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Mémoire portant sur la prise de conscience des consommateurs face aux enjeux du développement durable.

aRésumé. 2

Introduction. 3

PARTIE 1 : Le développement durable et ces enjeux. 6

I-           Définition et historique du développement durable. 6

II-         Les composantes du développement durable. 10

III-       La complexité de la problématique du développement durable. 13

IV-       Une prise de conscience de la part des consommateurs. 14

V-         L’influence des différents déterminants de la consommation. 20

PARTIE 2 : LES LABELS. 24

I-           Définition, caractéristiques et rôle d’un label 24

II-         La justification des labels pour informer les consommateurs. 25

III-       L’impact des écolabels sur les choix des consommateurs. 27

IV-       Les labels de qualité : de moins en moins considérés comme raisons d’achat 28

PARTIE 3 : Rôle du secteur hôtelier dans le développement durable. 29

I-           Brève présentation du secteur hôtelier 29

II-         Secteur hôtelier et développement durable. 29

III-       La communication durable et le Greenwashing. 30

IV-       Politiques et stratégies de développement durable dans le secteur hôtelier 33

PARTIE 4 : PARTIE EMPIRIQUE.. 37

I-           Présentation des résultats. 37

II-         Discussions des résultats. 50

Conclusion. 54

Bibliographie. 55

 

 

 

 

Résumé

Actuellement, la prise de conscience par rapport aux différents problèmes écologiques devient de plus en plus importante en termes de consommation et de préoccupation pour l’environnement.

L’objectif de notre travail est d’examiner la prise de conscience des consommateurs quant aux enjeux du développement durable et d’évaluer les effets de leur implication sur leur comportement d’achat de produits écologiques.

En plus d’une revue de littérature, une étude empirique a été effectuée auprès d’un échantillon de 270 individus afin d’évaluer plus efficacement les comportements de consommation responsable des consommateurs ainsi que l’impact des labels dans leur acte d’achat.

À travers les études et les analyses, nous constatons l’existence de différents niveaux d’implication des consommateurs dans le cadre du développement durable, notamment la consommation responsable. Par ailleurs, nous constatons également que certains consommateurs témoignent d’une grande sensibilité par rapport à trois facteurs différents : les caractéristiques des produits, les écolabels sur les produits et le prix.

Mots clés : Développement durable, consommation responsable, greenwashing, labels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction

 

Le développement durable expose tous les enjeux auxquels les citoyens et les différents acteurs économiques devront adopter de nouvelles modes de production et de consommation afin que chacun puisse bien vivre dans le cadre d’une société respectueuse des individus et de l’environnement. Plusieurs acteurs se sont déjà engagés dans cette voie.

Actuellement, la définition officielle du développement durable émane du rapport de l’ONU publié en 1987 intitulé « Notre avenir à tous » : « le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs ».

L’enjeu majeur du développement durable est qu’actuellement, notre modèle économique se base majoritairement sur une croissance infinie risquant de menacer l’avenir et la survie même de l’humanité. Il y a également le dérèglement climatique qui commence déjà à se faire sentir en raison des fortes émissions de gaz à effet de serre, la diminution des ressources naturelles, l’accumulation des déchets, la pollution, etc.

Les différents enjeux liés au développement durable nécessitent pour chaque citoyen et acteur économique d’adapter les modes de production et de consommation. Pour cela, il existe plusieurs alternatives comme l’intégration des différents critères environnementaux et sociaux dans toutes les prises de décision, la mise en œuvre d’actions à la fois locales et globales pour la protection de l’environnement, l’adoption d’une nouvelle façon de penser quant à la notion de besoin, l’adoption d’une vision globale dans la considération des produits et des services vendus sur le marché ainsi que la prise de conscience de l’avenir de la génération future.

Dans ce contexte, la consommation responsable est un axe majeur qui pouvant englober la réalisation de ces différentes alternatives. D’autant plus qu’actuellement, les acteurs économiques et les consommateurs commencent à prendre conscience des problèmes environnementaux et sociaux.

Toutefois, cette prise de conscience engendre différentes réactions, de l’optimisme au plus grand pessimisme. Le plus grand enjeu de ce phénomène est qu’elle met tout un chacun, citoyen, consommateur, parent, chef d’entreprise, salarié, etc. face aux conséquences de ses propres actes et décisions.

Les acteurs qui se sont déjà engagés dans des modes de production responsables considèrent que les enjeux du développement durable se présentent tout d’abord comme des enjeux de communication.

Toutefois, plusieurs acteurs, particulièrement les acteurs privés, utilisent leur campagne de communication pour, en quelque sorte, masquer les caractéristiques nuisibles de leur produit. Ils utilisent également les labels pour faire valoir les caractéristiques intrinsèques de leurs produits ou de leurs processus de production

Ces différents constats nous amènent, dans ce travail, à nous intéresser davantage sur les labels et les comportements de consommation responsables. Pour mener à bien ce travail, nous nous baserons à la fois sur une revue de littérature et une étude qualitative à travers des entretiens par questionnaire qui sera mené auprès de 270 consommateurs. Afin de mener à bien notre analyse, la démarche de recherche et de traitement d’informations se fera en trois étapes:

  • La première étape concerne la revue de littérature, donc une recherche documentaire portant sur une dizaine d’articles professionnels et d’ouvrages académiques afin de circonscrire le cadrage théorique de notre travail ;
  • La seconde étape quant à elle consiste à effectuer des enquêtes sur terrain à travers l’élaboration d’un questionnaire destiné à un échantillon de consommateurs ;
  • La troisième et dernière étape est destinée à l’analyse des données pour ensuite les comparer avec les études théoriques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE 1 : Le développement durable et ces enjeux

I-                  Définition et historique du développement durable

Le développement durable est un concept apparu dans le milieu du XIXe siècle. Depuis son apparition, une multitude de littératures a permis de perfectionner sa définition conceptuelle qui est généralement associée aux négociations internationales concernant l’environnement et le développement.

La notion de développement durable a commencé à se forger très tôt, mais c’est seulement dans les années 80 qu’elle a été utilisée au sens qui lui est attribué actuellement, notamment avec la publication de la stratégie mondiale de la conservation (SMC) puis avec la déclaration de Rio et le rapport Brundtland Notre Avenir à tous. Par ailleurs, la popularisation de la notion de développement durable est pour certains attribuée à la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement (CMED).

Dans cette partie, nous allons donner quelques définitions de la notion de développement durable et voir son évolution tout au long de l’histoire.

  • Historique[1]

À partir de 1951, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature ou UICN publie le premier rapport portant sur l’État de l’environnement dans le monde en se focalisant sur la réconciliation de l’économie et l’écologie. Puis dans les années 60, il est constaté que les activités économiques ont des effets néfastes sur l’environnement (déchets, fumées d’usine, pollutions des cours d’eau, etc.).

Face à ce constat, le Club de Rome dénonça en 1970 décide de dénoncer les dangers qui seraient engendrés par une plus grande croissance économique et démographique, notamment en ce qui concerne l’épuisement des ressources naturelles comme l’énergie, le sol, l’eau, etc., la surexploitation des systèmes et la pollution.

Durant cette première constatation, la croissance zéro a été particulièrement prôné dans laquelle le développement durable et la protection de l’environnement sont considérés comme antinomiques.

Par ailleurs, un modèle de développement économique pouvant s’adapter à l’équité sociale et à la protection de l’environnement a été mis en place suite à l’examen des relations entre environnement et développement durable durant la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement humain de Stockholm en 1972.

Ce modèle se base essentiellement sur la satisfaction des besoins que sur l’accroissement incontrôlé de l’offre. Depuis, le concept de développement s’est davantage focalisé sur la réconciliation de deux éléments indissociables : développement humain et environnement.

La conférence de Stockholm sur l’environnement humain a permis de mettre en place le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) venant s’ajouter au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Alors que la notion de développement s’est de plus en plus éloignée du vocabulaire international, le développement au sens d’un développement associant protection de l’environnement et croissance économique commence à se faire entendre, ce qui est favorisé par les différentes actions des associations de protection de l’environnement.

Dans les années 80,  le public commence à constater d’importantes pollutions dépassant les frontières avec des dérèglements globaux comme l’existence de trou dans la couche d’ozone, l’effet de serre, la déforestation, la désertification, etc.

En 1987, le rapport Notre Avenir à tous publié par la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement met l’accent sur le « Sustainable Development » ou développement durable, un terme proposé par l’UICN en 1980 en donnant la définition suivante : un développement durable est un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

EN 1992, le concept de développement durable fait l’objet de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement avec la participation de 182 États à Rio de Janeiro. En 1993, une autre conférence, Conférence mondiale sur les droits de l’homme, insiste sur le respect du droit de l’homme à bénéficier d’un environnement sain et le droit au développement. Le sujet a fait l’objet de nombreuses controverses opposant différents pays.

En 1995, le Sommet mondial sur le développement social qui s’est tenu à Copenhague met l’accent sur la dimension sociale du développement durable dans laquelle « la notion de développement social renvoie à une approche intégrant l’économique et le social et à une volonté de valorisation des ressources économiques, sociales, culturelles d’une société, notamment celles des groupes les plus vulnérables ».

Après le sommet de Rio, la CNUED a pu mettre en place une étape décisive dans le cadre de l’engagement des pays en faveur du développement durable à travers la mise en place de nouveaux types d’accords, notamment, les accords multilatéraux sur l’environnement (AME) et conventions contraignantes se rapportant sur la préservation des ressources naturelles et sur la volonté d’aller au-delà de la conservation de l’environnement et prendre en compte la relation entre développement de la société et l’environnement.

