L’avènement du haut débit Internet : une chance pour le développement de Mayotte
INTRODUCTION
Le développement économique mondial a été favorisé en grande partie par la révolution industrielle surtout pour les pays développés actuels. En effet, cette grande révolution a apporté un grand changement et a véritablement marqué l’histoire économique des pays du monde. Ensuite après la révolution industrielle, il a fallu attendre plusieurs années avant de voir apparaître un nouvel élément révolutionnaire. Il s’agit d’Internet. En effet, même si la découverte des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) a déjà révolutionné le secteur de la communication, l’avènement d’Internet a renforcé de façon significative cette révolution. En effet, Internet offre de larges opportunités pour les pays, les entreprises, et les particuliers qui y ont accès. Même s’il est vraisemblable que le secteur de la communication est la plus concernée avec l’arrivée d’Internet, on peut constater que le développement est concerné de près par cette révolution. Ainsi, Internet pourrait donc améliorer et renforcer le développement d’un pays en voie de développement. Cette idée a poussé à choisir le présent sujet qui s’intitule « L’avènement du haut débit internet, une chance pour le développement de Mayotte ». Le choix a porté sur Mayotte tout d’abord parce qu’Internet, notamment le haut, a traversé une longue étape avant d’être véritablement établi dans le pays. Ensuite, on peut dire que Mayotte s’affiche encore comme un pays en voie de développement, ainsi son étude est adaptée dans le cadre du présent travail. Cependant, il est toujours important de se poser la problématique : Est-ce que l’avènement du haut débit à Mayotte constitue véritablement une chance pour le développement du pays ?
Afin d’établer le sujet et d’acquérir des éléments de réponse à la problématique, le présent travail sera divisé en trois grandes parties bien distinctes. Dans une première partie, on abordera l’état du développement de Mayotte afin d’appréhender les informations générales sur le pays et le contexte économique. Ensuite, dans une deuxième partie, le contexte historique de l’arrivée d’Internet à Mayotte sera abordé. Enfin, dans une dernière partie, on abordera l’arrivée du haut débit à Mayotte et ses impacts.
Partie I : Etat du développement de Mayotte
Avant d’aborder l’état du développement de Mayotte, il est tout d’abord nécessaire de faire une brève présentation générale de l’île pour mieux comprendre le contexte.
I.1. Présentation générale
- situation géographique,
Géographiquement, Mayotte se positionne dans l’hémisphère sud. Plus précisément, l’archipel se trouve entre l’équateur et le tropique du Capricorne. Le Canal de Mozambique, entre la Grande Ile de l’Océan Indien (Madagascar) et l’Afrique, est une la meilleure repère pour situer l’archipel. Par ailleurs, par rapport à l’île de La Réunion, il se présente une distance de 1500 km avec Mayotte. Par rapport à la Tanzanie, cette dernière est à environ 400 km.
Mayotte constitue la partie Est de l’ensemble des îles des Comores. D’autre part, l’archipel est né d’une activité volcanique. L’archipel de Mayotte est constitué principalement par deux îles faisant 374 km2 de superficie. Un bras de mer de 2km de long sépare ces deux îles. De petits îlots se trouvent également entre ces deux îles principales. Parmi toutes les îles constituant l’archipel des Comores, Mayotte se présente comme étant la plus ancienne d’entre elles. Elle date en effet d’environ 8 millions d’années.
Pour ce qui du relief de l’archipel, l’érosion est très fréquente ce qui entraîne l’apparition d’un relief peu accentué. De même, le plateau de l’archipel s’enfonce. On constate toujours actuellement les traces des activités volcaniques très anciennes sur l’archipel : on peut par exemple citer le cratère de Dzaoudzi. Les côtes de l’archipel quant à elles se présentent sous une forme très découpées. On voit apparaître plusieurs formations comme les caps, les presqu’îles, ou encore les baies profondes.[1]
Six grands massifs se présentant sous forme érodés constituent l’île principale de l’archipel, appelée Grande-Terre, et donc la superficie est de 363 km2. Le Mont Bénara forme le point culminant de ces massifs. Mayotte a été surnommée comme l’île hippocampe en raison de sa forme qui est assez particulière. La Petite-Terre quant à elle présente une superficie de 11 km2 et le relief est relativement plat. Pour Grande-Terre, Pamandzi abrite l’aéroport de l’archipel de Mayotte. Toutefois, Mamoudzou concentre la plupart de l’activité économique de l’ensemble de l’archipel. Une forte urbanisation est constatée davantage pour Petite-Terre et Mamoudzou.
Figure 1 : Carte de l’Archipel de Mayotte
Un climat tropical humide caractérise le climat de l’archipel. Ainsi, on peut identifier deux types de saisons. La première saison est une saison chaude ou saison des pluies qui apparaît à partir du mois de novembre jusqu’au mois d’avril. Pendant cette saison, les températures peuvent atteindre 27 à 30°. L’importance de l’humidité caractérise également cette saison car presque la totalité des pluies survient durant cette première saison. Il s’agit également de la période où les cyclones et les dépressions tropicales sont les plus fréquentes. La deuxième saison qui est une saison sèche apparaît à partir du mois de mai au mois d’octobre de l’année. Cette deuxième saison est caractérisée par une humidité mois importante ainsi qu’une précipitation qui devient plus rare.
- la population
De multiples vagues d’immigrations constituent l’origine du peuplement de l’archipel de Mayotte. Autrement dit, la population de l’île est une population fortement métissée. Parmi ces vagues d’immigration, on peut citer principalement celle d’origine bantoue et celles venues de Madagascar, la Grande Ile de l’Océan Indien. La population est également constituée d’une minorité de communauté indienne.[2]
La population de l’île a connu un fort accroissement en une trentaine d’années. En 2007, le nombre de la population a atteint 186 452 habitants. Par ailleurs, la densité moyenne de la population est élevée avec 511 hab/km². La population est regroupée davantage autour des pôles urbains comme Mamoudzou. Plus de 53 000 habitants se concentrent sur ce chef lieu de l’île. Les différentes immigrations successives provenant des différentes îles voisines de l’archipel ont contribué essentiellement à cette rapide augmentation de la population de Mayotte. Actuellement, le fort accroissement de la population de l’île est toujours maintenu. La population est également une population relativement jeune avec plus de la moitié moins de 20 ans. Renforçant les différentes immigrations venues des îles voisines, une immigration clandestine provient également des Comores et de l’île d’Anjouan.
Depuis la prise de conscience de l’importance de cette immigration clandestine, le gouvernement s’est engagé à soutenir davantage sa démarche de lutte contre l’immigration clandestine. Ainsi, de nombreux individus ont été reconduits dans leurs pays d’origine. Les îles constituant l’ensemble de l’archipel des Comores se sont regroupées en coopération afin de mieux gérer les vagues migratoires. En même temps, cette coopération vise le développement de l’ensemble des îles des Comores.
Tableau 1 : La croissance annuelle de la population de Mayotte depuis 1958
Histoire du peuplement et le statut administratif :
Historiquement, le peuplement de l’archipel est le résultat de nombreuses civilisations. Le Vème et le VIIIème siècle sont marqués par l’arrivée de la première civilisation qui est d’origine bantoue. Ce peuplement est corrélé étroitement avec le développement du commerce dans cette zone de l’Océan Indien, notamment à partir du Canal de Mozambique. Les relations entre les îles voisines ainsi qu’avec l’Afrique ont donc été renforcées.[3]
Avec le développement du commerce, il y a également eu les différentes invasions successives de la civilisation arabe. Ces différentes invasions ont apporté avec elles les cultures et la religion arabe. Ces invasions constituent l’origine de la religion musulmane à Mayotte. Par conséquent, des édifices reflétant la religion musulmane sont donc apparus à l’archipel des Comores.
Ce n’est que vers le XVème siècle qu’on voit l’arrivée des premiers Européens à Mayotte. A cette époque, ces européens sont principalement originaires du Portugal, de la France. La route des Indes pour les différentes matières premières figure parmi les raisons qui ont poussé les européens à passer par l’archipel. Jusqu’au début du XIXème siècle, la période de l’archipel a été marquée profondément par différentes troubles d’une grande violence. Il s’agit des guerres, des conquêtes territoriales, etc. Ces évènements ont entraîné une réduction importante de la population mahoraise.
Suites aux différentes attaques, le sultan de l’île de Mayotte a cédé pour donner la place aux étrangers. Depuis, l’archipel est alors devenue une colonie française à partir du mois d’avril 1841. On parle alors de Mayotte française. L’année 1846 a été marquée par l’abolition de l’esclavage à Mayotte[4].
L’archipel a été transformé en une île de plantations par les colonisateurs sous le second empire. En conséquent, une main d’œuvre d’immigrée a été introduite à Mayotte. Cette main d’œuvre a aussi contribué dans le peuplement de l’île. Un protectorat a également été établi par la France de 1886 à 1892, pour l’ensemble des îles des Comores. Le gouverneur du Mayotte dispose alors de toutes autorités sur le reste de l’île.
Par ailleurs, le statut de province de la colonie de Madagascar et Dépendances a été attribué à Mayotte à partir de la loi du 25 juillet 1912. Plus tard, plus précisément en 1946, le statut de Territoire d’Outre-mer a été attribué à l’ensemble des archipels des Comores après la suite de deux grandes révoltes. A cet effet, une plus grande autonomie administrative a été accordée à l’archipel. Il a été constaté que les Mahorais ont le souhait de rester français notamment à partir de la fin des années 50. Une première rupture entre Mayotte et le reste des Comores est également apparue durant 1957.
Pour l’Assemblée territoriale, les compétences ont été élargies grâce au décret du 22 juillet 1957. Ainsi, on a assisté à la création d’un Conseil de gouvernement et aussi à l’institutionnalisation d’un gouvernement indépendant qui appuie les pouvoirs de ce premier sur Mayotte. Le choix du statut de territoire français d’Outre-mer (TOM) a été effectué par l’Assemblée territoriale des Comores en 1958. En revanche, le statut de département français d’Outre-mer (DOM) a été préféré par la majorité des électeurs dans l’archipel. Un référendum sur l’indépendance des îles des Comores a été effectué en 1974. Parmi les populations des îles de l’archipel des Comores, celles qui souhaitent rester au sein de la Nation française sont majoritairement localisées à Mayotte.
L’article 1 de la loi du 31 décembre 1975 énonce clairement que « dans les deux mois qui suivent la promulgation de la présente loi, […] la population mahoraise sera appelée à se prononcer sur le point de savoir si elle souhaite que Mayotte demeure au sein de la République française ou devienne partie du nouvel Etat comorien ». L’année suivant la mise en application de cette loi, un deuxième référendum a alors été organisé. Pour ce second référendum, le constat de la volonté des mahorais à vouloir rester français est toujours apparu.
Pour cette même année, une loi a été adoptée en ce qui concerne l’organisation du Mayotte. L’article 1 de cette nouvelle loi indique que « Mayotte […] constitue une collectivité territoriale de la République française ». Il faut savoir qu’un statut provisoire de « collectivité territoriale » a été attribué à l’archipel par une loi provisoire. L’article 10 de cette loi provisoire mentionne que « les lois nouvelles ne sont applicables à Mayotte que sur mention expresse ». Particulièrement pour Mayotte, une nouvelle loi de 22 décembre 1979 a été mise en place pour affirmer que « l’île de Mayotte fait partie de la République française et ne peut cesser d’y appartenir sans le consentement de sa population ». Cette loi a jouté que « dans un délai de cinq ans, à compter de la promulgation de la présente loi, la population de Mayotte sera consultée, après avis du conseil général, sur le maintien du statut défini par la loi n° 76-1212 du 24 décembre 1976 ou sur la transformation de Mayotte en département ou éventuellement sur l’adoption d’un statut différent ». Depuis l’année 1917, les femmes mahoraises se sont combattues pour être reconnues. A partir de cette même année, il y a également eu une forte revendication de Mayotte française. Ainsi, des groupes se sont battus pour rester dans la République.
Pour ce qui est du véritable statut de Mayotte, un accord concernant l’avenir de l’archipel a été signé en janvier 2000. Les principaux partis politiques de Mayotte, le Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer, ainsi que le Président du Conseil Général ont participé dans cet accord. L’élaboration de cet accord a eu pour finalité principale la définition des objectifs en communs de toutes les parties prenantes, mais également la définition statutaire de l’archipel. Cet accord a été accepté par la majorité des électeurs de l’île. Généralement, cet accord a donc concerné l’avenir institutionnel de l’île.
Le statut de « Collectivité Départementale » a été attribué à Mayotte par le biais de la Loi n°2001-616 du 11 juillet 2001. En même temps, l’article 1 de cette loi confirme que « Mayotte fait partie de la République et ne peut cesser d’y appartenir sans le consentement de sa population. La loi stipule, en outre, que l’exécutif, actuellement exercé par le Préfet, sera transféré au Président du Conseil Général en mars 2004, qu’un caractère exécutoire de plein droit sera conféré aux actes de la collectivité départementale après le renouvellement du Conseil Général de 2007 ».
Selon l’article 3 de la Loi 2001-616 du 11 juillet 2001, « A Mayotte, des lois, ordonnances et décrets relatifs à la nationalité peuvent également être appliqués de plein droit à l’état et la capacité des personnes ; aux régimes matrimoniaux, successions et libéralités ; au droit pénal ; à la procédure pénale ; à la procédure administrative contentieuse et non contentieuse ; au droit électoral ; aux postes et télécommunications ».
La loi a également pris en compte des dispositions concernant le développement économique et social de Mayotte. Une nouvelle organisation juridique, économique et sociale sera alors adoptée par l’île.
Les différentes lois mises en œuvre ont permis d’inscrire Mayotte au sein de la Constitution française. La Constitution à partir de son article 72-3 a inscrit Mayotte au sein de la République française. A partir de cet article, Mayotte est devenue une collectivité d’Outre-Mer. Le statut de Mayotte a donc connu un changement progressif en fonction des lois qui ont été élaborées jusqu’à arriver au statut de département d’Outre-Mer. La population Mahoraise elle-même a exigé fortement ce statut.
L’article 3 de la loi sus-mentionnée souligne que : « à compter de la première réunion qui suit son renouvellement en 2008, le conseil général de Mayotte peut, à la majorité absolue de ses membres et au scrutin public, adopter une résolution portant sur la modification du statut de Mayotte et son accession au régime de département d’Outre-Mer ». Enfin, le statut de département et région d’Outre-Mer a été demandé et voté par le conseil général de Mayotte.
Comme Mayotte est devenue officiellement un département et région d’Outre-Mer, l’île constitue donc le cent huitième département de France et le cinquième département d’Outre-Mer en 2011. En 2009, la population de Mayotte a exprimé à plus de 90% être pour la départementalisation de l’archipel. Ce n’est que l’année 2011 que la loi en rapport avec cette évolution sera mise en vigueur. Par conséquent, l’exercice de compétences de Mayotte sera égal à celui des aux autres départements français et région d’outre-mer. Il en est de même pour l’application des droits. Autrement dit, Mayotte sera égal à tous les autres départements et régions d’outre-mer de la France.
- La culture
Il a été dit que la population mahoraise a résulté d’un peuplement originaire de différentes civilisations. Ces différentes civilisations ont donc apporté avec elles leurs cultures. Une fois arrivées à Mayotte, ces cultures se sont donc mélangées. Ainsi, on peut identifier une culture mahoraise. Plus de la moitié de l’ensemble de la population mahoraise se côtoie à cette culture mahoraise.[5]
Plus au Sud de l’archipel, on peut identifier une autre culture ; il s’agit d’une culture malgache. Enfin, le contact avec les européens, notamment avec les Français, a également fait apparaître une culture occidentale. Cette culture est plus particulièrement la culture française. Cette dernière influence fortement la culture locale.
Pour ce qui est de la langue dans l’archipel, les différentes civilisations ayant contribué au peuplement ont fait apparaître une multitude de langue. Toutefois, la langue officielle dans l’île est la langue française. Cependant, cette langue n’est pas pratiquée par les personnes les plus âgées et généralement celles qui sont issues de l’univers traditionnel.
Ainsi, les jeunes sont ceux qui pratiquent davantage le français. D’autres langues comme le bantoue (langue africaine), le shimaore. D’autres dialectes comme les dialectes du malgache, le kiantalaotsi ou le shibushi, sont également présents. Généralement, ces dialectes sont parlés à partir de la partie au Sud et la partie Occidentale de l’archipel. Ainsi, il existe alors plusieurs dialectes.
Il existe donc une culture traditionnelle au Mayotte. Cette culture est définie come une culture matriarcale. La femme a donc une place importante au sein de cette société. Autrement dit, la femme a ici pour rôle de protéger son foyer et son conjoint. Les rôles attribués à la femme dans cette culture traditionnelle sont déterminants.
Les rencontres se présentant sous forme musicale et d’activités religieuses font partie de cette culture traditionnelle. Les vêtements portés par les participants reflètent également cette culture. L’organisation et les chorégraphies sont typiques de l’archipel. En outre, des communautés traditionnelles se regroupent.[6]
A 95%, l’Islam est pratiqué par la population de l’île. La vague d’immigration constituée par une population arabo-persane a apporté avec elle cette religion, accompagnée principalement de la culture sunnite. Une partie de la population pratique également la culture swahilie reflétant en même temps une culture africaine et malgache.
Il faut noter que la culture française prend de plus en plus de place à Mayotte en raison de l’influence de l’éducation mais également des médias français. Progressivement, les cultures traditionnelles commencent à être peu à peu devancées par cette culture française. En ce qui concerne les autres communautés, elles sont très minoritaires. Il s’agit principalement de la communauté catholique.
- Transport : réseaux routiers, l’aéroport ;
Pour le secteur du transport au Mayotte, il est constitué principalement des réseaux routiers et de l’aéroport. Pour ce qui est du réseau routier, on peut identifier principalement les routes nationales et les routes départementales. Ces réseaux routiers servent donc a approvisionner l’île c’est-à-dire pour le transport des produits d’importation et autres.
