Gratitude et Motivation : Le Chemin vers une Éducation Épanouissante
SOMMAIRE.
REMERCIEMENTS.
INTRODUCTION.
PARTIE I : DELIMITATION DU DOMAINE DE L’ETUDE.
Chapitre I : Le Système Educatif Belge.
- Généralités sur le domaine de l’enseignement en Belgique.
- L’Enseignement secondaire en Belgique.
Chapitre II : L’Enseignement technique secondaire en Belgique.
2.1. Les caractéristiques des lycées techniques Belge.
2.2. Les occupants des lycées techniques Belge.
PARTIE II : LE DEROULEMENT DU STAGE PROFESSIONNEL.
Chapitre I : Le Lycée Provincial des Sciences et des Technologies.
- Les projets éducatifs et pédagogiques du lycée.
- La section « Electricien Automaticien » du lycée.
Chapitre II : La situation éducative de constatation pendant le stage professionnel.
2.1. La classe de cinquième année de la section « Electricien automaticien ».
2.2. La manque de motivation dans cette classe.
PARTIE III : LA CONCEPTION DE LA MOTIVATION SCOLAIRE.
Chapitre I : Le concept de la motivation scolaire.
- Généralités sur la motivation.
- La motivation dans le contexte scolaire.
Chapitre II : Les responsables de la motivation scolaire.
2.1. La responsabilité de la famille d’origine.
2.2. La responsabilité de l’enseignant.
PARTIE IV: EN TANT QU’ENSEIGNANT, COMMENT ENTRETENIR LA MOTIVATION DES ELEVES ?
Chapitre I : Méthodologie d’approche accompagnatrice.
- Conception psychosociale de l’accompagnement.
- Définition psychosociale du terme.
- Le métier d’enseignant- accompagnateur.
- Méthodologie de l’accompagnement.
- La démarche à suivre pour réussir un accompagnement.
- Les conséquences d’un accompagnement psychosocial.
Chapitre II : Maitrise de la psychologie pédagogique par l’enseignant.
2.1. L’instauration du climat de confiance réciproque.
2.1.1. Le sentiment de sécurité.
2.1.2. L’espace de liberté.
2.2. Le pouvoir de contrôle et l’autorité de l’enseignant sur chaque élève.
Chapitre III : La prise en charge de la dynamique motivationnelle de chaque apprenant.
3.1. Notion de dynamique motivationnelle.
3.1.1. La perception de la valeur du cours.
3.1.2. La perception de sa compétence par l’élève.
3.1.3. La perception de contrôlabilité de l’élève vis-à-vis du cours.
3.2. L’intervention de l’enseignant dans cette dynamique motivationnelle de chaque élève.
CONCLUSION.
BIBLIOGRAPHIE.
TABLE DES MATIERES.
Arrivé au terme de ce travail qui a nécessité du temps, de la patience et surtout de la persévérance, c’est pour moi aujourd’hui un immense plaisir, de pouvoir le présenter à tous ceux qui m’ont soutenu et encouragé dans son élaboration, et qui de près ou de loin, y ont collaboré. C’est aussi l’occasion d’adresser mes remerciements spécifiques à toutes les personnes suivantes:
A toute l’équipe pédagogique, je dédie mes sincères remerciements pour avoir assuré la partie théorique de ma formation.
A tous les personnels enseignants, administratifs et techniques du Lycée Provincial des Sciences et des technologies chez lequel j’ai pu réaliser un stage pratique enrichissant pour mon avenir professionnel et essentiel pour la réalisation de ce travail de fin d’études, je témoigne une manifestation de profonde reconnaissance.
A tous les élèves de la classe de cinquième année de la section « électricien automaticien » auprès du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies, pour leurs collaborations effectives et pratiques tout au long de la réalisation de mon stage professionnel pratique, mes vives gratitudes.
A mes parents et amis qui me sont chers, pour leur encouragement, leur soutien moral et matériel à toutes les étapes de ce travail, qui m’ont été d’un apport inestimable, je témoigne tout mon amour.
Cependant, je ne terminerai pas cette liste sans mentionner la précieuse collaboration de mon professeur encadreur qui s’est montré très disponible et m’a beaucoup aidé à la réalisation du présent Travail de Fin d’Etudes, ainsi que pour ses inestimables recommandations et son assistance tout au long de l’élaboration de ce travail. Elles se sont avérées primordiales et ont été très appréciées. Ensemble, nous avons su cheminer dans un processus intellectuel et scientifique tout en faisant preuve d’une profonde attitude de savoir-être.
Enfin, je rends grâce à tous les membres du jury qui m’ont fourni des précieux conseils pour une amélioration de ce présent travail.
INTRODUCTION
Le 10 décembre 1948, l’Organisation des Nations Unies connu sous le sigle « O.N.U. » a adopté la résolution la plus importante pour toute l’histoire de l’humanité : c’est la résolution n°217 A (III) qui énonce un ensemble de droits égaux et inaliénables reconnus à tous les membres de chaque famille humaine afin de leurs garantir la liberté, la justice et la paix. Il s’agit en l’espèce de la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » ou « D.U.D.H. ». A travers cette résolution, l’O.N.U. communiquait qu’il est essentiel que les droits de l’homme énoncés dans cette déclaration soient protégés par un régime de droit spécial, le but étant de fournir à chaque être humain un minimum de liberté destiné à lui permettre de développer pleinement sa capacité. L’Organisation des Nations Unies était alors convaincue que cette Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est un des moyens essentiels pour favoriser le progrès social et instaurer des meilleures conditions de vies à l’endroit de chaque personne humaine.
Depuis lors, les droits énoncés dans cette Déclaration Universelle des Droits de l’Homme sont devenus l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations du monde. Alors, le droit de jouir des droits fondamentaux y énoncés et le devoir de les respecter s’étendent à toutes les personnes physiques sans qu’aucune discrimination sur la race, le sexe, l’âge, la religion, l’opinion, la fortune ou toutes autres situations ne puisse être faite (Article 2 de la D.U.D.H). Parmi les trente articles de cette déclaration, un article parle du droit de chacun à l’éducation. En fait, il s’agit de son article 26 qui déclare que : ««Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite ». En son alinéa 2, cet article 26 stipule que « L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié…».
Par la suite, le 16 décembre 1996, une nouvelle résolution n° 2200 de la même Organisation des Nations Unies a été adoptée pour soutenir la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ; cette résolution est connue sous le nom de « Pacte Relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels » ou « P.I.D.E.S.C. » et ce pacte a réaffirmé ce droit de chaque personne humaine à l’éducation. En l’espèce, en son article 13, le pacte dispose que : « Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne humaine à l’éducation. Ils conviennent que l’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et du sens de sa dignité et renforcer le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Ils déclarent en outre que l’éducation doit mettre toute personne en mesure de jouer un rôle utile dans une société libre, favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux, ethniques ou religieux et encourager le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix. Et l’alinéa 2 de cet article 13 consacre de nombreuses lignes afin de détailler les exigences pratiques liées au respect de ce droit de chacun à l’éducation. Ces exigences concernent spécialement toutes les hiérarchies du système éducatif de chaque pays. Pour l’enseignement de base ou enseignement primaire, le pacte énonce que l’enseignement primaire doit être obligatoire et accessible gratuitement à tous ; elle doit être encouragée ou intensifiée, dans toute la mesure possible pour les personnes qui n’ont pas reçu d’instruction primaire ou qui ne l’ont pas reçue jusqu’à son terme. Ensuite, pour l’enseignement secondaire, le pacte exige qu’elle doit être suffisamment généralisée et rendue accessible à tous par tous moyens appropriés même si elle peut se présenter sous différentes formes y compris une forme technique et professionnelle. Aussi, le pacte met en garde chaque Etat membre d’instaurer progressivement le principe de la gratuité dans cet enseignement secondaire général, technique et/ou professionnel. Enfin, l’enseignement supérieur dans chaque pays membre est aussi règlementé par le pacte. En effet, le P.I.D.E.S.C. recommande à tous les pays membres de mettre en place un enseignement supérieur accessible à tous et respectant le principe d’égalité de tous en fonction des capacités de chacun et il y a aussi un encouragement de chaque pays à avancer pas à pas vers le principe de la gratuité de cet enseignement supérieur.
Comme plusieurs Etats, la Belgique, conscient de l’importance de ces déclarations pour l’avenir social et économique de son pays, a pris part à la mise en place d’un système éducatif solide à l’intérieur de son pays suivant les directives de ces deux déclarations à savoir l’instauration d’un système éducatif hiérarchisé à trois échelles : l’enseignement primaire, l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur. Mais ce qui nous intéressera pour le présent document est la deuxième catégorie à savoir l’enseignement secondaire Belge. En parlant de cet enseignement secondaire Belge, il comprend deux formes distinctes telles que l’enseignement général et l’enseignement technique et professionnel. En l’espèce, en pratiquant un stage professionnel au sein du Lycée Provincial des Sciences et des technologies en tant que professeur de technologie électrique pour une assez longue durée de quarante périodes d’une heure chacune, nous avons eu le regret de constater un grand problème notamment celui de la manque de motivation de la majorité des élèves au cours du processus tendant à la formation d’électriciens automaticiens. A cet effet, nous avons pu aussi profiter de ce passage au sein de ce lycée pour réaliser un questionnaire anonyme afin de recueillir le point de vue de tous les élèves de la classe dont nous avons eu la charge quant à leurs motivations et surtout afin de savoir quelles sont les causes de leurs manques de motivation scolaire. C’est alors avec ce stage professionnel et cet entretien que nous avons pu rassembler les pièces pour la réalisation du présent œuvre. Actuellement, le présent document visant à soutenir mon Travail de Fin d’Etudes est un travail de recherche ayant pour but de comprendre et de proposer des solutions adéquates pour résoudre ce problème de manque de motivation scolaire ou du moins restreindre le nombre d’élèves démotivés. Mais il s’agissait pour nous de faire des recherches non pas du coté des élèves en manque de motivation mais du coté du rôle des enseignants dans l’entretien de leurs motivations. Le présent travail sera donc sous-tendu par la question sous-jacente suivante : Quelles actions l’enseignant peut-il entreprendre pour entretenir la motivation des élèves de la classe de cinquième année de la section « électricien automaticien » au sein du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies? A cet effet, quatre grandes parties vont se succéder pour apporter des réponses à cette question:
La première partie se consacrera à la délimitation du domaine de l’étude du présent travail à savoir le système éducatif actuel en Belgique et l’enseignement technique secondaire dans ce même pays.
Une deuxième partie rendra ensuite compte du déroulement de notre stage professionnel. Cette partie passera en revue les spécificités de la section « Electricien automaticien » au sein d’un lycée technique Belge avant d’exposer les situations éducatives de constatation pendant notre stage professionnel.
Puis, une troisième partie sera réservée à la présentation de la conception de la motivation scolaire. Dans cette partie, on essaiera de détailler a priori les concepts de la motivation scolaire avant de déterminer les responsables de la motivation scolaire.
Et une dernière partie sera consacrée à la présentation des quelques actions à entreprendre par les enseignants pour une amélioration de la motivation des lycéens de la présente étude. On proposera en premier lieu la mise en place d’une méthodologie d’approche accompagnatrice. Ensuite, on exposera comme solution la maitrise par l’enseignant de la psychologie pédagogique. Enfin, on évoquera comme suggestion en faveur des enseignants la prise en charge de la dynamique motivationnelle de chaque élève.
PARTIE I :
DELIMITATION DU DOMAINE
DE L’ETUDE.
Dans son sens étymologique, le mot « éducation » est issu du mot latin « educatio » qui signifie conduire, guider, commander, faire produire ou faire développer. Mais dans notre langage courant actuel, les hommes ont tendance à confondre ce mot avec le mot « enseignement » qui signifie plus précisément l’action de transmettre à une génération future un ensemble de connaissances et de valeurs appartenant à une culture commune entre l’enseignant et l’apprenant. En fait, pour faire la différence entre les deux mots, on peut dire que le devoir d’éducation appartient aux parents de l’enfant alors que le devoir d’enseigner appartient aux enseignants dans les établissements scolaires. Ainsi, quand on parle d’éducation humaine, on parle généralement d’instruction, de transmission et d’apprentissage des savoir-faire et savoir-être général afin de développer pleinement les capacités physiques, morales, sociales et intellectuelles d’une personne donnée. Et l’enseignement touche à peu près ces mêmes domaines mais d’une manière plus approfondie. Pour mettre en œuvre un processus d’éducation et d’enseignement humaine, il faut que celui qui veut faire apprendre quelques choses à autrui utilise des compétences et des techniques bien organisés afin d’atteindre le but c’est-à-dire de transmettre les connaissances à l’apprenant. Mais ce qui fait l’originalité de l’éducation est surtout que la réussite d’un système éducatif exige l’inclusion de l’enseignement, des savoirs et des compétences caractéristiques du lieu géographique et de la période historique de l’apprentissage. C’est pourquoi, chaque pays du monde possède un système éducatif global propre selon l’histoire vécu par lui ainsi que les diverses cultures qui s’y mélangent. Comme tous les autres pays, la Belgique possède lui aussi un système éducatif bien défini et bien organisé qui met en exergue son histoire et ses cultures.
CHAPITRE I : LE SYSTEME EDUCATIF BELGE.
En Belgique, le droit à l’éducation de toute personne humaine est un droit véritablement respecté et mis en priorité par le gouvernement. Mais le système éducatif Belge est un système qui n’a jamais cessé d’évoluer depuis son existence et force est de constater que le système éducatif belge a évolué selon le même processus que le développement sociopolitique du pays. Mais actuellement, ce système éducatif Belge a tiré son organisation de la dernière réforme constitutionnelle qui s’est opérée dans le pays en 1988. Principalement, la réforme apportée par cette constitution de 1988 est ce qu’on appelle « Le principe de la communautarisation ». En matière d’éducation, le système éducatif Belge incluse aussi l’enseignement des normes et valeurs sociales et culturelles. Depuis 1988, Le principe de communautarisation a fait que les trois communautés[1] qui composent l’Etat fédéral Belge acquièrent la totalité de la compétence pour gérer et organiser le système éducatif à l’intérieur de chaque communauté respective. Depuis, seules trois prérogatives sont restées dans la main de l’Etat fédéral telles que la détermination de la période de la scolarité pour chaque année, le régime de retraite des personnels de l’enseignement et les conditions de délivrance des diplômes officielles. Ainsi, la prise des autres décisions ont été transmises aux mains des trois communautés Belge notamment à travers les trois ministères de l’éducation qui peuvent agir de manière identiques ou non sous réserve de respecter les règles institutionnelles minimum en vigueur. L’organisation générale de ce système éducatif fera l’objet de notre chapitre premier avant d’enchaîner dans un second chapitre avec l’organisation de son enseignement technique secondaire, cette dernière étant la partie qui nous intéresse pour l’élaboration du présent document.
- Généralités sur le domaine de l’enseignement en Belgique.
Certes, l’organisation du système éducatif Belge se différencie d’une communauté à un autre depuis l’adoption du principe de la communautarisation mais on peut observer cependant une structure générale à peu près identique à quelques différences près. Cette ressemblance se montre premièrement sur la durée de l’enseignement obligatoire qui dure douze ans pour les trois communautés. Ensuite, la même organisation s’apparente au niveau de cet enseignement obligatoire qui est composé de deux sections à savoir l’enseignement maternel et l’enseignement primaire. Puis, pour l’enseignement secondaire, il y a aussi quelques ressemblances entre les trois communautés : il dure en général six ans qui se répartissent en trois degrés à commencer par un tronc commun de deux ans suivi d’une séparation au deuxième degré selon le choix de filière de chaque apprenant. Il y a enfin un troisième degré de deux ans pour renforcer le choix optionnel des élèves. A propos de l’enseignement supérieur, c’est bien sur l’ensemble des enseignements de type universitaire qui se trouve dans le territoire de la république fédéral de Belgique. On peut alors y compter seize établissements universitaires dont six universités proprement dite et dix autres établissements assimilés. L’enseignement dispensé dans ces établissements universitaires et assimilés se divise en trois cycles bien distincts à savoir : la candidature, la licence et le doctorat. Mais il y a cependant abondance de type d’enseignement supérieur non universitaire dans toutes les trois communautés. Il faut alors noter que la communauté germanophone n’a pas dans son système éducatif aucun établissement universitaire et les étudiants de cette communauté sont obligés de sortir vers les deux autres communautés ou même à l’extérieur de son pays s’ils veulent intégrer des universités. Sinon, cette communauté possède quand même un établissement d’enseignement supérieur mais de type non universitaire qui dispense des cours de courtes durées pour recevoir les jeunes diplômés de l’enseignement secondaire. Ce qui fait l’originalité de l’enseignement supérieur en Belgique est que l’accès à ces établissements universitaires ou non est libre pour tout étudiant ayant achevé avec succès l’enseignement secondaire. Ce système est bon pour les étudiants qui peuvent librement et sans limite choisir la filière qui lui convient pour son étude supérieure mais cette totalité de liberté occasionne cependant de conséquences lourdes notamment un taux très élevé de redoublement ou d’échec vers la fin de la première année de toutes les filières d’enseignement supérieur.
