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Évolution du Web : De la ruée vers l’or aux défis du Web 2.0 – Créer une Web Entreprise qui Marche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un site de référencement

pour bars/sorties

Projet de web entreprise

 

 

 

Introduction

 

A la fin des années 1990, le web est devenu une affaire qui marche. Il a un modèle économique particulier qui garantissait un revenu au promoteur. C’était presque de l’argent facile, un eldorado pour les start-ups, ces entreprises .com qui naissaient avec Internet. Les business angels sont devenus les nouveaux investisseurs à la mode, flairant le bon coup pour multiplier de manière exponentielle la valeur d’une entreprise web. Les choses ne se sont pas passées comme prévu.

 

De nombreuses start-up ont disparu aussi vite qu’elles apparaissaient. Les rares qui ont réussi, faisant de leur créateur des multi-millionnaires, voire des milliardaires sont devenues une grande entreprise. Elles se sont restructurées pour devenir une société classique même si le business et l’activité sont toujours au cœur de l’Internet. A la révolution start-up va succéder une autre forme de métamorphose : le web 2.0.

 

Les nouveaux entrepreneurs du web font leur apparition. Il ne s’agit plus de ruée vers l’or avec l’ambition et l’espoir de gagner des millions grâce à une bonne idée. Le web entrepreneur gagne juste un revenu plus ou moins confortable. Son activité est complémentaire à une profession pour arrondir ses fins de mois. Pour les plus ambitieux, c’est une véritable profession à temps pleins.

 

Avoir sa web entreprise c’est exercer une activité économique et professionnelle comme les autres. Le développement de ce nouveau secteur a un effet double. D’une part, le coût de l’investissement pour lancer un business sur le web tend irrémédiablement vers zéro. D’un autre côté, le nombre de web entrepreneur se multiplie, rendant la concurrence très ardue sur chaque segment de marché. L’Internet n’est pas aussi vaste que l’on y croit quand on fait face à des milliers de concurrents directs. Néanmoins, il donne la chance à tout le monde.

 

Comment gérer ensemble les impératifs de la création d’une entreprise avec les exigences de la gestion d’un dite web ? La réponse apportée à une telle problématique nous amène à rendre rationnel le processus de la création d’un site web en intégrant un objectif commercial. Le web 2.0 donne en effet l’illusion que tout peut se faire facilement. Des outils pour créer un site web sont mis à disposition des utilisateurs. Cette facilité peut être négative car elle pousse le porteur de projet à brûler des étapes.

 

Devenir un entrepreneur à part entière est une option qui est de plus en plus encouragée chez les jeunes à la sortie de leurs études. A part les spécialités qu’ils ont apprises à maîtriser, pour lancer une activité génératrice de revenus, ils doivent avoir l’esprit d’entreprendre. Son projet d’entreprenariat doit correspondre à sa personnalité et à ses attentes. Dans un contexte de crise, la recherche d’un emploi qui soit à la hauteur de son diplôme et de ses qualifications n’est pas facile pour un jeune diplômé.

 

Avoir son propre projet professionnel par le biais de l’entreprenariat est un objectif accessible pour tous grâce au développement de l’Internet et des services qui y sont liés. Seulement, lancer un projet sur le web est une chose, le réussir en est une autre. La concurrence est extrêmement féroce. Même si l’idée de départ est géniale, elle ne manquera pas d’être copiée. Avoir de l’audience et une visibilité dans cette jungle d’informations est un enjeu. Il faut ensuite gagner de la notoriété que ce soit pour le site web ou pour l’entreprise qui est derrière.

 

A priori, lancer une affaire autour d’un site web n’est pas une entreprise risquée. Le coût de l’investissement est minime puisque la création et l’hébergement d’un site sont très accessibles, y compris les solutions professionnelles. Si jamais il n’y a pas retour sur investissement ni rentabilité, la perte serait limitée. Avoir de telles pensées relève d’un excès d’optimisme ou de l’insouciance. Si le site web ne rapporte pas de revenus à son promoteur, ce dernier perd de l’argent indirectement rien qu’en subvenant à ses propres besoins.

 

Comme dans n’importe quel autre secteur économique, une activité qui ne rapporte pas fait perdre de l’argent. Pour un ancien salarié devenu auto-entrepreneur, cela revient à des mois sans revenus. Ainsi, un projet de web-entreprise ne doit pas être pris à la légère. La motivation est primordiale dans la réussite. Même si le promoteur a un emploi ou une autre source de revenu, il est important de s’investir dans le site web de manière rationnelle. Certes, il n’y a pas la pression économique pour satisfaire des besoins primaires, mais il y a la satisfaction de réussir et déjà le fait de ne pas perdre son temps.

 

Comment donc créer une web entreprise qui marche ? Pour répondre à cette question, nous allons prendre le cas d’un projet de site web de référencement pour bars/sorties. Dans notre démarche, nous allons d’abord définir le contexte de ce nouvel entreprenariat sur le web. Ensuite, nous allons explorer les modalités et les concepts pris en compte dans la création d’une web entreprise.

 

Créer une activité économique ou professionnelle, que ce soit pour vendre un produit ou exploiter un service élève les exigences au niveau du site web. Il est alors important de connaître les caractéristiques d’un bon site web.  Enfin, nous allons nous pencher pour étudier un dossier d’opportunité d’affaires en prenant le cas d’un site de référencement pour bars/sorties.

 

 

 

 

I – L’entreprenariat dans le web

 

  1. L’entreprenariat

 

L’entreprenariat est la plus courante de la manière d’écrire un mot dont la définition reste vague sur le plan sémantique. En tout cas, il s’agit d’une activité économique plus ou moins difficile vu le taux de réussite très bas. Il n’y a pas de types définis d’entrepreneur. Il est toutefois possible de dresser des profils en fonction de la situation. Alain Fayolle, professeur d’entrepreneuriat à l’EM-Lyon parle d’un champ diversifié, hétérogène et complexe. « Entreprendre est un comportement temporaire et situé ».

 

Plusieurs définitions du concept d’entrepreneuriat en tant qu’objet de recherche ont été établies. Elles s’intéressent aux comportements individuels et/ou organisationnels, ainsi qu’au lien entre l’individu et son projet :

 

Selon Global Entrepeneurship Moniteur,  « l’entrepreneuriat est un processus qui consiste à identifier, évaluer et exploiter des opportunités d’affaires » (2005)[1]. Dans un rapport similaire mais datant de 2000, l’entrepreneuriat est défini comme un processus, mis en oeuvre par une ou plusieurs personnes, englobant toutes les actions de création d’une nouvelle organisation de manière  indépendante ou avec un employeur

 

Pour Michel Coster[2], « l’entrepreneuriat correspond à la création de richesse économique et sociale à partir de l’initiative, l’imagination, la volonté d’une personne qui réussit à développer une activité à partir des ressources existantes ».

 

L’intérêt de l’entreprenariat est cette possibilité accessible par tous. Pour entreprendre, il n’est point question d’âge, de niveau d’étude, de statut social. Peu importe le secteur choisi, la nature et la dimension du projet. Cette accessibilité ne rend pas l’action d’entreprendre facile. Le processus est complexe. Il y a des règles à suivre ou à apprendre. L’improvisation peut résoudre un problème une fois mais ne peut faire fonctionner un projet à long terme.

 

Joseph Schumpeter[3]  a été parmi les premiers à faire des recherches sur l’entrepreunariat. Il a défini l’entrepreneur comme  une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée en une innovation réussie (1950). La notion de prise de risque a été mise en avant par d’autres chercheurs. Peter Drucker (1970)[4] parle de la mise en jeu de sa carrière et de sa sécurité financière par l’individu qui met en œuvre son idée. L’entrepreneur investit son temps et son capital dans une entreprise qui n’est pas sans risque.

 

Verstraete et Fayolle (2005)[5] proposent quatre paradigmes permettent de cerner le concept d’entrepreneuriat : la création d’une organisation, la détection-construction- exploitation d’une occasion d’affaires, la création de valeur et l’innovation. Créer une organisation est plus indispensable qu’innover. Ces paradigmes son complémentaires et ne s’opposant pas les uns aux autres.

 

 

 

2 Le contexte

 

La crise mondiale a des impacts sur l’économie nationale et les entreprises. Les plans sociaux et autres suppressions de postes augmentent le chiffre du chômage tout en aggravant la difficulté de trouver un emploi. Les petites structures sont à même de faire face à cette conjoncture défavorable grâce à leur capacité à s’adapter. Travailler plus et au moindre coût, c’est la solution. Ce n’est pas toujours évident si l’on est salarié dans une entreprise. La problématique des droits de l’employé et des indemnités, fait aussitôt surface.

 

Pour de nombreuses entreprises, la baisse du chiffre d’affaires est inéluctable pendant une période de crise. Il faut donc apprendre à vivre, fonctionner et gagner avec peu si l’on n’a pas les moyens d’investir pour relancer son activité et attaquer de nouvelles parts de marché. La difficulté d’augmenter ou de maintenir les recettes implique une mesure qui paraît drastique : réduire les coûts. Il est cependant possible de le faire de manière rationnelle et intelligente. L’idée est de produire différemment, peut-être plus ou non, tout en faisant du profit.

 

Il ne suffit pas de réduire les coûts car cela risque de freiner l’activité et le développement de l’entreprise. Il faut les optimiser. C’est l’une des clefs de la compétitivité dans un contexte de crise et de concurrence accrue. Il ne s’agit pas de faire des économies mais d’entreprendre. Dépenser moins, c’est bien. Gagner, c’est encore mieux. Il y a forcément des secteurs d’activités où cela est possible. La web entreprise en fait partie. Les coûts sont réduits au minimum afin de pouvoir concurrencer une enseigne « physique ». La compétitivité implique aussi la qualité du service ou du produit à vendre.

 

Pour faire face à de nouvelles donnes économiques peu favorables aux entreprises et à la création d’emplois, les politiques gouvernementales misent sur l’entreprenariat. Etre auto-entrepreneur est le concept en vogue du moment. Des facilitations et des mesures d’encouragement sont proposées par le gouvernement afin de produire de l’activité économique et en même temps réinsérer les personnes en âge de travailler dans un métier. Le défi est pour chaque pays de former des individus entrepreneurs capables d’apporter de la valeur à l’économie.

 

Toute cette publicité sur l’auto-entrepreneur et les opportunités apparemment illimitées de l’univers internet éteint l’esprit de l’entreprenariat au lieu de le raviver. Le passage de l’idée aux débouchées économiques serait trop évident pour qu’il soit nécessaire de porter la réflexion plus loin. L’esprit d’entreprise et d’innovation laisse la place à l’occasion qui se présente, d’autant que le risque semble minime. L’entrepreneur n’est donc plus confronté à l’obligation de trouver une idée géniale dans un créneau à risque, à proposer une solution contraire aux idées reçues.

 

Malgré l’apparition de nombreux entrepreneurs, il faut donc promouvoir le bon entreprenariat, celui qui permet de promouvoir la compétitivité des entreprises. Le web a cette facilité de dépasser les limites géographiques de l’activité économique. Un site à vocation locale peut toucher un client ou un partenaire à l’autre bout du pays, voire du monde. Entreprendre sur le web ne se limite pas à apporter du changement ou de la créativité. Il faut aussi de la flexibilité pour tirer parti des potentialités qu’offrent le secteur d’activité lui-même et les réseaux. Les facteurs de compétitivité d’une entreprise sont les mêmes à la base.

