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L’influence de l’actionnariat salarié sur la performance des entreprises

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’influence de l’actionnariat salarié sur la performance des entreprises

 

 

Introduction

Le financement de la performance peut se faire en interne par la participation des salariés. Une bonne pratique qui a déjà soutenu l’extension des grandes entreprises françaises à se délocaliser partout dans le monde. Pendant 24 années consécutives, la Société Générale, leader français et mondial à la prestation des services relatifs aux finances, offre à nouveau l’opportunité aux salariés et à ces collaborateurs de participer à l’augmentation de son capital social. A  cet égard, le plan d’actionnariat salarié de l’année 2011 prévoyait une augmentation de 0.75% de son capital par la contribution espérée de la part de quelques 94000 salariés et collaborateurs. L’analyse de la formation du capital permet de dégager un taux de détention de 7.6% et un droit de vote de 11.5% grâce à cette stratégie. Grâce à un prix de 37.50 euros par actions et à une décote de 20%, le groupe envisageait à consolider un capital de plus de 970 millions d’euros. Et  grâce à l’attractivité de ce plan, l’estimation des souscriptions s’élevait jusqu’à 216 millions d’euros, soit 5 points de plus qu’en année 2010. Le groupe songeait à  convaincre les motivations des 48000 salariés et anciens salariés à s’y adhérer pour que leur contribution directe facilite l’atteinte des objectifs de croissance et de performance[1].

La constitution ou l’augmentation du capital par le recours à la participation des salariés est une pratique qui découle d’une double assurance. Pour les entreprises, les montages financiers habituels sont toujours accompagnés par des risques importants à gérer. Le cours des titres émis sur les marchés financiers suivent toujours la loi de l’offre et de la demande, qui souvent provoquent des renversements imprévisibles et jouant en leur défaveur. En outre, les emprunts souscrits auprès des établissements de crédits sont toujours soumis à des conditions de remboursement incontournable sans trop se soucier de la situation réelle de la rentabilité des activités. Pour les salariés, ils veulent changer d’habitude de placer leur argent dans les sociétés dont ils ne pourraient même pas avoir un minimum de contrôle ni d’en assurer la rentabilité. Le plan d’actionnariat salarié leur offre alors un investissement certain qu’ils pourront gérer en plus. Par ailleurs, la plupart des ouvrages en organisation traitent principalement l’augmentation du capital dans les anciennes méthodes. Récemment, les recherches académiques ont commencé à traiter cette nouvelle approche de financement de l’entreprise par l’actionnariat salarial. La présente étude essaie d’apporter un complément de connaissance sur ce sujet en se basant plus particulièrement sur une démonstration scientifique mettant en relation la performance de participation des salariés à celle de l’entreprise.

L’actionnariat salarial se distingue en tout point de l’actionnariat ordinaire. En tant qu’actionnaire, le salarié a droit aux informations concernant l’entreprise, au profit des titres qu’il a achète et au contrôle que sa contribution lui procure. Pourtant, en tant que salarié, responsable du bon fonctionnement de l’entreprise, il a la capacité de fructifier son argent en assurant son implication personnelle à la gestion de son poste. Au fur et à mesure où il s’investisse beaucoup dans l’assurance de sa fonction, l’espérance mathématique de la rentabilité de sa contribution augmente. Par hypothèse, si le nombre d’actionnariat salarié de l’entreprise tend à être important, les conditions d’efficacité de la méthode jouent normalement au profit de la performance. L’actionnariat salarié rassemble ainsi à un investissement psychologique qui met à la disposition de l’entreprise non seulement le montant investi mais aussi la motivation des salariés à en assurer la profitabilité.

Ces constatations confirment légitimement le rôle que pourra jouer l’actionnariat salarié dans le gouvernement et la performance de l’entreprise. Cette confirmation implique notamment des questions importantes sur la représentation quantitative de l’actionnariat salarié ainsi que sur la modélisation de la relation de dépendance entre la participation des salariés et la rentabilité économique des activités de l’entreprise. La mise en avant de cette dépendance passe par l’élaboration des tests de régressions engageant la construction d’un échantillon d’étude et la formulation des différents variables et des hypothèses tant pour l’actionnariat salarié que pour la performance de l’entreprise.

Les outils permettant d’apprécier la dépendance entre les variables de la participation des salariés et la performance économique se concentrent autour de la modélisation statistique d’un scénario. Le premier processus consiste à l’échantillonnage des entreprises. Le critère utilisé en est l’existence de la participation des salariés à la structure du capital. Ses entreprises sont tous des entreprises cotées sur le marché boursier sous l’indice CAC40. Ensuite, l’échantillon passera à la statistique descriptive pour en déduire les variables explicatives et les variables expliquées. La construction des variables est issue de l’interprétation des ratios de performance économique et du poids de l’actionnariat salarié sur le capital de l’entreprise. Il convient ensuite de procéder au test de régression par l’utilisation d’un modèle prédéfini. Les variables construites sont mises en œuvre à ce test, afin de pouvoir apprécier scientifiquement la relation de dépendance entre la participation salarié et la rentabilité du capital ainsi constitué.

Afin de vouloir maitriser le sujet, deux parties seront exposées. La première partie tourne autour d’une synthèse de la littérature sur l’actionnariat salarié. Un chapitre avancera la constitution historique et littéraire de la participation des salariés par la transposition des préceptes de la théorie des besoins et celle de l’agence. Ensuite, un autre chapitre mettra en avant les affectations des participations des salariés sur la structure économique de l’entreprise. A cet égard, il convient de bien préciser les points d’impact de l’actionnariat salarié sur les éléments de la performance de l’entité. Ceci permettra de construire un cadre d’évaluation de l’influence du taux d’actionnariat sur la rentabilité économique. Le cadre va ensuite être mis en application dans la partie empirique de l’étude. Par ailleurs, la seconde partie consacrera à la démonstration expérimentale de l’existence des effets de la participation des salariés à la profitabilité des investissements. Le principe élaboré par les chercheurs est enveloppé dans une démarche en trois étapes dont chaque étape constitue un chapitre. La première étape se rapporte à l’échantillonnage des unités statistiques et l’exposition de la méthode de régression à mettre en œuvre. La seconde étape est la collecte des données nécessaires au test. Et la mise en application du test de dépendance forme la troisième étape. C’est une procédure constituée par le test proprement dit et l’analyse des résultats. Les conclusions ainsi tirées permettront de valider l’hypothèse au sens statistique du terme et de prendre posture vis-à-vis des exposés théoriques de l’actionnariat salarié.

 

 

Première partie : Cadrage théorique et littéraire de l’actionnariat salarié

  • Construction historique et théorique de la participation des salariés
    • La théorie des besoins appliquée à l’actionnariat
    • L’influence de la théorie de l’agence
    • Le droit de propriété encadrant l’actionnariat
  • Les affectations des participations des salariés
    • Les enjeux économiques de la participation des salariés
    • Les points d’impact de l’actionnariat salarié sur les éléments de performance
    • Elaboration d’une cadre d’évaluation de l’influence de l’actionnariat salarié

 

Deuxième partie : Démonstration empirique des effets de l’actionnariat salarié sur la performance

2.1. Méthodologie

2.1.1. Essai de modélisation de test de dépendance

2.1.1. Exposé des méthodes et construction des variables

2.2. Collecte des données

2.2.1. Les sources de données

2.2.2. Premier traitement et triage des données

2.3. Test de dépendance et interprétation des résultats

2.3.1. Procédure de test de dépendance

2.3.2. Analyse des résultats et décision du test

Conclusion

Bibliographie

 

 

PREMIERE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE SUR L’ACTIONNARIAT SALARIE

Les théories qui encadrent l’actionnariat salarié découlent d’une constitution historique menée par des auteurs spécialisés en organisation. Au fur et à mesure de l’évolution de la science de gestion d’entreprise, tant sur le plan théorique que pratique, trois éléments fondamentaux délimitent le concept « participation des salariés » sur le financement des capitaux propres. Dans les deux sous-parties proposées en dessous, les explications tournent autour de la construction théorique et les points d’affection de la participation des salariés.

  • Construction théorique sur la participation des salariés
    • L’actionnariat salarié basé sur la théorie des motivations

La base de toute action menée par un individu sur le monde des affaires économiques est certainement fondée sur la motivation. L’individu ou agent économique procède à un arbitrage entre l’espérance des gains et les ressources allouées pour l’avoir. En théorie, un agent rationnel, notamment un salarié d’une entreprise, est déterminé à faire ou à ne pas faire une action après avoir examiner ses besoins. Ainsi, la théorie des motivations a comme base la théorie des besoins, fondée par Abraham Maslow.

  1. Rappel sur l’hiérarchie des besoins représenté par la pyramide de Maslow

Ce chercheur a établi la pyramide la plus utilisée dans le domaine de management d’entreprise. Les besoins, les désirs et les motivations d’un individu, que ce soit, un membre du personnel ou une tierce personne, présentent cinq niveaux bien définis allant des besoins les plus fondamentaux vers les besoins les plus superflus. A titre de rappel, la pyramide est représentée par le schéma suivant.

Il faut mentionner que l’hiérarchie figurant dans la pyramide va de bas en haut. Un individu ne se donne pas la peine de satisfaire les besoins de sécurité tant que les besoins physiologiques relative à l’intégrité physique sont prohibés. Le processus se reprend pour tous les autres hiérarchies. En outre, à chaque type de besoin est associé une degré de motivation variant d’une personne à une autre. La motivation servira donc à satisfaire chaque type de besoin. Comme la théorie le conforme, les motivations présentent deux composantes inséparables dont les motivations intrinsèques et extrinsèques.

  1. Rappel sur les deux types de motivation

La motivation, du point de vue économique, est la cause qui est à l’origine des comportements économiques des agents rationnels. Comme la présente étude se préoccupe de la motivation des salariés, il convient à cet égard de se référer à la volonté de participer au capital de l’entreprise pour délimiter les comportements économiques. Psychologiquement parlant, les motivations présentent deux composantes inséparables :

  • Les motivations intrinsèques

Ces types de motivation constituent les causes qui animent la volonté d’accomplir une action dont les finalités sont le plaisir et la satisfaction. Le terme intrinsèque est délimité par la « volonté » et « l’individualité » qui caractérisent l’action de l’individu sans espérer une reconnaissance ni éviter une culpabilité. Les chercheurs ont pu énumérer quelques déterminants des motivations intrinsèques dont :

  • La curiosité
  • L’autodétermination
  • Le sentiment de compétence
  • La conscience des buts

En pratique, le quatrième déterminant apparait le plus important de tous du fait que la réalisation d’une action en dépend. En fonction de la difficulté des buts à atteindre, l’individu consacrera plus d’efforts tout en espérant le maximum de satisfaction et de plaisir. Aussi bien qu’un but est difficilement réalisable, le sentiment de compétence sera plus élevé. Mais la performance individuelle sera au plus haut niveau.

  • Les motivations extrinsèques

L’analyse des motivations extrinsèques fait intervenir l’interaction de l’individu avec l’autrui. En effet, les motivations extrinsèques manifestent chez un individu lorsqu’il accomplit une action dans le but de recevoir une reconnaissance de la part d’un autre. Il le fait aussi dans l’intention de ne pas sentir la culpabilité. La culpabilité et la reconnaissance constituent alors les éléments extrinsèques de la motivation. Quelques facteurs des motivations extrinsèques méritent d’être énumérés afin de les comprendre mieux.

  • La posture de l’autrui
  • L’autodétermination
  • Le choix de l’activité
  • La façon de conduire une activité

L’arbitrage entre ces deux types de motivation permet l’individu d’entreprendre une activité dans les conditions normales de la rationalité. En tout, le processus de la motivation se présente comme suit :

 

 

  1. L’explication de l’actionnariat salarié par les théories des besoins et de motivations
  • La participation des salariés est une activité économique

Par définition, une activité économique est « un ensemble des actes que doivent accomplir les hommes pour satisfaire leurs besoins à partir de la production et de l’échange de bien ou de service ». Par ailleurs, l’actionnariat salarié est « un système de participations ouvrières aux bénéfices par répartition de l’actif de la société en actions dont certaines peuvent être considérées comme la contrepartie de l’apport en industrie ». (12)

L’acte économique inscrit dans la comparaison de ces deux définitions est tout simplement le fait de placer ou d’investir l’argent des ouvriers ou des salaires dans la constitution du capital de l’entreprise. L’intérêt qui anime la motivation est la perception d’une part de bénéfice, c’est-à-dire un revenu en numéraire. Les ressources allouées sont donc les épargnes des salariés tandis que les bénéfices constituent les intérêts.

