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Cholestérol et compléments alimentaires : une alternative naturelle à la prise de statines ?

Sommaire

  1. Introduction. 3
  2. Le cholestérol 5
  3. Définition. 5
  4. Origines : 7
  5. Origine endogène. 7
  6. Origine exogène. 13
  7. Les lipoprotéines. 15
  8. Survol du métabolisme. 15
  9. Structure et composition. 19
  10. Classification des lipoprotéines . 23
  11. Les voies de transport des lipides dans l’organisme : voies de transport intravasculaire du cholestérol 27
  12. Du cholestérol aux maladies cardiovasculaires. 30
  13. Dyslipidémies. 30
  14. Hypercholestérolémie, facteur de risque cardiovasculaire : l’athérosclérose. 32

III.      Les principaux compléments alimentaires contre le cholestérol 36

  1. Les Compléments alimentaires : 36
  2. Généralités. 36
  3. Intérêts des compléments alimentaires. 37
  4. Le marché des compléments alimentaires. 38
  5. Profils des consommateurs de compléments alimentaires. 40
  6. Les stérols végétaux. 42
  7. Généralités. 42
  8. Effet hypocholestérolémiant 44
  9. Mécanisme d’action. 45
  10. La levure de riz rouge. 47
  11. Généralités. 47
  12. Mécanisme d’action. 47
  13. Effet hypocholestérolémiant de la levure du riz rouge. 49
  14. Revue de la littérature : Influence du Xuezhikang en prévention secondaire d’évènements coronariens chez une population chinoise. 52
  15. Les acides gras polyinsaturés : oméga 3 et oméga 6. 53
  16. Généralités. 53
  17. Effet hypocholestérolémiant 54
  18. Conclusion. 57
  19. Bibliographie. 58
  20. Annexes. 62

 

 

 

I.                    Introduction

Actuellement, à la une des médias et objet de débats d’ailleurs sollicité par la sortie du livre du professeur Even intitulé « La vérité sur le cholestérol »[1] qui entretient la polémique qui remet en cause le risque d’une cholestérolémie élevée sur la santé de même que l’inutilité de la prescription des statines face à cela contrairement aux recommandations américaines de la prise en charge de la dyslipidémie qui confortent la prescription et l’utilisation des statines.

D’ailleurs, diverses études sur le cholestérol ont montré son implication dans les maladies cardiovasculaires à travers les plaques d’athérome.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé « Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde » avec 17,3 millions de personnes décès en 2008 soit 30 % de la population mondiale[2].

En France, les maladies cardiovasculaires représentent 10% des dépenses totales d’assurance-maladie soit l’équivalent de 14,7 milliards d’euros avec notamment 4,4 milliards d’euros pour la maladie coronarienne aiguë ou chronique et 3,7 milliards d’euros pour l’AVC[3].

De ce fait, des mesures préventives sont mises en place, dont la prise en charge du patient dyslipidémique. Les recommandations portant principalement sur des consignes hygiéno-diététiques avant l’abordage du traitement médicamenteux.

Bien qu’appartenant à la classe médicamenteuse de référence pour traiter l’hypercholestérolémie, les statines ne sont pas dépourvues d’effets secondaires, pourtant 6,4 millions de personnes les prennent en France[4].

Actuellement les gens sont plus attirés vers les méthodes alternatives dites « naturelles » dont les compléments alimentaires.

L’objectif de ce travail porte sur le rôle et la place des compléments alimentaires dans le traitement de l’hypercholestérolémie.

Un bref rappel sur le cholestérol sera effectué avant d’aborder à travers une analyse de la littérature les principaux compléments alimentaires qui sont proposés dans le cadre d’une hypercholestérolémie.

 

 

 

II.                 Le cholestérol

A.                Définition

De la famille des stérols, le cholestérol est essentiel à la vie de par le fait qu’il est un composant indispensable des membranes cellulaires. En effet, il agit en diminuant la perméabilité membranaire aux molécules hydrosolubles en s’intercalant entre les phospholipides[5].

De plus, le cholestérol est un précurseur de bon nombre de voies biochimiques, notamment la stéroïdogenèse ou la synthèse d’acides biliaires qui se déroule dans le foie par conversion via la cholesterol-7α-hydroxylase (CYP7A1) avant d’être stockés au niveau de la vésicule biliaire. Il est à rappeler que les acides biliaires aident à l’absorption des lipides lors de la digestion[6].

Par ailleurs, le cholestérol est également un précurseur de la synthèse de la vitamine D ainsi que des hormones stéroïdiennes comme les hormones surrénaliennes (cortisol et aldostérone) ou encore les hormones sexuelles (progestérone, œstradiol et testostérone) [7].

Molécule hydrophobe, le cholestérol, ayant 27 carbones, est un dérivé triterpènique formé d’un noyau tétracyclique stérol qui est remplacé par une chaîne iso-octyle flexible en position 17 et une fonction alcool en position 3.

A : Structure chimique

B : Numérotation des carbones

C : Eléments structuraux

Figure 01 : Structure chimique du cholestérol

Son caractère amphiphile lui est conféré par son groupe hydroxyle qui se localise en 3β.

 

 

B.                 Origines :

Le cholestérol a une origine double : elle peut être endogène subséquemment à sa biosynthèse ou encore exogène lorsqu’apporter par l’alimentation[8] [9] :

  • L’origine endogène du cholestérol correspond à sa synthèse qui est d’environ 1 gramme par jour.
  • L’origine exogène du cholestérol provient de l’alimentation avec environ 0,5 gramme par jour.

Il est considéré un apport alimentaire de l’ordre de 300mg à 500mg par jour de cholestérol par jour contre 600mg à 900mg par jour de production endogène.

Dans les conditions physiologique normales, si 1200mg de cholestérol sont acquis en moyenne par jour, 400mg à 600mg sont transformés en acides biliaires, 600mg sécrétés par la bile, 85mg sont conditionnés pour le renouvellement des membranes des cellules et 50mg servent à la synthèse d’hormones stéroïdes[10].

1.                  Origine endogène

Se déroulant dans le cytoplasme cellulaire, notamment dans le foie et les intestins, la synthèse endogène s’effectue à partir de la condensation de trois molécules d’Acétyl-CoA en HydroxyMéthylGlutarylCoA (HMG-CoA) qui va subir une succession de réactions enzymatiques, au nombre de 19, pour aboutir à la formation de mévalonate par l’3-Hydroxy-3-MéthylGlutaryl-CoenzymeA réductase (HMGCR)[11].

Deux principales étapes se distinguent dans la biosynthèse du cholestérol : les étapes pré- et post-lanostérol étant donné que le lanostérol constitue le premier intermédiaire cyclique du cholestérol, en d’autres termes le premier stérol formé.

