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Formation PRAP : Prévenir les Risques pour les Sapeurs-Pompiers des Landes

Plan

 

« Mise en place d’une formation « Prévention des risques liés aux activités physiques lors des différentes interventions incendie pour les sapeurs-pompiers des Landes »

 

  • Glossaire
  • Liste des schémas
  • Liste des tableaux
  • Liste d’abréviations
  • Résumé
  • Préambule
  • Introduction

 

  1. Présentation du SDIS des Landes

 

  • Présentation des Landes
  • Le SDIS des Landes
    • Ses missions
    • Son effectif
    • Répartition par nature d’intervention
    • Deux groupements territoriaux
    • Son organigramme
  • Le groupement formation des Landes
    • Son organigramme
    • Qu’est ce que la formation
    • Les objectifs de la formation
    • Les partenaires

 

  1. Mise en place d’une formation « Prévention des risques liés aux activités physiques »

 

2.1 Origine de la demande

2.2 Analyse des conditions de travail

3.3 Les effets de l’activité sur la santé des sapeurs-pompiers

3.4 Ce qui est fait dans les différents SDIS limitrophes

3.5 Ce qui est fait dans les SDIS 78, 13,79

 

 

  • Démarches de la mise en place de la formation PRAP

 

3.1 Mise en place d’un cahier des charges

3.2 Formation d’un référent incendie

3.3 Le nombre de formateurs à former et le nombre de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires

3.4 Devis

3.5 Budget

3.6  Difficultés rencontrées

3.7 Propositions d’amélioration

 

 

 

 

Glossaire :

 

 

  • Densité : est une mesure du nombre d’habitants d’une population occupant une portion donnée d’un milieu ; bien qu’elle puisse être utilisée pour n’importe quel objet tangible, elle est le plus souvent appliquée à des organismes vivants. La densité de population est le plus souvent exprimée en termes d’individus par unité de surface

 

  • Ostéo-articulaire : pathologie touchant à la fois l’os et l’articulation induisant des troubles musculosquelettiques

 

  • Lombaire : Les vertèbres lombaires sont cinq vertèbres de la base de la colonne vertébrale.

 

  • Sinistralité : Le taux de sinistralité est une notion d’assurance. C’est un ratio financier entre le montant des sinistres à dédommager et celui des primes encaissées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Liste des schémas

 

  • Carte des Landes ……………………………………………. Page 8
  • Répartition par nature d’intervention ………………………. Page 9
  • Organigramme ……………………………………………… Page 12
  • Organigramme groupement formation SDIS 40 …………… Page 14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Liste des tableaux

 

  • Répartition des points ……………………………………       page 10
  • Accidentologie des sapeurs-pompiers en mission ………..       page 19-20
  • Enquête hygiène et sécurité ………………………………         page 21
  • Tableau devis …………………………………………….        Page 29

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Liste des abréviations

 

 

  • 2 S : Sanitaire et social
  • AT/MP : Taux d’accident du Travail/ Maladie Professionnelle
  • CA : Crédit Agricole
  • CIS : Canadian Interuniversity Sport
  • CFAPSE : Certificat de Formation aux Activités des Premiers Secours en Equipe
  • CFAPSR : Certificat de Formation aux Activités des Premiers Secours Routier
  • EDIS : Electronic Data Information Source
  • IBC : Insurance Bureau of Canada
  • INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
  • PATS: Personnels Administratifs et Techniques des SDIS
  • PRAP : Principe de Prévention des Risques liés à l’Activité Physique
  • PSE2 : Premiers secours en équipe niveau 2
  • PUI : Pharmacie à Usage Extérieur
  • SDIS : Service départemental de Secours et d’Incendie
  • SPP : Sapeurs-pompiers professionnels
  • SPV : Sapeurs pompiers Volontaires
  • SSSM : Service de Santé et de Secours Médical
  • VSAV : Véhicules de secours à victime
  • VSR: Véhicules de secours routier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RESUME

 

Les sapeurs-pompiers sont quotidiennement menacés par les blessures et accidents dans les casernes ou en mission.

Les activités physiques et sportives en sont les causes les plus fréquentes d’après les statistiques des études effectuées ces dernières années.

Le Service départemental d’incendie et de secours des Landes (SDIS 40) rencontre également ce sérieux problème  et la mise en place d’une formation PRAP Gestes et Postures en est la solution.

Une formation qui consiste à  apprendre aux sapeurs-pompiers qu’ils soient professionnels ou volontaires les techniques de base à adopter pour éviter les blessures liées au travail.

Un budget y est consacré ainsi qu’un personnel formateur. Des études préalables ont été effectuées afin de mener à bien ce projet de mise en place de cette formation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PREAMBULE

 


Les gens me demandent souvent comment font les pompiers pour rentrer dans un immeuble en feu alors que tout le monde cherche à en sortir.
Et bien toi Jack, tu as répondu à cette question en sauvant la vie d’un homme…
[Piège de feu]

_________________
Adjoint chef de centre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

 

Face à nos divers accidents et incidents de tous les jours, le Service Départemental d’Incendie et de Secours est là pour nous sauver la vie. Car allant du chat qui s’est coincé dans un arbre jusqu’à toute une foret en feu, nous avons recourt aux pompiers.

Les soldats du feu appelés communément « sapeurs-pompiers » sont ceux qui tous les jours accourent à notre secours quand un drame survient.  Ils ne sont jamais loin, un simple appel et les voilà ; donnant toujours le meilleur d’eux même pour sauver les vies et l’environnement.

Bien souvent, les sapeurs-pompiers se blessent durant leur intervention. Les premières causes sont généralement les mauvaises postures pendant une intervention causant des problèmes relatifs aux muscles. Or, ces blessures auront des impacts sur les interventions ultérieures par rapport à l’efficacité et à la qualité du sauvetage. La vie de chaque sapeur- pompier aussi est très importante ainsi que leur santé.

Comment pourrait-on minimiser voire éviter ces blessures pendant les interventions pour les sapeurs pompiers ? Et quelles sont les solutions adéquates à problème  qui menace nos soldats du feu ?  Or, une bonne condition physique est un élément indispensable pour l’atteinte des objectifs pendant une intervention pour les sapeurs-pompiers.

