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Est-ce que les Nouvelles technologies d’Information et de Communication peuvent aider aux insertions professionnelles des handicapés ?

INTRODUCTION

 

L’élaboration de ce mémoire tourne autour d’une question suscitant la réflexion de nombreux chercheurs qui fait même l’objet de notre étude et de son titre : « Est-ce que les Nouvelles technologies d’Information et de Communication peuvent aider aux insertions professionnelles des handicapés ? »

Depuis plusieurs années, la loi n°87-517 du 10 juillet 1987 du code de travail a été adoptée en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés tant au niveau des secteurs privés que des secteurs publics. Cette loi prévoit une obligation d’emploi de 6 pour cent du nombre réel d’handicapés en fonction auprès des employeurs que ce soit privés ou publics. Elle envisage également l’égalité des chances et des droits, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

De par cette loi, la discrimination dans le domaine professionnel est éloignée. Les travailleurs handicapés ont désormais leur place dans les activités professionnelles. Par conséquent, ce nombre limité expose à une hausse de l’effectif des handicapés en chômage. Vu le pourcentage accordé par la loi pour l’accès au travail des personnes handicapées, plus de 90 pour cent se trouvent encore sans emploi, entre les mains des ONG Organisation Non Gouvernementale ou dans des hospices, etc.

Par ailleurs, dans le monde du travail, le recours aux NTICs Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication est en plein essor. L’indice de l’importance de ce secteur peut être détecté à travers le nombre d’emplois procréés par la maintenance et la création de ces technologies et même les investissements effectués par les entreprises dans ces nouveaux outils. A cet effet, depuis plusieurs décennies, les NTICs ont investi le monde du travail et la plupart des domaines d’activités des organismes les ont adoptées.

Les NTICs dépassent de très loin ce qu’on définit de simples outils. Ces premières sont très puissantes, ont des fonctions très variées et il est possible de les incorporer dans un même ensemble en vue d’optimiser les tâches. Ce qui leur confère une importance stratégique dans le monde professionnel. Elles ont une visée pratiquement systématique sur les organisations du travail. A cet effet, les NTICs sont des facteurs de changement permanent. Elles permettent une optimisation d’une économie mouvante et une rapide évolution des besoins en entreprise.

Les nombreuses possibilités et les innovations apportées par les NTICs répondent donc aux besoins de l’économie. Parmi celles-ci, on peut notamment citer la mise en place de progiciels de gestion intégrés, l’automatisation, la centralisation ou la décentralisation des tâches de par les systèmes informatiques, etc. Les statistiques montrent un effectif élevé du pourcentage des entreprises connectées à internet voir 94 pour cent et nombreux sont ceux qui utilisent les outils des NTICs dans les tâches quotidiennes.

L’observation du paysage évolutif des NTICs et la connaissance du nombre accru des personnes handicapées en chômage nous a emmenés au sujet de notre mémoire. Celui de porter nos réflexions sur les apports que peuvent apporter les NTICs sur l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

Aussi, notre projet professionnel est basé sur une enquête effectuée auprès de personnes handicapées intégrées dans le monde du travail utilisant à leur guise les NTICs, de personnes handicapées se trouvant à l’heure en chômage, et de spécialistes en NTICs voulant mettre à notre disposition les meilleurs conseils pour l’élaboration de notre mémoire et l’aboutissement de notre recherche.

Ce travail de recherche est divisé en trois grands chapitres bien distincts.

Le premier chapitre fera une synthèse de littérature. Celui-ci sera divisé en trois parties.

La première sera consacrée au regard sur les NTICs dans lequel des concepts développés par Franck SERUSCLAT et Richard DELMAS seront développés.

La deuxième partie mettra en évidence l’handicap et sa place par rapport à l’insertion professionnelle, des idées émises par Claudine BARDOULET et Robert BOURELLY.

La troisième partie sera consacrée à la définition de la problématique et du cadrage et la présentation d’hypothèses.

Le second chapitre traitera le positionnement méthodologique.

Pour ce travail de recherche, nous avons utilisé des méthodes de recueil de données et des méthodes d’analyse de par les enquêtes effectuées.

Le dernier chapitre et non le moindre sera consacré à l’analyse et la mise en évidence des résultats de recherche. Dans ce dernier chapitre, des propositions de solutions pour accentuer l’insertion professionnelle des handicapés via les NTICs seront évoquées.

 

 

CHAPITRE I- SYNTHESE DE LITTERATURE

 

I-1- Regard sur les NTICs Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.

 

I-1-1- Définitions et origines des NTICs

 

Avant de voir un aperçu sur les origines des NTICs jusqu’à leur application dans le monde moderne, il est primordial de donner une définition à ce sigle. La définition des NTICs ou « Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication » est très ambigüe étant donné l’imprécision des concepts même qui le recouvrent.

 

Le terme « technologie » peut renvoyer par exemple à « matériel » ou encore « logiciel ». Quand au terme « nouvelle », il est difficile de juger jusqu’à quel point un système peut être vu comme nouveau ».

 

A cet effet, nous nous alignons auprès de Franck SERUSCLAT quand il énonce : « L’expression NTIC désigne des technologies récentes issues du mariage de l’informatique, du téléphone et de l’audiovisuel. Elles concernent le recueil, l’élaboration, le traitement, la conservation et le transport de textes, de sons en plus des traditionnelles données numériques, elles se caractérisent par une grande diversité d’objets numérisés, une grande capacité de diffusion et de transport en réseau et une forte interactivité avec les utilisateurs » [1]

 

Vu à travers les activités appuyées par les infrastructures, les NTICs sont considérées comme étant des « technologies du traitement des processus intellectuels faisant appel à l’unification de différentes technologies, fondées sur l’électronique, disponibles et accessibles via des infrastructures de réseau, soit au plan local (entreprise) soit au plan mondial »[2]

 

Selon l’IHM, Interaction Homme Machine, les NTICs rassemblent les techniques de l’informatique, des multimédias, de l’audiovisuel, des télécommunications et de l’internet permettant aux utilisateurs de transmettre des informations, d’interagir, de stoker, d’accéder aux sources d’informations et de manipuler ces dernières sous toutes leurs formes.

 

A travers ces interprétations, on peut expliquer la notion de NTICs à travers la définition des trois volets qui la constituent à savoir l’information, la communication et la technologie. Le premier volet peut être considéré comme étant des données apportant un renseignement, une connaissance ou encore un objet sur un évènement. Du point de vue technique, c’est un élément qui peut être stocké ou transmis. La communication quant à elle, est la façon dont circule l’information. Enfin, la technologie est une application d’une technique de création à des réalisations d’un produit. A cet effet, la notion de NTICs peut être définie comme étant « l’ensemble des techniques qui contribuent à numériser et à digitaliser l’information, à la traiter, à la stocker et à la mettre à la disposition d’un ou de plusieurs utilisateurs »[3]

 

En ce qui concerne les origines des NTICs, les nouveaux modes de télécommunications sont apparus dans les années 70 avec l’apparition du minitel ou de la télécopie. Les possibilités de communication ont été multipliées par l’arrivée des technologies numériques de diffusion appuyée par la propagation des semi-conducteurs électroniques.

