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Le Secteur Bancaire Libanais : Évolution, Spécialisation et Positionnement des Banques Commerciales

Introduction

Les banques sont des entreprises ou des établissements qui servent d’intermédiaire entre les détenteurs de capitaux, des demandeurs de capitaux et des personnes qui ont besoin de fonds pour entreprendre des projets. Dans cette optique, les banques collectent des capitaux disponibles sur leur propre compte et de les utiliser sous leur responsabilité à des opérations de crédit. Ceci a été le principal rôle de toutes les banques mais avec l’évolution qui s’opère sur le plan politique et social, les banques ont été obligées de se spécialiser.

Certaines banques ont fait faillite suite à différentes causes, d’autres n’arrivent pas à utiliser à bon escient l’argent déposé par le client. D’autre part, les dirigeants tendent à spécialiser les secteurs économiques. Tous ces évènements ont contribué à la spécialisation de la banque. D’une manière générale, les banques peuvent être divisées en trois catégories essentielles. Il s’agit notamment des banques de dépôts, des banques d’investissement et des banques d’affaires.

Les banques de dépôt réalisent des opérations de crédit et collectent des dépôts de fonds à vue et à terme. Les banques d’investissement pour leur part, proposent des crédits à durée supérieure à deux ans. Enfin, les banques d’affaires se chargent de l’octroi de crédit, de la prise et de la gestion des participations aux affaires existantes ou en formation.

Peu importe la catégorie dans laquelle se trouve une banque, elles sont dotées d’une structure bien déterminée.  Elles disposent d’un siège, d’une direction de l’exploitation ou des agences, d’une agence et de clients. Le siège inclut la direction générale et les directions centrales qui se spécialisent dans les opérations bancaires et techniques. La direction de l’exploitation contrôle le travail des agences. L’agence de son côté, constitue la structure d’exploitation qui est en relation directe avec la clientèle. Le client est l’acteur sur lequel tourne toutes les activités des banques. Il peut être une entreprise ou un particulier[1].

Les différents évènements sociaux, politiques et économiques qui sont constatés dans le monde peuvent impacter sur l’activité et la performance des banques. Le secteur bancaire au Liban est un des piliers de l’économie nationale. Il est important de ce fait d’analyser les pressions qui peuvent peser sur elles. Dans notre étude, nous allons nous focaliser sur les banques commerciales libanaises. Notre étude vise principalement à déterminer le positionnement des banques commerciales au Liban.

Pour ce faire, nous allons analyser dans la partie théorique, les généralités concernant le secteur bancaire au Liban, et les particularités des banques commerciales. Dans la partie pratique, nous allons analyser le positionnement de trois banques commerciales libanaises : Banque Libano-Française, le Crédit Libanais et la BLOM Bank. L’étude du positionnement de ces trois banques va nous permettre d’évaluer les différentes stratégies menées par ces banques commerciales et l’avenir de ce secteur.

  1. Partie théorique
  • Définition

La banque

La banque est une entreprise publique ou privée qui assure la gestion des dépôts d’argent de ses clients sur un compte courant ou un compte épargne. Dans certaines conditions, la banque fait des prêts et propose des services financiers qui permettent de faire fructifier l’argent de ses clients.Elle propose différentes opérations qui peuvent s’effectuer par Internet ou dans les agences bancaires : virements, paiements, consultation de compte, ordre d’achat de bourse, etc. Les banques travaillent en général avec un réseau d’agences afin de se rapprocher de ses clients.

Il existe différents types de banques. La banque centrale se charge de la réglementation et de la supervision des différentes banques et impose les taux directeurs des intérêts bancaires. La banque de dépôt est une banque qui travaille avec les dépôts d’argent de ses clients. La banque de détail se focalise sur les professionnels et les PME (Petites et Moyennes Entreprises). La banque d’affaires qui, comme son nom l’indique se consacre aux grandes entreprises. La banque d’investissement émet des emprunts obligataires, des souscriptions d’actions et des opérations boursières. Dans son travail, la banque d’investissement travaille avec les marchés financiers[2]. Il existe entre autre la banque commerciale

Banque commerciale

Une banque commerciale est un établissement de crédit qui réalise des opérations bancaires avec les particuliers, les entreprises et les collectivités publiques. Ces opérations consistent dans un premier temps à collecter des fonds et de les redistribuer par la suite sous forme de crédit. Ces fonds peuvent également être utilisés à titre accessoire dans des opérations de placements[3].

Positionnement

Le positionnement désigne la position d’un produit dans l’esprit du consommateur[4]. Le positionnement d’une banque pourrait donc être défini comme étant la place qu’occupe une banque  face à ses concurrents, en considérant plusieurs critères.

  • Le secteur bancaire au Liban

Le secteur bancaire au Liban a traversé de nombreuses épreuves. En effet, pendant les premières décennies du vingtième siècle, l’Empire Ottoman fût frappée par une crise qui a provoqué un important déficit de la balance commerciale, la faillite du trésor et l’effondrement du système bancaire. Pour faire face à cette situation, l’Empire Ottoman a été contrainte de recourir aux banques européennes pour financer la dette publique. Le système bancaire libanais dérive donc de banques européennes qui ont ouvert des agences à Beyrouth et à Békaa. Dans les autres régions libanaises, les activités des banques étaient assurées par des institutions familiales locales qui accordaient des crédits aux secteurs productifs et à l’industrie qui étaient étroitement liés au système bancaire. Le système bancaire libanais est devenu par la suite le premier système bancaire de tous le Moyen-Orient.

A la fin de la première guerre mondiale, le secteur financier au Liban était sous le contrôle des banques françaises. Mais elles n’arrivaient pas pour autant à concurrencer les banques étrangères à cause de la faiblesse des capitaux investis dans l’industrie bancaire, de la qualité de gestion et du non existence de spécialisation dans la profession bancaire.

Après l’indépendance du Liban, la Banque de Syrie et du Liban a vu le jour. A cette époque, les banques étrangères étaient encore très importantes au Liban. Toutefois, le secteur bancaire libanais s’affirmait déjà. En effet, cette dernière attirait l’épargne et assurait le financement de l’économie. Après la deuxième guerre mondiale, le nombre de banques locales et étrangères augmentait exponentiellement. En même temps, le volume de dépôts, de crédits et de fonds propres ont également augmenté. Dès le début, les banques libanaises constituaient l’intermédiaire financier qui assurait la liberté des activités financières.