 

Sur le plan mondial, la conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement définit l’entreprenariat comme un moteur puissant de la croissance économique et de la création de richesses. Economiquement, l´entreprenariat dynamise les marchés. La formation de nouvelles entreprises crée des emplois et a un effet multiplicateur sur l´économies.  « Socialement, l´entreprenariat émancipe les citoyens, favorise l´innovation et modifie les mentalités ». Il influe donc sur la qualité, le nombre et la diversité des emplois

 

Enfin, le contexte de l’entreprenariat et de la web entreprise est influencé par le développement de l’accès Internet et des moyens de télécommunication mobiles. Les débits de connexion permettent un usage confortable que ce soit sur un ordinateur ou un téléphone portable. Il est donc possible de toucher une clientèle cible partout, presque tout le temps. Le développement des réseaux est naturellement accompagné par le développement de services. C’est là que les divers entrepreneurs du web rivalisent d’idées. De milliers de sites proposent un même service, il faut donc trouver un petit plus, un signe distinctif pour faire la différence. Le web 2.0 proposent de nombreux outils pour les entrepreneurs du web. L’innovation est à la disposition de tous.

 

 

 

3 La start-up 2.0

 

Le web 2.0 a révolutionné la technologie et l’usage de l’Internet. Désormais, l’utilisateur est au cœur du système. Cela a été possible grâce au développement de la technologie que ce soit en matière de développement de service que de la possibilité des applications client-serveur. En quelque sorte, la pyramide du pouvoir a été inversée. Désormais, ce sont les internautes constituant la masse qui détiennent le pouvoir. Un site web est rentable et puissant parce qu’il compte des milliers ou des millions de membres et compte encore plus de visiteurs.

 

Quand le contenu est l’utilisateur lui-même, l’on peut dire que la dynamique commerciale est chamboulée avec le web 2.0. Cette révolution a aussi métamorphosé la start-up. A la base, rien n’est changé : l’individu est plus important que la structure ; il y a de la créativité et de la mobilité ; la passion et l’ambition sont les moteurs du projet. Les start-up de la fin des années 1990 sont aujourd’hui devenues des entreprises classiques qui emploient des centaines voire de milliers de personnes. Ces monstres de l’entreprenariat sont des exemples de réussite qui remettent au second plan le travail titanesque fourni par d’autres start-ups dont le succès est moins retentissant.

 

Comment peut-être la start-up 2.0. Le concept intéresse les acteurs du web. Le concept est associé à des concours ou des événements. Le cas des rencontres Seedcamp est un exemple. Il s’agit de réunir en un seul lieu le porteur de projet et le business angel. Le but est de donner à la start-up l’occasion de convaincre un investisseur et disposer ainsi d’un capital d’amorçage. Le porteur de projet doit être capable de présenter son affaire en une ou deux phrases. Une bonne idée est mise en valeur de la meilleure façon par la motivation et la détermination à réussir le projet que par une démonstration de la capacité intellectuelle.

 

Les business angels veulent avant entendre comment le porteur de projet explique de manière très simple ce qu’il se faire. Raconter une histoire avec simplicité est utile pour intéresser les investisseurs pour ensuite leur demander un financement. Ce même discours permettra de construire un lien fort entre les membres de l’équipe, associer les partenaires et les clients au projet. Partager sa vision est donc primordial. Si c’est fait de manière convaincante, l’investisseur ne va pas remettre en cause le projet pour des détails.

 

L’enjeu véritable est la capacité du porteur de projet à faire accepter le risque. Une niche de marché ou une innovation comporte des risques dont il faut connaître les paramètres. Le partage des informations est un moyen d’instaurer la confiance. Ce n’est pas la peine de cacher les risques aux investisseurs qui par expérience vont finir par les découvrir. Le but est de montrer que ces risques sont surmontables.

 

Le risque doit être analysé sur deux axes. D’abord, le risque par rapport au marché est pris en compte en essayant de définir la capacité des clients à comprendre l’offre et à les accepter. Ensuite, le risque est considéré sur le plan technologique. Le service à développer est-il faisable techniquement. Y a-t-il des risques de plantage ou de perte de données…

 

Dans le web 2.0, le risque n’est pas assez considéré. Tous les porteurs de projet ne sont pas à la recherche d’investisseurs. Donc, ils assument d’une manière légère le risque car la pression de perdre de l’argent n’existe pas. Ne pas gagner ne signifie pas perdre. Toutefois, le risque est déterminant sur la qualité du projet.

 

Plus l’innovation est grande, plus le risque est important et difficile à vérifier. Dans ce cas, le besoin d’un investissement se fait plus sentir. Un projet web 2.0 se vend grâce au rêve qu’il apporte, l’innovation qu’il représente et le profit qu’il promet. Il ne s’agit pas de présenter le meilleur site web avec une technologie très évoluée. La course à la technologie n’est plus importante vu la démocratisation des outils.

 

 

 

4 Les enjeux de la web entreprise

 

La web entreprise est un phénomène à observer dans un contexte plus global. Elle peut être un levier pour la relance de l’économie, de l’emploi et de certains secteurs d’activité. Elle peut apporter de la valeur à l’économie d’une collectivité.

 

4.1 Des enjeux économiques

 

Produire plus au moindre frais, c’est désormais un des paramètres de la compétitivité. La réduction des coûts de production peut amener les entreprises à étendre leurs activités. L’impact sur l’emploi n’est pas négligeable. Une start-up n’a pas une vocation à être une entreprise sans personnel. La création d’emplois est donc un enjeu considérable qui peut avoir un impact positif sur l’économie nationale. Certes, une web entreprise sera à terme une TPE, au mieux une PME mais c’est le nombre d’entreprise créées qui va être déterminant.

 

Comme l’Internet dépasse les frontières, chaque pays a intérêt à développer sur son territoire des projets de web entreprise. Ce sont des entrepreneurs du pays voisin qui vont profiter d’un service consommé par les nationaux. Toujours dans cette logique, les web entreprises nationales doivent cibler les consommateurs ou les partenaires qui sont dans un autre pays. La start-up 2.0 est donc une réponse que chaque pays doit développer pour être compétitif sur certains aspects du commerce mondial.

 

4.1 Enjeux sociaux

 

La web entreprise contribue à vulgariser les interfaces sociales sur Internet. Les réseaux sociaux constituent l’un des domaines préférés des web entrepreneurs. Les nouveaux usages de l’Internet sont popularisés par les services web2.0. En général, ils mettent l’utilisateur au cœur du système permettant aux internautes d’interagir entre eux. Bien que devenu entrepreneur du web, un internaute reste un  internaute. Un langage commun des interactions est capitalisé. Le partage collaboratif est encouragé par les sites web 2.0.

 

4.3 Enjeux technologiques

 

Au-delà du caractère mercantile de la web entreprise, la logique sociale du réseau est inéluctable. Il est toujours important de rendre l’information facile à manipuler par l’utilisateur. Les internautes qui consulte le site doivent être à même de s’approprier ces informations. Pour cela, l’architecture de l’information doit s’adapter à l’usage le plus familier de l’internaute. La compréhension et le repérage de l’information sont des critères importants pour l’ergonomie d’un site web. Il est donc judicieux de proposer des modes de représentations accessibles. Le web 2.0 tend vers l’uniformisation de l’interface web.

 

4.4  Enjeux personnels

 

Sur le plan personnel, lancer sa web entreprise permet de satisfaire les besoins à différents niveaux sur la pyramide de Maslow. On peut y trouver une source de revenu qui satisfera les besoins physiologiques. Pour ce qui est de la sécurité, c’est un peu à l’opposé du risque que nécessite l’entreprenariat. La reconnaissance et l’estime ne sont que secondaires. Elles viendront quand le succès sera là. Par contre, la réalisation de soi est une source de motivation pour un web entrepreneur.

 

Se mettre à son propre compte est le rêve secret de nombreux employés. La web entreprise est une opportunité et un moyen pour y parvenir sans avoir besoin d’un fonds de départ conséquent. Le porteur de projet vise à avoir son entreprise à lui, à devenir son propre patron. Il a l’opportunité de faire ce qu’il veut selon ses attentes et ses compétences. Etre un entrepreneur du web peut donc relever d’un choix. C’est une alternative pour ceux qui ont perdu leur emploi. La web entreprise permet de se relancer dans le domaine professionnel.

 

 

 

5 Le projet de site web

 

Lancer un site web et une entreprise qui va avec mérite une analyse approfondie et une planification rationnelle. La gestion de projet est incontournable. Par ailleurs, le concept de projet est de nos jours une généralité qui peut concerner tous les domaines d’activités comme la construction, l’informatique, l’éducation, la politique, l’œuvre sociale…

 

Au départ, le projet est limité à un stade de plan et ne concerne pas l’exécution. Tout peut donc être appréhendé comme un projet. L’important c’est la méthode qui nous permettra de trouver les recettes les mieux adaptées à notre situation et à notre objectif. Il existe toutefois d’outils communs dont l’efficacité est prouvée pour gérer de manière logique et rationnelle un projet.

 

Le monde en général, l’économie et la technologie en particulier, sont devenus un système ouvert. Les paramètres changent et évoluent nécessitant une capacité d’adaptation. Celui qui sait tirer profit du système à un moment donné aura le succès. De ce constat est née une nouvelle mentalité. La stabilité et le long terme ne permettent plus d’être compétitif. Il faut s’adapter et s’investir dans le court et le moyen terme, prévoyant que le contextuel actuel ne sera plus le même après un temps donné. Pour faire face à ces changements, le concept de projet est tout indiqué.

 

Wikipédia, l’encyclopédie du libre symbole du web2.0 donne une définition : « un projet est une aventure temporaire entreprise dans le but de créer un produit ou un service unique. Temporaire car un projet se termine à une date déterminée, et unique car le résultat final est propre au projet entrepris ».

 

Abordant l’exécution et la mise en œuvre du plan, la définition continue comme suit :

« Un projet peut être régulé par un plan de développement ou planifié, ce qui cloisonne sa progression par des contraintes, en le limitant à des objectifs et des paramètres déterminés. La planification, l’exécution et le contrôle de projets de grande envergure demandent parfois la mise en place d’une organisation temporaire, qui consiste en une équipe de projet et une ou plusieurs équipes de travail. Un projet nécessite le plus souvent des ressources, humaines et matérielles ».

 

Selon Alain Asquin et al. « Nos sociétés modernes sont devenues des « sociétés à projets » ». Ils se questionnent sur un concept qui s’impose comme un remède magique de l’homme et de l’organisation. « Cette omniprésence du mode projet dans tous les aspects de l’activité humaine renvoie à une vision idéalisée de ce mode d’action. Le projet semble alors devenu un instrument qui donne l’espoir à l’homme de ne plus seulement subir les événements, mais de pouvoir maîtriser le cours de l’histoire et forger le futur à sa façon »[6].

