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En quoi la mise en œuvre de projets éducatifs territoriaux peut-elle favoriser la réussite éducative et scolaire ?

 

SOMMAIRE

 

INTRODUCTION.. 1

PARTIE I- PARTIE CONTEXTUELLE.. 3

Section 1- Le système scolaire : historique et missions. 3

Section 2- L’enquête PISA 2015 : les faiblesses du système éducatif français. 5

Section 3- Le projet éducatif territorial 8

Section 4- Concepts et définitions. 8

PARTIE II- PRESENTATION DES METHODES D’ENQUETES. 13

Section 1- Formulation des hypothèses. 13

Section 2- Le choix des méthodes d’enquête. 13

Section 2- Description des enquêtes. 16

PARTIE III- PRESENTATION DES RESULTATS ET ANALYSE.. 18

Section 1- Présentation des résultats. 18

Section 2- Analyse des résultats. 37

Section 3- Mise en perspectives. 38

CONCLUSION.. 39

BIBLIOGRAPHIE.. 41

ANNEXES. 42

 

 

INTRODUCTION

 

 

L’enseignement  a acquis une importance de plus en plus croissante au fil du temps. Aussi,  toutes les parties prenantes cherchent continuellement à améliorer la qualité de l’enseignement. En effet, l’enseignement fait partie de l’éducation qui est « L’art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales, de façon à lui permettre d’affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie […] »[1].

Autorités publiques, chercheurs et enseignants ont donc fixé comme objectif l’amélioration continue de la qualité et de la réussite de l’enseignement.

Cependant, des obstacles subsistent, rendant ainsi difficile l’amélioration de la qualité de l’éducation, ce qui fait que le système éducatif français doit encore surmonter divers problèmes. Parmi ces problèmes figure la prépondérance des inégalités socio-scolaires et de la baisse du niveau des élèves.

Ce constat a notamment été mis en exergue par les rapports PISA des dernières années. En effet, selon Louise Tourret dans son article « La France condamnée à l’échec scolaire », la France n’a jusqu’alors pas surmonté les problèmes relatifs aux inégalités socio-scolaires et la baisse du niveau des élèves au cours des dernières années. La question qu’elle pose est alors : la France serait-elle condamnée à reproduire ses échecs en matière d’Education ?

La réponse serait « non » car la réforme des systèmes éducatifs est possible étant donné que d’autres pays notamment en Europe l’ont fait. Effectivement, les méthodes réalisées par l’Allemagne, le Singapour ou la Lettonie ont connu une croissance en moins de dix ans.

Parmi les solutions qui s’offrent à la France figure le projet éducatif territorial. Dans le cadre de cette étude, nous souhaiterions aborder un outil qui selon nous, peut être vecteur de croissance au niveau scolaire, éducatif, pédagogique et social, il s’agit en effet du projet Educatif territorial.

Ce projet évolutif partenarial vise à développer sur un territoire donné une politique locale et globale concertée et évaluée en faveur des enfants et des jeunes. Il favorise l’accès des enfants et des jeunes à des projets d’éducation populaire, à l’autonomie et à l’engagement citoyen afin qu’ils trouvent leur place dans la société[2]. Ce projet a pour objectif une articulation cohérente entre travail pédagogique et travail éducatif.

Autant de faits et de constats qui nous amènent à nous questionner sur les enjeux de ce projet éducatif territorial et ses apports pour la réussite scolaire. En d’autres termes, la question suivante sera posée dans le cadre de cette étude : En quoi la mise en œuvre de projets éducatifs territoriaux peut-elle favoriser la réussite éducative et scolaire ? Et quels sont les enjeux d’une politique participative et collective ?

Afin de répondre au mieux à cette question, nous allons présenter dans une première partie l’étude contextuelle dans laquelle nous décrirons le contexte actuel de l’éducation en France, ainsi que le projet éducatif territorial et ses enjeux (Partie I).

Ensuite, il convient de présenter la méthode d’enquête que nous allons adopter pour mener notre étude pratique (Partie II), et enfin, nous allons présenter les résultats de notre enquête et procéder à leur analyse (Partie III).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE I- PARTIE CONTEXTUELLE

 

Dans cette première partie de notre travail, nous allons décrire le système scolaire actuel et les problèmes rencontrés dans le contexte actuel.

D’abord, il convient de voir en premier lieu l’historique et les missions du système scolaire ainsi que les faiblesses du système éducatif français.

Aussi, il convient de voir quelques concepts qui se rapportent à notre sujet d’étude.

Section 1- Le système scolaire : historique et missions

 

Auparavant, plus précisément avant 1879, « le tissu scolaire se caractérise – par son absence d’unité, c’est un conglomérat d’établissements, non un système pyramidal, où chaque étage sert à préparer le suivant, où toutes « les écoles » sont liées par une progression. – par une triple dualité, primaire/ secondaire – public/privé et masculin/féminin. »[3]

Ensuite, l’ancien régime a été marqué par l’essor des petites écoles, en effet, il y a « – les « petites écoles » qui sont ecclésiastiques dans le nord, communales dans le sud, souvent tenus par les Frères des Ecoles Chrétiennes ou par des maîtres d’écoles inspectés par les curés, maîtres rétribués en nature sur la base du contrat avec la paroisse. Il s’agit d’un enseignement destiné aux classes populaires. L’école communale pour le peuple. – pour la bourgeoisie, les petites classes des lycées avant études secondaires et supérieures. Et en parallèle, les collèges des Jésuites. »[4]

Au moyen-âge, l’école est donc gérée par le corps religieux. Il faudra attendre la loi Guizot en 1833 pour une mise en place de l’école publique, l’Etat devient ainsi acteur dans le monde de l’éducation.

L’année 1880 va marquer un tournant pour le système scolaire avec l’arrivée d’un homme politique, Jules FERRY qui va mettre en place des lois importantes, notamment la loi du  Juin 1981 qui instaurait la gratuité de l’école,  et la loi du 28 Mars 1982 qui mettait en exergue le caractère obligatoire et la  laïcité de l’instruction.

L’obligation scolaire va connaître une prolongation avec la loi Jean Zay du 9 Août 1916, qui instaure cette obligation jusqu’à 16 ans.

« Le service public de l’éducation contribue à l’égalité des chances et doit permettre à chacun de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation initiale et continue, de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle, d’exercer sa citoyenneté. La formation scolaire favorise l’épanouissement de l’enfant, lui permet d’acquérir une culture, le prépare à la vie professionnelle et à l’exercice de ses responsabilités d’homme et de citoyen. Elle constitue la base de l’éducation permanente. »[5]

Les élèves passent à l’école en moyenne huit heures par jour. Le système scolaire est basé sur le principe d’égalité qui implique que les élèves soient traités de manière égale au cours des différents apprentissages.

