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Comment garantir l’ancrage d’une culture de prévention de la santé chez les jeunes selon les perspectives d’actions et politiques entreprises au niveau institutionnel ?

Comment garantir l’ancrage d’une culture de prévention de la santé chez les jeunes selon les perspectives d’actions et politiques entreprises au niveau institutionnel ?

 

SOMMAIRE

 

INTRODUCTION   2
Chapitre 1. PAR RAPPORT A LA QUESTION DE LA NECESSITE D’ACTIONS DE PREVENTION CHEZ LES JEUNES 3
  Section 1. POUR UNE PREOCCUPATION DE LA SANTE DES JEUNES : LEUR IMPORTANCE DANS L’ORGANISATION SOCIALE 3
  Section 2. POUR UNE NOUVELLE VISION DE LA PREVENTION : UNE CULTURE DE LA SANTE CHEZ LES JEUNES 5
       
Chapitre 2. PAR RAPPORT A LA QUESTION DE LA CULTURE DE LA PREVENTION SANITAIRE CHEZ LES JEUNES 7
  Section 1. LES ACTIONS ET POLITIQUES DE PREVENTION DE LA SANTE CHEZ LES JEUNES 7
  Section 2. LES CONTRAINTES CULTURELLES DE LA PROMOTION DE LA PREVENTION DE LA SANTE 10
       
Chapitre 3. POUR DE NOUVELLES PERSPECTIVES DE LA PREVENTION DE LA SANTE CHEZ LES JEUNES 12
  Section 1. PROMOTION DE L’OUVERTURE CULTURELLE POUR UNE MEILLEURE MAITRISE DE L’INFORMATION SANITAIRE 12
  Section 2. MESURES D’EFFICACITE DES ACTIONS ET POLITIQUES DE PREVENTIONS DE LA SANTE DES JEUNES : UNE PISTE D’AMELIORATION DES INTERVENTIONS 13
       
CONCLUSION   15
BIBLIOGRAPHIE   16

 

 

 

INTRODUCTION

D’un regard sur le fonctionnement global de la santé publique, on peut considérer le système de santé comme « l’ensemble des moyens (organisationnels, structurels, financiers) destinés à réaliser les objectifs d’une politique de santé. Il constitue un sous système du système économique général ( au même titre que l’éducation nationale, la défense…). Il dépend des décisions politiques pour l’affectation de ses ressources. (…) Le système de santé doit pouvoir identifier les besoins de la population (rôle de l’épidémiologie), déduire des priorités et mettre en place les actions nécessaires à la réalisation des objectifs que la nation s’est fixée. »[1]

 

Cette petite introduction nous ramène sur l’objet de notre étude qui s’intéresse au domaine de la santé publique et qui concerne la prévention de la santé des jeunes. Il s’agit de montrer à travers les moyens et objectifs de la prévention de la santé, la relation qui existe entre la culture et la santé en ce qui concerne les jeunes. La question qui se pose est de savoir s’il existe un consensus entre l’évolution sociale et ses conséquences. Si nous sommes arrivés à exprimer cette question c’est parce que nous sommes aussi curieux de savoir que si la société est aussi concernée par les dérives de la jeunesse en les exposant aux comportements à risque pour leur santé, détient-elle également les moyens pour l’en sortir ?

 

Tout serait dans ce cas une question de culture. C’est en effet en opérant des changements culturels que la société implique les jeunes dans des situations les plus préoccupantes ; ainsi, puisqu’il s’agit d’une problématique d’ordre culturel, il en va de soi que la solution soit également de nature culturelle. Et l’attachement de ce problème à une dimension administrative le renvoie à la considération des actions et politiques stratégiques gouvernementales. Ce qui nous conduit à la question centrale de notre étude. Comment garantir l’ancrage d’une culture de prévention de la santé chez les jeunes selon les perspectives d’actions et politiques entreprises au niveau institutionnel ?

 

Différentes hypothèses sont alors à prendre en compte. Un défi majeur de la santé publique est de sensibiliser les jeunes afin de prévenir aux atteintes à leur santé, et de créer de ce fait une culture de la santé. Ensuite, l’importance des actions et politiques de préventions se mesure par rapport à leurs effets sur le quotidien des jeunes. Aussi, le problème se trouve au niveau de la culture qui gère la dynamique de pensée et d’action de la société. Il est alors difficile d’introduire des mécanismes qui se heurtent à cette culture « sociale ». et s’avère de ce fait important de prévoir des actions qui émergent vers une ouverture culturelle de la société afin d’avantager une meilleure prévention contre les atteintes à la santé des jeunes. Ce qui implique également des améliorations à retenir au niveau des actions et politiques mises en place.

 

Nous allons par conséquent nous pencher sur la question de la nécessité d’actions de prévention chez les jeunes (chapitre 1), ensuite nous évaluerons la question de la culture de la prévention sanitaire chez les jeunes (chapitre 2) afin de déterminer de nouvelles perspectives de la prévention de la santé chez les jeunes (chapitre 3). Nous nous sommes entièrement appuyés sur une approche bibliographique à titre de procédé méthodologique dans notre étude.

 

Chapitre 1. PAR RAPPORT A LA QUESTION DE LA NECESSITE D’ACTIONS DE PREVENTION CHEZ LES JEUNES

Le parcours social de tous les pays du monde nous renseigne que les questions sanitaires interviennent comme élément central de l’évolution démographique d’une part, et du développement social d’autre part. En effet, les préoccupations qui s’enregistrent en cette matière ne sont entre autre que les reflets des conséquences alarmantes de la non-maitrise des problèmes de santé chez l’ensemble des individus. D’une manière générale, les jeunes représentent la force clé d’une quelconque nation, aussi bien en France que dans d’autres pays. Cette importance renvoie à la prise de mesures qui neutralisent les possibilités de fragilisation de cette jeunesse ; quoique c’est dans ce sens qu’intervient la question de la culture. Elle peut être toute aussi opportune que contraignante. Ce qui renforce les défis qu’il faut affronter, tant du côté des jeunes que des institutions.

