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Kinésithérapie en réanimation après chirurgie cardiaque : évaluation d’une intervention précoce et intensive avec le test de marche de 6min

Kinésithérapie en réanimation après chirurgie cardiaque : évaluation d’une intervention précoce et intensive avec le test de marche de 6min

 

 

Résumé :

Introduction : Chaque jour, le kinésithérapeute est confronté à la prise en charge rééducative de patients ayant subis une chirurgie cardiaque pour lesquels la réhabilitation précoce est préconisée.

Cette étude a pour but de montrer le rôle de la kinésithérapie, évalué par le test de marche de six minutes (TDM6), en réanimation après chirurgie cardiaque.

Matériel et méthode : 21 patients, de sexe masculin, âgés de 55ans à 70ans avec un IMC compris entre 22 et 27, ayant bénéficié de soins kinésithérapiques et de réhabilitation précoce ont été inclus dans l’étude. Les patients ont tous été opérés du cœur, notamment un RVA=Remplacement de la valve aortique. Ils ne fument pas et ont une activité physique normale. L’évaluation des résultats a été réalisée par le TDM6, et par un questionnaire de satisfaction.

Résultats : Les résultats mettent en exergue l’amélioration générale du patient. En effet, les valeurs obtenues par le test de marche de 6 minutes : périmètre de marche, fréquence cardiaque et saturation en oxygène rejoignent les valeurs de référence physiologique. D’ailleurs, aucune anomalie des échanges gazeux à l’effort n’est constatée. Ce qui est conforté par les résultats du questionnaire de satisfaction qui dénote 99.5% de taux de satisfaction moyen tant en termes d’effort que de confort.

Conclusion : Les résultats obtenus dans le cadre de cette étude confortent une amélioration générale du patient après chirurgie cardiaque suivant un programme de réhabilitation précoce et de soins kinésithérapiques. Le rôle du kinésithérapeute dans ce programme est fondamental, notamment sur la reprise rapide de l’autonomie.

 

Mots-clés : chirurgie cardiaque, réhabilitation précoce, kinésithérapie, test de marche de 6 minutes, questionnaire de satisfaction

 

 

 

Introduction: Every day, the physiotherapist is confronted to support rehabilitation treatment of patients who suffered a cardiac surgery where early rehabilitation is recommended. This study aims to show the role of physiotherapy, assessed by the six-minute walk test (TDM6), resuscitation after cardiac surgery.

Materials and Methods: 21 patients, male, aged 55 years to 70 years with an IMC between 22 and 27, who received physical therapy care and early rehabilitation were included in the study. All patients underwent surgery of the heart, including a RVA = Substitution of the aortic valve. They don’t smoke and have normal physical activity. Evaluation of the results was performed by the TDM6, and a satisfaction survey.

Results: The results highlight the patient’s overall improvement. Indeed, the values obtained by the 6-minute walk test: distance walked, heart rate and oxygen saturation join the physiological reference values. Moreover, no abnormalities of gas exchange in the effort were recognized. This is confirmed by the results of the satisfaction survey which shows 99.5% of average satisfaction rate in terms of effort and comfort.

Conclusion: The results obtained in this study confirm a patient’s overall improvement after cardiac surgery following an early rehabilitation program of physical therapy and care. The role of the physiotherapist in this program is fundamental, including the early resumption of autonomy.

Keywords: cardiac surgery, early rehabilitation, physiotherapy, 6-minute walk test, satisfaction survey

 

 

  1. Introduction
    • Contexte
    • Problématique
    • Hypothèses, questions posées
      • Objectif principal 
      • Objectifs secondaires 
  1. Données de la littérature
    • La maladie
    • Les traitements
    • Le rôle du kinésithérapeute
    • Les outils d’évaluation
  2. Matériel et méthodes
    • Schéma de l’étude : le test de marche de 6min
    • Population
      • Critères d’inclusion
      • Critères de non-inclusion
    • Données recueillies
  3. Résultats
    • Description de la population
    • Description des variables
    • Comparaisons
      • Critère principal
      • Critères secondaires
  1. Discussion – étude réalisée
    • Résumé des résultats
    • Interprétation des résultats au vu des données de la littérature
    • Forces et limites de l’étude
    • Perspectives
  2. Conclusion
  3. Bibliographie
  4. Annexes

 

 

  1. Introduction

En chirurgie thoracique et notamment cardiaque, les programmes de réhabilitation précoce préconisent la kinésithérapie respiratoire et la kinésithérapie mobilisatrice du patient par le kinésithérapeute le plus tôt possible.

Cette mobilisation précoce dans un contexte post-opératoire immédiat en réanimation nécessite un encadrement spécifique, le patient devant être strictement alité jusqu’à J2 et ne pouvant se lever sans prescription médicale.

Pourtant l’intervention du kinésithérapeute permet une reprise rapide de l’autonomie et une lutte contre les complications respiratoires liées à l’intervention.

Cette étude a pour but d’évaluer l’impact du kinésithérapeute en réanimation sur l’autonomie du patient en post-opératoire immédiat, par la réalisation d’un test de marche de 6 minutes.

  • Contexte

En réanimation, le séjour du patient ayant bénéficié d’une chirurgie cardiaque est court : 2j à 3j. A ce titre il bénéficie d’un programme de réhabilitation précoce.