L’augmentation progressive du nombre de banques au Liban, s’est diminué en 1966 suite au problème de la banque Intra et la guerre entre les pays arabes et  la guerre avec Israël en 1967. Une réforme a été entreprise en 1967 pour permettre la constitution de banques d’affaires et de crédit pour recevoir les dépôts et pour fournir des crédits à moyen et long terme. Les crédits à court terme étaient fournis par les banques commerciales tandis que les crédits à moyen et long terme étaient exclusivement fournis par les banques d’affaires. Une autre réforme  bancaire a été effectuée en 1977 pour promouvoir une zone franche bancaire. Des plans de modification et d’amélioration des conditions d’activités des banques spécialisées ont été élaborés. Par la même occasion, les autorités bancaires ont augmenté la marge de prêts accordés aux PME.

Dans les années 1990, les autorités monétaires et bancaires ont profité de la réforme constitutionnelle structurelle pour résoudre la crise systémique de défaillance causée par la guerre libanaise. Après cette réforme, le secteur bancaire s’est renforcé et il a pu devenir un leader dans la vie économique du Liban. Depuis ce temps, la banque libanaise enregistre une prospérité remarquable[5].

Le secteur bancaire au Liban, se caractérise par sa stabilité. Les banques sont impliquées dans l’économie nationale libanaise et domine le système financier. Elles constituent les principaux bailleurs de fonds pour les particuliers et les sociétés. Les banques et les autres institutions financières sont régies par la Banque du Liban ou la Banque Centrale. De plus, cette banque supervise l’entrée au secteur bancaire. Il définit entre autre le champ d’activité des banques, les éthiques et les règles prudentielles du secteur. La supervision est assurée par la Commission de Contrôle des Banques. Cette commission se charge du contrôle du respect et de l’application des lois et des règles en vigueur. Entre autre, les banques libanaises s’associent entre elles dans l’Association des Banques de Liban, qui est impliquée aussi dans la réglementation des banques.

Le secteur bancaire libanais se particularise entre autre par la diversité de tailles et de formes. En effet, le pays compte  entre 60 et 92 banques durant les cinq dernières années. Il comporte des banques commerciales privées, de petite, moyenne et de grande taille. Il existe entre autre des banques d’investissements et de crédits à moyen et long termes, des banques islamiques, des banques libanaises, étrangères et mixtes.

Les banques libanaises se développent dans les pays arabes voisins, la région du Golf, l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis. Cette expansion se fait par le biais des différentes branches de banques, des compagnies affilées, associées, les banques sœurs, et les bureaux de représentation qui sont répartis dans 33 pays.

Le secteur libanais se singularise aussi par ses ressources humaines hautement qualifiées. La femme y est bien représentées (45% des employés). La formation des employés continue sur le plan domestique et externe pour mettre les connaissances à jour.

Les services proposés par ces banques fusionnent la tradition et la modernité par les services de cartes et des opérations bancaires électroniques et les opérations bancaires en détails, privés, islamiques et des sociétés. Les banques visent la conformité aux normes et pratiques internationales.

Les banques libanaises ont pris des mesures pour pouvoir résister aux chocs financiers, indépendamment de leurs  natures et de leurs origines[6].

Le secteur bancaire au Liban connaît une prospérité qui se manifeste par sa liquidité, sa capitalisation, sa situation financière et son potentiel de croissance à long terme. Le secteur bancaire libanais est considéré comme une « refuge de capitaux ». En effet, il a été remarqué que les banques libanaises ont collectée une masse considérable de capitaux internationaux après l’éclatement de la crise financière mondiale vers la fin de l’année 2008. Les banques libanaises présentent des facteurs structurels très attractifs étant donné que le secret bancaire est strictement préservé et que les taux d’intérêt sont particulièrement attractifs sur les dépôts. Par conséquent, elles ont la capacité de soutenir le secteur privé et d’assurer en même temps le financement de la dette de l’Etat. En 2009 jusqu’en 2010, le secteur bancaire a encore enregistré une croissance remarquable. Ensuite, en 2011, un ralentissement de l’activité bancaire a été enregistré à cause de la situation politique locale et des turbulences politico-sécuritaires dans certains pays régionaux. Pendant les cinq premiers mois en effet, une baisse de confiance faisant suite à une impasse politique locale a été observée. A cela s’ajoute l’affaire de la Lebanese Canadian Bank (LCB) qui a été accusé par le Trésor américain de blanchiment d’argent. Cette image donnée par le Trésor américain ne manque pas d’impacter sur la perception des clients de l’image de la banque libanaise. Les flux des capitaux qui jusque là, étaient orientés vers le Liban, ont été fortement limités par les troubles politico-sécuritaires dans la région MENA. Pour faire face à cette situation, les banques libanaises se trouvent dans l’obligeance de limiter leur expansion dans les pays qui sont touchés par ces troubles politico-sécuritaires. D’autre part, elles doivent augmenter de vigilance pour sauvegarder la qualité de leurs actifs. Le secteur bancaire en effet, est vulnérable face aux dettes de l’Etat. Par conséquent, une instabilité politique et économique pourrait impacter négativement sur les banques.

Depuis 2010, les banques libanaises effectuent un contrôle vigoureux des taux d’intérêts offerts sur les dépôts. Depuis cette année, les taux d’intérêt en monnaie locale ont progressivement diminué. Par conséquent, les marges d’intérêt en livre libanaise et en dollars se sont élargies. En parallèle avec cet élargissement des marges d’intérêts, une efficience coût du secteur s’est développée. Par la suite, les profits nets des banques libanaises ont augmenté[7].

  • Les banques commerciales
  1. Objectifs

Le principal objectif des banques commerciales est de collecter les ressources en tenant des comptes. L’argent ainsi déposé est emprunté aux entreprises (Tra, 2011). Elles assurent l’évaluation de la viabilité du projet (Nations Unies, 2009). Elles visent entre autre à générer la rentabilité de son droit de propriété. Pour ce faire, elles proposent des services et des produits de qualité basée aux résidents des collectivités et des régions qu’elles représentent. Elles doivent dans cette optique proposer les meilleurs services pour pouvoir surpasser la concurrence, et donner des produits spécialisés[8].Elles doivent se concentrer sur les produits et les services qui sont les plus demandées dans la région où elles sont implantées. Elles tentent d’augmenter le nombre de ses clients et de retenir les clients qui existent déjà[9]. Elles visent entre autre à faire des bénéfices commerciaux[10]. Leur structure de frais et de taux d’intérêt ont été élaborés dans le but de fournir un bénéfice pour les propriétaires et les actionnaires[11].

  1. Caractéristiques

Les banques commerciales appartiennent à des personnes privées ou des collections de particuliers qui agissent à titre d’actionnaires. Elles ne sont pas soumises au gouvernement sauf dans des cas exceptionnels comme le cas du plan de sauvetage financier en 2008. Les politiques majeures de la banque commerciale sont déterminées par les particuliers qui gèrent la banque[12].

