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La maîtrise du risque bancaire : Un objectif primordial dans un contexte de perturbations économiques

 

Sommaire

Sommaire. 1

Introduction. 3

Partie 1      : Analyse du risque crédit 4

Chapitre 1     : Quelques notions sur l’environnement bancaire. 4

1)    Une banque. 4

2)    Les types de banque et le circuit bancaire  [3] 4

3)    Les opérations de banque [3] 5

4)    Quelques données statistiques. 5

Chapitre 2     : Les crédits accordés par les banques. 6

1)    Un crédit bancaire. 6

2)    L’accord de crédit : 7

3)    Le taux d’intérêt 7

4)    Les types de remboursement ou d’amortissement 8

5)    Types de crédits bancaires [6] 9

Chapitre 3     : Les risques de crédit [11] 10

1)    Notions sur les risques de crédit 10

2)    Typologie des risques crédit 11

Chapitre 4     : L’évaluation du risque de crédit [11] 13

1)    Evaluation de risque de crédit pour les particuliers. 14

2)    Evaluation de risque de crédit pour les entreprises. 15

Conclusion partielle 1. 19

Partie 2      : Gestion du risque crédit 20

Chapitre 1     : Moyens de se prémunir du risque de crédit [14] 20

1)    Les supports. 20

2)    Les garanties. 22

Chapitre 2     : La gestion externe du risque de crédit 23

1)    Les accords internationaux  [16] 23

Chapitre 3     Chapitre 3 : La gestion interne [17] 25

1)    Analyse traditionnelle. 26

2)    Analyse du portefeuille. 28

3)    Méthodes de mesures. 28

Chapitre 4     Les accords de Bâle III [18] 31

1)    Contexte du Bâle III 31

2)    Les grandes mesures de Bâle III 31

Conclusion partielle 2. 33

Conclusion générale. 34

Liste bibliographique. 35

 

 

 

 

Introduction

 

La crise actuelle apporte beaucoup de perturbations aux situations des banques. Parmi ces perturbations, se caractérisent les diverses fluctuations de la sphère monétaire qui fragilisent l’environnement bancaire. Les « subprimes », le processus de désendettement massif, les primes de risques causées par les taux en vigueur sur les marchés interbancaires font également partie de ces perturbations. Telle est la situation des banques dans un contexte général. [1] [2]

Sur un plan plus spécifique entrant dans le domaine d’activités bancaires, les risques guettent en permanence les portent des banques. En effet, ces dernières traitent les argents de leurs clients. Ces derniers confient leur argent à ces entités en leur faisant confiance. D’autres services comme les prêts sont également offerts par les banques. Ces diverses activités requièrent une confiance mutuelle entre les deux partis. Cette idée de confiance engage le concept de risque, un concept pouvant être considéré comme l’autre facette de la confiance. La décision de faire confiance expose à beaucoup de risque de tout type. Ces deux concepts de confiance et de risques existent dans toute catégorie d’entreprises. Mais pour les banques, leurs services et leurs produits concernent l’argent qui est souvent source de conflits dans plusieurs entités (les entreprises familiales par exemple). De par ces faits, il est important pour les banques de bien gérer ce couple confiance/risque.

Il est alors expliqué que les activités des banques sont très délicates tout autant que sa relation avec leurs clients. Plusieurs dirigeants se concentrent actuellement dans la gestion des risques : leur identification, leur mesure… et aussi dans l’amélioration de la performance qui chancèle souvent à cause des perturbations des risques. Mais dans quelle mesure la maîtrise du risque bancaire est-elle un objectif primordial pour les banques? Dans la présente étude, nous relèverons les points particuliers qui rendent la maîtrise du risque bancaire si importante pour les banques.

Nous aborderons alors le sujet par une première partie qui concernera particulièrement l’analyse du risque de crédit bancaire. En effet, le crédit bancaire fait partie des activités les plus délicates des banques. Dans la deuxième partie, nous avancerons les dispositions prises  pour la gestion de risque de crédit.

 

 

 

Partie 1                        : Analyse du risque crédit

 

Chapitre 1                      : Quelques notions sur l’environnement bancaire

 

Ce paragraphe sur les notions de l’environnement bancaire tient une place importante en début de ce document pour permettre aux lecteurs de comprendre les différents termes spécifiques utilisés dans le domaine de la banque.

 

1)    Une banque

Selon l’encyclopédie Encarta, une banque est un établissement de crédit œuvrant  pour procurer des services financiers aux particuliers ou aux entreprises (privées ou publiques). Son activité se résume à collecter des fonds pour pouvoir ensuite financer l’activité économique. (les prêts par exemple) [3] Dans cette définition, le terme « crédit » a été mis en exergue puisque cette première partie de l’étude concerne l’Analyse du risque de crédit. De par les activités des banques, ses clients peuvent épargner et emprunter de l’argent. Dans l’environnement bancaire, ils sont appelés « offres d’épargne » et « offres de crédits ».

 

2)    Les types de banque et le circuit bancaire  [3]

Les services des banques permettent de les classer en différentes institutions qui forment un réseau. On peut citer les banques à statut commercial, les banques d’affaires et les institutions financières spécialisées et contrôlées par des autorités tutelles comme les banques centrales.

Le circuit bancaire explique le circuit d’utilisation de l’argent dans les banques. Ce circuit commence par la transformation des dépôts en crédits confirmant davantage le rôle déterminant de la banque dans me processus de la création de monnaie. Les dépôts sont constitués par les sommes d’argent déposées par les clients (comme épargne). On peut distinguer :

  • les dépôts à vue: dans le cas des comptes sur livret, les comptes chèques, les plans d’épargne populaire, les comptes spéciaux, les comptes courants des entreprises commerciales.

Pour les dépôts  à vue, le retrait n’a pas besoin de préavis.

  • et les dépôts à terme: le retrait ne peut se faire qu’à échéance fixe mais peut être anticipé en cas de force majeur mais faisant suite à la perte de quelques avantages liés au dépôt à terme (surtout une réduction du taux d’intérêt)

Disposant de fonds grâce aux dépôts, les banques peuvent octroyer des crédits mais tout en tenant certaines précautions pour que la restitution des dépôts puisse se faire si le déposant le demande. En effet, les banques sont tenues de respecter le rapport appelé « coefficient de liquidité ».

 

Ce coefficient n’est autre que le rapport entre les réserves de monnaie de la banque et les prêts qu’elle octroie. Pour renforcer cette solvabilité, des « réserves obligatoires » sont exigées de chaque banque par sa banque centrale.

 

3)    Les opérations de banque [3]

Les banques sont au centre du processus de création monétaire. La collecte de fonds, la mise à la disposition de ces fonds aux clients figurent parmi leurs principales activités sans oublier la gestion des moyens de paiement. Les fonds récoltés serviront à la conduite des opérations de crédit qui deviendront sources génératrices de nouveaux dépôts par le supplément de monnaie qu’elles sont amenées à créer. L’octroi de crédit constitue la principale source de profit pour les banques. Les offres sont diversifiées : il y a des octrois de crédit pour les entreprises et aussi pour les particuliers.

Les opérations courantes comprennent :

  • la gestion des comptes de dépôts des clients, des autres types de comptes également (compte épargne par exemple) : cela inclut les retraits et versements dans les comptes, les virements bancaires, le règlement et encaissement des chèques, les règlements des cartes bancaires et des cartes de crédit…
  • Autres services rendus par la banque : les locations de coffres-forts, la conservation des titres, les conseils concernant les placements… qui sont appelés des commissions.
  • Les placements des emprunts d’Etat sont des services liés aux comptes d’Etat : le plus fréquemment rencontré est le bon du Trésor.

Les banques exercent beaucoup d’opérations et d’activités que l’on ne peut étaler longuement.

 

4)    Quelques données statistiques

Il est important de s’informer sur les actualités du domaine de la finance et des banques. Par le graphe ci-après, nous allons évoquer la production des services bancaires de l’Hexagone depuis 1995 jusqu’en 2008.

* Services d’intermédiation financière indirectement mesurés.

 

Production des services bancaires en France [4]

Source : Insee, comptabilité nationale

Cette figure présente la production des banques l’évaluation de deux critères :

  • Les SIFIM ou Services d’intermédiation financière indirectement mesurés
  • Les services facturés des banques

D’une vue globale, on peut constater que la production bancaire de France a progressé depuis 1995 à 2008 selon les statistiques de l’INSEE. Cela est surtout dû à l’accroissement des services explicitement facturés aux clients des banques : la production en 2008 était 2,5 fois plus élevée qu’en 1995. Cette croissance par contre n’a pas été influencée par les SIFIM qui ont stagné durant cette période. Ces SIFIM sont également compris comme étant les marges d’intérêts perçues par les banques. La baisse des taux d’intérêt a sûrement conduit à la diminution de la marge que les banques peuvent tirer des dépôts collectés. Cette baisse de taux d’intérêt a par contre contribué à l’évolution des encours de dépôts (+ de 4% par an) et des crédits  bancaires (+ de 6% par an). Cette évolution se faisait surtout remarquer entre 2000 et 2007. En revenant à ce progrès remarquable de la production des banques de France, celle-ci partait de 55 milliards d’Euros en 1995 et a atteint 92 milliards d’Euros en 2008 : cela grâce à l’évolution des services facturés des banques. [5]

 

 

Chapitre 2                      : Les crédits accordés par les banques

 

1)    Un crédit bancaire

Parmi les activités des banques figurent le crédit bancaire. Il s’agit de mettre à la disposition du client une somme d’argent que celui-ci devra rembourser avec des intérêts. L’octroi se fait par un engagement du client à rembourser son crédit bancaire dans le délai conclus au départ. Les principaux organismes d’octroi de crédits sont les banques. Qui dit « crédit bancaire » dit : les frais, les intérêts, le délai de paiement. Le crédit bancaire peut également être vu comme un prêt d’argent, une garantie bancaire, un crédit de caisse…

Durée de crédit bancaire : elle peut varier de quelques mois à des années ; ce qui nous conduit à six (6) types de délai :

  • le délai à très court terme qui peut durer des jours à des mois
  • le délai à court terme peut s’étaler de quelques mois à 2 ans au maximum
  • celui à moyen terme de 2 ans à 7ans
  • le délai à long terme durerait jusqu’à 20ans maximum
  • au-delà des 20ans, il s’agira de délai à très long terme
  • le délai indéterminé ne concernera que les crédits de caisse.