Ces accords se basent sur différentes conventions, à savoir :

  • La convention – cadre sur le changement climatique
  • La convention sur la diversité biologique
  • La convention sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et / ou la désertification, en particulier en Afrique
  • Définitions

Il existe plusieurs réflexions portant sur le développement durable dont la majorité met l’accent sur les relations entre activités humaines et écosystèmes. Bien que n’étant communément connu que dans les années 80, il faut souligner que la réflexion mettant en relation ces deux éléments était déjà présente dans les philosophies grecques et romaines même si elle ne trouve un début de réponse systématique qu’au milieu du XXe siècle pour être traduite sur le concept de développement durable.

Généralement, le concept de développement durable se base essentiellement sur la réconciliation du développement et du respect de l’environnement. Avec le rapport Brundtland, le concept de développement durable est devenu un des principaux arguments de ceux qui s’intéressent au développement économique et à la protection de l’environnement.

Selon le rapport du Sommet Mondial sur le développement durable (2002), le développement durable se présente comme un processus de développement alliant écologie, économie et social. La conciliation de ces trois pôles fait du développement durable un développement économiquement, socialement équitable et écologiquement soutenable.

Ainsi, il est premièrement respectueux de l’environnement, notamment les ressources naturelles qui conditionnent la survie de la population mondiale, des écosystèmes qui sont les principaux supports de la vie sur terre tout en garantissant l’efficacité économique et le respect des finalités sociales du développement, notamment la lutte contre la pauvreté, les inégalités et l’exclusion et la recherche de l’équité.

Ainsi, le concept de développement durable consiste à concilier des éléments qui sont considérés comme inconciliables pour parvenir à ouvrir un horizon temporel sur le long terme tout en accordant une importance particulière au bien-être de chaque individu. Il se fonde donc sur la recherche d’intégration et sur la mise en cohérence des politiques sectorielles à travers l’imposition d’un traitement conjoint des effets sociaux, économiques et environnementaux de toute politique ou action humaine.

Par conséquent, le succès d’un développement durable dépend en grande partie de la collaboration de différents acteurs de disciplines différentes, acteurs économiques, acteurs sociaux, acteurs écologiques, etc., et de milieux variés, entrepreunarial, associatif, institutionnel, administratif, commercial, syndical, etc., et de secteurs différents, transport, eau, déchets, milieu naturel, développement social, etc.

La forme de gouvernance pour un développement durable implique ainsi la participation de différents acteurs de la société civile :

Figure 1 : Forme de gouvernance du développement durable

Source : Sommet mondial sur le développement durable, « HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT DURABLE », Dossier d’information pour Johannesburg/ / Fiche 1 : Historique / page 22002, p.2

 

 

II-               Les composantes du développement durable[2]

Le développement durable met en relation trois dimensions essentielles comme nous l’avons vu un peu plus haut. L’existence de ces trois éléments souligne le fait que le développement durable ne peut se limiter à la seule notion de « protection de l’environnement ». Il vise plutôt à instaurer un meilleur équilibre entre les dimensions économique, sociale et environnementale.

Figure 2 : Les principaux composants du développement durable

 

À première vue, ce schéma met en évidence le fait que le développement durable se trouve à l’intersection de trois dimensions : sociétale, économique et environnemental. Pour réaliser effectivement un développement durable, il est capital que ces trois dimensions se trouvent à des niveaux équivalents et interagissent.

En effet, croissance économique, sécurité sociale et disponibilité écologique sont tous autant d’objectifs à atteindre et à importance égale qu’il faut impérativement mettre en équilibre pour qu’un développement soit soutenable. Ce schéma nous montre également qu’il peut y avoir des interrelations entre ces trois dimensions pour exprimer la durabilité.

  • La dimension environnementale[3]

Bien que disponibles en grande quantité, les ressources naturelles ne sont pas inépuisables. Par exemple la faune, la flore, l’eau, l’air et les sols, qui sont indispensables à la survie des êtres vivants, sont actuellement en voie de dégradation. Ce constat nous conduit à la nécessité de les protéger afin de préserver l’humanité. Ainsi, la dimension environnementale rassemble différents enjeux dont les plus importants sont :

  • Préservation des ressources naturelles en les protégeant et en les économisant: cela implique une utilisation efficace et optimale des ressources naturelles, une réduction des gaspillages, notamment en termes de consommation d’eau, d’énergie, d’aliments, de matériaux, etc. ainsi qu’une optimisation de l’utilisation des ressources renouvelables ;
  • Protection de la biodiversité: c’est-à-dire maintenir aussi longtemps que possible la variété des espèces, que soient animales ou végétales, afin d’optimiser la préservation des écosystèmes.
  • Éviter les émissions de CO2 : cela permet de lutter contre le changement climatique et passe premièrement par l’optimisation des transports.
  • Gestion et valorisation des déchets : en limitant la consommation, en optimisant le tri et le recyclage, etc.
  • La dimension sociale

La dimension sociale du développement durable se présente généralement comme la capacité de la société à garantir le bien-être de tous les citoyens. Ce bien-être est la possibilité pour chaque personne de satisfaire, quel que soit son niveau de vie, ses besoins essentiels, notamment  l’alimentation, le logement, la santé, le travail, la sécurité, l’éducation, etc.

Dans le cadre d’un développement durable, cette dimension sociale renferme différents enjeux et est destinée à :

  • Lutter contre l’exclusion et les discriminations en respectant tous les individus, mêmes les plus faibles tout en leur donnant un plein accès aux différents droits sociaux ;
  • Favoriser la solidarité par exemple à travers la réduction des inégalités sociales, le commerce équitable, etc.
  • Contribuer au bien-être de chaque citoyen en développant le dialogue social tout en tenant compte des spécificités de chacun ;
  • Valoriser les territoires en favorisant les produits locaux et en préservant le patrimoine national.
  • La dimension économique

La dimension économique du développement durable consiste généralement à concilier la viabilité d’une activité économique avec différents principes éthiques comme la protection de l’environnement ainsi que la préservation du lien social.

Ainsi, pour assurer un développement qui tient compte de cette dimension, le prix des biens et services mis en vente sur le marché doit refléter le environnemental et social de l’ensemble de leur cycle de vie, de l’extraction des ressources à la distribution et l’utilisation.

Il existe différents enjeux qui tournent autour de la dimension économique du développement durable :

  • Développer des pratiques commerciales innovantes et éthiques pour une meilleure répartition des richesses ;
  • Répartir justement les richesses ;
  • Intégrer le coût social et environnemental dans le prix des produits

III-            La complexité de la problématique du développement durable

Bien que se présentant comme une valeur consensuelle, le concept de développement durable s’est développé au sein d’un contexte historique particulier et se trouve par conséquent au centre de tensions.

Actuellement, la notion de développement durable dispose d’une importante notoriété et est grandement utilisée par les entreprises pour définir leurs stratégies. Toutefois, la mise en œuvre opérationnelle du développement durable n’est pas toujours facile et se trouve parfois controversée.

La complexité de mise en œuvre du concept de développement durable est liée premièrement à la prise en considération des trois dimensions qui l’entourent : économique, social, et environnemental.  En effet, les entreprises dans une vision à long terme doivent arbitrer entre ces trois dimensions tout en tenant compte de la diversité des interprétations de la durabilité par les acteurs publics et privés.

Aujourd’hui, aucune évaluation, aucun constat ni de discussions, et aucune conférence ni convention n’ont pu parvenir à inciter réellement le développement durable.

En effet, il existe actuellement une multitude de problèmes portant sur l’environnement.  Ces problèmes subsistent au niveau mondial et concerne principalement la conservation des forêts tropicales, boréales et côtières, le maintien de l’eau douce à long terme, les changements climatiques et de l’amenuisement de la couche d’ozone, la gestion des ressources naturelles, etc.

IV-             Une prise de conscience de la part des consommateurs

Progressivement, les consommateurs commencent à prendre conscience des différents enjeux du développement durable, notamment dans le cadre de la protection de l’environnement. Le phénomène de la protection de l’environnement pour un développement durable a commencé dans les années 1960 avec le mouvement hippie puis avec l’apparition des premiers courants écologiques et bohèmes.

Actuellement, nous pouvons remarquer que les consommateurs souhaitent davantage être rassurés des problèmes en rapport avec la santé ou l’écologie. Ce besoin de réassurance est directement lié aux crises alimentaires ou encore des catastrophes écologiques récentes. Kinnear,  Taylor  et Ahmed (1974, p.21) définissent les consommateurs qui se préoccupent de l’environnement écologique comme des personnes devant : adopter un comportement d’achat cohérent avec la conservation des écosystèmes[4].

Dans le souci de protéger l’environnement pour un développement durable, les consommateurs commencent à se détacher des marques et privilégient plutôt les valeurs et simplicité dans leur quotidien. Par conséquent, les consommateurs ont tendance à raisonner davantage selon des logiques tribales et non plus en fonction de leur niveau de vie ou leur catégorie professionnelle.

Ces comportements ont progressivement été concrétisés et favorisés par l’arrivée de nouveaux types de consommateurs appelés consommateurs responsables ou « consomm’acteurs » favorisant les tendances de consommation alternatives[5]. Ces types de consommateurs, représentant environs 17% de la population française, mettent le développement durable au centre de leur consommation[6].

