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Comment les acteurs de l’assurance vie peuvent-ils s’adapter à la digitalisation ?

Thème : Comment les acteurs de l’assurance vie peuvent-ils s’adapter à la digitalisation ?

 

Introduction :

 

Depuis des années, les entreprises qui se sont spécialisées dans l’assurance ont décidé de remanier profondément leur modèle économique. En effet, ces sociétés ont abandonné une logique, qui avant, s’est basée sur l’offre ; pour adopter de nos jours une logique se basant sur la demande mettant les consommateurs comme point de départ de leur chaîne d’activités.

En vue d’accompagner cette politique, mais également pour atteindre les objectifs que ces sociétés ont récemment définis ; elles ont fait appel à la technologie disponible, déclinées en diverses politiques de communication, de gestion et de distributions. Ce faisant, les sociétés d’assurances ont également reconsidéré leurs organisations, reconstituant l’articulation du métier, dans sa globalité, et tout en influant sur les filières de travaux historiques.

Actuellement, le concept relatif à l’offre se pense dans des raisonnements non seulement pluridisciplinaires, mais également transverses. Toutefois, il est à signaler que l’objectif du contrat d’assurance est toujours situé dans le même cadre réglementaire, mais en termes de prestations, il privilégie dorénavant des services le plus souvent en nature, de type « assistanciel ».

Le problème central est donc de faire un rapprochement entre les besoins d’une industrialisation des traitements de masse et les impératifs d’une personnalisation des solutions qui ont été recommandées.

Effectivement, la distribution n’est plus multicanale, attendue que celle-ci s’articule autour des outils de communication disponibles. Qui plus est, elle ne superpose et ne concurrence pas lesdits moyens de communication, mais elle les complète.

Partant de ce constat, l’ensemble des commerciaux est donc dorénavant l’obligation d’adopter une approche systémique de leur société, tant au niveau des gammes de produits mises à la disposition des clients, des procédés de mise en œuvre des contrats cédés, ou les interactions entre acteurs concernés ; autrement dit en usant des mêmes instruments et moyens de communication que la clientèle.

 

 

Ainsi, la gestion des prestations ou contrats se place aujourd’hui dans un concept général de service au client. Aux conditions qui ne peuvent être contournées des savoirs juridiques et techniques viennent s’ajouter désormais les dimensions tant commerciales que relationnelles.

Plus complexes et techniques, ces métiers sont  contraints de s’inscrire dans des méthodes de fonctionnement qui, en considération des technologies informatiques mises en œuvre, se basent principalement sur un travail d’équipe, en coopération.

Par ailleurs, les métiers supports ne sont pas en reste. Sans toutefois induire les méthodes exclusivement matricielles, le mode projet est devenu au fur et à mesure une manière de fonctionner au quotidien, qui n’est pas sans conséquence sur les représentations associées à l’exercice des métiers et sur leurs contours.

Il est vrai que la révolution numérique ont et continueront toujours d’impacter les métiers relatifs à l’assurance, que ce soit d’une manière directe ou indirecte.

Si tel en est la situation, la situation qui se pose est donc de savoir :   comment les acteurs de l’assurance vie peuvent s’adapter à la digitalisation ?

Aussi, dans l’objectif de faire la lumière sur le sujet et pour répondre de manière aviser à cette problématique, nous allons voir dans la première partie de notre étude les enjeux de la révolution digitale sur l’assurance vie et la gestion du patrimoine.

Puis, la seconde partie de notre étude sera centrée sur l’analyse des impacts de l’actualité économique sur la révolution digitale et notamment le rôle de l’assurance vie dans la gestion du patrimoine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partie I : Conceptualisation de l’assurance vie :

 

 

I : Notion sur l’assurance vie :

 

Le secteur de l’assurance vie est un secteur, non seulement, en pleine expansion ; mais également un secteur très actif. En effet, le secteur de l’assurance vie est qualifié « actif », parce qu’un bon nombre de professionnels, et ce depuis des années travaillent dans ce domaine.

Eu égard à cela, il est à signaler qu’en l’année 2007 plus de 140.000 individus travaillant dans ledit domaine ont fait l’objet d’un recensement.

Par ailleurs, vu les nombreux départs à la retraite des Français, le secteur en question va alors connaitre un renouvellement que l’on peut qualifier de grande envergure pour ses effectifs dans les années qui viennent.

Effectivement, en quelques années nous pourrons observer que plus de 40.000 salariés auront plus de 60 ans. Tel en est la raison poussant les compagnies d’assurances à embaucher, et ce par année plus de treize mille individus.

Qui plus est, pour fournir à la clientèle des services adaptés à ses besoins, le secteur, ce secteur qualifié à fort potentiel de recrutement, ne cesse de faire suivre à ses employés de nombreuses formations spécialisées.

D’une manière générale, l’assurance vie est un système permettant à un individu de se prémunir contre les conséquences tant économiques que financières liées à la réalisation d’un évènement ou d’un risque spécifique.

Les moyens que les compagnies d’assurance mettent en place pour les prémunir contre les éventuels risques sont donc de les associer à une communauté d’individu, appelé entre autres les assurés, cotisants pour ainsi indemniser les membres qui feront l’objet d’un dommage corporel en cas de survenance du risque.

Dans cette optique, vu que c’est tous les membres de la communauté qui en charge, et ce de manière matérielle les dommages subis par un des assurés frappés par la survenance du risque ; l’assurance vie est par conséquent un mode de gestion de risque qui se base sur la notion de solidarité.

De plus, la vocation première de l’assurance vie étant de garantir le versement d’un capital ou d’une rente à l’égard de l’assuré quand un évènement lié à ce dernier survient ; c’est-à-dire sa survie ou son décès.

 

 

 

Toutefois, une distinction devrait être faite entre :

 

  • l’assurance en cas de décès appelé également l’ « assurance décès » versant la rente ou le capital en cas de décès ;

 

  • et, l’assurance en cas de vie également connut sous l’appellation d’ « assurance sur la vie », versant la rente ou le capital en cas de vie à l’échéance du contrat d’assurance.

 

Conséquemment, dans ce dernier cas, si le décès survient avant l’échéance du contrat d’assurance, les ayants cause de l’assuré ne se verront pas verser le capital ou la rente. En termes clairs, « rien n’est dû à la succession, s’il y a décès avant échéance[1].

D’ailleurs, ce qui est habituellement nommé « assurance vie » en France est alors un contrat d’ « assurance décès » complété par une « contre-assurance » ; autrement dit, la rétribution des rentes payées durant la durée du contrat, et hypothétiquement majorées des intérêts dits techniques qui ont été prévus dans le contrat.

Ce dernier permet donc à l’assuré d’avoir un « quasi-produit d’épargne », avec les multiples avantages en matière fiscale. Outre, ce que nous venons d’avancer, l’assureur peut également racheter son contrat d’assurance, et ce avant son échéance.

L’assurance vie permet entre autres de générer des bénéfices sur des fonds tout en suivant des objectifs à longue échéance ; comme :

 

  • la retraite ;

 

  • ou encore un investissement immobilier ; etc.

 

 

De plus, cette forme d’assurance procure de grands avantages fiscaux en matière de succession.

Mais, il est porté à notre connaissance que ce type de contrat d’assurance doit avoir une durée déterminée à la souscription. Néanmoins, il peut ou non être reconductible ; cela va dépendre des contrats par prorogation d’année en année.

 

 

 

 

A : Cadre historique de l’assurance vie :

 

L’assurance vie a vu le jour pour toute la première fois en Grande Bretagne au XVIIe siècle, alors que la France, par le biais de l’ordonnance de Colbert datant de 1681, interdisait toutes formes d’assurances.

Ces formes d’assurances étaient en effet accusées par les dirigeants de la République française d’encourager les bénéficiaires, c’est-à-dire les ayants cause, à souhaiter, voir même à précipiter la mort de l’assuré.

Et c’est en 1787 plus précisément le 3 novembre 1787, par un arrêt du Conseil d’État que les assurances sur la vie furent autorisées. Toutefois, l’assurance vie était considérée seulement comme « un moyen de prévoyance ».

Qui plus est, Portalis, lors de la rédaction du Code civil de 1804, avait précisé que les assurances sur la vie furent prohibées en France puisque « l’homme est hors de prix, sa vie ne saurait être un objet de commerce ».

Par conséquent,  aucune loi n’était intervenue afin d’encadrer ce type de contrat d’assurance. C’est la raison pour laquelle, son développement fut retardé.

En l’année 1868, une affaire avait remis en marche les discussions concernant la validité du contrat d’assurance vie. En effet, durant cette année, un bénéficiaire avait été déclaré coupable d’avoir empoisonné l’assuré. Ainsi, ce type de contrat d’assurance fut de nouveau jugé comme incitant au meurtre.

Toutefois, c’est en 1870 avec le développement de la fortune mobilière d’une part, et le développement de l’industrie d’autre part, que l’assurance vie eut un réel essor.