 

2)    L’accord de crédit :

Comme il s’agit d’une activité engageant deux partis dont : la banque et le client ; il va de soi qu’un accord devrait être établi. L’accord proviendra de la structure prêteuse qui n’est autre que la banque. Cet accord de crédit se basera sur une confiance évaluée de l’entité prêteuse envers son emprunteur. Cette évaluation sera réalisée selon les méthodes comptables. Les méthodes d’évaluation des risques consistent à mesurer à l’aide de notes, les capacités de l’emprunteur à rembourser le crédit en considérant son âge, ses revenus, son taux d’endettement …

Dans cet accord de crédit, la confiance de l’entité prêteuse envers l’emprunteur détermine l’importance de la somme prêtée et le taux d’intérêt : plus la banque fera confiance à son client (pour le remboursement), plus la somme prêtée sera élevée et le taux d’intérêt réduit.

 

3)    Le taux d’intérêt

Le taux d’intérêt est la somme que l’emprunteur devra payer en plus de la somme initiale à rembourser. Ces intérêts sont logiquement justifiés par le fait que :

  • Premièrement, les organismes financiers comme les banques sont des organismes à but lucratif. Les intérêts issus des opérations de crédit font partie de leurs activités lucratives
  • Deuxièmement, les intérêts permettent aux banques de récupérer la somme initialement prêtée pour pouvoir continuer à faire tourner l’entreprise et surtout pour pouvoir gérer la dévaluation de la monnaie issue de l’inflation
  • La troisième mais pas la moindre des raisons des intérêts de crédit est le moyen de gérer le risque du prêt, le risque de faute ou de retard de remboursement. Cela remet encore en cause le sujet de la confiance mutuelle entre les deux partis concernés par l’opération de crédit.

Qui détermine les taux d’intérêt ?

C’est la banque elle – même qui détermine les valeurs des taux d’intérêt. Mais elle est limitée par les marges imposées la Banque centrale et les législations financières existant dans le pays où elle se trouve. Le taux d’intérêt se situe donc entre deux (2) taux :

  • Le taux de référence: un taux minimal déterminé par la Banque centrale
  • Le taux d’usure: un taux maximal fixé par la loi existant dans le pays. (ce taux d’usure est son appellation en France)

Quels sont les différents types de taux d’intérêt ?

Pour effectuer un crédit bancaire, on peut choisir entre : un taux d’intérêt fixe, un taux variable et un taux révisable.

  • Un taux fixe: ne peut être changé durant le prêt une fois que l’accord entre les deux partis est conclu.
  • Un taux variable: réévalué en fonction d’un taux de  référence comme dans les banques dans les  pays en zone euro.

 

  • Un taux révisable: c’est un taux variable avec un plafond et un plancher afin que les deux partis puissent bénéficier chacun des valeurs justes et non-abusives ; cela est surtout nécessaire pour la solvabilité de l’emprunteur.

Remarque :

  • Le montant de la mensualité et la durée de remboursement du crédit seront influencés par le changement du taux variable ou du taux révisable.
  • L’utilisation des taux variables et révisables est d’une certaine complexité et requiert une bonne compréhension des conditions d’utilisation, des clauses contractuelles, des répercutions sur les mensualités, les taux de référence…
  • Il n’est pas recommandé aux particuliers d’opter pour ces deux (2) types de taux d’intérêt pour la simple raison que l’évolution des taux pendant la durée du prêt est encore imprévisible. L’utilisation du taux révisable est quand même envisageable si le particulier évite les crédits à moyen ou à long terme.

Qu’est ce que le TEG ?

On entend par TEG ou Taux Effectif Global, le vrai taux de crédit définissant la somme finale qui incombe le client emprunteur. Les frais de dossiers, les commissions et le montant des différentes garanties constituent le TEG. Il est la seule référence pour choisir entre deux crédits bancaires.

 

4)    Les types de remboursement ou d’amortissement

Les échéances de paiement pour rembourser les crédits sont généralement mensuelles. Mais on peut opter pour différents types d’amortissement :

  • Le remboursement à mensualités constantes: Cela  signifie que les mensualités ne changent pas mais elles sont accompagnées d’une grande part d’intérêt au départ et d’une grande part de capital à la fin du remboursement. Il est également appelé « remboursement progressif du capital »
  • Le  remboursement à mensualités dégressives : dans ce type de remboursement, le montant du capital à rembourser mensuellement reste le même durant le paiement du prêt mais le montant des intérêts qui y sont attachés diminue. C’est le « remboursement constant du capital ».
  • Le  remboursement in fine : est assez particulier. La totalité du capital est remboursée à l’échéance mais les intérêts sont payés mensuellement.

Il y a quand même des possibilités de mélanger ces types de remboursement.

 

Remarque :

Il est déconseillé pour les particuliers de pencher pour le remboursement in fine sauf si ceux -ci disposent de bonnes réserves d’argent pour payer la décote de bien acheté à crédit. En effet, ce type de remboursement est souvent consacré aux achats par crédit (crédit immobilier, crédit ballon…)

 

5)    Types de crédits bancaires [6]

Il existe plusieurs types de crédits bancaires :

  • Le crédit bail

Ce type de crédit s’applique à des achats particuliers comme : le leasing et la location — vente. Le principe réside dans l’achat d’un bien dont le paiement se fait périodiquement. Les conditions seront exposées dans le contrat de crédit bail.

 

  • Le crédit à la consommation

Il consiste en l’acquisition de bien de consommation. Un mode de paiement régulier peut être adopté dans ce type de crédit bancaire mais avec un minimum de trois (3) paiements. La signature du contrat s’accompagne de versement d’un acompte de 15%. Ce type de crédit peut prendre plusieurs formes :

  • crédit ou prêt affecté: qui est utilisé pour l’achat sous contrat d’un bien ou d’un service. Cela implique la justification de l’utilisation des fonds et également la restriction qui interdit à l’emprunteur d’utiliser ce fonds pour une autre cause à part l’achat prévu. Ce sont souvent les magasins qui proposent ce type de crédit de consommation sous forme de ventre ou location à crédit.

 

  • achat à crédit ou vente à tempérament: il s’agit ici d’un achat de bien dont le paiement se fait périodiquement avec un minimum de 3 tranches. La signature du contrat s’accompagne du versement d’un acompte qui s’élève à  15% au minimum du prix de vente du bien. Sans ce versement, la vente ne peut être considérée.

 

  • prêt à tempérament ou prêt personnel: concerne la mise à la disposition du client une somme d’argent qui lui permettra de payer les dépenses imprévues. Ce type de crédit tient un certain aspect du crédit affecté mais la différence réside dans l’utilisation de l’argent : pour le crédit affecté, la somme empruntée ne servira qu’à l’achat de bien ou de service prévu uniquement ; le prêt personnel par contre peut être utilisé pour diverses causes au gré de l’emprunteur (financement des frais médicaux, d’études, de rénovation… Mais le taux d’intérêt qui y est attaché à ce dernier est élevé pouvant atteindre 16% en raison de la liberté de l’emprunteur à utiliser la somme et en raison des difficultés d’octroi de factures à la banque pour le suivi des dépenses de l’emprunteur. Celle-ci prend alors plus de risques dans ce type de prêt que dans le crédit affecté ou autre parce que la banque n’a pas de garantie précise du remboursement. Raison  de cela, le taux d’intérêt du prêt personnel est plus élevé. [7]

 

  • crédit revolving: également appelé « crédit renouvelable » consiste à mettre à la disposition de l’emprunteur une somme d’argent non – liée à l’achat de bien précis comme dans le crédit affecté. L’argent remboursé peut être nouvellement emprunté à tout moment, en partie ou en toute totalité et constituera une sorte de réserve d’argent. Cette dernière se reconstituera progressivement à son tour en fonction des remboursements de l’emprunteur, d’où son nom « crédit reconstituable ».

 

La majorité des banques disposent cette offre de crédit, pareillement pour les autres organismes financiers spécialisés. La carte de crédit ou de fidélité permet à l’emprunteur de mieux utiliser ses réserves. Les taux d’intérêt dans ce  type de crédit sont élevés mais les mensualités sont faibles.

 

  • ouverture de crédit: ce type de crédit est plus flexible car comme le crédit renouvelable, la somme empruntée peut être prélevée selon le nombre de fois que désirerait l’emprunteur. Une des raisons de cette flexibilité aussi est le mode de remboursement de la somme.

 

  • Le crédit immobilier

Il permet aux clients de financer un bien immobilier : sa construction, l’acquisition d’un terrain ou d’un logement, ou financer des travaux de rénovation. Le crédit immobilier peut prendre plusieurs formes [8] :

  • Prêt épargne de logement: une somme d’argent bloquée en tant qu’épargne bloquée produisant des intérêts. On peut bénéficier de prêt d’épargne à des taux privilégiés.
  • Prêt habitat: est un type de crédit immobilier mais à long terme. Les remboursements engagent l’emprunteur à un paiement par retrait des mensualités sur les revenus du ménage qu’il soit d’une classe aisée, moyenne ou pauvre. [9]

 

  • La garantie bancaire

C’est un moyen pour les entités prêteuses de s’assurer les remboursements et prévenir les problèmes d’incapacités d’un des deux partis à honorer sa part du contrat. On peut citer la caution de loyer et la caution fiscale. Autres types de garanties bancaires sont à mentionner : la garantie de paiement,  les garanties de soumission, la dispense de retenue de garantie, la garantie de restitution d’acompte, la garantie de bonne exécution ou de bonne fin, la garantie de paiement d’importation.  [10]

 

 

Chapitre 3                     : Les risques de crédit [11]

 

Toute activité de l’économie est exposée à divers risques, notamment le domaine de la finance. Les risques sont à prendre vraiment en considération et à gérer minutieusement.

