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L’IMPACT DES CERTIFICATIONS « AGRICULTURE BIOLOGIQUE » ET « BIODYNAMIE » SUR LA CONSOMMATION ET LES VENTES DE VIN

 

 

 

L’IMPACT DES CERTIFICATIONS « AGRICULTURE BIOLOGIQUE » ET « BIODYNAMIE » SUR LA CONSOMMATION ET LES VENTES DE VIN.

 

 

Option : Commerce international

Spécialisation : Négociation

 

 

REMERCIEMENTS

GLOSSAIRE

 

AOC  ou appellation d’origine contrôlée :

C’est un label officiel français, tunisien, marocain, belge, luxembourgeois ou suisse de protection d’un produit lié à son origine géographique et à certaines caractéristiques de fabrication. Il garantit l’origine de produits alimentaires traditionnels, issu d’un terroir et d’un savoir-faire particulier[1]. Sa création est due au baron Le Roy qui est un vigneron à Châteauneuf du Pape. Les AOC ne sont ni des marques commerciales, ni des modèles déposés, mais des certifications officielles de provenance et de savoir-faire, délivrées par un organisme dépendant d’un ministère et sanctionnée par un service de répression des fraudes[2].

 

Cépage :

Un cépage est un type de plant de vigne caractérisé par des particularités propres qui s’expriment au point de vue physique : la forme des feuilles, et des grappes, la couleur des raisins à maturité, la composition des raisins…

Ce sont des variétés de population composées d’individus génétiquement différents mais qui présentent des caractéristiques proches. On compte aujourd’hui dans le monde environ 9500 cépages cultivés[3].

 

Débourbage :

Le débourbage est l’action de décanter le vin des matières en suspension. Cette étape est importante afin d’obtenir un vin fruité et net en évitant le risque d’apparition d’odeur végétale ou soufré. La méthode de débourbage la plus simple consiste en une décantation statique des jus après un enzymage.

 

Ecoulage :

L’écoulage ou soutirage est l’opération qui consiste à extraire le vin de goutte de la cuve en le séparant du chapeau de marc et de la lie par écoulement gravitaire.

 

Egrappage :

L’égrappage est l’art d’éliminer les rafles[4]. Il consiste à  enlever les pédoncules des grappes de raisins (utilisé surtout pour l’obtention du vin rouge). Ainsi les vins obtenus gagnent en fruité, en rondeur, en degré d’alcool et en couleur. Il peut être total ou  partiel et peut être effectué mécaniquement par un érafloir.

 

Elevage du vin :

C’est l’opération qui consiste à mettre le vin en barrique (fûts de chaine) afin de lui apporter des tanins et une gamme aromatique particulière. Il est surtout utilisé pour les vins de garde.

 

Foulage :

Le foulage est l’action d’exercer une forte pression sur divers matériaux avec le corps, des outils simples ou des outils plus élaborés. Il a pour but de faire éclater les grains de raisins pour en faire ressortir la pulpe et le jus sans écraser les pépins afin de favoriser la macération durant la fermentation.

 

Mout :

Le mout désigne la mixture obtenue après pression ou cuisson de fruits ou d’autres produits destinés à la fermentation. Il est principalement caractérisé par sa teneur en sucre et sa densité permettant la production de l’alcool.

Dans la production du vin, il s’agit du jus de raisin non fermenté à partir duquel est réalisée la vinification.

 

Œnologie :

L’œnologie est une science qui a pour objet l’étude et la connaissance du vin. Ainsi, elle s’intéresse de la culture de la vigne à l’élaboration du vin et ses conditionnements.[5]

 

Pigeage :

Elle est spécifique à la vinification en rouge qui consiste à enfoncer le chapeau de marc dans le jus en fermentation tout en l’émiettant pour favoriser la diffusion des composés phénoliques et des arômes[6].

 

Pressurage :

Le pressurage ou pressage est une opération mécanique qui consiste à presser le raisin afin d’en extraire le jus. Le type de pressurage conditionne les quantités de composés chimiques qui se trouveront dans le vin.

 

Sulfitage :

Le sulfitage désigne l’utilisation de l’anhydride sulfureux (SO2) en vinification comme désinfectant et antiseptique ou comme décolorant et antioxydant[7], pour favoriser une meilleure conservation.

Il a pour effet de sélectionner le milieu fermentaire, de clarifier le moût, et de retarder l’oxydation. Il peut donc freiner la fermentation et même l’arrêter.

La teneur en SO2 dans le vin est limitée à 160 ou 210 mg par litre pour le vi rouge, à 210 à 260 mg par litre pour le vin blanc et les rosés et sa limite maximum est de 400 mg par litre pour d’autres types de vins spécifiques.

 

Vinification[8] :

La vinification est l’ensemble des opérations nécessaire à la transformation du jus de raisin ou moût en vin. Elle se déroule dans un chai.

 

Vendange :

La vendange désigne la récolte du raisin destiné uniquement à la production de vin. Il peut également s’agir du raisin lui-même. L’époque de la vendange varie selon les régions mais s’effectue généralement en mois de septembre et octobre en France.

 

 

LISTE DES ABREVIATIONS

 

AB :                Agriculture biologique

AOC :             Appellation d’origine contrôlée

AOVDQS :     Appellation d’Origine Vin Délimité de Qualité Supérieure

FAO :             Food and agricultural organization

IFV :               Institut Français de la Vigne et du Vin.

INAO :           Institut national des appellations d’origine

OIV :             Organisation internationale du vin

ONIVINS :     office national interprofessionnel des vins.

SIVCBD :       Syndicat international des vignerons en culture biodynamique

VDQS :           Vin délimité de qualité supérieure

VQPRD :        Vins de qualité produits dans les régions déterminés

 

 

TABLE DES MATIERES

 

REMERCIEMENTS. 2

GLOSSAIRE.. 3

LISTE DES ABREVIATIONS. 6

TABLE DES MATIERES. 7

INTRODUCTION.. 9

Première partie : CADRE DE L’ETUDE.. 11

  1. La production de vin. 11

1.1.    Production de raisins. 11

1.2.    Processus de vinification. 13

1.3.    Classification du vin. 17

1.3.1. Le terroir viticole et l’appellation d’origine. 17

1.3.2. Le cépage. 18

1.3.3. La couleur. 19

1.3.4. Le millésime. 19

1.3.5. Classification selon la teneur en sucre. 19

  1. Certification de vin en France. 20
  2. Certification du vin à l’international. 23

Deuxième partie : le marché du vin.. 27

  1. La consommation du vin. 27

1.1.    La consommation du vin selon le socio-style : 27

1.2.    Les consommateurs de vin au niveau mondial : 32

  1. L’export du vin. 34

Troisième partie : Les stratégies de la commercialisation du vin en France  37

  1. Rappel sur les types de stratégie commerciale. 37

1.4.    Les stratégies des multinationales du vin. 39

  1. Problèmes actuels dans la commercialisation du vin en France. 40
  2. Ressenti des consommateurs par rapport aux produits biologiques. 43

CONCLUSION.. 47

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES : 49

 

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Présentation de la vigne. 11

Tableau 2 : Les principaux cépages du monde. 18

Tableau 3 : Particularités du vin tranquille. 19

Tableau 4 : Caractéristiques des vins effervescents. 20

Tableau 5 : Types de produits et substances autorisés en agriculture biologique : 24

Tableau 6 : Les Principales vérifications lors d’un audit et contrôle en agriculture biologique. 25

Tableau 7 : Caractéristiques des consommateurs novices. 28

Tableau 8 : Caractéristiques des consommateurs découvreurs. 29

Tableau 9 : Caractéristiques des consommateurs esthètes. 29

Tableau 10 : Caractéristiques des consommateurs réguliers. 30

Tableau 11 : Caractéristiques des consommateurs cocooner 31

Tableau 12 : Parts du marchés des vins tranquilles (en fonction des ventes en volume)/ (succursales et centres spécialisés) 32

Tableau 13 : Consommation de vin par personne en 2005. 33

Tableau 14 : Evolution du marché des pays exportateurs du monde. 36

Tableau 15 : Forces – Faiblesses-Atouts et Menaces dans la filière viticole en France. 42

 

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Les objectifs de la vinification. 13

Figure 2 : Les étapes de la vinification du vin rouge. 14

Figure 3 : procédés de fabrication du vin blanc. 15

Figure 4 : les processus de vinification du vin rosé. 16

Figure 5 : Les principales régions viticoles françaises, 34

Figure 6 : Schématisation du système marketing. 37

Figure 7 : Les consommateurs de vin bio dans le monde. 43

 

INTRODUCTION

 

L’histoire des civilisations humaines a depuis longtemps côtoyé celle du vin. En effet, depuis la découverte de la vigne sauvage au Proche Orient en passant par sa domestication, et la découverte fortuite de la fermentation  naturelle du jus de raisin, le vin a toujours eu une place prépondérante lors des différentes périodes de l’histoire. La consommation du vin est donc une culture très ancienne jouissant d’une grande renommée internationale, depuis la nuit des temps. C’est une boisson très sollicitée pendant les festivités, les cultes et commémorations religieuses ou tout simplement lors d’un repas.

 

Le vieux continent est réputé pour être le berceau de la production viticole. En effet, cette filière a été longtemps associé aux exploitations ecclésiastiques, auxquelles ont succédé des familles et des agriculteurs dont les mérites ont porté loin les grands noms de la filière à l’internationale. Au cours des siècles, la viticulture s’est vulgarisée et popularisée auprès de différentes classes sociales. Ainsi, de nombreuses familles se sont spécialisées dans ce secteur. C’est alors que les agriculteurs français se sont fait connaître à l’international dans la qualité et la productivité de la filière vitivinicole française. C’est après que certains régions et terroirs se sont faits une place prépondérante dans l’environnement de production viticole international.

Actuellement, près de 60% de la production mondiale de vin est fournie par les pays européens [9] et la France fait partie des plus grands pays producteurs traditionnels et exportateurs de vin dans le monde. Les 40% de la production restante sont répartis entre l’Amérique (Etats-Unis, Chili, …), l’Asie (Chine, Inde,…), l’Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande,…) et en dernier lieu, l’Afrique (Afrique du sud, Tunisie, Maroc,…).