 

Section 1. POUR UNE PREOCCUPATION DE LA SANTE DES JEUNES : LEUR IMPORTANCE DANS L’ORGANISATION SOCIALE

D’un point de vue généralisée, les préoccupations majeures qui incombent à la question de prévention sanitaire sont notamment le prolongement et l’amélioration de la qualité de la vie de la population (Tubiana, Legrain 2002)[2]. Ce qui n’exclut en rien le cas des jeunes, d’autant plus que la santé se construit tout le long d’une vie. Il s’avère de ce fait important que tout un chacun, et notamment les jeunes s’investissent dans la prévention de la santé. Toujours selon le rapport de Tubiana et Legrain, cette prévention concerne deux aspects : les politiques de santé publique et les actions contre les comportement à risque.

 

L’intérêt qui est porté aux jeunes relève du fait la jeunesse constitue les prémisses de cette longévité comme elle est également l’enjeu d’un quelconque changement de la qualité de vie. En effet, le rapport de Tubiana et Legrain nous renseigne que la jeunesse (dans sa généralité comprise entre 15-40 ans) est la période de la vie où les comportements individuels et collectifs font le lit de la pathologie à venir.

 

Par ailleurs, actuellement, la jeunesse est de plus en plus concernée par les atteintes à la santé, en rapport avec les différents comportements jugés à risque, notamment la consommation de stupéfiants et d’alcool, la question d’ordre psychologique qui touche aux suicides et les accidents et principalement l’alimentation qui s’est révélée ces dernières années tel un défi majeur aussi bien psychosociologique que sanitaire en général ; les jeunes se retrouvent actuellement exposés aux différents chocs culturels déterminants dans la prévention sanitaire.

 

Par ailleurs, en août 2011, l’OMS relate des statistiques aussi alarmantes par rapport aux atteintes à la santé des jeunes allant de 10 à 25 ans. Bien que ce soit un cas représentatif global d’une généralité mondiale, ces statistiques tendent à éveiller dans chaque pays, dont la France, des préoccupations majeures en rapport avec les politiques à mettre en place pour préserver les jeunes de ces risques. Et plus encore, puisque la jeunesse est de plus en plus exposée à des problèmes de santé, à savoir, les grossesses précoces, le VIH, la malnutrition, la santé mentale, la consommation de stupéfiants, la violence et les traumatismes.

 

Le Breton (2002)[3] définit comme comportement à risque « ces épreuves juvéniles de soi qui témoignent d’un manque à être, d’une souffrance et de la nécessité intérieure de s’affronter au monde pour se dépouiller du mal de vivre et pour poser les limites nécessaires pour s’affirmer. » Ce qui constitue le mobile dramatique des faits observés à l’heure actuelle. D’autant plus que les jeunes se servent de ces comportements pour s’affirmer et rechercher son identité.

 

Pour sa part, l’Administration française a établi depuis 2008, « face à la multiplication préoccupante des comportements à risque et au développement d’habitudes alimentaires déséquilibrées, une série de mesures visant à mieux protéger la santé des jeunes, principalement ceux des 16-25 ans, qui correspondent aux critères de risques les plus élevés, et à répondre à leur besoin d’autonomie et de responsabilité. » C’est entre autre ce que le ministère français de la santé[4] nous apprend.

 

Selon Loncle (2003)[5], l’Etat entretient une relation tripolaire avec la jeunesse dont la citoyenneté, la protection et le maintien de la paix sociale, ce qui renforce l’idée d’une responsabilisation réciproque entre ces deux entités. D’autant plus que l’analyse de Pugeault-Cicchelli et al. (2004)[6] rapporte que l’observation du champ de la sociologie de la jeunesse dans la France contemporaine révèle rapidement un défaut d’ancrage institutionnel. Ce qui tend à légitimer la nécessité d’accroissement de l’intervention institutionnelle en matière de santé des jeunes.

 

D’un autre côté, on observe actuellement une mutation de la culture juvénile qui aboutit à une ouverture des plus inquiétantes quant aux différentes expérimentations des jeunes. On penserait à une évolution des valeurs, telle qu’elle est pensée par Galland et Roudet (2001)[7]. Aussi, cette évolution s’effectuerait en parallèle avec celle de la société elle-même. De ce fait, les préoccupations portées à l’égard des jeunes seraient alors une conséquence sociologique des  changements auxquels ils sont sujets (De Singly 2000)[8], d’autant plus que les caractéristiques qui relèvent de cette période constituent une matière autant problématique.

 

Section 2. POUR UNE NOUVELLE VISION DE LA PREVENTION : UNE CULTURE DE LA SANTE CHEZ LES JEUNES

La problématique en jeu est celle de la conscientisation des jeunes par rapport à leur état de santé et de son importance pour une vie meilleure. En effet, bien que l’institution française ressent le besoin de légitimer ses politiques à l’égard de la santé publique et notamment celle des jeunes, elle ne peut se permettre d’agir sans réaction de la part des jeunes. C’est par ailleurs ce qui en constitue l’enjeu fondamental. Ainsi, il apparait essentiel d’aller à la base du problème même. En effet, comme nous l’avons évoqué plus précédemment, les changements qui s’opèrent au niveau de la jeunesse ne sont autres que la réaction correspondante à ceux de la société elle-même. Ce qui renouvelle la culture sociale et avec elle, la culture des jeunes. Ce qui nous renvoie à la question de la culture juvénile. De ce fait, l’efficacité des actions et politiques sanitaires devrait intégrer les modalités culturelles de la jeunesse actuelle.

