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La relation entre la nutrition et les comportements antisociaux chez les jeunes : une étude sur les mineurs en maison d’éducation renforcée

EFFICACITE DES COMPLEMENTS EN MICRONUTRIMENTS SUR LES TROUBLES DE CONDUITE CHEZ LES MINEURS DE 12 A 17 ANS PLACES EN MAISON D’EDUCATION RENFORCEE

 

 

  1. Introduction

 

La société fait face actuellement à une recrudescence de la délinquance et des actes de violence commis majoritairement par les jeunes. Plusieurs mineurs se retrouvent ainsi placés en maison d’éducation renforcée pour cause de troubles de conduite. Le terme « trouble de conduite » exprime un comportement dans lequel sont transgressées les règles sociales. Les classifications internationales définissent les différents critères diagnostiques du trouble des conduites : agressions, brutalités, destruction de biens matériels, vols, fraudes, ou violation grave des règles établies.

 

Bien que les troubles de comportement soient généralement associés à des troubles mentaux, des problèmes d’hérédité génétique, des traits de tempérament ou de personnalité, des facteurs familiaux ou environnementaux non adéquats pour l’éducation et l’épanouissement des enfants, l’idée d’une possible relation entre l’alimentation et le comportement antisocial a vu le jour pendant la seconde guerre mondiale, période durant laquelle la criminalité au Royaume Uni avait beaucoup augmenté. En effet, c’est dès 1942 que le professeur Hugh Sinclair a réussi à persuader le Gouvernement britannique de complémenter l’alimentation de toutes les femmes enceintes et des enfants avec de l’huile de foie de morue, source d’acides gras poly-insaturés de type oméga 3, et du jus d’orange. Il avait en effet constaté une faible concentration de vitamines et d’acides gras essentiels dans les taux sanguins. Il émit l’hypothèse que ces perturbations pouvaient conduire à beaucoup de pathologies et à des comportementaux antisociaux.

 

Depuis cette époque, plusieurs chercheurs se sont penchées sur la possibilité d’une relation entre la micro nutrition et les comportements antisociaux des adolescents et des jeunes adultes. La micro nutrition est issue de nombreuses recherches scientifiques, qui ont mis en évidence l’impact sur la santé des déficits en micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras essentiels) d’une part, et des excès en métaux lourds, radicaux libres, graisses saturées contenus dans les aliments, d’autre part.

 

Le présent document a pour objectif d’évaluer l’efficacité d’une supplémentation nutritionnelle sur les troubles de conduite chez les mineurs de 12 à 17 ans placés en maison d’éducation renforcée.

 

 

  1. Etat des lieux des connaissances actuelles sur le sujet

 

L’état des lieux des études réalisées portant sur la possible relation entre les micronutriments et les comportements antisociaux ainsi que celles portant sur l’étude des micronutriments pouvant influencer les comportements permet de mesurer l’étendue des recherches effectuées et de situer les avancées scientifiques effectuées dans ce domaine précis.

 

  1. Etudes de Stephen Schoenthaler et al :

 

Professeur en criminologie et en sociologie au Cal State Stanislaus, Stephen Schoenthaler a étudié les effets des vitamines sur les détenus en Californie depuis les 20 dernières années.

 

Entre 1987 et 1997, Stephen Schoenthaler et ses collègues ont réalisé 13 essais expérimentaux dans 15 écoles publiques en Arizona, Californie, Missouri, Oklahoma, Belgique, Royaume-Uni, Ecosse et Pays de Galles auprès de 1 477 élèves de 6 à 17 ans, de 276 jeunes adultes de 18 à 25 ans et de 2 établissements correctionnels américains. Les études avaient pour objectif d’évaluer si la supplémentation en vitamines avait des impacts sur l’intelligence des sujets supplémentés en comparaison des sujets soumis à des placebos. Les chercheurs ont pu conclure à l’issu de ces essais qu’une alimentation pauvre pourrait compromettre et diminuer l’intelligence, et qu’une supplémentation de vitamines et d’oligo-éléments à faible dose pourrait restaurer les capacités cognitives d’un enfant. En effet, une différence significative de 2,5 points de quotient intellectuel non verbal a été constatée entre les deux groupes étudiés. Et ce gain moyen est largement attribué à 24 enfants du groupe supplémenté qui a gagné 16 points dans leurs scores de QI.  Il a été également mis en exergue à partir de ces essais que la supplémentation n’a aucun impact mesurable sur l’intelligence des enfants bien nourris.