 

1)    Notions sur les risques de crédit

Le domaine de la finance possède des termes spécifiques dont la compréhension n’est pas donnée à tous. L’analyse des risques devient de plus en plus en vogue dans les entreprises. C’est une étude stratégique comme l’audit, le suivi et évaluation…

 

Il est certain que des nouveaux concepts ont émergé et les sens de certains termes sont devenus plus spécifiques et se détachent peu à peu de sa compréhension ordinaire d’où les notions sur les risques de crédit avancés dans ce Chapitre 3.

 

Risque : quand un danger est détecté et bien identifié, il est sera appelé un risque. Il n’est pas encore sûr que le danger va se produire ou pas. L’analyse des risques sert justement à anticiper les dangers possibles et déterminer les mesures préventives correspondantes.

Risque de crédit : « Le risque résultant de l’incertitude qu’à la possibilité ou la volonté des contreparties ou des clients de remplir leurs obligations. Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque dès lors qu’elle se met en situation d’attendre une entrée de fonds de la part d’un client ou d’une contrepartie de marché »

En d’autres termes, le risque de crédit  concerne le risque auquel est exposée la banque ou l’entité prêteuse face à la défaillance de la contrepartie ou de l’emprunteur : face au non-remboursement du crédit.

Ce risque de crédit pèse sur le dos de la banque dès que son client rend son compte débiteur. Il est à rappeler que les fonds utilisés par la banque pour les opérations de crédit proviennent des dépôts. Or, l’argent des dépôts peut être réquisitionné par  son propriétaire à tout moment. La banque doit bien gérer l’équilibre à maintenir entre les sommes utilisées pour les opérations de crédit et les sommes en réserves pour les éventuels retraits des clients propriétaires de comptes de dépôts. Pour cette gestion, une règle d’or nommée « principe de l’adossement »régit les opérations de crédit. Celle-ci stipule que « Les banques financent les prêts à court avec des fonds à court terme et les prêts à long terme avec des passifs à long terme ». Dans l’exercice de ses activités, particulièrement dans les opérations de crédit, si la banque se détache de ce principe d’adossement,  son exposition face aux risques de crédit est de plus en plus accentuée et aussi de manière « délibérée ».

Ces risques de crédit peuvent prendre plusieurs formes ; celles-ci seront expliquées dans le paragraphe suivant.

 

2)    Typologie des risques crédit

Il est porté à notre connaissance qu’il existe différents types de risques qui s’aligneraient avec les risques de crédit dont les huit (8) suivants :

  • Le risque de concurrence
  • Le risque commercial
  • Le risque d’environnement
  • Le risque informatique
  • Le risque des ressources
  • Le risque fiscal et juridique
  • Le risque opératoire
  • Le risque politique

Les risques de crédits sont également  nombreux et seront étalés avec plus de détails.

 

  • Le risque de contrepartie

Elle est abordée quand la contrepartie d’une entité prêteuse n’honore pas ses obligations envers celle-ci. L’emprunteur détient une créance rattachée à la banque et celui-ci semble se trouver dans l’incapacité de la régler. Ce risque comprend :

  • Les crédits octroyés
  • Les titres détenus
  • Et les engagements hors bilan.

Ce risque de contrepartie se propage par l’intermédiaire de la multiplication des activités bancaires (intermédiation dans les marchés financiers). L’existence de produits diversifiés des banques augmente les risques de contrepartie, par exemple les contrats à terme, les swaps, les options…

 

  • Le risque de liquidité

Il s’agit d’un risque dans lequel le client (particulier ou entreprise) ne peut plus faire face à ses échéances faute d’une durée des ressources devenue inférieure à la durée d’utilisation. On dit alors que le client se trouve dans une situation d’illiquidité qui entraine un risque de non paiement des dettes. Cette situation d’illiquidité peut être temporaire ou conjoncturelle.

 

  • Le risque lié à l’activité de la structure du demandeur

Le demandeur n’est autre que l’emprunteur, habituellement une entreprise. Dans ce risque lié à l’activité de la structure, l’entreprise débitrice se trouve en difficultés financières. Son chiffre d’affaires est en baisse et se reflète particulièrement au niveau de la rentabilité. Si cette baisse persiste durablement, la liquidité sera également très affectée.

Se trouvant dans une telle situation, l’entreprise ne pourra régler ses dettes auprès de la banque qu’ultérieurement : après avoir hiérarchisé ses engagements et situer son créancier en position secondaire.

 

  • Le risque sectoriel

Le risque sectoriel dépend du secteur d’activité. Prenons l’exemple du crédit lyonnais en France en 1992 qui a connu un échec à cause d’une forte exposition « excessive » dans le secteur immobilier. L’excès de concentration dans un secteur est à mesurer pour les organismes de crédits.

 

  • Le risque financier

Le  risque financier fait référence aux crises financières macroéconomiques qui ne dépendent pas des organismes de crédit. La dévaluation monétaire et la révision des taux par la banque centrale constituent des exemples de ces crises.

 

Un des évènements des plus marquants dans l’histoire de la finance figure le cas de la Caisse d’épargne des Etats Unis durant les années 80. La valeur de l’actif net de la Caisse d’épargne a chuté du fait que le coût des ressources a dépassé la rémunération fixe accordé par les investisseurs. La valeur de l’actif immobilier a été en corrélation négative avec les taux d’intérêt. Sa chute s’explique par ses marges négatives, la vulnérabilité de ses caisses et la difficulté et l’incapacité de ses investisseurs à assurer leurs tâches. La Caisse d’épargne a été victime de la hausse brutale des taux au début des années 80. En fait, une de ses institutions a accumulé beaucoup de dépôts à court terme pour financer des investissements immobiliers à long terme à taux fixe.

Dans cette situation, le risque est hors de contrôle des organismes financiers. Tous ce qu’ils peuvent faire c’est d’anticiper le danger et respecter les mesures préventives pour ne pas tomber dans une situation similaire à la Caisse d’épargne précédemment relatée.

 

  • Le risque opérationnel

Ce type de risque de crédit est lié à l’organisation et au système de fonctionnement de l’organisme de crédit. Les défaillances dans la gestion et le système de contrôle des activités de banques sont souvent le déclencheur des crises financières. Les banques doivent prêter attention au contrôle du système d’octroi de crédit, notamment au niveau des autorisations ; veiller à ce que celui-ci ne présente aucune faille.

 

  • Le risque politique

Le risque politique amène à redouter les changements de législations ou de réglementations qui influeraient le taux de rendement espéré par les investisseurs.

 

 

Chapitre 4                     : L’évaluation du risque de crédit [11]

 

Dans ce chapitre, nous allons procéder à l’évaluation des risques de crédit. Cela fait référence surtout à l’évaluation de l’emprunteur car les risques de crédit résident surtout dans le non – remboursement de prêt effectué par ce dernier. Il est attendu de cette évaluation l’appréciation de la sensibilité au risque de crédit. De nouvelles approches ont été récemment développées pour effectuer cette évaluation.

Pour ce faire, nous parlerons d’abord de l’évaluation de l’emprunteur qui peut être soit un particulier, soit une entreprise. Dans la deuxième section relatant l’évaluation des risques de crédit dans les entreprises, des méthodes d’analyse financière vont aider à mieux comprendre le rôle des banques dans le fonctionnement des entreprises et aussi à mettre en exergue l’évaluation de risque de crédit dans ces dernières.

 

1)    Evaluation de risque de crédit pour les particuliers

Cette évaluation sera particulièrement orientée vers la constitution de dossier de l’emprunteur (un particulier), l’étude de son dossier, l’étude des garanties et l’étude financière.

 

  • La constitution du dossier

Il est vraisemblablement évident que les informations sur l’emprunteur soient importantes pour évaluer le risque de crédit. De par ces informations, la banque peut avoir une idée des possibilités de remboursement du client.

En effet, la banque demande à son client de constituer un dossier si celui-ci veut, par exemple, faire un prêt personnel (un crédit à court terme). Des imprimés relatifs à ce type de crédit seront alors à retirer auprès de la banque et à remplir. Ils portent sur l’identité de l’emprunteur, son état civil, son gestionnaire de compte… Ces documents doivent porter la signature du client. En ajout à cela, celui-ci devra compléter son dossier avec les trois (3) derniers bulletins de salaires et une demande manuscrite de prêt personnel incluant le montant de crédit qu’il veut solliciter.

La constitution de dossier dépend du type de crédit sollicité. Cet exemple précédemment évoqué reflétera les informations que la banque tire de ses clients pour évaluer le risque d’opération de crédit.

 

  • L’étude de dossier

Les informations recueillies par la banque sur son client seront exploitées pour déduire la capacité d’endettement de l’emprunteur, le niveau de ses engagements actuels à la banque, l’étude de ses engagements au niveau de son employeur et enfin l’étude de ses engagements au niveau des autres banques.

  • La capacité d’endettement est un des critères d’évaluation du client qui se mesure par la quotité saisissable du salaire de l’emprunteur, soit le tiers du salaire brut de celui-ci.
  • Pour le niveau des engagements du client par rapport à la banque, cette dernière peut, à l’aide des informations sur le compte de celui évaluer ce niveau. Les découverts, les avances en compte et les divers crédits effectués auparavant… peuvent servir de bases de données pour la banque afin d’évaluer le niveau d’engagement de son client à son égard.
  • Les engagements du client vis-à-vis de son employeur et des autres banques auxquelles il y exerce également des activités financières constituent des informations qui ne sont directement acquises par la banque. Mais elles sont cependant accessibles.