L’étape pré-lanostérol subséquemment à la formation de mévalonate porte sur une série de condensations qui aboutira à la synthèse de farnésyl-pyrophosphate, un composé essentiel car initiateur de la voie du cholestérol et de la voie des dolichols[12].

La scalène obtenue par condensation de deux farnésyl-pyrophosphates via la squalène synthase est ensuite époxydé par la squalène oxydase avant d’être cyclisé en lanostérol par la 2,3-oxydosqualène cyclase (OSC).

Le lanostérol sera finalement transformé en cholestérol et ses dérivés à travers deux voies parallèles dénommées : voies de Bloch et de Kandusch-Russel.

A: Étapes pré-lanostérol, d’après Waterham and Wanders (2000)[13]

 

B: étapes post lanostérol, D’après (Kedjouar et al., 2004). DHCR24 : 3β-hydroxystérol-Δ24-réductase; D8D7I : 3β-hydroxystérol-Δ8,Δ7-isomérase; C5DS : 3β-hydrxystérol-Δ5-désaturase; DHCR7 : 3β-hydroxystérol-Δ7-réductase

Figure 02 : Biosynthèse du cholestérol

 

 

La figure 03 présente les principales étapes de la synthèse du cholestérol :

Figure 03 : La synthèse du cholestérol d’après Burns M. et coll[14].

(GPP = geranyl pyrophosphate. FPP = farnesyl pyrophosphate

 

L’enzyme du reticulum endoplasmique: HMG CoA réductase (figure 04) est responsable de la conversion de l’HMG CoA en mévalonate, conversion qui constitue une étape clé dans la synthèse du cholestérol. En effet, cette réaction enzymatique irréversible permet de réduire la liaison, riche en énergie, entre le coenzyme A et l’HMG entraînant la libération de la fonction acide qui sera ensuite réduite en aldéhyde et coenzyme A libéré.

La fonction aldéhyde sera ensuite réduite par l’enzyme en alcool primaire avec le NADPH, H+  en tant que coenzyme donneur d’hydrogène.

Il en résulte le mévalonate.

Figure 04 : HMG CoA Réductase d’après Jo et DeBose-Boyd[15]

Il est à noter que cette réaction est en elle-même une étape limitante dans la biosynthèse du cholestérol par l’inhibition de la HMG CoA réductase à travers un des modes de blocage et d’inhibition de cette voie. Justifiant ainsi le fait que la HMG CoA réductase soit la cible des traitements hypocholestérolémiants, notamment des statines.

De plus, lorsque l’apport alimentaire en cholestérol est diminué, l’activité de la HMG CoA réductase est plus importante et inversement lorsque celui-ci augmente. Une activité marquée et significative de cette voie endogène la nuit par rapport au jour a également été constatée[16].

 

 

 

 

 

2.                  Origine exogène

En France, la consommation individuelle de graisses alimentaires est d’environ 100 g de triglycérides par jour et à 0,5 g de cholestérol en France[17].

Il est à noter que les aliments les plus riches en cholestérol sont le jaune d’œuf, les abats, le lait, la crème et le beurre[18].

Provenant des lipides alimentaires qui sont hydrolysés par les enzymes pancréatiques localisées dans la lumière intestinale, le cholestérol libre est absorbé sous forme de micelles solubles en présence de sels biliaires au niveau de l’intestin avant d’être exporté vers le foie avant sa distribution tissulaire par l’intermédiaire des lipoprotéines de faible densité (LDL).

Son élimination s’effectue à l’aide de chargement sur les lipoprotéines de haute densité (HDL) suivant une voie appelée transport inverse du cholestérol, vers le foie[19].

Figure 05 : Circulation du cholestérol alimentaire dans l’organisme

 

Figure 06 : Transport inverse du cholestérol, adapté par Gagné[20]

 

 

C.                 Les lipoprotéines

Les lipoprotéines, résultantes de l’association et formation de complexes de lipides et de protéine, sont hydrosolubles et responsables de la circulation, autrement dit du transport des lipides dans le compartiment plasmatique, notamment du cholestérol.

1.                  Survol du métabolisme

Trois voies métaboliques des lipoprotéines se distinguent :

a)                  Voie des lipides exogènes

La voie des lipides exogènes correspond au transport des lipides alimentaires vers les tissus dont l’objectif consiste en la production d’énergie et le stockage ou la synthèse de molécules[21] [22].

Figure 07 : Voie des lipides exogènes, adaptée de Gagné[23]

b)                  Voie des lipides endogènes

La voie des lipides endogènes consiste à transporter les lipides endogènes synthétisés dans le foie : lipides hépatiques vers les tissus périphériques, en particulier le tissu adipeux et les muscles[24] [25].

Figure 08 : Voie des lipides endogènes, adaptée de Gagné[26]

 

 

 

c)                  Transport inverse du cholestérol

Comme son nom l’indique, le transport inverse du cholestérol permet son épuration des tissus périphériques vers le foie [27] [28] [29] [30].

Figure 09 : Transport inverse du cholestérol, adaptée de Gagné[31]

2.                  Structure et composition

Le cholestérol avec les triglycérides et les phospholipides constituent les principaux lipides sanguins.

En tant que composés hydrophobes, ils requièrent des véhicules d’intégration complexe que sont les lipoprotéines afin d’assurer leur transport dans les divers milieux biologiques aqueux tels que la circulation sanguine, la circulation lymphatique et le liquide interstitiel.

Figure 10 : Structure générale d’une lipoprotéine d’après Durand G. et coll [32]

 

Les lipoprotéines sont constituées[33] :

  • d’un noyau central hydrophobe que composent le cholestérol estérifié et les triglycérides.
  • d’une enveloppe amphiphile formée par des phospholipides, du cholestérol non estérifié et des apolipoprotéines.

 

 

a)                  Cholestérol

Il est essentiel de maintenir l’équilibre du cholestérol, d’autant plus que le cholestérol joue un rôle primordial dans la modulation de la fluidité des membranes.

Trois mécanismes de régulation sont responsables de l’homéostasie du cholestérol et sont fonction de la concentration intracellulaire de cholestérol[34] :

(1)               Régulation par inhibition de l’hydroxy-méthylglutaryl Coenzyme A réductase (HMG-CoA réductase)

L’excès de cholestérol intracellulaire active l’inhibition de l’activité enzymatique de HMG-CoA réductase.

Il est à rappeler que l’enzyme l’hydroxy-méthylglutaryl Coenzyme A réductase (HMG-CoA réductase) joue un rôle primordial dans la synthèse du cholestérol par la formation du mévalonate.

(2)               Régulation de la vitesse d’estérification

Lorsque la concentration intracellulaire de cholestérol augmente, une induction de l’accélération de la vitesse de synthèse de l’acyl-CoA cholestérol acyltransférase (ACAT).

