Évolution politique et gouvernance en Angola : Du système à parti unique à la fonction publique et aux organes exécutifs externes
ANGOLA – Ressources humaines
Plan détaillé
Introduction
Partie I: L’univers de la fonction publique et le Ministère des Relations Extérieures de la République d’Angola
- Le Statut organique du Ministère de l’Administration Publique, Emploi et Sécurité Sociale (MAPESS)
- Nature et attributions
- Les métiers et les carrières
- Le recrutement du fonctionnaire
- Parallélisme entre la fonction publique française et de l’Angola
- Le Ministère des Relations Extérieures
- Statut organique
- Stratégie et politique de cadres
- Identification des besoins
- Rôle de l’Institut des Relations Internationales, formation et requalification
- Le rôle du Secrétaire Général
Partie II : Les organes exécutifs externes et les objectifs de l’Etat
- Mission Diplomatique
- Structure
- Introduction du Chef de Chancellerie (équivalent du SG)
- Les autres Représentations
- Mission Permanente
- Consulat
- Représentation commerciale
Partie III: Le contexte international et ses exigences
- Les nouveaux lieux de la diplomatie
- Le développement et la diversification des relations
- Le contexte multilatéral
- Sommets, Conférences, Commissions
- Influence régionale
- Les agents de l’Etat
2.1 Classification des employés de l’Etat
2.2 Profil du diplomate et des autres agents de l’Etat
2.3 Formation en technique de communication (en permanence) Projet personnel
2.4 Formation en méthodologie de promotion : concept du Marketing Territorial
Conclusion
Bibliographie
Introduction
Après l’indépendance en 1975, l’Angola avait un système politique à parti unique,
caractérisée par un système centralisé, l’administration bureaucratique et une économie d’Etat.
Les changements dans le système international au début des années 1990 et la perspective
de paix ont apporté des changements radicaux dans le système de gouvernance, y compris l’introduction d’un système multipartite, la réduction du rôle de l’Etat dans l’économie, et la liberté de presse et d’association, qui sont tous inscrits dans la Constitution. Depuis 1992, l’Angola est devenu une république à régime pluripartite. Suite aux élections qui ont renommé M. José Eduardo dos Santos Président de la République, la République populaire d’Angola, de parti unique marxiste-léniniste dominé par le Mouvement Populaire de Libération de l’Angola ou MPLA a pris fin. Le présidentialisme où le président détenait deux fonctions (fonction de chef d’Etat et en même temps fonction de chef de gouvernement) a été dès lors, le système politique adopté au sein du pays à partir de cette période. Après 27 ans de guerre civile et 6 ans après des élections inachevées, une nouvelle assemblée a enfin été investie en Angola le 30 septembre 2008. Le 5 février 2010, le nouveau projet de constitution conçu et approuvé au début de l’année a été mis en vigueur pour remplacer la constitution de 1992. Par conséquent, un nouveau gouvernement a été nommé trois jours après (le 8 février) pour assurer la continuité de la réforme institutionnelle. Ceci, en attendant les prochaines élections présidentielles et législatives de 2012.
Ce gouvernement est composé par: un Président de la République, 35 ministres, 29 Secrétaires d’Etats, et 38 Vice- Ministres. La branche exécutive partagée entre le parlement et le gouvernement comprend le président, le vice-président, le conseil des ministres, les ministres et les vice-ministres. Le pouvoir de la législation monocamérale appelée Assemblée nationale est pris en charge par le gouvernement seul. Concernant le système légal, il est faible, fragmenté et est inspiré du système portugais et du droit coutumier. Les personnes tenues de se charger de ces fonctions citées ci-dessus sont des citoyens et selon la constitution angolaise, tout citoyen a le droit à l’admission aux fonctions publiques, en pleine égalité et liberté, aux termes de la Constitution et de la loi.
Pour connaître le fonctionnement des ressources humaines en Angola, ce travail a pour but de cerner l’univers de la fonction publique en Angola et les différents organes exécutifs externes de l’Etat. Ainsi, pour atteindre cet objectif, suite à des études bibliographiques, et de la synthèse des données obtenues, nous avons pu rédiger ce mémoire en trois parties différentes. La première partie s’intéressera à décrire l’univers de la fonction publique et le Ministère des Relations Extérieures de la République d’Angola. La deuxième partie sera consacrée à présenter les organes exécutifs externes et les objectifs de l’Etat. Et en dernier lieu, une dernière partie parlera du contexte international et ses exigences.
Partie I: L’univers de la fonction publique et le Ministère des Relations Extérieures de la République d’Angola
L’univers de la fonction publique est à la charge du ministère de l’administration publique, de l’emploi et de la sécurité sociale ; et les affaires étrangères par le ministère chargé des relations extérieures.
- Le Statut organique du Ministère de l’Administration Publique, Emploi et Sécurité Sociale (MAPESS)
Le Ministère de l’Administration Publique, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale connu sous le sigle MAPESS a pour mission la conception, la coordination, le suivi et l’évaluation des politiques nationales dans le domaine de la fonction publique, le travail, la sécurité sociale et la modernisation de l’administration. Le statut organique du MAPESS régit, de ce fait, l’ensemble des fonctionnaires des administrations centrales de l’Etat et des services extérieurs y afférentes.
- Nature et attributions
Trois objectifs principaux sont attribués au Ministère de l’Administration, de l’Emploi et de la sécurité sociale :
- Premièrement, l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de réformes concernant l’administration publique, l’emploi et le travail ;
- Deuxièmement, il doit faire en sorte que les règles du marché du travail favorisent la compétitivité et l’emploi tout en protégeant les droits fondamentaux et la leur sécurité sociale des travailleurs;
- Enfin, l’établissement de la stratégie de communication efficiente et efficace avec les partenaires sociaux dans le but de maintenir la paix sociale de manière durable afin d’améliorer les conditions et la productivité de travail.
Dans cette optique, le MAPESS est chargé de :
- Elaborer et par la suite appliquer la politique nationale dans le domaine de fonction publique, et les textes régissant les fonctionnaires et le personnel contractuel de l’Etat;
- Concevoir et harmoniser la réglementation générale en matière de fonction publique et dans le domaine du travail et de la sécurité sociale ;
- Gérer et suivre les rapports avec les partenaires sociaux représentant les employeurs et les travailleurs ;
- Coordonner les réformes institutionnelles entreprises par l’Etat au sein des administrations centrales ;
- Elaborer et appliquer la politique nationale relative au travail, de migration de travail et de sécurité sociale ;
- Préparer la mise en œuvre et le contrôle des règles relatives aux conditions de travail et aux droits des salariés ;
- Initialiser, superviser et coordonner les projets d’informatisation de l’Administration ;
- Prendre en charge les projets de nature interministérielle confiés par le Gouvernement ;
- Développer, concerter avec les départements ministériels concernés
- Coopérer avec d’autres Etats et échanger en matière de modernisation de l’administration
Le MAPESS a également les attributions suivantes :
- L’administration gouvernementale, des services médicaux du secteur public, du personnel de l’Etat;
- La sécurité dans la fonction publique ;
- La coordination de la formation professionnelle des agents de l’Etat ;
- Le statut du fonctionnaire de l’Etat et sa réforme ;
- La politique concernant les rémunérations des agents de l’Etat ;
- La politique de l’emploi ;
- La relation avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
- Les métiers et les carrières
Dans l’administration publique angolaise, on distingue certains niveaux de carrières qualifiant les fonctionnaires. Ces carrières sont classifiées dans les services tels que les douanes, l’enseignement, la force publique, la magistrature, et l’administration générale. En principe, les critères d’accès exigés pour ces niveaux sont basés sur les études scolaires. Les fonctionnaires œuvrent dans une administration publique et y exercent une fonction permanente. Lorsqu’ils sont soumis au même régime particulier ayant les mêmes vocations, ils constituent un corps. Chacun de ces derniers sont classés et répartis suivant leur niveau de recrutement et en quatre cadres désignés dans l’ordre hiérarchique décroissant par les lettres A, B, C et D.
- Les catégories A sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur, le plus souvent de niveau licence et plus rarement d’un diplôme sanctionnant une formation de 5 années après le baccalauréat.
- Les catégories B, par contre, sont de niveau baccalauréat ou, pour certains concours précis, d’un diplôme sanctionnant une formation professionnelle après le baccalauréat. A savoir les possesseurs d’un diplôme d’assistant de service social, diplôme d’Etat infirmier, BTS ou DUT, etc.
- Pour les catégories C, ils doivent au moins être titulaires d’un diplôme national du brevet ou d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou d’un brevet d’études professionnelles (BEP).
- Enfin, les catégories D sont de niveau inférieur aux catégories C.