 

  • L’étude des garanties

Les garanties peuvent prendre plusieurs formes. Dans notre cas, nous prendrons les deux exemples suivants, adaptés aux types de crédit à court terme.

 

  • L’engagement de domiciliationengage le client à faire signer à son employeur les documents relatifs à cet engagement de domiciliation. Ce document concerne la demande soumise par le client à son employeur afin de virer obligatoirement son salaire dans son compte bancaire dans le but de rembourser son prêt. Il est présenté en trois (3) exemplaires par la banque : un exemplaire restera à la possession de l’employeur du client, le reste sera restitué à la banque. Il est important de préciser que le virement du salaire sera effectué durant le remboursement du crédit et qu’il sera irrévocable sauf s’il y a présentation de main levée de garantie.
  • La caution salariale : fait intervenir deux débiteurs (Co débiteurs). Le Co débiteur sera également assujetti à la domiciliation de salaire, tout autant que le débiteur principal. Les documents sur la caution salariale devront porter les signatures de la banque et de l’employeur du Co débiteur.

 

  • L’étude financière

L’étude financière considèrera le salaire brut du particulier afin d’évaluer la capacité de celui-ci à rembourser ses dettes et à respecter ses engagements vis-à-vis de la banque. Ce salaire brut permettra de déterminer « La quotité saisissable » se calculant comme suit :

1/3 Salaire  brut  ×  Durée de prêt

La quotité saisissable devra être supérieure ou égale à la somme du prêt additionnée des frais financiers auxquels le client est impliqué.

Pour s’assurer du remboursement de son prêt, le banquier procède d’abord à la domiciliation du salaire de son client. Ensuite, il se base sur l’hypothèque ou un nantissement du droit d’usage. De ce fait, des trois (3) critères suivants vont dépendre la décision d’octroi ou de refus de crédit à  long terme (immobilier) :

  • La quotité saisissable
  • La durée du prêt bancaire
  • La validité du titre de propriété

 

2)    Evaluation de risque de crédit pour les entreprises

L’octroi de crédit bancaire à des entreprises est d’une plus grande envergure. Les engagements, le montant des prêts seront de plus en plus importants et donc,  encore plus risqués pour les banques. Ces dernières devront être beaucoup plus vigilantes dans l’octroi de crédit aux entreprises ; ce qui signifie que l’évaluation des risques de crédit sera beaucoup plus affinée et les conditions d’octroi de crédit seront plus strictes.

Pour procéder à une sollicitation de crédit bancaire, une entreprise doit donc mettre en confiance la banque. Pour ce faire, elle doit coopérer avec la banque pour l’évaluation des risques de crédit qui demande :

  • Une analyse de la situation financière de l’entreprise en question
  • La justification de prêt qui devra surtout être rattachée au bon fonctionnement de l’entreprise (sans sous entendre un risque de détournement de l’usage du prêt

 

Cette analyse financière occupera beaucoup plus de place dans cette évaluation de risque de crédit pour les entreprises.

 

  • L’analyse financière traditionnelle

Elle fait appel à une synthèse des données (financières) de l’entreprise dont essentiellement :

  • Les trois (3) derniers bilans
  • Les trois (3) derniers comptes résultat
  • Les trois (3) derniers comptes d’exploitation
  • Les états financiers prévisionnels dans le cas échéant les rapports récents du commissaire aux comptes de l’entreprise
    • Le bilan

Dans l’octroi de crédit auprès des institutions financières (banque, agences de microcrédit…), ces dernières se voient d’être pointilleux dans la comptabilité de l’entreprise. De ce fait, il est nécessaire pour une société de l’établir à un moment donné (mensuellement ou en fin d’exercice). Elle constituera ainsi uns des éléments fondamentaux des comptes annuelles et reflétera l’état de ces derniers en terme d’actifs (ou les emplois regroupant ce que l’entreprise possède) et de passifs (ou les ressources) l’argent à disposition pour l’acquisition de ces biens. Remarquons qu’il est indispensable de balancer les actifs avec les passifs. En règle générale, la participation à la demande de crédit requiert au moins dans le dossier trois (3) bilans.

Dans l’optique de l’analyse de vie de l’entreprise par les banques, deux approches nous permettent de distinguer et de représenter le bilan :

  • Une approche plus fonctionnelle qui met en valeur la rentabilité de l’entreprise par le calcul du Besoin en Fonds de Roulement(BFR), et de la mise en valeur de solidité financière et la prévention des risques éventuelles en calculant le Fonds de Roulement(FR). [12]
  • Une approche financière qui s’apprécie de l’un sur la faculté de remboursement de la totalité des dettes en une fois de l’entreprise (la solvabilité), de l’autre la capacité de paiement de dettes dans les conditions et les périodes prévues (la liquidité) ; cette dernière s’estime par les différents ratios. [13]

 

  • Le compte de résultat

Le compte de résultat est un élément important synthétisant la vie de l’entreprise pendant l’exercice comptable (souvent une année). Il permet de faire un examen complet des activités accomplies par l’entreprise lors de cette période, ainsi que les mouvements positifs ou négatifs du patrimoine de l’entreprise.

 

Il représente ainsi sous forme d’un tableau les fluctuations des charges et des produits durant l’exercice. La différence entre ces deux flux amènera au résultat net.

L’étude du tableau du compte de résultat nous présente les soldes intermédiaires de gestion (ou SIG) qui aide à évaluer les performances de l’entreprise :

  • la production de l’exercice correspond à l’ensemble des produits vendus, stockés et immobilisés. Elle estime ou évalue mieux les activités et la productivité de la société ou de l’organisme que le chiffre d’affaire. En effet, ce dernier ne fait partie que des produits vendus, ainsi on peut dire qu’il prend part dans la production elle-même.

 

  • la marge brute d’exploitation est l’élément de référence de la performance d’un projet, d’une organisation commerciale ou d’une société. Elle s’obtient par la différence entre les impôts, les frais du personnel avec la valeur ajoutée. Cet indicateur démontre les moyens de la société ou de l’organisme à s’investir sur le marché. De plus, elle permet de mesurer l’efficacité de l’entreprise par rapport aux autres, sa façon dont elle fait face à la concurrence.
  • la valeur ajoutée est une des variables très importants dans la gestion d’une part. Elle mesure la richesse générée par l’entreprise lors de l’exercice comptable. D’une autre part, elle assure la rémunération de ces partenaires (personnel, Etat…). C’est aussi un des critères à prendre en compte pour vérifier la capacité de l’industrie à se financer par ses propres ressources. Elle s’apprécie par la création de valeur grâce à la production de bien et de service.

 

  • l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) est l’indicateur qui permet de juger de la rentabilité de l’entreprise : accroître son savoir-faire dans la production, salarier ses actionnaires et ceux qui participent à la production….De ce fait, il fait partie d’un des éléments-clé dans la faculté d’autofinancement de l’exploitation. Il s’obtient par la formule suivante :

EBE = VA (valeur ajoutée) − impôts et taxes − charges de personnel (salaires + charges sociales)

 

  • les résultats, le compte de résultat en comporte quatre (4) :
    • Le résultat d’exploitation
    • Le résultat courant avant impôt
    • Le résultat exceptionnel
    • Le résultat net
  • le ratio est l’un des moyens rapides en usant des éléments du bilan et du compte de résultat pour donner un pourcentage. Ce dernier est utilisé pour évaluerde la compétitivité de l’entreprise, ses performances ainsi que sa dépendance financière. Néanmoins, tous les ratios ne sont pas utiles lors de l’interrogation des dirigeants, seuls qui sont nécessaires sont présentés.

 

  • la capacité d’autofinancement comprend l’utilisation des propres ressources dégagée lors de l’activité de l’organisme pendant un exercice comptable afin de s’accroître. Elle s’obtient en incluant avec les approvisionnements et les dotations aux amortissements le résultat net de l’entreprise. Elle s’apprécie par la faculté d’utiliser ses propres fonds et de ne point recourir à des emprunts pour les nouveaux investissements.

Ces divers outils, vus leur importance se doivent d’être utilisés par les dirigeants avec minutie. Néanmoins, il n’est point nécessaire de tous les calculer lors des interrogations de ces dirigeants. Par conséquent, le manager doit sélectionner parmi les soldes intermédiaires de gestion cités ci-dessus. De plus, pour les questions de rentabilité et de profitabilité, quelques réponses peuvent être cherchées dans le calcul de ratios appropriés.

 

 

 

  • Les autres méthodes d’analyses :

Dans ces autres méthodes, les institutions de crédit recourent au rating (de l’américain qui signifie « évaluation ») ou notation financière grâce aux agences de notation financière.
Le rating ainsi peut être distingué en deux interne ou externe :

  • Le rating externe

Il a pour rôle d’estimer les risques de non-remboursement des entreprises. Ce genre d’évaluation varie selon une période donnée. Ainsi une entreprise peut progresser dans le remboursement rapide ou totalement le contraire. En effet, ceux qui auront des notes plus basses auront leur taux d’intérêt de remboursement plus élevé que ceux qui ont des meilleures notes. Cette notation permet ainsi de classer chaque entreprise selon sa solvabilité.

 

  • Le rating interne (ou « scoring »)

Celui-ci fonctionne de la même manière que le rating externe mais seulement se différencie selon l’agence de notation au niveau des notes et des observations. Des analyses sont ainsi mises en place par les établissements financiers et les créanciers (notamment les banques) dans le but d’établir une meilleure politique d’octroi de crédit pour l’emprunteur (entreprise ou organisme particulier). De plus, cette technique permettra d’établir un suivi permanent des risques de crédit et les conséquences sur la politique des institutions financières.