Le principe qui régit l’organisation du système éducatif en Belgique n’a cependant jamais changé depuis l’indépendance du pays en 1830 : il s’agit du « principe de la liberté d’enseignement ». Dans toutes les trois communautés, ce même principe a toujours été fondamental et est partout respecté par toutes les parties prenantes du monde de l’enseignement. En premier lieu, ce principe veut dire la non intervention de l’Etat dans les affaires privées et internes de chaque établissement d’enseignement qu’il soit primaire, secondaire et/ou supérieur. Ensuite, ce principe instaure une libre concurrence entre tous les acteurs qui agissent dans le secteur de l’enseignement en Belgique. Depuis 1959, une loi appelée « Pacte Scolaire » vient renforcer ce principe en ouvrant droit à tout investisseur public ou privé de créer des écoles en toute liberté sous réserve de respecter les règlementations et les lois qui régissent le domaine de l’enseignement. Ce principe de la liberté de l’enseignement autorise aussi aux parents de choisir librement l’école où ils désirent faire intégrer leurs enfants si leurs enfants sont encore mineurs et aux élèves majeurs de choisir les filières et les établissements scolaires ou universitaires auxquels ils désirent appartenir. Il faut en outre remarquer que chaque établissement scolaire ou universitaire reconnu en activité dans tout le territoire reçoit de manière égalitaire des subventions de la part de l’Etat. Enfin, ce principe de la liberté de l’enseignement en Belgique veut que chaque établissement scolaire ou universitaire Belge dispose d’une liberté totale quant à l’organisation de sa pédagogie et de son emploi du temps quotidien même s’ils sont soumis à quelques règles minimales édictées par le gouvernement fédéral. En d’autres mots, chaque établissement peut organiser son programme scolaire et universitaire selon ce qui lui convient, octroyer des certificats et des diplômes après avoir évalué correctement ces apprenants, recruter les enseignants qui leurs conviennent mais il doit soumettre ces choix à l’approbation du ministère responsable c’est-à-dire du ministère de l’éducation de sa communauté d’origine.
- L’Enseignement secondaire en Belgique.
Le système éducatif varie certainement d’un pays à un autre et d’un moment à un autre. Toutefois, on peut observer que la définition de ce système par chaque pays dépend du contexte social et/ou politique de chaque pays c’est-à-dire selon les besoins de la main d’œuvre du pays, de la situation d’employabilité de la personne active, de la situation économique ou de la pauvreté du pays et d’autres circonstances associées mais ne se définissent pas en fonction de la situation ou des caractéristiques des enfants qui sont les premiers concernés par ce système éducatif.
En Belgique, le système éducatif comprend un programme d’enseignement secondaire qui est obligatoire pour chaque élève appartenant à cet Etat. En général, comme tous les autres établissements d’enseignement, chaque établissement d’enseignement secondaire Belge dépend d’un pouvoir organisateur connu sous le sigle « P.O. ». Par définition, le pouvoir organisateur est la personne physique ou morale chargée de l’organisation et de la gestion de l’établissement suivant les normes minimales imposées par la législation en vigueur dans le pays. Ensuite, en ce qui concerne les responsables qui dispensent des cours dans ces établissements secondaires Belge, la loi exige que les enseignants autorisés à enseigner dans ces établissements soient des personnes titulaires de diplômes universitaires et ayant choisi l’option « agrégation » pour la dernière année son étude supérieur ou ayant fait une spécialisation pour cette option après avoir obtenu leurs diplômes universitaires. Il faut quand même signaler que les personnes détenant ce diplôme universitaire n’intègre pas de plein droit des établissements secondaires, elles ont encore besoin de postuler pour un poste au sein de ces établissements en faisant son choix entre les deux principaux réseaux de cursus d’enseignement présent dans le pays[2]. La personne responsable du recrutement des enseignants dans les divers établissements secondaires Belge est le pouvoir organisateur qui détient le plein pouvoir pour décider d’embaucher ou non un postulant. Mais dans des rares cas, il y a aussi possibilité que les personnes ayant fini une étude secondaire dans une filière technique et/ou professionnelle peut être embauchée par le pouvoir organisateur pour détenir un poste d’enseignant au sein d’un établissement secondaire à la seule condition que cette dernière détienne un diplôme de Certificat d’Aptitude Pédagogique en Belgique dans le domaine du poste à pourvoir.
Dans le système éducatif Belge, l’étude secondaire est organisée en six années. L’accès à l’étude secondaire est réservé aux élèves ayant achevé l’école primaire avec un succès absolu matérialisé par l’obtention du diplôme de « Certificat d’Etudes de Base ». Dans chaque établissement scolaire, les élèves sont regroupées en classe selon son niveau et à chaque classe devra correspondre un professeur principal appelée « titulaire » qui aura la première responsabilité en matière de suivi de l’évolution de chaque élève de sa classe. Mais il y a aussi des inspecteurs d’Etat qui passent souvent dans les classes pour vérifier l’évolution de chaque apprenant en vérifiant à chaque fois ce que ces derniers écrivent dans son « journal de classe[3]. Mis à part son titulaire, chaque classe doit avoir autant de professeur que de cours différents car chaque cours doit être dispensé par un professeur hautement qualifié en la matière.
L’enseignement secondaire Belge est organisé en deux cycles superposés dont le premier est appelé le « cycle inférieur » et le second le « cycle supérieur ». Parlons à priori du premier cycle ou du cycle inférieur. Ce premier cycle de l’enseignement secondaire Belge comprend trois années d’études et les élèves qui viennent de décrocher le diplôme de « Certificat d’Etudes de Bases » de l’enseignement primaire peuvent intégrer l’enseignement secondaire Belge. En moyenne, les élèves entrent dans la première année de ce cycle inférieur vers l’âge de douze ans et sortent en troisième année vers quinze ans. La première et deuxième année de l’enseignement secondaire forment en Belgique le Premier degré du cycle inférieur tandis que la troisième année forme le second degré de l’enseignement secondaire avec la première année du cycle supérieur c’est-à-dire avec la classe de quatrième année de l’enseignement secondaire. Enchaînons tout de suite alors avec le cycle supérieur qui est à son tour constitué de quatre classes consécutives à savoir la quatrième, la cinquième, la sixième et la septième année. Ainsi donc, les élèves commencent ce cycle supérieur vers leurs quinzièmes années d’existence et sortent de l’enseignement secondaire avec son diplôme de fin d’étude secondaire à l’âge de dix-neuf ans. Comme on l’a dit ci-dessus, la quatrième année forme le second degré de l’enseignement secondaire avec la classe de troisième année. Ensuite, les classes de cinquième et de sixième année constituent le troisième et dernier degré de l’enseignement secondaire Belge. Enfin, une dernière année qui est la septième année constitue la dernière ligne droite pour les élèves de l’enseignement secondaire Belge. Selon la législation Belge en matière d’enseignement, cette dernière année est facultative pour les apprenants de l’enseignement secondaire mais en pratique, elle est d’une certaine manière obligatoire pour tout élève désirant continuer leurs cursus scolaires avec des études supérieures universitaires. Cette classe de septième année regroupe en principe des élèves âgés de dix-huit à dix-neuf ans. Cette classe entre aussi dans le troisième degré de l’enseignement secondaire.
Mais comme on l’a annoncé précédemment, cet enseignement secondaire Belge est aussi structuré en trois degrés spécifiques au système éducatif Belge. Le premier degré est formé par la première et la deuxième année secondaire ; ce premier degré est appelé « degré d’observation » qui comprend un programme d’enseignement commun et général pour tous les élèves des établissements secondaires. Ensuite, le second degré y est communément appelé « degré d’orientation » qui correspond aux classes de troisième et de quatrième année de l’enseignement secondaire Belge. A l’entrée de ce degré c’est-à-dire en entrant dans la classe de troisième année de l’enseignement secondaire, les élèves commencent à choisir une section de base mais le programme d’enseignement sera divisé en deux parties à savoir un programme commun comme dans le premier degré et un autre programme spécifique pour chaque section. Enfin, le troisième degré s’appelle le « degré de détermination » où les élèves passeront deux années obligatoires qui peut être suivie ou non par une année facultative selon l’orientation choisie par chaque élève. Dans ce troisième degré, le programme d’étude sera spécialement composé de programme spécifique pour chaque option car ce troisième degré a pour objectif de renforcer le choix optionnel de chaque apprenant.
Mais pour le deuxième et troisième degré de l’enseignement secondaire Belge, chaque apprenant a le choix entre deux filières distinctes à savoir la filière de transition et la filière de qualification. La filière de transition est spécialisée dans une formation plus approfondies et plus humanistes des apprenants c’est-à-dire qu’ils sont préparés pour poursuivre des enseignements supérieurs vers la fin de la secondaire. A la fin, les élèves sortant de cette filière sont armés d’un Certificat d’Etude Secondaire Supérieur quelques soit son type d’enseignement suivi (enseignement général ou enseignement technique et professionnel). Pour la filière de qualification, les élèves sont plutôt orientés vers des programmes de formations plus professionnelles qu’humanistes, il s’agit de formations qualifiantes préparant ainsi les apprenants à être prêt à affronter le monde professionnel. Vers la fin de cette filière, un Certificat de Qualification qui peut être associé ou non à un Certificat d’Etude Supérieur Secondaire est délivré à chaque apprenant en fonction du type d’enseignement qu’il a choisi (Enseignement technique de qualification ou enseignement professionnel). Et plusieurs matières spécifiques sont ouvertes au libre choix de chaque étudiant à l’intérieur de chacune de ces deux filières. Dans l’enseignement général, les élèves vont suivre des cours fondamentaux jusqu’à leurs septième année d’études mais pour l’enseignement technique et professionnel, ils abandonneront petit à petit les cours fondamentaux de base comme les mathématiques et les langues pour se focaliser progressivement sur l’apprentissage de la pratique professionnelle selon son choix optionnel et des matières professionnelles qui s’y rapportent. Dans l’enseignement techniques et professionnels, les élèves ont des troncs communs visant l’apprentissage des matières fondamentales comme les mathématiques, l’histoire et autres mais ils auront aussi des cours de matières spécifiques et/ou spécifiques selon leurs choix respectifs.
Actuellement, les examens destinés à évaluer les compétences et les savoir-faire des étudiants sont organisés au mois de juin et au mois de décembre de chaque année. Avant chaque examen, les étudiants qui doivent passer l’examen passent tous par une période de révision appelée : « le blocus ». Puis, en cas d’échec d’un élève, ce dernier peut faire une séance de rattrapage vers le mois de septembre qui vient après son échec. Sinon ou en cas de deuxième échec, l’étudiant sera obligé de recommencer son année scolaire dès le début et devra attendre la prochaine session d’examen pour passer de nouveau son examen ; on dit alors en Belgique que cet élève a doublé son année scolaire. En fait, en cas d’obligation de passer à des sessions de rattrapage, les étudiants ont aussi la possibilité de s’inscrire auprès de quelques établissements qui ont pour objectif d’apporter des soutiens scolaires à ces élèves en situation de difficultés scolaires. Ces établissements ont des programmes scolaires dument approuvés par les ministères de l’éducation des trois communautés Belge et capable d’apporter des aides à ces élèves. Dans ces établissements, on trouve des coachs qui sont dans la plupart des temps des étudiants poursuivant des études dans l’enseignement supérieur Belge mais qui ont des expériences matures et des capacités ainsi que des compétences pour aider les élèves à mieux réussir ou même à assurer la réussite pour les séances de rattrapage au sein de l’enseignement secondaire. En fait, pour réussir son examen de passage, chaque étudiant doit prouver sa capacité, ses compétences, et des savoir-faire suffisants capable de lui assurer une capacité d’apprentissage et de continuité pour la classe supérieure. En fait, ce qui fait l’originalité de ces examens de passage en classe supérieure dans l’enseignement secondaire Belge est que chaque année, chaque étudiant passe un examen officiel et c’est l’organisme public responsable qui fait l’évaluation des connaissances et des compétences acquises par l’élève pendant l’année en question. En d’autres mots, les étudiants Belge doivent réussir au total six examens officiels avant de pouvoir obtenir le diplôme de fin d’étude secondaire appelé : « Certificat d’Etude Secondaire ». Par comparaison au système éducatif Français, les Belges passent six examens officiels au cours de son cursus d’enseignement secondaire alors que les étudiants français ne passent que deux examens officiels. Mais en parlant d’examen officiel, en France par exemple, l’examen officiel est commun pour tous les étudiants de la république mais pour la Belgique, les examens officiels sont propres à chaque établissement scolaire même s’il y a intervention de l’organisme public dans la pratique de ces examens. En fait, il n’existe aucun examen commun à tous les étudiants Belge même vers la fin de la sixième année c’est-à-dire avant l’obtention du Certificat d’Etude Secondaire. Pour finir, il ne faut pas oublier de mentionner que l’enseignement secondaire en Belgique est obligatoire au moins jusqu’en sixième année c’est-à-dire vers l’âge de dix-huit ans et on retrouve dans la Belgique plusieurs établissements d’enseignement secondaire gratuits.
CHAPITRE II : L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE SECONDAIRE EN BELGIQUE.
Comme on vient de décrire dans le précédent chapitre, l’enseignement secondaire Belge comprend deux filières offertes au libre choix des étudiants qui terminent avec succès les deux premières années de cet enseignement secondaire. Il s’agit de la filière enseignement général et de la filière enseignement technique et professionnel. Mais ce dont nous allons faire l’objet du présent chapitre sera une filière particulière à savoir la filière enseignement technique et professionnel. Le présent chapitre détaillera alors successivement les caractéristiques des lycées techniques Belge et les occupants de ces lycées techniques.
2.1. Les caractéristiques des lycées techniques Belge.
En l’espèce, l’enseignement technique secondaire Belge constitue en quelques sortes un carrefour où l’enseignement général secondaire et l’enseignement professionnel secondaire se joigne. En fait, en choisissant l’enseignement technique au cours de son cursus secondaire, les étudiants ont à la fois des cours fondamentaux comme des cours de mathématiques, de chimie et de langue mais ils ont aussi en même temps des cours en matière techniques spécifiques selon la section choisie par l’étudiant. Comme exemple, on peut citer que les élèves ayant choisi la section « électricien automaticien » ont des cours de matières fondamentales mais ils ont aussi des matières techniques, entre autres, ils ont une matière spécifique technique appelée : « technologie électrique ».
Mais l’enseignement technique secondaire Belge se divise en deux branches à savoir « l’enseignement technique de transition » et « l’enseignement technique de qualification ». On a déjà vu dans le chapitre précédent que pour choisir entre ces deux branches, un étudiant doit déjà avoir en tête un cursus d’avenir en tête. Il doit alors choisir un enseignement technique de transition s’il veut se préparer pour un cursus d’étude supérieur universitaire ou non. Sinon, il doit choisir la branche d’enseignement technique de qualification s’il veut se conformer à des cours tendant à sa formation pour le monde du travail. Mais l’on se demande pourquoi un élève qui veut encore poursuivre son étude au niveau supérieur veut-il opter pour un enseignement technique de transition. Le fait est que les cours dispensés dans l’enseignement secondaire technique de transition dépassent largement les cours dispensés dans l’enseignement secondaire général parce qu’ils comprennent aussi bien des matières techniques que des matières fondamentales. Mais pour choisir par contre l’enseignement technique de qualification, on se pose la même question à savoir pourquoi ce dernier n’a pas tout de suite un enseignement professionnel qui dispense plus directement des formations professionnelles vu que l’élève veut poursuivre un enseignement qui lui forme pour une qualification professionnelle précise. Mais ce qu’il faut expliquer est que l’enseignement technique ouvre aux étudiants une possibilité de s’inscrire dans les établissements d’études supérieures alors que l’enseignement professionnelle les prépare directement pour le monde professionnel. Plus clairement, l’enseignement technique secondaire doit être suivi par des étudiants qui désirent se spécialiser pour un métier bien défini mais qui ne désirent pas tout de suite entrer dans le monde professionnel avant de décrocher des diplômes d’études supérieures. Pour ces élèves, ils ont un atout parce que l’enseignement technique de transition leur octroie une préparation conforme et nécessaire pour faciliter le décrochage d’un diplôme d’études supérieures ainsi que pour acquérir les compétences théoriques et pratiques nécessaires à l’exercice du métier de son choix.
Il faut noter cependant que pour certains élèves de l’enseignement secondaire Belge, c’est-à-dire pour les élèves qui redoublent deux fois au cours de son premier cycle ou de son second cycle, ils ne pourront pas choisir le cursus d’enseignement général car ils sont obligés d’opter pour un enseignement technique et professionnel, le but étant de leur orienter vers un métier bien défini vu qu’ils ne sont pas assez intelligents pour poursuivre l’enseignement général qui nécessite plus de compétences générales et de savoir-faire élargi dans plusieurs domaines.