 

Toutefois, avec l’avènement de la mondialisation et le changement dans la tendance commerciale actuelle, les pays du « nouveau monde » commencent à prendre une part importante sur le marché du vin à l’échelle internationale menaçant notre rang de premier producteur. « De nouveaux produits et conditionnements voient le jour et visent à s’adapter à toutes les occasions de consommation et aux profils des consommateurs de demain… »[10]. C’est dans ce contexte qu’a été orienté la présente étude afin d’analyser et de proposer une stratégie plus adaptée à la production et la commercialisation de vin en France.

En effet, le plan quinquennal de modernisation donne les grandes lignes stratégiques et vise à faire évoluer vers plus de compétitivité, une offre française élitiste, atomisée, pour beaucoup illisible (de très nombreuses petites exploitations -marques- à faible production, dans de multiples appellations- plus de 400 AOC et 150 vins de Pays).

 

Les consommateurs se tournent actuellement, de plus en plus vers des produits se rapprochant plus du « naturel », en effet, les produits chimiques sont montrés des doigts comme étant les facteurs qui conduisent aux actuels problèmes en matière de santé. D’où une volonté de mieux consommer, tant en qualité qu’en quantité : consommer moins de produits qui sont empreints de chimie pour aller vers les produits, qui certes, sont plus difficiles à produire en raison des différents intrants qui doivent être laissés de côté afin de satisfaire aux exigences d’une agriculture biologique en constant essor, mais qui satisfont aux attentes et demandes des consommateurs.

 

La filière « vin » n’a pas échappé à cette tendance. En effet, les consommateurs dans le marché du vin, sont des individus qui allient un goût pour les différents types de produits, mais qui sont également surs des choix qu’ils font quant à la consommation de ces produits. Ainsi, les mérites des savoirs faires artisanaux et locaux sont des plus appréciés au niveau de la consommation des produits viticoles. C’est alors que se sont fait connaître les grands noms dans le secteur viticole français, à travers les terroirs et les marques qui distinguent les différents produits.

Ainsi la question problématique qui se pose est : « Pourquoi les vins français doivent ils se tourner vers la biodynamie comme relais de croissance pour lutter face à la concurrence grandissante des vins du nouveau monde (Chili/Afrique du Sud,…) notamment à l’Export’ ? » Afin d’y répondre, trois principales parties seront abordées pour le développement du sujet.

 

La première partie délimitera le cadre de l’étude en définissant en premier lieu les étapes dans la production du vin, ensuite on enchainera sur les normes et les caractéristiques dans la typologie des vins.

La deuxième partie sera consacrée à l’analyse du marché du vin en France comme à l’international où on approfondira : la production du vin en général, les principaux consommateurs et la vente et exportation du vin.

La troisième partie quant-à elle proposera des stratégies commerciales pour améliorer la vente de vin en France en insistant sur l’orientation vers la production bio et biodynamique.

 

 

 

Première partie : CADRE DE L’ETUDE

 

  1. La production de vin.

 

En premier lieu, nous allons définir le vin selon le dictionnaire Larousse et selon sa définition légale :

« Le vin est une boisson obtenue par la fermentation alcoolique de raisins frais, foulés ou non, ou de moûts de raisins[11] ».

« Le vin est le produit, obtenu exclusivement, par la fermentation alcoolique, totale ou partielle, de raisins frais, foulés ou non, ou de moûts de raisins.[12] »

La qualification et la particularité du vin dépendent de plusieurs critères spécifiques dans son processus de fabrication et de la matière première utilisée. C’est dans ce contexte que cette première partie définira les démarches dans la production de raisin et le processus de vinification.

 

  • Production de raisins

 

  • Origine et variétés

Le raisin est le fruit de la vigne, connue sous le nom scientifique Vitis vinifera, qui comporte de nombreux cultivars ou cépages.

 

Tableau 1 : Présentation de la vigne 

Nom scientifique : Vitis vinifera

 

Famille :

 

Vitacées
Période de floraison : Printemps

 

Type : Arbuste fruitier

 

Hauteur : 2 à 5m

 

Source : auteur

 

Toutefois, la vigne, Vitis vinifera doit être greffée à d’autres espèces comme Vitis riparia, Vitis rupestris ou Vitis berlandieri, afin d’obtenir le meilleur goût dans la production de vin.

Le plus souvent, ces autres espèces sont exploitées comme porte-greffes pour soutenir le nouveau plant, car le vin issu du Vitis vinifera non greffé est considéré comme déplaisant et sans intérêt organoleptique.

 

  • Ecologie et culture

La vigne est un arbuste assez fragile qui préfère une exposition assez ensoleillée. Elle se cultive en bouture, en greffe ou en marcottage.

La plantation nécessite un sol profond, riche, sablonneux et peu humide.

La plantation de la vigne est recommandée pendant l’automne ou au printemps en évitant les périodes de gelées et celles de fortes chaleurs.

Sa durée de vie peut atteindre dans les 30 à 50 ans dans les meilleures conditions de culture et la taille s’effectue idéalement au mois d’avril, pendant que la plante est dans la période de  repos végétatif.

Les modes de récolte dépendent du type de vin à produire. Ainsi, on peut distinguer :

  • la récolte sous gel dans le vignoble pour l’obtention de vin de glace.

De cette façon, encore gelés, les raisins sont pressés afin d’avoir une teneur en sucre plus élevée.

 

  • Le séchage des grappes avant pressurage, pratiquée en vue de l’obtention de vin de paille.

Les vins obtenus dans ce cas sont généralement doux avec une concentration de sucre dans la baie.

 

  • L’utilisation de la pourriture noble pour l’obtention du vin botrytisé, du vin sous voile et du retsina.

Dans ce cas, le Botrytis cinerea, un micro-organisme est mis à contribution au niveau des graines pour améliorer la concentration en sucre (cas du Sauterne et du Tokay).

 

  • Maladies et ennemis

Les principales maladies et ennemis de la vigne sont :

  • Le mildiou
  • Erinose
  • Oïdium
  • Et les insectes.

Des traitements préventifs sont donc indispensables surtout pendant la formation des grappes de raisins pour préserver les fruits des affections sus-énumérées.

 

  • Processus de vinification

 

La vinification est l’ensemble des opérations nécessaires à la transformation du moût et à l’élaboration du vin (cf. Glossaire).

D’après l’histoire, le processus de vinification a déjà été maîtrisé vers 4000 ans avant notre ère. La culture de la vigne a été répandue depuis l’antiquité et c’est seulement à partir de l’époque de Louis XIV, au cours du XVIIème siècle, que  le vin a été présenté dans les buffets du roi.

Les objectifs de la vinification sont résumés dans la figure 1 ci après.

Figure 1 : Les objectifs de la vinification.

Source : IFV.

 

Les procédures de la vinification consistent à effectuer les étapes suivantes (selon la base de la vinification de Louis Pasteur au XIXème siècle) :

  • un éraflage ou égrappage,
  • un foulage,
  • un passage sous presse ou pressurage,
  • un débourbage,
  • une macération pré-fermentaire,
  • la macération proprement dite (dont la procédure peut être différente selon le type de vin que l’on veut avoir),
  • le remontage,
  • le pigeage,
  • la fermentation alcoolique,
  • la fermentation malolactique,
  • l’écoulage,
  • le sulfitage,
  • l’élevage du vin
  • la filtration
  • pour terminer avec la mise en bouteille.

Certaines de ces opérations sont indispensables pour l’obtention du vin tandis que les autres étapes permettent de mieux affiner le vin selon la typologie, au niveau aromatique et gustatif.

 

Les différents types de vinification :

Comme le type de vinification est propre au vin obtenu, nous allons mieux approfondir les démarches et étapes à suivre afin d’obtenir les vins rouges, blancs, rosés ainsi que les vins spéciaux.

 

  • Vinification en rouge

La vinification en rouge est caractérisée par la réalisation d’un pressurage juste après le début de la fermentation.

La figure n°1 ci-après montre les étapes de la vinification rouge du vin.

Figure 2 : Les étapes de la vinification du vin rouge.

Source : www. pays-beaujolais.com

  • Vinification en blanc

Dans la vinification en blanc le jus de raisin est divisé en parties solides de la vendange (pépins, peaux du raisin, rafles) et la partie liquide qui sera exploitée dans la production du vin, ce point le différencie de la vinification rouge.

Le but dans la vinification en blanc est de faire ressortir le maximum des arômes dans le raisin, pendant la fermentation, et lors du vieillissement.

La température de la fermentation alcoolique doit être également stabilisée entre 18 et 20° pendant 8 et 30 jours selon le type de vin désiré.

 

Figure 3 : procédés de fabrication du vin blanc.

Source : www.bougepourtaplanete.fr/vinification-en-blanc

 

  • Vinification en rosé

Les techniques de vinification du vin rosé sont très strictes et n’autorisent pas le mélange du vin rouge et blanc.

Deux procédés peuvent être utilisés :

  • Premièrement, il y a le pressurage direct. Le jus est extrait plusieurs fois pendant la macération. Ainsi, il est plus chargé en tanins provenant de la peau. Le vin ainsi obtenu est de couleur gris d’un rose très pâle.

 

  • Deuxièmement, on peut extraire une partie du jus par écoulement dès l’encuvage lors de la vinification en rouge ; ce procédé est appelé techniquement « saignée ». C’est uniquement le jus qui s’égoutte de cette procédé qui sera récupéré pour être macéré afin d’obtenir le vin. Cet extrait retient uniquement les 20 à 25 % du volume initial.

Le vin obtenu est qualifié de  rosé saigné, il est plus coloré que le rosé de pressurage.

Les processus de fabrication du vin rosé sont résumés dans la figure suivante.

Figure 4 : les processus de vinification du vin rosé.

Source : www.bougepourtaplanete.fr/vinification-en-blanc

 

  • Les vinifications spéciales

Outre les principales procédures dans la fabrication de vins cités ci-dessus, des façonnages particuliers sont nécessaires pour l’obtention des vins effervescents, des vins doux naturels, des vins liquoreux, des vins moelleux ou des vins de glace.

 

  • Dans la vinification des vins effervescents (ayant un aspect mousseux), il faut procéder d’une façon à ce que le vin préfabriqué puisse déclencher une seconde fermentation dans sa bouteille de conditionnement. La bouteille doit être alors conçue spécialement pour mieux résister au gaz carbonique qui se forme sous pression.

 

 

  • La vinification des vins doux naturels quant-à elle se fait à partir de moûts de raisins.