Mais comme il a été mentionné ci-dessus en cette époque, aucune législation n’avait encadré ce type de contrat, le contrat d’assurance vie fut par conséquent assimilé par la jurisprudence à une stipulation pour autrui.  Et puis ensuite, une nouvelle conception avait considéré l’assurance comme un contrat  de droit commun.

Avec la loi du 13 juillet 1930, le législateur s’était enfin appuyé sur l’ensemble des éléments de l’assurance vie pour ainsi le codifier. À partir de sa codification, les citoyens l’avaient considéré comme étant « un bien spécial régi par un droit spécial ».

Par ailleurs, ce type de contrat répond à deux principaux critères :

  • l’assurance vie ne présente aucune propriété indemnitaire. Autrement dit, elle est une assurance forfaitaire, qui ne peut réparer un dommage, mais où le capital est établi, et ce de manière libérale à la souscription. En plus, le cumul de prestation est également possible.

 

  • l’assurance vie ne présente aucun caractère obligatoire. En termes clairs, la rétribution des rentes n’est pas exigible et les cotisations sont facultatives.

 

B: Lumière sur l’assurance vie :

 

Les attraits de cette forme de contrat d’assurance en tant que produit de prévoyance et d’épargne ne sont pas de nos jours plus à démontrer. Son évolution a été telle au cours de ces dernières années que l’assurance vie constitue aujourd’hui le placement privilégié des Français.

Nonobstant les avantages fiscaux affaiblis au fil des ans, l’assurance vie reste incontournable en ce qui concerne la gestion d’un patrimoine, et ce peu importe les objectifs convoités par l’épargnant.

Toutefois, pour mieux appréhender ce qu’est réellement l’assurance vie, il nous est opportun de la définir. En ce sens, nous allons donc mettre en avant deux définitions de ce type de contrat d’assurance.

En effet, nous allons tout d’abord la définir du point de vue juridique ; pour ensuite en donnée une définition technique.

 

1 : Définition juridique

 

 

Du point de vue juridique, l’assurance vie peut se concevoir comme un contrat par lequel l’assuré de son vivant verse de nombreuses rentes à l’assureur ; et ce dernier s’engage à payer au bénéficiaire choisi par le souscripteur une somme  déterminée, soit sous forme de de rente, soit sous forme de capital, et ce si l’assuré vient à mourir, ou encore survit à un moment déterminé, ou à l’échéance du contrat.

 

Il découle de cette définition que le contrat d’assurance sur la vie est un contrat d’assurances de personnes.

 

 

2 : Définition technique :

 

 

L’assurance sur la vie est une opération qui comporte des engagements et dont l’exécution va dépendre de la durée de la vie de l’assuré. En effet, l’assurance vie permet la rétribution de prestations quand certaines circonstances, qui trouvent leur origine exclusivement dans la durée de la vie de l’assuré, sont réalisées.

 

Lesdites circonstances ne sont autres que le décès de l’assuré, ou sa survie.

 

Si nous nous référons à la définition technique d’une part ; et à la définition juridique d’autre part, nous pouvons constater que le risque qui sert de base à l’assurance vie est déterminé par :

 

  • le décès de l’assurée. Toutefois, la mort pour un être humain est un événement inéluctable, l’aléa se trouve alors dans la date de sa survenance.

 

  • la survie de l’assuré à un moment déterminé.

 

 

 

L’assurance vie se fonde alors sur le décès humain non seulement pour estimer ses engagements, mais également ceux de l’assuré.

 

L’étude et l’observation de la mortalité de l’assuré lui permettent de mesurer les risques relatifs à la survie et au  décès de la population.

 

Qui plus est, lesdites mesures sont enregistrées dans ce que l’on nomme la table de mortalité. Par ailleurs, l’assurance vie est une épargne. Effectivement, elle diffère des autres types assurances dans la mesure où il n’est plus question de sinistre, mais du temps convenu entre l’assureur et l’assuré.

 

II : Les acteurs de l’assurance vie :

 

D’une manière générale, l’assurance vie fait intervenir un grand nombre d’acteurs : comme le souscripteur, l’assuré, le bénéficiaire et enfin l’assureur.

 

A : Le rôle du souscripteur :

 

Le souscripteur peut se concevoir comme la personne physique ou morale qui adhère le contrat d’assurance vie, et ce de manière directe auprès d’une entreprise d’assurance afin de garantir certains risques.

En termes clairs, le souscripteur est la personne qui  paie les cotisations à la compagnie d’assurance ou à l’assureur. En ce sens, il peut :

 

  • choisir le bénéficiaire du capital ou de la rente ;

 

  • racheter le contrat d’assurance vie.

 

Qui plus est, il est à signaler qu’une souscription conjointe est également possible. C’est-à-dire qu’un ou plusieurs personnes souscrivent conjointement un contrat d’assurance vie.

 

Par ailleurs, si l’assurance vie est une assurance de groupe, le souscripteur peut  également être :

 

  • une entreprise ;

 

  • une association ;

 

  • ou encore une banque.

 

B : La responsabilité de l’assuré :

 

L’assuré peut se concevoir comme l’individu sur la tête de qui pèse le risque. Autrement dit, la personne dont le décès ou la survie déclenchera la garantie de l’assureur.

Dans la plupart des situations, le souscripteur et l’assuré sont un seul et même individu.

 

v  Les conditions :

 

Dans le cas où le souscripteur est un individu autre que l’assuré, ce dernier  doit donner son consentement, et ce de manière expresse à l’opération.

 

En outre, l’article L. 132-2[2] du code des assurances stipule que la souscription d’une assurance décès sur une tierce personne nécessite que celle-ci donne son accord. Si tel n’est pas le cas, le contrat d’assurance vie est réputé nul.

 

Par ailleurs, la législation prohibe la souscription d’une assurance vie sur :

 

  • un enfant ayant moins de 12 ans ;

 

  • un individu qui a été placé dans un établissement psychiatrique d’hospitalisation ;

 

  • un majeur en tutelle.

 

C : Le bénéficiaire :

 

Le bénéficiaire comme son nom l’indique est la personne dont le  souscripteur a désigné pour percevoir la rente ou le capital à la survenance d’un aléa.

Si après la survenance du risque ou à l’échéance du contrat, le souscripteur est toujours vivant, il est alors le bénéficiaire. Toutefois, si le souscripteur vient à décéder, le bénéficiaire n’est autre que la personne ayant été désignée par le souscripteur.

Dans cette optique, le bénéficiaire peut être :

  • choisi de manière directe ;

 

  • choisie indirectement, c’est le cas des enfants et du conjoint ;

 

  • un bénéficiaire acceptant.

 

Pour ce qui concerne ce dernier cas, la personne dite bénéficiaire acceptante apposera sa signature sur le contrat d’assurance vie. Conséquemment, le bénéficiaire ne pourra alors, et ce en aucune manière apporter des modifications sur la clause sans l’accord du bénéficiaire.

Néanmoins, la Cour de cassation « a jugé, par  un arrêt de principe du 22 février 2008, que l’assuré pouvait racheter son contrat malgré l’acceptation bénéficiaire, à condition que le droit au rachat soit prévu au contrat et que l’assuré n’ait pas renoncé expressément à ce droit »[3].     

Qui plus est,  une clause figurant hors du contrat est aussi valable, comme celle prévue sur un testament ou encore celle déposée chez le notaire par le biais d’un acte authentique.

Par ailleurs, il est également à signaler que le bénéficiaire peut être en même temps le souscripteur et même l’assuré.

 

v  Cas particulier :

 

Dans le cas où aucun bénéficiaire n’a pas fait l’objet d’une désignation  à  la mort de l’assuré ; l’assureur ne peut en aucune manière conserver le capital. Puisque celui-ci doit revenir aux héritiers de l’assuré.

 

 

 

D : La mission de l’assureur :

 

L’assureur est la personne morale qui s’est engagée à payer la rente ou le capital, et ce conformément aux clauses prévues dans le contrat.

Néanmoins, pour que l’assureur puisse verser la rente ou le capital prévu, le souscripteur doit préalablement s’acquitter des cotisations, et ce de manière régulière.

Qui plus est, les opérations relatives à l’assurance vie ne peuvent être pratiquées qu’uniquement par les entreprises d’assurance constituées sous la forme de sociétés mutuelles à cotisations fixes ou sous la forme des sociétés anonymes.

En effet, toute personne voulant souscrire un contrat d’assurance vie ne peut le faire que seulement auprès de ces sociétés[4].

Cependant, plusieurs méritent d’être posés pour que l’on puisse appréhender la mission de l’assureur : premièrement, quelles sont ses obligations pendant la conclusion du contrat ? Deuxièmement, quelles sont ses obligations durant le contrat ? Troisièmement, quelles sont ses obligations en cas de dénouement du contrat ?

 

v  Les obligations de l’assureur pendant la conclusion du contrat :

 

Lors de la conclusion du contrat d’assurance vie, l’assureur doit fournir au souscripteur toutes les informations relatives à l’assurance vie. Ledit contrat doit également être rédigé en langue française ; en outre, il doit être clair et contenir bon nombre de mentions à caractères obligatoires.

