docudoo

La délocalisation de l’ITEP : une opportunité pour améliorer l’accompagnement des enfants et adolescents en difficulté

INTRODUCTION

L’Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique, l’ITEP« les Alicantes » situé à Nîmes a vocation d’accompagner des enfants et des adolescents qui «  …présentent des difficultés psychologiques,…des troubles du comportement, perturbant gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages… »[1]

Le projet institutionnel de l’ITEP « les Alicante » a pour objectif principal de permettre aux enfants qui lui sont confié par la commission départementale des droits et de l’autonomie de la personne handicapée « …de maintenir ou de retrouver  sa place en milieu ordinaire au sein de sa famille et d’être capable de s’inscrire dans une vie « sociale » satisfaisante. » Cette perspective d’accompagnement exige une prise en compte du contexte de vie et de l’environnement de l’enfant et de sa famille pour élaborer un projet personnalisé d’accompagnement et un suivi toujours ajusté à l’évolution des besoins et des attentes exprimés par l’enfant et sa famille.

Lors de ma prise de poste les grandes orientations de l’établissement m’ont été expliquées. Le directeur et le directeur adjoint, en accord avec le projet associatif et au regard des nouvelles stratégies politiques et sociales, ont envisagé pour la rentrée 2011 un fonctionnement déconcentré de l’établissement en créant deux antennes appelées SITEPP (Service ITEP de proximité). Ces deux SITEPP sont localisés stratégiquement dans le département du Gard afin de répondre aux mieux aux besoins et aux attentes des familles, des enfants, mais également pour se mettre en conformité avec les nouvelles exigences des politiques publiques locales. La complexité de ce contexte institutionnel, politique et territorial, tout comme chacune des situations d’enfants m’a obligé à réfléchir sur la pertinence de cette orientation et à la façon la plus adaptée d’animer et d’accompagner cette mise en œuvre du projet institutionnel.

Au regard de ce postulats je voudrais au travers de ce mémoire interroger la pertinence de la mise en œuvre des SITEPP et comment je vais pouvoir œuvrer d’un point de vue managérial pour garder une cohérence entre une mission globale portée par une institution et la nécessité d’apporter des réponses multiples aux besoins d’un territoire et d’une population qui dépasse les limites de l’établissement ? Autrement dit, comment conjuguer institution et territoire ?, ou établissement et territoire ? Comment effectivement donner toute sa dimension transdisciplinaire au dispositif SITEPP et aux actions menées par les professionnels de l’ITEP tout en assurant une cohésion globale et une identité professionnelle spécifique au sein du territoire ?

D’où la formulation suivante : « La délocalisation de l’ITEP pour répondre aux besoins d’un territoire et d’une population spécifiques : une opportunité pour améliorer la qualité de l’accompagnement des enfants accueillis à l’ITEP. »

 

I- INITIATION AUX ACTIONS D’ITEP

L’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique ITEP reçoit des enfants, des adolescents qui ont une difficulté d’insertion dans le milieu social à cause des troubles psychologiques. Afin de définir l’utilité d’une délocalisation de l’ITEP dans le but de répondre aux besoins d’un territoire et d’une population spécifique à Nîmes, nous allons initier les actions principales des ITEP en générale et celles de l’ITEP les Alicantes.

1- Textes règlementaires régissant l’ITEP

L’ITEP est régi par des textes législatifs. Nous allons résumer la mission, la responsabilités, et le fonctionnement des ITEP selon le décret de 2005 fixant les conditions liées aux ITEP et le circulaire de 2007 relatif aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.

  • Missions

Les instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques ITEP sont prescrits d’accueillir des enfants, des préadolescents et adolescent,… qui sont prédisposés à des difficultés psychologiques. Ces dernières s’expriment de manière à pénaliser l’enfant/ l’adolescent dans la scolarisation et la communauté.

Bien que ces enfants aient une disposition intellectuelle normale voire élevée, le trouble dont ils sont victimes les empêche de s’intégrer dans un milieu social dite « normal ». Cette perturbation peut entrainer un processus handicapant non seulement pour l’enfant/ l’adolescent mais aussi pour sa famille et l’établissement scolaire qui le reçoit. En ce sens, l’intervention des ITEP sont nécessaires, sa mission est d’intégrer l’enfant à trouble dans son programme pour un accompagnement personnalisé. L’ITEP collabore avec l’Administration et des organismes compétents qui déterminent l’utilité d’insertion d’un enfant dans l’établissement. Afin que ces personnes ne se retrouvent pas à l’ITEP pour les mauvaises raisons. Des tests et des échanges entre le médecin traitant et les parents sont engagés pour définir la nécessité de l’intégration en ITEP.

Ce dernier doit définir dans l’exécution de sa mission les prestations suivantes :

  • Une action de proximité entre les familles et les personnes en vue d’une intégration sociale durable ;
___________________________________________________________________________

Décret no 2005-11 du 6 janvier 2005 fixant les conditions techniques d’organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.

Circulaire interministériel numéro DGAS/DGS/SD3C/SD6C/2007/194 du 14 mai 2007 relatif aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis. Classement thématique : enfants et famille

  • Une disponibilité des soins et des rééducations si nécessaire, soit un suivi total des personnes à trouble tant au niveau social, scolaire, et sanitaire ;

 

 

 

 

 

  • Un accompagnement des personnes en difficultés selon la définition de l’article D.312-59-1 du Décret numéro 2005-11*. L’objectif étant de conscientiser, d’éduquer ces personnes par rapport à leur potentiel et pour disposer de leur indépendance ;
  • Promotion de l’intégration des enfants dan la vie scolaire, formation professionnalisant, et préparation de l’insertion des enfants au mieux dans les établissements scolaires ordinaires, sinon dans les établissements spécialisés et en adéquation avec leur situation ;
  • Procédure de suivi des accompagnements après la fin du programme normalement établi pour définir la nécessité d’un renouvellement de l’accompagnement ou non ;
  • Action de prévention contre les troubles, de repérage des personnes concernées à l’article D.312-59-1 du Décret 2005-11* dans la société en coopérant avec d’autre intervenant compétent.

L’objectif des ITEP est d’agir sur les troubles comportementaux, d’apprentissage,… Il n’intervient en aucun sur l’handicap physique tant que celui-ci n’engage pas une difficulté d’insertion par le comportement.

  • Responsabilités requises pour les ressources humaines de l’ITEP

Compte tenu de son titre, le directeur général est responsable de tout fonctionnement et organisation de l’établissement. Dans le domaine administratif, financier et comptable, il est tenu de responsabilité en général même s’il ne l’effectue pas personnellement. De plus, il garantit le bon fonctionnement des interventions thérapeutiques, éducatives et pédagogiques de l’établissement.

Les fonctions administratives, financières, et comptables sont effectuées par des personnes compétentes et spécialisées dans ces domaines. Par ailleurs, des équipes interdisciplinaires sont formées pour répondre aux besoins des personnes en difficultés.

___________________________________________________________________________

« Art. D. 312-59-1. − Les instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques accueillent les enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages. Ces enfants, adolescents et jeunes adultes se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles et cognitives préservées, engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à des actions conjuguées et à un accompagnement personnalisé.

Décret no 2005-11 du 6 janvier 2005 fixant les conditions techniques d’organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.

dcalin.fr/itep.html

Ces équipes sont formées par une équipe médicale, paramédicale et psychologique. Ils ont pour but de constituer un projet personnalisé d’accompagnement PPA pour les personnes en trouble. En effet, ils sont chargés de la conception et de l’exécution du PPA pour chaque individu qu’ils accueillent. Chaque groupe est dirigé par un médecin psychiatre qui organise et coordonne le déroulement du projet et les actions à entreprendre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La personne en ITEP est suivie par l’équipe et toutes les informations liées à elle sont enregistrées dans son dossier. Les accidents, incidents, médicaments de traitements, hospitalisations,… sont conservés dans le registre de l’état sanitaire de la personne. La prescription d’un médicament ou toute autre forme de traitement médical de la personne doit être avalisé par son médecin traitant, en l’occurrence le médecin de l’équipe.

Une équipe médicale est affiliée à l’enfant/ adolescent ou jeune adulte suivi à l’ITEP. Cette équipe est chargée de la socialisation et du suivi de l’effectivité du projet personnalisé d’accompagnement. Leur travail ne se limite pas à l’établissement mais continue jusqu’à domicile pour constater l’évolution de la personne dans son environnement social, en contact avec des personnes dite « normales ».

  • Organisation, fonctionnement et installations requises

L’admission ou la détermination de la sortie des enfants, adolescents,… à l’ITEP est définie par le directeur de l’établissement. Cette décision est prise après consultation des commissions responsable. Pour la sortie en particulier, l’équipe interdisciplinaire participe à la prise de décision, puisqu’en pratique elle est la plus proche des personnes concernées.

En ce sens, un projet est préparé pour la scolarisation et la formations professionnalisant des enfants, et jeunes adultes. Ce projet détermine la possibilité d’une scolarité dans un établissement normal à temps partiel ou plein. Toutefois, dans chaque étape du processus, l’accord des parents prône. D’ailleurs, il dispose de la décision finale sur l’avenir de leur enfant s’il est mineur. Sinon, leur avis est sollicité sans être indispensable à condition que le jeune adulte majeur soit apte à prendre la décision seul. Par ailleurs, l’établissement accueillant les enfants est tenu d’offrir un soutien professionnel pour manager les comportements et l’attitude de l’enfant afin de compléter l’équipe thérapeutique de l’ITEP.

___________________________________________________________________________

Décret no 2005-11 du 6 janvier 2005 fixant les conditions techniques d’organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.

Circulaire interministériel numéro DGAS/DGS/SD3C/SD6C/2007/194 du 14 mai 2007 relatif aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis. Classement thématique : enfants et famille

Synthèse du Décret de 2005 et du Circulaire de 2007 portant sur « Dispositif ITEP », AIRe, Paris, 26 Mai 2009

 

La localisation et les installations de l’ITEP doivent représenter un environnement sain à but d’intégration sociale pour les enfants. Il est exigé que les infrastructures culturelles, sportives, … soient accessibles aux jeunes pour éviter qu’ils se referment sur eux-mêmes. Il est très important que l’implantation ne soit pas trop écartée des lieux publiques, fréquentés par des personnes de leur âge, afin de les motiver de résoudre leur trouble. Cette forme de motivation ne doit pas créer une frustration tout en boostant leur envie.