On rajoute à cet extrait de l’alcool avant la vinification pour obtenir des mistelles. Si l’alcool est  introduit pendant la fermentation, on obtient les vins doux naturels. Et l’addition de l’alcool en fin de fermentation permet d’obtenir des vins de liqueur.

Les vins produits de cette façon est caractérisé par une forte teneur en alcool et en sucre.

 

  • Pour la vinification des vins liquoreux et des vins moelleux, on utilise des raisins passerillés ou atteints de la pourriture noble.

La catégorisation des vins est ensuite distinguée par le taux de concentration en sucre de ces grains. Ainsi, on peut obtenir des vins demi-secs avec 10 à 20 g/l de grains, des vins doux avec 20 à 30 g/l de grains et les vins moelleux liquoreux à partir de 40 g/l.

 

Les grains atteints de pourriture noble doivent être traités avec de l’anhydride sulfurique (SO2) afin de les purifier et d’arrêter la fermentation.

 

  • La vinification des vins de glace quant-à elle nécessite tout d’abord une récolte sous gel afin de conserver des raisins gelés et recouverts de cristaux de glace. Les cristaux doivent être maintenus afin que la pulpe du raisin produise un jus où sont alors concentrés arômes, sucres et acidité.

 

Finalement, le vin doit obtenu quelque soit sa typologie doit essentiellement contenir les composés suivants : des sucres, des acides et des composés phénoliques.

  • Les sucres peuvent être du glucose ou fructose. Sa teneur varie de 0 à 60 g par litre selon le type de vin.

 

  • Les acides peuvent être des acides tartriques, acides citriques, acides acétiques, acides lactiques, acides maliques, acides succiniques, acides oxaliques, acides boriques, acides phosphoriques, acides phénoliques, acides benzoïques et acides cinnamiques. En général, le pH du vin doit se situer entre de 3 et 4.

 

  • Les composés phénoliques peuvent être des tanins et des anthocyanes.

 

  • Classification du vin

La classification du vin dépend de plusieurs éléments contribuant à sa production comme le terroir, le type de cépage, la couleur, le millésime ou la teneur en sucre.

 

  • Le terroir viticole et l’appellation d’origine.

 

Dans la nomenclature du vin, on peut mentionner le nom du pays producteur ou l’indication d’une région bien déterminée (nommé vin de qualité produit dans des régions bien déterminées VQPRD selon l’appellation définie dans l’Union Européenne). A titre d’exemple, on peut citer : vin de France, vin d’Espagne, vin de Bordeaux ….

Cette précision de la localité de production renseigne généralement sur la topographie et les conditions climatiques de ladite région qui peuvent avoir des répercussions sur les caractéristiques du vin obtenu.

Ce système d’appellation du vin a été établi en France dans le début du XXème siècle par la loi du 01er aout 1905.

 

  • Le cépage.

Le cépage désigne le plant de vigne en considérant ses différentes variétés. « Chaque région viticole a adopté les cépages présentant les meilleures conditions d’adaptation au sol et aux modes de culture, en vue de la production de vin d’un type déterminé. Le même cépage peut se rencontrer dans diverses régions sous des noms différents. » (Larousse, 2006)

Les principaux cépages cultivés en France sont :

  • Cépages rouges : cabernet, gamay, grenache, syrah
  • Cépages blancs : aligoté, chardonay, chasselas, clairette
  • Cépages rouges ou blancs : merlot, muscat, pinot.

Tandis que les 10 cépages les plus cultivés dans le monde sont représentés dans le tableau suivant selon Philippe Testard-Vaillant (CNRS)[13].

 

Tableau 2 : Les principaux cépages du monde.

Cépage Pays
Sultanine Turquie, États-Unis, Iran, Grèce, Afghanistan, Chili, Australie
Airen Espagne
Grenache Espagne, France
Merlot France, Italie, Bulgarie, États-Unis
Ugni blanc France, Italie
Cabernet sauvignon France, Chili, Russie, Bulgarie, États-Unis
Carignan France
Chardonnay France, États-Unis, Australie
Dattier de Beyrouth Italie, Turquie, Grèce, Espagne, Bulgarie, Roumanie, Yougoslavie
Sangiovese Italie

Source : Philippe Testard-Vaillant

 

  • La couleur

Selon la coloration, on distingue 3 types de vin :

  • Le vin rouge
  • Le vin blanc
  • Le vin rosé

 

  • Le millésime

Le millésime est une série de chiffre indiquant l’année de la récolte du raisin ayant servi à faire du vin. Le millésime est également considéré comme un repère important pour estimer la qualité du vin, il exprime les conditions météorologiques de l’année. Ainsi on peut distinguer une année exceptionnelle dans la récolte par rapport à d’autres, à titre d’exemple les années de grands millésimes du château d’Yquem sont : 1983, 1986, 1988, 1990, 1997, 2001.

 

  • Classification selon la teneur en sucre

 

On distingue principalement :

  • Le vin Sec : contenant jusqu’à 4g/litre de sucre
  • Le vin Demi sec avec 4 à 12 g/l de sucre
  • Le vin moelleux avec 12 à 45 g/l de sucre
  • Et le vin doux qui contient plus de 45 g/l de sucre

 

Selon le teneur en sucre naturel et la teneur en sucre de la liqueur d’expédition, on peut également répartir les vins en : vins tranquilles  et vins effervescents.

Les caractéristiques de ces 2 types de vins  sont résumées dans les tableaux 3 et 4 ci après.

 

Tableau 3 : Particularités du vin tranquille.

vin sec vin demi sec vin moelleux vin liquoreux vin doux naturel
teneur en sucre naturel
par litre de vin
– de 2 g de 2 g à 30 g de 30 g à 50 g + de 50 g 110 g
% de sucre – de 0,2 de 0,2 à 3,0 de 3,0 à 5,0 + de 5,0 11

 

 

Tableau 4 : Caractéristiques des vins effervescents

brut nature extra-brut brut extra-sec sec Demi sec
Sucre ajouté (g/l) 0 6 15 de 12 à 20 de 17 à 35 de 33 à 50

 

  1. Certification de vin en France

 

Le classement du vin en France est contrôlé par l’INAO en suivant les principales catégorisations définies par l’UE.

Ainsi, dans la commercialisation, on distingue principalement les 2 catégories suivantes : le vin de table, le VQPRD.

 

  • Le vin de table est caractérisé par des renseignements sur le pays d’origine ou sur les différents pays européens. Ainsi, on peut distinguer :
    • Le vin de table des pays de l’UE
    • Le vin de table de France
    • Le vin de pays : avec le vin de pays local, le vin de pays départemental et le vin de pays régional

 

  • Pour le VQPRD, on peut distinguer :
    • L’AOVDQS : Appellation d’Origine Vin Délimité de Qualité Supérieure
    • L’AOC avec l’AOC communale, l’AOC régionale, et l’AOC générique

 

L’officialisation de l’appellation est publiée dans le Journal officiel de la République française.

 

Les vins labellisés bio :

Pour certifier l’origine et garantir la qualité et la conformité de la production biologique de vin en France, on  distingue 2 grands types de certification : la production biologique et l’agriculture biodynamique.

 

  • Agriculture biologique :

 

L’AB ou agriculture biologique est la preuve que le raisin est bio.

Le FNIVAB  ou Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique est un regroupement d’associations régionales de producteurs de vin et eaux de vie issus de l’agriculture bio et de négociants en vins bio. La commission FNIVAB nationale peut attribuer la certification bio en respectant leur engagement interne.

« La certification officielle AB indique que la viticulture préserve au maximum l’équilibre biologique de la nature. Qu’elle utilise des produits d’origine naturelle tels que les insecticides végétaux, le cuivre, le soufre… Les producteurs de vin garantis AB se soumettent aux contrôles d’un des six organismes accrédités : Aclave, Agrocert, Qualité France, Ulase, SGS ICS et surtout Ecocert ». (La revue du vin de France. Le meilleur du vin depuis 1927.)

 

Nature et Progrès.

Nature et progrès[14] est une fédération internationale développée essentiellement en France et en Belgique. Elle rassemble agriculteurs, transformateurs, fournisseurs, distributeurs et consommateurs de produits issus de l’agriculture biologique et de la bio-écologie.

  • Nature et Progrès est un cahier des charges privé proposant des règles de production végétale applicables à la viticulture et des règles de vinification.

 

  • Il souhaite « aller plus loin » que le règlement bio européen : « favoriser une technique écologique de pointe », « produire de la qualité plus que de la quantité », « maintenir les paysans à la terre en garantissant un rapport travail-revenu décent ».

 

  • Certification préalable selon le règlement bio européen obligatoire. Contrôle annuel sur site par un enquêteur de la fédération et attribution de la certification par le comité de certification de la fédération.

« Pour accéder à la marque nature et progrès, le viticulteur doit avoir une certification bio pour ses raisins (AB) et suivre le cahier des charges en vinification de Nature & Progrès. Les recommandations consistent à vendanger manuellement les raisins avec une utilisation des levures indigènes pour la fermentation. Aussi, les taux de dioxyde de soufre autorisés dans le vin sont inférieurs de moitié à ceux permis par Bruxelles. » (La revue du vin de France. Le meilleur du vin depuis 1927.)

 

  • Agriculture biodynamique :

En France, ce sont les marques Demeter et le label Biodyvin qui certifient la qualité biodynamique des produits.

 

Demeter

Demeter est une association écologique internationale regroupant l’ensemble des organisations du réseau mondial Demeter.

Les Engagements14 Demeter sont matérialisés par :

  • Cahier des charges privé international qui définit les règles de production de la biodynamie. Le cahier des charges de la production végétale est applicable à la viticulture.

En vinification, le producteur doit tendre vers un objectif de zéro intrant. Un cahier des charges de la vinification indiquant des pratiques autorisées ou tolérées, certifiable, entre en vigueur à partir des vendanges 2009 : pourront être certifiés, les vins (cuvée par cuvée) ou les raisins seulement.

  • 2 mentions sont retenues :
    • « Demeter » pour les produits certifiés selon le règlement bio européen
    • le standard Demeter et « Biodyn », pour les produits certifiés selon le règlement bio européen et en conversion Demeter.

 

  • Certification préalable selon le règlement bio européen obligatoire.

 

  • Le premier contrôle est effectué par un enquêteur Demeter en informant sur les pratiques en biodynamie. Pour les années suivantes, les contrôles sont ensuite réalisés par un organisme de certification mandaté par Demeter.