2.2. Les occupants des lycées techniques Belge.
Le système éducatif Belge et surtout celui de l’enseignement secondaire est parfois source de différenciation et même d’hiérarchisation masquée des étudiants Belge. En l’espèce, le type d’établissement fréquenté ainsi que le milieu socioculturel d’origine de chaque élève est souvent source de différence de niveaux scolaires et sociaux des enfants même issus d’une même communauté en Belge. La réalité de l’existence de cette différence a été d’ailleurs prouvée par une enquête qui a été mené par le Programme International pour le Suivi des Acquis des Elèves en 2008. A cause du système scolaire qui ne possède pas des examens officiels communs à tous les étudiants à l’intérieur et à l’extérieur des trois communautés Belges, une évaluation des élèves ne donnent pas un résultat comparable à celui des autres pays qui possèdent des systèmes d’examens communs destinées à évaluer d’un commun accord tous les élèves d’un même niveau scolaire définis. Comme exemple, prenant le cas du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies, les résultats de l’évaluation ont montré qu’en matière de mathématiques et de langues, le niveau des élèves varient de très compétent au niveau très faible. Mais force est de constater que les très faible sont largement très nombreux par rapport à ceux qui sont très compétents. Toujours sur la base du rapport fait par le programme international pour le suivi des acquis des élèves, la constatation est que cette disparité et cette différence du niveau des élèves est surtout liée à la situation sociale des élèves. Pour cet établissement, la classe de cinquième année du secondaire héberge et forme huit étudiants pour devenir des « électriciens automaticiens ». Dans cette classe, le niveau des élèves diffèrent effectivement selon le milieu social de provenance de chaque élève mais surtout de leurs établissements d’origine.
En parlant de milieu social d’origine, il y a surtout une grande influence du statut socioprofessionnel des parents de chaque élève et de la situation financière de sa famille d’origine. En effet, un élève dont les parents ont un salaire de base inférieur au seuil acceptable dans l’Etat fédéral Belge ou dont les parents sont classés dans la catégorie des pauvres appartient dans cette classe à la catégorie des élèves les plus faibles de sa classe tandis qu’un élève appartenant à une famille aisée en matière sociale et financière appartienne à la catégorie des élèves studieux et compétents dans la classe. Par extension, on note que le risque d’être faible à l’école suit la même allure que la progression de la situation professionnelle et financière des parents de chaque élève. Mais de l’autre coté, l’origine ethnique est aussi source de disparité du niveau scolaire des petits Belges. En fait, le système scolaire Belge avec son organisation interne spécifique n’arrive pas jusqu’à nos jours à atténuer les différences ethniques des sociétés composant chaque communauté Belge. C’est aussi le cas dans ce Lycée Provincial des Sciences et des Technologies qui font l’objet de notre présente étude. La principale source de cette différence de niveau scolaire liée à l’origine ethnique est la difficulté linguistique qui constitue le plus grand barrage qui défend les étudiants venant des minorités ethniques d’avancer.
De surcroît, on constate dans la pratique qu’en Belgique, les élèves poursuivant des enseignements secondaires généraux arrivent à passer plus aisément les examens de passage en classe supérieure par rapport aux élèves ayant choisi de poursuivre des enseignements techniques et professionnels. Ainsi, quatre vingt pourcent des élèves de l’enseignement secondaire général ne doublent aucune classe tout au long de son parcours secondaire alors que dans cette classe de cinquième année de l’enseignement technique professionnel de qualification de la communauté française de Belgique, les soixante-quinze pour cent des étudiants ont déjà fait un doublement avant même d’arriver à ce stade. En d’autres mots, en quatre années d’études secondaires, les six d’entre les huit étudiants de la classe ont déjà doublé une classe et on ne sait pas encore le pourcentage des élèves qui vont encore faire de doublement avant la sortie de l’enseignement secondaire.
En conclusion, plusieurs facteurs s’associent pour qu’un élève Belge arrive à réussir son parcours scolaire selon le choix de ses parents et de lui-même. Il y a les facteurs socioprofessionnels comme la situation professionnelle et/ou sociale des parents de l’élève, l’origine ethnique et la compétence de l’établissement d’étude de l’élève. Mais il y a aussi une autre source de différence de niveau qui se focalise sur le choix d’orientation scolaire de chaque étudiant. En la matière, les étudiants qui choisissent le parcours d’enseignement général arrivent plus vite à terminer l’enseignement secondaire tandis que les élèves qui optent pour le parcours d’enseignement technique et/ou professionnel doublent généralement une ou plusieurs classes dans son cursus d’enseignement secondaire.
PARTIE II :
LE DEROULEMENT
DU
STAGE PROFESSIONNEL
Le présent chapitre vise à nous rapporter en long et en large tous les détails de l’environnement de notre stage professionnel qui s’est déroulé dans le Lycée Provincial des Sciences et des Technologies. En l’espèce, nous avons été orientés vers une classe de cinquième année dans une section « Electricien automaticien » de l’enseignement technique afin de leur dispenser un cours de « Technologie Electrique » d’une durée de quarante périodes d’une heure chacune.
CHAPITRE I : LE LYCEE PROVINCIAL DES SCIENCES ET DES TECHNOLOGIES.
En effet, le Lycée Provincial des Sciences et de Technologie est un établissement secondaire Belge qui fait partie d’un réseau de subvention provincial soumis sous le pouvoir organisateur de la province de Hainaut. C’est un lycée comprenant un enseignement général et un enseignement technique professionnel. Il est caractérisé par des équipements matériels complets, une excellente cadre et infrastructure, des personnels compétents, expérimentés et organisés pour s’occuper de plusieurs projets bien définis.
- Les projets pédagogiques et éducatifs du lycée.
L’organisation générale dans la province de Hainaut se fait dans le cadre d’une discrimination positive c’est-à-dire que l’établissement assure l’égalité de chances de tous ces élèves en matière de développement social par le principe du « donner plus à ceux qui ont moins ». En l’espèce, il s’agit pour la province de donner des moyens supplémentaires aux établissements scolaires hébergeant plus d’élèves venant des milieux fragiles en matière sociale et professionnelle. Pour le Lycée Provincial des Sciences et de Technologie, l’enseignement technique et professionnelle héberge les trois degrés de l’enseignement secondaire du système éducatif Belge à savoir le degré d’observation, le degré d’orientation et le degré de détermination. Son enseignement technique et professionnel se divise en enseignement technologique et général, enseignement technique, et enseignement professionnel. L’enseignement technologique général n’a qu’une section appelée « Sciences appliquées » tandis que l’enseignement technique contient deux filières laissées au libre choix des étudiants à savoir la section « Secrétariat Tourisme » et la Section « Electromécanique » ; l’enseignement professionnel est celui qui le plus de filières au choix telles que la filière mécanique polyvalente, la filière cuisine et salle, la filière coiffure, la filière services sociaux et la filière construction de gros œuvres. A la fin de chaque formation secondaire, deux types de certificats sont délivrés notamment un « Certificat d’Etude Supérieure » et/ou un « Certificat de Qualification ».
Comme le Lycée Provincial des Sciences et de Technologie appartient réseau de subvention de la province de Hainaut, il se soumet logiquement aux grandes lignes directrices fournis par ce pouvoir organisateur en matière de projet éducatif. Cette ligne directrice met en évidence un enseignement donnant à chaque élève la faculté d’exister et d’être maître de son choix, de sa sensibilité et de ses compétences indépendamment de la situation socioéconomique de ses parents ou de sa famille. Pour atteindre cet objectif, la province accorde beaucoup d’importances à l’action des enseignants et des responsables éducatifs de chaque établissement scolaire. A cet effet, la province exige un plein investissement de chaque établissement scolaire à la mise en place d’un environnement scolaire agréable et profitable à tous les élèves, une participation effective de chaque enseignant et des parents pour éveiller chez chaque élève le plaisir d’étudier et de réussir sa scolarité afin de pouvoir entrer sans difficulté dans le monde du travail. Il s’agit alors d’instaurer un climat de neutralité dans lequel chaque élève évolue librement et sereinement en absence de contraintes sociales, économiques, physiques, morales ou autres. Mais la solidarité est priorisée par le pouvoir organisateur à savoir la province de Hainaut dans tout établissement scolaire dans la mesure où elle permettra à chaque individu de collaborer pour mettre en place une justice démocratique et une parfaite transparence dans l’enseignement des élèves. En bref, ce projet éducatif permet à tous les lycéens du Lycée Provincial des Sciences et de Technologie de compter sur l’aide de sa famille, de son établissement scolaire, de ses enseignants et de ses camarades pour construire sa vraie personnalité, sa carrière professionnelle choisie par lui-même ainsi que son environnement social dominé par la neutralité, la justice, l’égalité, la responsabilité citoyenne et la démocratie.
Parallèlement à ce projet éducatif, la province de Hainaut, en collaboration avec les établissements scolaires qu’elle subventionne a aussi élaboré un cadre général de projet pédagogique qui est conçu sur la base du décret « Missions » Belge du 24 Juillet 1997. Pour ce projet, l’éducation des élèves Belge doit se faire selon une approche orientant c’est-à-dire un programme éducatif global selon lequel chaque élève apprend pas à pas à se connaître, à se motiver et à s’établir des lien avec son environnement social et professionnel. En d’autres mots, chaque élève doit être orienté par les établissements scolaires qu’il fréquente vers un projet professionnel avec lequel il développera son partenariat avec tous les acteurs sociaux de son cadre éducatif et professionnel. De surcroît, les projets professionnels de chaque élève doit se construire en considération de sa situation personnelle et sociale mais doit lui emmener vers une autonomie totale tout en restant au service de la démocratie, du respect des autres et des normes fondamentales de son pays. Ce programme éducatif de la province de Hainaut rentre dans le cadre d’un système éducatif démocratique qui consiste à encourager une auto-évaluation et une prise de responsabilité progressive de chacun dans sa société tout en tenant comme principale but celui de respecter la différence et de fournir les mêmes prestations à tous qui existe dans chaque établissement scolaire. A travers ce projet pédagogique, la province de Hainaut prône pour une implication totale des élèves dans son orientation et dans sa réussite, le rôle de l’enseignant n’est pas pour autant inutile dans le sens où il doit fournir les renseignements, les outils, les conseils et les aides nécessaires afin d’aider les élèves à accomplir leurs destinés, à avoir une confiance en soi et un esprit critique d’auto-évaluation. Dans la même veine l’enseignement provincial encourage aussi des échanges inter-établissement, les découvertes et les analyses afin de favoriser l’ouverture de chaque élève sur le monde extérieur, le but étant que les élèves ne soient pas bornés à ce qu’ils voient dans son établissement scolaire et dans sa famille d’origine mais qu’ils s’expérimentent par la relation avec les autres.
En conformité avec ces projets provinciaux, le Lycée Provincial des Sciences et des Technologies a établit un projet d’établissement propre tout en respectant les normes adoptées par ces deux projets. Cinq points essentiels sont à préciser sur ledit projet d’établissement. Premièrement, les secteurs de formations du Lycée sont choisis selon la pénurie de métier dans sa province et/ou dans son pays. En effet, les entreprises Belge recherchent de plus en plus des personnels compétents et expérimentés et les métiers exigeant des technicités particulières sont avide de personnels qualifiés d’où l’importance pour le Lycée Provincial des Sciences et de Technologie de former des jeunes cadres compétents dans ces métiers nécessitant des spécialités particulières. Ainsi, le lycée adopte de plus en plus des projets interdisciplinaires formant des personnels pluri-compétents. Deuxièmement, le Lycée Provincial des Sciences et des Technologies s’efforcent de placer les élèves dans un cadre scolaire favorable et opportun, de leurs fournir des équipements matériels et techniques, de suivre les nouvelles technologies du monde scolaire et du monde professionnel afin d’encourager ces élèves à être motivée et à s’appliquer pour leurs réussites scolaires mais surtout professionnel. Troisièmement, le projet d’établissement du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies évolue sans cesse suivant les nouvelles exigences sociétales et conformément aux exigences de la mondialisation et de la nouvelle technologie. En d’autres termes, le projet vise à inclure et à faire suivre aux élèves les normes sociales exigées par les révolutions industrielles, sociales, politiques mondiales. Quatrièmement, le projet d’établissement du Lycée vise essentiellement à offrir une chance de réussite à un public qui manque de confiance en soi et d’esprit critique. Les personnels enseignants et éducatifs de cet établissement sont alors formés spécialement pour pouvoir intervenir dans la motivation scolaire de chaque élève selon le contexte socioculturel de chacun. En dernier lieu, le projet d’établissement du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies est spécifique dans son approche participative qu’il développe à l’encontre de leurs élèves par le biais de plusieurs techniques d’informations et de communication. Les élèves y sont obligés de s’évoluer dans un monde de coopération, d’interdisciplinarité, de recherche de partenariats,…
- La Section « Electricien Automaticien » du Lycée Provincial des Sciences et de Technologie.
La section « Electricien Automaticien » appartient à la catégorie de l’enseignement technique secondaire du Lycée Provincial des Sciences et de Technologie de Soignies. Comme toute autre section de la même catégorie, un étudiant qui opte pour cette section arrive à décrocher tous les diplômes y afférents au bout d’au minimum six années après l’obtention du diplôme de « Certificat d’Etudes de Bases ». Par ailleurs, les élèves qui choisissent cette section adhèrent forcément à la section technique de qualification du Lycée. En d’autres termes, à partir de la troisième année de son enseignement secondaire, ces élèves ont choisit de se concentrer plus à un métier exact et précis plutôt que de suivre un enseignement général qui l’oriente vers l’enseignement supérieur. Mais il ne faut pas oublier que ce choix ne lui interdit pourtant pas de poursuivre ces études dans l’enseignement supérieur ; ce qui n’est pas possible pour le cas de ces élèves est de poursuivre des études d’enseignement général au sein des établissements supérieurs. Le fait est que vers la fin de l’étude secondaire, ces élèves obtiennent un certificat spécialisé qui prouve son aptitude et ses compétences envers le métier d’ « électricien automaticien », ce qui veut dire qu’ils ont déjà choisi de devenir des « électriciens automaticiens » avant même de décrocher le certificat et s’ils veulent par la suite approfondir ses connaissances et ses savoir-faire, ils doivent continuer à approfondir son métier dans des établissements d’enseignement supérieur universitaire ou non.
En créant cette section d’ « électricien automaticien », le Lycée Provincial des Sciences et de Technologie de Soignies a pris conscience de l’importance de ce métier pour l’avenir technologique du pays et de la nécessité de formation de personnels qualifiés et compétentes pour exercer ce métier. A priori, les étudiants sortant de la sixième année de formation pour cette section doivent être des étudiants qui maitrisent totalement et parfaitement les connaissances et les techniques de base sur ce métier. Ensuite, ces élèves doivent être en mesure de dominer toutes les techniques en matière d’électricité et de l’électronique puisque les cours qui vont leurs être dispensés vont comprendre des formations théoriques, techniques et pratiques sur l’électricité et l’électronique. Enfin, les étudiants sortant de cette section doivent être capable de transposer physiquement des plans et des schémas technologiques conformément à la demande du marché du travail et des techniques de l’emploi. Pour plus de détails sur cette section d’ « électricien automaticien », la formation dispensée par le Lycée provincial des Sciences et de Technologie comprend six points essentiels. Premièrement, les étudiants seront formés pour avoir de la compétence dans le montage et la mise en service des ensembles électriques, électroniques, électromécaniques complexes à la seule condition que la technologie soit automatique (câblée ou programmée). Deuxièmement, ils suivront une formation destinée à leurs apprendre de étaler des diagnostics en matière électrique, électronique, mécanique, hydraulique afin de pouvoir analyser toutes les informations nécessaires et résoudre tous les problèmes en la matière. Troisièmement, on leurs enseigneront aussi à réaliser, modifier ou assurer la maintenance des machines à haute technologie électrique, électronique, mécanique complexe. Quatrièmement, les étudiants sortant de cette section seront apte à assurer le suivi technique et pratique des machines électrique, électroniques et mécaniques et à émettre des suggestions tendant à l’amélioration des systèmes utilisés en ces trois matières. Cinquièmement, ils seront compétents pour assurer le bon fonctionnement des machines électriques, électroniques et électromécaniques suivant les normes environnementales et les exigences de l’hygiène, de la qualité et de la sécurité légale dans le pays. Enfin, ils seront surtout former pour être prêt à recevoir un poste de travail conforme à sa formation et à l’exécuter en bonne et du forme.
En général, la formation des élèves de la section « Electricien Automaticien » tourne autour des cours d’électricités, d’électronique, de mécanique, d’hydraulique, de pneumatique, de laboratoires, de dessins techniques et de travaux pratiques. Mais ci-dessous, nous allons présenter dans un tableau le programme détaillé du programme de formation de cette section qui sera réparti dans les six années d’études secondaires de ces « électriciens automaticiens » avant qu’ils obtiennent leurs « Certificats d’Etudes Supérieurs Secondaires ». Ce programme est proposé par les responsables pédagogiques du Lycée Provincial des Sciences et de Technologie de Soignies et soumis à l’accord du pouvoir organisateur du Lycée à savoir la province de Hainaut avant de pouvoir recevoir application afin d’assurer que cette section puisse atteindre les objectifs préalablement définis pour sa création.