 

De nos jours, on est en présence de nouvelles applications tels que les réseaux télématiques, la téléphonie cellulaire, l’Internet ou encore la télévision par satellite malgré l’apport de capacités considérables des fibres optiques.

 

L’évolution des NTICs est remarquable surtout dans les pays africains. La téléphonie mobile qui était considérée comme un luxe est devenu un outil de travail indispensable au niveau des entreprises. Les statistiques montrent d’ailleurs une hausse élevée de l’effectif des travailleurs qui emploient les téléphones comme outil de travail et de communication.

 

Depuis une décennie,  l’internet a fait son apparition dans le monde professionnel et tend à optimiser son élan de croissance compte tenu de ses potentialités économiques et socioculturelles. C’est devenu un outil indispensable pour le développement.

 

Avec le succès de l’internet, viennent les blogs sociaux, les technologies d’usager à usager ou encore les wikis. Les NTICs font actuellement partie des outils essentiels dans la vie quotidienne des ménages français. Elles sont présentes et créent de la valeur dans les entreprises que ce soit au niveau du système d’information ou au niveau de la structure même de l’entreprise.

 

I-1-2- Différents types de NTIC et leur application

 

Afin de mettre en évidence les différents types de NTIC, il est opportun de voir leur application sur les espaces de communication.

 

Les NTICs englobent en général, l’internet, les télécommunications par satellite, les techniques nouvelles câbles, les systèmes d’informations, les e-mails, les réseaux, les liaisons électroniques, les banques de données et d’informations.

 

Par ailleurs, il y a également les technologies de réseaux qui permettent de diffuser, d’utiliser ou de partager l’information tels que intranet, Workflow ou encore ERP et Extranet.

 

L’internet qui a vu jour dans les années 90 avec le développement d’un système de navigation facilite la recherche et la gestion de l’information. Il résulte de l’évolution du projet Arpanet initialisé en 1967, visant à « relier les sites informatiques des universités et instituts de recherche travaillant pour le ministère de la défense des USA réseau robuste »[4]  

 

Cet outil sert à favoriser la communication entre les machines qui sont interconnectés par des réseaux et liés par des artères à haut débit. La toile d’araignée mondiale WWW, World Wide Web a autorisé l’ouverture du réseau internet au grand public en rendant possible la consultation des sites. Le WWW est un outil de communication mondial qui est très puissant. C’est une source d’informations et de connaissances innombrables présentées sous forme de magazines, d’archives, de livres ou de documentations professionnelles, etc. L’internet fait naître autant de liens logiques que les logiciels relient entre les innombrables documents multimédias et qui permettent aux internautes de voyager dans les documents par le biais d’un simple clic avec leur souris, peu importe leur localisation physique.

 

L’intranet rassemble des réseaux particuliers qui utilisent les technologies d’internet tels que les moteurs de recherche, les liens de type hypertexte, les logiciels de navigation, etc. Cet outil procure un accès rassuré et vérifiable aux informations. Il est privé et compatible avec le Web. Il peut accueillir une gamme de contenus ayant pour but de répondre aux besoins informatifs des utilisateurs.

 

L’extranet, par ailleurs, est un site internet qui a des pages accessibles seulement par un mot de passe. Ce système consiste à limiter l’accès aux informations confidentielles. L’accès à l’extranet est confirmé à un public externe restreint tels que les fournisseurs, les partenaires ou les clients au niveau des entreprises. Ces derniers constituent un réseau fermé.

 

Il y a également le groupware qui rassemble des outils informatiques permettant de faciliter le travail de groupe. Celui-ci offre une meilleure complémentarité pour la messagerie électronique. Selon l’AFCET, Association Française pour la Cybernétique Economique et Technique, le groupware est considéré comme « l’ensemble des techniques et méthodes qui contribuent à la réalisation d’un objet commun à plusieurs acteurs séparés ou réunis par le temps ou l’espace à l’aide de tout dispositif interactif faisant appel à l’informatique aux télécommunication et aux méthodes de conduite de groupe ». De cette définition, le groupware permet une meilleure planification du travail et garantit une synergie complètement mutuelle.

 

Au côté du groupware, on peut aussi citer le workflow. Ce dernier est en effet, un assemblage de dispositifs techniques permettant la diffusion d’un flux d’informations, leur administration ainsi que leur propagation au niveau d’un groupe de travail. Cet outil a comme principal intérêt d’optimiser la connexion entre les intervenants et le feedback. Il simplifie ainsi le travail de chacun en précisant les tâches à réaliser.

 

Par ailleurs, l’utilisation des NTICs nécessitent comme outils les ordinateurs, les logiciels tels que les logiciels de base ou système d’exploitation et les logiciels d’application. Il y a également les réseaux de communication et les puces intelligentes également appelées puces cognitives.

 

Les NTICs peuvent être appliquées pour des espaces de communication notamment pour l’internet, l’intranet et l’extranet. Elles peuvent aussi être appliquées pour les bases de données à savoir pour le datawarehouse, ou le datamining. Il est aussi possible d’appliquer les NTICs pour le traitement du son et de l’image, par exemples pour l’audioconférence ou la visioconférence.  A toutes ces applications, on peut encore rajouter les échanges de données informatisées ou EDI. C’est en effet, « un ensemble de normes et outils pour échanger des documents commerciaux structurés entres les applications informatiques distantes reliées par un réseau .L’ensemble des partenaires qu’ils soient clients, fournisseurs, organisme bancaires ou administrations, échangent ainsi des documents papiers »[5]

 

Enfin, les NTICs peuvent aussi être appliquées pour la GED Gestion Electronique des Données. Comme son nom l’indique, cette application consiste à gérer informatiquement des documents de référence en les stockant sous forme de CD-ROM, de bande magnétique ou encore de disque optique. Une fois intégrés et numérisés dans le système d’information, ces documents deviennent accessibles depuis un poste connecté au système d’information.

 

I-1-3- Place des NTIC dans le monde professionnel

 

Les NTICs font de nos jours partie intégrante de la vie professionnelle des ménages français. Elles sont un vecteur déterminant de l’innovation dans les entreprises.

 

Avec la centralisation, notamment l’automatisation ou encore la mise en service des progiciels de gestion intégrée, l’apparition de l’informatique individuelle via les technologies internet, le cheminement du système d’information est très marqué dans le monde des entreprises.