Le thème de ce mémoire est la «Mise en place d’une formation « prévention des risques liés aux activités physiques lors des différentes interventions incendie pour les sapeurs-pompiers des Landes ». Le choix du lieu est du au fait de la constatation du nombre alarmant des accidents et blessures causés par les activités physiques et sportives   pour les sapeurs-pompiers des Landes mais aussi et surtout à cause de l’absence de formation en hygiène et sécurité au sein de ce service départemental des incendies et secours (SDIS) 40.

Le problème est juste que la mise en place de cette formation destinée à ces sapeurs-pompiers qu’ils soient professionnels ou volontaires. Car cela nécessite un budget assez significatif mais aussi et surtout requiert des études préalables au niveau du SDIS 40 afin d’atteindre les objectifs fixés au préalable. L’autre problème est le facteur temps pour la durée de la formation.

En termes d’impact direct, ce projet de formation convoite la diminution des accidents et des troubles dorso-lombaires des sapeurs-pompiers liés à la pratique des activités physiques et sportives, que ce soit en mission ou en caserne.

L’impact indirect demeure dans l’amélioration des qualités de prestation des sapeurs-pompiers en mission à cause d’une meilleure performance physique de leur part.

Afin de répondre à la problématique, nous allons entamer avec 3 plans à savoir :

  • Présentation du SDIS des Landes
  • Mise en place d’une formation « prévention des risques liés aux activités physiques »
  • Démarches de la mise en place de la formation PRAP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Présentation du SDIS des Landes

 

Comme tous les départements en France, celui des Landes aussi est doté d’un service départemental d’incendie et de secours en France.  Mais avant toute chose, une présentation des Landes s’impose.

 

  • Présentation des Landes

 

Le département des Landes a été créé le 04 mars 1790, à la révolution Française.  Il est situé dans le sud-ouest de la France dans le midi- Atlantique.

Elle appartient à la région Aquitaine sur le plan administratif et est divisée en 2 arrondissements. Le département des Landes porte le numéro 40 dans la numérotation départementale française. Sa préfecture est Mont-de-Marsan.

D’après un recensement datant de 2010, l’on compte 361.500 habitants avec une densité de 37 habitants par km² (37hab/km²).

Avec une superficie de 9.243 km², elle est le deuxième département de France de par sa grandeur après sa voisine la Gironde. Elle dispose également du second plus long littoral en métropole.

Les principales villes sont Mont de Marson, Dax et Biscarosse.

 

 

Ci-dessous une carte[1] qui montre le département des Landes avec les principales villes et axes routiers du département.

 

 

 

  • Le SDIS des Landes

 

 

Ses missions

 

SDIS est le cigle  de service Départemental d’Incendie et de Secours de France. C’est un établissement public administratif gérant les sapeurs pompiers au niveau du département.

Il a pour  mission de prévenir la population, les infrastructures et les végétations contre le feu. Son rôle est aussi de protéger la population et l’environnement en cas d’incendie en utilisant tous les moyens pour l’éteindre le plus rapidement possible en limitant dans la mesure du possible les dégâts.  Et Bien sûr, il est aussi chargé de la lutte contre les incendies, qu’elles soient volontaires, involontaires ou encore, naturelles.

Ses missions sont[2] :

  •  prévention et évaluation des risques de sécurité civile ;
  •  préparation des mesures de sauvegarde et organisation des moyens de secours ;
  • protection des personnes, des biens et de l’environnement ;
  • secours d’urgence aux personnes victimes d’accidents, sinistres et catastrophes ainsi que leur évacuation

 

Le SDIS 40 est le Service Départemental d’Incendie et de Secours des Landes, sa Direction se base à Mont de Marsan.

 

Effectifs

 

Le SDIS des Landes comprend 1940 effectifs globaux dont 300 sapeurs pompiers professionnels, 1.654 sapeurs pompiers volontaires et 62 personnels administratifs et techniques qui travaillent pour permettre aux sapeurs pompiers d’exercer leur métier.

Les sapeurs pompiers professionnels sont les sapeurs pompiers dont c’est l’activité principale, à temps plein, c’est-à-dire qu’ils font cela à plein temps et sont employés par l’Etat à titre de fonctionnaire. Ils ont un salaire fixe mensuel.

Par contre, les sapeurs pompiers volontaires sont ceux qui ont un travail en dehors du fait d’être pompier ; ils interviennent en tant que pompier après le travail ou pendant leur temps libre. Lors des incendies, ils sont alertés via leur téléphone mobile ou bipeur.

Le salaire et les horaires de travail sont les principaux points qui différencient les sapeurs pompiers professionnels et les sapeurs pompiers volontaires.

Le SDIS 40 a 510 véhicule roulants et 670 groupes auxiliaires (motopompes, embarcations, remorques de secours routiers, groupes de désincarcération, etc …)

 

 

 

 

 

 

 

Répartition par nature d’intervention

 

Le graphique ci-dessous montre la répartition par nature d’intervention par nature montrant les incendies, les secours à victime, les aides à la personne, les accidents de la circulation, les risques technologiques, la protection des biens et les opérations diverses.

 

 

 

 

 

Les différentes couleurs présentes sur le graphique montrent différentes catégories allant de 1 à 5 suivant l’arrêté du 02 août 2001.