La fonction publique regroupe :
- La fonction publique de l’Etat : les ministères et les établissements publiques administratifs y afférents, les divers services déconcentrés ;
- La fonction publique hospitalière comme les maisons de retraite publiques, les hôpitaux publics et les établissements publics sanitaires et sociaux ;
- La fonction publique territoriale comprenant les collectivités territoriales et leurs établissements publics administratifs.
Maintes sont alors les métiers relatifs à cette fonction. Voyons quelques exemples.
- Sur le plan douanier, nous pouvons citer : receveur des douanes, inspecteurs de douanes, agent des douanes, etc. ;
- Côté enseignement : instituteur/institutrice, école normale de niveau I (niveau collège), de niveau II (niveau lycée), de niveau III (enseignant des universités), etc. ;
- Au niveau de la magistrature : avocat, huissier, greffier, magistrat (président tribunal, procureur, etc.) ;
- Force armée : SEMIPI, académie, élève gendarme, agent de police, inspecteur de police, commissaire de police, agent pénitentiaire, etc.
- Sur le plan des contributions, il y a les inspecteurs des impôts, les chefs de service de la contribution directe ou indirecte, etc.
- Administration : administrateur civil, attaché d’administration, inspecteur d’Etat, inspecteur de travail.
- Le recrutement du fonctionnaire
L’accession aux différents métiers des fonctionnaires susmentionnés se fait par voie de concours soit direct, soit professionnel sur titre et par voie d’intégration. La personne demandant l’emploi doit, tout d’abord, remplir les conditions prévues par le statut des fonctionnaires. Ces conditions sont basées d’une manière générale à la condition de nationalité, à l’aptitude physique et à la condition d’âge ; et d’une manière spécifique au type de concours basé sur les études scolaires.
Pour l’admission à des fonctions publiques électives, la loi se borne à établir les inéligibilités permettant de garantir le libre choix des électeurs, l’exemption et l’indépendance de l’exercice desdites fonctions.
Les conditions générales d’accès à la fonction publique sont les suivantes :
- Etre de nationalité angolaise ou ressortissant du pays;
- Jouir des droits civiques ;
- Ne pas avoir de condamnations figurant au bulletin N°2 du casier judiciaire incompatibles avec les exercices des fonctions ;
- Se trouver en position régulière au regard des obligations du service national ;
- Etre reconnu apte physiquement et médicalement pour servir la fonction ;
- Se trouver dans les conditions d’âge portant ouverture du concours s’il s’agit d’un premier recrutement.
Les conditions spécifiques d’accès au type de concours stipulent que la personne concernée doive être titulaire des titres requis pour le niveau de recrutement du cadre et échelle.
Pour les concours externes, il en existe trois sortes :
- Concours de catégorie A : avoir au moins un diplôme de l’enseignement supérieur. Souvent, les lauréats de ce concours suivent une période de formation obligatoire dans une des écoles administratives de l’Etat.
- Concours de catégorie B : être titulaire du baccalauréat ou diplôme de formation professionnelle après le baccalauréat.
- Concours de catégorie C : être titulaire du diplôme national du brevet ou d’un CAP ou d’un BEP.
En ce qui concerne les concours internes appelés aussi concours professionnel, l’opportunité est seulement réservés aux candidats faisant déjà partie de la fonction publique. La plupart sont accessibles sans conditions de diplôme, ni d’âge. Les conditions se limitent au corps de fonctionnaire concerné par le recrutement.
Il existe par ailleurs, un troisième type de concours qui est ouvert à toutes les personnes ne faisant partie de l’administration publique mais justifiant d’une expérience professionnelle significative.
Il existe deux types de concours pour le recrutement :
Le concours direct : ouverts aux candidats, justifiant du titre ayant servi à la définition du niveau minimum de recrutement du cadre et échelle de classification du corps de fonctionnaires concernés.
Le concours professionnel : ouverts aux candidats ayant déjà la qualité de fonctionnaire d’un autre emploi de fonctionnaire mais qui a quatre années d’ancienneté dans son corps d’origine au moins. Les agents non encadrés de l’Etat peuvent aussi prendre part à condition qu’ils aient au moins six ans d’ancienneté.
Du côté de l’Etat, il est énoncé par la loi que les nominations doivent correspondre à un emploi vacant et à une disponibilité de poste budgétaire correspondant. Ceci explique l’officialité du recrutement des fonctionnaires.
- Parallélisme entre la fonction publique française et celle de l’Angola
En faisant une approche de l’univers de la fonction publique française et celle de l’Angola, cette partie montrera les points de convergence et de divergence entre ces deux organismes au niveau des politiques de ressource humaine.
Concernant le statut général de la fonction publique, cela régit l’ensemble des fonctionnaires des administrations centrales de l’Etat et des services extérieurs y afférentes. Les deux pays présentent chacun trois fonctions publiques qui sont la fonction publique de l’État, la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière. Cependant, on rencontre une particularité en France du fait de l’existence de la fonction publique de la Ville de Paris qui est rattachée à la fonction publique territoriale, mais possède ses règles propres, justifiées par la spécificité de la Ville de Paris, à la fois commune et département. Ces règles sont inspirées tantôt de la fonction publique de l’État, tantôt de la fonction publique territoriale, voire de la fonction publique hospitalière. De plus, outre ces trois fonctions publiques, il existe en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française d’autres fonctions publiques dont le statut s’inspire fortement de celui de la fonction publique de métropole. Dans chacun de ces territoires, il existe à la fois des fonctionnaires du territoire et des fonctionnaires des communes ou de leurs groupements. Le statut des fonctionnaires communaux de Polynésie française est de la compétence de l’État. Les autres statuts sont de la compétence de chaque collectivité.
A propos de la catégorie des fonctionnaires et de leur recrutement dans les deux pays, on constate qu’ils sont répartis en trois catégories A, B et C, en fonction du niveau hiérarchique et du niveau de diplôme exigé pour le recrutement par concours externe. Les concours accessibles à un certain niveau peuvent être pourvus par des diplômés du niveau supérieur. Et l’intégration dans ce corps se fait toujours par voie de concours (externe ou interne). Seulement, l’entrée dans catégorie A en Angola s’acquiert par voie de concours externe tandis qu’en France, ce concours peut être externe ou interne en fonction du classement du candidat. De plus, en France, on distingue quatre groupes différents dans cette catégorie qui suivant le corps, ce sont : la catégorie A supérieure, la catégorie A prime, l catégorie A type et la catégorie « petit A » ou « A atypique ».
- Le Ministère des Relations Extérieures
Aucun pays ne peut vivre en entière autarcie, ce qui suscite l’existence d’une institution voire même d’un ministère au sein d’un pays. Cet organe tient une grande place non seulement dans la structure gouvernementale mais a réellement une grande contribution dans le développement d’une nation surtout dans les pays en voie de développement. Pour les pays développés, le ministère des affaires étrangères se charge en outre de la mise en œuvre de la politique extérieure du pays. Pour les pays les moins avancés, à part les responsabilités relatives aux affaires diplomatiques qu’il doit accomplir, il doit particulièrement faire connaître la nation à l’étranger afin de solliciter le soutien des bailleurs et d’assurer les relations aves les groupements internationaux comme l’Union Européenne. Tel est le cas de la majorité des pays du continent africain dont la République d’Angola fait partie.
Afin d’avoir de plus ample connaissance sur le Ministère des Relations Extérieurs de la République d’Angola, ce chapitre va se diviser en deux parties dont la première va être accès à sa structure organique, et la seconde à la stratégie et la politique de cadres.
- Statut organique
Le ministère des relations extérieures de la République d’Angola est similaire au ministère des affaires étrangères dans les autres pays. Il est dirigé par un dit ministre des relations extérieures, actuellement Monsieur Georges Rebelo Chikotiet, et ce ministère est composé d’un secrétaire d’Etat à la coopération. Ce ministère est d’une part, responsable des contacts avec d’autres pays et d’autre part, il se charge des relations avec les diverses ambassades du pays. Le ministre est responsable des relations de l’Angola avec les pays étrangers et les organisations internationales. Pour ce faire, il exécute les missions diplomatiques en Angola.
Ses missions consiste à :
- Informer le Président de la République sur l’évolution de la conjoncture internationale et la situation des Etats étrangers. Cette mission se fait par le biais des ambassades et consulats qui représentent le pays à l’étranger. L’information peut être de nature politique, culturelle, économique ou de coopération.
- Une autre mission est la conception de la politique extérieure de l’Angola. Tout en tenant compte des informations recueillis par les ambassadeurs et les consulats, le ministère des relations extérieures propose des modifications pour orienter le pays sur le plan international.
- La conduite et la coordination des relations internationales du pays se trouvent aussi entre les mains de ce ministère. En effet, il représente la République d’Angola auprès des gouvernements des autres pays et auprès des organisations internationales. Il se charge également de la négociation internationale en signant les accords au nom de la République d’Angola. C’est dans ses responsabilités de suivre les démarches nécessaires de négociation. De plus, il coordonne les actions des autres ministères à l’égard de l’extérieur.