 

Si l’on se base sur les analyses recueillies dans le Baromètre santé 2005[9], il est constaté que « les comportements de santé et les attitudes préventives des individus sont influencés non seulement par les risques objectifs, leur état de santé, mais également par leurs représentations de la maladie et de la santé ». Ce qui place l’information comme source de réaction chez chaque individu. Ainsi, penser la culture sanitaire des jeunes renvoie à des paramètres de sensibilisation et de mise à disposition d’informations sur leur santé afin d’éveiller leur curiosité et d’induire à une prise en charge. Cette culture de la santé implique à cet effet l’éducation à la santé.

 

L’objectif d’une culture de la santé étant de permettre aux jeunes de penser à leur bien être et d’améliorer leur qualité de vie, l’éducation à la santé d’opérer des changements dans la logique de préoccupation des jeunes, dans ce sens que si auparavant, les jeunes ne s’intéressent à leur santé qu’aux manifestations des maladies, il convient désormais de les orienter à la prévention. Ce qui permettrait de prévenir les comportements à risque et les leur conséquences, non seulement sur la santé physique mais également au niveau psychologique des jeunes.

 

Si l’on se base sur les constats de Guy Robert (2003)[10], la prévention doit être établi en rapprochement à l’éducation et à l’environnement des jeunes qui constituent les principaux facteurs aux comportements à risque et à l’insouciance des jeunes. Par ailleurs, il s’avère que l’environnement constitue une source d’influence importante dans la vie de tout être humain, et la vulnérabilité des jeunes contribue de ce fait à renforcer cette influence. Aussi, l’éducation sanitaire correspondrait « aux occasions d’apprentissage délibérément mises en œuvre pour faciliter les changements de comportement en vue d’atteindre un objectif déterminé à l’avance. » (Leselbaum 1998)[11].

 

D’une manière générale, la promotion de l’éducation à la santé des jeunes a permis d’intégrer depuis l’éducation scolaire des champs pédagogiques en matière de santé, comme dans bien d’autres disciplines telles que la médecine, épidémiologie, psychologie clinique et sociale, communication sociale, sociologie[12]…. Ce qui, aux critiques de Meremans (1997)[13] et de Deschamps et al. (1992)[14], sert de moyen de contrôle sur les jeunes, aboutissant à un phénomène de révolte de la part des jeunes et relativisant l’importance des paramètres d’éducation auxquels les jeunes sont souhaités adhérer.

 

Le fait est que la prévention de la santé ne comprend pas toujours que des aspects positifs. Il arrive que d’une certaine manière, « les motivations des comportements de santé ne sont pas toujours de nature préventive : les comportements de santé « positifs », ou protecteurs de la santé, sont adoptés plus souvent pour des raisons de plaisir ou de santé que de prévention de risques. »[15] Bien que cette mesure soit déjà un premier pas qui mène vers une culture de la santé chez les jeunes, il reste de ce fait à rendre compte aux jeunes de ce qui est fondamental, ce qui n’est toutefois pas une matière facile, c’est par ailleurs ce qui tend à juger de l’efficacité des politiques entreprises jusqu’à aujourd’hui.

 

Le risque est actuellement que les approches de la prévention et de l’éducation à la santé peuvent produire un effet de saturation et de rejet chez les jeunes. Le problème réside dans le fait que les politiques et actions institutionnelles ne reflètent pas les objectifs de maitrise des risques de santé en question. Ce qui se traduirait par un effet pervers de l’information sanitaire. Ce qui statue également que la dimension psychologique de la prévention sanitaire est bien aussi déterminant que son volet sociologique. Quoi que la question de culture n’est pas non plus tout à fait résolue, de telle sorte qu’elle se heure à l’influence de l’environnement qui s’opère aussi bien dans la société française.

 

Chapitre 2. PAR RAPPORT A LA QUESTION DE LA CULTURE DE LA PREVENTION SANITAIRE CHEZ LES JEUNES

A ce jour, de nombreuses études sur la santé publique se consacrent sur la question culturelle. Cela peut s’expliquer par les paramètres d’évolution de société qui demandent non seulement de nouveaux défis et contraintes mais exigent également une forte implication de ses membres. Dans ce chapitre, la question de la culture sera traitée selon deux dimensions : d’une part, il s’agit d’ancrer chez les jeunes une culture de la santé, et d’autre part, il est question de la confrontation entre cette culture de la santé et la culture identitaire, qui se rattache particulièrement aux valeurs sociales des jeunes.

 

Nous pouvons joindre la notion de culture à la définition donnée par Cuche (1996)[16] qui a plutôt une dépendance anthropologique. Il s’agit « d’ensemble des manières de vivre, sentir et penser propres à un groupe social. » Ce qui nous éclaire sur notre volonté d’associer à la santé une vocation culturelle, puisque la santé se verrait alors, de façon littérale, comme une manière de vivre propre à un groupe social. Quoique la qualification « propres à un groupe social » ne renvoie pas à une universalité, ce qui justifierait la problématique d’une confrontation entre deux cultures de natures différentes. Cette opposition peut résulter des phénomènes de distinction sociale ou d’un plus classique cas de figure de l’immigration. Ce contexte est confirmé par les observations de Bouvier–Colle et al. (1990)[17] : « l’influence, sur la santé, du niveau socioprofessionnel et des facteurs sociaux suggère le rôle primordial de l’éducation sans laquelle il n’y a pas de prévention efficace ».