  • La participation des salariés a pour finalité de satisfaire des besoins

Une étude lexicale  ne définit que la « satisfaction des besoins constitue le but de l’activité économique ». Comme démontré précédemment, l’actionnariat salarié est une activité économique, ainsi les acteurs qui la mènent, espèrent satisfaire ses besoins à l’aide de l’intérêt qui en est engendré.

Une explication plus détaillé permet d’illustrer ces propos. Cette fois, il convient de démontrer les relations psychologiques qui existent entre les besoins des salariés et la pyramide des besoins de Maslow.

Hiérarchie de Maslow Besoins du salarié Motivations
Besoins physiologiques L’espérance de gains des salariés lors de la distribution des bénéfices entre dans l’assurance des besoins de subsistance. Intrinsèque
Besoins de sécurité Le placement est une action d’assurance économique du salarié. Il participe à la stabilité et à la régularité des revenus financiers qu’il perçoit lui permettant d’assurer au mieux ses besoins fondamentaux. Intrinsèque
Besoins d’appartenance La participation du salarié lui attribue le statut d’un actionnaire dans l’entreprise. Et entant que membre du groupe d’actionnaire, il satisfait déjà aux besoins d’appartenance et d’acceptation à un groupe. Extrinsèque
Besoins d’estime de soi L’actionnaire participe directement au financement du capital de l’entreprise. De ce fait, il est utile à la survie et au bon fonctionnement de celle-ci. Sa valeur est fonction de sa participation, c’est-à-dire sa part dans le capital. Il est respecté dans ses propositions, et influence les autres actionnaires dans par son droit de vote et le degré de contrôle qu’il exerce. Intrinsèque et extrinsèque
Besoin d’autoréalisation Le salarié actionnaire de l’entreprise a un double statut : salarié qui fait tourner l’entreprise, et actionnaire qui finance le capital. Il est alors amené à résoudre des problèmes de niveaux différents, des plus simples aux plus complexes. Ce qui fait augmenter sans doute ses connaissances et ses capacités liés à la vie de l’entreprise. il est aussi soumis à l’obligation de se communiquer avec d’autres personnes (actionnaires, dirigeants et salariés). Ce qui lui procure enfin un développement des compétences transversales. Intrinsèque

 

Le tableau montre enfin la corrélation existante entre les besoins, selon Maslow, et les besoins du salarié voulant entrer comme actionnariat de l’entreprise, mais aussi les types de motivations qu’il manifeste. Les deux types de motivations sont conjointement inséparables, pourtant l’indication de la troisième colonne montre quel type prédomine à l’esprit du salarié. Au tout, les théories des besoins et les théories des motivations illuminent, par ces grands principes, l’étude théorique de la participation des salariés au capital de l’entreprise.

 

  • L’approche par la théorie de l’agence à l’actionnariat salarié

Les grands principes qui constituent la théorie de l’agence sont nombreux. Dans le cadre de l’étude de l’actionnariat salarié, il convient d’en prendre peu qui seront en mesure d’apporter des explications sur la relation entre performance économique et participation des salariés.

  1. Rappel sur le fondement de la théorie d’agence

La théorie d’agence est une étude des comportements des acteurs économiques de statut différent dans une firme. Ces acteurs sont divisés en agent et en principal. En plus de l’étude de comportement, la théorie met aussi en avant les incitations à la base de la formation d’une coalition.

La théorie positive de l’agence est basée sur une modélisation de comportement humain selon la théorie de Jensen et de Meckling en 1994. Ces auteurs avancent le modèle REMM dans l’objectif de mener une étude rationnelle des comportements et de pourvoir approfondir la théorie d’organisation.

Le modèle Resorceful Evaluate Maximizing Model est constitué par les propositions suivantes :

  • « Les individus se préoccupent de tout ce qui est source d’utilité ou de désutilité et sont des évaluateurs. Ils sont à même de faire des arbitrages entre les différentes sources d’utilité et leurs préférences sont transitives ;
  • Les individus sont insatiables ;
  • Les individus sont maximisateurs. Ils sont censés maximiser une fonction d’utilité sous contraintes. Ces contraintes peuvent être cognitives et le chois effectués tiennent compte des coûts d’acquisition du savoir et de l’information ;
  • Les individus sont créatifs et savent s’adapter ; ils sont à même de prévoir les changements de leur environnement, d’en prévoir les conséquences et d’y répondre en créant de nouvelles opportunités. »[2]

La lecture de ces quatre postulats fait apparaitre qu’entre le principal et l’agent, il y a à la fois un conflit d’intérêt et une absence de convergence d’intérêt. La fonction d’utilité n’est pas identique pour les deux individus, dans ce cas, l’organisation est la solution adaptée pour résoudre le problème.

  1. La relation d’agence

La relation d’agence est la concrétisation de la solution de recours à l’organisation afin de dénouer la divergence d’intérêt observée entre le principal et l’agent. La raison qui incite la formation d’une telle relation est la maximisation de l’utilité (satisfaction) par l’action de l’autrui. Selon Ross, il annonce qu’une « relation d’agence s’est créée entre deux ou plusieurs parties lorsqu’une de ces deux parties, désignée comme l’agent, agit soit de la part, soit comme représentant de l’autre, désigné comme le principal dans un domaine décisionnel particulier ». D’autres auteurs comme Jensen et Meckling adoptent la même vision que Ross dans la définition d’une relation d’agence. Ces deux auteurs annoncent : « Nous définissons une relation d’agence comme un contrat dans lequel une ou plusieurs personnes a recours aux services d’une autres personnes pour accomplir en son nom une tâche quelconque, ce qui implique une délégation de nature décisionnelle »[3].

Le recours à la relation d’agence pour la recherche des objectifs individuels du principal et de l’agent est un comportement typique qui définit les motivations de former une organisation. Le processus de production de la relation d’agence ne stipule pas en aucun cas l’existence d’un compromis entre les parties. Au contraire, les deux acteurs sont totalement autonomes dans leurs décisions et leur conduite. Ce qui affirme encore plus la divergence d’intérêt et l’individualisme rationnel. Avancé par Baudry en 2003, la relation d’agence est délimitée par quelques caractéristiques communes, contradictoires mais efficace du point de vue performance de la coopération. Ces caractéristiques sont principalement :

  • L’asymétrie des informations rendant ainsi le contrat incomplet et présentant un vice.
  • L’incertitude
  • La rationalité limitée

L’asymétrie d’information limite la capacité d’une partie à s’engager dans l’observation de l’attitude de l’autre partie et de prévoir les résultats. Ce qui met le principal dans une mauvaise posture car il devrait passer un contrat avec un agent pour accomplir une action. L’agent est un individu doté d’une compétence technique et un savoir-faire utile pour mieux accomplir l’action. Au lieu de se former pour acquérir ces qualités, il vaut mieux que le principal paie l’agent. En effet, il paie les coûts d’agence selon Jensen et Meckling (1976). Ces derniers présentent trois composantes dont[4] :

  • Les coûts engagés pour surveiller et inciter l’agent à s’orienter progressivement vers la recherche de profit pour le principal.
  • Les coûts de garantie dépensés par l’agent afin de rassurer l’accomplissement de l’action désignée par le principal ou de lui rembourser en cas d’échec.
  • La perte provenant de l’écart entre le résultat donné par l’agent et l’attente du principal.

Relativement à la théorie des besoins et des motivations, la motivation d’un individu à entreprendre une activité économique est composée par les motivations intrinsèques et extrinsèques. Un des déterminants des motivations extrinsèques est la posture de l’autrui. Cette proposition est relié à la notion de relation d’agence par le fait que chaque partie est motivé par l’espérance des gains dépendant de l’intervention de l’autrui dans l’action. S’il se montre autodéterminé à accomplir l’action, il penserait être doté d’une compétence adaptée à la situation décrite dans le contrat. Cette autodétermination est la variable la plus importante lors de la conclusion du contrat entre l’agent et le principal. Alors comment expliquer ce phénomène lorsqu’il s’agit de l’actionnariat salarié ?

  1. L’actionnariat salarié traité par la notion de relation d’agence

La relation d’agence permet de traiter le cas de l’actionnariat salarié. Car elle met en relief les comportements rationnels des acteurs, mise en œuvre dans un contrat et animé par les motivations et les incitations de chaque partie.

Dans ce cas, le dirigeant est le principal et le salarié est l’agent. En premier lieu, le dirigeant délègue son pouvoir et reçoit une rémunération aux bénéfices réalisés par l’agent. Tandis qu’en deuxième temps, c’est le salarié qui le fait en louant le capital humain à l’entreprise et espérant une rémunération qui est le salaire. La position de deux acteurs dépend de l’analyse et non de son statut.

La première relation dans laquelle le salarié s’est engagé se rapporte sur son statut d’actionnaire salarié. Il joue le rôle d’un salarié de l’entreprise. Il participe à la création de valeur moyennent des efforts qu’il consentit. Dans des conditions défavorables qui peuvent nuire à sa situation, le salarié manifeste une aversion pour le risque selon les propositions d’Eisenhard (1989).

La seconde relation d’agence est reliée au statut d’actionnaire. Entant que tel, l’agent est dans une position qui réduit sensiblement le risque lié à l’asymétrie d’information. Il est en mesure de se procurer les informations qui caractérisent un principal. Il en devient un lors qu’on étudie de nouveau rapport d’autorité dans la relation d’actionnariat. Le droit de vote et de contrôle qui lui est attribué le permet d’entrer en jeu dans la prise de décision sur le bon fonctionnement de l’entreprise.

En tout, l’étude de la relation d’agence permet de se rendre conscient de la place du salarié actionnaire dans le rapport d’autorité existant entre un agent et un principal. Elle évoque l’existence d’une divergence d’intérêt entre ces deux acteurs engendré par la motivation personnelle de maximiser leur utilité respective. Elle permet également d’apprécier l’opportunité que cette relation rapporte au fonctionnement de la firme. Malgré les trois caractéristiques de la relation d’agence, cité précédemment, l’intervention du salarié entant qu’actionnaire est une solution efficace par le biais d’une inversion de rôle. Ainsi le jeu de rôle change de forme après l’entrée en jeu du salarié dans la constitution du capital. Le schéma suivant démontre le nouveau rapport d’autorité existant dans l’entreprise après l’entrée du salarié dans le groupe d’actionnaires.

 

En recourant à la théorie de l’agence, la participation du salarié à la constitution du capital de l’entreprise entraine la formation d’une nouvelle relation d’agence favorisant la performance de celle-ci. Les contrôlés deviennent des contrôleurs, ce qui leur permet d’ajuster l’ensemble de leur comportement, proportionnelle aux attentes de chaque partie. Les dirigeants adoptent une attitude des salariés et les salariés adoptent les comportements des dirigeants. Les postulats de la théorie d’agence sont encore nombreux, il convient juste dans ce travail de baser la réflexion sur ceux relatifs à la relation entre actionnariat salarié et performance.

Par ailleurs, la théorie d’agence reconfigure aussi le droit de propriété mise en jeu dans l’entreprise. Celle-ci témoigne l’intérêt de mener une étude sur les droits de propriété évoquée dans la suivante sous-partie.

 

  • Analyse du droit de propriété dans l’étude de l’actionnariat salarié[5]

L’étude des relations d’agence est fondée sur le comportement individuel de chaque acteur. Elle est pourtant limitée. Les théoriciens néoclassiques estiment la liberté de chaque agent, rationnel, qui maximise ses utilités, conduit à la maximisation de l’optimum social. En pratique, les dirigeants et les actionnaires maximisent leur satisfaction par un jeu de droit de contrôle efficace. La théorie est complétée par la théorie de droit de propriété.