 

En Février 2010, ces chercheurs ont réalisé des études sur une population de 468 enfants et un échantillon de 80 enfants  de 6 à 12 ans qui ont été sanctionné pour diverses infractions aux réglementations durant l’année scolaire (vandalismes, bagarres, conduites irrespectueuses, refus de l’autorité, obscénités, mise en danger d’autrui)  dans  deux écoles en Phoenix, Arizona. Les études effectuées avaient pour objectif à mesurer l’impact d’une supplémentation en vitamines et oligo-éléments sur leur quotient intellectuel d’une part, et sur leur comportement délinquant d’autre part. La moitié des enfants avait reçu une supplémentation quotidienne en vitamines et oligo-éléments pendant 4 mois et l’autre moitié des enfants avait reçu un placebo.

 

Durant la période de l’étude, les chercheurs ont reporté une baisse de 47% des infractions commis par le groupe d’enfants ayant été supplémenté. Seul un enfant du groupe supplémenté a effectué plus de deux infractions durant la période de l’étude contre neuf enfants du groupe prenant du placebo.

 

Stephen Schoenthaler et ses collègues avaient alors souligné que les résultats de ces études étaient comparables à des études antérieures qu’ils avaient réalisé sur des adolescents ou des adultes incarcérés ayant également été supplémenté en vitamines et en oligo-éléments. Les résultats reflétaient une baisse de 28% à 47% des actions disciplinaires prises à l’encontre des incarcérés. Il a également été remarqué que la baisse des infractions émanait principalement de certains délinquants endurcis.

 

Les différentes recherches effectuées par Schoenthaler et al. leur ont permis de formuler les hypothèses que :

 

  • le faible quotient des enfants et des adolescents dû à une mauvaise habitude alimentaire conduisant à de faibles concentrations de vitamines hydrosolubles dans le sang, ne permet pas à ces derniers d’apprendre correctement et d’apprendre entre autres la discipline, d’où leur incapacité à s’y conformer, accroissant ainsi leurs risques de délinquance et leurs troubles de comportement sociaux,

 

  • l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants, des adolescents et des jeunes adultes tend à améliorer le fonctionnement du cerveau, à augmenter leur taux de quotient intellectuel, à réduire leur risque de délinquance et leur comportement antisocial.

 

 

  1. Etudes de Bernard Gesch

 

Chercheur britannique de l’Université d’Oxford, Bernard Gesch étudie les effets de la nutrition sur le comportement criminel au Royaume-Uni depuis 1992.

 

Bernard Gesch et ses collègues ont ainsi réalisé plusieurs études, notamment celle effectuée auprès de 231 jeunes prisonniers violents de la prison d’Aylesbury. La population carcérale violente est considérée comme une base d’étude favorable pour étudier les effets de la nutrition sur la délinquance car les comportements criminels ou déviants peuvent y être mesurés et les chercheurs peuvent connaître les sources et les habitudes alimentaires des prisonniers. Un supplément alimentaire composé des besoins journaliers en vitamines, oligo-éléments et en acide gras essentiel (80% d’oméga-6 et 20% d’oméga-3) a été fourni à un groupe de prisonniers tandis que du placebo a été octroyé à un autre groupe durant 142 jours.

 

Il a été constaté à l’issu de l’étude que le groupe supplémenté quotidiennement a effectué 26% moins d’infractions que le groupe alimenté en placebo. En comparant les résultats avec les données de base, les infractions sérieuses telles que la violence ont diminué de 37%. Etant donné que les prisonniers étudiés sont particulièrement violents, les résultats obtenus s’avèrent assez impressionnants.