 

Section 1. LES ACTIONS ET POLITIQUES DE PREVENTION DE LA SANTE CHEZ LES JEUNES

Les actions et politiques de santé prévues à l’endroit des jeunes sont des parties intégrante de la politique de santé publique, d’autant plus que parler de la santé des jeunes implique le recours à l’organisation de la santé publique. Il s’agit ici de voir la santé publique d’une vision telle qu’elle est avancée par Massé et Saint-Arnaud (2003)[18] : « la santé publique ne s’entend pas simplement comme le secteur des interventions préventives délaissé par le libre marché des soins. Elle invoque la communauté elle-même, le ‘public’ qui est à la fois l’objet de l’intervention mais aussi l’un des acteurs conviés à participer. » Trouver une entente entre la culture et la santé publique admet à cet effet de la santé publique comme « la somme des efforts communautaires organisés pour la prévention de la maladie et la prévention de la santé. » Le contexte culturel est ici évoqué par la conscience communautaire. (Massé et Saint-Arnaud 2003).

 

En outre, penser la santé publique comme élément de culture nous renvoie à nous référer des analyses réalisées par Massé (1999)[19]. Une première interprétation de la nature culturelle de la santé publique se conçoit selon que : « suivant la même logique normative pratiquée par la religion et la justice, la médicalisation de la prévention passe par l’intégration de comportements traditionnellement liés à la sphère du privé (sexualité, alimentation, reproduction, loisirs sportifs, etc.) au monde de la santé publique. Dès lors qu’un comportement est jugé à risque, il devient partie de la vie publique en tant que menace à la stabilité sociale via l’impossibilité du malade à remplir ses rôles sociaux (conjugaux, domestiques, professionnels) et par la pression économique qu’impliquent les soins de santé requis pour le soigner. »

 

Ce constat justifierait, de ce fait, l’implication de l’administration quand à la résolution des problèmes de santé et à la promotion d’une vie saine. C’est dans ce contexte que sont prévus les processus d’acculturation des jeunes au moyen des actions et politiques de prévention de la santé. Selon Fassin (1996)[20], « la santé publique peut être considérée comme culture, c’est-à-dire un ensemble de normes, de valeurs et de savoirs qui concernent la gestion du corps ». Cette culture se développe et s’entretient de façon à créer chez les jeunes une responsabilité quant au respect des normes de santé en tant que citoyens.

 

Ce qui tend à rejoindre le principe établi par Douglas (1966)[21], selon l’ordre d’idées développé par Massé (1999). Ainsi, la santé publique se conçoit comme une culture dans sa génération de l’ordre social : « les fondements éthiques des interventions préventives pourraient être relus à travers l’effort fait par les diverses sociétés pour penser et imposer un ordre aux comportements liés au pur et à l’impur. » De même qu’en se basant sur les perspectives des fondements de cette éthique tels qu’ils sont liés aux impératifs de gestion de l’ordre social (Massé 1999), Hours et Sélim (1997)[22] propose « de considérer l’intervention des institutions et professionnels de la santé publique comme des métaphores de l’ordre social et politique ».

 

En ce qui concerne la France, et l’ensemble des pays de l’Union Européenne, si l’ensemble des politiques sanitaires est régulé par le budget alloué par l’Etat, et selon l’ordre des priorités, il est toutefois prévu bon nombre d’actions développées à l’endroit de la jeunesse. Les particularités des actions s’identifient pas rapport à leurs objectifs qui sont principalement recentrés sur les comportements à risque. Nous pouvons également constater que les actions de responsabilisation de chaque Etat s’étend jusqu’aux recommandations de l’OMS, sur la base de la 64e Assemblée Mondiale de la Santé (2011)[23].

 

Le rapport d’information n°3627 de l’Assemblée Nationale[24] nous donne un aperçu de l’évolution des rôles des agences sanitaires auxquelles sont attribuées la promotion de différentes actions et politiques de prévention de la santé des jeunes, et rend compte de l’efficacité des actions et politiques de santé. Les dispositifs administratifs se partagent donc selon les objectifs qu’ils soient liés à la santé sexuelle, la consommation de drogues et stupéfiants, l’alimentation, les accidents physiques, et la santé en général.

 

Selon Tubiana et Legrain (2002), « la prévention de santé concerne l’ensemble des mesures visant à éviter, ou réduire, le nombre et la gravité des maladies et des traumatismes. » De ce fait, les politiques et actions sanitaires de prévention se doivent de se conformer à cette définition qui renseigne également les objectifs d’une prévention efficace. C’est dans ce sens que l’OMS a prévu les trois dimensions de la prévention, dont « la primaire a pour but d’éviter l’apparition de la maladie en agissant sur les causes, la secondaire vise à détecter la maladie, ou la lésion qui la précède à un stade où l’on peut intervenir utilement. La prévention tertiaire a pour objectif de diminuer les récidives, les incapacités et de favoriser la réinsertion sociale. » (Tubiana, Legrain 2002).

 

Les politiques de veille sur ces trois catégories prévoient dans ce sens la responsabilisation des jeunes et de la société elle-même, quant à l’amélioration de la qualité de vie et notamment à « rendre l’environnement plus sain sur le plan à la fois bactériologique et toxicologique, promouvoir des règles de vie propices à la santé (alimentation, sommeil, etc.) et lutter contre les comportements nocifs. » (Tubiana, Legrain 2002). Toutefois, chaque action et politique doit respecter un ordre d’intervention pour être efficace. Ainsi, l’acculturation sanitaire des jeunes s’accomplirait suivant une procédure bien étudiée pour un effet considérable. Ce qui justifierait l’existence des différentes assemblées tenues dans le cadre de la maitrise de la situation sanitaire des jeunes, aussi bien que les notions d’action et politique renvoie déjà à un cadre règlementaire de la chose.