 

 

 

 

 

 

 

Toutefois, chaque activité au dehors des murs de l’ITEP doit être assurée par les équipes responsables. L’organisation de ces sorties représente un objectif pédagogique et d’intégration, mais il faut aussi promettre la sécurité des enfants/ adolescents. Relative à sa mission, il est évident que les locaux et les installations des ITEP soient conformes aux règles de sécurité et adaptés au segment d’âge des personnes reçues. Compte tenu de la différence de la nature des troubles, il est toujours préférable que les dortoirs des enfants, adolescents ou jeunes adultes soient conçus séparément. Leur programme étant complètement distinct, il est inutile que les deux entités partagent un même type d’environnement, malgré la tentative de réintégration.

Les plus jeunes n’ont pas besoin de voir les troubles de leur ainé. Ils sont encore influençables et aiment copier ce qu’ils entrevoient. En outre, cette séparation permet l’instauration d’une vie, d’une intimité pour les personnes de chaque segment d’âge. Cette éducation représente l’approche enfant par enfant des difficultés. En unité, les individus sont de plus en plus prompts à partager, à évoluer ensemble, côte à côte.

Entre autre, il est indispensable que la structure des installations et de l’organisation de l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique se distingue : les lieux pédagogiques, de soin, de résidence, collectifs,… Afin de différencier tous les fonctionnements de l’ITEP, cette distinction est d’autant plus importante pour assurer l’autonomie de chaque programme.

2- Politique d’action

Les actions des ITEP sont en général régies par le projet d’établissement de l’institut. Ainsi, l’ITEP les alicantes, par le biais de son service ITEP de proximité, tente à allier rapprochement envers les enfants en trouble avec leurs lieux de domicile. Sa stratégie repose sur la proximité et la notion de territoire.

a- Proximité

La proximité de l’ITEP les alicantes avec les enfants repose en premier lieu sur les principes des différents textes réglementaires et en second lieu sur une vraie tentative d’assistance aux enfants en difficultés. A ce sens, la scolarisation et l’accessibilité désignent deux des sept principes de la loi de 2005 dont nous allons approfondir pour appuyer la notion de proximité que nous souhaitons établir pour les enfants en difficultés.

  • Principe et outils

La loi de 2002 avait exigée un enregistrement de tous les contacts, activités de l’enfant pendant son suivi en ITEP dans son dossier médical. De chaque visite aux incidents d’ordre sanitaire sont notés dans le dossier de l’enfant pour surveiller sa santé, son environnement quotidien et l’évolution de son traitement,…

___________________________________________________________________________

Synthèse du Décret de 2005 et du Circulaire de 2007 portant sur « Dispositif ITEP », AIRE, Paris, 26 Mai 2009

Néanmoins, la loi de 2005 prenait en considération l’importance de ces dossiers. Les axes définis dans cette loi s’interroge sur la situation des personnes handicapées, de leur discrimination, et

 

 

 

exclusion. Un rappel des droits fondamentaux des personnes handicapées permet une définition d’une personne handicapée*. Cette dernière a donc bénéficié d’une protection se fondant sur sept principes de bases :

  • Accueil des personnes handicapées
  • Le droit à compensation
  • Les ressources
  • La scolarité
  • L’emploi
  • L’accessibilité
  • Citoyenneté et participation à la vie sociale
  • Disposition à une scolarisation

Cette offre intègre une scolarité égale pour tout enfant handicapé ou non. Le but étant de ne pas exclure l’enfant dès son plus jeune âge pour un trouble involontaire et dont il est lui-même la première victime. La loi de 2005 prescrit que chaque enfant à droit à une scolarisation au sein d’un établissement et plus tard il pourra être muté dans un autre établissement plus spécialisé dans le traitement de son handicap.

Ce dernier est défini par un projet personnalisé de scolarisation PPS. Celui-ci est différent du PPA, par le fait que le projet personnalisé d’accompagnement est préparé pour les enfants déjà admis dans un établissement spécialisé comme l’ITEP. Le PPS sous l’accord et l’assistance des parents définit les différents tests et suivi médical de l’enfant pour déterminer le bon établissement pour l’enfant. En collaboration avec le MDPH, l’approche de l’enfant est personnalisée et surveillé par des équipes compétentes, lorsque la définition de la scolarisation adéquate est décidée. La possibilité d’amélioration des installations et infrastructures des établissements pour l’accueil des personnes handicapées ou à troubles handicapantes avait été initié pour permettre la poursuite des études,… pour l’enfant.

___________________________________________________________________________

*« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un poly-handicap ou d’un trouble de santé invalidant. »

Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

 

Le rôle de l’ITEP, en cas d’admission, est de permettre un travail intellectuel pour évaluer l’étendu de son trouble. Pour cela, l’établissement prépare des activités interdisciplinaires afin de définir la nature de la difficulté et permettre la constitution du projet personnalisé d’accompagnement et de scolarisation adéquat.

 

 

 

 

 

L’établissement propose à ce sens une notion de proximité qui n’a pas encore été essayée. L’aide que nous pouvons apporter par cette technique de proximité peut réduire considérablement le nombre des personnes en troubles. Mieux, nous pourrions dans certains cas constater le début de la trouble et donc agir efficacement pour sa résolution. Le nombre de vie que nous pourrions changer par cette approche, sera représentatif de la réussite de l’établissement. Cette proximité constitue déjà une  première solution. En effet, le démarchage des personnes et par extension, des familles en difficultés envoie une image positive envers les enfants. Un début de thérapie soignante apparait lorsque les enfants/ adolescents prennent conscience que nous nous intéressons à eux, à leur problème et que nous tendons à les aider.

Les préadolescents et jeunes adultes ne se braqueraient pas immédiatement si la stratégie de proximité fonctionne. Ils seront en confiance. Les programmes d’accompagnement scolaires et éducatifs ne seront plus perçus comme une contrainte. Ils coopéreraient beaucoup mieux si l’ITEP venait vers eux et non pas que leur famille se soit démenée pour pouvoir les insérer en ITEP. Compte tenu de l’insuffisance des ITEP, cette situation est souvent de mise où l’enfant ou l’adolescent a été balloté entre divers établissement scolaire avant de constater que sa situation ne pourra être soignée qu’en institut spécialisé. Mais cela représente un autre challenge pour les familles. Les procédures et l’admission en ITEP sont longues et difficile, puisque la demande est toujours supérieure à la disponibilité des places.

Toutefois, le service ITEP de proximité exprime une approche bien différente de l’institution. Les jeunes seront plus réceptifs. Et les démarches thérapeutiques s’amélioreraient et plus rapide. La réceptivité des personnes établit un bon rapport de communication et facilite l’accompagnement. Les moyens mis en œuvre devraient fonctionner mieux avec de meilleurs résultats.

  • Accessibilité

La loi étant établi en 2005, il est supposé que les institutions spécialisées comme les ITEP, ont depuis mis en œuvre des actions convenables pour respecter le droit de personnes handicapées permettant l’accessibilité des moyens, infrastructures liées à leur trouble. Certes, cette notion d’accessibilité concerne essentiellement les personnes avec un handicap physique.

___________________________________________________________________________

Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

Blanchon Y.-C., Allouard G. (1998), « Évaluation objective de la dimension handicapante de l’enfant et de l’adolescent », Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 46 (9), 437-445.

 

 

 

Néanmoins, tout comme ces derniers, les personnes avec des troubles comportementaux sont autant victime d’exclusion. Cela introduit l’importance de l’accessibilité. Les Alicantes instaurent une politique se reposant sur la possibilité de l’enfant à obtenir les mêmes avantages que des enfants en milieu ordinaire. Il faut, à ce sens pouvoir recréer au possible un environnement sain et ordinaire pour l’enfant n’importe où qu’il aille, que sa différence ne soit pas perçue, prioritairement par l’enfant. En effet, lorsque l’enfant se sent à l’écart, perçoit

 

 

 

 

l’exclusion, il se referme sur lui-même rendant difficile voir impossible son assistance. L’enfant devient réfractaire, facilement sujet à une rébellion.

Pourtant, l’accès à une vie affective constitue déjà un énorme pas vers la guérison, l’adaptation et l’intégration. La perception de la différence représente un frein les personnes avec des troubles comportementaux. Leur sensibilité est plus évidente et fragile. En ce sens, l’accessibilité des soins nécessaires et des moyens publiques caractérise une proximité plus percutante dans l’éducation et la therapie de l’enfant.

b- Notion de territoire

L’approche par territoire permet une meilleure proximité des personnes concernées. L’optimisation des ITEP passe par le SITEPP, parce que la méthode de proximité est respectée en suivant le système de territoire. Un rapprochement avec un environnement extérieur à ITEP les Alicantes maximise la réussite du SITEPP. La localisation joue un rôle prépondérant sur l’assistance offerte.

  • Rôle de la MDPH

Théoriquement, l’admission à l’ITEP concerne les enfants, adolescent, jeune adultes avec des difficultés psychologiques. Ces derniers se caractérisent par des troubles comportementaux, difficultés à la socialisation et à la scolarisation. Toutefois, les moyens de l’ITEP sont limités ne permettant l’accessibilité à ses services pour tout le monde.

Compte tenu de cette limitation, la MDPH est responsable de l’étude de chaque situation de demande d’assistance ITEP. Néanmoins, la disponibilité des places ne permet pas l’admission de toute demande, et nécessite un examen minutieux afin d’affirmer le besoin de l’aide. La MDPH doit donc procéder à :

  • L’évaluation des compétences et difficultés du demandeur par l’examen de ses certificats médicaux, rapport psychologique, documents pédagogiques, par l’élaboration d’enquête social ;
  • La détermination de la nécessité du recours en ITEP par la consultation d’un service médicosocial agréé et la reconnaissance de la constatation de la situation handicapante ;
  • L’élaboration d’un plan de compensation à priori sur l’orientation en ITEP ;
  • La sélection de l’établissement adéquat, sinon préconisation de l’accueil en institut selon le choix de la famille ;
  • Surveillance de l’exécution du plan de compensation.
___________________________________________________________________________

« Lien entre ITEP et MPDH » sur www.aire-asso.fr

Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

 

 

 

 

 

 

 

  • Les Alicantes

La MPDH du Gard et les Alicantes se sont réunion en Juillet 2009. Les besoins des secteurs de BAGNOLS et Sommières avaient été discutés pour le cas d’une dizaine d’enfants. Les données qui suivent expriment la situation de la demande aux Alicantes. Notamment, la MDPH du Gard avait déposée plus de soixantaine de dossier de candidature, et seulement 16 d’entre elles avaient été satisfaites entre septembre 2009 et mars 2010.

