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Géographie du tourisme: Le tourisme durable en Argentine

Titre : Géographie du tourisme: Le tourisme durable en Argentine

 

Introduction

L’Argentine est considérée comme l’un des principales zones touristiques de l’Amérique du Sud. En effet, elle se place en quatrième position des destinations les plus prisées après le Mexique, le Brésil et le Chili.

L’Argentine tient sa place très particulière dans le paysage touristique mondial, du fait de la diversité de sa culture ainsi que la variété de sa géographie et de son écosystème. Par ces trois critères, on peut surtout apercevoir le flux touristique argentin, au niveau de la capital Buenos Aires qui abrite la diversité culturelle et la modernité. Un lieu qui concentre plus de 27 % du flux touristique du pays. Mais il y a également le littoral, qui accumule plus de 38 % du flux.

Par ailleurs, la diversité et la densité de l’environnement géographique du pays amène les touristes à explorer et avoir de l’intérêt élevé pour le pays, à l’instar de sa richesse en bordure maritime de qualité et la variété climatique dans tout le pays.

Le pays présente également des atouts considérables en termes d’économie internationale qui optimise sa relation et qui fleurit amplement ses potentialités économiques.

Cette grande ouverture à l’étranger, exprimé par le pays, favorise l’amélioration du secteur économique du pays. Le développement peut, en effet, venir des investisseurs économiques qui veulent apporter de la valeur ajoutée dans le pays mais également en explorant les richesses culturelles et écologiques de l’Argentine.

Toutefois, afin d’optimiser ce secteur pour une pérennité significative et pour qu’il soit durable en apportant des bénéfices au niveau de la communauté de base, les potentialités touristiques de chaque région et province ainsi que les apports économiques des investisseurs, internationaux et nationaux, devront se rejoindre et avoir une synergie parfaite. Ceci, afin de permettre à tout un chacun de palper les issus et les résultats de chaque action menée en faveur du secteur touristique et ainsi de faire progresser le PIB national. Mais aussi, pour améliorer les conditions de vie de la population de base grâce à un apport économique considérable axé sur l’aspect touristique et le développement local.

 

  1. Partie théorique

 

  1. Contexte

 

  1. Cadrage géographique

 

Les richesses géographiques de l’Argentine se focalisent surtout au niveau de sa zone littorale. La concentration de la diversité géographique et culturelle au niveau de Buenos Aires et sur les littoraux de l’Argentine apporte plus de 65% du volume de touriste dans le pays. Sa façade maritime ainsi que la présence des terres en feux marque la différence du pays dans son paysage géographique et écologique.

 

Ce littoral de terre en feux s’étend sur plus de 3300 km dans la région de Rio de La Plata. Par ailleurs, le paysage étendu de ce littoral ne fait pas seulement son exception, la zone est aussi spécifique du fait de sa variété climatique qui tend de 10°C dans la partie de Ushuaia et 20°C dans la Mar del Plata. Cette zone est également très riche en faune marine qui attise les explorateurs avec la présence de diverses stations balnéaires.

 

Dans le paysage touristique argentin, favorisé par ses potentialités géographiques, le pays possède une alternative très intéressante sur la côte atlantique septentrionale qui abrite plus de 15 stations balnéaires dans la région de Clemente del Tuyu et Necochea où les seuls Mar del Plata et Villa Gessell accueille chaque année plus d’un million de visiteurs.

 

  1. Cadrage économique[1][2]

 

Dans le paysage économique, le tourisme en Argentine génère plus de 3 millions de touristes qui viennent de l’international, chaque année. Le flux à l’interne est de plus de 20 millions de déplacement, dont les 55% sont réalisés durant les périodes de vacances.

 

Ce flux assez élevé, permet à l’Argentine de favoriser son économie. Par ailleurs, la croissance de l’économie à travers le tourisme en Argentine est surtout optimisée par la forte croissance économique affirmée par le pays. Dans ce cadre, mis à part les différentes régions et la richesse de la culture argentin, le tourisme est également développé par la facilitation de l’accès aux investissements. En effet, cette ouverture pousse les étrangers à visiter et à investir dans le pays. Ce qui lui apporte un PIB de 722 milliards de dollars américain. Pour favoriser cette option touristique et une revalorisation continue de l’économie du pays, il développe également des mains d’œuvre très qualifiées et des infrastructures qui répondent aux exigences internationales.

