L’écologie industrielle
L’écologie industrielle
A – Explication du thème de l’étude. 5
B – Exposé de la problématique. 5
D – Choix et intérêt du sujet. 6
E – Démarche méthodologique qualitative et quantitative. 6
1 – La démarche quantitative. 7
2 – La démarche qualitative. 9
II – Etudes contextuelles et conceptuelles. 10
A – Etude du contexte actuel de développement des entreprises : « un environnement durable ». 10
1 – Le concept de développement durable : un concept « à la mode ». 10
2 – Les dimensions de l’engagement des entreprises au développement durable. 12
B – Etudes conceptuelles : les parcs éco industriels. 13
1 – Définitions des parcs éco industriels. 13
2 – Les principes de base des parcs éco industriels. 14
1 – Une mise en œuvre pratique de l’écologie industrielle. 17
B – De la mise en place de parcs industriels. 20
1 – Les difficultés lors de la mise en place de l’écologie industrielle. 20
INTRODUCTION
Notre ère actuelle est dominée par le concept de développement durable, toutes les actions humaines sont entreprises en référence à ce concept qui tient à cœur de plus en plus grand nombre de personnes à travers le monde : la politique de la durabilité, le développement durable.
Ces dernières années, il a été constaté que les différentes exploitations de toutes les industries ne sont pas sans effets sur l’environnement, si on ne cite que le réchauffement planétaire, les risques d’épuisement des ressources souterraines, les problèmes liés aux gestions des ressources naturelles, le traitement des déchets, la destruction des milieux naturels…
La constatation de ces divers dégâts, irréversibles dans certains cas, a motivé la mise en place d’une notion de durabilité dans toutes les exploitations industrielles.
Aussi, de nos jours, on rencontre souvent des industries, ou des groupements d’industries qui prennent des engagements de développement durable, l’exploitation industrielle est réinventée, et cela d’une façon plus durable. Autant d’effort entrepris par les industries de nos jours afin de se conformer aux nouvelles exigences de la donne internationale.
En effet, il est reconnu que l’entreprise est une entité qui vit, et qui effectue forcément des mutations, qui n’est pas stable. L’instabilité, la mutation, l’intégration de nouvelles visions, et l’adaptation à son environnement de travail font partie de la vie d’une entreprise.
Ce qui fait que tous les éléments qui composent cette entreprise, dont essentiellement les modalités de fonctionnement et les visions doivent s’adapter à cette mutation, afin de toujours garder la place de leader sur le marché concurrentiel mondial. Sachant que l’entreprise dont il est fait référence ici est l’entreprise hôtelière.
Ce qui fait que les exploitations industrielles de nos jours, qui se veulent être présentes sur le marché concurrentiel mondial, et qui veulent conquérir et fidéliser les clients, insèrent le concept de développement durable dans leurs modalités de fonctionnement.
C’est ainsi qu’on rencontre de plus en plus de parcs éco industriels. Mais la question problématique à laquelle il convient de répondre est celle de savoir :
« Devant l’avènement de nouvelles préoccupations écologiques, le regroupement des entreprises en parcs éco industriels est-il une solution pour se conformer à ces nouvelles exigences écologiques ? »
Dans le cadre de recherche de réponse à cette problématique, la réflexion sera orientée vers trois points principaux.
La première partie sera consacrée à la présentation du sujet.
La deuxième partie procèdera à des études conceptuelles et contextuelles. Le concept de parc éco industriel sera abordé, ainsi que le contexte de développement des entreprises de nos jours : le développement durable.
Et enfin la troisième partie sera consacrée à une analyse pratique : les parcs éco industriels et leur pertinence en tant qu’application du concept de développement durable.
I – Présentation du sujet
A – Explication du thème de l’étude
Certes, les exploitations industrielles offrent des avantages considérables au développement d’un pays, si on ne cite que les rentrées de devises, les créations d’emplois, les innovations en termes d’infrastructures, mais il a été toutefois constaté que ces aspects positifs ne pèsent pas plus lourds que les dégâts qu’entrainent parfois ces exploitations industrielles.
Il peut être cité parmi ces dégâts les problèmes liés aux gestions des ressources naturelles, le traitement des déchets, la destruction des milieux naturels… Des dégâts de tous types et de natures diverses.
Des dégâts qui sont constatés alors que les créations d’entreprises ainsi que les extensions d’activités ne cessent de nos jours d’évoluer, ce qui va dans ce cas impliquer, un corolaire évolution de ces types de dégradation.