- Il est le responsable de la protection des Angolais qui vivent à l’étranger et de ceux qui sortent du territoire.
- Stratégie et politique de cadres
En matière de cadre, la République d’Angola n’en possède pas beaucoup à cause de la guerre civile qui y avait existé et qui a duré trop longtemps. Actuellement, elle est encore en cours d’élaboration d’une politique adéquate pour y parvenir.
Une rencontre, la première depuis l’indépendance de l’Angola le 11 Novembre 1975, a été organisée à Luanda entre les cadres angolais de la diaspora (263 cadres professionnels formés et résidents à l’étranger et 253 autres formés dans le pays) et le gouvernement avec un objectif primordial de faire participer les cadres nationaux aux efforts de reconstruction et de développement du pays. Les cadres ont recommandé au gouvernement de mettre en place une commission qui aura pour rôle de proposer les bases d’une politique d’ouverture à l’égard de tous les ressortissants formés ou non dans la République démocratique d’Angola. La commission sera composée de personnalités indépendantes et doit être représentative des cinq domaines stratégiques de la connaissance appliquée au développement.
Le retour des cadres en Angola est considéré comme étant un facteur d’unité et de réconciliation nationale. Il est de même, source d’accélération de la reconstruction nationale. C’est la raison pour laquelle il est d’intérêt de retenir que la réunion est un impératif pour les cadres angolais afin qu’ils puissent participer en fonction des secteurs et des domaines où leur contribution sera le plus efficace.
- Identification des besoins
Comme il a été dit précédemment, le ministère des relations extérieures se charge des relations du pays avec l’étranger. Donc, il est nécessaire que cette institution maîtrise les besoins du pays dans tous les domaines afin de pouvoir effectuer la recherche des soutiens financiers et d’être digne du titre représentant du pays à l’étranger. En effet, c’est par le ministre des affaires étrangères que le pays est représenté à l’étranger donc ce dernier doit avoir une maîtrise parfaite des besoins de son pays afin de décrire la réalité existante et de faciliter la négociation avec les autres pays partenaires.
- Rôle de l’Institut des Relations Internationales, formation et requalification
L’Institut des Relations Internationales, de formation et de requalification est une école à vocation professionnalisante et internationale.
Ainsi, l’institut a les fonctions suivantes:
- participer à la formation des étudiants surtout les jeunes pour qu’ils soient aptes au niveau technique dans le domaine des relations internationales ;
- perfectionner voire même recycler les personnels diplomatiques ou ceux qui sont en charge des questions de relations internationales du pays ;
- développer la recherche au niveau des politiques publiques à dimension internationale.
L’institut propose des formations dans le cadre de Master et Doctorat. Les domaines de formation existant sont :
- La diplomatie ;
- Le contentieux international ;
- Le marketing international ;
- La monnaie, banque et finance internationales ;
- La communication et l’action publique internationale.
Les études sont étalées sur 2 à 3 ans. Elles sont dispensées à plein temps mais dans ces programmes, l’institut propose également des formations continues telles que le stage diplomatique et la formation à la fonction publique internationale.
- Le rôle du Secrétaire Général (SG)
Le secrétariat général (SG) est un organisme du Gouvernement. Il assure le bon fonctionnement et la régularité de l’action gouvernementale. Le secrétaire général doit avoir le profil d’un(e) technicien(ne) normalement apolitique ; et ayant des formations et des expériences dans le domaine de l’administration.
Il a les principaux rôles suivants:
- Il est chargé d’organiser le travail du gouvernement
Le Secrétaire Général organise le travail du gouvernement. C’est une pièce maîtresse servant de dispositif à l’élaboration de la prise de décision. Le but de son emplacement est de mener à bien l’action gouvernementale à atteindre le maximum d’efficacité et à réaliser ses objectifs. Pour ce faire :
- Il fait appel à des réunions interministérielles (conseil des ministres) ;
- Il établit un procès verbal et se charge de sa diffusion et de sa conservation ;
- Il a entre ses mains la prise en charge de la transmission des textes importants tels que les lois, les ordonnances, les décrets, etc., provenant des formations consultatives du Conseil d’Etat ;
- Il prend note des points de vue du gouvernement, veille à ce que les interventions des différentes ministères soient bien cohérentes et suit l’évolution des divers débats qui se passent au sein de ces ministères ;
- Pour éviter la censure du texte ultérieur suite à un recours contre une loi ou un décret, le Secrétaire Général du gouvernement doit faire attention aux prises de positions juridiques lors du Conseil d’Etat.
- Il est tenu de respecter les règles et les procédures
Le SG assiste le Conseil des ministres. Comme son nom l’indique, il est le secrétaire. Il commence par la préparation de l’ordre du jour de la réunion et de tous les dossiers nécessaires. Ensuite, il convoque la réunion et prend note de tous les évènements afin de relever les décisions prises. Dans sa mission de conseil juridique du gouvernement, le SG assure avec le ministre de la défense nationale et le ministre aux affaires parlementaires, la préparation du décret de présentation du projet de loi, son étude d’impact et le suivi de la procédure législative.
Lorsque la loi a été voté ou le décret adopté, le SG recueille les signatures ou cotations prévues par la constitution et assure la publication du texte au journal officiel. Au cas où le Conseil constitutionnel se saisine, il appartient au SG de présenter les observations de recours du gouvernement contre le vote. Concernant les décrets du Conseil d’Etat, le SG vérifie s’ils sont rédigés en conformité avec le texte du Conseil d’Etat. Sinon, ils risquent d’être annulés. Pour la loi adoptée, le SG veille à ce qu’elle soit appliquée et respectée.
- Il a un rôle de Conseil juridique du gouvernement
Le Secrétaire Général et ses membres ainsi que les chargés de mission du gouvernement examinent les lois nouvellement établis ou corrigés. Etant en liaison avec tous les ministères, il a le droit de proposer des idées et de se défendre devant le Conseil d’Etat et vis-à-vis des décrets faisant l’objet d’un recours contentieux. La veille de la constitution à tous les stades de la procédure, les problèmes de constitutionnalité lui appartiennent également. Les ministres ou leurs cabinets consultent le SG lorsqu’ils veulent éclaircir certains points juridiques.
- Il forme le nouveau gouvernement
La fonction du Secrétaire Général est permanente. En effet, lorsque le gouvernement a fini son mandat ou est destitué, le SG et ses membres restent. Il est donc chargé de former et de guider le nouveau gouvernement mis en place. De ces faits, il garantit les activités du gouvernement à travers les changements politiques. Le SG prépare les décrets concernant les délégations et les attributions du pouvoir. Ces derniers définissent les compétences de chacun des membres du gouvernement, l’affectation des moyens logistiques aux nouveaux venus (bâtiment, mobilier et matériel de bureau, matériel informatique, divers documents, etc.). Il leur apporte les informations relatives au fonctionnement de la fonction publique : état des lieux, procédures du travail, etc.
Partie II : Les organes exécutifs externes et les objectifs de l’Etat
Un pays ne peut pas vivre en autarcie, autrement dit au niveau de sa politique, un pays ne peut pas se suffire à lui-même en n’effectuant aucun échange avec d’autres pays. Il a besoin de s’entraider avec les autres pays. Pour ce faire, des relations doivent être entretenues et des politiques doivent être mises en œuvre. La responsabilité a été mise entre les mains du ministère de relations extérieures qui sera tenu d’élaborer des politiques adéquates et de mettre en œuvre des stratégies pouvant atteindre les objectifs de l’Etat. Toutefois, le ministère de relations extérieures ne peut pas travailler en solitaire. Des organes décentralisés et spécialisés dans les relations externes ont été créés depuis bien longtemps pour faciliter sa tâche. De ce fait, la diplomatie a été établie. A cet effet, chaque partie se met en relation avec les autres nations, cherche de meilleures opportunités d’affaires et des possibilités de s’y investir, ou d’attirer des investissements directs étrangers.
De nos jours où la mondialisation prend son ampleur, la République démocratique de l’Angola ne peut pas se passer des relations internationales. Les relations de coopération et d’amitié entre l’Angola et ses autres pays partenaires deviennent davantage prospères. Actuellement, l’Angola entretient des relations diplomatiques avec les pays suivants :
Amérique : Mexique, Brésil, Nations Unies, Canada, Portugal, Cuba, Sao Tome and Principe, Etats-Unis
Europe : Allemagne, Italie, Autriche, Belgique, Pologne, Espagne, Serbie, Suisse, France, Suède, Grande Bretagne, Tchèque
Afrique : Algérie, Congo, Botswana, Namibie, Nigeria, Côte d’Ivoire, Egypte, Cap Vert, Ethiopie, Tanzanie, Gabon, Zambie, Zimbabwe
Asie : Japon, Israël, Russie, Inde.