  1. Court exposé des postulats de la théorie des droits de propriétés

Les théoriciens avancent un autre postulat dans l’objectif de mieux apprendre l’efficacité de la coalition. Il consiste à analyser les firmes par l’approche d’une structure de droit de propriété. L’objectif s’écarte un peu de l’étude de la structure proprement dit, mais se rapportant plus exactement à la manière dont les droits de propriétés régissent les comportements des agents et l’efficacité des activités des firmes (Coriat et Weinstein, 1995). Relativement à ce principe, ces droits sont incorporés dans un ensemble de contrats qui tient la dépendance des intérêts des agents. Par ailleurs, les néoclassiques démontrent aussi l’existence d’un bon système de droit de propriété. L’efficacité d’un droit de propriété repose sur sa capacité de promouvoir la spécialisation des acteurs. L’agent et le principal disposent en son sein des informations propres et distinctes qui favorisent l’efficacité du système d’incitation. Une telle circonstance contribue certainement à la performance de la firme. Pourtant, est-ce que la détention du droit de propriété par l’agent joue en faveur de l’efficacité du système ?[6]

  1. Définition du droit de propriété

L’analyse économique du droit permet d’établir une définition bien fondée et plus large que celle issue d’une approche purement juridique. Demsetz indique que « les droits de propriété permettent aux individus de savoir a priori ce qu’ils peuvent espérer raisonnablement dans leurs rapports avec les autres membres de la communauté ». Celui qui veule détenir les droits de propriété devrait avoir un « accord des autres membres de la communauté pour agir d’une certaine manière et attendre de la société qu’elle interdise à l’autrui d’interférer avec ses propres activités à conditions qu’elles ne soient pas prohibées ». Coriat et Weinstein confirme ces définitions en disant que le droit de propriété est « un droit socialement validé à choisir les usages d’un bien économique ». Ces approches évoquent que le droit de propriété, avant d’être un instrument légal, est basé sur la légitimité, c’est-à-dire la notion d’acceptabilité sociale. Une fois acquise, la légitimité confère ce qui est permis et non à l’égard des membres de la société. Ce qui confirme l’introduction des notions de « coutumes » et des « normes » dans la permission et la prohibition de l’usage des actifs.

  1. Les composantes du droit de propriété

En se référant à la thèse de Posner, l’efficacité d’un système de droit repose sur trois conditions dont l’exclusivité, la transferabilité et l’universalité. L’application et la jouissance du droit de propriété permettant à ses propriétaires de faire profits soi-même et de tirer avantage des autres, mais aussi, de donner avantages aux autres par l’influence et le jeu d’autorité qui le configure. En effet, la maximisation des fonctions d’utilité de chaque agent donne trois scénarios dont l’agent A gagne et l’agent B perd, l’agent A perd et l’agent B gagne et l’agent A et B se trouve sur un même niveau de satisfaction. La perte ou le gain provoqué par l’un des agents sur l’autre s’appelle « externalité ». L’externalité peut être positive ou négative selon l’agent et selon l’approche de l’étude. Demsetz avance dans ce cas que la détermination de la structure des droits de propriétés servira à corriger les externalités en les internalisant.

En outre, l’étude de droit de propriété est aussi liée à la théorie des « couts de transactions » de Coase. Il se réfère principalement à l’existence des couts d’information au moment où une intention veut délimiter les droits et corriger les externalités. La reconnaissance des droits d’un individu est certainement définie par la mise à la disposition des toutes les informations nécessaire à son propriété. Il convient alors payer le cout d’information pour les obtenir. Après la définition et la séparation des droits de propriétés, les couts de transaction sont quasiment nuls. Ce qui exprime que les droits acquièrent les conditions d’efficacité à savoir la transferabilité et l’exclusivité. Dans cette circonstance, les ressources sont allouées d’une façon optimale, et l’équilibre et l’efficience s’obtiennent indépendamment de la structure des droits. Tout compte fait, le droit de chaque individu lui confère la possibilité d’utiliser les ressources économiques de manière efficiente. Pourtant, l’existence des droits des autres individus lui prohibent certaines libertés. En plus, la coexistence des droits de propriété interpelle la communauté à émettre des règles qui interdisent l’utilisation de certaines ressources. En outre, le droit peut faire l’objet d’un démembrement, le propriétaire détient l’actif et l’usufruitier s’occupe de la gestion. Le démembrement est une situation typique qui peut être facilement démontrable par l’analyse des droits de propriétés d’un actionnaire d’une entreprise. En principe, l’actionnaire, qui détient sa part de capital, cède le droit d’usage et d’exploitation à l’entreprise (dirigeant et salarié) afin qu’elle en crée des bénéfices. Ce qui rend intéressant l’étude de l’actionnariat salarié par l’analyse des droits de propriété.

  1. Rapprochement de l’étude de l’actionnariat salarié par la théorie de droit de propriété

La situation de l’actionnariat salarié démontre un conflit de droit de propriété et une divergence d’intérêt. Ce qui provoque, selon la théorie, une maximisation individuelle de l’utilité de chaque agent. S’il y a une forte chance, la somme des utilités de chaque agent donne l’utilité de la firme. C’est-à-dire, l’intérêt dégagé par l’entreprise et l’intérêt obtenu par les actionnaires composent la rentabilité globale de l’entreprise. Pourtant, aucune certitude n’affirme que ces deux types d’intérêt soient à un niveau maximum et satisfaisant pour leur propriétaire respectif. Cette situation relève de la présence d’externalité négative auprès d’un agent. La délimitation des droits de propriété essaie d’apporter une lumière sur la manière de résoudre ce dilemme par le biais du postulat de correction d’externalité.

A un niveau plus haut, la détermination et la délimitation du droit de propriété contribuent à l’étude de l’efficacité de l’entreprise. La répartition du droit prévoit l’allocation optimale des ressources ainsi que l’équilibre renvoyant à la performance de l’entreprise. Ainsi, c’est le niveau d’efficacité sur lequel repose la forme et la répartition des droits qui garantit l’efficacité de la firme. En devenant actionnaire, le salarié a détient un droit de propriété de l’entreprise qui lui confère une part de contrôle et une part de responsabilité envers la bonne marche de l’entreprise. Il sera en mesure d’apporter des initiatives nécessaires à la correction des externalités. Par exemple, on peut citer un cas d’externalité négative qui peut se présenter fréquemment. C’est le cas du taux de rentabilité exigé par les actionnaires lors de l’augmentation du capital. Dans la plupart du temps, la détermination de ce taux fait référence au marché ou à la bonne pratique. Pourtant, le niveau de production de chaque entreprise se diffère d’une entité à une autre. Ainsi, en devenant actionnaire, le salarié est en mesure de juger l’efficacité de ce taux pour l’entreprise et d’en apporter un ajustement.

  1. La remise en question de l’efficacité de l’actionnariat salarié par la théorie de droit de propriété

La participation des salariés au capital renvoie à la redéfinition du caractère capitaliste et privé de l’entreprise. Un postulat mentionne que l’actionnariat salarié rend l’entreprise une propriété privé atténué tandis que l’autre le détermine comme une propriété collective.

Les propositions de nombreux auteurs affirment de manière succincte l’inefficacité de la structure où il y a des salariés actionnaires. Jensen et Meckling de leur côté disent que les intérêts et l’horizon temporel de ces deux agents sont psychologiquement divergents. Un salarié raisonne à l’exécution quotidienne de ses taches et la perception régulière et rapide d’une rémunération, alors il raisonne à court terme. Contrairement au dirigeant qui se postule pour une vision à long terme fondée sur l’apprentissage et l’amélioration progressive de la performance. De son côté, Alchian atteste formellement que l’efficacité d’une firme d’actionnariat salaire est moins efficace qu’une firme dirigé par un système de droit dirigeant-propriétaire  ainsi qu’une entreprise gérée par un système de droit propriété-gestion. Ward affirme aussi que le système n’est pas viable à long terme.

Ces théories constituent des bases incontournables de l’inefficacité de l’actionnariat salarié comme mode de constitution de capital. Pourtant, si une grande entreprise comme la Société Général arrive à la 24ème année consécutive de l’ouverture de son capital aux salariés, la théorie est à remettre en question. Ceci confirme une fois de plus l’importance de ce travail.

 

  • Les affectations des participations salariées

La participation des salariés sur le financement de l’entreprise à long terme offre la possibilité d’étudier les implications majeurs des actions détenues et leurs impacts. Elle joue un rôle économique important sur la composition du capital mais aussi sur la variation de certains postes et ratios comptables étudiés ci-après. Comme l’actionnariat salarié est une décision qui permet de limiter les divergences d’intérêt dans l’entreprise, les hypothèses avancées dans les développements qui suivent démontrent son implication sur les relations d’agence qui gouverne l’affectio societatis manifesté par les dirigeants et les salariés. En effet, la première sous-partie aborde les enjeux économiques de la participation des salariés, ensuite une seconde sous-partie illustre les points d’influence, enfin la troisième sous-partie se consacre à l’élaboration d’un cadre expérimentale de l’évaluation d’impact de l’actionnariat salarié. Les traitements économétriques feront par contre dans la partie empirique.

  • Les enjeux économiques de la participation des salariés[7]

L’analyse des enjeux de la participation des salariés se concorde avec la visibilité des objectifs que les dirigeants prévoyaient avant de décider d’une telle stratégie. Afin de soutenir cette visibilité, plusieurs points méritent d’être clarifiés concernant l’augmentation du capital, les stocks options et les actions gratuits.

  1. L’augmentation du capital

La participation des salariés à l’augmentation du capital est de préférence pour les sociétés par actions, que ces actions soient cotées en bourse ou non. Cette participation est réservée à certaines catégories de salariés. Ceux qui ont plus d’ancienneté dans l’entreprise auront un droit d’office à la contribution au capital. Il y a aussi la catégorie des salariés qui sont abonnés d’un plan d’épargne pour entreprise ou PEE. La condition de l’adhésion à un PEE est une maitrise de certains risques qui pourraient survenir à la recherche d’un fond préalable pour l’achat des actions. Il s’agit dans ce cas d’un élément de gestion de risques et une incitation à la fuite des capitaux probables dans le cadre du PEE.

En outre, la souscription confère aux salariés des avantages et de facilités à cause de la reconnaissance des dirigeants et de l’amélioration de son statut dans l’entreprise. Ces avantages sont telles que l’abondement des dirigeants et la facilité de paiement. En plus, les salariés ont droit à un avantage fiscal en fonction du nombre d’année qu’ils disposent à conserver les titres. Si cette période dépasse les 5 ans, l’exonération d’impôt sur le revenu, des cotisations sociales et des contributions sociales des salariés vise les abondements de l’employeur. La décote sur le prix a aussi fait l’objet d’une exonération d’impôt et d’un non intégration dans les assiettes de cotisations et contributions sociales. En plus de l’augmentation de capital, l’actionnariat salarié procure aussi des avantages fiscaux dont le montant augmente en fonction des nombres d’actions détenus par les salariés.

  1. L’attribution de stock options

Le stock options désigne tout simplement le choix d’un actionnariat à acheter ou à souscrire des actions dans l’entreprise. Cette solution est rendu possible selon l’analyse de ses caractéristiques. D’une part rémunération est volatile c’est-à-dire qui n’est pas soumis à la date exacte de la distribution des dividendes.  D’autre part, la rémunération est différée. Les souscripteurs n’auront pas tous l’intention de retirer leur souscription à court terme. Ce qui laisse une marge de manouvre pour l’entreprise de balancer et d’harmoniser les flux monétaires tournant autour des dividendes. Une telle solution permet aussi aux dirigeants de trouver des ressources nécessaires à la proposition de conditions avantageuse et assouplies pour les salariés. Ils pourront recourir à la politique de dividende bénéfique pour l’entreprise et pour les actionnaires salariés.

En effet, le stock options stimule les motivations des salariés à entrer davantage en souscription ou en acquisition d’actions de l’entreprise. Mais du côté des dirigeants, il met avant la confiance et la garantie sur les fonds car les souscripteurs sont préalablement bien choisis. En tout cas, la pérennité de cette solution dépend substantiellement de la comparaison entre le prix de l’action et le prix de l’exercice.

L’enjeu réside sur la possibilité de faire augmenter les fonds propres de l’entreprise. Pour les salariés, ils jouissent d’une exonération sur les gains obtenus par la comparaison entre le prix de l’action et celui de l’exercice concernant les cotisations sociales, ensuite, ils pourront soumettre le gain obtenu à l’acquisition des actions sous le régime d’un taux bénéfique d’impôt sur le revenu. Cette situation améliore le revenu perçu par chaque salarié lui  permettant de s’adhérer davantage dans le plan d’épargne en entreprise par exemple. Ainsi, un cercle vertueux commence à apparaitre.