« La marque Demeter certifie les produits issus de l’agriculture biodynamique. Cette agriculture biologique est assortie d’une démarche spirituelle visant à une meilleure compréhension de la nature profonde de la plante, de l’animal et de l’homme. Demeter propose deux types de certifications pour le vin. “Vin issu de raisins Demeter” labellise les crus issus de raisins certifiés biodynamiques, mais qui ne font l’objet d’aucune restriction dans leur vinification. “Vin Demeter” certifie des crus vinifiés selon des règles plus strictes que celles de Nature & Progrès (récolte manuelle obligatoire, collage avec des blancs d’œufs biodynamiques ou de la bentonite…). Les taux de dioxyde de soufre retenus sont légèrement plus bas que Nature & Progrès. Peu de producteurs sont certifiés « Vins Demeter ». » (La revue du vin de France. Le meilleur du vin depuis 1927.)

 

Biodyvin

BIODYVIN[15] est une Organisation Syndicat International des Vignerons en Culture Biodynamique : association regroupant des vignerons en biodynamie.

Il est caractérisé par :

  • Cahier des charges privé international qui définit les règles de la biodynamie pour la viticulture et l’œnologie.

 

  • En vinification, le producteur doit respecter les pratiques biodynamiques appliquées au vignoble et tendre vers l’abolition de tout intrant.

 

  • Une certification préalable selon le règlement bio européen est obligatoire.

 

  • Le contrôle se fait par Ecocert, mandaté par le syndicat.

« Créé en 1996 par un petit groupe de vignerons biodynamiques, le Syndicat international des vignerons en culture biodynamique (SIVCBD) estampille Biodyvin les vins issus de raisins biodynamiques et certifiés par Ecocert. »

 

  1. Certification du vin à l’international

L’agriculture biodynamique a été initiée il y a 90 ans. Aujourd’hui, environ 5 000 agriculteurs et acteurs de la filière agricole inscrivent leur système dans cette démarche dans le monde.

Les règles de certification biologique sont presque les mêmes à l’échelle internationale, toutefois chaque pays a son propre organisation et marque nationale pour certifier et contrôler leur produits.

 

  • Le vin bio en Europe selon EOS

 

Les règles européennes sur les pratiques vitivinicoles se rapportent au règlement CE 1493/99.

 

Selon les règles pour la vinification biologique d’Ecocert Organic Standard (EOS), le procédé de la vinification bio est caractérisé par les principes suivants :

  • les opérations concernant la vinification des raisins bio doivent être effectuées uniquement après nettoyage complet et adéquat des unités de production

 

  • les opérations de vinification et d’embouteillage, doivent être réalisées en séparant physiquement ou dans le temps les opérations sur les produits non biologiques

 

Concernant les règles de sécurité, il faut :

  • Eviter tout risque de contamination par des substances ou produits non autorisés

 

  • Réaliser des mesures de nettoyage appropriées

 

Pour le nettoyage et la désinfection du matériel, on peut  utiliser des produits insecticides non rémanents uniquement en absence des produits biologiques. Les types de produits et substances autorisées sont cités dans le tableau 5 ci-après.

Tableau 5 : Types de produits et substances autorisés en agriculture biologique :

Source : www.ecocert.com

Selon les exigences de l’EOS, des audits et contrôle sont également effectués systématiquement en vérifiant les principales points de vérifications mentionnés dans le tableau ci-après.

Tableau 6 : Les Principales vérifications lors d’un audit et contrôle en agriculture biologique.

Source : www.ecocert.com

 

  • Le Règlement Américain (NOP) 15 ou NATIONAL ORGANIC PROGRAM[16]

 

  • Le NOP est un règlement national américain de l’agriculture biologique. Il est sous contrôle du Ministère de l’Agriculture Américain (USDA) et est applicable à la viticulture et l’œnologie.

 

  • Les Etats Unis ne reconnaissent pas sur leur territoire la certification Bio européenne. Et si les producteurs souhaitent exporter aux Etats Unis des vins labellisés et étiquetés « organic », ils doivent se soumettre à la certification NOP.

 

Concernant la certification, 3 catégories suivantes sont principalement distinguées :

  • Vins « 100% organics » : 100% des intrants/ingrédients bio et sans SO2 ajouté.

 

  • Vins « Organics » : 95% des ingrédients/intrants bio et sans SO2 ajouté.

 

  • Vins « made with organic grapes » : au moins 70% d’ingrédients/ intrants bio et pouvant contenir du SO2 ajouté.

 

  • Le BOURGEON BIO SUISSE [17]:

 

Le BOURGEON BIO SUISSE  est une association regroupant des organismes de l’agriculture bio ayant élaboré le cahier des charges de production Bio reconnu en Suisse.

Les engagements sont caractérisés par :

  • Cahier des charges national privé Suisse pour les produits bio souhaitant être reconnus comme tel en Suisse.

 

  • Les producteurs souhaitant exporter et faire reconnaître leur produit en bio doivent répondre au règlement sur la production, transformation et commercialisation de produit Bourgeon

Concernant la contrôle et certification

  • Une certification préalable selon le règlement Bio européen permet de faciliter le contrôle Bio Suisse.

 

  • L’attribution de la certification se fait suite au contrôle annuel par un organisme indépendant reconnu par Bio Suisse (Bio Inspecta, IMO…)

 

  • Ecocert ou Qualité France peuvent être interlocuteur et contrôleur pour ce dossier. Puis ils renvoient les rapports à l’organisme reconnu qui attribue la certification.

 

  • La marque bio DELINAT17:

DELINAT est une société de commercialisation de marque de vins (et d’autres produits bio) en Suisse, Allemagne et Autriche.

  • Il s’agit d’une marque de commercialisation de garantie bio.

 

  • Elle garantit également un prix correct des produits de qualité avec une bonne traçabilité
  • Une certification préalable selon le règlement bio européen est exigée pour le contrôle

 

  • L’attribution de la certification est effectué par un organisme de certification Suisse : Bio inspecta. En France, Ecocert est mandaté pour réaliser le contrôle annuel.

Deuxième partie : le marché du vin

 

  1. La consommation du vin

La consommation du vin est une activité très ancienne dans le monde. Il a été introduit en Gaule depuis 600 ans avant Jésus Christ et jusqu’au XVIIème siècle, le vin était la seule boisson stockable.

 

  • La consommation du vin selon le socio-style :

D’après les études et observations effectuées par ONIVINS, la consommation du vin est caractéristique du style de vie ou socio-styles.

30,8% est constitué par un marché de sous consommateurs indifférents ou déconnectés d’une culture de vin à la française, tandis que les 69,2% sont caractérisés par une consommation de vin diversifiée axée sur la qualité et le plaisir gourmet.

La consommation du vin peut être classée d’un coté d’une simple exploration à la tradition et d’un autre coté de l’art de vivre à la sensation.

Les principaux contrastes du marché du vin sont représentés dans la figure ci-après « extrait d’ONIVINS-INFOS, N °103 MAI 2003 ».

Source : ONIVINS

La typologie détaillée des styles de vie de la clientèle du vin peut être classée suivant les 5 catégories suivantes selon les analyses effectuées par ONIVINS en 2003 :

  • Les novices avec 9,8 % de la clientèle
  • Les cocooners représentants des 21% de la clientèle
  • Les réguliers avec les 16,8% de la clientèle
  • Les découvreurs occupant 25% de la clientèle
  • Et finalement ces sont les esthètes qui sont les plus nombreux avec 27,4% de la part de la clientèle.

 Source : ONIVINS

 

Les distinctifs de ces différentes catégories de consommateurs sont définis ci-après selon toujours la classification établie par ONIVINS.

 

Tableau 7 : Caractéristiques des consommateurs novices

–          Les novices
Signalétique sociodémographique : Jeunes et très jeunes gens, vivant encore chez leurs parents, présents dans les grandes villes de province et l’agglomération. Ils sont souvent issus de familles monoparentales ou nombreuses
Valeurs et principes de vie ambition, opportunisme, réussite sociale, hédonisme, liberté

 

Style de consommation consommateurs impulsifs, de paraître, d’équipement informatique et audiovisuel, de loisirs culturels sportifs et « fun ». Ils sont très prescripteurs dans leur foyer parental

 

Leur boisson idéale est porteuse de valeurs d’évasion, de fun, de sensations magiques qui transforment l’individu. Dans la réalité, leur consommation est orientée vers les produits sans alcool (boissons aux fruits, thé glacé, ..) et ponctuellement d’alcool forts en cocktail

 

Source : «ONIVINS-INFOS, N °103 MAI 2003 »

 

Tableau 8 : Caractéristiques des consommateurs découvreurs.

–          Les découvreurs
Signalétique sociodémographique : célibataires, couples et familles. Surtout de 25 à 45 ans, aisés, vivant dans les grandes et moyennes villes.
Valeurs et principes de vie intuition, passion, changement, progrès curiosité, découverte, vie constructive.

 

Style de consommation recherche d’innovation et de facilité de vie sur tous les postes. Consommation axée sur les loisirs, le plaisir pour la maison l’installation familiale et la personne.

 

Leur boisson idéale est une boisson originale ou traditionnelle de qualité qui s’intègre dans de nouvelles habitudes de mode de vie et des tendances actuelles.

 

Leur consommation est sophistiquée, très diversifiées, alliant soft drink allégés, jus de fruit naturels, … Les découvreurs sont les plus consommateurs d’alcools forts, de champagne et de bons vins. Ils boivent de l’alcool à n’importe quel moment, au repas comme hors repas.

 

Détenteurs d’une cave de capacité moyenne, ils achètent cher des vins haut de gamme, sans planification, au fur et à mesure de leurs besoins donc assez régulièrement. Pour eux le prix est un gage de qualité.

 

Source : «ONIVINS-INFOS, N °103 MAI 2003 »

 

Tableau 9 : Caractéristiques des consommateurs esthètes

–          Les esthètes
Signalétique sociodémographique : couples mariés, personnes seules ou divorcées, d’âge moyen ou plus, ils sont le plus souvent actifs ou retraités aisés habitant une grande à moyenne ville.
Valeurs et principes de vie tolérance, humanisme, civisme, tradition, épanouissement personnel.

 

 

Style de consommation consommateurs réfléchis, « éthique », privilégiant la décoration, les biens culturels et d’épanouissement personnel, les loisirs. Ils pratiquent la découverte culturelle par les voyages.