Les secteurs d’activités d’ITEP les Alicantes sont repartis en 5 secteurs sur la base des bassins de vie du territoire :

  • Secteur de Nîmes
  • Secteur 1 comprenant REMOULINS, VILLENEUVE LES AVIGNONS, LES ANGLES, BEAUCAIRE TARASCON, ARLES, MONTFRIN, COMPS, ARAMON
  • Secteur 2 comprenant AIGUES MORTES, LE GRAU DU ROI, ST GILLES, VAUVERT, SOMMIERES, MILHAUD, CONGENIES
  • Secteur 3 comprenant ALES, ALLEGRE LES FUMADES, LEDIGNAN, VEZENOBRES, ST MAMERT
  • Secteur 4 comprenant UZES, BAGNOLS SUR CEZE, PONT ST ESPRIT

Les demandes d’admission envoyées par la MDPH du Gard pour les Alicantes s’exprime ci-suivent par secteur :

  • 23 pour le secteur de Nîmes
  • 12 pour le secteur 1
  • 10 de chaque pour les secteurs 2 et 3
  • 8 pour le secteur 4

Alors que plusieurs demandes n’avaient pu être satisfaites pour l’année 2008, les nouvelles demandes de 2009 dépassent largement les capacités des Alicantes. Le tableau suivant démontre la situation de ses demandes non-abouties.

Tableau 1 : Demande non-abouties par secteur

  Secteur 1 Secteur 2 Secteur 3 Secteur 4 Secteur 4
Internat 2 3
Demi-internat 2 8
SESSAD 4 0 1 5 6

Nous pouvons constater la situation de la demande exprimée en 2009 pour le secteur 4 qui s’élève à 8 alors que 7 des demandes 2008 n’ont pas été satisfait. Il est évident que les Alicantes ne peuvent répondre efficacement aux besoins de ce secteur.

C’est pour résoudre à ce type de problème, qu’est née l’idée des SITEPP. Ce service consiste à une délocalisation de l’ITEP  pour répondre à la question de proximité envers les territoires des Alicantes. Pour ce faire, un projet a été élaboré pour cette stratégie de proximité. La délocalisation de l’ITEP Nîmes se caractérise par l’implantation des entités SITEPP devaient être localisées à REMOULINS et à VAUVERT. Le tableau suivant exposera le nombre des enfants admis aux Alicantes pour l’année 2010.

Tableau 2 : Personnes accueillies en 2010

  SITEPP de REMOULINS SITEPP de VAUVERT ITEP NIMES
Lieu-dit Remoulins/ Beaucaire/ Villeneuve Les Avignon/ Bagnols sur Cèze/ Uzès/ Pont St Esprit… Vauvert/ Saint Gilles/ Aigues Mortes/ Aimargues Sommières/ Milhaud et Uchaud Entre Sommières et Bagnols (St Mamert, St Chaptes, Ledignan et Vezenobres…)
Internat 3
Demi-internat 8 4 14
SESSAD 3 8 12
Total 11 12 29

Avec le tableau précédant, il est notable que l’accueil en internat devrait être réduit pour pouvoir recevoir et se focaliser pour le demi-internat et SESSAD. Le secteur 2 avait été particulièrement visé afin de réduire les dépenses et charges de déplacement tout en assurant une meilleure proximité.

La délocalisation avait été initiée et fortement soutenu pour que les familles réduisent leur cout de déplacement pour les visites en ITEP et en second lieu pour éviter une seconde exclusion de l’enfant à sa vie sociale. Puisqu’il est éloigné de son domicile, la communauté d’où il vient risquerait de l’exclure à nouveau pour son retour. Alors l’implantation des SITEPP tend à régler les couts inutiles et résolve le problème d’insertion en milieu ordinaire.

3- Problématique de l’activité de l’ITEP

La problématique se pose sous forme de question, compte tenu des informations prononcées précédemment : Au regard de ce postulas nous voudrions au travers de ce mémoire interroger la pertinence de la mise en œuvre des SITEPP et comment allons-nous pouvoir œuvrer d’un point de vue managérial pour garder une cohérence entre une mission globale portée par une institution et la nécessité d’apporter des réponses multiples aux besoins d’un territoire et d’une population qui dépasse les limites de l’établissement?

a- Classification de l’handicap

Pour mieux appuyer les possibilités de l’établissement, nous souhaitons redéfinir le mot handicapant qui peut amener à un processus handicapant. Ce dernier peut évoluer comme il peut régresser. Notre objectif dans cette section est d’apporter des précisions des troubles qui atteignent les enfants de l’ITEP.

  • Nomenclatures des déficiences, incapacités,…

L’organisation mondiale de la santé avait introduit une classification du handicap qui avait tendance avec le temps de se focaliser uniquement sur l’aspect physique du handicap. En janvier 1989, trois niveaux de handicap avaient été reconnu. L’avantage de cette nomenclature est de proposer une approche point par point du handicap.

La matrice suivante illustrera le niveau, la description et les caractéristiques du handicap.

Tableau 3 : Classification du handicap par le World Health Organization

Niveau Description Caractéristiques
DESAVANTAGE Désavantage social résultant pour l’individu d’une déficience ou d’une incapacité qui limite ou interdit l’accomplissement d’un rôle normal Handicap

–          D’orientation par rapport à son environnement

–          D’indépendance physique obligeant une dépendance envers une tierce personne

–          De mobilité

–          D’activité occupationnelle

–          D’intégration sociale

INCAPACITE Réduction partielle ou totale de la capacité à accomplir une activité Incapacités concernant

–          Le comportement

–          La communication

–          Les soins corporels

–          La locomotion

DEFICIENCE Altération d’une structure ou fonction psychologique, physiologique ou anatomique –          Déficience intellectuelle

–          Déficience du psychisme

–          Déficience du langage

–          Déficience auditive

Cette classification définit un peu le processus handicapant des enfants. Entre autre, le fait d’apporter une meilleure description du handicap et de la possibilité de naissance d’un processus handicapant permet une meilleure orientation du trouble en établissement spécialisé.

La commission de l’éducation spéciale disposait d’une véritable dimension social ou intégrer la personne avec un handicap. Les établissements tels que l’ITEP, l’IME pouvaient joindre leur compétence à la résolution de la difficulté ainsi classifiée et de procéder à la guérison de l’enfant/ l’adolescent ou jeune adulte.

  • Recherche liée à la notion d’handicap

Par ailleurs, la classification de l’organisation mondiale de la santé offrait un nouvel horizon pour les personnes avec des troubles. Leur difficulté peut à présent être discutée de manière à améliorer leur condition et de réduire la situation handicapante qui atteint tout la famille, puis qu’il est évident que le mal qui tient un membre d’une famille, les bloque tous.

___________________________________________________________________________

J. Garrabe (2000), « Peut-on classer sans penser ? », Actualités médecine interne -psychiatrie, numéro thématique « Classifications en psychiatrie », juin, vol. 17, no 6, p. 180-184.

http://www.who.int/en/

 

Les stratégies des Alicantes sont d’élaborer un plan d’action pour permettre de soigner les enfants et les aider à une insertion sociale. Les difficultés des enfants leur confèrent une frustration de ne pouvoir agir et de se sentir incompris.

 

 

 

 

Cette frustration s’exprime par une rébellion extérieure intentionnelle ou involontaire. Leur identité se perd à cause de leur troubles et se montre par :

  • Des comportements déviants, agressifs, sans limites, impulsif, mutiques,…
  • Des troubles de l’attention (pas assez concentrer), difficultés d’apprentissages, de relationnels, de communication,…
  • Un échec scolaire considérable
  • Problème de repère dans le temps et dans la filiation
  • Des incapacités de maitrise de soi, d’expression des sentiments, émotions (autre que l’hyperactivité, l’agressivité,…)
  • Une intégration difficile dans un milieu ordinaire

Quoique ces difficultés ne soient pas toujours étrangères, leur source peut résider au sein même de la famille. Le vécu, l’expérience, l’expression de la relation peuvent être des moyens de détecter l’origine du trouble. Un enfant de famille nombreuse à un moment donné peut se sentir incompris, écarté, pas assez aimé au profit d’un de ses frères/ sœurs.

Les situations les plus fréquentes constatées, chez la famille des enfants avec un trouble comportemental est un cas de :

  • Famille monoparentale par : l’abandon de l’un des parents, le divorce ou la séparation, un décès ;
  • Séparation mère-enfant au cours des premiers mois de la vie pour des problèmes de santé de l’une d’elles ;
  • Carence affective, rejet, orphelins (parents)
  • Abus sexuels, violence physiques ou psychologiques

Dans ces cas-là, l’enfant peut présenter des troubles de comportement pour exprimer leur mal-être. Il se peut qu’ils ne comprennent même pas leur situation. Pour les enfants, la carence affective est un point essentiel à l’origine de leur trouble. Ils sont en stade de découverte et voir les autres se faire aimer, câliner par leur parent, peut représenter le déclic à la question fondamentale, et moi ? Pour les adolescents et jeune adultes, la recherche d’identité peut constituer le déclencheur de leur difficulté. Et deux situations peuvent se présenter : la difficulté d’insertion à cause de leur comportement ou la reproduction des faits qu’ils ont vécus.

  • Approche du trouble

Pendant les années d’expériences de l’ITEP, les enfants étaient accueillis en trois groupes. L’évolution et l’apparition de leur trouble sont différentes pour chaque entité. Les personnes concernées ont été segmentées en 3 groupes d’âge : 5 à 7ans, 8 à 13ans et 13 à 16ans. Leur situation est tel que nous illustrerons ci-suit :

  • 5ans à 7ans

En psychologie, cet intervalle représente « la petite enfance », même si en temps normal, l’intervalle se pose surtout entre 3 à 6ans. Dans ce stade, l’enfant est encore en plein dans le complexe d’Œdipe. Ce dernier représente la relation triangulaire mère-père-enfant. Leur évolution est d’autant plus importante à cause de ce complexe pour définir le développement de leur personnalité. Ils devront apprendre à partager, à découvrir les relations fraternelles et sociales. La naissance de la jalousie et la constatation de ne pas être le seul centre d’attention de leur mère est difficile. L’enfant peut donc devenir agressive,… pour attirer l’attention de leur mère dont il croit pourvoir monopoliser. Dans cette situation, l’insertion en milieu social et scolaire est indispensable pour favoriser l’intégration de l’enfant, pour qu’il découvre que le monde ne se centre pas sur lui et encore moins l’amour maternel. Sinon l’insertion sociale de l’enfant est retardée, alors qu’il avait l’impression, le sentiment d’être le centre du monde. La découverte du milieu ordinaire pourrait le troubler.