Cette enzyme étant responsable de la mise en réserve du cholestérol par son estérification.

(3)               Régulation de la production des récepteurs du cholestérol

L’augmentation intracellulaire du cholestérol engendre la réduction de ses récepteurs membranaires qui sont localisée à la surface cellulaire.

b)                  Triglycérides[35]

Lorsque les réserves en énergie glucidique sont amoindries, les triglycérides interviennent par leur rôle de substrat énergétique.

Constitués par une molécule de glycérol et trois molécules d’acides gras à longues chaînes, les triglycérides proviennent essentiellement de l’alimentation outre une origine hépatique de moindre mesure.

(1)               Origine alimentaire

Issus de l’alimentation, les triglycérides dits alimentaires seront hydrolysée par la lipase pancréatique en acides gras et monoglycérides qui sont s’associer aux sels biliaires afin d’être absorbés sous forme de micelles par les entérocytes.

La synthèse de nouveaux triglycérides complémentairement à leur intégration au sein des chylomicrons pour pouvoir être transporté vers la circulation sanguine sera assurée par les enzymes intracellulaires.

 

(2)               Origine hépatique

Les triglycérides proviennent des acides gras endogènes du foie, ils seront associés aux Very Low Density Lipoproteins (VLDL) pour leur transport.

c)                  Phospholipides[36]

Molécules amphiphiles composées d’une tête hydrophile de deux queues hydrophobes, les phospholipides sont les principaux constituants des membranes cellulaires. En effet, ils assurent le transport, en tant qu’enveloppe externe des lipoprotéines, à partir d’un cœur hydrophobe vers un milieu aqueux.

d)                  Apolipoprotéines[37]

Encore appelées apoprotéines, les apolipoprotéines sont situées à la surface des lipoprotéines et leurs confèrent, selon l’agencement et composition des apoprotéines, leurs identités ainsi que leurs propriétés fonctionnels et leur métabolisme.

Leurs rôles fonctionnels dépendent donc de leurs identités, comme :

  • Protéines de structure des lipoprotéines : apo B48 pour les chylomicrons, apo B100 pour les VLDL et Low Density Lipoproteins (LDL) …
  • Activateurs/ inhibiteurs d’enzymes: apo A-I activateur de la lécithine cholestérol acyl transférase (LCAT), apo C-III inhibiteur de la lipoprotéine lipase (LPL) …
  • Ligands pour les récepteurs cellulaires : apo B ligand des récepteurs LDL, apo E ligand des récepteurs hépatiques des High Density Lipoproteins (HDL)…
  • Echangeurs de lipides entre les lipoprotéines: Cholesteryl ester transfer protein (CETP).

 

 

 

3.                  Classification des lipoprotéines[38] [39]

Il existe quatre classes principales de lipoprotéines : les chylomicrons, les VLDL, les LDL et les HDL.

La densité, le coefficient de flottation, la migration éléctrophorétique et la composition en lipides et en protéines sont les caractéristiques de chacune des classes de lipoprotéines.

Durant leur transfert, des remaniements permanents se déroulent sous l’impact des apoprotéines, des enzymes lipolytiques et des récepteurs cellulaires.

a)                  Chylomicrons

Situés dans la phase postprandiale, sécrétés par l’intestin dans le système lymphatique afin d’aboutir dans la circulation sanguine et formés dans l’entérocyte, les chylomicrons sont des lipoprotéines riches en triglycérides.

Par ailleurs, les chylomicrons assurent le transport des lipides d’origine exogène vers le foie et les tissus périphériques, notamment le tissu adipeux.

En effet, ils interviennent dans le transport entéro-hépatique des lipides qui est une voie métabolique d’hydrolyse des triglycérides afin d’être stockés soit dans le tissu adipeux, soit utilisés à des fins énergétiques au niveau du muscle strié.

Ils subissent également l’action de la lipoprotéine lipase qui, en libérant des acides gras, les transforme en remnants de chylomicrons captés par le foie.

b)                  VLDL

Lipoprotéines de grande taille riches en triglycérides, les VLDL assurent le transport des triglycérides du foie vers les tissues compte tenu de leur implication dans la voie endogène du cholestérol.

La sécrétion d’insuline favorise sa synthèse hépatique durant la période postprandiale. En effet, leur synthèse s’accroît après les repas et revient à l’état de base à jeun.

A l’issue de l’hydrolyse des triglycérides des VLDL sont formés des IDL (lipoprotéine de densité intermédiaire) outre la libération des acides gras.

Une partie des IDL sera internalisé dans le foie, une autre partie sera dégradée en LDL par la lipase hépatique.

Les LDL ainsi formées permettent le transport des lipides et en particulier du cholestérol vers les tissus périphériques.

 

 

c)                  LDL

Produits finaux de la cascade lipolytique VLDL – IDL – LDL et composés principalement par l’apoprotéine apo B100, les LDL, de petite taille, sont riches en cholestérol, notamment en ester de cholestérol sous l’effet de la CETP.

C’est cette richesse en ester de cholestérol qui font des LDL les principales particules athérogènes.

Les LDL sont responsables de la distribution du cholestérol aux tissus.

Figure 11 : Transformation plasmatique des VLDL en LDL[40]

d)                  HDL

De petite taille et riches tant en cholestérol qu’en protéines, en particulier apo AI, les HDL sont issus du remodelage intravasculaire des HDL natives : préβHDL.

Les préβHDL proviennent soit directement par synthèse hépatique et intestinal, soit dérivés des produits restants du métabolisme intravasculaire des chylomicrons et des VLDL.

Les remodelages sont ainsi fonction de :

  • Cholesteryl Ester Transfer Protein (CETP) : qui assurent l’échange des esters de cholestérol des HDL avec les triglycérides des VLDL.
  • Lipase hépatique (LH) : hydrolyse des triglycérides.
  • Phospholipid Transfer Protein (PLTP) : garant d’échanges de composés de surface.

 

Figure 12 : Métabolisme des HDL à partir des HDL natives[41]

Outre leur rôle protecteur par rapport au risque vasculaire, les HDL sont responsables du transport reverse du cholestérol qui se déroule des tissus vers le foie.

 

 

D.                Les voies de transport des lipides dans l’organisme : voies de transport intravasculaire du cholestérol

Trois voies de transport sont rencontrées dans l’organisme :

  • La voie entéro-hépatique ou voie 1 passe par les entérocytes dont l’objectif porte sur l’absorption des lipides alimentaires
  • La voie endogène ou voie 2 passe par le foie et permet la distribution des lipides vers les tissus
  • La voie 3 encore appelée transport reverse du cholestérol consiste au retour du cholestérol des tissus périphériques vers le foie afin d’être éliminé sous forme de sels biliaires.

