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Les Accidents Domestiques chez les Enfants : Un Fléau Économique et Social

INTRODUCTION

Les accidents domestiques font des victimes surtout chez les enfants de moins de 5 ans et touchent dans 31 % des cas des enfants de moins de 10 ans. Ils coutent 300 millions d’euros et sont responsable d’un taux de mortalité croissante, de plus de 20 000 morts par an en France. Dans les statistiques, les accidents domestiques sont classés derrière les accidents de la route alors qu’ils entrainent trois fois plus de décès.

En effet, l’enfant, vulnérable, n’est pas à l’abri d’un accident du fait de l’inadaptation de son environnement, comme c’est le cas des domiciles exigus, ou de la négligence de l’adulte qui est censé assurer sa garde. Les analyses épidémiologiques sont formelles : les principales causes de décès chez l’enfant sont d’origine accidentelle.

Souvent, l’accident est à l’origine de l’hospitalisation de l’enfant dans un service de pédiatrie, après un bref passage aux urgences. Il arrive qu’il soit même admis en soins intensifs ou en service de réanimation lorsque l’accident engage son pronostic vital à court terme, et qu’il garde des séquelles parfois irréversibles de son traumatisme.

La prise en charge de l’enfant accidenté est délicate, et requiert parfois une collaboration pluridisciplinaire alors que bien des accidents domestiques restent évitables. De plus, si la prise en charge d’une intoxication coûte 850 euros aux parents, celle d’une brûlure grave peut aller jusqu’à 35000 euros.

Nous estimons donc que les accidents domestiques chez l’enfant méritent qu’on s’y penche car c’est un fléau tant pour l’économie que pour la vie sociale.

L’objectif principal de ce travail est de rapporter des cas d’accidents domestiques ayant entrainé une hospitalisation, que celle-ci ait été de courte durée, de longue durée ou en Unité de Soins intensifs ou en Réanimation.

Les objectifs spécifiques sont de :

 

déterminer le délai et la durée d’hospitalisation

– de recenser les soins donnés

– de délimiter la lourdeur de la prise en charge en fonction du diagnostic.

 

Pour ce faire, notre travail sera divisé en trois grandes parties : la première partie sera consacrée à une brève revue de la littérature, la seconde à la méthodologie, et la troisième sera réservée aux  discussions. A la fin de ce travail, nous émettrons une brève conclusion.

 

REVUE DE LA LITTERATURE

  1. Les accidents domestiques
  2. Définition

L’O.M.S. définit l’accident comme  » un événement indépendant de la volonté humaine, provoqué par une force extérieure agissant rapidement et qui se manifeste par un dommage corporel ou mental « . L’accident domestique est celui qui se produit à domicile ou à proximité : l’enfant qui met ses doigts dans une prise électrique, celui qui grimpe sur le bord d’une fenêtre non protégée et plonge dans le vide …

  1. Les accidents chez l’enfant

a). Les brûlures

Les brûlures proviennent de diverses étiologies. On distingue les brûlures thermiques causées par la chaleur ou le froid, les brûlures électriques comme l’électrocution,  les brûlures par radiations (solaires ou par radiothérapie) et les brûlures chimiques par des produits acides ou alcalins. Ce sont les brûlures thermiques qui sont les plus rencontrées dans les accidents domestiques.  L’appréciation du degré de brûlure est clinique, selon la présence de phlyctènes, d’une coloration brune ou noire de la peau. La brûlure peut causer un état de choc chez l’enfant. L’étendue de la brûlure est évaluée à l’aide de la règle des 9 de Wallace qui donne un pourcentage pour chaque partie corporelle atteinte.

  1. b) L’immersion

L’immersion est le fait de tomber dans un liquide. Cela peut provoquer des suffocations ou même la noyade. Les lésions sont pulmonaires par inhalation de liquide ou au pire, cérébrales par anoxie. Toute noyade exige une hospitalisation.

  1. c) Les plaies et traumatismes

Les plaies peuvent être dues à plusieurs mécanismes. Un traumatisme peut être causé par une chute ou par l’action d’un objet contendant ou tranchant. Il peut faire intervenir une machine ou non. C’est le cas des robots ménagers et des hachoirs. Une ou plusieurs fractures peuvent résulter du traumatisme.