  • 8ans à 13ans

Ce période est dit « de latence » au niveau psychologique et « l’âge de raison » sur le plan clinique. Officiellement, cet âge se situe entre 6 et 12ans. Il est encore difficile de déterminer à ce stade si l’enfant avait réussi à passer la situation œdipienne, alors qu’elle est déjà à l’éveil de sa puberté. L’évaluation de son trouble est donc plus complexe compte tenu du fait que nous ne pouvons logiquement situer son cas. Théoriquement, il devait déjà réussir à déterminer la différence entre la relation fraternelle, parentale, et sociale, d’une part, et découvrir l’évolution de son corps et s’adapter aux chamboulements hormonaux qui s’éveillent. Son trouble est difficilement perceptible, compte tenu du fait que normalement, il ne devrait avoir aucune difficulté d’insertion. Il est en période de latence, il vient de passer la petite enfance et attend encore la préadolescence. Il a déjà théoriquement défini sa personnalité et en plein évolution. C’est ici que le facteur extérieur est prédominant dans l’identification de l’origine du trouble. Il est très probable que son expérience et son vécu constitueraient le déclencheur de son trouble.

  • 13ans à 16ans

En psychologie, il s’agit de la préadolescence. La personne se découvre. Le changement de son corps, les pulsions hormonales commencent et le submergent. Ajouté à la crise identitaire, ces différents changements bouleversent la personne et l’environnement scolaire n’aide pas beaucoup à se soigner, puisque c’est le point où commencent les différentes exclusions. La tendance, le cool-attitude sont des comportements qui amènent aux troubles comportementaux des jeunes. Néanmoins, l’ITEP les Alicantes de Nîmes ne reçoit pas généralement ces personnes à cause des limites institutionnelles. Heureusement, le département dispose un ITEP qui accueille les personnes à partir de 11ans.

b-  La pertinence du SITEPP

La mission du SITEPP repose sur l’intégration des enfants. Il vise à rendre avec toute objectivité le gout de l’apprentissage et l’envie de la découverte aux enfants. Ces derniers à un moment donné de leur vie avaient perdu leur enfance telle qu’elle devait se produire. Le SITEPP a pour objectif de le leur rendre avec de nouvelle base et dans les meilleures dispositions, pour la scolarité, la vie sociale,…

  • Cadre de travail du SITEPP

Le SITEPP agit face :

  • Aux comportements agressifs, difficiles, sans limites,… L’action consiste à coopérer avec les enfants en leur offrant un univers égal où il existe des normes et des règlements à suivre, il faut leur inculquer la notion de respect et des règles ;
  • Aux troubles des apprentissages, relationnels,… Le SITEPP propose des activités interdisciplinaire qui exploitent le potentiel des enfants pour améliorer leur comportement et résoudre leurs troubles ;
  • A l’échec scolaire, le service présente des réadaptations en cultivant le développement personnel et l’épanouissement de l’enfant ;
  • Aux problèmes de repères dans le temps, par rapport à la filiation, et dont l’enfant lui-même ne comprend pas ses agissement. L’enfant bénéficiera d’un suivi en psychothérapie et d’une rééducation ;
  • A une incapacité à s’intégrer, les approches de compréhension enfant par enfant est conseillé par des rencontres inter-institutions. Les enfants pourraient constater d’eux-mêmes qu’ils ne sont pas seuls. L’empathie est nécessaire pour l’intégration en milieu ordinaire sans pour autant renforcer la naïveté de l’enfant ;
  • Aux problèmes relationnels avec les parents, un soutien familial et des discussions sont engagées pour permettre à l’enfant de s’exprimer, de dire ce qui le trouble dans sa famille.
  • Conformité de l’ITEP selon la loi

L’équipe interdisciplinaire ne se limite plus entre les murs de l’établissement. Elle a évolué au point d’être responsable de l’environnement de l’enfant à partir des instituts jusqu’à son domicile. D’où la considération du demi-internat, l’enfant évolue normalement. En tout cas, il en aura l’impression. Cela améliore grandement ses comportements. L’ITEP constitue pour l’enfant un équivalant d’établissement scolaire et quand il rentre chez lui, le milieu où il vit est ordinaire. Son intégration débute avec sa famille et les personnes de son quartier. Le dispositif ITEP équivaut à un établissement de soin dans l’environnement de l’enfant et non un lieu qui l’empêche de retrouver sa famille.

___________________________________________________________________________

HOME

Annexe-CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE N° GASIDGS/SD3C/SD6C/2007/194 du 14 mai 2007 relative aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis.

Entre autre, le SITEPP répond aux exigences des lois et décrets sur le fonctionnement des ITEP. La délocalisation de l’ITEP propose une réinsertion sociale et offre une meilleure proximité pour la famille et l’enfant. L’implantation des SITEPP répond à l’intégration de la vie ordinaire dans l’environnement de l’enfant. L’Administration souhaite une amélioration continue de l’enfant

 

 

 

 

successivement. Si l’admission de l’enfant se présente par un retrait de l’établissement scolaire vers l’ITEP. L’objectif est que la réinsertion en milieu social se présente inversement. Le graphique suivant exposera cette évolution de la situation.

Graphique 1 : Pertinence du SITEPP

Le projet personnalise d’accompagnement ou scolaire PPA/ PPS joue un rôle prépondérant dans la réussite de ce graphique. Chaque équipe transdisciplinaire agit en fonction du PPA et PPS. Leur action seule permet à l’enfant de retrouver son univers de base, un environnement ordinaire où il est à l’aise et épanoui.

  • Adaptation des services de l’ITEP par rapport aux besoins
___________________________________________________________________________

HOME

Annexe-CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE N° GASIDGS/SD3C/SD6C/2007/194 du 14 mai 2007 relative aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis.

Blanchon Y.-C., Allouard G. (1998), « Évaluation objective de la dimension handicapante de l’enfant et de l’adolescent », Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 46 (9), 445.

La personnalisation de chaque programme est une action adaptée de l’ITEP pour l’enfant. Toutefois, le SITEPP ne dispose pas du même matériel en délocalisation, même s’ils ont le même équipe dynamique de travail. En ce sens, le service devra se conformer suivant la situation de base.

 

 

 

 

 

 

 

D’une part, auprès de l’enfant le SITEPP assume une double fonction. Il lui faut suivre le PPA et PPS de l’enfant tout en l’incluant dans un groupe de travail pour commencer son intégration à partir des autres enfants admis. Il faut favoriser l’équipe de travail tout en assurant l’autonomie de l’enfant. L’objectif est de permettre à l’enfant de pallier le « vivre avec » d’autre personne et « faire avec » les autres personnes. Le partage et la communication sont l’essence même du service. Le milieu ordinaire l’exclut pour des raisons précises. Son comportement, sa déviance,…. c’est en partant de ces bases que l’équipe interdisciplinaire sur terrain agira pour le bénéfice de l’enfant. Ils devront s’adapter avec l’environnement existant et initier l’enfant dans le milieu social.

D’autre part, le SITEPP devra collaborer avec la famille. L’éducation, la pédagogie ne se limite pas en ITEP, la famille a leur rôle. Cette dernière doit offrir un environnement stable et le plus réel possible pour l’enfant. Il ne faut pas inventer ce qui n’existe pas. Il faut que l’enfant soit confronté à son milieu social le plus ordinaire possible. Le SITTEP œuvrera pour que la famille agisse normalement, qu’il obtient le soutien nécessaire pour accueillir l’enfant. Le travail de l’ITEP devient inutile si l’accueil de l’enfant quand il rentre chez lui, lui donne une impression qu’il est privilégié, qu’il est chouchouté parce qu’il a un trouble. D’ailleurs, c’est pour éviter ce processus handicapant que l’enfant a été admis en ITEP. Il faut donc pour le SITEPP de s’adapter aux moyens de la famille pour faciliter la réintégration de l’enfant. Les visites à domiciles comme les rencontres au sein de l’établissement sont des moyens permanents et objectivement vérifiables pour évaluer l’évolution de l’environnement externe de l’enfant avec sa propre croissance.

 

II- MISE EN ŒUVRE ET ORGANISATION

1- Analyse du contexte

a- Besoins recensés

  • Statistique de la demande d’aide ITEP

En reprenant et combinant le tableau 1[2] et 2[3], j’ai réalisé un graphique qui montrera le statistique de la demande en ITEP pour l’année 2010.

L’illustration nous montre une nette diminution des demandes en internat. La présence des SITEPP peut répondre aux besoins des familles. La nécessité d’aller à Nîmes n’étant plus d’actualité, les demandes en demi-internat et en SESSAD deviennent plus populaires et plus adaptés aux familles et surtout à l’enfant. Il est plus facile de répondre à l’objectif de l’ITEP pour l’intégration et l’inclusion de l’enfant.

Le système de demi-internat est encore beaucoup trop élevé par rapport à l’infrastructure d’un SITEPP. Néanmoins, la tendance commence à favoriser le SESSAD qui me rassure pour le succès de notre projet. En effet, je suis convaincue que l’intégration d’un enfant dans un milieu social ordinaire se concrétise auprès de sa famille et de son environnement journalier.

Il est souvent inutile d’admettre les enfants que nous accueillons en internat. Puisque à leur âge, les enfants ont besoin d’évoluer dans un milieu social ordinaire pour essayer d’évoluer et apprendre à vivre avec des personnes dites « normaux ». Leur intégration peut sembler difficile. Toutefois, nous n’obtiendrons pas le résultat souhaité pour un enfant en internat par rapport à celui en SESSAD ou en demi-internat.

En effet, un enfant admis à l’ITEP peut se comporter normalement avec des personnes avec le même handicap que lui. L’impression d’être compris par son interlocuteur l’aidera à s’adapter et à réagir positivement dans ce groupuscule. Pourtant ce même phénomène, comportement est rare en famille ou en milieu social ordinaire. Parce que l’enfant a la sensation de ne pas être à sa place.

Ainsi, un résultat positif en ITEP ne l’est pas forcement à la maison. C’est pour cette raison que le SITEPP a été délocalisé. Afin que chaque intervention soit située dans un milieu social adapté et accessible. Ce que j’entends par cette déclaration, est que le SITEPP répond à une situation vraiment spéciale. Le dispositif se trouve entre la structure, l’infrastructure ITEP et la vie ordinaire, milieu social en famille.