Figure 13 : Les voies de transport intravasculaire du cholestérol[42]

Voie 1 : voie entéro-hépatique

Voie 2 : voie endogène

Voie 3 : transport reverse du cholestérol

E.                 Du cholestérol aux maladies cardiovasculaires

1.                  Dyslipidémies

Deux grandes classes de dyslipidémies, modification quantitative des lipides sanguins complémentairement à leurs lipoprotéines, sont rencontrées :

– Les dyslipidémies primitives (ou primaires) quand elles sont d’origine héréditaire

– Les dyslipidémies secondaires quand leur origine est environnementale

Il est à noter que les dyslipidémies peuvent résulter d’une interaction gène-environnement(8)

a)                  Les dyslipidémies primaires:

Se basant sur les données de l’électrophorèse des lipoprotéines, la classification de Frederickson dénombre six phénotypes de dyslipidémies qui sont repris par la classification française simplifiée de De Gennes en les classant en trois principaux types[43] [44].

Tableau I : Classifications et caractéristiques des dyslipidémies[45]

 

 

 

b)                  Les dyslipidémies secondaires :

Avant de poser le diagnostic d’une dyslipidémie primaire, la possibilité d’une dyslipidémie secondaire se doit d’être repassée étant donner que cette dernière peut aggraver ou s’associer à une dyslipidémie primaire.

Tableau II: Dyslipidémies secondaire ou d’origine iatrogène[46]

 

 

2.                  Hypercholestérolémie, facteur de risque cardiovasculaire : l’athérosclérose

a)                  Définition de l’athérosclérose

Selon la définition de 1958 de l’OMS, l’athérosclérose est « une association variable de remaniements de l’intima des artères de gros et moyen calibre, consistant en une accumulation focale de lipides, de glucides complexes, de sang et de produits sanguins, de tissu fibreux et de dépôts calcaires, le tout s’accompagnant de modifications de la média »[47].

L’athérosclérose est ainsi une maladie dégénérative de l’artère subséquente à la formation d’une plaque d’athérome au niveau de la paroi vasculaire.

Découlant d’un processus inflammatoire de la paroi artérielle à la suite d’une agression de l’endothélium par des agents dits athérogènes dont les lipoprotéines athérogènes (VLDL et LDL) et la fumée de tabac[48], l’athérosclérose, issue d’un mécanisme incluant une phase initiatrice et une phase de progression faisant suite à la formation d’une plaque d’athérome, évolue suivant une classification comportant six stades, dont le dernier se traduit par l’obstruction brutale du vaisseau.

Il est à noter que le remodelage de la plaque d’athérome peut, en fonction des facteurs de protection et d’agression, peut amener soit une stabilisation, soit une rupture[49].

Les manifestations cliniques de la maladie résultants d’une rupture ou encore érosion de la plaque d’athérome sont généralement des accidents ischémiques aigus : mort subite, infarctus myocardique ou cérébral, angor instable, cardiopathies ischémiques …

En outre, l’athérosclérose est le premier facteur de mortalité (20%) dans le monde avec près d’environ 6 millions de décès par an causé par les cardiopathies ischémiques et plus de 4 millions de décès par les accidents vasculaires cérébraux[50].

 

 

b)                  Rappel sur la formation de la plaque d’athérome[51] [52] [53]

Le processus d’athérosclérose résulte de l’accumulation de lipoprotéines athérogènes : VLDL, LDL … au niveau de l’intima des vaisseaux sanguins, préférentiellement localisés au niveau des bifurcations et des courbures artérielles, qui va engendrer une cascade de réactions inflammatoires.

Il est à noter que cette accumulation résulte d’une augmentation de la concentration plasmatique et de la perméabilité endothéliale.

Dans l’intima, sous-endothélium, une oxydation des lipoprotéines, notamment les LDL, est réalisée par les radicaux libres de l’oxygène qui sont issus des cellules endothéliales, des macrophages et des cellules musculaires.

Les macrophages vont reconnaître les LDL oxydés via les récepteurs éboueurs et induire des cytokines et subséquemment l’inflammation.

Un mécanisme compensatoire qu’est le remodelage vasculaire ne permettra pas de modifier le calibre vasculaire malgré le développement de la plaque d’athérome.

Figure 14 : Les différentes étapes du remodelage vasculaire dans l’athérosclérose selon G. Poli et coll.[54]

 

 

Cependant, si ce mécanisme est dépassé et en absence de mécanisme de régulation, il y aura une augmentation de cholestérol au niveau des macrophages qui va par la suite se transformer en cellules spumeuses, dont l’accumulation est à l’origine de stries lipidiques et de lésions.

La plaque, à l’origine de la lésion, se structure d’un cœur lipidique qui est entouré d’une chape fibreuse formée de fibres de collagène, de cellules musculaires lisses issues de la media et d’une couche de cellules endothéliales.

La lésion est constituée au centre par des cellules spumeuses, des cellules musculaires lisses, de cristaux de cholestérol, d’esters de cholestérol et de phospholipides.

Figure 15 : Evolution de l’athérosclérose

 

 

III.              Les principaux compléments alimentaires contre le cholestérol

A.                Les Compléments alimentaires :

1.                  Généralités

a)                  Définition

Les compléments alimentaires sont définis par l’article 2 du chapitre 1er du décret n°2006-352 du 20 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires comme étant des « denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés, commercialisés sous forme de doses, à savoir les formes de présentation telles que les gélules, les pastilles, les comprimés, les pilules et autres formes similaires, ainsi que les sachets de poudre, les ampoules de liquide, les flacons munis d’un compte-gouttes et les autres formes analogues de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité »[55].

De plus, l’ANSES de rajouter que « les déficits et les carences en nutriments sont très rares en population générale et concernent majoritairement des groupes particuliers de population (femmes enceintes, personnes âgées en institution, populations en situation de grande précarité…)». De plus, « dans ces groupes de populations spécifiques, des apports supplémentaires en vitamines, minéraux et autres nutriments par les compléments alimentaires ou l’alimentation enrichie peuvent présenter un intérêt, mais leur indication dans ces situations relève plus du conseil médical que d’une démarche alimentaire individuelle non éclairée »[56].

L’utilisation d’un complément alimentaire se justifie donc lorsque l’apport alimentaire est insuffisant et que les besoins ne peuvent être couverts par l’alimentation.

2.                  Intérêts des compléments alimentaires

a)                  Besoins nutritionnels

Les besoins nutritionnels se définissent par la quantité de nutriments qui est nécessaire à l’entretien de l’organisme afin d’assurer le fonctionnement tant physiologique que métabolique de l’individu sain.