 

Une étude de plus grande envergure est réalisée par des chercheurs de l’Université d’Oxford dans trois prisons sur une population de 1 000 prisonniers pour la période 2009-2011. Cette étude s’interroge sur l’influence de la nutrition sur le comportement criminel et sur l’automutilation des jeunes adultes.

 

Pour disposer de résultats encore plus fiables, les chercheurs ont établi un baseline et ont ainsi réalisé divers tests avant la mise en œuvre des programmes de supplémentation tels qu’un pré- test sérologique sur la concentration de nutriments dans le sang ou un pré-test du lobe frontal relatif aux actions impulsives par exemple.

 

Le groupe supplémenté est supposé prendre un dosage quotidien de tous les nutriments essentiels, ceci afin de répondre au fait qu’il est difficile d’isoler un nutriment précis et de ne donner que ce nutriment unique durant l’expérimentation étant donné que les repas des prisonniers contiennent tout naturellement des nutriments. De légers changements ont été opérés au niveau de la supplémentation pour les études de 2009 : la proportion d’Oméga-3 est passée à 80% contre 20% pour l’Oméga-6 et la quantité de magnésium a été augmentée à 300 mg par jour.

 

Bien que les résultats des dernières études de 2009 ne soient pas encore publiés, les recherches antérieures de Bernard Gesch et al :

 

  • confortent les conclusions présentées par le chercheur Stephen Schoenthaler et ses collègues,

 

  • permettent d’ajouter des éléments sur les effets de la nutrition sur le comportement criminel des adultes en addition aux effets de la nutrition sur le comportement social des enfants et des adolescents mis en exergue par les études du chercheur Schoenthaler,

 

  • cherchent à permettre une validation des résultats fournis en répondant aux diverses critiques formulées lors des études de Schoenthaler, en définissant un baseline par exemple avant la mise en œuvre proprement dite des études,

 

  • ont permis de noter que les prisonniers n’ont aucune connaissance, même sommaire, sur la nutrition ; que la mauvaise alimentation des prisonniers est due par une faible consommation d’oligo-éléments ; et que même si une alimentation saine et complète est fournie à ces derniers dans certains prisons, les prisonniers ne consomment pas la quantité quotidienne recommandée en vitamines et minéraux,

 

  • confortent sur le fait que les comportements violents dans les écoles et les institutions carcérales peuvent être réduits à moindre coût avec l’amélioration de l’état nutritionnel des personnes concernées.

 

 

  1. Etudes de Ap Zaalberg

 

200  jeunes mâles adultes âgés de 18 à 25 ans incarcérés dans huit prisons hollandaises ont également fait l’objet d’une étude sur le lien entre les comportements délinquants et les nutriments par Ap Zaalberg. La moitié des participants à l’étude a reçu une supplémentation de vingt-cinq vitamines, oligo-éléments et d’acides gras essentiels, l’autre moitié a reçu du placebo. Les résultats constatés après la prise d’une supplémentation supérieure à un mois ont été pris en compte.

 

Ap Zaalberg avait reporté une réduction significative de 34% des incidents violents du groupe supplémenté par rapport à une augmentation de 14% des infractions au niveau du groupe à placebo. Ces résultats se rapprochent sensiblement des résultats relevés par le chercheur Bernard Gesch durant une de des études où une réduction de 37% des infractions sévères a été constatée par rapport au baseline.

 

Les études de Zaalberg et collègues ont également souligné qu’aucune différence n’a été constatée entre les symptômes psychiatriques et les mesures de l’agression du groupe supplémenté et du groupe placebo. Bernard Gesch avait fait part des mêmes constatations durant ses études.

Zaalberg avait conclu que les chances de réduire les comportements antisociaux par un supplément nutritionnel à faible dose étaient assez importantes pour justifier des recherches futures, en sachant également que les apports additionnels en nutriments peuvent être bénéfiques pour la santé mentale et l’amélioration du fonctionnement cognitif.