Cette catégorisation tient compte[3] :

  • de la population du département établie par l’INSEE, sur une cotation de 1 à 16
  • des contributions, des participations et subventions ordinaires inscrites à la section de fonctionnement du budget du SDIS, sur une cotation de 1 à 16, au vu du dernier compte administratif connu
  • des effectifs des sapeurs pompiers professionnels du corps départemental au 1er janvier de l’année considérée, sur une cotation de 1 à 8

 

 

D’après les cotations, les départements sont classés comme suit :

  • catégorie 1 : SDIS totalisant au moins 36 points
  • catégorie 2 : SDIS totalisant au moins 28 points
  • catégorie 3 : SDIS totalisant au moins 22 points
  • catégories 4 : SDIS totalisant au moins 15 points
  • catégorie 5 : SDIS totalisant moins de 15 points

 

 

Le tableau suivant montre la répartition des points[4] :

 

points POPULATION en milliers d’habitants Contributions, participations et subventions SAPEURS POMPIERS PROFESSIONNELS SAPEURS POMPIERS VOLONTAIRES
1 Moins de 100 Moins de 4,5 Moins de 100 Moins de 200
2 De 100 à moins de 150 De 4,5 à moins de 6 De 100 à moins de 200 De 400 à moins de 700
3 De 150à moins de 200 De 6 à moins de 7,5 De 200 à moins de 350 De 400 à moins de 700
4 De 200 à moins de 250 De 7,5 à moins de 10,5 De 350 à moins de 500 De 700 à moins de 1.000
5 De 250 à moins de 300 De10,5 à moins de  13,5 De 500 à moins de 750 De 1.000 à moins de 1.500
6 De 300 à moins de 400 De 13,5 à moins de 17 De 750 à moins de 950 De 1.500 à moins de 1.900
7 De 400 à moins de 500 De 17 à moins de 21,5 De 950 à moins de 1.200 De 1.900 à moins de 2.400
8 De 500 à moins de 600 De 21,5 à moins de 26 De 1.200 et plus De  2.400 et plus
9 De 600 à moins de 750 De 26 à moins de 30,5    
10 De 750 à moins de 900 De 30,5 à moins de 36,5    
11 De 900 à moins de 1.100 De 36,5 à moins de 42,5    
12 De 1.100 à moins de 1.300 De 42,5 à moins de 49    
13 De 1.300 à moins de 1.500 De 49 à moins de 56    
14 De 1.500 à moins de 1.700 De 56 à moins de 66    
15 De 1.700 à moins de 2.000 De 66 à moins de 76    
16 De 2.000 et plus 76 et plus    

 

1ere catégorie Ø  totalisant au moins 36 points
2è catégorie Ø  totalisant au moins 28 points
3è catégorie Ø  totalisant au moins 22 points
4è catégorie Ø  totalisant au moins 15points
5è catégorie Ø  totalisant moins de 15 points

 

 

Groupements territoriaux

 

Il existe 2 groupements territoriaux au niveau du SDIS 40 à savoir les groupements Nord/est et Sud/Est.

Une bonne répartition des 60 centres d’incendies répartis dans ces 2 groupements sur le territoire départemental des Landes permet une réponse rapide et efficace face aux appels de détresse. Chaque centre de secours son propre secteur d’intervention.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Organigramme du SDIS 40[5]

 

Ci-après, l’organigramme du SDIS 40 représentant la répartition des tâches ainsi que les relations hiérarchiques des employés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Le groupement formation des Landes

 

 

Le groupement formation du SDIS des Landes fait partie des 7 groupements fonctionnels des Landes.

Le commandant Martine Laborde est à la tête de ce groupement, assisté de l’adjudant chef  Philippe Hermenier et de l’Adjudant-chef Jean Luc Balhadère, ses adjoints.

 

 

 

Il existe 3 grands services au sein de ce groupement à savoir :

  • Le service logistique, comptabilité, statistiques et poids lourds
  • Le service formation, tronc commun, spécialités et EDIS
  • Le service sport

 

 

La formation

 

La formation, c’est l’action de former ou le résultat de cette action.

 

La formation des sapeurs-pompiers comporte une partie incendie et une partie secourisme. Le minimum en secourisme est la détention du PSE2 (premiers secours en équipe de niveau 2) (anciennement : certificat de formation aux activités des premiers secours en équipe – CFAPSE), qui leur permet d’intégrer les équipages des véhicules de secours à victime (VSAV). La détention du certificat de formation aux activités des premiers secours routiers (CFAPSR) leur permet d’intégrer les équipages des véhicules de secours routier (VSR), et est également obligatoire pour le chef d’agrès VSAV[6].

 

L’objectif principal de la formation est celui de faire acquérir aux agents des capacités individuelles ainsi que de développer et de faire évoluer un objectif de service.

La formation doit répondre aux besoins identifiés pour la bonne réalisation des missions effectuées par les sapeurs-pompiers.

Il est nécessaire que la formation donne aux personnes formées une évolution.

 

Il existe 2 catégories de formations :

-celles pour les SPP

-celles pour les SPV

 

Pour se faire,  la formation a besoin de 4 unités de valeurs[7] à savoir :

  • Le formateur
  • Le responsable pédagogique
  • L’organisateur de formation
  • Le responsable départemental de formation

 

 

 

 

Voici ci-après l’organigramme de ce groupement formation au sein du SDIS 40.

 

 

 

 

II- Mise en place d’une formation « prévention des risques liés aux activités physiques »

 

  • Origine de la demande

 

Le groupement hygiène et sécurité a constaté une augmentation des accidents du travail ainsi que les maladies professionnelles ces dernières années. Ces accidents sont généralement dus aux mauvaises postures et mouvements effectués par le sapeur-pompier pendant son intervention.

La mise en place d’une formation « prévention des risques liés aux activités physiques (PRAP) est un des moyens permettant de lutter contre les blessures diverses au travail tels que les troubles musculo-squelettiques comme les lombalgies, tendinites, entorses, etc).

Une formation PRAP est donc proposée à tous les SPP et SPV du service départemental incendie et de secours des Landes afin d’optimiser les conditions de travail et aussi de la santé au travail.

L’objectif de cette formation sera de donner aux sapeurs-pompiers un savoir faire et connaissances qui leur permettront d’améliorer leur qualité de travail.

La demande en formation vient aussi du fait que l’employeur a le devoir prendre les mesures d’organisation appropriées ou utiliser les moyens adéquats et notamment les équipements mécaniques, afin d’éviter le recours à la manutention manuelle de charges par les travailleurs[8].

L’employeur doit aussi faire bénéficier les travailleurs dont l’activité comporte des manutentions manuelles[9] :

  • D’une formation sur les risques qu’ils encourent (…)
  • D’une formation adéquate à la sécurité relative à l’exécution de ces opérations ; au cours de cette formation (…) les travailleurs sont instruits sur les Gestes et Postures à adopter pour réaliser en sécurité les manutentions manuelles

 

  • Analyse des conditions de travail

 

 

Les conditions de travail au sein des SDIS  sont rudes. Nombreuses sont les  incidents et accidents dont les sapeurs-pompiers sont victimes durant leur intervention lors des incendies ou lors des sauvetages.