 

Leur boisson idéale est une boisson haut de gamme, élaborée grâce à un savoir faire sophistiqué. Cette boisson préserve l’énergie. Les esthètes sont sur-consommateurs de produits alcoolisés traditionnels et haut de gamme mais ne dédaignent pas totalement les soft drinks et les jus de fruits, à condition qu’ils soient « pur jus ».A table, ils consomment régulièrement du vin, parfois de la bière. Ils prennent régulièrement l’apéritif, au champagne ou avec du whisky, des anisés ou des vins cuits.

 

A la tête d’une cave importante et très complète, ils gèrent des achats en quantité de grands vins de garde.

 

Les Esthètes choisissent leurs vins eux-mêmes en privilégiant toujours la qualité, se fiant à l’origine lorsqu’ils connaissent déjà le produit ou à leur palais, lorsqu’une dégustation leur est proposée sur le lieu de vente. Ils aiment être accompagnés dans l’achat de vin grâce à des conseils experts et avisés les guidant dans leur choix.

 

Il leur arrive de choisir du vin en cubitainer ou en fût. Ils se tiennent à des prix moyens pour le vin courant, (2 à 3 euro la bouteille en moyenne), mais montent à des fourchettes de prix très élevés pour les bonnes bouteilles, (de 12 à plus de 20 euro la bouteille).

Ils renouvellent leurs achats très régulièrement parfois plusieurs fois par mois ou plus souvent et se rendent dans des lieux de distribution très diversifiés, en fonction de leur zone géographique.

 

Ce sont toutefois les plus attirés par les opportunités d’achat en direct chez le producteur, mais ils achètent aussi en hypermarché, chez Nicolas, (surtout les Bâtisseurs) et dans d’autres magasins spécialisés en vins.

Ils leur arrivent de commander des vins par correspondance, par exemple par le Club Français du Vin et ils s’intéressent de plus en plus à Internet pour la vente à distance.

 

 

Source : «ONIVINS-INFOS, N °103 MAI 2003 »

 

Tableau 10 : Caractéristiques des consommateurs réguliers

–          Les réguliers
Signalétique sociodémographique : couples mariés, personnes seules, veuves ou divorcées âgées de plus de 50 ans, sans enfant au foyer, vivant en province dans des communes rurales ou des petites villes.

 

Valeurs et principes de vie conservatisme, sécurité, stabilisation, habitudes, règles

 

Style de consommation consommation précautionneuse, de gestion du quotidien prévoyant un peu plus de confort domestique, (électroménager, décoration) et personnel pour la santé.

 

Leur boisson idéale est un produit du terroir élaboré grâce à une recette traditionnelle. Leur consommation est très ritualisée et privilégie les produits alcoolisés : vins aux repas, anisés à l’apéritif, rarement de vins effervescents. En fin de repas ils ne se refusent pas un alcool ou une liqueur. Ils peuvent consommer également un peu d’eau minérale.

 

Ils achètent régulièrement des vins d’un bon rapport qualité prix, le plus souvent en grande distribution. Occasionnellement ils se fournissent chez des producteurs de vins pour leur cave.

Ils choisissent leurs vins, en étant très attentifs à l’origine, à la présentation et recherchent le meilleur rapport qualité / prix.

 

Ils renouvellent leur stock très régulièrement et se rendent le plus souvent directement chez le producteur. Ils achètent souvent en fûts ou cubitainers.

Les prix qu’ils dépensent pour le vin se situent en-dessous de 2 euro pour l

es vins courants, parfois un peu plus chez les Coutumiers et en-dessous de 9 euro pour du bon vin.

 

Ils achètent parfois du vin en VPC, mais sont totalement réfractaires à Internet pour le moment.

Source : «ONIVINS-INFOS, N °103 MAI 2003 »

 

Tableau 11 : Caractéristiques des consommateurs cocooner

–          Les cocooner
Signalétique sociodémographique : couple mariés ou non, foyer mono parentaux ou constituant parfois une famille nombreuse. Tranches d’âges de 20 à 50 ans habitant des petites villes de province et agglomération.

 

Valeurs et principes de vie matérialisme, compensation, hédonisme, ambition, tradition.

 

Style de consommation une consommation de base axée sur les besoins familiaux quotidiens comprenant une forte proportion destinée aux enfants. Ils recherchent le prix bas, les bonnes affaires.

 

Leur boisson idéale est un produit nouveau qui donne de l’énergie et préserve la ligne. Leur consommation privilégie les soft drinks allégés, l’alcool est plus rare à l’exception de la bière qui est une boisson courante.

Occasionnellement, ils boivent des vins mousseux, du champagne, du whisky en fin de repas et des alcools forts à l’apéritif.

 

Ils s’approvisionnent en cas de besoin, donc très occasionnellement. Ils ne stockent pas de vins, ils ont tout au plus quelques bouteilles en réserve. Ils achètent toujours les plus bas prix.

 

Source : «ONIVINS-INFOS, N °103 MAI 2003 »

 

  • Les consommateurs de vin au niveau mondial :

Actuellement, les principaux grands consommateurs de vin dans le monde sont classés ci-après[18] selon la quantité de vin consommé par habitant par an :

  • Luxembourg avec 56 l/habitant soit 0,1% de la part mondial
  • Italie avec 37,7 l/habitant soit 10% de la part mondial
  • Danemark avec 35,8 l/ habitant soit 0,8% de la part mondial
  • Suisse avec 33,3 l/habitant soit 1,3% de la part mondial
  • Autriche avec 30,5 l/habitant soit 1% de la part mondial
  • Belgique avec 26 l/habitant soit 1% de la part mondial
  • Pays Bas avec 21,8 l/habitant soit 1,6% de la part mondial
  • Allemagne avec 21,1 l/habitant soit 8,2 % de la part mondial
  • Royaume uni avec 20 l/habitant soit 5ù de la part mondial
  • Espagne avec 19,9 l/habitant soit 4,2% de la part mondial

 

Par rapport à la part de consommation mondiale,

  • Les Etats-Unis sont les plus grands consommateurs avec 13,2% de la part mondial
  • L’Italie vient ensuite avec 10% de la part mondial
  • Allemagne avec 8,2%
  • Et la chine avec 7,9%

Le tableau suivant nous informe sur le marché actuel du vin tranquille dans le monde.

Tableau 12 : Parts du marchés des vins tranquilles (en fonction des ventes en volume)/ (succursales et centres spécialisés)

Pays Par du marché (%)
France

Italie

Etats-Unis

Espagne

Australie

Argentine

Chili

Portugal

Afrique du sud

Nouvelle Zélande

30,7

23,7

12,3

7,7

6,1

5,9

3,4

3,3

2,2

1,4

 

Concernant les autres types de vin, la consommation mondiale par litre par habitant par an est représentée dans le tableau ci-après avec leur classement dans l’ordre décroissant.

Tableau 13 : Consommation de vin par personne en 2005

Place Pays Consommation (litres/hab. /an)
1  Vatican 62,02
2  Andorre 60,13
3  France 55,85
4  Luxembourg 52,70
5  Italie 48,16
6  Portugal 46,67
7  Slovénie 43,77
8  Croatie 42,27
9  Suisse 39,87
10  Espagne 34,66
11  Hongrie 33,06
12  Danemark 31,37
13  Argentine 28,81
14  Autriche 28,81
15  Roumanie 26,90

Source : Wine institute, consommation de vin par habitant et par pays.

Parmi ces grands consommateurs de vin mondiaux, les pays importateurs[19] de vins sont constitués par :

  • Allemagne
  • Etats-Unis
  • Italie
  • Japon
  • Lituanie
  • Pays bas
  • Portugal
  • Royaume uni
  • Russie
  • Suisse

 

  1. L’export du vin

La France fait partie des premiers producteurs de vins dans le monde avec les caractéristiques suivantes[20] :

 

  • un vignoble d’une superficie de près de 813 000 hectares qui produit environ 41 millions d’hectolitres par an;
  • une production répartie sur les 30 départements et 16 régions;
  • une superficie en baisse depuis 10 ans principalement dans le Languedoc-Roussillon;
  • 95 000 exploitations à activité à caractères économiques, avec une moyenne de 8 hectares par exploitation;
  • 35% des exploitations qui vinifient elles-mêmes leurs raisins, (les autres adhèrent à des caves coopératives);
  • 250 000 emplois en équivalent «unité de travail annuel»
  • 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009.

 

Les principales régions viticoles traditionnelles françaises sont représentées sur la care suivante.

Figure 5 : Les principales régions viticoles françaises,

Source : Dominique Frin (Chambre de Commerce et Industrie de Paris).

Ainsi, les principaux vins français sont classés ci-après selon leurs terroirs et département d’origine [21]:

  • Les vins de la vallée de la Loire sont principalement constitués par Muscadet – Anjou – Coteaux du Layon – Saumur -Touraine – Bourgueil – Vouvray – Pouilly Fumé – Sancerre – Vins de Loire.

 

  • Les vins du Languedoc-Rousillon peuvent être des : Corbières – Coteaux du Languedoc – Côtes du Roussillon – Saint Chinan – Costières de Nîmes.

 

  • Les vins des Côtes du Rhône sont composés par : Côte Rôtie – Condrieu – Château Grillet – Hermitage – Crozes Hermitage – Gigondas – Châteauneuf du Pape – Côtes du Ventoux – Côtes du Rhône AOC – Côtes du Rhône Villages.

 

  • Les vins de Bourgogne comprennent : Chablis – Côte de Nuits – Gevrey – Chambertin – Clos Vougeot – Vosne Romanée – Nuits Saint Georges – Côte de Beaune – Corton – Pommard – Volnay – Meursault – Chassagne – Montrachet – Givry – Pouilly Fuissé – Rully – Bourgogne AOC – Bourgogne Aligoté.

 

  • Les vins de Bordeaux regroupent : le Médoc – Haut Médoc – Margaux – Saint Estèphe – Pauillac – Saint Julien – Listrac – Moulis – Graves – Pessac Léognan – Sauternes – Barsac – 1ères Côtes de Bordeaux – Bordeaux AOC/Bordeaux supérieur – Entre Deux Mers – Saint Emilion – Côtes de Castillon – Côtes de Francs – Pomerol – Fronsac – Côtes de Bourg – Vins de Bordeaux

 

  • Les vins en Alsace sont le Riesling – Pinot Blanc – Gewurztraminer – Tokay Pinot Gris – Sylvaner – Crémant

 

  • Finalement les vins en Provence peuvent être Coteaux d’Aix – Bandol – Cassis – Côtes de Provence – Bandol

 

Les vins français sont classés parmi les meilleurs par rapport à la qualité, la tradition, le savoir-faire, le terroir, la culture, le standing social, l’art de vivre, le luxe et le raffinement.