Ce qui fait qu’il convient actuellement de mettre en place un nouveau type d’exploitation industrielle qui puisse minimiser ces dégâts, tout en essayant de ne pas remettre en cause les apports économiques, sociales que puissent procurer les exploitations industrielles, et tout en essayant de ne pas réduire à néant les bénéfices escomptés par les entreprises. C’est actuellement une préoccupation majeure des entreprises de nos jours, et la question de la durabilité est un concept « cher » aux yeux de grand nombre de personnes, la mentalité de nos jours n’est plus semblable à celle d’hier.
C’est ainsi que grand nombre d’entreprises décident de nos jours d’opérer sous forme de parcs éco industriels. Une forme d’exploitation plus durable, dit-on.
B – Exposé de la problématique
La problématique à laquelle cette analyse essaiera de répondre est celle de savoir :
« Devant l’avènement de nouvelles préoccupations écologiques, le regroupement des entreprises en parcs éco industriels est-il une solution pour se conformer à ces nouvelles exigences écologiques ? »
C – Hypothèses de travail
Trois hypothèses de travail guideront la réflexion dans le cadre de cette étude :
-La question de la durabilité est une notion à laquelle toutes les entreprises de nos jours doivent se référer,
-Le regroupement des entreprises en parcs éco industriels est déjà une importante initiative en tant que premier pas dans la marche vers la durabilité,
-La mise en place d’un parc éco industriel est un processus difficile.
D – Choix et intérêt du sujet
En seulement quelques années, le concept de développement durable est devenu au centre des actualités et des débats internationaux, et qui fait actuellement couler beaucoup d’encre.
C’est un concept qui est connu de tous, et qui répond à des enjeux à la fois sociaux, économiques et environnementaux.
Les enjeux sociaux étant l’éducation de tous les citoyens à la préservation des richesses environnementales en adoptant des comportements d’utilisation rationnelle des ressources. Les enjeux économiques reviennent à rentabiliser les prélèvements faits sur l’environnement, afin que ces prélèvements aient des contre parties économiques adéquates, aussi bien pour les générations actuelles que celles futures. L’enjeu environnemental, qui est certes la base de tous les autres enjeux, est d’assurer une utilisation rationnelle des ressources naturelles, pour assurer la pérennité de celles-ci pour les générations futures.
Le développement durable se pose cet objectif de faire naitre chez tous les peuples et acteurs économiques cet esprit et cette volonté de raisonner « durable », non uniquement dans la gestion de l’environnement, mais aussi dans la gestion des affaires.
Et justement, dans cette optique gestion des affaires, l’intérêt de cette étude est de déterminer si les initiatives prises par les gestionnaires d’affaires (c’est-à-dire les entreprises) de nos jours, sont efficaces face aux enjeux de ce développement durable. Ceci devant le fait que l’insertion du concept de développement durable dans les affaires s’est avérée indispensable après l’analyse des effets des activités humaines sur l’environnement, qui ont atteint leur plus haut point dans les années 80, si on ne cite que le réchauffement planétaire, les risques d’épuisement des ressources souterraines, ….
E – Démarche méthodologique qualitative et quantitative
1 – La démarche quantitative
- Compilation documentaire
Ce mémoire n’a pu être élaboré sans des recherches approfondies, notamment par la lecture de plusieurs documents expliquant les principes sur lesquels se repose la gestion durable d’une industrie, et l’effectivité de l’application des principes du développement durable au sein de cette industrie.
Ces documents ont pu être obtenus par deux principales sources :
-Internet : des livres numériques, et des rapports d’analyse sont désormais accessibles en ligne, sur internet. Et surtout que la question du développement durable ne cesse de connaitre de l’ampleur, même actuellement, les sources internet sont celles les plus mises à jour pour fonder l’analyse.
-Bibliothèque : il existe néanmoins des sources bibliographiques et des œuvres qui ne sont pas accessibles en ligne, pour question de protection de la propriété intellectuelle, ou à cause de l’ancienneté de l’ouvrage, je suis alors partie à leur recherche dans les Bibliothèques où j’ai pu faire la rencontre avec de nombreux livres intéressants qui traitaient explicitement la question du développement durable dans les exploitations industrielles.
- Contact avec des opérateurs industriels
-Les apports des contacts directs
Certes, après avoir fait les compilations documentaires, j’ai déjà acquis quelques connaissances, et j’ai pu comprendre comment s’intègre le développement durable au sein des exploitations industrielles, et comment fonctionnent les parcs éco industriels.
Mais ces connaissances ont pu être perfectionnées au cours des contacts avec de réels opérateurs industriels, qui opèrent déjà au sein d’un parc éco industriel.
Je me suis alors aperçu que les lectures et les recherches documentaires ne nous donnent que des visions purement théoriques de l’analyse, mais les réalités pratiques ne peuvent être perçues que par des contacts directs avec des personnes qui exercent dans le domaine.