Il est à rappeler que c’est la quantité réelle absorbée de nutriments, autrement dit après l’absorption intestinale qui assure les réserves en termes de maintien et de constitution.

Les besoins nutritionnels sont donc fonction du sexe et de l’âge et de l’activité physique de chaque individu.

b)                  Les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC)

Les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) sont les normes précisant les besoins nutritionnels requis pour 97,5% de la population et de ce fait correspondent à environ 30% supérieur aux besoins nutritionnels moyens pour pouvoir englober la variabilité entre les individus.

Toutefois, pour les minéraux et les vitamines, il existe des limites dites de sécurité qui sont fixées par le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHPF) et qui tiennent compte de la diversité de la population.

Tableau : Limites maximales en apport des minéraux[57] [58]

c)                  Les Apports Journaliers Recommandés (AJR)

Les Apports Journaliers Recommandés (AJR) sont les valeurs européennes affichées et employées pour l’étiquetage des compléments alimentaires. Leurs valeurs sont généralement inférieures à celle des Apports Nutritionnels Conseillés (ANC).

3.                   Le marché des compléments alimentaires

D’après l’étude effectuée en 2014 par l’ABM Group Consulting, le marché international des compléments alimentaires est d’environ 200 milliards de dollars dont la répartition est : 44,2 % en Asie, 32,6 % en Amérique du Nord et 14,4 % en Europe occidentale.

En France, le marché des compléments alimentaires est en plein essor et représente en 2013 un chiffre d’affaire de 1 353 millions d’euros avec une croissance de 3% par rapport à l’année précédente (1 303 M€) de +41% par rapport à l’année 2010 (959,7 M€).  Graphique Ce marché se répartit en cinq circuits de distribution dont la pharmacie, premier circuit de vente de compléments alimentaires avec 48% des ventes en 2013, suivi du groupe « Vente directe, vente par correspondance, E-commerce » (21%), des magasins spécialisés (bio/diététique) (17%), des grandes et moyennes surface (7%) et enfin les parapharmacies (6%).

En pharmacie, en 2013, le chiffre d’affaire s’élève donc à 648,9 M€. (sourcesynadiet IMS Health)

a)                  En France et en Europe

A la fin de l’année 2008, le marché des compléments alimentaires est évalué à plus d’un milliard d’euros en France, soit environ 12% du marché européen[59].

Une baisse du marché est ensuite constatée selon l’institut d’expertise sectorielle Xerfi avant de pouvoir remonter de 1% en 2012 et de 2% en 2013 avec un chiffre d’affaires supérieur à 1,3 milliard d’euros et une croissance de +3.5%[60] [61].

En 2014, le marché des compléments alimentaires en France connaît une forte croissance de l’ordre de +6.4% avec un chiffre d’affaires total de 1 481 millions d’euros[62].

Tableau II : Chiffes d’affaires du marché des compléments alimentaires en 2013 et 2014[63] [64] [65]

b)                  Aux Etats-Unis

Le marché des compléments alimentaires aux Etats-Unis est le plus développé dans le monde avec un chiffre d’affaire qui s’élevait à 28 milliards de dollars en 2010 contre  25 milliards en 2009. De plus, la présence de la crise économique ne fait qu’affecter à la hausse les compléments alimentaires, notamment les compléments alimentaires amincissants fabriqués à base de plante et ceux à visée sportive[66].

4.                  Profils des consommateurs de compléments alimentaires

L’étude Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires 2 (INCA 2) a réalisée en 2006-2007 une étude dont l’objectif consiste à élaborer une base de données détaillée portant sur la consommation alimentaire individuelle de compléments alimentaires au niveau d’un échantillon représentatif de la population de France métropolitaine.

 

 

Dans le cadre de cette étude, deux populations ont été étudiées :

  • les enfants de 3 à 17 ans au nombre de 1455 dont 53% de filles et 47% de garçons.
  • les adultes de 18 à 79 ans au nombre de 2624 individus dont 58,6% de femmes et 41,4% d’hommes

Le recueil des données notamment la consommation de compléments alimentaires a été effectué grâce à :

  • un « carnet de consommation de compléments » sur une période de 7 jours
  • un questionnaire relatif à la consommation de compléments alimentaires durant les 12 derniers mois

Les résultats obtenus montrent que près de 20% des adultes consomment au moins un complément alimentaire durant l’année, et plus de 11% durant l’étude de 7 jours. Avec une consommation deux fois plus élevée chez les femmes par rapport aux hommes (15,4% vs 6,1% sur 7 jours ; 12,6% vs 26,5% sur les 12 derniers mois, p<0,001).

Dans le carnet de 7 jours, les consommateurs réguliers sont plus âgés et majoritaires alors que le contraire est observé dans le questionnaire des 12 derniers mois qui majoritairement regroupe les consommateurs occasionnels.

 

 

 

B.                 Les stérols végétaux

1.                  Généralités

Analogues botaniques du cholestérol, les phytostérols sont présents dans les plantes, notamment dans les graines et les fruits des oléagineux.

Parmi les 250 et plus des phytostérols recensés, le sitostérol est en majorité (65%) suivi du campestrol (30%) et du stigmastérol (3%) (3).

Moins présents que les phytostérols, les phytostanols proviennent de l’hydrogénation de stérols saturés, en d’autres termes les physostanols ne possèdent pas de double liaison au niveau du C5 du noyau stérol.

Les phytostanols résultent de stérols saturés par hydrogénation, ils n’ont pas de double liaison en C5 sur le noyau stérol. Ils sont moins présents dans la nature que les phytostérols.

Par rapport aux phytostanols, les phytostérols sont les plus rencontrés Dans l’alimentation de la population occidentale (200 à 300 mg vs 20 à 50 mg) (2).

Figure :Structures des principaux phytostérols et phytostanols(4) d’aprèsRozner et al.

 

 

2.                  Effet hypocholestérolémiant

De structure similaire et des propriétés physicochimiques proches de celle du cholestérol, les stérols et stanols végétaux encore connus comme phytostérols et phytostanols auraient un effet hypocholestérolémiant dont le mécanisme d’action passe par un blocage partiel de l’absorption intestinale du cholestérol[67].

Incontestablement, la similarité de leur structure engendre l’inhibition mutuelle de la solubilité respective du cholestérol et des phytostérols lorsqu’ils sont en présence l’un de l’autre.

De ce fait, la solubilité du cholestérol diminue lorsqu’il y a augmentation significative de la quantité de phytostérols. Cette diminution de la solubilité du cholestérol étant à l’origine de l’augmentation de sa précipitation et ultérieurement son élimination fécale[68].

En effet, il existe une compétition dans la formation des micelles entre les phytostérols et le cholestérol. Les phytostérols ayant une affinité élevée par rapport au cholestérol libre, ce dernier sera déplacé vers la lumière intestinale, empêchant ainsi son absorption et favorisant son élimination dans les fèces[69] [70].