Dans cette partie, nous allons d’abord définir ce qu’on entend par une mission diplomatique en ayant une brève vue sur sa structure, son organisation, et son importance. Ensuite, nous essayerons de voir les services spécialisés responsables des relations internationales.
- Mission Diplomatique
Un diplomate est une personne représentative d’un pays auprès d’une nation étrangère et dans les relations internationales. Son existence date de la période du fondement de l’Etat. Il a commencé en Grèce avec les échanges d’orateur mais durant ces temps, les missions n’étaient que ponctuelles et les buts étaient précis (négociations ou échanges). L’Etat accréditant désigne le pays d’origine des diplomates et l’Etat accréditaire est le pays où leurs missions se trouvent.
Les diplomates venant d’un même Etat ou d’une organisation intergouvernementale telle que les Nations Unies, peuvent se regrouper pour former ce qu’on appelle « mission diplomatique ».
La mission diplomatique est donc une fonction permanente donnée aux diplomates : mission permanente s’il s’agit d’un Etat mais représentation permanente ou délégation s’il s’agit d’une organisation internationale. Elle comprend les représentants diplomatiques demeurant dans la capitale d’un autre pays. Ces représentants peuvent être soit une ambassade, soit un consul, soit une chancellerie ou un autre type de représentations servant à maintenir les relations entre pays. Le rang le plus élevé dans la mission diplomatique est l’ambassade. Bref, un ambassadeur est le chef de la mission diplomatique.
Les fonctions d’une mission diplomatique sont régies par l’article 3 de la Convention de Vienne qui règle les rapports diplomatiques et consulaires entre pays. C’est en fonction de ces conventions que le personnel diplomatique et consulaire bénéficie de l’immunité diplomatique. Il a été dit qu’une mission diplomatique :
- Représente l’Etat accréditant auprès de l’Etat accréditaire et négoce en sa faveur;
- Protège dans l’Etat accréditaire les intérêts de l’Etat accréditant et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit international;
- S’informe par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution des événements dans l’Etat accréditaire et faire rapport à ce sujet au gouvernement de l’Etat accréditant;
- Développe les relations économiques, culturelles et scientifiques.
Dans la suite de cette partie, nous allons voir les particularités de ces différents représentants.
- Structure
Dans un gouvernement existent la présidence, la primature et les organes ministériels. Un organe ministériel, est formé par les institutions décentralisées. Ne tenant compte que du ministère des affaires étrangères anciennement connu en tant que ministère des relations extérieures, il est subdivisé en plusieurs institutions y compris l’ambassade. A vrai dire, le ministre propose des ambassadeurs parmi lesquels le chef de gouvernement choisit un ambassadeur pour représenter le pays dans un autre pays étranger. Sans la présence d’une ambassade, une autre présentation telle que le consul ou la chancellerie est mise en place au sein de l’Etat partenaire afin de le représenter. Comme toute entité, la mission diplomatique a sa propre organisation. Les organes qui s’y trouvent sont :
- L’ambassade est la Représentation diplomatique permanente d‘un Etat auprès d‘un autre Etat, autrement dit, l’ambassade représente le pays accréditant auprès d’un autre. Elle protège les intérêts de son pays mais surtout ceux de ses ressortissants, et négoce en sa faveur. En outre, elle se tient au courant de l’évolution de la situation du pays accréditaire pour en informer le gouvernement du pays auquel il appartient. L’une de ses responsabilités est de faire développer les relations économiques, culturelles et scientifiques entre ces deux Etats. Sa fonction est différente si l’on tient compte de la situation économique du pays :
- Dans les pays de l’Union Européenne, l’ambassade a pour fonction d’analyser les mobiles du pays de séjour, d’expliquer leurs positions et leurs contacts ;
- Dans les pays émergents ou dans les Nouveaux Pays Industrialisés (NPI), elle a pour rôle de faire fructifier les relations. C’est-à-dire de valoriser la politique économique du pays et de moderniser sa culture ;
- Dans les pays en voie de développement, la coopération reste essentielle.
Compte tenu de l’abondance des relations, l’ambassade peut être considérée bilatérale lorsque sa finalité est de traiter les relations mutuelles entre deux pays seulement; ou multilatérale lorsqu’elle est conduite entre trois pays et plus. Les ambassades dites bilatérales qui se sont adaptées à un contexte changeant, permettent d’instaurer au mieux une diplomatie de qualité. La règle est que chaque pays qui reçoit une ambassade en possède une dans le pays dont il accueille la représentation.
- Le consulat ou la section consulaire est comme l’ambassade. Il en est indépendant sauf à le tenir informer. Cette forme de mission diplomatique est conçue dans les régions du pays où se trouve l’ambassade afin que les relations soient de proximité. Mais elle peut être implantée dans les pays selon la politique ou la possibilité du pays accréditant et tient un rôle de représentation et de communication analogue à celui de l’ambassadeur.
- La chancellerie est « l’état-major » de l’ambassade, créée pour seconder le travail de l’ambassadeur. L’équipe nommée la chancellerie désigne les diplomates qui sont les plus proches collaborateurs du chef de mission. Le chef de mission peut également compter sur une équipe diplomatique structurée en :
- Conseillers ;
- Secrétaires : leur tâche consiste à traduire en langue étrangère les rédactions faites par les assistantes de directions;
- Attachés en nombre variable : c’est le service spécialisé en chiffre, la base de la chancellerie vu qu’il achemine l’essentiel de la correspondance. Il y a aussi le CAD ou Centre d’Archives et de Documentation qui envoie, reçoit et classe l’ensemble des dossiers. Il se charge également du cryptage et de la transmission des télégrammes.
- Le service de coopération et d’action culturelle est la mission chargée de conduire la coopération dans le domaine scientifique, artistique, audiovisuel et d’enseignement. Il comprend :
- Le conseiller
- L’attaché de coopération éducative
- L’attaché de coopération technique
- L’attaché de coopération universitaire et scientifique
- L’attaché culturel
- L’attaché audiovisuel
- Le service de l’attaché de défense se focalise sur les relations militaires et les relations d’intelligence entre les deux pays. Ses membres comprennent l’attaché de défense et son adjoint.
- La mission économique est responsable des relations commerciales et économiques. Il est subdivisé en : Conseiller économique et commercial, et Attaché commercial.
- La représentation commerciale, le choix de la forme et du statut de ce type de mission est libre mais tient compte soit du droit commercial, soit du droit de travail, soit du droit commun. On distingue :
- Les intermédiaires du commerce
- Les revendeurs indépendants
- La distribution.
- Introduction du Chef de Chancellerie (équivalent du SG)
La chancellerie est aussi tenue d’assurer les relations internationales entre les pays partenaires. Par ailleurs, il existe deux sortes de chancellerie : la chancellerie tout court et la chancellerie consulaire.
La chancellerie consulaire est mise en place à l’extérieur à l’absence du consul. Elle est de temps en temps appelée chancellerie diplomatique ou politique.
Contrairement à la chancellerie nationale chargée d’élaborer les médailles honorifiques, la chancellerie diplomatique est chargée des relations diplomatiques.
La chancellerie politique ou diplomatique est chargée d’effectuer les tâches suivantes :
- Le suivi de l’évolution politique et sociale ainsi que la politique extérieure du pays où se tient la mission. Le but consiste à faire savoir er comprendre aux deux pays les réalités propres existantes dans chacun de ces deux nations. Cela influence les prises de décision et les orientations susceptibles d’être adoptées en vue du développement des relations ;
- La préparation et la réalisation des démarches et négociations officielles qui ont lieu ;
- L’encaissement des recettes (provenant des droits de visa par exemple) et le règlement des dépenses du poste.
A sa tête se trouve un chef de chancellerie tenu de diriger la mission suivi d’une équipe de diplomates. C’est un véritable ordonnateur car il seconde l’ambassadeur dans la gestion de son budget et possède une grande souplesse dans l’emploi des crédits avec les responsabilités correspondantes.
La chancellerie militaire existe également. Cette cellule traite les dossiers de décoration de l’ensemble du personnel officier et non officier rayé des cadres de l’active. Ce sont des réservistes, des honoraires ainsi que des anciens marins. Elle est également chargée de traiter les cartes du combattant et les titres de reconnaissance de la Nation, les décorations diverses et les ordres nationaux.
Pour la République d’Angola, il existe une liaison militaire entre elle et les pays suivants : Afrique du sud, Cuba, France, Grande Bretagne, Namibie, Portugal, Russie, USA, Zimbabwe
- Les autres Représentations
A côté de la chancellerie, d’autres missions diplomatiques bilatérales ou multilatérales existent. En effet, les administrations qui participent à l’action extérieure envoient des représentants dans les missions diplomatiques. Ainsi, il y a maintenant en fonction des besoins, diverses représentations autre que la chancellerie. Elles sont primordiales dans le maintien des relations. Elles sont aussi le cœur du fonctionnement d’un Etat du fait qu’elles sont source de devise. La plupart est substituable et d’autres sont complémentaires. En Angola, les services spécialisés qui existent sont : l’ambassade ou la une mission permanente, le consulat et la représentation commerciale.