 

Par ailleurs, dans le domaine de l’investissement, les apports financiers des organismes étrangers ne font qu’accroître le PIB national. Cet apport est de l’ordre de 67% sur la présence des 500 plus grandes et plus performantes entreprises dans le pays.

 

Sur le plan social, la classe moyenne est la plus présente dans le paysage économique de l’Argentine. Elle assure également l’augmentation des revenus intérieurs en développant la consommation. Ceci également, favorise l’inexistence de conflit majeur dans le pays, que ce soit de type ethnique ou religieux.

 

A cet effet, le tourisme fait partie des domaines qui rapportent beaucoup à l’économie argentine. Ce secteur est même vu par les statisticiens comme étant le deuxième plus porteur de l’Amérique du Sud et la deuxième destination préférée par les Sud Américains.

 

Le secteur s’est vu nettement amélioré depuis 2003. En effet, après une grande chute de la monnaie locale, le tourisme a permis la relance de l’économie. Ce qui a motivé les dirigeants étatiques locaux de concevoir des plans stratégiques pour que ce secteur soit un vecteur dynamique dans l’amélioration de l’économie nationale.

 

Par ailleurs, avec ces actions, le tourisme, actuellement, représente 7,7% du PIB de l’Argentine.

 

  1. Cadrage culturel[3]

 

En Argentine, la culture fait l’objet d’une politique spéciale qui cadre la préservation des richesses nationales en termes de culture. A cet effet, chaque état fédéral est lié à la règlementation générale imposée par la constitution argentine dans son article 41.

Dans ce cadre, la politique culturelle et qui a un impact sur le cadrage du tourisme, veut qu’il y ait une mise en place d’une organisation permanente pour conserver le patrimoine nationale qu’il soit naturel, écologique ou architectural mais également le patrimoine culturel. Cette loi demande qu’un plan d’aménagement soit effectué à l’endroit de ces patrimoines, par province.

 

Également, cette constitution confère à chacun des provinces constituant le pays d’adapter sa politique de gestion des richesses culturelles suivant des cadrages sur des constitutions provinciales bien propres. Aussi, les constitutions se base sur des principes qui leurs sont bien propre par province, comme :

 

  • Pour la ville de Buenos Aires, le principe est la préservation, l’enrichissement et la dissémination du patrimoine culturel
  • La province de Catamarca veut que ce soit l’État provincial qui s’assure du processus tout entier de gestion, allant de la conservation à la dissémination. Ces patrimoines sont surtout accès sur les richesses de langue et de la littérature, l’archéologie, architecture mais aussi, l’art folklorique et la richesse de la faune et de la flore
  • A Chaco, la constitution attribue à l’État et à la communauté de base, la gestion de ses richesses culturelles
  • Pour ce qui est de la constitution dans la province de Cordoba, le devoir de la conservation revient à tout un chacun, c’est-à-dire, à la communauté de base. Il lui confie ainsi la sauvegarde et la protection de tout le patrimoine culturel et matériel sous la coordination des Conseils de la ville
  • Des promulgations de loi adaptées ont été mise en place pour ce qui est de Magna Carta de Formosa, pour ce qui est de protéger les ressources naturelles et culturelles de la ville. Ceci inclue les vestiges de l’histoire et les sites touristiques
  • Dans la province de Jujuy, le devoir revient à la population de base représentée par les dirigeants locaux
  • Pampa s’aligne sur l’adaptation de la constitution en déléguant les gestions pour le pouvoir à la base
  • La province de Rio Negro également, s’aligne pour une gestion par la communauté
  • Et enfin, San Luis et les autres provinces, attribuent la gestion des richesses culturelles à des organismes étatiques spécifiques pour tout ce qui est système de sauvegarde et conservation.

 

 

  1. Le cadre du projet
  1. Cartographie de l’Argentine[4][5][6][7]

 

Source : canalmonde.fr, Les offices du tourisme de l’Argentine

            L’Argentine fait partie des pays touristique les plus prisés par les habitants de l’Amérique latine. Ceci confère à son économie une place très importante dans le développement local.