Aussi, les connaissances théoriques et les réalités pratiques, associées avec les spécificités dans énoncées par les interviewés, sont à la base de l’élaboration de ce mémoire.
Et avec telle méthode de recherche, je pense avoir élaboré un mémoire retraçant les principes théoriques, tout en tenant compte des réalités pratiques rencontrées par les exploitants en parcs éco industriels dans l’accueil du nouveau concept de développement durable.
-Le type d’entretien choisi a été l’entretien semi directif.
L’entretien semi-directif a été spécialement choisi parmi tant d’autres méthodologies de recherches car il permet de recueillir des résultats qualitatifs, tout en mettant l’interviewé dans la possibilité de développer et d’orienter ses affirmations, grâce à la liberté d’action qui lui est offerte au cours de l’interview.
Ceci car contrairement à l’entretien directif, l’entretien semi-directif n’enferme pas le discours de l’interviewé dans des questions prédéfinies, ou dans un cadre fermé.
Les questionnaires n’ont pas été formulées de façon fermée afin d’instaurer une certaine liberté d’expression et de réflexion chez l’interviewé. Ce qui fait que plusieurs informations concernant le Singapour et les opportunités d’investissement ont pu être recueillies au cours de ces interviews.
Au cours de ces interviews, j’ai trouvé qu’il a été à la fois important et intéressant d’avoir préparé un guide d’entretien qui a défini les principales grandes lignes de discussion, les grandes lignes du thème ont pu ainsi être intégrées dans le fil discursif de l’interviewé. L’interview dans un entretien semi directif est donc plus animé et les affirmations plus authentiques.
Concernant le déroulement de l’entretien, l’entretien semi-directif débutera selon les normes des entretiens non directifs. Il sera donné à l’interviewé une consigne de départ plus ou moins vague, sans préciser la réponse attendue. C’est ainsi que l’interviewé exposera ses idées sur la base de cette consigne de départ en suivant sa propre logique et son propre raisonnement. Ce sera uniquement à la fin de la première exposition d’idées que les avis de l’interviewé sont reformulés afin de constituer la réponse voulue.
-Présentation du Guide d’entretien
Le Guide d’entretien qui a permis de recueillir des idées pratiques sur les exploitations en parcs éco industriels est le suivant. Sachant que les idées recueillies lors de ces entretiens a servi de base à la rédaction de ce document.
QUESTIONNAIRES POUR LES EXPLOITANTS EN PARCS ECO INDUSTRIELS | ||
OBJECTIFS ATTENDUS | QUESTIONS | |
Connaissance des réelles motivations à l’exploitation en parc éco industriel | Quels ont été vos premières motivations à cette exploitation en parc éco industriels? S’agit-il d’une recherche de rentabilité pour l’entreprise, ou bien d’une simple conformisation aux tendances de développement durable? | |
Les difficultés rencontrées par l’entreprise devant l’exploitation en parc éco industriel | Avez-vous rencontré des problèmes d’adaptations particulières lors de la première exploitation en parc éco industriel? | |
Avantages et inconvénients des exploitations en parc éco industriels | Vous qui opérez déjà dans le domaine, quels sont, selon vous, les avantages et les inconvénients d’une exploitation en parc éco industriel? |
2 – La démarche qualitative
Afin de recueillir des données de qualité, les questionnaires ont été posés à des personnes responsables dans les entreprises exploitant en parcs éco industriels. Ceci car, ce sont les personnes habilitées à donner des réponses bien exactes et de qualité.
Afin d’avancer des données sûres et pertinentes, les réponses (notamment les chiffres) avancées par les interviewés ont été vérifiées. Les interviewés ont été toujours appelés à accompagner de preuves chacune de leurs affirmations, afin de ne pas donner des données fausses.
Et dans le cadre de leurs réponses, les interviewés ont déjà été orientés dans leurs réponses, afin de dégager des informations pertinentes, et cela tout en gardant leur possibilité d’analyse et d’exposition de leurs cas particuliers.
Aussi, la combinaison des recherches théoriques et pratiques a été d’une importance capitale dans la réalisation de cette étude. Le but de l’étude n’était pas uniquement de recueillir plusieurs données, mais à la fois de recueillir des données pertinentes, bien fondées, et qui ont déjà été préalablement vérifiées, autrement dit, des données de qualité. L’obtention de telles données de qualité est nécessaire vu que les résultats de l’enquête ont été utilisés dans le cadre de l’élaboration de cette étude.
II – Etudes contextuelles et conceptuelles
A – Etude du contexte actuel de développement des entreprises : « un environnement durable »
1 – Le concept de développement durable : un concept « à la mode »
- Définition du concept de « développement durable »
Le concept de développement durable est défini comme :
« L’ensemble des stratégies et actions visant à répondre aux besoins et aspirations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».[1].