De plus, les phytostérols agissent également sur le métabolisme du cholestérol par inhibition de l’ACAT2 dont le rôle consiste à estérifier le cholestérol libre en ester de cholestérol au niveau des entérocytes. Cette estérification étant requise afin de permettre l’incorporation du cholestérol dans les chylomicrons. De ce fait, une diminution d’arrivée de cholestérol au foie par les chylomicrons provoquera :

  • augmentation de la production endogène hépatique
  • augmentation de la production de récepteurs aux LDL

Qui au final, par opposition, vont diminuer la concentration circulante de LDL[71] [72].

Il est à rappeler qu’il faut une certaine quantité de phytostérols afin qu’il puisse y avoir un effet significatif.

D’ailleurs, à titre d’information, le régime alimentaire type occidental apporte environ 20mg à 50 mg de stanols de même que 150mg à 400 mg de stérols journalier, apports qui ne suffisent pas à la réduction du taux de cholestérol sanguin[73].

D’ailleurs, des études ont mis en évidence qu’il fallait 1g à 3g de phytostérols ou de phytostanols par jour afin de réduire le taux de cholestérol sanguin. Toutefois, aucune diminution supplémentaire n’est observée avec plus de 3g d’apport en phytostérols ou de phytostanols journalier[74].

En outre, une baisse de 10% du cholestérol LDL est constatée avec des apports de 2g de phytostérols ou de phytostanols par jour.

Une diminution de 15% du cholestérol LDL est observée avec l’association d’un régime alimentaire pauvre en graisses saturées et d’un apport journalier de 2g de phytostérols ou de phytostanols[75].

3.                  Mécanisme d’action

a)                  Diminution de l’absorption intestinale du cholestérol

En présence de phytostérols, une diminution moyenne du cholestérol de 42% est constatée. Cette inhibition d’absorption serait due à la similarité des caractères physicochimiques que possèdent le cholestérol et les phytostérols. En effet, cette similitude physicohimique leur permet d’entre en compétition dans la formation des micelles au niveau de la lumière intestinale.

De plus, les phytostérols ont une affinité supérieure par rapport au cholestérol, leur conférant ainsi une plus grande absorption suite à la facilitation de la composition micellaire.

Non absorbé, le cholestérol sera catabolisé par la flore intestinale du colon pour être ensuite éliminé dans les fèces.

b)                  Modification du métabolisme du cholestérol : Inhibition de l’ACAT

Lorsqu’il y a formation de micelles mixtes qui sont formées par des phytostérols et le cholestérol solubilisé, ce dernier pourra pénétrer dans l’entérocyte grâce au transporteur NPC1L1 (Niemann-Pick C1 Like-1 Protein) qui peut être inhibé de manière spécifique par l’ézétimibe.

L’ACAT 2 qui est une enzyme clé dans le métabolisme du cholestérol, se trouvant à l’intérieur de l’entérocyte, agira en estérifiant ce dernier pour l’exporter sous forme de chylomicron. Or, la présence de phytostérols dans la cellule engendrera une meilleure affinité de l’ACAT 2 envers eux par rapport au cholestérol qui sera excrété dans la lumière intestinale par les hémi-transporteurs ABC G5 et G8.

Figure : Effets des phytostérols sur l’entrée du cholestérol et sur son métabolisme dans l’entérocyte D’après Séjourné C. (5)

 

 

C.                La levure de riz rouge

1.                  Généralités

Appartenant à la classe des Ascomycètes, à l’ordre des Eurotiales et à la famille des Monascaceae, le champignon microscopique dénommé Monascus purpurens encore connue sous le nom de la levure de riz rouge (ou plutôt la levure rouge du riz), induit la fermentation du riz qui va se coloré en rouge sous l’action du piment fongique.

Utilisée depuis des siècles en Chine, la levure de riz rouge est employée comme colorant alimentaire et entre également dans la préparation d’un grand nombre de condiments. Elle aurait également des propriétés circulatoires et digestives (9).

En pharmacie d’officine, la levure de riz rouge est présente dans des compléments alimentaires pour lutter et réduire contre la cholestérolémie.

a)                  Les monacolines

La levure de riz rouge renferme des composés dénommées monacolines, dont la monacoline K qui peut se présenter sous deux formes : la forme lactone et la forme ouverte acide.

La monacoline K, statine naturelle, est également connue sous le nom de lovastatine et possède une activité hypocholestérolémiante.

2.                  Mécanisme d’action

En 2002, un article portant sur l’action moléculaire de la levure de riz rouge a démontré l’action anti-hyperlipémiante de cette levure dont le mécanisme passerait par l’inhibition de l’HMG-CoA réductase.

Cet effet anti-hyperlipémiant serait dû à la présence de monacolines dont la structure chimique est similaire à celle de l’HMG coA réductase. En effet, les deux structures sont marquées par la présence d’un cycle lactonique ouvert bien que différemment substitué, conférant à la monacoline K l’activité en tant qu’inhibiteur compétitif vis-à-vis de l’enzyme.

 

Figure : Structure chimique comparée de HMG-CoA et de la monacoline K (lovastatine)

Une diminution de la biosynthèse intracellulaire de cholestérol est constatée suite à l’inhibition de l’HMG CoA Réductase par la monacoline K suivie de l’augmentation, par transcription des récepteurs hépatiques au LDL, d’où l’effet hypocholestérolémiant de la levure de riz rouge.

Figure : Mécanisme hypolipémiant

3.                  Effet hypocholestérolémiant de la levure du riz rouge

Un bon nombre de publications porte sur les effets hypocholestérolémiants et hypolipémiants de la levure de riz rouge.

Dans une étude réalisée par Liu et al., incluant 9625 patients atteints d’hyperlipidémie primaire, 93 essais ont été effectués afin de mettre en évidence l’efficacité de la levure de riz rouge en cas d’hyperlipidémie primaire.

 

 

Trois produits fabriqués à base de levure de riz rouge ont été testés, à savoir :

  • Le Cholestin ® qui est un complément alimentaire
  • Xuezhikang® qui est une spécialité chinoise
  • Zhibituo®. qui est une spécialité chinoise

Il est à rappeler que Xuezhikang® et Zhibituo® n’étaient pas uniquement composée de levure de riz rouge.

En effet, en plus de Monascus purpureus, Xuezhikang® comprenait Fructus Crataegi, Radix Salviae miltiorrhizae, Rhizoma Curcumae longae, Radix Rhizoma rhei …. et Zhibituo® Fructus Crataegi, Rhizoma Atractylodis macrocephalae, Rhizoma Alismatis orientalis ….