 

 

  1. Recherche effectuée en Australie et en Indonésie

 

Une équipe scientifique européenne de l’Institut de Recherche en Santé d’ Unilever ainsi que des chercheurs émanant des instituts de recherche en Australie et en Indonésie ont évalué pendant 12 mois les effets d’une supplémentation en vitamine et en oligo-élément dans une boisson quotidienne sur un échantillonnage total de 780 enfants âgés de 7 à 12 ans : 396 enfants bien nourris en Australie et 394 enfants mal nourris en Indonésie. Les enfants ont été subdivisés par hasard en 4 groupes : ceux qui prenaient un mélange de micronutriments, ceux qui prenaient de l’huile de poisson, ceux qui prenaient les deux, et ceux qui sont soumis à des placebo.

 

A l’issu de l’étude effectuée, les chercheurs ont constaté que les enfants supplémentés en Australie ont fourni un meilleur résultat aux tests de performance mentale, les mêmes résultats performants ont été constatés en Indonésie, mais pour les filles uniquement.

 

Cette étude a permis aux chercheurs de conclure que :

 

  • la nutrition peut influencer positivement le développement cognitif des enfants, bien nourris ou non. A rappeler que la fonction cognitive du cerveau inclut l’apprentissage, la programmation des actions, l’adaptation aux situations nouvelles, le raisonnement, la mémoire, le comportement social ou les émotions. Il a été précédemment mis en exergue qu’une déficience en fer et en iode pouvaient influencer le développement cognitif de l’enfant. Les recherches actuelles incluent également le zinc, la folate et la vitamine B12 comme micronutriments nécessaires au développement mental de l’enfant. Les huiles de poisson EPA et DHA ont été récemment ajoutées à cette liste.

 

 

  1. Etudes axées sur les liens entre le supplément nutritionnel Oméga-3 et 6 et l’amélioration du comportement social des jeunes

 

 

Recherche de Richard Carlton

 

Le psychiatre Richard Carlton et ses collègues ont mené une étude sur les effets de compléments nutritionnels personnalisés sur la réussite scolaire de 20 étudiants connaissant des problèmes d’apprentissage.

 

A l’issu de cette étude, les chercheurs ont constaté que la performance scolaire et le comportement des élèves se sont améliorés un mois après le début du programme, certains enfants ont effectué un progrès équivalent à 5 années d’apprentissage de lecture en seulement une année de suivi du programme de compléments nutritionnels. Tous les enfants situés dans des classes spéciales ont rejoint les classes normales.

 

Les chercheurs se sont par la suite focalisés sur 12 élèves de ce même échantillonnage pour une année de programme de supplémentation, puis sur 6 élèves pour deux années additionnelles. Une amélioration des performances scolaires des élèves a été constatée dans le groupe qui a continué le programme de supplémentation jusque dans la deuxième année tandis qu’une baisse sévère de la performance lors de la deuxième année  a été notée dans le groupe qui a arrêté la supplémentation dès la première année. Trois des élèves qui ont arrêté le programme ont été orientés par leurs écoles dans des filières personnelles étant donné qu’ils n’arrivaient pas à atteindre le niveau de performance scolaire requis.

 

A l’issu de leur longue étude, Richard Carlton et ses collègues ont déduit que :

 

  • les compléments nutritionnels contribuent à augmenter les matières nécessaires pour la synthèse des neurotransmetteurs et la production d’énergie,
  • les effets à moyen terme de l’efficacité des compléments nutritionnels sont notés après l’arrêt du traitement,
  • l’insuffisance de certains nutriments peuvent avoir des effets importants sur la capacité d’apprentissage des élèves,
  • la supplémentation nutritionnelles améliore l’humeur er le comportement des élèves,
  • parmi les divers nutriments testés, les plus bénéfiques semblent être les magnésium, vitamine B6, acide ascorbique, la thiamine, acide folique et le zinc.