 

Les équipements employés au niveau des entreprises varient selon leurs tailles et leurs activités. Les équipements les plus utilisés concernent les LAN Local Area Network ou réseau local, l’intranet et l’extranet, la messagerie électronique, les échanges de données informatisées ou encore les sites web. Certaines entreprises utilisent aussi les bases de données qui sont intégrées par un progiciel de gestion. Ce système d’information est largement lié au pilotage et à l’organisation même de l’entreprise.

 

Par ailleurs, les systèmes d’administration des relations clients et la gestion d’informatique décisionnelle sont très sophistiqués et connaissent une large diffusion reflétant la prérogative accordée à l’orientation client et à l’appui à la stratégie décisionnelle au niveau des entreprises.

 

L’utilisation des ordinateurs portables, des smartphones, des tablettes et des téléphones mobiles à des usages professionnels marquent le fort développement de la mobilité des NTICs

 

Dans le monde professionnel, l’internet favorise les relations avec les clients. En effet, les possibilités interactives facilitées par les multimédias augmentent l’intérêt des clients dans les expositions. Grâce à cet outil, les entreprises sont plus à l’écoute des besoins des clients et font une analyse plus précise des préférences et des comportements d’achat de ces derniers.

 

L’introduction des technologies de réseaux a un impact poussé sur les activités, le rôle et la place de l’entreprise. En effet, ces outils modifient les situations collectives et individuelles du travailleur. Elles contribuent également à l’amélioration de la performance des employés dans leurs prestations aux activités quotidiennes.

 

Les NTICs font ainsi partie des vecteurs déterminants du changement au niveau des entreprises. Elles correspondent en particulier aux objectifs principaux des entreprises à savoir la rationalisation des  procédures et des organisations, le gain de flexibilité, la réduction des coûts et l’optimisation de la productivité, la généralisation de la recherche de la performance et de la qualité, et la traçabilité, le contrôle et le suivi de toutes les activités.

 

Les NTICs font partie des moyens mobilisés pour assurer l’atteinte des objectifs au niveau des entreprises. Ce sont des outils très efficaces, performants et ont une grande variété de fonctions. Ces premières sont d’ailleurs reconnues comme étant des technologies douces qui sont favorables au bien être des employés qui sont leurs utilisateurs.

 

Cependant, l’utilisation des NTICs dans le monde professionnel peut engendrer des risques liés au développement des outils issus des NTICs. C’est le cas par exemple de l’intensification du travail ou les demandes immédiates alimentées par les technologies, le renforcement du contrôle, la diminution des prérogatives de l’employé qui nuit à son engagement au travail, la formalisation des échanges assez excessive, l’augmentation des horaires de travail, etc.

 

 

I-2- Mise en évidence de l’handicap et sa place par rapport à l’insertion professionnelle.

 

Afin d’avoir une bonne appréhension de la notion d’handicap, il est important de mettre en exergue les différents types d’handicap et ses facteurs générateurs développés à la fois par Claudine BARDOULET dans « Handicap et emploi », 2007, et Robert BOURELLY dans « Paroles du geste et de l’image : Audiovisuel, multimédia et surdité », 1996. C’est ce que nous allons développer dans les paragraphes suivants avant de voir un aperçu sur la place de l’handicap par rapport à l’insertion professionnelle.

 

 

I-2-1- Les différents types d’handicap

 

Claudine BARDOULET dans « Handicap et emploi », 2007, a développé en général, six catégories d’handicap. Pour cela, on peut citer le handicap auditif, le handicap visuel, le handicap intellectuel ou mental, le handicap psychique également appelé « maladie mentale », les maladies invalidantes et la déficience motrice.

 

Le handicap se voit à travers une déficience définie par  Robert BOURELLY comme étant « une perte de substance ou une altération d’une structure ou d’une fonction psychologique, physiologique ou anatomique » Robert BOURELLY dans « Paroles du geste et de l’image : Audiovisuel, multimédia et surdité », p 32, 1996.

 

Parmi les déficiences, il y a la surdité  qui peut être classé par le degré de perte auditive. Elle peut ainsi être légère, moyenne, sévère et profonde. Le décibel peut aller de 20 à 90. La perte auditive peut être caractérisée par une gêne voire même une impossibilité de localiser et de percevoir la parole et les sons. Cette déficience peut donc causer une capacité réduite  et même une incapacité liée aux troubles de l’audition.

 

Après la surdité, il y a la déficience visuelle qui a une définition officielle à caractère règlementaire. Il peut s’agir de l’amblyopie dont l’acuité visuelle peut être comprise entre 1/20ème et 4/10ème pour le meilleur œil ou de la cécité. Pour cette dernière, l’acuité visuelle est définie inférieure à 1/20ème. La déficience visuelle entraîne des diverses incapacités telle que la perte de la vision ou l’altération du champ visuel.

 

Il y a également la déficience intellectuelle. Il peut s’agir d’une arriération mentale. Celle-ci est le niveau de déficience intellectuelle la plus élevée qui entraîne une dépendance totale. Il peut aussi s’agir d’une insuffisance mentale catégorisée en trois sous-groupes.  La déficience peut être profonde avec un âge mental qui ne dépasse pas 7 ans. A côté, il y a la déficience moyenne  avec un âge mental compris entre 7 et 11 ans. Et enfin, la déficience légère dont l’âge mental se situe entre 12 et 13 ans.

 

La déficience intellectuelle peut engendrer une incapacité qui peut perturber entre autres l’acquisition des connaissances et la mémorisation, l’abstraction, l’attention, la communication, l’application des acquis concernant les termes de savoir-faire, l’autonomie sociale et professionnelle, le comportement et la stabilité émotionnelle.

 

Par ailleurs, il y a aussi la déficience intellectuelle. Celle-ci n’a pas de définition exhaustive étant donné que ce sont les spécialistes tels que les psychiatres qui sont les plus à même à maîtriser la terminologie psychiatrique. C’est le cas par exemples de la névrose, de la mélancolie ou encore de la psychose. Cependant les malaises correspondant à la déficience intellectuelle peuvent se traduire par des agissements déroutants vis-à-vis des autres. Ce sont en effet des comportements éloignés des conduites habituelles et convenues.

 

A ces différents types d’handicap, on peut encore rajouter les maladies invalidantes. Ces dernières sont très variées et peuvent être classées en cinq sortes. Il y a les maladies de la fonction cardio-vasculaire qui sont aggravées ou minorées par rapport à l’âge, à la maladie et aux conditions de vie. Il y a aussi, les maladies de la fonction respiratoire comme l’asthme, les bronchites chroniques, les déformations thoraciques ou encore la mucoviscidose.