Pour avoir un esprit clair, il est très utile de les définir et de les analyser. La première section sera donc consacrée à l’étude de la mission permanente ; la deuxième, à celle du consulat et la troisième à l’analyse de la représentation commerciale.
- Mission Permanente ou Ambassade
La mission diplomatique est permanente lorsqu’il s’agit d’un Etat. On se réfère souvent à l’ambassade dès qu’on parle d’une mission permanente. C’est une représentation diplomatique faisant partie du territoire étranger. Ce qui lui donne le pouvoir d’inviolabilité. Ainsi, toute intrusion est considérée comme étant une déclaration de guerre.
Une ambassade est généralement composée de l’ambassadeur et de ses assistants, logés dans des locaux temporaires. Ce personnel diplomatique bénéficie ce que l’on appelle immunité diplomatique. Actuellement, l’ambassade est devenue plus rare, car de nos jours, la plupart des pays disposent de représentations permanentes dans les autres capitales, donc n’ont pas besoin d’envoyer des représentants épisodiques.
L’ambassade se charge de trois fonctions bien distinctes :
- La première est une fonction représentative. Sur le plan diplomatique, une ambassade joue un rôle d’intermédiaire entre les deux gouvernements. Tous les messages passent par elle. Et non seulement, elle procède aux négociations entre eux mais aussi elle représente son pays auprès des autorités.
- La seconde est une fonction informative. Une ambassade informe le gouvernement de son pays en lui faisant part de toutes les actualités dans n’importe quel domaine. Elle détient des informations secrètes qu’elle obtient des entretiens avec les autorités du pays de résidence. Ce dernier aspect peut revêtir une aussi grande importance lors des visites officielles et dans l’élaboration des traités internationaux.
- La dernière est une fonction relationnelle. En réalité, une ambassade est une agence de relations publiques luttant pour le maintien de la culture, de l’économie et des sciences de son pays dans le pays de résidence par le biais des services de coopération et d’action culturelle, et via les missions économiques. Elle presse les autorités du pays accréditaire à l’avantage de son pays.
Certes, un ambassadeur représente le Président de la République de son pays d’origine. Il est, presque dans toute la totalité des cas, un diplomate jouissant d’une formation particulière et ayant acquis certaines expériences. Il dirige les services de l’Etat exerçant ses activités à l’étranger notamment les missions économiques, les services de coopération et d’action culturelle et l’attaché de défense.
La place de l’ambassadeur ne s’obtient pas par concours. En fait, le Président de la République le nomme sur proposition du ministre des affaires étrangères en Conseil des ministres. Presque toujours, le choix se porte sur les diplomates possédant une bonne pratique de leur métier et ayant atteint le grade plénipotentiaire ou dans le minimum des cas celui de conseiller de première classe.
Toutefois, même si le rôle de l’ambassade a pour rôle de protéger ses ressortissants, les simples voyageurs sont privés de son aide. Le consulat est le principal interlocuteur des voyageurs dans le pays d’accueil.
Bien qu’elles varient selon le pays, les missions confiées aux ambassades sont le plus souvent :
- Les relations diplomatiques. Les ambassades entretiennent ces genres de relations avec le pays hôte. Il se peut que ces relations soient en rupture. Cela signifie que l’ambassadeur ainsi que les autorités ne se parlent plus officiellement mais que l’ambassadeur continue d’assurer ses fonctions consulaires. En cas de guerre, de conflit ou de grave différend, il est habituellement ordonné aux ambassades concernées de détruire des documents secrets qu’elles tiennent pour avertir les services secrets ennemis. Ceci peut être source de la suspension des activités d’une ambassade voire même sa fermeture.
- L’assistance et la coopération. Une ambassade a la vocation de coordonner les activités de son pays sur le plan humain, culturel, économique, éducatif, et administratif.
- Les expatriés. La section consulaire d’une ambassade lui permet de protéger et d’aider ses expatriés. Elle prend en charge les procédures et les démarches administratives. De son côté, l’expatrié peut demander l’aide de l’ambassade lorsqu’il sent que sa sécurité n’est pas garantie. Mais cela n’empêche pas les autorités de l’expulser si la situation est très grave. De même, un expatrié en difficulté a le droit de recourir à l’aide de son ambassade. Tel est le cas des pertes d’argent ou de papier.
Les activités à l’intérieur de l’ambassade et l’atmosphère de travail sont fortement marquées par des règles inhérentes aux relations diplomatiques que chaque personnel doit suivre et respecter.
- Consulat
Un consulat date des années de la croisade. Depuis que l’Etat existe, il y avait des relations diplomatiques. Pour l’ouverture d’une institution consulaire, le pays d’envoi et le pays de séjour doivent être mis en accord. Le consulat ne peut exercer ses fonctions sans avoir reçu l’autorisation dite exequatur du pays d’accueil.
Pour le pays de séjour, le consul est comme l’ambassadeur. Et pour son pays, il a à peu près un rôle similaire à celui du maire. Il a les rôles suivants:
- Tenir l’état civil (naissance, mariage, décès, etc.) ;
- Délivrer les passeports et les pièces d’identité ;
- Etablir les actes de notariés selon le cas ;
- Organiser les élections et les procurations ;
- Prévenir les ressortissants de son pays emprisonnés ou détenus et les rendre visite pour s’assurer qu’ils ne subissent pas de discrimination ;
- Secourir et rapatrier les indigents ;
- Délivrer les visas d’entrée dans le pays accréditaire pour éviter l’immigration illégale ;
- Recueillir les informations commerciales ;
- Stimuler les relations économiques ;
- Représenter l’Etat et informer l’Etat qui l’a envoyé.
Le consulat possède des pouvoirs particuliers :
- En cas de vol ou de perte de documents, passeports, carte d’identité nationale, ou permis de conduire, le consulat peut procurer aux ressortissants des attestations à condition de présenter une déclaration délivrée par les autorités locales de la police.
- Spécialement pour le cas de perte de passeport, il peut après avoir consulté la préfecture ou le consulat émetteur, délivrer un nouveau passeport ou un laissez-passer après vérification pour permettre le seul retour dans son pays.
- Il conseille en cas de difficultés financières, et indique même le moyen le plus efficace pour résoudre rapidement le problème d’argent.
- Si le consulat a été tenu au courant en cas de l’arrestation et/ou l’incarnation du ressortissant, il peut informer les autorités locales de son rôle de protection. Suivant l’avis du concerné, sa famille peut aussi être mis au parfum via le consulat et sollicitera les autorisations nécessaires pour qu’elle puisse lui rendre visite. Sur le plan juridique, le consulat peut lui proposer un avocat qu’il trouve meilleur afin de lui défendre. Il faut préciser que tous les frais sont à sa charge et non au consulat.
- En cas de maladie, les services du consulat se chargent de mettre le patient en relation avec un médecin agréé et tiennent une liste de médecins spécialisés à sa disposition.
- Le consulat se met en relation avec la famille du ressortissant pour envisager avec elle les mesures à prendre lorsqu’un accident grave survient. Ils décident ensemble si la personne doit être hospitalisée ou rapatriée et se mettent d’accord sur les conditions nécessaires.
- Si un décès survient, c’est toujours dans la responsabilité du consul de mettre au courant la famille du ressortissant et de la conseiller des formalités légales de rapatriement ou d’inhumation de la dépouille ou de ses cendres. Si le défunt est assuré, les frais sont assumés par son assureur, sinon la famille s’en charge.
- Dans tous les cas, les honoraires restent à la charge du ressortissant ou de sa famille.
Le pouvoir du consulat est limité :
- Il ne peut pas rapatrier les ressortissants aux frais de l’Etat excepté dans certains cas exceptionnels et sous réserve d’un remboursement ultérieur ;
- Il ne peut surement pas régler une amende et les dépenses engagées par les ressortissants ;
- Il ne peut accorder aucune somme d’argent sans préalablement la mise en place d’une garantie ;
- Dans n’importe quelle condition, il lui est interdit de délivrer un passeport ;
- L’intervention dans le cours de la justice pour libérer un ressortissant de son pays ne lui est pas permis ;
- Les ressortissants qui possèdent la nationalité du pays où se trouve le consul ne sont pas protégés ;
- Le consulat ne doit en aucun cas se substituer au système bancaire, ni aux compagnies d’assurance, ni aux agences de voyages.
- Représentation commerciale
La représentation commerciale a une forme ou statut variable selon le pays. Mais les différentes formes qui peuvent se présenter sont édictées par les lois relatives au droit commercial, ou au droit commun des contrats avec des règles jurisprudentielles, ou au droit de travail. Elle se trouve sous la tutelle de l’ambassade et subordonnée au chef de la mission économique.