  • Les facteurs qui ont favorisé la prise de conscience des consommateurs

Actuellement, les principaux facteurs qui poussent les consommateurs à prendre conscience de l’importance de la consommation responsable sont premièrement liés à la santé et à l’écologie. Cette nouvelle forme de consommation s’inscrit également dans un souci de recherche d’une plus grande traçabilité des produits pour se prémunir de certaines maladies.

À ces différents facteurs s’ajoutent également d’autres éléments tels que le refus de la tyrannie des marques soutenues par les multinationales, la solidarité, la contestation, la sobriété, la simplicité, etc. Par ailleurs, Ray Anderson (2001) associe la consommation responsable aux nouvelles catégories sociales, notamment les « créatifs culturels ».

Ces créatifs culturels partagent ensemble plusieurs valeurs comme le respect de l’écologie, les médecines douces, le bio, la coopération, la reconnaissance de soi, la vie intérieure, le développement personnel, l’implication sociale, etc.

La montée en puissance des considérations écologiques et sociales se présente comme les deux principaux facteurs dans influence le comportement des consommateurs durant ces deux dernières décennies. Ce développement de la consommation responsable a également fait progresser les guides pratiques du consommateur avec une importante amplification des nouvelles pratiques de consommation.

Historiquement, la consommation responsable dans le domaine de l’alimentaire et des produits de consommation courante se divise en deux branches : la branche de la consommation alternative et la branche de consommation raisonnée. La première branche est capable d’apporter des transformations aux systèmes de distribution et d’échanges des produits, la seconde quant à elle s’apparente aux stratégies mises en œuvre par les grandes surfaces de distribution.

Selon une enquête Européen Social Survey menée en 2002-2003 auprès de 21 pays européens, plus d’un quart des européens achètent des biens selon des raisons morales, politiques et environnementales et en même temps, 17,4 % ont participé à des boycotts pour les mêmes motifs[7]. Par ailleurs, une enquête menée par Ethicity en 2010 a démontré que plus de 66% des français effectuent des achats responsables, ou du moins le déclarent.

Par ailleurs, il est possible de distinguer deux principales motivations qui animent la consommation responsable des consommateurs : la recherche de qualité et la motivation personnelle :

  • La recherche de la qualité :

Selon une étude menée par Crédoc, la plupart des consommateurs déclarent accorder une plus grande importance à la qualité plutôt qu’à la marque des produits qu’ils achètent, à l’innovation ou au design. Pour les clients responsables, un produit est considéré de qualité lorsqu’il est sain et bon pour la santé tout en étant au juste prix.

Dans cette recherche de qualité, les consommateurs responsables prennent également en compte certains critères éthiques et environnementaux qui sont censés apportés « une valeur ajoutée différenciante pour le produit et qui sont une incitation à choisir un produit plus cher que ses concurrents »[8].

  • La motivation personnelle

Généralement, les motivations d’ordre personnel priment sur l’intérêt général. La moitié des consommateurs privilégient des produits responsables pour des raisons personnelles. Dans ce choix, ils recherchent avant tout des produits ayant la qualité souhaitée tout en veillant sur leur bien-être. Par ailleurs, une autre moitié préfère des produits responsables par conviction et par choix philosophique[9].

  • Les caractéristiques du consommateur responsable[10]

Ozçaglar-Toulouse (2005) définit la consommation responsable comme « l’ensemble des actes volontaires, situés dans la sphère de la consommation, réalisés suite à la prise de conscience de conséquences jugées négatives de la consommation sur le monde extérieur à soi, ces conséquences ne relevant donc ni de la fonctionnalité des achats ni de l’intérêt personnel immédiat ».

La « consommation responsable », caractérisée par des enjeux de production et de consommation, se présente comme un concept flou et ambigu et nécessite par conséquent d’être mieux exploré. En effet, le développement croissant des considérations écologiques et sociales est le premier facteur le plus déterminant et se présente comme un élément marquant dans le domaine de la consommation.

Depuis, le concept de consommation responsable n’a cessé de progresser et parallèlement, les différents guides pratiques du « consomm’acteur » se multiplient[11]. Par ailleurs, Webster  décrit le consommateur responsable comme « celui qui prend en compte les conséquences publiques de sa consommation privée ou qui cherche à utiliser son pouvoir d’achat pour amener un changement social »[12].

La notion de consommation responsable recouvre généralement différentes pratiques au sein de différents secteurs : alimentaire, énergie, habitat, transports, finance et produits en fin de vie. La consommation responsable peut se référer à différentes pratiques comme le végétarisme, l’achat d’ampoules éco-efficaces ou encore le livret d’épargne « développement durable ».

Dans le cadre d’une consommation responsable, les pratiques d’achat se divisent techniquement en deux options complémentaires. La première option consiste pour le consommateur à acheter un bien précis et la seconde option quant à elle consiste à refuser volontairement un bien.

Il est toutefois important de souligner que l’engagement responsable des consommateurs peut également s’exprimer à travers des pratiques se rapportant à la gestion des déchets ménagers. Ainsi, l’enjeu de la consommation responsable engage les consommateurs à des arbitrages comportant à la fois des dimensions cognitives, morales et rationnelles[13]. Ce type de consommation s’associe également à des pratiques et des processus identitaires comme le souligne Baudrillard (1970).

Actuellement, nous faisons face un nouveau phénomène dénommé « locavor » destiné uniquement à la gestion des produits locaux. Toutefois, le nombre de consommateurs responsables est encore peu élevé et ont les mêmes caractéristiques.

Par ailleurs, selon une enquête menée par Ethicity en 2010, environs 66% des français déclarent faire des achats responsables. Dans cette proportion, 20 % effectuent des achats réguliers. Généralement, ces consommateurs se situent entre 25 à 55 ans et ont des activités dans les secteurs des services ou occupent des fonctions axées sur la consommation ou dans l’éducation.

Même si ces consommateurs responsables sont bien intégrés dans la société, ils rejettent systématiquement le consumérisme et préfèrent se faire connaitre à travers des mouvements sociaux et des boycotts.

Généralement, une consommation responsable doit s’approprier à la morale individuelle tout en étant conforme aux différentes valeurs qui animent la société. Cette consommation responsable a pour principe de ne consommer que lorsque cela est indispensable dans l’objectif de réduire l’impact de la consommation sur la planète.

Techniquement, il est possible de distinguer deux types de comportements de consommation responsable : la consommation environnementale et la consommation éthique.

  • La consommation environnementale est pour les types de consommateurs qui achètent des biens ou des services uniquement lorsqu’ils ont conscience que ces produits et ces services n’ont que des impacts positifs sur l’environnement[14].
  • La consommation éthique est privilégiée par les consommateurs qui ont tendance à utiliser leur pouvoir d’achat pour favoriser la conduite d’un changement social. Ainsi, ces types de consommateurs choisissent généralement des produits labellisés tout en supportant les entreprises socialement responsables en achetant leurs produits. Ils peuvent également participer à des actions de boycott vis-à-vis des entreprises qu’ils considèrent comme insuffisamment éthique.

Le caractère de consommation responsable regroupe généralement des actes individuels par exemple à travers l’achat de produits issus du commerce équitable, l’installation de panneaux solaires et d’actes collectifs comme l’adhésion à une coopérative de consommateurs. Mais quel que soit le type d’actions, elles ont toutes comme objectif d’influencer les comportements responsables pour un développement durable de manière paradoxale.

Le tableau présenté ci-après montre les différentes pratiques de consommation observées selon les domaines

Tableau 1 : Les domaines et pratiques de consommation responsable

Source : Abdourahmane Ndiaye et Aurélie Carimentrand, Depuis : « les chiffres de la consommation responsable », édition 2010,Évolutions et tendances depuis 2006

 

Cependant, la consommation responsable est de nos jours considérée dans un contexte environnemental. Les dimensions sociales ne sont que faiblement intégrées dans la réflexion des  « consom’acteurs ».

Dans le secteur de la consommation, le succès connu par les produits biologiques ainsi que du commerce équitable, ou encore le développement des circuits courts et du « locavorisme » sont les principaux éléments qui ont marqué la progression de la consommation responsable.

La consommation responsable des consommateurs se manifeste généralement selon trois concepts différents comme montré par le tableau présenté ci-après :

Figure 3 : Les types de manifestation de la consommation responsable

 

 

V-                L’influence des différents déterminants de la consommation

Le concept de consommation responsable est fortement lié au développement durable. Selon le Rapport Brundtland 1987, le développement durable peut se définir comme « un développement économique qui satisfait les besoins de chaque génération, à commencer par ceux des plus démunis, sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs »[15].

En nous nous basons sur cette définition, nous pouvons dire que dans le cadre d’une consommation durable, le consommateur doit se conformer à différents critères afin qu’il puisse limiter autant que possible les effets négatifs de certains produits sur l’environnement. C’est de cette consommation durable qu’est née la consommation éthique qui se présente comme une consommation de biens ayant les caractéristiques répondants aux critères de développement durable[16].

Dans le cadre de la consommation durable, la composante environnementale concerne généralement les répercussions écologiques des systèmes de production, de distribution et de consommation. Par conséquent, les différentes externalités écologiques en rapport avec la production, le transport, la gestion des déchets ou encore la consommation d’énergie sont les principaux éléments déterminants dans cette dimension environnementale de la consommation.

Par ailleurs, la dimension sociale de la consommation comporte également diverses composantes et renvoie généralement à des conditions matérielles de production à la sécurité des travailleurs et à leurs conditions de vie ainsi qu’au respect des droits de l’homme.