Il existe un port, se trouvant à Dzaoudzi. Cependant, l’activité portuaire et le trafic maritime restent peu importants et le port accueil principalement les bateaux de croisière. Pour ce qui est de l’aéroport, il s’agit d’un aéroport international dont le trafic s’intensifie progressivement. En effet, depuis 2009, l’aéroport a enregistré une augmentation significative des passagers.[7]
- environnement :
Mayotte est caractérisée par un environnement riche et attrayant. Les espaces naturelles sont encore vastes, recouvertes essentiellement par des forêts humides. Plusieurs espèces ont été introduites dans l’île. Parmi tous les archipels du monde, Mayotte se présente comme étant la plus riche en flore dans le monde. On peut en effet y retrouver de nombreuses espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs.[8]
Le littoral de l’archipel est également particulier. En effet, il présente une multitude d’habitats et une diverse forme à l’exemple des falaises abruptes, des côtes rocheuses, des plages de sables, etc. La diversité des milieux et de l’espace favorise essentiellement l’existence d’une faune très diversifiée. En fait, Mayotte abrite plusieurs espèces en voie de disparition et d’extinction. Par ailleurs, les aires protégées sont nombreuses. Des réglementations locales et des conventions internationales régissent ces aires protégées.
Ainsi, on peut dire que la flore et la faune terrestre et marine présentent une très grande diversité. Cette situation est en faveur de l’activité touristique dans le pays.
I.2. Le contexte économique :
- Les secteurs d’activités dominants :
L’économie de Mayotte est basée principalement sur des activités traditionnelles et familiales qui sont l’agriculture, la pêche et l’aquaculture. Ces activités peuvent compléter le revenu de la population local et peuvent constituer également un moyen d’autosuffisance alimentaire. Pour l’année 2009, les produits mahorais du secteur de la pêche (poissons) ainsi que quelques produits de l’agriculture et dont principalement les huiles d’essence et d’ylang-ylang sont les produits qui ont été les plus exportés.
En fait, le ylang-ylang, le café, la vanille, le coprah, etc. sont les principaux produits de l’agriculture mahorais. Le secteur de l’industrie quant à lui est constitué par les industries des croissants, de la crevette, de la construction et de l’industrie du homard. Il s’agit des industries qui connaissent une forte croissance rapide.
Pour les produits de l’agriculture, ce sont des produits de parfum connu dont l’ylang-ylang, le coprah, la vanille, le café, la cannelle ou encore la noix de coco. Dans le domaine de l’exportation de Mayotte, il y a une place importante occupée par la France. Cependant, les Comores et la Réunion participent également dans ce commerce.
En ce qui concerne l’importation, Mayotte importe principalement ses matières de la France, et notamment pour les produits alimentaires. Par contre, même si le pays offre un environnement et un paysage favorable pour le tourisme, ce secteur reste cependant mal exploité. L’emplacement éloigné constitue un autre élément d’explication de cette situation.
Pour l’année 2009, pour une superficie agricole de 22 257 ha, on peut compter plus de 20.000 exploitations agricoles, ce qui représenterait une superficie égale à plus de la moitié de la surface totale de Mayotte. Par ailleurs, la consommation alimentaire dans le pays est assurée aussi en général par les cultures vivrières qui sont prépondérantes. La culture de la banane est également importante dans le pays avec une superficie de plus de 4 600 ha cultivée. La productivité annuelle concernant la banane est donc importante pour l’île.
Le paysage agricole de l’île est également caractérisé par le cocotier. Une superficie de plus de 3000 ha est en effet occupée uniquement par la cocoteraie. En moyenne, on peut remarquer que les exploitants dans ce secteur disposent d’une vingtaine de cocotiers. En 2006, un plan a été mis en exécution pour réhabiliter la cocoteraie mahoraise.
Pour l’activité de pêche, elle est favorisée par une zone économique exclusive (ZEE) faisant au totale 74 000 km². Le potentiel pour ce secteur est donc énorme pour l’île. On peut deux catégories de pêche pour Mayotte : d’une part, il y a une pêche industrielle thonière, dont les techniques utilisées sont les plus modernes, et d’autre part on peut aussi trouver une pêche artisanale. Pour cette seconde catégorie, on peut constater qu’elle est encore rudimentaire et majoritairement partie vivrière.
Dan le secteur de la pêche, les pêcheurs mahorais ne négligent en aucun cas la gestion durable de la ressource halieutique. Les pêcheurs souhaitent alors appliquer une interdiction de pêche industrielle dans leurs zones en utilisant le Parc marin. Par conséquent, il y a désormais une zone limite pour les thoniers ne devant pas excéder les 24 milles marins à partir des cotes.
Parmi les producteurs de poissons d’Outre-mer de la France, Mayotte est le plus grand producteur avec en moyenne une productivité 150 tonnes d’ombrine ocellée par année. La production de la Martinique quant à elle est de 60 tonnes par année, suivie par la Réunion avec une production de 40 tonnes, et une production de moins de 10 tonnes chacune pour la Guadeloupe et Tahiti.
Une volonté d’organiser le secteur de la pêche ainsi que l’aquaculture en général de la part des responsables mahorais a été est constatée. Cette volonté est justifiée par la création d’une Commission régionale des pêches maritimes et de l’aquaculture marine (COREPAM) durant l’année 2007. La mise en place de cette Commission a fait intervenir plusieurs hauts responsables du pays, justifiant ainsi l’envergure de l’initiative.
Un autre programme à venir, prévu au alentour de l’année 2015, est envisagé pour développer le secteur de la pisciculture de l’île. L’objectif de ce programme est d’arriver à atteindre une production annuelle de 1.000 tonnes.
En ce qui concerne le secteur du transport à Mayotte, 90 km de route nationales constituent le réseau routier de l’île mais aussi également 139 km de routes départementales. L’importation constitue la principale activité afin d’approvisionner l’île. Des bateaux de croisière peuvent être accueillis par le port. Cependant, la liaison entre Mayotte et Anjouan constitue le trafic maritime le plus important. Près de 3000 croisiéristes ont été enregistrés pour l’année 2009. Un aéroport international se trouvant à Pamandzi joue un rôle important pour l’île. On peut constater aussi une intensification du trafic de l’aéroport.
Ensuite, en ce qui concerne le Tourisme pour Mayotte, il a été mentionné plus haut que le secteur est encore peu développé. Par conséquent, les responsables visent à améliorer le secteur en à partir du Schéma directeur d’aménagement touristique de l’île ainsi qu’un Plan d’aménagement et de développement durable (PADD). Ainsi, il sera possible de réaliser les actions futures à effectuer pour améliorer le secteur tout en respectant le Code du tourisme et de l’environnement.
Certes, il devient indispensable pour Mayotte d’être plus compétitif dans le secteur face à des rudes concurrents comme La Réunion, Maurice, Seychelles, Maldives, Madagascar, etc. La stratégie la plus efficace pour l’île de réussir est de mettre en avant sa spécificité. La clientèle cible pour le tourisme au Mayotte devrait donc être une clientèle étudiée que ce soit sur la question des revenus que sur le goût pour l’authenticité.[9]
Le potentiel touristique de l’île est important mais n’est pas valorisé. Ce potentiel est essentiellement un potentiel naturel (lagon, montagnes, culture, histoire, etc.).[10] Ainsi, la valorisation de ce potentiel reste donc la principale mesure à effectuer. Le développement et l’expansion de l’écotourisme sont également possibles à valorisant l’arrière pays et sa végétation.
48 établissements (9 hôtels, une résidence de tourisme et 38 chambres d’hôtes et gîtes) ont été comptabilités par le Comité Départemental du Tourisme de Mayotte (CDTM) pour l’année 2007. Pour ce Comité, la principale action à entreprendre dans le secteur serait aussi de développer la capacité d’hébergement du parc hôtelier. Il s’agit ainsi d’une priorité. Par ailleurs, d’importants programmes d’investissements ont également été engagés par l’Etat et la Collectivité départementale de l’île. Cependant, des besoins significatifs restent toujours présents.
A partir de l’année 2008, de nouveaux dispositifs ont alors été mis en place afin de diminuer les intégralités entre Mayotte et l’ensemble national. Il faut aussi rappeler que l’île fait partie des « Pays et Territoires d’Outre-mer » (PTOM) de l’Europe et par conséquent, des financements du Fonds européen de développement (FED) peuvent lui être accordé.
Le FCR ou Fonds de coopération régionale a aussi été mis en œuvre par la Préfecture pour mieux intégrer davantage l’île dans son environnement géographique. Par ailleurs, afin de soutenir le développement économique et social du pays en général, un projet dont la fin de la réalisation est envisagée pour l’année 2014 a été signé par l’Etat et la Collectivité départementale. En parallèle, un autre objectif de ce projet est d’améliorer le plan social de la population en cherchant à satisfaire au maximum leurs besoins essentiels.
Dans le cadre de ce projet, l’Etat et la Collectivité départementale visent également à définir les cinq axes prioritaires : mettre en place le haut débit pour favoriser l’ouverture extérieure de la Collectivité, soutenir un développement économique générateur d’emplois. De ce fait, les deux acteurs s’engagent à investir davantage principalement dans le secteur primaire (pêche, aquaculture, agriculture), le secteur du port, le secteur du tourisme. Un autre axe prioritaire est de permettre à chaque individu de s’épanouir en mettant en valeur l’égalité des chances. Dans cette idée, les mesures à prendre est de construire des équipements culturels, sportifs et prendre en charge les individus handicapées, développer le secteur du transport, mettre en œuvre un aménagement équilibré du territoire, etc. Des efforts financiers ont également été concentrés dans les secteurs de l’assainissement et du logement.
- Une économie toujours en voie de développement
Il a été mentionné que l’activité économique de Mayotte est basée principalement sur le secteur agricole, y compris la pêche et l’élevage. L’île n’est pas auto-suffisante et doit importer une grande partie de ses besoins alimentaires, principalement de la France métropolitaine. L’économie et le développement futur de l’île sont fortement tributaires de l’aide financière française, un complément important au PIB. De même, l’Emplacement distant de Mayotte est un obstacle au développement du tourisme.
Selon les chiffres de l’INSEE, voici les données économiques sur le pays[11] :
- PIB (taux de change officiel): 547 millions de dollars (en 2001)
- PIB par habitant (taux de change officiel): US $ 3,550 (en 2001)
- PIB – composition par secteur: agriculture: NA% industrie: NA services d’%: NA%
- Population active: 48.800 (2000)
- Taux de chômage: 38% (1999)
- Population sous le seuil de pauvreté: NA%
- Le revenu du ménage ou de la consommation par part de pourcentage: le plus bas 10%: NA% le plus haut 10%: NA%
- Taux d’inflation (prix à la consommation): NA%
- Budget: revenus: NA dépenses: $ 73 millions de dollars, incluant les dépenses d’investissement de $ NA (1991 est.)
- Agriculture – produits: vanille, ylang-ylang (essence de parfum), le café, le coprah
- Industries: homard nouvellement créé et de l’industrie de la crevette, de la construction
- Taux de croissance de la production industrielle: NA%
- Électricité – production: NA kWh
- Électricité – consommation: NA kWh
- Exportations: 3,44 millions $ fab (1997)
- Exportations – produits: ylang-ylang (essence de parfum), la vanille, le coprah, noix de coco, café, cannelle
- Exportations – partenaires: France 80%, Comores 15%, La Réunion (2004)
- Importations: 141,3 millions $ fab (1997)
- Importations – produits: nourriture, matériel et outillage, matériel de transport, les métaux, les produits chimiques
- Importations – partenaires: France 66%, l’Afrique 14%, Asie du Sud 11% (2004)
- Dette – externe: $ NA
- Aide économique – bénéficiaire: 107,7 millions $; Remarque – une importante assistance financière française (1995)
- Monnaie: 1 euro (signe de la monnaie: €, code banque: EUR) = 100 cents
- Taux de change: euros par dollar US – 0.8041 (2005), 0.8054 (2004), 0.886 (2003), 1.0626 (2002), 1.1175 (2001)
L’économie actuelle de Mayotte :
Actuellement, on constater une nouvelle détérioration de l’activité économique. L’année 2011 a en effet été marquée par l’ancrage du statut de Mayotte en département (département français) comme il est devenu le 101e département français le 31 Mars. Il a également connu plusieurs conflits sociaux, le plus important parmi ces conflits était le mouvement contre la cherté de la vie qui a commencé le 27 Septembre. Pendant 44 jours, l’activité économique Mayotte s’est arrêtée en raison des manifestations, des barrages routiers à tous les points cruciaux de l’île, fermeture forcée des écoles, des entreprises, des banques, des entreprises et certaines administrations. Le mouvement social a abouti à plusieurs centaines de milliers d’heures de travail perdues, les entreprises doivent fermer leur porte, le chômage partiel et des licenciements massifs sont fréquents. Les difficultés financières des collectivités locales se sont également aggravées en 2011 conduisant à une détérioration générale du climat général des affaires et la situation financière de l’entreprise.
Dans ce contexte, l’activité économique qui avait déjà été modérée en 2010 s’est aggravée en 2011. Même si dans l’ensemble, les hausses de prix ont été limitées et la consommation des ménages est restée stable, la situation du travail s’est dégradée, le commerce extérieur a diminué et l’avenir s’annonce sombre pour les entreprises.
Au niveau sectoriel, la situation était globalement difficile. Seule l’industrie du tourisme a connu une croissance. Le secteur agricole ne s’est pas révélée être compétitive et la situation du secteur industriel a été mitigée. La situation du secteur de la construction est particulièrement préoccupante et les services marchands et le secteur du commerce se sont détériorés.
Néanmoins, sur le plan financier, les dernières données disponibles ne révèlent pas pour l’instant aucun signe de déclin: les actifs détenus par les clients ont continué d’augmenter et la croissance des encours de crédit s’est améliorée, ce qui démontre que le système bancaire local continue de soutenir l’activité économique du département.
Une année difficile marquée par une activité défavorable :
Alors qu’il avait été noté une amélioration de l’activité au début de 2011, l’indicateur du climat des affaires (BCI) a commencé à se détériorer au cours du deuxième trimestre et a été nettement plus aggravée au cours du quatrième trimestre dans le cadre de la crise sociale[12]. Il était presque à son niveau de 2008 et est actuellement bien en dessous de sa moyenne à long terme, ce qui est un signe des temps économiques difficiles. Voici l’indicateur du climat des affaires de Mayotte.
Figure 1 : Indicateur du climat des affaires (100 = moyenne de long terme)
La hausse des prix a commencé au début 2010 et s’est poursuivie jusqu’au troisième trimestre de 2011, avant la tendance qui s’est inversée au quatrième trimestre. Les prix ont augmenté de 1,2% sur une base d’année en année au 31 Décembre 2011, un redressement significatif par rapport à 2010 (+2,6%).
Les prix des denrées alimentaires ont diminué de 0,6% suite à l’accord de sortie de crise (baisse des prix des 11 produits) signé par les principaux détaillants et l’association inter-syndicale sous l’égide des pouvoirs publics. En revanche, les prix de l’énergie et tabac ont augmenté respectivement de 6% et de 11% par rapport à l’augmentation des prix mondiaux des matières premières et du pétrole et les taxes sur ces produits. Le prix des services aux ménages a enregistré une croissance (+3,8%) supérieure à celle de 2010.
Figure 2 : La hausse des prix considérablement ralenti
En ce qui concerne l’emploi, un repli a également été constaté pendant cette année. En effet, dans un environnement économique déprimé, le marché du travail n’était pas favorable. Entre Février et Novembre 2011, il ya eu une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi (DEFM A) de 35%, soit 3100 personnes de plus au chômage, pour s’établir à 11,923. La demande de travail inscrite à Pôle emploi a diminué de 36% entre Novembre 2010 et Novembre 2011.
Augmentation de la consommation des ménages :
En dépit de la crise sociale, la consommation des ménages a augmenté globalement en 2011.
Elle a été particulièrement forte au premier trimestre : les importations de denrées alimentaires, des biens d’équipement ménagers et des produits textiles ont augmenté respectivement de 55%, 33% et 42%. Toutefois, le ralentissement des importations de denrées alimentaires qui a commencé au deuxième trimestre (-5,5%) a empiré au cours des troisième et quatrième trimestres (-20% et -19%).
Les importations des denrées alimentaires et des produits textiles au cours de 2011 ont augmenté respectivement de 8% et 15% tandis que les importations de biens d’équipement des ménages ont baissé de 19%. Il y avait une reprise de 22% dans l’enregistrement des voitures particulières neuves par rapport à 2010.
Les Crédits à la consommation quant à eux sont restés stables en circulation (+0,4% au 31 Décembre 2011).
Des perspectives négatives pour les entreprises se présentent :
L’investissement des entreprises a été mal orienté. Les importations de biens d’équipement professionnels ont chuté de 6% après une baisse de 15,3% en 2010.
Déjà affaiblie de plus en plus par des délais de paiement longs et les difficultés de trésorerie, la situation des entreprises est considérablement détériorée sous l’effet de la crise sociale. En conséquence, un grand nombre d’entreprises ont été contraints de réduire les effectifs ou même sortir de l’entreprise.
Les indicateurs de vulnérabilité sont devenus rouges : +8,6% du nombre d’incidents de paiement sur effets, +20,6% du nombre de personnes sont limités à l’accès à certains services bancaires.
Les encours sur les biens d’équipement ont augmenté de 5%, alors qu’ils avaient suivi une tendance à la hausse de 4,6% en 2010. Avec l’incertitude quant à l’avenir à la fois pour les marchés publics ainsi que le climat social, l’investissement est généralement gelé
Les prévisions d’investissement sont traduites comme suit :
Figure 3 : Les prévisions d’investissement
D’autre part, pour le commerce extérieur, un ralentissement a aussi été constaté. La détérioration du climat économique a été en partie véhiculée par une baisse de la demande globale pour les produits importés. Après une baisse de 1% en 2010, les importations ont baissé de 4,5% en 2011, rompant ainsi la tendance positive enregistrée depuis 2005.
Il y avait un ralentissement de 32% des exportations. Cependant, ces exportations ont été marginales et essentiellement liées aux biens réexportés (principalement des biens personnels des personnes qui quittent le territoire).
Voici la figure qui présente la situation des importations :
(S.A., à l’exception des hydrocarbures et des devises)
Figure 4 : Les importations (S.A., à l’exception des hydrocarbures et des devises)
Pour justifier l’état de l’économie mahoraise étant encore une économie en voie de développement, il est important d’évoquer les difficultés dans la plupart des secteurs d’activités du pays.
Le secteur agricole reste peu compétitif :
Le secteur agricole n’est toujours pas pleinement développé, même si des efforts ont été faits dans la production et la vente de fruits et légumes: le Coconi horticole incubateur d’entreprises a gagné en force, une coopérative de producteurs agricoles a ouvert un point de vente de fruits et légumes à Mamoudzou.