Les sapeurs-pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours des Landes sont victimes de fréquents accidents de service que ce soit pendant l’intervention ou même durant le trajet.

L’on constate qu’au sein du SDIS 40, il n’existe pas encore de formation destinée à limiter les accidents au travail afin d’optimiser la qualité de travail et d’intervention des sapeurs-pompiers.

 

 

 

 

 

  • Les effets des activités sur la santé des sapeurs-pompiers

 

 

Les divers accidents de service que l’on a constaté au sein des services départemental d’incendie et de secours a un impact considérable sur la santé des sapeurs-pompiers.

A cause de ces derniers (les accidents), le groupement des sapeurs-pompiers sont atteints par divers maladies et lésion.

 

Ces effets sont[10] :

  • atteinte ostéo-articulaire et/ou musculaire (entorse, douleurs d’effort,etc)
  • contusion, hématome
  • plaie
  • piqûre
  • fracture
  • intoxication par ingestion, par inhalation, par voie percutanée
  • lésion potentiellement infectieuse due au produit biologique
  • présence de corps étrangers
  • brulure physique, chimique
  • réaction allergique ou inflammatoire cutanée ou muqueuse
  • morsure
  • commotion, perte de connaissance
  • atteintes sensorielles
  • amputation
  • électrisation, électrocution
  • asphyxie
  • lésions nerveuses

 

Il est quand même à noter que la nature de lésion que l’on rencontre le plus fréquemment est l’atteinte ostéo- articulaire et/ou musculaire suivie par les contusions et les hématomes.

Ces  deux natures de lésion sont généralement causées par les activités sportives et physiques que les sapeurs-pompiers pratiquent, que ce soit en mission ou en caserne.

 

Ces lésions sont principalement situées :

 

  • dans les membres inférieurs : 28,6 % (dont cheville, cou de pied 11,7%
  • à la tête : 12,6%
  • aux mains : 14,9%
  • aux membres supérieurs : 10,4% (dont épaule)
  • à la colonne vertébrale : 8,8%
  • au tronc (colonne vertébrale exceptée) dont région lombaire : 8,1%
  • aux yeux : 6,1%
  • pieds : 7%

 

 

 

 

 

 

  • Ce qui est fait dans les différents SDIS limitrophes

 

 

Ce paragraphe mettra en exergue ce qui en est des services départementaux d’incendie et de secours limitrophes à celui des Landes. Il n’y existe pas encore de formation proposée aux sapeurs-pompiers qu’ils soient professionnels ou volontaires concernant les accidents de travail.

 

Les données statistiques montrent que les accidents liés aux activités physiques et sportives causent le plus de blessés et  de jours d’arrêt. Ceci à cause du manque en formation sur ce niveau pour les sapeurs-pompiers.

 

Le SDIS 47 a adopté une politique des accidents de la vie courante après un constat de ces quelques chiffres [11]:

  • Onze millions d’accident de la vie courante et 4,5 millions de blessés par an
  • 000 décès par an, soit près de trois fois plus que les accidents de la circulation et vingt fois plus que les accidents de travail
  • Plus de 300 enfants de moins de quinze ans décèdent chaque année d’un accident de la vie courante

 

Pour le SDIS 64, l’on n’y dispense pas de formation en termes d’hygiène par rapport aux activités physiques des sapeurs-pompiers.

 

 

 

  • Mise en place de la formation « gestes et postures » depuis 2010 dans les SDIS 78, 13,79

 

 

La formation « gestes et postures » est une formation initiée par DEXIA, c’est par la suite qu’il a été convenu qu’elle serait adaptée aux techniques et outils des sapeurs-pompiers des services départementaux d’incendies et de secours.

 

Les SDIS 78,13, et 79 sont encore les seuls à en dispenser et depuis, l’on constate déjà une forte diminution des accidents liées aux activités des sapeurs-pompiers que ce soit dans les casernes ou en mission.

 

C’est une formation qui dure 4 heures de face à face pédagogique  dispensé par des moniteurs en secourisme  formés préalablement en « gestes et postures ».

 

Cette formation a permis aux sapeurs-pompiers de ces 3 SDIS[12]

  • d’être capable de connaître les conséquences d’une mauvaise attitude gestuelle
  • De maîtriser les gestes et postures afin de prévenir ou limiter les lombalgies
  • De s’adapter aux différentes situations SAP auxquelles les sapeurs-pompiers seront confrontés au quotidien
  1. 654 évènements ont été déclarés en 2010 en rapport avec les accidentologies au niveau des SDIS, dont 58% avec arrêt.

 

 

Le taux de sinistralité[13] est de :

  • 19,7 % pour les SPP,
  • 2,9 % pour les SPV,
  • 6,2 % pour les PATS.

 

 

Etude sur l’accidentologie

 

 

Le taux d’accidentalité au niveau du SDIS est considérable. Pour les sapeurs-pompiers professionnels, ce sont les accidents en caserne à raison de 6 accidents sur 10 ; sur 100 jours d’arrêt, 64 sont dus à un accident en caserne. Chez les sapeurs-pompiers volontaires, sur 100 jours d’arrêt, 38  sont dus à des accidents en mission et 53 jours à des accidents en casernes.[14]

 

Ce sont les activités en caserne donc qui causent le plus de jours d’arrêt même si a priori, ces activités présentent moins de risque pour les sapeurs-pompiers. Ces accidents sont causés, dans la majorité des cas, par la pratique des activités physique et sportive.

 

60 % des accidents des sapeurs-pompiers hors intervention sont causés principalement par la pratique d’activités physiques et sportives.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les 2  tableaux mettront en exergue le taux d’accidentologie des sapeurs-pompiers durant leur travail

 

 

Accident de service des SPP : répartition des évènements selon la tâche exercée[15]

 

Ce tableau montre l’accidentologie des sapeurs pompiers en mission selon la tache exercée.