 

      Section 2- L’enquête PISA 2015 : les faiblesses du système éducatif français

 

  1. Les révélations de l’enquête PISA 2015

Depuis l’an 2000, l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) menée par l’OCDE a enclenché des réformes éducatives importantes dans beaucoup de pays européens. En effet, dans ce classement, plusieurs pays dont l’Allemagne et la France, ont été les sujets d’un constat quelque peu négatif en matière de réussite scolaire et d’égalité des élèves.

En effet, les enquêtes PISA ont révélé que dans ces pays, le niveau des élèves est assez bas et l’inégalité scolaire élevée, en ce sens que les élèves issus de milieux sociaux défavorisés ont moins de chance de réussir que les autres.

Ce constat largement négatif a alors été le point de départ d’une vague de réformes à plusieurs niveaux au sein des pays européens, notamment en Allemagne et en France. Parmi ces réformes figure la formation de groupes réduits d’élèves dans lesquels les enseignants peuvent accompagner individuellement les élèves ainsi que le prolongement des heures de travail.

Mais si cette vague de réformes a été bénéfique dans les autres pays, la France n’a pas obtenu le même résultat. En effet, le taux assez élevé des élèves en difficulté, rappelé par l’enquête PISA de 2015 témoigne de cette difficulté que rencontre la France à surmonter les problèmes qui vicient son système scolaire.

 

  1. Les interrogations suscitées par l’enquête PISA 2015

Ce constat suscite alors des interrogations. En effet, comme Louise Tourret, nous nous questionnons sur les efforts menés par les acteurs politiques pour améliorer le système éducatif français.

Louise Tourret met en lumière le paradoxe entre à la fois le changement voulu et mise en œuvre en faveur de l’école et l’incroyable inertie autour de celle-ci. Elle qualifie cette attitude institutionnelle « d’incompétence collective » du fait notamment des contresens politique établis à chaque nouvelle mandature. Le changement du  système scolaire semble trop complexe, voire comme si l’innovation et la tradition ne seraient en rien complémentaires.

 

  1. L’évolution des inégalités scolaires en France

Les résultats des enquêtes PISA successives nous permettent de faire la comparaison et de suivre l’évolution des inégalités scolaires en France.

C’est ainsi que le niveau des compétences en mathématiques a baissé entre 2006 et 2012, par exemple. Les inégalités scolaires sont considérées comme l’une des principales causes de cette détérioration.  Thierry Rocher « Lire, écrire, compter : les performances des élèves de CM2 à vingt ans d’intervalle 1987-2007″ à plusieurs années d’intervalle, la dégradation des performances scolaires dès l’école primaire.

Source : Le Cam et al. (2013), p.2.

 

« Les inégalités sociales semblent s’être principalement aggravées entre 2003 et 2006 (43 points en 2003 contre 55 en 2006, 58 en 2009 et 57 points en 2012). »[6]

Score en mathématiques prédit, en fonction du statut migratoire et du niveau d’études des parents, PISA 2003[7].

 

Cette graphique nous montre le lien entre les facteurs familiaux et sociaux, notamment le niveau d’éducation des parents et le statut migratoire, et de la régression du niveau des élèves.

Nous pouvons dire ainsi que tant que les inégalités scolaires subsistent, le niveau éducatif ne pourra pas augmenter.

 

 

 

 

 

      Section 3- Le projet éducatif territorial

 

« Le projet éducatif territorial, mentionné à l’article L. 551-1 du Code de l’éducation, formalise une démarche permettant aux collectivités territoriales volontaires de proposer à chaque enfant un parcours éducatif cohérent et de qualité avant, pendant et après l’école, organisant ainsi, dans le respect des compétences de chacun, la complémentarité des temps éducatifs. Ce projet relève, à l’initiative de la collectivité territoriale compétente, d’une démarche partenariale avec les services de l’État concernés et l’ensemble des acteurs éducatifs locaux. À l’occasion de la nouvelle organisation du temps scolaire qui s’est généralisée dans les écoles primaires depuis la rentrée 2014, cette démarche doit favoriser l’élaboration d’une offre nouvelle d’activités périscolaires, voire extrascolaires, ou permettre une meilleure mise en cohérence de l’offre existante, dans l’intérêt de l’enfant. »[8]

Le projet éducatif territorial consiste donc en un budget alloué à chaque collectivité en vue de mettre en place des activités ayant pour but de favoriser le développement personnel, intellectuel et physique des enfants l’égal accès de tous les enfants, leur socialisation et leur insertion au sein de la collectivité, et ce, même pour les élèves en difficulté et atteints de handicap.

 

     Section 4- Concepts et définitions

 

  • Les inégalités scolaires : concept et définition

Il convient de voir en premier lieu ce que l’on entend par inégalités, notamment scolaires
afin de comprendre la base de cette étude.

Nous allons aborder en premier lieu ce que l’on entend par « inégalité ». A première vue, nous pouvons être amenés à voir toute différence de traitement et répartition inégale de certains biens comme un traitement inégalitaire, pour ne citer que les salaires. Or, il s’agit d’une différence en fonction des qualités et des compétences individuelles de chaque individu. Ainsi, les inégalités dont nous parlons ici consistent à donner des opportunités différentes à des individus ayant les mêmes compétences.

Dans le domaine scolaire, n’est pas considéré comme inégalitaire le fait que certains élèves obtiennent de meilleurs résultats. Cependant, le fait de donner certaines opportunités à des groupes d’élèves appartenant à des milieux privilégiés et de refuser ces opportunités aux élèves appartenant à des milieux sociaux moins aisés. Les inégalités ainsi définies reposent ainsi sur des facteurs sociaux qui ne dépendent pas des élèves et qui ne sont pas choisis par ces derniers.

Georges FELOUZIS & al. définissent les inégalités scolaires comme « Une inégale répartition de biens distribués par l’école – parcours d’apprentissage, diplômes, compétences – en fonction de groupes socialement définis notamment par le milieu socio-économique, le capital  culturel des parents ou le parcours migratoire. »[9] En d’autres termes, « il s’agit d’un outil pour comprendre comment et pourquoi les acquis scolaires, les orientations, l’accès aux différentes filières, l’obtention de diplômes, etc., sont statistiquement liés aux caractéristiques des individus : leur origine sociale et leur niveau socioéconomique, leur sexe ou leur origine culturelle par exemple. »[10]

Mais pourquoi ces inégalités scolaires existent-elles ? Quelle est leur origine ?

Les théories sur le sujet distinguent deux grands types de sources des inégalités scolaires[11].