Avec ses 41.769.726 habitants[8], le PIB national est à environ 632 millions de dollar dont 7,7% est apporté par le secteur touristique. Ceci place ce secteur avant l’exportation des produits agricoles depuis l’année 2003. Dans le pays, la croissance des activités touristiques est favorisée par la richesse culturelle et la beauté de la région littorale du pays. Dans ces zones, l’économie est boostée par un apport considérable du secteur hôtelier et surtout dans la catégorie de luxe, qui a vue une croissance de plus de 20% en 2008.[9]

Par ailleurs, l’apport de ce secteur croit de plus en plus chaque dont un chiffre record pour le pays, avec plus de 6 000 millions  de dollars de recettes enregistrées rien qu’en 2011 et plus de 5,7 millions de visiteurs durant l’été.

  1. Les objectifs du projet

 

Dans la conduite de ce projet, l’objectif sera de déterminer les nouvelles ressources en Argentine et de montrer les étapes de leur mise en valeur par des entreprises touristiques locales ou internationales, mais aussi par des réseaux associatifs ou des ONG.

 

Cet objectif vise particulièrement à démontrer la place du tourisme dans le paysage économique de l’Argentine et vue la croissance de ce secteur depuis ces dix dernières années. Il relatera également le système de collaboration vue au niveau de chaque acteur présent dans le pays. Ainsi, il est essentiel de montrer la place de l’État dans la gestion du secteur, les apports et les actions des organismes et entités internationaux mais aussi, la participation de la population de base dans la valorisation du secteur.

 

Il est aussi très important de soulever, à travers les intérêts que portent la population locale dans le système de gestion, les retours et les impacts du tourisme pour la communauté de base.

 

  1. Problématique

 

  1. Présentation de la problématique

 

Suivant l’objectif visé par le projet, la question à poser est : le développement du tourisme durable en Argentine n’est-il qu’une stratégie visant à attirer une clientèle responsable ou est-il un réel projet de protection face aux problèmes environnementaux ?

 

A travers cette question, il est important de savoir pertinemment :

 

  • La place du secteur touristique dans le paysage économique et social du pays
  • Le système organisationnel du tourisme dans le pays
  • La place et les rôles des différents programmes touristiques
  • Le budget octroyé pour le secteur

 

 

  1. La place du tourisme dans le paysage économique et social de l’Argentine

 

Source : Le tourisme sur le littoral atlantique de l’Argentine, Section 2

 

Cette carte montre essentiellement le flux des destinations les plus prisées dans le pays Argentin. Dans le paysage social et économique, ce flux est favorisé par la diversité et la spécificité du paysage et de la zone littorale.

 

La population des plus grandes villes de l’Argentine, à l’instar de Buenos Aires, Cordoba, San Juan, Santiago ou encore Mendoza et les autres villes, voient leurs habitants visiter les endroits principaux de la zone littorale où il y a principalement les stations balnéaires et les zones éco-touristiques.

 

 

 

  1. L’organisation générale du tourisme dans le pays[10]

 

 

 


  • Présence et apport des entreprises locales[12][13]

 

Dans le secteur touristique, l’Argentine mise beaucoup dans l’implication de chaque province pour un auto-développement local. A cet effet, il est considéré comme un outil de développement de chaque territoire comme l’affirme la Présidente de l’Argentine : « En Argentine, le secteur du voyage et du tourisme contribue de manière importante à l’économie nationale et c’est un outil puissant de développement territorial car il permet de créer du travail décent et de la richesse dans tout le pays »[14]

 

Depuis 2011, avec la hausse des visites touristiques dans le pays, le tourisme est devenu le secteur le plus porteur pour l’économie argentine. De ce fait et pour un développement durable, l’État argentin a mis en place un Plan fédéral stratégique de tourisme soutenable 2020[15] . Ce plan fédéral concourt à l’atteinte d’un objectif de 8 millions de visiteurs et touristes étrangers chaque année et un apport moyen de devise à raison de 7 076 millions d’euros.

 

Parmi les pierres angulaires qui ont favorisées ce développement fulgurant du secteur touristique, la politique de coopératisme, intégrant l’implication des entreprises locales à améliorer le paysage touristique local a été fortement mis en avant.