Chez les consommateurs, cette dimension sociale de la consommation, leurs préoccupations se focalisent sur l’achat de biens issus du commerce équitable. Pour François‐Lecomte (2009), il existe plusieurs éléments qui renforcent la consommation socialement responsable des consommateurs à savoir le manque d’informations, le coût supplémentaire, l’impossibilité d’accéder à des magasins spécialisés, le manque de plaisir à consommer des produits peu attractifs, etc.

Dans le domaine de la consommation alimentaire, la consommation responsable se manifeste à travers trois branches biens déterminés : biologique, équitable et locale :

Figure 4 : Manifestions de la consommation alimentaire responsable

Source : Dans : François Charbonneau Février, « Étude Sur La Perception De La Consommation Alimentaire Responsable », Université Du Québec À Montréal, 2008

 

  1. La branche biologique[17]

L’agriculture biologique peut être considérée comme une manifestation de la branche durable en termes de consommation responsable et l’achat de biens qui en sont issus. Ce type d’achat et de consommation est la manifestation de la consommation alimentaire responsable. L’agriculture biologique est destinée à soutenir et à améliorer la santé de l’environnement et de la planète tout entière. Elle se base sur des systèmes écologiques et se construit sur des relations de l’équité vis-à-vis de l’environnement commun.

La principale motivation des consommateurs à l’achat de produits biologiques est que ces types de produits sont naturels et dépourvus de produits chimiques. Ainsi, les produits biologiques sont considérés comme meilleurs pour la santé. Il y a également les questions de goûts, d’environnement, etc.

  1. La branche équitable[18]

Le commerce équitable est l’une des manifestations de la branche éthique de la consommation responsable.

En proposant les meilleures conditions possible de commercialisation, le commerce équitable participe grandement au développement durable et apporte une rétribution juste aux petits producteurs.

Bien que très peu d’études portent sur les motivations des consommateurs à l’achat de produits équitables, Ferran (2003) identifie quatre types de motivations : le désir d’égalité, le désir d’hédonisme, la qualité et le label du produit et enfin le respect de la nature.

  1. La branche locale

L’achat de produits alimentaires locaux est également une manifestation de la consommation responsable. L’achat de produits locaux témoigne une certaine proximité avec le producteur et évoque par conséquent une forme de réconciliation entre le social et l’économique.

Par ailleurs, la mondialisation des échanges commerciaux va à l’encontre de l’optimisation de la consommation locale.  Toutefois, les principales motivations de produits locaux ne peuvent être confondues à un retour au protectionnisme, car au-delà de cette perception, il existe de nombreuses manières d’approcher la branche locale. En effet, elle implique à la fois des enjeux environnementaux et des enjeux socio-économiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE 2 : LES LABELS

I-                  Définition, caractéristiques et rôle d’un label

Un label se définit comme un symbole associé destiné à un produit ou à une organisation sur la base du respect d’un cahier des charges établi collectivement[19].

  • Label, garantie d’un commerce équitable

Un label est défini comme une marque spéciale sur un produit et est généralement créé par un syndicat professionnel ou un organisme parapublic. Techniquement, le label est utilisé pour certifier l’origine d’un produit, la qualité et les conditions de fabrication. Dans l’emploi d’un label, il est indispensable pour une entreprise de se conformer à deux types d’exigences comme mentionnées ci-après :

  • Il faut que les caractéristiques soient déterminées collectivement par une structure de type professionnelle comme les cahiers des charges.
  • Seul un organisme certificateur peut procéder au contrôle de ces caractéristiques.

Le label couvre un vaste champ d’intervention et peut à la fois s’intéresser aux caractéristiques des produits et au fonctionnement des organismes qui produisent ces produits. Ainsi, il est difficile de dire que le label est une garantie de qualité. Il est plutôt considéré comme la garantie qu’un produit dispose de certaines caractéristiques relatives à sa production ou à sa composition.

 

Dans le cadre d’un commerce équitable, il n’existe pas un label public définissant convenablement le commerce, mais il existe toutefois plusieurs labels privés. En termes de commerce équitable, les labels s’associent à des cahiers de charge comportant différentes modalités de production.

II-               La justification des labels pour informer les consommateurs

Selon Gendron et al. le label est un signe destiné à « distinguer un produit ou service sur la base de critères particuliers, qu’ils soient écologiques, biologiques ou  sociaux »[20]. Les critères auxquelles le label fait référence se fondent généralement sur des caractéristiques intrinsèques des biens ou des processus de production et peuvent dans certains cas être associés à des codes de conduite.

Le label ou étiquette fait partie des mécanismes de manifestation de l’offre responsable de la part des entreprises comme montrée par le schéma présenté ci-après :

Figure 5 : Les mécanismes de manifestation de l’offre responsable

 

Par ailleurs, les labels assurent trois différentes fonctions en signalant en définissant et en garantissant les produits en termes de durabilité auprès des consommateurs. En jouant le rôle de signal, les labels donnent aux consommateurs la possibilité de s’engager dans des pratiques de consommation responsable, un concept que nous avons défini un peu plus haut.

La fonction de définition quant à elle est destinée à concrétiser la qualité d’un produit par le biais d’un cahier des charges. Enfin, la fonction de garant prouve aux consommateurs la preuve que les produits vendus sont conformes avec les pratiques mises en œuvre et les engagements mentionnés dans le cahier des charges.

  • Les labels, en tant que signal de la qualité

Il existe différents travaux de recherche[21] qui mettent en évidence que les labels compensent l’invisibilité des caractéristiques sa rapportant aux modes de production et d’échange des produits. Ils permettent ainsi de développer le marché de la consommation responsable, c’est-à- dire « de l’ensemble des actes volontaires, situés dans la sphère de la consommation, réalisés suite à la prise de conscience de conséquences jugées négatives de la consommation sur le monde extérieur à soi, ces conséquences ne relevant donc ni de la fonctionnalité des achats ni de l’intérêt personnel immédiat »[22].

En effet, les produits du commerce équitable ont des modes de production et de distribution spécifiques. Les consommateurs responsables ont souvent des difficultés à déterminer avec certitude les caractéristiques leur permettant de se conformer au commerce équitable et dans cette incertitude, la qualité issue du commerce équitable se présente à eux comme un attribut de confiance et s’oppose aux attributs de recherche et aux attributs d’expérience qui sont des déterminants facilement détectables par les consommateurs[23].

Ainsi, les consommateurs disposent désormais de la possibilité de choisir entre des produits provenant de différentes visions et pratiques associées au développement durable.

  • Les labels, un moyen de définir la qualité

Pour produire une qualité équitable, les organisations du commerce équitable ont en mis en place différentes normes de production et d’échange qui doivent être respectées par les entreprises : les cahiers des charges ou référentiels[24].

Témoignant les engagements concrets de différents acteurs économiques, ce cahier des charges comporte différents principes de fonctionnement qui seront à privilégier pour garantir et servir les objectifs du commerce équitable tout en se présentant comme un outil destiné à réduire les incertitudes des consommateurs quant à la qualité équitable d’un produit.

  • Les labels comme garantis de la qualité

Pour répondre aux objectifs du développement durable, les labels doivent témoigner d’une certaine crédibilité pour assurer leur pérennité sur les marchés. Pour cela, un système de contrôle s’impose afin de garantir le respect des cahiers des charges.

La plupart des labels notamment ceux du commerce équitable sont contrôlés par des tierces parties en faisant appel à des organismes de certification. Afin de garantir la conformité des pratiques des acteurs, ces organismes de certification ont pour rôle d’envoyer des inspecteurs auprès des producteurs et des acheteurs.

Sur la base des informations qui leur sont fournies, ces organisations ont le pouvoir de décider quant à l’octroi  ou non de certificats.

III-            L’impact des écolabels sur les choix des consommateurs

Généralement, les labels sont destinés à mettre en valeur un produit, à travers un symbole inscrit sur les emballages, afin de spécifier les qualités spécifiques de ce produit. Grâce aux labels inscrits et mis en valeur sur un produit, les consommateurs peuvent facilement faire correspondre leur demande avec l’offre disponible sur le marché.

Correspondant soient au développement durable soient au commerce équitable, les labels ont depuis longtemps permis de favoriser le développement de la consommation responsable tout en se présentant comme un outil de boycott pour les consommateurs, ils leur donnent la possibilité de reconnaître et d’acheter les produits qui correspondent à leurs valeurs.

Se définissant comme un symbole associé à un produit sur la base du respect d’un cahier des charges, les labels assurent une triple fonction vis-à-vis des consommateurs, ils signalent, définissent et garantissent des produits, notamment en termes de durabilité[25].

En se présentant comme un signal, la présente d’un label sur un produit permet à chaque consommateur d’adopter des pratiques de consommation responsable. La fonction de définition est destinée à concrétiser la qualité d’un produit à travers l’établissement de cahiers des charges.

Enfin, la fonction de garantie est la preuve de la conformité entre les pratiques mises en œuvre et les engagements mentionnés dans le cahier des charges.

Par ailleurs, afin de mieux apprécier l’impact des écolabels sur les choix des consommateurs, il est important de commencer par préciser l’évolution des attentes et des comportements de ces derniers durant ces deux dernières décennies[26] :

  • Les consommateurs se préoccupent davantage de la manière dont les produits sont fabriqués et de tout ce qui se passe dans les champs et bâtiments d’élevage.
  • Les consommateurs s’interrogent de plus en plus sur les modèles de production surtout lorsque ceux-ci portent atteinte à l’environnement.

Actuellement, l’environnement n’est pas seulement une question d’écologie, car sa protection est désormais l’une des principales exigences de la qualité alimentaire.