Les banques commerciales se focalisent sur le dépôt et l’octroi de prêts. Elles peuvent être subdivisées en banque de gros et banque de détail. Les banques de détails collectent des faibles montants de dépôts des personnes privées ou morales. Les prêts qui sont octroyées par les banques de détail sont moins importants. Les banques de gros pour sa part,  rendent service aux grandes et moyennes entreprises tout en assurant la gestion de leurs fonds. Les banques de gros proposent donc des dépôts et des prêts de taille plus importante par rapport à celle des banques de détail.

Elles sont soumises aux réglementations bancaires notamment, en ce qui concerne la détention de fonds propres, les engagements d’activités, l’assurance de dépôts, les fusions bancaires et la participation d’actionnaires étrangers au capital bancaire (Hull, 2010).

Les banques commerciales se caractérisent par la liquidité bancaire, c’est-à-dire, par leur capacité à se confronter aux retraits effectués par les clients. Pour faire face à cela, les banques commerciales doivent disposer d’un compte au sein de la Banque Centrale, dans lequel, elles déposent un certain montant. Par conséquent, la création monétaire des banques commerciales est plus ou moins influencée par la Banque Centrale, dans la mesure ou cette dernière augmente au diminue les montants des réserves obligatoires qui impactent sur la création de crédit (Le Tallec, 2005).

D’autre part, les banques commerciales doivent répondre à la demande de billets de leurs clients. Dans cette optique, elles doivent assurer la demande de billets de la part de leurs clients. Au cas où elles ne peuvent plus assurer ce refinancement, elles doivent rechercher du secours auprès de la Banque Centrale pour obtenir des billets, contre un acquittement d’un taux d’intérêt élevé.  La technique de réescompte a été adoptée pour ce faire, mais cette méthode tend à être abandonnée. En effet, les banques empruntent et se prêtent de la monnaie à un taux qui varie en fonction de l’offre et de la demande sur le marché. Or, la Banque Centrale agit également à ce niveau puisqu’elle détient la capacité d’acheter ou de revendre des titres à des conditions avantageuses aux banques commerciales, elle va réduire ou augmenter les quantités de monnaies sur le marché (Le Tallec, 2005).

Les banques commerciales se caractérisent entre autre, par la relation étroite qu’elles entretiennent avec la communauté locale pour satisfaire les besoins locaux des clients. Elles doivent être impliquées dans les associations et les organisations locales[13].

Du point de vue financier, les banques financières acceptent des dépôts à vue qui comprennent les fonds qui peuvent être retirés à la demande par le déposant. Les dépôts à vue peuvent inclure d’autre part, les fonds déposés par l’institution financière. Ils peuvent ou non gagner de l’intérêt. Elles acceptent entre autre les dépôts à termes ou dépôt fixes. Ce type de dépôt paie généralement un taux plus élevé d’intérêt par rapport aux dépôts à vue. Elles accordent entre autre des prêts aux consommateurs, aux entreprises et aux organisations. Ces prêts peuvent être des fonds accordés au créancier, le prêt à la consommation, et les prêts commerciaux. D’autre part, il a été remarqué que les banques commerciales peuvent assurer des services auxiliaires comme les services documentaires, les coffres forts, les services de planification financière, etc.[14]

  1. Quelques exemples de banques commerciales

La BSL (Banque de Syrie et du Liban) compte parmi les banques commerciales les plus importantes au Liban. En effet, elle a assuré la conversion de la monnaie syrienne en monnaie française et inversement (Méouchy et Sluglett, 2004). Il existe entre autre, la Lebanese Canadian Bank qui a été crée  en 1960[15], le Crédit Libanais, la Bank of Beirut créé en 1963 qui a enregistré la plus forte croissance du secteur bancaire depuis 1993, l’Arab Bank crée en 1943, la First National Bank[16]. Il existe entre autre la Banque Libano-Française et le BLOM Bank.

  1. Partie pratique : étude de trois exemples de banques commerciales libanaises
  • Etude du cas de la banque libano-française
  1. Présentation de la banque

La Banque Libano-Française ou BLF a été créée en 1967. Son siège social est localisé à Beyrouth. Elle est inclue parmi les principales banques du Liban et joue un rôle important dans l’économie libanaise. Le capital social de la BLF est de LBP 235 milliards de Livres Libanaises, représenté par des actions ordinaires  et des actions préférentielles[17].

Au début, la BLF était une banque qui proposait des activités commerciales. Mais au fil des années, elle a sais d’autres opportunités pour diversifier ses activités et intervenir dans cinq domaines notamment, la banque commerciale, la banque de détail, la banque d’affaire, la banque privée et les relations internationales.

Pour satisfaire les besoins de ses clients, elle a mis en place trois axes stratégiques. Dès le début des années 2000, elle a adopté une politique de croissance et de développement sur le plan local et international. Elle ne cesse d’augmenter le nombre de ces agences locales. Au niveau international, elle mène une politique d’ouverture à l’Europe en acquérant en 2006 la banque SBA (Paris, Genève et Chypre). Au niveau régional, elle dispose d’une nouvelle succursale en Syrie et d’un bureau de représentation à Abou Dhabi.

D’autre part, elle a diversifié ses domaines d’activités pour proposer une gamme complète de produits et de services bancaires aux petites, moyennes et grandes entreprises, mais également, pour les particuliers. Afin d’améliorer sa pénétration sur le marché, elle a élargi ses canaux de distribution en mettant en place des réseaux d’agences, des banques par Internet, des banques par téléphone, des banques par SMS et des centres d’appels. Cette dernière démarche permet à la BLF de mener une véritable culture de vente au sein de la banque[18].

Elle propose des produits et des services complets pour la clientèle. Il s’agit de produits et de services traditionnels et de crédits aux particuliers, un compte de dépôt à terme, des produits d’assurance vie couplés ou non à des plans d’épargne « retraite » et « études ». Un réseau de commerçants est affilié au circuit de paiement par les cartes bancaires de la banque.

Pour les PME et les professionnels, la BLF propose des prêts à long et à moyen termes, et des facilités de crédits comme le Kafalat, l’EIB, etc. pour accompagner les entrepreneurs dans le lancement et le développement de leur projet. Elle détient un portefeuille de 5800 PME leaders sur le marché libanais. D’autre part, elle a créé la Directions des Grandes Entreprises pour satisfaire les besoins des grandes entreprises en termes de chiffres d’affaires ou d’enveloppe de facilités. La BLF a acquis un portefeuille de plus de 500 grandes entreprises et plus de 500 firmes opérant sur le marché syrien.