 

En effet, avec la présence de plusieurs acteurs locaux, dans le tourisme, notamment dans le secteur hôtelier, la qualité de service et les retombées économiques se font florissantes. Ceci apporte un bénéfice de plus pour l’économie argentin avec les devises générés par la présence de ces entreprises locales. Dans leurs implications pour le développement du secteur au niveau local et afin d’apporter des bénéfices à la base, suivant le cadre légal et culturel du pays et de chaque province, les hôtels offrent des prestations ciblées qui priorisent la nature et l’environnement ainsi que les atouts culturels du pays. Ainsi, tous les segments de clientèle y trouvent leurs comptes.

 

Tableau 1 : Entreprise du tourisme en Argentine

 

Désignations Unités 2006 2007 2008 2009 2010
Hôtels Établissement 10152 10751 11474 12227 17253
Agences de voyages Établissement 3755 4043 4118 4453 4498

Source : OCDE, tourism trends and policies 2012

 

Et dans le principe même de l’implication de ses entreprises locales, le secteur touristique géré localement peut apporter un soutien considérable pour le développement à la base. Ceci, on apportant les devises nécessaires pour le développement local et en créant des emplois.

 

Cet apport peut ainsi permettre un développement durable pour la population locale mais également, pour inculquer à chaque habitant et chaque visiteur, l’importance de la valorisation des richesses naturelles et culturelles afin de les protéger pour le long terme.

 

 

  • Présence et apport des entreprises internationales

 

Dans ce même secteur et avec la politique du coopératisme, les entreprises internationales y trouvent également leurs comptes et apportent les services et les investissements nécessaires pour faire fleurir l’économie du pays ainsi que pour le développement provincial et communautaire.

 

Suivant les règlementations en vigueur, étant un pays membre de l’OMC ou Organisation Mondiale du Commerce, l’Argentine présente une grande ouverture sur l’investissement étranger dans le pays.

 

Le secteur touristique y est favorisé en octroyant aux investisseurs étrangers les mêmes lois d’implantation que celles des entreprises locales. Ainsi, suivant la politique fiscale de l’Argentine et pour un apport économique pour l’État tout en optimisant les bénéfices locaux, les recettes fiscales apportées par les entreprise internationales vont directement dans les caisses nationales, au niveau des Provinces mais également au niveau des municipalités. Ce dernier afin de permettre un développement local et au bénéfice de la population de base grâce à la présence et l’apport des investissements faits par les entreprises étrangers.

 

Pour ce qui est de la répartition, à travers les impôts perçus sur ces diverses entreprises, elle se fait comme suit :

 

  • Au niveau national : les recettes sont comblées par les impôts sur les bénéfices sont de 35%, la TVA à 21%, impôts sur les débits bancaires et les crédits bancaires à raison de 0,6% par opérations
  • Au niveau des provinces, les entreprises et hôtels apportent aux recettes provinciales comprennent les impôts sur les chiffres d’affaires bruts à raison de 3% sur chaque transaction de vente, le timbre fiscal sur toutes les opérations à titre lucratif est de 1%
  • Au niveau des municipalités, les impôts dépendent de chaque juridiction

 

Aussi, la présence de plus en plus effective des entreprises internationales dans chaque localité et où il y a les potentialités les plus pertinentes pour le secteur, apportent et devraient permettre de faire développer le secteur au bénéfice de la municipalité et des communautés de base. Ceci, avec la politique qui favorise la gestion locale des ressources, inculquée par le gouvernement argentin. Cet apport favorise également la surveillance et le contrôle local pour permettre une conservation durable des richesses nationales.

 

Tableau 2 : Création d’emploi avec le secteur touristique

 

Désignations Unité 2006 2007 2008 2009 2010
Total des emplois créés par le tourisme En milliers 957 1018 1005 1006 1047
Hôtel En milliers 42 57 49 56 49
Restaurants En milliers 317 321 325 307 343
Transport terrestre En milliers 313 340 336 349 358
Agence de voyage

 

En milliers 31 35 24 28 33
Autres industries du tourisme En milliers 253 266 271 265 264
Total des employés En milliers 9874 10201 10291 10422 10547
Pourcentage des emplois dans le secteur En pourcentage 9,69 9,98 9,77 9,65 9,93

Source : OCDE, tourism trends and policies 2012

 

 

  • Le rôle des associations et des ONG

 

Dans le paysage touristique et de concert avec les autres acteurs au niveau des diverses localités de chaque municipalité, la richesse culturelle et environnementale de l’Argentine fait que les rôles des associations et des ONG nationales et internationales soient très importants.