 

L’avantage avec un une web entreprise est la possibilité de gérer deux projets en un. Le projet d’entreprise est intégré dans le projet Internet. On parle alors dans un projet unique de l’aspect technique du support mais aussi l’exploitation commerciale, l’organisation, la gestion des ressources, le management de l’équipe. La gestion de projet qui privilégie Internet en doit pas être confondue avec le plan d’affaires. Dans cette perspective purement commerciale, le site web n’est pas le moteur mais la manière de créer des revenus ou du profit. Il vient donc à la fin.

La formalisation de l’organisation du projet pour en faire une entreprise est donc indispensable. Le secteur informel n’est pas propice au développement d’un projet web. Les clients et les partenaires ont besoin d’être rassurés par un minimum de crédibilité et de traçabilité. Le porteur de projet doit donc créer sa web entreprise.

 

II – Créer sa web entreprise

 

 

1 Les modalités de la création d’une entreprise

 

1.1 Le statut juridique : l’entreprise individuelle

 

Le choix du statut juridique est une étape importante dans la transformation d’un projet en  une entreprise. Il s’agit de donner à votre structure un cadre juridique. Dans le cadre d’une web entreprise dont l’activité est le service de référencement pour bars/sorties, l’entreprise individuelle est tout indiquée. Ce choix évident s’explique par le peu d’investissement nécessaire, par le chiffre d’affaires possible qui n’est pas exceptionnellement élevé et par le nombre très limité, sinon aucun, d’employés.

 

Par ailleurs, les nouveaux métiers indépendants du web sont formalisés en tant qu’entreprise individuelle à hauteur de 75% (2009) dont les trois quarts sont sous le régime d’auto-entreprise. La première explication est le risque peu élevé de l’activité en raison des investissements minimes que l’on y injecte. L’entreprise individuelle s’adapte à toutes les petites activités. Le projet ne nécessite pas de gros investissements ni autre apport numéraire ou en nature. Il n’y a pas de capital social à constituer.

 

L’activité du web n’est pas pour autant exclusivement formalisée en tant qu’entreprise individuelle. Pour rester le maître à bord de son entreprise, d’autres formes juridiques sont possibles. L’EURL et le SASU sont des évolutions potentielles de l’EI. A termes, le développement de l’activité peut en effet engendrer le changement de structure et de statut. La formule société n’est pas une obligation si l’on n’a pas de raison de s’associer. En tant qu’entreprise individuelle, le porteur de projet et l’entreprise ne font qu’une seule et même personne.

 

1.2 Les formalités :

 

Les formalités de création d’une entreprise individuelle sont très simples. Elles peuvent être accomplies auprès des centres de formalités des entreprises (CFE) afin de recevoir une immatriculation. Il est possible de faire la démarche en ligne sur le site www.guichet-entreprises.fr. Ces formalités consistent à déclarer l’activité en tant que personne physique auprès de la Chambre de commerce et d’industrie en tant qu’entrepreneur individuel ayant une activité commerciale.

 

Les formalités administratives à faire sont la déclaration de l’activité et demande d’immatriculation :

 

– au répertoire national des entreprises (RNE) tenu par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) : un numéro unique Siren et un code d’activité principale de l’entreprise sont délivrés

 

– au registre du commerce et des sociétés (RCS), tenu par le greffe du tribunal de commerce, en tant qu’activité commerciale

 

Le créateur d’entreprise doit entrer en contact avec l’administration dont les services sociaux et fiscaux. L’entrepreneur doit avoir un interlocuteur unique qui est le Centre de formalités des entreprises (CFE) auquel est rattaché son lieu de résidence.

 

Tout entrepreneur peut recruter des employées au démarrage ou à un autre stade de son projet. Si le nombre de salariés dépasse la vingtaine, un changement de statut juridique est à envisager. Dans les trois mois suivant l’immatriculation de l’entreprise, l’entrepreneur doit s’adhérer à une caisse de retraite de salariés même s’il démarre son activité sans employés. Si cette obligation n’est pas remplie, l’administration impose une caisse interprofessionnelle.

 

Certaines formalités ne sont pas obligatoires mais nécessaires. Il est important de souscrire une assurance pour couvrir les responsabilités civiles et professionnelles. Avant d’adopter un nom de société, l’entrepreneur doit s’assurer que celui-ci est libre de droit, que ce soit en tant que marque ou en tant que nom de domaine. Pour ce faire, il doit effectuer des vérifications auprès des organismes spécialisés comme l’Inpi ou l’Afnic. Dans le cas où l’activité est exercée à domicile, une autorisation du propriétaire ou de la copropriété peut s’avérer nécessaire.

 

Pour tester l’idée ou la capacité du porteur de projet à entreprendre, le régime d’auto-entrepreneur est intéressant. Une petite web entreprise qui propose un service de référencement pour bars/sorties ne nécessite pas beaucoup d’investissement et ne comporte pas de risques particuliers. Elle peut être une « petite activité » de service avec un chiffre d’affaire annuel ne dépassant pas le 32100 euros. En tant que novice dans l’entreprenariat, la connaissance du montant des charges aide à maîtriser le risque financier.

 

L’entreprise individuelle est une formule simplifiée en matière de formalité. Comme sa création, sa gestion est facile. Ce type d’entreprise est adapté aux projets qui réalisent un chiffre d’affaires moyen. Les règles de fonctionnement sont minimalistes. Il n’y a pas de statut à rédiger, pas d’assemblée générale à convoquer, pas de rapports de gestion à écrire, pas de comptes sociaux à rendre, pas de capital social à constituer.

 

L’entreprise individuelle a l’avantage de laisser à l’entrepreneur une grande liberté d’action. C’est le rêve des anciens salariés qui veulent devenir leur propre patron. Le pouvoir de l’entrepreneur individuel est illimité car il dirige seul son entreprise. A côté du moindre coût de gestion et d’investissement, il y a cependant des inconvénients ou plutôt des restrictions et des obligations.

 

 

1.3 Les obligations :

 

Dans une entreprise individuelle, la responsabilité du créateur est totale et illimitée. L’entrepreneur est responsable de la dette de son entreprise sur l’ensemble de ses biens et dans certains cas celui de son conjoint. Il a toutefois la possibilité de faire une déclaration d’insaisibilité de ses biens fonciers en particulier la résidence principale. La relative facilité de la gestion est donc un signe trompeur puisque l’entreprise a une obligation de résultat. Pour comparaison, dans le cadre d’une EURL, la responsabilité de l’entrepreneur en tant que personne morale est limitée au montant du capital. Son capital personnel est protégé.

 

Les revenus de l’entrepreneur sont constitués par les bénéfices que son entreprise individuelle réalise. Ces bénéfices sont donc déclarés pour être soumis à l’impôt sur le revenu, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. L’entrepreneur évalue seul le bénéfice imposable en fonction de la comptabilité.

 

Chaque argent ou bénéfice gagné par l’entrepreneur est imposable, peu importe s’il est réinvesti ou non dans l’entreprise. Cette disposition fiscale peut être un handicap pour l’entreprise individuelle car elle freine l’investissement. La capacité d’autofinancement est réduite. Quoi qu’il en soit, une entreprise individuelle est censée réaliser des revenus plus modestes qu’une société. L’impôt sur le revenu est donc plus avantageux dans ce cas particulier.

 

Dans une entreprise individuelle, l’entrepreneur ne peut avoir un statut de salarié. Il est rattaché au régime social des travailleurs non salariés. L’entreprise en nom personnel est dirigée par un travailleur ayant un statut d’indépendant. Il ne bénéficie pas du régime de la sécurité sociale que ce soit pour la maladie ou pour la retraite. Dans le premier cas, il est sous le régime des travailleurs indépendants, dans le second cas, le régime des professions industrielles et commerciales. L’entrepreneur peut toutefois adhérer à des régimes complémentaires.

 

L’entreprise individuelle est adaptée pour lancer un projet de web entreprise grâce à sa structure simple et le coût de création très économique. L’entrepreneur a une totale indépendance pour gérer son affaire. Il y a des avantages fiscaux comme l’exonération de la TVA. La déclaration fiscale est simplifiée. Le risque est toutefois réel à cause de l’absence de protection du patrimoine personnel. L’entrepreneur peut tout perdre dans son affaire.

 

L’entreprise individuelle est idéale pour lancer un projet. La rentabilité est plus facile et la croissance est rapide. Plus le nombre d’employés et le chiffre d’affaires augmentent, cette structure minimale n’est plus intéressante. Pour développer l’entreprise, le recours à un associé peut toujours être évité. Par contre, le recours à un prêt bancaire ou une convention de partenariat sont indispensable. Or, aux yeux des banquiers et des partenaires, une entreprise non structurée ne présente pas de garantie ou est peu crédible. Les gros clients peuvent avoir les mêmes exigences. Le changement de statut est donc une étape à envisager dans un projet d’entreprise.

 

2 Le projet de web entreprise

 

 

2.1 De l’idée à la création de l’entreprise

 

La définition du service à vendre est un exercice délicat car chaque correspond à une tâche ou une activité engageant le créateur d’entreprise. Elle définit le process avec précision, intégrant différentes dimensions comme la production, la commercialisation et l’exploitation.

 

« Conception, animation et exploitation d’un site de référencement pour bars/sortie ». Cela implique une conception de site web. L’animation consiste à créer du trafic sur le site en ciblant une catégorie d’utilisateurs. L’exploitation du site fait référence à une activité commerciale.

 

 

Quel est le service qui sera réellement exploité :

 

Pour plus de précision, il est nécessaire de décrire ce qui sera réellement vendu. Le référencement d’un bar sera-t-il facturé au propriétaire. Est-ce qu’un clic menant vers le site web d’un bar ou d’un établissement va générer du revenus. Est-ce qu’il y aura des revenus publicitaires, est-ce qu’il y aura un système de réservation dans les établissements affiliés et qui va générer des commissions. Les réponses à ces questions vont définir le modèle d’affaires de la web entreprise.

 

A quel besoin répond précisément la prestation :

 

Il s’agit de rapprocher ce que le promoteur croit que les autres ont besoin et ce qu’ils attendent réellement. Le besoin doit être identifié qu’il soit exprimé, constaté ou latent. Plus le besoin est exprimé, la solution sera facilement adoptée. Les propriétaires de bar et d’établissement ont-ils besoin d’être référencés pour attirer de la clientèle. Les consommateurs et le public ont-ils besoin de connaître les endroits où ils peuvent sortir ou prendre en verre.

 

Quel est le mode d’utilisation du service :

 

L’utilisation d’un site est à deux niveaux. Les gestionnaires de bars et d’établissement utilisent le site pour faire part de leurs événements, promotion ou animation. Les consommateurs utilisent le site pour connaître les bons plans pour une sortie entre amis, une soirée spéciale, une ambiance…

 

Comment vendre le service :

 

Un abonnement permet-il de vendre un accès au service par les propriétaires de bars et d’établissement. Quels sont les modes de rémunération par rapport à l’exploitation du site. Comment vendre les espaces publicitaires sur le site. Les modes de vente du service sont pris en compte dans le plan marketing et dans le modèle économique.

 

Quel est le caractère novateur du service :

 

Une innovation n’est pas courante et elle est difficile à faire adopter. Par contre, une amélioration qui ne change pas radicalement les habitudes a plus de chance de toucher le public. Le service doit répondre aux attentes de l’utilisateur tout en lui facilitant la vie. Le caractère novateur est une amélioration apportée par rapport au standard ou aux concurrents. Un comparatif des bars dans un département, un système de réservation, tel pourrait être l’élément novateur.