D’abord, il y a les facteurs qui reposent sur la famille. Plus précisément, il s’agit des données culturelles, linguistiques, ou encore des conceptions qu’ont les familles des apprentissages et de l’école en général. En effet, selon les théoriciens, ces données familiales sont susceptibles de créer des inégalités et des discontinuités entre les familles et l’école. Ainsi, les élèves, issus d’univers culturels différents, n’auront pas les mêmes bases et « le même background à l’école »[12].

Ensuite, il y a les facteurs liés à l’institution et aux politiques éducatives. Ce point de vue repose ainsi sur l’école et le système éducatif et non sur les élèves et leur milieu culturel. Ce facteur repose ainsi sur la théorie de la discrimination systémique.

Selon cette théorie, le système éducatif favorise les inégalités en ce qu’il ne propose pas les mêmes niveaux et conditions d’apprentissage, les mêmes opportunités et les mêmes programmes à tous les élèves, quelle que soit leur appartenance sociale. En effet, selon la sociologie de l’éducation théorisée par les auteurs (Coleman et al. en 1966, Christopher Jencks en 1979, entre autres) et affirme que le système est inégalitaire en ce qu’il « donne plus à ceux qui ont déjà le plus », c’est-à-dire à ceux qui se trouvent dans de meilleures conditions de vie ; et donnent moins à ceux qui se trouvent dans de conditions moins favorables.

L’offre d’éducation est ainsi différenciée, elle est de très bonne qualité pour les classes sociales aisées, et l’est moins pour les milieux sociaux défavorisés. Cette différence porte ainsi sur les compétences des enseignants, les conditions de travail ou encore les qualités de l’apprentissage.

 

  • La réforme éducative

Afin de voir au mieux ce que l’on entend par « réformes éducatives », il importe de définir en premier lieu le terme réforme.

« Réforme » vient du verbe réformer qui signifie « Faire subir à quelque chose des modifications importantes destinées à l’améliorer »[13]. La réforme est ainsi le fait d’apporter des modifications afin d’améliorer quelque chose.

Quant au terme « éducative », en lien avec le mot éducation, se définit comme « le processus de socialisation des personnes. L’éducation permet aux individus d’apprendre et d’assimiler les connaissances et de développer une prise de conscience comportementale et culturelle. »[14]

Ainsi, la réforme éducative peut se définir comme le fait d’apporter des modifications au système scolaire et à son organisation dans le but de l’améliorer. Le choix d’entamer une réforme éducative et de sa portée dépendent des objectifs fixés en fonction des problèmes identifiés.

 

 

  • Le concept de réussite scolaire

Le projet éducatif territorial, un projet évolutif partenarial qui vise à développer sur un territoire donné une politique locale et globale concertée et évaluée en faveur des enfants et des jeunes, favorise l’accès des enfants et des jeunes à des projets d’éducation populaire, à l’autonomie et à l’engagement citoyen afin qu’ils trouvent leur place dans la société .

Ce projet a pour objectif une articulation cohérente entre travail pédagogique et travail éducatif. Ce travail collectif a pour objectif la réussite scolaire et la réussite éducative.

La réussite scolaire est synonyme d’achèvement avec succès d’un parcours scolaire qui se traduit par l’atteinte d’objectifs d’apprentissage et maîtrise des savoirs. Les résultats scolaires et l’obtention d’une reconnaissance des acquis (diplôme, certificat, attestation d’études, etc.) sont des indicateurs de réussite scolaire. Ce terme est donc porteur d’une idée de rendement et de performance.

La réussite éducative est beaucoup plus vaste que la réussite scolaire. Ce concept concerne à la fois l’instruction (intégration de savoirs académiques), la socialisation (acquisition de savoirs, valeurs, attitudes et comportements utiles au fonctionnement en société) et la qualification (préparation à l’insertion professionnelle). La réalisation de son plein potentiel et l’atteinte de buts personnels fixés par l’étudiant sont aussi des dimensions importantes de ce concept.

Selon Glasman,  la réussite éducative est un «  processus ou est l’ensemble des initiatives prises et des actions mises en œuvre par ses parents, par son entourage ou par des professionnels permettront à l’enfant ou à l’adolescent de se rapprocher et d’atteindre cet état, et la progressive appropriation par l’intéressé de ce qui lui est fourni ».

 

  • L’échec scolaire

Contrairement à la réussite scolaire que nous avons vue précédemment, l’échec scolaire désigne le fait qu’un élève n’obtient pas les résultats attendus. « L’élève « en difficulté » relève, le plus souvent, de procédures de « remédiation » : il a besoin de plus de temps et d’autres explications, de nouveaux exemples ou d’un meilleur entraînement. L’élève « en échec », lui, est en rupture par rapport à l’institution, au travail et aux savoirs scolaires : il requiert une véritable alternative. »[15]

Dans le système éducatif actuel qui a pour principal objectif ‘obtention de certaines aptitudes aux élèves à l’issue du parcours scolaire, l’échec scolaire constitue un obstacle majeur qui doit être surmonté.

Les termes « échec scolaire » peuvent traduire les problèmes suivants:

  • Une difficulté d’adaptation à l’école et à son organisation : il s’agit, par exemple, d’un élève présentant des troubles du comportement comme la violence.

 

  • Un manque d’aptitude à suivre les apprentissages

 

 

  • Un manque de compétence perçu par certains mécanismes scolaires comme le redoublement

 

  • Une difficulté d’adaptation à un nouveau cycle

 

 

  • Une non-obtention des diplômes ou certifications

 

  • Une difficulté de trouver un travail après les études

 

 

 

 

 

 

PARTIE II- PRESENTATION DES METHODES D’ENQUETES

 

Cette seconde partie de notre travail sera consacrée à l’analyse empirique. Il convient d’aborder les méthodes que nous allons adopter pour mener notre enquête. Les enquêtes que nous allons réaliser ont pour principal objectif d’avoir des idées plus précises sur le projet éducatif territorial, notamment la représentation que font les principales parties prenantes de ce projet, ainsi que l’obtention de certaines informations sur sa mise en œuvre et ses enjeux.

Ensuite, nous allons nous nous intéresser au déroulement de l’enquête pour voir, en dernier lieu, les résultats obtenus.

Section 1- Formulation des hypothèses

Vus les questionnements posés dans le cadre de ce travail, nous émettons les hypothèses suivantes :

  • Le système éducatif actuel ne permet pas à la France d’améliorer la situation éducative et de favoriser la réussite scolaire.

 

  • Le projet éducatif territorial est un atout favorable à l’amélioration du milieu scolaire.