L’enfant bénéficie d’un juste milieu : Celui du travail de l’ITEP et la vie de famille. Son insertion se rapprochera de la situation en environnement ordinaire tout en permettant à l’ITEP d’opérer.

  • Enjeux sociaux

La force du SITEPP représente la stratégie de proximité engagée.

L’enjeu social concerne le défi à relever pour la famille, l’enfant et l’établissement pour l’insertion sociale de l’enfant. Il s’agit d’investir les missions de l’ITEP dans le territoire du Gard. Il faut savoir associer territoire et objectif de l’établissement.

Le dispositif SITEPP constitue un début de réponse pour pallier établissement et territoire. L’activité des institutions ITEP assure une mobilité et une flexibilité avec le dispositif tant au niveau pédagogique, éducative qu’administrative. La stratégie de proximité répond au besoin des enfants. Nous ne les séparons pas de leur famille, ni de leur vie quotidienne pour plus d’intégration. En contrepartie, les enfants participent au programme de telle sorte que le projet d’accompagnement soit une réussite.

Le territoire du Gard aura aussi l’opportunité de bénéficier d’une assistance plus poussée et avec une organisation plus souple et flexible. Les enfants seront plus proches de leur famille et verront le comportement des autres enfants du même âge. Ce processus devrait déclencher une envie d’intégrer un milieu social et d’être avec les autres. Le but étant de repousser, de réduire et d’éviter le processus handicapant causé par l’enfant, le SITEPP répondra à ses besoins et sa famille lui conféra l’affection et le soutien nécessaire. La constitution d’une équipe devra combiner plusieurs métiers et spécialités pour répondre aux besoins de l’enfant et permettre le succes de la mission.

Le STEPP aura pour fonction principale de raviver la situation en milieu ordinaire de l’enfant. Il ne signifie en aucun cas de répondre à toutes les actions de l’ITEP. L’enjeu du dispositif est de mettre en place l’accompagnement quotidien de l’enfant dans un cadre plus proche de la vie sociale normale.

L’enfant ne va pas rester toute sa vie en ITEP. C’est pourquoi le SITEPP essaiera de l’intégrer quotidiennement, lentement mais surement dans un environnement ordinaire. La notion de vie ordinaire est assurée par le territoire. L’environnement quotidien des SITEPP est naturel, si l’on considère la situation en ITEP où le nom de l’établissement évoque déjà un cadre de vie médico-social.

  • Système AVS[4]

Le travail d’AVS consiste à assister, aider les jeunes enfants présentant un handicap pour son intégration dans une vie scolaire normale.

L’auxiliaire de vie scolaire répond à 4 genres d’activités :

  • pour les accompagnements de l’enfant dans sa classe avec l’accord de l’établissement scolaire et l’enseignante ;
  • pour les interventions en activistes hors de la classe comme les sorties scolaires, les visites,…
  • pour les actions ne nécessitant pas des compétences médicales ou paramédicales ;
  • assistance pour la réalisation des projets d’intégration de l’enfant.

L’AVS peut s’effectuer en groupe ou individuellement selon la décision du MDPH. Il s’agit de l’AVS-Co pour l’auxiliaire de vie scolaire ayant une fonction collective et l’AVS-i pour l’auxiliaire de vie scolaire ayant une fonction individuelle.

L’attribution à un AVS-i dépend essentiellement de la CDES[5] –ancienne appellation du MDPH-. Par ailleurs, le gouvernement a déjà pris quelques mesures[6] pour l’amélioration de l’action des AVS et de son attribution aux personnes avec un handicap. Certes, cette conférence intervient surtout pour les personnes handicapées (physique, mentaux,…). Il s’agit d’un début pour toutes les personnes possédant ce processus handicapant qu’est le trouble du comportement,…

b- Disponibilités d’ITEP

  • Ressources humaines

La ressource humaine n’est pas encore complète. Puisqu’il est primordial de construire une équipe transdisciplinaire, je n’ai pas encore trouvé de candidat pour le poste de médecin psychiatre.

Néanmoins, j’ai déjà constitué 3 équipes de base. L’une s’occupe des interventions à Nîmes, une pour le SITEPP de Remoulins et la dernière pour celui de Vauvert. Puisque nous étudions encore la viabilité des SITEPP. Le personnel employé est en contrat à durée déterminé. Un renforcement des équipes sera effectué seulement quand le projet SITEPP serait accepté et reconnu durable.

  • Matériel disponible

Pour l’élaboration du dispositif SITEPP, nous avons dû louer deux villas pour héberger nos interventions et nos actions. De plus, nous avons effectué quelques achats de matériel d’équipement pour faciliter les activités des équipes d’accompagnement.

Il serait intéressant d’énumérer ces équipements et nommer l’adresse de ces villas pour préciser la réalité du mémoire.

  • Réalité financière

L’élaboration du projet SITEPP ne bénéficie pas d’un financement particulier. Nous tirons notre comptabilité à partir du budget global de l’ITEP.

Comme les SITEPP ne constituent que des antennes, le budget accordé à l’accompagnement des enfants n’a pas été modifié. Toutefois, il y a une légère hausse dans le compte de l’établissement pour le budget de fonctionnement des deux dispositifs. En effet, l’installation et le fonctionnement des SITEPP nécessite un minimum de cout relatif à l’antenne. Ce dernier n’intervient pas dans le cas où les actions sont restées dans les locaux de l’ITEP. Il s’agit par exemple des couts de location, électricité,…

2- Méthodologie du processus

a- Modalités de gestion du SITEPP

  • Ethique (objectif et mission)

Les missions et l’objectif de l’ITEP sont déjà définis par décret[7] et selon  la loi[8]. Néanmoins, nous reconnaissons que le processus handicapant des enfants accueillis en ITEP peut croitre et devenir une incapacité psychique de l’enfant.

Pour pallier à cette éventualité, et résoudre le caractère figé de l’établissement ITEP, le dispositif SITEPP a été avancé. Il concerne en priorité à l’accompagnement journalier des enfants dans leur environnement social.

En ce sens, le SITEPP essaiera de répondre aux besoins de l’enfant admis[9] avec ses moyens. Les équipes devront observer l’évolution de l’enfant et adapter son PPS suivant les changements perçus. Toutefois, certains prioritaires[10] ont été notées telles :

  • la préservation des liens entre l’enfant et son environnement social ordinaire ;
  • la recherche des procédés convenables pour l’enfant ainsi que les méthodes de scolarisation adéquate ;
  • l’observation et la distinction des difficultés psychologiques relatives aux troubles comportementaux face à la famille, ou en milieu social ordinaire ;
  • l’assistance et soutien aux parents
  • l’organisation des activités pédagogiques pour faciliter l’intégration des enfants.
  • Approche management du service

La mission principale du SITEPP consiste à accompagner les enfants dans leur vie quotidienne. Pour cela, il est important pour elle de planifier, de diriger, de contrôler et d’améliorer les réalisations du service.

En ce sens, l’équipe pluridisciplinaire devra confectionner un projet d’accompagnement pour l’enfant en se basant sur les informations que la famille/ les proches lui ont fourni. Il est possible que l’élaboration du programme ait été effectuée après une rencontre entre la famille et l’équipe. Néanmoins, ce n’est pas une situation obligatoire, puisqu’elle n’est pas notifiée dans les textes règlementaires.

Le graphique suivant va montrer la manière de construire un PPS pour un enfant. La CDAPH est chargée de liens avec la famille pour la première étape d’admission de l’enfant au programme. Ensuite, elle délègue à l’équipe pluridisciplinaire d’élaborer un programme personnalisé de compensation du handicap ou PPC. Cette équipe renvoie le programme à la commission qui le propose aux parents. Ceux-ci sont au centre de toutes les décisions et choix qui concernent l’enfant.

Ils seront néanmoins assistés par les équipes et les services comme le SITEPP pour la mise en œuvre du programme.

La gestion du SITEPP se déroule en suivant cette procédure pour l’enfant. Ensuite, quand le PPS reçoit l’accord des parents, l’équipe transdisciplinaire de l’ITEP se mette au travail. Chaque enfant est unique. Et leurs évolutions sont aussi différentes que leur PPS. Il est rare qu’un PPS adapté pour un enfant puisse convenir à un autre, même si leur parcours et l’apparition et l’expression de leur trouble soient semblables.

  • Organisation

Le graphique qui suit va représenter l’organigramme de l’ITEP les alicantes. Je vais essayer de décortiquer les postes cruciales qui seront nécessaires pour la structure des SITEPP.

En effet, une bonne organisation reflète déjà un début de réussite pour la mission de l’établissement concerné. Ainsi, je vais donc démontrer l’importance de certaines configurations de postes pour les deux antennes de Remoulins et de Vauvert.

 

 

 

 

         ASSOCIATION NÎMOISE D’EDUCATION ET DE REEDUCATION 

 Organigramme de l’Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique  (Internat, Demi-internat et SESSAD)  LES ALICANTES

 

 

 

 

Nous pouvons voir que chaque discipline est dirigée par des responsables. Néanmoins, même si la structure des SITEPP se doit d’être temporaire (le temps de la décision sur sa viabilité), il est important d’accorder un premier responsable pour ces antennes.

Le travail des antennes ne pourrait être réalisé normalement que s’il y a un dirigeant qui s’en occupe. La direction de l’ITEP dispose déjà de ses propres responsabilités. Il serait intéressant pour l’établissement de designer un leader pour chaque SITEPP qui ne s’occupera que du bon fonctionnement des programmes d’accompagnement. En ce sens, les parents et les familles n’auront pas à contacter l’ITEP principal sis à Nîmes pour des sujets qui pourraient être réglés dans le service ITEP de proximité.

Le but n’étant pas de déplacer l’organisation de l’établissement, mais de structurer les antennes afin de faciliter son agencement.

Cet organigramme de SITEPP est horizontal du fait qu’un chef apparent n’existe pas. La hiérarchie reste la direction à l’ITEP Nîmes. Ainsi, il n’est pas délocalisé. Les fonctions déplacées sont celui d’un responsable d’antennes, qui sera chargé de l’organisation des interventions et de l’accompagnement.

Ensuite, il sera secondé par un responsable des partenaires. Celui s’engage pour la planification des rendez-vous avec les parents pour la proximité avec les familles et le milieu social de l’enfant. Et l’autre poste constitue les missions de bases de l’accompagnement. Il représente le lien fonctionnel de l’organigramme de base de l’ITEP et le poste du chef de service éducatif, du psychiatre et du médecin généraliste.

b- Suivi des réalisations

  • Méthode d’évaluation

L’évaluation des actions du SITEPP repose sur son succès et le retour des familles. Il est possible de faire des petites enquêtes auprès des parents pour entendre leur version sur leur constatation.