Les exportations de ylang huiles essentielles ont chuté de 72% en volume (contre 4,1 tonnes à 1,1 tonnes entre Janvier et Décembre 2011), mais ils ont augmenté en valeur. L’aquaculture, qui a connu une bonne croissance potentiellement a diminué: les exportations de poisson, qui ont augmenté au cours des deux premiers trimestres ont considérablement diminué au cours du troisième trimestre avant de connaitre une baisse de la tendance au cours du dernier trimestre. Presque tous les produits de la volaille et les volailles ont été importés. Les importations d’espèces de volailles ont chuté de 10%, avec une baisse significative de 77% au cours du quatrième trimestre en relation avec les perturbations signalées sur le port de Longoni au cours de la crise sociale.[13]
Une Situation contrastée pour le secteur industriel[14] :
Le flux d’affaires pour l’industrie agro-alimentaire s’est détérioré. Cependant, les importations et les exportations de produits agroalimentaires ont augmenté respectivement de 4,6% et 29,1% (en SA). En ce qui concerne le secteur industriel lui-même, après avoir subi baisse significative durant la première moitié de l’année, la deuxième moitié de l’année a vu une tendance remarquablement plus favorable.
La préoccupation croissante dans le secteur de la construction :
La situation s’est aggravée encore après une croissance discrète en 2010. Le faible nombre de projets publics ou privés, les vides journaux de commande, des délais de paiement très longs par rapport à la situation financière des collectivités locales et la crise sociale du quatrième trimestre, ont été quelques-uns des nombreux facteurs qui ont eu un effet négatif sur les ressources de trésorerie des entreprises. Certaines entreprises ont dû réduire la taille ou même fermer. En plus de travailler les contrats de site ou des contrats temporaires, une augmentation du nombre de personnes sous contrat de travail à durée déterminée qui ont été licenciés a été constatée : plusieurs centaines d’emplois déclarés à la Caisse d’assurance Chômage de Mayotte (CACM – fonds d’assurance-chômage) contre moins de 100 en 2010.
Les projets de grande envergure ayant été envisagés pour l’année 2011 (y compris le nouveau terminal de l’air) n’ont pas encore été lancés. Les importations de ciment ont diminué de 14,5% sur l’année.
Outre le commerce et les services connaissent également une détérioration. En effet, Il y a eu une détérioration significative de l’activité commerciale en 2011. Elle a été particulièrement touchée par la crise sociale (fermeture forcée des magasins). Par conséquent, il n’y a pas eu de prévisions d’investissement pour les mois à venir, d’ailleurs, après les licenciements et sous l’effet de l’augmentation du salaire minimum de 4,5% le 1er Janvier 2010, aucun recrutement n’a été considéré.
Les chefs d’entreprise dans le secteur des services marchands ont signalé une baisse de l’activité de l’entreprise tout au long de l’année. La pression sur le cash-flow s’est aggravée au cours du dernier trimestre résultant en down-sizing.
Cependant, pour le tourisme, une hausse a été connue. Les efforts déployés par les partenaires du secteur pour attirer les touristes à Mayotte ont commencé à porter leurs fruits. Le nombre de passagers (hors transit) enregistré à Dzaoudzi a augmenté de 3,4% en 2011 et atteint ainsi 289 653. Cependant, suite à la crise sociale, Mayotte avait été fortement déconseillé et en conséquence le taux de croissance est inférieur à celui de 2010 (9,2%).
En 2011, les appels à projets ont été lancés pour le développement de quatre nouveaux sites PADD (développement durable et le plan de la planification) avec le plus fort potentiel de développement touristique pour Mayotte.
En outre, une aide à la rénovation des hôtels de tourisme situés dans les départements d’outre-mer a été adoptée et devrait permettre de rénover les hôtels de l’île et de promouvoir le tourisme local. Une vingtaine de maisons d’hôtes pour les touristes sur un total de 52 ont reçu le label Ylang. Ce label inhérent à Mayotte vise à promouvoir la qualité des petites structures hôtelières qui sont membres du Comité du Tourisme Mayotte.
Enfin, en ligne avec le concept «Iles Vanilles», l’association des îles concernées a annone la création d’un carnaval annuel.
Dans ce contexte, le nombre de passagers enregistrés à l’aéroport peut illustrer la situation.
Voici dont le nombre de passagers enregistrés à l’aéroport de Dzaoudzi (entrants et sortants, à l’exception de transit)
Figure 5 : Le nombre de passagers enregistrés à l’aéroport de Dzaoudzi
Enfin pour l’activité de banque, elle est relativement stable :
- Augmentation progressive des avoirs de la clientèle
Le 31 Décembre 2011 les actifs financiers encours global ont atteint 392,4 millions d’euros, en hausse de 6,3% sur un an (après +7% en 2010 et +5% en 2009). Cette tendance a été particulièrement importante pour les ménages (+6,8% sur l’année, c’est 12,9 millions d’euros), ainsi que pour d’autres agents (essentiellement des autorités locales), pour lesquels le montant des actifs a augmenté de 10,8% (+6,2 millions d’euros), après avoir diminué de 24% en 2010.
- Augmentation de l’encours de crédit à l’exposition détérioré
Les encours globaux bruts sur les crédits accordés par les établissements de crédit installés localement (ECIL) s’est établi à 593,7 millions d’euros au 31 Décembre 2011 (+6,1% sur une base d’année en année, après +4,4% en 2010 et +4% en 2009). Le faible taux de croissance des crédits sains en circulation (+4,8%, 557,1 millions d’euros) reflète la détérioration de la qualité du portefeuille. Avec une augmentation de 1,2 point (+0,5 point en 2010), le taux de créances douteuses (6,2%) s’est détérioré. Les Crédits d’entreprise saine qui ont circulé ont diminué de 1% en raison d’un ralentissement de crédits d’investissement (-5,9%, soit -10 millions d’euros). Compte tenu du contexte de croissance économique modéré à Mayotte, les établissements de crédit ont maintenu leur soutien à l’activité économique : les crédits d’exploitation ont augmenté de 35% en 2011 (après une baisse de 2,8% en 2010). L’encours de crédit aux ménages a stagné en bonne santé: +2,8% en 2011 (+7,2% en 2010).
Actuellement, il semble donc très peu probable qu’il y aura une vraie reprise à court terme. Dans l’ensemble, l’activité économique devrait rester défavorable au cours de l’année à venir. La plupart des secteurs prévoient une détérioration de leurs ressources de trésorerie alors que les investissements considérés, concernent essentiellement le renouvellement des équipements et la modernisation de se conformer aux normes dictées par nouveau statut de Mayotte en département. Dans ces conditions, seul un coup de pouce dans les marchés publics, principal moteur de la croissance de Mayotte, peut donner aux entreprises une idée de l’avenir et leur permettre d’envisager d’élargir leur activité. Dans ce contexte de pression sociale et les difficultés financières des collectivités locales, le gouvernement a mis en place une garantie de l’emploi et du plan de relance économique pour un montant total de 53,4 millions d’euros destinée à financer des opérations le cadre des contrats de projets 2008-2013. Dans ce cadre, l’Etat va financer tout ou partie des produits qui devraient initialement être cofinancés avec le département qui peut rassurer les professionnels du secteur sur le respect des délais de paiement. La mise en œuvre rapide du plan de relance (premier trimestre 2012) et le lancement de projets déjà programmés (nouveau terminal, la construction de logements sociaux, la construction du nouveau centre de détention, la création d’une unité universitaire de premier cycle) devrait stimuler le secteur de la construction. Par ailleurs, la diminution du prix de la tonne de sable dans le cadre de l’accord signé le mardi 20 Décembre 2011 entre le préfet, l’association intersyndicale et les grands détaillants, devrait également stimuler une reprise des constructions privées.
Partie II : Contexte historique : arrivée d’Internet à Mayotte
II.1. Etat des lieux des infrastructures et des flux de télécommunication à Mayotte
Les télécommunications à Mayotte se composent de quelques 10.000 lignes téléphoniques principales en service à partir de 2002, et on estime que 48.100 téléphones cellulaires ont été utilisés à partir de 2004. Le système téléphonique est petit, et est administré par le ministère français des Postes et Télécommunications. Il existe une certaine interconnexion internationale, avec les relais hertziens et les communications radiotéléphoniques HF aux Comores en 2001. Il existe également trois stations de radiodiffusion et de télévision selon un chiffre de 2001, avec une estimation de 3.500 téléviseurs à compter de 1994.
Figure 1 : Téléphone : lignes principales en service
Tableau 1 : Téléphone : lignes principales en service[15]
La figure et le tableau ci-dessus montre le nombre total de lignes téléphoniques principales en service.
Dans ce contexte, il est important de définir certains termes et certaines notions dans le secteur de la télécommunication. Le système est brièvement évalué généralement et les composantes nationales et internationales constituent ce système. En général, le téléphone est un petit système administré par les Français.
Aussi, les termes et abréviations suivants sont utilisés tout au long de l’entrée[16] :
Arabsat : arabe de communications par satellites (Riyad, Arabie Saoudite).
Autodin : Automatic Digital Network (US Department of Defense).
CB : bande communications radio mob
Système de téléphone cellulaire : les téléphones dans ce système sont des émetteurs-récepteurs radio, chaque instrument a sa propre fréquence radio privé et puissance suffisante pour atteindre la station de rappel dans sa zone (cellule), à partir duquel le signal téléphonique est fourni à un central téléphonique.
Système micro-ondes en Amérique centrale : un système micro-onde de relais radio trunk qui relie les pays d’Amérique centrale et au Mexique avec l’autre.
Câble coaxial : un câble de communication multi-canal comprenant un fil conducteur central, entouré et isolée par une enveloppe conductrice cylindrique, un grand nombre de canaux téléphoniques peut être mis à la disposition dans l’espace isolé par l’utilisation d’un grand nombre de fréquences porteuses.
Comsat : Communications Satellite Corporation (États-Unis).
DSN : Défense Réseau Commuté (Voice Network anciennement automatique ou Autovon); une base polyvalente, un réseau à commutation vocale du système de communications de défense (US Department of Defense).
Eutelsat : Organisation européenne de télécommunications par satellites (Paris).
Câble à fibre optique : un câble de communication multi-canaux à l’aide d’un fil de fibres de verre optiques comme un milieu de transmission dans lequel le signal (audio, vidéo, etc.) est sous la forme d’une impulsion codée de la lumière.
GSM : un système mondial (cellulaire) de communications mobiles conçues par le Groupe Mobile Spécial de l’organisation de normalisation pan-européenne.
HF : Haute Fréquence; une fréquence radio au 3000 – à portée de 30.000 kHz.
Inmarsat : Organisation maritime internationale par satellite (Londres), fournisseur de communications mobiles par satellite à des fins commerciales. Elle offre aussi des applications de sécurité en mer, dans les airs et sur terre.
Intelsat : Organisation internationale des télécommunications par satellite (Washington, DC).
Interspoutnik : Organisation internationale de télécommunications spatiales (Moscou), d’abord établi dans l’ancienne Union soviétique et les pays de l’Est, il commercialise maintenant ses services à travers le monde avec des stations terriennes en Amérique du Nord, en Afrique et en Asie orientale.
Fixe : câble de communication ou par câble d’aucune sorte qui est installé sur des poteaux ou enfouis dans le sol.
Marecs : télécommunications Maritime européenne par satellites utilisés dans le système Inmarsat sur le bail de l’Agence spatiale européenne.
Marisat : satellites de la Comsat Corporation qui participent au système Inmarsat.
MEDARABTEL – le projet de télécommunications au Moyen-Orient de l’Union internationale des télécommunications (UIT), fournissant un réseau de télécommunications moderne, principalement par les relais radio micro-ondes, reliant l’Algérie, Djibouti, l’Egypte, la Jordanie, la Libye, le Maroc, l’Arabie saoudite, Somalie, Soudan, Syrie, Tunisie et au Yémen, il a été initialement lancé au Maroc en 1970 par l’Union arabe des télécommunications (UAT) et était connu à l’époque comme le réseau Moyen-Orient Méditerranée télécommunications.
Relais radio micro-ondes : transmission des appels téléphoniques longue distance et des programmes de télévision par ondes radio très directionnelles qui sont reçues et envoyées à partir d’une station de surpression à l’autre sur un chemin optique.
NMT (Nordic Mobile Telephone) : un système de téléphonie cellulaire analogique qui a été développé conjointement par les autorités nationales de télécommunications des pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède).
Orbita : un service de télévision russe; également le nom commercial d’un réseau téléphonique numérique à commutation de paquets.
Communications radiotéléphoniques : la transmission bidirectionnelle et la réception des sons par radio de diffusion sur les fréquences autorisées à l’aide de combinés téléphoniques.
PanAmSat – PanAmSat Corporation (Greenwich, CT).
SAFE – Afrique du Sud Extrême-Orient câble
Système de communication par satellite : un système de communication composé de deux ou plusieurs stations terriennes et au moins un satellite qui fournit une transmission à longue distance de la voix, de données et de télévision ; le système sert habituellement de connexion de jonction entre les centraux téléphoniques, si les stations terriennes sont dans le même pays, il s’agit d’un système national.
Station terrestre satellite : un dispositif de communication avec un poste radio à micro-ondes d’émission et une antenne de réception est nécessaire pour la réception et la transmission pour communiquer avec les satellites.
Lien Satellite : une liaison radio entre un satellite et une station terrienne permettant la communication entre eux, que ce soit à sens unique (liaison descendante du satellite au station terrienne – télévision en réception uniquement la transmission) ou deux voies (voies téléphoniques).
SHF (Super Haute Fréquence) : une fréquence radio au 3000 – à la gamme 30.000 MHz.
Ondes courtes : fréquences radio (1,605 à 30 MHz) qui se situent au-dessus de la bande de radiodiffusion commerciale et qui sont utilisées pour la communication sur de longues distances.
Solidaridad : satellites géostationnaires dans le système des télécommunications internationales de l’hémisphère occidental.
Statsionar : le système géostationnaire de la Russie pour les télécommunications par satellite.
Câble sous-marin : un câble conçu pour le service sous l’eau.
TAT (Trans-Atlantic Téléphone) : tout d’un certain nombre de câbles téléphoniques coaxiaux sous-marins haute capacité reliant l’Europe à l’Amérique du Nord.
Télécopie : service de télécopie entre postes d’abonnés via le réseau téléphonique public commuté ou le réseau Datel international.
Télégraphe : un système de télécommunication conçu pour une transmission d’impulsion électrique non modulé.
Telex : un service de communication impliquant des téléscripteurs reliés par des fils à travers des échanges automatiques.
Diffusion troposphérique : une forme de transmission radio micro-ondes dans lequel la troposphère est utilisée pour disperser et reflète une fraction des ondes radio d’incidents de retour à la terre. De puissantes antennes, très directionnelles sont utilisées pour transmettre et recevoir les signaux micro-ondes, fiable pour des communications à longue distance pour des distances jusqu’à 600 miles.
Réseau interurbain : un réseau de centres de commutation, reliés par des lignes réseau multicanaux.
UHF (ultra haute fréquence) : une fréquence radio de la 300 – à la gamme de 3000 MHz.
VHF – très haute fréquence : une fréquence radio dans les années 30, à la gamme de 300 MHz.
Les médias audiovisuels : la propriété publique du réseau français d’outre-mer (RFO), qui opère dans les départements et territoires d’outre-mer, des émissions sur la télévision RFO Mayotte et la station de radio (2008)
Pour les abonnés cellulaires à Mayotte, l’année 2002 est une année marquante. En effet, cette année est marqué par les premiers abonnements cellulaires.
Tableau 2 : Les abonnés cellulaires
Pour les utilisateurs de l’Internet, les chiffres sont traduits comme suit :
Tableau 3 : Les utilisateurs d’Internet
(Source: United Nations Statistics Division)
Actuellement, des projets sont envisagés pour améliorer le secteur des technologies et de la communication à Mayotte.
Il faut savoir que pour le téléphone fixe, il y a environ 18.000 abonnés. Le marché pour le mobile est majoritairement dominé par SRR, avec une part de 83%. Ainsi, le nombre de clients pour cet opérateur atteint plus de 110.000 clients. Le déploiement se fait progressivement pour Outremer Télécom et Orange Mayotte depuis l’année 2006. L’utilisation du mobile est de plus en plus ressentie avec un taux de pénétration dépassant les 80%.
Pour Internet, lorsque le haut débit n’a pas encore été mis en place dans le pays, c’était principalement à partir du satellite le réseau local était lié avec le réseau mondial. Il est constaté que le taux d’abonnement à Internet reste faible (environ 8.000 abonnés). Le marché est dominé principalement par deux grands acteurs dont France Télécom et STOI. Pour ce qui est du WIMAX (Internet sans fil), on peut constater un développement mais son accès n’est pas toujours possible pour le grand public en raison de son coût élevé. Ainsi, ce sont principalement els administrations ou de grandes entreprises qui utilisent ce service.
Certains opérateurs comme France Télécom a procédé à l’adoption du câble sous-marin. Il s’agit plus exactement du câble EASSy (Eastern Africa Sabmarin). A partir de ce projet, Mayotte pourra ainsi être connecté notamment avec la partie Est du continent africain. Un projet pour relier l’île avec les îles voisines set également envisagé par le même opérateur.
Pour ce qui est du téléphone, l’automatisation est entièrement mise en place. A partir du satellite, la liaison peut s’effectuer avec la France métropolitaine et avec les autres pays du monde. Trois réseaux de radio téléphone sont disponibles à savoir SFR Mayotte et Orange Mayotte et Only.
L’opérateur le plus ancien à Mayotte est SFR. Il est également le premier opérateur. La couverture arrive à 97% du territoire de l’île. Le mobile se connecte ainsi de façon automatique au réseau dans le territoire mahorais.
Comme au niveau de la métropole, les services de la Poste couvrent presque l’ensemble de tous les villages du pays. Presque toutes les entreprises implantées à Mayotte ainsi que les particuliers ont une boîte postale.
Depuis les villages pour aller à la métropole, l’arrivée de la lettre peut prendre plusieurs jours mais cela s’effectue plus rapidement dans le sens contraire. Cependant, on constate souvent une défaillance du service de la poste en raison des colis qui sont la plupart du temps ouverts par les personnels de la poste. Cela demande donc une plus grande vérification de la part de l’expéditeur et du destinataire.
En ce qui concerne les colis demandant une plus grande urgence, les utilisateurs peuvent faire appel aux services de DHL qui est bien présent dans l’île.
Pour les opérateurs France Télécom et Orange, les sièges se trouvent à Kawéni, non loin de Mamoudzou. Le premier opérateur propose en même temps une connexion illimitée pour une connexion bas débit.
Il est également possible pour les utilisateurs d’opter pour un abonnement mensuel que ce soit pour le haut ou pour le bas débit.