Selon certains auteurs comme Bougherara et Piguet (2008) ou encore Frey et Stutzer (2008), la consommation de produits verts est généralement favorisée par une conscience écologique se traduisant comme une de motivation.

IV-             Les labels de qualité : de moins en moins considérés comme raisons d’achat[27]

Il est remarqué que plus les générations sont récentes, moins les consommateurs sont incités à acheter des produits en raison de leur label de qualité. En effet, comparées aux anciennes générations, les jeunes générations semblent être moins réceptives aux garanties d’hygiène et de sécurité des aliments.

Par ailleurs, le revenu influe également sur le comportement des consommateurs à acheter des produits labélisés. En effet, les personnes qui ont des revenus assez modestes ne sont pas vraiment intéressées par les produits labélisés, alors que celles qui ont des revenus importants le sont tout à fait.

L’achat de produits labélisés dépend également du nombre des membres de la famille. Par exemple les familles de plus quatre personnes ne sont vraiment incitées à acheter un produit par ce que celui-ci porte un label de qualité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE 3 : Rôle du secteur hôtelier dans le développement durable

I-                  Brève présentation du secteur hôtelier

En France, comme un peu partout dans le monde, le secteur de l’hôtellerie – restauration occupe une place importante dans l’économie premièrement en raison de l’importance de ses activités qui sont majoritairement liées au tourisme.

Le secteur hôtelier est un domaine qui recouvre une multitude d’activités avec des structures très variées que ce soit en termes de prestations proposées, de publics visés, ou de tailles d’établissements.

En France, la majeure partie de l’activité hôtelière se situe à Paris. Fin 2010, le secteur de l’hôtellerie-restauration rassemble plus de 44 000 établissements (selon données Sirène 2008) dont la majorité sont des TPE (très petites entreprises).[28]

II-               Secteur hôtelier et développement durable

Étant en relation directe avec les consommateurs, le secteur de l’hôtellerie-restauration fait partie des principaux secteurs d’activité les plus concernés par l’importance croissante du facteur environnemental dans l’opinion publique. Ainsi, presque tous les champs d’intervention du développement durable sont tout autant des enjeux primordiaux pour les entreprises du secteur.

Suite à la définition du développement durable donnée par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement (1987) : « Un type de développement qui répond aux besoins de la population actuelle sans compromettre la capacité des  générations futures de répondre aux  leurs »  (1987), il est possible de relier la notion de développement durable à la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE).

La responsabilité sociale des entreprises se présente généralement comme des modalités de réponse organisationnelle dans le domaine stratégique et dans le domaine opérationnel.

Dans le cadre du développement durable, la plupart des entreprises sont motivées par des principes de solidarité intergénérationnelle, d’équité et d’éthique (Global Sustainable Tourism Criteria, 2008).

Ces principes sont les bases de la mise en place de grille opérationnelle dans le cadre de la RSE, pour les entreprises du secteur touristique. Dans le domaine de l’hôtellerie, les entreprises se basent sur des lignes de conduite qui d’une part aident la direction dans son choix de certification authentique afin qu’elles puissent se distinguer par rapport à la concurrence.

Dans le secteur hôtelier, les pratiques de développement durable les plus fréquentes concernent la réduction de consommation d’eau et d’énergie, le traitement des déchets, la prise en considération de l’emploi local, l’optimisation des compétences des salariés à travers les formations ainsi que la mise en valeur des produits locaux.

Par ailleurs, pour mieux se distinguer de la concurrence, notamment les concurrents étrangers, les entreprises du secteur hôtelier sont poussées à diffuser leur orientation auprès des clients et également à acquérir davantage de connaissances sur les touristes.

III-            La communication durable et le Greenwashing

 

Connue en français sous le terme « verdissement d’image », l’expression greenwashing est apparue suite à la nécessité pour les entreprises et les marques de bénéficier d’une image qui correspond le plus au développement durable.

En 1996, Jay Westerveld, un écologiste newyorkais, utilise premièrement ce terme pour dénoncer certains hôtes qui affichaient des plaquettes vertes dans les chambres dans l’objectif de favoriser la réutilisation des serviettes afin de sauvegarder l’environnement. Puis, le concept a commencé à se répandre pour devenir actuellement un système de gestion de certaines entreprises.

Plusieurs auteurs se sont focalisés à donner une définition du terme greenwashing (Manrai et al., 1997; Moreau, Parguel et Larceneux, 2008 ainsi que Notebaert, 2009). Dans ce travail, nous retiendrons la définition proposée par Moreau et al (2008). Selon ces deux auteurs, le greenwashing ou éco-blanchiment est considéré comme « l’ensemble des opérations de communication utilisées abusivement par les entreprises afin de dégager l’image d’une entreprise responsable. Pour cela, celles-ci ont recours à des arguments écologiques afin de donner à la marque une dimension éthique et environnementale malgré l’ absence d’actions à la hauteur de cet engagement ».

Actuellement, le greenwashing se présente premièrement comme un outil à travers lequel les groupes de pression environnementaux désignent les efforts de communication des entreprises dans le cadre du développement durable, surtout lorsque les efforts ne traduisent pas véritablement comme des actions destinées à préserver l’environnement.

Selon l’ADEME, « le greenwashing est le phénomène qui profite des aspirations écologiques des consommateurs pour en faire, avec un certain cynisme, un pur levier de marketing, bien loin d’une politique sincère de développement durable»[29]. Le greenwashing peut également être considéré comme un procédé permettant à une entreprise de diffuser une image écolo alors qu’en réalité elle produit des produits qui nuisent à l’environnement.

Depuis cette définition, nous pouvons affirmer qu’il existe un problème central dans le cadre d’une stratégie de greenwashing et que celui-ci provient principalement du manque d’encadrement et de réglementation de cette pratique ainsi que de la mauvaise des certaines entreprises. En effet, selon Benoit-Moreau, Parguel et Larceneux, 2008), les entreprises qui font usage d’une communication greenwashing mettent en œuvre des pratiques trompeuses, pouvant nourrir des perceptions écologiques illégitimes vis-à-vis des consommateurs.

Le greenwashing est donc considéré comme une forme de manipulation communicationnelle des consommateurs à travers laquelle les entreprises mènent des discours écologiques et les intègrent dans sa politique de communication.

 

Selon l’association Greenpeace, il est possible de distinguer quatre critères permettant de détecter le greenwashing[30] :

  • La nature des activités d’une entreprise : lorsqu’une entreprise effectue des activités qui engendrent d’importants impacts environnementaux, par exemple pour les entreprises du pétrole, la communication durable est souvent du greenwashing. Dans ce cas, même si l’entreprise qui produise des produits polluants met en œuvre des efforts pour plus de propreté ou pour réduire sa pollution comme le fait de se lancer dans les énergies solaires pour les entreprises du pétrole par exemple, il ne peut s’agir que de greenwashing, notamment par la seule et unique raison que l’entreprise ne reconnait pas l’incompatibilité de son activité avec le respect de l’environnement ;
  • Les pratiques publicitaires : le greenwashing peut également concerner toutes les entreprises qui font appel aux médias pour vanter les spécificités écologiques des produits qu’elles vendent sur le marché alors qu’elles ne procèdent même pas à changer leur activité qui est pourtant nuisible. Leur communication est destinée donc à légitimer la poursuite de cette activité ;
  • La recherche et le développement : généralement, les budgets de recherche et de développement des entreprises sont destinés au maintien des activités anciennes non durables et non au développement de nouvelles activités nouvelles. Dans ce cas, la communication verte des entreprises peut être vue comme du greenwashing ;
  • En fin le lobbying : dans le cadre d’un lobbying, les discours à travers lesquels les entreprise se présentent publiquement comme étant des entreprises qui s’engagent fortement sur l’environnement et mettent en œuvre des actions de lobbying pour faire face aux règlementations destinées à réduire les la pollution de l’environnement peuvent également être considérés comme caractéristique du greenwashing.

Par ailleurs, l’agence américaine de conseil en développement durable Terra Choice, a pu mettre en évidence, dans une étude qu’elle a menée en 2007, qu’il existe six caractéristiques distinctes du greenwashing pratiqué par les entreprises. L’agence nomme ces caractéristiques comme les « Six péchés de Mascarade écologique »[31] :

  • Faire entendre que la caractéristique écologique est un axe beaucoup plus important qu’il ne l’est en réalité ;
  • Proposer des arguments écologiques qui ne peuvent être prouvés ;
  • Se baser sur des approximations et des termes génériques menant le public à des confusions ;
  • Considérer les standards ou la législation comme un argument permettant de bénéficier de plus d’avantages concurrentiels ;
  • Faire entendre qu’un produit est écologique grâce à une caractéristique particulière alors qu’en réalité, le produit est polluant par nature ;
  • Mentir ;
  • Mettre en place un label afin de gagner plus de crédibilité et inspirer la confiance auprès des consommateurs non avertis.

Actuellement, aucune question n’a autant marqué l’actualité publicitaire que celle portée sur le greenwashing. Cette situation peut s’expliquer par deux principales raisons : premièrement il y a l’utilisation d’arguments écologiques dans la publicité, qui est de plus en plus fréquente ; ensuite, il y a la régulation du greenwashing qui fait l’objet d’un important enjeu sociétal.

En effet, les stratégies de communication des entreprises engendrent une importante influence sur les comportements des consommateurs en mettent en avant une urgence environnementale. Par conséquent, le débat ne cesse d’être alimenté par toutes les parties prenantes que ce soit par des annonceurs, des pouvoirs publics, des ONG ou encore des consommateurs.