Sur la base de cette définition du développement durable, il sera possible de donner une approche du concept de durabilité industrielle :
« “L’industrie est durable lorsqu’elle produit des biens et services de façon à répondre aux besoins et aspirations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de subvenir à leurs besoin ».
- Définition d’une industrie durable
Aussi, est durable une industrie lorsqu’elle est :
-économiquement viable :
Utilisation non abusive des ressources naturelles, financières et humaines dans le processus de production. Aussi, les industries voulant être durables entreprennent une « utilisation raisonnée » des matériaux, des sources énergies. Ce qui emporte une réduction dans l’émission de polluants et de gaz à effet de serre, par exemple. Toujours dans le cadre du respect de la durabilité, les industries essaient d’utiliser des ressources renouvelables afin de supprimer la dépendance vis-à-vis des ressources non renouvelables.
-respectueuse de l’environnement :
Cela signifie qu’elle est pleinement consciente des impacts de l’exploitation sur l’environnement, et adopte ainsi des procédés propres et éco efficients dans l’élimination et le traitement des déchets, cela afin d’éviter la pollution et l’épuisement des ressources naturelles. Ainsi, il y aura par exemple une valorisation des produits moins toxiques et biodégradables, facilement recyclables et issus de ressources renouvelables.
-socialement responsable :
Cela rejoint l’idée selon laquelle l’industrie prend soin des besoins des populations locales. Elle applique ainsi des règles éthiques dans son processus d’exploitation. Ethique dans l’utilisation des ressources et dans la minimisation des dégâts provenant de l’exploitation.
La combinaison de ces trois principaux critères se fait comme suit :
« “Obtenir d’excellentes performances environnementales n’a pas de sens si aucune richesse n’est créée. De même, la richesse n’a pas de sens dans un environnement détruit. Une société, aussi riche soit-elle, ne saurait être viable sans justice sociale. »[2]
- Les normes de références dans la mise en place d’une gestion durable
La question de l’environnement et les problématiques afférentes tiennent une place de plus en plus importante à l’échelle mondiale. Il est certain que des volontés et des intentions du respect de l’environnement sont matérialisées dans différentes conventions internationales et dispositions légales.
Si on ne cite que les multiples sommets ou rencontres internationales sur ces questions (les Accords de Rio, Protocole de Kyoto, Protocole de Cartagena, Convention de Vienne etc. ) et même aux missions de sensibilisation et de promotion de l’environnement entreprises par différentes associations. Aussi, les normes et règlementations touchant l’environnement sont nombreuses, et s’appliquent à différents stades. Pour les conventions internationales applicables à tous, on peut par exemple citer :
-L’agenda 21 de la Convention de Rio de Janeiro
-Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination …
2 – Les dimensions de l’engagement des entreprises au développement durable
Depuis quelques années déjà, le concept de développement durable s’est largement propagé partout dans le monde, dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement, et est de plus en plus ancré dans le quotidien du public. Tous les secteurs d’activité font de leur mieux pour pouvoir insérer dans leurs produits et services le suffixe vert ou durable, la simple raison en est que, depuis son avènement, la question de durabilité semble attirer le public et est même devenue une stratégie marketing incontournable pour les professionnels.
Nombreuses sont en effet les motivations des entreprises, ainsi que les dimensions du développement durable, dans l’essai de normalisation des exploitations industrielles aux nouvelles exigences écologiques, mais force est de constater que dans ce processus de stratégie verte, les objectifs environnementaux, la démarche d’éducation citoyenne et les objectifs économiques sont les trois principales dimensions du développement durable.
- La dimension environnementale du développement durable
La dimension environnementale du développement durable semble clair, ceci car, les entreprises optant pour la production de produits bio, verts ou écologiques, intègrent dans leur processus de production des systèmes respectueux des normes environnementales. On peut par exemple en citer, le respect du traitement des déchets, l’utilisation de matières premières écologiques, des promesses environnementales pour chaque produit vendu …
- La dimension sociale ou humaine du développement durable
La démarché d’éducation citoyenne correspond à la dimension sociale du développement humaine. En effet, cette dimension consiste dans le fait d’inculquer les valeurs environnementales aux consommateurs, via la réalisation de produits de bonne qualité, et les bienfaits apportés à l’environnement par l’achat de ces produits.
- La dimension économique du développement durable
Grand nombre d’entreprises optent pour un système de production durable pour des motifs économiques.
En effet, les valeurs environnementales étant de plus en plus acquises par le public, grand nombre d’entreprises les insèrent dans processus de production, si bien que les entreprises qui ne veulent pas l’adopter acceptent de ne pas faire face au changement, et de périr dans le jeu de la concurrence.