 

2.2 Le modèle économique

 

Le modèle économique, dans le sens business model décrit l’activité à exploiter sous différents aspects contribuant à la bonne marche de la web entreprise où à l’atteinte d’un objectif. On y définit les offres et les stratégies, on y décrit les infrastructures, les organisations, les règles de fonctionnement. Bref, c’est la manière avec laquelle l’entreprise va réaliser ses affaires et générer des revenus. Il s’agit de déterminer comment on peut gagner de l’argent sur une part de marché.

 

Le business model décrit une stratégie globale sur la manière de générer des recettes. Dans le domaine de l’Internet, certains modèles d’affaires sont courants. Il appartient au porteur de projet d’apporter une amélioration en adaptant la manière de gérer des revenus avec les fonctionnalités du site web.

 

Le site marchand est l’illustration la plus directe du modèle économique. On vend un service par l’intermédiaire du site web. Un service de référencement de bars peut se vendre. Une réservation peut aussi être proposée aux clients des bars et établissements. Par l’affiliation, un site propose aux internautes un service assuré par des prestataires réels. Ces derniers peuvent augmenter leur force de frappe commerciale. La publicité fait entrer de l’argent à un site web qui a une bonne audience et une visibilité.

 

Pour une facturation à l’usage, le client paie son accès à un service sur le site. Il peut souscrire un abonnement pour un accès pendant une période donnée. Les services accessibles uniquement par mot de passe doivent alors apporter de véritable valeur ajoutée. La communauté d’utilisateur peut être une source de revenus. Les membres de cette communauté peuvent être celui qui propose un service à promouvoir sur le site ou un consommateur intéressé par les  services référencés.

 

La suppression des intermédiaires constitue un modèle économique. Il s’agit de se procurer les marges des intermédiaires en raccourcissant le circuit de vente. Devenir un intermédiaire entre des fournisseurs de services et des consommateurs peut aussi faire gagner de l’argent. On parle alors de réintermédiation.

 

En tant que place de marché, un site web qui référencie les bars et établissements est un lieu d’échange et de rencontre entre prestataires de service et consommateurs. Il faut donc répondre aux besoins de ces deux groupes. La rémunération peut se faire par des commissions pour chaque service consommé par un client passé par le site. Avec le modèle low-cost, la web entreprise peut  opérer un business model existant. Le plate-forme technique d’un site qui référencement de bars et sorties existe déjà. L’utilisateur produit lui-même une partie du service en référençant son site web.

 

Le business modèle spécifie les mécanismes de création de revenus. Il identifie un segment de marché. Avant même l’étude de marché, les cibles doivent être identifiées. La délimitation du marché visé dès le départ est nécessaire même s’il ne s’agit de paramètres définitifs. Ce ne sont que des intuitions qui seront vérifiées ou rectifiées plus tard par une véritable étude de marché. La clientèle ciblée doit être définie dès le départ.

 

Un marché peut être délimité sur le plan géographique. Il est :

 

– local et vise une clientèle de proximité

 

– régional avec une prospection auprès des bars et établissement, auprès des entreprises annonceurs

 

– national avec une prospection auprès des bars et établissement, auprès des entreprises annonceurs, sites partenaires

 

– international auprès des entreprises annonceurs et des sites partenaires

 

D’autres paramètres sont à considérer avant d’attaquer le marché :

 

– un marché saisonnier est opérationnel durant la saison où l’activité existe comme dans le secteur touristique. Il est difficile à lancer la première saison et nécessite une trésorerie solide.

 

– un marché concentré compte peu d’acteurs mais ces derniers sont bien installés. La concurrence n’est pas plus facile.

 

– un marché diffus vise une clientèle qui vient de partout

 

– un marché fermé comme son nom l’indique est difficile à pénétrer

 

– un marché captif est dominé par un acteur puissant. Il faut lui grignoter une part de marché

 

 

Définition de la cible :

 

Les éléments de cette définition doivent être objectifs même s’il faut faire preuve d’intuition. « Les propriétaires de bars et d’établissements, dans la région X, ayant ou n’ayant pas un site internet ».

 

Des réflexions sont à mener pour agir à partir de cette première définition. La délimitation géographique est-elle en mesure d’assurer une clientèle suffisante. Si une extension géographique est nécessaire, quelles sont les actions à mener. Comment démarcher les clients potentiels dans cette nouvelle zone. Les prospects doivent toujours être accessibles. Si le site d’un bar client ne peut générer de revenus, le bar physique peut garantir la solvabilité.

 

 

2.3 Les contraintes du projet

 

Les contraintes d’un projet proviennent des exigences à satisfaire pour sa bonne marche et sa réussite mais aussi les risques et obstacles à franchir. La finalité d’une web entreprise n’est pas d’avoir un site web qui marche mais d’engranger des revenus et faire des bénéfices. Les contraintes peuvent survenir sur les moyens à mettre en œuvre.

 

Identifier les contraintes aide à les surmonter. Une bonne analyse des contraintes permet d’optimiser les moyens à réunir. On identifie les compétences nécessaires, les équipements à réunir, les financements à trouver, les partenariats à nouer… Les risques sont évalués en fonction des contraintes qu’ils génèrent. Si les contraintes paraissent insurmontables, c’est toute la faisabilité du projet qui est remise en cause. La rentabilité de l’entreprise est aussi fonction de la capacité du porteur de projet à gérer les obstacles et les exigences de la mise en œuvre.

 

La nature même du service est facteur de contrainte. Le développement d’une plate-forme technique crée-t-il des exigences en matière de technologie. Cela peut en effet engendrer des contraintes diverses comme un délai plus long, des frais plus élevés. Le service est difficile à réaliser. Pour réduire et éliminer cette contrainte, un partenariat avec un bon prestataire technique est nécessaire. L’incompréhension du service par l’utilisateur et par les bénéficiaires est un facteur de risque. Il faut expliquer l’utilisation du site et les avantages.

 

La délimitation et la définition du marché permettent de discerner les contraintes et penser aux moyens appropriés. Les particularités du marché sont déterminantes. Dans le cas d’une web entreprise dont l’activité est le référencement pour bars/sorties, le marché peut être en démarrage sur le plan local. Il faut encore intégrer dans la stratégie les moyens de se constituer une notoriété. La concurrence ne tardera pas à venir.

 

Sur le plan national, c’est un marché en développement. La guerre des marges et des commissions bat son plein. La contrainte consiste à déployer des moyens commerciaux performants au risque de devoir casser les prix. Les contraintes du service et celles du marché impliquent des contraintes de moyens pour surmonter le problème.

 

La recherche des moyens techniques, généralement des matériels et logiciels informatiques est une contrainte. L’ordinateur personnel peut-être suffisant. Les données du site et l’application commerciale sont alors hébergés sur un serveur chez un prestataire. Recruter des collaborateurs implique l’acquisition de matériels informatique.

 

Le plus gros investissement concerne l’achat d’un serveur dédié qui sera géré par un administrateur système salarié. Les licences pour l’utilisation de logiciels ou le développement d’une application pour matérialiser le service sont des contraintes incontournables. Des besoins futurs sont à anticiper dans le cadre du développement du service.

 

Pour déployer les moyens humains et matériels, il faut des moyens financiers. Le coût du projet n’est qu’une estimation au départ. Par contre, le coût des investissements de départ devient vite une réalité. Ce sont les premiers moyens financiers pour résoudre les contraintes de moyens humains et techniques. Le besoin en fonds de roulement est évalué sinon le projet sera bloqué au stade de démarrage.

 

Par les moyens financiers disponibles, les dépenses prévues et la recette attendue, il est possible d’estimer la perte lors de la première année d’exercice et l’amélioration de la situation l’année suivante. Le recours à des emprunts est-il nécessaire. Le projet une fois lancé peut-il convaincre les investisseurs ou les banquiers.

 

En évaluant les contraintes et les moyens d’y faire face, il est possible d’évaluer le réalisme du projet de web entreprise. Voici les grands points d’évaluation élaborée par l’Agence pour la création d’entreprises[7] qui permettent d’avoir une idée précise sur le réalisme global du projet, en tenant compte des atouts et des points faibles, des menaces et opportunités.

 

Atouts :

 

– Le service semble répondre à un vrai besoin : ce qui est constaté après les premières utilisations

 

– La clientèle est suffisante, accessible, solvable.

 

– Le site a un avantage significatif à mettre en avant par rapport aux concurrents

 

– Le porteur de projet a les connaissances essentielles requises pour le métier, il a la capacité de diriger une entreprise avec des compétences sur les plans managérial, technique, commercial, informatique, de la gestion.

 

– Le porteur du projet a pu monter une équipe compétente, soudée et expérimentée.

 

Points faibles :

 

– Le porteur de projet a des difficultés à réunir certains moyens

 

– Il n’a qu’un donneur d’ordres exclusif au démarrage du projet. Il dispose de peu de temps pour prospecter d’autres clients

 

– L’entreprise est dépendante d’un sous-traitant ou d’un seul donneur d’ordres

 

– Le porteur de projet ne dispose pas des compétences techniques ou connaissances nécessaires à la mise en œuvre du service. Il dépend entièrement d’un salarié.

 

Menace :

 

– L’activité risque d’être prochainement réglementée.

 

– L’arrivée d’un sérieux concurrent sur le segment de marché est imminente.

 

Opportunités :

 

– Une fois installé, le porteur de projet aura l’opportunité de compléter son offre avec la représentation exclusive de certains clients.

 

– Avec la notoriété, des partenariats avec d’autres web entreprises sont possibles pour élargir l’audience donc l’impact commercial.

 

– Une opportunité apporte un atout à la disposition du porteur de projet. C’est un moyen de rentabiliser l’entreprise. En aucun cas, une opportunité ne doit amener un autre risque.

 

Evaluer le réalisme du projet est nécessaire afin de rectifier le tir. Les aléas de la mise en œuvre sont imprévisibles. La capacité de s’adapter à la situation est primordiale. Un plan ou une stratégie est rarement considéré comme acquis et infaillible. La réussite d’une web entreprise est tributaire de la qualité et des fonctionnalités du site web.

III – Les caractéristiques d’un bon site Internet : cas d’un un site de référencement pour bars/sorties

 

  1. La pertinence du service à vendre

 

La pertinence du service à proposer ou à vendre aux utilisateurs dépend de la segmentation du marché. Dans le domaine de l’Internet, l’interaction entre l’entreprise et ses clients est encore plus importante. Un service pertinent répond à un besoin de manière individuelle dans une stratégie. La segmentation est un outil qui permet d’analyser la clientèle et de personnaliser l’offre. A chaque bar ou établissement client, il y a une offre à proposer. Le nombre de fréquentation, le type de clientèle, avoir un site internet, avoir des partenaires en ligne, etc, les caractéristiques de chaque client justifient des offres diversifiées.

 

La personnalisation permet de tirer profit de la segmentation. A chaque type de cible correspond un message commercial, une offre qui semble avantageuse et pour le client et pour le promoteur du site. Un contenu personnalisé correspond au mieux aux attentes des utilisateurs. Il est donc utile. La pertinence est un levier pour le taux de conversion. Elle améliore le ROI. Les utilisateurs fidèles ou abonnés savent quand un contenu n’est pas pertinent. Ils exigent un contenu de qualité.