Les patients ayant eu un remplacement de valve aortique appréhendent l’effort, surtout qu’ils constataient déjà avant leur intervention une diminution de leur périmètre de marche, un essoufflement important lors des activités de la vie quotidienne.

Le kinésithérapeute intervient immédiatement après la chirurgie et s’occupe des complications postopératoires dès J1.

  • Problématique

Est-ce qu’une mobilisation active et intensive du patient dans un programme de réhabilitation précoce d’un RVA à un impact positif sur l’autonomie du patient?

  • Hypothèses, questions posées
    • Objectif principal : impact du kinésithérapeute en réanimation sur l’autonomie du patient en post-opératoire immédiat, par la réalisation d’un test de marche de 6 minutes : questionnaire et test de marche de 6min.

Enquête sur l’autonomie et la satisfaction du patient après un tel programme, mesurée par un bilan avant/après.

  • Objectifs secondaires :

Impact sur les paramètres cardiovasculaires simples : la FC, la TA, la SaO2.

 

 

  1. Données de la littérature
    • La maladie

Lorsque la valve aortique est non fonctionnelle, la chirurgie de remplacement de la valve aortique est requise.

Au nombre de 4, les valves cardiaques assurent le transport du sang :

– les valves d’admission formées par la valve tricuspide et la valve mitrale qui se ferment afin d’éviter le retour du sang vers les oreillettes quant le ventricule se contracte

– les valves de sortie composées par la valve pulmonaire et la valve aortique dont la fermeture à la fin de la contraction du myocarde permet d’éjecter le sang en évitant qu’il ne retourne dans le cœur.

Figure 01 : Les valves cardiaques

La chirurgie s’impose dans le cas de :

– rétrécissement ou sténose correspond à la non-ouverture correcte de la valve qui s’avère être un obstacle à l’écoulement sanguin.

– insuffisance valvulaire se traduit par la non-fermeture correcte de la valve ce qui fait que le sang n’est plus éjecté dans une seule direction.

 

 

  • Les traitements

Selon l’état de la valve, les traitements adoptés peuvent soit être :

  • Le remplacement valvulaire: qui consiste à retirer et remplacer la valve malade par une prothèse qui peut-être :
    • une valve mécanique fabriquée à l’aide de matériau synthétique. Il est à noter que la pose d’une valve mécanique requiert la prise d’anticoagulants afin de prévenir et d’éviter la formation de caillot face au matériel étranger.
    • une valve biologique ou bioprothèse qui est fabriquée à partir de tissu valvulaire ou péricardique animal (porc ou bœuf) préalablement traité et stérilisé.
    • une homogreffe: qui consiste en la greffe d’une valve humaine prélevée sur un donneur.
    • une autogreffe, spécifique de la valve aortique: la valve pulmonaire du patient lui-même peut-être transposée à la place de la valve aortique malade. La valve pulmonaire doit alors être remplacée par une valve artificielle (souvent une homogreffe)

Figure 02 : Valve biologique et valve mécanique

  • La réparation valvulaire lorsque l’état de la valve le permet : il peut s’agir d’une résection d’une partie de la valve ou encore des structures de celle-ci comme la réparation de l’anneau fibreux.

 

 

 

 

  • Le rôle du kinésithérapeute

Après une chirurgie cardiaque, dont le remplacement de valve aortique, la réadaptation cardio-vasculaire est préconisée étant donné qu’elle permet l’amélioration des capacités physiques du patient tout en permettant la détection de complications post opératoires éventuelles ainsi que l’éducation thérapeutique du patient vis-à-vis de sa maladie et des facteurs de risque correspondants. D’ailleurs, « La réadaptation cardiovasculaire est l’ensemble des activités nécessaires pour influencer favorablement le processus évolutif de la maladie, ainsi que pour assurer aux patients la meilleure condition physique, mentale et sociale possible, afin qu’ils puissent par leurs propres efforts, préserver ou reprendre une place aussi normale que possible dans la vie de la communauté[1]».

Bien que les publications en ce qui concerne la prise en charge de patients à la suite de chirurgie valvulaire soient rares[2] [3] [4] [5] [6] [7], une étude a mis en évidence les bénéfices que peuvent tirer les patients qui suivent un programme de reconditionnement à l’effort[8].

Le kinésithérapeute figure parmi le personnel inclus dans la prise en charge de la réadaptation qui est multidisciplinaire, d’ailleurs elle comprend un programme de réentraînement physique, un programme d’éducation thérapeutique ainsi qu’un suivi de la cicatrisation.

La préhabilitation, qui se compose d’entraînement physique ainsi que d’une prise en charge tant au niveau psychologique que nutritionnel, se définit comme la prise en charge en préopératoire afin de tenir compte et d’améliorer la performance fonctionnelle de patients ayant des facteurs de risque non négligeables dans le but de réduire la morbi-mortalité postopératoire. En effet, une morbidité postopératoire exacerbée est fortement associée à un état physique préopératoire altéré[9].

De plus, avant la mise en place de la réadaptation cardio-vasculaire, une évaluation est effectuée par une équipe pluridisciplinaire, dont le kinésithérapeute qui va intervenir notamment en cas de douleurs localisées, généralement après une chirurgie cardiaque, la partie dorsale haute, ainsi que les épaules peuvent être douloureux. Un massage de la région scapulaire peut être soulagé rapidement le patient.