En effet, l’équipe accompagnateur peut trouver que l’enfant a fait de sérieux progrès et la famille pourrait penser autre chose. Le but de cette évaluation est d’entre les points de vue des parents et ceux de l’équipe transdisciplinaire. En outre, il y a déjà, les feuillets d’évaluation obligatoire qui permet de constater toutes les actions relatives à l’enfant. Ces méthodes sont déjà officielles. Et les questions du contenu est similaire pour chaque enfant. Néanmoins, le SITEPP pourrait évoquer son propre moyen d’évaluation pour concevoir la possibilité de la continuité du programme SITEPP.

  • Efficacité/ Efficience

L’efficacité de la méthode d’évaluation se définit par le nombre de retour des parents. Il faudra que le SITEPP envoie des formulaires de questions à remplir. Les questions seront à choix multiples et à réponses libres.

L’importance de cette méthode est de mettre les parents et l’équipe transdisciplinaire sur la même longueur d’onde dans l’intégration de l’enfant. En effet, les divergences d’opinion peuvent se présenter. Et le questionnaire permettra à l’équipe non seulement d’évaluer les perceptions des parents sur leur progéniture, mais aussi de s’auto-évaluer sur les remarques qu’ils reçoivent. Par ailleurs, cela assurera la proximité des deux entités en vue du bien-être de l’enfant. Ainsi, cette évaluation concerne une double méthode d’efficience : pour les parents et pour l’équipe transdisciplinaire.

Comme les méthodes d’évaluations officielles ne tiennent compte que le dossier de l’enfant. Il serait favorable pour le SITEPP de constater les points forts et points faibles de leur équipe selon le point de vue des parents. Ces derniers ne se poseront pas en tant que professionnels certes, mais ils sont les mieux placés pour donner un avis sur les interventions opérées sur les enfants.

III- PROCESSUS D’EVALUATION CONTINUE

1- Au niveau des ressources humaines

a- Composition

  • Renforcements des acquis

Les moyens humains de l’établissement se présentent sous différentes pôles.

Le pole éducatif est composé des éducateurs spécialisés, des moniteurs éducateurs, de l’assistante médical et psychologique et des familles d’accueil. Ces personnes sont chargées du suivi éducatif de l’enfant et de son évolution. En outre, ils s’occupent de l’accompagnement de l’enfant pour l’aider à gérer ses problèmes scolaires, sociales ainsi que familiales et personnelles. Afin de renforcer les acquis de cette équipe éducative, je propose un échange régulier d’une fois par semaine. Le but de cette réunion étant de communiquer leur réalisation et d’échanger les difficultés qu’ils rencontrent au cours d’un accompagnement.

Par ailleurs, le pole pédagogique est représenté par les enseignants spécialisés et les éducateurs scolaires. Leur rôle est de planifier des programmes scolaires en groupe ou individuellement pour chaque enfant qu’ils accompagnent. Il corresponde avec le titre des auxiliaires de vies scolaires. Leur objectif étant d’enseigner les enfants sur les cours théoriques qu’ils doivent acquérir. Ces enseignants spécialisés et éducateurs devraient non seulement correspondre mais aussi partager leur programme afin de les adapter à l’enfant qu’ils assistent. Ainsi, même si le contenu scolaire est semblable, la méthode d’enseignement diffère d’un enfant à l’autre.

Le pole médical et paramédical se charge des examens mentaux et des analyses sur le potentiel intellectuel de l’enfant et de la pertinence de son PPA[11]. Il s’agit des médecins psychiatres, médecin généraliste, psychologues, des orthophonistes, et des psychomotriciens. Ils ont la particularité de discutailler avec l’enfant sur son état psychologique et de permettre par des travails réguliers de définir les sources des troubles des enfants et d’en prescrire les soins. En effet, même si les autres pôles sont au contact quotidien avec l’enfant, seul le pole médical et paramédical qui ait les compétences nécessaires sur l’évaluation de l’enfant. Ce pole assiste les autres pôles de l’ITEP grâce à des éclaircissements cliniques du processus handicapant de l’enfant. Ainsi mis à part, les différentes conférences sur leur spécialité, il n’y a pas réellement de renforcement de connaissance que je peux apporter pour ce pole.

Entre autre, il y a le pole de services généraux. Cette catégorie concerne les chauffeurs, le personnel d’entretien et les cuisiniers. A première vue, cette équipe ne semble pas avoir une conséquence directe sur la vie des enfants. Toutefois, cette situation n’est qu’une apparence. En effet, les services généraux s’emploient à créer un cadre de vie sécurisée et hygiénique pour l’enfant. De plus, ils sont en contact des enfants au cours de leur activité. Certes, la fréquence ne se limite qu’à de très rare occasion. Pourtant, par leur fonction, ils doivent réussir à instaurer une sorte de respect des autres par les enfants. Par ailleurs, ils constituent un cadre de vie ordinatrice pour l’enfant. Ces agents représentent un milieu social ordinaire la plus proche des enfants en ITEP et la plus concrète en SITEPP.

Le pole administratif est les secrétaires et les comptables. Ils ne sont pas réellement en contact avec les enfants. En effet, leur activité se consacre plutôt sur l’accueil des familles. Leur mission est d’organiser les dossiers relatifs aux enfants. Pour faciliter le travail des pôles pédagogiques et éducatifs, il serait intéressant de catégoriser les situations des enfants par la fréquence et les sources de leur trouble. Cette catégorie permettra aux agents accompagnateurs d’identifier les cas similaires. Ils pourront ainsi, aider les enfants. Néanmoins, la clause de confidentialité pourrait constituer un frein à cette nouvelle stratégie. Pourtant, j’ai la conviction que le dossier d’un enfant pourrait aider un autre. Pour débloquer cette situation, il faudrait demander la permission des parents.

Le dernier et non le moindre pole est celui de la direction. Composé du directeur, de son adjoint et du chef de service éducatif, ce pole est responsable de chaque enfant dans l’établissement. En outre, il s’occupe de la gestion et de l’organisation totale de l’ITEP et des deux antennes. Bien qu’il existe déjà des responsables pour chaque pole, je pense à des stratégies de coaching pour le pole éducatif. Afin de renforcer la proximité de l’équipe, chaque membre du pole de direction devra coacher les équipes d’antennes. Ainsi, les SITEPP seront plous ou moins parrainés par un personnel de l’ITEP. Toutefois, ce parrainage ne signifie pas avoir la responsabilité d’agencement du SITEPP. Il concerne uniquement d’une stratégie de renforcement de la communication et de proximité. Ce qui signifie qu’un responsable doit être désigné pour agencer les SITEPP. Cette délégation de tache ne fera qu’amoindrir la lourdeur des procédures hiérarchiques.

  • Embauches de jeunes diplômés

Le recrutement de jeunes diplômés apporterait un certain dynamisme aux activités des SITEPP. Comme nous n’accueillons que des enfants, les jeunes feraient un travail extraordinaire avec les personnes que nous accueillons. Bien que l’inexpérience ne joue pas en leur faveur, je suis convaincu que leur jeunesse confère une plus grande proximité auprès des préados.

En effet, les agents de l’ITEP risquent d’être perçus comme des personnes qui ne comprennent pas les difficultés de leur âge. Les préadolescents que nous accompagnons, se confieraient moins facilement avec une personne plus âgée que d’une jeune personne diplômée. L’expérience est un atout des agents seniors mais un jeune diplômé est supposé plus compréhensif pour les enfants. Parce que ces derniers pensent que les jeunes diplômés seront plus compréhensifs. Après tout, ils sortent à peine de cette période difficile qu’est l’adolescence. L’accompagnement devrait bien sur être soutenu par un agent avec beaucoup plus d’expérience.

Le SITEPP pourra ainsi, revigorer son équipe sur terrain, mais aussi aidé les jeunes diplômés dans leur première expérience professionnelle.

  • Partenariat

Le premier responsable est le DESSMS[12]. Il exerce leur autorité dans tous les établissements de soins : les CHU[13], les maisons de retraite, les CHRS[14], les FAM[15], les ITEP[16], EHPAD[17],… Ainsi, le DESSMS constitue le premier partenaire de l’ITEP dans le cadre de l’intégration d’un enfant présentant des troubles comportementaux. De plus, il coordonne la localisation des différents établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux de manière à ce qu’elle soit opérationnelle et en milieu stratégique.

Par ailleurs, il y a aussi l’Association des ITEP et de leurs réseaux. Fondé en 1995, l’organisme agit pour le soutien, l’insertion des enfants et des familles. L’AIRE rassemble les professionnels d’ITEP afin de pouvoir échanger leur connaissance des personnes admises dans leurs établissements et ainsi renforcer leurs connaissances. Avec plus de 360 ITEP, l’AIRE regroupe plusieurs activités en faveur des professionnels et des particuliers. Il s’agit de :

  • organiser des rencontres et séances de partage départementaux, régionaux, interrégionaux et nationaux ;
  • planifier des journées de réflexions et renforcer les acquis des professionnels par des ateliers de formations thématiques par trimestre ;
  • participer aux réunions, et conférences relatifs la réflexion sur les jeunes avec des troubles psychologiques qui nuisent à leur socialisation et scolarisation.

Le MDPH[18] participe à l’admission des enfants en ITEP. l ne constitue pas véritablement comme un partenaire, puisqu’il est l’entité qui décide d’une intégration en ITEP ou pas d’un enfant. Néanmoins, dans le cadre de l’établissement du SITEPP, l’assistance du MDPH permettra aux SITEPP de recevoir des jeunes enfants avec des troubles qui ne seront pas trop handicapant ni pour l’équipe transdisciplinaire ni pour l’infrastructure de l’antenne. Certes, les SITEPP sont opérationnels. Néanmoins, ils ne disposent pas encore de l’expérience de travail reconnu en ITEP. Puisqu’il s’agit encore de projet, les cas accueillis en SITEPP ne devraient pas nécessiter plusieurs interventions (surtout pour le pole médical et paramédical).

b- Développement des compétences

  • Consulter un spécialiste

Ce que j’entends par « consulter un spécialiste » est de communiquer avec des personnes expérimentées pour partager des connaissances. Il est important de faire de temps en temps quelques rencontres exploratoires où les accompagnateurs prennent le temps de parler des enfants dont ils s’occupent. Le but n’est pas de faire des médisances, mais d’essayer sincèrement de trouver des solutions.