 

Les points cruciaux des politiques et actions publiques pour la santé se situent au niveau de l’intérêt que les jeunes portent aux discours qui y sont rattachés, ensuite aux moyens de communication, qui rappelons-le, ne doivent inciter au rejet par les jeunes, enfin aux implications de l’Administration elle-même, à tous les niveaux, partant des recherches à leur promotion. « Les fondements scientifiques et médicaux d’une politique de prévention doivent être solides, car si des doutes sont émis sur leur validité on ne peut pas espérer convaincre le public d’aller à l’encontre de ses pulsions. La prévention doit donc s’appuyer en amont sur des recherches associant la physiopathologie et l’épidémiologie et être accompagnée d’études psychosociologiques pour comprendre le retentissement dans l’opinion de craintes non fondées et inversement la fréquence des comportements contraires à la santé (le tabac, les rapports sexuels non protégés, les bains de soleil, etc.) » (Tubiana, Legrain 2002).

 

En outre, il est parfois un problème de confusion entre la médiatisation et la perception des promotions de la santé chez les jeunes. En effet, une publicité réussie n’est pas souvent source d’acculturation. Le fait est que si la culture demeure une problématique en évolution des sciences humaines, c’est surtout parce qu’il existe des évolutions de contextes et de paramètres qui conditionnent son existence et son assimilation. C’est dans ce cadre qu’intervient la dimension éducative. L’éducation sanitaire doit à cet effet accompagner les démarches publicitaires, qui doivent s’assurer de leur ancrage dans les habitudes des jeunes. C’est ce que Tubiana et Legrain (2002) qualifient par le principe de persévérance. Bien qu’il y ait toujours cette limite d’excès ou de saturation des actions qu’il faut bien éviter. Quoiqu’il en soit, l’on ne peut qu’encourager les actions de prévention qui tendent à éviter aux jeunes les risques de santé. Il reste à juger de réception par les jeunes et de leur efficacité.

 

Section 2. LES CONTRAINTES CULTURELLES DE LA PROMOTION DE LA PREVENTION DE LA SANTE

En ce qui concerne les jeunes, nous pouvons dire que l’enjeu de la culture sanitaire réside dans l’assimilation des valeurs sociales avec la prévention des risques pour la santé. Quoique l’évolution de la société elle-même s’est imposée sur l’exigence de nouveaux paramètres sociaux. En ce sens, si la jeunesse est de plus en plus exposée aux risques sanitaires, c’est parce que la société elle même l’a permise, et que dans ce cas, les valeurs traditionnelles supposées règlementer les activités des jeunes ont été mises de côté depuis longtemps. Ce qui nous laisse le contexte ethnique et les catégorisations sociales comme marge de manœuvre dans cette section.

 

Aussi bien que la prévention et promotion de la santé soient deux activités complémentaires mais distinctes, le rapport de Tubiana et Legrain (2002) nous renseigne que : « La prévention définit un certain nombre de règles face à des risques connus (l’alcool, l’amiante). La promotion d’une culture de santé a pour but de favoriser un état d’esprit propice à l’introduction de la dimension santé dans tous les aspects de la vie quotidienne (en famille, à l’atelier, à l’école, pendant les loisirs), à côté des dimensions économiques ou culturelles. Elle doit y parvenir sans culpabiliser la population. »

 

C’est cette matière à la culpabilisation qui nous mène à constater un écart entre la culture sanitaire et la culture sociale. D’autant plus que « il ne s’agit pas d’imposer des règles strictes à toute la population mais d’inciter chacun à faire ce dont il est psychologiquement capable pour préserver sa santé, en l’informant, en agissant sur ses attitudes, ses croyances. Un équilibre doit être trouvé entre le souhaitable et l’acceptable ; ce juste milieu évolue en fonction de l’état d’esprit de la population et des connaissances scientifiques. » (Tubiana, Legrain 2002).

 

Dans cette section encore, les études de Massé (1999) peuvent nous servir de point de départ quant à l’identification des difficultés de ralliement de la culture sociale à la culture sanitaire. D’autant plus que Massé (1999) aborde les proscriptions, élément de base de l’entreprise sanitaire, caractérisées par des interdits divers parfois sanctionnés par des réglementations, en complément des prescriptions constituées d’un ensemble de comportements sains, d’habitudes de vie, voire d’une philosophie de vie saine. Ce qui donne un premier aperçu de la confrontation de la culture au niveau de la santé.

 

L’opposition entre la culture sociale et la culture sanitaire nous a été montrée par Blanc et Monnais (2007)[25] suivant leur analyse portée sur les immigrants vietnamiens au Canada. Notre attention est portée sur l’incidence que le contexte social et l’intégration aux valeurs occidentales sur la santé des immigrants : « Parmi les facteurs potentiels de détérioration on retrouve (…) : le type d’immigration, particulièrement le statut de réfugié (Bibeau et al., 1992[26] ; Beiser, Hyman, 1997[27]) ; le temps d’immigration, jouant sur l’adaptation à l’environnement physique et social du pays d’accueil (Chen et al., 1996[28]) et donc l’acculturation (Hyman, Dussault, 1991[29]) ; l’ethnicité, lorsqu’elle repose sur des valeurs non occidentales et s’avère très structurée sur le plan social (Bibeau et al., 1992 ; Massé, 1995[30]). »

 