De surcroît, d’anciennes pathologies « réveillées » par l’intervention peuvent nécessiter un traitement et des soins kinésithérapiques.

En outre, les séances régulières de kinésithérapie aident à la reprise d’une autonomie fonctionnelle ainsi qu’à à la récupération de la fonction respiratoire.

L’alitement complémentairement à l’immobilisation suite à la sédation du patient peut engendrer des troubles neuromusculaires[10] [11] [12]. En effet, l’immobilisation engendre une réduction de la masse ainsi que de la force musculaire[13] [14].

D’où, avant l’évaluation et la réhabilitation, le kinésithérapeute a pour fonction, en réanimation de prévenir et de corriger les complications qui sont subséquentes à l’alitement et à l’immobilisation prolongés.

Prévention des complications pulmonaires[15] [16]

Dès son arrivée en réanimation, le patient est pris en charge par le kinésithérapeute par :

– une prophylaxie en ce qui concerne les broncho-inhalations

– de fréquents changements fréquents de position

– humidification des gaz inhalés

– aérosolthérapie

– désencombrement bronchique et de recrutement alvéolaire

– assistance à la toux et si besoin des aspirations endotrachéales.

 

 

Réhabilitation des muscles respiratoires

L’augmentation de la durée de la ventilation mécanique ainsi que l’élévation du taux d’échec de sevrage sont complémentaires à l’atteinte neuromusculaire diaphragmatique[17] [18].

Incontestablement, l’utilisation précoce de modes ventilatoires réduiraient l’atrophie du diaphragme de par sa contraction imposée par le renforcement musculaire[19].

Il est à rappeler que le diaphragme est un muscle strié dont le fonctionnement en permanence s’effectue de manière rythmique. Cependant, son rythme peut être fonction de l’intensité et du type d’activité physique afin de satisfaire aux besoins de l’organisme d’autant plus que sa contraction génère des pressions et des tensions.

Le surcoût ventilatoire se traduit par la perte de courbure ou de force qui entraîne une majoration des pressions.

Ainsi, il est recommandé de recourir au renforcement des muscles respiratoires, notamment chez le patient qui présente une atrophie de « non utilisation » du diaphragme sans atteintes neurologiques pouvant expliquer des dysfonctions neurologiques. Cependant, il importe d’attendre la réinnervation totale des muscles respiratoires avant de procéder aux exercices de renforcement musculaire chez les patients atteints d’une neuropathie.

Une prolongation du support ventilatoire se doit d’être prolongée dans le cas de fatigue musculaire du diaphragme dans le but de favoriser son repos.

Ainsi, sur pièce en T, le déroulement du sevrage se fait de manière graduelle tout en prohibant le réentraînement intensif des muscles respiratoires[20].

Prévention des complications articulaires, musculaires et vasculaires

Certaines attitudes vicieuses sont à proscrire afin que la position fonctionnelle des articulations soit respectée.

Ainsi, il est à bannir :

– le flexum et la rotation externe de hanches

– l’équinisme des pieds

– le blocage des mains en griffe

– le blocage de la ceinture scapulo-humérale…

La réhabilitation précoce se compose ainsi de :

– Mobilisation passive

Complémentairement à une réduction, voire une interruption de la sédation, la mobilisation passive précoce et régulière est recommandée afin de permettre l’évaluation tout en limitant la dysfonction neuromusculaire des patients[21].

Elle porte sur l’ensemble des articulations situées au niveau de la région cervicale, les membres inférieurs et supérieurs ainsi que l’articulation temporo-mandibulaire.

Il consiste en la réalisation de mouvement imaginé qui survit au mouvement réel. En effet, le développement du mouvement en image mentale ainsi que sa répétition sans qu’il y ait exécution motrice aide à la préparation du mouvement tant sur le plan physiologique que neurologique[22].

– Stretching passif[23]

Le stretching passif permettrait la réduction de la protéolyse par la conversion de la force mécanique générée en en activité cellulaire.

Le mécanisme du stretching passe par :

  • la mobilisation des protéines transmembranaires (intégrines) ainsi que les microtubulures du cytosquelette,
  • l’ouverture des canaux Ca2+
  • l’activation de l’hormone IGF-1 qui sur la croissance musculaire de même que sa régulation.

Incontestablement, il est constaté une réduction de 19% du le nombre de sarcomères du soléaire des muscles qui sont immobilisés en position courte.

De plus, en flexion/extension de la hanche de 15mn toutes les 2 heures, le stretching diminue de 41% les effets de l’immobilisation sur le nombre de sarcomères.

De ce fait, lors d’une immobilisation courte, un stretching passif et intermittent effectué 30 min par jour durant 15 jours permettrait de retrouver le nombre de sarcomères perdus. Par ailleurs, une augmentation du nombre de sarcomères de 10% a été constatée lors de développement de tension maximale à partir des sarcomères restants.

 

 

– Mobilisation précoce

La mobilisation précoce, dont les activités sont adaptées au patient et effectuées en toute sécurité permettait de prévenir ou encore de traiter les complications neuromusculaires tout en améliorant la qualité de vie du patient.