 

A côté de cela, on peut rajouter les maladies de l’appareil digestif qui se traduisent en général par les troubles de l’alimentation, du transit, des reins, du foie ou des intestins. Il y a encore les maladies d’origine endocrinienne, enzymatique ou métabolique comme l’hyperthyroïdie, le diabète ou le nanisme. Et enfin les maladies du système immunitaire et les maladies hématopoïétiques.

 

Il y a enfin, la déficience motrice. Les troubles sont différentes selon l’origine de l’atteinte. Ces premiers peuvent avoir comme effets une difficulté à communiquer et une atteinte totale ou partielle de la mobilité. Il existe deux catégories de personnes déficientes motrices à savoir celles à mobilité réduites et celles en fauteuil roulant. Les premières catégories se déplacent difficilement avec cannes ou béquilles. Les secondes se déplacent avec des fauteuils roulants électriques ou manuels.

 

Il existe plusieurs sortes d’affections. Les affections ostéoarticulaires sont les plus fréquentes. Elles regroupent les malformations, les pathologies rachidiennes, les amputations et les discales. Les affections cérébrales rassemblent les AVC accidents vasculaires cérébraux, l’IMC infirmité motrice-cérébrale et les encéphalopathies. Les affections médullaires et neuromusculaires concernent les lésions médullaires médicales ou traumatiques, l’insuffisance médullaire et le spina-bifida. Les autres affections motrices concernent les discopathies et les lombalgies.

 

A côté de ces différents types d’handicap développés par BARDOULET et BOURELLY, on peut également citer l’autisme et les troubles qui envahissent le développement. En général, l’autisme se présente avant l’âge de trois ans. Il se caractérise par une perturbation des interactions sociales, des comportements répétitifs et restreints et surtout de la communication.

 

L’autisme et les autres troubles envahissant le développement peuvent se manifester de différentes façons. En effet, les marques peuvent aller de l’agressivité à l’automutilation, du mutisme partiel au  mutisme total, de l’insensibilité à la douleur et de l’hyperactivité à l’hypoactivité. Ces symptômes peuvent être associés à des gênes à s’adapter au changement de l’environnement, à des difficultés métaboliques et des mouvements stéréotypés.

 

En général, la déficience anatomique, psychologique ou physiologique concorde avec l’aspect lésionnel du handicap. L’incapacité quand à elle colle avec l’aspect fonctionnel et le gêne vis-à-vis de l’insertion sociale correspond  à l’aspect situationnel.

 

La hiérarchie des handicaps permet d’avoir une vision générale et un classement des différents types d’handicap vus par rapport à la déficience concernée ou selon les causes. Cependant, la liste n’est pas exhaustive et les types mentionnés sont les plus connus et développés par l’OMS Organisation Mondiale de la Santé.

 

I-2-2- Les facteurs générateurs de l’handicap et définition de la notion

 

 

De nos jours, nous sommes en présence d’une multitude de situations d’handicap que de personnes concernées. Le handicap recouvre des réalités tellement divergentes les unes que les autres. La production de l’handicap peut survenir après un accident, une guerre ou une catastrophe. L’handicap peut aussi être la conséquence d’une maladie ou d’une malformation congénitale. Ces facteurs déclencheurs de l’handicap peuvent provoquer des lésions, des déficiences et des incapacités.

 

Les causes les plus fréquentes de l’apparition de l’handicap tournent autour des accidents généralement liés à la profession, au sport ou au transport. Il y a également les maladies génétiques notamment les myopathies ou encore les troubles invalidants de la santé. Ces derniers peuvent être les conséquences d’une sclérose en plaques ou encore d’un diabète, etc. L’handicap peut également être provoqué par une complication relative à un accouchement ou à une grossesse. C’est le cas d’une souffrance ou d’une prématurité du bébé lors des opérations d’accouchement. Ces complications sont les facteurs clés qui provoquent les déficiences chez l’enfant. Par ailleurs, le vieillissement accroît le risque de dépendance.

 

Chaque type de déficience peut avoir ses principales causes et selon les cas. Notamment, la déficience auditive a de nombreuses origines. Elle peut être congénitale, due à de maladies ou des traitements médicamenteux ou encore liées à une surcharge sonore.

 

La déficience visuelle peut aussi être congénitale et survenir à la suite d’une maladie ou d’un accident personnel ou professionnel. Les troubles visuelles peuvent subvenir des défauts des yeux notamment de la diplopie, des amétropies, des hétérophories, du strabisme ou encore du nystagmus.

 

La déficience intellectuelle peut être d’origine accidentelle, congénitale ou encore causée par un traumatisme obstétrical. Il arrive aussi que cette déficience soit l’effet d’une maladie génique ou génétique.

 

La déficience psychique peut être causée par des facteurs organiques, psychogéniques, anatomo-pathologiques, des facteurs familiaux ou environnementaux ou encore psycho dynamiques.

 

Quand aux causes du handicap mental, elles sont très variées. Pendant la conception d’un bébé, il y a notamment les maladies génétiques, la trisomie, l’incompatibilité sanguine ou le syndrome de l’X fragile. Lors de la grossesse, il y a les virus, l’alcool, la radiation ionisante, les médicaments, le tabac, etc. A la naissance, le nouveau né peut sentir une souffrance cérébrale ou être prématuré. Après la naissance, on peut citer les maladies infectieuses, les intoxications, les maladies virales ou maladies métaboliques, les accidents professionnels ou de la route, les asphyxies ou les noyades et les traumatismes crâniens.

 

Si tels sont les facteurs générateurs de l’handicap, il convient de définir ou tout au moins de voir un aperçu de sa conception pour appréhender la notion d’handicap.

 

La notion d’handicap est en effet définie par certaines normes.

Selon l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé « est handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises».

 

Par ailleurs, la loi française du 11 Février 2005 qui porte sur l’égalité des chances et des droits, la citoyenneté et la participation des personnes handicapées stipule que « un handicap, concerne toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne, en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »

 

Selon ces deux définitions, la notion de « handicap » se réfère à une limitation des éventualités d’interaction entre un individu et son environnement. Cette situation peut être causée par une déficience qui peut provoquer une incapacité. Cette dernière peut être permanente.  L’handicap peut exprimer un trouble par rapport à l’environnement notamment en termes d’expression, d’accessibilité, d’appréhension ou de compréhension.

 

I-2-3- Handicap et insertion professionnelle

 

 

Le fait de favoriser l’accès des personnes handicapées au monde de travail constitue une condition indispensable pour leur insertion sociale ainsi que leur autonomie budgétaire. Cela permet également d’écarter la discrimination quant à l’insertion professionnelle.

 

Depuis quelques années, la citoyenneté et les droits des personnes handicapées principalement, dans le monde professionnel ont été considérés et le combat a certes apporté de très grands changements.