Pour les entreprises ou les organismes, cette notation peut s’avérer néfaste car les créanciers n’accordent aucuns crédits si les informations récoltées ne le permettent pas. Ces dernières peuvent être obligatoirement demandées à l’institution de crédit.

 

Conclusion partielle 1

Cette première partie parle de l’analyse du risque de crédit. Les crédits font partie des activités lucratives des organismes financiers dont les banques, les plus courantes. Les crédits bancaires ressemblent à des prêts effectués par la banque envers ses clients, des prêts qui sont effectués dans le processus de création monétaire. Ils sont réalisés sous contrat avec un accord entre l’entité prêteuse et l’emprunteur. Les taux d’intérêt permettent à la banque de gérer les risques de non-remboursement des crédits. Elle propose à ses clients diverses méthodes de remboursements qui seront plus faciles pour les clients, des méthodes qui diminueraient le risque de non-remboursement ou le retard. Plusieurs sont les types de crédits qui sont proposés par les banques. Ils peuvent  être classés selon leur durée (crédit à court terme, à moyen terme et à long terme) ou selon l’accord entre les deux partis et l’utilisation de la somme prêtée. (Crédit bail, crédit immobilier, crédit à la consommation…) Dans cette analyse des risques, nous avons également développé les types de risques que l’on peut rencontrer dans les opérations de crédits bancaires. Ils se résument tous au risque de non-remboursement de la somme empruntée. Consciente de l’importance des risques de crédit, les banques adoptent des systèmes d’évaluation des risques qui diffèrent selon l’importance de l’emprunteur : un particulier ou une entreprise. Cette évaluation se fait par des analyses de données et divers calculs. Elle contribue déjà à la gestion des risques de crédits bancaires.

 

 

 

Partie 2                         : Gestion du risque crédit

 

Avoir une gestion saine du crédit est l’une des circonstances nécessaires pour la rentabilité et la stabilité pour les institutions financières. En effet, pour pouvoir la réaliser, les banques doivent à tout prix tenir d’une manière constante la qualité de leur crédit pour éviter toute perte d’argent encore plus due à une faillite financière. Par conséquent, il est raisonnable de prendre des mesures qui maintiendront la politique bancaire de façon stable, et garantira un rendement convenable.

Afin d’assurer une bonne gestion du risque de crédit les institutions financières doivent effectuer une évaluation exact des entreprises telle qu’un bon examen du dossier, un contrôle régulier et une excellente représentation de l’entreprise. De ce fait, quelques étapes sont prises en compte afin de garantir cette bonne gestion :

  • La première étape est le respect de règlementations administratives de la caisse et du permis de prêt à octroyer par le personnel de l’établissement de crédit.
  • La seconde étape est la mise en place de technique et de procédures de prêt normalisées afin de garantir la considération des politiques de la caisse. Dans ce chapitre, nous traiterons quelques-unes des procédures pour l’approbation de crédit : les supports ou les dossiers à fournir pour les prêts, et les garanties.
  • La dernière étape consistera à l’établissement d’un système de contrôles et de suivis des politiques de crédits et des techniques de mesures du risque de crédit.

 

Chapitre 1                      : Moyens de se prémunir du risque de crédit [14]

 

Pour éviter les retards ou le non-remboursement des prêts, les banques ou les institutions de crédit mettent en place des mesures préalables afin de se parer des éventuels risques de crédit. Ce chapitre va nous permettre de déterminer ces moyens que sont :

  • Les supports ou les documents à présenter à l’administration du crédit
  • Les garanties

 

1)    Les supports

Pour s’assurer d’un suivi de près des prêts ou de crédits, il est nécessaire de monter au préalable un ensemble de dossiers sur les actionnaires (les entreprise, les organismes…). Ces dossiers comportant des documents nécessaires constitueront de base de données pour les banques dans le cas d’un rétablissement d’un nouveau crédit à l’avenir ou d’autres services que l’entreprise effectuera auprès de ces banques.

Le dépôt permet de faire appel à certains avantages qui sont les suivants :

  • Les détails de l’état des dettes de l’entreprise demandeurs de crédit

 

  • Ils permettent une traçabilité de l’octroi de prêt par l’actionnaire : est-ce que ce dernier répond aux conditions, à la politique de la banque ? est-ce que l’entreprise fait état d’une bonne solvabilité ?
  • Ils facilitent l’activité d’un suivi efficace dans le cas de quelques complications
  • Ils jouent un rôle de garantie si tous les conditions de prêts sont parfaitement respectées
  • Ils constituent un passé auquel les autres institutions financières ou les autres dans le cas où un entreprise contracteraient à nouveau dans l’avenir un autre prêt.

Les documents peuvent contenir les quelques dossiers suivants :

  • La convention de prêt qui fait preuve de contrat dans lequel sont indiquées les démarches ainsi que les conditions du prêt. L’accord se fait par les signatures mutuelles des deux parties assurant la partie légale de la convention ;
  • L’assurance-créditqui présente les garanties de l’entreprise ou des institutions financières dans le cas d’insolvabilité d’une des parties. Suite aux conditions stipulées dans la convention ci-dessus, cette assurance permet d’indemniser l’assuré en cas de non-paiement du client.
  • Dans certains des cas, il doit figurer dans ces documents les étapes ou les démarches nécessaires dans l’accomplissement de la demande de crédit.

Le reste du contenu à réunir lors de l’octroi de crédit est résumé dans le tableau ci-après :

DOSSIER DE CREDIT DOSSIER DE GARANTIE
Crédit Personnel

Liste des contrôles du prêt

Demande de prêt approuvée

Enquête de solvabilité

Analyse de crédit

Demande d’assurance-vie et invalidité

Copie de l’acte de vente du mobilier acquis

Correspondance avec le sociétaire

 

Hypothèque mobilière

Billet à ordre

Autorisation de retenue à la source

Recherche sur la sureté mobilière

Enregistrement de la sureté mobilière

PRETS HYPOTHECAIRES
Liste de contrôles de prêts

Demande de prêt approuvée

Enquête de solvabilité

Analyse de crédit

Document hypothécaire

Mise en gage de l’assurance-incendie

Rapport d’évaluateur qualifié

Lettre d’engagements/offre de prêt hypothécaire

Certificat d’assurance de titres

PRETS COMMERCIAUX
Liste de contrôle de prêt

Demande de prêt commercial approuvée

Etats financiers de l’emprunteur

Sommaires financier à l’appui

Enquête de solvabilité

Analyse de crédit

Correspondance avec les sociétaires

Contrat de prêt ou lettre d’engagement

Billet à ordre

Contrat générale de sureté ou autre document de garantie

Enregistrement de la sureté mobilière

Cession de l’assurance-vie ou incendie

Garantie applicables

Lettre d’opinion de l’avocat

[15]

Lors des dépôts, les deux contractants conservent chacun avec eux des documents en séparant les dossiers des garanties avec celui des demandes de prêt et des investigations sur la solvabilité de l’entreprise. Dans le cas de catastrophes éventuelles, chacun devra assurer de placer les documents dans un endroit sécurisé à l’épreuve de tous risques (naturels ou criminels…). A part cela, ces documents doivent être soumis à des contrôles de vérification surtout les garanties afin de s’en assurer de leur validité et une signature du responsable est apposée au dossier pour affirmer leur conformité.

Enfin, en cas de procès, les dossiers pourront être communiqués avec l’une des parties, ainsi il est recommandé de ne pas mettre des documents autres ne se référant pas à la demande de crédit.

 

2)    Les garanties

Pour prévenir des problèmes d’insolvabilité des débiteurs, les garanties jouent le rôle de « garde-fou » pour les créanciers et couvrent tous les risques grâce aux suretés. Elles se catégorisent par les suretés classiques et les garanties classiques.

 

  1. Les suretés classiques

Elles sont présentes lorsque les institutions de crédit veulent le recouvrement d’au moins du prêt principal. Ils existent :

  • Les suretés personnelles : sous la forme de caution du manager. En effet, dans sa fonction de dirigeant, il s’assurera du fonctionnement de l’entreprise ainsi qu’à la réussite des investissements.
  • Les suretés réelles la banque revendiquera ceux-ci sous la forme de nantissement ou d’hypothèques.

 

  1. Les garanties classiques

Pour faciliter à la banque le recouvrement rapide du montant de son crédit, ils demandent aux entreprises des dépôts et des ordres de virement irréversibles afin que les banques puissent intervenir dans les ressources de ces entreprises.

Les garanties n’arrivent pas dans certaines des cas à atteindre leur but qui est de prévenir des risques de non-remboursement du débiteur. Cependant, elles donnent l’occasion aux entreprises d’avoir leur crédit celui-ci dans le but de faire comprendre l’indulgence des institutions financières.

 

 

Chapitre 2                     : La gestion externe du risque de crédit

 

Internationalement, dans l’objectif des contrôles et des suivis des systèmes, ont été mises en place des institutions et des réglementations qui les régulent dans les zones où ils sont sis. Les banques ainsi se soumettent à des lois qui sont établies entre les diverses unités mondiales et en cas de fautes, subissent la sanction ainsi s’y afférent. Dans ce chapitre, nous allons présenter les règles et les accords qui régissent la gestion des risques bancaires de ces institutions financières par les Accords de Bâle.

1)     Les accords internationaux  [16]

En 1988, précèdent les accords de Bale, des normalisations du capital bancaire ont été mises en place et nécessitaient un montant minimal de fonds propres. Toutefois, cette réglementation n’a pas donné de résultat satisfaisant. D’une part, il y a la non-standardisation des ratios minimaux des fonds propres que les banques étaient censées atteindre.  Elles sont différentes dans  chaque pays, ce qui favorisait la compétition entre les banques locales. D’une autre part, il y a les risques non pris en compte. En effet, une hausse des risques de crédit a été observée par le développement du marché des produits dérivés. Cependant, ce risque ne se présente aucunement dans le calcul des ratios de fonds propres. Du fait de ces deux problèmes, les banques ont dû recourir à des méthodes plus perfectionnées pour réussir à obtenir la totalité des risques bancaires.