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Ainsi, ces vingt-six matières sont les minimums exigés par le programme pédagogique de la province de Hainaut pour que le pouvoir organisateur c’est-à-dire la province de Hainaut puissent reconnaitre la validité des diplômes attribués par le Lycée Provincial des Sciences et des Technologies à ces étudiants de la section « électricien automaticien ». Il s’agit d’un programme plus ou moins chargés qui nécessitent une totale implication de la part de l’établissement scolaire, des professeurs responsables de chaque matière et surtout de la part des étudiants qui ont choisi ce parcours secondaire spéciale. Mais deux pré-requis sont cependant nécessaire pour qu’un élève puisse s’inscrire pour ce parcours. Avant tout, l’élève doit avoir suffisamment de bagage en ce qui concerne la langue d’enseignement au sein de l’établissement notamment la langue française mais il doit aussi et surtout être en possession du « Certificat d’Etudes de Bases » lui prouvant qu’il a déjà terminé l’enseignement primaire mais qu’il a déjà aussi les certificats attestant qu’il a déjà réussi les examens de passage de la première et de la deuxième année de l’enseignement secondaire. La formation ne requiert pas alors forcément des connaissances techniques singulières car les étudiants de la formation générale peuvent bien y intégrer sans problème mais ils doivent simplement avoir des bonnes bases pour les mathématiques. Dans la pratique de la formation mais surtout du monde du travail, les « électriciens automaticiens » doivent avoir des logiques dans la prise des décisions concernant son métier et sa spécialisation.
CHAPITRE II : LA SITUATION EDUCATIVE DE CONSTATATION PENDANT LE STAGE PROFESSIONNEL. Dans le cadre de notre stage professionnel, nous avons pu constater personnellement mais surtout professionnellement des réalités concernant l’exercice du métier d’enseignant. Pendant les quarante heures que nous avons pu passer avec une classe de cinquième année de la section « Electricien Automaticien » au sein du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies, nous avons constaté que le principal problème lié au métier d’enseignant est celui de la manque de motivation des élèves pour un cours et/ou pour toute son année scolaire.
2.1. Le cours de « Technologie Electrique. En premier lieu, rappelons que le cours de « Technologie Electrique » est dans notre contexte un cours dispensé à des élèves ayant intégré l’enseignement secondaire du système éducatif belge. Mais surtout, les élèves dont nous avons eu à prendre en charge et dont nous aurons la responsabilité d’enseigner sont ici des élèves de la cinquième année de l’enseignement secondaire. Ainsi, ce sont des élèves qui sont alors arrivés à un certains degré de maturité tant au niveau de leurs âges qu’au niveau de leurs niveaux d’études. La classe de la cinquième année est une classe appartenant au troisième degré et au cycle supérieur de l’enseignement secondaire belge et les élèves qui y sont se trouvent alors à quelques années de près de l’enseignement supérieur. De ce fait, les enseignants qui dispenseront ce cours doivent être obligatoirement des enseignants qualifiés et expérimentés pour pouvoir arriver à dépasser l’hauteur intellectuelle des élèves et à maitriser leurs comportements pour atteindre les objectifs du cours. Le fait est qu’étant donné que ces élèves sont des élèves appartenant au cycle supérieur de l’enseignement secondaire Belge et que selon les prévisions des responsables pédagogiques du pays, ils auront environ quinze ans (plus ou moins), ce qui veut dire qu’ils sont à ce moment dans la période de l’adolescence qui est généralement une source de problème vu les phénomènes de délinquances juvéniles fréquentes, les conflits de générations qui apparaissent fréquemment à cet âge entre les parents et les enfants mais aussi entre les enseignants et les élèves. En conséquence, les enseignants qui seront autorisés à prendre en charge des classes comme celle-ci devront être des enseignants compétents, expérimentés (coté professionnel) mais aussi des enseignants patients, compréhensifs, attentionnés (coté personnel) pour pouvoir gérer les problèmes personnels qui se confondent parfois aux problèmes scolaires des élèves à cet âge. A propos de la qualification professionnelle, l’enseignant du cours de « Technologie Electrique » devra être un enseignant ayant achevé une étude supérieure dans une section qui approfondit la matière de nouvelle technologie et surtout celui de l’électricité. En d’autres mots, cet enseignant doit avoir un diplôme technique d’étude supérieure sur la section « Electricien Automaticien ». Mais il faut remarquer que ce ne sont pas tous les étudiants qui ont fini ce cursus qui peut postuler pour l’enseignement de cette matière de « technologie Electrique » qui est un cours à dispensé pour des élèves de la cinquième année de l’enseignement secondaire technique Belge, il faut qu’un postulant pour ce poste a choisi pour se dernière année d’étude supérieure l’option « Agrégation » qui est une option qui forme ces étudiants pour être des enseignants dans un domaine spécifique. En fait, après quelques années d’approfondissement après l’obtention du diplôme d’agrégation, ces enseignants peuvent devenir des professeurs agrégés. Mais compte tenu de la situation actuelle en Belgique à savoir la pénurie de l’enseignement, les élèves ayant achevé l’enseignement secondaire technique et/ou professionnel et qui ont obtenu leurs certificats de qualification pour le domaine d’ « Electricien Automaticien » peut être engagée comme enseignant à durée déterminée pour remplacer temporairement les enseignants titulaires de la matière à la seule condition qu’ils obtiennent un « Certificat d’Aptitudes Pédagogiques » de la part des responsables pédagogiques de l’Etat fédéral de Belgique. C’est en vue de l’obtention de ce Certificat d’Aptitude Pédagogique que nous avons exercé le présent stage professionnel en tant qu’enseignant du cours de « Technologie Electrique ». Le cours de « Technologie Electrique » est un cours très spécifique qui n’est pas inclus dans toutes les sections ni de l’enseignement secondaire général ni de l’enseignement secondaire technique ni de l’enseignement secondaire professionnel du système éducatif Belge. C’est un cours spécialement accordé et dispensé pour les élèves de la classe de cinquième année de la section « Electricien Automaticien » de l’enseignement technique et/ou professionnel du cycle supérieur de l’étude secondaire en Belgique. Ainsi, toutes ces exigences nous démontrent l’importance mais surtout la spécificité de ce cours. Dans cette même veine, nous pouvons logiquement constater que vu que ce cours ne sera pas dispensé à des élèves de l’enseignement général ni aux autres élèves des autres sections techniques, c’est surtout un cours qui exigent des compétences, des capacités ainsi que des savoir-faire spécifiques des élèves désirant réussir à assimiler ce cours et à terminer son cursus choisi. Ce cours de technologie électrique est un cours clair et précis mais est plutôt difficile à appréhender pour les élèves qui ne connaissent pas le domaine d’étude qui est l’électricité et la nouvelle technologie. A ce propos, on peut dire que le cours de technologie électrique est un cours associant l’usage de l’électricité et l’intervention de la nouvelle technologie dans cette utilisation de l’électricité. Lorsqu’un élève s’intéresse particulièrement à ces deux domaines totalement différents mais qui peuvent être rapprochés, il peut facilement comprendre, cerner et maitriser ce cours. Il y a quelques parts une sorte d’expérience nécessaire pour la compréhension du cours. Un étudiant qui ne s’est pas intéressé des détails sur le branchement de l’électricité dans sa maison ne peut pas s’intéresser à ce cours. Ensuite, le cours de technologie électrique est constitué à quatre vingt pourcent de calculs logiques et de calculs mathématiques. Les élèves qui ont alors détestés les matières de calcul ou de mathématiques ou ceux qui n’ont jamais réussi à comprendre ces deux matières de manière logique ne pourront pas réussir cette matière. En fait, il existe des enchaînements logiques entre les cours de calculs dispensés aux élèves de bas âge dans les écoles maternelles et primaires, les cours de mathématiques dispensés aux élèves des dernières années de l’enseignement primaire et des étudiants du cycle inférieur de l’enseignement secondaire, et les cours de technologie électrique dispensés aux élèves du cycle supérieur de l’enseignement secondaire du système éducatif Belge. Comme exemple, les multiplications enseignés dans le calcul est utile pour la résolution des équations dans les mathématiques ; et la résolution de ces équations est nécessaire pour les calculs de quantité d’électricité utile dans les cours de technologie électrique. Enfin, le cours de technologie électrique requiert aussi des connaissances approfondies et précises en matière de physique et surtout sur les branches « électricité » et « chimie ». En fait, les programmes organisés dans les cours de physiques des classes antérieures sont fondamentales pour les étudiants désirant poursuivre son cursus scolaire par la section « Electricien Automaticien ». En l’espèce, le cours de technologie électrique utilise les notions fondamentales utilisées en chimie comme l’atome ou la molécule et en électricité comme les sens conventionnels du courant ou les calculs de l’intensité du courant. En quelques sortes, ce cours vise l’approfondissement de ces matières et requièrent donc une maitrise totale et parfaite de ces matières par l’élève pour sa réussite. Pour conclure, le cours de technologie électrique requiert une parfaite maitrise de la langue française, une bonne compréhension des cours de mathématiques et une meilleure faculté d’appréhension des cours de physiques puisque ce cours est un prolongement logique et constitue un point de rencontre entre ces trois matières.
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2.2. La manque de motivation dans cette classe.
La motivation est un élément essentiel et indispensable pour l’aboutissement d’un apprentissage scolaire. Certes, on n’a pas assez de preuves pour démontrer que les élèves des autres générations passées étaient plus motivés ou moins motivés que ceux de nos jours. Ce qu’om peut affirmer par contre est que le problème de la motivation des élèves en situation scolaire devient de plus en plus un fléau et une préoccupation majeure pour les responsables pédagogiques et scolaires actuels.
Depuis plusieurs années, des successions de problèmes que les enseignants et les responsables pédagogiques rencontrent dans l’exercice de leurs professions sont considérés comme de l’absence de motivation. Notre stage professionnel nous a permis de voir plusieurs facettes de ce problème. Dès le début de l’année scolaire, quatre vingt pourcent des élèves qui ont rempli une fiche de renseignements pour la matière a manifesté une absence de motivation pour le cours. En l’espèce, nous avons pu présumer que la motivation scolaire est totalement différente de l’intérêt que l’élève porte pour la section qu’il a choisi. Certes, ils aiment tous la section pour l’avoir choisi et ils ont effectivement un objectif précis en la choisissant. Au contraire, leurs motivations scolaires ne sont pas les mêmes et cette différence semble être liée avec les caractéristiques personnelles de chaque élève. En plus, cette motivation peut naître ou mourir selon la capacité de l’enseignant à le réveiller. La preuve en est qu’à force d’utiliser tous les moyens et outils nécessaires pour leurs motiver, nous avons réussi à augmenter la motivation des cinquante pourcent des élèves en manque de motivation pour le cours vers le dixième séance, l’unité de mesure utilisé étant un entretien avec des questionnaires anonymes fait par notre initiative à leurs profits afin de recueillir leurs sentiments sur ce domaine de la motivation scolaire.
Ensuite, un deuxième constat suit de près cette première manifestation de la démotivation scolaire, il s’agit de l’abandon scolaire ou de l’absentéisme scolaire. En fait, comme des élèves ont dévalorisé la matière dès le premier instant, ils ne trouvent alors aucun intérêt à venir assister au cours. Une dernière forme de la démotivation scolaire des élèves a été constatée par la médiocrité des résultats de certains élèves. Au moment des évaluations scolaires, nous avons constaté que les élèves sont démotivés car ils démontrent dans ces résultats qu’ils ne sont pas intéressés et qu’ils n’ont rien reçu de tous les cours qu’on leurs a donné. Mais cette mauvaise résultat était surtout précédé par de la passivité des élèves non motivés dans les cours c’est-à-dire leurs mauvaises attitudes tendant à ne pas faire les devoirs ou à ne pas apprendre les leçons au moment propice. Quelques fois, nous avons éprouvé des sensations d’impuissance à l’égard des élèves qui ne font aucun effort pour remédier au mauvais résultat qu’ils ont dans les évaluations. Force est ici de constater que les élèves qui sont atteints par la démotivation scolaire sont les élèves qui se comportent négativement face à l’apprentissage scolaire. Logiquement, un mauvais comportement ne peut en aucun cas conduire à une bonne conséquence ou à un bon résultat. Ainsi, la première et la principale conséquence de la démotivation scolaire est l’échec scolaire.
Pour conclure, notre stage professionnel nous a conduits à faire preuve de l’existence d’une absence de motivation scolaire de la majorité des élèves de la classe de cinquième année de la section « Electricien Automaticien » du Lycée Provincial des Sciences et de Technologie de Soignies. Cette absence de motivation a pris différentes formes telles que l’absentéisme, la dégradation des notes et l’échec scolaire. Il s’agit d’un phénomène tragique qui touche à priori la vie scolaire de l’élève mais qui se termine sur des conséquences dramatiques sur leurs vies personnelles. C’est ainsi que le phénomène de la démotivation scolaire est un fléau qui nécessite la prise de responsabilité et l’intervention de chaque responsable éducatif d’un élève tel que les parents, la famille, l’enseignant, les responsables de l’établissement scolaire, le ministère de l’enseignement de chaque pays, et même l’Etat.
PARTIE III :
LA CONCEPTION
DE LA
MOTIVATION SCOLAIRE.
Pour rappel, notre stage professionnel en vue de l’obtention de notre diplôme de « Certificat d’Aptitude professionnel » s’est effectué dans le Lycée Provincial des Sciences et de Technologie de Soignies. Durant ce stage, nous avons été affectés dans une classe de la cinquième année de l’enseignement secondaire technique. Nous y avons été accueillis comme un enseignant de la matière « technologie électrique » pour huit élèves de cette classe, ces élèves ayant choisi la section « Electricien automaticien ». Tout au long de notre stage, nous avons pu avoir une brève image du métier d’enseignant dans un lycée technique Belge. Par la même occasion, nous avons pu mettre en évidence les principaux problèmes liés à cette profession. Mon constat est que le principal blocage pour la réussite de ces élèves est l’absence de motivation et parfois même la démotivation des élèves face aux difficultés et aux efforts nécessaires pour la bonne appréhension des cours. Nous tenons à remarquer que ce constat a été tiré de notre stage pratique notamment des problèmes liés à l’enseignement et à la compréhension du cours de technologie électrique. Ce constat de l’absence de la motivation est un problème réel et trop fréquent qui nous a poussé à agir en menant des enquêtes anonymes auprès des élèves en vue de pouvoir armer les enseignants de solutions pour résoudre ce problème.
CHAPITRE I : A PROPOS DE LA MOTIVATION DES ELEVES.
Dans toute action humaine, il y a toujours cette notion de compétence qui défini essentiellement ce que la personne qui agit sait faire mais il y a aussi une deuxième notion appelée « la motivation » qui désigne en quelques sortes le sentiment qui pousse la personne à agir. En d’autres mots, la compétence est l’aptitude à agir tandis que la motivation est le souhait ou le désir de faire quelques choses. Généralement, une personne n’arrivera pas ou arrive difficilement à une compétence en l’absence de motivation. D’une autre façon, la motivation est un des outils nécessaire pour parvenir à la compétence. Voilà pourquoi il est fréquent et essentiel de mener des études sur ce thème de la motivation surtout en ce qui concerne le domaine scolaire.
- Généralités sur la motivation.
Lors de nos différentes recherches à propos de la motivation, nous avons pu rassembler plusieurs définitions du terme dont voilà quelques exemples les plus essentielles. En effet, essayer de définir ce concept constitue un défi parce que les avis, les opinions, les analyses ainsi que les pratiques des auteurs y sont divergents. Pour Joseph NUTTIN, la motivation se définit comme « l’aspect dynamique et directionnel du comportement d’un individu c’est-à-dire toute tendance affective, tout sentiment susceptible de déclencher et de soutenir l’action d’une personne dans la direction d’un but à atteindre»[4]. D’après Patrice Roussel du LHIRE, elle est : « la motivation est le processus qui active, oriente, dynamise et maintient le comportement des individus vers la réalisation des objectifs attendus »[5]. Selon Fabien FENOUILLET, la motivation est « l’ensemble des mécanismes biologiques et psychologiques qui permettent de déclencher de l’action, de l’orientation, de l’intensité et de la persistance chez un individu quelconque »[6]. Selon Philippe SARRAZIN, elle peut être décrite comme le « processus par lequel des ressources personnels sont allouées par une personne à une action donnée en vue d’atteindre un but, un objectif ou un résultat quelconque préalablement défini par lui-même ou sous la pression d’une force qui lui est extérieure »[7].