  1. d) Les intoxications et empoisonnements

L’intoxication désigne l’atteinte d’un organisme par un produit toxique, c’est-à-dire une substance qui a un effet nocif sur l’organisme dans son ensemble ou sur un organe en particulier. Une intoxication exogène peut provenir d’aliments, de médicaments, de produits chimiques ou de gaz. La prise en charge d’une intoxication fait appel à l’intervention d’un centre antipoison.

  1. e) Les inhalations et suffocations

L’inhalation désigne l’absorption par les voies respiratoires. Dans ce contexte, l’enfant peut inhaler un produit dangereux, ce qui constitue une intoxication, ou inhaler des bribes d’aliments et causer ainsi sa suffocation. C’est aussi le cas de l’inhalation d’un corps étranger qui peut finir dans les bronches et provoquer une détresse respiratoire aigue.

  1. f) Les blessures par armes à feu

Les armes à feu sont responsables de blessures dont la localisation détermine la gravité de l’atteinte. Un état de choc peut résulter de l’accident par arme à feu.

  1. La prise en charge

La prise en charge d’un accident domestique débute au lieu même de l’accident. La rapidité des premiers soins détermine souvent le pronostic du patient. Une fois arrivé au service des Urgences, l’enfant reçoit les soins d’urgence, puis passe des examens complémentaires avant d’être transféré dans le service le plus indiqué à son atteinte.

Lorsque l’état de l’enfant n’est pas inquiétant, il est possible de différer la décision d’hospitalisation de quelques heures, pour attendre les résultats d’examens et pour la surveillance de l’évolution. Les patients sont classés en catégories correspondant à des niveaux d’urgences différents. A chaque niveau est assigné un délai de prise en charge défini. Le niveau 1 équivaut aux urgences vitales nécessitant une réanimation immédiate, et le niveau 5 correspond à un besoin de consultation pédiatrique. Les structures comme les unités d’hospitalisation de courte durée, ou de jour, facilitent les conditions d’hospitalisation.

  1. Evaluation des risques
  2. Risques en fonction de l’âge

Les risques d’accidents sont plus élevés au début de la vie, nécessitant la vigilance extrême des parents. Ils se trouvent plus réduits au fil de l’augmentation de l’autonomie de l’enfant. Mais chaque période de la croissance de l’enfant a ses risques spécifiques. De 1 à 3 mois, les risques d’étouffements sont les plus grands, que ce soit un étouffement par un oreiller ou une couette, ou l’étouffement par régurgitation de lait.

Entre 4 et 6 mois, période du début de la préhension, le risque principal est la chute d’une table à langer ou d’un couffin posé sur une table. Entre 6 et 9 mois, âge où l’enfant commence à porter les objets à sa bouche et durant laquelle la station assise est acquise, il risque plus l’inhalation et l’intoxication alimentaire, l’immersion ou la noyade dans la baignoire et les chutes.

De 9 à 12 mois, alors qu’il se déplace à quatre pattes, il risque plus d’ingérer des objets à portée de sa main, et surtout d’avoir des brûlures électriques par les rallonges et les prises, ou de tomber dans les escaliers. De 12 à 18 mois, l’enfant risque plus de se brûler ou d’ingérer des substances nocives du fait de l’envie de tout goûter.

Entre 18 mois et 2 ans, du fait de l’apprentissage et l’acquisition de la marche, l’enfant risque les traumatismes par chute, mais l’évolution de son langage permet à l’adulte de lui faire comprendre des explications simples. A deux ans, l’enfant n’a toujours aucune vraie notion du danger bien qu’il se déplace normalement. Les risques d’accidents ne sont donc toujours pas réduits.

A partir de 3 ans, les risques d’accidents diminuent du fait de la possibilité de l’éducation au risque. Mais cela n’exempte pas de la survenue d’accidents causés par l’imprudence de la personne qui garde l’enfant. L’aspect éducatif est donc très important dans une stratégie de prévention des accidents.