Cependant, ce service n’est pas disponible pour toutes les zones mais uniquement pour quelques communes de Mayotte.
Par ailleurs, de plus en plus de cybercafés commencent à apparaitre dans le pays. Cependant, ils ne sont pas encore véritablement mis au point en raison de changements réguliers qui surviennent. Certains espaces comme le café le Caribou à Mamoudzou offre à sa clientèle une connexion.
II.2. Les grandes étapes de l’introduction d’Internet dans le pays
Avant d’aborder l’introduction proprement dite d’Internet à Mayotte, il serait intéressant d’aborder brièvement l’arrivée d’Internet dans le monde en général en mettant en avant son historique.
II.2.1 L’apparition d’Internet dans le monde et ses impacts :
Tout d’abord, il faut savoir que Internet est un système mondial de réseaux d’ordinateurs interconnectés qui utilise la suite de protocoles Internet standard (TCP / IP) pour desservir plusieurs milliards d’utilisateurs dans le monde entier. C’est un réseau de réseaux qui se compose de millions de privé, public, universitaire, des affaires et des réseaux publics, des collectivités locales à portée mondiale , qui sont liés par un large éventail de technologies de réseautage électroniques, sans fil et optique. L’Internet comporte donc un vaste éventail de ressources et de services d’information, tels que les documents hypertextes liés entre eux de la World Wide Web (WWW), l’infrastructure de support par email, et les réseaux peer-to-peer.
Ainsi, les moyens de communication les plus traditionnels tels que le téléphone, la musique, le cinéma et la télévision sont remodelés ou redéfinis par l’Internet, donnant naissance à de nouveaux services tels que la voix sur protocole Internet (VoIP) et la télévision sur protocole Internet (IPTV). Les journaux, les livres et autres publications imprimées s’adaptent également à la technologie du site, où ils sont remodelés dans les blogs et des flux RSS. En fait, Internet a permis et accéléré de nouvelles formes d’interactions humaines grâce à la messagerie instantanée, les forums Internet et les réseaux sociaux. Les achats en ligne ont explosé à la fois pour les grands magasins et les petits artisans et commerçants. Les services Business-to-business et financiers sur l’Internet affectent aussi chaînes d’approvisionnement des industries entières.
Sur le plan historique, les origines d’Internet remontent à la recherche commandée par le gouvernement des États-Unis dans les années 1960 pour construire une robuste communication, tolérant aux pannes via des réseaux informatiques. Par ailleurs, il n’y a pas de consensus sur la date exacte où l’Internet moderne a vu le jour, mais le courant de la première moitié des années 1980, a été considérée comme la plus appropriée.
Le financement d’une nouvelle dorsale aux États-Unis par la Fondation nationale des sciences dans les années 1980, ainsi que le financement privé pour d’autres backbones commerciales, ont conduit à une participation mondiale dans le développement de nouvelles technologies de réseau, ainsi que la fusion de plusieurs réseaux. Bien que Internet ait été largement utilisé par les universitaires depuis les années 1980, la commercialisation de ce qui était dans les années 1990 un réseau international a abouti à sa popularisation et à son ‘incorporation dans pratiquement tous les aspects de la vie humaine moderne. En Juin 2012, plus de 2,4 milliards de personnes, c’est-à-dire plus d’un tiers des ressources humaines de la population mondiale, ont utilisé les services de l’Internet ; Environ 100 fois plus de personnes que l’utilisaient en 1995.[17]
En même, il serait intéressant d’évoquer que Internet n’a pas de gouvernance centralisée dans la mise en œuvre des politiques ou technologiques pour l’accès et l’utilisation ; chaque réseau constituant établit ses propres politiques. Seules les définitions surentraînement des deux espaces de noms principaux de l’Internet, l’espace d’adressage du protocole Internet et le système de noms de domaine, sont dirigés par une organisation responsable, qui est l’Internet Corporation pour les noms et numéros (ICANN). Le fondement technique et de normalisation des protocoles de base est une activité de la Task Force Internet Engineering (IETF), une organisation à but non lucratif de participants internationaux vaguement affiliés pouvant s’associer en contribuant une expertise technique.
L’Internet, en se référant au système mondial spécifique de réseaux IP interconnectés, est un nom propre et s’écrit avec une majuscule initiale. Dans les médias et l’usage commun, il n’est souvent pas capitalisé. Certains guides précisent que le mot doit être en majuscule lorsqu’il est utilisé comme un substantif, mais sans majuscule lorsqu’il est utilisé comme un verbe ou un adjectif.[18] Habituellement, l’Internet est aussi souvent désigné comme le Net.
Historiquement, le mot Internet a été utilisé, sans majuscule, dès 1883 comme un verbe et adjectif pour désigner des mouvements interconnectés. Depuis le début des années 1970, le terme Internet a été utilisé comme une forme abrégée de l’expression inter-technique, le résultat des réseaux informatiques d’interconnexion avec les passerelles spéciales ou des routeurs. Il a également été utilisé comme un verbe qui signifie « relier entre eux », en particulier pour les réseaux.[19]
Les termes Internet et le World Wide Web sont souvent utilisés indifféremment dans le langage courant, il est courant de parler d ‘ »aller sur Internet » lors de l’appel d’un navigateur Web pour afficher des pages Web. Cependant, l’Internet est un réseau informatique mondial particulier reliant des millions d’appareils informatiques, le World Wide Web est juste un des nombreux services fonctionnant sur l’Internet. Le Web est une collection de documents interconnectés (pages web) et d’autres ressources web, liés par des liens hypertextes et des URL.[20] En plus du Web, une multitude d’autres services sont mis en œuvre sur l’Internet, y compris e-mail, transfert de fichiers, le contrôle de l’ordinateur distant, les groupes de discussion et des jeux en ligne. Les Services Web (et d’autres) peuvent être mises en œuvre sur n’importe quel intranet, accessible aux utilisateurs du réseau.
Ainsi, l’histoire d’Internet remonte aux recherches sur la commutation de paquets qui ont commencé dans les années 1960. Les commutations de paquets réseaux tels que Mark I à NPL au Royaume-Uni, ARPANET , Cyclades, Merit Network , Tymnet et Telenet , ont été élaborés en la fin des années 1960 et au début des années 1970 en utilisant une variété de protocoles. L’ARPANET en particulier a conduit à l’élaboration de protocoles pour l’interconnexion, où plusieurs réseaux distincts pourraient être réunis dans un réseau de réseaux.
Les deux premiers nœuds de ce qui allait devenir l’ARPANET étaient interconnectées entre le centre de mesure du réseau de Leonard Kleinrock à l’école de l’ UCLA de génie et de sciences appliquées et le système NLS de Douglas Engelbart au SRI International ( SRI ) à Menlo Park, en Californie, le 29 Octobre 1969.[21] Le troisième site sur l’ARPANET était le centre interactif de mathématiques Culler – Fried à l’Université de Californie à Santa Barbara, et le quatrième était l’Université du Département Graphics Utah. Dans un signe précoce de la croissance future, il y avait déjà une quinzaine de sites connectés au jeune ARPANET à la fin de 1971.
Les premières collaborations internationales sur ARPANET étaient rares. Pour diverses raisons politiques, les développeurs européens sont concernés par le développement des réseaux X.25. Les exceptions notables sont la matrice sismique norvégienne (NORSAR) en Juin 1973, qui a été suivie en 1973 par la Suède avec des liaisons par satellite à la station terrienne Tanum et le groupe de recherche de Peter T. Kirstein au Royaume-Uni, d’abord à l’Institut d’ Informatique, Université de Londres et plus tard à l’University College London .
En Décembre 1974, le RFC 675 – Spécification du programme de contrôle de transmission sur Internet, par Vinton Cerf, Yogen Dalal, et Carl Soleil, a utilisé le terme Internet comme un raccourci pour internetworking. L’accès à l’ARPANET a été élargi en 1981, lorsque la National Science Foundation (NSF) a développé le Réseau des sciences de l’informatique (CSNET). En 1982, la suite de protocoles Internet (TCP / IP) a été normalisée et le concept d’un réseau mondial de réseaux TCP/IP a été entièrement interconnecté, appelé à partir de là Internet.
L’accès au réseau TCP/IP a de nouveau été élargi en 1986, lorsque le Réseau National Science Foundation (NSFNET) a fourni l’accès à des sites de superordinateurs aux Etats-Unis et à des organismes de recherche et d’éducation. Ensuite, les fournisseurs de services Internet (FSI) ont commencé à émerger dans les années 1980 et au début des années 1990. L’ARPANET a été désarmé en 1990. L’Internet a été commercialisé en 1995, lorsque NSFNET a été désarmé et éliminant ainsi les dernières restrictions sur l’utilisation de l’Internet pour acheminer le trafic commercial.
Internet a connu une expansion rapide en Europe et en Australie dans le milieu à la fin des années 1980 et en Asie à la fin des années 1980 et au début des années 1990.[22]
Depuis le milieu des années 1990, l’Internet a eu un impact énorme sur la culture et le commerce, y compris la montée de communication de proximité par e-mail, la messagerie instantanée, la voix sur protocole Internet (VoIP) « appels téléphoniques », deux voies appels vidéo interactifs, et des le World Wide Web avec les forums de discussion, des blogs, des réseaux sociaux et des sites de vente en ligne. Des quantités croissantes de données sont transmises à des vitesses toujours plus élevées sur les réseaux de fibre optique.
L’Internet continue de croître, tirée par de plus grandes quantités d’informations et de connaissances en ligne, le commerce, le divertissement et les réseaux sociaux. À la fin des années 1990, il a été estimé que le trafic sur l’Internet public a augmenté de 100 pour cent par an, tandis que la croissance annuelle du nombre d’utilisateurs d’Internet a été estimée entre 20% et 50%.[23]
Cette croissance est souvent attribuée à l’absence d’une administration centrale, qui permet la croissance organique du réseau, ainsi que la nature ouverte des protocoles Internet, qui encourage l’interopérabilité des fournisseurs et empêche une entreprise d’exercer trop de contrôle sur le réseau. En date du 31 Mars 2011, le nombre total d’utilisateurs d’Internet était estimé à 2095000000 (30,2% de la population mondiale). Alors qu’en 1993, il a été estimé que Internet faisait seulement 1% de l’information qui circule dans les deux sens de télécommunication, en 2000, ce chiffre était passé à 51%, et en 2007, plus de 97% de toutes les informations télécommuniquées avaient été réalisée sur l’Internet.[24]
L’évolution d’Internet en Europe :
Entre 1984 et 1988, le CERN a commencé l’installation et le fonctionnement de TCP / IP pour interconnecter ses principaux systèmes internes d’ordinateurs, postes de travail, les PC et un système de commande d’accélérateur. Le CERN a continué à exploiter un système d’auto-développement limité (CERNET) en interne et plusieurs protocoles de réseau incompatibles (généralement propriétaires) à l’extérieur. Il y avait une résistance considérable en Europe vers une utilisation plus répandue de TCP / IP et le CERN TCP / IP intranets restée isolée de l’Internet jusqu’en 1989.
En même temps que la montée de l’interconnexion en Europe, les réseaux ad hoc de l’ARPA et entre les universités australiennes, se sont formés, reposant sur diverses technologies. En 1989, les universités australiennes ont rejoint la poussée vers l’utilisation de protocoles IP pour unifier leurs infrastructures de réseau. AARN et a été formé en 1989 par le vice-chancelier australien et fourni un réseau IP dédié pour l’Australie.
En Asie, l’Internet a commencé à pénétrer le territoire asiatique à la fin des années 1980. Le Japon, qui avait construit le JUNET réseau UUCP fondé en 1984, ayant été relié à NSFNET en 1989. Elle a accueilli la réunion annuelle de la Société Internet, INET’92, à Kobe. Singapour quant à lui a développé TECHNET en 1990, et la Thaïlande a gagné une connexion Internet global entre l’Université Chulalongkorn et UUNET en 1992.[25]
Une fracture numérique mondiale :
Alors que les pays développés dotés d’infrastructures technologiques se joignaient à l’Internet, les pays en développement ont commencé à éprouver une fracture numérique qui les sépare de l’Internet. Sur une base essentiellement continentale, ils construisent des organisations pour l’administration des ressources de l’Internet et le partage de l’expérience opérationnelle, de plus en plus d’installations de transmission vont être mises en place.
En Afrique :
Au début des années 1990, les pays africains ont adopté un modem assez traditionnel pour les communications inter-réseaux informatiques et les communications internationales.
En Août 1995, le InfoMail Ouganda Ltd, une société privée à Kampala maintenant connu sous le nom de Effacer Channel Satellite, a établi la première TCP / IP en Afrique. Cela a accéléré de façon significative les services Internet par satellite. La connexion de données a été réalisée par un satellite russe RSCC C-Band qui reliait les bureaux de Kampala InfoMail directement avec les autres points en utilisant un réseau privé loué à la station sol de NSN dans le New Jersey. La première connexion satellite d’Infocom était encore assez faible à cette époque.
En 1996, un projet financé par l’USAID, l’Initiative Leland, a commencé à travailler sur le développement de la connectivité Internet complète pour le continent. Guinée, Mozambique, Madagascar et le Rwanda ont gagné des stations terriennes de satellites en 1997, suivie par la Côte d’Ivoire et au Bénin en 1998.
L’Afrique est la construction d’une infrastructure Internet « AfriNIC », dont le siège est à Maurice, gère l’allocation des adresses IP pour le continent. Comme le font les autres régions de l’Internet, il y a un forum opérationnel, la communauté Internet de spécialistes des réseaux opérationnels.[26]
Il existe de nombreux programmes visant à fournir une usine de transmission haute performance pour les côtes ouest et sud disposant le câble optique sous-marin. Les câbles haut débit ont ainsi atteints l’Afrique du Nord et dans la Corne de l’Afrique, il en est de même pour les systèmes de câbles intercontinentaux. Le développement de câble sous-marin est plus lent pour l’Afrique orientale.
Pour l’Asie et Océanie :
Le Centre Asie-Pacifique Réseau de l’information (APNIC), dont le siège est en Australie, gère l’allocation des adresses IP pour le continent. APNIC parraine un forum opérationnel, la Conférence Internet régional Asie-Pacifique sur les technologies opérationnelles.[27]
En 1991, la République populaire de Chine a vu son premier réseau collégial TCP / IP, le TUNET de l’Université Tsinghua. La République populaire de Chine a continué à faire sa première connexion Internet mondial en 1994, entre le Pékin Collaboration Electro-spectromètre et Linear Accelerator Center de l’Université de Stanford. Cependant, la Chine a continué à mettre en œuvre sa propre fracture numérique en mettant en place un filtre de contenu à l’échelle nationale.
Amérique latine :
Comme dans les autres régions, l’Amérique latine et des Caraïbes Adresses Internet Registry (LACNIC) gère l’espace d’adressage IP et d’autres ressources pour sa région. LACNIC, dont le siège en Uruguay, exploite les services essentiels
L’ouverture du réseau de commerce :
L’intérêt de l’utilisation commerciale de l’Internet est devenu un sujet chaudement débattu. Bien que l’utilisation commerciale ait été interdite, la définition exacte des fins commerciales pourrait être floue et subjective.
À la fin des années 1980, le premier fournisseur de sociétés de services Internet (ISP) a été formé. Des entreprises comme PSIN et, UUNET, Netcom, et Portal Software ont été formées pour fournir des services aux réseaux régionaux de recherche et de fournir des accès de substitution du réseau au public. Le premier fournisseur d’accès Internet commuté commercial aux États-Unis était le monde, qui a ouvert en 1989.[28]
En 1992, le Congrès américain a adopté la Loi sur la science et la technologie avancée, ce qui a facilité l’accès par les communautés de recherche et d’éducation pour les réseaux informatiques qui ne sont pas utilisés exclusivement à des fins de recherche et d’éducation.
En 1990, ARPANET a été dépassée et remplacée par des technologies de réseautage les plus récents et le projet a pris fin. Les fournisseurs de services réseau offraient un accès réseau aux clients commerciaux. NSFNET n’était plus l’épine dorsale de facto et point d’échange pour Internet. Le Commercial Internet Exchange (CIX), Échanges métropolitains (MAE) et les points d’accès ultérieur réseau (PAN) constituaient de plus en plus les interconnexions primaires entre plusieurs réseaux.
L’Internet Society :
L’Internet Society ou ISOC est une organisation internationale à but non lucratif fondée en 1992 pour « assurer le développement, l’évolution et l’utilisation de l’Internet pour le bénéfice de tous les peuples du monde ». Avec des bureaux à proximité de Washington, DC, Etats-Unis, et à Genève, en Suisse, l’ISOC a une base d’adhésion comprenant plus de 80 organisations et plus de 50.000 membres. Les membres forment aussi des « chapitres » basées soit sur l’emplacement géographique commun ou des intérêts particuliers. Il ya actuellement plus de 90 sections à travers le monde.
L’ISOC fournit un soutien financier et organisationnel et favorise le travail des paramètres de normes dont elle est le siège organisationnel : l’Engineering Task Force IETF (Internet), l’Internet Architecture Board (IAB), le Groupe de pilotage de l’ingénierie Internet (IESG), et le Groupe de recherche sur Internet (IRTF). ISOC favorise également la compréhension et l’appréciation du modèle d’Internet, de processus ouverts et transparents et fondée sur le consensus de décision.
La gouvernance de la mondialisation et de l’Internet dans le 21e siècle :
Depuis les années 1990, la gouvernance et l’organisation de l’Internet a été d’une importance mondiale pour les gouvernements, le commerce, la société civile et les particuliers. Les organisations qui détenaient le contrôle de certains aspects techniques de l’Internet étaient les successeurs de l’ancienne surveillance ARPANET et le courant les décideurs dans les aspects techniques au jour le jour du réseau. Bien que reconnu comme les administrateurs de certains aspects de l’Internet, leurs rôles et leur pouvoir de décision sont limités et soumis à un examen international plus minutieux.
En Novembre 2005, le Sommet mondial sur la société de l’information, tenue à Tunis, a appelé à un Forum sur la gouvernance d’Internet (FGI) qui a été convoqué par le Secrétaire général des Nations Unies. L’IGF a ouvert, une conversation non contraignante en cours entre les parties prenantes représentant les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les communautés universitaires et techniques sur l’avenir de la gouvernance de l’Internet. La première réunion du FGI s’est tenue en Octobre / Novembre 2006 avec des réunions de suivi annuellement par la suite. Depuis le SMSI, le terme « gouvernance d’Internet » a été élargi au-delà des préoccupations techniques étroites pour inclure un large éventail de questions de politique liées à Internet.[29]
Enfin, il est essentiel d’évoquer que l’impact social de l’arrivée d’Internet constitue une véritable révolution.