 

Les règles applicables aux personnes handicapées ainsi que les principes en faveur de ces personnes sont évoqués par la loi n° 87-517 du 10 juillet 1987. « Cette loi prévoit une obligation d’emploi de 6 % de l’effectif réel en fonction auprès des employeurs publics et privés » (articles L. 323-1 et L. 323-2 du code du travail). Cette loi est renforcée par celle du 11 Février 2015.

 

A travers ces lois, toutes les administrations, les établissements publics ou encore les collectivités locales doivent employer au moins 6 pour cent de travailleurs handicapés par rapport à l’effectif total des employés. Cette disposition concerne notamment, les établissements publics administratifs et assimilés, la fonction public de l’état, la fonction public hospitalière ou encore la fonction public territorial. Le secteur privé n’en n’est pas moins concerné.

 

En temps réel, le taux d’emploi n’atteint pas le taux fixé comme objectif, néanmoins, les efforts entrepris par les établissements concernés parviennent à créer des effets.

 

Le recrutement se fait par concours ou par contrat. C’est la CDAPH, Commission des Droits et d’Autonomie des Personnes Handicapées qui reconnaissent les personnes handicapées. Il s’agit en principe des victimes d’accidents de travail, des titulaires d’une pension d’invalidité, des anciens militaires et assimilés, des sapeurs pompiers, des titulaires d’une carte d’invalidité ou encore des personnes titulaires de l’allocation adulte handicapé, etc.

 

 

Selon les statistiques évoquées, « On compte 643 000 personnes handicapées actives, sur un total de 880 000 personnes handicapées en âge de travailler. Sur ces 643 000 travailleurs handicapés, 500 000 sont employés en milieu ordinaire, 150 000 dans le secteur public, 350 000 dans le secteur privé, 120 000 sont employés en milieu protégé. »[6]

 

Cette statistique montre le développement de l’insertion professionnelle des personnes handicapées dans tous les niveaux. Ce rapprochement est surtout primé au niveau du milieu ordinaire.

 

I-3- Définition de la problématique et du cadrage et présentation d’hypothèses

 

 

Il convient tout d’abord de mettre en évidence la problématique et le cadrage avant d’avancer les éventuelles hypothèses.

 

I-3-1- Mise en évidence de la problématique et du cadrage

 

 

L’intitulé même de notre sujet de recherche constitue la problématique de notre cas d’étude. Il s’agit en effet, de connaître si les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication peuvent aider aux insertions professionnelles des handicapés?

 

La question se pose puisque, comme on a vu dans les paragraphes dédiés au à la synthèse des littératures relatives à l’objet de notre recherche, les NTICs prennent de plus en plus de place dans le monde professionnel. Elles constituent désormais des moyens très efficaces pour le développement des entreprises que celles-ci s’activent dans le privé ou dans le public.

 

Les NTICs font partie intégrante des moyens mis en place pour assurer l’atteinte des objectifs au niveau des organismes privés et publics et les statistiques montrent même plus de 75 pour cent d’utilisation de ces outils de performance professionnelle.

 

Par ailleurs, toujours en se référant aux avancées des littératures liées à notre sujet d’étude, les personnes handicapées commencent de plus en plus à prendre place dans le monde professionnel. Comme on a vu, des efforts ont été menés pour aboutir à une promulgation de lois en faveur de l’insertion professionnelle des personnes handicapées même si le taux reste encore à optimiser.

 

De par ces faits, la question précédemment évoquée suscite notre intérêt. Nous nous demandons en effet, de quelles manières les NTICs qui sont en forte développement, pourront-elles contribuer aux insertions des personnes handicapées dans le monde professionnel ?

 

Le cadrage de notre étude se situe donc dans le monde des NTICs et des personnes handicapées en quête de professionnalisme. Il s’agit là de mettre en relation ces deux phénomènes afin d’aboutir à un ensemble concret.

 

I-3-2-Présentation d’hypothèses

 

Comme hypothèses, nous pouvons avancer que des soutiens adaptés peuvent être donnés par les spécialistes des NTICs pour assurer l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

 

En effet, le fonctionnement des personnes handicapées comme les personnes normales d’ailleurs, s’améliorent par le biais de soutiens adéquats. Cela pourrait se faire en les plaçant au centre d’un processus dans lequel est favorisée leur interaction avec l’environnement NTICs.

 

D’ailleurs, l’évolution des NTICs développe une optimisation des mentalités et conduit à une large attention vis-à-vis des activités quotidiennes.

 

Afin que les NTICs puissent aider les personnes handicapées au cours de leur insertion professionnelle, il est recommandé de rendre concret l’égalité des chances et des droits. Pour ce faire, il est opportun de compenser les effets de leur handicap grâce à un principe d’accessibilité généralisée des outils des NTICs.

 

Il est alors envisageable de mettre à la disposition des personnes handicapées des outils des NTICs adaptés à leur situation. Ainsi, les personnes handicapées pourront se servir notamment de logiciels spécifiques facilitant l’emploi des NTICs.

 

Par ailleurs, il serait autant judicieux de mettre en place des programmes formatifs individualisés en termes d’application des NTICs en faveur des personnes handicapées pour les aider à préparer leur insertion professionnelle et surtout de travailler de façon sereine, une fois intégrées au sein d’un organisme que ce soit privé ou public. Au côté de ces programmes peuvent également être vues des sensibilisations ou informations par le biais de colloques, de journées récréatives, de création de club de personnes handicapées utilisateurs de NTICs, etc.

 

En outre, une veille technologique vis-à-vis de l’application des NTICs par les personnes handicapées devra aussi être organisée afin de voir leur évolution et éventuellement, de voir les axes à améliorer.

 

Pour mettre un point aux éventuelles hypothèses visant à répondre la problématique évoquée pour l’objet d’étude, une mise en place d’un accompagnement à l’application et l’usage des NTICs est inhérente aux demandes et aux besoins des personnes handicapées. Cela leur permettra autant de préparer leur insertion professionnelle.

 

 

Ce premier chapitre nous a permis de mettre en relief la synthèse des littératures en relation avec l’objet de notre étude qui est à rappeler, l’étude des apports des NTICs pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées. A présent, nous allons entamer le second chapitre dans lequel, nous traiterons notre positionnement méthodologique.

 

 

 

CHAPITRE II- POSITIONNEMENT METHODOLOGIQUE

 

 

Afin de mener à bien une recherche qualitative, il est nécessaire d’adopter une ou plusieurs méthodes de production ou de recueil de données.