  1. Risques en fonction du lieu

Les lieux à risques varient en fonction de l’âge mais certains grands principes demeurent toujours valables :

  • La cuisine est la pièce la plus dangereuse car 1 accident sur 4 s’y produit : certains produits ménagers à portée de la main de l’enfant peuvent être ingérés, les plaques électriques et le four peuvent brûler, les casseroles d’eau bouillante également…
  • L’escalier expose aux chutes
  • La salle de séjourest l’endroit où se trouvent parfois des  plantes vertes toxiques, des lampes et des fils électriques.
  • La salle de bains est un lieu à risque à cause de l’eau, parfois très chaude, la baignoire glissante, et les médicaments de la boite à pharmacie.
  • Les chambres d’enfants peuvent être dangereux de par la présence de lits superposés propices aux chutes, de prises électriques non recouverts responsables d’électrocution ou de brûlures, et de petits jouets responsables de suffocations chez les tout-petits qui peuvent les avaler…
  • Le garage est un endroit qui n’est pas censé être fréquenté par les enfantset reste un lieu à risque par la présence d’outils pointus et coupants, et de produits dangereux.

MATERIELS ET METHODE

  1. METHODOLOGIE

I1. Type d’étude

Il s’agit d’une étude rétrospective d’accidents domestiques ayant entrainé une hospitalisation de courte durée ou de longue durée en Unité de soins intensifs ou réanimation.

La durée de l’étude a été de X mois. Nous avons recueilli les patients dont la date d’admission allait du mois de X au mois X. Nous avons relevé en tout X dossiers.

I.2. Critères d’inclusion

Le matériel d’étude est constitué de dossiers comprenant une fiche d’observation incluant le résumé d’hospitalisation et les résultats d’examens paracliniques. Les critères d’inclusion étaient l’admission du patient comme hospitalisé, le motif d’entrée qui était la venue pour un accident domestique et l’âge de l’enfant.

I.3. Critères d’exclusion

Nous avons exclu les patients admis en hospitalisation pour des accidents de la route ou des accidents survenus à l’école ou dans d’autres lieux publics, ainsi que ceux dont l’admission n’a pas amené à une hospitalisation.

I.4. Paramètres

Les paramètres à évaluer incluaient : l’âge et le sexe de l’enfant, la nature des lésions, le jour et le lieu de l’accident, le type de l’accident, le délai et la durée d’hospitalisation, la saison de la survenue de l’accident, les éléments concernant le mode de garde, le niveau socioculturel des parents, les modalités de prise en charge et l’issue du patient.

 

  1. RESULTATS

L’étude a retrouvé X enfants hospitalisés durant la période mentionnée ci-dessus.

II.1. Données démographiques

a)Saison et mois

Les accidents sont plus  fréquents aux mois de X, correspondant à la saison X.

Mécanisme/mois J F M A M J J A S O N D
Chute                        
Coup direct                        
Hyperextension                        
Coupure/piqure                        
Naturel/ environnementaux                        
Empoisonnement                        
Brulure                        
Machine                        
Inhalation/suffocation                        
Arme à feu                        
Immersion/submersion                        
Autre spécifié                        
Autre non spécifié                        
Total                        

 

  1. b) Jour de la semaine

Les accidents surviennent plus fréquemment le X (jour)

Mécanisme/jour L M M J V S D
Chute              
Coup direct              
Hyperextension              
Coupure/piqure              
Naturel/ environnementaux              
Empoisonnement              
Brulure              
Machine              
Inhalation/suffocation              
Arme à feu              
Immersion/submersion              
Autre spécifié              
Autre non spécifié              
Total              

 

c)Année (2008-2009-2010)

Type d’accident/année 2008 2009 2010
Chute      
Coup direct      
Hyperextension      
Coupure/piqure      
Naturel/ environnementaux      
Empoisonnement      
Brulure      
Machine      
Inhalation/suffocation      
Arme à feu      
Immersion/submersion      
Autre spécifié      
Autre non spécifié      
Total      

 

  1. d) Localisation géographique et commune
Mécanisme/commune                        
Chute                        
Coup direct                        
Hyperextension                        
Coupure/piqure                        
Naturel/ environnementaux                        
Empoisonnement                        
Brulure                        
Machine                        
Inhalation/suffocation                        
Arme à feu                        
Immersion/submersion                        
Autre spécifié                        
Autre non spécifié                        
Total                        

 