Le phénomène de greenwashing ne cesse de se répandre et prend de nouvelles formes pour être difficile à détecter : arguments écologiques sur les packagings, les publicités sur le lieu de vente et sur le web, recours à de faux labels, etc.

Dans ce contexte, les consommateurs sont de plus en plus méfiants vis-à-vis des arguments environnementaux des entreprises et les considèrent comme peu fiables.

IV-             Politiques et stratégies de développement durable dans le secteur hôtelier

Actuellement, de plus en plus d’acteurs appartenant au secteur touristique sont conscients du concept de durabilité. Par conséquent, ils sont de plus en plus enclins à adopter des démarches de « tourisme durable ». Leur motivation est également renforcée par la pression effectuée par les parties prenantes, particulièrement la réglementation.

Pour les plus grandes entreprises du secteur hôtelier, le tourisme durable est considéré comme une urgence mondiale. Ainsi, le concept de développement durable se présente comme une nouvelle conception engendrant de nouvelles façons de penser et d’agir sur la base d’une gestion rationnelle de l’environnement et des ressources naturelles ainsi que des ressources humaines et économiques.

Dans ce contexte, le développement durable consiste à « répondre aux besoins du présent, sans compromettre la capacité pour les générations futures de satisfaire les générations futures et de satisfaire les leurs »[32].

Cette notion oblige les entreprises hôtelières à agir pertinemment afin qu’elles puissent se positionner concrètement entre les contraintes et les opportunités qui se présentent à court terme tout en définissant une vision stratégique pouvant répondre aux enjeux globaux du développement durable.

Étant donné que le secteur hôtelier se présente comme un axe central de l’industrie touristique tout en étant un poids économique considérable, il joue un rôle clé dans le développement du tourisme durable.

Dans ce contexte, de nombreuses actions durables ont été mises en œuvre par plusieurs chaines hôtelières. Nous pouvons par exemple citer la réduction de la consommation d’eau et d’énergie, la diminution et le triage des déchets, l’élimination des produits d’entretien néfastes pour l’environnement, la sensibilisation du personnel quant à la prévention de la prostitution et du tourisme sexuel, la constitution de menus calqués sur les saisons ou cuisinés avec des produits bio, et bien d’autres encore.[33]

Toutefois, à l’égard de l’adoption de stratégies répondant aux exigences du développement durable, les acteurs s’interrogent souvent sur la rentabilité des actions menées, car pour la majorité d’entre eux, les actions mises en œuvre sont d’ordre stratégique et doivent donc leur procurer de meilleures marges de profits à l’avenir[34].

Une étude entamée par McKinsey-BCCC en 2008, a permis de démontrer qu’il existe en effet une relation positive entre les stratégies de développement durable et la performance des secteurs concernés, notamment le secteur hôtelier. En effet, lorsque les parties prenantes sont suffisamment impliquées, elles peuvent automatiquement maitriser les coûts et par conséquent, bénéficier d’une meilleure performance. De plus que les entreprises doivent être plus comptable afin qu’elles puissent assurer une meilleure performance sociétale.

 

Dans le secteur hôtelier, les domaines environnementaux, notamment en ce qui concerne le développement durable, sont spécifiés à travers un check-listes dont chacune est consacrée à un domaine spécifique.

Tableau 2 : Check-listes, guide de bonne gestion environnementale en hôtellerie

Source : SBA et Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, « guide de bonne gestion environnementale et de l’hôtellerie », SBA édition 2008

 

Compte tenu de la forte pression des différentes parties prenantes, beaucoup d’entreprises du secteur hôtelier cherchent davantage à signaler leur positionnement dans le cadre du développement durable.  Se faisant, la majorité se base sur des normes, plus particulièrement des labels pour crédibiliser leur démarche.

Ce label procure aux entreprises l’avantage, se positionner comme une entreprise qui se préoccupe de son environnement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE 4 : PARTIE EMPIRIQUE

Dans cette dernière partie du travail, nous analyserons les résultats des enquêtes que nous avons effectué concernant les labels et les comportements de consommation responsables. Les enquêtes se sont portées sur 270 personnes, hommes et femmes confondus.

I-                  Présentation des résultats

  • Information sur les personnes interrogées

Pour mener à bien l’étude, il a été décidé d’interroger des personnes variées en termes de sexe, d’âge et de profession. Cela permet d’avoir les points de vue de toutes les catégories de personnes pour mieux apprécier la situation.

Tableau 3 : Âge des personnes interrogées

Âge 18-25 ans 26-35ans 36-45 ans 46-55 ans 55 ans et plus
Nombre 199 32 19 15 2

 

Figure 6 : Proportion des hommes et des femmes ayant fait l’objet d’entretiens

La majorité des personnes interrogées sont des femmes, soit 67,8 %, 32,2 % sont des hommes.

  • Le développement durable

Graphique 1 : Les actions durables les plus importantes

Selon la majorité des personnes interrogées, 87,7%, les actions de développement durable qu’elles considèrent comme les plus importantes sont le recyclage, le tri et la minimisation des déchets. Par ailleurs, l’optimisation des consommations d’eau et d’énergie ainsi que le fait de se déplacer autrement pour moins polluer c’est-à-dire, en optant pour le transport en commun, le covoiturage, le vélo, le marché à pied, etc.

Toutefois, les actions comme le fait de participer à l’animation et à la vie locale ou encore la participation au développement économique (mentionnés respectivement par 15,6% et 10,7% des répondants) ne sont pas réellement considérés comme des actions du développement durable toujours selon les enquêtes effectuées.

Figure 7 : Les acteurs qui ont le plus important rôle à jouer pour une consommation plus durable

Selon les enquêtes effectuées, ce sont surtout les consommateurs qui doivent agir pour atteindre une consommation durable (pour 35,2% des répondants). Par ailleurs, 33% des personnes interrogées affirment que les entreprises et industriels ont également un important rôle dans le développement durable, notamment au niveau des produits qu’elles commercialisent. Il y a également l’État et les pouvoirs publics.

Par ailleurs, les consommateurs considèrent que le développement durable et l’atteinte d’une consommation durable ne dépend pas nécessairement des organisations non gouvernementales ni de l’Union européenne et ses institutions.

  • Les produits écologiques

Figure 8 : Consommation de produits écologiques

La majorité des personnes que nous avons interrogées, soient 74,4% des répondants, déclarent acheter des produits écologiques. Ce n’est pas le cas pour les 25,6% restants.

  • Les publicités écologiques

Degré de confiance des consommateurs vis-à-vis des messages publicitaires des entreprises qui véhiculent autour du développement durable.

Graphique 2 :Degré de confiance des consommateurs aux messages publicitaires des entreprises autour du développement durable.

Les enquêtes effectuées démontrent que les consommateurs ont plus ou moins confiance aux messages publicitaires véhiculés par les entreprises autour du développement durable. En effet sur une échelle de 0 à 5, 36,3% ont noté un degré de confiance de 2 et 38,9% un degré de confiance de 3.

17,4% n’ont pas du tout confiance aux messages publicitaires véhiculés par les entreprises autour du développement durable. Seule une minorité de 0,4 % ont totalement confiance à ces types de communication.

Figure 9 : Impact des messages publicitaires autour du développement durable sur l’acte d’achat (ces message suffisent-ils pour vous faire acheter un produit ?

Nous remarquons également que les messages publicitaires autour du développement durable n’influencent pas l’acte d’achat des consommateurs. En effet, 86,3% des répondants déclarent que ces messages ne suffisent à les faire acheter un produit.

Par ailleurs, 13,7% des répondants déclarent que les messages publicitaires autour du développement durable suffisent à les faire acheter un produit.

  • Consommation responsable

Graphique 3 : Implication des consommateurs dans la consommation responsable

La majorité des personnes interrogées se sentent concernées par la consommation durable, mais à des degrés différents. 27,4%  déclarent être très concernées par la consommation responsable en notant 5 sur une échelle de 0 à 5.  37,8% notent 4 et 28,1% donnent une note 3.

Par ailleurs, il est remarqué que certains consommateurs ne se sentent pas vraiment ou ne se sentent pas du tout concernés par la consommation responsable. C’est notamment le cas des 10% des répondants.

  • Les comportements d’achat

Graphique 4 : Les critères privilégiés dans l’achat de produits de consommation

Les enquêtes nous ont permis de constater que lorsque les consommateurs achètent des produits de consommation, ils privilégient les aliments sains (pour 64.4% des répondants). 37,8% s’efforcent d’éviter les déchets d’emballage et de nourritures et une même proportion choisit des produits en  fonction de leur prix.

Par ailleurs, 35,6 % des répondants préfèrent des produits qui respectent des normes de durabilité élevées, par exemple des produits respectueux de l’environnement et des droits de l’homme.

Figure 10 : Considération du prix dans l’achat de produits qui respectent le développement durable (êtes-vous prêt (e) à payer plus cher pour un produit respectueux des principes du développement durable ?)

Si nous nous basons sur les résultats des enquêtes, nous pouvons dire que la majorité des consommateurs, soit 82,6 % des répondants, sont prêts à payer plus cher pour un produit respectueux des principes du développement durable. Une minorité de 17,4% n’est pas de cet avis.

Figure 11 : Le prix dont les consommateurs seront prêts à payer pour des produits respectueux de l’environnement

Pour des produits respectueux de l’environnement, la majorité des personnes interrogées sont prêtes à payer entre 5 à 15% plus cher qu’un produit classique. 34,2 des répondants sont prêts à payer moins de 5% plus cher qu’un produit classique et 7,4% plus de 15% plus cher.