 

Plusieurs programmes y mettent les mains à la pâte afin que les visites touristiques et l’augmentation fulgurante des explorations éco-touristique et l’exploitation de diverses sites écologiques ne nuisent pas à l’aspect naturel des zones les plus pertinentes.

 

A cet effet, plusieurs financements en vue de promouvoir l’éco-tourisme sont octroyés par des associations diverses telles, que le FFEM ou Fonds Français pour l’Environnement Mondial qui a apporté plus de 1,5 millions d’euros[16] en faveur de la conservation et la gestion durable de la région de Gran Chaco.  A travers la collaboration de cette ONG, le développement de l’éco-tourisme peut se faire grâce à la protection et la conservation d’un espace protégé qui sera délimité pour être un « modèle des Réserves de Biosphère ou des Parcs Naturels Régionaux. »[17]

 

A l’instar de ce programme, les associations et ONG ont surtout pour rôle d’inculquer à la population locale, la valeur de la richesse géologique et écologique, de la faune et de la flore qu’ils possèdent. Ceci est également de concert avec la base de constitution qui veut que chaque Province et donc, chaque communauté, soit responsable de la conservation et de la protection de ses ressources.

 

En apportant leurs appuis à la population locale et en étant des spécialistes dans la programmation et la mise en œuvre des activités de conservation et de protection de la nature et de l’environnement, ces ONG et Associations, favorisent la valorisation des espaces naturelles et ainsi, concourent au développement durable du secteur touristique de chaque communauté.

 

  1. La présence de programmes et projets touristiques

 

Suivant l’intérêt de plus en plus poussé sur le secteur touristique, les projets et programmes touristiques sont de plus en plus nombreux et trouvent leurs activités fleurir au niveau de chaque zone et site cible.

 

Dans leurs programmes, le développement durable est au cœur de chaque action avec une énoncée de condition participative entre divers acteurs, qui devrait permettre la mise en valeur de chaque site et afin de pouvoir faire développer le secteur dès la base.

 

Ainsi, dans la politique[18] de mise en valeur de chaque site touristique, il est primordiale pour chaque programme que :

 

  • Les zones ciblées aient les potentialités et les caractéristiques qui permettent la mise en valeur d’un ou plusieurs patrimoines ou richesse locale
  • Les richesses présentent dans la zone cible soit accessible et exploitable
  • La communauté locale soit favorable pour mettre en valeur la richesse locale pour un projet d’exploitation à des fins touristiques
  • Une politique de résolution de conflit soit mise en place afin de protéger la zone cible contre les fléaux d’exploitation incompatible et toutes formes d’exploitation barbare
  • Un système de contrôle soit mis en place avec le concours de tous les acteurs étatiques locaux et la communauté de base
  • Une norme régulant l’exploitation touristique et la sauvegarde des patrimoines et des réserves naturelles, soit existante

 

A travers la mise en place de cette politique de mise en valeur des sites touristiques, suivant les programmes et projets apportés par les acteurs touristiques, une implication des parties prenantes devraient favoriser une implication locale et un développement durable du secteur touristique en vu d’axer les activités, beaucoup plus sur l’aspect environnemental et l’éco-tourisme. Chaque circuit pourra ainsi permettre de valoriser le secteur en impliquant les parties prenantes et les touristes à la protection et à la conservation des richesses culturelles et environnementales.

 

  1. Le budget alloué au secteur

 

« Les arrivées de touristes internationaux en Argentine ont presque doublé ces dix dernières années, si bien que le pays est maintenant la destination la plus visitée d’Amérique du Sud. Le tourisme international représente plus de 5 milliards d’USD d’exportations chaque année »[19]

 

Depuis juillet 2010, avec l’augmentation des recettes apportées par le tourisme, l’Argentine s’est vue octroyée un Ministère qui est dédié spécialement pour le secteur touristique. Par la mise ne place de cette structure, le tourisme a été financé par l’état à raison d’un budget annuel de 460,9 millions d’ARS [20], en 2011.