 

Pertinence du site

 

Tout promoteur d’un site internet se pose la question soit à la mise en place de son projet ou le cycle de vie de son Intranet site. « Le contenu de mon site web est-il toujours intéressant et pertinent ? » Cette vérification de la pertinence est utile à une phase peu avancée du projet afin de pouvoir rectifier le tir. Différentes méthodes permettent de connaître le degré de pertinence d’un site internet.

 

D’abord, il s’agit de mettre en place des indicateurs :

 

– Indicateur sur l’utilisation du site : nombre de connexions par jour, temps d’utilisation par un visiteur unique, taux d’utilisation… Ces indicateurs sont comparés aux objectifs généraux du site.

 

– Indicateurs sur l’utilisateur du site : population utilisant le service, mode d’utilisation du service, niveau d’utilisation, taux de clics … Ces indicateurs sont comparés aux objectifs de chaque service rendu

 

– Indicateur de la qualité de service : nombre de mise à jour, référencement, trafics créés

 

– Indicateur de la qualité technique : ergonomie, temps de chargement, exécution de l’application…

 

Ensuite, d’autres moyens de recueil d’information sont envisageables. Une enquête de satisfaction périodique, généralement tous les ans permet aussi de mesurer la pertinence du service et du celle du site. Elle peut toutefois demander beaucoup de temps sans pouvoir donner une idée précise. L’autre solution est d’intégrer un sondage dans le site. Difficile d’avoir une vue complète mais ce procédé peut satisfaire sur une question précise. De là à programmer un sondage toutes les semaines pour connaître l’avis des utilisateurs, il y a un pas à franchir. Cela risque de lasser les internautes clients.

Les enjeux sont différents pour chaque site Internet. Chaque porteur de projet adopte donc la stratégie de mesure de la pertinence qu’il souhaite. Le projet qui nous intéresse concerne un site web de référencement pour bars et sorties. Il y aura :

– un service d’informations thématiques sur les bars et sorties

 

– un accès à des référentiels d’informations (ambiances, décors, spécialités, événements…)

– un service de recherche avancée pour trouver une offre pertinente

 

Avec un tableau de bord, il est possible de surveiller la fréquentation du site et d’en déduire sa pertinence. A part les statistiques générales proposées par le commun des sites web, des statistiques spécifiques peuvent rendre compte de la manière avec laquelle un service particulier du site est utilisé. La traçabilité des actions de l’utilisateur est interprétée pour être intégrée dans la stratégie. L’utilité du tableau de bord va au-delà du suivi de l’utilisation du site. Cet outil contribue à améliorer le contenu et la pertinence de celui-ci.

 

 

 

  1. La qualité de contenu

 

La pertinence est une nécessité pour le service mais aussi pour le contenu du site. La pertinence d’une page web se mesure par la qualité du contenu rédactionnel qui respecte les exigences du web et des informations en mesure de provoquer une réaction. L’optimisation du contenu rédactionnel donne plus de visibilité à un site web. C’est devenu une nécessité depuis  que les moteurs de recherche, en particulier Google, tiennent compte du contenu de la page pour déterminer un ordre de pertinence. Auparavant, l’URL, le titre de la page et les mots-clés dans l’en-tête suffisaient.

 

Aujourd’hui, la production de contenus de qualité est une nécessité à tout site qui ambitionne d’être bien référencé. Cette obligation de production écrite peut être sous-traitée. Son impact ne se limite pas à attirer les moteurs de recherche. Il s’agit aussi de communiquer et d’informer. Le porteur de projet peut présenter son service aux internautes, aux partenaires et aux clients. Il peut faire de cette information qui a une bonne visibilité un argument pour attirer des bars ou établissements qui veulent être plus connus. Le public peut trouver dans le site un guide pour l’orienter dans sa consommation.

 

La pertinence du contenu peut être évidente, au premier degré. Les informations sont-elles correctes et avec le sens que l’on veut transmettre. Est-ce que les informations éditées son en rapport avec le thème du site ou avec le service proposé. Viennent-elles du promoteur du projet. Elles apporteront alors plus de crédibilité que si le site publiait des informations issues d’une agence de presse ou empruntés à un autre site traitant du même thème. Un site de référencement pour bars et sorties doit donc produire et publier un contenus en rapport avec ce thème.

 

La pertinence du contenu peut aussi être appréhendée au deuxième degré en tenant compte d’autres paramètres liés au site web ou au projet en général. Le contenu doit être pertinent par rapport à l’organisation du site. L’erreur classique et l’inadéquation entre la promesse et les faits, d’où une certaine déception chez l’internaute. Par exemple, dans la rubrique « actu » ou « hot news », un article qui date de plusieurs jours, voire plusieurs semaines, n’ont pas lieu d’être.

 

L’optimisation, la règle d’or sur Internet, implique une pertinence du contenu par rapport aux caractéristiques de ce média spécifique. Le copier-coller est une faute en soi. C’est une grave erreur quand il s’agit de transposer le contenu d’un média hors-ligne sur un site Internet. Les « brochures électroniques » ont été une mauvaise idée car trop peu ont retravaillé le contenu. Proposer une affiche ou un flyer numérisé en guise de publicité en ligne est anti-ergonomique, cela même si les débits de connexions actuels le permettent.

 

L’interactivité est la force de l’Internet et elle doit être exploitée. L’hypertexte permet de relier les informations entre elles. L’organisation d’un site web offre de nombreuses possibilités pour avoir un contenu pertinent. Afficher une information pertinente à chaque fois, c’est publier un contenu rédactionnel optimisé, commençant par ce qui est plus important, selon la règle de la pyramide avancée. La taille des articles doit être variée avec des articles courts, long et très courts. Le bon compromis entre la concision et la consistance en matière informationnelle est un texte  descriptif de 100 mots avec des mots clés.

 

Le contenu a une qualité intrinsèque qui a été minimisée à outrance. C’est la beauté du texte. La qualité de la prose, une orthographe soignée, du style, une bonne rhétorique, le web mérite aussi un peu de littérature. Ce n’est pas que l’on doit tchatter avec des mots tronqués que la qualité littéraire n’est pas importante quand il s’agit d’un article. Une faute d’orthographe déclenche parfois un jugement négatif chez l’internaute. Le site ou la web entreprise qui est derrière serait un peu trop amateur, voire bidon.

Un contenu de qualité est aussi riche. Il est certainement bien étoffé et a surtout de la valeur pour l’utilisateur. Il doit être exclusif. Editer de l’information exclusive est un moyen de se démarquer sur internet. La recherche d’un contenu original passe par une véritable production. Proposer du remâché est une pratique courante dans la rédaction web. Il ne s’agit souvent que de reformulation ou de recyclage d’information. Un contenu riche apporte de véritables informations, qui sont nouvelles.

 

Les visiteurs avertis savent apprécier les vrais articles que de simples textes dans lequel on intègre une liste de mots clés. Pour faire du neuf, un travail sur terrain est nécessaire. Il est aussi possible d’instaurer un flux d’information avec les sources et les acteurs impliqués dans le projet. L’on peut aussi innover par le traitement de l’information. Avec un contenu de qualité, un site devient la cible des liens partants d’autres sites web. C’est une forme de notoriété qui est prise en compte par les moteurs de recherche.

 

La ligne éditoriale est toujours importante même si le site n’a pas une vocation informationnelle. L’information n’est qu’un produit joint censé mettre en valeur le service à vendre. Elle peut être un facteur de crédibilité. La démocratisation de la publication de l’information a intensifié le phénomène de « bruit » sur Internet. Il y a trop d’information dont peu ont de réelles valeurs puisque les copies sont nombreuses. La qualité de l’information rassure les visiteurs et donne de la crédibilité au site.

 

Avoir une enseigne connue, avec une certaine notoriété, garantit déjà la confiance des utilisateurs d’un service. C’est vrai dans la réalité. Sur Internet, ça l’est quoique ce ne soit pas suffisant. L’internaute a besoin d’information pour être rassuré et devenir consommateur. Qui dit que ce bar relativement célèbre n’est pas mal fréquenté, qu’en est-il réellement de la qualité des boissons servies, est-ce que ce n’est excessivement cher… de telles craintes légitimes sont effacées par l’édition d’information. L’objectivité rime avec crédibilité. Trop de propagande a un effet inverse et suscite la méfiance.

 

La crédibilité de l’information publiée par le site est renforcée par la visibilité de la personne physique ou morale qui en est le promoteur. La web entreprise est présentée, d’où l’incontournable rubrique « Qui sommes-nous ». On y met les coordonnées physiques mais aussi les noms des responsables, avec photos pour plus de convivialité. La date de création et l’effectif peuvent donner une indication sur l’expérience de l’équipe. Les références qui présentent les gros clients ou partenaires donnent de la crédibilité. Les garanties comme un système de paiement sécurisé ou un système de protection de données sont à mettre en avant.

 

A chaque fois que l’on publie une information, il faut toujours indiquer le nom de l’auteur ou la source. La mention de copyright en bas de l’article ou dans le pied de la page web est un gage de crédibilité. Cela donne un cachet sérieux à la production de contenus. S’il y a un comité éditorial, il faut le mettre en avant. Enfin, un nom de domaine propre à l’entreprise est indispensable. Etre dans le sous-répertoire d’un site hébergeur ne fait pas assez professionnel. Cela peut mettre en doute l’existence réelle de l’entreprise.

 

 

2 L’ergonomie

 

Quand on parle d’ergonomie, on pense à quelque chose à la fois beau, léger, maniable, utile. On y trouve donc une sorte d’intelligence. Sur Internet, le concept est pratiquement pareil même s’il fallait au départ trouver un compromis entre la qualité graphique et les potentialités techniques. L’ergonomie d’un site web permet à l’internaute de surfer avec confort et efficacité. L’utilisation est facilitée afin de donner accès rapidement et de façon pertinente à l’information.

 

Malgré l’amélioration des débits de connexion, le principe d’ergonomie suggère une limitation de la page web à moins de 100 ko et une dimension d’affichage de moins de 1024 pixels pour la longueur, les proportions des écrans devenues variées. L’ergonomie est un ensemble de paramètre qui participe à la maniabilité et à l’efficacité du site. Ce n’est pas seulement d’ordre technique.

 

La qualité du contenu est quelque peu subjective contrairement à l’ergonomie. Un contenu de qualité n’est pas efficace s’il n’est pas intégré dans un environnement propice, profitant des atouts du média internet. Le fonctionnement technique du site se mesure sur l’écran, par le bon agencement des informations et des liens entre elles. La rapidité du téléchargement d’une page ou de l’affichage d’une donnée est facile à constater. Le nombre d’erreurs de liens qui sont cassés ou menant vers la mauvaise page web sont des indicateurs de mauvaise ergonomie.

2.1 L’affichage des contenus

 

Des informations essentielles doivent indiquer à l’internaute l’identité du site et lui renseigner sur l’activité ou le service fourni. Sur toutes les pages, le nom du site ou de la web entreprise est à afficher en gros. Le logo doit être bien visible. Chaque page doit comporter une signature. Cela peut être un slogan ou une description dans le format ou balise <titre>. Les fonctions principales doivent être accessibles à n’importe quel moment. Ces informations essentielles sont à afficher dans une même frame, qui peut être la partie haute de la page. On y retrouve aussi les menus qui donnent accès à des catégories d’information ou de service.