Section 2- Le choix des méthodes d’enquête

 

Afin de mener à bien notre enquête,  nous allons adopter d’une part, la méthode qualitative et, d’autre part la méthode quantitative. Il convient d’expliquer en  premier lieu le choix des outils que nous allons utiliser dans le cadre de chaque analyse et de donner les raisons de ce choix et ce que ce dernier implique réellement pour notre étude.

En effet, la méthodologie de recherche tient un rôle important dans un travail de recherche en ce qu’elle conditionne les caractéristiques des informations qui seront récoltées. Le choix de la méthode choisie doit donc être fait en fonction des questions que l’on se pose, des résultats que l’on veut atteindre, et de l’objet même de l’étude ou des recherches.

 

  • La méthode d’enquête qualitative

Pour comprendre ce que la méthodologie qualitative implique pour notre travail, il importe de voir dans un premier temps la définition de la méthodologie ou étude qualitative, et d’aborder ensuite les enjeux que représente cette étude.

 

 

  • La méthode qualitative : définition

Dans le cadre d’une recherche de nature scientifique, l’on peut adopter l’une des deux méthodes suivantes pour essayer de répondre aux questions posées dans le cadre du travail : l’étude quantitative ou l’étude qualitative.

En effet, «  Les données qualitatives se présentent sous forme de mots plutôt que de chiffres » (Miles et Huberman, 2003)[16] tandis que « Les données numériques apportent des preuves de nature quantitative » (Yin, 1984)[17] Ces deux méthodes ont ainsi des différences, mais elles ne sont pas totalement étrangères l’une de l’autre. En effet, elles ont le même objectif, à savoir la recherche par la collecte des informations et par leur interprétation, les réponses à des questions données. En outre, elles tendent à vérifier l’exactitude ou non des hypothèses, à donner des réponses en se basant sur des données exactes, réelles et parfois quantifiables, notamment dans le cadre d’une étude quantitative.

Utiliser ces deux méthodes dans le cadre d’une étude est donc bénéfique, en ce sens que l’on peut bénéficier de leurs apports respectifs.

La méthodologie qualitative diffère de la méthodologie quantitative en ce qu’elle met en cause un échantillon plus réduit, cherchant à établir des généralités, et non des réponses précises. Par contre, la méthode quantitative consiste à obtenir  des résultats précisés à l’aide de chiffres exactes ou de pourcentage, impliquant souvent une population assez élargie.

 

  • L’étude qualitative et ses apports pour le travail de recherches

L’étude qualitative privilégie les informations reçues et leurs interprétations, tandis que l’étude quantitative se base sur des données quantifiables et des résultats chiffrés. Cependant, la méthode qualitative n’exclue pas nécessairement le recours à la quantification. Mais comment doit-on procéder dans le cadre d’une étude qualitative et quels peuvent être ses avantages et ses inconvénients par rapport à l’étude quantitative ?

D’abord, la méthodologie qualitative commence toujours par une collecte d’informations. En effet, il faut établir des informations sur lesquelles va se baser l’interprétation et à partir desquelles l’on va valider les hypothèses. Dans cette recherche des informations, l’on peut recourir à différentes méthodes comme les entretiens, les débats et les entrevues en groupe, les sondages… Si l’étude porte, par exemple, sur une entreprise donnée, les enquêteurs peuvent programmer des entrevues avec les responsables et requérir les avis des consommateurs pour pouvoir avoir des informations sur le fonctionnement de l’entreprise, de sa relation avec les clients et de la perception des actions de l’entreprise par les clients.

Ensuite, on doit procéder à l’interprétation de ces informations, faire une synthèse et une analyse qui peut s’appliquer d’une manière généralisée. C’est la validation des hypothèses qui ont une portée générale, s’appliquant à des situations similaires.

Concernant les enjeux proprement dits de l’étude qualitative, d’un côté, elle a le mérite de donner la possibilité de collecter des informations suffisantes pour un travail de recherches par des moyens accessibles et facilement exploitables. Aussi, elle donne au chercheur la possibilité d’interpréter les informations qu’il reçoit et de valider ses hypothèses, c’est donc un outil vraiment utile du travail de recherches. Et enfin, elle permet d’atteindre les objectifs de recherches et de sortir des résultats, même dans des domaines difficilement quantifiables.

D’un autre côté, elle peut présenter des lacunes par rapport à l’étude quantitative car en matière de recherches scientifiques, les données chiffrées sont importantes ainsi que leur exactitude. Effectuer une étude minutieuse qui couvre un échantillon plus vaste est donc la méthode la plus fiable pour obtenir les meilleurs résultats. C’est pourquoi l’étude qualitative précède souvent une étude quantitative.

 

  • La méthode quantitative

L’étude quantitative est une méthode à laquelle on a recours pour rechercher des éléments quantifiables, c’est-à-dire à caractère quantitatif.

Dans le cadre de notre travail, l’outil qui sera utilisé est le questionnaire formé par des questions relatives aux hypothèses dégagées dans le but de les vérifier.

Ainsi, nous avons soumis nos questionnaires (Cf. Annexe 1) à quelques personnes en lien avec le projet éducatif territorial et qui sont en mesure de donner des réponses satisfaisantes quant à la mise en œuvre de ce projet.

 

Vus les intérêts que présentent les deux méthodes, nous avons choisi de mettre en œuvre à la fois une étude quantitative et une étude qualitative.

 

Section 2- Description des enquêtes

Nous allons décrire ici les enquêtes réalisées, plus précisément les personnes auprès desquelles nous les avons réalisées ainsi que la manière dont elles se sont déroulées.

  • La population choisie

Dans le cadre de l’enquête quantitative, nous avons soumis les questionnaires à 11 personnes, plus précisément à un assistant de service social en milieu scolaire, à une infirmière scolaire, à deux conseillers principaux d’éducation, à deux assistants d’éducation,  à un AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap), à un élève et à trois parents d’élèves.

Nous pouvons dire ainsi que la population choisie est représentative tant donné qu’elle est variée et est formée par différentes catégories d’acteurs en lien avec le monde éducatif et avec le projet éducatif territorial.

Ensuite, dans le cadre de l’étude qualitative, nous avons effectué cinq entretiens auprès de quelques responsables, à savoir un assistant de service social en milieu scolaire, une infirmière scolaire, un principal adjoint au sein d’un collège, et deux conseillers principaux d’éducation.

Ces entretiens auprès de personnes connaissant suffisamment le système éducatif et plus particulièrement le projet éducatif territorial vont nous conduire à l’obtention d’informations suffisantes sur le sujet.

 

  • Le déroulement des enquêtes

Comme nous l’avons évoqué plus tôt, l’étude que nous allons effectuer aura pour objet de collecter des informations sur la représentation des divers acteurs sur le système éducatif actuel ainsi que la mise en œuvre du projet éducatif territorial.  Mais les recherches auront également le mérite de nous éclairer sur l’exactitude ou non des hypothèses avancées. En effet, les informations reçues dans le cadre de l’étude qualitative et quantitative que nous allons effectuer ici vont nous servir pour vérifier si les hypothèses de recherches sont exactes.