 

Outre ses caractéristiques, il est aussi à noter que tout individu ayant signé un contrat d’assurance vie peut y renoncer, et ce par lettre recommandée avec accusé de réception durant une période de trente jours.

 

Par ailleurs, si le souscripteur est de bonne foi le défaut de remise des informations légales et des documents bénéficie d’une prorogation du délai de renonciation, et ce jusqu’au 31e jour après la date des remises effectives des informations et documents en question.

 

 

v  Les obligations de l’assureur durant le contrat :

 

Au cours du contrat d’assurance vie, l’assureur doit toujours donner au souscripteur l’ensemble des informations intéressant  celui-ci. En effet, pour ce qui est de la proposition d’assurance, il doit plus spécifiquement mentionner les valeurs de rachat.

 

 

S’agissant du contrat, il doit indiquer les modalités de calcul de la valeur de transfert ou encore de la valeur de rachat.

Et en cas de rachat, le contrat doit préciser le montant des frais prélevés.

 

 

v  Les obligations de l’assureur en cas dénouement du contrat :

 

Toute intéressée qu’elle soit une personne physique ou morale est en droit de demander à une compagnie d’assurance  si une clause bénéficiaire a été stipulée par le défunt, et ce à son profit.

 

Qui plus est, l’assureur est de nos jours obligé de rechercher :

 

  • premièrement, la mort éventuelle de l’assuré afin de diminuer le nombre des contrats d’assurance vie qui ne sont pas réclamés ;

 

  • deuxièmement, le bénéficiaire. Toutefois, précisons que la législation n’impose aucune sanction ni aucun délai.

 

Par ailleurs,  dans la mesure où le contrat d’assurance vie est arrivé à son échéance, la compagnie d’assurance ou l’assureur est dans l’obligation de s’acquitter de la somme convenue.

Le paiement de la rente ou du capital que l’assureur est tenu d’effectuer doit se faire dans un délai d’un mois, et ce à compter de la réception de l’ensemble des documents nécessaires au paiement.

Passé ce délai, la compagnie d’assurance doit alors s’acquitter des intérêts au taux légal.

 

E : Le conseiller en gestion de patrimoine indépendant et en banque privée:

 

Depuis quelques années, le secteur de la gestion du patrimoine s’est développé ; en ce sens, Nathalie Morteau déclare que « les banques de réseau ont gagné du terrain »[5]. En matière d’assurance vie, les banques privées et les conseillers en gestion de patrimoine indépendant s’approprient désormais près de 65 % de parts de marché.

En effet, la course à la clientèle opérée par les banques privées et les conseillers en gestion de patrimoine indépendant peut s’expliquer par le fait les actifs détenus par les ménages ne cessent de progresser.

Par ailleurs, bon nombre de la population française possède de nos jours plus de quatre milliards d’actifs financiers et qui sont pour la plupart investis dans l’assurance vie.

 

Ainsi donc les banquiers privés et les CGPI, en tant que spécialiste de l’assurance-vie, ont pour rôle de conseiller et de gérer le patrimoine de leur client. Et vu que 80 % du patrimoine des français est placé dans ce type de produit, leurs interventions sont de plus en plus sollicités.

Toutefois, même si les banquiers privés ont à leur disposition des offres plus larges, ils déçoivent à certains moments leur client avec leurs conseils qui sont jugés standardistes.  A ce sujet, Pierre Arrou  affirme qu’ « ils sont moins objectifs, car moins libres de sélectionner le produit ».

 

v  Le conseiller en gestion de patrimoine indépendant :

 

Le conseiller en gestion de patrimoine indépendant, communément appelé CGPI, est un expert ayant comme rôle d’aider toute personne à mettre en place une stratégie patrimoniale.

 

En ce sens, bon nombre de particulier fait appel au conseiller en gestion de patrimoine indépendant avant de souscrire à une assurance vie, pour ainsi mieux gérer son patrimoine.

 

Qui plus est, la gestion de patrimoine étant un processus qui permet aux biens d’une personne d’être évalués en vue d’optimiser leur usage ; l’assurance vie, étant un véritable outil d’épargne, le particulier oriente et renseigne ses clients.

 

De plus étant un professionnel totalement indépendant par rapport aux établissements bancaires ; le conseiller en gestion de patrimoine indépendant garantie aux particuliers des solutions patrimoniales en adéquation avec leur situation.

 

En ce sens, ce professionnel a comme mission non seulement de conseiller, mais aussi d’informer sa clientèle sur une politique patrimoniale le plus adaptés à leurs projets et à leurs besoins. En termes clairs, il propose à ses clients des stratégies d’investissements ; et comme nous l’avons maintes fois cité dans ce présent mémoire, l’assurance vie fait partie des meilleurs outils  pour réaliser une épargne. Le conseiller en gestion de patrimoine indépendant est alors indispensable en matière d’assurance vie.

 

En outre, le conseiller en gestion de patrimoine indépendant peut se prétendre d’une disponibilité sans faille et d’une relation plus personnelle. Ce qui garantit donc la pérennité du contact avec la clientèle.

 

 

v  Le conseiller en gestion de patrimoine en banque privée :

 

Comme il a été mentionné ci-dessus les banquiers privés et les conseillers en gestion de patrimoine indépendant, étant tous deux des professionnels, ont pour rôle de conseiller et d’informer les particuliers. Toutefois, les banquiers professionnels, contrairement au CGPI, s’intéressent beaucoup plus aux plus grosses fortunes.

 

En ce sens Nathalie Morteau affirme que « plus on va vers des patrimoines élevés, plus on est dans le sur-mesure ». Effectivement, les banquiers privés sont plus compétents pour gérer des patrimoines plus élevés. Par conséquent, ils offrent des conseils en adéquation avec les patrimoines de ses clients.

 

Ainsi, nous avons pu constater ce qui différencie le CGPI et le banquier privé ; cependant, outre leur différence, ils ont le même rôle qui est d’informer et de conseiller les clients.

Par ailleurs, leur intervention ne se limite pas seulement sur le conseil et l’information ; puisqu’ils sont également amenés à assister leur client dans la gestion de leur bien. Dans cette optique, le volet administratif et l’évaluation du patrimoine  seront alors de leur ressort.

 

Supplémentairement, ils doivent d’être à jour en ce qui concerne l’actualité financière et économique.

 

 

III : Le contrat d’assurance vie :

 

A : Approche notionnelle du contrat d’assurance vie :

 

De nos jours, l’assurance vie est perçue comme étant un contrat par lequel le souscripteur peut non seulement épargner de l’argent, mais également bénéficier de tous les avantages de la fiscalité relative à l’assurance vie ; et le tout cumuler aux divers avantages liés à la transmission du patrimoine.

En effet, les personnes souscrivent à l’assurance vie afin de :

 

  • préparer leur retraite ;

 

  • anticiper un projet immobilier

 

  • se constituer un capital à terme.

 

Par ailleurs, il est à signaler qu’en France, il existe trois types de contrats d’assurance vie :

 

  • premièrement, les contrats monosupports ou les contrats en euros : ces types de contrats sont seulement investis en fonds euro ;

 

  • deuxièmement, les contrats multisupports : comportant concomitamment des unités de compte et un fonds en euros. Pour ce qui concerne les unités de compte, elles sont également appelées UC et sont investies de FCP, SICAV, ou encore trackers ; ces derniers sont investis en obligations ou en actions ;

 

  • troisièmement, les contrats en simple unité de compte : ne possédant pas de fond « EURO SECURITE ».

 

Les sommes qui ont été versées sur le fonds en euros ou encore les sommes  placées sur un contrat en euros sont garanties par la compagnie d’assurance. En outre, lesdites sommes ne peuvent en aucune manière être abaissées et elles sont revalorisées chaque année d’un rendement.

En compensation de cette sécurité, l’ensemble des gains est en général limité.

S’  agissant des unités de compte qui sont disponibles sur les contrats dits multisupports ; ils sont dans la plupart des cas des obligataires ou des fonds en actions ; ou encore des actifs immobiliers comme les trackers, des parts de SCPI, ou encore des parts de SCI. Autrement dit, les unités de compte en question sont par conséquent des « actifs financiers de tout type ».

Dans ce même ordre d’idée, signalons que c’est la compagnie d’assurance qui établit les unités de mesure présentées pour chaque type de contrat.  De plus, en ce qui concerne leurs nombres ; ils peuvent varier selon les types de contrat d’assurance vie.

De plus, les fonds injectés sur les unités de comptes ne sont en aucune manière garantis, et présentent par conséquent un danger pour la personne du souscripteur. Exception faite, des produits dits structurés, dont quelques-uns présentent une garantie du capital à l’échéance.

Toutefois, il est à noter que depuis quelques années, il y a un tout nouveau genre de support dans les contrats d’assurance vie, ce sont les fonds ISR, ces derniers sont éligibles pour les contrats d’assurance vie.

Les fonds ISR offrent donc la possibilité d’investir dans des sociétés respectant les critères relatives au développement durable.

Conséquemment, les unités de compte qui ont été posées sont de ce fait gérées suivant leurs critères qui peuvent être financiers, mais également extrafinanciers.