– Mobilité globale de tout le corps

Bien qu’encore sous ventilation mécanique, l’activité précoce et globale des patients est réalisable et peut à la fois être préventive et curative des complications neuromusculaires de réanimation.

D’ailleurs, sont retrouvés[24] :

  • une augmentation significative de la force des membres supérieurs (p≤ 0,01) ainsi que des membres inférieurs (p≤ 0,01) de même que des aptitudes de transferts couché/assis, assis/debout
  • une amélioration des muscles distaux des membres inférieurs et supérieurs, ainsi que de la durée de sevrage d’après le score de force des membres supérieurs, du maintien de la station debout et de la déambulation

– Travail résisté[25]

Le travail résisté permet de maintenir ainsi que d’augmenter la synthèse protéinique au niveau des muscles squelettiques.

Cependant, aucune corrélation entre la force musculaire et la synthèse protéinique n’a été établie.

– Postures

Peu décrites, les postures sont intégrées et évaluées dans la prévention des complications articulaires, musculaires et vasculaires.

– Entrainement des muscles inspiratoires

Cet entraînement rejoint la réhabilitation des muscles respiratoires

– Electrostimulation

– Déambulation

Recommandée, la rééducation à la marche suit un guideline de bonnes pratiques.

D’ailleurs, l’évaluation de l’efficacité se juge par la déambulation qui constitue alors un critère essentiel d’efficacité à court, moyen et long terme[26].

– Activités fonctionnelles

L’autonomie au lit, incluant les transferts ainsi que la marche et par voie de conséquences la qualité de vie sont significativement améliorés par la  précocité des activités fonctionnelles[27].

Le kinésithérapeute est ainsi impliqué à tous niveaux de la prise en charge du patient :

– en préopératoire : le kinésithérapeute intervient dans la préparation du patient notamment en ce qui concerne l’information et l’éducation durant la consultation de réentraînement à l’effort. Cette consultation consiste en la préparation du patient à l’intervention du kinésithérapeute en postopératoire. D’ailleurs, avant une chirurgie thoracique ou encore abdominale, les complications postopératoires seraient réduites par un entraînement préopératoire des muscles inspiratoires[28] [29].

– en postopératoire : le kinésithérapeute intervient surtout auprès des patients à risque (chirurgie lourde, comorbidité) par la surveillance respiratoire du patient tout en étant à l’affût de déficiences respiratoires qu’il pourra prendre en charge telles que : encombrement, pneumonie, atélectasie et épanchement pleural[30] [31] par le biais de techniques de désencombrement bronchique, de l’adaptation de la ventilation mécanique ou encore du positionnement du patient. De plus, le kinésithérapeute intervient également dans les dépistages et le suivi des dysfonctions diaphragmatiques postopératoires de même que pour le sevrage de la ventilation mécanique[32]. En outre, le kinésithérapeute est doté d’une expertise en termes d’évaluation de capacités motrices ainsi que de réentraînement à l’exercice. D’ailleurs, le kinésithérapeute assure la mobilisation rapide et la coordination du patient en postopératoire[33] [34].

– optimisation de l’analgésie : par l’utilisation de la stimulation électrique nerveuse transcutanée (TENS), le kinésithérapeute intervient dans l’optimisation de l’analgésie malgré que l’efficacité de cette technique reste à démontrer[35].

  • Les outils d’évaluation

Des explorations cardiologiques non invasives sont requises pour évaluer le patient afin d’adapter son programme de réadaptation à son état complémentairement à l’ajustement des traitements tout en détectant les contre-indications probables au réentraînement physique.

L’évaluation comporte :

– une évaluation clinique

– un électrocardiogramme de repos

– une échocardiographie cardiaque trans-thoracique

– une évaluation à l’effort qui comprend : une épreuve d’effort initiale, une épreuve d’effort cardio-respiratoire, une épreuve d’effort intermédiaire, une épreuve d’effort finale, un test de marche de 6 minutes et une évaluation de la force musculaire.

 

 

 

  1. Matériel et méthodes

C’est une étude rétrospective et descriptive.

  • Schéma de l’étude :

Protocole de réhabilitation précoce

Le protocole relatif à la réhabilitation précoce est relaté dans le tableau suivant :

  Matin Après-midi
1er jour Gym des membres inférieurs au lit + KR : 2 fois Gym des membres inférieurs au lit + KR : 2 fois
2ème jour Mise au fauteuil + gym des membres inférieurs debout/assis + KR Mise au fauteuil + gym des membres inférieurs debout/assis + KR
3ème jour Mise au fauteuil + gym des membres inférieurs et supérieurs + KR Mise au fauteuil + gym des membres inférieurs et supérieurs + KR

 