Les meilleures valorisations proviennent essentiellement de la Champagne, (Cognac), Bordeaux, Bourgogne, Vins de Pays, Cotes du Rhône, Loire…).

Les principaux acheteurs de vins français sont constitués principalement de :

  • Grande Bretagne,
  • Allemagne,
  • Belgique,
  • Pays-Bas,
  • USA,
  • Russie,
  • Canada,
  • Japon,
  • Suisse,
  • Italie…

 

 

 

 

L’exportation du vin dans le monde

La production mondiale de vins est estimée à 269 million d’hectolitres en 2003. L’Italie et la France font parie des plus grands producteurs et exportateurs dans le temps  mais actuellement il se trouve que le marché du vin évolue avec une hausse continue de la demande tout en entrainant le déclin de ces producteurs traditionnels[22].

  • Actuellement, les pays qui exportent le plus en quantité de vin sont l’Espagne et l’Italie.

 

  • Tandis que les vins du nouveau monde offrent le plus de dynamisme et de modernité. Il s’agit d’une « présentation plus moderne des vins, plus accessibles, mieux identifiables, avec des repères plus clairs et assimilables (marques et cépages), des prix générateurs de marges pour les distributeurs, une réactivité plus grande à l’évolution des marchés » (de 21 % de la part du marché en 2002 à 27, 4% en 2006)

 

  • Les vins de France ont connus une baisse dans sa part du marché de 23 % du marché mondial en 2002 jusqu’à 18% en 2006.

L’évolution des parts du marché mondial des différents pays exportateurs est représentée par le tableau ci-après de 2004 à 2012.

Tableau 14 : Evolution du marché des pays exportateurs du monde

Rang Pays 2003 2007 2012 Evolution 2003-2007 Evolution 2007-2012
1 Italie 295,444 299 289,889 1,20% 0,51%
2 France 303,444 295,333 283,822 -8,69% -2,91%
3 USA 238,778 274,111 313,889 14,80% 11,90%
4 Allemagne 237,333 247,556 254 4,31% 2,06%
5 Royaume Uni 121 116 144,333 12,40% 5,95%
6 Argentine 134,222 120,111 123 -10,51% 1,31%
7 Espagne 112,889 100,667 92,222 -9,06 % -5,95%
8 Fédération Russe 41,889 69,689 93,889 59,24 % 24,48%
9 Chine 39,111 63,667 93 62,78 % 36,66%
10 Roumanie 54,566 54,444 60,222 7,66 % 5,46%
Total mondial   2300,500 2476,300 2597,57 5,44% 5,44%

 

 

 

Troisième partie : Les stratégies de la commercialisation du vin en France

 

 

Comme on vient de le présenter dans le précédent chapitre, le marché du vin français actuel régresse par rapport à la part de marché mondial qui auparavant été occupée. Les stratégies et techniques de production viticole française sont par conséquent à reconsidérer et à réorienter à cet effet pour faire concurrence aux autres producteurs qui ne cessent de s’améliorer de leur coté, ces producteurs étant notamment constitués par les pays du nouveau monde du secteur vin comme l’Afrique du Sud, la Chili, la Chine, les pays asiatiques…

 

Ainsi, nous allons déterminer dans un premier temps les éventuels types de stratégies commerciales pour créer un avantage concurrentiel au niveau mondial. On analysera dans un second temps les faiblesses actuelles de la commercialisation du vin en France et finalement on analysera les plans stratégiques 2020 et 2025 proposées en France pour améliorer la filière.

 

  1. Rappel sur les types de stratégie commerciale

 

Le succès dans la commercialisation repose tout d’abord sur la conciliation de l’offre à la demande formulée. D’une part, si l’offre excède la demande, les producteurs se doivent d’inciter les consommateurs à se procurer leurs produits en effectuant par exemple des offres promotionnelles ou en proclamant leurs produits au moyen des publicités et réclames plus attrayants… D’autre part, si l’offre est insuffisante par rapport à la demande, il faut procéder à un appel d’offre afin d’accroître la production, inciter les créateurs à produire plus ou on peut recourir à l’importation de la quantité à combler.

 

Figure 6 : Schématisation du système marketing

Source : Yvan Valsecchi, cours marketing 2009.

 

  • Acquisition d’un avantage concurrentiel selon Michael Porter.

Selon les analyses effectuées par Porter[23], « devancer ses concurrents et maintenir son avance » repose particulièrement sur une bonne définition des stratégies commerciale afin de créer ses avantages concurrentiels.

  • On peut mettre en place un avantage par les coûts en exerçant des activités créatrices de valeur à un coût cumulé inférieur à celui des concurrents. La détermination des potentialités d’amélioration par le coût s’effectue en analysant un par un les différentes activités indépendantes dans toute la chaine de production allant des activités principales aux activités de soutien et services.

 

  • En second lieu, on peut distinguer les avantages par la différenciation. Cette différenciation peut être obtenue en répondant à tous les critères d’achat demandés des clients, elle doit également se situer à tous les niveaux dans toute la chaine de production. « La réussite d’une telle stratégie dépend autant de critères de signalisation (publicité, notoriété) que de ceux d’utilisation (valeur réellement créée : qualité du produit, délai de livraison…) ».

 

  • Troisièmement, on doit tenir compte des différents éléments influant sur la création d’un avantage concurrentiel comme : la technologie qui peut contribuer directement à l’amélioration de la recherche et développement au sein de la filière et influence directement sur les couts et la modernisation, et le choix de concurrents.

 

  • En dernier lieu, on peut opter sur la segmentation d’un secteur qui vise à la détermination du champ concurrentiel du pays, à travers les entreprises concernées et donc les segments sur lesquels elles doivent travailler.

La différenciation entre les produits engendre la création de segments si la pertinence et l’importance de l’une des forces concurrentielles vient à être modifié en terme d’intensité. Parallèlement, cette différenciation peut influer sur la mise en place d’un avantage concurrentiel. Les variables qui sont concernées dans la stratégie de segmentation sont : la variété du produit, le type de client, le circuit de distribution et la localisation géographique[24]. Les différentes combinaisons qui peuvent être effectuées donnent lieu à des types de segmentation différents.

Une fois le type de segmentation défini, l’étape suivante concerne la stratégie concurrentielle, puisqu’il s’agit de définir l’attractivité de chacun des segments qui ont été qui ont été retenus. Dans la stratégie concurrentielle, c’est l’attrait structurel du segment qui est primordial (à travers la mesure des cinq forces de la concurrence), mais aussi de la dimension du segment défini, de son potentiel de croissance, de la position de l’entreprise et du pays, et des connexions qui existent ou peuvent exister entre plusieurs segments pour lesquels des activités de la chaîne de valeur peuvent être mises à contribution.

 

 

 

  • Les stratégies défensives

Cette stratégie en constante évolution, vise à permettre de se protéger face à un nouvel entrant dans le secteur. En effet, elle peut correspondre à l’avancement et au degré de positionnement et de conquête de l’entreprise au niveau du secteur dans lequel elle est implantée.

De ce fait, il commence par la réalisation de travaux d’études concernant le marché et ses possibles évolutions afin de pouvoir définir le potentiel de prise des parts de marché. Ensuite, une phase d’intégration dans ce type de marché est mise en exécution afin de se constituer une place dans le segment visé. Les stratégies de développement à long terme sont finalement mises en œuvre pour consolider la place qui a été acquise durant les phases précédentes.

La stratégie défensive sera d’autant plus coûteuse que les actions mises en œuvre dans son sens avanceront au fil du développement de l’entreprise, de l’entité dans le secteur ou dans la filière. Ainsi, les stratégies défensives qui seront les plus efficaces seront celles qui viseront à décourager les tentatives d’attaque des entreprises concurrentes plutôt que celles qui viseront à déstabiliser les entreprises qui sont déjà à un stade avancé dans le processus stratégique. Ainsi, elle se concrétise par la différenciation à travers les produits de la gamme fournie aux clients, la réduction volontaire des marges bénéficiaires afin de dissuader les éventuels adversaires de se lancer dans le secteur.

En somme, une bonne stratégie défensive consiste à éventer et à parer toute éventuelle attaque de la part des concurrents. Dans le cas où la stratégie défensive viendrait à échouer, le passage à un autre type de stratégie, plus orientée vers l’attaque (offensive) devra être choisie en vue de dissuader toute nouvelle entité aspirant à intégrer le secteur.

 

  • Les stratégies offensives :

Les stratégies offensives quant-à elles doivent se reposer surtout sur la mise en place d’un avantage concurrentiel durable.

Ainsi, trois types de procédés ont été distingués :

  • Premièrement, on peut agir sur la réorganisation dans la chaîne de production qui permettrait d’exercer différemment certaines activités. De cette façon les pratiques et techniques de production demeureront distinctives de l’entreprise et seront difficilement imitables par les autres concurrents.

 

  • Deuxièmement, on peut varier les types de produits proposés par l’entreprise par rapport à l’offre et à la gamme de produits déjà mise sur le marché par les concurrents. Cette organisation vise à redéfinir le champ concurrentiel en élargissant ou en rétrécissant la cible.

 

  • La troisième option consiste à effectuer « une surenchère dans la dépense ».

 

  • Les stratégies des multinationales du vin

Dans la commercialisation dans la filière viticole, plusieurs stratégies sont possibles, mais les objectifs sont souvent les mêmes : c’est de produire et vendre la meilleure qualité demandée par les consommateurs.

Dans ces stratégies, on peut distinguer :

  • Premièrement, l’élargissement du marché en effectuant une fusion-acquisition auprès des entreprises internes ou externes. Ce type de stratégie est effectué afin d’augmenter l’ampleur et la notoriété de l’entreprise en se développant sur le marché mondial. Les investisseurs financiers s’y engagent de plus en plus actuellement pour améliorer leur intérêt. De même, les entreprises de spiritueux s’y tournent pour accroitre leur vente en profitant de leurs réseaux de distribution pour vendre du vin.

 

  • En second lieu, on peut distinguer les stratégies de partenariat et d’acquisitions.