L’institution travaille avec les institutions publique et privée des pays accréditaires. En Angola, afin de développer les relations d’affaires et d’investissement, non seulement elle fournit des informations mais aussi elle organise des séminaires, des missions, des expositions et des évènements d’affaires et d’investissement. En plus, elle aide les entreprises angolaises à mieux comprendre le marché étranger où elle est implantée et élabore des rapports de marché.
La République de l’Angola est représentée, sur le plan commercial, dans 9 pays du monde : Afrique du Sud, Maroc, Brésil, Portugal, Italie, Espagne, Chine, Belgique, EUA. Les rôles sont entre autre :
- La réalisation de la politique commerciale définie par le Gouvernement accrédité ;
- La contribution au développement des relations commerciales entre la République d’Angola et le pays d’accueil ;
- L’identification des opportunités d’investissement direct à l’étranger, et des investissements de portefeuille ;
- La participation dans les négociations d’accords bilatéraux et multilatéraux ;
- La prospection du marché extérieur ;
- La recherche de nouveaux marchés pour les produits nationaux potentiels et exportables ;
Au niveau multilatéral, les activités de chacune des représentations commerciales tournent essentiellement autour de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et sont axées sur les organisations économiques internationales. A part l’OMC, il y a aussi le Centre du Commerce International (CCI), la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), le groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), et beaucoup d’autres encore.
Si l’on résume, les principales missions de la représentation commerciale angolaise sont : de promouvoir le commerce extérieur, de capter les investissements et d’internationaliser l’économie du pays.
Partie III: Le contexte international et ses exigences
Le monde est en évolution perpétuelle. Le vent de la mondialisation souffle dans tout pays où chacun est soumis à ses conséquences variables. Pourtant, des contrastes se constatent surtout au niveau économique et social au sein de chaque nation. D’une part, l’existence des pays riches et très avancée technologiquement ; d’autre part, dans des pays très pauvres règne toujours la malnutrition. Mais entre ces deux extrémités, il y a les pays appelés en voie de développement. Ce contexte dans lequel évolue l’univers d’aujourd’hui fait ressortir un nouvel environnement et change le mode d’interaction entre les pays du monde : nombreux restent dépendant des soutiens financiers et techniques des pays avancés, tandis que ces derniers nécessitent des mains d’œuvre qui sont souvent abondantes et beaucoup plus abordables dans les pays pauvres. Face à tout cela, la vie internationale change de nos jours et impose ses propres exigences. D’où l’objet de cette troisième partie : les nouveaux lieux de la diplomatie et les qualifications des agents de l’Etat. Dans la première sous partie, nous allons expliquer de quelle forme se vête la relation internationale de nos jours et dans la seconde, nous allons avancer une brève description de la qualité des agents de l’Etat.
- Les nouveaux lieux de la diplomatie
Le contexte décrit dans le préambule de cette troisième partie explique comment évolue le mode d’interaction entre les pays au sein de la scène internationale. La réalité d’aujourd’hui se caractérise par la rude concurrence entre les diverses entités de production telles que les entreprises, et par la qualité des clients et des consommateurs qui deviennent de plus en plus exigeants. Tout cela change les lieux de la diplomatie. Plus explicitement, c’est la manière dont s’exécutent les relations internationales qui se modifie et c’est dans ce cadre que la diplomatie s’oriente dans un tout autre domaine et fait naître d’autres lieux de diplomatie. Afin de bien cerner cette nouvelle forme de diplomatie, nous allons voir en premier leu le développement et la diversification des relations internationales pour ensuite aboutir à l’explication du texte multilatéral. Ce dernier terme se sert pour désigner les relations existantes entre un pays et plusieurs autres.
- Le développement et la diversification des relations
Actuellement, l’économie devient un sujet de grande importance. En effet, les paramètres relatifs à l’économie sont utilisés pour classifier un tel ou tel pays. Cependant, autrefois, la force d’une nation est mesurée par la guerre. Dans ce cas, une nation était qualifiée riche si elle avait plusieurs colonies.
Paradoxalement à ce que l’on vit à l’heure actuelle où les agrégats de l’économie tels que la croissance du produit national brut (PNB), le pouvoir d’achat, le revenu national, le niveau d’emploi sont les indicateurs qui permettent d’affirmer qu’une nation est développée. La clé de réussite d’aujourd’hui est ainsi la trilogie formée par l’invention, l’innovation et la création. D’ailleurs, pour arriver au premier rang, l’amélioration de la production est une impérative. D’où une concurrence très intense qui peut se traduire même en rivalité entre les entreprises.
Par ailleurs, il est à signaler que c’est le pays qui a un ensemble d’indicateurs à bon niveau qui a la plus grande autorité au sein de la scène internationale. Il est aussi évident que l’économie devient le cœur de la relation et de négociation internationale. Pourtant, la qualité de la relation internationale basée sur l’économie n’est pas une chose très récente. La diplomatie économique a toujours existé vue qu’elle avait sa place dans l’action diplomatique mais se limitait à l’élaboration des traités consistant à protéger les nations. Cependant, les méthodes utilisées pour la pratique des relations internationales se sont beaucoup évoluées au cours du temps.
En toute époque, des négociants exercent sur des territoires étrangers, le soutien de leur entreprise et la sécurité des routes qui acheminent les marchandises. Ils peuvent se mesurer par la protection des nationaux face à la pression des autorités étrangères.
Les horizons se sont élargis, accompagnés de nouveau thème qui ont entraînés la diplomatie vers de nouvelles méthodes, de nouveaux programmes et de nouveaux lieux. Cela suscite plusieurs interrogations relatives au pouvoir réel de l’Etat face au fonctionnement indépendant de la rencontre entre l’offre et la demande et l’efficacité de l’intervention diplomatique vis-à-vis des entreprises qui ne cessent de s’évoluer pour arriver à satisfaire l’exigence les consommateurs.
Pour le cas d’aujourd’hui, l’objectif mercantilisme qui s’est transformé en pacte colonial ensuite, succédé par les situations contractuelles est dépassé. Par ailleurs, la diplomatie économique de ces périodes était à caractère commercial alors que celle de maintenant est purement économique lato sensu. De nouveaux sujets diplomatiques ont vu le jour :
- La libéralisation des échanges ne se limite plus pour les marchandises mai aussi pour celle des services, de la circulation des capitaux, et de la législation relative à la protection des investissements
- Vue les effets incontournables inhérents de la mondialisation ou autrement, de la globalisation de l’économie, l’équilibre de l’économie mondiale devient un centre d’intérêt commun. D’ailleurs les relations entre les pays deviennent très poussées et si une crise ou tension se localise dans un pays, cela peut avoir des conséquences néfastes dans le continent tout entier car de nombreux investisseurs étrangers peuvent à fort probable résider dans les pays en question.
- Les règles régissant les activités économiques à savoir: le libre échange, la dérèglementation, la suppression des freins à la concurrence deviennent aussi des enjeux diplomatiques.
- La veille au bon fonctionnement de l’application de l’économie de marché devient un sujet préoccupant le groupement international.
L’action diplomatique de l’Etat revêt une nouvelle forme. Les méthodes habituelles de l’Etat ne sont plus efficaces. L’application de la théorie de libre échange régresse une partie des méthodes classiques de l’Etat. Le vent inhérent de la pratique de la même théorie atténue le lien entre entreprises et l’Etat. La diplomatie qui devient plutôt économique ne se décroît pas mais devient différente. L’autorité internationale ne se trouve plus monopolisée du côté de l’Etat. Cela ne stipule pas qu’elle a disparu mais elle s’est juste délocalisée et la prise de décision de la diplomatie économique se transfère aux détenteurs de pouvoir qui sont les organisations internationales (FMI, OMC, ONU…) et aux concertations des groupements de grande puissance comme le G8.
Par contre, on ne peut pas faire une fausse déduction comme le fait que l’Etat perde la totalité de son pouvoir. En effet, les Etats demeurent le lieu de légitimité de pouvoir. Leurs négociations consistent à la création de compétences des autorités internationales, qui aboutissent à l’édification de leur politique. Les Etats demeurent ainsi d’importants acteurs dans la diplomatie économique bien qu’ils ne détiennent plus le monopole.
- Le contexte multilatéral
Comme décrit précédemment, l’univers d’aujourd’hui vit dans un environnement où l’activité économique est le centre d’intérêt de tout pays. De nos jours, c’est le niveau économique élevé qui conditionne le développement. De nombreuses négociations voire même à caractère diplomatique se penchent donc beaucoup plus à la recherche des marchés. Par ailleurs, c’est l’accès facile des produits dans le marché qui permet de faire plus de bénéfice afin d’augmenter le revenu de chaque promoteur d’entreprise et des travailleurs. Cet accroissement va s’évaluer à travers le Produit National Brut qui montrera le développement. En outre, les coopérations diplomatiques ne se limitent pas à la recherche de débouchés mais s’élargissent jusqu’à la facilitation de l’obtention de capital pour financer les activités de production. La coopération entre plusieurs pays se fait aussi actuellement par le transfert de compétences. Ces formes de coopérations multilatérales font ressortir la création des blocs et des groupements régionaux des pays membres. Ce qui nous mène à analyser par la suite l’influence des blocs régionaux.