En effet, Internet a permis de nouvelles formes entièrement de l’interaction sociale, les activités et l’organisation, grâce à ses fonctionnalités de base telles que la facilité d’utilisation et l’accès généralisé. Dans la première décennie du 21e siècle, la première génération est soulevée avec la large disponibilité de la connectivité Internet, apportant des conséquences et des préoccupations dans des domaines tels que la vie privée et l’identité personnelle et la distribution de matériaux protégés par copyright. Ces « digital natives » face à une variété de défis qui n’étaient pas présents pour les générations antérieures.
Le Word Wide Web :
Comme Internet a connu une véritable croissance dans les années 1980 et au début des années 1990, beaucoup de gens ont réalisé la nécessité croissante d’être en mesure de trouver et d’organiser des fichiers et des informations. Au début des années 1990, le projet Gopher, inventé par Mark P. McCahill a offert une alternative viable à la World Wide Web. Cependant, vers le milieu des années 1990, il est devenu clair que Gopher et les autres projets sont tombés à court de pouvoir accueillir tous les types de données existantes et d’être en mesure de se développer sans obstacles.
Un des paradigmes d’interface utilisateur les plus prometteurs au cours de cette période a été l’hypertexte. En fait, Gopher est devenu la première interface hypertexte couramment utilisé pour l’Internet à partir de 1987.
Un tournant pour le World Wide Web a commencé avec l’introduction du navigateur Mosaic en 1993 ; il s’agit d’un navigateur graphique développé par une équipe du National Center for Supercomputing Applications de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign (NCSA – UIUC), dirigé par Marc Andreessen. Le financement de la mosaïque provenait du calcul haute performance et Communications Initiative, un programme de financement initié par la Loi sur la Communication de 1991 High Performance Computing et aussi connu sous le nom Bill Gore.[30] L’interface graphique de Mosaic est rapidement devenu plus populaire que Gopher, qui, à le temps était principalement basé sur du texte, et le WWW est devenu l’interface privilégiée pour accéder à Internet .
Mosaic a finalement été remplacé en 1994 par Netscape Navigator Andreessen, qui remplace Mosaic comme navigateur le plus populaire au monde. Il a occupé ce titre depuis un certain temps, même avec la concurrence d’Internet Explorer et une variété d’autres navigateurs presque complètement déplacés. Un autre événement important qui s’est tenue le 11 Janvier 1994, a été le Sommet de l’autoroute au Royce Hall de l’UCLA. Ce fut la « première conférence publique réunissant tous les grands leaders industriels, gouvernementaux et universitaires dans le domaine.
II.2.2. L’arrivée d’Internet à Mayotte
Il est important de noter que quelques années avant, l’Internet à Mayotte laisse vraiment à désirer. Les utilisateurs devaient avoir une grande patience pour pouvoir enfin utiliser le service en raison de la véritable lenteur de la connexion dans le pays. En effet, il fallait attendre plus d’une demi-heure pour que la connexion soit établie. En 2008, cette situation s’est encore de plus en plus dégénérée car la connexion dans le pays ne s’établissait parfaitement qu’uniquement pendant la nuit. Pendant ces années, on constatait alors que les utilisateurs de la connexion Internet à Mayotte étaient véritablement en pleine galère.
De plus, la vitesse de connexion pendant ces années était très faible. En général, cette vitesse tournait autour de 34,4 Kbps ou encore 44 Kbps. Il est rare de voir cette vitesse atteindre « 50 Kbps » et plus. Or, la vitesse offerte par les installations ainsi que les abonnements devaient normalement arrivée à 56 Kbps. Par ailleurs, au fur et à mesure que l’utilisateur s’éloigne des plus gros villages, on remarque encore que cette vitesse de connexion va chuter de façon significative. En effet, la vitesse peut arriver à seulement 20 kbps à 10 Kbps dans les zones les plus écartées du village. Depuis l’année 2000, l’année de la dernière mise à jour des installations, on constate que cette situation a perduré pendant plusieurs années.
Cependant, en dépit de cette situation, de nouveaux opérateurs se sont lancés dans le secteur à Mayotte. Ainsi, à part Orange, d’autres opérateurs comme Only propose désormais des offres de connexion Internet. De plus en plus, les offres sont diversifiées. Avec l’apparition des nouveaux opérateurs, il a été aussi remarqué que la vitesse ainsi que le débit de la connexion pouvaient être variés en fonction de l’opérateur.
Avant l’arrivée de l’ADSL, le réseau Numéris pouvait offrir un débit théorique de 56k/s, toutefois à condition que l’emplacement de l’utilisateur se situe dans les grandes villes et ses environs. Même si les performances de ce réseau étaient de loin insatisfaisantes, on peut quand même dire que par rapport aux autres réseaux existants à cette époque, Numéris était le plus performant.
Par contre, dans certaines zones du pays, le wi-fi était proposé par certains opérateurs. Il s’agit du premier reflet du « haut débit ». Cependant, le service était encore déplorable c’est qu’il était presque impossible de voir apparaître une connexion internet établie avec ce service.
Le premier opérateur à avoir proposé Internet dans le pays était Orange. Par conséquent, les utilisateurs contactent généralement cet opérateur quand les problèmes de connexion surviennent. Cependant, l’assistance de dépannage offert par l’opérateur n’était pas encore véritablement au point. Dans la plupart des cas, le numéro d’assistance de dépannage n’était pas joignable, on entendant souvent « le numéro n’est pas attribué actuellement« .
Les utilisateurs tentent ensuite de joindre France Télécom Mayotte lorsque le service d’assistance de l’opérateur Orange n’a pas pu être joint. Cependant, ce contact demande de la part des utilisateurs de nombreux essais ainsi qu’une longue attente pour pouvoir joindre le contact. De plus, le service est aussi facturé à la minute alors que les réponses obtenues ne sont pas satisfaisantes.
Une étude publiée par Pcinpact.com a mentionné que l’Internet à Mayotte était « le plus long du monde » en matière de vitesse de connexion. D’après cette étude en effet, la vitesse de connexion internet dans le pays était définie à 43 kbps (kilo bits par seconde). Ainsi, selon cette étude, en partant de cette vitesse de connexion, Mayotte peut être considéré comme étant le pays où le débit internet est le plus lent dans le monde.
Par ordre de classement en matière de débit internet, Mayotte se positionne après Wallis et Futuna, un territoire d’outre mer français se trouvant au Pacifique, la Guinée Equatoriale, les Iles Salomon, le Vanuatu, Cuba, le Malawi, le Zimbabwe, l’Ethiopie et le Rwanda.
Il faut savoir que par rapport au débit moyen mondial (1,7 méga bits/seconde), celui de Mayotte est presque 40 000 fois plus lent. Le débit le plus rapide du monde est celui de la Corée du Sud qui a un débit moyen de 14,6 Mbps.
Ainsi, Mayotte figure parmi les 7 pays où le débit moyen est en dessous de 100 kbps. Ces pays se trouvent alors au dernier de la liste.
En fait, pour Mayotte en particulier, cette situation ne sera pas améliorée qu’après que le haut débit soit véritablement établi dans le pays. Le câble réseau donnant accès au Haut débit n’arrive dans le pays qu’à la fin de l’année 2011.
Pour cette même année, il a été remarqué que les autres îles autour avaient adopté le câble Eassy. Pour Mayotte, le câble adopté et mis en place par France Telecom est le câble Lion (Lower Indian Ocean Network) qui était installé au Nord de la Grande Ile de l’Océan Indien (Madagascar). En fait, l’opérateur France Telecom a jugé le câble Lion plus intéressant que le câble Eassy même si la distance de celui-ci était plus courte par rapport à celle du câble Lion.
Avant l’adoption du câble Lion, Eassy était considéré comme l’espoir pour désenclaver le pays en matière du numérique. Il s’agit en fait du câble sous-marin ayant pour objectif de relier les îles entre elles afin d’offrir le haut débit. Une grande partie de la côte Est africain a eu le privilège de bénéficier des avantages de ce câbles. Il en est de même pour quelques îles de l’Océan Indien comme l’île Maurice ou encore Madagascar depuis l’année 2006. Le câble Eassy permet d’avoir accès à la connexion haut débit à partir de la fibre optique. Une connexion très rapide et la plus performante. Pour la plupart des îles environnantes de Mayotte, le câble était pleinement opérationnel à la fin de l’année 2011.
Mayotte quant à lui se trouvait encore dans une fracture numérique importante. Certes, l’année 1998 marque la première installation d’Internet dans le pays mais pendant près de 11 ans, aucune véritable progression n’a été constatée. Or, depuis l’installation d’Internet dans le pays, le nombre d’utilisateurs était en constante augmentation annuellement, alors que la connexion ne présentait aucune évolution et les conditions restent les mêmes.
Cette situation a poussé des professionnels opérant dans le domaine à évoquer l’image de Mayotte comme un pays « anumérisé ». Un expert en télécommunications de Kawéni a souligné que :
« L’île de Mayotte, située dans l’océan Indien entre l’Afrique et le nord de Madagascar dont elle n’est distante que de 630 km seulement n’a pas encore un débit suffisant pour une explosion du marché de l’internet et de la téléphonie mobile.
Les prix d’accès à Internet y sont encore prohibitifs. Les quelques 5 cybercafés de l’île pratiquent des prix qui vont de 5 euros à 6 euros de l’heure pour une liaison bas débit à 56Kb, partagée entre les utilisateurs. Ils sont fournis par France Télécom qui possède deux satellites, Télécom 2D et 2C, d’une capacité déclarée de 34 méga bits chacun. En comparaison, le dernier câble installé le long de la côte africaine permet un débit de 120 gigabits, soit 3529 fois plus rapide! A ce rythme, télécharger un rapport ou une carte pour un étudiant relève du défi! N’imaginons même pas le cauchemard des 9000 clients que compte l’opérateur historique installé depuis 40 ans ».
A cette époque, le haut débit n’était encore alors qu’une illusion pour le pays. Les opérateurs existants tentent chaque année de renverser la situation et améliorer ainsi le service Internet dans le pays en proposant de nouvelle offre ou encore de nouveaux produits. Toutefois, ces offres et ces produits présentent un coût élevé. Par conséquent, seule les individus appartenant à une classe sociale aisée ou encore uniquement les entreprises et notamment celles qui sont les plus riches, peuvent s’offrir ce luxe. Il est remarqué également que même ces nouvelles offres et ces nouveaux produits ne sont pas véritablement satisfaisants. Les
2012 : L’arrivée du haut débit dans le pays
Enfin, l’année 2012 est marquée par une grande étape pour Mayotte de pouvoir briser sa fracture numérique et arriver au même point que ses îles voisines. En effet, Madagascar, l’Union des Comores, le haut débit est arrivé sur le sol mahorais en 2012.
Cette tentative a été envisagée dès la fin de l’année 2011 avec l’installation des câbles réseaux dans le pays, mais les travaux n’ont pu être réalisés que l’année 2012. Ce sont tout d’abord les grandes villes comme Mamoudzou et ses alentours qui ont pu bénéficier en premier du haut débit. La mise an place des infrastructures destinées à déployer et à distribuer la connexion dans les autres zones du pays était attribuée au conseil général mahorais.
Ainsi, l’année 2012 est marquée principalement par l’arrivée de l’ADSL à Mayotte. Par ailleurs, comme l’ADSL ne couvrait pas encore la totalité du territoire mahorais, le coût de la connexion était encore cher. Cependant, cette couverture commence progressivement à s’étendre sur tout le territoire mahorais.
La communication était possible par le biais des cybercafés qui étaient principalement installés à Mamoudzou, à Sada et dans la partie Sud de l’Ile. Par rapport au coût de la connexion en métropole, il est constaté que les coûts dans ces zones reviennent plus chers.
L’avènement du haut débit à Mayotte est synonyme d’une véritable révolution numérique dans le pays. Dans ce sens, le directeur de l’opérateur Orange de La Réunion et de Mayotte a souligné que « C’est la véritable entrée de Mayotte dans le XXIe siècle, une révolution culturelle, un tournant historique ».
Depuis cette ère, les consommateurs mahorais avaient désormais la possibilité de faire leur choix sur les différentes offres proposées par les opérateurs. France Telecom Orange est alors le premier opérateur historique du pays à avoir proposé les offres en haut débit.
Toujours selon le directeur Eric Bouquillon, d’Orange Mayotte, « C’est un jour, un moment historique attendu depuis très longtemps par les foyers mahorais et les entreprises mahoraises. Tout le monde peut aller chercher sa Livebox et attendre, selon les cas, quelques jours de plus ou deux semaines pour l’activation du système chez eux… mais quand on a attendu depuis deux milles ans (après J.C.) pour avoir le haut débit à Mayotte, on peut attendre quelques jours pour que ça soit effectif« .
Il faut savoir que le projet pour mettre en place le haut débit dans le pays date de l’année 2006. Ce projet a été envisagé dans le cadre d’une étude sur les « enjeux des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) à Mayotte ». Cette étude a été sous la direction de la collectivité départementale.
L’explication évoqué par madame Faouzat MLI, directrice des systèmes d’information et de communication du conseil général est que « Les résultats de cette étude ayant révélé l’importance capitale des services numériques pour le développement et l’aménagement du territoire et la nécessité de la connexion par fibre optique de Mayotte avec le reste du monde pour son désenclavement …., le conseil général a décidé de lancer en 2009 un appel à manifestation d’intérêt sur la connectivité de Mayotte par câble sous-marin« . Dans cette idée, cette personnalité a également ajouté le choix du câble sous-marin a été adopté par la collectivité départementale après un appel d’offre adressé aux divers opérateurs français mais également étrangers.
Ensuite, divers opérateurs dont Orange et SFR ont constitué un consortium pour lancer le câble LION en signant un contrat pour le mois de septembre de l’année 2010. Le mois d’août 2011, Mayotte était déjà reliée en quelque sorte à partir de ce câble. « Ce consortium a pris la décision d’investir à peu près soixante millions d’euros. Au niveau de l’investissement, sur les 60 millions du consortium, France Telecom Orange a investi 38 millions d’euros pour le câble auquel s’ajoutent plusieurs millions d’euros, notamment pour les équipements techniques terrestres ici à Mayotte », toujours selon Éric Bouquillon. Ce responsable a de même ajouté que « Mayotte bénéficie des meilleurs offres qui existent sur le marché: 75% de foyers mahorais sont éligibles à l’internet illimité à 20 mégamax, le maximum du débit pour le plus grand nombre ».
Pendant cette première période de lancement du haut débit à Mayotte, la partie nord ainsi que le centre sont les principales zones couvertes. Ce n’est que quelques mois plus tard que la partie Sud a été couverte.
Ainsi, grâce au câble sous-marin, Mayotte a pu désormais avoir accès au haut débit. Il s’agit de la période où le pays entre véritablement dans l’ère du numérique. On peut alors dire qu’il y a alors une modernisation rapide du secteur du numérique de Mayotte à partir de cet accès au haut débit.
« C’est la véritable entrée de Mayotte dans le 21è siècle, une révolution culturelle, un tournant historique » se félicite Yves Ruggieri, président du Consortium du câble sous-marin Lion 2.
Depuis cette ère, les mahorais peuvent désormais dire adieu aux connexions lentes, les fréquentes coupures imprévues, l’étroitesse de la bande passante.
II.3. Le dynamisme des différents opérateurs : le marché devient un marché de la concurrence
Depuis l’arrivée du haut débit à Mayotte, les différentes opportunités offertes par le marché sont encore très vastes. Les opérateurs historiques déjà existants comme Orange ont connu un véritable succès. Tandis que de nouveaux opérateurs sont entrés dans le marché. Par conséquent, la concurrence entre ces différents opérateurs est devenue de plus en plus agressive. Ainsi, il est indéniable de dire qu’actuellement, le marché est devenu un véritable marché de la concurrence.
Parmi ces acteurs, on peut tout d’abord citer Outremer Telecom. Dans les régions et départements d’outre-mer, il s’agit de l’opérateur numéro 1 de télécommunications.
En effet, la fondation du groupe date de l’année 1986. Depuis sa création, le Groupe Outremer Telecom a alors pu s’imposer comme opérateur numéro 1 dans les régions d’Outre-mer. On peut catégoriser les zones d’implantation d’Outremer Telecom en deux grandes zones : d’une part, il y a la zone Antilles Guyane (Martinique, Guadeloupe et Guyane) et d’autre part la zone Océan Indien qui est constituée de La Réunion et de Mayotte. A part l’offre de téléphonie fixe et mobile, le Groupe propose également l’accès à Internet au grand public mais également aux entreprises.
Le tableau ci-dessous peut résumer brièvement l’historique du Groupe Outremer Telecom :
Année | Activités |
2012 | Lancement de l’offre next sur la zone Antilles-Guyane et la zone Réunion-Mayotte Lancement de la 3G à Mayotte Lancement de l’offre one : mobile + box Jusqu’à 214 destinations en roaming |
2011 | Lancement de l’offre Blackberry
Lancement de l’offre TRACE Mobile en partenariat avec le groupe TRACE sur la zone Antilles Guyane |
2010 | Finalisation du déploiement des réseaux sur tous les territoires d’implantation
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2009 | Lancement de la 3G en Guyane et en Guadeloupe Lancement de l’offre TRACE Mobile en partenariat avec le groupe TRACE sur la zone Océan Indien Lancement de l’offre CANAL CONNECT en partenariat avec le groupe CANAL OVERSEAS
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2008 | Lancement de la onlyBOX Lancement d’une offre de contenus VOD-TV (Video On Demand et Télévision) Lancement de l’offre mobile 3G+ (Réunion et Martinique)
|
2007 | Lancement de l’activité mobile à la Réunion Introduction en bourse sur NYSE Euronext Paris
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2006 | Lancement de l’activité mobile à Mayotte Regroupement des activités du Groupe sous la marque unique only
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2005 | Lancement de l’activité mobile aux Antilles
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2004 | Lancement de l’activité mobile en Guyane |
Tableau 1 l’historique du Groupe Outremer Telecom
Le Groupe Outremer Telecom propose son offre Internet à travers sa marque qui est le groupe ONLY.
Internet ONLY
Différentes offres et formules de téléphonie fixe, mobile et Internet sont proposées par la marque Only, Outremer Telecom, pour les particuliers habitants les DOM et les entreprises qui y sont implantées. Mayotte fait partie des zones d’implantation du groupe Only.