De ces diverses définitions, on peut retenir que la motivation est alors la force régulatrice qui détermine le déclenchement et l’interruption d’une activité par une personne, son changement d’orientation dans une action donnée mais c’est aussi la force qui règle de manière consciente ou non l’intensité et la fréquence de l’énergie utilisée par cette personne pour accomplir le travail qu’il accepte à prendre en charge. En générale, pour évaluer le degré de motivation d’une personne dans l’accomplissement d’une activité donnée, les chercheurs mesurent le rapport entre la valeur de référence appelée le but ou l’objectif à atteindre et la valeur que cette personne atteint en agissant réellement. En d’autres termes, la présence de la motivation d’une personne pour une activité donnée est présumée quand le résultat qu’il obtient en exerçant l’activité est sensiblement égal à la valeur du résultat qu’elle entend atteindre au début de l’activité. Il faut quand même noter que si la personne qui est motivée n’atteint pas les buts qu’elle a fixés en début de l’activité, on voit apparaitre un changement positif de son comportement vis-à-vis de l’exercice de cette activité. Ce changement de comportement s’effectue comme un ajustement comportemental de l’individu visant à corriger son erreur afin de réduire l’écart entre le résultat de son comportement et la valeur de l’objectif qu’il entend atteindre.
On peut alors distinguer deux types de motivation selon son origine[8]. D’un coté, il y a ce qu’on appelle « la motivation intrinsèque » qui désigne la force intérieure qui pousse une personne à agir. Cette motivation intrinsèque dépend alors de l’individu qui agit et c’est lui-même qui fixe l’étendu et la portée de l’action qu’il veut entreprendre. Il sera alors le seul juge de la réussite de son action car c’est lui-même qui a fixé les objectifs qu’il veut atteindre et les moyens qu’il a entendu utiliser pour l’atteindre. De l’autre coté, il y a « la motivation extrinsèque » qui est une détermination individuelle poussée et acquise par l’intervention d’une force extérieure à la personne qui prend la décision. Cette force extérieure peut être une violence physique, une pression morale, des promesses de récompenses, l’amour pour une personne ou une chose, la crainte de sanctions ou autres mobiles qui peut pousser la personne à entreprendre l’action. Par conséquent, il faut alors noter que la motivation est totalement différente de l’intérêt que porte une personne sur une activité donnée. Effectivement, une personne peut avoir une motivation pour agir sans ressentir un intérêt pour agir. En l’espèce, la motivation peut être la conséquence d’une force extérieure qui s’exerce lourdement sur lui comme une promesse de récompense ou la peur d’une sanction mais non pas un amour ou une attention particulière pour l’activité ou pour son but.
- La motivation dans le contexte scolaire.
Le concept de la motivation a effectivement fait l’objet de plusieurs études dans plusieurs domaines de la vie courante des êtres humains. Mais il s’agit surtout d’une notion qui a fait naitre plusieurs définitions dans le domaine scolaire vu qu’elle a témoigné de sa grande importance pour la réussite d’un élève dans son cursus scolaire.
Pour Monsieur Rolland VIAU, la motivation scolaire est « un état dynamique d’un élève qui a comme origine la perception qu’un élève a de lui-même et de son environnement et qui l’incite à choisir une activité, à s’y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d’atteindre un but »[9]. Selon cet auteur, la motivation scolaire de l’élève qui est un état dynamique, alors il naît, vit, se développe, meurt mais peut aussi renaître. Cette motivation scolaire dépend surtout de la relation qui existe entre les sentiments personnels de l’élève et les facteurs externes qui entourent son existence dans la classe à savoir ses amis de classe et son enseignant, les équipements mis à sa disposition, la tranquillité de son esprit,… Ici, l’enseignant qui doit être le responsable de la classe doit jouer le plus grand rôle car s’il n’a pas de contrôle sur les évènements et les activités proposées dans sa classe, cette classe sera vite prise en charge par l’absence de motivation.
Quant à Bernard ANDRE, motiver un élève pour lui consiste à « créer des conditions de travail permettant à l’élève de passer de son impuissance apprise à un engagement de qualité dans les activités qui lui sont proposées »[10]. Selon cet auteur, un élève qui entre dans une salle de classe ne peut pas y arriver en étant neutre car soit il y entre avec l’intention de bien travailler soit il y entre avec la persuasion que venir à l’école n’est rien qu’une obligation totalement inutile et sans importance pour les enfants. Pour cette deuxième conception de l’école, l’élève va en classe non pour apprendre quelques choses de nouveau mais pour fuir aux mépris de ses parents et de sa société. Il est alors important pour ce genre d’élève que l’enseignant agit comme un agent persuasif qui l’aide à changer de mentalité et de comportement vis-à-vis de l’apprentissage, de l’éducation et de la fréquentation scolaire. On peut alors en déduire que la motivation est perçu par Monsieur Bernard ANDRE comme un processus dynamique qui peut varier d’un moment à l’autre et d’un milieu ou contexte à un autre chez une même personne mais non un état permanent ou une qualité individuelle pour chaque élève étudié.
Pour Brigitte PROT[11], un encadreur pédagogique de l’enseignement primaire et qui a la responsabilité de s’occuper de plusieurs cas d’absence de motivation scolaire des enfants de l’enseignement primaire, la motivation est « le facteur qui invite les élèves à comprendre et à construire le sens de leurs apprentissages et de leurs présences en classe ». Pour ce professionnel du métier, le rôle de la motivation scolaire est de permettre aux élèves de faire des mises au point sur leurs situations scolaires afin de leurs aider à dégager leurs confiance en soi et à obtenir les outils indispensables à leurs réussites personnelles. Ainsi, en l’absence de motivation scolaire, aucun élève n’arrivera pas à avancer ni à réussir et l’échec scolaire est alors garanti, c’est pourquoi il est nécessaire pour Brigitte PROT qu’un programme de motivation et de remotivation est constamment nécessaire à mettre en place et à revaloriser afin d’aider les élèves à connaître et à revoir leurs buts et leurs objectifs tout au long de son cursus scolaire. Ici, en l’absence de motivation d’un élève, cet encadreur pédagogique propose une transformation personnelle de l’élève qui consistera en sa remise en action pour l’aider à se rendre compte de ses capacités personnelles en matière scolaire et à dépasser ses faiblesses et ses complexes d’infériorité.
Il est alors prouvé que la question de la motivation est fortement liée à cette image de soi qu’un élève peut avoir de lui et de son environnement. Rolland VIAU a de ce fait déclarer que personne ne peut arriver à motiver ou à remotiver un élève car personne ne peut changer cette image que l’élève a de lui-même, mais on peut cependant créer un environnement permettant à cet élève de se motiver ou de se remotiver c’est-à-dire de changer la perception qu’il a de lui-même. Selon toujours cet auteur, la motivation scolaire est une notion spéciale vu que le domaine scolaire est un milieu où se confronte inopinément et certainement des motivations individuelles et des motivations collectives. On entend par « motivation individuelle » la force intérieure qui pousse un individu à agir selon l’image qu’il a de lui et de son environnement personnel tandis qu’on parle de « motivation collective » quand on parle de la force collective qui anime une classe et qui leur pousse à agir ensemble dans un sens commun selon l’image qu’il a de la classe, de l’établissement scolaire, de l’enseignant qui enseigne, de la matière à apprendre, …etc. On peut alors en déduire que plusieurs facteurs permanents ou passagers peuvent facilement transformer ou changer la motivation aussi bien collective qu’individuelle des étudiants. Mais il ne faut pas aussi omettre de constater que la motivation collective peut aussi constituer une force qui agisse sur la motivation individuelle de chaque élève appartenant à la collectivité. Le sens inverse est aussi possible dans la mesure où un élève influent au sein d’une classe peut arriver à démotiver ou à remotiver toute la classe dans la mesure où il est lui-même démotivé ou motivé personnellement.
Mais en revenant sur le concept de la motivation individuelle, plusieurs auteurs s’accordent pour dire que la motivation scolaire est intimement liée à la personnalité et à l’histoire de vie de chaque étudiant. Il est alors évident qu’adopter une démarche de remotivation pour un élève nécessite une remise en question préalable sur les caractéristiques personnelles et sur l’histoire individuelle de chaque élève. L’efficacité d’un programme peut alors varier selon l’élève à prendre en compte et selon le contexte étudié. Mais ce qui est sûr c’est qu’il existe bien des démarches communes que chaque acteur de la vie scolaire (élèves, enseignants, parents, responsables pédagogiques, …) peut entreprendre pour entretenir la motivation des élèves de l’établissement scolaire visé. En effet, selon une étude publiée sur la motivation scolaire[12], un processus de remotivation scolaire nécessite une bonne connaissance de la personnalité et de l’histoire personnelle de l’élève à remotiver. Un professionnel de la remotivation qui agira sur un élève partira alors de trois principes bien définis. Premièrement, chaque élève est unique et il est toujours en pleine évolution du coté psychologique mais cette évolution peut aller dans le sens inverse c’est-à-dire dans le sens négatif par rapport à la progression qu’on attend de lui. Ainsi, pour éviter cette catastrophe, l’élève a besoin de suffisamment de confiance en soi et d’un bon encadrement de la part de la société chez laquelle il évolue. Deuxièmement, chaque élève a besoin que sa société lui dessine des repères afin qu’il puisse se situer dans son contexte social (et surtout scolaire) et s’évoluer vers l’avant mais non dans le sens opposé à l’attente de la société. Il est alors essentiel qu’un élève démotivé soit prise en charge par un adulte responsable et affectif afin d’assurer sa réinsertion et sa remotivation scolaire. Enfin, il ne faut jamais oublier qu’une personne ne peut jamais avancer en l’absence d’une société qui l’entoure et son évolution se fera toujours en conformité avec l’évolution de cette société chez laquelle elle évolue. Ainsi, chaque élève ne peut construire seule sa personnalité et donc sa motivation scolaire individuelle mais elle le construit en fonction de la dynamique sociale et de la qualité de sa société ainsi que de la motivation collective de son environnement.
Toutefois, selon toujours cette étude, pour motiver un élève, la prise de conscience des enseignants et des encadreurs professionnels de l’histoire de vie et de l’environnement passé et présent de l’élève à remotiver est insuffisant en soi pour rétablir la motivation de ce dernier, il faut aussi des séances de responsabilisation de l’élève qui consiste à l’aider à prendre conscience de l’importance du système scolaire pour son avenir. Ces séances de responsabilisation doivent tourner autour de la recherche par l’élève lui-même des réponses aux quatre questions suivantes : pourquoi doit-il apprendre ? Comment doit-il s’y prendre pour réussir son cursus scolaire ? Vers quoi doit-il atterrir à la fin de son cursus scolaire ? Sur quoi doit-il s’attendre s’il refuse d’apprendre ? En conséquence, le rôle de l’enseignant, des parents et/ou des personnels encadreurs doivent se limiter à encadrer les élèves c’est-à-dire lui défendre de sortir des limites à respecter ; à les aider à trouver les réponses justes pour ces questions ; et à conformer son orientation à son histoire de vie, ses caractéristiques personnelles et son contexte social. En d’autres termes, pour remotiver un élève en difficulté par rapport à sa motivation scolaire, les adultes doivent l’aider à construire sa personnalité conformément à son environnement social, à lui faire découvrir ses compétences et ses capacités personnelles et à lui fournir l’environnement et les outils nécessaires pour qu’il devienne le propre maître de son avenir personnel, scolaire et professionnel. L’adulte doit ainsi éviter de faire entrer l’élève dans la sphère personnel des autres mais de lui faire remarquer qu’il a lui aussi son propre sphère à développer qui est totalement distinct de ceux de son enseignant, de ses camarades et de sa famille mais qu’il doit agir en considération des autres en agissant pour l’évolution de son propre sphère.
Pour conclure, réveiller la motivation scolaire qui sommeille ou qui meurt dans chaque élève consiste à leur laisser prendre la place qui lui revient dans sa classe et parmi ces camarades puisque la motivation scolaire est l’état psychique d’un élève qui sait se mettre à son juste place et sait agir au moment propice afin d’atteindre son objectif qui est la réussite scolaire. Il faut alors lui faire connaître sa responsabilité et les limites à ne pas dépasser notamment celui de la responsabilité des autres. Le fait est que l’interaction entre ces deux responsabilités conduit toujours à une dévalorisation de la motivation scolaire de l’un ou de l’autre donc il faut l’éviter.
CHAPITRE II : LES RESPONSABLES DE LA MOTIVATION SCOLAIRE.
Selon les études menées à propos de la motivation scolaire, il s’agit d’un état dynamique personnel à chaque étudiant, mais cet état dépend de plusieurs facteurs comme les caractéristiques personnels de l’étudiant, l’histoire de vie de cet étudiant, l’environnement avec lequel il évolue et les caractéristiques présent du moment où on évalue la motivation scolaire de l’étudiant. La motivation scolaire qui dépend alors des forces intérieures associées à des évènements extérieurs qui entourent la vie d’un élève étudié, plusieurs facteurs découlant de la présence ou de la manière d’agir de plusieurs personnes qui l’entourent peuvent alors concourir à la constitution ou à la décomposition de la motivation scolaire de l’élève. En matière d’histoire de vie et de caractère personnel de l’élève, les parents et la famille ont des responsabilités mais en ce qui concerne les caractéristiques du moment présent, ce sont les responsables scolaires et principalement l’enseignant qui peut intervenir pour entretenir la motivation scolaire de chaque étudiant de sa classe.
2.1. La responsabilité de la famille d’origine.
L’histoire personnel d’un étudiant et notamment un problème de communication qui s’installe entre les parents et son enfant est un facteur de risque d’absence de motivation d’un élève à l’école. En l’espèce, de nos jours, de plus en plus de familles vivent des problèmes de communication que ce soit entre les deux parents ou entre un ou les deux parents et leurs enfants. Le milieu familial est cependant le milieu le plus idéal pour développer pleinement le potentiel des enfants. Cette étude a été menée bien avant la proclamation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en 1948. Le résultat a été en fait prouvé et c’est pourquoi l’article 16 alinéa 3 de cette Déclaration Universelle des Droits de l’homme annonce que « la famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a le droit à la protection de la société et de l’Etat ». Dans la vie courante, le manque de relation réel entre un élève et ses parents et/ou sa famille lui ouvre droit fréquemment à des difficultés scolaires, ces difficultés n’étant pas liées à des faiblesses du quotient intellectuel d’un élève mais surtout à une difficulté de son adaptation à son milieu scolaire. Effectivement, la famille qui doit être l’élément fondamental de la société est celle qui a la responsabilité de lui faire apprendre la manière de vivre en société, de lui instruire pour qu’il puisse savoir entretenir une bonne relation avec les autres. Une communication idéale qui s’instaure entre la famille et un enfant qui grandit lui enseigne les comportements qu’il doit entamer avec les autres à l’extérieur de son foyer familial y compris en milieu scolaire. Les difficultés d’adaptation de l’enfant à son milieu scolaire que ce soit en début d’année scolaire ou en milieu d’année, au cours de leurs premières années à l’école ou à l’intérieur des autres années ont toujours des relations avec un difficultés de communication dans sa famille d’origine.
De surcroît, une étude menée [13]à ce propos a prouvé que l’implication personnelle des parents dans la vie scolaire de chaque enfant révèle des avantages conséquents sur la réussite scolaire d’un élève. Suite aux questionnaires anonymes que nous avons mené auprès des élèves de la cinquième année de la section « Electricien Automaticien » du Lycée Provincial des Sciences et de Technologie de Soignies chez lequel nous avons passé notre stage professionnel, nous avons pu constater que les meilleurs élèves de cette classe sont les étudiants qui ont une vie de famille épanouie et pleinement développée tandis que les plus médiocres en matière de résultats scolaire sont les élèves qui font preuve de problèmes familiaux à savoir une divorce des parents, un domicile partagé entre les deux parents, une absence fréquent de l’un des deux parents dans le foyer conjugal,… Les absentéismes fréquents qui ont été décelé dans cette classe étaient aussi liés fortement à des absences de relations sérieuses et chaleureuses entre les parents et les enfants. Quant au décrochage scolaire d’un étudiant sur les huit élèves de notre classe étudié, la cause était principalement une absence de relation de confiance et une insuffisance de communication de cet étudiant avec ces parents naturels. Enfin, un des cas qui a été rapporté par les élèves au cours de cet entretien anonyme était que les élèves issus du milieu défavorisé peuvent décrocher une réussite scolaire étonnante si les parents s’investissent totalement dans l’entretien de la motivation scolaire de cet élève ; dans le cas contraire, les élèves dérivent facilement dans l’échec scolaire associé à des délinquances juvéniles et à des actes de banditismes et d’alcoolismes. L’intervention des parents dans la vie scolaire d’un enfant quelques soit leurs situations sociales et/ou professionnelles constitue alors un facteur d’entretien de la motivation scolaire et une barrière contre les échecs scolaires. De ce fait, les élèves dont les parents ont des espoirs élevés et positivistes sur leurs avenirs scolaires et professionnels arrivent plus facilement à surmonter les difficultés scolaires que les autres qui voient leurs parents ne pas s’investir sérieusement dans leurs apprentissages. La peur de décevoir ses parents ou d’être punis par eux suffit dans la plupart des temps à motiver les enfants à mieux s’investir dans leurs apprentissages à la seule condition qu’ils constatent les intérêts que leurs parents portent à l’égard de leurs scolarités, ces intérêts pourront se matérialiser par les efforts des parents à équiper son enfant des matériels scolaires nécessaires pour sa réussite. Pour cette dernière hypothèse, les élèves issus d’un statut socio-économique moins élevé doit courir plus de risque d’échec scolaire que les élèves issus des familles aisées ; mais cette hypothèse n’est pas toujours vérifiable car une étude [14] a démontré que la réussite ou l’échec scolaire dépend surtout de la motivation scolaire et que cette motivation est né ou meurt selon la manière dont les parents l’entretiennent.