  1. e) Heure de survenue de l’accident
Type d’accident/heure 0-3 3-6 6-9 9-12 12-15 15-18 18-21 21-00
Chute                
Coup direct                
Hyperextension                
Coupure/piqure                
Naturel/ environnementaux                
Empoisonnement                
Brulure                
Machine                
Inhalation/suffocation                
Arme à feu                
Immersion/submersion                
Autre spécifié                
Autre non spécifié                
Total                

 

  1. f) Lieu de survenue
Mécanisme/lieu Cuisine Séjour Salle de bains Cour Chambre Escalier Autre
Chute              
Coup direct              
Hyperextension              
Coupure/piqure              
Naturel/ environnementaux              
Empoisonnement              
Brulure              
Machine              
Inhalation/suffocation              
Arme à feu              
Immersion/submersion              
Autre spécifié              
Autre non spécifié              
Total              

 

 

  1. g) Nombre de personnes vivant sous le toit
Mécanisme/personnes 1-2 3-4 4-6 7 et plus
Chute        
Coup direct        
Hyperextension        
Coupure/piqure        
Naturel/ environnementaux        
Empoisonnement        
Brulure        
Machine        
Inhalation/suffocation        
Arme à feu        
Immersion/submersion        
Autre spécifié        
Autre non spécifié        
Total        

 

Nombre des moins de 14 ans

Mécanisme/nombre d’enfants 0-2 3-5 6-8 9-11 12-14
Chute          
Coup direct          
Hyperextension          
Coupure/piqure          
Naturel/ environnementaux          
Empoisonnement          
Brulure          
Machine          
Inhalation/suffocation          
Arme à feu          
Immersion/submersion          
Autre spécifié          
Autre non spécifié          
Total          
  1. h) Age des parents ou tuteur
Mécanisme/âge en années <18 18-25 26-31 32-40 41-46 46-50 >50
Chute              
Coup direct              
Hyperextension              
Coupure/piqure              
Naturel/ environnementaux              
Empoisonnement              
Brulure              
Machine              
Inhalation/suffocation              
Arme à feu              
Immersion/submersion              
Autre spécifié              
Autre non spécifié              
Total              

 

  1. k) Niveau d’étude des parents
Mécanisme/niveau Pas d’étude Primaire Moyen Secondaire Baccalauréat Université
Chute            
Coup direct            
Hyperextension            
Coupure/piqure            
Naturel/ environnementaux            
Empoisonnement            
Brulure            
Machine            
Inhalation/suffocation            
Arme à feu            
Immersion/submersion            
Autre spécifié            
Autre non spécifié            
Total            

 

  1. l) Situation matrimoniale des parents
Mécanisme/situation Marié Séparé Divorcé Veuf célibataire Couple
Chute            
Coup direct            
Hyperextension            
Coupure/piqure            
Naturel/ environnementaux            
Empoisonnement            
Brulure            
Machine            
Inhalation/suffocation            
Arme à feu            
Immersion/submersion            
Autre spécifié            
Autre non spécifié            
Total            

 

  1. m) Mode de garde des enfants
Mécanisme/garde Les parents Mère Père Intitution Tuteur
Chute          
Coup direct          
Hyperextension          
Coupure/piqure          
Naturel/ environnementaux          
Empoisonnement          
Brulure          
Machine          
Inhalation/suffocation          
Arme à feu          
Immersion/submersion          
Autre spécifié          
Autre non spécifié          
Total          

 

  1. n) Type de couverture sociale
Mécanisme/type de couverture sociale Mutuelle Assurance privée Aide médicale urgente Aucune
Chute        
Coup direct        
Hyperextension        
Coupure/piqure        
Naturel/ environnementaux        
Empoisonnement        
Brulure        
Machine        
Inhalation/suffocation        
Arme à feu        
Immersion/submersion        
Autre spécifié        
Autre non spécifié        
Total        

 

  1. 2. Données cliniques et paracliniques
  2. a) Principales plaintes
Plainte Effectif Pourcentage
Asymptomatique    
Douleur    
Neurologique    
Digestif    
Respiratoire    
Autre    
Total    

 

  1. b) Nature des lésions
Nature des lésions Effectif Pourcentage
Plaie    
Erythème    
Carbonisation    
Fracture    
Total   100