 

 

SPP

Accident de service en mission et tache exercée

EVENEMENT Durée congés associée
  Avec arrêt Sans arrêt TOTAL jours Moy.
 

 

SITE

 MISSION

 

 

OPERATIONS

Incendie 189 163 352 4 681 25
Secours à victime 308 557 865 7 162 23
Opérations diverses 49 81 130 1 061 22
Interventions spécialisées 50 65 115 1 565 31
Total OPERATIONS 596 866 1 462 14 469 24
 

PREPARATION OPERATIONNELLE

Formation 33 42 75 501 15
Manœuvre/exercice 104 88 192 2 230 21
Activité physique et sportive 340 185 525 9 556 28
Total préparation op. 477 315 792 12 287 26
AUTRES Maintenance en caserne 22 7 29 505 23
Travail administratif   3 3    
Vie courante au CS 54 34 88 2 059 38
Autres taches 82 93 175 1 464 18
Total AUTRES 158 137 295 4 028 25
  TOTAL 1 231 1 318 2 549 30 784 25

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SPP

Accident de service en mission et tache exercée

EVENEMENT Durée congés associée
  Avec arrêt Sans arrêt TOTAL jours Moy.
 

SITE

 CASERNEMENT

 

 

OPERATIONS

Incendie 7 10 17 111 16
Secours à victime 16 17 33 734 46
Opérations diverses 1 5 6 24 24
Interventions spécialisées 65 47 112 1 916 29
Total OPERATIONS 89 79 168 2 785 31
 

PREPARATION OPERATIONNELLE

Formation 15 19 34 264 18
Manœuvre/exercice 90 81 171 2 285 25
Activité physique et sportive 1 699 808 2 507 45 621 27
Total préparation op. 1 804 908 2 712 48 621 27
AUTRES Maintenance en caserne 108 87 195 2 342 22
Travail administratif 26 20 46 864 33
Vie courante au CS 254 177 431 8 172 32
Autres taches 179 120 299 5 260 29
Total AUTRES 567 404 971 16 638 29
  TOTAL 2 460 1 391 3 851 67 593 27

 

Ces tableaux nous permettent de constater que les activités physiques et sportives engendrent le plus de jours de congés au niveau des sapeurs-pompiers.

Les activités sportives représentent  en effet, 65 % des accidents de service qu’il soit en caserne ou en mission.

Pendant les interventions, les chutes et les glissades sont les principales causes de blessure à part les activités physiques et sportives.

 

En 2004, une étude sur l’accidentologie des sapeurs-pompiers sur le territoire nationale a mis en évidence l’impérativité de l’installation d’un dispositif qui permettrait de suivre et de prévenir les accidents aux travails du personnel. Ce dispositif concerne principalement les formations et informations sur ce qui cause généralement les accidents engendrant des blessures aux sapeurs-pompiers.

 

Entre 2006 et 2007, on a constaté une diminution globale des accidents de 4% et une mortalité réduite de 35 % en 5 ans[16].

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le tableau ci-après montre la répartition du nombre d’évènements selon l’information Enquête Hygiène et Sécurité (HS)

 

 

Enquête HS/type de personnel/type évènement NON OUI Non renseigné Total
 

 

SPP

Accident de service en mission

Accident de service en caserne

Accident de service circulation

Accident de trajet

1604

2628

72

85

231

218

10

4

611

1 274

21

57

2446

4120

103

146

Total SPP 4389 463 1963 6815
SPV Accident de service en mission

Accident de service en caserne

Accident de service circulation

Accident de trajet

1468

1114

122

96

271

165

34

7

631

790

36

56

2370

2069

192

159

Total SPV 2800 477 1513 4790
PATS Accident de service en mission

Accident de service en caserne

Accident de service/travail

Accident de service circulation

Accident de trajet

70

152

1

13

50

13

7

0

0

3

0

0

183

0

28

83

159

184

13

81

Total PATS 286 23 211 520
Total 7 475 963 3 687 12 125

 

 

Par ce tableau, l’on peut constater le type d’évènement par rapport à l’accidentologie auprès des sapeurs-pompiers professionnels et sapeurs-pompiers volontaires.

 

 

 

Pour conclure cette section concernant les accidentologies, voici des tableaux illustrant la synthèse des accidents des sapeurs-pompiers professionnels[17]

 

 

Nature de l’évènement

EVENEMENTS Durée congés associée Taux de sinistralité
Avec arrêt Sans arrêt TOTAL jours Moy.
Effectifs couverts : 34 680 SPP

Accident de service Mission

Accident de service Casernement

Accident de service Circulation

Accident de trajet

Total SPP

 

1 236

2 728

58

111

4 133

 

1 210

1 392

45

35

2 682

 

2 446

4120

103

146

6815

 

32266

74836

1468

3579

112149

 

26.1

27.4

25.3

32.2

27.1

 

7.1%

11.9%

0.3%

0.4%

19.7%

 

 

Ce sont les activités hors casernement qui causent le plus d’accident chez les sapeurs-pompiers à raison de 60.5% contre seulement 35.9% pour les accidents en mission.

Plus de 6 accidents sur 10 ont lieu en caserne. Sur 100 jours d’arrêt, 67 sont liés à un accident en caserne.

 

 

III- Démarches de la mise en place de la formation PRAP

 

 

La formation PRAP vise à prévenir les problèmes liés aux accidents des activités physiques et sportives.

 

La formation PRAP est  différente de la formation « gestes et postures ». Le tableau[18] suivant montre les différences qu’il y a entre ces 2 types de formation.

