Les Accidents Domestiques chez les Enfants : Un Fléau Économique et Social
INTRODUCTION
Les accidents domestiques font des victimes surtout chez les enfants de moins de 5 ans et touchent dans 31 % des cas des enfants de moins de 10 ans. Ils coutent 300 millions d’euros et sont responsable d’un taux de mortalité croissante, de plus de 20 000 morts par an en France. Dans les statistiques, les accidents domestiques sont classés derrière les accidents de la route alors qu’ils entrainent trois fois plus de décès.
En effet, l’enfant, vulnérable, n’est pas à l’abri d’un accident du fait de l’inadaptation de son environnement, comme c’est le cas des domiciles exigus, ou de la négligence de l’adulte qui est censé assurer sa garde. Les analyses épidémiologiques sont formelles : les principales causes de décès chez l’enfant sont d’origine accidentelle.
Souvent, l’accident est à l’origine de l’hospitalisation de l’enfant dans un service de pédiatrie, après un bref passage aux urgences. Il arrive qu’il soit même admis en soins intensifs ou en service de réanimation lorsque l’accident engage son pronostic vital à court terme, et qu’il garde des séquelles parfois irréversibles de son traumatisme.
La prise en charge de l’enfant accidenté est délicate, et requiert parfois une collaboration pluridisciplinaire alors que bien des accidents domestiques restent évitables. De plus, si la prise en charge d’une intoxication coûte 850 euros aux parents, celle d’une brûlure grave peut aller jusqu’à 35000 euros.
Nous estimons donc que les accidents domestiques chez l’enfant méritent qu’on s’y penche car c’est un fléau tant pour l’économie que pour la vie sociale.
L’objectif principal de ce travail est de rapporter des cas d’accidents domestiques ayant entrainé une hospitalisation, que celle-ci ait été de courte durée, de longue durée ou en Unité de Soins intensifs ou en Réanimation.
Les objectifs spécifiques sont de :
– déterminer le délai et la durée d’hospitalisation
– de recenser les soins donnés
– de délimiter la lourdeur de la prise en charge en fonction du diagnostic.
Pour ce faire, notre travail sera divisé en trois grandes parties : la première partie sera consacrée à une brève revue de la littérature, la seconde à la méthodologie, et la troisième sera réservée aux discussions. A la fin de ce travail, nous émettrons une brève conclusion.
REVUE DE LA LITTERATURE
- Les accidents domestiques
- Définition
L’O.M.S. définit l’accident comme » un événement indépendant de la volonté humaine, provoqué par une force extérieure agissant rapidement et qui se manifeste par un dommage corporel ou mental « . L’accident domestique est celui qui se produit à domicile ou à proximité : l’enfant qui met ses doigts dans une prise électrique, celui qui grimpe sur le bord d’une fenêtre non protégée et plonge dans le vide …
- Les accidents chez l’enfant
a). Les brûlures
Les brûlures proviennent de diverses étiologies. On distingue les brûlures thermiques causées par la chaleur ou le froid, les brûlures électriques comme l’électrocution, les brûlures par radiations (solaires ou par radiothérapie) et les brûlures chimiques par des produits acides ou alcalins. Ce sont les brûlures thermiques qui sont les plus rencontrées dans les accidents domestiques. L’appréciation du degré de brûlure est clinique, selon la présence de phlyctènes, d’une coloration brune ou noire de la peau. La brûlure peut causer un état de choc chez l’enfant. L’étendue de la brûlure est évaluée à l’aide de la règle des 9 de Wallace qui donne un pourcentage pour chaque partie corporelle atteinte.
- b) L’immersion
L’immersion est le fait de tomber dans un liquide. Cela peut provoquer des suffocations ou même la noyade. Les lésions sont pulmonaires par inhalation de liquide ou au pire, cérébrales par anoxie. Toute noyade exige une hospitalisation.
- c) Les plaies et traumatismes
Les plaies peuvent être dues à plusieurs mécanismes. Un traumatisme peut être causé par une chute ou par l’action d’un objet contendant ou tranchant. Il peut faire intervenir une machine ou non. C’est le cas des robots ménagers et des hachoirs. Une ou plusieurs fractures peuvent résulter du traumatisme.
- d) Les intoxications et empoisonnements
L’intoxication désigne l’atteinte d’un organisme par un produit toxique, c’est-à-dire une substance qui a un effet nocif sur l’organisme dans son ensemble ou sur un organe en particulier. Une intoxication exogène peut provenir d’aliments, de médicaments, de produits chimiques ou de gaz. La prise en charge d’une intoxication fait appel à l’intervention d’un centre antipoison.
- e) Les inhalations et suffocations
L’inhalation désigne l’absorption par les voies respiratoires. Dans ce contexte, l’enfant peut inhaler un produit dangereux, ce qui constitue une intoxication, ou inhaler des bribes d’aliments et causer ainsi sa suffocation. C’est aussi le cas de l’inhalation d’un corps étranger qui peut finir dans les bronches et provoquer une détresse respiratoire aigue.
- f) Les blessures par armes à feu
Les armes à feu sont responsables de blessures dont la localisation détermine la gravité de l’atteinte. Un état de choc peut résulter de l’accident par arme à feu.
- La prise en charge
La prise en charge d’un accident domestique débute au lieu même de l’accident. La rapidité des premiers soins détermine souvent le pronostic du patient. Une fois arrivé au service des Urgences, l’enfant reçoit les soins d’urgence, puis passe des examens complémentaires avant d’être transféré dans le service le plus indiqué à son atteinte.