Les exemples typiques dans le secteur sont :

  • « Constellation » dans les fusions/acquisitions (Mondavi) et les cessions d’actifs (Wineries)
  • « Foster’s Groupe » qui a effectué le rachat et la restructuration des outils de vinification
  • « Pernod Ricard » qui recherche actuellement des marques de notoriété mondiale et optimise son réseau de distribution de spiritueux. Notamment, la société propose trois marques : Montana en Nouvelle Zélande, Rioja en Espagne, Jacob’s Creek en Australie

Pour les entreprises françaises, les principaux procédés concernaient en :

  • Une création de filiales d’importation de vins étrangers
  • Un développement de réseaux de distribution à l’échelle internationale
  • Le « Sourcing International » ou arbitrage vins français, vins étrangers
  • Le Développement de partenariats internationaux en réalisant des marques communes, des achats groupés de matières sèches, ou intrants divers…
  • investissant dans les pays émergents où les coûts de production moins élevés qu’en France.

 

  1. Problèmes actuels dans la commercialisation du vin en France

 

La situation de l’exportation du vin actuelle caractérisée par :

  • Une forte compétition avec les vins étrangers,
  • Le contexte économique mondial défini par la baisse de la consommation en général suite à la situation de récession économique
  • Et finalement par « la complexité de la production française et son inadéquation aux marchés étrangers ». (ONIVINS, 2004)

 

Par rapport à l’offre internationale actuelle, l’offre française actuelle qualifiée de : « atomisée et illisible ».

Les principales causes évaluées sont :

  • L’abondance des types de vins mis sur le marché avec 450 AOC et 140 vins de pays,
  • Les petites et moyennes exploitations dans chaque appellation ou région viticole sont également trop nombreuses, notamment une exploitation de 10 ha présente souvent plus de 5 types d’étiquettes.
  • Peu de consommateurs connaissent les vins fins et complexes français tandis que la cohérence de la qualité par rapport au prix n’est pas toujours bien présentée aux nouveaux consommateurs.
  • une incohérence de qualité prix car apparemment AOC ne signifie pas toujours qualité irréprochable, « des marques offrant plus en quantité sont plus valorisées  en Appellation par l’opinion même si elles commercialisent des Vins de Pays. »
  • Une insuffisance des grandes entreprises commerciales spécialisées dans la filière.

 

Le forces et faiblesses dans la commercialisation du vin actuelle es France est résumé dans la tableau SWOT ci après d’après FranceAgriMer.

Tableau 15 : Forces – Faiblesses-Atouts et Menaces dans la filière viticole en France

Source : FranceAgriMer, 2014.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. Ressenti des consommateurs par rapport aux produits biologiques.

De plus en plus de clients choisissent, s’ils ont le choix, de consommer des produits naturels. Actuellement, la consommation mondiale de produits alimentaires biologiques s’élève à 51 milliards de dollars[25] répartis essentiellement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

Le marché bio européen intéresse surtout l’Allemagne, la France, le Royaume Uni, et l’Italie.

 

Concernant la consommation de vin bio, les principaux débouchés export pour les AOC bio de la Vallée du Rhône étaient [26]:

  • Le Royaume Uni (31%)
  • La Suisse (23%)
  • L’Allemagne (11%)
  • Les pays scandinaves (6%)
  • Les USA (5%)
  • Les pays asiatiques (12%)

Figure 7 : Les consommateurs de vin bio dans le monde

Source : Anne Forgeat

La consommation des vins biologiques reste une section encore limitée et son image varie selon divers aspects tels :

  • La production des raisins,
  • La vinification
  • La qualité du vin

La viticulture et la vinification ont une image plutôt positive auprès des consommateurs, due spécialement à l’absence de pesticides chimiques de synthèse dans la production. En outre, les consommateurs attendent d’un vin bio qu’il soit produit sans ou presque additifs et substances nocives. (Hanna Stolz et Otto Schmid –FIBL.)

Ainsi, aux yeux de la plupart des consommateurs, le vin bio est un produit pur, naturel et authentique sans résidus nocifs. Il est en général perçu comme étant plus sain qu’un vin conventionnel. Ainsi, au niveau des instances de décisions politiques, il est la limitation de la liste des additifs qui peuvent être utilisés dans la production de « vins biologique » se doit d’être la plus courte possible afin que le produit garde son aspect naturel et exempts de tout produit chimique associé.

 

D’autre part, les consommateurs trouvent que les additifs ne constituent pas un problème du moment que leur utilisation n’induit pas de risque sur la santé au niveau de la consommation. Des lors, l’inscription des divers composants (additifs et auxiliaires œnologiques) qui ont été associés à la production du produit se doivent d’être mentionnés sur l’étiquette du vin.

Toujours au niveau des consommateurs, « le vin conventionnel est associé à la production de masse, tandis qu’au contraire, le vin bio est associé à la production à petite échelle, à caractère artisanal » ( Stolz et Schmid, 2006).

Pourtant, l’image gustative du vin biologique n’est pas à la hauteur de celle des moyens de sa production : dans les deux groupes ciblés par l’étude de Stolz et Schmid (2006), la majorité des consommateurs exprime une perception plutôt négative du goût du vin bio. Ainsi, il est montré du doigt que le producteurs mettent plus en avant le caractère biologique de la production de raisins, sans pour autant s’attarder sur le processus effectif de la vinification afin de rehausser le goût du produit final.

Pour les consommateurs habituels de produits biologiques, cette perception est plus nuancée avec une perception positive ou, au moins, pas de différence entre les vins bio et conventionnels.

La qualité gustative et organoleptique doivent donc être présentes sur toute la gamme, mais bien positionner chacun de ses vins en fonction, d’un coté du potentiel de chaque vignoble, de l’autre de la demande des marchés, mais aussi et par ailleurs, en fonction de leur segmentation par les prix ou encore commerciale (segment du luxe, segment des grands groupes des grandes marques pour les volumes, segment des familles du vin).

 

Actuellement, la qualité est perçue comme un critère majeur de choix, et la garantie de qualité est devenue certainement une nécessité pour les consommateurs.

La variation de l’offre est une avancée incontestable pour les consommateurs autant qu’ils ont besoin de repères pour être sécurisé dans l’achat de son choix : marque, cépage, terroir, et les indications pratiques (vin à associer à tel ou tel mets…).

 

  1. Plans stratégiques vin

 

Stratégie vin 2020

Avec le bouleversement du contexte mondial de la filière viticole de ces 15 dernières années, un plan stratégique de valorisation de la filière vitivinicole Française à l’Horizon 2020 a été proposé par Roumegoux [27] (2008) afin d’amener une évolution de la filière vers plus de compétitivité.

Ainsi, les deux grands suivants ont été définis :

  • gagner des parts de marché
  • et accompagner les acteurs de la filière en améliorant la gouvernance, la compétitivité, et l’innovation portée à la connaissance des acteurs.

Ainsi, les actions correctives qu’il propose consistent à :

  • restaurer un commerce intérieur équitable du vin,
  • accélérer l’adaptation de beaucoup d’entreprises en difficulté (un véritable plan Orsec pour la viticulture familiale),
  • organiser des audits d’entreprises pour un bon repositionnement produit,
  • aider à l’émergence de vineries pour l’export,
  • mettre en œuvre une nouvelle forme de promotion : site internet Vins de France, maisons des vins dans les pays cibles et d’abord à Paris (comme vitrine, produit touristique à part entière, tête de pont d’un œnotourisme national professionnel),
  • permettre la reconnaissance en un clin d’œil de chaque bouteille de vin de France
  • élargir la promotion aux vins de cépage et de marque « spécial export » et à l’instar du modèle champenois aux AOC génériques.
  • pour le commerce international des vins industriels, conclure des pactes de croissance pour les grandes entreprises qui ont le savoir-faire, pour les petites entreprises offrir un guichet unique, etc.…

Parmi ces différentes mesures, l’orientation de la production vers les vins « bio » ainsi que sur les conditionnements innovants ont été également soulignés pour raisons environnementales et commerciales.

 

Le changement qu’il propose concerne surtout l’adaptation de la production à la demande.

« Il n’y a pas un, mais des vins, différents en qualité, prix, typicité, complexité, finesse (…) ainsi, il faut le communiquer et en convaincre les « nouveaux consommateurs ».

 

 

Plan stratégique 2025.

 

Le plan stratégique 2025 quant-à lui a été proposé par FranceAgriMer en 2014 pour les deux principaux objectifs suivants :

 

  • recherche de la croissance en valeur et en volume dans la filière viticole par le développement des parts du marché à l’exportation et à la reconquête de ces marchés de ces bases « industrielles » (jus de raisins, MCR…)
  • maintien d’un marché national fort, durable, en phase avec les attentes sociétales et responsables tout en soutenant un tissu productif et économique compétitif.

 

Dans la mise en œuvre de ce plan, 5 leviers stratégiques ont été définis :

 

Levier 1 : Intensifier les outils de la conquête

Levier 2 : Répondre aux demandes sociétales et agro écologiques

Levier 3 : Renforcer le potentiel humain et soutenir la modernisation de l’entreprise

Levier 4 : Améliorer le potentiel du vignoble français en quantité et en qualité

Levier 5 : Consolider la gouvernance de la filière et le pilotage économique

 

Le levier 2 concernant  « la réponse aux demande sociétale et écologique » analyse plus particulièrement l’évolution du marché tant au niveau national qu’international.

 

Ainsi, l’agro-écologie, la protection de l’environnement ainsi que la qualité et l’origine des produits sont reconnues comme d’une importance capitale pour développer le secteur.

 

Les mesures de développement de la viticulture et du vin biologiques proposées se basent sur :

 

  • l’établissement d’une prospective sur le développement et le positionnement des vins « bio »
  • renforcement des programmes de recherche et de développement de la viticulture biologique.

 

 

CONCLUSION

 

Le vin est un des principaux produits d’exportation du secteur agricole français. En effet, avec 45 millions d’hectolitres de vins, produits par 85.000 exploitations, sur lesquels, près de 15 millions d’hectolitre sont destinés à l’exportation, le secteur vitivinicole français est en tête du classement des producteurs (France AgriMer, Rapport d’activité 2012 in Filière Vigne-vin, SITEVI, 2013).