 

La page d’accueil est déterminante sur le fait que l’internaute va visiter le site ou l’abandonner. L’ergonomie est ici plus cruciale qu’ailleurs. Avant tout, il ne faut pas surcharger la page d’accueil et tenter d’y insérer des liens vers tous les autres contenus du site. La tendance est la simplification mettant en valeur le service principal du site. Le meilleur exemple reste Google qui ne présentent que son moteur de recherche alors que le portail comprend plus d’une dizaine de catégories de service.

 

Le rôle de la page d’accueil est de servir de point d’orientation qui mènera les internautes vers des contenus pertinents. Comme on ne peut pas tout y mettre, la logique de la pyramide inversée prévaut. Les informations les plus importantes et les plus récentes sont mises en avant. Les moins importantes et les moins récentes sont accessibles au fur et à mesure que l’internaute navigue dans le site.

 

Sur la page d’accueil devrait figurer le lien vers la page « contact » où il y a un formulaire permettant d’envoyer un mail à l’équipe du site. Un lien vers la clause de confidentialité y figure aussi dans le cas où des informations sur les clients sont communiquées au site. Ces liens peuvent aussi être accessibles à partir de n’importe quelle page en les intégrants dans le footer ou pied de page.

 

En terme d’ergonomie, l’affichage du contenu est tributaire de la rédaction. Une phrase courte et simple est plus facile à lire. Le choix de la police ( type et taille) doit servir un meilleur affichage. La cohérence de la casse est à préserver. Ne pas utiliser à outrance les majuscules. La liste à puce n’est pas nécessaire quand il n’y a qu’un seul élément. Les points d’exclamation sont superflus. L’utilisation mesurée du caractère gras et la coloration du texte améliorent la lisibilité.

 

2.2 La navigation

 

La navigation dans un site web est tout un concept. Elle doit en effet guider l’internaute vers les informations pertinentes. La découverte des contenus du site se fait alors de manière intuitive dès que le concept de navigation est acquis. C’est un peu plus compliqué quand il y a de l’interaction. Faire un choix dans une liste, chercher dans un menu déroulant, cocher des cases pour affiner la recherche… la pertinence de la navigation sur le site est le signe d’une bonne ergonomie.

 

Pour naviguer, il faut cliquer sur des liens. Les textes avec un liens hypertextes doivent être différenciables par la couleur ou en étant soulignés. Le changement d’apparence de type rollover est une autre option. Les termes génériques comme « Cliquez ici » sont moins efficaces que « choisir », « réserver », « comparer » qui suggère une action autre que le mouvement du doigt sur la souris. Se souvenir des chemins empruntés pour naviguer dans le site permet d’accéder à des informations facilement. Pour ce faire, la coloration des liens visités est importante.

 

 

Une zone ou un menu de navigation principale facilite l’accès aux informations essentielles. Elle doit être facilement accessible. Un emplacement à côté du contenu principal de la page est recommandé. Des liens hypertextes ou par le biais d’icône doivent mener vers le service principal du site. Naviguer en cliquant sur un texte est plus facile car il y a un mot qui donne un indice sur la page à atteindre. L’utilisation d’icône doit être pertinente. Une image doit avoir une signification claire pour renseigner sur la page ou la rubrique cible.

 

L’utilisation de l’image améliore certainement l’interface graphique du site. Une image doit cependant être pertinente et informative. Elle met en valeur le contenu et n’a pas une fonction exclusivement décorative. Par ailleurs, ajouter une légende met en valeur l’image. Ceci n’est pas indispensable quand le contexte est explicite mais toujours nécessaire quand il s’agit d’une photo de produit. La taille de l’image ne doit pas empiéter sur le texte. Une vignette ou une photo de petite taille suffit pour illustrer un article. La version grand format est accessible en cliquant dessus.

 

Les images en guise d’arrière-plan sont à la fois démodées et anti-ergonomiques. Elles sont à proscrire. Les animations flash sont jolies mais souvent inutiles. Il faut éviter à les mettre en ouverture de la page d’accueil. Ces animations détournent l’attention de l’internaute d’un contenu plus important. Elles sont agaçantes en particulier quand elles comportent un message publicitaire. Comme il y a une aversion quasi naturelle pour la publicité, les informations essentielles comme le logo, la signature ou les icônes pointant vers le service ne doivent pas être une animation.

 

La zone de recherche est un raccourci intéressant pour la navigation dans un site web. Elle permet d’atteindre directement des contenus sans passer par les deux ou trois clics nécessaires, ni à fouiller dans la liste des anciens contenus. La zone de saisie permet d’accueillir plusieurs mots. Il vaut mieux qu’elle soit longue et placée en haut de la page que courte et insérée dans la colonne de gauche ou de droite.

 

La hiérarchisation de manière claire du contenu des pages facilite la navigation. Chaque page doit être accessible par au moins deux liens hypertexte. La transversalité de la navigation permet de passer d’une rubrique à une autre au niveau d’un contenu  sans avoir à repasser par la page d’accueil ou par le menu. Un plan du site est proposé dans une page. Dans ce sommaire, les liens pointent vers les rubriques et les sections importantes du site.

 

 

 

3 Le référencement

 

Avoir un contenu de qualité et pertinent est un bon point de départ pour être référencé. Les moteurs de recherche sont exigeants car ils veulent aussi proposer à leurs utilisateurs des sites qui présentent les informations les plus cohérentes et fournies. L’optimisation du contenu sert donc au référencement du site pour attirer plus de visiteurs. L’enjeu du référencement est immense car la concurrence est très rude, des milliers de sites proposent des informations ou des services similaires. Or, il n’y a qu’une dizaine qui seront affichés sur la première page de résultat d’un moteur de recherche.

 

Le référencement naturel est obligatoire pour un site web qui veut réussir. La conception éditoriale, l’organisation et la production de contenus y contribuent. La stratégie éditoriale semble être une meilleure arme qu’un référencement par des liens payants souvent ignorés par les internautes. Les résultats affichés par les SERP (Search Engine Results Page) démontrent cette suprématie du référencement naturel.

 

La pertinence ne se limite pas au contenu rédactionnel. L’arborescence du site y joue un rôle. La qualité de l’écriture du code est une valeur ajoutée non négligeable puisque les sites web tout faits ne permettent pas de se distinguer. Le référencement est devenu intelligent. Essayer de tricher est peine perdue car les robots et les humains sont vigilants au contrôle. Le contenu du site doit être explicite, facile d’accès et surtout bien orienté vers la cible. Confier la rédaction du contenu à un rédacteur qualifié est un moyen d’optimiser chaque page web. Il y a un compromis à trouver entre l’information à éditer et les impératifs du code et de la programmation des pages web.

 

Sans un bon référencement, une web entreprise n’est pas compétitive. Les moteurs de recherche dictent la loi pour ce qui est de la visibilité et de la notoriété. Les liens payants ne sont pas forcément distingués des liens issus d’un référencement naturel. La bataille pour un meilleur positionnement dans les pages de résultats se gagne avec un contenu adapté, les mots-clés recherchés. Les moteurs de recherche évaluent la pertinence et la popularité des sites.

 

A chaque page un sujet. Ce sujet traité est illustré par des mots-clés et des expressions stratégiques intégrés dans la rédaction du contenu. Il s’agit d’anticiper les actions de l’internaute qui fait une requête sur un moteur de recherche. La concurrence est encore plus dure si l’on se contente de mots-clés génériques. Avec des mots-clés spécifiques se rapportant à l’essence de l’activité ou du service médiatisé par le site web, le référencement a plus de chance de succès.

 

L’organisation de ces mots-clés, dans un souci de pertinence et de vraisemblance, est un paramètre du référencement. On a besoin de répéter le mot-clé plusieurs fois dans la page mais sans dépasser la limite en terme de densité, soit environ 3%, soit trois mots-clés dans un texte de 100 mots. Les mots-clés sont à disposer à des endroits stratégiques comme dans le titre, dans l’attaque, sur un intertitre…

 

Une utilisation abusive, à très forte densité de mots-clés, n’est pas acceptée par les moteurs de recherche. Le site risque même d’être sanctionné. Malgré l’importance stratégique du référencement, un porteur de projet doit concevoir son site web pour les internautes et les utilisateurs et non pas pour les moteurs de recherche.

 

IV – La stratégie d’affaires pour un site de référencement pour bars/sorties

 

  1. L’attitude d’un web entrepreneur

Un entrepreneur web est celui qui cherche à créer une source de revenu sur Internet. Il a une vision plus large qu’un web markerteur qui fait du marketing sur internet afin de vendre un produit ou un service. L’entrepreneur web crée une entreprise. Il exploite les mêmes sources de revenus que le marketeur mais qui seront secondaires. Il a un modèle économique basé sur une activité, un service ou un produit. Il a un objectif précis. L’entrepreneur web ne focalise pas son  projet sur les sources de revenus mais sur une idée, une passion qui peut rapporter de l’argent.

Un entrepreneur web a une attitude spécifique à cause de la particularité de l’univers du web. Il doit être différent des autres à défaut d’être original. La tentation de copier un projet à succès est grande mais pas la chance de le réussir. Marquer sa différence vis-à-vis des concurrents permet de se positionner sur un marché en développement ou mature. La particularité du projet doit être visible sur le site afin que les utilisateurs puissent avoir envie d’en parler autour d’eux. Le marketing viral est la force d’une nouvelle web entreprise.

La pertinence est aussi une qualité de l’entrepreneur web. Il s’agit de proposer un service ou un produit qui répond à un besoin réel. Ce n’est pas la peine de proposer des fonctionnalités sophistiquées qui ne s’avèrent pas utiles. Peu importe que le service proposé ne soit pas le seul ni le premier pour apporter une solution à un problème. L’important est que le service soit la meilleure des réponses au besoin initial.

Apporter la meilleure solution ne signifie pas développer le service, en l’occurrence l’application, jusqu’à ce qu’il soit totalement satisfaisant. L’entrepreneur web doit lancer son service même si celui-ci est imparfait ou incomplet. Il doit alors procéder à des ajustements en fonction des feed-backs des utilisateurs. Toutefois, la fonction de base doit être fonctionnelle sinon, le service risque d’être rejeté. Les ajustements et les tests permettent de l’améliorer.

Les premiers utilisateurs satisfaits du service sont les meilleurs ambassadeurs du site. Il est important de les identifier et de les distinguer afin de les chouchouter. L’entrepreneur web doit être capable de prendre soin de ses utilisateurs les plus fidèles. La web entreprise ou la start-up 2.0 est une structure flexible. Ce qui permet à l’entrepreneur d’avoir de la souplesse et une grande marge de manœuvre. Il faut cependant de l’agilité pour tirer profit de cette particularité du business sur le web. La créativité est nécessaire au moment de concevoir le projet comme tout au long de la réalisation de celui-ci.