  1. Les actions gratuites

Le mécanisme de la distribution des actions gratuites se présente comme suit : l’entreprise distribue des actions pour certains dirigeants et salariés. Ces derniers ne sont pas à payer le prix de ces actions. Par contre, il appartient au conseil d’administration de fixer certaines règles et conditions pour la détention et la fructification de ces actions. Si ces conditions sont remplies par le bénéficiaire, et qu’il garantit la détention de ses actions d’une période de plus de deux ans, il en deviendra propriétaire.

Pendant la période de détention des actions, le bénéficiaire perçoit des dividendes qui sont frappées par l’imposition des capitaux mobiliers. En outre, le gain obtenu constitue un élément qui ne figurera pas dans l’assiette de base servant au calcul des contributions et cotisations sociales. Les actions gratuites sont considérées dans ce cas comme une activité, et le revenu qui en résulte est similaire au revenu d’activité.

L’enjeu se rapporte à la stabilité de la détention des actions par les salariés, du fait qu’ils n’ont aucune vraie raison de se désinscrire pendant période de détention ce serait ce que pour une raison fiscale. En effet, la stabilité des fonds propres sera garantie.

Ces explications démontrent que l’analyse de l’actionnariat salarié fait apparaitre, précisément, des objectifs qui s’accouplent à des enjeux économiques importants. Comme les actions constituent un instrument efficace à l’augmentation du capital, les salariés ont profité de cette situation à souscrire ou à acheter ses actions. Ils leur procurent des intérêts, de l’amélioration de statut et une garantie de performance pour l’entreprise à cause de la confiance et la stabilité qui encadre leur participation.

 

  • Les points d’impact de la participation des salariés[8]

L’actionnariat salarié a été étudié minutieusement par les chercheurs en théorie d’organisation comme un processus qui impacte directement ou indirectement sur la performance de l’entreprise. Comme elle peut être assimilée entant que politique ou système, les influences touchent aussi des politiques et des procédures comme l’endettement, la performance. Ces points d’impact seront proposés dans les explications qui s’enchainent ci-après.

  1. Taux de distribution des dividendes

La politique des dividendes est un outil qui s’utilise afin de maitriser, voire diminuer les coûts des deux relations d’agence.

D’une part, elle peut être interprétée comme une remise en cause de la diligence des dirigeants envers la conception des stratégies managériales. Si le salarié entre en actionnariat salarié, les pouvoirs et les influences qu’il exerce sur les dirigeants ajustent les coûts relatifs à cette relation d’agence. La politique de dividende est devenue un outil d’ajustement ou d’orientation du système de management sous lequel est dirigée l’entreprise.

D’une autre côté, la distribution des dividendes attenue le coût d’une relation d’agence entre les actionnaires externes et les actionnaires salariés, et les actionnaires majoritaires et les actionnaires minoritaires. Dès que le salarié entre dans ce monde d’actionnariat, il jouit d’un statut amélioré qu’il pourra mettre en œuvre pour s’activer contre les dispositions des grands actionnaires.

  1. Constitution du capital humain

Le capital humain est le plus important de tous les types de capital utilisés dans l’entreprise. Il participe vivement à la création de valeur, à la pérennité de l’entreprise et à l’innovation. Toutefois, la reproduction de capital humain s’avère une chose difficile voire infaisable pour les dirigeants. En sus des compétences qu’ils ont, leurs expériences, constituées tout au long d’un cursus interminable d’apprentissage forment la première valeur ajoutée de l’entreprise.

Afin de maitriser un niveau de production stable et croissant, l’entreprise se voir d’adopter une politique d’actionnariat salarié afin de retenir les personnes compétentes. Ces dernières lui procurent un avantage concurrentiel incontournable. Cette situation est d’autant plus valable que les entreprises et les entreprises industrielles emploient de plus en plus de techniciens à haut niveau comme dans les entreprises de télécommunication et les nouvelles technologies. L’actionnariat salarié se transforme en un instrument de développent durable de l’entreprise. Et au fur et à mesure de l’ouverture de la constitution du capital aux salariés, l’entreprise a un motif de garder plus longtemps les salariés en activités et empêche les démissions. Tout compte fait, l’actionnariat salarié agit sur la qualité des ressources humaines.

  1. Opportunité de croissance

Théoriquement, l’opportunité de croissance d’une entreprise repose sur une asymétrie d’informations entre les dirigeants et les salariés. Les salariés ont besoin de motivation pour stimuler leur productivité et les dirigeants ont besoin de stimulus afin de motiver leurs employés.

Afin de régler les problèmes liés à la relation d’agence entre les dirigeants et les salariés, l’actionnariat salarié semble une bonne méthode. Cette pratique agit au niveau comportemental de chaque partie. En fonction du degré de l’opportunité de croissance perçue au niveau de la relation d’agence, les dirigeants sont amenés à émettre de plus en plus d’actions dans le cadre de la participation. Cela procurera un avantage compétitif car il agit directement sur le capital humain. Dans ce cas, l’actionnariat salarié engendre la mise en valeur des opportunités de croissance en agissant sur l’asymétrie d’information qui règne dans la relation d’agence entre les dirigeants et les salariés.

  1. Performance économique[9]

Les thèses des auteurs sur la relation de la performance de l’entreprise et l’actionnariat salarié se divisent en deux : ceux qui ont des propos négatives et ceux qui ont démontré le contraire. Pour une illustration de certains auteurs qui ont pu montrer l’impact positif de l’actionnariat salarié, le tableau suivant étale les thèses respectives de chacun.

Auteurs Thèses
Conte et Tannenbaum (1978) Le niveau de profitabilité augmente avec le niveau d’actionnariat salarié
Marsh et McAllister (1981) Le ratio de productivité des entreprises ayant un actionnariat salarié est plus élevé que celles qui n’en ont pas
Fitzroy et Kraft (1987) L’actionnariat salarié agit positivement sur la productivité et la performance financière
Oswald et Jahera (1991) La performance financière est influencé par l’actionnariat interne notamment l’actionnariat salarié
Park et Song (1995) L’actionnariat améliore la performance de l’entreprise ainsi que les ventes
Welbourne et Cyr (1999) L’actionnariat salarié existe en deux variantes : celle liée aux dirigeants agit négativement sur la performance, tandis que celle liée au personnel en général en agit positivement

 

Malgré la validité des thèses sur les impacts négatifs de la participation des salariés sur la constitution du capital de l’entreprise, les auteurs cités dans ce tableau ont pu montrer que la performance de l’entreprise implique aussi l’adoption d’une politique d’actionnariat interne. Ils ont trouvés la corrélation étroite entre les variables de la performance et celles de l’actionnariat salarié. Ensuite ils ont démontré aussi par une méthodologie rigoureuse l’influence positive de ces deux agrégats.

 

  • Cadre d’évaluation de la mesure d’impact de l’actionnariat salarié sur la performance de l’entreprise

L’évaluation de la corrélation existante entre l’actionnariat salarié et la performance a été déjà démontrée par différents manières selon la position des auteurs et les données à leur disposition. Malgré cette diversité, quelques points communs se ressemblent comme dans la  construction des variables d’études.

  1. Etudes 1 :

La première étude consistait à expliquer la corrélation existante entre les variables de l’actionnariat salarié et ses déterminants.

Pour ce qui est de la variable de l’actionnariat salarié, celle retenu comporte deux composantes dont :

  • La variable binaire AS : 0 si l’entreprise ne pratique pas la politique de participation, et 1 si l’entreprise le pratique
  • Les variables du déterminant de la politique d’actionnariat salarié selon le tableau suivant :
Déterminant Variable
Concentration du capital Variable block qui exprime le pourcentage des actions détenues par les actionnaires salariés divisés en groupe
Endettement Taux d’endettement :

–          Taux 1= endettement total/actif total

–          Taux 2 =dettes à LT/actif total

Dividende Variable Div= dividende par action/cours de l’action
Free cash flow Variable FCF=résultat opérationnel/actif total
Performance Variables de performance

–          Rentabilité des actifs

Rentabilité des fonds propres

Risques Variables risques

–          Risque β mesurant la rentabilité des titres en fonction de la variation du marché

–          Risk = écart-type des rentabilités des fonds propres pendant 5 ans

Opportunité de croissance Variables d’opportunité de croissance

–          Market to book

–          Dépenses R&D/chiffre d’affaire

Intensité du capital humain Variable issue du logarithme des actifs intangibles
Taille de l’entreprise Variable effectif total des employés

 

Après la mise en œuvre de la régression statistique entre ces variables et les variables expliquées, les résultats tournent autour des points suivants :

  • La politique d’actionnariat salarié entraîne un niveau d’endettement élevé, les entreprises sont de taille plus importante que celles qui n’en ont pas.
  • La politique d’actionnariat salarié conduit à une volatilité plus forte des titres. Les actifs intangibles ont une dominance remarquable. A cet égard, la structure de capital est de plus en plus diluée.
  • Enfin, l’actionnariat salarié n’entraine qu’une faible variation de la rentabilité financière.

Ces résultats montrent la variété des impacts de l’actionnariat salarié sur l’entreprise. Car certaines variables ne donnent aucune corrélation positive avec les variables d’AS comme l’endettement par exemple. Mais, les tests mis en œuvre dans la conduite de cette première étude affirment des résultats positifs comme la baisse de la concentration du capital.

  1. Etude 2 :  

La seconde étude se rapproche intimement à l’analyse des effets de l’actionnariat salarial à la performance. Les variables utilisés se divisent en deux catégories au sens d’une étude économétrique classique :

  • Les variables expliquées :
    • La rentabilité des capitaux investis
    • La variable price to book exprimant le rapport de la valeur de marché des capitaux propres sur la valeur comptable
  • Les variables explicatives sont :
Déterminants Variables
Actionnariat salarié Variable binaire 0 si ou 1 sinon
%age de la participation des salariés au capital Variable continue, théoriquement entre 0.01et 100% du capital détenu par les salariés
Droit de vote des salariés actionnaires Variable continue, théoriquement entre 0.01et 100% du droit de vote des salariés
Part des salariés qui sont actionnaires Rapport entre les salariés actionnaires et l’effectif total de l’entreprise
Mode et taux de détention Valeur 1 si la tenu des titres est indirecte, 0 sinon

Valeur continue exprimant le rapport entre les titres tenus indirects et les titres doublement ténus

Durée de présence de l’actionnariat salarié dans l’entreprise Nombre d’année de l’actionnariat salarié dans l’entreprise
Association d’actionnaire salarié Valeur 1 s’il existe, 0 sinon
Nombre des membres de l’association Nombre des salariés actionnaires qui s’adhèrent à l’association des actionnaires

 

De nombreux tests de régression statistique ont été montés pour mettre en évidence la corrélation entre les différentes variables construits pour ce modèle. En effet, la première conséquence illustre la présence d’une relation curviligne entre les deux agrégats, l’actionnariat salarié et la performance économique. Il y a trois scénarios possibles pour ce cas : le premier scénario consiste à une période où le taux est entre son origine et le point d’inflexion. A cette période, l’actionnariat salarié influe positivement à l’amélioration de la performance. Le second scénario se rapporte à l’existence d’un taux d’actionnariat où la performance atteint son niveau maximal. Le couple (x, y) nommé point d’inflexion sépare la période de croissance et la décroissance. Le troisième scénario montre la décroissance de l’amélioration. Au voisinage d’un point de limite, la performance tend vers 0 si le taux d’actionnariat tend vers l’infini. Ces scénarios délimitent alors l’effet de la participation des salariés à la performance de l’entreprise, c’est-à-dire que les dirigeants sont amenés à arbitrer le taux efficace afin d’éviter les effets négatifs.