Outre les données chiffrées que nous pourrons établir grâce à l’étude quantitative, l’interprétation des informations qui vont être traitées dans le cadre de l’approche qualitative est également importante vu que l’on cherche principalement à vérifier les idées avancées en réponse aux questions posées.

Dans la réalisation de ces enquêtes, nous sommes descendus sur terrain et avons soumis les questionnaires aux différentes parties prenantes.  Quant à l’enquête qualitative, nous avons réalisé des entretiens semi-directifs auprès des acteurs en leur posant quelques questions (Cf. Annexe 2).

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE III- PRESENTATION DES RESULTATS ET ANALYSE

 

Dans cette dernière partie de notre travail, il importe de voir en premier lieu une présentation des résultats obtenus lors de nos enquêtes, avant d’en faire l’analyse et de ressortir en dernier lieu des perspectives.

 

Section 1- Présentation des résultats

Dans cette première sous-partie, nous allons présenter successivement les résultats de l’enquête quantitative et ceux de l’enquête qualitative. Il importe de préciser qu’il s’agit de la seule présentation des résultats, leur analyse faisant l’objet de la sous-partie suivante.

 

  • Les résultats de l’enquête quantitative

Il convient de voir une par une les réponses obtenues pour chaque question. Nous allons effectuer l’établissement de pourcentages à partir de ces résultats et illustrer les résultats par des schémas et des graphiques.

La première question tendait à connaître la place du répondant dans le monde éducatif.

1)         Dans laquelle des catégories suivantes vous trouvez-vous ?

 

2)         Selon vous, le système éducatif actuel est-il propice à la réussite scolaire ?

Selon les 72% des répondants, le système éducatif actuel n’est pas propice à la réussite scolaire.

Ainsi, seulement 23% des répondants estiment que ce système éducatif permet aux élèves de parvenir à la réussite scolaire.

3)         Pourriez-vous dire pourquoi ?

Les raisons données par les répondants sur ce caractère propice ou non du système éducatif pour la réussite sont assez diversifiées. Nous allons dresser un tableau contenant les raisons selon la représentation qu’ils font du système éducatif.

 

Conception du système éducatif Raison de cette conception

 

Non, le système éducatif n’est pas propice à la réussite scolaire

 

–          « Trop d’inégalité, manque de moyens, volonté « hypocrite » de changement. »

 

–          « Manque de structure spécialisée pour les enfants en difficulté scolaire, manque de formation initiale pour les enseignants sur les troubles de l’apprentissage (trop généralisé) »

 

–           « système trop conventionnel, ne tient pas compte de l’enfant dans sa globalité »

 

–          « il y a trop d’élèves pour peu d’encadrants (AEO, enseignants), il n’y a pas le temps de leur apprendre la confiance et l’estime de soi »

 

–           « le potentiel de chaque élève n’est pas exploité (culturel) »

 

–          « pas assez de dispositif mis en place pour les enfants. »

 

–          « Manque de suivi pour les personnes en difficulté, trop de liberté, manque de rigueur dans l’enseignement. »

 

–          « Manque d’apprentissage manuel, trop de théorie, pas assez de suivi, classe effectif trop important. Construire plus d’établissements, trop d’élèves pour peu d’enseignants. »

 

Oui, le système éducatif est propice à la réussite scolaire

 

 

 

–          « Il permet à mon avis la réussite de ceux qui s’accrochent. »

–          « Il est assez bien organisé et pour chaque cycle scolaire, un programme est élaboré pour aider à la réussite scolaire. »

–          « La réussite scolaire dépend de l’établissement dans lequel l’élève se trouve. »

 

 

 

 

 

 

 

4)         Comment trouvez-vous les mesures mises en œuvre actuellement pour améliorer l’enseignement ?

 

 

 

5)         A votre avis, quels sont les problèmes qui persistent en France actuellement ?

6)         Pourquoi la France n’arrive-t-elle pas à surmonter ces problèmes ?

 

 

7)         Connaissez-vous le projet éducatif territorial ou PET ?

 

 

 

8)         Que pensez-vous du projet éducatif territorial ?

 

– « C’est un projet intéressant à condition que l’ensemble des acteurs (école, famille ; institutions, communes) comprennent le sens de l’intervention et coordonnent leurs missions. »

– «   Efficace seulement si les activités sont diversifiées. »

– « améliore la prise en charge de l’enfant car déjà on le traitera au niveau territorial et pas national. »

– « Cela pourrait être intéressant s’il est mis en place. »

– « C’est une bonne chose, permet l’apprentissage éducatif et culturel. »

 

9)         Pour vous, le projet éducatif territorial sert principalement à :

 

 

 

 

10)       A votre avis, quels sont les principaux intérêts du projet éducatif territorial ?

«  Un accompagnement personnalisé et adapté à la singularité de la situation de l’élève. Une prise de conscience collective sur le sujet en faveur de la réussite de l’élève. »

« Accompagnement personnalisé de l’élève. Réussite scolaire. Lutte contre l’absentéisme. »

« Permettre à des élèves d’accéder à une culture artistique, sportive, pour arriver à une égalité entre les élèves. »

«  Réussite de l’élève par la coopération de plusieurs organismes. »

« Suivi d’élève de qualité. »

« La réussite du jeune. »

 

11)       La mise en œuvre du projet éducatif territorial est-elle bénéfique ?

 

12)       Pourquoi ?

« Permet une coordination et un travail en partenariat avec l’ensemble des acteurs du territoire afin de lutter contre les problèmes socio-éducatifs. »

«  Dans la mesure où il réduit les inégalités socio-culturelles. »

«  L’action éducative se focalisera sur l’élève dans son ensemble. »

« Un accompagnement de qualité. »

« Aider, accompagner vers la réussite. »

 

 

13)       A votre avis, le projet éducatif territorial doit être consacré à :

 

 

Autres : « travail en collaboration et coopération dans l’intérêt de l’élève » ; « prise de conscience par l’enfant de la réalité, solidifie son mentale. »

 

14)       Pouvez-vous avancer quelques suggestions pour une mise en œuvre bénéfique du projet éducatif territorial ?

« – Une entité ou institution référent de la coordination ; Des moyens financiers et logistiques ; Formation des enseignants. »

« Information en amont du projet ; démocratiser le PET. »

« Diversifier les activités. »

« Un personnel adapté et formé. »

  • Les résultats de l’enquête qualitative

 

Répondants Questions et réponses
 

 

 

 

Assistant de service social en milieu scolaire

 

1-      Pouvez-vous vous présenter brièvement (professionnellement parlant) ?