Un atelier où le spécialiste se place en tant que président de réunion. Il est présent non en tant que formateur, ni expert mais seulement de leader. Il partagera son expérience par des anecdotes. Puis, la rencontre se passe par des prises de paroles des agents. Ensuite, chacun donne leur suggestion, même si au final la décision d’appliquer les conseils appartiennent à l’agent.

Cette séance de partage d’expérience permettra à chaque accompagnateur de s’auto-évaluer par rapport à ses homologues. De plus, pour les plus jeunes, c’est une occasion d’entendre des situations que leurs ainés ont vécu dont ils pourraient expérimenter. En effet, il est possible que les agents persistent dans des cas similaires.

  • Séminaires de remise à niveau

Un séminaire de remise à niveau consiste à mettre en place des mini-formations au niveau de chaque équipe. Le séminaire portera sur un thème bien précis et chaque agent devra participer.

Les accompagnateurs devront proposer un thème au responsable et le préparer. Il s’agit de faire un petit exposé entre collègue. L’intervenant illustrera son exposé afin que les autres puissent renouveler leur connaissance selon le thème choisi.

L’objectif est de renforcer les échanges entre les agents de l’ITEP et du SITEPP. Certes, le bien-être des enfants prône dans l’activiste de l’ITEP. Toutefois, l’épanouissement des employés aussi est important. C’est pourquoi le séminaire de remise à niveau constitue un moment de détente et d’apprentissage pour les agents. Ces derniers seront moins surmenés par leur travail et seront ainsi beaucoup plus décontractés pour accompagner les enfants admis en ITEP.

2- Au niveau de l’organisation

a- Evaluation[19]

A l’origine, l’évaluation interne par l’ANESM[20] avait été réalisée suite à une interpellation d’un particulier auprès de autorités compétentes, ou à la conclusion d’un rapport d’activités.

ANESM évalue les réalisations des établissements et services sociaux et médico-sociaux. L’agence est chargée de contrôler les rapports d’activités de l’établissement. En ce sens, il vérifie la véracité des informations notées dans le rapport. A part le rapport d’activité, l’ANESM effectue des contrôles de mandats sur 4 niveaux :

  • Niveau 1 : évaluation sur un modèle aléatoire, ou sur un échantillon bien précise dans le rapport d’activité qui lui semble floue.
  • Niveau 2 : Par l’identification des avantages directs et indirects, il s’agit de définir la part d’indépendance accordée à l’organisme.
  • Niveau 3 : En se basant sur les cahiers de charges[21], l’agence évalue les réalisations des items.
  • Niveau 4 : Dans le cas où les contrôles effectués dans les niveaux précédant restent insatisfaisants, ce dernier niveau de contrôle consiste à entendre les arguments de l’entité contrôlé en considérant le rapport d’évaluation.

L’annexe présente un canevas de l’évaluation effectuée par l’ANESM et qui met en cause le rapport d’activité. Ils informent des données relatives à l’organisme habilité, à l’établissement social ou médico-social, au mandat d’évaluation externe et détaillée par mandat.

b- Feed-back des particuliers

  • Procéder à des enquêtes d’évaluation (familles concernées,…)

Bien que le MDPH effectue des évaluations sur l’évolution des enfants, un retour des familles sur la situation de leurs enfants est nécessaire

Ainsi, je pense à l’utilité d’élaborer un questionnaire pour les parents et les proches. Les questions se référeront sur plusieurs plans :

  • leur impression sur les accompagnateurs : des précisions ne sont pas important. L’on souhaiterait juste savoir si nos actions ou nos méthodes leur font une impression positive. Qu’ils pensent que notre mode de fonctionnement soit efficace,…
  • La constatation de l’évolution du comportement de l’enfant : positivement ou négativement ? Ou alors la situation reste en stagnation, ne leur permettant pas d’apprécier les changements,…
  • Les méthodes d’interventions : les familles et les proches voudraient-elle que nous intervenions plus fréquemment, dans quel domaine ? Je voudrais avoir une statistique sur l’appréciation de nos moyens. L’identification de l’efficacité et l’efficience de nos méthodes se passe à travers les changements observés par les familles. En effet, un enfant pourrait penser avoir amélioré son comportement, alors que ce n’est pas l’avis de ses proches
  • La détermination de leur suggestion : nous ne sommes certes, pas obligés de suivre leur proposition. Néanmoins, ces recommandations peuvent être importantes pour l’intégration de l’enfant.

Ce questionnaire pourrait être effectué semestriellement pour l’ITEP et trimestriellement pour les SITEPP. En effet, les SITEPP sont encore en période d’approbation et cette évaluation pourrait aider les décideurs. Des remarques positives noteraient les changements notables opérés par l’antenne. Alors que des notes négatives pourraient nous pousser à améliorer nos méthodes d’actions.

        • Témoignages

Pour étoffer mon analyse sur la pertinence de la délocalisation des activités de l’ITEP, j’ai récolté quelques témoignages. L’intervenant participe en tant qu’ancien accompagnateur d’enfant en difficulté.

La remarque portait sur les activités périscolaires (la recréation en particulier). Elle parlait de la difficulté d’offrir un cadre sécurisé et intégrateur à l’enfant accompagné. Pour les tous petits, cela ne constituaient pas véritablement de problèmes. Mais mon témoin était chargé de l’accompagnement d’un préadolescent. L’âge de puberté était très bouleversant pour le jeune. De plus, l’apparence est un facteur clé d’intégration sociale en milieu scolaire normale.

Ainsi se faire accompagner par une professionnelle n’était pas réellement la meilleure attitude pour se faire des amis. Les jeunes jugent sans savoir. Ce comportement est d’autant plus pénible pour l’enfant accompagné que quand les autres élèves se mettent à les taquiner par des provocations et des gestes belliqueuses. De plus, s’il ne s’agit pas d’agressivité, l’enfant subit l’indifférence.

Certes ce genre de situation est très perturbants dans le cadre de vie journalier de l’enfant. Il donne un effet destructeur que l’accompagnateur doit assister avec impuissance. En effet, l’équipe intervient quand cela dépasse les limites, mais quelle limite ? Nous ne pouvons protéger éternellement ces jeunes.

Ainsi, le SITEPP peut se présenter comme une solution à cet enfer que représente la recréation pour les jeunes. Ils évoluent dans un environnement pas trop éloigné de leur quotidien. Pourtant, ils n’auront pas à endurer l’agressivité ni l’indifférence des autres.

Ce témoignage me convainc du rôle considérable et fondamental qu’à le SITEPP pour ces enfants. L’admission en ITEP pouvait renforcer les exclusions. Mais en SITEPP, la réaction est moins combative par sa fonction flexible et balisée à l’accompagnement.

Le second témoignage me vient d’un parent. L’enfant de 4ans est accueilli en SESSAD. Et toujours dans le cadre de la recréation, la mère constate le comportement de son fils. Ce dernier s’automutile inconsciemment. Il court, saute, se roule par terre, se fait agresser, pour finir par se déshabiller.

Sachant qu’elle n’aurait pas dû intervenir, la mère entre en action. Néanmoins, suite à cette constatation et remarquant que les enseignants ne sont pas présentes pendant cette moment de détente. La mère décide de proposer des alternatives à l’établissement scolaire (normale). La proposition se réfère à l’organisation des jeux auxquelles tous les enfants participeraient. L’objectif est de ne pas isoler son fils et de lui permettre d’intégrer des jeux de sociétés avec ses collègues de classe.

Par ailleurs, le résultat ne serait pas bénéfique uniquement pour l’enfant, mais aussi pour tous les enfants. Néanmoins, sa recommandation n’avait trouvé d’écouteur. La mère se demande alors si l’idée était irréalisable et engageait des couts financiers pour l’établissement.

Personnellement, je reconnais que la suggestion n’est pas mauvaise. Je note simplement que la recréation est considérée comme un moment de détente pour l’enfant mais ainsi que pour les instituteurs. Toutefois, l’idée en soit est réalisable. Le problème est qu’il est rare de trouver des établissements scolaires qui acceptent les suggestions des parents. Ceux-ci sont sous-estimés et sont taxés de favoritisme. En effet, un parent est difficilement impartial quand il s’agit de son enfant. En SITEPP, cette recommandation est intéressante. La recréation deviendra dès lors, un cadre intégrative pour l’enfant. La communication d’enfant à enfant serait plus facile dans un jeu, sans que l’un ou l’autre ne regarde qui il a à ses cotés. Le jeu accapare son attention et l’insertion sociale devient accessible.

3- Au niveau social

a- AVS (auxiliaire de vie scolaire) et PPS [22]

Le point important dans une AVS ou un PPS est la définition des taches de l’accompagnateur. En effet, il y a des moments où il ne doit pas intervenir et laisser l’enfant se débrouiller seul.

La plupart du temps, les moments où l’équipe SITEPP doit intervenir, sont encore vagues. En effet, après les deux témoignages que j’ai relatés précédemment. Il est évident que les activités périscolaires sont les plus pénibles pour l’enfant. Toutefois, ce n’est pas tous les établissements qui acceptent que l’enfant soit accompagné pendant la recréation, la cantine,… Il est nécessaire de réagir suivant le protocole d’accompagnement[23] de l’enfant.

Une AVS précède toujours les PPS en  général. En ce sens, l’attribution d’un PPS est souvent difficile à accepter. Parce qu’il est supposé que l’AVS ne suffisait pas le PPS prend le relais. Ainsi, les familles craignent que l’enfant soit étiqueté d’handicapé. De plus, les activités de l’ITEP sont souvent mal interprétées. A la différence des IME, il est rare que les personnes comprennent que les troubles comportementaux constituent un processus handicapant à part entière.

Beaucoup juge –sans savoir- qu’il concerne un caprice pour l’enfant ou le préadolescent. Ainsi, la crainte des parents est assez justifiée. C’est pourquoi le dispositif SITEPP désigne un local où le préjugé est réduit[24]. Puisque l’infrastructure et l’organisation se distingue de l’ITEP Nîmes, et ne se limite qu’à l’accompagnement. Son image est moins perçue comme un centre de soins.

b- Rapport d’évaluation

Cette fiche d’évaluation permettra aux corps enseignants d’évaluer régulièrement les efforts de l’enfant.