Les démonstrations empiriques ne manquent pas les occasions de vérifier la mise en œuvre d’une multitude de variable afin de tester l’effet de l’actionnariat salarié sur la performance de l’entreprise. Dans la première étude, les variables utilisés se rapportent au déterminant de la participation des salariés au capital de l’entreprise. Tandis que dans la deuxième étude, elles se rapportent de plus en plus à la performance proprement dite. Ces deux études font apparaitre l’effet positif à un certain taux. Portant, les résultats dépendent principalement des échantillons de chaque étude, et l’utilisation des variables. En cas où les variables sont en surnombre, les conclusions des tests perdent leur signification statistique. Afin d’éliminer ces écarts, il convient de ne pas se laisser emporter par l’intention d’employer beaucoup de variables, il suffit de les employer en alternance à un nombre réduit. Deux ou trois variables explicatives suffisent d’apprécier ces effets, il en est de même pour les variables expliquées. L’important est de suivre efficacement la démarche du test.

 

 

Deuxième partie : Démonstration empirique des effets de l’actionnariat salarié sur la performance

L’analyse de l’actionnariat salarié mis en œuvre dans ce document comporte deux volets bien distincts. Le fondement théorique qui met en avant les thèses et les hypothèses préalablement démontrées et dégagées par de nombreux auteurs en organisation. En principe, ces postulats sont valables et applicable dans la plupart des cas étudiés en matière de participation des salariés. Ils servent aussi à décrire et à cerner les réalités concernant les situations dans chaque entreprise.

En outre, l’analyse empirique, qui tend à devenir une méthode quantitative et positive de confrontation, sert à valider, à réfuter ou à reformuler les thèses anciennement émises. Cette partie empirique constituera un apport complémentaire favorisant l’évolution de la science. A l’encontre de la théorie, la démarche empirique examine les critères de l’opérationnalisation des théories applicables à un cas étudié. Elle traite les conditions de succès, l’efficacité de la théorie, la limite de la théorie, etc.

Entre ces deux concepts, il y a la démarche de la confrontation. Dans la plupart du temps, la démarche, scientifique, peut prendre un aspect purement quantitatif. Chaque analyste fait recours à des méthodes statistiques de l’analyse de corrélation pour mettre en évidence cet aspect. L’empirisme suit une démarche rigoureuse en science de gestion. Elle implique l’encadrement de l’étude de l’effet de l’actionnariat salarié, sa modélisation, la construction des variables, la collecte de données, la procédure de test et l’analyse des résultats. Ces éléments seront exposés respectivement dans cette partie. Il s’agit de réaliser une étude consacrée à la quantification des deux agrégats qui sont la performance et l’actionnariat salarié avant de mettre en place les procédures de test. Pendant la quantification, il convient de chercher des variables qui pourront exprimer fidèlement la participation des salariés et la mesure de la performance. Après, ces variables subissent le test afin d’apprécier véritablement la corrélation des deux agrégats.

 

 

2.1. Méthodologie de l’étude

2.1.1. Modélisation d’un test de régression

  1. Généralités

En principe, le style consistant à conduire une étude scientifique similaire au travail ci-présent suit une démarche rigoureuse. Les chercheurs ont mis en place une méthode positive en partant de la synthèse des théories, en passant par la formulation des hypothèses, s’enchainant de la mise en œuvre des méthodes de recherche et aboutissant aux résultats qui servent à évaluer la pertinence ou non des hypothèses. Cette démarche est couramment démarche HYPOTHETICO-DEDUCTIVE.

La méthode hypothético-déductive peut se résumer comme le schéma suivant :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La conception d’un test nécessite l’adoption d’une approche bien définie. Celle-ci sert à délimiter les intentions du chercheur à bien préciser ce qu’il va faire. Puisque l’étude des cas pourrait déboucher à l’émission des conclusions divergentes qui ne se montrent pas intéressants. En se basent sur l’étude de l’actionnariat salarié, il pourra exister trois scénarios possibles, la présence des effets positifs, la présence des effets négatifs et la neutralité des effets. Si la recherche prend en compte les trois scénarios, le travail tend à devenir un manuel ou une simple guide servant un document de contenu standard n’a qu’un moindre intérêt. C’est à ce point que l’esprit de la présente recherche se focalise sur la démonstration de l’existence des effets positifs de la participation sur l’efficacité des firmes.

 

  1. Modélisation dans le cadre de la présente étude

L’étude de la performance et de la participation des salariés peut être représentée en suivant le modèle hypothético-déductive précédent.

  • L’ensemble des théoriques relatives au sujet

L’actionnariat salarié découle des thèses et des hypothèses déjà mises en avant par de nombreux auteurs en organisation. Le premier postulat concerne l’assimilation de l’actionnariat salarié avec la théorie de besoins de Maslow. A cet égard, l’adhésion du salarié dans le monde de l’actionnariat est animée par des motivations intrinsèques et extrinsèques, lui permettant de satisfaire les besoins selon l’hiérarchie représentée par la pyramide des besoins. Ensuite, le second postulat tient à l’alignement d’actionnariat salarié avec la théorie de l’agence et par extension avec la théorie du droit de propriété. Par ces postulats, le salarié entre dans plusieurs catégories de relation d’agence, dont avec les dirigeants, les actionnaires externes et les actionnaires externes. Il joue deux rôles différents, celui d’un exécutant des plans stratégiques de l’entreprise et celui d’un contrôleur de gestion qui surveille les dirigeants avec ses pouvoirs. En ce sens, son intégration dans le groupe d’actionnariat permet d’alléger l’asymétrie d’information et les coûts d’agence. Cette posture présente un avantage du salarié, et notamment sur la situation de la gestion de la firme malgré quelques antithèses.

D’autres analyses théoriques, proposées dans première partie, traitent la question relative à l’impact de la participation des salariés sur la situation économiques et la procédure de gestion de l’entreprise. D’un côté, le rôle de l’actionnariat salarié se relie aux différents enjeux économiques sur lesquels elle est fondée. L’augmentation du capital constitue le plus grand enjeu de la participation dans l’entreprise. Un mécanisme sûr et rentable pour elle, car elle dispose une marge de manœuvre lui permettant de bien allouer les ressources financières et les ressources humaines. D’un autre côté, la participation des salariés à la souscription et à l’achat des actions de leur société influe directement sur la politique de dividende, le renforcement du capital humain, l’endettement et la performance financière de l’entreprise.

Ces arguments ont fait l’objet de plusieurs recherches, partagé en deux subdivisions. La première consiste à évaluer la pertinence et l’effet de plusieurs déterminants sur l’actionnariat salarié. Ensuite, la deuxième subdivision se rapporte à l’expression de l’actionnariat par des variables pertinentes permettant à son évaluation. Cette opérationnalisation facilite l’étude de sa corrélation avec les variables de la performance économique de l’entreprise.

Tout compte fait, les ensembles des recherches théoriques sur l’actionnariat servent à l’encadrement théorique de la présente étude. Elles attestent sa conformité avec les précédentes hypothèses déjà émises par les différents auteurs. Pourtant, l’étude ne consiste en aucun à une simple combinaison des éléments théoriques, elle se vise, suivant une approche bien définie, à prendre position avec les thèses positives à démontrer. En guise de synthèse, le tableau suivant illustre l’appropriation de la présente étude aux éléments théoriques proposés par différents auteurs.

 

 

 

 

ELEMENTS THEORIQUES
Théorie des besoins Théorie de l’agence Théorie du droit de propriété
La participation des salariés au capital de l’entreprise est manifestée par la motivation dans l’objectif de satisfaire les besoins selon la classification des besoins d’Abraham Maslow. La participation des salariés sert à la gestion des relations d’agence dans lesquelles ils sont adhérés. Les salariés sont à la fois agent et principal, contrôlé et contrôleur dans l’entreprise. La participation des salariés contribue à la correction des externalités résultant d’un conflit de droit et d’une divergence d’intérêts. Elle participe à cet égard à l’efficacité des relations d’agence et notamment la firme.
Etudes sur l’opérationnalisation de l’AS Etudes sur les déterminants de l’AS
Présence d’actionnariat salarié

Taux de la participation des salariés au capital

Droit de vote des salariés actionnaires

Part des salariés qui sont actionnaires

Mode et taux de détention

Durée de présence de l’actionnariat salarié dans l’entreprise

Association d’actionnariat salarié

Nombre de salariés s’adhérant à l’association des AS

Concentration du capital

Endettement

Dividende

Free cash flow

Performance

Risques

Opportunité de croissance

Intensité du capital humain

Taille de l’entreprise

 

  • Formulation des hypothèses suivant une approche bien définie

Dans l’étude de l’impact de l’actionnariat salarié, il pourra exister trois catégories d’approche bien distinctes : l’approche optimiste, l’approche pessimiste et l’approche neutre. L’approche pessimiste essaie de mener une étude concernant les effets négatifs de l’actionnariat salarié à la gestion et l’efficacité de l’entreprise. Quant à la deuxième approche optimiste, elle se fonde une idée sur les impacts positifs de la participation salariée à la performance. La troisième approche, qui ne présente pas beaucoup d’intérêt est la vérification de la neutralité de l’actionnariat salarié. Elle écarte les solutions d’adopter une politique d’actionnariat salarié dans l’entreprise ni de reformuler l’existante.

Depuis le départ, la présente étude se permet de vérifier l’interaction entre la performance de l’entreprise et l’actionnariat salarié. L’accroche exprimée depuis l’introduction, qui décrit le plan d’actionnariat de la Société Générale, insinue l’adoption d’une approche optimiste qui veut vérifier l’existence d’un effet stimulant de l’actionnariat salarié sur l’efficacité de la gestion de l’entreprise. En effet, la formulation des hypothèses suit cette démarche, il s’agit alors de trouver des hypothèses qui mettent en relation l’effet positif de l’actionnariat salarié sur la performance. Les hypothèses seront formulées comme suit :

HYPOTHESE
L’actionnariat agit positivement sur la productivité et la performance de l’entreprise

 

[Fitzroy et Kraft (1987), Oswald et Jahera (1991), Kumbkahar et Dunbar (1993), Park et Song (1995)]

APPROCHE
Approche OPTIMISTE Mesure des impacts positifs de l’actionnariat salarié sur la performance de l’entreprise

 

  • Démarche empirique proprement dite

L’ossature de la démarche empirique présente un standard utilisable dans plusieurs cas. Dans le cadre de l’étude ci-présente, les étapes de la démarche empirique comprennent : la construction du modèle, la détermination des variables, la collecte et traitement des données, la mise en œuvre de test de régression, la procuration des résultats, l’interprétation des résultats et la vérification des hypothèses. Après, quelques thésards émettent leurs propres conclusions et recommandations puisqu’une thèse devrait apporter une nouvelle valeur ajoutée à la science économique.

DEMARCHE EMPIRIQUE
Détermination des variables Variables de performance

–          RCI ou rentabilité des capitaux investis

Variables de productivité

–          Productivité : chiffre d’affaire / effectif total

Variable actionnariat salarié

–          Taux d’AS : nombre AS/effectif total

–          Capital détenu par AS : capital AS/capital

Collecte de données Données recueillies sur les bases de données financières : AMF, Euronext
Modèle de régression Analyse par méthode de régression cherchant à établir un lien entre les variables de performance et de l’actionnariat salarié :

–          Taux d’AS vs Productivité

–          Capital détenu par AS vs RCI

 

Les résultats indiqueront ensuite si le lien entre les variables est positif et significatif au sens statistique du terme avec un niveau de confiance définie par chaque modèle. Ainsi l’ossature de la démarche empirique concernant la présente étude se présente comme le schéma suivant :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2.1.2. Exposé des méthodes et construction des variables

L’exposé des méthodes implique davantage la proposition d’un modèle de régression à utiliser. Dans le cadre de l’analyse d’impact de l’actionnariat salarié, le modèle, la méthode et les variables dépendent de l’esprit de la recherche.

  • L’esprit de la recherche

La recherche sur ce sujet présente trois catégories en fonction de son auteur et les données disponibles. Ces trois catégories se présentent comme suit :

Catégorie 1 : L’étude porte sur le traitement de cas de plusieurs sociétés qui optent pour une politique d’actionnariat salarié. En ce sens, il convient de prendre dans l’échantillon les entreprises qui conçoivent une politique d’actionnariat salarié et celles qui n’en ont pas. Après les procédures de tests, l’interprétation des résultats penchent vers une étude comparative la performance d’une entreprise dont les salariés sont actionnaires et une entreprise qui n’a aucun actionnaire salarié.