2.2. La responsabilité de l’enseignant.
Par définition, la socialisation est « le processus par lequel un individu va s’intérioriser dans les normes et les valeurs du milieu dans lequel il évolue ou doit évoluer »[15]. Ce processus de socialisation commence dès le plus jeune âge d’un individu et s’intensifie au fur et à mesure qu’il grandit. Sa famille d’origine et l’établissement scolaire chez lequel il est inscrit sont sans doute les deux milieux de socialisation les plus essentiels pour le développement et l’épanouissement personnel d’un individu. Nous avons vu dans la sous-partie précédente les responsabilités des parents et les rôles qu’ils doivent jouer pour la réussite de l’éducation et de la scolarisation de son enfant, voyons à présent la responsabilité qui pèse sur les enseignants et les responsables éducatifs de l’établissement scolaire.
En son alinéa 3, l’article 26 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme déclare que les parents ont la priorité pour choisir le genre d’éducation à donner à ses enfants mais l’alinéa 2 de ce même article donne des directives aux parents dans leurs choix de ce genre d’éducation. En l’espèce, l’article dispose que l’éducation que les parents choisissent pour leurs enfants doivent être une éducation qui vise le plein épanouissement de sa personnalité humaine et le renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales par celui-ci. Elle doit aussi viser la favorisation la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix. Ainsi, en choisissant un établissement scolaire pour l’éducation de son enfant, les parents endossent une grosse responsabilité à cet établissement. Les établissements scolaires ont plus qu’une mission d’apprentissage scolaire en faveur des élèves qui leurs sont confiés. Mais ce sont surtout les enseignants qui sont les plus proches des élèves tout au long de leurs parcours scolaires et ce sont eux qui sont les premiers responsables de l’éducation de l’enfant. Mais ci-dessus, on a pu prouver que la réussite de l’éducation de l’enfant dans les établissements scolaires dépend surtout de la motivation scolaire que l’enfant a en fonction de son environnement socio-scolaire et de son épanouissement dans cet environnement. Toutefois, l’action positive de l’enseignant sur cet environnement scolaire peut conduire un élève à se forger une identité sociale favorable à son succès scolaire et à s’adapter aux contraintes sociales de cet environnement. En sens inverse, ces identités sociales favorables et ces adaptations aux contraintes sociales se matérialisent par la présence de motivation scolaire chez chaque élève.
Les attentes de l’enseignant peuvent, par exemple, arriver à influencer sur cette motivation scolaire de l’élève. Un enseignant qui encourage ses apprenants à se doubler d’efforts en contrepartie d’une récompense signifiante en cas de bons résultats aux évaluations incitent leurs élèves à réveiller leurs motivations scolaires personnelles afin d’atteindre l’objectif. La mise en place par l’enseignant des objectifs à atteindre dans une année scolaire déterminée peut ainsi réveiller les motivations intrinsèques de chaque élève, ce réveil marquant le début d’une compétition inter-élève et interclasse qui aboutira à la fin de l’année en question à des réussites étonnantes en la matière. Quoiqu’il en soit, un enseignant qui aborde pour la première fois une classe se demande toujours comment doit-il s’y prendre pour être le meilleur professeur ou quelle est la meilleure manière pour enseigner ? Mais force est de constater qu’il n’y a aucune formule ni méthode pour réussir l’enseignement d’une matière. Il s’agit juste pour l’enseignant d’avoir les capacités de s’adapter à toutes les circonstances pour réussir sa profession. En effet, il y a autant de manière d’enseigner qu’autant de professeurs, autant de classes et autant d’élèves. Il appartient alors à l’enseignant de déterminer la meilleure méthode en fonction de la matière à apprendre et des élèves à aborder. Ce qui doit faire l’objet de la préoccupation majeure de chaque enseignant est d’éveiller le désir d’apprendre de leurs élèves et de répondre confortablement à leurs attentes.
PARTIE IV :
EN TANT QU’ENSEIGNANT,
COMMENT ENTRETENIR LA MOTIVATION
DES ELEVES ?
A titre de rappel, l’objectif de notre présent travail est de proposer quelques suggestions au profit des enseignants afin qu’ils puissent entretenir convenablement la motivation scolaire de ces élèves quelques soit la matière à apprendre, les caractéristiques personnelles et collectives des élèves composants une classe à aborder. Notre source de réflexion est cependant notre stage professionnel passé dans le Lycée Provincial des Sciences et des Technologies de Soignies en Belgique. Notons toutefois que l’intérêt d’atteindre cet objectif est de pouvoir apporter une infime contribution à l’amélioration de la qualité des enseignements fournis par les établissements scolaires Belge aux élèves de Belgique. La présente partie aura alors pour objet de proposer trois solutions pour aider les enseignants à entretenir la motivation de leurs élèves. Il s’agit successivement de l’adoption par l’enseignant d’une méthodologie d’approche accompagnatrice ; de sa maitrise de la psychologie pédagogique et enfin de la prise en charge par lui de la dynamique motivationnelle de chaque étudiant.
CHAPITRE I : METHODOLOGIE D’APPROCHE ACCOMPAGNATRICE.
Selon la discipline choisie, le mot « accompagnement » pourra avoir plusieurs significations mais ce qui nous intéressera ici est de savoir la manière dont la psychologie et la sociologie de l’éducation a conçu ce terme et aussi de se demander s’il existe une méthodologie plus ou moins uniforme en matière d’accompagnement dans le contexte scolaire.
- Conception psychosociale de l’accompagnement.
Il s’agit ici d’associer la définition sociologique et la définition psychologique du mot « accompagnement » pour obtenir la définition psychosociale du terme et de définir ensuite les tenants et les aboutissants du métier d’enseignant associé au métier d’accompagnateur.
- Définition psychosociale du terme.
Selon la conception de Maëla Paul[16], parler du thème d’accompagnement n’est pas une chose facile dans la mesure où ce terme peut être défini de différentes manières selon la discipline qui la définit et/ou la personnalité de la personne qui veut en concevoir une définition. Mais une conception de ce terme par les psychologues et par les sociologues sera nécessaire pour notre travail.
Dans le dictionnaire, le mot « accompagnement » signifie « ajouter quelques chose à autres choses »[17]. Selon une conception initiatique du terme, accompagner signifie changer le statut d’une personne par l’usage de différents techniques usuels, à la fin de l’accompagnement, la personne accompagnée doit être détachée d’un monde passif pour devenir une personne active et autonome au sein du monde auquel on l’a inséré[18]. En réalité, accompagner un élève est un long processus ou une longue démarche à suivre comprenant des dialogues et des entretiens réguliers pendant un certain délai et le résultat devront être que l’accompagné arrive à bien comprendre les problèmes de son existence, à décider de construire son avenir d’une meilleure manière par ses propres initiatives.
En matière sociale, le souci qui doit soutenir l’idée d’accompagnement est celui du lien de l’individu qui est un être social avec la société à laquelle il appartient. L’accompagnement est alors une intervention dans la vie sociale de l’intéressé au moment où celui-ci passe par une période difficile sur ce plan social. En d’autres termes, l’accompagnement doit commencer au moment où ce dernier trouve des difficultés à s’intégrer dans sa société et il se doit d’aboutir vers une autonomie de la personne et sa capacité de prendre seule une décision correcte et sérieuse concernant son avenir. Ainsi, un accompagnement social doit être toujours temporaire c’est-à-dire qu’il a un début et une fin et entre ce début et cette fin, l’accompagnement doit décrire un déplacement de l’accompagné d’un problème vers une solution concrète qu’il a lui-même tracer. C’est d’ailleurs cette notion de temps qui diffère l’accompagnement de la notion de « Compagnon » qui est un lien créé entre deux individus et qui est destiné à les unir sans limite en matière de temps. En la matière, l’accompagnement ne consiste pas à inculquer une nouvelle personnalité à la personne accompagnée mais de dégager les bonnes qualités qui existent en lui et qui pourrait lui aider dans son futur. Mais un accompagnement social n’est pas autonome en soi, il doit être assisté par un autre accompagnement dit psychologique pour être efficace.
Dans ce sens, en matière psychologique, l’accompagnement implique une relation étroite et personnelle entre l’accompagnateur et l’accompagné. Effectivement, la réussite de l’accompagnement d’une personne exige à la fois une implication personnelle de la part de l’accompagnateur et de la part de l’accompagné. Cette implication doit se définir comme l’instauration d’une confiance mutuelle entre les deux acteurs de l’accompagnement étant donné que cette confiance sera basée sur un respect, une écoute réciproque et une coopération afin que les qualités personnelles de l’accompagné puissent ressortir et construire son avenir de manière brillant et autonome. Mais il faut remarquer que la forme la plus simple de l’accompagnement psychologique est cet accompagnement qui met en relation deux personnes car il se peut que l’accompagnement psychologique d’une personne nécessite la participation de deux ou plusieurs accompagnateurs. Et le temps est le principal outil utilisé pour réussir l’accompagnement psychologique d’une personne. En effet, avant d’être prêt à affronter convenablement le monde extérieur, un accompagné doit passer par une période d’entretien plus ou moins longues avec son accompagnateur. Mais pour commencer l’accompagnement, il faut que celui qui veut engager l’action fasse le premier geste nécessaire dans l’optique d’instaurer le climat de confiance entre les deux acteurs de l’accompagnement ; il appartient alors à l’accompagnateur psychosocial d’entreprendre le premier contact avec l’élève à accompagner.
En somme, un accompagnement social est une assistance spéciale accordée à une personne donnée dans le but de corriger un problème d’intégration sociale qui s’est implanté dans sa vie. Mais un accompagnement social nécessite toujours un accompagnement psychologique dans la mesure où un accompagnateur doit réussir à récupérer la confiance de l’accompagné pour que ce dernier puisse de nouveau se confier et faire apparaître ainsi ses valeurs et ses capacités personnelles car ce sont les atouts personnels de l’accompagné qui vont construire son avenir au sein de sa société. Alors, un accompagnement social doit consister en une action de valorisation de ce qui est bon et exploitable chez une personne et qui peut l’aider à se réintégrer dans sa société d’origine.
- Le métier d’enseignant- accompagnateur.
Depuis quelques années, plusieurs idées divergent plusieurs auteurs dans le but de définir ce qu’est le métier d’accompagnateur. Pour certains, être accompagnateur est un nouveau métier qui nécessite de nouvelles capacités et de nouvelles compétences pour ce qui veulent le pratiquer. Pour d’autres, il s’agit d’un métier naturel qui n’est pas à apprendre ou à expérimenter mais qui est acquis dès la première expérience professionnelle par ce qui a un don pour ce métier. Par contre, ce qui unifie ces divers auteurs est que le métier d’accompagnateur nécessite beaucoup d’efforts d’écoute et de parole de la part des acteurs de l’accompagnement afin qu’ils puissent ensemble trouver un terrain d’entente et bâtir une confiance mutuelle entre-eux. De surcroît, le métier d’accompagnateur consiste à jouer plusieurs rôles dans la vie de l’accompagné. Ainsi, il faut que l’accompagnateur conduit l’accompagné avec une implantation d’une certaine idée d’exercice d’autorité pour l’obliger à prendre une certaine direction. L’accompagnateur doit aussi être le guide dans la mesure où il aide et conseille sans aucune autorité apparente l’accompagné à s’orienter vers cette direction. Aussi, il faut qu’il escorte son apprenti c’est-à-dire qu’il doit fournir, en sa faveur, des mesures de protection, de défense, de soutien psychologique et d’assistance corporel pour que ce dernier puisse avoir la confiance dont il a besoin pour aller de l’avant dans sa réintégration.
Au sein du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies, le problème de l’absence de motivation est un problème réel mais surtout un grand fléau qui frappe les élèves notamment celui de la classe de cinquième année de la section « Electricien Automaticien ». On constate cependant que l’absence de motivation de ces élèves est la conséquence des divers problèmes liés à leurs vies sociales et scolaires mais ont pour conséquence des cycles sans fins d’échecs scolaires. D’après les études ci-dessus, des procédures d’accompagnement sont à adopter par les enseignants du Lycée et de la classe pour recréer ou faire renaître la motivation scolaire des élèves. En effet, chaque enseignant doit faire de son mieux pour être à la fois un enseignant et un accompagnateur efficace pour chaque élève. Leurs rôles ne se limitent donc pas à transmettre les connaissances pédagogiques conformes aux programmes scolaires définis par le pouvoir organisateur à savoir la province de Hainaut mais aussi de jouer le rôle d’accompagnateur selon le concept psychosocial de l’accompagnement afin d’aider au mieux les élèves à entretenir leurs motivations et à réussir. Ce métier d’enseignant –accompagnateur doit comprendre des séances d’entretiens avec les élèves en dehors des heures de classes. Ces entretiens devront alors aboutir à l’instauration d’une relation de confiance mutuelle entre l’enseignant et chaque élève. Cette confiance mutuelle se traduit par une confiance de l’enseignant en la capacité de l’élève à réussir et à prendre les bonnes décisions pour la réussite tandis que l’élève doit faire confiance à son enseignant dans la mesure de lui avouer toutes les difficultés, lui demander conseil en cas de besoin et lui rester fidèle pour prendre les bonnes décisions même en son absence. Mais ce métier d’accompagnateur de l’enseignant doit débuter par des séances d’observations ou l’enseignant essaie à travers son entretien d’observer les caractéristiques personnelles et l’histoire de vie de l’élève à accompagner.
En effet, l’apprentissage d’un bon comportement vis-à-vis de la société est très important pour le parcours scolaire de l’élève et sa réussite professionnelle puisque même s’il acquiert les diplômes et les qualifications nécessaires pour intégrer une bonne profession stable, il ne faut pas oublier qu’un nouvel emploi crée pour le jeune une nouvelle société où il doit pouvoir être intégré mais où il doit aussi pouvoir y vivre aisément et conformément aux exigences comportementales requises par la profession. Ainsi, les cours théoriques et pédagogiques dispensés par l’enseignant doivent être renforcés par des accompagnements psychosociaux des élèves afin de permettre à ces élèves d’acquérir les qualités nécessaires pour vivre en bon terme avec son voisinage social et professionnel.
En bref, le métier d’enseignant- accompagnateur social n’est pas une chose facile pour l’enseignant ; ce métier nécessite autant d’implication personnelle, de motivation mais aussi d’adoption d’une démarche méthodologique appropriée pour être réussie mais il est essentiel parce que sans l’accompagnement, les élèves peuvent perdre facilement leurs motivations scolaires et leurs compétences sociales nécessaires à leurs réussites sociales, scolaires et professionnelles.
- Méthodologie de l’accompagnement.
Dans une intervention de 2004 intitulée « Accompagnement et formation », Maëla Paul dénombrait trois modèles d’accompagnement pour la formation des jeunes ; ces modèles sont très importants dans la mesure où il aura des conséquences effectives sur le comportement psychosocial de l’élève à accompagner.
- La démarche à suivre pour réussir un accompagnement.
Selon Maëla Paul[19], quand l’objectif de l’accompagnement social contient des finalités de motivation d’un élève, trois processus clés doivent être suivies pour réussir cet accompagnement : une individualisation du ou des problèmes de l’élève ; une autonomisation de cet élève vis-à-vis de son monde social ; et une socialisation c’est-à-dire une insertion sociale de l’élève.
Pour l’insertion sociale, on a déjà vu que l’enseignant doit collaborer avec l’élève et travailler avec lui pour identifier les obstacles qui ont réussi à éteindre la motivation de l’étudiant. Ensuite, par des démarches méthodologiques spécifiques, ils doivent ensemble construire le plan adapté à la situation de l’élève et qui aboutira à la réussite scolaire de ce dernier. Après l’adoption de ce plan, l’élève doit commencer à penser à entreprendre les actions nécessaires pour la mise en place du plan et discuter avec son enseignant des outils nécessaires à l’accomplissement de ce plan. Le choix et la définition de son activité professionnel futur a été fait par l’élève avant d’entrer dans la section qu’il a choisi notamment celui de l’ « Electricien Automaticien », ce choix étant le fruit de sa décision personnelle et son enseignant-accompagnateur n’aura plus qu’à lui fournir les aides, les guides et les conseils psychologiques et matérielles en lien avec son avenir social et professionnel et principalement sa réussite scolaire.