« Titulaire du DEASS (Diplôme Etat d’assistant de service social) depuis 2014, de l’institut régional du travail social (IRTS) ;

Formé au conseil départemental de St Denis (groupements unités territoriales)

Contractuel au service social en faveur des élèves. »

2-      Quel est votre point de vue sur le système éducatif actuel ?

«  Le système ne favorise pas la réussite scolaire, trop d’inégalité socio-éducative.

L’absentéisme et le décrochage scolaire trop important, mal géré. Les enfants n’ont plus de goût de venir à l’école.

Manque de formation chez les enseignants au niveau pédagogique.

Effectif d’élèves/ classe trop important.

Les potentialités de chaque élève sont uniformisés pour soit disant favoriser l’égalité.

Manque de moyens pour développer l’accès à la culture, et susciter l’intérêt de l’élève. »

 

 

3-      Que pensez-vous du rapport PISA et de l’inégalité socio-scolaire en France ?

 

–          « La France dinait prendre exemple sur les pays du nord (Suède, Norvège, Allemagne).

 

–          Depuis 10 ans, nous faisons du « sur place » à ce contenu d’avoir la tête « presque sous l’eau. » »

 

 

4-      A votre avis, quels sont les problèmes qui persistent en France actuellement ?

 

« les inégalités sociales affectent directement l’école. »

 

 

 

5-      Que pensez-vous du projet éducatif territorial ? – Quels sont ses intérêts ?

 

–        « c’est une bonne chose, à conditions que ce soit l’affaire de tout le monde.

–          Trop de disparité entre les institutions, manque de cohésion.

–          Une conscience collective nécessaire à l’émergence du projet.

–          Développer l’accès à la culture, l’enrichissement personnel de l’élève. »

 

 

6-      Dans quelle mesure la mise en œuvre du projet éducatif territorial serait-elle bénéfique?

 

« Prioriser un parcours adapté de l’élève en fonction de ses potentialités.

Valorisation de son savoir-faire, accompagner avant, pendant, après.

En tant qu’ASS, nous sommes formés à l’intervention sociale d’intérêt collectif (ISIC), nous favorisons sur les territoires le développement social local (DSL).

Nous avons à regrouper nos compétences avec l’ensemble des partenaires (communes, associations, régions, conseil départemental, CAF, mission locale, CCAS, école) pour un projet coordonné et commun en faveur de la jeunesse. »

 

 

 

 

Infirmière scolaire

 

1-      Pouvez-vous vous présenter brièvement (professionnellement parlant) ?

 

«  Infirmier scolaire depuis 1999.

–        11 ans dans cet établissement

 

–        Formation des enseignants (PAP/PAI/PAS) »

 

 

2-      Quel est votre point de vue sur le système éducatif actuel ? Permet-il de favoriser la réussite scolaire ?

 

« Système éducatif pas adapté, on commence mais nécessite plus d’efforts de conviction. »

 

3-      Que pensez-vous du rapport PISA et de l’inégalité socio-scolaire en France ?

 

«  La France doit mettre en place plus de moyen. Projet Macron, 12 par classe pour une scolarité de qualité. Avant CP, mécanisme de la lecture, diagnostic médical des apprentissages »

 

 

4-      A votre avis, quels sont les problèmes qui persistent en France actuellement ?

 

«  L’absentéisme scolaire/ prise en charge des élèves dû aux troubles d’apprentissage. »

 

5-      Que pensez-vous du projet éducatif territorial ? – Quels sont ses intérêts ?

 

« Lutter contre les inégalités, favoriser  la réussite scolaire. »

 

 

 

 

Principal adjoint (collège)

 

1-      Pouvez-vous vous présenter brièvement (professionnellement parlant) ?

 

–        « A partir du Bac, 2 années en droit- maitrise de gestion,

–        3ème cycle de développement local

–        5 ans entreprise collectivités locales, chargé d’études de développement économique et touristique.

–        Concours de CPE (10 ans)

–        Personnel de direction (6ème année) »

 

2-      Quel est votre point de vue sur le système éducatif actuel ? Permet-il de favoriser la réussite scolaire ?

 

–        «  Oui, mais peut faire mieux.

–        Pas assez de mixité sociale.

–        Pas un problème de dysfonctionnement de l’école publique républicaine, propre à l’ensemble du système, « on ne règle pas les problèmes en les concertant. »

 

3-      Que pensez-vous du rapport PISA et de l’inégalité socio-scolaire en France ?

 

–        « Ce sont des enquêtes qui montrent que l’ascenseur sociale ne joue pas son rôle.

–        Creuse entre les écarts (inégalités sociales)

–        Reproduction des situations au sein des catégories socio-professionnelles.

–        Conditions inégales entre public et privé (manque de mixité sociale). »

 

4-      A votre avis, quels sont les problèmes qui persistent en France actuellement ?

 

« Inégalités des règles imposées à l’enseignement public et privé ; au niveau recrutement (échelle nationale) »

–          « Les effectifs par classe (trop élevés)

–          « Propre à La Réunion (la taille des établissements) »

–          « Très grands établissements (+1000 élèves) »

–          « Comment faire un traitement individualisé pour 2 CPE pour 1000 élèves. »

–          « Taille réduite et mixité sociale, des conditions meilleures. Il y a décalage entre la façon d’enseigner et le profil des élèves (pédagogie). »

 

5-      Que pensez-vous du projet éducatif territorial ? – Quels sont ses intérêts ?

 

« Je ne le connais pas. »

 

6-      Dans quelle mesure la mise en œuvre du projet éducatif territorial serait-elle bénéfique?

 

«  Etre cohérent. Difficulté de l’éducation : suppression des failles entre les différents acteurs, réduire les failles. Montrer que l’école est un partenaire, non un ennemi. »

 

« Malheureusement, on est aspiré par le quotidien de l’établissement, ce qui se passe à l’extérieur passe en second plan, ce qui est dommage. Le manque de moyen y est pour quelque chose. »

 

 

 

CPE

 

1-      Pouvez-vous vous présenter brièvement (professionnellement parlant) ?

 

« CPE en poste depuis 2013, je contribue à la construction du citoyen de demain. »

 

2-      Quel est votre point de vue sur le système éducatif actuel ? Permet-il de favoriser la réussite scolaire ?

 

« Il y a certes des améliorations à envisager, néanmoins, je pense que c’est un système qui a évolué et qui permet toujours l’ascension sociale. »

3-      Que pensez-vous du rapport PISA et de l’inégalité socio-scolaire en France ?