Un tel sujet essaie de proposer des conclusions aux entreprises de prendre posture devant la politique d’actionnaire. Si les recherches montrent que l’actionnariat salarié est efficace, la bonne pratique sera diffusée aux autres entreprises leur incitant de se positionner parmi celles qui pratiquent l’actionnariat salarié. Si par contre, les résultats présentent des aspects négatifs, les entreprises auront amené à remettre en question son structure d’actionnariat ou de le compromettre définitivement.

Catégorie 2 : L’étude porte sur une seule société qui a déjà choisi l’adoption d’une politique d’actionnariat salarié. Le chercheur tente de démonter, pour une longue période, l’effet de l’actionnariat salarié sur l’efficacité de la firme, en adoptant pour une analyse évolutive dans le temps. Lors de l’échantillonnage, les données recueillis expriment l’évolution des variables étudiées pendant la période d’observation choisie préalablement. En pratique, la variable explicative  devrait être traitée avec un décalage d’une période afin de pouvoir apprécier ses effets dans la prochaine année d’exercice. Les conclusions conduisent à l’appréciation des effets proprement dites d’une ou plusieurs variables sur les autres.

Les conclusions issues de cette étude donnent une idée précise sur la façon de gérer une politique d’actionnariat au fil des années. Au départ, l’entreprise adoptait la politique avec un esprit d’innovation. Mais au fur et à mesure des années écoulées, l’apprentissage lui conduit à ajuster progressivement la politique avec la réalité de sa situation en ressources humaines et en finances. Dans ce cas, l’appréciation des résultats se fait par la comparaison d’année en année de l’impact de l’actionnariat salarié sur les rentabilités des capitaux. En fonction de l’évolution des chiffres obtenus, l’entreprise mettra en place des outils et des mesures d’encadrement qui contribuent à la rationalisation du mécanisme.

Catégorie 3 : L’étude combine les deux méthodes exposés précédemment, c’est-à-dire, l’échantillon prend en compte les données de plusieurs entreprises pour une période plus ou moins longue. A cet égard, la mise en œuvre demande la disposition des données plus massives en fonction du nombre d’entreprise et du nombre d’années d’observation.

Les conclusions sont en effet plus détaillés et plus massifs compte tenu de l’envergure de la recherche. En général, une telle étude se fait au niveau national par institutions publiques ou privées qui ont pour vocation de promouvoir l’innovation dans les techniques de gouvernement d’entreprise.

En pratique, la présente étude prend position auprès de la catégorie d’analyse 2 pour les raisons suivantes : la catégorie 1 écarte une bonne appréciation sur l’effet du fait qu’il concerne seulement une période ; la troisième posture demande une collecte de données très ardue à cause du nombre d’entreprise et des années d’observation. Ce dernier est susceptible de se confronter à une ambigüité de modèle économétrique à utiliser, en plus, le nombre excessif des variables diminue la précision des impacts d’une variable choisie. En effet, la catégorie 2 convient d’être adoptée.

  • La construction des variables

Afin de mettre en œuvre les tests, les trois agrégats méritent avant tout une quantification. L’agrégat performance, productivité et actionnariat salarié.

Le premier agrégat dont il convient de quantifier pour trouver les variables d’étude est l’actionnariat salarié. L’esprit de l’étude fait appel à deux variables distinctes pour l’actionnariat salarié : le taux d’actionnariat salarié et la part de capital détenu par ces actionnaires salariés.

Les formules permettant à obtenir les variables de l’actionnariat salarié sont :

 

 

Le second agrégat est la productivité selon les formules suivantes :

 

 

 

 

 

Le troisième agrégat est la performance financière exprimée par la variable Rentabilité du Capital Investi ou RCI.

Les informations servant au calcul de ces variables sont principalement les informations légales publiées par l’entreprise. Le rapport annuel retrace en générale la plupart de la valeur de chaque variable. Il faut juste noter qu’il s’agit d’une étude évolutive, en effet, il convient de prendre en compte plusieurs périodes d’observation, au moins cinq ans successifs.

 

2.2. Collecte de données

Cette partie comprend l’exposé des sources des données utilisées ainsi que le premier traitement des informations obtenues.

2.2.1. Les sources de données

En concordance avec l’esprit de l’étude, la recherche concerne une société au lieu d’en prendre plusieurs. La raison est de chercher la corrélation entre l’évolution de l’actionnariat salarié, la performance et la productivité.

Les données sur la productivité sont issues d’une publication des informations sociétales sur www.daily-bourse.fr (Résultats et Chiffre d’affaire SOCIETE GENERALE ( FR0000130809). Compte de Résultats, ratios financiers, Chiffre d’affaire et la balance sur Daily-Bourse.fr). Cette page contient tous les informations relatives à la situation financière et économique du Groupe Société Générale entre l’année 2003 et 2011. Elle retrace aussi les informations issues des calcules des différents ratios et des résultats trimestriels pendant la même période.

En outre, les données sur la répartition du capital et du droit de vote du Groupe se trouvent sur les documents de référence dressés par le Groupe. Ces documents prennent souvent la forme d’un rapport d’activité annuelle qui regroupe tous les informations sur la situation économique, juridique, sociale et environnementale de l’entreprise. Ils ont été extraits de la base de données du site web officiel du Groupe Société Générale.

Le choix du Groupe Société Générale repose son initiative à la politique d’actionnariat salarié. Depuis plusieurs années consécutives, le Groupe a misé sur la participation des salariés pour repartir une partie de son capital, en sus des actionnaires externes habituels. Ayant pris conscience de la réussite de cette politique, le Groupe a songé que les salariés constituent des investisseurs surs, et leur contribution est de plus en plus fiable et sécurisée. En effet, plusieurs sources de données sont exploitables afin d’extirper les informations nécessaires à l’étude de l’actionnariat salarié et la performance. Deux types de données sont mis à la disposition de tout intéressé, celle publié sur internet via le site web officiel ou les sites web des informations sur les sociétés cotées, et les données publiés sous format textuel comme les documents comptables. Ces deux types de données sont utilisés dans ce travail.

 

2.2.2. Premier regroupement des données

La première représentation des données illustrées dans ce document concernent les informations financières et économiques du Groupe Société Générale. Pour plus de commodités, certains postes comptables sont omis.

Tableau 1. Les informations extraites du compte de résultat et du bilan du Groupe entre l’exercice 2003 et 2011 en milliers d’euro

 

Année fiscale de référence 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003
Fin exercice fiscal 12.11 12.10 12.09 12.08 12.07 12.06 12.05 12.04 12.03
Durée d’exercice (mois) 12 12 12 12 12 12 12 12 12
Produit net bancaire 25 636 000.00 26 418 000.00 21 730 000.00 21 866 000.00 21 923 000.00 22 417 000.00 19 170 000.00 16 390 000.00 15 637 000.00
Charges générales d’exploitation 17 036 000.00 15 612 000.00 14 836 000.00 14 656 000.00 13 520 000.00 12 985 000.00 11 459 000.00 10 394 000.00 9 903 000.00
Résultat brut d’exploitation 8 600 000.00 9 873 000.00 5 964 000.00 6 338 000.00 7 618 000.00 8 714 000.00 7 014 000.00 5 328 000.00 5 069 000.00
Coût du risque -4 330 000.00 -4 160 000.00 -5 848 000.00 -2 655 000.00 -5 816 000.00 -679 000.00 -448 000.00 -568 000.00 -1 226 000.00
Résultat d’exploitation 4 270 000.00 5 713 000.00 116 000.00 3 683 000.00 1 802 000.00 8 035 000.00 6 566 000.00 4 760 000.00 3 843 000.00
Quote part résultats des Sociétés Mises en Equivalence 94 000.00 119 000.00 15 000.00 -8 000.00 44 000.00 18 000.00 19 000.00 40 000.00 43 000.00
Résultat courant avant impôt 4 111 000.00 5 844 000.00 800 000.00 4 008 000.00 1 886 000.00 8 078 000.00 6 720 000.00 4 999 000.00 3 916 000.00
Résultat net 2 788 000.00 4 302 000.00 1 108 000.00 2 773 000.00 1 604 000.00 5 785 000.00 4 925 000.00 3 623 000.00 2 755 000.00
Résultat net (part du groupe) 2 385 000.00 3 917 000.00 678 000.00 2 010 000.00 947 000.00 5 221 000.00 4 446 000.00 3 281 000.00 2 492 000.00

Source: site web daily-bourse.fr[10]

Le tableau montre un élément particulier qui permet de distinguer la lecture des informations financières des établissements financiers, qui est le produit net bancaire. Dans le langage courant des sociétés commerciales, c’est le chiffre d’affaire qui se positionne à la place de cet élément. Ensuite, le deuxième point particulier est celui représenté à la 7ème ligne. Le coût de charge est très important pour les opérations de crédits. En fait, les risques inhérents aux opérations de crédits sont nombreux, que ce soient des risques liés à l’état du marché soient des risques liés au respect des divers engagements. Depuis l’année 2007, les effets psychologiques de la crise financière amène les banques à resserrer la probabilité des risques en augmentant ce poste « coût de risques ». Il a atteint son plus haut niveau en 2009 avec un montant de 5 848 000 milliers d’euros, juste pendant la période la plus accablante de la crise financière.

Par ailleurs, l’impact de la faillite des grandes banques internationales comme celui du Lehman Brothers entraine des répercussions notables sur la situation des crédits et la psychologie des clients des grands établissements de crédit, notamment en France. Cette circonstance témoigne pourquoi le coût de risque était à son plafond en 2009. En tous cas, l’effet de la crise financière atteigne presque tous les différents secteurs économiques en raison de la financiarisation de l’économique et le rôle pivot des marchés boursiers.

 

Année fiscale de référence 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003
Fin exercice fiscal 12.11 12.10 12.09 12.08 12.07 12.06 12.05 12.04 12.03
Durée d’exercice (mois) 12 12 12 12 12 12 12 12 12
Caisse, banques centrales et ccp 0.00 14 081 000.00 14 394 000.00 13 745 000.00 11 302 000.00 9 358 000.00 6 186 000.00 5 206 000.00 6 755 000.00
Actifs fin. au juste val. par résultat 0.00 455 160 000.00 400 156 992.00 488 415 008.00 489 959 008.00 453 207 008.00 412 216 000.00 217 284 992.00 193 567 008.00
Actifs financiers dispo. à la vente 0.00 103 836 000.00 90 433 000.00 81 723 000.00 87 808 000.00 78 754 000.00 73 559 000.00 0.00 0.00
Actifs fin. détenus à l’échéance 0.00 3 278 000.00 2 122 000.00 2 172 000.00 1 624 000.00 1 459 000.00 1 940 000.00 0.00 0.00
Total créances clientèle 0.00 401 012 992.00 373 399 008.00 383 124 992.00 332 211 008.00 288 574 016.00 249 558 000.00 228 772 992.00 211 868 000.00
Autres actifs 0.00 53 295 000.00 43 822 000.00 58 639 000.00 39 478 000.00 36 643 000.00 33 033 000.00 72 531 000.00 57 102 000.00
Total actif 1 181 400 064.00 1 132 099 968.00 1 023 700 992.00 1 130 002 944.00 1 071 761 984.00 956 841 024.00 848 417 024.00 601 355 008.00 539 387 008.00
Banques centrales et CCP 0.00 2 778 000.00 3 100 000.00 6 503 000.00 3 004 000.00 4 183 000.00 2 777 000.00 1 505 000.00 2 827 000.00
Passifs fin au juste val par résultat 0.00 358 963 008.00 302 752 992.00 412 432 000.00 340 751 008.00 298 692 992.00 286 782 016.00 0.00 0.00
Dettes envers les Ets de crédit 0.00 77 311 000.00 90 086 000.00 115 270 000.00 131 877 000.00 129 835 000.00 113 207 000.00 92 380 000.00 83 608 000.00
Dettes auprès de la clientèle 0.00 337 447 008.00 300 054 016.00 282 513 984.00 270 662 016.00 267 396 992.00 222 544 000.00 213 432 992.00 196 090 000.00
Dettes représentées par un titre 0.00 141 384 992.00 133 246 000.00 120 374 000.00 138 068 992.00 100 372 000.00 84 325 000.00 97 730 000.00 82 917 000.00
Dettes subordonnées 0.00 12 023 000.00 12 256 000.00 13 919 000.00 11 459 000.00 11 513 000.00 12 571 000.00 11 930 000.00 10 945 000.00
Capitaux propres 47 100 000.00 50 975 000.00 46 838 000.00 40 887 000.00 31 275 000.00 33 432 000.00 27 720 000.00 20 515 000.00 21 260 000.00
Autres passifs 1 134 300 032.00 59 281 000.00 53 569 000.00 61 707 000.00 71 879 000.00 44 007 000.00 38 510 000.00 116 797 000.00 141 740 000.00
Total passif 1 181 400 064.00 1 132 099 968.00 1 023 700 992.00 1 130 002 944.00 1 071 761 984.00 956 841 024.00 848 417 024.00 601 355 008.00 539 387 008.00

Source: site web daily-bourse.fr

Les informations clés retracées dans ce tableau sont principalement celles relatives aux capitaux propres, à la structure de l’endettement et au total de l’actif et du passif. Par observation, l’évolution de l’augmentation des capitaux propres suit une certaine tendance à la hausse malgré quelques points d’écart. Par exemple, pendant les années d’exercice 2007 et 2011, la valeur de ce poste connait une chute mineure qui se redressait l’exercice d’après.