- Sommets, Conférences, Commissions
Il est à rappeler que l’Etat ne tient plus ce monopole en matière d’autorité internationale. Le devoir de l’Etat actuel consiste à élaborer la compétence des groupes issus des coopérations multilatérales. Les groupes régionaux à leurs tours veillent à la stabilité de chaque membre vu qu’ils ont un intérêt commun. Les sommets et conférences au sein de ces pays sont alors les moyens utilisés pour élaborer les politiques de développement, édifier les politiques de protection et les règles régissant l’organisation interne au sein du groupe. La révolution des éventuels conflits qui peuvent surgir dans les pays membres peut faire l’objet des sommets et conférences afin d’assurer une stabilité permanente pour que chaque pays membre du groupement puisse tirer profit de l’union. Des commissions en particulier sont mises en place afin de veiller à des domaines stratégiques qui méritent une surveillance précaire. Tel est l’exemple d’une commission chargée de la sécurité.
- Influence régionale
L’univers d’aujourd’hui se caractérise par l’importance du domaine économique dans la vie d’une nation. La course à l’atteinte de bon niveau d’agrégat économique persiste. Cependant, l’accroissement des indicateurs macroéconomiques d’une nation, susceptibles de résumer la situation globale d’un pays en une conjoncture donnée, est conditionné d’une part par le renforcement de la capacité de production en améliorant la compétence des unités productives ou en diversifiant les agents économiques de l’optique de production ; et d’autre part, par l’accès à un débouché rentable dont la pérennité est certaine.
Le contexte de recherche de marché justifie ainsi la naissance des blocs régionaux. En effet, l’intégration économique régionale peut se traduire par la proximité géographique des échanges : les nations tendent à se commercialiser entre eux en priorisant leurs voisins. Cela peut signifier qu’en général ce sont les pays d’un même continent qui se regroupent en formant des blocs.
L’adhésion aux blocs régionaux ou l’intégration économique est plutôt une démarche institutionnelle voire même étatique. Par ailleurs, c’est un procédé qui exige une modification de l’organisation interne à la nation surtout sur les lois qu’il faut mettre en place pour régir l’interaction sur le marché des échanges. Pour de plus ample explication, le régionalisme est un accord orienté en choix de partenaires commerciaux.
Les objets de l’accord peuvent être variés mais se concrétisent en général par :
- la libéralisation des échanges : abolition des droits de douane, harmonisation des règles non tarifaires
- l’unification des déterminants douaniers afin de faciliter la circulation des marchandises : tarif douanier extérieur commun et facilitation de l’échange à l’intérieur.
- Communauté Economique : l’éradication des freins à la libre circulation des hommes, des marchandises et la mobilité des capitaux en vue de la création d’un marché commun ; la mise en place d’une politique commune entre quelques douanes où les entrées et les sorties des marchandises sont fréquentes ; et se concrétise par l’édification d’un traité entre nation dont l’un des plus reconnus est celui du Rome en 1957.
- l’unification monétaire et économique : non usage de certains attributs de souveraineté nationale ; autrement, la politique monétaire et la monnaie en question doivent dépendre du bloc dans lequel le pays fait appartient.
Les blocs régionaux sont les groupements issus des concertations entre nations. Les membres sont réunis en un groupe pour être à l’abri de la rude concurrence en protégeant les produits hors du groupe. Entre autre, tout en étant membre d’un bloc régional il est plus facile d’être présent sur la scène internationale. Il est aussi plus facile d’avoir accès au marché international et d’avoir la confiance des investisseurs. En outre, si un pays est sous la défense d’un bloc régional, il peut toujours se démarquer dans le monde et avoir des alliés à titre de partie en cas de demande adressée à la communauté internationale. On peut donc déduire que l’adhésion à un bloc régional est une nécessité pour avoir une bonne place au niveau de la place internationale et pour gagner la confiance des investissements surtout des pays avancés.
Si on remonte à l’histoire, une progression des échanges internationaux a été constatée depuis les années 80. A partir de cette période, les échanges internationaux se sont évolués en échanges intra régionaux. Ceci est palpable avec une exponentielle du commerce intra zone de l’Europe qui représente 70 % des exportations. Pour le cas de l’Amérique du nord, près du quart de la totalité des exportations représente la moitié des échanges qui sortent du territoire de l’Asie.
Après avoir décrit les nouveaux lieux de la diplomatie, dans lequel nous avons pu analyser les nouvelles formes de diplomatie et le contexte multilatéral actuel, passons à la description de ce qu’on entend par un agent de l’Etat.
- Les agents de l’Etat
Les agents de l’Etat sont ceux qui sont chargés d’exécuter le travail de l’Etat. Parmi eux, il y a ceux qui sont même assignés à représenter l’Etat en question. Tel est le cas du diplomate, des ministres, des maires. Les agents de l’Etat doivent être des modèles dans la société car il revêt la forme et le comportement de l’Etat dont ils représentent.
On peut alors apercevoir que les employés de l’Etat pourraient être classés sous différentes catégories. On va ainsi entamer la catégorisation des divers employés de l’Etat, ensuite nous enchaînerons par la description du profil d’un diplomate.
2.1 Classification des employés de l’Etat
L’Etat emploie plusieurs personnes mais ces derniers peuvent être classées sous diverses catégories, cependant, ils sont souvent confondus sous l’application de «fonctionnaires». Il est à préciser que les fonctionnaires sont ceux qui mettent son service pour faire tourner la machine administrative. Autrement dit, ce sont les personnes qui assurent les travaux administratifs dans les bureaux. En revanche, les agents de l’Etat sont ceux qui représentent l’Etat. Ces agents de l’Etat sont donc les chefs des collectivités territoriales décentralisées. Autrement dit, ils ont le pouvoir conféré par le central dans le milieu où il se trouve. Le diplomate fait parti des agents de l’Etat, il a un statut particulier car il représente l’Etat à l’étranger. C’est par lui que l’étranger estime la valeur d’une nation. L’avenir d’un pays peut donc dépendre de son comportement et de la manière dont il mène la négociation. Compte tenue de notre thème, nous allons enchaîner par la description du profil que doit adopter un diplomate et les autres agents de l’Etat.
2.2 Profil du diplomate et des autres agents de l’Etat
Les comportements et les manières de communication des agents de l’Etat sont les moyens pour un étranger d’identifier et de qualifier le pays d’origine de la personne. La première qualité que doit avoir un diplomate ou d’autres agents représentant l’Etat est alors l’excellente capacité de communication.
Entre outre, ces diplomates doivent avoir le sens d’analyse et de synthèse très accentué vu qu’il a des décisions qui doivent être prises dans l’immédiat tout en étant à l’outre mer. Par ailleurs, la confiance en soi est une manière impérative pour fasciner la personne avec qui se fait la négociation. Le diplomate doit être doté d’une bonne réputation professionnelle. De plus, ces représentants de l’Etat doivent avoir un esprit très ouvert pour être à la hauteur de respecter les cultures et les traductions d’autrui. Étant donné que leur travail se fait le plus souvent à l’étranger, il est important qu’ils soient aptes à apprendre rapidement les langues étrangères. Certes, ils doivent avoir de bon parcours en Sciences Politique et Economique, maîtrisent l’Histoire et acquièrent une connaissance accrue des lois en vigueur où il se trouve pour son service.
2.3 Formation en technique de communication (en permanence) Projet personnel
La communication est l’outil le plus utile pour tout négociateur. On peut même affirmer que le résultat de la négociation se base sur la manière dont le diplomate ou l’agent de l’Etat s’est adressé avec son interlocuteur. Apparemment, pour le cas du diplomate, ce n’est pas l’image de la personne qui est en jeu mais c’est celle du pays dont il représente. Dans ce cadre, le diplomate doit savoir s’intégrer dans l’image qu’il veut donner à son pays. S’il veut que ce dernier soit vu comme étant une nation pauvre nécessitant un grand besoin de soutien, la technique de communication du représentant de l’Etat doit donc y correspondre. L’agent de l’Etat doit ainsi s’acharner d’une attitude afférente à l’objet de la négociation. Entre autre, le comportement du diplomate qui est un représentant étatique doit être soigné. La personnalité de cet agent de l’Etat doit revêtir celui de l’Etat dont il représente. Donc, la personnalité dudit diplomate doit être fascinante. Il doit alors être capable de présenter des projets personnels originaux afin de montrer à la fois le dynamisme du pays et l’aptitude ou la capacité des personnes qui y sont originaires.