Figure 1 : Le Groupe Only
Ainsi, Only peut alors être défini comme une filiale du Groupe Outremer Telecom. Les infrastructures de groupe sont déployées un peu partout dans les zones d’outre-mer. Il s’agit d’infrastructures terriennes et satellitaires. La capacité de ces infrastructures peut correspondre à celle de plusieurs câbles sous-marins de fibres optiques.
Pour Only en particulier, l’opérateur est alors présent en Guadeloupe, Martinique, Réunion et Mayotte en proposant ses offres et abonnements Internet. Pour Only, on peut citer :
- Les offres ADSL
- Les offres onlyBOX :
Box Only avec appels à l’usage
il s’agit de l’offre d’abonnement qui donne aux utilisateurs la possibilité de s’affranchir de l’abonnement France Telecom et en même temps de profiter du téléphone facturé à l’acte sur la grille tarifaire à la minute only, en fonction de l’utilisateur de chacun. Le débit proposé par le groupe peut varier en fonction du dégroupement ou du non-dégroupement des zones. En ce qui concerne les zones dégroupées, les utilisateurs peuvent profiter d’un débit pouvant aller à 20 Mega tandis que pour les zones non-dégroupées, le débit est limité uniquement à 1 Mega.
Box Only Appels illimités 24h/24
Pour cette offre d’abonnements, les abonnés peuvent profiter de nombreux avantages :
- S’affranchir de l’abonnement France Telecom
- Profiter des appels illimités 24/24h destinés aux postes et mobiles se trouvant dans le DOM de l’utilisateur mais aussi dans la métropole.
- Jusqu’à 20 Mega de débit en zones dégroupées, moins de débit pour les zones plus éloignées.
Voici donc les offres box de Only :
En fonction des besoins des mahorais et des utilisateurs en général, Only propose une large gamme et choix d’accès à Internet. La qualité du réseau Only est également jugée comme étant un réseau de qualité. Les particuliers et les entreprises peuvent trouver les offres qui leur conviennent le mieux.
A partir Only, d’autres opérateurs sont également très dynamiques dans le territoire mahorais. Parmi eux, il y a SFR. SFR offre aux particuliers mais également aux professionnels et aux entreprises un large choix de formules d’accès à Internet.
- L’offre Internet de SFR avec la Clé 3G+ :
- L’offre Compte Bloqué 3G+ :
- L’offre Forfait Internet 3 Giga 24h/24 :
Pour les entreprises en particulier, l’opérateur SFR propose aussi des formules Internet plus appropriées :
- Yangou MULTI PRO
Jusqu’à 2 ou 5h d’appels
Textos illimités
Internet et mails 24h/24 - Yangou ABSOLU PRO 100& Yangou ABSOLU PRO 120
Appels illimités 24h/24
Textos illimités
Internet et mails 24h/24
Dans cette idée, il est toujours intéressant d’évoquer que le prix du 1er Trophée de l’Entreprise citoyenne de l’année a été attribué à SFR Mayotte.
Les performances commerciales ne sont pas uniquement les bases du succès d’une entreprise selon les dirigeants de l’opérateur. En effet, ils ont souligné que la connaissance des besoins de la communauté ainsi que la façon dont celle-ci va utiliser les produits proposés et les impacts sur l’environnement du territoire sont également essentiels.
ORANGE s’affiche aussi comme opérateur très dynamique à Mayotte, de plus il s’agit d’un des premiers opérateurs à avoir proposé l’offre Internet dans le pays.
Orange propose les offres ADSL pour les mahorais et les entreprises implantées dans le territoire. Il est aussi important de noter qu’Orange est le second opérateur à Mayotte (derrière Idom) qui présente les offrent ADSL.
On peut constater actuellement que les offres Haut débit proposées par les différents opérateurs à Mayotte se rapprochent de plus en plus de celles des îles voisines ayant déjà eu de l’avance sur l’adoption du haut débit. Ainsi, on peut désormais considérer la qualité du haut débit proposé dans le territoire mahorais.
Voici les détails des offres proposées par Orange :
- Orange Livebox Classik :
- Internet illimité jusqu’à 20 mega
- + Téléphone illimité vers les fixes de Mayotte, Metropole, Guyane, Martinique, Réunion et Guadeloupe :
- Coût : 49,90€/mois
- Orange Livebox Magik :
- Internet illimité jusqu’à 20 mega
- + Téléphone illimité vers les fixes de Mayotte, Metropole, Guyane, Martinique, Réunion et Guadeloupe
- + Appels illimités vers les mobiles de Mayotte le soir et le Weekend
- + Accès à illimité à Deezer:
- Coût : 59,90€/mois
L’opérateur IDOM offre aussi un accès Internet à Mayotte.
La création de la société IDOM Technologies SAS date de l’année 2002. Plus de 700 clients entreprises opérant dans divers domaine d’activités (banque, administrations, assurances, etc.) figurent parmi les clients de la société.
L’implantation d’IDom sur le territoire mahorais s’est effectuée à partir de l’année 2007. Les services offerts par cet opérateur sont des services complets et performants à partir de la plateforme de la société. Les compétences locales à la disposition de la société contribuent aussi efficacement à ces services.
IDom est le premier opérateur qui présente aux particuliers et aux entreprises des offres ADSL dans le territoire mahorais. Cependant, à part l’accès Internet, Idom opère aussi dans le secteur de la télécommunication en général et plus particulièrement la téléphonie. Outre Mayotte, IDom est également présent dans d’autres pays d’outre mer dont la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion et la Martinique.
Pour l’opérateur Idom, le câble Lion est principalement utilisé pour couvrir l’ensemble du territoire mahorais.
Particulièrement pour IDom, l’opérateur a choisi de renforcer la sécurité de son réseau en adoptant une infrastructure qui fait usage de deux câbles pour relier Mayotte avec les autres îles voisines.
IDom propose aux particuliers ainsi qu’aux entreprises des choix des offres ADSL. On peut citer 4 types d’offres d’abonnement ADSL pour Idom :
– les utilisateurs peuvent bénéficier d’un débit de 512 Kbps par le forfait à 12,90€/mois ;
– les utilisateurs peuvent profiter d’un débit jusqu’à 2 Megabits grâce au forfait à 19,90€/mois ;
– les abonnées à Idom peuvent également profiter du débit jusqu’à 8 Mega en optant pour l’offre de 29,90€/mois ;
– les abonnées à Idom peuvent également profiter d’une connexion d’un débit pouvant aller jusqu’à 20 Mega à un prix de 44.90€/mois. Grâce à cette offre, les abonnés peuvent également bénéficier d’appels illimité sur les postes fixes se trouvant dans le territoire mahorais, à la Réunion et de la métropole.
En ce qui concerne le modem, Idom donne aussi la possibilité à ses abonnés de louer son modem. La location du matériel s’effectue avec le dépôt de garantie qui est demandé à l’utilisateur. L’avantage du model Idom est la possibilité de se connecter sans fil (wifi).
Enfin, le dernier opérateur à Mayotte qui propose l’accès Internet est STOI.
A part Orange et Idom, STOI propose également des offres ADSL en haut débit à Mayotte.
Il est possible pour les utilisateurs de choisir entre deux offres Internet de STOI.
- L’offre Zen & Mobilité : avec cette offre, l’abonné bénéficie d’un accès ADSL pouvant aller jusqu’à 20 Mega en plus d’une ligne téléphonique intégrée dans l’offre. La connexion aux nombreux hotspots Mayotspot est également entièrement gratuite pour les utilisateurs choisissant cette offre.
- L’offre Business & Mobilité : une offre destinée plus particulièrement aux professionnels et aux entreprises. Elle permet à ces professionnels de profiter d’un accès Internet à 20 Mega en plus de la ligne téléphonique comme l’offre Zen.La connexion aux hotspots Mayotspot est également gratuite.
Ainsi, on peut maintenant dire que les offres d’accès à Internet à Mayotte sont diversifiées vu les différents opérateurs qui sont bien présents dans le territoire mahorais. Il est donc indispensable pour chaque opérateur de proposer les meilleures offres aux utilisateurs pour gagner le marché.
Il est maintenant possible de comparer les différentes offres proposées par les différents opérateurs à Mayotte. Le tableau ci-dessous présente cette comparaison des offres des différents opérateurs à Mayotte :
Partie III : L’arrivée du Haut Débit à Mayotte et ses impacts
III.1. Les avantages offerts par Internet
Avant d’aborder les avantages proprement dits d’Internet, il est toujours important de rappeler que Internet est un réseau informatique mondial offrant une variété de services d’information et de communication, composé de réseaux interconnectés utilisant des protocoles de communication standardisés.[31]
Au cours du voyage évolutif de l’Homme de l’Homo erectus à Neandertal et Homo sapiens, un long chemin a été parcouru. En raison de la quête continue pour plus de commodités et d’un meilleur niveau de vie, l’Homme a été en mesure d’inventer et de découvrir de nouvelles choses. Les années nonante témoignent d’une révolution majeure avec l’invention des premiers ordinateurs numériques électroniques. Jusque-là, le terme Internet a été encore pratiquement inconnu de la plupart des gens. Cependant, aujourd’hui, l’Internet est devenu l’outil le plus puissant pour les gens partout dans le monde. Avec l’avènement d’Internet, la terre a pratiquement réduit en taille et a atteint la forme d’un village global.
L’Internet peut être expliqué comme un réseau d’ordinateurs, conçu pour recevoir et envoyer des données sous forme d’e-mails, blogs, des webcasts, etc. Pour le dire simplement, Internet peut être assimilé à un serveur super-massif, armé d’une pléthore d’informations qui sont utilisées par des milliards de personnes simultanément. Toutes les technologies modernes sont reliées par l’Internet, laissant aucune pierre non retournée. Dans ce contexte, on peut dire que ce monde numérique peut être un terrain de jeu pour les uns et un champ de bataille pour les autres.
L’Internet est devenu un outil de travail indispensable, ce qui a contribué à rapprocher le monde. Recevoir des nouvelles de partout dans le monde, l’accès aux ressources de connaissances, et les achats en ligne se font tout simplement un clic. L’Internet a un énorme potentiel et a beaucoup à offrir en termes de services. Cependant, comme toute autre innovation dans la science et la technologie, l’Internet vient avec ses propres avantages et inconvénients.
L’Internet ou le World Wide Web est en effet une addition merveilleuse et incroyable dans la quotidien de tous. L’Internet peut être connu comme une sorte de lieu de rencontre mondial où les gens de toutes les parties du monde peuvent se réunir. C’est un service disponible sur l’ordinateur, à travers lequel tout est maintenant à la portée de toute personne ayant accès à Internet.
Toutefois, pour être «en ligne», ce qui signifie pour être connecté à Internet, il est indispensable d’avoir :
- Un ordinateur : le matériel informatique est un investissement important et donc il est important de choisir avec précaution un ordinateur.
- Un fournisseur d’accès à Internet: il s’agit du service qui aidera à se connecter à l’Internet et commencer une expérience de surf.
On peut dire que les avantages de l’Internet sont multiples :
Une communication plus rapide :
L’Internet a encore été le plus grand moyen de communication de l’humanité. Il s’agit d’une innovation qui rend la communication plus rapide et plus fiable. En effet, actuellement, il est possible d’initier une communication en temps réel avec d’autre personne se trouvant dans une autre partie du monde.
Pour une communication plus personnelle et interactive, il est possible de profiter des installations de vidéoconférence, services de chat et de messagerie. Avec l’aide de ces services, les pays géographiquement fragmentés se sont réunis pour former une communauté étant capable de partager ses réflexions sur les enjeux mondiaux, qui touchent le quotidien de chacun. L’Internet propose alors une plate-forme et de support commun à travers lequel l’utilisateur est en mesure d’explorer d’autres cultures et d’idéologies.
Des ressources d’information Abondantes :
L’Internet est une mine d’informations, ce qui offre des connaissances sur un sujet donné sous le soleil. Les moteurs de recherche rendent l’information accessible sur divers sujets tels que la législation et aux services gouvernementaux, des foires commerciales et conférences, informations de marché, de nouvelles innovations et de soutien technique, et même dispenser des conseils sur l’amour et les relations questions.
Il est devenu pratique et courante de demander l’aide du Web pour rechercher et rassembler des ressources pour les devoirs, des présentations de bureau, et de compléter sa propre recherche. Le web met également à jour des nouvelles sur les dernières avancées dans le domaine de la médecine, la technologie et d’autres domaines de la science. De nombreux sites ont permis de consulter en ligne des médecins spécialistes sans avoir à réellement fixer un rendez-vous.
Education illimitée :
Internet est devenu un propagateur essentiel de la connaissance, à la fois grâce à la liberté mais également aux services offerts. La crédibilité de cette forme d’éducation, sécurisée et digne de confiance, est généralement prouvée par la qualité et l’authenticité des contenus présentés par chaque site. Le World Wide Web est devenu une avenue remarquable pour amasser plus de connaissances et de savoir-faire sur des sujets.
L’ensemble du périmètre de l’école-maison a augmenté en raison de l’augmentation de l’accessibilité aux vidéos des enseignants donnant des conférences, en montrant les diagrammes et expliquer des concepts, tout comme une vraie classe. Les organismes sans but lucratif ont aussi ouvert des sites Web qui cherchent des bénévoles et des dons afin d’aider ceux dans le besoin. Il y a aussi des sites comme Wikipedia, Coursera, Babbel, Archive, et TeacherTube, entre autres, qui se sont consacrés à l’art de transmettre des connaissances à des gens de tous les groupes d’âge.
Des animations pour tous :
L’Entertainment est l’une des premières raisons pour lesquelles les gens préfèrent surfer sur le Web. En fait, l’Internet a gagné beaucoup de succès en marketing pour plusieurs industries du divertissement à multiples facettes. Trouver les dernières mises à jour sur les célébrités et en explorant des sites de mode de vie sont devenus des activités au jour le jour de nombreux consommateurs d’Internet. D’autre part, même les célébrités utilisent Internet de manière efficace pour promouvoir leur cause et pour garder leurs fans heureux.
Il existe des jeux innombrables qui peuvent être téléchargés, que ce soit pour un prix ou gratuitement. En effet, le jeu en ligne a goûté au succès phénoménal et spectaculaire en raison de sa demande sans cesse croissante dans le monde entier.
Les réseaux sociaux :
Pendant notre siècle, on ne peut plus imaginer une vie sociale sans Facebook ou Twitter. Ces portails sont devenus les principaux moyens de rester en contact avec les amis et la famille, et de rester en contact avec les derniers événements dans le monde. Le réseautage social a également évolué comme un moyen de se connecter avec des personnes partageant les mêmes idées et de faire partie des groupes et communautés intéressants.
En plus de trouver des amis perdus depuis longtemps, Internet rend également plus facile la rechercher et à la postulation à des emplois et des occasions d’affaires sur les forums et les communautés. Les espaces publics de discussion où les utilisateurs peuvent rencontrer de nouvelles personne existent aussi sur le web. Pour les célibataires, Internet offre également la possibilité de sélectionner un partenaire appropriée à travers des profils en ligne sécurisés, qui peuvent être filtrés selon les préférences personnelles.
Services en ligne et e-commerce :
L’existence de nombreux services monétaires, permet à tout un chacun d’effectuer toutes les transactions financières en ligne. Il est possible de réserver des billets pour un film, de transférer des fonds, payer les factures de services publics et les impôts sans avoir à se déplacer. Les sites web de voyage par exemple, offrent des systèmes de réservation rapide et itinéraires des régimes selon les préférences de leurs clients.
L’E-commerce est utilisé pour tous les types de délits d’entreprise qui implique le transfert d’argent via Internet. La transaction en ligne d’argent est devenue la norme avec presque tous les types d’entreprises. L’E-commerce, avec sa vaste portée sur une variété de produits et de services, permet d’avoir les commandes des clients livrés à leur porte. Des sites comme eBay permettent aux clients d’enchérir, acheter, vendre, et même de faire des enchères en ligne.
Internet et le développement d’un pays :
Dans le cadre du développement d’un pays, Internet peut être vu comme étant une véritable opportunité de développement tandis que pour d’autres il constitue une véritable contrainte.
Il est indéniable de dire qu’Internet peut bénéficier aux pays en développement. Dans cette idée, il est possible de prendre en compte tous les besoins divergents de chaque région et de la faisabilité des infrastructures, financière, politique et culturelle pour Internet accessible. Des analyse se fondant sur des études de cas sur les efforts visant à rendre Internet accessible au Pérou, en Inde et au Mozambique par exemple peuvent justifier l’idée qu’Internet contribue au développement d’un pays.
Bien que les difficultés rencontrées par chaque pays en développement soient en grande partie déterminées par les conditions culturelles, politiques et économiques locaux, des thèmes communs dans les stratégies de développement réussies des pays peuvent être identifiés. Par exemple, la plupart des stratégies qui ont combattu avec succès le manque d’infrastructures de communication en milieu rural impliquent une certaine forme d’établissement public, communautaire accès à Internet plutôt que l’accès Internet individuel. De même, aucun des pays ont bénéficié de la monopolisation du gouvernement du processus de développement de Internet, en grande partie parce que les protocoles Internet ont été normalisées par les pays développés. Enfin, les investissements étrangers ont joué un grand rôle dans des entreprises technologiques à succès.
Internet offre aux pays en développement une occasion de combler « fracture numérique » internationale. Cependant, le plus fréquent est que les pays en développement font face à des obstacles d’infrastructure, politiques et sociaux importants au développement d’Internet avec succès. Alors que des thèmes communs tels que l’accès communautaire à Internet et de la privatisation peuvent aider les décideurs à apprendre du passé récent. Internet peut constituer une véritable solution.
Impact d’internet sur le développement économique et la prospérité :
Dans un document préparé pour la Conférence internationale des Affaires étrangères Cyber Commonwealth, MGI examine ce qui est possible pour profiter pleinement des avantages de l’Internet.
En fait, on peut dire qu’Internet est en train de changer façon de travailler de l’Homme, de se socialiser, de créer et de partager des informations et d’organiser la circulation des personnes, des idées et des choses autour du globe. Pourtant, l’ampleur de cette transformation est encore sous-estimée. Internet a représenté 21% de la croissance du PIB dans les économies matures au cours des 5 dernières années. En ce moment, on est passé de quelques milliers d’étudiants ayant un accès Facebook à plus de 800 millions d’utilisateurs à travers le monde , y compris de nombreuses entreprises de premier plan, qui mettent à jour régulièrement leurs pages et le contenu de l’action. Alors que les grandes entreprises et les économies nationales ont retiré des avantages importants de cette révolution technologique, les consommateurs individuels et les petits entrepreneurs, les arrivistes ont été parmi les plus grands bénéficiaires de l’influence autonomisation de l’Internet. Si Internet était un secteur, il faudrait un plus grand poids dans le PIB que l’agriculture ou les services publics.