Le principal outil et la meilleure manière utilisée par les professionnels du métier d’enseignant-accompagnateur pour aborder les élèves en difficultés scolaires matérialisées par une absence de motivation est l’approche par entretien. Il s’agit d’une démarche sociologique destinée à comprendre la nature, la personnalité, le passé, les sentiments, le comportement et le désir d’une personne en particulier. Cet entretien doit être mené de manière subjective par l’enseignant c’est-à-dire que selon la personnalité et le comportement de chaque élève, l’entretien doit se conformer aux personnalités et aux comportements de chaque élève et ne doit jamais être unanimes. Effectivement, selon le cas de chaque élève et le moment choisi pour l’entretien, l’entretien peut être non directif [20]c’est-à-dire un entretien qui laisse la personne interrogée exprimée ce qu’elle ressent sans lui poser aucune question. Mais l’entretien peut aussi être semi-directif[21] c’est-à-dire que l’enseignant pose certaines questions sur un ou des thèmes définies et qui tend à préciser l’objet et le but de l’entretien. Ce type d’entretien vise alors à éviter de parler de certains thèmes qui sont préalablement exclu par l’enseignant et à parler par contre de certains thèmes qui sont inclues dans les questions de l’entretien. Mais l’entretien peut être aussi un entretien directif[22] c’est-à-dire que des questionnaires précis sont préparés par l’enseignant et l’obtention de réponses précises pour ces questions est utile pour la réussite de ce type d’entretien. Ce qui fait par contre l’unanimité dans la méthodologie des entretiens pour un accompagnement scolaire est que l’entretien se fait toujours selon une méthode d’entretien individuel[23] c’est-à-dire que l’enseignant mène toujours des entretiens personnels avec chaque élève à la fois mais jamais des entretiens collectifs sauf pour les sujets qui concernent la majorité des élèves de la classe.
1.2.2 Les conséquences d’un accompagnement psychosocial dans le contexte scolaire.
En fait, toute démarche d’entretien de motivation scolaire nécessite toujours un accompagnement social de chaque élève. Un échec de l’accompagnement social conduit irréversiblement à une absence de motivation scolaire et donc à un échec scolaire. En fait, l’accompagnement dispensé par un enseignant pour des élèves en situation de démotivation scolaire doit être à la fois psychologique, social mais surtout scolaire et ces trois dimensions d’accompagnements sont complémentaires car ils visent un seul but qui est d’enlever l’absence de motivation chez ces élèves et de les faire migrer vers une situation où ils seront en mesure de prendre en charge leurs avenirs tant scolaires et sociaux que professionnelles. Toutefois, il faudra rappeler que l’accompagnement psychosocial est nécessaire pour la réussite de l’avenir professionnelle de l’élève mais il ne garantira pas pour autant que le jeune aura les compétences et les expériences nécessaires pour tenir sa scolarité ainsi que son avenir pérenne.
En effet, outre l’accompagnement psychosocial de chaque élève qui ne prendra fin qu’au terme de son année scolaire , il faudra qu’il passe aussi par un long processus de formation pédagogique destinée à lui préparer pour le monde professionnel qui nécessite des technicités et des compétences particulières selon le genre d’activité et la section qu’il a choisi. Ainsi, les conséquences de l’accompagnement psychosocial commencent par une meilleure appréhension de son histoire personnelle et de sa société a savoir sa classe et sa famille par le jeune élève avant de se tourner vers une apprentissage de celui-ci des savoir-vivre et savoir-être destinés à mieux se comporter et à être efficace au sein de la société et de pouvoir s’adapter facilement à son environnement quelques soit les circonstances qui entourent sa vie quotidienne et sa profession. Toutes ces qualités personnelles acquises, l’enseignant, la famille et l’élève en soi peut alors parler de réussite scolaire et d’une assurance de la vie professionnelle future de cet élève.
CHAPITRE II : MAITRISE DE LA PSYCHOLOGIE PEDAGOGIQUE PAR L’ENSEIGNANT.
Un pays qui veut avancer et atteindre un quelconque niveau de développement économique, social et culturel doit passer par l’instauration d’un système éducatif de base solide. L’éveil de conscience des citoyens, l’acquisition de connaissances et de compétences par ces derniers requièrent le passage de chaque citoyen par ce système éducatif solide. De ce fait, le développement social de l’humanité passe inéluctablement par l’éducation qui est le moyen pour toute société d’assurer son développement et sa pérennité. Par conséquent, le domaine de l’éducation est un domaine aussi vieux que celui de l’existence même de l’homme. Mais en fonction de l’évolution du monde, le monde de l’éducation se trouve de plus en plus contourner par des problèmes réels et pratiques difficile à résoudre. Le fait est que c’est un domaine qui exige patience, attention, régularité et continuité de la part de tous les acteurs. Dans le cas contraire, le plus grand risque est le manque de motivation des élèves qui aboutira à des successions d’échecs scolaire. Etant les principaux acteurs de ce domaine mis à part les élèves, les enseignants ont besoin de maitriser la matière de psychologie de l’éducation pour pouvoir entretenir cette motivation de ces élèves. En une phrase, la psychologie de l’éducation se résume en une instauration de climat de confiance réciproque entre l’enseignant et l’élève en plus d’un pouvoir de contrôle et d’autorité de l’enseignant sur l’élève.
2.1. L’instauration du climat de confiance réciproque.
Pour atteindre l’objectif de l’enseignement pour une année scolaire donnée, un climat de confiance réciproque est obligatoire en matière de relation entre les deux parties à savoir l’enseignant et l’élève. Cette confiance réciproque se matérialise généralement par le sentiment de sécurité ressenti par l’élève en présence de son enseignant et un espace de liberté existant au profit de l’élève vis-à-vis de son enseignant.
2.1.1. Le sentiment de sécurité.
Ce sentiment de sécurité est un état variable ressenti par chaque étudiant en fonction de l’enseignant et de la matière. Elle ne dépend pas de l’intérêt que porte l’élève pour la matière à enseigner mais change surtout en fonction du comportement de l’enseignant dans la salle de classe pendant les cours. Ainsi, un même élève peut ressentir de la sécurité avec un professeur et une insécurité avec un autre enseignant pour une même matière. Mais chaque enseignant a l’obligation de chercher à sécuriser chaque élève de la classe selon les caractéristiques personnelles de chaque élève s’il veut entretenir une bonne motivation collective et individuelle des étudiants tout au long de l’année scolaire. Il s’agit alors pour l’enseignant de faire de son mieux pour maintenir les élèves présents et actifs pour son cours par divers comportements tendant à leurs donner assurances en lui. A priori, il est question d’instaurer une bonne et agréable ambiance dans la salle pendant toute la durée des cours. Cette bonne ambiance doit apparaître comme une bonne collaboration entre les deux parties dans les travaux nécessitant des recherches, une recherche d’un ou plusieurs objectifs communs à atteindre par l’entraide entre les deux parties, la recherche de la même rythme d’étude de tous les élèves de la classe pour que chaque élève se trouve à l’aise pendant tout le cours, une bonne structuration du cours par l’enseignant afin que les élèves (même les plus faibles de la salle) ne se perdent pas .
Ensuite, il y a aussi quelques comportements à adopter obligatoirement par l’enseignant afin de ne pas démotiver chaque élève. Il faut qu’il se débarrasse de tout préjugé au détriment d’un élève ou d’un autre ; au contraire, il doit montrer à tout prix qu’il croit en la réussite de ces élèves. Pour le prouver, il devra prendre des risques mais surtout apprendre à ces élèves à prendre des risques notamment par des techniques d’essais-erreurs c’est-à-dire qu’il laisse les élèves essayer de laisser les élèves trouver des solutions aux difficultés scolaires qu’ils rencontrent et il se contente de les orienter ou de les guider. Vers la fin de l’expérience, il doit laisser les élèves tirer des leçons de leurs erreurs. Cette méthode laissera aux élèves l’occasion de s’exprimer par leurs activités et par leurs gestes tout en s’intégrant dans des progrès d’apprentissages nécessaire à leurs réussites. Effectivement, motiver un élève c’est faire en sortes qu’il a une image positive de lui-même. Ainsi, l’enseignant se doit d’agir non comme un agent lui contraignant d’agir mais comme une sorte d’entraineur qui se contente de l’aider à agir et de lui montrer les bonnes méthodes pour réussir. Il faut alors que l’enseignant commence par des simples rythmes qui vont augmenter petit à petit au fur et à mesure que l’année scolaire avance. Il faut que l’enseignant les rassure qu’à ce rythme choisi, ils auront suffisamment de bagage pour affronter les évaluations au moment venu. Mais il faut que l’enseignant leur mette en garde de bien suivre les conseils de l’entraineur pour atteindre ensemble les mêmes objectifs. Toutefois, l’enseignant doit avoir un certain degré de souplesse en offrant le droit à l’erreur à ce qui en fait mais il doit exiger de la part de ces derniers des efforts et des actions positives pour corriger les erreurs. Quand les élèves se rendent compte qu’ils ont le droit de faire des erreurs mais qu’ils auront besoin de travailler dur pour corriger les erreurs passés et ne pas en faire au maximum, ils comprendront que leurs enseignants leurs font assez confiance et ils se sentiront alors en sécurité avec cet enseignant pour se confier, se laisser aider, montrer les erreurs, demander des conseils, demander de l’aide en cas de besoin et l’ensemble de tous ces actes constitueront la motivation de chaque élève qui le ressent.
2.1.2. L’espace de liberté.
Pour donner un espace de liberté à ces élèves, il faut que chaque enseignant organise un dispositif et enseigne des techniques qui favorisent en eux de l’autoévaluation. En d’autres mots, il faut que l’enseignant accorde assez de confiance à ses élèves et leurs apprennent à faire des efforts de qualité tendant à prouver à son enseignant, à ses parents et à ses amis qu’il est capable de faire quelques choses de bien et surtout d’atteindre son but scolaire en l’absence de toute contrainte venant de l’extérieur. Cette démarche est logiquement difficile à adopter pour chaque élève surtout quand il n’a pas encore atteint l’âge de maturité mais comme on l’a dit ci-dessus, le rôle de la confiance que porte l’enseignant sur son étudiant doit être est primordial ; cette confiance doit être absolu pour que l’élève puisse pleinement se développer, en gardant dans son esprit le sentiment de sécurité qu’il a le droit de faire des erreurs et d’être corriger par son enseignant.
Mais tout au long de son apprentissage, il est important que l’élève ne doit pas rester sous l’emprise de son enseignant ou de quelques choses d’autres mais doit par contre avancer vers un processus d’autoévaluation c’est-à-dire de prendre des décisions par sa propre initiative sans besoin de l’intervention d’une autre personne, de savoir reconnaitre ses erreurs, d’agir pour les corriger, et de tirer des leçons de ces erreurs pour avancer dans son cursus scolaire. Il est alors nécessaire que l’enseignant apprenne à ces élèves ce qu’ils devront savoir et savoir faire en matière d’autoévaluation. Parmi ces transmissions de connaissances, l’enseignant doit communiquer avant tout à ces élèves l’objectif à atteindre pour le cours et pour l’année scolaire. Il doit aussi apprendre aux élèves comment faire une fiche de vérification personnelle c’est-à-dire une liste des critères de correction et d’autoévaluation propre à sa matière avec laquelle un élève peut facilement vérifier s’il a agit correctement ou non. L’avantage est que chaque élève peut se rendre compte de ses échecs ou de sa réussite en milieu d’année scolaire et il a largement le temps de les corriger sans avoir à recourir à un redoublement de classe. Il s’agit alors pour l’élève de corriger son erreur sans l’intervention de son enseignant ou de ses parents. Ce processus rentre dans le cadre de l’octroi de l’espace de liberté pour chaque étudiant afin qu’il prenne à lui seul les bonnes décisions pour sa réussite scolaire et son avenir professionnel.
Toujours dans cette même veine, une importante action de l’enseignant pour ses élèves afin de lui octroyer un espace de liberté est de valoriser ses travaux réalisés. Ainsi, l’enseignant doit avoir ce comportement tendant à trouver les détails même les plus minutieux mais qui tendent à valoriser les qualités personnelles de chaque étudiant. En d’autres mots, à chaque bonne action ou bon résultat acquis par l’élève, l’enseignant doit faire preuve de reconnaissance et de valorisation au profit de cet élève dans l’optique de lui encourager à encore faire plus et à en faire encore mieux. Enfin, pour prouver que l’enseignant donne un espace de liberté à son élève est que l’enseignant donne des responsabilités à chacun de ces élèves. Ces responsabilités peuvent être relativement variées à commencer par une gestion libre de son emploi du temps, une rédaction d’articles tels que les journaux de l’école ou autres, l’organisation des diverses activités ayant pour but d’embellir l’enseignement et l’environnement social en classe. Il est alors nécessaire que l’élève sent que la responsabilité qu’on lui donne est importante pour l’avancement de sa classe et la réussite de son cursus scolaire, que son activité est bénéfique pour sa classe et/ou sa société.
2.2. Le pouvoir de contrôle et l’autorité de l’enseignant sur chaque élève.
La sous-partie précédente nous a permis de prouver que le métier d’enseignant exige de la part de chaque enseignant professionnel de la souplesse dans l’exercice de son métier. C’est pourquoi l’enseignant doit savoir mettre à l’écart son orgueil et ses capacités professionnelles pour pouvoir valoriser les qualités personnelles de chaque étudiant afin de pouvoir les faire confiance et les fournir un espace de liberté. Cette procédure est nécessaire pour un épanouissement total de ces élèves. Mais des études menées[24] auprès de quelques lycéens ont fait ressortir que les enseignants doivent être souples mais cette souplesse comprend aussi une capacité de celui-ci d’exercer un pouvoir d’autorité sur ces élèves quand les réalités le requièrent. Pendant notre stage professionnel, nous avons pu expérimenter un entretien par questionnaire anonyme tendant à recueillir les avis des élèves de la classe de cinquième année de la section « Electricien Automaticien » du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies sur leurs motivations scolaires et nous avons été face au témoignage qui suit : « C’est systématique : quand un professeur est trop gentil, le bordel s’installe tout de suite. Je pense qu’il faut un minimum d’autorité et de respect mutuel, sans que ce soit excessif, pour éviter ça. Il faut savoir doser l’autorité. Il ne s’agit pas de crier sur tout le monde mais juste de faire savoir qu’on est là pour bosser et non pas pour se divertir. Un peu de respect avec ça et c’est gagné. ».
Par cette réponse, nous avons pu déduire qu’en parallèle avec la confiance réciproque et l’espace de liberté attendu par les élèves de la part de leurs enseignants, ils attendent aussi un minimum de sévérité et de discipline imposés par les enseignants à leurs détriments. Selon la publication d’un auteur[25], quelques conditions doivent être remplies par un enseignant pour montrer qu’ils ont une autorité sur ces élèves : il doit se montrer signifiant aux yeux de ces élèves dans la mesure où il est capable de leurs fournir un cours intéressant, diversifié et en harmonie avec leurs centres d’intérêts ; il doit représenter un défi pour ces élèves c’est-à-dire qu’il est capable de leur apporter des nouveautés et de leur trouver des tâches ni trop facile ni trop inaccessibles vu leurs âges et leurs maturités ; il doit être capable de donner des cours réalisables pratiquement dans la vie courante des élèves et susceptibles de les intéresser; il doit être en mesure d’exiger de la part de ces élèves un minimum d’engagement pour la réussite du cours ; il doit être apte à engager la responsabilité de ces élèves pour chaque activité qu’il demande de leurs parts tout en respectant leurs choix personnels et professionnels; il doit donner des consignes claires quand il demande des actions pratiques de la part de leurs élèves.
En bref, agir correctement vis-à-vis de ces élèves dans le but de retenir leurs motivations n’est pas une chose facile pour un enseignant, si on observe point par point les exigences de la psychologie pédagogique, étant donné qu’il doit agir avec beaucoup de flexibilité, de patience, d’intelligence, d’adaptation, mais aussi d’autorité et de rigidité.
CHAPITRE III : LA PRISE EN CHARGE DE LA DYNAMIQUE MOTIVATIONNELLE DE CHAQUE APPRENANT.
Mis à part la psychologie pédagogique et l’approche accompagnatrice que l’enseignant doit mettre en œuvre pour retenir et entretenir la motivation des élèves, la notion de dynamique motivationnelle est celle qui joue le plus grand rôle dans la présence ou l’absence de la motivation d’un élève compte tenu de son contexte social. Cette dynamique motivationnelle englobe plusieurs sources de motivation individuelle liée à l’existence même de chaque apprenant.
3.1. Notion de dynamique motivationnelle.
Les auteurs distinguent au moins trois sources de motivation émanant individuellement de chaque élève selon trois perceptions ressentis par chaque élève à savoir la perception de la valeur, la perception de la compétence et la perception de la contrôlabilité. Au final, les recherches montrent qu’un élève motivé est un élève qui engage tous ces trois sources de motivation pour entretenir son intérêt tout au long de son cursus scolaire. Par contre, un élève démotivé est un élève qui utilise divers procédés pour éviter d’utiliser ces trois sources de motivation. Voyons à présent le contenu de chaque source de motivation qui constitue cette dynamique motivationnelle de chaque élève.