Ce constat nous permet de statuer qu’il s’agit plus ou moins d’une question d’habitude et de différence de manière de faire, qui restent bien évidemment dans le contexte de la culture de la santé. Bien que les réactions d’un quelconque groupe ethnique dans la prévention et la promotion de la santé concernent, comme nous l’avons vu précédemment, des facteurs de normativité que chaque société élabore pour une culture du bien-être et le respect d’un environnement de santé. Du moins, l’opposition entre la culture sanitaire et la culture sociale est déterminée par l’influence des références culturelles, à l’exemple des croyances et des traditions dans la société d’origine qui ne sont pas forcément compatibles avec celles des sociétés d’accueil. D’après le rapport de l’UNESCO (2002)[31] sur l’approche culturelle de la prévention sanitaire, « l’impact et l’influence des croyances religieuses varient en fonction de la force de la croyance et des pratiques religieuses, de la pluralité des références religieuses et leurs conséquences dans l’élaboration des normes d’éthique et de comportement. »

 

Dans la majeure partie des cas, ce sont surtout les approches en matière de sexualité qui sont les moins accueillies quand il est question de la santé des jeunes. C’est dans ce sens que le rapport de l’UNESCO (2002) statue sur l’interaction qui existe entre les valeurs sociales et la culture sanitaire : « selon les études nationales, ainsi que les recherches anthropologiques et les études historiques et sociologiques des cultures en général, la sexualité occupe une place centrale dans la vie humaine. La fécondité des femmes et la continuité des générations constituent des valeurs essentielles dans les sociétés traditionnelles. » Ce qui implique que la culture sociale est une clé de l’efficacité d’une culture sanitaire, puisque comme pour les croyances religieuses, l’efficacité de la promotion de la prévention sanitaire dépend de son assimilation par ces différents contextes.

 

 

Chapitre 3. POUR DE NOUVELLES PERSPECTIVES DE LA PREVENTION DE LA SANTE CHEZ LES JEUNES

De tout ce qui précède, l’enjeu de la prévention de la santé chez les jeunes demeure dans l’acculturation sanitaire de ces jeunes. Selon Massé (1999), l’évolution de la fonction de la santé publique a permis d’entrevoir « l’entreprise de prévention contre un éventail de risques potentiels et de promotion de comportements ou de conditions environnementales permettant l’amélioration de l’état de santé » qu’est devenue la santé publique. Aussi, à l’heure actuelle, la prévention elle même est partie intégrante des préoccupations sanitaires. D’autant plus qu’elle devient le moteur de toute action et politique sanitaire, aussi bien destinées aux jeunes que tout autre individu. L’intérêt du ciblage des jeunes, rappelons-le, réside dans l’enjeu de leur surexpositions aux différents risques sanitaires, majoritairement évitables.

 

Section 1. PROMOTION DE L’OUVERTURE CULTURELLE POUR UNE MEILLEURE MAITRISE DE L’INFORMATION SANITAIRE

 

Il y a une conception de la médecine qui la placerait dans l’idéal de la santé. Il s’agit de la conception de Zola (1977)[32] considérant la santé publique comme le relais de la religion et de la loi. Cette conception est également soutenue par Rocher (Bourgeault, 1997)[33] dans sa définition de la normativité sociale : « la normativité sociale comme l’ensemble des normes, règles, principes, valeurs qui servent de guides, de balises ou de contraintes aux membres d’une société, dans leurs conduites personnelles et collectives, nous croyons que la santé publique, répondant parfaitement de cette définition, s’inscrit comme entreprise normative reposant sur une éthique normative (Massé 1999). Cette vision doit permettre de considérer la culture sanitaire non comme une rupture avec les valeurs sociales mais une continuation.

 

D’une manière logique, l’efficacité de la prévention sanitaire dépend en grande partie de l’interaction entre les acteurs de la prévention et les jeunes cibles. Ainsi, la disponibilité des informations garantit une meilleure perception des actions et politiques de préventions sanitaires, aussi bien, que les acteurs doivent se mettre à l’écoute des jeunes et les jeunes attentifs à la procédure de prévention. Les pas franchis de la santé publique sont tous aussi déterminants au niveau pratique de l’émissions des informations et dans l’élaboration des plans d’actions. Les obstacles se dessinent à travers les modalités de réception de ces plans et informations au niveau des jeunes.

 

Nous préconisons donc à une ouverture culturelle pour mieux concilier les objectifs de prévention et de promotion sanitaires, avec l’idéal de vie des jeunes. Ainsi, la vision d’une vie meilleure se conjuguerait avec une bonne et durable santé. D’un autre côté, il faut avoir une conscience des menaces qui s’associent au progrès social actuel. Autrement dit, de la même façon que la société actuelle a repoussé ses limites et étendu sa frontière de l’acceptation et du raisonnable, chaque individu doit s’efforcer de tenir compte des contraintes et des défis qui s’imposent. D’autant plus que les évolutions sociales ne sont que les conséquences d’un consensus qui s’établit entre les membres ; qu’il soit question des membres originaires de la société ou immigrants d’une autre société ; qu’il s’agisse d’un quelconque ordre de distinction sociale. Par ailleurs, les actions et politiques de santé publique ne se diffèrent que selon leur ciblage par tranche d’âges et non par catégorisation sociale. C’est entre autre le principe qui anime cette prise en charge de la culture sanitaire des jeunes.

 

D’une certaine manière, on atterrirait sur une tendance à la banalisation de la culture sociale et de la culture sanitaire. D’une part cela peut se traduire par une adhésion des jeunes à la culture, plus ou moins imposée, quoique les professionnels de la santé la qualifierait incitative, de la santé. De la même façon qu’ils disposent des informations sur les risques, l’éducation sanitaire leur enseigne également les solutions et/ ou paramètres de prévention et d’intervention. Ainsi le cadre de la santé publique se serait elle-même libérée des interdits, aussi bien qu’elle condamne le tabou à disparaitre de la vie sociale et privée. Ce qui d’autre part peut induire à des manifestations conservatrices de valeurs sociales et individuelles. Ce point de vue se justifierait selon qu’on est désormais face à un changement radical de la culture sociale, alors qu’elle conservait en elle les valeurs fondamentales de la société.