 

  1. Partie Empirique

 

  1. Étude de cas sur le tourisme en zone humide[21]

 

Dans le secteur touristique, une des zones les plus appréciées de l’Argentine et qui attise l’engouement des visiteurs est la Province de Corrientes. Avec plus de 13 000 km² de parties exploitables, la province de Corrientes abrite l’une des zones humides et l’une des parties où les ressources naturelles sont les plus riches du pays.

 

Dans cette zone, la ville d’Esteros del Ibera est un lieu où on peut faire de l’éco-tourisme avec les différentes sources d’attraction comme celles de la faune où la présence des caïmans à museau élargi ou Caiman latirostris, le Caïman Yacare, l’anaconda jaune, le canard casqué, la loutre d’Amérique du sud pu ou encore les salminus maxillosus qui sont des types de poissons indéigènes, ainsi que le cerf des marais, sont des espèces endémiques qui peuplent les marais d’ Esteros del Ibera et qui sont des attractions favorables pour l’éco-tourisme.

Pour la mise en valeur de cette zone, le coopératisme a vu sa mise en application, à travers la conscience du gouvernement de la province sur l’importance de la conservation de ce lieu, de son environnement ainsi que de la faune et de la flore qu’il abrite. A cet effet, pour optimiser la protection et la conservation des lieux, le marais d’Esteros del Ibera a été classé comme un lieu d’importance international et intégré dans la liste de Ramsar avec le nom «Lagunas y Esteros del Iberá»[22]

Pour un caractère de développement durable et pouvant apporter des impacts significatifs pour l’environnement et pour la population locale, le lieu fait l’objet de l’appui de la gouvernance provinciale et du ministère du tourisme avec la constitution d’un département spécial consacré à la conservation de la zone, à travers le département des parcs et des réserves au niveau de cette institution étatique. Ainsi, la zone a une particularité sur le ciblage des visiteurs car, y sont priorisées, les activités touristiques qui incitent la recherche ainsi que la gestion de l’espace et les espèces qui s’y trouvent.

Par ailleurs, dans la gestion et la conservation du lieu, la municipalité ainsi que la communauté locale travaille de concert afin de préserver la nature du site et malgré la présence d’activités touristiques à caractères attractifs, la protection environnementale y est très stricte et fait l’objet d’un contrôle sévère.

 

 

 

  1. Les apports économiques du tourisme dans le développement[23]

 

  1. La place des espaces touristique

 

Avec la participation des acteurs étatiques, les ONG qui concourent à la protection environnementale, le gouvernement provincial, l’accord de la municipalité et l’implication de la communauté de base, sous la régulation de la constitution propre à la Province de Corrientes, le développement du tourisme apporte également des bénéfices considérables pour le renforcement de l’économie locale et nationale avec une amélioration des conditions de vie de la communauté de base à travers l’amélioration des infrastructures existantes.

 

Dans cet axe, les marais d’Esteros del Ibera font l’objet d’une campagne de communication et de marketing immense en vue de promouvoir l’aspect touristique des lieux et afin d’attirer les touristes. Mais le principal objectif de la promotion c’est surtout d’attiser ma curiosité et l’implication des visiteurs afin d’avoir conscience sur l’opportunité environnementale qu’ils peuvent s’attribuer dans la conservation de la nature et la beauté des lieux.

 

Dans le développement durable, non seulement du secteur touristique mais aussi avec le concours de l’aspect environnemental, l’éduction et la sensibilisation pour le changement de comportement pour la protection et la conservation de la nature et de l’environnement sont les activités principales du tourisme dans les marais d’Esteros del Ibera.

 

Ainsi, le projet initié dans cet espace touristique a vue la visite de plus de 17 000 visiteurs durant l’année 2010. Il a vue également la création de plusieurs entreprises locales et ainsi d’emplois significatifs pour les habitants. Mais également, la prospérité progressive de la zone touristique, a apporté les besoins de base pour la population locale, à l’instar de l’entrée de l’électricité et de l’approvisionnement en eau avec la collaboration de l’État, des associations locales ainsi les entreprises nouvellement créées. Tout ceci, au bénéfice de la communauté locale.