  • La gymnastique des membres inférieurs au lit consiste en 10 répétitions de triple flexion/triple extension des membres inférieurs, 10 abductions des membres inférieurs, 10 levers « jambes tendues », 10 rotations de pied dans un sens et dans l’autre.
  • La gymnastique des membres inférieurs assis consiste en 10 répétitions de levers de genoux, 10 répétitions de flexion/extension de genou, 10 répétitions d’abduction/adduction des membres inférieurs.
  • La gymnastique des membres inférieurs debout consiste en 10 répétition de ¼ de squat (travail concentrique des Quadriceps), 10 pointes de pieds (travail des gastrocnémiens), 10 abductions de chaque jambe.
  • La gymnastique des membres supérieurs consiste à 20 élévations bras tendus suivant l’inspiration – abaissement des bras lors de l’expiration pour un travail doux, progressif et suivant le cycle respiratoire de la cage thoracique.
  • La mise au fauteuil ne se fait qu’à partir de J2 pour des raisons d’hémodynamique et de volémie. C’est une consigne spécifique des cardiologues-réanimateurs de notre clinique puisque nous retrouvons des protocoles de réhabilitation précoce avec un lever plus précoce, notamment J1, dans d’autres hôpitaux.
  • La kinésithérapie respiratoire se pratique 4 fois par jour pendant le séjour en réanimation et se compose de ventilation dirigée pour permettre un gain rapide de volume courant (20/30% de perte après une chirurgie thoracique avec sternotomie = standard de la chirurgie cardiaque), de techniques de désencombrement (drainage autogène, AFE, etc.), d’utilisation de la bubble pep pour autonomiser le patient sur l’auto drainage. Précoce, elle permet la prévention de complications inhérentes à une chirurgie thoracique (encombrement, diminution des volumes respiratoires).

Le test de marche de 6min

Le test de marche est effectué à J-1 et J3/4 sur deux groupes :

– un groupe bénéficiant d’une mobilisation active (gym à J0/1 et fauteuil à J2) et d’une kinésithérapie respiratoire plus intense (désencombrement + travail du diaphragme + bubble PEEP)

– un groupe témoin ayant la « base » (Kiné mob avec fauteuil à J2 + désencombrement bronchique seulement)

Déroulement du test

  • Le patient doit être habillé confortablement et être bien reposé, c’est-à-dire ne pas avoir fait d’effort dans l’heure qui précède le test.
  • Les paramètres de départ – tension artérielle, dyspnée, saturation et pulsations – sont à prendre après que le patient soit resté assis pendant au moins 10 minutes devant la ligne de départ.
  • Il est important de lire les instructions suivantes au patient :
    • « Le but de ce test est de marcher le plus possible pendant 6 minutes. Vous marcherez aller et retour dans ce couloir. Marcher 6 minutes, c’est long, et donc vous devrez faire un effort. Vous allez probablement vous sentir hors d’haleine et fatigué. Vous pouvez donc ralentir, vous arrêter ou vous reposer si nécessaire. Vous pouvez vous appuyer contre le mur pendant le repos, mais reprendre la marche dès que possible. Vous parcourrez le couloir aller et retour en tournant autour des cônes. Vous devez contourner les cônes et continuer sans hésiter. Maintenant, je vais vous montrer. Voilà comment je fais demi-tour sans hésiter.
    • Pendant le test, vous ne pouvez pas parler, car cela influence vos performances.
    • Je vous indiquerai le temps restant toutes les minutes.
    • Je vous demanderai de vous arrêter après 6 minutes.
    • Êtes-vous prêt ? Je vais compter les demi-tours que vous faites. Rappelez-vous que vous devez marcher aussi loin que possible pendant 6 minutes, mais sans courir.
    • Allez-y maintenant ou dès que vous êtes prêt. »
  • Les encouragements suivants sont à donner au patient :
    • « C’est très bien, continuez ainsi »à 30 secondes.
    • « C’est très bien, plus que 5 minutes, continuez ainsi »à la première minute.
    • « C’est très bien, continuez ainsi »à 1 minute 30 secondes.
    • « C’est très bien, plus que 4 minutes, continuez ainsi »à la deuxième minute.
    • « C’est très bien, continuez ainsi »à 2 minutes 30 secondes.
    • « C’est très bien, plus que 3 minutes, continuez ainsi »à la troisième minute.
    • « C’est très bien, continuez ainsi »à 3 minutes 30 secondes.
    • « C’est très bien, plus que 2 minutes, continuez ainsi »à la quatrième minute.
    • « C’est très bien, continuez ainsi »à 4 minutes 30 secondes.
    • « C’est très bien, plus que 1 minutes, continuez ainsi »à la cinquième minute.
    • « C’est très bien, continuez ainsi »à 5 minutes 30 secondes.
    • « Je vais bientôt vous dire de vous arrêter »à 5 minutes 45 secondes.
    • « Et maintenant, arrêtez-vous »à 6 minutes.

 

 

Le questionnaire de satisfaction :

Concernant l’effort

Êtes-vous satisfait de travailler avec le kinésithérapeute en réanimation après votre opération du coeur ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait
Êtes-vous satisfait de travailler aussi rapidement en réanimation avec le kinésithérapeute ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait
Êtes-vous satisfait de la fréquence du travail effectué avec votre kinésithérapeute en réanimation ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait
Êtes-vous satisfait de l’intensité du travail respiratoire avec votre kinésithérapeute en réanimation ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait
Êtes-vous satisfait de l’intensité de la gymnastique pratiquée avec votre kinésithérapeute en réanimation ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait

 

 

 

Concernant le confort

Êtes-vous satisfait de votre confort pendant les exercices donnés par votre kinésithérapeute ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait
Êtes-vous satisfait de la prise en charge de votre douleur par le kinésithérapeute en réanimation ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait
Êtes-vous satisfait de la prise en charge de votre respiration par le kinésithérapeute en réanimation ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait
Concernant votre autonomie, êtes-vous satisfait de votre évolution en réanimation ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait
Globalement, êtes-vous satisfait de votre forme à la sortie de la réanimation ?
Pas du tout Peu satisfait Satisfait Très satisfait
  • Population

La population de cette étude est constituée par 21 patients de sexe masculin ayant été opérés du cœur, RVA=Remplacement de la valve aortique, et qui sont âgés entre 55 et 70 ans.