 

v  Les modalités de gestion :

 

Dans un contrat d’assurance vie, le souscripteur a la possibilité de choisir entre divers modes de gestions que les contrats multisupports lui proposent, comme :

 

Ø  Le mode de gestion dite profilée :

 

Dans ce type de gestion, le souscripteur confie entre les mains des multiples experts financiers la liberté de choisir entre la répartition et les valeurs des actifs ; pour ne citer que les obligations et les actions. Et ce suivant le profil que le souscripteur a choisi, allant d’un profil qualifié de prudent au plus dynamique.

 

 

Ø  Le mode de gestion libre :

 

Dans ce mode de gestion, le souscripteur a le privilège de choisir, sans aucune intervention extérieure, les fonds dans lesquels il portera son investissement.

 

Ø  Le mode de gestion à horizon dite également la gestion pilotée :

 

Dans la gestion à horizon ou bien pilotée, le partage de classes actives suit un schéma qui dépend de l’âge du souscripteur.

Ce type de gestion est qualifiée au tout début de risquée ; puis il devient sécuritaire au cours du temps et plus précisément lorsque le contrat d’assurance vie touche à son terme.

 

Ø  Le mode de gestion dite sous mandat :

 

Dans ce type de mode de gestion, le souscripteur laisse entre les mains d’un professionnel la gestion totale de son portefeuille selon son profil d’investisseur.

 

Si auparavant, la gestion sous mandat  a été réservée uniquement aux contrats qualifiés de haut de gamme ; actuellement, elle se montre plus égalitaire.

 

v  Les contrats dits collectifs :

 

Bon nombre des contrats que les compagnies d’assurance proposent sont de contrats collectifs. Et dans ces types de contrat, l’assuré est donc représenté par une association d’assurés auprès de la compagnie d’assurance.

 

Conséquemment, si des changements doivent être opérés au contrat, ils doivent d’être négociés entre l’association d’assurés et l’assureur. Versus les contrats dits individuels sont alors passés entre le souscripteur et l’assureur, et ce de manière directe ; ipso facto, les changements opérés sur le contrat ne peuvent se faire qu’avec l’accord du souscripteur recueilli préalablement.

 

Dans ce même ordre d’idée, si un contrat individuel est bien sécuritaire pour le souscripteur, ledit contrat augmente considérablement le danger que le souscripteur abandonne  l’idée de moderniser  constamment son contrat. Cette mise à jour peut s’interpréter par :

 

 

  • l’ajout de nouveaux services ;

 

  • l’ajout de nouveaux supports d’investissements ;

 

  • la baisse de certains frais.

 

v  Les frais :

 

Dans un contrat d’assurance vie, les frais sont habituellement traduits en pourcentage des fonds investis.

 

 

Ainsi, les frais peuvent être :

 

 

  • Des frais relatifs au versement qui sont également nommés frais d’entrée. Ils sont payés qu’une seule fois au cours du versement et représentent donc un pourcentage des fonds payés.

 

  • Des frais de gestion relative à l’administration. En ce sens, ils peuvent être versés par année sur les sommes en compte.

 

  • Des frais de dossier. Ils sont très rares, et ils sont utilisés pour payer l’acte d’enregistrement administratif du contrat.

 

  • Des frais relatifs à l’arbitrage. Ils sont versés si les changements des supports d’investissement ont lieu dans les contrats dits multisupports.

 

En France, l’apparition des institutions financières et des courtiers en ligne a eu comme conséquence l’émergence des multiples contrats d’assurance vie à frais réduits. Dans la plupart des cas, ces nouveaux types de contrats suppriment les frais de gestion et les frais d’entrée de « 0,6 à 1 pour cent », et ce en fonction des supports et des contrats.

De plus, pour les contrats d’assurance vie passés sur Internet les frais d’arbitrage sont également gratuits.

 

v  Les différents types d’assurance vie :

 

Les assurances vie sont en général des produits très modulables incluant diverses possibilités. Par ailleurs, chaque type d’assurance vie possède ses propres avantages tant juridiques que fiscaux ; mais également ses propres implications.

En ce sens, suivant la garantie assurée elle se répartit en deux types ; à savoir : l’assurance vie « capital décès » et l’assurance vie « capital en cas de vie ».

 

Ø  L’assurance vie capital décès :

 

Cette catégorie d’assurance vie concerne le paiement d’un capital si l’assuré vient à mourir, et ce avant le terme du contrat. Qui plus est, ce type d’assurance vie se sous-divise également en 3 sous catégories, à savoir : l’assurance vie entière ; l’assurance temporaire ; l’assurance solde restant due.

 

Pour le premier, c’est-à-dire l’assurance vie entière, le capital est toujours versé indépendamment de la période où survient la mort de l’assuré.

 

Ainsi donc, le capital est alors disponible dès le moment où l’assuré vient à décéder.

 

Pour le second, ou l’assurance temporaire, elle prévoit aussi le paiement d’un capital en cas de décès, mais à la seule condition que le décès de l’assuré survient avant que le contrat ne prenne fin. C’est-à-dire que la mort de l’assuré doit survenir avant le terme dudit contrat.

 

Pour le troisième type d’assurance vie capital décès, ou l’assurance solde restant dû, dans ce type de contrat le versement du capital est tel qu’il suffit à lui seul à épurer le solde d’un crédit hypothécaire.

 

Et vu que la dette baisse au cours des remboursements, ledit capital baissera aussi en même temps que la dette.

 

La personne voulant souscrire à une assurance vie peut également choisir l’assurance d’une rente en cas de décès. Ce tout autre type de contrat est un pourcentage de la rente de vieillesse du conjoint  mort.

En outre, le pourcentage en question fluctue suivant la période du décès de l’assuré.

 

Ø  Le capital en cas de vie :

 

Le capital en cas de vie est également appelé « capital pension ». Il concerne donc le paiement d’un capital à la fin du contrat d’assurance vie ; si toutefois l’assuré vit toujours.

 

En plus, la personne voulant souscrire à ce type d’assurance vie a un large choix, elle peut de ce fait porter son choix sur :

 

 

Premièrement, l’assurance capital différé qui fait bénéficier à l’assuré le versement d’un capital pension à la fin du contrat ; si toutefois l’assuré vit encore à ce moment.

 

Et dans le cas où l’assuré décède, aucun remboursement n’aura lieu.

 

Deuxièmement, l’assurance capital différé avec contre-assurance. Dans ce type de contrat d’assurance vie, si l’assuré vient à mourir avant le terme du contrat ; l’ensemble des rentes sera versé, et ce avec un intérêt prédéterminé ou non.

 

En plus de tout ce qui a été mentionné supra, l’assuré peut aussi porter son choix sur l’assurance-rente vie ou rente viagère. Dans ce type de contrat d’assurance vie, offre à l’assuré un revenu supplémentaire mensuel garanti, et ce tout au long de sa vie ; autrement jusqu’à ce qu’il décède.

 

Qui plus est, l’action de réversibilité offre à la personne désignée par l’assuré de jouir de  ce revenu supplémentaire, après le décès de ce dernier bien évidemment.

 

 

Ø  La combinaison de l’assurance capital en cas de vie et de l’assurance capital en cas de décès :

 

Ce type d’assurance rencontre un très grand succès actuellement, du fait qu’elle combine l’assurance capital vie et l’assurance capital décès.

 

C’est alors en ce sens qu’elle est appelée l’assurance mixte. En effet, cette forme d’assurance vie combine l’ensemble des avantages des assurances en cas de décès et des assurances en cas de vie.

 

Ainsi donc, la personne qui souscrit à ce type d’assurance vie protège sa famille par le biais de l’assurance décès et en même temps opère un excellent placement en cas de vie.

 

Par ailleurs, l’assurance mixte procure à toutes personnes un bon nombre de possibilités ; c’est la raison pour laquelle, elle est la plus connue, mais aussi la plus souscrite.

 

Elle est présente dans la plupart des compagnies d’assurances sous l’appellation d’ « assurance vie classique ».

 

Outre les multitudes d’avantages qu’elle offre ; la personne voulant s’y souscrire peut aussi déterminer la somme qui sera payée en cas de décès ainsi que le montant qu’elle recevrait en cas de vie.

 

Il est également à signaler qu’en plus des divers types d’assurance que l’on vient de citer. De nouveaux types d’assurances ont également fait leur apparition, il s’agit entre autres de l’Assurance  de la branche 21  et de l’Assurance de la branche 23 ; sans oublié les bons d’assurances.

 

B : Le contrat d’assurance vie et la gestion de patrimoine :

 

Talleyrand affirme que « quand je me regarde, je m’inquiète. Mais quand je me compare, je me rassure ! ».

La citation citée ci-dessus, nous fait part du jugement objectif que nous pouvons porter sur le contrat d’assurance vie, et ce dans toutes ses dimensions ; notamment, juridique, fiscale et financière.

En effet, l’assurance vie est un outil indispensable en matière de gestion de patrimoine, car elle octroie à toutes personnes qui s’y souscrivent le bénéfice de divers avantages financiers.