En 2008, la BLF a réorganisé les activités de Trésorerie et de Marchés de Capitaux, et les activités de banque privée. Dans cette optique, elle a mis en place un département de Gestion de Fortune pour explorer, identifier et attirer les particuliers fortunés pour les donner des conseils personnalisés, des recommandations professionnelles et des solutions d’investissement sur mesure.

La BLF intervient entre autre pour aider les entrepreneurs à gérer les impacts de l’instabilité politico-économique observée de nos jours. Pour ce faire, des experts font une évaluation complète et une analyse détaillée des retombées négatives possibles des fluctuations néfastes des marchés. Par le biais du « Treasury Institutional Sales Desk », les clients peuvent faire des transactions de routine, et observer les risques potentiels du marché. La BLF propose ainsi, la gestion du flux d’argent quotidien, la gestion des risques d’opérations de change, la gestion des risques de taux d’intérêts. Les experts peuvent donner aux clients des produits de marchés de capitaux comme les bons du Trésor, les obligations, les transactions à la Bourse de Beyrouth.

En tant que banque d’investissement, la BLF est le leader et spécialiste dans le montage et le financement structuré des grands projets. Elle propose des produits de dette et de capital. Elle émet des actions pour augmenter le capital, elle effectue des placements d’obligations à taux fixe ou variable. La BLF finance entre autre les grands projets d’infrastructure et procède au montage des prêts consortiaux, des structures islamiques, etc.

Dans le but de gérer les risques inhérents à l’Accord de Bâle II, la BLF propose la couverture des risques par les fonds propres en gérant les risques de crédit et les risques de crédit en adoptant la méthode standard. Pour le risque opérationnel, la BLF adopte la méthode indicateur de base. Des méthodes de calcul plus ont été définies. Par la même occasion, elle a mis en place des directives et des procédures de gestion de risques répondant aux exigences du pilier 2 de l’Accord de Bâle II et aux exigences de la gouvernance de l’entreprise[19].

Pour  transmettre une image d’un partenaire incontournable dans le secteur bancaire du Liban, la BLF a réalisé en 2006 une campagne publicitaire destinée à véhiculer l’image d’un « partenaire des ambitions » de la clientèle. Cette nouvelle politique vise à permettre aux Libanais de participer au développement économique de leurs pays. Elle finance alors les principaux projets de reconstruction du Liban. Elle est intervient de ce fait dans la revitalisation de l’économie locale. Entre autre, elle met à la disposition de ses clients tous les moyens nécessaires à la réalisation de leurs projets individuels et professionnels. Par conséquent, elle promeut le développement sociale, artistique, culturel et de l’entreprenariat chez les jeunes[20].

  1. Positionnement de la banque

La Banque Libano-Française compte parmi les banques les mieux positionnées dans les pays arabes. Selon le classement annuel effectué en 2011 par The Banker, La BLF a gagné 29 places par rapport à son classement en 2010. Elle occupe de ce fait, à la 672ème  place des meilleures banques commerciales dans le monde. La même année, les fonds propres de la BLF ont augmenté de 16,7%[21]. Au niveau local, la BLF se trouve parmi les cinq meilleures banques libanaises. Elle est considérée désormais comme une référence dans l’usage des nouvelles technologies. Elle est également reconnue en France et en Europe pour sa prestation qui se focalise dans le commerce international[22]. L’ouverture d’un bureau de représentation de la BLF dans le capital de l’United ArabEmirates reflète la place de cette banque au niveau des banques libanaises mais également au niveau du secteur bancaire arabe[23].

Elle est le leader dans le financement du secteur privé et des grandes compagnies libanaises. Le lancement de cette image a été établi par le biais d’une importante campagne publicitaire entreprise en 2006 pour établir une image de partenaire financier et d’acteur incontournable du secteur bancaire au Liban[24]. Son importance se trouve confirmée par son ouverture dans le cadre d’une association avec l’Arab Trade Financing Program (ATFP), qui est rattaché au Fonds Monétaire Arabe, en mai 2010 pour accorder une ligne de crédit de 12,19M€ pour promouvoir le commerce  extérieur du Liban. Cette somme vise aussi à soutenir les exportateurs et les importateurs libanais en proposant des facilités de financement relatives à leur secteur d’activités. La BLF compte par conséquent, parmi les banques qui œuvrent pour le développement et la croissance économique du Liban. D’autre part, la BLF effectue des prêts à long terme à l’Agence Française de Développement et à la Banque Européenne d’Investissement[25].

Si la BLF a pu acquérir cette place prestigieuse au niveau local, régional et international, c’est grâce à sa politique de communication. En effet, pour véhiculer le message qu’il veut transmettre à ses clients, il emploie différentes technologies de pointe comme Internet, mais également, le World Access Digital Microwave Radios. Cette technique de communication a été adoptée pour sa capacité à livrer un réseau important, permettant d’améliorer la performance et l’adaptabilité des réseaux multimédia des banques[26].Elle a su tirer profit de l’évolution technologique qui s’opère dans le monde aujourd’hui. Ainsi, ce fût elle qui a lancé pour la première fois les services bancaires par le biais des smartphones, pour permettre au grand public d’accéder aux informations concernant les produits et les services proposés par la BLF. De même, en lançant la « earthcard », elle a permis aux utilisateurs de contribuer au financement des projets écologiques en collaboration avec le PNUD au Liban. Par la même occasion, elle a financé trois projets environnementaux avec un budget total de 40 000 USD. Les revenus générés par le Paltinum Earth Card a permis de financer les toits verts de l’école moderne libano-canadienne, le projet LED au collège des Saints- Cœurs et l’éclairage intelligent des rues[27]. Ces différents financements et les collaborations avec de nombreux intervenants permettent de souligner la place importante que la BLF occupe dans le cadre de la protection de l’environnement, mais également, dans le cadre du développement du Liban.

D’autre part, elle a su s’adapter aux exigences et aux besoins de la clientèle, tout en s’adaptant aux contraintes imposées par l’environnement social, économique et politique du pays. Pour illustrer ce fait, nous allons considérer le cas du secteur immobilier. Il a été observé qu’une profonde mutation s’opère au niveau de la demande sur le marché de l’immobilier. Les clients cherchent des petites et des moyennes surfaces depuis un an et demi, alors qu’auparavant, la demande était surtout centrée sur les grandes surfaces. Les promoteurs immobiliers qui ont commencé la construction d’immobiliers selon l’ancienne condition se trouvent par conséquent, contraints de modifier leurs plans pour répondre à la demande du marché. Pour vendre les appartements spacieux, les vendeurs sont obligés de le diviser en trois. Les appartements qui ont été bâtis ne sont pas vendus, alors que les prix sont stables. Cette situation est couplée à une crise économique qui provoque une baisse du pouvoir d’achat. Les clients n’ont donc que deux options : s’éloigner de la capitale ou rester dans la capitale mais acheter une petite surface. Pour faire face à la situation, nombreux sont ceux qui font des prêts logements pour pouvoir acheter leur maison. Ce prêt peut concerner toutes les classes sociales. En observant cette situation, la BLF a lancé comme produit phare le prêt au logement[28].