 

Section 2. MESURES D’EFFICACITE DES ACTIONS ET POLITIQUES DE PREVENTIONS DE LA SANTE DES JEUNES : UNE PISTE D’AMELIORATION DES INTERVENTIONS

Nous serions amenés à identifier une cohérence des politiques et actions de la promotion et de la prévention de la santé chez les jeunes avant de juger de leur efficacité. Une politique ou une action de prévention sanitaire doit tenir compte à la fois des différents paramètres environnementaux et ceux liés aux jeunes et principalement de ceux liés aux différentes actions et politiques entre elles. C’est un d’ailleurs un idéal que les acteurs de la santé tentent d’atteindre, c’est ce qui a été constaté à la lecture du rapport d’information de l’Assemblée Nationale de 2011. En effet, les premiers responsable de la santé publique sont les professionnels et les institutions de la santé. Il est alors de leur devoir d’informer et de préserver le public de toute atteinte à sa santé.

 

En outre, il faut également, bien avant leur implication, une distribution claire des rôles des intervenants et interfaces de la prévention sanitaire. Nous ne sommes pas sans savoir que le contexte sanitaire, notamment à l’endroit des jeunes, nécessite la mobilisation d’un grand nombre d’intervenant afin de former une base d’influence sur le comportement des jeunes. C’est dans ce cadre que la prévention  inclut l’environnement direct ou indirect des jeunes. Si l’on aborde le milieu scolaire, on peut considérer que « les personnels de santé ont une tâche (soigner), socialement et pénalement définie, dont ils sont seuls dépositaires et dont ils peuvent avoir à rendre compte des résultats ; leurs pratiques, même préventives, prennent place dans un cadre légal. »[34] Ce qui implique une prétention à la confiance et à l’écoute des jeunes, donc un meilleur résultat.

 

Si de leur côté les éducateurs pour la santé représentent des professionnels qui détiennent des compétences interdisciplinaires, à la fois dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la communication, de la psychologie et de la sociologie, exigées par leur rôle d’interface entre les intervenants, la participation des parents n’est pas pour autant moins important. La nécessité, d’une part, d’une continuité, et d’autre part, d’une complémentarité, dans l’éducation sanitaire des jeunes donne toute sa notoriété à la place des parents et du cadre familial dans la prévention sanitaire des jeunes. Leur efficacité est soumise à l’implication de ces acteurs et à leur influence sur le comportement des jeunes.

 

On peut remarquer dans le rapport de Robert (2003) différents phases à tenir compte au niveau des actions de prévention et de promotion de la santé des jeunes. L’idéal est d’agir sur l’évolution physique et psychique afin de maitriser les différents troubles, induisant à d’autres plus ou moins graves, de même que les actions et politiques de prévention doivent avoir une grande considération de l’environnement qui comprend l’ensemble des agir et réagir des jeunes les exposant à différents risques ou dans le meilleur des cas détenant une grande influence dans leur comportement.

 

Cela étant, il faut également considérer la capacité de chaque jeune, et son environnement proche, à s’impliquer dans le processus de prévention. Il est question notamment des moyens financiers, pour assurer une meilleure protection des jeunes ; des moyens psychologiques qui se rapportent à l’adhésion aux règles et normes contraignantes, d’autant plus que le jeunesse actuelle s’inspire d’une parfaite liberté de vie et de pensée ; et d’une continuité entre les différentes politiques et actions mises en œuvres, comme nous l’avons déjà exposé plus haut ; et enfin d’un engagement des médias qui est jusqu’à présent le moyen de communication le plus sollicité, mais qui est également soumis à de nombreuses critiques, se rapportant aux objectifs de fond et de forme dans l’acculturation sanitaire des jeunes.

 

 

CONCLUSION

Il parait claire que l’acculturation sanitaire des jeunes ne constitue pas une tâche aussi facile, et pourtant, on aurait tendance à penser que tant les conditions sociales que le contexte de prise en charge de la prévention sont tout aussi favorables à son développement. Le fait est que le caractère plus ou moins imposé de la prévention tend à désintéresser les jeunes des préoccupations sanitaires de l’Etat en matière de santé publique et de ses acteurs, alors que les risques auxquels la jeunesse est exposé ne cessent d’être menaçant de la qualité de vie et démographique. Ce qui renchérisse l’enjeu d’une culture sanitaire des jeunes. De même qu’être à l’écoute de son corps est la meilleure façon de trouver le bien-être, condition essentiel d’une meilleure qualité de vie.

 

Penser une culture de la prévention de la santé nous a permis de reconsidérer les conditions qui se rapportent au quotidien de la jeunesse actuelle, et ce sont particulièrement les comportements à risques qui constituent une caractéristique commune à la jeunesse. Sans doute est-il question d’un effet pervers de l’évolution de la société elle-même, qui se déploie vers une négligence des valeurs traditionnelles, avec une promotion de plus en plus envahissante de nouvelles valeurs de la liberté sociale. C’est à la fois une problématique contraignante et opportune. Quoiqu’envisager un quelconque retour à la redéfinition de la culture sociale constitue un aboutissement aléatoire compte tenu des changements déjà assimilés par les jeunes.

 

Toujours est-il qu’identifier l’élément déterminant de la notoriété d’une culture n’est pas non plus une chose donnée. Cela étant, les efforts contenus dans les actions et les politiques de prévention et de promotion de la santé contribuent à l’amélioration du contexte. Tout repose sur les objectifs attendus des actions et politiques de prévention, leur modalité de réception par les jeunes, l’implication des acteurs et la responsabilisation des jeunes, la continuité des politiques et la persévérance dans leur promotion. Il y a toutefois une limitation à l’excès à veiller à ne pas franchir, puisqu’on n’attend pas des jeunes de procéder à un rejet ou de ressentir un désintéressement à l’égard des actions et politiques de prévention.