 

 

 

  GESTES ET POSTURES PRAP
 

Principes généraux de prévention

Art.L.230-2 du code de travail

La formation Gestes et Postures répond seulement au neuvième soit au dernier principe général de prévention :

9. Donner les instructions appropriées aux travailleurs

La formation PRAP répond aux 7 premiers principes généraux de prévention :

1-      Eviter le risque

2-      Evaluer les risques

3-      Combattre les risques à la source

4-      Adapter le travail à l’homme (conception des postes de travail, choix des équipements de travail et méthodes de travail de production pour limiter le travail monotone et le travail cadencé et réduire les effets de celui-ci sur la santé

5-      Tenir compte de l’évolution de la technique

6-      Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux

7-      Planifier la prévention d’une façon globale

Décret du 3 septembre 1992

Code du travail

Article R.231-71

L’employeur doit faire bénéficier les travailleurs dont l’activité comporte des manutentions manuelles :

1-      D’une formation sur les risques qu’ils encourent

2-      D’une formation adéquate à la sécurité relative à l’exécution de ces opérations ; au cours de cette formation (…) les travailleurs sont instruits sur les Gestes et Postures à adopter pour réaliser en sécurité les manutentions manuelles

+ généraux de prévention

 

Article R.231-67 : l’employeur doit prendre les mesures d’organisation appropriées ou utiliser les moyens adéquats et notamment les équipements mécaniques, afin d’éviter le recours à la manutention manuelle des charges par les travailleurs

 

Article R. 231-68 : lorsque la manutention manuelle ne peut être évitée : organiser les postes de travail de façon à éviter ou à réduire les risques (…) en mettant en particulier à disposition des travailleurs des aides mécaniques ou , à défaut de pouvoir les mettre en œuvre , les accessoires de préhension propres à rendre leur taches plus sure et moins pénible.

Synthèse réglementaire La formation Gestes et Postures est un complément à la formation PRAP, elle vise à adapter l’Homme au travail par l’instruction de Gestes et postures types occasionnels La formation PRAP s’intègre dans une démarche globale de prévention, elle vise à adapter le travail à l’homme (réduire ou éliminer les risques à la source) (principes généraux 3 et 4)
Démarche Aucune En amont :

1-      Mobiliser les différents acteurs  (Direction, acteur de prévention,…)

2-      Créer un groupe de travail et de le former ou de le sensibiliser dont le rôle sera d’étudier les propositions d’amélioration

3-      Repérer les situations de travail à risques pour choisir le public

En aval :

1-      Transformer les situations de travail

2-      Evaluer les résultats

Objectifs pédagogiques Les rendre capable de :

–          Appliquer les techniques de manutention manuelle pour se protéger

–          Appliquer les principes d’économie d’effort

Les rendre capable de :

–          Identifier et caractériser les risques liés à l’activité physique (à partir des indicateurs statistiques et des connaissances anatomiques)

–          Identifier les éléments déterminants des Gestes et Postures liés aux situations de travail

–          Repérer dans son travail des situations pouvant nuire à la santé

–          Proposer les améliorations et participer à leur mise en œuvre

–          Appliquer les principes de sécurité physique et d’économie d’efforts pertinents

Les (+) –          Le coût de la formation

–          La durée de la formation

–          Transposition sur les gestes de sécurité (professionnels et privés)

–          Réelle prévention des risques (par réduction des risques)

–          Implication de tous les acteurs de l’entreprise (du dirigeant à l’opérateur)

–          Amélioration des conditions de travail

–          Amélioration des relations sociales

–          Réductions des AT/MP

–          Réductions des couts directs et indirects liés à l’absentéisme

–          En option : inclut les principes de bases de sécurité physique et d’économie d’effort

Les ( – ) –          Demande à l’Homme de s’adapter au poste de travail

–          Les couts indirects (AT/MP) ne baissent pas

–          Le cout de formation

–          La durée (minimum de 14 heures)

 

 

 

C’est aussi  une formation qui vise le développement des principes de prévention des risques professionnels.

La formation est un succès si les participations s’impliquent durant l’apprentissage.

Dans une formation PRAP, il est primordial de suivre une certaine méthodologie de travail qui consiste à :

  • Mobiliser l’assistance, c’est-à-dire les stagiaires à former
  • Evaluer les risques en repérant les situations qui représentent le plus de risque et surtout analyser l’activité physique dans la situation de travail
  • Evaluer les résultats

 

Les principes généraux de prévention de risque sont :

  • Éviter les risques
  • Évaluer les risques
  • Combattre le risque à la source
  • Adapter le travail à l’homme (Conception du poste, Choix des Équipements, Méthode de production)
  • Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas ou peu dangereux
  • Planifier la prévention de façon globale
  • Prendre des mesures de protection collectives en priorité sur la protection individuelle
  • Donner des instructions appropriées aux travailleurs

Dans la démarche de mise en place de cette formation, il existe des démarches à suivre, en premier lieu, vient la mise en place d’un cahier de charge.

 

 

3.1 Mise en place d’un cahier des charges

 

 

Le cahier des charges est le document contractuel qui contient ce qui est attendu des promoteurs et des acteurs de la formation.

Il contient, avec les termes les plus simples qui soient ce que l’on attend de la formation, c’est-à-dire les points négatifs que  l’on désire corriger à travers la formation.

 

Le cahier des charges est cosigné par le maitre d’œuvre et le maitre de l’ouvrage. Afin d’éviter tout conflit, il (le cahier des charges) possède plusieurs clauses juridiques qui permettront de définir à qui revient la propriété intellectuelle de l’ouvrage ou de la formation, les pénalités en cas de non-respect des délais ou encore les tribunaux compétents en cas de litige [19]

 

Un cahier des charges comporte donc, à cet effet :

 

  • Le contexte: qui décrit la situation politique et stratégique du projet

 

  • Les objectifs: ici, de la mise en place de la formation Prévention Risques Activités Physiques sur les stagiaires qui sont les sapeurs-pompiers. L’intérêt d’y mettre les objectifs et de permettre au maitre d’œuvre de vraiment comprendre la raison d’être de la  formation pour faciliter le transfert de compétences et de connaissances.

 

  • Le vocabulaire : c’est la façon par laquelle le maitre d’ouvrage communique au maitre d’œuvre ces besoins par rapport au projet de formation. On peut dire autrement que c’est le langage utilisé par le maitre de l’ouvrage pour communiquer les informations qu’il estime utile à la bonne démarche du projet de formation.

 

  • Le périmètre : définit le nombre de personne et les ressources nécessaires durant la formation.

 

  • Le calendrier : comporte les dates souhaitées par le maitre de l’ouvrage pour l’accomplissement du projet de formation.