Mais à côté de ces avantages, il est important de rappeler que l’engagement dans cette démarche verte est parfois couteuse financièrement pour les entreprises, ce qui fonde la réticence de certaines d’entre elles. Mais force est de constater que généralement, telle démarche verte peut apporter de grands avantages aux entreprises qui l’adoptent :
-L’affirmation du positionnement environnemental de l’entreprise
-La communication d’une bonne image écologique vis-à-vis des clients et consommateurs
-La satisfaction des attentes du marché et des consommateurs
Aussi, il est vrai de conclure que la prise de conscience quant à la nécessité de mise en place d’un développement durable est généralisée, aussi bien les professionnels des entreprises, que les consommateurs reconnaissent les valeurs de la protection de l’environnement dans le processus de production, de commercialisation, et de proposition d’offres de prestations de services.
Aussi, le développement est de nos jours au cœur du développement des entreprises, mais la question qui se pose est celle de savoir : concrètement, comment les industries de nos jours appliquent-elles la formule de la durabilité ? L’option généralement choisie par les entreprises est le regroupement en parcs éco industriels.
B – Etudes conceptuelles : les parcs éco industriels
1 – Définitions des parcs éco industriels
Un parc éco-industriel est défini comme : « une zone où les entreprises coopèrent pour optimiser l’usage des ressources. Les déchets de l’une servent de matière première ou bien d’énergie à une autre. Cette synergie entre les industriels apporte des bénéfices économiques et contribue au développement durable. »[3]
Le « Conseil Présidentiel pour le Développement Durable » a avancé quelques définitions du parc éco industriel :
-« Un parc éco-industriel est une communauté d’entreprises qui coopèrent les unes avec les autres et avec la communauté locale pour partager efficacement des ressources (information, matière, eau, énergie, infrastructure et habitat naturel), conduisant à des gains économiques et environnementaux et à un accroissement des ressources humaines équitable pour les entreprises et la communauté locale ».
-« Un parc éco-industriel est un système industriel d’échanges planifiés de matières et d’énergie, qui cherche à réduire l’utilisation d’énergie et de matières premières, réduire la production de déchets et construire des relations économiques, écologiques et sociales durables »
2 – Les principes de base des parcs éco industriels
Les parcs éco industriels comprennent des entreprises qui fonctionnent selon les principes de l’écologie industrielle. Une écologie industrielle qui prône la marche vers un écosystème de type III.
En effet, c’est Braden Allenby[4] qui préconise l’existence d’écosystèmes de type I, II et III10.
Selon lui, dans l’écosystème de type I, le processus de production et d’interaction entre les entreprises suit une trajectoire linéaire à l’intérieur duquel les matières premières et les déchets ne connaissent pas de limitations spécifiques, et aucune activité de recyclage n’est présente. Dans l’écosystème de type II, les organismes vivants sont interdépendants et forment des réseaux d’interactions complexes. Cet écosystème est plus efficace que celui de type I mais cependant, il n’est pas viable à long terme : la diminution de ressources (matières premières) contraste avec l’augmentation inexorable des déchets. L’écosystème de type III a évolué jusqu’à fonctionner de manière entièrement cyclique. Seule l’énergie solaire constitue un intrant.
Schématiquement, cela se traduit comme suit[5] :
3 – Etude de cas
L’écologie industrielle peut s’inscrire à différents niveaux : national, régional, local, entreprise[6]. Et partout dans le monde, ces divers types d’écologie industrielle sont adoptés.
- Les parcs éco industriels en Europe
En France, les initiatives de constitution de parcs industriels existent déjà, il existe déjà des entreprises qui fonctionnent selon les principes de l’écologie industrielle.
-Le cas d’EDF :
La société EDF s’est aussi lancée dans le développement durable, et cela s’est d’autant plus accentué à partir de l’année 2000 avec la nomination d’un responsable « écologie industrielle ». Arnaud Ansart, ingénieur au sein du département R&D de l’entreprise publique, a affirmé que :
« EDF se préoccupe d’écologie industrielle depuis longtemps, même si cela n’était pas nommé ainsi. Ainsi, des centrales thermiques valorisent par exemple leur gypse et leurs cendres volantes en cimenterie, et des fermes horticoles et aquacoles utilisent les eaux tièdes des centrales nucléaires. Le terme écologie industrielle est explicitement mentionné dans la stratégie de développement durable d’EDF, illustrée par la signature de son Agenda 2, en décembre 2001 ».