Tableau 2. Répartition du capital et des droits de vote entre l’exercice 2003 et 2011[11]

La répartition du capital est un tableau représentatif qui montre à qui le capital du Groupe est propriétaire. En parallèle sont montrés aussi les droits de vote de chaque actionnaire inscrit à la gauche du tableau.

 

    2011 2010 2009 2008 2007
salarié % du capital 7,55 7,24 7,13 7,1 7,17
  droit de vote 12,29 11,23 10,46 10,91 11,56
public % du capital 79,52 80,46 80,87 78,74 76,1
  droit de vote 70,99 72,98 74,63 71,27 67,11
             
  base de réf 776079991 746421631 739806265 580727244 466582893
         
           
           
           
    2006 2005 2004 2003 2002
salarié % du capital 7,03 7,56 7,42 8,46 7,83
  droit de vote 11,44 12,74 13,57 14,21 13,11
public % du capital 77,28 74,35 71,92 72,01 70,8
  droit de vote 67,95 69,49 71,26 69,5 65,8
             
  base de réf 461424562 434288181 445153159 438434749 430170265
 

 

       
           
           

Dans les deux tableaux, les données sont relatives à la détention du capital par les actionnariats salariés et celle du public. En rapprochant les valeurs, le public détient la majeure partie du capital et du droit de vote. Le phénomène est couramment typique pour les établissements de crédit comme la SocGen. Relativement à la remarque du précédent paragraphe, l’année 2009 est une période de crise financière. Les influences sur le marché boursier est relativement frappante car la détention du capital par le public a augmenté de 80.87%, la plus grande valeur jamais connue par le Groupe depuis 2002. En principe, le public retire du liquide auprès de la banque pour les remettre en placement à long terme. La psychologie des acteurs est dans ce cas, animée par la spéculation à la hausse, en espérant qu’après quelques mois de la crise, le cours des actions irait augmenter.

Tableau 3. Représentation des effectifs du Groupe entre 2003 et 2011

 

Année fiscale de référence 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003
Fin exercice fiscal 12.11 12.10 12.09 12.08 12.07 12.06 12.05 12.04 12.03
Durée d’exercice (mois) 12 12 12 12 12 12 12 12 12
Résultat net part du groupe par action 0.00 4.00 0.45 3.38 1.84 12.33 11.00 8.00 0.00
Résultat net part du groupe dilué par action 0.00 0.00 0.45 3.36 1.82 12.16 11.00 7.00 0.00
Coefficient d’exploitation 66.45 62.63 72.55 71.01 65.25 61.13 63.41 67.49 67.58
Ratio international de solvabilité 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
Rentabilité des fonds propres (ROE) 5.92 8.44 2.37 6.78 5.13 17.30 17.77 17.66 12.96
Effectif en fin d’année 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 90 040.00
Effectif moyen 0.00 160 704.00 160 144.00 160 430.00 130 100.00 115 134.00 100 186.00 93 359.00 0.00
Revenu Annuel 0.00 25 636 000.00 26 418 000.00 21 730 000.00 21 866 000.00 21 923 000.00 22 417 000.00 19 170 000.00 16 416 000.00

Source : daily-bourse.fr

Les données sur les effectifs et le ratio ROE servent au calcul de la productivité du Groupe ainsi que le RCI. A première vue, la tendance de l’augmentation de l’effectif suit une droite croissante allant de 90040 en début 2003 à 25636000 en 2011. Par contre, les renseignements relatives aux propres montrent une baisse significative en 2009, année de crise. Celle-ci est due à l’impact des fluctuations inattendues provoquées par la crise. Il convient de préciser que le revenu annuel correspond économiquement au produit net bancaire.

Toutes les informations recueillies jusqu’ici comprennent des données brutes qui subiront encore des calculs pour déterminer les valeurs de chaque variable de l’étude. Cette procédure sera entamée dans la partie suivante qui met en lumière les tests de dépendance et les interprétations des résultats.

 

2.3. Procédure de test et analyse des résultats

2.3.1. Test de régression

Les régressions à analyser sont celles des variables d’actionnariat salarié, de la RCI et de la productivité. En ce sens, le modèle linéaire est plus approprié dont la formule générale se présente comme suit :

PERF = f(AS)

  • Le premier test consiste à expliquer l’évolution des valeurs de la RCI par la variable CDAS (part du capital détenue par les salariés actionnaires).
  • Le second porte sur l’utilisation de la variable TAS (taux d’actionnariat salarié) pour expliquer l’évolution de la productivité du Groupe

En effet, les droites de régression sont exprimées par les fonctions suivantes :

  • RCI= a + b CDAS + e1
  • RCI’=a’ + b’CDAS + c’CDP + e’1
  • PRO=a’’+b’’TAS+e2

CDP : taux de détention du capital par les actionnaires publics

  1. Calcul de la rentabilité du capital investi

La rentabilité du capital investi s’obtient en faisant le rapport entre le revenu du Groupe avec l’actif total de la même année d’exercice.

Tableau de calcul de la rentabilité du capital investi

 

année résultat net capitaux propres RCI %
2003 2 755 000,00 21 260 000,00 12,95860771
2004 3 623 000,00 20 515 000,00 17,6602486
2005 4 925 000,00 27 720 000,00 17,76695527
2006 5 785 000,00 33 432 000,00 17,30378081
2007 1 604 000,00 21 275 000,00 7,539365452
2008 2 773 000,00 40 887 000,00 6,782106782
2009 1 108 000,00 46 838 000,00 2,365600581
2010 4 302 000,00 50 975 000,00 8,439431094

 

La rentabilité du capital investi connait une décroissance entre 2003 et 2010. Les deux agrégats suivent la même tendance à la hausse, mais ce sont les allures des deux courbes qui se diffèrent un peu. Celle des capitaux propres progressait plus rapidement que celle du résultat net. Cette disproportion entraine la décroissance minime de la tendance du RCI. Notons que le calcul de la RCI est ajusté emprunte la détermination de la rentabilité financière obtenue à partir du rapport du résultat et des capitaux propres. Les années 2007 et 2009 sont toujours marquées par une baisse à cause de l’impact de la crise financière.

 

  1. Calcul de la productivité

Cette variable indique combien les motivations des salariés sont stimulées par ses adhésions au groupe des actionnaires de l’entreprise. Il s’agit dans ce cas une variable indicatrice de l’intensité et de la qualité de la main d’œuvre après l’adoption d’une politique d’actionnariat salarié.

La formule habituelle de la productivité est le rapport entre le Produit net bancaire et l’effectif total de l’entreprise.

 

Tableau de calcul de la productivité

 

année pnb eff pro
2003 15 637 000 90 040 173,667259
2004 16 390 000 93 359 175,558864
2005 19 170 000 100 186 191,3441
2006 22 417 000 115 134 194,703563
2007 21 923 000 130 100 168,508839
2008 21 866 000 160 430 136,296204
2009 21 730 000 160 144 135,690379
2010 26 418 000 160 704 164,389188

 

La productivité est aussi une variable qui pouvant être servie comme une indication de la performance de l’entreprise car elle exprime l’évolution de la maitrise des différentes activités par unité de travail. De nos jours, elle est dépend de plus en plus dépendante de la maitrise des technologies et des techniques de production promus par la firme à ses salariés. Dans ce cas, le choix de la variable productivité est devenu arbitraire en fonction du secteur économique ou l’entreprise d’exerce. Dans ce tableau, un salarié réalise un produit net bancaire de 135 milles euro au minimum et 194 milles euro au maximum. Mais, la tendance des valeurs de la productivité est fluctuante, or l’effectif augmente d’année en année.

 

  1. Le taux de détention du capital et le taux d’actionnariat salarié

Le tableau de répartition du capital et des droits de vote susvisé montre une ligne retraçant le taux de détention du capital par les salariés actionnaires. En bas s’inscrit celui du public via le marché boursier. En raison de l’indisponibilité de certaines données, il est impossible de prévoir les chiffres exacts du taux d’actionnariat salarié, ainsi, ce taux est remplacé par la variable CDAS pendant la mise en œuvre des régressions.

  1. Les régressions

La première régression concerne l’appréciation de la relation existante entre le RCI et le CDAS. La fonction et le tableau suivant caractérisent ce test.

RCI= a + b CDAS + e1

Tableau caractéristique du test relatif au premier et du second modèle de régression.

Période
RCI %
CDAS CDP
2003 12,95860771 8,46 69,5
2004 17,6602486 7,42 71,26
2005 17,76695527 7,56 69,49
2006 17,30378081 7,03 67,95
2007 7,539365452 7,17 67,11
2008 6,782106782 7,1 71,27
2009 2,365600581 7,13 74,63
2010 8,439431094 7,24 72,98

 

Les résultats du test sont montrés en dessus sous le nom d’objet regress1

 

Modèle 1: MCO, utilisant les observations 1-8

Variable dépendante: rci

 

  Coefficient Erreur Std t de Student p. critique  
const -16,696 36,3973 -0,4587 0,66259  
cdas 3,7961 4,91746 0,7720 0,46944  

 

Moy. var. dép.  11,35250   Éc. type var. dép.  5,898384
Somme carrés résidus  221,5335   Éc. type de régression  6,076368
R2  0,090348   R2 ajusté -0,061260
F(1, 6)  0,595930   p. critique (F)  0,469439
Log de vraisemblance -24,63604   Critère d’Akaike  53,27207
Critère de Schwarz  53,43096   Hannan-Quinn  52,20047

 

En effet, l’expression de la relation de régression donne :

RCI= -16.696 + 3.7961*CDAS

 

La deuxième régression consiste à faire entrer une autre variable qui participe à l’explication de la relation entre la RCI et le CDAS. Cette nouvelle variable exprime le taux de détention du capital par le public actionnaire. Une telle approche consiste à apprécier l’influence de cette nouvelle variable à la RCI ainsi que de savoir le poids de la variable CDAS dans le modèle. La régression donne les résultats suivants nommés regress2.

RCI’=a’ + b’CDAS + c’CDP + e’1

 

Modèle 2: MCO, utilisant les observations 1-8

Variable dépendante: rci

 

  Coefficient Erreur Std t de Student p. critique  
const 69,13 75,4263 0,9165 0,40144  
cdas 2,89615 4,72707 0,6127 0,56688  
cdp -1,12269 0,876723 -1,2806 0,25653  

 

Moy. var. dép.  11,35250   Éc. type var. dép.  5,898384
Somme carrés résidus  166,8219   Éc. type de régression  5,776192
R2  0,315002   R2 ajusté  0,041003
F(2, 5)  1,149648   p. critique (F)  0,388349
Log de vraisemblance -23,50145   Critère d’Akaike  53,00290
Critère de Schwarz  53,24123   Hannan-Quinn  51,39550

 

Par conséquent, la relation de régression donne l’expression suivante

RCI’=69.13 + 2.89616*CDAS – 1.12269*CDP

 

En outre, la troisième régression est menée pour apprécier l’effet de la détention du capital par les salariés actionnaires à la productivité du Groupe. Le modèle donne l’expression 3 suivante :

PRO=a’’+b’’TAS+e2

Comme indiquée en dessus, le taux d’actionnariat salarié est remplacé par le CDAS à défaut d’information concernant les effectifs exacts publiés sur les résultats annuels du Groupe. En ce sens, le tableau caractéristique de ce troisième modèle comprend les périodes d’observation, la productivité et la détention du capital par les salariés actionnaires.