 

  1. L’accord de Bâle

 

  • Bâle I :

Pour pallier à ces deux problèmes, le Comité de Bâle, réunissant les banques centrales des pays du G10, a mis en place des règlementations internationales sous le nom de l’Accord de Bâle de 1988. Cet accord avait pour but de normaliser le ratio des fonds propres d’une valeur de 8% suivant les crédits attribués par les banques, appelé communément ratio Cooke.

L’instauration de ce ratio a permis de couvrir les risques de crédit des banques. En effet, avant Bâle I, les banques ne recevaient aucune contrepartie des entreprises ou des individus qui veulent s’offrir du crédit. De ce fait, l’institution financière s’engageait vers une perte considérable en cas d’insolvabilité de l’emprunteur. Pour se prévenir de ces aléas, le ratio de Cooke entre en jeu en permettant de faire des réserves à partir des pertes moyennes des crédits accordés.

L’accord définissait également ce qu’il fallait considérer comme fonds propres réglementaires et ce qu’il fallait considérer comme l’ensemble des engagements de crédit.

 

Limite :

La première limite de Bale I se concentre sur les conséquences des risques calculés par la VaR (Value at Risk). Cette dernière est régie par quelques paramètres pour pouvoir effectuer une évaluation satisfaisante telles que : l’uniformité, l’invariance de la translation, l’homogénéité, la sous-additivité qui porte sur la diversification du portefeuille du titre.

 

Même si les trois premières conditions sont respectées, la quatrième est quelque fois lésée. En effet, les banques réalisent dans certains cas une VaR totale en hausse en réunissant les portefeuilles des capitaux avec les revenus fixes. De plus, Var ne tient pas compte de l’épuisement de la liquidité. Ces problèmes remettent en question les fonctions de la VaR, tous les résultats de celle-ci sont complètement biaisés.

La deuxième limite se porte sur la possibilité d’une faillite rapide de la banque, du fait que cette réglementation bancaire s’appuie sur le rendement des fonds propres de la banque.

Celui-ci diminue au fur et à mesure que celui de l’actionnaire. Dans cet effet, la banque a recourt à des charges supplémentaires qui engendrent encore un risque encore plus considérable.

 

 

  • Bale II

Le comité de Bâle, après l’échec de Bâle I décide encore de perfectionner les mesures de gestion et des couvertures de leurs risques afin d’assurer une meilleure solvabilité et une stabilité financière. Après les mauvaises évaluations de risques dues au premier accord, les risques deviennent de plus en plus grands tels que l’insolvabilité de certains pays, les risques de marché occasionnés par les pertes provoquées par des flux irréguliers de prix, les risques opérationnels provenant des fraudes au niveau interne ou par les catastrophes naturels…

Ces risques ont donné naissance en 2004 à Bâle II, dont le but est la garantie des risques en s’ingérant plus dans la politique de gestion de la banque surtout dans l’installation d’un nouveau système de notation des emprunteurs sur leur solvabilité, sur la gestion des risques du marché en agissant sur le fonctionnement interne. Et enfin, cet accord assure la mise en place d’un système de contrôle interne pour la maîtrise des risques opérationnels.

 

De ce fait, Bale II repose sur trois (3) piliers qui sont :

  • le ratio de Mc Donough basé sur le ratio de Cooke mais avec la considération des divers risques encourus;
  • la surveillance prudentielle qui est la modélisation de chaque banque de son système de gestion de risque en tenant compte des pertes encourues avec les trois risques (de crédit, de marché et opérationnel). Une institution assurera le contrôle de ces modèles une fois établis par le biais des tests tels que le Back testing (test du modèle au-delà de 5ans) et que Stress testing (test poussé dans les situations de crise du modèle pendant une durée de 1mois). L’autorité de contrôle jugera ainsi de la validité des modèles employés en vue d’une amélioration future.
  • la discipline du marchéqui a pour but d’éviter les risques opérationnels tels que les fraudes en permettant une pratique transparente lors des octrois de crédits. Celle-ci se fait par la présentation des investisseurs des modèles de gestion de risque de l’institution financière.

 

Limite :

Bâle II montre, malgré ces différents atouts, un défaut plus important qui est l’effet de créer des nouveaux cycles économiques, c’est-à-dire que le capital réglementaire suit les phases de ces cycles.

 

Lors des phases d’expansion et de récession, les banques font face à des hausses des fonds propres qui les obligent à réduire les prêts entraînant ainsi des problèmes sur la croissance de l’économie.

 

  • Bâle III

Etablie en 2008, il a pour but de renforcer la stabilité du système établie depuis Bâle II. La réalisation de cet objectif se fait par les moyens suivants :

  • La consolidation des fonds propres : par la mise en place de « garde-fou » en se prévenant des points faibles de Bâle II (effet procyclique). Les banques seront obligées de faire des réserves 2,5% des capitaux propres lors des expansions et des récessions économiques. De plus, le ratio de recouvrement des fonds propres a augmenté de 7%.
  • La mise en place de ratio de liquidité qui permet aux banques de simuler de façon extrême (30 jours) leurs modèles de gestion afin de s’assurer de leurs facultés à gérer les crises éventuelles (celui-ci pour les court-termes). Pour le moyen terme, il y a le « net stable funding ratio» qui permet l’équilibre des financements des banques pendant l’année.

La limite :

Bâle III a pour effet d’augmenter la valeur des crédits en court et moyen terme, agissant ainsi sur la croissance des entreprises voire sur leurs développements. Ce rehaussement peut entrainer des conséquences néfastes sur l’accessibilité de crédit pour les PME.

 

Chapitre 3                       Chapitre 3 : La gestion interne [17]

 

L’évaluation des risques prend une plus grande ampleur puisque qu’il y a eu des évolutions dans la gestion des risques de crédit : les besoins traditionnels (crédits bancaires des entreprises) et les besoins issus de l’utilisation de nouveaux instruments de gestion bancaire (les différents ratios, la titrisation de créances).

La gestion quantitative faisait défaut auparavant suite à l’existence tardive des bases de données et aussi à cause  de sa complexité. Actuellement, elle est en pleine expansion pour les raisons suivantes :

  • Le développement de nouveaux instruments de gestion des risques de crédit : instruments de transfert des risques de crédit, la titrisation des créances
  • La tendance à s’investir davantage sur ces instruments
  • L’adaptation de modèles statistique

 

  • L’évolution de la réglementation prudentielle des banques

La gestion interne est concrétisée grâce à un système d’organisation de la banque. Ce dernier doit répondre à certains critères dans la réalisation de cette grande tâche :

  • L’approche basée sur la notation interne doit satisfaire le minimum d’exigences pour qu’elle soit approuvée. L’autorité de contrôle exige de la banque certaines exigences à satisfaire :

La banque devrait bien classifier les prêts de son portefeuille en y associant les différentes caractéristiques des risques de crédit.

Une notation efficace des divers risques de crédit devra  être exercée par une structure appartenant à la banque. Celle-ci devra également détenir un organe de surveillance, des règlements internes de la banque portant sur le processus d’évaluation des risques de crédit et aussi un système informatique approprié pour la collecte et traitement des données.

  • L’estimation des probabilités de défaut doit être régie par des normes au minimum. Pour cette estimation, des bases de données informatisées vont permettre l’élaboration de modèles statistiques de défaillance.

Pour cette gestion de risque de crédit, la majorité des modèles de gestion sont fondées sur la probabilité de manquement au  paiement ou le changement de rating.

Ainsi, quelques mots sur les méthodes de gestion des risques de crédit seront avancés dans les lignes qui vont suivre, soit d’abord l’analyse traditionnelle et ensuite, la présentation des nouveaux instruments de gestion du risque de crédit.

 

1)    Analyse traditionnelle

L’analyse traditionnelle répond à l’analyse financière des crédits effectuée par la banque pour l’appréciation des risques de ces crédits. Mais l’évaluation des risques faisait suite à la recherche de solutions et de mesures pour les gérer. Les banques se sont alors tournées vers les agences de notation pour cette tâche particulière qui les inquiètent vraiment.

Nous procéderons d’abord à l’explication des analyses financières des crédits. Ensuite, nous développerons les réponses des agences de notation.

 

  • L’analyse financière

Traditionnellement, les risques de crédit s’évaluaient par les états financiers des débiteurs. En cas de non possession d’état financier, ces derniers peuvent fournir des bulletins de salaire ou un contrat de travail… ou autres  documents ou critères que l’entité prêteuse pourrait étudier pour procéder à un octroi de crédit.

Un modèle financier ou fonctionnel  du bilan d’entreprise est utilisé pour cette analyse financière. Cette analyse s’est tenu un objectif principal dans la vérification des ratios. Cette dernière consiste à vérifier si les ratios sont conformes aux normes internationales relatives au secteur en question.

 

Une fois les analyses financières terminées, le comité de crédit de la banque décide de l’octroi de crédit au débiteur. Mais cette méthode d’analyse financière présentait des insuffisances. Alors les banques ont été amenées à opter pour le « rating », une meilleure méthode d’analyse des risques de crédit découverte par les agences de notation.