Et pourtant, il s’agit encore de la première étape des transformations d’Internet. De larges opportunités sont encore à venir. De nombreuses innovations technologiques et des capacités plus génériques telles que les plates-formes de paiements sont susceptibles d’apparaître, tandis que la capacité de plusieurs personnes de se connecter simultanément et les services continueront toujours de se développer de façon exponentielle.
En conséquence, les gouvernements, les décideurs et les entreprises doivent reconnaître et accepter les énormes possibilités offertes par Internet, même si la sécurité et la vie privée sur Internet doivent encore être travaillées afin de réduire les risques. Comme l’évolution d’Internet au cours des deux dernières décennies a démontré, le travail doit inclure l’aide à favoriser le développement d’un écosystème Internet sain, favorisant l’infrastructure et l’accès, construire un environnement concurrentiel qui bénéficie aux usagers, aux innovateurs et aux entrepreneurs, et nourrit le capital humain. Ensemble, ces éléments peuvent maximiser l’impact continu de l’Internet sur la croissance économique et la prospérité.[32]
III.2. Impact communicationnel du haut débit à Mayotte
L’arrivée de Haut débit à Mayotte a constitué une véritable révolution dans le pays, notamment sur le plan communicationnel. Globalement, le premier constaté concerne la vitesse de la communication dans le pays. En effet, avec le haut débit, le partage de l’information s’effectue plus vite dans le pays. En même temps, les mahorais pouvaient discuter instantanément à partir des différents services permis par le haut débit.
En effet, l’opportunité de l’Internet sans fil pour Mayotte examine l’émergence et la promesse de technologies éprouvées et peu coûteuses pour combler l’écart de connectivité à l’origine de la fracture numérique.
Certes, les promesses des technologies de l’Internet sans fil, ont suscité beaucoup d’intérêt de la part de la communauté internationale au développement. Alors que dans les pays développés ces technologies ont été principalement associées à des applications de mobilité et des réseaux locaux dans les maisons et les bureaux, leur application la plus intéressante dans les pays en développement est le déploiement de l’infrastructure Internet à une large bande à faible coût et de la distribution.
L’Internet sans fil peut être un outil de connectivité très efficace et peu coûteux. Le haut débit facilite et favorise alors une meilleure couverture de l’ensemble du territoire mahorais.
L’agrégation de la demande pour la connectivité Internet sans fil dans des applications qui font sens à l’appui des investissements dans les infrastructures sans fil est le premier défi important que l’ONU.
On peut penser que le secteur communication de Mayotte a été le plus concerné par le haut débit. Les longs temps d’attentes de la connexion, la vitesse déplorable des débits, les coupures fréquentes, font désormais partie du passé des mahorais depuis l’arrivée du haut débit. La communication a donc été améliorée en qualité. De même, le haut débit a permis aux différents opérateurs de proposer de nouvelles offres et de nouveaux services, répondant davantage aux demandes des utilisateurs, qu’il s’agisse des particuliers ou des professionnels.
On peut même dire que le haut débit a révolutionné le secteur communicationnel de Mayotte. En effet, il a permis au pays de dépasser les défis que son secteur communicationnel a fait face auparavant qu’il s’agisse des défis technique, des obstacles administratifs, etc.
Mais depuis l’arrivée d’Internet dans le pays et notamment du haut débit, la définition de la communication a été complètement transformée. Le Haut débit a joué un rôle clé dans le développement technologique à l’aide des larges opportunités et des produits de la communication.
A Mayotte, même après l’arrivée d’Internet dans le pays à partir des années 90, il a toujours été constaté que les autres moyens de communication notamment les téléphones et le courrier occupaient encore une grande place dans le quotidien des mahorais. De même, du côté des entreprises, la télévision, la radio, les journaux, les conférences, les réunions et les fax étaient également les clés essentielles à la communication, la publicité et la diffusion de l’information.
Actuellement, un peu plus d’une décennie plus tard, la majorité de l’information, éducation et communication est désormais accessible sur Internet et à la majorité des foyers à travers le pays. De nombreux aspects de la communication et de la société ont été affectés par cette transition vers un monde alimenté par le haut débit.
Le haut débit a permis l’émergence de nouveaux modes de communication à Mayotte. Avec service Internet à large bande, il y a eu en effet un certain nombre de nouvelles méthodes de communication, dont certains sont devenus de plus en plus populaire ces derniers temps au point où ils sont maintenant mises en œuvre par les entreprises :
- E-mail : maintenant presque considérée comme une méthode «vieille école » de la communication, l’e-mail a considérablement réduit la nécessité de courrier postal pour des particuliers et des entreprises de communication. Dans certains endroits, on a même assisté à la fermeture des bureaux de poste ou encore à la réduction des effectifs. On remarque que de nombreuses entreprises utilisent le courriel pour annoncer (parfois considéré comme spam) et d’informer les clients de tout, de ventes de factures dues.
- Messagerie instantanée et de chat : principalement utilisé pour la communication interpersonnelle, cette méthode de communication est un moyen informel de rencontrer de nouvelles personnes, de rester en contact avec amis et famille, ou de maintenir des relations longue-distance. La Messagerie Internet sous toutes ses formes est souvent un moyen de communication privilégié pour les appels téléphoniques, des lettres et la communication en face-à-face en raison de son laid-back, la nature informelle.
- Les réseaux sociaux: de loin la méthode de communication dont la croissance est la plus populaire et la plus rapide, ce qui a été rendu possible par le service Internet à large bande. Les réseaux sociaux est comme un moyen pour les gens de trouver de vieux amis, de rester en contact avec ceux actuels, et d’en rencontrer de nouveaux. Il est maintenant devenu un outil de communication prolifique pour une utilisation à la fois personnelle et professionnelle. Il est possible d’organiser des groupes, d’informer les gens des événements, d’envoyer des messages électroniques de masse, de discuter, et bien plus encore. Facebook , Twitter et MySpace sont actuellement les sites les plus populaires de réseautage social à Mayotte comme dans de nombreux pays du monde. De même, de nombreuses entreprises ont également utilisé les réseaux sociaux à des fins publicitaires et de marketing et ont connu de grands résultats.
La communication à Mayotte a changé de manière significative en raison de services Internet et surtout avec le haut débit. Plusieurs fois, un message électronique ou instantanée est beaucoup moins invasive que d’un appel téléphonique ou visite personnelle. L’envoie des messages à n’importe quel moment de la journée est désormais possible. Les gens peuvent répondre à un message électronique où ils sont et comment ils sont. Par conséquent, les mahorais ont de plus en plus adopté ce nouveau mode de communication.
Par ailleurs, la communication sur Internet peut également être faite en multitâche et n’est pas très inhibée par des bruits ou des milieux environnants, ce qui signifie que les gens peuvent effectuer plusieurs tâches en même temps qu’ils communiquent. Depuis l’ordinateur, les mahorais utilisent aussi de plus en plus Internet pour trouver des nouvelles et des informations, pour faire l’achat de biens et services, pour obtenir du matériel éducatif et récréatif.
D’autre part, l’impact d’Internet et surtout du haut débit a également été constaté dans le domaine de l’éducation à Mayotte. Dans ce contexte, Fernand Beyene, expert telecom à Kawéni, a mis en évidence et a souligné que :
« L’Education nationale, premier employeur de Mayotte avec 4 970 salariés dont 3 490 fonctionnaires de l’Etat. La masse salariale est de 161 millions d’euros, dont 135 millions pour les salaires de l’Etat et près de 26 millions pour les salaires que l’Etat rembourse à la CDM. Le budget total du vice rectorat a été de 222 millions d’euros pour l’exercice 2007, soit une progression de 90% en 4 ans, selon un rapport d’août 2008 de la préfecture de Mayotte.
Les réalisations concernant les nouvelles technologies pour ses étudiants, les écoles de formations sur les outils télécoms, les formations et les budgets sur les études internet, n’existent pratiquement pas, ou sont réduits au minimum. Pourtant, internet présente pour l’île de gros avantages pour les étudiants. Il leur permet d’intégrer des sites communautaires du monde entier, de s’informer, que ce soit pour leur culture personnelle ou leurs études, d’effectuer des recherches dans les bibliothèques du monde entier.
Mais internet regorge également d’outils et de sites pour aider les enfants en difficulté scolaire. Il permet de s’informer sur l’actualité du monde, Mayotte ne possédant qu’une seule chaine de télévision. Il offre également des outils permettant de réaliser des économies non négligeables, comme la vidéoconférence (réduction des coûts de transports), le courrier électronique qui permet de rapprocher les individus, un courrier quasi instantané, à l’autre bout du monde ou pas…
En définitive, internet présente des avantages certains qui vont de la présentation de Mayotte au monde à son ouverture vers l’extérieur.
Au regard de cette présentation, il apparait de plus en plus urgent que les dirigeants de l’île saisissent l’importance de cet outil, qu’ils se forment à ces nouvelles technologies afin d’en faire bénéficier la population de l’île au Lagon ».
A quelles conditions cet avènement du haut débit internet peut être une chance pour le développement de Mayotte ?
- Démarche méthodologique :
Afin de vérifier les hypothèses qui ont été avancées c’est-à-dire si Internet peut-il être un accélérateur du développement et en quoi il peut risquer de constituer un frein au développement à Mayotte, des interviews ont été effectuées auprès des acteurs politiques et socio-économiques de l’île. Un autre objectif de ces interviews était de récolter plus d’informations pour pouvoir répondre à la problématique de départ.
En ce qui concerne les acteurs interviewés en question, il s’agit des opérateurs historiques de télécommunications à Mayotte. Les acteurs économiques choisis sont diversifiés pour pouvoir récolter des informations qualitatives. Il s’agit d’acteurs dans le secteur de l’éducation c’est-à-dire les enseignants, des acteurs dans le secteur du commerce (les petits commerçants et la grande distribution), et des dans le domaine politique qui est le Conseil général et la Préfecture.
On a pris des acteurs dans divers domaines pour pouvoir véritablement connaître les apports et les impacts du haut débit dans les différents secteurs. A partir des réponses obtenues de ces acteurs, il sera ensuite possible d’effectuer une interprétation.
Les interviews ont été effectuées à partir de questionnaires pré-établis destinés à chaque acteur. Les questions qui ont constitué le questionnaire sont essentiellement des questions ouvertes afin de pouvoir compléter les informations. Généralement, les interviews ont été réalisées individuellement mais dans certains cas il est arrivé que certaines interviews aient été faites collectivement.
Enfin, une fois toutes les interviews effectuées et les informations collectées, un regroupement et le classement de ces dernières ont été effectués. C’est en dernière étape que les interprétations des résultats ont été effectuées.
- Interprétations des résultats :
Pour introduire l’interprétation des résultats, il est toujours important de rappeler qu’à cause de l’Internet bas-débit, Mayotte a été longtemps paralysée dans les communications avec l’extérieur avec pour conséquences un fonctionnement et une coordination des activités administratives et économiques qui ont été impossibles.
Pour BEYENE GROUPE, un opérateur économique à Mayotte, le bas débit dans le pays a été très mal vécu. L’interview a été effectuée avec le fondateur de ce groupe. Celui-ci a donc relaté son vécu avec le bas débit à Mayotte.
Le fondateur du groupe a été conscient du bas débit d’Internet à Mayotte et n’a même plus été surpris de la déclaration que le débit à Mayotte était le plus bas du monde.
Voici l’anecdote de l’opérateur « quand j’ai créé BEYAL GROUPE, je suis allé en métropole, j’ai acheté des kits pour faire de la voie ou voix sur IP, j’ai mis presque toutes mes économies là dedans, et quand je suis arrivé, les premiers essais étaient vraiment catastrophiques. L’expérience vécue est qu’on parlait, on ne s’entendait pas. On appelait la métropole, on s’entendait pas, parce que le débit était tellement faible et en plus, ORANGE avait fermé toutes les vannes on ne voulait pas utiliser Internet pour appeler. Ainsi, je me suis retrouvé avec du matériel qui était là qui est resté deux ans, dans mon bureau pour attendre l’arrivée du haut débit ».
Par ailleurs, à partir des regroupements des résultats, on peut dire que l’arrivée d’Internet haut débit à favorisé la fabrication, la distribution de l’information.
En effet, Internet est un média qui utilise le numérique, et il est également une application du numérique. Cependant, certains acteurs ont affirmé qu’Internet est un élément essentiel pour le développement mais n’est pas la panacée du développement pour Mayotte. Intranet a également été évoqué comme étant un atout essentiel pour le développement. Selon certains opérateurs, il ne s’agit pas uniquement d’entrer en contact avec les banques des données des autres, mais il faut créer sa propre banque de données (documentation, langues partagées entre les mahorais de l’île et ceux de la diaspora).
Pour les opérateurs économiques, Internet est un secteur d’avenir pour Mayotte, pour l’économie de pays en général. Cependant, il est nécessaire de bien savoir l’utiliser et d’exploiter les opportunités qu’il offre. Une volonté politique, la formation des hommes, l’inventaire des données cibles pour son utilisation sont indispensables.
L’arrivée du haut débit à Mayotte a généré des emplois mais tout le problème est de produire des données au lieu de se contenter de consommer. Produire des données emmène le surplus à exporter. Pour opérateurs dans le domaine du commerce ont évoqué qu’avec Internet, il faut savoir produire, proposer et vendre. Aussi, il est indispensable de créer des banques des données à l’exemple des logiciels.
L’internet haut débit a favorisé l’entrée de Mayotte dans le numérique. Des journaux en ligne se sont crées pour une diffusion internationale. Selon des enseignants interviewés, des unités de rédaction Intranet à l’Université ont été créées, une bibliothèque en ligne a également été mise en place. Toujours dans le domaine de l’éducation, l’internet haut débit a permis de concevoir des cours en ligne.
Il est aussi important de souligner que l’arrivée du haut débit à Mayotte a favorisé une véritable industrialisation dans le pays. En effet, il a permis l’utilisation de nouvelles techniques.
Il est possible de parler des opérateurs moraux, mais également des individus. Plusieurs opérateurs interviewés ont affirmé s’étant démarquées en matière de communication par rapport à l’arrivée du haut débit. On a des références telles que les émissions qui sont passées à la télé, à la radio. Le journal en ligne, « Le Malango » est un journal en ligne né de l’arrivée du haut débit à Mayotte.
L’impact de l’arrivée du haut débit à Mayotte a été le plus perçu dans le secteur des médias. Il s’agit de la communication médias et la presse. Le haut débit a également eu des impacts sur la communication hors médias : panneaux, signalétiques, sponsorings, lobbying, conférences, débats. Enfin, la contribution effective de la CCI, du conseil général, la préfecture, du lobby des journalistes, peut également être évoqué dans ce contexte.
D’après FERNAND BEYENE, l’arrivée du haut débit à Mayotte a été une chance pour certaines entreprises. Certains fournisseurs, pour la médecine, pour l’ensemble des entreprises dont la communication était cruciale pour leur fonctionnement, ont jugé que la communication coûtait très cher. En effet, à l’époque où l’opérateur ONLY était le seul à proposer l’illimité, le coût arrivé presque à 99 euros. Actuellement, on est descendu à 39 euros, puis jusqu’à 19 euros. Cette situation reflète l’arrivée du l’internet haut débit à Mayotte.
Donc quelque part, les mahorais en ont profité au niveau du panier de la ménagère. Certes, on débourse moins d’argent pour communiquer, par rapport au temps du bas débit. L’arrivée du haut débit a vraiment eu de l’impact au niveau de la population de base, au niveau de la création d’emplois dans le pays, cela a également généré du profit aux entreprises.
Aujourd’hui, avec le haut débit, il est possible de voir les clients à distance affirment acteurs dans le secteur du commerce. A l’exemple de Jumbo Score qui était le plus grand magasin de l’île, voulait contrôler les images à distance.
D’autres opérateurs au niveau maritime travaillent aussi avec LA MAP MEDIA 42 qui est la carte maritime de Mayotte qui était inconnu par MAXI étant le leader mondial des logiciels maritimes. Ceci a alors permis de mettre en place des radars et des systèmes qui permettent d’être efficaces au niveau de la mer. Cette activité a été déjà effectuée aux Comores et à Madagascar.
Selon BEYENE Beyal Group, les logiciels sont essentiels pour le fonctionnement du groupe. Or, qui dit logiciels dit internet, informatique, mise à jour, téléchargement. Au temps du bas débit, il était impossible de mettre à jour les fichiers, sans avoir des CD-Rom et c’était très compliqué. Alors qu’aujourd’hui, avec l’Internet haut débit, il est désormais possible de télécharger des fichiers, de mettre à jour les logiciels. C’est une des principales raisons qui ont poussé beaucoup d’entreprise à trouver vers le haut débit parce qu’avec le bas débit. Avec ce dernier, il n’était pas possible de travailler, ou encore d’effectuer des interventions.
Selon les responsables au sein de BEYAL GROUP, sans internet haut débit, l’entreprise n’aurait pas existé. Ils ont ainsi fait beaucoup d’effort pour avoir accès au haut débit. De nombreux acteurs à Mayotte étaient conscients de cette situation. Par exemple Alain Smerecki, le directeur général de France Télécoms, qui était vraiment très motivé. Il y a eu monsieutr TUSEVO qui a fait plusieurs émissions, pour l’arrivée du haut débit. Il y a eu aussi monsieur Eric Tranois, qui a bataillé dur et qui a publié des articles dans le journal MALANGO. On peut également citer madame Faouzi du service numérique au conseil général ; monsieur Douchina, président du conseil général à l’ époque, ou encore le directeur général de SFR.
Avant, depuis Dzaoudzi, à Mtszampéré, deux communes ou localités de Mayotte, il était nécessaire de venir jusqu’à Jumbo Score pour faire une commande. Depuis l’arrivée du haut débit, les consommateurs mahorais peuvent désormais faire leur commande sur Internet, juste en allant sur le site de Jumbo Score, et se fait livrer.
L’achat de matériels, des équipements pour la maison et autres peuvent aussi être aussi commandé sur Internet que ce soit chez Ballou, ou chez Socodem. Autrement dit, les sites sont désormais indispensables pour les entreprises afin d’être compétitives. La commande en ligne offre également d’autres avantages pour les entreprises car leur permet de faire moins de stocks grâce à la possibilité de garder des marchandises sous douane, et sortir ainsi des matériels au fur et à mesure des commandes. En même temps, elles peuvent aussi être plus productives en ayant moins d’espaces de stockage. Cela demande donc moins d’entretien.