  • Etude du cas du Crédit Libanais
  1. Présentation

Le Crédit Libanais a été établie en juillet 1962 au Liban. Son siège social se trouve à Sofil, à Beyrouth. Il comprend 56 branches au Liban et une unité de banque internationale à Limassol[29]. Il vise à donner aux clients la possibilité d’accéder à des produits et des services bancaires à travers 66 branches notamment, la banque islamique, l’institution financière, les compagnies de bail et d’assurance qui sont subsidiaires au Liban.  Le Crédit Libanais a été un des pionniers de l’e-banking[30]. Mais la banque de détail reste sa principale activité.

Elle propose entre autre des services aux entreprises, des investissements et des prêts hypothécaires. Son champ d’activité englobe entre autre l’émission de carte de crédit, du leasing, de l’assurance et des investissements fonciers. Elle se caractérise par le fait qu’elle entretient des innovations pour moderniser les réglementations et les procédures. Dans le but de préserver son image de pionnière dans les services bancaires électroniques et les développements technologiques, il dispose d’une ressource humaine hautement qualifiée. Elle a développé une Division aux entreprises, qui se focalise sur les grands clients sur le plan national. Cette banque commerciale a été un des piliers du développement du réseau de paiement et de cartes au Liban[31].

Le Crédit Libanais considère trois piliers du développement sur lequel tourne ses activités. Il s’agit notamment de l’Homme, de la planète et du bénéfice. Dans cette optique, la banque tient compte des impacts environnementaux des activités financières de la banque. Elle considère entre autre les impacts de ces actions sur les employés,  et sur les relations qu’elle entretient avec sa clientèle. Cette démarche lui permet de garder les emplois qui existent déjà et d’en créer d’autres. Le Crédit Libanais se caractérise par le fait qu’il a développé la banque verte[32]. Dans cette optique, elle propose des services permettant d’améliorer le domaine de l’agriculture[33].

L’épanouissement du Crédit Libanais trouve son origine en 1984. Suite à la guerre qui a fait des ravages au Liban,  le propriétaire de cette banque à l’époque Obégi a visité Haddad, un ancien évêque pour lancer une opération visant à aider les chômeurs et les jeunes diplômés. Les deux intervenants ont décidé de faciliter les prêts accordés aux petites entreprises. Ils ont collaboré avec des personnes issues du monde des affaires et des militants des actions sociales pour créer l’AEP (Association d’Entraide Professionnelle). Cette association a tenté d’aider les personnes qui n’ont pas de moyens financiers et matériels de s’assumer matériellement en créant leur propre activité. Dans cette optique, l’AEP a  réalisé une activité de type bancaire en élaborant ses propres règles de gestion de capitaux et d’attribution de prêts. Les sommes qui peuvent être empruntées étaient de l’ordre de 5000 dollars pour une famille et 20 000 dollars pour un groupe constitué de quatre unités familiales. Les prêts sont garantis pour une somme qui ne dépasse pas la somme prêtée. Par la suite, l’AEP a fait un partenariat avec les banques commerciales pour obtenir des subventions permettant d’alimenter ses fonds de prêts. Par la suite, l’AEP a mis en place des équipes régionales constituées de bénévoles pour élargir son champ d’action dans l’ensemble du pays. Après, elle a bénéficié d’un soutien d’organismes internationaux[34]. Actuellement, elle n’assure pas seulement les activités de banque, mais elle se lance sur d’autres activités permettant le développement de la société. Elle s’implique dans ce fait dans le développement de ses employés, de la communauté et dans la protection de l’environnement[35].

Pour atteindre ses objectifs, le Crédit Libanais cherche des opportunités pour faire des investissements durables, permettant le retour des actifs financiers et de générer des bénéfices pour la société. La stratégie qu’elle adopte se base donc sur la citoyenneté, les impacts des chaînes de valeurs et les activités qui ont des effets très vastes.

La gouvernance d’un autre côté a été considérée comme un des facteurs qui impactent sur la capacité de l’entreprise à répondre aux exigences et aux demandes des clients. Il a été observé que la banque effectue des contrôles internes. Cette démarche permet de s’assurer le contrôle de la gestion des performances et la création des valeurs. L’expansion constitue une des politiques adoptées par le Crédit Libanais. Pour parvenir à ses fins, la banque choisit d’entretenir des bonnes relations avec les différents intervenants, de bénéficier d’une coopération effective entre la gestion et les objectifs qui ont été fixés par la Direction. Elle établit entre autre un système de compensation reliée à la performance et des reportings transparents et à jour.

Le Crédit Libanais travaille en étroite collaboration avec d’autres entités comme l’IFC (International Finance Corporation). En effet, il utilise un système de management environnemental et social ou SEMS qui permet de s’assurer que les décisions qui ont été prises n’a pas d’impacts négatifs sur la société ou l’environnement lors de l’analyse des portefeuilles. Le SEMS est un système qui permet de déterminer les opportunités et les risques qui sont encourues si le client entreprend une activité bien déterminée. De ce fait, il est possible de déterminer l’exposition de la banque aux risques sociaux et d’améliorer par la même occasion, l’efficacité des opérations.

  1. Positionnement

Les études menées par l’agence de notation de crédits internationaux Capital Intelligence (CI) affirmé en juin 2012 que la force financière  (Financial Strength Rating ou FSR) du Crédit Libanais est de BB+. La FSR favorable traduit une bonne adéquation du capital, une bonne liquidité et une bonne qualité d’actifs. Cependant, il a été noté que la FSR était encore vulnérable face aux dettes souveraines. En effet, ces dettes pourraient augmenter la sensibilité des taux d’intérêts. Elle jouit d’un niveau de support de 3, ce qui signifie qu’elle peut servir de support en cas de besoin. La banque a reçu un B en ce qui concerne les devises étrangères à long et à court termes. Mais l’ensemble des évaluations a permis de classer le Crédit Libanais parmi une banque stable. Cependant, l’agence de notation a souligné que cette stabilité pourrait être vulnérable face aux facteurs de risques amenés par les événements politiques et locaux. La profitabilité de cette banque pourrait de ce fait, être diminuée.