 

Les résultats de ces études présentent des intérêts certains dans l’étude de l’efficacité de la supplémentation nutritionnelle dans le traitement des troubles de comportement antisociaux des mineurs étant donné que les troubles d’apprentissage, objets de l’étude sus mentionnée, constituent des facteurs élevés de la délinquance et de la criminalité des jeunes adultes.

 

 

Etude de Joseph Hibbeln

 

Joseph Hibbeln et al. ont mené une série d’études examinant les effets des oméga-3 et oméga-6 sur l’agression, l’hostilité et les taux d’homicide.

 

Une étude a été consacrée à la mesure de l’évolution des taux d’homicide dans des pays consommant énormément d’oméga-6, notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni, Australie, Canada, et l’Argentine. Les chercheurs ont déclaré avoir trouvé une corrélation frappante entre la consommation d’oméga-6 à partir d’huiles de graines et d’un plus grand risque de mortalité d’homicides à travers le temps, de 1961 à 2000.

 

Hibbeln et al. dire ont également conclu à partir de recherches antérieures effectuées dans 36 pays, que l’apport d’oméga-3 par le biais des fruits de mer riches pouvait induire une baisse des taux d’homicide. Ces résultats sont compatibles avec des études animales et des essais d’intervention contrôlés chez l’homme.

 

Etude récente de G. Paul Amminger

 

Bien que l’étude récente effectuée par Paul Amminger ne se focalise pas spécifiquement sur le lien entre les nutriments et la réduction des comportements antisociaux, elle a le mérite de mettre en exergue l’importance de l’acide gras essentiel Oméga-3 dans la prévention et la réduction des troubles psychotiques des adolescents et des adultes présentant des risques élevés de désordre psychotique.

 

  1. Paul Amminger et ses collègues avaient réalisé une expérimentation d’une année sur 81 individus âgés de 13 à 25 ans. Ces adolescents et adultes présentaient des symptômes légers tels que des hallucinations, connaissaient des crises psychotiques passagères. Des capsules d’huile de poisson à haute teneur d’Oméga-3 ont été fournies à la moitié de la population étudiée tandis que du placebo a été octroyé à l’autre moitié.

 

A l’issu de cette étude, il a été constaté que seuls 4,9% des participants ayant pris des capsules d’huile de poisson et 27,5% des participants sous placebo ont eu des crises passagères de troubles psychotiques.

 

Ces études confortent la conclusion des études menées par le Dr Joseph Hibbeln de l’Institut National de la Santé aux Etats-Unis qui avait établi un lien entre la nutrition, la dépression, le suicide et les homicides ainsi qu’un lien significatif entre la nécessité de prendre des acides gras Oméga-3 et Oméga-6 et les comportements violents.

 

 

  • Discussion et conclusion

 

Il a été constaté lors de l’élaboration de cet état des lieux des connaissances actuelles qu’une certaine relation existe entre la nutrition et les différents troubles de comportement de tout genre des adolescents et des jeunes adultes et que les micronutriments utilisés contribuent à réduire le taux de comportement antisocial des individus. Les expériences ont pu être reproduites dans différents pays en milieu carcéral ou en milieu scolaire.

 

Quelques réflexions émanent cependant de certains spécialistes et chercheurs en ce qui concerne la manière dont les études ont été menées :

 

  • certains spécialistes et chercheurs souhaiteraient disposer de plus d’informations en ce qui concerne l’habitude alimentaire des adolescents et des jeunes adultes étudiés afin de vérifier si les améliorations de comportement sont plus apparentes chez les personnes ayant eu une mauvaise alimentation,
  • ils souhaitent également disposer de plus d’information sur les troubles de conduite des personnes étudiées pour vérifier si les changements ont été constatées auprès des grands ou petits délinquants, les troubles de comportement étant classifiés par niveau,
  • des mesures biochimiques sont également nécessaires pour permettre une validation scientifique de ces recherches afin de les standardiser.