 

 

3.2   Formation d’un référent incendie

 

 

Objectifs de la formation

 

L’objectif principal est celui de permettre aux stagiaires qui sont les sapeurs-pompiers de pratiquer les activités physiques et sportives que ce soit en mission ou en caserne afin d’éviter les blessures.

La formation permettra également de faire connaître aux sapeurs-pompiers les enjeux d’une bonne pratique des activités physiques et sportive au travail.

Cette formation permettra également de dégager les pistes d’amélioration dans les domaines organisationnels, techniques et humains aux situations de travail établies.

 

« Le chef d’établissement met en œuvre les mesures prévues ci-dessous sur la base des principes généraux de prévention suivants[20] :

 

  • Eviter les risques
  • Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités
  • Combattre les risques à la source
  • Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé
  • Tenir compte de l’évolution de la technique
  • Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux
  • Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants
  • Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle
  • Donner les instructions appropriées aux travailleurs

 

 

Contenu de la formation

 

 

Théorie

 

  • Buts de la prévention : mesures constructives afin d’éviter les blessures liées aux activités physique et sportives des sapeurs-pompiers durant les interventions/ mesure pour la protection des personnes
  • Le processus de développement d’un incendie
  • Réaction et résistance au feu
  • Les locaux à risque
  • Les moyens de secours (le système de sécurité incendie)
  • Les mesures administratives
  • Les équipements et installations techniques
  • Le service de sécurité et ses missions
  • Le permis de feu
  • Le registre de sécurité
  • L’évacuation- décision, délais, rôles, encadrement, rassemblement

 

 

Pratique

 

 

  • Connaissance des équipements de sécurité
  • Connaissance des locaux à risques
  • Mise en œuvre du système de sécurité incendie
  • Mise en pratique des acquis durant la théorie
  • Exercice d’évacuation avec évaluation
  • Exercice d’entrainement physique et sportif

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3.3 Nombre de formateurs à former

 

 

Le formateur PRAP est une personne ayant suivi une formation ayant pour objectifs de rendre le formateur capable de :

 

  • accompagner l’établissement dans un projet de formation action PRAP
  • acquérir les techniques en vue de réaliser une démarche de prévention des risques liés à l’activité physique
  • avoir la capacité à transmettre à des salariés les compétences de l’acteur PRAP

 

Pour vouloir devenir un formateur PRAP, il est nécessaire d’avoir des pré-acquis en termes de bases en prévention.

 

A l’issu de cette formation, la personne formée sera attestée d’un certificat de formateur PRAP certifié (IBC ou 25) par le réseau Assurance maladie risques professionnels/INRS et pourra exercer en tant que formateur en Prévention des Risques liés à l’Activité Physique.

 

Par rapport aux nombres de sapeurs-pompiers à former pour le projet de formation PRAP, il est nécessaire d’établir à l’avance le nombre de formateurs à former pour un meilleur transfert de connaissance de leur part.

 

Un document de l’INRS concernant les référentiels de compétences et de certification stipule que[21] :

  • La durée du face à face pédagogique peut être répartie en séances d’une durée de 3 à 4 heures, avec :
    • 14 heures au minimum pour le secteur IBC
    • 21 heures minimum pour le personnel du secteur sanitaire et social (2S)
  • Il est conseillé, en tenant compte des contraintes de l’entreprise, de répartir ces séances sur 1 à 3 semaines pour le secteur IBC et 3 à 6 semaines pour le secteur 2S
  • Il est conseillé de limiter les groupes à 12 stagiaires maximum

 

Toutes ces instructions sont utiles pour la détermination du nombre de formateurs en PRAP pour mener à bien les objectifs de la formation préétablies.

 

Etant donné que le service départemental d’incendie et de secours des Landes comporte 1954 sapeurs-pompiers dont 300 sapeurs-pompiers professionnels et 1 954 sapeurs-pompiers volontaires ; et qu’il est conseillé de limiter les groupes de stagiaires à 12 personnes, donc, on aura 163 groupes de 12 sapeurs-pompiers.

 

Afin de relayer les formateurs, puisqu’une formation dure 2 jours (14 heures), il est nécessaire de former 20 formateurs à raison de 1 formateur pour 9 groupes. Avec ce nombre de formateur, l’on peut former 2 groupes en parallèle.

 

 

 

 

 

 

3.4 Devis

 

 

Le devis est un document écrit par lequel un fournisseur ou un prestataire de services propose un prix pour un bien ou un service.

 

Le devis permet à l’entreprise ou au particulier qui demande le devis de pouvoir comparer le prix des matériels dont il a besoin.

Afin d’établir un devis de la formation PRAP Gestes et Postures au niveau du SDIS 40, il est d’abord nécessaire.

 

Les matériels nécessaires pour une formation PRAP sont (en fonction des techniques enseignées) :

  • Fiche logistiques
  • Tables, chaises, fauteuils, sièges médicalisés chaise, lit, tables adaptables, autres éléments de l’environnement
  • Matériel d’aides techniques (manipulation de fauteuil, des cales pieds, accoudoir, disque de pivotement, planche de transfert,…)
  • Cannes, déambulateur
  • Marche d’escalier
  • Ecran réglable

 

La formation PRAP Gestes et Postures des sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours  des Landes coutera approximativement :

 

 

 

DESIGNATION

 

 

PRIX

Rétroprojecteur 399,90 Euros
Ecran 119 Euros
Tableau blanc 8,52 Euros
Paperboard 5,17 Euros
 Micro cravate 298 Euros
TOTAL 830.59 Euros

 

 

Etant donné que les autres matériels nécessaires à la formation sont déjà présents dans le service départemental d’incendie et de secours des Landes, l’on doit juste acheter ces matériels désignés ci-dessus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si l’on décide de faire 2 formations en parallèle, le devis sera comme suit :

 

 

 

DESIGNATION

 

 

PRIX

Rétroprojecteur 399,90 X 2  Euros
Ecran 119 X 2  Euros
Tableau blanc 8,52 X 2 Euros
Paperboard 5,17X 2  Euros
 Micro cravate 298 X 2 Euros
TOTAL 1 661.18  Euros

 

 

 

 

3.5 Budget

 

Le budget est un document récapitulatif des recettes et des dépenses prévisionnelles déterminées et chiffrées  pour un exercice comptable à venir.