 

« Il en ressort effectivement que le système scolaire français demeure inégal, mais il faut aussi souligner qu’il y a des mesures qui permettent de s’en sortir. »

 

4-      A votre avis, quels sont les problèmes qui persistent en France actuellement ?

 

« intéressant à condition que les collectivités territoriales l’exploitent au mieux. L’intérêt est de palier les inégalités socio-culturelles. »

 

 

5-      Que pensez-vous du projet éducatif territorial ? – Quels sont ses intérêts ?

 

« Les problèmes qui persistent en France sont nombreux, je pense aux affectations des élèves de 3è, l’orientation pas choisie et donc le décrochage scolaire. »

 

6-      Dans quelle mesure la mise en œuvre du projet éducatif territorial serait-elle bénéfique?

 

« Dans la mesure où les collectivités jouent le jeu et mettent en place des activités fédérant l’équipe et qui intéressent les élèves. »

 

 

CPE

 

1-      Pouvez-vous vous présenter brièvement (professionnellement parlant) ?

 

« intervenant pour améliorer la réussite de l’élève, l’aider à se responsabiliser, le rendre autonome, le socialiser. »

 

2-      Quel est votre point de vue sur le système éducatif actuel ? Permet-il de favoriser la réussite scolaire ?

 

«  Le système actuel reste mécanique. Les problèmes ne sont pas traités à temps voulu. Je pense que tout devrait s’axer sur le primaire. On ne laisse pas passer les élèves de classes sans combler leurs lacunes sociales et leur connaissance. »

 

3-      Que pensez-vous du rapport PISA et de l’inégalité socio-scolaire en France ?

 

« C’est bien une réalité, généralement les familles de milieux modestes pensent difficilement à veiller à la scolarité de leurs enfants. »

 

4-      A votre avis, quels sont les problèmes qui persistent en France actuellement ?

 

«  Tout est géré de façon universelle, on ne tient pas compte de la particularité. »

 

 

5-      Que pensez-vous du projet éducatif territorial ? – Quels sont ses intérêts ?

 

« Enfin, l’enfant sera pris dans sa particularité, ce qui laisse la porte ouverte à plus de réussite pour l’élève (prise en compte de sa culture, de ses manques.) »

 

6-      Dans quelle mesure la mise en œuvre du projet éducatif territorial serait-elle bénéfique?

 

« Si l’ensemble des actions mises en œuvre sont coordonnées. Il faut que les différents organismes (association, établissement scolaires, région) »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Section 2- Analyse des résultats

Nous allons effectuer dans cette seconde sous-partie une interprétation des informations que nous avons présentées précédemment.

 

Au vu des résultats obtenus grâce à la première question, nous pouvons constater que la population auprès de laquelle nous avons effectué cette enquête assure une certaine représentativité, notamment en ce qu’elle est formée par divers acteurs en lien avec l’éducation.

Ensuite, concernant les prochaines questions, nous avons pu constater que la majorité des répondants ont un regard négatif sur le système éducatif. Plus précisément, cette majorité estime que le système éducatif n’est pas favorable à l’essor de la réussite scolaire pour tous les élèves. L’inégalité socio-scolaire ainsi que le manque de moyens et de structures adéquates ont été cités parmi les facteurs qui bloquent la bonne marche du système éducatif actuellement.

Par contre, les idées des répondants sont plus diversifiées concernant les mesures prises pour y remédier. En effet, le nombre de réponses affirmant que les mesures prises sont suffisantes est le même que celui de ceux qui estiment qu’elles ne sont pas très suffisantes ou même insuffisantes. Il existe même une part non négligeable qui estime que ces mesures sont largement suffisantes. Nous pouvons constater ainsi que le regard des parties prenantes sur ces mesures sont très divergents. Force est cependant de constater que la majorité d’entre eux a une représentation négative sur ces moyens mis en œuvre.

Parmi les problèmes les plus cités figurent l’absence d’égalité socio-scolaire et l’abandon de l’école avant l’obtention de diplôme. En effet, à l’instar de ce que nous avons vu dans la partie théorique, ces données nous confirment la prépondérance de ces problèmes en France. Nous pouvons constater ainsi que les parties prenantes ont conscience de l’omniprésence de ces problèmes dans le milieu scolaire français. Une prise de conscience nécessaire et indispensable à la résolution des problèmes et à l’amélioration de la situation scolaire et éducative actuelle.

Ensuite, la majorité des répondants a estimé que l’absence de moyens et outils appropriés ainsi que l’absence de mesures politiques et légales appropriées sont les principales causes du fait que la France n’arrive pas à surmonter les problèmes liés à l’éducation depuis plusieurs années. En effet, selon les répondants, ce ne sont pas les enseignants qui sont la source du blocage, étant donné notamment qu’aucun répondant n’a estimé qu’il y aurait un manque de compétences des enseignants, mais le problème serait plus généralisé, venant des décisions politico-légales elles-mêmes et du manque de ressources nécessaires.

Par la suite, nous avons pu voir que les répondants estiment que le PET est intéressant et serait efficace s’il est mis en œuvre d’une manière adéquate. En effet, selon les répondants, sa mise en œuvre doit être effective, coordonnée et doit impliquer toutes les parties prenantes.

Section 3- Mise en perspectives

 

Nous avons pu voir tout au long de notre recherche que le système éducatif français présente certaines limites, notamment en ce qu’il ne permet pas d’atteindre une certaine égalité entre les élèves et ne favorise pas, ainsi, la réussite scolaire.

En effet, comme le révèle l’étude PISA depuis plusieurs années, l’inégalité et la faiblesse du niveau des élèves persistent encore en France. En outre, les mesures prises jusque-là ne peuvent pas être qualifiées de suffisantes, notamment en ce qu’elles sont quelque peu « hypocrites », et ne tiennent pas compte des principaux problèmes, d’où leur inefficacité sur certains points.

Cependant, nous ne pouvons pas dire que les efforts menés par les diverses parties prenantes jusque-là sont inexistants. En effet, diverses mesures mises en œuvres ou que l’on cherche à mettre en place nous donnent de l’optimisme quant à l’avenir de l’éducation en France. Parmi ces projets figurent le projet éducatif territorial.

En effet, il s’agit d’un projet très sollicité par les parties prenantes, et sur lequel ces dernières reposent leur espoir quant à une amélioration de l’éducation en France.

Cependant, des mesures doivent être prises au cours de sa mise en œuvre, pour ne citer que la coordination des actions qui seront menées pour ce faire, la participation effective de tous, en d’autres termes, la démocratisation du projet éducatif territorial.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

 

Nous avons traité dans le cadre de notre analyse les enjeux du projet éducatif territorial, plus précisément les avantages qu’il représente pour le milieu éducatif français.