 

  • Le rating

Le rating est la notation individuelle de l’entreprise débitrice, en d’autres termes l’appréciation des capacités de celle-ci à respecter ses engagements financiers. Cette appréciation se base sur :

  • des critères quantitatifs tels les résultats positifs de l’entreprise, le taux de croissance des chiffres d’affaire…
  • des critères qualitatifs comme le niveau de centralisation, le management d’entreprise…

Pour ce faire, la banque délègue la  tâche d’analyse des risques de crédit  à des agences externes (les agences de notation) en leur envoyant ses portefeuilles de crédit ; ces agences prenant toujours en compte les états financiers de l’entreprise débitrice pour la  notation individuelle. Cette approche des banques leur permet de contourner le problème de l’appréciation globale de l’entreprise par les agences externes. La mesure des risques de crédit est devenue universelle grâce à cette délégation des évaluations des risques aux agences externes. A part les états financiers, ces agences peuvent également user d’autres informations sur le débiteur pour affiner leurs analyses des risques : la quotité saisissable, le nombre d’année avant la retraite…)

Pour le renforcement de l’appréciation des risques de crédit, les banques ajoutent à ces analyses financières et à ces systèmes de notation individuelle des entreprises, la prise en compte d’autres bases de données et de ratios par secteur ; l’adoption d’un système interne de notation ou  « rating interne » y compris.

Dans l’amélioration de la gestion du risque de crédit, les institutions ont procédé à une centralisation des informations dans le but de produire des statistiques concernant les risques de crédit.

L’analyse traditionnelle comporte une faille. D’un côté, l’appréciation des crédits se fait cas par cas. Une évaluation minutieuse de chaque crédit par un comité Ad Hoc est exigée dans cette méthode de gestion des risques pour aboutir à une décision finale : rejet ou acceptation de l’octroi de crédit. Le prêt une fois accepté fait intervenir d’autres types de crédits tels l’amortissement naturel. Ces crédits devront suivre le cours normal, c’est-à-dire subir des analyses traditionnelles.

Le rating n’est pas également exempt de quelques inconvénients. Il présente des risques au niveau de la banque, notamment dans l’évaluation qui est réalisée à un instant donné t. Mais durant la durée du  prêt, les clients peuvent transiter d’une position de rating à une autre.  Cette transition est à maîtriser par un meilleur suivi des emprunteurs.

Le problème de l’analyse traditionnelle implique la fragilisation de tous les crédits puisque ces derniers (voire même les emprunteurs) sont liés  avec les  secteurs. Cette dépendance fait appel à l’analyse moderne basée sur le portefeuille.

 

2)    Analyse du portefeuille

Elle consiste à mesurer et limiter les risques de concentration de crédit dans le portefeuille de la banque. En effet, le portefeuille est d’habitude exposé à des risques globaux auxquels viennent s’ajouter les risques additionnels de crédit. Cette analyse est une des réponses aux exigences des normes prudentielles. (Accord de Bâle). C’est une analyse quantitative s’effectuant par divers calculs.

Les techniques fréquemment utilisées sont les suivantes :

  • Le modèle KMV: qui repose d’une façon générale sur la détermination de l’écart entre la valeur des actifs d’une entreprise et sa valeur comptable de dette. On dit qu’une entreprise s’approche du défaut quand la valeur de ses actifs est en dessous du seuil de la valeur comptable de dette. Les estimations des auteurs du modèle KMV sur la notion de défaut convergeaient vers l’écart la valeur des actifs et le « seuil de défaut » qui est encore plus inférieur au seuil de la valeur de dette. En d’autres termes, ce modèle consiste en la modélisation de la valeur de l’entreprise. L’évolution des chiffres (les actifs)  dans le temps ne pose aucun problème dans ce modèle KMV. Il s’orientera sur l’analyse historique.

 

  • Le crédit metrics de JP MORGAN: elle se base sur l’évolution du rating (notation) des crédits.

 

  • Les systèmes experts: l’exemple de la méthode VALUE AT RISK (VAR) : elle se caractérise par l’évaluation de la perte du portefeuille.

Il faut juste retenir que  ces trois (3) types d’analyse de portefeuille peuvent s’effectuer dans le temps en suivant l’évolution des chiffres de l’entreprise.

 

3)    Méthodes de mesures

Les méthodes de mesures découlent  de l’Accord de Bâle II. Elles offrent aux institutions financières des moyens pour réaliser la notation de leurs portefeuilles :

  • Soit par une notation externe via l’Approche standard
  • Soit par une notation interne par le biais de la Méthode de notation interne simple dite « méthode IRB Fondation » et/ou le Méthode de notation interne complexe dite « méthode IRB Avancée »

 

  1. Approche standard : notation externe

Cette approche se base sur la classification des risques issue des notations externes réalisées par les agences de notations ou les assureurs de crédit… Les encours nets de provisions spécifiques feront l’objet de pondération en fonction des catégories des débiteurs. Nous pouvons distinguer sept (7) catégories de débiteurs selon la grille de pondération : crédits garantis par une hypothèque commerciale, souverains, banques, le détail (retail), les entités du secteur public non gouvernemental, crédits hypothécaires garantis par de l’immobilier, les entreprises. Cette méthode de gestion des risques conduira à un niveau de couverture en capital d’environ 8%, pareille qu’en Bâle 1, sauf concernant les allocations sur les prêts immobiliers qui se tiennent à 2,8% (pondération de 35%) au lieu de 4%.

 

La détermination des pondérations par les banques requiert les « notations externes ». L’efficacité de l’approche standard dépend largement de la fiabilité des agences de notation externes. Ces dernières sont reconnues par le régulateur national par l’intermédiaire de six (6) critères d’éligibilité : objectivité, indépendance, accès international et transparence, publication, ressources et crédibilité.

 

  1. Approche notations internes

Egalement appelée « Internal Ratings Based  ou IRB », l’approche notations internes consiste à évaluer la probabilité de défaut de chaque débiteur. Le calcul du niveau de capital réglementaire requis a besoin des informations provenant des régulateurs. Ce calcul peut s’effectuer grâce à la formule suivante :

 

Fonds propres réglementaires = (f(PD, LGD, M) EAD) 8%

Avec:

PD: Probability of Default ou Probabilité de défaut correspondant à la probabilité de défaillance sur un horizon de 12 mois d’une contrepartie. Elle fait référence à « l’emprunteur » et est exprimée en pourcentage.

LGD : Loss Given Default ou Perte en Cas de Défaut : cette perte concerne particulièrement la notion de « transaction ». Elle répond au taux de perte remarqué s’il y a défaillance. Ces pertes dépendent des caractéristiques du financement, en d’autres termes, les caractéristiques du débiteur, des garanties obtenues, des crédits… Elle est également exprimée en pourcentage.

EAD : Exposure At Default ou Exposition Au défaut, comme son nom l’indique concerne l’exposition en cas de défaillance. Celle-ci réunit les encours bilanciels et une quote-part des engagements hors bilan.

Le défaut fait allusion à l’incapacité de l’emprunteur à respecter ses engagements, les échéances, les intérêts, les frais annexes. L’impayé excédant 90 jours est également concerné.

L’évaluation de la Probabilité de Défaut incombe à la banque ainsi que l’estimation des autres critères de gestion  de risque utilisés dans cette approche avec la contribution des autorités de contrôle.

Cette approche trouve son importance dans l’adoption d’une approche statistique par les banques pour gérer les risques dans le but de segmenter l’ensemble des risques de crédits en portefeuilles homogènes. Elle consistera à modifier le calcul arithmétique (ratio Cooke) de la détermination du capital réglementaire en un calcul probabiliste (ratio McDonough).

Les exigences en fonds propres relatives s’élèveraient à 5% pour les banques adoptant l’approche Notation Interne Complexe alors qu’elles sont à inférieures à 2,5% pour celles utilisant l’approche Notation Interne Simple. Ces chiffres dérivent d’une étude d’impact réalisée par la commission bancaire et référés par rapport à l’utilisation de l’Approche standard.

La méthode IRB Avancée n’est autre que l’approche Notation Interne Complexe. En différence avec la situation dans la Notation Interne Simple, les banques usant de cette méthode se doivent d’estimer elles-mêmes les valeurs des différents paramètres de gestion de risque à savoir la Probabilité de Défaut (PD) ; la perte en cas de défaillance (« Loss Given Default » LGD), l’exposition en cas de défaillance (« Exposure At Default » EAD) … Ces estimations devront toutefois rester dans le respect des exigences des autorités de surveillance.

Cette méthode IRB Avancée est surtout vouée aux banques de grande envergure qui ont des systèmes de gestion des risques bien développés et des bases de données historiques.

 

  1. Choix de la méthode d’estimation

Les méthodes de précédemment citées constituent des choix et également des opportunités pour les banques. Elles permettent à ces établissements financiers de satisfaire les attentes du nouvel Accord de Bâle : c’est de porter en haute considération l’utilisation du capital et de réfléchir de façon évolutive sur la manière de gérer les activités en incluant le coût du risque.

Dans le tableau suivant sera présenté les différences entre les trois (3) méthodes, notamment sur les deux critères suivants :

  • Simplicité de la méthode
  • Marge de latitude par rapport à l’allocation de capital

 

  Méthode Standard Méthode Notation Interne

Approche fondation

Méthode Notation Interne

Approche Avancée

Paramètres Pondérations fixées à partir de notations externes PD estimation interne

Les autres non

Estimations internes

PD, LGD, READ, EL

Simplicité de la méthode Élevée Moyenne Faible
Marge de latitude par rapport à l’allocation de capital Faible Moyenne Élevée

Source : LGB Finance, (2002) : « Bâle II : comment concilier pragmatisme et efficacité dans la mise en oeuvre des recommandations ». [17]

 

 

Chapitre 4                     Les accords de Bâle III [18]

 

Les accords de Bâle III prennent leur origine après la crise des subprimes en 2007. Le FSB dit « Financial Stability Board » ou  « Conseil de stabilité financière » ainsi que le G20 de 2010 à Séoul se sont réunis pour élaborer nouvelles mesures de stabilité du système bancaire dans le monde. Après avoir étudié les effets de cette crise, il a été constaté que celle-ci a eu beaucoup d’impacts sur les banques à cause de la  vitesse excessive de la croissance des Bilans et des Hors Bilans ainsi que la faible qualité des fonds propres. Ces derniers sont d’une grande importance puisqu’ils couvrent les risques, raison pour laquelle les Accords de Bâle III sont spécifiquement abordés dans ce dernier chapitre.