L’administration des produits a été effectuée, durant ces 93 essais, à la dose de :

  • 2,4 g par jour de Cholestin®, soit 5 mg de monacoline K.
  • 1,2 g par jour de Xuezhikang®, soit 10 mg de monacoline K.
  • 3,15 g par jour de Zhibituo®, soit 9 mg de monacoline K.

Les résultats de cette étude montrent, après quatre (04) semaines de traitement, une réduction significative du cholestérol total complémentairement à une stabilisation de ce taux de cholestérol après douze (12) semaines avec 16 % pour Cholestin®, 19% à 44 % pour Xuezhikang® et 13% à 21 % pour Zhibituo®.

De plus, une diminution du taux de triglycérides a été constatée avec 27% pour Xuezhikang®, 38% pour Zhibituo® et 7% pour Cholestin®.

En outre, Man et al.[76] ont mis en évidence en 2002  une action antihyperlipémiante des constituants de la levure de riz rouge à travers une inhibition de la biosynthèse hépatique du cholestérol subséquemment à une inhibition compétitive de la HMG-CoA réductase.

Les monacolines seraient à l’origine de cette inhibition, notamment la monacoline K, qui est rencontrée majoritairement dans la levure de riz rouge.

De plus, la monacoline K, statine d’origine naturelle, est chimiquement identique à la lovastatine (médicament de synthèse) outre son analogie de structure avec celle du HMG-CoA.

D’ailleurs, la monacoline K est la forme lactone de l’acide mévinolinique[77].

Figure 16 : Activité de la monacoline K au niveau de la synthèse du cholestérol

 

 

4.                  Revue de la littérature : Influence du Xuezhikang en prévention secondaire d’évènements coronariens chez une population chinoise[78]

Afin d’évaluer l’efficacité et l’effet à long terme du Xuezhikang sur la réduction du risque cardiovasculaire chez des patients présentant un taux moyen de cholestérol (cholestérol total entre 1,7 et 2,50 g/L, triglycéride inférieur à 4 g/L), une étude prospective randomisée a été réalisée en double aveugle.

4800 chinois, âgés entre 18 ans à 70 ans, ayant un antécédent d’infarctus du myocarde ont fait l’objet de cette étude qui a duré environ 4,5 années.

Tableau : Caractéristiques de chaque groupe d’étude

L’administration orale de Xuezhikang est de 600mg par jour, soit l’équivalent de 5 à 6,4 mg de monacoline K quotidienne.

Les résultats montrent que les sujets ayant pris une supplémentation en Xuezhikang, une diminution de l’ordre de 45% du risque d’apparition de trouble cardiaque, fatal ou non (5,7% vs 10,4%).

De plus, le risque de décès a diminué de manière significative : 30% complémentairement à la réduction de risque d’intervention chirurgicale cardiaque qui est réduit de 30 %.

Une baisse significative (p<0,001) du cholestérol total de 13% a également été retrouvé chez le groupe ayant reçu la supplémentation en Xuezhikang par rapport au taux de base des lipidiques plasmatiques, contre 2% de diminution pour le groupe placebo.

De surcroît, une diminution de 20% du taux de cholestérol LDL a été constatée chez les sujets ayant pris la supplémentation en Xuezhikang contre 3,5% chez les témoins, complémentairement à une élévation de 4,2% de cholestérol HDL chez le groupe traité Xuezhikang.

Xuezhikang permet ainsi de diminuer de manière significative la survenue de troubles coronariens et de troubles cardiovasculaires. En outre, il possède un effet bénéfique sur les taux plasmatiques lipidiques.

D.                Les acides gras polyinsaturés : oméga 3 et oméga 6

1.                  Généralités

Eléments constitutifs des lipides, il existe trois classes d’acides gras qui se distingue par leur degré d’insaturation :

  • les acides gras saturés (AGS)
  • les acides gras monoinsaturés (AGM)
  • les acides gras polyinsaturés (AGPI).

Essentiels et indispensables à la croissance, les acides gras polyinsaturés interviennent dans de nombreuses fonctions physiologiques et sont de deux types :

  • les n-3 ou oméga-3 qui proviennent de l’acide α-linolénique
  • les n-6 ou oméga-6 qui sont issus de l’acide linoléique

 

Figure : Les deux familles d’AGPI essentiels

a)                  Les oméga 3

Les oméga 3 sont retrouvés principalement chez les poissons gras comme la sardine, la truite de mer, le hareng, le saumon le maquereau, ou encore chez le crabe, la langouste, le soja et dans l’huile de colza.

Avec un apport quotidien de 2g[79], les oméga 3 s’avèrent être cardio-protecteurs en réduisant le risque de formation de thrombose par l’intermédiaire d’un mécanisme anti-agrégation, inhibant ainsi la formation de caillots.

b)                  Les oméga 6

Les principales sources d’oméga 6 sont l’huile de tournesol, le soja, le maïs, les pépins de raisin, de noix ou encore le germe de blé.

Avec un apport quotidien de 10g[80] (environ une cuillère à soupe), les oméga 6 permettraient de lutter contre le mauvais cholestérol par un effet hypocholestérolémiant.

2.                  Effet hypocholestérolémiant

Il est à rappeler que c’est au niveau des proportions du bon cholestérol : HDL et du mauvais cholestérol : LDL, IDL, VLDL qui déterminer le risque d’athérosclérose et d’accident coronarien. En effet, le risque cardiovasculaire diminue avec plus de bon cholestérol et moins de mauvais cholestérol[81].

Il s’avèrerait que l’intérêt des Oméga 3 dans les dyslipidémies reposerait sur sa capacité à stabiliser le bon cholestérol par rapport au cholestérol total

Des études portant sur des groupes de populations montrent :

  • Une augmentation du taux de LDL à la suite d’un excès d’acides gras saturés : beurre, viandes grasses, graisses cachées industriellement … Justifiant ainsi la nécessité de limiter à 25% la totalité des lipides totaux consommés[82] [83].
  • Une augmentation des HDL complémentairement à une diminution des LDL avec les acides gras mono-insaturés comme l’huile d’olive, les volailles …

Ce type d’aliments devrait ainsi constituer au moins la moitié des lipides dans le régime alimentaire[84] [85].

  • Une diminution du taux de LDL et de HDL par les acides gras polyinsaturés oméga 6 tels : huiles de tournesol, de pépins de raisins, maïs…[86] [87]

Les oméga-3 agissent par stimulation de la production de HDL qui intervient principalement dans le transport reverse du cholestérol en ramenant le cholestérol sanguin vers le foie afin d’être éliminé sous forme de sels biliaires.