  • Les communications portées sur les produits respectueux de l’environnement

Figure 12 : Avis sur la présence d’un écolabel sur l’emballage d’un produit

Pour la majorité des répondants, la présence d’un écolabel sur l’emballage d’un produit signifie que le produit est respectueux de l’environnement. 16% déclarent également que cela témoigne la qualité d’un produit et de son caractère respectueux de l’environnement.

Par ailleurs, 20% des personnes interrogées déclarent que la présence d’un écolabel sur un produit n’est qu’une publicité destinée à faire vendre le produit en question.

Figure 13 : Les éléments permettant d’identifier un produit respectueux de l’environnement

 

Généralement, c’est à travers la présence d’un label vert que les consommateurs identifient un produit comme étant respectueux de l’environnement. En tout cas, c’est ce qui a été affirmé par 57,8% des personnes qui ont répondu à notre questionnaire.

Par ailleurs, une proportion assez importante de 29,3% déclare qu’un produit est considéré comme respectueux de l’environnement lorsqu’il contient une description des vertus écologiques dont il dispose.

Seule une très faible minorité déclare identifier un produit respectueux de l’environnement à travers les publicités mettant en avant les vertus écologiques du produit.

  • Communication des entreprises

Figure 14 : Degré d’information sur les impacts des produits vendus par les entreprises (Selon vous, est-ce que les entreprises informent suffisamment les consommateurs sur les impacts des produits qu’elles commercialisent sur l’environnement ?)

D’après les résultats des enquêtes effectués, les consommateurs (97% des répondants) ne sont pas suffisamment informés par les entreprises sur les impacts environnementaux des produits qu’elles commercialisent.

Figure 15 : Attente des consommateurs vis-à-vis des marques pour favoriser la consommation de produits écologiques chez les clients

Pour optimiser la consommation des produits écologiques, les consommateurs attendent des entreprises et des marques qu’elles commencent à réduire les prix de tels produits. En tout cas, c’est la réponse de 37,8% des répondants.

Par ailleurs, 36,3% souhaitent que les marques et les entreprises leur communiquent les effets positifs des produits écologiques. Il est également remarqué que certains consommateurs s’attendent à ce que les marques créent de nouvelles gammes de produits durables et augmentent les communications publicitaires.

  • Les labels

Figure 16 : Prise en compte des labels sur les produits de consommation

Lorsque les consommateurs achètent des produits alimentaires, d’entretien, des meubles, etc. la plupart regarde tout d’abord la présence d’un label (selon 51,9% des répondants). Par contre, une part assez importante de consommateurs (48,1% des personnes interrogées) ne prend pas en compte la présence d’un label sur les produits qu’ils souhaitent acheter.

Figure 17 : Considérations des informations fournies par les labels (Selon vous, est-ce que les labels actuels apposés sur les produits fournissent suffisamment d’informations sur leur impact environnemental ?)

Selon les résultats des enquêtes que nous avons effectué, la majorité des consommateurs (62,2% des répondants) considèrent que les informations fournies par les labels apposés sur les produits ne sont pas suffisantes, notamment en ce qui concerne l’impact environnemental du produit concerné.

Par ailleurs, 27% stipulent que les labels actuels apposés sur les produits fournissent suffisamment d’informations sur leur impact environnemental. 10,4% ne sont pas du tout d’accord.

Figure 18 : Présence de labels sur les produits mis sur le marché (Quand vous achetez des produits (alimentaires, d’entretien, des meubles…), pensez-vous qu’il y a : trop de labels, suffisamment de labels, pas assez de labels

Cette figure nous montre que la plupart des consommateurs considèrent qu’il n’y a pas assez de labels sur les produits vendus par les entreprises. 40,4% considèrent qu’il y a suffisamment de labels sur les produits mis sur le marché.

Par contre, 14,1% considèrent qu’actuellement, il y a trop de labels sur les produits vendus par les entreprises.

Figure 19 : Fréquence d’achat des produits portant des labels

Les consommateurs achètent de temps en temps des produits portant des labels (selon 46,7% des répondants). Par ailleurs, 30% des personnes interrogées déclarent qu’ils achètent souvent des produits portant des labels. 20,4% en achètent, mais très rarement et une faible minorité n’en achète jamais.

Figure 20 : Achat de produits comportant un label pour des prix plus élevés

Selon les résultats de nos enquêtes, la majorité des consommateurs, soit 63,7% des répondants, déclarent qu’ils sont prêts à dépenser plus cher pour des produits comportant un label. 36,3% ne le sont pas.

Figure 21 : Prix à payer pour un produit labélisé

La majorité des personnes qui sont prêtes à acheter plus cher les produits labélisés sont prêtes à payer entre 5 et 15% de plus par rapport au prix des produits classiques. 47,2 % sont prêts à payer moins de 5% plus cher et le reste plus de 15%.

Figure 22 : La présence d’un écolabel signifie que le produit est respectueux de l’environnement

Selon les enquêtes effectuées, les consommateurs sont plutôt d’accord sur le fait que la présence d’un écolabel sur l’emballage d’un produit signifie que ce produit est respectueux de l’environnement. Une minorité est tout à fait d’accord.

Le reste n’est pas du tout d’accord sur le fait que la présence d’un écolabel signifie forcément qu’un produit est respectueux de l’environnement.

Figure 23 : Authenticité des informations fournies par le label

La plupart des consommateurs (40% des personnes interrogées) sont plutôt d’accord sur le fait que les informations transmises par les labels sont authentiques et sans trucage. Par ailleurs, 29 ,3% ne sont pas vraiment d’accord et 10% ne sont pas du tout d’accord.

Figure 24 : Il n’y a aucun lien entre les marques et le label

L’avis des consommateurs est partagé quant à l’inexistence de lien entre les marques et le label. En effet, 38,9% sont plutôt d’accord sur le fait que le label est délivré par un organisme externe et indépendant et que par conséquent, il n’y a aucun lien entre le label et la marque du produit pour lequel le label est délivré. 23,3% n’ont aucune idée, 18,9% ne sont pas tout à fait d’accord, 11,1% ne sont pas du tout d’accord et 7,8% sont tout à fait d’accord.

II-               Discussions des résultats

  • La prise de conscience des consommateurs face au développement durable

Les enquêtes nous ont révélé que les consommateurs sont de plus conscients face au développement durable, car ils considèrent que ce sont eux qui doivent agir premièrement pour atteindre une consommation durable. Toutefois, les entreprises et l’État ont également un rôle à jouer pour favoriser la prise de conscience des consommateurs.

Dans la partie théorique de ce travail, nous avons pu effectivement constater que les consommateurs commencent à prendre conscience des divers enjeux du développement durable. Pour cela, ils commencent à se détacher des marques pour se pencher davantage sur les questions de valeurs et de simplicité.

Ce phénomène s’est traduit par l’arrivée de nouveaux types de comportement, qui est la consommation responsable. Nos enquêtes nous permettent également d’affirmer que les consommateurs commencent à développer des comportements responsables comme diminuer la consommation d’eau et d’énergie, opter pour des modes de transport plus économiques, etc.

Néanmoins, les consommateurs ne sont pas tout à fait enclins à participer à la promotion d’actions destinées à l’animation et à la vie locale. Peu d’entre eux participent également à des actions destinées à favoriser le développement économique.

  • L’implication des consommateurs quant à la consommation responsable

La grande implication des consommateurs dans le cadre d’une consommation responsable s’explique premièrement par des soucis de santé puis par des questions écologiques. Les consommateurs ont également besoin d’être informés sur l’origine des produits qu’ils achètent pour des soucis de santé. Ainsi, de plus en plus de consommateurs achètent fréquemment des produits écologiques.

En effet, comme le montre les résultats des enquêtes que nous avons effectué, la majorité des consommateurs se sentent de plus en plus impliqués dans le développement durable, notamment à travers la consommation responsable. Seule une minorité ne se sent pas concernés.

Dans la cadre de ce comportement responsable, les consommateurs privilégient les aliments sains en essayant autant que possible d’éviter les déchets de nourriture et d’emballage. La majorité des personnes que nous avons interrogé déclarent acheter des produits écologiques. Pour avoir des produits écologique et consommer de manière plus responsable, la plupart des consommateurs sont prêts à payer beaucoup plus cher que ce qu’ils paieraient avec les produits classiques.

Cette situation témoigne de plus en plus l’orientation des consommateurs vers une nouvelle forme de consommation qui est la consommation responsable. Il est également remarqué que les consommateurs deviennent de plus en plus de véritables éco-consommateurs car ils commencent à réfléchir sur les impacts environnementaux des produits qu’ils achètent et deviennent de plus en plus exigeants avec les entreprises. Ils savent également reconnaitre un label environnemental.

La consommation responsable des consommateurs est premièrement l’expression d’un consommateur averti, de plus en plus responsable et engagé. Dans le cadre d’une consommation responsable, les consommateurs se basent sur le principe de ne consommer aucun produit que lorsque c’est nécessaire, particulièrement lorsqu’il s’agit de produits qui n esont pas vraiment respectueux de l’environnement.

Par ailleurs, il faut noter que le choix de consommation se présente tout d’abord comme un acte personnel. Par conséquent, il dépend majoritairement du sens des valeurs de chaque individu. Nous avons pu également constater que les consommateurs interrogés sont fiers de consommer en fonction de leur conviction.

Toutefois, certains consommateurs ne sont pas encore totalement convertis à la consommation responsable, car ils n’achètent des produits écologiques que rarement.