 

c)Siège des lésions

Siège des lésions Effectif Pourcentage
Crâne    
Yeux    
Dents    
Oreilles    
Face    
Organes génitaux externes    
Doigts, orteils    
Thorax    
Abdomen    
Pelvis    
Membre supérieur    
Membre inférieur    
Rachis    
Total    

 

  1. d) Examens paracliniques
Nature de l’examen Effectif Pourcentage
Biologie standard    
Radiologie    
Gaz du sang    
CT Scanner    
RMN    
ECG    
EEG    
Total    

 

  1. e) Mécanisme des accidents en fonction de l’âge
Mécanisme/âge <1 an 1-4  ans 5-9 ans 10-14 ans
Chute        
Coup direct        
Hyperextension        
Coupure/piqure        
Naturel/ environnementaux        
Empoisonnement        
Brulure        
Machine        
Inhalation/suffocation        
Arme à feu        
Immersion/submersion        
Autre spécifié        
Autre non spécifié        
Total        

 

  1. g) Mécanisme des accidents en fonction du sexe
Mécanisme/âge Garçon Fille
Chute    
Coup direct    
Hyperextension    
Coupure/piqure    
Naturel/ environnementaux    
Empoisonnement    
Brulure    
Machine    
Inhalation/suffocation    
Arme à feu    
Immersion/submersion    
Autre spécifié    
Autre non spécifié    
Total    

 

II.3. Données thérapeutiques et évolutives

  1. a) Mode de prise en charge
Prise en charge Effectif Pourcentage
ALS    
Médical    
Chirurgical    
Orthopédique    
Traitement symptomatique    
Endoscopie    
Caisson hyperbare    
Total    

 

  1. b) Délai de prise en charge
Délai de prise en charge (h) Effectif Pourcentage
1-3    
3-6    
6-12    
12-24    
>24    
Total   100

 

  1. c) Destination après la prise en charge
Destination après  prise en charge Effectif Pourcentage
Salle d’opération    
Salle banalisée    
ICU    
Total   100
  1. d) Durée de séjour aux ICU
Jours d’hospitalisation Nombre Pourcentage
1 à 10    
11 à 30    
31 à 50    
51 à 70    
71 à 90    
91 à 100    
> 100    
Total   100

 

  1. e) Etat fonctionnel à la sortie
Issue Effectif Pourcentage
Autonomie restituée complètement    
Autonomie modifiée mais activité normale    
Assistance partielle    
Assistance complète    
Total   100
  1. f) Destination de sortie
Destination de sortie Effectif Pourcentage
Domicile sans suivi ambulatoire    
Domicile avec suivi ambulatoire    
Centre de revalidation    
Placement en structure de soins administrés en chronique    
Total   100

 

DISCUSSION

  1. Données démographiques

a)Saison et mois

Dans les études, la saison estivale est désignée dans la littérature comme la saison propice aux accidents domestiques. Cela s’expliquerait par l’augmentation de l’insouciance générée par le temps. C’est aussi la période des brûlures par insolations.

  1. b) Jour de la semaine

Aucune étude n’a démontré la prédominance des accidents selon les jours. Nos résultats ont noté une fréquence du X.

c)Année (2008-2009-2010)

Entre les 3 années enregistrées dans notre étude, l’année X a été marquée par le plus de X (pathologies). Un mécanisme particulier X est ressorti de nos résultats, plus fréquent durant l’année X.

  1. d) Localisation géographique et commune

La commune de X semble être la plus touchée par les accidents domestiques pédiatriques. Aucune étude n’a encore révélé de données précises de ce paramètre.

  1. e) Heure de survenue de l’accident

Les accidents semblent survenir dans la tranche horaire entre X et X. Des études ont montré que l’accident survenait majoritairement entre 18 heures et 6 heures du matin, heure à laquelle la vigilance tombe.

  1. f) Lieu de survenue

Au CHU de Timone, une étude a permis de déterminer que la cuisine est le lieu de prédilection des accidents chez les enfants âgés entre 1 et 4 ans. Les chutes représentent dans toutes les catégories d’âge, le mécanisme principal.

  1. g) Age du patient

Il a été démontré que c’est dans la classe d’âge, de 1 à 4 ans, que la mortalité par accidents domestiques est la plus importante. Notre étude démontre que c’est la tranche d’âge X est prédominante.