 

 

 

année pro CDAS
2003 173,667259 8,46
2004 175,558864 7,42
2005 191,3441 7,56
2006 194,703563 7,03
2007 168,508839 7,17
2008 136,296204 7,1
2009 135,690379 7,13
2010 164,389188 7,24

 

Les résultats du test sont résumés par les données suivantes au titre de l’objet regress3

 

Modèle 3: MCO, utilisant les observations 1-8

Variable dépendante: pro

 

  Coefficient Erreur Std t de Student p. critique  
const 77,1858 137,878 0,5598 0,59587  
cdas 12,2259 18,628 0,6563 0,53596  

 

Moy. var. dép.  167,5200   Éc. type var. dép.  22,06232
Somme carrés résidus  3178,995   Éc. type de régression  23,01809
R2  0,066984   R2 ajusté -0,088519
F(1, 6)  0,430756   p. critique (F)  0,535962
Log de vraisemblance -35,29102   Critère d’Akaike  74,58205
Critère de Schwarz  74,74093   Hannan-Quinn  73,51044

 

Par conséquent, les résultats permettent d’extraire les données nécessaires à la formulation du modèle 3. Cette expression s’écrit comme suit :

PRO=77.1858+ 12.2259*CDAS

A titre de résumé, les résultats de tous les tests seront regroupés ci-dessous :

RCI= -16.696 + 3.7961*CDAS

RCI’=69.13 + 2.89616*CDAS – 1.12269*CDP

PRO=77.1858+ 12.2259*CDAS

2.3.2. Analyse des résultats et décision

Le premier test de régression consistant à l’évaluation de la performance par le taux de détention du capital exprime l’existence d’une relation positive entre les deux variables. Cette constatation découle de deux raisons :

  • Le coefficient de la droite de régression est positif, avec une valeur de 3.7961.
  • Les séries d’observations dans le tableau caractéristique du premier test indiquent que les deux variables suivent toutes les deux une tendance à la baisse depuis 2003 jusqu’en 2011.

Ainsi, l’hypothèse de la positivité de l’effet de l’actionnariat salarié sur la variable RCI est vérifiée pour le Groupe Société Générale entre 2003 et 2011. Cela ne traduit par que la tendance devrait toujours être à la hausse, même à la baisse, l’appréciation est justifiable.

 

Le second test par contre indique l’influence de la variable DCP au modèle. Le public est très actif à la souscription des actions après de l’établissement. Dans ce cas, l’effet positif de l’actionnariat salarié sur le RCI est modéré par le DCP. En plus, le second coefficient illustre l’effet conjugué de la participation du public à celle des salariés. En effet, l’hypothèse est encore valide, l’actionnariat salarié agit positivement sur la performance financière de l’entreprise, mais son impact est modéré par la souscription du public actionnaire.

 

Le troisième test montre aussi l’existence des effets positifs de l’actionnariat salarié sur la motivation des salariés et la productivité de l’entreprise. Le coefficient de la relation de régression est positif avec une valeur de 12.2259. Pendant la période d’observation, les valeurs des deux variables affichent chacune une baisse tendancielle. Ceci affirmera de plus que l’actionnariat salarié agit positivement sur la productivité.

 

Recommandation

Les effets de la variable CDAS sur la performance n’est pas vraiment significative au sens statistique du terme. Il en est aussi de même pour une simple observation. Ceci est dû à la présence d’autres actionnaires dont le public qui détiennent une part importante au capital de l’entreprise. Alors, l’entreprise devrait limiter la participation du public à un taux plafond afin de pouvoir apprécier et jouir de la participation des salariés. Il est toujours nécessaire de rappeler que l’investissement des salariés ne se limite pas à la souscription des actions, mais aussi à la prise en main de l’efficacité de ses apports par l’assurance de leur poste respectif dans la gouvernance de l’entreprise. Tout compte fait, l’entreprise devrait faire en sorte que les salariés détiennent des droits de vote significatif afin d’influencer les décisions importantes prises dans l’entreprise.

 

 

Conclusion générale

La constitution du capital par la participation des salariés est devenue une bonne pratique pour les grandes entreprises d’aujourd’hui. Celle-ci découle non seulement de la diffusion des pratiques d’autres entreprises mais d’un ensemble historique de théories et des différents postulats établis par les auteurs spécialisés en économique d’entreprise et en science d’organisation. La première théorie, fondamentale, évoquée à cet égard est la théorie des besoins. Les salariés sont incités à investir dans les actions de l’entreprise dans l’objectif de satisfaire les besoins selon la typologie de Maslow. Ensuite, la théorie de l’agence évoque les caractéristiques théoriques de la position du salarié entant qu’actionnaire et salarié à la fois. Cette approche de la théorie d’agence facilite le traitement des conflits d’intérêts et de droit dans une firme. Le salarié prend se place et joue son rôle d’agent dans un premier temps. Ensuite, il prend la place d’un actionnaire qui devrait être traité comme tel dans la relation d’agence à la quelle il est introduit avec ses dirigeants. Ce rôle du principal lui attribue un certain droit à la gestion de l’entreprise et il pourra, en quelque sorte, contrôler les attitudes des dirigeants. En ce qui concerne le troisième postulat, l’analyse de l’actionnariat salaire est aussi incorporée dans la théorie des droits de propriété. L’asymétrie d’information conduit à la production et à la diffusion des externalités sur chaque acteur. En effet, la délimitation du droit de propriété permet de diminuer les coûts d’agence et de corriger les externalités. Les auteurs ont affirmé, suite à ces théories, que la firme a une efficacité qui dépend positivement de ces trois postulats. Ces trois postulats conduisent progressivement à faire un rapprochement du sujet à l’étude empirique. Des études antérieures ont déjà montré l’existence d’une interaction entre l’actionnariat et les variables de gouvernance de l’entreprise. Ces études se focalisent principalement à la démonstration des déterminants et des effets de l’actionnariat salarié en utilisant des méthodes statistiques de régression. A partir de ce corpus théorique apparait des hypothèses à défendre par les procédures économétriques de test d’interaction. Afin de pouvoir valider ces hypothèses, des tests de régression ont été mis en œuvre utilisant les variables préalablement construites.

Cette étude est au départ menée afin de démontrer statistiquement l’interaction de la politique d’actionnariat des salariés sur l’efficacité de la gestion de l’entreprise. En ce sens, l’efficacité attendu porte sur l’augmentation de la productivité et la performance financière de l’entreprise. Plusieurs études antérieures ont pu arriver à démontrer la relation entre ces variables et leurs conclusions estiment l’action négative de l’actionnariat salarié sur l’entreprise. C’est à ce point que ce travail essaie de déjouer ces thèses en voulant trouver une interaction bénéfique de la participation des salariés à l’efficacité des firmes. La deuxième partie, la modélisation de la présente étude démontre la construction des variables pertinents à savoir le taux d’actionnariat, la part du capital détenu par les salariés, la rentabilité du capital investi et la productivité. Celle-ci est la première étape de la méthodologie qui consiste à évaluer la régression entre l’évolution de l’actionnariat salarié sur l’évolution de la performance de l’entreprise. Pour cela, l’échantillon dressé intègre les données financières d’une société réputée, qui a déjà conçue une politique d’actionnariat salarié depuis au moins cinq ans consécutifs. Les données utilisées ont subi un premier traitement afin de déterminer les valeurs de chaque variable de l’étude. Ensuite, l’échantillonnage se poursuit par le montage des trois régressions montrant l’existence des effets positifs de l’actionnariat salarié sur les variables de performance.

Par ailleurs, l’illustration d’une seule société dans cette étude démontre particulièrement l’efficacité ou non de l’actionnariat salarié à des études de cas individuelles. En principe, les études statistiques de mesure d’impact ont couramment tendance à prendre des cas de plusieurs sociétés. Pourtant, à un nombre plus élevé, les impacts tendent à se généraliser et pourraient bien être trompeurs. Pour le cas de la Société Générale, les conclusions conduisent au besoin d’arbitrage entre actionnaire public et actionnaire salarié. L’augmentation progressive de l’actionnariat public ne donne pas beaucoup de résultats positifs au niveau du rendement et de la performance. Les variables de performance connaissent presque toutes une baisse entre 2003 et 2001. Dans ce cas, les dirigeants sont amenés  à se remettre en question la politique d’actionnariat adoptée depuis longtemps. Ils devraient songer à s’orienter vers la stimulation de l’actionnariat salarié, vu que l’augmentation de la part du public pendant ces longues années n’engendrait pas beaucoup de succès.

 

 

Bibliographie

Benjamin Couriat, Olivier Weinstein, Les théories de la firme entre contrats et compétence : une revue des développements contemporains, Université Paris 13, CEPN, CNRS, p.6-7

Epargne salariale et actionnariat salarié : des outils de rémunération globale

Gérard Charreaux, (1998),  La théorie positive de l’agence : lecture et relecture, IAE Dijon – CREGO/LATEC, septembre 1998

Hanen Maalej, Mahomed Triki, (2008), Déterminants de la pratique de l’actionnariat salarié dans les entreprises françaises, Université de Sfax

Société Générale, Document de référence 2012 pour les années 2011, 2010 et 2009 (page 33) ; document de référence 2009 pour les années 2008, 2007, 2006 (page 26) ; prospectus du Groupe comportant le document de référence 2007, le rectificatif du document de référence 2007, et actualisation du document de référence pour les années 2006, 2005, 2004 (page 16) ; rapport annuel 2004 pour les années 2003 et 2004 (page 18).

Société Générale, Plan mondial d’actionnariat salarié 2011, Communiqué de Presse du 13 juillet 2011, Paris

Xavier Hollandts,(2007), Les effets de participation des salariés sur la performance de l’entreprise : tests empirique et proposition de modèle théorique, Université Jean Moulin Lyon 3, septembre 2007

www.daily-bourse.fr , Résultats et Chiffre d’affaire SOCIETE GENERALE ( FR0000130809). Compte de Résultats, ratios financiers, Chiffre d’affaire et la balance sur Daily-Bourse.fr, date de consultation : 7 mai 2012

 

[1] Société Générale, Plan mondial d’actionnariat salarié 2011, Communiqué de Presse du 13 juillet 2011, Paris

[2] Gérard Charreaux, La théorie positive de l’agence : lecture et relecture, IAE Dijon – CREGO/LATEC, septembre 1998, p.8

[3] Idem, p.11

[4] Xavier Hollandts, Les effets de participation des salariés sur la performance de l’entreprise : tests empirique et proposition de modèle théorique, université Jean Moulin Lyon 3, septembre 2007, p. 50

 

[5] Xavier Hollandts, Les effets de participation des salariés sur la performance de l’entreprise : tests empirique et proposition de modèle théorique, université Jean Moulin Lyon 3, septembre 2007, p. 30-36

[6] Benjamin Couriat, Olivier Weinstein, Les théories de la firme entre contrats et compétence : une revue des développements contemporains, Université Paris 13, CEPN, CNRS, p.6-7

[7] Epargne salariale et actionnariat salarié : des outils de rémunération globale, p.10-13

[8] Hanen Maalej, Mahomed Triki, Déterminants de la pratique de l’actionnariat salarié dans les entreprises françaises, Université de Sfax, 2008, page 5-7

[9] Xavier Hollandts, Les effets de participation des salariés sur la performance de l’entreprise : tests empirique et proposition de modèle théorique, université Jean Moulin Lyon 3, septembre 2007, p. 132-133

[10] www.daily-bourse.fr , Résultats et Chiffre d’affaire SOCIETE GENERALE ( FR0000130809). Compte de Résultats, ratios financiers, Chiffre d’affaire et la balance sur Daily-Bourse.fr, date de consultation : 7 mai 2012

[11] La lecture de ces données est issue des documents suivantes : document de référence 2012 pour les années 2011, 2010 et 2009 (page 33) ; document de référence 2009 pour les années 2008, 2007, 2006 (page 26) ; prospectus du Groupe comportant le document de référence 2007, le rectificatif du document de référence 2007, et actualisation du document de référence pour les années 2006, 2005, 2004 (page 16) ; rapport annuel 2004 pour les années 2003 et 2004 (page 18).

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