-Cas du port de Kalundborg au Danemark,
Ce port fonctionne aussi selon les principes de l’écologie industrielle. Ceci car la centrale électrique du port fonctionne grâce aux surplus de gaz et les eaux de refroidissements fournis par une raffinerie. Et en contre partie, elle fournit de l’eau tiède à une entreprise aquacole, du gypse à une société qui fabrique des panneaux de plâtre, de l’eau chaude à la ville de Kalundborg qui s’en sert pour son réseau collectif, de la chaleur et de la vapeur pour une usine pharmaceutique, et des cendres pour une cimenterie. Un modèle parfait de l’écologie industrielle.
- Les parcs éco industriels au Japon
-Cas de l’industriel Ebara
L’industriel Ebara s’est lancé dans un Projet assez ambitieux nommé Projet « d’émission zéro ». Aussi, dans le cadre de l’implémentation de ce projet, l’industriel a pris l’initiative de transformer 35 hectares dans la ville de Fujisawa en un parc éco-industriel comprenant également 700 habitations et des commerces.
-Cas de la ville de Kawasaki
La ville de Kawasaki a crée des synergies écologiques entre une cinquantaine d’entreprises lourdes (raffinerie d’huile, usine d’acier, centrale énergétique, usine chimique)
Aussi, au Japon, les avancées sont plus impressionnantes, ce ne sont plus les entreprises qui se regroupent en parcs éco industriels mais les villes.
- Les parcs éco industriels en Chine
En Chine, comme en Japon, aussi bien les villes que les industries s’engagent à l’écologie industrielle. Comme la cité de Guigang où les producteurs sont invités à interchanger leurs sous produits, afin de « produire durable ».
II – Analyse pratique : les parcs éco industriels et leur pertinence en tant qu’application du concept de développement durable
A – Les parcs éco-industriels, des modèles potentiellement intéressants pour mettre en œuvre le développement durable
Le concept de « parc éco-industriel » (Eco-industrial park ou Estate en anglais) a été soulevé pour la première fois lors d’une présentation à la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement à Rio de Janeiro en 1992. Le concept a été rediscuté au cours de l’année 1993, par l’Agence de Protection Environnementale des Etats-Unis.
Mais la question qui se pose actuellement est celle de savoir : les parcs éco industriels sont-ils réellement une méthodologie efficace de mise en œuvre du développement durable ? En effet, la réponse est affirmative, car le parc éco industriel est une mise en œuvre pratique de l’écologie industrielle (1), qui offre des bénéfices certains pour le développement durable (2).
1 – Une mise en œuvre pratique de l’écologie industrielle
Les parcs éco industriels essaient de fonctionner selon les principes de l’écologie industrielle, déjà expliqués ci-dessous, et qui peut schématiquement se traduire comme suit :
Aussi, les deux principes directeurs qui gouvernent le fonctionnement des parcs éco industriels sont les suivants :
-Utilisation minimale de ressources, et valorisation des ressources renouvelables (par exemple, favoriser l’utilisation de l’énergie solaire, éolienne, au détriment des ressources pétrolières)
-Recyclage au maximum des déchets, afin de les minimiser.
Aussi, l’écologie industrielle est en elle-même un volet du développement durable, ce dernier étant : l’utilisation rationnelle des ressources pour les générations actuelles et futures. Et les parcs éco industriels, en tant que terrain d’application de l’écologie industriels, sont des promoteurs du développement durable, par la gestion rationnelle des ressources et des déchets.
Sachant que la situation finale souhaitée, la plus durable qui soit, est l’utilisation des seules ressources renouvelables et le recyclage total de tous les déchets. De cette façon, toutes les ressources naturelles sont conservées (pour les générations futures), et l’environnement ne risque pas d’être dégradé par les émissions de déchets, généralement toxiques[7].
Par exemple, dans le cadre de cette gestion rationnelle des ressources et des déchets, le parc éco industriel de VALORIS fonctionne selon le schéma ci-dessous[8] :
2 – Développement des bénéfices du développement éco-industriel en termes de développement durable
-Participation des entreprises à la gestion rationnelle des ressources naturelles : en étant tous conscients que les ressources utilisées doivent être limitées, les ressources naturelles ne risquent pas d’être épuisées rapidement.
-Précaution, prévention des dégâts environnementaux en procédant à la gestion des émissions de déchets : dans le parc éco industriel, les déchets des uns sont les matières premières des autres, ce qui signifie qu’il y a un recyclage des déchets. Par exemple, les eaux usés sont retraités, les déchets toxiques sont minimisés, …
-La responsabilité de chaque pièce d’entreprise dans le parc éco industriel, selon le principe « pollueur-payeur » réduira inévitablement les actions de dégradation de l’environnement. Ce dernier sera ainsi préservé d’une manière plus « durable ».