 

 

  • Critères d’inclusion

L’âge des patients inclus dans cette étude varie de 55ans à70ans avec un indice de masse musculaire (IMC) compris entre 22 et 27.

  • Critères de non-inclusion

Les patients présentant une Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive : BPCO et ayant des antécédents pathologiques : pathologies orthopédiques et neuro ; plastie de hanche ou de genou récente, d’au moins un an ne sont pas inclus dans cette étude.

  • Données recueillies

Les données recueillies portent sur les résultats obtenus après :

– Un test de marche de 6 minutes pratiqué avant l’intervention et à J4, en sortie de réanimation chirurgicale.

– Un questionnaire de satisfaction voulu par les cardiologues pour mesurer la satisfaction d’un tel programme après une chirurgie du cœur.

Afin de faire une étude prospective descriptive, il a été convenu après concertation avec le tuteur de mémoire de ne pas faire de groupe témoin.

L’étude a du être renouvelée d’où une perte de temps par rapport à l’étude chirurgie cardiaque.

 

 

– Résultats du test de marche de 6minutes

PATIENTS J1 J4
Distance parcourue FC moy SaO2 moy Distance parcourue FC moy SaO2 moy
1 475 65 97 385 112 95
2 420 90 99 360 105 97
3 515 95 98 330 107 94
4 500 97 97 420 121 98
5 550 88 97 500 113 99
6 490 89 99 330 125 99
7 475 105 99 210 102 99
8 350 92 99 320 104 97
9 410 94 98 230 102 93
10 480 87 99 330 108 88
11 515 106 97 310 115 91
12 480 98 98 350 121 95
13 520 96 99 410 113 99
14 425 69 99 275 103 92
15 510 97 97 305 108 94
16 400 92 97 280 109 97
17 425 91 91 230 112 97
18 415 115 92 305 115 91
19 500 102 97 205 120 99
20 480 93 96 315 105 98
21 475 94 95 320 102 91

 

Figure 03 : Variation des résultats du TDM6M à J1 et J4

– Résultats du questionnaire de satisfaction

La note de satisfaction va de 0 (pas satisfait) à 4 (très satisfait)

 

 

 

 

  • Suivi (visites)

Les patients ont été vus à J-1 de leur intervention pour un bilan pré-CEC de kiné respiratoire et de l’autonomie, associé à un test de marche de 6 minutes.

Outre leurs bilans kinésithérapiques (fiche autonomie et respiratoire) ainsi que des consignes respiratoires c’est-à-dire l’apprentissage des exercices respiratoires à réaliser après leur intervention, et la sensibilisation en ce qui concerne le travail diaphragmatique en particulier, les patients ont été informés de leur participation à l’étude.

Après, les patients ont été vu tous les jours comme indiqué dans le protocole.

Une dernière séance a été faite en réanimation à J3 et test de marche de 6 minutes, après le changement de service effectué justement à J3.


  1. Résultats
    • Description de la population

Dans cette étude, la population est constituée par vingt et un (21) patients de sexe masculin, âgés de 55ans à 70ans avec un IMC compris entre 22 et 27.

Les patients ont tous été opérés du cœur, notamment un RVA=Remplacement de la valve aortique.

  • Description des variables

Les variables étudiées dans le cadre de cette étude sont :

– le périmètre de marche effectué avant l’intervention et à J4, en sortie de réanimation chirurgicale.

– le taux de satisfaction éprouvé par les patients d’après le questionnaire de satisfaction.

– l’impact de la réhabilitation précoce sur les paramètres cardiovasculaires simples : la FC, et la SaO2.

  • Comparaisons

Les résultats des tests de marche sont :

– à J-1 : une moyenne de 467,14m

– à J-4 : une moyenne de 320m

Le seuil de signification de base a été fixé à 0.05.

Les résultats obtenus par la réalisation du test t de Student donne un p-value =2.936e-09 soit 2.936×10-9, ce qui indique qu’il y a une différence significative entre le périmètre de marche réalisé à J1 et à J4.

Paired t-test

t df p-value Intervalle de confiance, 95%
10.0446 20 2.936e-09 [116.5857, 177.7]

 

Groupe Taille Moyenne Ecart-type
Groupe 1 21 467.1429 49.7135
Groupe 2 21 320 71.8505

Figure 04 : Comparaison des résultats du TDM6M à J1 et J4

 

 

En ce qui concerne la variation de la fréquence cardiaque moyenne à J1 et J4 :

– à J1 : la FC moyenne est de 93.09

– à J4 : la FC moyenne est de 110.57

Le seuil de signification de base a été fixé à 0.05.

Les résultats obtenus par la réalisation du test t de Student donne un p-value=2.936e-09 soit 2.936×10-9, ce qui indique qu’il y a une différence significative entre la fréquence cardiaque moyenne à J1 et à J4.