En outre, le contrat d’assurance vie est généralement perçu comme étant un instrument de transmission de capital. C’est dans cette optique que l’assurance vie a commencé à être le placement préféré non seulement des français, mais aussi des épargnants partout dans le monde.

Par ailleurs, le contrat d’assurance est utilisé par les épargnants presque dans toutes les circonstances.

Ainsi, l’assurance vie s’avère d’une grande envergure dans la gestion de patrimoine ; étant donné qu’elle peut :

 

  • Constituer une épargne :

 

L’assurance vie permet la rétribution programmée. Des versements que le souscripteur peut moduler en toute liberté.

 

  • Valoriser une épargne :

L’assurance vie permet également de capitaliser dans un contrat le patrimoine du souscripteur, et ce avec une gestion non seulement souple, mais également diversifiée.

 

  • Faire percevoir des revenus :

 

Avec le contrat d’assurance vie, des rachats programmés, partiels sont tout à fait possible

 

 

 

 

PARTIE II : Les enjeux de la révolution digitale sur l’assurance vie et la gestion du patrimoine :   

 

 

I : Approche notionnelle de la digitalisation :

 

A : La digitalisation une révolution en marche :

 

 

Assurément, l’avènement du digital a conduit à une révolution  en constante progression. Elle est relative à tous les secteurs habituels, y compris l’économie.

 

Désormais, « 100 milliards d’applications mobiles sont téléchargées depuis le lancement des premiers Smartphones, 15 milliards d’objets connectés sont en  circulation (ils seront  cinq  fois plus  en  2020), 1,2  milliard d’utilisateurs  sont actifs sur Facebook  (+400  millions en seulement 2 ans), etc.»

 

À première vue, on croirait que le secteur des assurances n’est pas concerné par ces bouleversements  radicaux  contrairement à  d’autres industries  comme   le  livre, la  musique, ou encore le tourisme.

Et pourtant  il fait l’objet de profonds changements.  Ces modifications atteignent la  modélisation des  risques, mais également la gestion  des  sinistres.  Ce qui fait qu’en réalité, la digitalisation revisite  tout ce qui a trait à l’assurance.

 

Qui plus est, la digitalisation marque une modification de paradigme dans le métier de l’assureur. Depuis longtemps, les consommateurs se  sentaient   écartés  par  le  côté technique d’une matière dont ils ignoraient l’étendue des enjeux ou encore qu’ils avaient du mal à comprendre ; et  à  laquelle  ils n’avaient pas de temps à consacrer.

 

Aujourd’hui, cette situation est révolue avec l’amélioration de l’accessibilité des informations,  de sorte que tout le monde peut désormais prétendre à des démarches simplifiées,  à  un  conseil   plus  intelligible et contextualisé.

 

Outre cela, il nous est également donné d’assister à l’élévation des  contestations et autres insatisfactions par le biais des  réseaux  sociaux,   des blogs  et autres forums  qui leur procurent une tribune  d’une  puissance considérable pour se faire entendre.

 

 

 

 

 

B : Les nouveaux instruments de la relation :

 

 

La révolution qu’apporte la digitalisation a pour particularité d’apporter de nouveaux instruments de la relation qui viennent se substituer aux anciens. Aussi, il conviendra ici de détailler cesdits « nouveaux instruments ».

 

v  Le web et le mobile :

 

De manière générale, le  digital simplifie les démarches. Aujourd’hui, il est possible de se passer de l’intervention  d’un conseiller. Les clients peuvent désormais les accomplir en toute autonomie,  dès qu’ils  le  souhaitent.

 

Pourtant, auparavant, le contrat d’assurance était purement qualifié de contrat d’adhésion. Ce qui laisse supposer que le client n’avait pas son mot à dire, et que le choix qui lui restait se résumait à la question d’adhérer ou non au contrat préalablement établi par l’assureur.

Dorénavant,  les assurances proposent  aux clients  des espaces en ligne qui leur permettent de concevoir eux-mêmes leurs attestations d’assurance, d’opérer des changements de coordonnées, de  s’acquitter de leur quittance, de  contrôler leurs remboursements santé, ou encore  de s’informer sur l’évolution de son sinistre, etc.

 

Des assureurs prévoient même dans un futur proche de rendre les données accessibles via une application mobile.

 

Peu à peu, les services que proposent les assureurs  acquièrent des sophistications. Grâce à l’internet, la possibilité est désormais ouverte aux clients qui souhaitent opérer des  renversements sur son contrat  d’assurance-vie, ou encore effectuer certains  types  de  rachats, etc.

 

En bref, il  est de nos jours accordé aux clients de prendre une part active dans la démarche conduisant à la conclusion du contrat d’assurance ainsi qu’aux modifications des termes du contrat, grâce aux services que l’assureur leur accorde  par l’intermédiaire de l’internet.

 

C’est alors ainsi que : « les assureurs passent de la fourniture de services « unitaires » sur Internet à des processus  digitaux plus intégrés, plus « bout en bout », évitant les ruptures  de chaîne  – comme le passage  d’une  saisie web  à une  obligation  d’envoi  papier  – et permettant une  vraie transformation de l’expérience  client, pas simplement des optimisations ponctuelles. »

 

 

v  Le multicanal :

 

 

Le digital développe l’interactivité en élargissant les modalités  de communication entre  les conseillers et la clientèle.

 

La tendance est dès lors de mettre à disposition des clients des bibliothèques virtuelles qu’ils peuvent consulter  durant leur rencontre  avec  leur  conseiller,  ou en cas de besoin  des services  de gestion sur internet.

 

Des fonctionnalités de  web sont prévues, ils sont destinés à   permettre aux  internautes d’être rappelés  ultérieurement.

 

Cette simplification des interactions est surtout utile en cas d’urgence grâce à l’existence de la  géolocalisation qui est capable de localiser de façon immédiate la  personne en  situation  de détresse. Par ailleurs, la digitalisation est d’autant plus intéressante qu’elle peut permettre la mise en  relation les  personnes sinistrées avec les personnes pouvant leur venir en aide.

 

De plus, les réseaux sociaux représentent également l’opportunité pour le consommateur de dialoguer  son  assureur.

 

 

C : La digitalisation : un consumérisme novateur :

 

1 : Les nouveaux pouvoirs du client :

 

 

La digitalisation est sans doute un consumérisme novateur  pour la clientèle dans la mesure où le client devient  autonome.  En fait, « Il vient  par  surprise,  mais  souvent  il connaît  déjà  beaucoup de  choses   ;  le  digital  démultiplie  les  contacts   et  itérations possibles  entre l’entreprise  et les clients et prospects  au travers de nombreux points d’accès nouveaux. »

 

La digitale donne lieu à un phénomène de désintermédiation massif qui se place au pinacle de  la chaîne  de  valeur,  au  contact  direct du  client  final.  Sa scalabilité  dépasse tout entendement en ouvrant l’accès  à tous les clients. C’est-à-dire toute la population.

 

La digitalisation use de moyens faciles, sans qu’il y ait la moindre contrainte. C’est pourquoi elle peut être risquée pour l’assureur. Notamment s’il venait à s’éloigner des besoins de ses clients et finir par les perdre.

 

Néanmoins, la digitalisation peut également apparaître comme étant un avantage pour  l’assureur  s’il s’évertue à appliquer  judicieusement des services  humanistes,  dans le  cadre de la  digitalisation   de  la relation avec la clientèle.

 

En fait, il s’agit : « de jouer sur la « reémotionnalisation » de la relation, et non de laisser s’installer une forme de « déshumanisation », pour  s’adapter  aux nouveaux usages  des consommateurs, qui sont  en  même  temps  des  citoyens,  des  personnes physiques, qui  travaillent   chez   elles,  qui  se  renseignent  à  distance… »

 

Pour être compétitives, les entreprises  doivent  abattre leurs  modes   de  fonctionnement,  pour adopter des logiques  plus   fluides, loin des structures séquentielles et  hiérarchiques du moment. Il s’agit alors de développer des réseaux  et modes  participatifs avec la clientèle et les prospects.

 

Ainsi, la digitalisation apparaît  comme étant  un moyen  alternatif  pour acquérir  de nouveaux clients ou prospects.

 

 

2 : Les nouvelles prérogatives des salariés :

 

 

Avec la digitalisation, les barrières existant entre vie professionnelle et vie privée sont abattues.  Le phénomène de « nomadisme » est désormais d’actualité.  Cela force à revisiter les notions de « lieux de travail ». En effet, aujourd’hui, « travailler » ne veut pas toujours dire « être au travail ».

Des  évolutions   s’ouvrent  suivant trois concepts:

 

  • l’espace de  travail ;
  • le lieu  du  travail ;  et
  • le temps  de

L’innovation auprès des entreprises  dites « digitales » porte essentiellement sur l’application du  Flexoffice, qui pourrait s’allier avec le télétravail pour un gain collectif.