Bien que le Crédit Libanais puisse occuper une place importante dans le secteur bancaire libanais, il a été observé qu’elle ne détient que peu d’actifs totaux par rapport à ses rivales. Toutefois, elle est devenue une banque de détail qui dispose d’un haut composant de prêts hypothécaire et d’un grand consommateur. Elle jouit entre autre d’un important dépôt fait par la clientèle. Entre autre, la répartition géographique de cette banque est limitée par rapport à celle de ses concurrentes. Mais ceci lui a permis de s’affranchir des problèmes qui se sont produits en Syrie et en Egypte. De ce fait, elle détient une grande part du marché bancaire au Liban.

L’adéquation du capital du Crédit Libanais provient du bénéfice provoqué par la granularité de son portefeuille de prêt et son adoption d’une politique de versement de dividende. Bien que la qualité de son actif ne soit pas meilleure par rapport à d’autres, il a été remarqué qu’il ne cesse d’augmenter au fil des années. La profitabilité de la banque a été soumise à de fortes pressions suite à la compression des marges d’intérêts nets. Elle reste donc un point à améliorer. Le Crédit Libanais reste toutefois un des leaders dans le prêt aux particuliers[36].

Selon le Thomson Bank Watch (TBW), le Crédit Libanais occupe la huitième place des banques libanaises en ce qui concerne les actifs. Elle constitue entre autre une des institutions les financières les plus importantes du Liban[37]. Elle a fait preuve de son efficacité au niveau international, en ouvrant une agence au Sénégal. La Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest a donné son accord au Crédit Libanais pour que cette dernière puisse s’implanter dans sept pays de l’Union Economique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest, notamment au Bénin, au Burkina Faso, au Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Togo et au Sénégal. Mais elle est également présente à Bahreïn, au Canada et à Chypre[38]. Sur le marché bancaire local, le Crédit Libanais présente une très bonne compétitivité par rapport aux autres banques libanaises. De plus, elle montre une très bonne liquidité par le biais des dépôts effectués par les clients[39].

La préférence de la clientèle pour le Crédit Libanais vient de la capacité de ses ressources humaines à répondre aux attentes de la clientèle. Il y a d’abord l’ancienneté de cette institution, qui lui a permis d’accumuler des expériences considérables dans le domaine bancaire, financier. Mais elle ne reste pas pour autant à ses anciennes manières, elle s’évolue avec le temps, notamment, dans le domaine de la communication. En outre, la performance des employés a été alignée aux stratégies de l’entreprise. La fixation des objectifs par la banque tient compte des évaluations de la performance des employés. Ainsi, l’environnement de travail est amélioré dans le  but de l’aider à fournir des services et des produits de qualité.

Entre autre, il a été observé que la banque a mis en place des stratégies permettant de sécuriser et de protéger les capitaux qui sont détenus par le Crédit Libanais. Cette assurance permet d’attirer le plus d’intervenants. Le fait qu’elle diversifie ses activités permet d’assurer un bon retour pour les investisseurs. En effet, le Crédit Libanais renforce le lien entre le risque et le capital à travers le processus d’évaluation de l’adéquation du capital interne. Pour ce faire, elle fait un test de stress pour s’assurer que le capital puisse se développer de façon sûre et sécurisée.

Selon les évaluations, le Crédit Libanais disposent d’une stratégie de management robuste qui permette de gérer les risques. Cette gestion commence en interne par les contrôles et les audits qui sont régulièrement effectués au sein de la banque. Elle met en place des stratégies et des méthodes pour permettre de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En effet, ces dernières années, certaines banques ont été impliquées dans des affaires de blanchiment d’argent[40].

Au début de l’année 2012, l’entreprise a enregistré une augmentation du bénéfice net  de l’ordre de 4,90% soit, 30,80 millions de dollars fin mai 2012. Les revenus nets d’intérêt ont aussi augmenté de 1,06% soit 50,48 millions de dollars. Les revenus des commissions et des revenus opérationnels nets ont augmenté de 6,85%, ce qui équivaut à 67,04 millions de dollars les dépôts des clients ont augmenté de 9,97%  soit 6,59 milliards de dollars. Le ratio de prêts à la clientèle est de 31,83%[41]. Ces différentes constatations confirment encore que le Crédit Libanais reste encore une des banques les plus performantes et les plus solides au Liban.

Toutefois, le Crédit Libanais est encore exposé à de forts risques liés à la dette souveraine libanaise. En effet, la dette souveraine de l’Etat a progressivement augmenté au cours des dernières années[42].

  • BLOM bank
  1. Présentation

La BLOM Bank compte parmi les plus anciennes des banques libanaises. Elle a été fondée en 1951 par Hajj Hussein Al Oueini, Georges Maalouf, Najib Yafet et Sheikh Boutros El-Khoury. Au départ, elle a été la Banque du Liban et d’Outre Mer. Mais à partir de décembre 2000, elle a définitivement changé son nom en BLOM[43].

Elle propose différents services à sa clientèle. Il s’agit notamment de services de banque commerciale, de banque d’entreprise, de banque privée et d’investissement, de gestion des actifs, de banque de détail, de banque islamique, de service de courtage et des produits et des services d’assurance.

A part les services bancaires, la BLOM Bank se trouve impliquée dans d’autres activités comme la BLOM Beirut Marathon, le Mastercard BLOM et son initiative éducationnelle « BLOM Shabeb »[44]. Un an après le lancement de ce Mastercard, la BLOM Bank s’est lancé dans l’élimination de 26 000 mines sur le territoire libanais. Ceux qui disposent de cette carte ont contribué aux frais du processus de déminage par le biais de l’utilisation de la carte pour les achats quotidiens et les retraits effectués sur les guichets automatiques, sans charges ni coût supplémentaire. Ce programme a reçu le prix de la « Best Cause » en 2010[45]. En se lançant dans de tels projet, la BLOM Bank véhicule l’image d’une banque qui ne se limite par aux seules opérations  financières, mais également, celle d’une banque qui soutient une cause humanitaire et patriotique.

La BLOM Bank adopte une politique d’expansion et de diversification de services dans le but de devenir un leader au niveau régional. Dans cette politique d’expansion, elle enregistre actuellement 203 unités[46]. L’expansion de cette banque à l’étranger permet de pallier aux risques encourus au Liban, tout en tirant profit des opportunités économiques qui se présentent dans les pays où elle s’implante[47]. Elle détient entre autre de nombreuses banques subsidiaires et des branches à l’étranger. Elle possède 47 branches au Liban et 5 autres branches à l’international notamment, en Syrie, à Chypre, en Jordanie, à Damas et en Egypte. Au Liban, le holding du groupe inclut l’AROPE Insurance Company, BLOMINVEST Bank et BLOM Development Bank[48].

Dans l’optique de diversification des activités de la banque elle a amélioré les investissements et les activités menées sur les capitaux. Outre à cela, elle a mis en place des systèmes de contrôle et de gestion des actifs[49].