Nom de l’élève :
Classe :
Établissement :
 
  1 2 3
Vie quotidienne 1- Déplacements dans l’établissement
2- Installation dans la classe
3- Repas
4- Hygiène
5- Soins autorisés
6- Habillage
     
Vie scolaire 7- Expression verbale et/ou non verbale
8- Compréhension verbale et/ ou non verbale
9- Prise de notes
10- Utilisation des supports pédagogiques
11- Réalisation des activités ou exercices
12- Manipulations
13- Utilisation de matériel adapté à son handicap
14- Utilisation du matériel informatique
15- Contrôles
16- Activités motrices ou sportives
17- Sorties extrascolaires
     
Vie de l’élève 18- Sécurité
19- Appréhension de l’environnement scolaire
20- Entrée en relation avec les autres
21- Respect des règles de vie
22- Persévérance dans l’activité
23- Prise d’initiative
24- Situations de « crises » Jamais Rares Éventuelles
     

La notation va de 1 à 3. Il s’agit de finir l’autonomie de l’enfant suivant la note qu’elle mérite. La personne est :

(1) Autonome quand elle fait par elle-même, totalement, spontanément, habituellement et correctement.

(2) Semi-autonome quand au moins un de ces qualificatifs n’est pas observé.

(3) Dépendante quand elle ne fait pas par elle-même, ni totalement, ni spontanément, ni habituellement, ni correctement.

L’autonomie de l’enfant accentue le taux de réussite de son accompagnement. Cette fiche nous aide à compter l’évolution de l’enfant et de ses reculs. Il me permet aussi de comptabiliser les efforts qu’il faut fournir pour terminer et réussir le cursus d’accompagnement.

c- Insertion sociale

L’insertion sociale est une étape très importante pour soigner les troubles comportementaux au niveau des enfants et préadolescent. En effet, lorsque le jeune se sent intégrer dans un groupe qui l’accepte tel qu’il est. Il est moins occupé à se comporter naïvement pour attirer l’attention des autres.

Pour maitriser l’univers agressif des activités périscolaires, il existe un livre intitulé « Apprivoiser la jungle de la cour de recréation » par Carole Gray. Cet ouvrage n’apporte pas l’ingrédient secret, mais au moins elle permet de mieux affronter cette situation. L’ITEPP est un lieu où l’enfant est accepté tel qu’elle. Pourtant, le monde ordinaire n’est pas aussi clément. Ainsi, les SITEPP représentent une meilleure proximité avec la vie normale.

Je pense réellement que la délocalisation de l’accompagnement personnalisé de l’ITEP est pertinente pour une meilleure accessibilité de notre activité par les enfants accueillis.

 

CONCLUSION

L’ITEP ne peut répondre seul à la problématique complexe de ces enfants qui demande une prise en compte toute aussi complexe et multi partenarial, qui va chercher l’encrage dans le quotidien de l’enfant et de sa famille, et dont l’objectif doit rester une « étape », un « passage » pour reconstruire un parcours de vie.

En ce sens, « l’établissement » à travers l’action des SITEPP devient un espace de soins qui s’ajoute à l’environnement de l’enfant et de sa famille : il devient dispositif. L’institution est garante de la mission, le dispositif SITEPP devient l’outil pour répondre aux besoins d’un territoire. Ce dispositif offre une possibilité très large et très réactive dans la mise en œuvre de l’accompagnement d’un enfant. Dans le plein respect des droits des personnes accueillies, le dispositif SITEPP serait l’instrument médico-social qui peut initier et piloter de réelles pratiques partenariales innovantes (cf. circulaire ITEP), et ainsi offrir des réponses intégratives de proximité en compensation du handicap.

Par ailleurs, mon travail reposait beaucoup sur une principe de base, selon laquelle «…l’objectif d’intervention auprès des personnes en situation de handicap sera de diminuer ou de dépasser la restriction à la participation sociale »[25]. Ainsi toujours dans le droit fil du projet associatif, le projet institutionnel cherche à contribuer à l’évolution des dispositifs d’action, de recherche, pour répondre et s’adapter aux besoins et changements sociaux et médico-sociaux.

Ces nouvelles modalités d’intervention (SITEPP) sont fortement impulsées par l’ensemble des nouvelles législations qui sont venues bouleverser le secteur médico-social ces dernières années. Elles ont pour principale objectif de rompre avec le processus d’exclusion et de permettre selon le principe de la loi du 11/02/2005 à tous les enfants de grandir, d’évoluer et d’apprendre parmi ses pairs, créant par là même un nouveau concept, celui de « l’inclusion ».

En m’impliquant dans cette démarche institutionnelle de ma fonction de cadre et d’accompagnateur de projet auprès des équipes, je me suis progressivement appropriée cette directive. Et mes questionnements ont été répondus positivement. La communication, l’amélioration des relations parents/ établissement et accompagnateur/ enfant sont à la base de la réussite du SITEPP. Et inversement, le SITEPP assure la communication et permet un échange satisfaisant entre les parents et l’établissement et surtout de l’enfant et de son accompagnateur. Cette délocalisation ne constitue aucune menace ni pour l’enfant ni pour l’établissement. Elle se propose même comme une solution au fonctionnement du travail de l’ITEP les alicantes.

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

  • fr/itep.html
  • « Lien entre ITEP et MPDH » sur www.aire-asso.fr
  • http://www.who.int/en/
  • http://www.aire-asso.fr
  • http://www.mdph.fr/
  • Illustration de l’évaluation réalisée par l’ANESM pour cette année 2011 par régions, www.anesm.sante.gouv.fr
  • http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/

 

 

WEBOGRAPHIE

  • Décret no 2005-11 du 6 janvier 2005 fixant les conditions techniques d’organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.
  • Circulaire interministériel numéro DGAS/DGS/SD3C/SD6C/2007/194 du 14 mai 2007 relatif aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis. Classement thématique : enfants et famille
  • « D. 312-59-1. − Les instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques accueillent les enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages. Ces enfants, adolescents et jeunes adultes se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles et cognitives préservées, engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à des actions conjuguées et à un accompagnement personnalisé.
  • Décret no 2005-11 du 6 janvier 2005 fixant les conditions techniques d’organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.
  • Décret no 2005-11 du 6 janvier 2005 fixant les conditions techniques d’organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.
  • Circulaire interministériel numéro DGAS/DGS/SD3C/SD6C/2007/194 du 14 mai 2007 relatif aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis. Classement thématique : enfants et famille
  • Synthèse du Décret de 2005 et du Circulaire de 2007 portant sur « Dispositif ITEP », AIRe, Paris, 26 Mai 2009
  • Synthèse du Décret de 2005 et du Circulaire de 2007 portant sur « Dispositif ITEP », AIRE, Paris, 26 Mai 2009
  • Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
  • Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
  • Blanchon Y.-C., Allouard G. (1998), « Évaluation objective de la dimension handicapante de l’enfant et de l’adolescent », Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 46 (9), 437-445.
  • Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
  • Garrabe (2000), « Peut-on classer sans penser ? », Actualités médecine interne -psychiatrie, numéro thématique « Classifications en psychiatrie », juin, vol. 17, no 6, p. 180-184.
  • Annexe-CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE N° GASIDGS/SD3C/SD6C/2007/194 du 14 mai 2007 relative aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis.
  • Annexe-CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE N° GASIDGS/SD3C/SD6C/2007/194 du 14 mai 2007 relative aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis.
  • Blanchon Y.-C., Allouard G. (1998), « Évaluation objective de la dimension handicapante de l’enfant et de l’adolescent », Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 46 (9), 445.
  • Décret n° 2005-11 du 6 janvier 2005 fixant les conditions techniques d’organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.
  • Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
  • Circulaire interministérielle du 14 mai 2007 relative aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis.
  • ITEP – Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique par l’Association des ITEP et de leurs Réseaux AIRe, Paris 2009, aire-asso.com
  • Jean René Loubat, Promouvoir la relation de service en action sociale et médico-sociale, Paris, Dunod, 2007
  • Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux
  • Circulaire 2003-093 de juin 2003 relative à l’accompagnement par un auxiliaire de vie scolaire
  • Pierre François Gachet, « Scolarisation des élèves handicapés : une révolution douce », La nouvelle revue de l’adaptation et de la scolarisation, n° 44, janvier 2009, page 138.

 

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Demande non-abouties par secteur

Tableau 2 : Personnes accueillies en 2010

Tableau 3 : Classification du handicap par le World Health Organization

Tableau 4 : fiche d’évaluation des efforts de l’enfant

 

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Pertinence du SITEPP

Graphique 2 : statistique de la demande en ITEP en 2010

Graphique 3 : élaboration du PPS

Graphique 4 : organigramme de l’institut thérapeutique éducatif et pédagogique

Graphique 5 : Organigramme de SITEPP

 

 

 

[1] Extrait du décret n° 2008-11 du 6 janvier 2005 régissant les ITEP.

[2] Tableau 1 : Demande non-abouties par secteur

[3] Tableau 2 : Personnes accueillies en 2010

 

[4]  Auxiliaires de vie scolaire

[5] Commission départementale de l’éducation spéciale

[6] Pendant la deuxième conférence nationale du handicap qui avait pour thème « pour une société inclusive pour tous et à tous les âges de la vie ». Elle s’est déroulée au Centre Georges Pompidou, à Paris, le mercredi 8 juin 2011.  Enregistré dans le Circulaire du 04 juillet 2011 relative à l’accompagnement des élèves handicapées à la rentrée 2011. Néanmoins, elle vise principalement les personnes handicapées (physique, reconnu CLIS,…)

[7] Décret n° 2005-11 du 6 janvier 2005 fixant les conditions techniques d’organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.

[8] Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

[9] Circulaire interministérielle du 14 mai 2007 relative aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charges des enfants accueillis.

[10] ITEP – Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique par l’Association des ITEP et de leurs Réseaux AIRe, Paris 2009, aire-asso.com

[11] Projet personnalisé d’accompagnement

[12] Directeur d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux

[13] Centre hospitalier universitaire

[14] Centre d’hébergement et de réinsertion sociale

[15] Foyer d’accueil médicalisé

[16] Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique

[17] Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes

[18] http://www.mdph.fr/

[19] Illustration de l’évaluation réalisée par l’ANESM pour cette année 2011 par régions, www.anesm.sante.gouv.fr

[20] Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux.

[21] Annexe 3-10 du CASF

[22] http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/

[23] Circulaire 2003-093 de juin 2003 relative à l’accompagnement par un auxiliaire de vie scolaire

[24] Pierre François Gachet, « Scolarisation des élèves handicapés : une révolution douce », La nouvelle revue de l’adaptation et de la scolarisation, n° 44, janvier 2009, page 138.

 

[25] Jean René Loubat, Promouvoir la relation de service en action sociale et médico-sociale, Paris, Dunod, 2007

Nombre de pages du document intégral:52

24.90

Retour en haut