 

Enfin, dans l’enjeu touristique et environnemental des marais d’Esteros del Ibera, les organismes de protection et de conservation de la nature y mettent également les mains à la pâte afin d’optimiser les ressources existantes en y faisant des recherches en vue de gérer efficacement les lieux. Aussi, diverses fondations et associations y travaillent afin d’assurer la protection environnementale des lieux et afin d’optimiser le secteur touristique comme le travail effectué par le PNUD, la Fundación Naturaleza para el Futuro, les actions des départements de l’administration provinciale. Il y a également l’apport de la Fundación Iberá,Fundación Ecos ainsi que de l’Universidades Nacionales del Nordeste y de La Plata.

 

  1. L’éco-tourisme du bout du monde

 

Le secteur touristique dans les marais d’Esteros del Ibera, dépend essentiellement de la présence des visiteurs étrangers notamment, des touristes qui viennent de l’Europe Occidentale, des États-Unis ainsi que de l’Asie et l’Amérique du Nord. Toutefois, parmi les cibles qui se font de plus en plus fréquents, les visiteurs issus des pays voisins comme le Brésil, la Chili et l’Uruguay favorisent également l’accroissement de l’attraction touristique dans la zone humide d’Esteros del Ibera, considérée comme un éco-tourisme du bout du monde.

 

Cet éco-tourisme au niveau des marais d’Esteros del Ibera engendre un flux touristique de 20% de la totalité des visiteurs du pays dont les 40% sont des européens, 40% qui font du tourisme interne (natif du pays ou originaire d’autres pays de l’Amérique du Sud), 10% venant de l’Amérique du Nord et le reste viennent d’un peu partout dans le monde.

 

  1. Les perspectives de développement par le tourisme

 

Avec les projets d’éco-tourismes qui s’installent de plus en plus dans les diverses provinces argentines, les perspectives sont au développement durable de la communauté à travers la conservation et la mise en valeur de l’aspect naturel et environnemental des ressources existantes.

 

Ce modèle de tourisme favorise de plus en plus l’éloignement du type de tourisme classique présent dans le pays, qui favorisait le développement massif par l’exploitation sauvage des richesses naturelles, dont, aucun projet de protection des espaces naturelles et sans le concours ni implication de la population locale. Toutefois, en impliquant divers acteurs dans le développement du tourisme à travers l’aspect écologique de chaque province, on verrait une implication beaucoup plus considérable de la communauté et des visiteurs. Ceci aura comme impact, une croissance économique à la base et une réduction conséquente de la pauvreté mais aussi, une relation pertinente entre divers acteurs et parties prenantes en vue d’apporter le développement de chaque zone touristique.

 

Avec la politique de décentralisation de la gestion et de l’autofinancement, inculquée par le gouvernement centrale du pays, on peut avoir un développement considérable et durable de chaque municipalité constituant une province. Ceci grâce au coopératisme entre les acteurs, composés par les départements étatiques et ministériels, l’administration provinciale, la municipalité ainsi que l’implication de la communauté locale. Mais il y a également, l’apport considérables des associations et des ONG dans la protection et la conservation de chaque territoire ainsi que l’implantation de nouvelles entreprises locales et internationales qui favorisent la création d’emplois et la promotion de l’image naturelle de chaque zone éco-touristique.

 

Conclusion

L’Argentine offre de réelle potentielle éco-touristique en vue de développer durablement la communauté locale et l’aspect écologique de chaque province. Cette potentialité se reflète à travers la richesse de chaque province qui compose le pays dont la zone littorale est principalement convoitée.

Avec la diversification et la richesse naturelle que propose le pays, que ce soit en termes de culture, de faune et de flores, le secteur touristique est devenu un moteur et un vecteur de développement qui rapporte considérablement pour le pays.

Par ailleurs, avec une politique qui est plus poussée vers la conservation et la protection de la nature, le gouvernement argentin décentralise la gestion des ressources pour les provinces et les municipalités. Ceci a pour impact, l’implication de chaque acteurs et parties prenantes pour le développement de chaque zone éco-touristique tout en favorisant le coopératisme en vu de faire développer durablement le secteur à travers le tourisme écologique mais également, afin d’apporter le maximum de bénéfice économique, sociale et environnementale, pour la population de base.