En effet, l’enquête PISA ainsi que les données récoltées dans le cadre de nos enquêtes montrent que des problèmes subsistent encore en matière d’éducation en France, pour ne citer que les inégalités socio-scolaires persistantes ou encore l’échec scolaire qui touche une partie considérable des élèves.  Mais les mesures prises jusque-là ne sont pas totalement efficaces, d’où la subsistance de ces problèmes.

La question principale que nous avons posée dans le cadre de ce travail est alors la suivante : En quoi la mise en œuvre de projets éducatifs territoriaux peut-elle favoriser la réussite éducative et scolaire ?

Nous avons établis les hypothèses suivantes : Le système éducatif actuel ne permet pas à la France d’améliorer la situation éducative et de favoriser la réussite scolaire ; Le projet éducatif territorial est un atout favorable à l’amélioration du milieu scolaire.

Pour répondre à la problématique posée et pour vérifier les hypothèses formulées préalablement, nous avons eu recours à des recherches sur terrain,  notamment par voie d’enquêtes qualitative et quantitative.

Les hypothèses sont alors à valider. En effet, ces études ont montré que, d’une part, le système éducatif français n’est pas propice à la réussite scolaire, et d’autre part, que le projet éducatif territorial présente une issue favorable pour surmonter les problèmes éducatifs en France, notamment en ce qu’il favorise la participation de tous, l’égalité entre les élèves quelle que soit leur situation sociale, et d’apporter une approche moins généralisée et plus axée sur l’élève.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

 

  • Circulaire N°2014- 184 du 19 Décembre 2014
  • FELOUZIS Georges, FOUQUET-CHAUPRADE Barbara, CHARMILLOT Samuel & IMPERIALE-AREFAINE Luana, Comment l’école amplifie les inégalités sociales et migratoires ?- Inégalités scolaires et politiques d’éducation

 

  • FELOUZIS Georges, Les inégalités scolaires, Ed. Puf

 

  • L’enseignement scolaire en France: les dossiers de l’enseignement scolaire, direction général de l’enseignement scolaire, 2009, 16P
  • Miles et Huberman, Analyse des données qualitatives, 2è édition, Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXES

 

 

ANNEXE 1- Questionnaire

Merci de consacrer quelques minutes pour ce questionnaire.

 

  • Dans laquelle des catégories suivantes vous trouvez-vous ?

 

  • Parents
  • Responsable dans une collectivité
  • Enseignants ou responsables dans une école
  • Autre :………….

 

  • Selon vous, le système éducatif actuel est-il propice à la réussite scolaire ?

 

  • OUI
  • NON

 

  • Pourriez-vous dire pourquoi ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

 

  • Comment trouvez-vous les mesures mises en œuvre actuellement pour améliorer l’enseignement ?

 

  • Largement suffisantes
  • Suffisantes
  • Pas très suffisantes
  • Insuffisantes
  • Autres :…………………………………

 

  • A votre avis, quels sont les problèmes qui persistent en France actuellement ?

 

  • L’absence d’égalité socio-scolaire
  • L’abandon de l’école avant l’obtention de diplôme
  • Le faible niveau scolaire
  • Autres :………………………………….

 

  • Pourquoi la France n’arrive-t-elle pas à surmonter ces problèmes ?

 

  • L’absence de mesures politiques et légales appropriées
  • Le manque de compétences des enseignants
  • L’absence de moyens et outils appropriés pour les surmonter

 

  • Connaissez-vous le projet éducatif territorial ou PET ?

 

  • OUI
  • NON

 

  • Que pensez-vous du projet éducatif territorial ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

  • Pour vous, le projet éducatif territorial sert principalement à :

 

  • Combattre l’inégalité
  • Améliorer la qualité de l’enseignement
  • Favoriser la réussite scolaire
  • Divertir les élèves
  • Autres :…………………………………

 

  • A votre avis, quels sont les principaux intérêts du projet éducatif territorial ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

  • La mise en œuvre du projet éducatif territorial est-elle bénéfique ?

 

  • OUI
  • NON

 

  • Pourquoi ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

  • A votre avis, le projet éducatif territorial doit être consacré à :

 

  • La promotion de l’égalité socio-scolaire
  • La formation des enseignants
  • Autres :…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ;
  • Pouvez-vous avancer quelques suggestions pour une mise en œuvre bénéfique du projet éducatif territorial ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

MERCI BEAUCOUP POUR VOTRE PARTICIPATION

 

 

 

ANNEXE 2- Guide d’entretien

 

 

Guide d’entretien

 

 

  • Pouvez-vous vous présenter brièvement (professionnellement parlant) ?

 

  • Quel est votre point de vue sur le système éducatif actuel ? Permet-il de favoriser la réussite scolaire ?

 

  • Que pensez-vous du rapport PISA et de l’inégalité socio-scolaire en France ?

 

  • A votre avis, quels sont les problèmes qui persistent en France actuellement ?

 

  • Que pensez-vous du projet éducatif territorial ? – Quels sont ses intérêts ?

 

  • Dans quelle mesure la mise en œuvre du projet éducatif territorial serait-elle bénéfique?

 

[1] In  www.cnrtl.fr/definition/education

[2] http://www.prisme-asso.org/ « le projet éducatif territorial »

[3] http://download2.cerimes.fr/canalu/documents/_/conf_syst_educ_fr.pdf

[4] Ibid.

[5] L’enseignement scolaire en France: les dossiers de l’enseignement scolaire, direction général de l’enseignement scolaire, 2009, 16P, p6

[6] Georges FELOUZIS, Barbara FOUQUET-CHAUPRADE, Samuel CHARMILLOT & Luana IMPERIALE-AREFAINE,  Comment l’école amplifie les inégalités sociales et migratoires ?- Inégalités scolaires et politiques d’éducation, p.10

 

[7] Ibid.

[8] Circulaire N°2014- 184 du 19 Décembre 2014

[9] Georges FELOUZIS, Barbara FOUQUET-CHAUPRADE, Samuel CHARMILLOT & Luana IMPERIALE-AREFAINE,  Comment l’école amplifie les inégalités sociales et migratoires ?- Inégalités scolaires et politiques d’éducation, p.7

[10] Georges FELOUZIS, Les inégalités scolaires, Ed. Puf, p. 3

[11] Ibid.

[12] Ibid.

[13] Dictionnaire Larousse, in www.larousse.fr

[14] In www.lesdefinitions.fr

[15] Philippe Meirieu, Lutter contre « l’échec scolaire » : Pourquoi ? Comment ?, p.3

[16] Miles et Huberman, Analyse des données qualitatives, 2è édition, Paris

[17] Yin, R.K Case study  research, Design and methods, Sage Publications

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