 

 

II-1- Méthodologies adoptées

 

II-1-1- Méthode de recueil de données

 

 

Une recherche documentaire consiste à trouver des traces c’est-à-dire des renseignements et informations notamment par le biais d’ouvrages, de dictionnaires, de l’internet, d’articles de presse, de magazines, etc. Ces outils servent à faire le point en ce qui concerne la littérature correspondante à l’objet d’étude.

 

Pour cela, il a fallu en premier lieu, délimiter le sujet afin de le comprendre et d’avoir plus de précision. Notre sujet d’étude tourne autour des NTICs et leurs aides pour optimiser l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

 

Ensuite, par le biais de mots clés, la consultation des ouvrages de référence a été plus facile. La définition des mots clés ont permis de faire un point sur les termes spécifiques à la recherche, aux notions proches et aux synonymes.

 

Par la suite, le choix des bons outils ont permis de mettre un point sur les types de documents susceptibles de fournir les informations les plus pertinentes.

 

En effet, il est possible par exemple, de se renseigner sur des articles scientifiques, des livres, des thèses et mémoires, des documents iconographiques, ou encore des publications officielles, etc.

 

Une fois qu’une ressource congrue est trouvée, une consultation de la bibliographie énoncée par l’auteur est en vue afin d’avoir à disposition une liste de référence concernant le sujet.

 

Après la recherche documentaire, nous avons également eu recours à une observation directe auprès de personnes handicapées utilisateurs de NTICs dans leur profession.

 

Il était question de concevoir au préalable une grille d’observation pour une bonne restructuration du travail. En général, cette grille tournait autour de l’utilisation des NTICs et des problèmes éventuellement rencontrés par les personnes handicapées utilisateurs.

 

L’observation s’est autant concentrée sur les spécialistes des NTICs dont la façon dont ils conçoivent et appliquent ces technologies dans le monde professionnel.

 

Ainsi, l’observation à la fois des personnes handicapées appliquant les NTICs dans leur mode de travail mais aussi des spécialistes qui mettent à disposition ces outils nous a permis d’aboutir à l’analyse de notre objet d’étude.

 

Les méthodes de recueil de données précédemment évoquées c’est-à-dire la recherche documentaire et l’observation directe des personnes concernées se complète par la méthode d’enquête.

 

 

II-1-2- Méthode d’enquête adoptée

 

 

Nous avons utilisé deux grands types d’enquête. Ces derniers recouvrent les entretiens semi-dirigés et l’enquête par questionnaire.

 

Pour ce qui est des entretiens semi-dirigés, ceux-ci consistent à orienter le discours des personnes interrogées autour de divers thèmes conçues au préalable.

 

Il s’agit pour notre cas, des thèmes relatifs aux NTICs et leur application notamment pour les personnes handicapées. Un guide d’entretien a donc été mis en place pour une bonne direction des entretiens.

 

Ce type d’entretien est fréquemment utilisé pour les recherches sociologiques dont notre cas en fait partie.

 

Les personnes enquêtées sont d’abord, les spécialistes des NTICs qui ont mis à notre disposition toutes les informations non confidentielles dont ils disposent, relatives à notre recherche.

 

Entre autres, des renseignements sur le fonctionnement des NTICs, les différents types, leur mode d’utilisation dans le milieu professionnel, leurs avantages, leurs inconvénients, leur application par les personnes handicapées, leurs points de vue et surtout les éventuelles précautions pour que ces outils puisent optimiser l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

 

Des entretiens semi-directifs ont aussi été effectués auprès des personnes handicapées qui sont les plus concernées par notre recherche. Bien évidement, des interprètes nous ont aidé pour recueillir et  comprendre les avis des personnes handicapées.

 

Les avis recueillis concernent les points de vue pour les NTICs, leur application, les avantages qu’elles procurent, les problèmes qu’elles peuvent engendrer et les éventuelles solutions que peuvent être apportées par les spécialistes du sujet.

 

Ce genre d’entretien se démarre avec une attitude non directive pour mettre les personnes interrogées à l’aise et pour qu’elles puissent s’exposer librement.

 

Une reformulation de synthèse est effectuée en introduisant des sous-thèmes non abordés du guide de façon spontanée. Cette technique a comme avantage de garantir la mise au point de l’ensemble des questions et l’assurance pour la comparabilité des résultats.

 

Pour ce qui est de l’enquête par questionnaire, les personnes enquêtées sont les mêmes. Cette méthode a été effectuée en vue de récolter plus d’informations pour garantir la qualité de l’étude. L’enquête a été faire de façon rapide et efficace.

 

L’enquête par questionnaire fait partie des outils d’observation permettant à la fois de comparer et de quantifier l’information. Cette dernière est rassemblée auprès d’un échantillon représentatif des personnes visées par l’évaluation.

 

Les critères de représentativité ont été ainsi posés en tenant compte de l’objet d’étude.

 

 

Pour ce qui est de la sélection de l’échantillon représentatif, pour notre cas, comme déjà évoqué, il s’agit de quelques personnes handicapées et spécialistes en NTICs.

 

Il a également été préconisé de prendre quelques avis de personnes normales telles que des travailleurs et des amateurs des nouvelles technologies ou tout au moins de simples utilisateurs.

 

En tout, le nombre de personnes enquêtées se résume à 75. 20 personnes représentatives de personnes handicapées, 20 spécialistes des NTICs, 30 utilisateurs de NTICs et 5 amateurs.

 

Les types de questions ont été à la fois fermés et ouvertes.

 

Pour le premier cas, une réponse précise a été exigée de la part de la personne enquêtée. Le choix de réponses est donc limité. Ce type de question vise à avoir des renseignements factuels, ou encore savoir les jugements des enquêtés par rapport à une position

 

Pour le second cas, c’est-à-dire le questionnaire ouvert, l’enquêté a droit de développer sa réponse. Cette dernière est donc libre du point de vue forme et longueur.

 

Tel est donc notre positionnement méthodologique pour mener à bien cette recherche.

 

Les informations recueillies aussi bien par le biais de la recherche documentaire que par les entretiens semi-directifs et les enquêtes effectuées nous a permis de faire une analyse approfondie du sujet  que nous allons mettre en exergue dans le dernier chapitre.

 

 

 

 

CHAPITRE III- ANALYSE ET MISE EN EVIDENCE DES RESULTATS DE RECHERCHE

 

 

En tenant compte des méthodologies adoptées et en conséquence, des informations reçues grâce aux recherches documentaires, entretiens et enquêtes effectuées, nous avons pu aboutir à l’analyse des données relatives à l’objet de notre recherche.

 

 

III-1-  Analyse des apports des NTICs à l’insertion professionnelle des handicapés

 

Les personnes handicapées demandent de plus en plus d’autonomie afin de devenir l’acteur de leur propre vie. Elles s’améliorent avec l’évolution des NTICs et les apports de celles-ci dans leur mode de vie, dans les différentes formations, et surtout dans leur insertion professionnelle.