Pour la part de cette formation PRAP Gestes et Postures, le SDIS des Landes.

Le budget n’est pas un document normalisé et ne fait pas partie des documents  prévus par la méthodologie de la comptabilité.

 

Par rapport au devis de la formation qui coute 830,89 euros, le SDIS 40 peut se permettre la mise en place de cette formation car  en 2013, il a alloué 84 millions d’euros pour le budget de fonctionnement, or, une formation PRAP Gestes et Postures fait partie du « fonctionnement «  du service départemental d’incendie et de secours des Landes.

 

 

3.6 Difficultés rencontrées

 

L’on a rencontré des problèmes dans la réalisation  de la mise en place de la formation PRAP Gestes et Postures dans le SDIS 40.

 

La principale difficulté que l’on a rencontrée dans la mise en place de la formation est le retard causé par le grand nombre de congé pris par les sapeurs-pompiers  pendant la période estivale.

 

 

3.7 Propositions d’amélioration

 

 

Face aux problèmes rencontrés dans la mise en place de la formation, notamment le grand nombre de congé pendant la période estivale,  il est préférable d’avancer la période de formation.

 

Le premier trimestre de l’année serait une bonne période puisque comme cela, les sapeurs-pompiers auront une qualité d’intervention meilleure grâce à la formation qu’ils auront reçu.

Cela permettrait également de réduire le taux d’accidentologie qui figurera dans les statistiques des rapports annuels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

 

 

Répondant à la demande considérable en termes de formation dans le but de diminuer le nombre d’accidents ainsi que des blessures liés à la pratique d’activités physiques et sportives dans les services départementaux d’incendie et de secours,  la mise en place d’une formation PRAP  Gestes et Postures est nécessaire.

 

La mise en place de la formation prévention des risques liés à la pratique d’activités physiques offre un grand avantage pour les sapeurs-pompiers, qu’ils soient professionnels ou volontaires car après avoir été formés, ils seront capable d’éviter les mauvaises postures pouvant créer des déchirures musculaires et des troubles dorso-lombaires lors des différentes interventions et/ou en caserne. L’avantage demeure aussi dans la qualité d’intervention des sapeurs-pompiers grâce à leur bonne qualité physique.

En tout, le projet de mise en place d’une formation prévention des blessures et accidents liés aux activités physiques au travail dans les SDIS apportera une grande évolution dans les prestations des sapeurs-pompiers auprès de la population cible et de l’environnement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les activités opérationnelles du SDIS 40

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les matériels de formation PRAP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie et références

 

 

  • – Loino 96-369 du 3 mai 1996 relative aux services d’incendie et de secours (NOR : INTX9400080L)
  • Arrêté du2 août 2001 fixant les critères de classement des services départementaux d’incendie et de secours (NOR : INTE0100479A, JORF du 15 août 2001)
  • Loino 2004-811 du 13 août 2004 relative à la modernisation de la sécurité civile (NOR : INTX0300211L)
  • Code général des collectivités territoriales
  • Loino 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile.
  • Estimations du recensement intermédiaire de l’INSEE, chiffres au 01/07/2005
  • « Louis XVI a la parole, lettre discours et écrits politiques » de Paul et Pierrette Girault de Coursac, Edition de l’ O.E.I.L
  • SCHWARZENBERG (1771-1820), Karl Philip von, prince, sur le site napoleon.org
  • Lothian an Borders Fire and Rescue Service, sur le site lbfire.org.uk
  • Rapport du Sénat Français 2001
  • Les statistiques des services d’incendie et de secours : édition 2012, 24 juillet 2012
  • FNSP Luxembourg
  • European respiratory journal (ERS, de l’European Respiratory Society) Résumé
  • Louis Papy, Le Midi Atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  • Sud Ouest, édition Landes, 21 juin 2006 : Le département va-t-il changer de nom ?
  • Site de l’IFN

 

 

 

[1] http://www.landes-tourisme.info/landes-carte.php

[2] Article L1424-2 du CGCT

[3] Comparaison des SDIS de 1ere catégorie. Etude menée dans le cadre de la révision du SDACR. Piloté par Colonel P.PINET / Travaux  menés par Cne JPh.GUEUGNEAU

[4] Comparaison des SDIS de 1ere catégorie. Etude menée dans le cadre de la révision du SDACR. Piloté par Colonel P.PINET / Travaux  menés par Cne JPh.GUEUGNEAU

[5] www.landespublic.org

[6] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pompier_en_France

[7] Règlements des formations des sapeurs-pompiers du SDIS 40

[8] Article R.231-67 / Cadre juridique : Code du travail décret du 03 septembre 1992

[9] Article R. 231-71/ Cadre juridique : Code du travail décret du 03 septembre 1992

[10] Banque Nationale de Données/ Rapport statistique- Services départementaux d’incendie et de  secours (SDIS)

[11] http://www.sdis47.fr/index.php?tg=articles&idx=More&topics=100&article=339

[12] Formation gestes et postures en secours a personne

[13] Le taux de sinistralité est une notion d’assurance. C’est un ratio financier entre le montant des sinistres à dédommager et celui des primes encaissées.

[14] Banque Nationale de Données/ Rapport statistique- Services départementaux d’incendie et de  secours (SDIS)

[15] Banque Nationale de Données/ Rapport statistique- Services départementaux d’incendie et de  secours (SDIS)

[16] http://www.sdis05.fr/68-accidentologie-nationale-des-sapeurs-pompiers.htm

[17] Banque Nationale de Données/ Rapport statistique- Services départementaux d’incendie et de  secours (SDIS) / synthèse et répartition des évènements 2011

[18] Comparatif Gestes et postures / PRAP

[19] http://www.commentcamarche.net/contents/978-cahier-des-charges

[20] Dispositif de formation PRAP

[21] Dispositifs de formation  Prévention des Risques Liés à l’Activité Physique (PRAP) / Document de référence  v4-01/2013

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