 

1)    Contexte du Bâle III

Annoncée en 2010, Bâle III a pour principal but d’amener une meilleure stabilité aux niveaux de la gestion et des activités bancaires. Toujours en relation avec la crise en 2007, on attend de cet accord :

  • Le renforcement du niveau et de la qualité des fonds propres
  • La limitation de l’effet de levier : mise en place d’un ratio de levier dit « leverage ratio» ; cela en rapport avec croissance du Bilan.
  • Le renforcement des exigences prudentielles (surtout pour le risque de contrepartie)
  • La confortation du suivi des activités de marché
  • L’amélioration de la gestion du risque de liquidité par la mise au point de deux (2) types de ratios à savoir le ratio de liquidité à un mois ou « Liquidity coverage ratio» et ratio de liquidité à un an ou  « Net stable funding ratio » [19]

 

2)    Les grandes mesures de Bâle III

  1. Des fonds propres d’une meilleure qualité

Cette  mesure prise par Bâle III sert à protéger les banques en cas de perte. Elle consiste essentiellement à augmenter la qualité des fonds propres par l’approche suivante :

  • Les banques sont amenées à accroître la part du Common equity dans le Tier 1, en d’autres termes : actions ordinaires + réserves. Cela conduira évidemment à l’augmentation du report à nouveau.
  • Elles déduiront du Tier 1 les intérêts minoritaires selon les mesures de Bâle III.  Les participations dans les autres banques ainsi que les actifs d’impôts différés en seront également déduits.
  • Il faut également unifier le Tier 2 au bilan.
  • Et enfin réduire et exclure les produits financiers hybrides couverts par le Common equity

 

  1. Des fonds propres à un niveau plus élevé

Le niveau des fonds des banques nécessitaient de nouvelles réformes, tant il était trop bas durant la crise de 2007. Bâle III apporte les solutions suivantes pour rehausser ce niveau :

Pour le Tier 1 (Common equity), de nouvelles valeurs ont été avancées : soit un ratio plus exigent de « Core tier One » se trouvant entre 2% à 4,5% ; un nouveau matelas de sécurité à 2,5% et un niveau du common equity fixé à 7% au minimum. L’application des deux dernières valeurs est prévue pour 2019.

Pour les Fonds propres totaux, les mesures de Bâle III ont inclus le matelas de sécurité dans le ratio de la solvabilité qui est devenu plus exigent et se situe entre 8% à 10,5%. Elles ont également créé d’autres matelas de sécurité contracyclique pour le risque sectoriel.

 

  1. Diminuer l’effet de levier sous Bâle III

Cette mesure a été prise par Bâle III dans le but de limiter la croissance du bilan des banques. Le facteur concerné dans ce domaine est  l’effet de levier. Il s’agit du rapport entre le capital et les expositions totales. A ce sujet, Bâle III a fixé à 3% du Tier 1 le ratio « l’effet de levier ». Les expositions seront toujours inférieures au Tier 1. L’étude de cet objectif de Bâle III commencera en 2013 et en 2018 sera instauré le ratio minimal.

Cette mesure exposera les banques au risque de resserrement de crédit et entrainera une diminution du financement de l’économie.

 

  1. Une meilleure gestion de la liquidité

La gestion de la liquidité a pour but d’inciter les banques à trouver des ressources stables pour leur financement. Les Accords de Bâle apporteront quelques modifications sur la liquidité à long terme et celle à court terme, notamment dans la création de ratio.

Liquidité à long terme

La création de ratio de liquidité à long terme (NSFR) dans Bâle III a pour but de promouvoir la recherche de financement des banques par l’intermédiaire de ressources stables. Les critères suivants sont à considérer :

  • Les banques sont amenées à noter les divers profils d’actifs et les associer avec leurs niveaux de ressources stables qui leur sont suggérées selon les risques encourus.
  • Elles devraient également adapter de nouvelles pondérations des actifs requérant un niveau particulier de financement : 0 à 5% pour les comptes d’espèces et les titres d’état, entre 65% et 85% pour les prêts aux particuliers et les prêts hypothécaires et pour les autres types d’actifs, ce sera 100%

 

Cette pondération peut être vue comme une référence à laquelle devrait se trouver le financement d’un actif par des ressources stables.

Liquidité à court terme

Bâle III compte assurer l’amélioration de la solvabilité des banques à court terme par la création de ratio de liquidité à court terme (LCR). Pour ce faire, les banques devront assurer leur propre protection contre les situations de stress ponctuelles en détenant des actifs liquides, de meilleures qualités, permettant de résister à des sorties de trésorerie pour au moins 30 jours et pondérer leurs actifs selon leur qualité et leur liquidité. Ce ratio LCR devra tenir un minimum de 100%.

 

  1. Couverture contre le risque systémique dans Bâle III

Pour une meilleure couverture des banques dans le cadre du portefeuille de négociation, Bâle III envisage d’exiger une augmentation du niveau de capital.

« Le portefeuille de négociation est l’ensemble des outils et produits financiers détenus dans le cadre d’une négociation ou d’une couverture d’autres produits ».

 

Bâle III a envisagé les mesures suivantes : redéfinir la Var stressée tout en incorporant une charge de capital, ajouter des charges de capital supplémentaires pour se préparer aux risques de défauts ou à la dégradation de la note de certains actifs, encourager les banques à passer par la chambre de compensation pour les transactions liées aux produits dérivés et enfin, assurer la contagions entre les institutions financières par l’incorporation du risque de corrélation.

 

 

Conclusion partielle 2

Cette deuxième partie concernait la gestion du risque de crédit. Il existe en effet des moyens de se prémunir de ces risques : par les différents supports ou documents sur l’emprunteur et également les garanties qui joueront de dédommagements en cas d’incapacité de remboursement. Pour la gestion externe, des accords internationaux aident les banques à se protéger de ces risques et à mieux les gérer : les Accords de Bâle (I, II, III). Ces accords ont connu des évolutions au fil du temps. Concernant la gestion interne, la présente étude avance l’analyse traditionnelle dont l’analyse financière par les états de paie ainsi que le rating ou notation des entreprises. Il y a également l’analyse du portefeuille qui incite les banques à limiter la concentration de crédit et enfin, les méthodes de mesures incluant l’Approche standard et les méthodes IRB. Les accords de Bâle III ont apporté beaucoup de mesures afin d’améliorer la gestion des risques. Ils consistent particulièrement à améliorer la qualité des fonds propres des banques et accroître leur niveau tout en avançant des mesures de réduction de la vitesse de croissance des Bilans en jouant sur la liquidité.

Ces risques de crédit sont gérés de diverses façons. Les méthodes entreprises devraient apporter leurs fruits.

 

Conclusion générale

Dans notre problématique nous a conduits à cerner l’importance de la maîtrise des risques de crédits dans les institutions financières telles que les banques. En effet, les crédits font partie des activités génératrices de revenus des banques. L’octroi de ces crédits nécessite un accord entre l’entité prêteuse et l’emprunteur. La confiance entre les deux partis repose sur des engagements contractuels avec des clauses précises, ne citant que les taux d’intérêt, les mensualités pour le remboursement… Il y a différents types de crédits bancaires qui sont proposés aux clients des banques. Ils peuvent être classés selon leur durée ou encore selon leur utilisation. Comme le crédit bancaire consiste à prêter de l’argent aux clients, les banques s’exposent aux risques de non-remboursement ou son retard. Or, les sommes acquises par les banques doivent tourner pour leur fonctionnement. La présente étude en a cité sept (7) dont le risque de contrepartie, le risque de liquidité, le risque lié à l’activité de la structure du demandeur, le risque sectoriel, le risque financier, le risque opérationnel, le risque politique. Si les non-remboursements s’accumulent, les risques mèneraient à la faillite des banques. Donc, il faut gérer les risques en commençant d’abord par leur évaluation. L’importance des risques diffère selon les clients : un particulier ou une entreprise. Pour évaluer les risques de crédits pour les particuliers, on procède aux études suivantes : la constitution du dossier du client, l’étude du dossier, l’étude des garanties et l’étude financière. Pour l’évaluation des risques de crédit pour les entreprises, la première méthode proposée est l’analyse financière traditionnelle dont essentiellement l’analyse des bilans, l’analyse des comptes de résultat et l’analyse des comptes d’exploitation. Les autres méthodes concernent le rating externe et le rating interne ou scoring.

Pour ce qui est de la gestion des risques de crédit, des moyens préétablis existaient déjà afin de se prémunir de crédit : les supports de documents  sur le débiteur et l’étude des garanties en cas d’incapacité de remboursement. Les accords internationaux suivaient toujours les activités bancaires afin de d’apporter une aide en matière de gestion externe des risques. Ils concernent particulièrement les Accords de Bâle (I, II et III).  Quant à la gestion interne, l’analyse traditionnelle englobant l’analyse  financière et le rating fait partie des méthodes de gestion de risque. Il y a également l’analyse de portefeuille et les méthodes de mesures telles que l’Approche standard (notation externe) et les méthodes IRB ou Internal Rating Based ou notation interne. Les Accords de Bâle III insistent sur le rehaussement de la qualité et du niveau des fonds propres ainsi que la création d’autres ratios de liquidité afin de diminuer la vitesse de croissance des bilans.

Les risques de crédit ne sont pas donc négligeables et sont gérés à l’interne et à l’externe. Les récentes mesures prises par Bâle III devront aider à mieux gérer  les risques. Les banques et les autres entités liées à l’activité de crédit espèrent de meilleurs résultats de ces nouvelles mesures de Bâle III.

 

Liste bibliographique

 

Bibliographie

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