Bien que la baisse des LDL soit surtout induite par les oméga-6, un excès en oméga-6 par rapport aux oméga-3 engendrerait une surproduction de leucotriènes et de prostaglandines qui favoriserait respectivement l’inflammation et par conséquent l’athérosclérose ainsi que l’accroissement de l’agrégation plaquettaire.

Inversement, une augmentation des oméga-3 par rapport aux oméga-6 stabiliser il y aura effets antagonistes contre la libération de leucotriènes et de prostaglandines, d’où un effet vasculoprotecteur[88].

En effet, outre son effet hypocholestérolémiant par la diminution des LDL qui sont athérogènes, l’effet protecteur au niveau cardiovasculaire des oméga-3 serait du à leur action anti-inflammatoire et anti-agrégante. Autrement dit, les oméga-3 interviendraient directement en bloquant l’accumulation de cholestérol au niveau de l’intima tout en prévenant une éventuelle thrombose.

 

 

IV.              Conclusion

Il apparaît ainsi que les compléments alimentaires dits hypocholestérolémiants et qui impactent sur les dyslipidémies agissent à tous les niveaux du métabolisme du cholestérol, notamment par inhibition enzymatique dont la conséquence entraînera une diminution significative soit du taux de cholestérol circulant, soit un blocage de son absorption intestinale soit l’inhibition de sa biosynthèse hépatique complémentairement à une action anti-inflammatoire et anti-agrégante.

Toutefois, il est à rappeler que les compléments alimentaires se définissent comme suit « On entend par compléments alimentaires les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés… » et qui sont« commercialisés sous forme de doses, à savoir les formes de présentation telles que les gélules, les pastilles, les comprimés, les pilules et autres formes similaires, ainsi que les sachets de poudre, les ampoules de liquide, les flacons munis d’un compte-gouttes et les autres formes analogues de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité. »[89].

De ce fait, la prise de ces compléments alimentaires ne peut faire office de traitement médicamenteux dans la prise en charge de dyslipidémies. Il est alors recommandé de suivre des mesures hygiéno-diététiques comme le fait d’associer un régime alimentaire adéquat, dont l’objectif consiste non seulement à réduire un excès de poids mais aussi à diminuer la consommation de lipides et d’aliments riches en cholestérol[90], et l’exercice d’une activité physique de type aérobique qui va aider à réduire l’hypercholestérolémie conjointement à l’augmentation du cholestérol HDL[91].

 

 

V.                Bibliographie

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VI.              Annexes

 

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[5] Voet D, Voet JG. Biochimie. Bruxelles: De Boeck; 2005.

[6] Voet D, Voet JG. Biochimie. Bruxelles: De Boeck; 2005.

[7] Voet D, Voet JG. Biochimie. Bruxelles: De Boeck; 2005.

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[54] Poli G, Sottero B, Gargiulo S, Leonarduzzi G. Cholesterol oxidation products in the vascular remodeling due to atherosclerosis. Mol Aspects Med. 2009 Jun;30(3):180–9.

[55] Décret n°2006-352 du 20 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires. Chapitre 1er. Article 2.

[56] ANSES. Alimentation humaine. Que sont les compléments alimentaires ?. Site web de l’ANSES [en ligne]. Décembre 2010. Paris. Disponible sur internet : < http://www.anses.fr/index.htm>

[57] Le nouveau guide des vitamines Thierry Souccar et Dr Jean Paul Curtay

[58] Credoc 2009

[59] Syndicat de la Diététique et des Compléments Alimentaires. Chiffres clés 2008. Site web du SDCA [en ligne]. Mai 2009. Paris. Disponible sur internet : <http://www.complementalimentaire.org/public/spec/upload/chiffres%20cles%20sdca%202

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[60] GROUPE XERFI. Le marché des compléments alimentaires. Perspectives de croissance à l’horizon 2013, Analyse du jeu concurrentiel et panorama des circuits de distribution. Site web du groupe Xerfi [en ligne]. Mai 2011. Paris. Disponible sur internet : <http://www.xerfi.fr/etudes/1IAA39.pdf>

[61] Synadiet – Communiqué de presse – 17 décembre 2013

[62] http://www.synadiet.org/espace-presse/complements-alimentaires-un-marche-qui-confirme-son-dynamisme-en-2014

[63] IMS Health Décembre 2014

[64] IRI Secodip census Décembre 2014

[65] Distributeurs, FEVAD, FVD

[66] AM Mind Power Solutions. Nutritional and Dietary Supplements Market in the US –

Opportunities and Future Outlook. [en ligne]. Août 2011. Disponible sur internet :

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[71] NCEP/ATP III, National cholesterol education program/Adult treatment panel III ; NICE, National institute for health and clinical excellence.

[72] Les phytostérols et les phytostanols : quelle place pour la prévention cardiovasculaire ? J.-M. Lecerf. (2006) Cah. Nutr. Diét., 41, 5 : 199-305.

[73] European Commission (2002) General view of the Scientific Committee on Food on the long-term effects of the intake of elevated levels of phytosterols from multiple dietary sources, with particular attention to the effects of beta-carotene

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[79] Apports nutritionnels conseillés dans la population française, 3ème édition, CNERNA-CNRS, 2001

[80] Apports nutritionnels conseillés dans la population française, 3ème édition, CNERNA-CNRS, 2001

[81] J.M.Lecerf. Lipides et santé. Cahiers de Nutrition et de Diététique, vol 42, HS1 : 24-33. Février 2007.

[82] J.M.Lecerf. Lipides et santé. Cahiers de Nutrition et de Diététique, vol 42, HS1 : 24-33. Février 2007.

[83] A.Marttin et al. Apports nutritionnels conseillés pour la population française. Lavoisier, 2001.

[84] J.M.Lecerf. Lipides et santé. Cahiers de Nutrition et de Diététique, vol 42, HS1 : 24-33. Février 2007.

[85] A.Marttin et al. Apports nutritionnels conseillés pour la population française. Lavoisier, 2001.

[86] J.M.Lecerf. Lipides et santé. Cahiers de Nutrition et de Diététique, vol 42, HS1 : 24-33. Février 2007.

[87] A.Marttin et al. Apports nutritionnels conseillés pour la population française. Lavoisier, 2001.

[88] M.Lagarde, H.Lefort. Acides gras d’intérêt nutritionnel : métabolisme et rôle. www.nsfa.asso.fr, ressources médicales. 2007.

[89] Directive 2002/46/CE du Parlement européen, transposée par le décret du 20 mars 2006

[90] JM LECERF, Michel De LORGERIL, [Dietary cholesterol: from physiology to cardiovascular risk. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21385506

[91] Kodama S, Tanaka S, SaitoK, Shu M et als, Effect of aerobic exercise training on serum levels of high-density lipoprotein cholesterol : A meta-analysis, Arch Intern Med. 2007;167:999-1008

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