Concernant ces apports des parcs éco industriels sur le développement durable, Côté et Cohen-Rosenthal ont déclaré :
« Se chiffrant à plus de 12 600 cas dans le monde, les parcs industriels sont devenus des traits dominants de l’espace globalisé, avec un potentiel pour produire des impacts sociaux, économiques et environnementaux importants […] Ils concentrent des centaines de milliers d’industries et des millions de travailleurs dans des zones relativement compactes. D’un côté, cette concentration peut améliorer la qualité environnementale et les bénéfices en termes de sécurité. D’un autre côté, cette colocation peut faciliter la gestion des matières, de l’énergie et des déchets.»[9]
B – De la mise en place de parcs industriels
Aussi, il est reconnu que le regroupement en parcs éco industriels est porteur de bénéfices certains pour l’environnement. Mais force est de préciser que la concrétisation de ces attentes en termes de développement durable n’est pas exempte de difficultés chez les entreprises regroupées en parcs éco industriels (1). Ce qui fait que la proposition de solutions pour un développement éco industriel réussi dans une optique de développement durable s’impose (2).
1 – Les difficultés lors de la mise en place de l’écologie industrielle
- Constat préalable : peu de synergies éco-industrielles mises en place, à part dans quelques parcs « exemplaires
Selon une étude menée par Gibbs et Deutz en 2002[10] : sur 60 projets répertoriés de parcs dits « éco-industriels » dans le monde, seuls 33% sont opérationnels, 28% sont planifiés et le reste d’entre eux ont échoué. Sur 19 réponses de projets de développements éco-industriels en Europe et aux Etats-Unis, un peu plus de la moitié de l’échantillon (soit 11 sites) ont eu des difficultés pour développer des projets éco-industriels, ceux-ci se répartissant également entre les sites européens et américains étudiés.
Des résultats qui montrent que la mise en place d’un parc éco industriel n’est pas aisée. Ci-dessous les principales raisons qui l’explique.
- Les difficultés dans la mise en place d’un parc éco industriel
-La question de la faisabilité technique de la synergie entre les entreprises dans un parc éco industriel
En effet, même si les entreprises présentent cette volonté de coopérer pour s’inter changer leurs déchets, la faisabilité technique de cette synergie est rarement constatée. Ceci car, les déchets contiennent généralement plusieurs composants, dont des composants dont l’entreprise qui est censée l’utiliser n’a pas réellement besoin. Ce qui fait que les déchets en question ne pourront pas être directement réutilisés, des procédés chimiques supplémentaires conviennent d’être mis en place, et dans certains cas, ces procédés n’existent pas. Ce qui peut parfois rendre impossible la synergie entre les entreprises, malgré leur volonté de coopérer.
-La difficulté dans la recherche de l’intérêt économique des synergies :
Même si la question de la faisabilité des synergies est de premier ordre, lorsque la volonté de coopérer entre les entreprises est présente, les entreprises sont souvent bloquées lorsqu’elles calculent souvent le rapport cout/bénéfices de l’intégration à un tel parc éco industriel.
En effet, les couts de mise en place d’un parc éco industriel sont assez élevés. On peut compter les investissements nécessaires pour adapter la qualité du flux sortant au procédé récepteur, les ressources humaines pour manier les équipements de différentes sortes, les couts d’exploitation et de maintenance du parc.
Aussi, du fait de la multiplicité des charges et des risques (exemple : risque de retrait d’une entreprise dans la chaîne engendre des conséquences considérables pour toute la structure), les entreprises reculent souvent. Les bénéfices résultant de l’exploitation en parc éco industriel doivent être supérieures aux bénéfices d’une exploitation normale, sinon les entreprises, ayant pour vocation première de faire des profits, ne seront pas encouragées.
-La fragilité du système
Les exploitations en parcs éco industriels présentent en effet des risques que certaines entreprises n’osent pas prendre.
A cet effet, Lowe et al. Déclarent[11] :
« Les entreprises, utilisant les résidus des autres comme matières premières courent le risque de perdre un intrant capital si une usine ferme. Dans une certaine mesure, cela peut être géré comme avec n’importe quelle relation avec un fournisseur ou un client (c’est-à- dire garder des solutions de rechange et établir des contrats assurant la fiabilité des fournitures). Cependant, le risque que court les entreprises augmente s’ils doivent investir dans le changement des procédés de production ou dans des infrastructures de transport pour recevoir des échanges »
Devant ces difficultés dans la mise en place et de l’exploitation d’un parc éco industriel, et devant la nécessité de mise en place de parcs éco industriels pour des objectifs de durabilité, des solutions pratiques conviennent d’être proposées.
2– Débat pratique : Quelles solutions adopter pour un développement éco-industriel réussi dans une optique de développement durable?