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

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[1] Chapitreau E., Organisation du système de santé publique en France.

[2] Tubiana M., Legrain M., 2002, Comment développer et améliorer les actions de prévention dans le système de santé français, Rapport de groupe de travail.

[3] Le Breton D., 2002, Les conduites à risque des jeunes, Agora, Débats/Jeunesses, n° 27, p. 34-45.

[4] Ministère en charge de la Santé, 2008, Présentation du plan « Santé des jeunes », Communiqué de presse, http://www.sante.gouv.fr/presentation-du-plan-sante-des-jeunes.html.

[5] Loncle P., 2003, L’action publique malgré les jeunes: les politiques de jeunesse en France de 1870 à 2000, L’Harmattan, p. 13-86.

[6] Pugeault-Cicchelli C., Cicchelli V., Ragi T., 2004, Ce que nous savons des jeunes, Paris: PUF, p. 83-98.

[7] Galland O., Roudet B., 2001, Les Valeurs des Jeunes: tendances en France depuis 20 ans, L’Harmattan, p. 9-

[8] De Singly F., 2000, Penser autrement la jeunesse, Lien social et Politiques, n° 43, p. 9-21. http://id.erudit.org/iderudit/005086ar.

[9] Gautier A., Pin S., Courouve L., 2005, Perception de la santé et qualité de vie, Baromètre Santé 2005, p. 19-28.

[10] Robert G., 2003, La prévention en matière de santé, Note d’Inéa, n°154, p. www.ces.fr.

[11] Leselbaum N., 1998, Autour des mots « éducation sanitaire », « promotion », « prévention », « éducation à la santé », Recherche Et Formation N° 28, p. 131-138.

[12] http://master-pesap.etud.univ-montp1.fr/files/2010/06/chap2.pdf.

[13] Meremans P., 1997, L’éducation affective et sexuelle des adolescents dans le contexte de l’épidémie du sida. Thèse de santé publique, spécialité éducation pour la santé, UCL, Bruxelles.

[14] Deschamps J. P., Ferron C., Bon N., 1992, Santé et adolescence : prendre soin de la jeunesse. Prévenir, Paris, 115-121

[15] http://master-pesap.etud.univ-montp1.fr/files/2010/06/chap2.pdf.

[16] Cuche D., 1996, La notion de culture dans les sciences sociales, Paris, La Découverte.

[17] Bouvier–Colle M. H., Vallin J., Hatton F., 1990, Mortalité et causes des décès en France, Inserm.

[18] Massé R., Saint-Arnaud J., 2003, Ethique et santé publique: Enjeux, valeurs et normativité, Presses Universitaires de Laval, p. 4-7.

[19] Massé R., 1999, La santé publique comme nouvelle moralité, in Pierre Fortin, La réforme de la santé au Québec, Les Editions Fides, Montréal, p. 155-174.

[20] Fassin D., 1996, L’espace politique de la santé. Essai de généalogie, PUF, Collection « Sociologie d’aujourd’hui », p. 270.

[21] Douglas M., 1966, Purity and Danger, New York, Praeger.

[22] Hours B., Selim M., 1997, Essai d’anthropologie politique sur le Laos contemporain, Paris/Montréal, L’Harmattan, p. 106.

[23] Soixante-quatrième Assemblée Mondiale de la Santé, 2011, Risques pour la santé des jeunes, http://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA64/A64_R28-fr.pdf.

[24] Bur Y., 2011, Rapport d’information de l’Assemblée Nationale, n° 3627, 88p.

[25] Blanc M. E., Monnais L., 2007, Culture, immigration et santé, Revue européenne des migrations internationales, vol. 23, n°3, http://remi.revues.org/4238

[26] Bibeau G., Chan Yip A., Lock M., Rousseau C., 1992, La santé mentale et ses visages : vers un Québec pluriethnique au quotidien Montréal, Gaëtan Morin, 289 p.

[27] Beiser M., Hyman I., 1997, Refugees, Time Perspective and Mental Health, American Journal of Psychiatry, 154 (7), p. 996-1002.

[28] Chen J., NG E., Wilkins R., 1996, La santé des immigrants au Canada en 1994-1995, Rapports sur la santé, 7 (4), p. 33-45.

[29] Hyman I., Dussault G., 1991, The Effect of Acculturation on Perinatal Health in Montreal, Santé – Culture — Health, 8 (3), p. 339-365.

[30] Massé R., 1995, Culture et santé publique. Les contributions de l’anthropologie à la prévention et à la promotion de la santé, Montréal, Gaëtan Morin, 499 p.

[31] UNESCO, 2002, L’approche culturelle de la prévention et du traitement du VIH/SIDA, Projet de recherche UNESCO/ONUSIDA, Synthèse des études par pays, un panorama international, Etudes et rapports, série spéciale, n°10, Division des politiques culturelles, 86p.

[32] Zola K.I., 1977, Culte de la santé et méfaits de la médicalisation, dans L. Bozzini, M. Renaud, D. Gaucher et I. Llambias-Wolff (dir.), Médecine et société dans les années 80, Montréal, Albert St-Martin, 1981, p. 31-51.

[33] Bourgeault G., 1997, Vingt années de recherches en éthique et de débats au Québec, 1976-1996, dans Cahiers de recherche éthique, 20, p. 87.

[34] http://master-pesap.etud.univ-montp1.fr/files/2010/06/chap2.pdf.

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