 

Les différents résultats obtenus renforcent cependant l’idée qu’une approche nutritionnelle devrait également être envisagée pour le traitement des troubles de conduite des adolescents et des jeunes adultes.

Il est également nécessaire de déterminer si des approches nutritionnelles personnalisées sont à réaliser afin de répondre aux besoins spécifiques des mineurs puisque certains présentent plus de déficiences ou d’excès de certains micronutriments que d’autres : certaines personnes sont sujet à une hypoglycémie réactive et nécessitent une diminution de sucre, d’autres sensibles aux additifs alimentaires.

 

Les maisons d’éducation renforcée des mineurs peuvent cependant déjà prendre des dispositions nécessaires pour fournir un régime alimentaire sain à leurs pensionnaires contenant les nutriments essentiels nécessaires à l’organisme des jeunes et en évitant les excès de certains aliments non appropriés en ayant recours aux services de nutritionnistes spécialisés. Ces mesures peuvent par exemple inclure l’utilisation systématique de produits frais, la consommation de glucides avec de la fibre, la fourniture de protéines ou la limitation des taux de graisse des aliments.

 

 

 

 

  1. Bibliographie
  • “The effect of vitamin-mineral supplementation on juvenile delinquency among American schoolchildren: a randomized, double-blind placebo-controlled trial,” Stephen J. Schoenthaler and Ian D. Bier, Journal of Alternative and Complementary Medicine, Vol. 6, 1, February 2000, pp. 7-17,

 

  • “The effect of vitamin-mineral supplementation on the intelligence of American school children: a randomized, double-blind placebo-controlled trial,” Stephen J. Schoenthaler, Ian D. Bier, Kelly Young, Dennis Nichols, and Susan Jansenns, Journal of Alternative and Complementary Medicine, Vol. 6, 1, February 2000, pp. 19-29,

 

  • ‘’Influence of supplementary vitamins, minerals and essential fatty acids on the antisocial behavior of young adult prisoners: randomized, placebo-controlled trial ‘’ Bernard Gesch, Sean M. Hammond, Sarah E.Hampson, Anita Eves, and Martin J. Crowder, British Journal of Psychiatry, Vol.181, July 2002, 22-28,

 

  • ‘’Effects of nutritional supplements on aggression, rule-breaking, and psychopathology among young adult prisoners’’, Ap Zaalberg, Henk Nijman, Erik Bulten, Luwe Stroosma, and Cees van der Staak, Aggressive Behavior, Vol.35, 2009, 1-10,

 

  • ‘’Long-chain omega-3 fatty acids for indicated prevention of psychotic disorder,’’Paul Amminger, Miriam R.Schäfer, Konstantinos Papageorfiou, Claudia M.Klier, Sue M. Coton, Susan M. Harrigan, Andrew Mackinnon, Patrick D. McGorry, and Gregor E. Berger, Archives of General Psychiary, Vol.67, No 2, February 2010,

 

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  • Dietary intake of n-3, n-6 fatty acids and fish: Relationship with hostility in young adults—the CARDIA study, C Iribarren, J H Markovitz, D R Jacobs Jr, P J Schreiner, M Daviglus and Joseph R Hibbeln, European Journal of Clinical Nutrition (2004) 58, 24–31.

 

  • « Rational dosages of nutrients have a prolonged effect on learning disabilities, » Richard M. Carlton, Gerald Ente, Lila Blum, Nadine Heyman, William Davis, and Sal Ambrosino, Alternative Therapies, Vol. 6, No. 3, May 2000, pp. 85-91.

 

  • « Increasing homicide rates and linoleic acid consumption among five Western countries, 1961-2000, » Joseph R. Hibbeln, Levi R. C. Nieminen, and William E. M. Lands, Lipids, Vol. 39, No. 12, 2004, 1207-13.

 

  • ‘’Troubles des conduits chez l’enfant et l’adolescent’’, Expertise Collective

Inserm,  Les éditions Inserm, 2005

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