  1. h) Sexe du patient

On observe une prédominance du sexe .X qui s’expliquerait par X. Une étude réalisée au Département d’anesthésie-réanimation pédiatrique, CHU Timone à Marseille en 2003 affirme que les garçons seraient plus exposés que les filles ceci pouvant s’expliquer par une exposition supérieure aux risques ainsi que par une attitude plus permissive envers les garçons.

  1. i) Nombre de personnes vivant sous le toit (et 0-14 ans)

En Algérie, une étude a mis en relation le nombre de personnes vivant sous le même toit et la fréquence des accidents domestiques. Il a été noté que c’est dans les familles nombreuses avec plus de 7 personnes que les accidents sont les plus nombreux. Cela pourrait s’expliquer par la possibilité de jouer en grand nombre, mais aussi par l’inaptitude de la personne qui garde à gérer les enfants.

  1. j) Age des parents ou tuteur et niveau d’étude

Le niveau d’étude des parents est un indicateur de leur position socio-économique, de leur capacité intellectuelle. Enfin, il détermine le degré d’activité des parents, module la fréquence de leur absence, conditionnant le mode de garde des enfants. Notre étude a rapporté que la majorité des parents étaient X. Dans la précédente étude, les mères, majoritairement âgées de 20 à 30 ans  dans  62,8 % des cas  et avaient le niveau du cycle secondaire dans 77,6 %.

  1. k) Situation matrimoniale des parents

X% des parents des enfants admis pour accidents domestiques étaient X. La précarité de la situation des mères célibataires favoriserait la fréquence des accidents domestiques.

  1. l) Mode de garde des enfants

Le mode de garde des enfants est un paramètre important dans la mesure où il peut être un facteur de risque. Un mauvais équilibre entre le nombre d’enfants à garder et le nombre de personnes responsables peut entrainer une inadéquation de la surveillance.

  1. m) Type de couverture sociale

Notre étude a montré  la relation entre le type de couverture sociale et la fréquence des accidents domestiques ainsi que le mécanisme de ceux-ci.

  1. Données cliniques et paracliniques

Dans d’autres études, la chute est le principal mécanisme accidentel (> 50 %) quels que soient l’âge ou le type d’accident. Les plaies représentent 44,3 %, les brûlures 19,3 % et les contusions 12,5 % de la nature de l’accident. Les localisations des atteintes varient en fonction de l’âge : on note une prédominance des atteintes de la tête chez les jeunes enfants de 0 à 5 ans, et des membres supérieurs chez les enfants de 5 à 15 ans. Nous avons tenu compte de tous les sièges possibles d’un traumatisme et avons noté que le siège de prédilection est X.

III. Données thérapeutiques

  1. a) Mode de prise en charge

La littérature montre que dans les chutes le traitement reçu est dominé par le traitement médical avec 47,7 %, suivi du traitement chirurgical dans 33 % des cas. Dans les brûlures le traitement le plus préconisé, est le traitement médical dans 92 % des cas. Dans les lésions traumatiques, le traitement médical est prescrit avec 47,5 %, suivi du traitement chirurgical dans 46 % des cas. La prise en charge dépend donc du type d’accident. Dans notre étude, le mode de prise en charge prédominant est X.

  1. b) Délai de prise en charge

Une étude algérienne a démontré que dans 63,9 % des cas le délai de prise en charge après la survenue de l’accident est inférieur à 3 heures, alors que dans 16,1 % des cas la prise en charge a eu lieu 24 heures après l’accident. Dans notre cas, le délai de prise en charge est de X.

  1. c) Destination après la prise en charge

La destination du patient après la prise en charge immédiate dépend du type de traitement préconisé pour le type d’accident. Dans la même étude effectuée en Algérie, 59,7 % des cas, les patients vont en salle d’hospitalisation banale et dans 23,6 % ils vont en salle d’opération.

  1. d) Durée de séjour aux ICU

La durée moyenne de l’hospitalisation était de X jours. La durée maximale de l’hospitalisation a été de X jours. Nos chiffres sont similaires à ceux de la littérature.

  1. e) Etat fonctionnel à la sortie

Pour X patients, c’est-à-dire X%, l’issue avait été favorable. Les patients étaient sortis avec une autonomie complètement restituée, tandis que pour X patients, l’évolution était inconnue, soit parce qu’ils avaient demandé à sortir sans avis médical, soit ils avaient été transférés dans un autre service.