 

La mondialisation qui amène à la croissance des projets » green », à l’ouverture  des marchés,  à l’éparpillement  des sites,  nourrit aussi l’adoption des  espaces collaboratifs,   tant  physiques, que  virtuels.   Ces   Flexoffices,  ont tendance à rediriger  les questionnements.  « On ne  s’arrête plus sur le « Il faut que j’arrive à l’heure  » mais plutôt  sur « Sur quelle  tâche  et dans quel espace  je commence ma journée ? »

 

Ainsi, avec le digital,  les façons de pensée changent. Dans  les  Flexoffices,  on  se soucie moins  du  processus pour attacher plus d’importance à l’amélioration  de  la  relation,  à la proximité, ect.

 

D’où la popularité du télétravail  qui est largement demandé par les salariés,  en raison de la souplesse en plus de sa capacité à établir un certain équilibre entre la vie  privée et la vie   professionnelle  en diminuant significativement le stress, et également les coûts. Si cette nouvelle option répond parfaitement aux besoins des salariés, elle est toutefois source de craintes pour les managers  qui ont peur de perdre le contrôle.

 

Néanmoins, il est certain que le Flexoffice et le télétravail,  constituent l’avenir  du travail de  demain,  dans la mesure où : « elles remettent radicalement en cause les leviers de la « reconnaissance statutaire » (bureau personnel, étage, aménagement spécifique, lien hiérarchique prégnant…). »

 

 

 

 

 

 

II : La digitalisation et l’assurance vie :

 

A : L’étendue de la digitalisation en matière d’assurance vie

 

 

Des  investissements informatiques sont à l’ordre du jour en ce qui concerne la digitalisation du secteur des assurances en France.

 

En effet, selon l’Argus de l’assurance réalisé en mai et juin 2015 : «(…) les principaux axes visés sont : l’amélioration de la relation client, le déploiement du digital ou encore le développement des services mobiles et Internet. »

 

S’agissant spécifiquement du domaine de l’assurance vie, la digitalisation se sert des objets connectés qui offrent plusieurs opportunités à l’assureur. Il est vrai qu’à l’aide de ces nouveaux matériels, il est désormais possible pour l’assureur de :

 

 

v  Se renseigner sur l’état de santé de l’assuré :

 

 

De nos jours, le domaine de l’innovation et de la connectivité offre différentes technologies auxquelles les assureurs s’adonnent afin de perfectionner l’évaluation de leurs risques  dans le cadre de l’assurance vie.

 

En exemple, il y a les patches connectés qui ont pour particularités de permettre l’évaluation et l’enregistrement des données biométriques comme la fonction respiratoire ; la fréquence cardiaque ; ou même l’activité physique d’un sujet.

 

Ce produit est innovant dans la mesure où il permet à l’assureur de s’informer promptement et  à distance de l’état de santé réel de l’assuré. Il s’agit d’un point essentiel en matière d’assurance vie, étant donné que la longévité est un élément essentiel de la tarification, voire même de la conclusion du contrat d’assurance vie.

 

 

v  Se renseigner sur la sécurité de l’assuré

 

 

En matière d’assurance vie, la mesure des risques ne se limite pas aux seuls risques relatifs à la santé de l’assuré.  En effet, d’autres éléments  relatifs à la sécurité externe de l’assuré sont également compris dans le calcul.

 

La digitalisation de l’assurance vie porte généralement sous la garantie de trois points dont : la santé ; l’auto ; et l’habitation.

 

C’est dans le cadre de la digitalisation de l’habitation que, récemment dans la cadre de la digitalisation, notamment au salon de l’électronique CES 2015, les maisons connectées » ont été mises en avant. Ces types d’habitat sont conçus pour répondre soit à un niveau de confort élevé,  soit à une  meilleure sécurité.

 

C’est cette deuxième fonction qui intéresse les assureurs en matière d’assurance vie, dans la mesure où la sécurité contribue à réduire les risques et amène donc à une réduction des rentes que doit l’assuré.

 

 

v  Améliorer le mode de vie de ses assurés

 

 

Grâce à la digitalisation, les assureurs s’offrent le rôle de « coach de vie » vis-à-vis de leurs assurés. On n’avait pas reconnu ce rôle à l’assureur classique, qui se maintenait à l’écart.

Les enjeux de ce rôle se résument à prodiguer des conseils, et à opérer des actions qui visent à améliorer la santé des personnes.

 

« C’est qu’a expérimenté l’acteur sud-africain Discovery avec son offre Vitality : le groupe propose à ses assurés de gagner des points en fonction de leur activité physique, pour avoir ensuite accès à des réductions et des cadeaux. »[6]

 

De même, c’est également en ce sens que : « L’assureur AXA a mis en place un partenariat avec Withings pour faire bénéficier ses assurés de chèques de médecine douce en échange d’un nombre de pas quotidiens. »

 

 

B : Les impacts de la digitalisation pour les assureurs

 

 

La digitalisation apporte un grand changement pour les assureurs. Et portant, malgré « la lente  transformation digitale  du  secteur  français et  mondial de l’assurance, en 2016. Un marché  sur lequel  44% des directeurs  d’entreprises françaises  estiment  que  leur entreprise  est  pas  ou  peu  mature  en  termes  de digitalisation,  contre  25% pensant le contraire. »[7]

 

Néanmoins, « les sociétés, dans  un  contexte réglementaire endurci, sont contraintes de s’adapter. Certains acteurs  font alors le choix de  s’associer aux start-up et économies collaboratives émergentes. »[8]

 

En effet, désormais, les modes de déclaration des sinistres évoluent avec l’existence des e-constats. De même ; aux Royaumes Unis, dans le cadre de l’assurance vie, Aviva s’investit dans l’exploitation numérique grâce à son digital Garage.

 

C’est au vues de ces changements que Jérôme WALLUT, associé chez ICP Consulting dit: «Progressivement  les marques  deviendront des  plateformes».

 

III : La transformation digitale et la gestion du patrimoine

 

A : Un nouvel aspect de la gestion de portefeuille

 

 

La digitalisation a des impacts directs sur la gestion des portes-feuilles. Les principaux effets que peut avoir la digitalisation sont observés au cœur des contextes spécifiques auxquels la gestion de portefeuille se voue. Il en est notamment ainsi de l’analyse du risque et de la performance.

 

En effet, la transformation digitale apporte de réelles innovations dans le cadre de la gestion de portefeuille puisqu’elle permet d’analyser et de gérer les risques encourus sans avoir à employer des instruments financiers complexes. Mais tout simplement en se servant des nouvelles technologies de la communication.  Par ailleurs, il est de même possible de s’informer sur la performance des actions réalisées par le biais des investigations en ligne.

 

 

B : Le rôle que jouent les réseaux sociaux

 

 

 Les réseaux sociaux jouent un grand rôle dans le cadre de la gestion du patrimoine dans la mesure où ils contribuent à améliorer la communication avec les clients. Par ailleurs, les réseaux sociaux regorgent d’information que l’assuré n’a pas forcément déclarée, mais qui mérite d’être pris en compte dans le calcul de la tarification.

 

De plus, grâce aux réseaux sociaux, les assureurs peuvent se rapprocher de ses clients en y projetant des offres et en requérant les avis des clients afin d’améliorer leurs offres.

C’est alors à titre d’exemple que : « Generali France, Allianz, Solly Azar, Axa ou encore Humanis, décryptage de l’évolution des  stratégies  marketing  déployées  sur les réseaux sociaux par les acteurs de l’assurance. Attachement à la marque, recrutement, fidélisation des clients, réputation…  les objectifs visés et les organisations mises en œuvre en interne  diffèrent. Mais le circuit devient  incontournable et s’inscrit pleinement dans les politiques de transformation digitale de chacun. Explications. Pas de chiffres. »[9]

 

 

IV : Les effets de la révolution digitale de l’assurance vie sur la gestion de patrimoine :

 

 

La révolution digitale de l’assurance vie peut avoir des impacts positifs sur la gestion du patrimoine, tout comme elle peut-être également avoir des effets négatifs.

 

 

A : Les effets positifs de la digitalisation de l’assurance vie sur la gestion du patrimoine

 

 

Il est indéniable que la digitalisation de l’assurance vie a des impacts positifs sur la gestion du patrimoine dans la mesure où la digitalisation de l’assurance vie contribue à faciliter l’ensemble des opérations ce qui évite les pertes inutiles temps.

 

Par ailleurs, la digitalisation de l’assurance vie évite à l’assuré d’avoir recours à un quelconque expert, comme un notaire pour effectuer les démarches nécessaires en vue du dénouement du contrat d’assurance vie. Désormais, c’est la fluidité des rapports entre l’assureur et l’assuré qui prime, de sorte que , l’assuré peut effectuer lui-même l’ensemble des actes afférents à son assurance.

 

 

B : Les effets négatifs

 

 

La digitalisation de l’assurance vie n’a pas que des avantages en ce qui concerne la gestion des patrimoines ; car des risques sont présents et contribuent à entraver l’objectif premier de la gestion du patrimoine qui est d’éviter son dépérissement.

 

 

v  Le risque lié à l’augmentation des coûts de l’assureur

 

 

Le principal risque qui menace la gestion du patrimoine dans le cadre de la digitalisation de l’assurance vie est l’ubérisation de l’assurance. Il s’agit d’une désintermédiation que peut  subir l’assurance classique sous l’action des nouveaux entrants présents sur le net.