Paired t-test

t df p-value Intervalle de confiance, 95%
-6.8208 20 1.248e-06 [-22.8208, -12.1315]

 

Groupe Taille Moyenne Ecart-type
Groupe 1 21 93.0952 10.9586
Groupe 2 21 110.5714 7.0041

 

Figure 05 : Comparaison de la fréquence cardiaque moyenne à J1 et J4

 

 

Pour la variation de la de la saturation artérielle moyenne en O2 à J1 et J4 :

– à J1 : la SaO2 moyenne est de 97.14

– à J4 : la SaO2 moyenne est de 95.38

Le seuil de signification de base a été fixé à 0.05.

Les résultats obtenus par la réalisation du test t de Student donne un p-value=0.042, ce qui indique qu’il y a une différence significative entre saturation moyenne en O2 à J1 et à J4.

 

Paired t-test

t df p-value Intervalle de confiance, 95%
2.1664 20 0.04254 [0.0654, 3.4584]

 

Groupe Taille Moyenne Ecart-type
Groupe 1 21 97.1429 2.1974
Groupe 2 21 95.381 3.3388

 

Figure 06 : Comparaison de la saturation artérielle moyenne en O2 à J1 et J4

 

 

 

  • Critère principal

Impact du kinésithérapeute en réanimation sur l’autonomie du patient en post-opératoire immédiat, par la réalisation d’un test de marche de 6 minutes :

Les résultats du test de marche de 6 minutes montrent une différence significative entre le périmètre de marche réalisé à J-1 et J-4.

En effet, les résultats des tests de marche sont :

– à J-1 : une moyenne de 467,14m

– à J-4 : une moyenne de 320m

La différence moyenne entre le périmètre de marche réalisé étant de 147.14m entre J-1 et J-4.

L’enquête sur l’autonomie et la satisfaction du patient après la réalisation du programme montre par rapport à l’effort une satisfaction totale des patients avec un taux de «  très satisfait » à 79% et un taux de « satisfait » à 21%.

En ce qui concerne le confort, la satisfaction des patients se répartit ainsi :

– « très satisfait » 83%

– « satisfait » 16%

– « peu satisfait » 1%

  • Critères secondaires

Impact sur les paramètres cardiovasculaires simples : la FC, la SaO2.

Pour la fréquence cardiaque moyenne :

– à J1 : la FC moyenne est de 93.09

– à J4 : la FC moyenne est de 110.57

L’élévation de la FC moyenne d’une valeur de 17.48, à J-4 par rapport à J-1 est significative (p<0.005).

Pour la saturation artérielle moyenne en O2 :

– à J1 : la SaO2 moyenne est de 97.14

– à J4 : la SaO2 moyenne est de 95.38

La diminution de la saturation moyenne de la valeur de 1.74, à J-4 par rapport à J-1 est significative (p<0.005).

 

 

  1. Discussion – étude réalisée
    • Résumé des résultats

Par rapport à J-1, les résultats obtenus à J-4 tant pour le test de marche de 6minutes que la mesure de FC et SaO2 sont :

– une diminution du périmètre de marche de 147.14m

– une augmentation de la FC moyenne d’une valeur de 17.48

– une diminution de la saturation artérielle moyenne en oxygène d’une valeur de 1.74.

Pour ce qui est des résultats du questionnaire de satisfaction :

– par rapport à l’effort : 79% des patients sont « très satisfaits » et 21% « satisfaits ».

– par rapport au confort : 83% des patients sont « très satisfait », 16% «satisfait »  et 1% « peu satisfait ».

  • Interprétation des résultats au vu des données de la littérature

Les résultats du test de marche de 6 minutes obtenus dans cette présente étude se rapprochent des valeurs de références retrouvées dans la littérature :

– à J-1 : une moyenne de 467,14m

– à J-4 : une moyenne de 320m

Effectivement, une étude réalisée sur 2281 sujets sains a montré que le périmètre de marche après le test de marche de 6 minutes est en moyenne de 367 m (249-479) chez les femmes, et 400 m (280-532) chez les hommes[36]. Une autre étude effectué sur un groupe de 51 sujets sains a montré la distance de marche de 6 minutes en moyenne de : 631 ± 93 m chez les hommes, 84 m de moins chez les femmes[37]. Enfin, les distances médianes de marche de 6 minutes sont respectivement de 576 et 494 m pour une étude effectuée respectivement auprès de 117 hommes et 173 femmes[38].

Malgré le fait que les résultats montrent une diminution statistiquement significative du périmètre de marche de 147.14m entre J-1 et J-4. Il est intéressant de constater que l’apport de soins kinésithérapiques complémentairement à la réhabilitation précoce n’a pas altérer le périmètre normal de marche tout en permettant son maintien à une valeur normale.

La diminution du périmètre de marche pouvant s’expliquer par l’état du patient qui vient de subir une chirurgie cardiaque. En effet, un bon nombre d’études ont montré la corrélation existant entre la distance de marche en 6 minutes et la VO2max et/ou la charge maximale atteintes lors d’une épreuve d’effort sur vélo ergométrique[39] [40] [41] [42]. D’autres études ont démontré une corrélation satisfaisante entre la distance de marche en 6 minutes et la fonction respiratoire comprenant la spirométrie et la DLCO[43] [44], alors qu’il y aurait une faible corrélation entre la distance de marche en 6 minutes et de la sévérité de l’obstruction bronchique[45] [46].