 

Néanmoins, face à la concurrence des nouveaux pays producteurs qui entrent sur le marché du vin depuis les dix dernières années, la production vitinicole de la France, mais également celle de l’Europe a perdu du terrain. En effet, pour l’Europe, la production de vin atteignait 62.3% de la production mondiale avec 252 millions d’hectolitres (dont 17.85% est produite par la France), en 2012, tandis qu’en 2001, la production européenne atteignait 73% de la production mondiale.

 

Pour faire face à cette nouvelle redistribution de la cartographie des productions dans le secteur vin, une des stratégies qui peuvent être mises à contribution par les producteurs français et européens est la mise en place progressive dans les exploitations des normes et des standards répondants aux critères du label « Agriculture Biologique » et/ou « Agriculture biodynamique ».

L’agriculture biologique se définit comme étant un type particulier de production agricole qui, au niveau du mode d’exploitation, avantage, et est plus respectueux de l’environnement et du bien-être des animaux, les pratiques de gestion plutôt que le recours à des intrants extérieurs [28]

 

Cependant, les agriculteurs français restent encore réticents à se lancer dans le bio  étant donné la complexité dans les démarches de certification et les procédures de production du vin. Selon l’Agence Bio, seulement 3% de la surface agricole utile (SAU) française utilise l’agriculture biologique.

Cette tendance a été expliquée d’un coté par les résultats « bio », qui ont été jugés plus aléatoires qu’en agriculture classique, tout en étant plus contraignante. D’un autre coté, les couts de la production deviennent ainsi considérablement plus chers alors que le marché de l’écoulement du produit n’est pas encore bien défini.  Enfin, « les organisations professionnelles ont tardé à s’investir dans l’aide au développement du bio, trop éloignés des intérêts commerciaux des coopératives qui ont longtemps vécu en bonne partie sur la vente d’engrais et de pesticides. » (Source : Les Echos)

 

C’est ainsi que le gouvernement publie son plan Ambition bio 2017 qui a pour objectif de doubler les surfaces cultivées en bio en France d’ici cinq ans, notamment à travers des aides et soutiens apportés aux agriculteurs .

 

Dans cette démarche, les viticulteurs français ont commencé depuis ces dernières décennies à s’investir dans la mise en œuvre des solutions en vue de la transformation progressive des procédés culturaux vers l’Agriculture Biologique. Cette solution est certes plus onéreuse et plus contraignante par rapport aux méthodes culturales traditionnelles. Néanmoins, elle se positionne comme étant une marche obligatoire vers la mise en place effective des normes et standards requis pour pouvoir porter le label « Agriculture biologique ».

L’agriculture biologique n’est pas uniquement un système de production respectueux de l’environnement, mais également un modèle d’agriculture économiquement efficace et socialement porteuse. Se situant actuellement au stade de projet de société, il doit être davantage porté par les politiques publiques pour contribuer effectivement à une amélioration du secteur vinivitivole.

 

 

 

 

 

 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

 

 

  • Alliance Loire. Adéquation des process aux attentes consommateurs pour l’élaboration des vins.

 

  • ANIVIN de France. Les règles communautaires : étiquetage de vin de France.

 

  • Aurélie Belleil et Aude Coulombel. Dossier AGRICULTURE BIODYNAMIQUE. AlterAgri mai-juin 2014.

 

  • Caroline Blot, 2011. SITEVI. Pour le suivi d’une segmentation du marché du vin. FranceAgriMer.

 

  • Circulaire du 3 février 2011 portant sur la Réglementation applicable aux capsules représentatives de droits (CRD)/ Modalités d’utilisation des CRD pour les opérations destinées au marché national et aux marchés étrangers (exportations et expéditions intracommunautaires).

 

  • Conventions Demeter. Pour l’utilisation des marques Demeter, Biodynamique et des autres marques en relation avec elles. Version du 5 septembre 2012.

 

  • DITTER Jean-Guillaume, BROUARD Joëlle. Stratégies collectives territorialisées et compétitivité des vins en AOC : une approche comparative.

 

  • com Organisme de contrôle et de certification.

 

  • Eric de la Chesnais, 2003. « Le marché du vin confronté à une hausse continue de la demande » Le figaro.fr vin

 

  • Epuran Gheorghe. LE MARCHE MONDIAL DU VIN ET LES NOUVELLES ORIENTATIONS DU MARKETING. Université de Bacau, Faculté de Sciences Economiques

 

  • Frédérique Celerier, Raphael Schirmer, 2013. Hommes, femmes et territoires du vin (1960-2010). Les Appellations d’Origine Contrôlées (AOC), modèle de développement local à la française.

 

  • Teil, S. Barrey 2009. La viticulture biologique : de la recherche d’un monde nouveau au renouvellement du goût de terroir. Innovations Agronomiques (2009) 4, 427-440

 

  • Gabriel TAVOULARIS, Fanette RECOURS, Pascale HEBEL, 2007. Perception de la qualité et des signes officiels de qualité dans le secteur alimentaire. Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie.

 

  • Gil Rivière-Wekstein. « Bio, fausses promesses et vrai marketing ». Le Publieur Éditions, 2011. Courrier de l’environnement de l’INRA n° 61, décembre 2011

 

  • Guide pratique n°34: Règles pour la vinification biologique. Selon Ecocert Organic Standard (EOS) dans www.ecocert.com.

 

  • Institut national de l’origine et de la qualité. GUIDE DES INTRANTS UTILISABLES EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN FRANCE

 

  • Jean-Pierre Van Ruyskenvelde. QUELLES PERSPECTIVES POUR LA FILIERE VIGNE-VIN ? SITEVI 2013

 

  • Journal officiel de la République française relatif au Catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France (plants de vigne).

 

  • Le petit Larousse illustré. Larousse, 2006.

 

  • La Biodynamie un chemin prometteur vers l’agriculture durable de demain.

 

  • « La démarche environnementale des vins de Bordeaux 2010-2015. Mise en place d’un système de management environnemental ». Plaquette SME.

 

  • Les marchés du vin dans le monde (tableau comparatif). Sud de France Développement.

 

  • Michel ROUMEGOUX, 2008. Plan Stratégique de valorisation de la filière vitivinicole Française à l’Horizon 2020. Ministère de l’agriculture et de la pêche de la république française.

 

  • Nomenclature douanière 2013 dans le Journal officiel de la République française.

 

  • ONIVINS – INFOS – N°103 MAI 2003. CCA international Les styles de vie du vin.

 

  • Pierre-William FREGONESE, Sophie PAIRE, Laenaïc POTENTIER, Clément PROUST. Promotion du vin français en Chine. AEGE. 2012.

 

  • Plan stratégique sur les perspectives de la filière vitivinicole à l’horizon 2025. FranceAgriMer. Mai 2014.

 

  • Règlement (CE) n°1493/1999 du Conseil du 17 mai 1999, JOCE L 179 du 14 juillet 1999.

 

  • Règlement (CE) n° 753/2002 de la Commission du 29 avril 2002, JOCE L 118 du 4 mai 2002, modifié par le Règlement (CE) n° 316 de la Commission du 20 février 2004, JOCE L 55 du 24 février 2004.

 

  • Robert Tinlot. « Typologie des vins et leurs rapports au terroir ». Tinlot@wanadoo.fr

 

  • Statistiques mondiales en temps réel. Consommation de vin équitable dans le monde. lesommeliervirtuel.com. Planetoscope.com 2012

 

  • Stéphane Yerle – Consultant Société Vivérys. 2006. Approche transversale d’une typologie fruit appliquée à la production vitivinicole.

 

  • Agroalimentaire, où exporter en 2013 ? L’avis des experts du réseau agroalimentaire d’ubifrance. bpifrance.fr

 

  • Agroalimentaire, où exporter en 2014 ? bpifrance.fr

 

  • VIVIANI, 2005. « Impact de la fiabilité des processus de certification sur les producteurs et les consommateurs de vin ».

 

[1] Pierre Le Roy de Boiseaumarié sur le site du château Fortia

[2] “Hommes, femmes et territoires du vin (1960-2010) », les AOC modèle de développement local à la française.

[3] Manuel de viticulture tec&doc, 2003. Alain Reynier.

[4] La revue du vin de France.

[5] Définitions lexicographiques et étymologiques du trésor de la langue française.

[6] www.vin-vigne.com

[7] Larousse, 2006.

[8] Les méthodes biologiques appliquées à la vinification et à l’œnologie.

[9] Données OIV.

[10] Jean-Pierre Van Ruyskenvelde, IFV. « Quelle perspective pour la filière vigne- vin ? »

[11] Larousse, 2006.

[12] La définition légale (Source : Règlement du Conseil du 17 mai 1999 portant organisation commune du marché vitivinicole) remonte à la « loi Griffe » du 14 août 1889, complétée en 1924 et 1973 qui exclut toute adjonction à l’exception de l’ajout de résine pour le retsina et de sucres pour les vins de type champagne (La définition légale du vin [archive])

[13] Les cépages les plus cultivés au monde.

[14] Règles de vinification bio en France et à l’étranger 2008. Par Valérie PLADEAU – AIVB-LR.

[15] Règles de vinification bio en France et à l’étranger 2008. Par Valérie PLADEAU – AIVB-LR.

[16] Source : USDA (Ministère de l’Agriculture Américain)

[17]Selon les Règles de vinification bio en France et à l’étranger 2008. Par Valérie PLADEAU – AIVB-LR.

[18] Sources : AWBC, ICEX, IWSR, Market Access Database, Comtrade

[19] www.suddefrance-developpement.com Tableau comparatif du marché de vin.

[20] Chiffres clés DUNOD, la marketing du vin 2009.

[21] La France gastronomique, Dominique Frin.

[22] Pays de référence, selon R .Parker 2008

[23] Michael Porter est un grand chercheur, reconnu comme une référence dans le domaine de la stratégie d’entreprise. Ses travaux sur le marketing, l’économie et la gestion d’entreprise sont célèbres et constituent des bases théoriques pour de récents travaux dans ces domaines.

[24] Traduction de l’avantage concurrentiel par Philippe de Lavergne

[25] Anne Forgeat, « les enjeux et perspectives de la viticulture biologique ».

[26] D’après une étude réalisée en 2009 par Inter Rhône cité par Anne Forgeat

[27][27] Ancien Député Maire de Cahors Chargé de mission auprès du Ministre de l’agriculture et de la Pèche mais ses analyses et propositions ne font pas l’objet d’une validation ministérielle

[28] http://www.i-dietetique.com/articles/la-pollution-du-bio-mythe-ou-realite/7954.html.

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