 

En effet, si ces nouveaux entrants proposent aux clients des produits d’assurances vie similaires à ceux qu’offrent les assurances classiques, ce qui leur permet de capter plus de clientèle.

Cette   évolution apparaît désavantageuse pour les assurances ordinaires non digitalisées, et elle peut également l’être vis-à-vis de la clientèle.

 

En effet, la digitalisation de l’assurance en générale et de l’assurance vie en particulier revient plus onéreuse que la version classique. Ce qui contraint les assureurs qui usent de cette nouvelle forme d’approche d’augmenter les tarifs à travers les rentes que doit verser la clientèle.

 

Ainsi, en bref, la digitalisation de l’assurance vie aurait des avantages négatifs sur la gestion du patrimoine dans la mesure où elle contribue à le démunir au lieu d’agir à son avantage, en comparaison avec l’offre que prodiguent les assurances non digitalisées.

 

 

 

v  Le risque lié à l’étendue des informations collectées par l’assureur

 

 

La digitalisation de l’assurance vie applique également le concept des réseaux sociaux. En effet, c’est grâce à ce concept que les assureurs prennent état des données qui leur permettent d’évaluer l’étendue des risques encourue.

 

La tarification reposant sur la nature de ces données modulables, le risque qu’encourt le client serait de voir sa rente raugmenter de façon exponentielle.

 

Le fait  est que désormais, l’assureur ne s’appuie plus sur les uniques déclarations de l’assuré, puisqu’il se permet de prendre en compte d’autres informations divulguées via les réseaux sociaux et qu’il estime essentiels.

 

En ce cas, ici encore, la digitalisation de l’assurance vie aurait des répercussions négatives dans le cadre de la gestion du patrimoine dans la mesure où les assureurs digitalisés peuvent s’appuyer sur n’importe quelle information collectée pour taxer l’assuré d’une rente sur élevée comparé aux rentes que ce dernier aurait payées s’il avait choisi l’assurance classique.

 

 

 

PARTIE III : Application de la digitalisation dans les grands groupes d’assurance

 

Dans cette troisième partie du mémoire, il nous sera donné de voir l’application de la  digitalisation dans les grands groupes d’assurance.

Il est vrai qu’il n’existe aucun standard en la matière, ce qui laisse à chacun le loisir d’établir à leur propre initiative leur  propre feuille de route, le but restant unique, est celui de parvenir  à établir une révolution digitale.

Aussi allons-nous voir simultanément l’initiative de trois grands groupes dont celui de l’ALLIANZ en Allemagne ; GENERALI en Italie ; et AXA en France.

 

A : En Allemagne avec ALLIANZ

 

 

Dans le cadre de la digitalisation, ALLIANZ adhère à une start-up de l’InsurTech. Ce choix a été opéré dans le but de simplifier l’assurance auprès de l’établissement.

 

En fait, l’Allianz « a pris une participation dans la start-up berlinoise, crée en 2012. Cette dernière a développé une application qui propose une assurance spécifique aux consommateurs au moment même où ils achètent un produit sur internet. »

À travers sa démarche, l’objectif de l’assureur, notamment Olivier BATE est d’avoir un milliard d’économies grâce à la révolution digitale de son établissement.

 

Son interview auprès du magazine « Wirtschaftswoche » relate sans équivoque d’opérer une totale digitalisation du secteur de la communication avec la clientèle.

 

Ce qui suppose vraisemblablement le licenciement des employés chargés de poster les lettres. En effet, désormais, c’est le secteur du numérique qui se charge d’opérer cette tâche auprès de l’ALLIANZ.

 

Cette innovation a conduit à l’optimisation les résultats. De sorte que cette assurance a pu réaliser 1milliard d’Euros d’économie[10].

 

 

Par ailleurs, une des spécificités dudit start-up réside en sa capacité à « offrir des produits identiques à ceux que proposent les assurances classiques en matière de responsabilité civile,  de santé ou encore en ce qui concerne l’assurance pour les produits de consommation courante comme les bicyclettes, les téléviseurs, les tablettes ou les téléphones portables sur des sites marchands en onlines. [11]»

 

 

B : En Italie avec GENERALI

 

 

En Italie, GENERALI fut la première assurance.  En faisant référence à sa digitalisation,  le directeur, Philippe DONNET a dit « Generali doit devenir encore plus simple, rapide et connecté ».

 

Pour parvenir à atteindre cet objectif, un plan d’intégration est prévu avec à la clé un investissement de 150 millions pour le compte de la numérisation.

 

Les actions tendant à l’accomplissement du plan se traduisent par :

 

 

  • La mise en œuvre des modes de simplification avec Big data et la bancassurance.

 

En effet, GENERALI compte opérer des améliorations dans le cadre du ciblage de la clientèle, en identifiant les besoins et les réflexes d’achat des clients via Big data.

De même, grâce à la bancassurance, GENERALI peut améliorer sa relation avec les clients en proposant plus de produits.

 

  • Le lancement de nouveaux produits qui répondent aux besoins actuels[12]. C’est notamment dans ce cadre qu’ont été initiées les offres en prévision des risques liés au passage d’un cyclone, etc.

 

  • Pour 2018, l’assureur compte réduire ses coûts[13].

 

Ainsi, comparé à la stratégie de l’ALLIANZ ; GENERALI ne prévoit aucune réduction de son personnel.

 

Le but étant, non pas la réduction des effectifs, mais plutôt  l’amélioration significative de la productivité.

 

 

 

 

 

 

 

C : En France avec AXA

 

 

Dans le cadre de sa digitalisation, l’assurance AXA a décidé d’adopter un modèle de distribution multi accès.

 

L’objectif du groupe est de parvenir à gérer efficacement la relation client en utilisant des applications performantes répondant à une grande fluidité, de façon à pouvoir bâtir « une vision à 360° du client »[14].

 

En fait, l’œuvre reposerait sur : « un travail collaboratif avec les autres directions, notamment l’IT, la Distribution, et les Marchés. Le challenge est d’innover tout en conservant l’identité du groupe. »[15]

 

Concrètement, le modèle de distribution multi accès d’AXA se traduit par la nécessite de coordonner « tous les leviers commerciaux, physiques et digitaux et surtout que l’assuré doit avoir le choix à tout moment, sur l’ensemble du parcours client. »

 

En fait, la digitalisation d’AXA repose sur l’e-business qui a commencé avec « la recherche des prospects sur le web. Depuis plusieurs années, il y a eu différentes actions, notamment le lancement d’un nouveau produit auto, disponible en ligne, Clic & Go en février 2013. »[16]

 

Par ailleurs, AXA propose la digitalisation de ses agents (près de 4000) par l’utilisation des sites distributeurs dotés d’une URL.

 

Ces sites ont le mérite d’être personnalisables. Des formations sont par ailleurs prévues afin d’harmoniser l’ensemble des actions des agents.

 

Ainsi, si on devait récapituler l’ensemble des actions menées par l’assurance AXA dans e cadre de la digitalisation, on recenserait les points généraux suivants :

 

 

  • La multiplication des services rendus aux clients. Il en est par exemple ainsi de la gestion digitalisée des sinistres autos ;

 

  • La simplification des offres grâce aux services en ligne. Axa tient à suivre l’évolution digitale.

 

C’est notamment dans ce contexte qu’il a été dit que : « L’unique question pour AXA est : allons-nous assez vite ? Partenariat mondial avec Facebook, création d’un laboratoire dans la Silicon Valley, lancement de l’AXA Seed factory et d’une Digital Agency interne, financement d’une chaire dédiée au big data…le groupe ne lésine pas sur les efforts pour effectuer sa mue. Au total, ce sont quelque 800 M sur trois ans qui vont  être consacrés aux initiatives digitales dans le monde. [17]»

 

 

  • La fluidité et la rapidité de la tarification. En effet, l’assurance AXA a le mérite de fournir un devis en ligne au bout de 30 secondes.

De même, s’agissant de l’assurance auto, le tarif est disponible après une minute. Ce délai est porté à 5minutes pour l’assurance vie et les autres types d’assurances.

 

  • La mobilité avec le service mobile « mon AXA ». Ce service est assuré par une application mobile qui fait office de service à la clientèle. Par son intermédiaire, il est devenu possible aux clients d’accéder aux  différentes informations.

 

 

CONCLUSION :

 

 

Ainsi, en guise de conclusion, il convient de dire que pour pouvoir s’adapter à la digitalisation, les acteurs de l’assurance vie doivent se conformer aux exigences de la clientèle en termes d’efficacité et de fluidité.

Ces  besoins requièrent des efforts de la part de l’assureur qui se trouvent impliqués malgré eux dans l’engrenage qu’infligent les NTIC dans le secteur. Il revient ,dès lors essentiel ,de suivre le courant pour être compétitifs.

 

C’est alors en ce sens qu’il nous a été donné de voir les enjeux de la digitalisation. Cela implique plusieurs réformes dans le rôle de l’assureur puisque désormais, son rôle évolue dans le sens où il lui faudra  dépasser l’ancien concept de contrat d’adhésion auquel le contrat d’assurance faisait référence, pour accorder plus de pouvoir à ses clients à travers les propositions de services en ligne.