En outre, l’art de parler que ce soit en public ou en négociation doit être un atout particulier pour les agents de l’Etat. Il est plus efficace que ces derniers composent leur propre discours afin qu’ils puissent avoir une maîtrise parfaite du contexte qu’il souhaite communiquer. C’est une impérative dans le même but de faciliter la persuasion de l’auditeur. Certes, après que le sujet du discours ou de la négociation soit défini, le gros du travail est la composition du texte, ce qui n’est pas mince besoin. Le thème déterminé se présente à l’intelligence du diplomate avec une certaine netteté ; il se dessine dans ses lignes générales mais laisse encore dans l’ombre ses détails. Il se réduit donc à une idée principale, qui renferme en soi des idées secondaires, comme une mine contient du métal précieux. L’or ne sort pas tout seul du filon découvert par le prospecteur ; il faut l’extraire avec le pic et la proche. Dans ce cadre, l’agent de l’Etat doit arriver à mettre en exergue le développement que comporte le sujet. C’est le premier travail que le représentant étatique doit faire pour arriver à la composition oratoire.
A part la négociation en clos entre chefs d’Etat par exemple, la prise de parole en publique doit se faire d’une manière particulière, qu’il soit à l’étranger pour solliciter le soutien d’une population d’une autre nation ou dans son propre territoire en s’adressant avec ses compatriotes et les convaincre à s’impliquer dans une politique. Dans la situation décrite ci-dessus, une gesticulation nette et ordonnée est une impérative. En effet, les gestes précisent la pensée de l’orateur et nuancent ses sentiments. L’auditeur dans ce cas, doit sentir que le représentant de l’Etat est déjà dans le bain et éprouve de l’enthousiasme qui mérite un soutien. Les gestes permettent donc ici à l’orateur de donner aux idées qu’il exprime la plénitude de leur sens et de mieux les mettre en relief. Une illustration pratique permettra une compréhension rapide et plus simple.
Lors d’un discours ayant pour objet de déclarer qu’un tel projet est important en affirmant : « c’est la clé voute de notre développement ». C’est un projet qui mène à la réussite mais en quoi se fondre son importance ? En prononçant ces mots avec l’indexe et en montrant le profil du visage, l’orateur affirme à quel point c’est important et montre envers ses gestes son certitude.
- Formation en méthodologie de promotion : concept du Marketing Territorial
Comme le principal rôle d’un diplomate est de représenter un Etat. Il est à préciser qu’il ne le fait pas en tant que simple représentant du gouvernement mais agit pour le compte et pour l’intérêt de la nation. En leur qualité de négociateur, les membres du corps diplomatique doivent être dotés d’une aptitude persuasive. Donc pour convaincre facilement les investisseurs à venir s’instaurer dans le pays ; les autres nations à coopérer dans divers domaines c’est-à-dire sur le plan social, technique et économique ; les blocs régionaux à accepter la demande d’adhésion du pays représenté par le diplomate et aux divers organismes existants au sein de la scène internationale en s’alliant avec le pays faisant l’objet d’une représentation ; l’agent de l’Etat ou toute personne agissant en faveur d’une nation doit s’armer d’une stratégie efficace et bien fondée.
Autrement, le métier du diplomate consiste à vendre indirectement la nation. Pourtant, il est à signaler que cela ne revient pas à dire que le pays ou l’entité avec qui le diplomate négociateur va s’adresser deviendra propriétaire du territoire quel qu’en soit la surface mais c’est le désir de contribution. Ce sont les différents aspects caractérisant le pays et constituant ses traits originaux qui donnent le désir ou l’envie aux étrangers de venir aux pays du diplomate que ce dernier doit arriver à atteindre. Plus explicitement, le diplomate ne vend pas le pays dans le sens propre du terme mais doit impérativement maîtriser les différents attraits spécifiques aux pays qui leur donnent de la valeur additionnelle.
Le rôle de l’agent de l’Etat décrit ici n’est donc pas loin de celui d’un markéteur. Ce dernier est souvent connu en vente de produit ou de service mais parfois son gros travail consiste à susciter de nouveaux besoins par la création ou la diversification d’un produit quelconque. C’est cette fonction là qui est similaire à celui d’un diplomate vue la description effectuée précédemment.
Ainsi, un diplomate doit avoir une maîtrise parfaite d’une approche marketing plus spécifique qui corresponde au marketing territorial. Par différence au marketing habituel à l’usage des entreprises, le marketing territorial se définit comme étant l’ensemble de progrès effectués de manière à rehausser la valeur d’un territoire face à des marchés qualifiés de concurrentiels pour influencer le comportement des cibles par une offre dont la valeur perçue est plus significative que celle du concurrent en tenant compte du paramètre temps.
Cette définition peut être illustrée par un cas extrême qui est celui des pays en voie de développement où la recherche de soutien et de coopération avec de nombreux pays est priorisée. Dans ce cas, les concurrents sont nombreux, alors que les bailleurs, les blocs régionaux, les pays avancés ou les divers groupes internationaux se multiplient en même vitesse. Le diplomate ou autres agents de l’Etat ont donc de rôles très pertinents afin de susciter une modification de changement de la cible de la négociation qui est en général les pays avancés économiquement et technologiquement. Le qualificatif « avancé » est ici utilisé pour désigner les pays qui sont souvent classés par le banal adjectif de « riche ».
La valorisation des territoires consiste à son tour à maîtriser les différents traits qui constituent l’originalité du pays. Ces traits peuvent être la vertu de la société, de la culture, des traditions, de la faune et de la flore, de la présentation physique des reliefs et des particularités géographiques et climatiques. Ce sont les facteurs qui procurent au pays de la valeur ajoutée ou additionnelle dans le sens strict du terme.
Le marketing territorial peut se servir de moteur pour le développement d’un territoire. En effet, l’arrivée d’un étranger dans un pays donné a d’innombrable impact positif dans tous les domaines mais celui de l’Economie est beaucoup plus significatif car il est aussi mesurable dans le temps et dans l’espace. D’ailleurs, pour tout étranger, quoi que soit l’objet de son passage dans le territoire, il contribue à l’augmentation en quantité des devises étrangères dont dispose le pays, d’où un renflouement de la richesse en devise étrangère. Cette situation permet de garder la valeur de la monnaie nationale et de faire remonter son pouvoir sur le marché de biens et services. Le marketing territorial constitue donc aussi une stratégie économique efficace. Certes, le concept de marketing territorial ne suffit pas mais doit aller de paire avec une bonne capacité de communication afin que la persuasion réussisse.
En bref, pour faciliter sa négociation, le diplomate négociateur ou autre agent de l’Etat ne doit pas se limiter à la description de son pays mais doit mettre en exergue la valeur des paysages qui s’y trouvent. La nuance entre pays et paysage mérite dans ce sens d’être explicitée. Le premier désigne la nature brute observable tandis que le second est relatif à la nature culturalisée.
Conclusion
En conclusion, les ressources humaines au niveau des fonctions et des administrations publiques en Angola ont été mises en exergue dans ce travail. Tout cela, à partir du Président de la République, en passant par les différents agents de l’Etat et fonctionnaires travaillant à l’intérieur du pays, jusqu’aux diplomates qui sont expatriés pour représenter le pays à l’étranger. En général, la fonction publique désigne un ensemble de personnes travaillant, sous certaines juridictions ou dans un cadre intergouvernemental, au sein des administrations publiques. Une personne travaillant dans la fonction publique est appelée fonctionnaire. Et ces fonctionnaires sont désignés en étant un ensemble plus vaste de personnes travaillant pour des services publics ou d’utilité générale. L’administration publique a pour mission de pour mission la conception, la coordination, le suivi et l’évaluation des politiques nationales dans le domaine de la fonction publique, le travail, la sécurité sociale et la modernisation de l’administration.
A l’extérieur du pays, ces travaux sont accomplis par les diplomates qui sont les représentants de l’Etat à l’étranger. Ces personnes sont tenues de représenter son pays au niveau international, plus précisément dans le pays où il est affecté. Ce travail a ainsi, permis de comprendre les rôles du Ministère des Relations extérieures de l’Angola ainsi que les différentes missions de ses représentants, en ayant une vue sur les organes exécutifs externes et le contexte international et ses exigences.
Certes, tous ces points développés sont très importants du fait que le développement d’un pays est fortement relié aux relations extérieures ainsi qu’aux compétences de son personnel que ce soit les actifs travaillant à l’intérieur du pays ou à l’étranger.
Bibliographie
- Réforme administrative, Programme de réforme administrative de l’Angola, Avril 2009
- Constitution de la République d’Angola, Assemblée Nationale, Janvier 2010
- Public Administration Country Profile, Republic of Angola, May 2004
- Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 500, p. 95, 1962
- Convention de Vienne sur les relations consulaires, Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 596, p. 261. 1963
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