 

En matière d’évolution technique, les ressources deviennent de plus en plus abondantes. Les réseaux sont également omniprésents et les équipements sont de plus en plus mobiles. Ces faits ont largement contribué à la numérisation des chaînes de production au niveau des entreprises. C’est également le cas pour l’utilisation de l’ensemble des contenus des NTICs.

L’évolution des NTICs touche autant les personnes handicapées que les personnes normales. Elles participent largement à l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

En effet, avec l’abondance des ressources qui augmente exponentiellement le rapport performance/prix, les ressources de stockage, de mesure et de traitement et surtout de communication sont très riches. De par ces faits, des outils d’échange de production, et d’exploitation de contenus numériques sont mis à la disposition des utilisateurs.

Nous sommes également en présence d’un accroissement effectif de la capacité des réseaux de communication. L’accueil des communications à très haut débit est favorisé par les réseaux téléphoniques, les réseaux câblés et la fibre optique.

Depuis les années 80, l’internet se trouve être l’infrastructure commune à tous les types de communication. Au fil du temps, il est devenu le réseau de téléphone, le filet privatif des entreprises, les échanges de données, le support de communication privée et publique, le réseau fixe et mobile, le réseau des objets communicants et le réseau des ordinateurs. La mise en réseau est donc généralisée.

Des logiciels en ligne sont mis en place en vue d’héberger les contenus et les services n’importe où, grâce à Google doc, gmail, yahoo, etc.

Le stockage, la communication, le traitement deviennent de plus en plus performants. Cela peut se voir à partir de l’évolution des appareils mobiles ou encore l’insertion des puces dans divers objets, lieux et même les corps.

Cela peut s’agir des identificateurs, des capteurs, des actionneurs ou encore des processeurs. C’est en effet, le phénomène de mobilité et de miniaturisation.

Par ailleurs, la convergence numérique des chaînes de production au niveau des entreprises participent à la facilitation de l’atteinte des objectifs et au succès des organisations. C’est le même cas pour l’échange des contenus, des sons, des textes, des images ou leurs échanges. L’évolution des NTICs participent à la production de résultats révolutionnaires pour les entreprises.

Toutes ces évolutions sont bien avantageuses pour les entreprises voulant toujours avancer et cherchant à chaque fois un nouvel outil pour assurer leur bonne marche.

Il est notoire que ces premières sont autant indispensables pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

Les avantages liés aux apports des NTICs pour les personnes handicapées sont évoqués dans le graphique suivant.

 

Domaines touchés

 

Avantages apportés par les NTICs Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication aux personnes handicapées

 

Attention

 

Attention développée et fixée.

Appréciation de l’importance des informations à disposition.

 

Mémorisation

 

Mémorisation favorisée des informations sonores et orales.

 

Espace

 

Repérage dans l’espace plus facile.

 

Budget

 

Appréciation de la valeur budgétaire.

 

Energie

 

Mobilisation de l’énergie.

 

Connaissance

 

Evolution des connaissances notamment en matière de :

Ø  environnement,

Ø  conventions régissant la communication,

Ø  de mode d’utilisation d’appareillages, d’automates et de dispositifs mis à disposition,

Ø  de règle de communication

 

Acquisition

 

Facilité d’acquisition de mots et de chiffres. C’est le cas par exemples du déchiffrage des logos, du calcul et des raisonnements logiques.

Figure 1 : Avantages apportés par les NTICs aux personnes handicapées

Souce : Analyse selon enquêtes

 

D’après cette figure, l’évolution des NTICs débouche formellement de nouvelles perspectives de vie aux côtés des mentalités pour les personnes handicapées.

Elles conduisent à apporter une plus grande attention pour ces dernières. Elles modifient la notion d’handicap qui suppose une altération fonctionnelle ou anatomique due à une anomalie congénitale, à une maladie ou un traumatisme, ou encore au trouble de développement de l’enfance.

Elles développent la mémorisation des informations que celles-ci soient sonores ou orales.

Le repérage de l’espace est également favorisé par l’évolution des NTICs pour les personnes handicapées.

Ces dernières commencent au fil du temps à apprécier la valeur budgétaire pour envier à s’insérer dans le monde professionnel.

Les connaissances sont également améliorées au niveau de l’environnement qu’il soit élargi ou immédiat. Les connaissances plus approfondies des conventions en rapport avec la communication et ses règles ne sont pas non plus écartées.

En ce qui concerne les matériels physiques ou numériques, les dispositifs ou les automates, leur mode d’utilisation est favorisé et facilité.

Ces divers avantages sont autant additionnés par la mise à disposition d’outils adaptés permettant aux personnes handicapées d’utiliser les outils des NTICs peu importe leur déficience. Que cette dernière soit mentale, visuelle, sensorielle, physique, etc.

Par ailleurs, l’utilisation des NTICs permettent autant aux personnes handicapées de sentir une valorisation personnelle. Elles ont plus confiance en elles, sentent un plaisir personnel par rapport à l’utilisation d’outils modernes.

Les capacités professionnelles sont aussi mobilisées et les personnes handicapées ressentent plus de stabilité, d’attention et de concentration.

L’éveil des personnes handicapées est optimisé. Elles découvrent de plus en plus la relation de cause à effet, acquièrent des pré-requis, ont une motricité plus fine, et sont plus incités au développement de la communication.

L’évolution des NTICs augmentent la volonté des personnes handicapées à exercer des professions adaptées à leurs caractéristiques, leurs perspectives, leurs projets et leurs capacités tout en notant que ces technologies s’appliquent à de nombreux domaines.

Les NTICs participent largement à l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

A présent, nous allons apporter des propositions pouvant encore accentuer l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

 

III-2- Propositions de solutions pour accentuer l’insertion professionnelle des handicapés via les NTICs

 

 

Plusieurs solutions peuvent être adoptées pour accentuer l’insertion professionnelle des personnes handicapées via les NTICs.

 

Le tableau suivant montre quelques ouvertures pouvant être considérées pour appuyer les personnes handicapées tant au niveau de leur insertion professionnelle qu’au niveau de leur travail et leur application eux-mêmes.

 

Les propositions tournent autour d’une veille technologique, de l’information, des grilles d’usage des NTICs et des perspectives de projets.

 

 

Propositions d’actions Démarches à adopter
 

Veille technologique des applications des NTICs vis-à-vis des personnes handicapées

 

Ø  Elaboration de logiciels adaptés à chaque type d’handicap.

Ø  Mise en place d’un comité technique d’expérimentation de logiciels.

 

 

Informations en vue de sensibiliser et de former les personnes handicapées

 

Ø  Organisation de colloque et de journées d’information pour personnes handicapées.