L’intérêt de cette étude est de pouvoir répondre à la question selon laquelle : comment procéder à une mise en réseau et une collaboration réussie entre les entreprises/villes/régions opérant en parc éco industriel ?
- Importance des initiatives publiques dans l’encouragement à la création de parcs éco industriels
La question du développement durable et celle de la préservation de l’environnement sont loin d’être les affaires des seules personnes privées. Les personnes publiques doivent être présentes pour éveiller les initiatives privées à s’engager dans telle synergie, et à les épauler en cas de besoin. Par exemple, par les moyens de financements des projets de constitution de parcs éco industriels.
C’est ainsi par exemple que, pour un auteur célèbre, même si les initiatives privées sont déjà présentes, les pouvoirs publics détiennent un rôle d’incitation pour contribuer à la concrétisation de ces initiatives privées. Dans cette perspective, l’intervention publique pourrait :
« Prendre un rôle d’impulsion en aidant à identifier ces opportunités et créer les conditions appropriées pour la mise en réseau de firmes. Elle pourrait fournir un support politique et managérial, informatif, fournir des services éducatifs et infrastructures pour les autres participants de l’écosystème industriel »[12]
- Adaptation des structures et des règlementations aux exigences de la synergie en parcs éco industriels
Un ensemble de mesures nationales ou internationales doivent être prises afin que les créations de parcs éco industriels ne rencontrent pas de blocages au niveau règlementaire ou structurel lors de leur mise en place ou au cours de leur fonctionnement. C’est ainsi par exemple que des politiques fiscales incitatives conviennent d’être mises en place (dégrèvements fiscaux sur certaines opérations de mise en place de parcs éco industriels, réduction des impôts et taxes pour les entreprises opérant en parc éco industriels, …)
CONCLUSION
La conscience est éveillée, toutes formes d’exploitations industrielles, ou même de fonctionnement d’une ville, d’une Région ou d’une Nation ont certainement des conséquences dommageables sur l’environnement.
Réchauffement planétaire, dégradations de l’environnement, épuisement constaté des ressources naturelles, tels sont les effets de ces exploitations et fonctionnement non respectueuses de l’environnement.
Actuellement, on raisonne tous « durable », ce qui implique, gestion rationnelle des ressources et minimisation des déchets, pour que les générations actuelles puissent profiter des dons de la nature, sans pour autant empêcher les générations futures de faire de même.
Mais une fois la conviction à préserver l’environnement acquise, comment faire pour réaliser l’ambition ?
La disposition prise est la coopération des entreprises dans des parcs éco industriels, dans lesquels elles essaient de faire en sorte que les déchets des unes soient les matières premières des autres. Un système qui favoriserait inévitablement une gestion rationnelle des ressources.
Aussi, conformément à ce système de fonctionnement, il est vrai d’affirmer que les parcs éco industriels permettent de mettre en place des moyens de fonctionnement avantageux pour l’environnement, et qui s’inscrivent dans le cadre de la promotion du développement durable. Mais la mise en place de ces parcs éco industriels est toutefois un processus difficile, où l’intervention du gouvernement, en guise d’appui aux initiatives privées, est hautement requise.
BIBLIOGRAPHIE
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[1] Définition donnée par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement (Brundtland 1987)
[2] Enoncé dans le Rapport SHELL pour l’année 2000
[3] Définition donnée par le site : http://www.valoris-estrie.com/parc-eco-industriel.php (disponible, consulté le 04.09.2013)
[4] Dr. Allenby was born in Highland Park, Illinois December 29, 1950 to Dr. Richard J. Allenby, jr.(1923- ) and Julia T. Allenby(1925–2002). He is the oldest of three brothers, Dr. Kent Allenby(1952- ) and Peter Allenby(1957- ). Allenby graduated cum laude from Yale University in 1972, received his Juris Doctor from the University of Virginia Law School in 1978, his Masters in Economics from the University of Virginia in 1979, his Masters in Environmental Sciences from Rutgers University in the Spring of 1989, and his Ph.D. in Environmental Sciences from Rutgers in 1992.His areas of expertise include: design for environment, earth systems engineering and management, industrial ecology, NBIC (i.e., nanotechnology, biotechnology, information and communication technology, and cognitive science), convergence and technological evolution.
[5] eicosysteme.fr
[6] Source : cttei.qc.ca
[7] Source du schéma : ecoconception.oree.org
[8] Source : http://www.valoris-estrie.com/parc-eco-industriel.php
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[12] GIBBS David, DEUTZ Pauline. Reflections on implementing industrial ecology through eco-industrial park development. – Journal of Cleaner Production, 2007, n°15, pp 1683-1695
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