  • L’impact des écolabels sur le comportement des consommateurs

Même si les consommateurs adoptent davantage une forme de consommation plus responsable, ils sont le plus souvent réticents par rapport aux publicités écologiques des entreprises, c’est-à-dire qu’ils ont de moins en moins confiance aux messages publicitaires véhiculés par celles-ci.

Cette méfiance peut s’expliquer premièrement par le fort développement du greenwashing destiné à manipuler les consommateurs quant aux spécificités écologiques des produits mis sur le marché. En raison du fort développement de cette pratique, les consommateurs commencent à se méfier, même si la plupart d’entre eux considèrent que la présence d’un écolabel sur l’emballage d’un produit signifie que le produit est respectueux de l’environnement.

En effet, c’est à travers la présence d’un label vert que les consommateurs identifient un produit comme étant respectueux de l’environnement.

En raison de cette situation, les consommateurs ne sont pas facilement influencés par les messages publicitaires autour du développement durable.

Bien que les écolabels soient bien visibles sur les emballages des produits, les consommateurs ont également l’impression que ceux-ci ne les informent pas suffisamment sur les impacts des produits sur l’environnement.

Par ailleurs, il faut noter que les consommateurs qui souhaitent consommer de manière plus responsable prennent en compte la présence d’un label sur l’emballage avant de choisir un produit, et cela, même si les informations fournies ne sont pas suffisantes. Ils sont également prêts à payer beaucoup plus pour des produits labélisés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

Quel que soit le choix des consommateurs en termes de consommation, cela a toujours un impact sur l’environnement et sur la société. Lorsqu’ils adoptent un mode consommation responsable, ils sont considérés comme des « consomm’acteurs ». Être un « consomm’acteurs » signifie premièrement assumer totalement son choix selon la façon dont un consommateur voit le monde. La consommation responsable se présente donc comme une implication à la fois citoyenne et démocratique.

Par ailleurs, ce type de consommation influence également les comportements des entreprises à produire de manière plus responsable et les pouvoirs publics à mettre en place des politiques et des règlements destinés à favoriser la protection de l’environnement et le respect des droits des citoyens.

Dans ce travail, rappelons que notre sujet porte sur les labels et les comportements de consommation responsable. Tout au long de ce travail, nous avons pu constater qu’il Il existe plusieurs réflexions portant sur le développement durable dont la majorité met l’accent sur les relations entre activités humaines et écosystèmes. Par conséquent, le succès d’un développement durable dépend en grande partie de la collaboration de différents acteurs.

Face aux différents enjeux du développement durable, les consommateurs souhaitent davantage être rassurés des problèmes en rapport avec la santé ou l’écologie et commencent à se détacher des marques et privilégient plutôt les valeurs et simplicité dans leur quotidien.

Par ailleurs, les entreprises semblent profiter de ce changement de comportements des consommateurs en renforçant leur stratégie de communication durable sans toutefois procéder à un changement radical de leurs processus de production souvent nuisible pour l’environnement.

Les enquêtes que nous avons mené auprès de 270 consommateurs nous montrent toutefois que les consommateurs responsables se méfient des pratiques de communication des entreprises qui se base dans certains cas sur le greenwashing. Toutefois, les consommateurs privilégient les aliments sains et écologiques et sont prêts à payer beaucoup plus cher que ce qu’ils paieraient avec les produits classiques.

Il est également remarqué que les consommateurs deviennent de plus en plus de véritables éco-consommateurs car ils commencent à réfléchir sur les impacts environnementaux des produits qu’ils achètent et deviennent de plus en plus exigeants avec les entreprises. Ils savent également reconnaitre un label environnemental.

Les résultats de notre travail connaissent toutefois des limites. La principale limite est le caractère exploratoire de l’étude, car celle-ci s’est basée sur un nombre limité de consommateurs. Par conséquent, ce travail risque de ne pas avoir un caractère généralisable même si dans une première partie, nous nous sommes basés sur des recherches déjà entamées. Ainsi, le prolongement de ce travail serait de mener une étude quantitative afin de mesurer plus efficacement les différents degrés d’implication des consommateurs dans le cadre d’une consommation responsable.

 

 

 

 

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[1] Sommet mondial sur le développement durable, « HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT DURABLE », Dossier d’information pour Johannesburg/ / Fiche 1 : Historique 2002

[2] Christoph Frommherz et Anne Monnet, « Modèles du Développement durable », FEE, 2012

[3] Gaulier. G. & Kousnetzoff. N. « La mesure des liens entre environnement et croissance, L’économie mondiale », coll. Repères, La Découverte, 2007

[4] Kinnear  Thomas  C.,  Taylor  James  R.  and  Ahmed  Sadrudin  A.  (1974), «  Ecologically Concerned Consumers : Who Are They »?, Journal of Marketing, 1974

[5] Rochefort R, La société des consommateurs, Editions Edile Jacob. 2001

[6] Laville E. et Dupré S., « La Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises est-elle soluble dans la crise ? », Tribune parue dans « Les Echos » – Vie de l’entreprise, 2008

[7] Cité dans : Bozonnet J.-P. « Boycott et « buycott » en Europe. Écocitoyenneté et culture libérale », Sociologies pratiques, 2010

[8] Etude TNS Sofres, Les Français et l’alimentation, mars 2008.

[9] Enquête Crédoc, « L’essor de la consommation citoyenne traduit-il un retour des préoccupations d’ordre holiste dans la consommation ? », 2004

[10] Dr. Leïla Loussaïef, « Le consommateur et l’offre responsable Une étude exploratoire dans la grande distribution alimentaire française », ISC Paris, 2010

[11] Laville É., Balmain M. « Achetons responsable ! Mieux consommer dans le respect des hommes et de la nature ». Paris, Le Seuil. 2006

[12] WEBSTER, F. E. « Determining the Characteristics of the Socially Conscious Consumer », Journal of Consumer Research, 1975

[13] DUBUISSON-QUELLIER, S. « De la routine à la délibération. Les arbitrages des consommateurs en situation d’achat. Réseaux », 2006

[14] Roberts J.A., « Profiling levels of socially consumer behavior: a cluster analytic approach and its implication for marketing », Journal of Marketing Theory and Practice, 1995.

[15] ONU, Rapport Brundtland (1987) « Rapport Brundtland. Notre avenir à tous ». sur : http://www.cannes.com/images/stories/docs/qualitevie/environnenment/dev_durable/rapport_brundtland.pdf

[16] GARABEDIAN, S. « Une analyse de la consommation éthique. Le rôle de l’information et de l’accessibilité ». Economie rurale, 2007

[17] IFOAM « Les principes de l’agriculture biologique », 2005, disponible sur www.ifoam.orglpdfs/POA_folderJrench.pdf

[18]  FERRAN, F. « Sensibilités et motivations à la consommation de produits éthiques, application aux produits issus du commerce équitable », Université  Aix-Marseille III, Centre d’études et de recherche sur les organisations et la gestion, juin  2003

[19] Emilie DUROCHAT, Julie STOLL, Samuel FROIS et al. « Guide international, les labels de commerce équitable », PFCE, Edition 2015.

[20] GENDRON, C., LAPOINTE, A., CHAMPTON, E., BELEM, G., TURCOTTE, M.-F., « L’actionnariat engagé et la consommation éthique: le consumérisme politique à l’ère de la mondialisation », Chaire Économie et Humanisme, Université du Québec à Montréal. 2004

[21] Par exemple Jahn G., Schramm M., Spiller A.: 2005, « The Reliability of Certification: Quality Labels as a Consumer Policy Tool », Journal of Consumer Policy 28:53-73

[22] Özcaglar-Toulouse N. «1 Apport du concept d’identité à la compréhension du comportement du consommateur responsable : une application à la consommation des produits issus du commerce équitable », Thèse pour le doctorat en sciences de gestion, Université de Lille 2

[23] Balineau G., Dufeu I.  « Are Fair Trade Goods Credence Goods? A New Proposal, with French Illustrations », Journal of Business Ethics, 2010

[24] . Dufeu I., Ferrandi, J.M., Legall-Ely, M., Gabriel P. « Socio-environmental multi-labelling and consumer willingness to pay », Recherches et Applications en Marketing, 2014

[25] Emilie DUROCHAT, Julie STOLL, Samuel FROIS et al. « Guide international, les labels de commerce équitable », PFCE, Edition 2015.

[26]  Enquête du Credoc, Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie,  décembre 2006

[27] Gabriel TAVOULARIS, Fanette RECOURS, Pascale HEBEL « Perception de la qualité et des signes officiels de qualité dans le secteur alimentaire », CREDOC, CAHIER DE RECHERCHE N° 236, 2007

[28] Cité dans : CROCIS, « Le développement durable dans les pme de l’hôtellerie – restauration », 2009

[29] Cité dans, Jean Noel Breka et Monyédodo Régis KPOSSA , « Greenwashing et image RSE Perçue » Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, 2013, p.6

[30] Source originale: « Green or greenwash ? », A Greenpeace Detection Kit, 1997 in Laville (2009)

[31] TERRA CHOICE, « The six sins of greenwashing », novembre 2007, consultables sur http://www.terrachoice.com

[32] Rapport Brundland, wCED, 1987.

[33] RTBF info « Le secteur hôtelier peut mieux faire en terme de durabilité », 2011

[34] Jamaa S., « Compte rendu de conférence du World Tourism Forum » Lucerne, Avril 2011

Mémoire de fin d’études de 57 pages.

24.90

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