Ø  Création de réseaux d’échanges permettant le feed back des personnes handicapées sur l’utilisation des NTICs, les expériences et les ressources.

Ø  Mise en place de sessions de formation pour l’application des NTICs.

 

 

 

Réalisation d’études sur l’application des NTICs

 

Ø  Conception de projets d’étude sur des grilles d’usage des NTICs par les personnes handicapées et réalisation du projet.

 

 

Conception de projets avec les spécialistes des NTICs en faveur de l’insertion professionnelle des personnes handicapées

 

Ø  Mise en place d’une base de données multimédia ayant pour but de bercer les difficultés de communication.

Ø  Mise en place d’interface de communication.

 

Figure 2 : Propositions d’actions pour accentuer l’insertion professionnelle des handicapés via les NTICs

Souce : Analyse selon enquêtes

 

En outre, l’accès à une diversité d’outils proposés par les NTICs, la disponibilité d’outils adaptés et la détermination d’améliorer la réussite sont tout autant des facteurs encourageant pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

 

Une compensation par type d’handicap peut également être proposée en vue d’améliorer l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

 

Concernant la déficience auditive, des outils de NTICs permettant la rééducation de la parole et ainsi de corriger les troubles du langage sera en faveur des personnes handicapées. Cela favorisera leur accès à l’information.

 

Par ailleurs, les aides à la communication promettent également la palliation du déficit de communication et la compréhension des messages écrits et oraux.

 

En ce qui concerne la déficience visuelle, les NTICs doivent optimiser les capacités résiduelles constituant le passage à la réinsertion. Ainsi des aides à la mobilité devront être mises en place.

 

Pour ce qui est de la déficience intellectuelle, des projets relatifs à une organisation adaptée à l’environnement social ou des accompagnements pourront être avancés en rapport avec les NTICs. C’est le même cas pour la déficience psychique et pour la déficience motrice.

 

Concernant les maladies invalidantes, des outils des NTICs devront être appliqués par rapport à l’ampleur et la nature de l’handicap.

 

Par ailleurs, des formations ayant pour objectif de tirer les meilleurs parties de l’application des NTICs dans le monde professionnelle, dédiées aux personnes handicapées pourront également contribuer à leur insertion professionnelle.

 

Telles sont donc les propositions avancées pour un accès favorisé des personnes handicapées dans le monde professionnelle. Il est notoire que les solutions évoquées peuvent être complétées par des aides en dehors des NTICs pour compenser au mieux les diverses déficiences causées par l’handicap.

 

 

CONCLUSION

 

 

Avec le temps, les NTICs se sont de plus en plus développés et ont envahi le monde professionnel. Elles ont participé aux succès de nombreuses entreprises grâce à l’automatisation de leur emploi dans la production, dans la communication et dans toutes les activités qui participent à la veille et à la bonne marche des entreprises.

 

Les outils des NTICs sont très nombreux. Ils se sont multipliés et ont connu une baisse tendancielle quant à leur prix. L’essor du haut débit, les fonctionnalités des équipements des NTICs, leur utilisation et leur diffusion sont démocratisées et intensifiées.

 

De ces faits, la convergence numérique se trouve en perpétuelle évolution. Cela est dû notamment à des débits plus élevés et à l’accès à des contenus très divers. Ce sont des facteurs qui favorisent le déploiement et l’usage intensif des  NTICs. Ils permettent autant leur diffusion.

 

Les technologies numériques ne sont pas des outils au service d’intention mais elles constituent des agents de changement pour le développement du monde professionnel. Elles suscitent l’affleurement de nouvelles formes d’outils facilitant  les tâches des travailleurs.

 

Avec le parcours de l’ère numérique qui aboutit à une certaine maturité, les enjeux favorisant l’accès à ces technologies, le développement de leur usage, leur diversité prennent de plus en plus de place dans les réflexions des spécialistes.

 

Par ailleurs, l’évolution des NTICs élargit les nouvelles perspectives de mentalités et mène à porter une attention plus grande pour les personnes handicapées généralement exclues du mode de vie ordinaire au niveau de la société.

 

Avec le temps et grâce à de nombreux efforts, des lois ont été adoptées en faveur des personnes handicapées et leur permettant une insertion professionnelle dans les organismes publics et privés.

 

Les lois nourrissent à cet effet, l’ambition de réaliser l’égalité des chances et de droits des personnes handicapées et des personnes normales. Ces premières garantissent alors le libre choix des projets de vie des personnes handicapées par le biais d’une compensation des effets de leur handicap et aussi en leur permettant d’avoir un revenu favorisant une vie autonome.

 

Les lois permettent également aux personnes handicapées de participer effectivement à la vie sociale par le biais du principe d’accessibilité généralisée.

 

Face à ces diverses situations, notre objet d’étude qui suscite également l’intérêt de nombreux chercheurs est focalisé sur les apports des NTICs sur l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

 

Comme hypothèses de départ, nous avons avancé qu’en mettant en place des outils des NTICs adaptés aux personnes handicapées tout en tenant compte des types de déficience, les spécialistes pourront largement participer à l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

 

Des formations par rapport à l’utilisation des NTICs dans le monde professionnel et correspondant à leur projet les aident également à se familiariser à ce monde et facilitent leur intégration.

 

En passant par les analyses que nous avons effectuées, nous avons pu vérifier ces hypothèses. Effectivement, la mise à disposition d’outils des NTICs aux personnes handicapées et une bonne formation quant à leur utilisation contribuent largement à leur insertion professionnelle.

 

Afin d’accentuer cette insertion, des aides techniques et humaines sont également préconisées afin de préparer les personnes handicapées à accéder à un emploi et  à maintenir leur travail.

 

Ces diverses techniques font partie de celles qui compensent les déficiences, que celles-ci soient auditive, intellectuelle, psychique, visuelle, ou physique en plus de leurs apports pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

 

Ces perspectives permettent aux personnes handicapées de ne pas se limiter et se restreindre dans leur participation sociale en tenant compte de leur déficience notamment de l’altération de la partie physique, visuelle, sensorielle, auditive, etc.

 

 

 

 

[1] « Les nouvelles techniques d’information et de communication : l’homme cybernétique », Sénat, 1915.

 

[2] Richard DELMAS dans « Vers la société de l’information. Savoirs, pratiques, médiations », Ed. Apogée, 1995, p 87.

 

[3] Yannick CHATELAIN et Loick ROCHE, « Cybergagnant » Maxima Paris 2000, p31.

 

[4] H. SIMON : « L’information dans l’organisation », page 261.

 

[5] Alain FERNANDEL « Le bon usage des technologies expliqué au manager » Edition d’Organisation 2001, p 95.

 

[6] D. BOUNIE, dans « Emergence d’un marché », 2003, page 65.

 

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