La BLOM Bank se réfère au code de gouvernance de l’entreprise qui a été préalablement approuvée par la Direction. Ce code est révisé chaque année. Une comité est établie pour étudier les principaux points dans la gouvernance de l’entreprise[50].

  1. Positionnement

Grâce à son ancienneté, la BLOM Bank a été au cœur du système bancaire libanais. Elle est présente dans douze pays, ce qui fait d’elle la banque la plus représentée à l’échelle internationale par rapport aux autres banques libanaises. Elle est présente notamment au Liban, au Syrie, dans l’UAE, en France, au Royaumes Unis, en Suisse, en Roumanie, à Chypre, en Egypte, au Qatar et en Arabie Saoudite[51].

En octobre 2012, The Banker Middle East a attribué le prix de la « meilleure banque au Liban pour l’année 2012 ». Il faut noter entre autre que la BLOM Bank en 2009 a également obtenu le prix de « la meilleure banque au Moyen-Orient » par The Banker[52]. De même, en 2011, elle a été également nommée « Meilleure banque au Liban pour l’année 2011 ». Ce prix a été a été décerné grâce à la performance de cette banque et la solidité dont elle  a fait preuve malgré la crise mondiale financière et la situation régionale de l’époque. Selon les études faites par The Banker, la BLOM Bank, est la banque qui a donne le plus satisfaction aux clients grâce à sa politique conservatrice qui a permis une croissance continue et des performances consistantes[53]. Pendant l’année 2011, la banque a enregistré un profit net de 331, 55 millions de dollars et un actif total de 23,165 millions de dollars. Le dépôt total effectué par les clients a atteint 20,296 millions de dollars à la fin de l’année 2011[54]. Son actif à la fin de l’année 2011 a augmenté de 3,68%. Cette augmentation est  due à la politique d’expansion qu’elle a adopté mais également au fait que les expatriés ont trouvé en elle une banque fiable pour faire leur dépôt.

Ces nominations montrent la place importante qu’elle occupe dans le secteur bancaire au Liban. Il a été affirmé que le BLOM Bank est la banque qui détient le plus d’actifs, et qui enregistre le plus de dépôts et de capitaux[55].

La position qu’elle occupe actuellement vient du fait qu’elle montre une bonne liquidité par rapport aux autres banques libanaises. Cette bonne liquidité permet à cette banque de réduire les risques et d’assurer l’obtention d’actifs de très bonne qualité. En 2011, sa liquidité était de 63,1%. La situation de la liquidité de la banque a été évaluée et contrôlée en étudiant différents scénarios qui peut donner une image des différents facteurs de stress liés aux marchés en général mais également, liés au groupe lui-même.

De même, elle a été considérée comme une banque dotée d’une bonne profitabilité et d’une bonne performance au Liban. Le profit net de cette banque a été de 331,55 millions de dollars pendant l’année 2011. Comparée à la valeur enregistrée en 2010, la banque a donc enregistré une augmentation de 0,29% de son profit. Les profits générés par cette banque sont impliqués dans les profits du secteur bancaire[56].

Conclusion

D’après cette étude, nous avons pu constater que les banques commerciales détiennent une place importante dans le secteur bancaire au Liban. Elles contribuent entre autre au développement social et économique de ce pays en coopérant avec différents intervenants pour lancer des projets touchant différents domaines : la scolarité, le sport, la protection de l’environnement, la lutte contre les mines, etc. Toutes ces actions qui sont entreprises par les banques commerciales ne peuvent aucunement être minimisées. Désormais, elles constituent un des piliers du secteur économique et financier au Liban et un pilier du développement de ce pays.

La BLOM Bank est celle qui détient la place la plus importante dans ce secteur. Il a été observé que l’ancienneté de l’institution bancaire contribue largement à l’établissement d’un climat de confiance entre la Banque et sa clientèle. Mais ce bon positionnement obtenu par les banques commerciales provient également du fait d’une politique qui a été soigneusement analysée. Dans notre étude, nous avons démontré à travers l’exemple de la Banque Libano-Française, du Crédit Libanais ainsi que de la BLOM Bank, que la politique d’expansion au niveau régional et international, couplé à une politique de diversification des activités permettent de fidéliser les clients et d’en attirer d’autres.

D’autre part, nous avons pu montrer au fil de notre étude, l’importance de l’évolution technologique sur l’évolution des activités bancaires et l’amélioration des produits et des services proposés par les banques. Nous avons pu démontrer que la technologie et notamment  Internet a pu moderniser le service de banque en proposant l’e-banking et les centres d’appels téléphoniques. Les stratégies de communication et la facilitation de l’accès aux informations permettent en effet d’aider le client à trouver le produit qu’il cherche et la banque qu’il lui faut.

Toutefois, il a été démontré que l’environnement social, et politique de la région MENA reste encore instable. Dans ce contexte, les banques commerciales libanaises doivent encore faire preuve de vigilance pour faire face aux contraintes locales, mais également, pour pouvoir surmonter les impacts de la crise qui secoue le monde depuis quelques années. Les dettes souveraines en effet, peuvent impacter sur le taux d’intérêt.

Bibliographie

  • Hull J. 2010. Gestion des risques et institutions financières. Pearson Education France, pp. 23 – 25.
  • Le Tallec. 2005. Réussir sa licence d’AES. Studyrama, pp. 66 – 67.
  • Méouchy N et Sluglett P. 2004. The British and French Mandates in comparative perspectives (Les mandats français et anglais dans une perspective comparative). Brill, p. 397.
  • Nations Unies. 2009. Rapport sur le commerce et le développement, 2008 : Prix des produits de base, flux de capitaux et financement de l’investissement. United Nations Publications, p. xxii.
  • Tra DB. 2011. Banque, finance & bourse : Lexique des termes usuels. L’Harmattan, p.50.