 

Bibliographie

  • 2009, Études Caribéennes, le tourisme en Amérique latine, enjeux et perspectives de développement, la démarche proposée, section 19-20

 

  • 2012, Les zones humides et le tourisme, études de cas Ramsar sur le tourisme et les zones humides, Marais de l’Ibera, Beccaceci Marcelo, P. 1-4

 

 

  • 2008, Le tourisme sur le littoral atlantique de l’Argentine : évolution des pratiques et organisation spatiale, Nicolas Bernard, Yvanne Bouvet et René-Paul Desse, section 1-54

 

  • 2012, fiche pays Argentine, Camara de commercio industria franco-argentina, les secteurs porteurs, le tourisme, P.4

 

 

  • La politique culturelle – Argentine, Étude Trainmonher, politiques nationales sur le patrimoine monumental, Asociación Consorcio para el Desarrollo Regional Bs.As. Oeste – Innovar,3-9

 

  • 2012, OECD, Tourism trends and policies 2012, Argentina, P.329

 

 

  • Tourisme culturel et développement durable, Le patrimoine, moteur du développement, Edgardo J. Venturini, Thème 3 Session 2, P. 569

 

  • 2012, Organisation mondiale du tourisme, communiqué de presse, PR No. PR12049, Buenos Aires

 

 

  • 2011, Actu latino, Argentine, Économie, Aline Timbert, Septembre 2011

 

  • La France en Argentine, FFEM, lancement du projet de conservation et gestion durable du Gran Chaco

 

 

 

[1] http://www.iledefrance-international.fr/assets/files/argentine_r%C3%A9ussir03-10.pdf, P.43, 47

[2] Fiche Pays Argentine, P1-3

[3] La politique culturelle en Argentine, http://www.trainmonher.uvsq.fr/index177a.pdf?id=8&eID=dam_frontend_push&docID=10

[4] http://www.cci-international.picardie.net/wp-content/uploads/2012/04/Fiche-Pays-Argentine-2012.pdf

[5] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/argentine-12200/

[6] http://translate.googleusercontent.com/translate_c?depth=1&hl=fr&prev=/search%3Fq%3Dminist%25C3%25A8re%2Bdu%2Btourisme%2Bargentine%26es_sm%3D93&rurl=translate.google.fr&sl=es&u=http://www.turismo.gov.ar/indexfse.html&usg=ALkJrhgqd-inSE1OGI4lDuoMnZ4EDlImFA

[7] http://www.canalmonde.fr/r-annuaire-tourisme/monde/guides/offices-de-tourisme.php?p=ar

[8] Source, Argentine CCIFA, CAMARA DE COMMERCO INDUSTRIA FRANCO-ARGENTINA, 2011

[9] Source, Argentine CCIFA, CAMARA DE COMMERCO INDUSTRIA FRANCO-ARGENTINA, 2011, P. 4

[10] Note : http://www.oecd.org/fr/cfe/tourisme/49201021.pdf

[11] Source : OECD, Tourism trends and policies 2012, P.331

[12] http://www.canalmonde.fr/r-annuaire-tourisme/monde/guides/offices-de-tourisme.php?p=ar

[13][13] http://www.argentinaveo.com/?gclid=COzG8Y7orb4CFa-WtAodDWgAaQ

[14] Cristina Fernández de Kirchner, Présidente de l’Argentine, lettre ouverte sur le tourisme

[15] Actu latino, Argentine, Économie, Aline Timbert, Septembre 2011

[16] La France en Argentine, FFEM, lancement du projet de conservation et gestion durable du Gran Chaco

[17] La France en Argentine, FFEM, lancement du projet de conservation et gestion durable du Gran Chaco

[18] Tourisme culturel et développement durable, Le patrimoine, moteur du développement, Edgardo J. Venturini, Thème 3 Session 2, P. 569

[19]Taleb Rifai, Secrétaire Général de l’Organisation mondiale du Tourisme

[20] OECD, tourism trends and policies 2012, Argentina

[21] http://www.ramsar.org/pdf/case_studies_tourism/Argentina/Argentina_Ibera_FR.pdf

[22] Étude de cas Ramsar sur le tourisme et les zones humides, Les zones humides et le tourisme: Argentine – Marais de l’Iberá, Beccaceci Marcelo, P.1

[23] http://geocarrefour.revues.org/635

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