Cependant, pour bénéficier pleinement des avantages offerts par l’outil, il est important de disposer de connaissances de l’outil internet. Les formations doivent donc être effectuées pour les hommes, les femmes et les entreprises dans le pays. Ces formations devraient permettre de développer et financer les projets dans le secteur de l’informatique.
Selon Tusevo les enjeux de l’arrivée du haut débit à Mayotte sont importants. Il s’agit d’enjeux d’ordre économique, social. La question du développement ainsi qu’une société en transition est étroitement rattachée à ces enjeux pour Mayotte. L’arrivée du haut débit correspond à l’entrée de Mayotte dans l’ère du numérique. Pour pouvoir suivre le rythme du développement actuel, l’entrée dans l’ère numérique est fondamentale.
L’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication a également favorisé l’accès à internet. Les utilisateurs Mahorais d’Internet sont devenus de plus en plus nombreux avec l’arrivée du haut débit. Toute activité repose désormais sur cet outil. Il offre de large opportunité pour les acteurs quel que soit le domaine concerné.
La communication avec les autres îles environnantes et les autres pays extérieurs est devenue meilleure avec le haut débit. Cela a constitué une véritable révolution pour le pays.
Il faut aussi souligner que dans le cadre du développement, les revenus et les budgets d’un département comme Mayotte, peuvent venir des financements directs de la métropole. Il y a les différents taxes et impôts de la collectivité. Il devrait être possible pour Mayotte de devenir une grosse puissance financière comme le cas des autres petits pays comme la Malaisie ou encore le Singapour.
A partir de l’Internet haut débit, il est en effet possible pour Mayotte de développer des entreprises ou des services spécifiques dans le pays, à l’exemple de la transformation de l’Ylang Ylang, et s’appuyer sur Internet pour les vendre. L’Internet haut débit donne la possibilité à Mayotte d’entrer dans le marché international en développant ces types d’entreprises. En même temps, des emplois vont aussi se créer et développer l’économie actuelle du pays.
La réalité actuelle est que Mayotte ne dispose pas encore d’entreprises de cette taille pour garantir ce développement. Or, le pays dispose des ressources indispensables pour ce faire. La contribution et les impôts à verser au Conseil général pour ces types d’entreprises seront également plus importants, d’où un meilleur développement. Il s’agit d’une vison à développer pour Mayotte et cette vision est corrélée étroitement avec l’Internet haut débit.
Selon d’autres opérateurs, les enjeux de l’Internet haut débit à Mayotte n’est pas uniquement d’ordre économique ou social, mais également d’ordre politique, et culturel. La politique, c’est la gestion de la cité. Il n’est pas possible de gérer une société qui ne dispose pas la connaissance. Pour que la société puisse se développer, il faut que la cité ait la connaissance. Or, la connaissance aujourd’hui c’est l’outil permet de s’ouvrir au monde entier, il s’agit d’Internet. L’Internet est l’outil qui peut développer les communes les plus isolées de Mayotte. Les opportunités offertes par Internet pour chacun sont très larges et encore très vastes.
A partir des interviews effectuées avec les enseignants, il a également été possible d’identifier les apports de l’arrivée haut débit dans le domaine de l’éducation. Selon les enseignants, avec l’internet haut débit, il est possible de mettre en place des bibliothèques de l’informatique, d’intégrer les cours avec Internet. Sous l’impulsion du conseil général et de la préfecture, il est possible de mettre en place des maisons de l’information où les jeunes peuvent y venir pour surfer sur internet, rigoler, avec des professeurs qui vont leur parler par exemple du civisme.
Le monde aujourd’hui, c’est le monde du numérique. Les jeux vidéo, Internet et la connaissance, les mails, les cybercafés, font désormais partie du quotidien de tous.
L’internet haut débit a affecté en parallèle les domaines du marketing et du commerce, et vont aussi transformer le monde du travail.
Les médias sociaux font aussi désormais partie du quotidien de tous. Tous les domaines sont désormais rattachés avec les médias sociaux.
« À l’ère où les médias sociaux font voyager l’information à la vitesse Grand V, force est de constater que ceux-ci peuvent rapidement faire dégénérer une situation et la rendre presque hors de contrôle. Même que face à une telle situation, le temps de réaction s’avère crucial : quelques heures sans réaction et celle-ci peut gravement en souffrir… comme votre réputation d’ailleurs! » évoque Nadia Seraiocco, spécialiste en relations publiques et médias sociaux.
Les médias sociaux ont contribué essentiellement dans la transformation de la communication. En effet, qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un particulier, il est possible d’exploiter les médias sociaux à son avantage. L’éducation, le marketing, le commerce, sont tout autant des domaines qui peuvent profiter des médias sociaux.
Dans le domaine des échanges internationaux, un outil est devenu incontournable en une période très courte. Il s’agit plus précisément des NITIC (Nouvelles Technologies de la Communication et l’Information). Toutes les sociétés dans le monde sont actuellement révolutionnées par Internet. Il apporte en effet des changements bouleversants, notamment dans le fonctionnement de toutes ces sociétés.
Si auparavant, seuls les pays riches pouvaient avoir la possibilité d’avoir accès à cet outil grâce aux infrastructures, aux réseaux mais aussi au niveau de vie dont ils disposaient, actuellement, tous les pays du monde parviennent progressivement à arriver à ce stage. Cela a été favorisé en grande partie par l’arrivée du haut débit qui a minimisé les coûts et a rendu l’accès à Internet plus abordable.
Tous les pays et les individus peuvent profiter de ce nouveau réseau qui favorise un échange plus rapide des informations. Les informations sont cruciales pour assurer le développement ; on peut même dire qu’elles constituent la base du développement d’un pays. La tendance est ainsi orientée vers l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cela constitue alors une véritable opportunité pour les pays en voie de développement.
L’entrée et l’adoption d’un pays de ces nouveaux outils correspondent à l’entrée de celui-ci dans la mondialisation. L’internet devient l’outil par excellence pour la compétitivité, notamment sur le plan commercial. Etant conscient de ce caractère, les pays misent de plus en plus dans cet outil pour pouvoir faire face à une concurrence mondiale de plus en plus rude.
Dans les pays développés, Internet et les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont acquis leur véritable place tandis que dans les pays en voie de développement, dont Mayotte, ces outils sont encore sur la voie pour trouver leur véritable place. Ils font l’objet de grand débat mondial dans de nombreux pays. Il y a même une tendance à dire qu’Internet et les nouvelles technologies de l’information et communication sont les principaux outils de la mondialisation.
Selon André GIRARDAUX, directeur général de l’opérateur S.T.O.I., il est certain qu’internet haut débit est une belle chose pour n’importe quel endroit. Internet a pénétré à la fois tous les usages ou tous les usagers privés et professionnels dans tous les domaines et dans tous les endroits du monde. Il a souligné que « C’est un outil absolument indispensable pour la vie courante ». Particulièrement, le haut débit permet de faire rapidement ce qu’on a envie de faire sur internet et permet de faire absolument tout ce dont on a besoin aussi bien au niveau privé que professionnel.
Pour information S.T.O.I ou Société Télécommunication de l’Océan Indien n’existe qu’à Mayotte.
Toujours selon le responsable de la société « C’est vrai qu’ on avait changé la vie à la fois à des particuliers et à des entreprises puisqu’on a emmené quelque chose qui n’ existait pas en leur permettant de véritablement travailler de façon correcte, de pouvoir échanger avec le reste du monde à une vitesse décente et de faire tout ce dont ils avaient besoin ».
Par ailleurs, l’arrivée du haut débit à Mayotte a réduit considérablement la fracture numérique.
En effet, au temps du bas débit, Mayotte souffrait d’une véritable fracture numérique par rapport aux pays occidentaux. Il en est de même pour les flux de télécommunications entre les deux catégories de pays. En général, cette inégalité profonde est une véritable réalité entre les pays pauvres et les pays riches. Cette situation est justifiée par des analyses statistiques d’experts mondiaux.
L’internet haut débit constitue donc le moyen et l’outil qui permet de réduire ce fossé entre les deux mondes notamment en ce qui concerne les infrastructures et les flux de télécommunications. De plus, il s’agit de l’outil qui peut renforcer le développement économique d’un pays. Un rapport direct entre les nouvelles technologies et le développement économique est en effet constaté. L’économie d’un pays peut s’ouvrir à partir de ces moyens.
Actuellement, il n’est plus possible de définir la notion de développement sans intégrer celle des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Pour assurer son développement économique, il est donc essentiel pour Mayotte de tenir compte de cette notion de nouvelle technologie de l’information et de la communication.
Un réseau de télécommunication appropriée constitue donc désormais une des bases du développement économique d’un pays. La disponibilité de l’information est essentielle pour ce développement mais le partage de celle-ci pour tous les acteurs de développement concerné reste un autre problème.
Autrement dit, il ne plus y avoir de développement économique et social en l’absence d’un réseau de télécommunications approprié.
D’autre part, par le biais de l’Internet haut débit, on assiste à un amoindrissement des coûts de production, de stockage mais également de transport des informations. Cela constitue donc une véritable chance pour les mahorais de procéder au décloisonnement de leur économie et diffuser leur image au reste du monde.
Il faut toujours rappeler qu’améliorer le sort de la population, est le principal objectif pour toute politique de développement. Dans cette idée, il est possible de souligner que le bien être et le progrès de la population peuvent être favorisés par l’utilisation des NTIC. On peut noter qu’il ne s’agit pas uniquement du progrès économique qui soit favorisé par ces outils mais également le progrès culturel, politique et social.
Les enjeux des nouvelles technologies, et de l’Internet haut débit en particulier à Mayotte sont donc des enjeux considérables.
Avant l’arrivée du haut débit dans le pays, l’état des lieux a montré que le problème véritable était d’avoir accès à une largeur de bande internationale suffisante pour pouvoir mener des activités interactives sur l’internet.
Les Mahorais ont besoin, comme les autres peuples, de systèmes de communication modernes susceptibles de favoriser le dialogue entre tous les habitants du village planétaire, de promouvoir la recherche scientifique, technologique et éducative, faire connaître à moindre coût la culture et les productions de l’ile. Il semble que l’Internet haut débit soit le maillon qui puisse permettre la mise en place de ce système.
A partir des interviews, il a été possible de connaître que l’utilisation des outils modernes de travail font gagner du temps aux acteurs, quel que soit le secteur d’activité. La rapidité de l’innovation technologique, l’efficacité de ses performances, l’effondrement des coûts de production, sont autant de facteurs qui militent en faveur des nouvelles technologies pour que Mayotte en profite intelligemment.
D’après les enseignants, avec l’outil internet, les mahorais peuvent s’informer, s’instruire sans quitter l’île. Par exemple, les enseignants et les étudiants, s’ils le souhaitent, peuvent consulter les bases de données libres d’accès des universités et des centres de recherche des pays d’Europe, d’Amérique et des autres pays du monde. Les communautés et les associations pouvant se regrouper par centre d’intérêt communs ou affinités s’en trouveront plus fortes et dynamisées. Par ailleurs, il est possible pour Mayotte de faire connaître ses ressources culturelles, économiques et valoriser son image, à moindre coût, à partir de l’Internet haut débit. En effet, le pays peut disposer d’un site propre ou une page à proposer au monde entier.
En fait, de nombreux avantages se présentent à Mayotte. Certes, les avantages offerts par L’Internet haut débit à Mayotte sont nombreux, et dans toutes ces possibilités, le secteur de l’éducation spécifiquement est concerné de très près.
La communication joue un rôle majeur dans ce secteur. La radio et la télévision à travers l’information ou les informations qu’elles véhiculent (et donc la communication) jouent un rôle important dans l’évolution des sociétés. En effet, « La communication facilite la compréhension entre les membres d’une ou de plusieurs communautés. L’information permet aux gens de se former des opinions et de prendre des décisions de façon conséquente… »
Les acteurs politiques ont quant à eux évoqué que « L’Etat, non plus, n’a les moyens d’octroyer des aides financières aux élèves de familles pauvres. Dans ce sens, les nouvelles technologies de l’information et la communication peuvent aider à corriger l’absence de moyens financiers et matériels. Ce qui compte véritablement, c’est surtout l’accès au savoir, aux connaissances ; c’est donc moins l’accès à internet ». Cependant, cette initiative n’est possible en l’absence d’une véritable volonté politique forte de la part des dirigeants politiques.
Cependant, l’accès à Internet n’est pas encore facile dans une grande partie du pays en raison de l’analphabétisme, de la pauvreté, du faible équipement en télécommunication, du prix élevé et des marchés (souvent desservis par un seul opérateur) encore restreints. En effet, même avec l’arrivée du haut débit, certains opérateurs proposent toujours des tarifs les plus élevés du territoire français pour l’ouverture de comptes d’accès.
L’arrivée de l’internet haut débit dans l’île a éclairé la dichotomie entre une population non familière à l’utilisation des NTIC et l’usage, ainsi que l’intérêt et les avantages offerts par l’Internet haut débit. La plupart des acteurs interviewés ont évoqué avoir déjà attendu depuis longtemps l’arrivée de l’Internet haut débit dans le pays.
Ainsi donc, on peut dire qu’en raison des multiples avantages offerts par l’Internet Haut débit, son arrivée dans le pays constitue réellement une chance pour le pays. Offrant une grande pratique, une souplesse et un coût peu élevé, cet outil peut contribuer de façon significative au développement du pays. Etant toujours un pays en voie de développement, les politiques de développement de Mayotte peuvent être influencées par les nouvelles technologies de l’information et de la communication ainsi que par l’Internet haut débit.
De façon directe, Mayotte peut entrer dans la mondialisation par le biais du haut débit. Cependant, les volontés politiques restent encore faibles par rapport à une véritable promotion de cet outil. En outre, des formations à la population et aux entreprises sont également à effectuer pour assurer que l’outil soit efficacement exploité.
CONCLUSION
Pour conclure, on peut alors dire que Mayotte a du traverser différentes étapes avant de pouvoir profiter pleinement de l’accès à Internet. Depuis la première installation d’Internet dans le pays, il a fallu attendre plusieurs années pour que les services d’accès à Internet satisfont véritablement les mahorais. L’arrivée du haut débit dans le pays quant à elle, n’a fait qu’améliorer la situation. On peut même considérer que le haut débit constituait une véritable révolution pour le pays. L’impact du haut débit a tout de suite été perçu sur le secteur communicationnel du pays. En fait, cet outil a favorisé les nouvelles méthodes de communication comme les discussions à travers les messageries instantanées, avec l’E-mail, les réseaux sociaux. En général, le quotidien des mahorais a été sous l’influence du haut débit. La façon de se socialiser est devenue différente, les achats se font de plus en plus en ligne, etc. Pour les entreprises, Internet est également de plus en plus utilisé pour leurs stratégies marketing et publicitaires. Internet est devenu indissociable de la vie des mahorais. Par ailleurs, on constate également que le marché de l’accès à Internet à Mayotte devient de plus en plus un marché de la concurrence. Certes, les différents opérateurs d’accès Internet dans le pays dont principalement Orange, IDom, STOI, Only, SFR, proposent continuellement les meilleures offres pour les particuliers et les entreprises pour gagner le marché. Par conséquent, les offres et les formules d’accès à Internet haut débit sont très diversifiées à Mayotte ce qui donne la possibilité aux mahorais de faire le choix de l’offre ou de la formule qui les convient le mieux.
En ce qui concerne le développement du pays et le haut débit, on peut vraiment dire que l’avènement du haut débit est une réellement une chance pour le développement du Mayotte. En effet, grâce au Haut débit, on peut constater une meilleure circulation de l’information s’effectuant à une vitesse plus rapide. De même, le partage des informations se fait plus facilement que ce soit entre les particuliers, entre les entreprises, entre les collectivités territoriales, etc. En général, tous les acteurs du développement de Mayotte ont profité des avantages offerts par Internet et surtout par le haut débit. Il est également important de savoir que le développement d’un pays repose en grande partie sur la disposition des informations complètes et de qualité ainsi que du partage de celles-ci entre les différents acteurs. C’est à partir de ces informations que les décisions sont prises, que les projets et stratégies de développement sont menés, que les objectifs de développement peuvent être atteints. Or, à partir d’Internet et surtout du haut débit, toutes ces opportunités peuvent être exploitées efficacement. De même, il reste encore de larges opportunités offertes par le haut débit à exploiter à Mayotte.
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[4] Marie Céline et Yves Moatty, Mayotte en 200 questions-réponses, Orphie, Chevagny-sur-Guye, 2009, 191 pages
[5] Gilles Nouraud (photographies et dir.), François Perrin (texte), Mayotte, l’île au lagon, éditions Orphie 2002, 96 pages
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[7] Guy Fontaine, Mayotte, Édition Karthala, 1996
[8] Bruno de Villeneuve, Mayotte et son lagon : le saphir de l’océan Indien (Mayotte vue du ciel), Éd. Ylang images, Mamoudzou, 2009, 96 pages
[9] DI MÉO G., 1998, Géographie sociale et territoires, Paris, Nathan Université (Coll. Fac Géographie).
[10] WICKEL J., ROLLAND R., 2004, Projet de Réserve naturelle du lagon de Mayotte, Dossier de prise en considération par le Conseil National de Protection de la Nature, Mayotte, Rapport DAF/SEF/BPN
[11] (Source : (French) INSEE. « Résultats économiques »)
[12] Daniel, J., 2009. La crise sociale aux Antilles. Echogéo, Sur le vif 2009
[13] « Le plan Mayotte 2015 : professionnaliser l’agriculture », et G. Josse-Alaterre, « Aquamay, l’essor d’une aquaculture marine »,Alim’agri, magazine du Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire, Supplément au no 1549 (juillet-août-septembre 2011) – p. 36
[14] Antoine Wickel, Crise du territoire à Mayotte : l’exemple de la pêche artisanale
[15] Source: CIA World Factbook 11 Mars 2010
[16] (Source: CIA World Factbook – Unless otherwise noted, information in this page is accurate as of March 11, 2010)
[17] « The Open Market Internet Index ». Treese.org. 1995-11-11. Retrieved 2013-06-15.
[18] « Terms like ‘web’ and ‘Internet' », Chicago Manual of Style, University of Chicago, 16th edition
[19] Leonard Kleinrock (2005). The history of the Internet. Retrieved May 28, 2009.
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