L’augmentation significative de la fréquence cardiaque d’une valeur de 17.48 avec: FC moyenne de 93.09 à J1 et FC moyenne est de 110.57 à J4 traduit l’augmentation du débit artériel durant l’exécution du test de marche de 6 minutes[47].

Les valeurs de la fréquence cardiaque retrouvées ici correspondent aux normes. En effet, la fréquence cardiaque maximale, vers les 40 ans avoisinerait les 180 battements par minute[48].

Effectivement, la réhabilitation précoce complémentairement aux soins kinésithérapiques permettent une amélioration de la perfusion myocardique ainsi que la réduction de l’ischémie myocardique complémentairement à un recul du seuil ischémique[49] [50] [51] ainsi que la régression des lésions coronaires dès une dépense calorique de 2 500 kcal/sem[52].

Aucune anomalie des échanges gazeux à l’effort n’est constatée dans le cadre de cette étude. En effet, bien qu’il y ait une diminution significative de la saturation artérielle moyenne en O2 de J-4 par rapport à J-1, les résultats obtenus : 97.14% à J-1 et 95.38% à J-4 correspondent au taux normal de saturation qui varie entre 94% et 98%.

Ce qui conforte le fait que les séances régulières de kinésithérapie aident à la reprise d’une autonomie fonctionnelle ainsi qu’à la récupération de la fonction respiratoire. En outre, la réhabilitation précoce se doit d’entretenir le fonctionnement cardiovasculaire afin que le cœur puisse s’adapter à l’effort qui se rencontre dans la vie quotidienne.

Les résultats satisfaisants du questionnaire de satisfaction pourraient ainsi s’expliquer par les soins apportés par la kinésithérapie et les bénéfices encourus par la prévention des complications articulaires, musculaires et vasculaires.

 

 

  • Forces et limites de l’étude

Les points forts de l’étude résident notamment dans l’initiative de perspective d’amélioration de la réhabilitation précoce par l’utilisation du cycloergomètre complémentairement à la prise en charge kinésithérapique outre le choix de l’évaluation de l’effort par le biais du test de marche de 6 minutes et l’application du questionnaire de satisfaction.

Par ailleurs, les protocoles mis en place sont simples d’utilisation et reproductibles.

Le test de marche de 6 minutes est le test validé et couramment utilisé notamment par sa facilité d’utilisation et sa reproductibilité. D’autant plus que la distance de marche mesurée reflète les capacités sous-maximales d’endurance, et par extrapolation la tolérance du patient aux activités de la vie courante.

Le questionnaire de satisfaction, outre son rôle d’outil d’évaluation subjective permettait également de corréler les résultats cliniques observés aux réponses des patients.

Pour le groupe témoin, il aurait fallu l’accord d’un comité d’éthique extérieur à la clinique, car on aurait enlevé des soins à un groupe de patients par rapport à un autre, dans un service. D’où l’orientation descriptive de l’étude. Ce DIU se faisant de novembre à juin, l’obtention d’un accord du comité d’éthique était impossible dans les délais.

Les résultats obtenus dans le cadre de cette étude confortent une amélioration générale du patient suivant un programme de réhabilitation précoce.

  • Perspectives

L’apparition du Mottomed letto® qui est formé d’un pédalier qui peut se placer au sein du lit du patient et par conséquent lui permet de favoriser son activité physique semble intéressant. En effet, l’appareil permet au patient, tout en restant dans son lit, de faire travailler sa force et son endurance. Cette adaptation structurale de l’appareil lui confère ainsi une aisance d’utilisation certaine dont l’usage peut s’ajuster à l’état du patient. De plus, le Mottomed letto® offre une préparation à la marche et à l’entretien de la coordination globale. L’impact de cette machine devrait être étudié plus en détails, notamment sur des patients opérés d’un pontage coronarien en phase 1 de RC[53].

 

 

  1. Conclusion

A la fin de cette étude, il apparaît que les résultats retrouvés correspondent aux valeurs de référence et valeurs physiologiques recensées dans la littérature que ce soit pour le périmètre de marche, que pour la valeur moyenne de la fréquence cardiaque, que pour la saturation artérielle en oxygène traduisant les bénéfices apportés par les soins kinésithérapiques complémentairement à la réhabilitation précoce. La kinésithérapie en réanimation après chirurgie cardiaque prévient et agit également sur l’apparition de l’anomalie d’échanges gazeux à l’effort. Données qui sont confortée par les résultats satisfaisants du questionnaire de satisfaction.

La réadaptation cardiovasculaire ainsi que la réhabilitation précoce requiert l’adaptation des soins par rapport aux capacités cardio-vasculaires du patient tout en respectant les principes physiopathologiques spécifiques à la maladie.

D’autres études sont ainsi nécessaires afin de proposer des protocoles de réentraînement complet adaptés au patient conjointement à l’exploration des nouveaux matériels tels que le Mottomed Letto® qui est justement intéressant pour la réhabilitation précoce en termes d’apport et de bénéfices. . L’intérêt est là de pouvoir réellement réfléchir à la validation d’un protocole basé sur les preuves scientifiques mais aussi sur le retour du patient.

 

 

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  51. Annexes

 

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