 

Par ailleurs, d’autres outils de communications doivent être privilégiés. Il en est ainsi du web et du multicanal. Le but est de pouvoir laisser à la clientèle le loisir de souscrire une assurance en tout temps et en tout lieu. De même, les réseaux sociaux rentrent en jeux pour  contribuer à étoffer les informations servant à l’établissement de la tarification.

 

Concernant la digitalisation proprement dite de l’assurance vie, on a pu constater une extension des rôles de l’assureur. Car si, bien entendu, la digitalisation peut lui permettre de constater l’état de santé, ainsi que la sécurité de l’assuré à travers les objets connectés, désormais, il s’investit du rôle de « régulateur de vie » en voulant améliorer la santé de ses adhérents.

C’est alors ainsi que des assureurs insistent leurs assurés à effectuer des activités physiques en contrepartie des réductions de primes.

 

Aussi, sur la question de savoir si la digitalisation de l’assurance vie est bénéfique ou non, nos recherches nous permettent de dire que, si la digitalisation de l’assurance vie procure des avantages  d’ordre techniques  en termes de gestion de patrimoine, dans la mesure où le concept facilite les transactions,  des inconvénients se font également ressentir en raison des coûts qui y sont liés.

 

En outre, aux vues de l’importance qu’accorde l’assureur à l’information collectée en se servant de la digitalisation de la communication, la question qui se pose  est alors de savoir les mesures prises en vue d’assurer de l’authenticité des  informations divulguées et éviter les risques de fraude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie :

 

DOCUMENTS

 

  • Christophe BOURDOISEAU « Allianz annonce 1 Md€ d’économies par an grâce à la digitalisation »( http :www.argusdelassurance.com)

 

  • Christophe BOURDOISEAU « Allianz s’allie avec une start-up de l’InsurTech qui simplifie l’assurance

 

  • Julien MALDONATO « Objets connectés : pourquoi ils vont révolutionner l’assurance »(http :blog.deloitte.fr)

 

  • L’Argus de l’assurance, n° 7449, 18 mars 2016, pp 18-20, 22, 24-26, 28-30p.

 

  • Laurent THEVENIN ; ninon RENAUD ; Guillaume Maujean « Generali : « Il n’y a pas d’objectif de réduction d’effectifs dans notre plan ». (http :www.m.lesechos.fr)

 

 

  • MAYEGA (Emmanuel), La Tribune de l’assurance, n° 207, novembre 2015, pp 48-51.(4) p.

 

  • Nathalie Morteau « La gestion de patrimoine et de fortune ».

 

  • Olivier Tosseri « Generali lance un nouveau plan de développement en Italie » (http :www/m/lesechos.fr)

 

  • Zelizer, Viviana (1979), Morals and Markets : the Development of Life Insurance in the United States, Columbia University Press

 

WEBOGRAPHIES

 

  • http:// digital-insurance.me

 

  • http://digital-insurrance/com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Table des matières :

 

Introduction : 1

Partie I : Conceptualisation de l’assurance vie : 3

I : Notion sur l’assurance vie : 4

A : Cadre historique de l’assurance vie : 6

B: Lumière sur l’assurance vie : 7

1 : Définition juridique. 8

2 : Définition technique : 8

II : Les acteurs de l’assurance vie : 9

A : Le rôle du souscripteur : 10

B : La responsabilité de l’assuré : 10

v    Les conditions : 11

C : Le bénéficiaire : 12

v    Cas particulier : 13

D : La mission de l’assureur : 13

v    Les obligations de l’assureur pendant la conclusion du contrat : 13

v    Les obligations de l’assureur durant le contrat : 14

v    Les obligations de l’assureur en cas dénouement du contrat : 14

E : Le conseiller en gestion de patrimoine indépendant et en banque privée: 15

v    Le conseiller en gestion de patrimoine indépendant : 16

v    Le conseiller en gestion de patrimoine en banque privée : 17

III : Le contrat d’assurance vie : 18

A : Approche notionnelle du contrat d’assurance vie : 18

v    Les modalités de gestion : 20

Ø    Le mode de gestion dite profilée : 20

Ø    Le mode de gestion libre : 20

Ø    Le mode de gestion à horizon dite également la gestion pilotée : 20

Ø    Le mode de gestion dite sous mandat : 21

v    Les contrats dits collectifs : 21

v    Les frais : 22

v    Les différents types d’assurance vie : 23

Ø    L’assurance vie capital décès : 23

Ø    Le capital en cas de vie : 24

Ø    La combinaison de l’assurance capital en cas de vie et de l’assurance capital en cas de décès : 25

B : Le contrat d’assurance vie et la gestion de patrimoine : 26

PARTIE II : Les enjeux de la révolution digitale sur l’assurance vie et la gestion du patrimoine : 29

I : Approche notionnelle de la digitalisation : 29

A : La digitalisation une révolution en marche : 29

B : Les nouveaux instruments de la relation : 30

v    Le web et le mobile : 30

v    Le multicanal : 31

C : La digitalisation : un consumérisme novateur : 32

1 : Les nouveaux pouvoirs du client : 32

2 : Les nouvelles prérogatives des salariés : 33

II : La digitalisation et l’assurance vie : 34

A : L’étendue de la digitalisation en matière d’assurance vie. 34

v    Se renseigner sur l’état de santé de l’assuré : 35

v    Se renseigner sur la sécurité de l’assuré. 35

v    Améliorer le mode de vie de ses assurés 36

B : Les impacts de la digitalisation pour les assureurs. 37

III : La transformation digitale et la gestion du patrimoine. 37

A : Un nouvel aspect de la gestion de portefeuille. 38

B : Le rôle que jouent les réseaux sociaux. 38

IV : Les effets de la révolution digitale de l’assurance vie sur la gestion de patrimoine : 39

A : Les effets positifs de la digitalisation de l’assurance vie sur la gestion du patrimoine. 39

B : Les effets négatifs. 39

v    Le risque lié à l’augmentation des coûts de l’assureur 40

v    Le risque lié à l’étendue des informations collectées par l’assureur 40

PARTIE III : Application de la digitalisation dans les grands groupes d’assurance. 42

A : En Allemagne avec ALLIANZ. 42

B : En Italie avec GENERALI 43

C : En France avec AXA.. 44

CONCLUSION : 47

Bibliographie : 48

Table des matières : 50

 

[1] Zelizer, Viviana (1979), Morals and Markets : the Development of Life Insurance in the United States, Columbia University Press

[2] Article L132-2 modifié par Loi n°2001-1135 du 3 décembre 2001  en son 7 JORF 4 décembre 2001

L’assurance en cas de décès contracté par un tiers sur la tête de l’assuré est nulle, si ce dernier n’y a pas donné son consentement par écrit avec indication du capital ou de la rente initialement garantis.

Le consentement de l’assuré doit, à peine de nullité, être donné par écrit, pour toute cession ou constitution de gage et pour transfert du bénéfice du contrat souscrit sur sa tête par un tiers.

Les dispositions du premier alinéa ne sont pas applicables aux contrats d’assurance de groupe à adhésion obligatoire.

 

[3] Cass. ch. mixte, 22 février 2008, n°06-11.934, Dupuy et a. c/ Generali et a. : Bull. Civ., ch. mixte, n°1 ; JCP G 2008, n°13, p. 25, note L. Mayaux.

[4] « Assurance vie », CielEden, 7 novembre 2016.

[5] Nathalie Morteau « La gestion de patrimoine et de fortune ».

[6]  Julien MALDONATO « Objets connectés : pourquoi ils vont révolutionner l’assurance »(http :blog.deloitte.fr)

 

[7] L’Argus de l’assurance, n° 7449, 18 mars 2016, pp 18-20, 22, 24-26, 28-30p.

 

[8] Explications et  détails, sous  la forme d’un dossier, des enjeux de la mutation digitale des assureurs, des leviers, des conséquences, des premières expériences, etc. Sommaire. Schizophrènes assureurs… Observatoire.

 

[9] MAYEGA (Emmanuel), La Tribune de l’assurance, n° 207, novembre 2015, pp 48-51.(4) p.

[10] Christophe BOURDOISEAU « Allianz annonce 1 Md€ d’économies par an grâce à la digitalisation »( http :www.argusdelassurance.com)

 

[11] Christophe BOURDOISEAU « Allianz s’allie avec une start-up de l’InsurTech qui simplifie l’assurance »

 

[12] Olivier Tosseri « Generali lance un nouveau plan de développement en Italie » (http :www/m/lesechos.fr)

 

[13] Laurent THEVENIN ; ninon RENAUD ; Guillaume Maujean « Generali : « Il n’y a pas d’objectif de réduction d’effectifs dans notre plan ». (http :www.m.lesechos.fr)

 

[14] Selon les propos d’Antoine DENOIX, Directeur Digital Muli Acces et CRM d’AXA France.

 

[15] http:// digital-insurance.me

 

[16] http://digital-insurrance/com

 

[17] http://www.argusdelassurance.com

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