3.1.1. La perception de la valeur du cours.
En fait, pour se rendre compte de l’existence de cette perception chez un élève, il faudra mesurer l’intérêt que porte l’élève sur le cours. La perception de la valeur d’un cours pour un apprenant est en quelques sortes la traduction pratique du jugement que l’élève porte sur le cours de l’enseignant. Cette perception se matérialise par la détermination de l’élève à agir en fonction de la demande du cours et de l’enseignant responsable. Un étudiant ayant la perception de la valeur est alors un élève qui agit au moment propice afin d’atteindre les buts du cours auquel il assiste. C’est un élève qui a fixé un but précis et personnel pour le cours et qui réagit correctement face à la demande de son enseignant. Tout au long de son année scolaire, cet élève met en œuvre toutes les actions nécessaires afin de démontrer qu’il s’intéresse à la matière et qu’il connait le but à atteindre en assistant à ce cours et l’utilité de ce cours pour son avenir social, scolaire et/ou professionnel.
3.1.2. La perception de sa compétence par l’élève.
Un élève ayant la perception de la compétence est un élève qui sait mesurer son aptitude personnelle par rapport à la matière qu’il doit affronter. En fait, la perception de la compétence est une perception ou en quelques sortes une capacité d’autoévaluation d’un élève de sa compétence personnelle avant qu’il s’engage dans une activité donnée. Cette perception de la compétence prend de l’apparence quand l’élève est sur le point de s’engager pour une nouvelle aventure dans son cursus scolaire et qu’il sent qu’il a besoin d’engager plus d’énergie et de concentration pour atteindre son but. Selon le PAJARES de 1990, cette perception est « un processus d’autoévaluation par laquelle un élève évalue ses capacités à accomplir une activité convenablement avant de l’entreprendre surtout quand l’activité requiert un certain degré d’incertitude quant à sa réalisation et/ou sa réussite ».
3.1.3. La perception de contrôlabilité de l’élève vis-à-vis du cours.
Par définition, cette perception est conçue comme le sentiment d’un élève de pouvoir contrôler son activité tout au long de l’année scolaire. Selon Pelletier et Ryan en 1991, la perception de contrôlabilité est « la perception qu’a un élève du degré de contrôle qu’il peut exercer sur le déroulement et les conséquences d’une activité pédagogique ou d’un cours qu’il doit entreprendre. Cette perception de contrôlabilité ne peut jamais être vue pour les élèves éprouvant des difficultés scolaires car les difficultés scolaires sont principalement causées par les difficultés de l’élève de contrôler sa compétence et ses aptitudes professionnelles personnelles. Cette perte de contrôle suscite de la démotivation et de la forme d’impuissance apprise chez ces étudiants en difficultés d’apprentissages scolaires. Ces élèves n’auront jamais alors cette perception de contrôlabilité. Par contre, un élève qui a le sens et la perception de contrôlabilité est un élève qui n’éprouve aucune difficulté pour le cours en question et au moment de l’évaluation scolaire pour le cours, il aura sans doute des meilleurs résultats car il a la maitrise totale de ce qu’il fait et il a par la même occasion de l’assurance et de la sécurité pour agir afin d’atteindre son but.
3.2. L’intervention de l’enseignant dans cette dynamique motivationnelle de chaque élève.
Pour qu’un élève puisse réunir en lui ces trois sources de motivations englobées dans l’appellation « Dynamique motivationnelle », plusieurs facteurs internes et externes à son existence personnelle doit exister. Pour les facteurs internes c’est-à-dire les facteurs relatifs à l’élève même, on peut citer ses qualités personnelles, son histoire personnelle, ses difficultés présentes,…Et pour citer les facteurs externes, il y a l’environnement social et familial de chaque élève, les valeurs culturelles de sa famille, de sa société et de son environnement scolaire, les lois qui régissent son pays,…Mais pour ce qui est de la motivation scolaire, le facteur qui agisse principalement sur les trois sources de motivation de l’élève est son environnement scolaire constitué par ses camarades de classe, ses effets scolaires, les responsables pédagogiques et personnels de son établissement scolaire mais surtout son enseignant. Effectivement, l’enseignant est le premier responsable de la constitution des trois sources de motivations de chaque élève parce que c’est lui qui a la faculté essentielle et obligatoire d’exercer un contrôle et de gérer pratiquement l’environnement social de l’élève en milieu scolaire.
Pour rappel, le dynamique motivationnelle de l’élève est constitué de trois sources à savoir le sentiment de pouvoir contrôler son apprentissage, la sensation d’avoir les capacités et les compétences nécessaires pour réussir son cursus scolaire et la connaissance de la valeur du cours et de son intérêt pour son avenir personnel et professionnel. Dans la salle de classe dans laquelle l’étudiant passe au moins la moitié de tout son temps tout au long de l’année scolaire, l’enseignant est le pouvoir organisateur ayant la possibilité et le devoir de mener des actions pour changer les mauvais comportements qui risquent de compromettre la dynamique motivationnelle de ces élèves. Ainsi, dans l’exercice de son métier, l’enseignant a l’obligation de fournir l’environnement adéquat pour que l’élève puisse établir et entretenir cette dynamique motivationnelle de chaque étudiant. Rolland Viau distingue à cet effet deux types d’activités pédagogiques pouvant répondre à cette attente du métier d’enseignant conformément à l’entretien de la dynamique motivationnelle de chaque étudiant. Premièrement, l’enseignant doit savoir mettre l’élève au premier plan et le responsabiliser afin qu’il ressent la sensation de contrôle de l’activité et le sentiment d’avoir les compétences nécessaires pour agir conformément à l’attente de son enseignant et de son avenir professionnel. A cet effet, l’enseignant ne doit intervenir que comme un acteur secondaire qui ne prend acte que quand l’acteur principal à savoir l’élève a besoin de lui. Deuxièmement, l’entretien de la dynamique motivationnelle de l’élève nécessite que l’enseignant soit aussi motivé dans son métier et dans son environnement professionnel à savoir la salle de classe avec les élèves qui s’y trouvent. Mais pour être motivé, un enseignant doit être assez compétent pour la matière qu’il enseigne et assez de maitrise pour la psychologie pédagogique.
CONCLUSION.
Le présent document s’inscrit dans le cadre de la présentation d’un travail de fin d’étude tendant à l’obtention d’un « Certificat d’aptitude pédagogique » afin de nous ouvrir vers l’exercice du métier d’enseignant. Le présent document a pu de ce fait être réalisé suite à l’exercice d’un stage professionnel au sein du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies de Soignies en Belgique. En tant que stagiaire, nous avons été affectés à un poste provisoire d’enseignant pour la matière de « technologie Electrique » chez huit élèves d’une classe de cinquième année de la section « Electricien Automaticien » au sein de ce lycée technique secondaire Belge. La durée de notre stage professionnel n’était pas très longue car sa durée totale n’était que de quarante heures répartit en quarante périodes d’une heure chacune. Il ne nous a pas permis d’avoir autant d’expériences que nécessaires. Cependant, il nous a permis d’avoir un premier mais bref aperçu sur l’exercice du métier d’enseignant dont nous nous préparons à l’instant et surtout des difficultés liées à l’exercice de ce métier.
Principalement, le stage professionnel nous a permis de réfléchir et de travailler sur la notion de motivation qui est très intéressante car centrale et primordiale dans le contexte scolaire. Certes, il nous a apparu comme illusoire de prétendre en tant que stagiaire avoir pu motiver tous les élèves de la classe. Par ailleurs, le maximum que nous avons pu faire est d’élaborer le présent document afin de recueillir en un seul ouvrage les différentes études publiées en la matière ainsi que les constatations pratiques que nous avons pu palper lors de notre stage professionnel. En d’autres mots, le présent document représente un assemblage des résultats de notre enquête anonyme menée auprès des élèves de la classe de cinquième année du Lycée Provincial des Sciences et des Technologies durant notre stage professionnel et des diverses études publiées par quelques auteurs professionnels du domaine scolaire, le thème étant celui de la motivation scolaire des élèves.
Pour conclure ce qui a été dit tout au long de ce document, nous avons commencé par poser une problématique notamment : Quelles actions l’enseignant peut-il entreprendre pour entretenir la motivation des élèves de sa classe ? Mais pour aboutir à la réponse à cette question, nous avons commencé par déterminer le domaine de l’étude à savoir le système éducatif Belge et principalement l’organisation de son enseignement secondaire technique. Ensuite, nous avons détaillé l’environnement de notre stage professionnel à savoir le Lycée Provincial des Sciences et des Technologies de Soignies avec toute son organisation interne et ses projets d’établissements éducatifs et psychologiques. Puis, on a évoqué la notion de motivation avec ces diverses définitions mais surtout, on a parlé de sa définition dans le domaine de la scolarité. Enfin, on a proposé trois solutions aux enseignants afin qu’ils puissent entretenir la motivation de ces élèves. Parmi ces solutions, il y a l’application de la méthodologie accompagnatrice, la mise en pratique de la psychologie pédagogique et enfin la prise en charge de la dynamique motivationnelle de chaque étudiant.
Pour terminer cet ouvrage, je tiens à remarquer que le problème de la motivation est un problème qui ne peut qu’être partiellement résolu vu que le concept varie selon plusieurs facteurs internes et externes à l’élève à motiver et à l’enseignant qui doit entreprendre les actions de remotivation. Ainsi, des recherches plus poussées ainsi que des implications personnelles et totales de chaque enseignant dans son métier et de chaque élève dans sa scolarité est requise pour arriver à résoudre au cas par cas chaque cas d’absence de motivation scolaire présent chez un nombre non négligeable d’élève en Belgique à notre époque.
BIBLIOGRAPHIE.
- ANCETTE Loïc, « Comment améliorer la motivation des élèves en lycée professionnel », Université de Montpellier, 2009.
- ANDRE Bernard, « Motiver pour enseigner », Hachette, Paris, 1998.
- NUTTIN Joseph, « Théorie de la motivation humaine : Du besoin au projet d’action », Presses Universitaires de France, Paris, 1996.
- PAUL Maëla, « Le Concept d’accompagnement », Note de synthèse effectuée à partir de l’intervention de Maëla Paul, dirigé par Michel FABRE, 2004.
- PROT Brigitte, « Comment entretenir la motivation des élèves en situation d’apprentissage scolaire ? », Presses Universitaire de France, 1987.
- VIAU Rolland, « La motivation en contexte scolaire », De Boeck Université, Bruxelles, 1994.
TABLE DES MATIERES.
SOMMAIRE…………………………………………………………………………… 1
REMERCIEMENTS…………………………………………………………………… 3
INTRODUCTION……………………………………………………………………… 4
PARTIE I : DELIMITATION DU DOMAINE DE L’ETUDE……………………. 6
Chapitre I : Le Système Educatif Belge……………………………………………… 7
- Généralités sur le domaine de l’enseignement en Belgique………………. 7
1.2 L’Enseignement secondaire en Belgique………………………………….. 9
Chapitre II : L’Enseignement technique secondaire en Belgique……………………12
2.1. Les caractéristiques des lycées techniques Belge………………………….12
2.2. Les occupants des lycées techniques Belge. ………………………………13
PARTIE II : LE DEROULEMENT DU STAGE PROFESSIONNEL………………15
Chapitre I : Le Lycée Provincial des Sciences et des Technologies………………… 16
- Les projets éducatifs et pédagogiques du lycée…………………………… 16
1.2. La section « Electricien Automaticien » du lycée……………………….. 18
Chapitre II : La situation éducative de constatation pendant le stage professionnel… 20
2.1. La classe de cinquième année de la section « Electricien automaticien »… 20
2.2. La manque de motivation dans cette classe…………………………………..22
PARTIE III : LA CONCEPTION DE LA MOTIVATION SCOLAIRE………………24
Chapitre I : Le concept de la motivation scolaire………………………………………..25
- Généralités sur la motivation. …………………………………………………25
1.2. La motivation dans le contexte scolaire………………………………………26
Chapitre II : Les responsables de la motivation scolaire…………………………………29
2.1. La responsabilité de la famille d’origine………………………………………29
2.2. La responsabilité de l’enseignant……………………………………………..30
PARTIE IV: EN TANT QU’ENSEIGNANT, COMMENT ENTRETENIR LA MOTIVATION DES ELEVES ?…………………………………………………………………………32
Chapitre I : Méthodologie d’approche accompagnatrice……………………………….33
1.1. Conception psychosociale de l’accompagnement. …………………………..33
- Définition psychosociale du terme…………………………………..33
- Le métier d’enseignant- accompagnateur……………………………34
- Méthodologie de l’accompagnement…………………………………………..35
- La démarche à suivre pour réussir un accompagnement……………36
- Les conséquences d’un accompagnement psychosocial……………36
Chapitre II : Maitrise de la psychologie pédagogique par l’enseignant……………….37
2.1. L’instauration du climat de confiance réciproque…………………………….37
2.1.1. Le sentiment de sécurité……………………………………………..38
2.1.2. L’espace de liberté……………………………………………………38
2.2. Le pouvoir de contrôle et l’autorité de l’enseignant sur chaque élève………..39
Chapitre III : La prise en charge de la dynamique motivationnelle de chaque apprenant…………………………………………………………………………………….40
3.1. Notion de dynamique motivationnelle……………………………………… ..40
3.1.1. La perception de la valeur du cours………………………………….41
3.1.2. La perception de sa compétence par l’élève…………………………41
3.1.3. La perception de contrôlabilité de l’élève vis-à-vis du cours……….41
3.2. L’intervention de l’enseignant dans cette dynamique motivationnelle de chaque élève………………………………………………………………………………………….41
CONCLUSION……………………………………………………………………………..43
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………44
[1] On note que les trois communautés composant l’Etat fédéral de Belgique sont la communauté française, la communauté flamande et la communauté germanophone.
[2] Les deux principaux réseaux d’enseignement en Belgique sont le réseau officiel et le réseau libre confessionnel ou non.
[3] On appelle « Journal de classe » un petit dossier que chaque élève de l’école secondaire remplit personnellement et quotidiennement en y inscrivant la matière et le thème du cours auquel il a participé ce jour. Cette inscription doit se faire de manière détaillée et doit être contrôlée systématiquement par le titulaire.
[4] NUTTIN Joseph, « Théorie de la motivation humaine : Du besoin au projet d’action », Presses Universitaires de France, Paris, 1996.
[5] Les notes du LIRHE ou du Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur les Ressources Humaines, « La motivation au travail – concepts et théories », octobre 2000, N° »326.
[6] FENOUILLET Fabien, « Motivation et réussite scolaire », DUNOD, Paris, 1997.
[7] Notons que Monsieur Philippe SARRAZIN est un Professeur des universités en sciences de l’éducation en France. La définition est tirée de son cours dispensé pour ces élèves de la première année en sciences de l’éducation.
[8] Françoise RAYNAL et Alain RIEUNIER, « Pédagogie – dictionnaire des concepts clés : apprentissages, formation et psychologie cognitive », ESF, Paris, 1997.
[9] Rolland VIAU, « La motivation en contexte scolaire », De Boeck Université, Bruxelles, 1994.
[10] ANDRE Bernard, « Motiver pour enseigner », Hachette, Paris, 1998.
[11] Brigitte PROT, « Comment entretenir la motivation des élèves en situation d’apprentissage scolaire ? », Presses Universitaire de France, 19987.
[12] Loïc ANCETTE, « Comment améliorer la motivation des élèves en lycée professionnel », Université de Montpellier, 2009.
[13] Source : gpsao.educ.usherbrooke.ca – « À chacun son rêve : l’approche orientant pour favoriser la réussite », Ministère de l’Education du Québec, 2009.
[14] Loïc ANCETTE, « Comment améliorer la motivation des élèves en lycée professionnel », Université de Montpellier, 2009.
[15] Henri BERGSON, « Facteurs incontournables du développement de l’enfant », Presses Universitaire de France, Paris, 1923.
[16] « Le Concept d’accompagnement », Note de synthèse effectuée à partir de l’intervention de Maëla Paul en Avril 2004, dirigé par Michel FABRE, pmaela@aol.com.
[17] Définition tiré du dictionnaire HATIER, imprimé en Belgique par Casterman, Octobre 1998.
[18] « Le Concept d’accompagnement », Note de synthèse effectuée à partir de l’intervention de Maëla Paul en Avril 2004, dirigé par Michel FABRE, pmaela@aol.com.
[19] « Le Concept d’accompagnement », Note de synthèse effectuée à partir de l’intervention de Maëla Paul en Avril 2004, pmaela@aol.com.
[20] Pascal FUGUIER, “Les approches compréhensives et cliniques des entretiens sociologiques”, Interrogations n°11.
[21] Pascal FUGUIER, “Les approches compréhensives et cliniques des entretiens sociologiques”, Interrogations n°11.
[22] Pascal FUGUIER, “Les approches compréhensives et cliniques des entretiens sociologiques”, Interrogations n°11.
[23] Olivier TSHANNEN, L’entretien collectif en contexte (2011), http://communication.revues.org/index2091.html.
[24] Rolland VIAU, « La motivation en contexte scolaire», Renouveau pédagogique, 1994.
[25] Loïc ANCETTE, « Comment améliorer la motivation des élèves en lycée professionnel », Université de Montpellier, 2009.
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