Se lancer dans un projet motive toujours l’entrepreneur web qui dépense beaucoup d’énergie. Faire preuve d’autant d’enthousiasme tout au long du projet paraît difficile. Du relâchement, du laisser aller, un peu de loisirs et voilà que le régime baisse. Travailler à domicile représente encore plus de risque. Maintenir une certaine discipline de travail est primordial. L’entrepreneur web est appelé à faire des sacrifices. Il ne devrait pas pour autant « se tuer au travail ». Les premiers mois de la web entreprise sont très exigeants. Etre maître de son destin et libre de créer ou d’agir, voilà des motivations qui méritent tous les sacrifices.

Etre un entrepreneur web c’est essayer d’avoir un travail rentable à la maison et en toute liberté. Ce privilège n’est pas sans contrainte. Le porteur de projet doit être polyvalent. Peu importe ses réelles compétences, il doit s’occuper de différentes activités liées à son entreprise et au site web. Intervenir comme technicien, faire du web marketing, prospecter, animer le site… il doit pratiquement tout faire. Cette polyvalence nécessite une capacité d’organisation.

Trouver le temps de tout faire, définir ce qui est urgent et important, telle est la préoccupation de l’entrepreneur web. Il est amené à être seul, toujours face à son ordinateur. Il n’est pas pour autant condamné à la solitude. Il peut communiquer avec l’extérieur via internet évidemment. Les blogs, les tweets, les forums de discussion sont des moyens de garder un lien avec la société et d’entretenir un réseau professionnel.

Réussir en tant qu’entrepreneur web peut prendre du temps. Il faut donc de la patience et continuer à travailler pour développer le marché. Les revenus ne viennent que lorsque le service est régulièrement utilisé. Malgré la qualité intrinsèque du service, le succès est déterminé par le trafic sur le site web. Le travail de référencement est une occupation permanente.

 

 

  1. Analyse de la stratégie d’affaires

La stratégie d’affaires est le fruit d’un travail de réflexion qui permettra à l’entreprise d’atteindre ses objectifs malgré les éventuels obstacles, les points faibles et les risques. Elle exploite de ce fait les points forts et les opportunités. Dans le cas d’une web entreprise de référencement de bars/sortie, la stratégie repose sur la différenciation. Il s’agit de proposer un service différent en optant une meilleure visibilité aux établissements affiliés.

Dans son processus d’affaires, une web entreprise ajuste ses opérations dans le but de répondre à la demande des utilisateurs. Le service est avant tout une expérience web qui se déroule en plusieurs étapes sur le site. Il n’y a pas un côté back-office ou toute cette logistique qui accompagne des activités de commerce en ligne. Le processus d’affaires est par contre moins évident puisqu’il n’y a pas un acte d’achat à accomplir qui permettrait de bien définir les étapes. 

2.1 Le processus

Pour un service de référencement de bars/sorties, c’est l’établissement lui-même qui est le prospect et non pas les clients de celui-ci. Le processus d’affaires se déroule sur le site. Il accompagne l’utilisateur du service dès le processus décisionnel, l’affiliation et le référencement proprement dit, l’après référencement.

Par le processus décisionnel, l’utilisateur du site passera pour prendre sa décision à savoir s’il veut être référencé dans le site ou non. L’accompagnement du prospect commence par une écoute afin de connaître sa demande, le moyen de satisfaire ses attentes et le moment propice pour apporter une réponse.

Le processus d’affiliation/référencement correspond à l’entrée du prospect dans le site. C’est là que l’on instaure le système pour s’occuper du paiement du service. Afin d’optimiser le processus de référencement, faut-il payer pour être visible ou payer uniquement après avoir été vu, un clic à l’appui.

L’expérience post-référencement doit inciter l’utilisateur à continuer à utiliser le service avec de nouvelles fonctionnalités ou offres. Il reçoit des remerciements concrets comme une apparition à la page d’accueil, un gros plan par un contenu rédactionnel.

2.2 La technologie

Quel est le système qui sera la pierre angulaire des composantes technologiques du site. L’application qui permet aux utilisateurs de demander à être référencé est au cœur du système. C’est plus qu’un formulaire de description des activités du client ou de  son site web. Le système permet de connaître l’utilisateur, de décrypter ses attentes et objectifs. Il y aura une interaction car après la validation de la demande par le site, le propriétaire de bar ou d’établissement devra payer le coût de la prestation.

Il y a donc le système de paiement électronique. Pour toucher plus de clients potentiels, il vaut mieux avoir deux ou trois systèmes de paiement. Dans tous les cas, la transaction doit être garantie. Tous les systèmes ne doivent pas constituer un frein à la transaction. L’authentification de la sécurité et la clause de confidentialité sont nécessaires afin de rassurer les internautes utilisateurs.

La gestion de contenus est une application technologie importante dans la mesure où les contenus sont les faire-valoir du site et du service qu’il propose. L’outil d’administration de contenus doit être capable de traduire la politique éditoriale du site. La fraîcheur de l’information et sa pertinence sont les clés d’un contenu de qualité. La gestion du contenu consiste à mettre à la disposition du visiteur des informations pertinentes correspondant à ses attentes. Comme le chemin le plus court est le meilleur chemin, la navigation doit être raccourcie à un ou deux clics.

La gestion de la clientèle est un enjeu pour le service en ligne. Il est important de mémoriser les demandes du client afin de pouvoir satisfaire ses besoins. Ses actions sur le site constituent des informations à utiliser lors d’une communication personnelle et ultérieure. L’utilisateur ne doit pas être un client lambda. La technologie facilite la gestion de la clientèle. On pourrait intégrer le système dans le site ou utiliser un logiciel de gestion de clients.

2.3 Pas de plan d’affaires

 

Ecrire un plan d’affaires est-il incontournable pour toute nouvelle entreprise. L’exception web vaut-elle sur ce point précis. La question est en effet de savoir pour qui on rédige ce document qui permet d’analyser un projet. Ce sont les banquiers et les investisseurs qui n’ont pas d’autres moyens d’analyser de manière rationnelle la nature d’un projet d’affaires. Le porteur de projet doit donc parler le même langage que ces bailleurs s’il veut bénéficier d’un financement. Quelle est donc l’utilité du plan d’affaires si dans le cas d’une web entreprise, on désire développer une affaire au moindre coût.

 

Le plan d’affaires est un document ambitieux qui veut répondre à la question « pourquoi » et « comment ». Son utilité n’est pas remise en cause. Seulement, devenu systématique, l’on peut s’interroger sur la pertinence de ce plan dont la rédaction a un coût. Si l’on ne demande pas à un prestataire professionnel en matière de conseil en entreprise de le faire, le porteur de projet y passera des heures et des heures. Dans le cas d’une web entreprise, avoir un plan d’affaires n’a pas forcément un impact positif sur le développement de l’entreprise.

 

Quelques chercheurs en « entrepreneurship » ont posé la problématique de la pertinence du plan d’affaires. La rédaction de ce document n’augmente pas la chance de succès d’une entreprise, avance les chercheurs de Babson College. Ils n’ont pas constaté de différence entre les jeunes entreprises qui ont un plan d’affaires avec d’autres qui n’en ont pas un. La stratégie traditionnelle est basée sur l’utilisation de la force de l’entreprise pour profiter des opportunités et le contournement des menaces en limitant l’impact de la faiblesse. D’où une politique fonctionnelle sur les plans commercial, ressources humaines, marché…

 

Une start-up n’a pas besoin d’appliquer une stratégie aussi structurée, si elle-même n’est pas structurée. Ce serait limiter la flexibilité qui est la force d’une web entreprise. Rédiger un plan d’affaires n’aura d’autre signification que le porteur de projet est à même de raisonner de manière structurée dans la vision de son entreprise. La capacité rédactionnelle ne traduit pas la capacité de saisir les opportunités et les exploiter avec la force de l’entreprise. Rédiger un plan d’affaires oblige le porteur de projet à mener une série de réflexion selon les fonctions.

 

Quels sont donc les avantages de ne pas avoir un plan d’affaires. Le porteur de projet peut avoir une vision globale de son affaire. Il a plus de flexibilité et peut s’adapter à la situation. Son plan d’affaires non structuré peut évoluer librement. De toute manière, un plan d’affaires initial évolue toujours et souvent à la demande des investisseurs ou banquiers. Ce qu’il faut donc c’est les grandes lignes de la vision de l’affaire et non pas un plan détaillé structuré par fonction.

 

La force d’une web entreprise est la congruence homme/projet. Le porteur de projet  mise sur l’intérêt du site et du service qui va avec pour attirer l’attention des lecteurs habituels d’un plan d’affaires. Une fois le contact établi, d’autres alternatives sont possibles. La rédaction d’un dossier d’opportunités permet d’apporter des réponses aux questions clés. C’est une arme pour faire face aux difficultés potentielles lors du lancement du projet. Un plan d’exploitation est toutefois nécessaire pour mettre en route le projet.

 

2.4 Le dossier d’étude d’opportunités 

2.4.1 Présentation du dossier

PROJET :

OBJET :

OBJECTIFS ET ENJEUX :

DESCRIPTION DE L’OBJET :

IMPACTS ORGANISATIONNELS ET HUMAINS :

EXIGENCES DE QUALITE :

COUTS :

DELAI DE MISE EN ŒUVRE :

 

 

2.4.2 Les questions clés

 

  1. Forces 

 

– Quelles sont vos forces ?

 

– Quelles sont vos compétences professionnelles et votre expérience se rattachant à votre projet d’entreprise?

 

– Quels sont les Objectifs / Comment voyez-vous votre organisation dans 1, 2 et 3 ans ?

 

– Quelles sont les démarches à entreprendre pour assurer le succès de l’entreprise ?

 

 

  1. Évaluation du secteur d’activités 

 

– Quel est le marché cible / quel est le besoin potentiel identifié

 

– Quel est le profil de la clientèle ?

 

– Quels besoins et/ou service voulez-vous combler ou satisfaire ?

 

– Qui sont les principaux concurrents

 

  1. Spécificités de l’entreprise

 

 

– Comment allez-vous vous positionner dans ce secteur d’activités ? En fonction de la qualité de service, de la politique de tarification ?

 

– Croyez-vous être en mesure de facturer suffisamment de services pour atteindre une rentabilité acceptable à deuxième troisième année d’exploitation ?

 

– Expliquez vos hypothèses (Nombre de clients potentiels, ententes de partenariat, notoriété)

 

  1. Plan Marketing : les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs de rentabilité

 

d.1 Description du service

 

d.2 Politique de tarification : Les bases des tarifs : Prix des concurrents, coûts d’opération, prix établis par votre association professionnelle, marge.