 

[1] Définition et rôles des banques, http://m-elhadi.over-blog.com/article-definition-et-roles-des-banques-99103791.html

[2] Qu’est-ce qu’une banque ? http://www.banque-mag.com/definitions/quest-ce-quune-banque.html

[3] Banque commerciale, http://www.banque-info.com/lexique-bancaire/b/banque-commerciale

[4] Définition positionnement, http://www.definitions-marketing.com/Definition-Positionnement

[5] Bref historique sur le marché bancaire libanais, http://theses.univ-lyon3.fr/documents/getpart.php?id=lyon3.2011.badreddine_a&part=300394

[6] Le secteur bancaire libanais, http://www.abl.org.lb/fr/LandingPage.aspx?pageid=679

[7] Le secteur bancaire libanais : août 2011, http://www.ffaprivatebank.com/pdf/The-Lebanese-banking-sector-aug-2011-fre.pdf

[8] Quel est l’objectif d’une banque commerciale ? http://www.privatefinance-i.com/quel-est-lobjectif-dune-banque-commerciale.html

[9] Quel est l’objectif d’une banque commerciale ? http://financtech.com/bancaire/%EF%BB%BFquel-est-lobjectif-dune-banque-commerciale.html

[10]http://www.rachatducredit.com/pret/banque-commerciale

[11] Quelles sont les caractéristiques d’une banque commerciale ? http://financtech.com/bancaire/%EF%BB%BFquelles-sont-les-caracteristiques-dune-banque-commerciale.html

[12] Quelles sont les caractéristiques d’une banque commerciale ? http://financtech.com/bancaire/%EF%BB%BFquelles-sont-les-caracteristiques-dune-banque-commerciale.html

[13] Quel est l’objectif d’une banque commerciale ? http://financtech.com/bancaire/%EF%BB%BFquel-est-lobjectif-dune-banque-commerciale.html

[14] Quelles sont les caractéristiques financières d’une banque commerciale ? http://financtech.com/bancaire/%EF%BB%BFquelles-sont-les-caracteristiques-financieres-dune-banque-commerciale.html

[15] Lebanese Canadian Bank, http://www.1stlebanon.net/fiches/lebcanbankfr.html

[16] Banques, http://www.1stlebanon.net/fra/banque.html

[17] Guide de la gouvernance d’Entreprise, www.eblf.com

[18] Profils et stratégie d’entreprise, http://www.eblf.com/fr/Profil-et-strategie-Profil-et-strategie-dentreprise?TG=0

[19] Gestion des risques, http://www.eblf.com/fr/Profil-et-strategie-Gestion-des-risques

[20] Partenaire de vos ambitions, http://www.eblf.com/fr/Profil-et-strategie-Partenaire-de-vos-ambitions

[21] Neuf banques libanaises dans le top 1000 mondial, http://www.lecommercedulevant.com/node/19234

[22]http://www.libanvision.com/commerce-liban.htm

[23] Banque Libano-Française opens a representative office in Abu Dhabi, http://www.ameinfo.com/224469.html

[24]Dates-clés, http://www.eblf.com/fr/Profil-du-Groupe-Dates-cles

[25] Saleh J. 2010.  La Banque Libano-Française signe un accord de 12 M€ avec le Arab Trade Financing Program, http://www.econostrum.info/La-Banque-libano-francaise-signe-un-accord-de-12-M-avec-le-Arab-Trade-Financing-Program_a2840.html

[26] Banque Libano-Française chooses World Access Digital Microwave Radios, http://www.thefreelibrary.com/Banque+Libano+Francaise+Chooses+World+Access+Digital+Microwave+Radios.-a053055133

[27] La BLF, une banque à la pointe de la technologie et de l’innovation, http://www.lorientlejour.com/supplements/produits_bancaires/pages/blf.html

[28] La BLF met en avant son produit phare : le prêt logement, http://www.lorientlejour.com/supplements/immobilier/blf.html

[29] Crédit libanais, http://www.ifc.org/ifcext/spiwebsite1.nsf/2bc34f011b50ff6e85256a550073ff1c/5a7ba2f3658b61f5852576ba000e2966?opendocument

[30] About us, http://www.creditlibanais.com.lb/GroupProfile/AboutUs

[31] Crédit Libanais, http://www.1stlebanon.net/liban/creditlibanais.html

[32] CSR, http://www.creditlibanais.com.lb/CSR

[33] Crédit agricole, http://www.becompta.be/modules/dictionnaire/2507-definition.html

[34] Douillet R. 1998. Une banque des initiatives citoyennes au Liban, http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-4258.html

[35] CSR, http://www.creditlibanais.com.lb/CSR

[36] Crédit Libanais ratings affirmed, http://www.ameinfo.com/credit-libanais-ratings-affirmed-303650

[37] Crédit Libanais, http://www.1stlebanon.net/liban/creditlibanais.html

[38] Saleh J. 2010. La banque Crédit Libanais va s’implanter au Sénégal, http://www.econostrum.info/La-banque-Credit-libanais-va-s-implanter-au-Senegal_a2082.html

[39] Capital intelligence affirms Crédit Libanais’ rating, http://www.thefreelibrary.com/Capital+Intelligence+affirms+Credit+Libanais%27+ratings.-a0256580995

[40] Annual report. 2011, http://www.creditlibanais.com.lb/Publications/AnnualReport

[41] Crédit Libanais : une performance stable et solide, http://www.lorientlejour.com/supplements/produits_bancaires2/pages/creditlb.html

[42] Crédit Libanais ratings affirmed, http://www.ameinfo.com/credit-libanais-ratings-affirmed-303650

[43] BLOM Bank, http://en.wikipedia.org/wiki/BLOM_Bank#cite_note-Company_Overview-1

[44] Profile, http://www.blom.com.lb/english/sub.aspx?pageid=9065

[45] BLOM Bnak neutralise 26 000 mines en collaboration avec l’Armée Libanaise, http://www.abl.org.lb/fr/NewsDetails.aspx?pageid=1306

[46] Profile, http://www.blom.com.lb/english/sub.aspx?pageid=9065

[47] Annual report. 2011, http://www.blom.com.lb/english/sub.aspx?pageid=9113

[48] BLOM Bank SAL, http://www.ifc.org/ifcext/spiwebsite1.nsf/2bc34f011b50ff6e85256a550073ff1c/4324db2afefffa24852576ba000e2951?opendocument

[49] Annual report, 2011, http://www.blom.com.lb/english/sub.aspx?pageid=9113

[50] Corporate governance, http://www.blom.com.lb/english/sub.aspx?pageid=9122

[51] Profile, http://www.blom.com.lb/english/sub.aspx?pageid=9065

[52] La BLOM Bank, meilleure banque au Liban, selon « The Banker », http://www.lorientlejour.com/category/%C9conomie/article/764545/La+BLOM+Bank,+meilleure+banque+au+Liban,+selon+.html

[53] The Banker nomme BLOM Bank SAL « La meilleure banque au Liban pour l’année 2011 », http://www.abl.org.lb/fr/NewsDetails.aspx?pageid=1375

[54] Annual report 2011, http://www.blom.com.lb/english/sub.aspx?pageid=9113

[55] BLOM Bank, http://www.ifc.org/ifcext/spiwebsite1.nsf/2bc34f011b50ff6e85256a550073ff1c/4324db2afefffa24852576ba000e2951?opendocument

[56] Annual report. 2011, http://www.blom.com.lb/english/sub.aspx?pageid=9113

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