  1. f) Destination de sortie

A la sortie, le patient rentre à son domicile avec ou sans suivi ou va en centre de revalidation. La majorité de nos patients va au X, ce qui témoigne une similarité avec les résultats de nos confrères.

 

CONCLUSION

Les accidents domestiques chez l’enfant représentent un problème majeur en santé publique car plus d’une urgence sur trois est pédiatrique.  Ils pèsent tant sur la vie des familles que sur l’économie.

L’étude que nous avons effectuée à X visait à évaluer les aspects de l’hospitalisation chez les enfants victimes d’accidents domestiques.

A l’issue de ce travail, X cas ont été retenus dont X% étaient des garçons.  . La majorité des sujets était dans la tranche d’âge de X à X ans.  Pour X % de nos patients, les parents étaient de niveau scolaire X. Le mode de garde constituait un facteur de risque très flagrant.

Pour X% des patients, le mécanisme de  l’accident était X. Les atteintes traumatiques siégeaient pour la plupart au X.  Aucune pathologie prédisposante n’a été découverte.

Parmi les enfants hospitalisés en ICU, X patients ont pu bénéficier d’un examen paraclinique orienté.  A l’admission, le délai moyen de prise en charge était de X heures.  L’hospitalisation a duré en moyenne X jours. L’évolution a été favorable pour X% des sujets, fatale pour X%.

Notons que la rapidité de la prise en charge hospitalière est indispensable lorsque l’accident engage le pronostic vital. Les suites des accidents domestiques chez l’enfant ont un lourd coût et la suite de la prise en charge une fois rentré au domicile se doit d’être active.

La vigilance du parent ou de la personne qui garde l’enfant reste le moyen le plus efficace pour la prévention des accidents domestiques vu que l’enfant, pas encore autonome, ne peut se protéger lui-même.  Quant à la prise en charge de cette urgence pédiatrique, elle doit se faire rapidement pour ne pas engager le pronostic vital mais doit aussi être pluridisciplinaire car les lésions sont souvent associées.

 

RESUME

Chez l’enfant, un accident domestique est synonyme soit de négligence du parent, soit de son ignorance. Les accidents domestiques chez l’enfant sont des urgences pédiatriques, entrainant souvent une hospitalisation.

Notre étude est une étude rétrospective qui vise à évaluer les aspects épidémiologiques des accidents domestiques ayant entrainé une hospitalisation en ICU de X à X dans X (lieu)

Nous avons retenu X cas dont X% étaient des garçons. La majorité des sujets était dans la tranche d’âge de X à X ans.  Pour X % de nos patients, les parents étaient de niveau scolaire X. Le mode de garde le plus fréquent était X. Pour X% des patients, le mécanisme de l’accident était X. Les atteintes traumatiques siégeaient pour la plupart au X.

Parmi les enfants hospitalisés en ICU, X patients ont bénéficié d’un examen paraclinique orienté, X ont été hospitalisés en salle banale et X sont allés droit en salle d’opération. A l’admission, le délai moyen de prise en charge était de X heures.  L’hospitalisation a duré en moyenne X jours. L’évolution a été favorable pour X% des sujets, fatale pour X%. Notons que la rapidité de la prise en charge hospitalière et multidisciplinaire est indispensable lorsque l’accident engage le pronostic vital.

 

SUMMARY

A domestic accident means either parent’s negligence, or ignorance. Home accidents among children are pediatric emergencies, and often results in hospitalization.

Our study is a retrospective study designed to assess the epidemiological aspects of domestic accidents leading to hospitalization in ICU from X to X in X (place)

We selected X cases and X% were male. The majority of subjects were in the age group of X to X years. For X% of our patients, the education level of the parents was X. The most common type of care was X. For X% of patients, the mechanism of the accident was X. The traumatic injury sat mostly in X.

Among children hospitalized in ICU, X patients underwent oriented paraclinical examination, X were hospitalized X went straight to the operating room. On admission, the average time of waiting was X hours. The hospitalization lasted an average of X days. The outcome was favorable for X% of subjects, and fatal for X%. Note that the speed of hospital care and multidisciplinary is essential when the accident is life threatening.

 

 

 

 

 

 

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