 

d.3 Publicité : Outils de promotion, Budget alloué

 

 

  1. Plan d’exploitation

 

e.1 Explication du processus de la relation avec le client (produit et/ou service)

Ex : 1. Formulaire de contact, 2. Analyse du besoin, 3. Offre de service, 4. Action, 5. Suivi

e.2 Partenariats : les partenaires du projet en prestation ou échange de service

 

e.3 Logistique : aménagement – installations et équipements

 

 

  1. Ressources humaines

 

f.1 Main d’oeuvre requise incluant les promoteurs au démarrage

Nom du poste /Tâches / Salaire annuel

 

f.2 Main d’oeuvre requise incluant les promoteurs dans la 2e année

Nom du poste /Tâches / Salaire annuel

 

 

  1. Finances

 

g.1 Coût du projet : les frais de démarrage ou dépenses nécessaires à la réalisation du projet, mise de fonds des promoteurs

 

g.2 Financement du projet :

Mise de fonds, emprunts, financement privés ou publics, contribution des partenaires

 

  1. Revenus

 

h.1Scénario d’échelonnement des affiliations et recettes publicitaires sur 12 mois

 

h.2 Etat des revenus et dépenses 1ère année : recette, subventions, dons…

 

  1. Dépenses d’exploitation :

 

i.1 Frais de dépense

Loyer

Électricité/chauffage

Télécommunications (téléphone, internet)

Frais de représentation (repas avec client)

Frais de déplacement (essence)

Publicité (web, journaux, mailing, cartes d’affaires)

Honoraires professionnels (comptable, notaire, avocat)

Frais de banque

Salaires (employés seulement)

Avantages sociaux (15 % des salaires)

Maintenance du site

 

i.2 Estimation du surplus ou du déficit net

 

 

 

 

 

  1. Le partenariat

 

6.1 Nouer des partenariats sur le web

 

Lancer une affaire en étant seul sur internet est une chose, la réussir en est une autre. Le partenariat est incontournable. La particularité de la web entreprise est que le processus de partenariat, que ce soit la recherche ou l’exploitation se passe sur Internet. Un site web qui n’a pas de partenaire peut être isolé donc peu fréquenté. Le trafic et le référencement étant l’essence du web, l’entrepreneur a intérêt à multiplier et améliorer ses partenariats. Etre responsable partenariat est tout un métier.

La fonction est prise en charge par le porteur de projet ou par un spécialiste. Celui qui en est chargé crée, met en place, développe et gère des programmes de partenariats, d’affiliation et de référencements. Il s’agit de prospecter sur le web pour trouver les sites les plus pertinents en fonction de sa propre cible pour nouer un partenariat. Il faut alors démarcher les responsables de ces sites afin de négocier un contrat. Le responsable partenariat surveille l’application de ces contrats et propose de les faire évoluer. Il doit en effet être à même de déterminer si l’accord est rentable ou non.

Il possible de confier la gestion des partenariats à un intermédiaire quand le site a des contrats nombreux et variés. L’affiliation permet de gérer les petits partenariats en nombre tandis qu’un vrai contrat entre deux parties s’avère nécessaire pour les grands partenariats. Le partenariat web consiste à être présent sur le site d’un autre. Le service de référencement pour bars/sorties peut être intégré dans un autre site où il y a une audience susceptible d’être intéressée. Il peut aussi accueillir un autre service qui permet de fidéliser ses visiteurs et utilisateurs. Cela peut autre un abonnement à un service, de la billetterie, de l’e-commerce…

L’échange de contenus et de service peut aussi faire l’objet de partenariat.  Il se fait selon le procédé de la marque blanche, en intégrant les éléments appartenants à d’autres sites sans nommer le producteur, ou la marque grise qui identifie clairement la provenance du service ou de l’information. Si le service proposé par le partenaire est adéquat avec le service, la vision et le contenu du site, la marque blanche est la plus appropriée. Par contre, si le décalage est trop important, il faut opter pour la marque grise. Cette distinction peut être positive quand le partenaire a une notoriété dans son domaine. Par exemple, un système de paiement intégré au site ne peut qu’être de marque grise.

Le co-branding est un partenariat important car il permet aux deux parties de fructifier leurs deux services qui sont différents mais complémentaires. D’égal à égal, ce type de partenariat nécessite un accord. L’intérêt d’avoir des partenaires sur le web est d’enrichir l’offre du site en intégrant un service utile à ses clients. Cela permet d’augmenter les revenus du site. Le partenaire invité sur le site y gagne aussi car il peut toucher de nouveaux prospects et développer ses ventes. Les deux parties peuvent tirer avantage de la notoriété de l’autre.

Pourquoi le partenariat web est stratégique ? Non seulement, un bon partenariat est un levier pour les affaires mais un mauvais est un poids qui handicape la web entreprise. Mettre en place un partenariat prend du temps car l’on doit s’accommoder au calendrier du partenaire et qu’il faut mettre en place certaines garanties. Une retombée financière assurée peut facilement convaincre un partenaire intéressant de s’engager sur le long terme. Il faut toutefois être en mesure de réaliser le revenu minimum garanti par cette amélioration de la visibilité et l’intégration d’un service nouveau.

Un bon partenariat coûte cher à la web entreprise mais peut lui faire gagner beaucoup. Il faut toujours faciliter les choses pour le partenaire. Un calendrier d’action permet de synchroniser les deux sites. Malgré tout, le promoteur a intérêt à être flexible et s’adapter. Un partenariat doit toujours être formalisé. Un e-mail ou une lettre d’intention permet de démarrer la collaboration rapidement. La signature d’un accord est toutefois indispensable.

 

6.2 Elaboration de contrat

La convention de partenariat permet d’officialiser par écrit un accord passé par un site web et son partenaire. Les termes techniques y sont décrits clairement afin d’éviter toute ambiguïté. On y présente de façon sommaire l’objet du partenariat et en détail les échanges qui vont être réalisés. La précision est de mise pour que la valeur de l’apport de chacun soit mesurée. La fonctionnalité du service est expliquée, l’emplacement qui va recevoir l’interface sur le site hôte est à préciser, la durée du contrat et la date de début sont convenues.

Les clauses d’exclusivité, de rupture ou de reconduction tacite sont primordiales. Il faut aussi déterminer le partage de responsabilité des contractants en cas de problème. Si la plate-forme de service fournie par le partenaire ne fonctionne pas, quel est le degré de responsabilité du site hôte. La gestion des litiges doit être prévue par les termes du contrat. Une convention de partenariat ne doit en aucun cas faire courir des risques à la web entreprise. Il faut se méfier des coûts cachés d’un partenariat.

 

Conclusion

Créer soi-même sa propre entreprise, c’était encore un privilège il y a quelques années. Aujourd’hui, le contexte socio-économique et le développement de l’utilisation du réseau et des outils de l’Internet font évoluer les choses. Créer une entreprise est à la portée de tous. Le coût de l’investissement peut être de zéro euros quand le porteur de projet utilise des moyens qui étaient déjà à sa disposition mais dans un usage privé et non professionnel. La gratuité de nombreux services web, à commencer par la création de site internet a multiplié les possibilités.

Ainsi, l’idée d’une web entreprise a deux origines. D’un côté, il y a les bidouilleurs qui font des sites par passion avant de prendre conscience qu’ils peuvent se faire de l’argent avec. D’un autre côté, il y a ceux qui ont l’idée géniale pour se faire de l’argent et font un site web pour la mettre en pratique. Il n’y a pas de profil type d’entrepreneur web. Chacun a son idée, son projet. Il n’y a pas de véritables freins quand on n’y investit pas beaucoup d’argent. Comme un projet web peut prendre beaucoup de temps à son promoteur, il y a certainement un coût assez important pour réussit son coup d’essai.

Avoir un site web n’est pas une fin en soi quand on lance un business en ligne. Le côté entreprise n’est pas à négliger. La formalisation de l’activité donne de la crédibilité au projet et rassure les internautes utilisateurs et les partenaires. Entreprendre sur le web c’est développer une activité à partir des ressources existantes. On monte une organisation dans le but d’exploiter une occasion d’affaires sans qu’il n’y ait nécessairement une innovation. Les choses innovantes ont toutefois plus de chance de succès que la copie d’une super idée qui a connu un succès planétaire.

Devenir un entrepreneur web est une aventure humaine et professionnelle intéressante. Monter son entreprise n’est pas un parcours de combattants mais il y a des formalités et des obligations auxquelles il faut se plier. L’entreprise individuelle est adaptée pour lancer un projet de web entreprise grâce à sa structure simple, la liberté d’action qu’elle permet et le coût de création très économique. C’est la forme que nous aurons choisie pour lancer un projet de « Conception, animation et exploitation d’un site de référencement pour bars et sortie ».

Le porteur de projet doit se servir de ses atouts pour lancer sa web entreprise. Il a les connaissances essentielles requises pour le métier et peut diriger une entreprise. Le service qu’il propose répond à un vrai besoin et rencontre une clientèle suffisante et accessible. Le site web a plusieurs qualités dont l’une des plus importantes est la pertinence que ce soit pour le service ou le contenu. Disposés dans des pages respectant les règles de l’ergonomie et facilitant la navigation, ils ont une chance d’être bien référencés par les moteurs de richesse.

 

Le référencement est par ailleurs la principale clé du succès d’un site vu que la toile est peuplé de plus d’un milliard de sites web. Sans un bon référencement, une web entreprise n’est pas compétitive. Les moteurs de recherche dictent la loi pour ce qui est de la visibilité et de la notoriété. La qualité et l’organisation du contenu, l’ergonomie, la popularité, tels sont les critères pris en compte. Un service de référencement par le biais d’un site web peut alors devenir un moyen de générer des revenus.

La pertinence est aussi une qualité de l’entrepreneur web qui doit proposer un service ou un produit répondant à un besoin réel. Il peut lancer un service fonctionnel mais imparfait, prenant soin de l’améliorer en fonction des feed-backs des utilisateurs. L’entrepreneur web doit être flexible, constant, créatif et réactif. C’est un homme à tout faire qui est appelé à faire des sacrifices pour réaliser son objectif.

Dans le cas d’une web entreprise de référencement de bars/sortie, la stratégie d’affaires repose sur la différenciation. Le processus comprend plusieurs étapes. Après la prise de contact du prospect avec le site, il y a l’affiliation, ensuite le paiement et le suivi l’utilisation du service. La technologie prend une place importance dans un business sur le web que ce soit en tant que plate-forme de service, un outil de gestion de contenu ou système de gestion de la clientèle.

Le plan d’affaires n’est pas une nécessité absolue. Cette vision fonctionnelle et très encadrée peut être un frein au développement d’un projet web, privant le promoteur de flexibilité et de réactivité. Au lieu de s’efforcer à répondre au pourquoi et au comment du projet, un dossier d’opportunité est une meilleure option. Il permet une vision globale du projet en adéquation avec la personnalité du promoteur. On y répond à des questions clés sur le projet et les opportunités que celui-ci présente.

Un projet web à vocation commerciale, dans le but de générer des revenus, réalise avant tout l’intérêt personnel du porteur. Ensuite, il doit être une solution aux problèmes rencontrées par les gens ou pour améliorer leur situation. Afin d’espérer un retour sur investissement, il fait comprendre le marché visé, le service proposé et les autres possibilités accessibles. Un bon modèle d’affaires est toujours basé sur une idée innovante. Le porteur de projet a la mission d’exploiter la valeur technique et commerciale de cette invention.

 

Pour aller vite, être seul est un atout. Pour aller loin, il vaut mieux avoir des partenaires. Un business modèle axé sur le référencement de bars/sorties, ne peut exister sans des partenariats formels et intelligents avec les établissements prospects mais aussi avec d’autres sites et fournisseurs de services pouvant apporter de la visibilité et de la notoriété. La compréhension des enjeux et des avantages et des contraintes liés à l’entreprenariat sur le web est un atout. Quand on est un bon web entrepreneur, l’on peut se faire de l’argent avec la plus simple et banale des idées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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[7] APCE (l’Agence pour la création d’entreprises) Valider sin idée de création d’entreprise, 2007

 

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