Lorsque l’état de l’enfant n’est pas inquiétant, il est possible de différer la décision d’hospitalisation de quelques heures, pour attendre les résultats d’examens et pour la surveillance de l’évolution. Les patients sont classés en catégories correspondant à des niveaux d’urgences différents. A chaque niveau est assigné un délai de prise en charge défini. Le niveau 1 équivaut aux urgences vitales nécessitant une réanimation immédiate, et le niveau 5 correspond à un besoin de consultation pédiatrique. Les structures comme les unités d’hospitalisation de courte durée, ou de jour, facilitent les conditions d’hospitalisation.
- Evaluation des risques
- Risques en fonction de l’âge
Les risques d’accidents sont plus élevés au début de la vie, nécessitant la vigilance extrême des parents. Ils se trouvent plus réduits au fil de l’augmentation de l’autonomie de l’enfant. Mais chaque période de la croissance de l’enfant a ses risques spécifiques. De 1 à 3 mois, les risques d’étouffements sont les plus grands, que ce soit un étouffement par un oreiller ou une couette, ou l’étouffement par régurgitation de lait.
Entre 4 et 6 mois, période du début de la préhension, le risque principal est la chute d’une table à langer ou d’un couffin posé sur une table. Entre 6 et 9 mois, âge où l’enfant commence à porter les objets à sa bouche et durant laquelle la station assise est acquise, il risque plus l’inhalation et l’intoxication alimentaire, l’immersion ou la noyade dans la baignoire et les chutes.
De 9 à 12 mois, alors qu’il se déplace à quatre pattes, il risque plus d’ingérer des objets à portée de sa main, et surtout d’avoir des brûlures électriques par les rallonges et les prises, ou de tomber dans les escaliers. De 12 à 18 mois, l’enfant risque plus de se brûler ou d’ingérer des substances nocives du fait de l’envie de tout goûter.
Entre 18 mois et 2 ans, du fait de l’apprentissage et l’acquisition de la marche, l’enfant risque les traumatismes par chute, mais l’évolution de son langage permet à l’adulte de lui faire comprendre des explications simples. A deux ans, l’enfant n’a toujours aucune vraie notion du danger bien qu’il se déplace normalement. Les risques d’accidents ne sont donc toujours pas réduits.
A partir de 3 ans, les risques d’accidents diminuent du fait de la possibilité de l’éducation au risque. Mais cela n’exempte pas de la survenue d’accidents causés par l’imprudence de la personne qui garde l’enfant. L’aspect éducatif est donc très important dans une stratégie de prévention des accidents.
- Risques en fonction du lieu
Les lieux à risques varient en fonction de l’âge mais certains grands principes demeurent toujours valables :
- La cuisine est la pièce la plus dangereuse car 1 accident sur 4 s’y produit : certains produits ménagers à portée de la main de l’enfant peuvent être ingérés, les plaques électriques et le four peuvent brûler, les casseroles d’eau bouillante également…
- L’escalier expose aux chutes
- La salle de séjourest l’endroit où se trouvent parfois des plantes vertes toxiques, des lampes et des fils électriques.
- La salle de bains est un lieu à risque à cause de l’eau, parfois très chaude, la baignoire glissante, et les médicaments de la boite à pharmacie.
- Les chambres d’enfants peuvent être dangereux de par la présence de lits superposés propices aux chutes, de prises électriques non recouverts responsables d’électrocution ou de brûlures, et de petits jouets responsables de suffocations chez les tout-petits qui peuvent les avaler…
- Le garage est un endroit qui n’est pas censé être fréquenté par les enfantset reste un lieu à risque par la présence d’outils pointus et coupants, et de produits dangereux.
MATERIELS ET METHODE
- METHODOLOGIE
I1. Type d’étude
Il s’agit d’une étude rétrospective d’accidents domestiques ayant entrainé une hospitalisation de courte durée ou de longue durée en Unité de soins intensifs ou réanimation.
La durée de l’étude a été de X mois. Nous avons recueilli les patients dont la date d’admission allait du mois de X au mois X. Nous avons relevé en tout X dossiers.
I.2. Critères d’inclusion
Le matériel d’étude est constitué de dossiers comprenant une fiche d’observation incluant le résumé d’hospitalisation et les résultats d’examens paracliniques. Les critères d’inclusion étaient l’admission du patient comme hospitalisé, le motif d’entrée qui était la venue pour un accident domestique et l’âge de l’enfant.
I.3. Critères d’exclusion
Nous avons exclu les patients admis en hospitalisation pour des accidents de la route ou des accidents survenus à l’école ou dans d’autres lieux publics, ainsi que ceux dont l’admission n’a pas amené à une hospitalisation.
I.4. Paramètres
Les paramètres à évaluer incluaient : l’âge et le sexe de l’enfant, la nature des lésions, le jour et le lieu de l’accident, le type de l’accident, le délai et la durée d’hospitalisation, la saison de la survenue de l’accident, les éléments concernant le mode de garde, le niveau socioculturel des parents, les modalités de prise en charge et l’issue du patient.
- RESULTATS
L’étude a retrouvé X enfants hospitalisés durant la période mentionnée ci-dessus.
II.1. Données démographiques
a)Saison et mois
Les accidents sont plus fréquents aux mois de X, correspondant à la saison X.
Mécanisme/mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Chute | ||||||||||||
Coup direct | ||||||||||||
Hyperextension | ||||||||||||
Coupure/piqure | ||||||||||||
Naturel/ environnementaux | ||||||||||||
Empoisonnement | ||||||||||||
Brulure | ||||||||||||
Machine | ||||||||||||
Inhalation/suffocation | ||||||||||||
Arme à feu | ||||||||||||
Immersion/submersion | ||||||||||||
Autre spécifié | ||||||||||||
Autre non spécifié | ||||||||||||
Total |
- b) Jour de la semaine
Les accidents surviennent plus fréquemment le X (jour)
Mécanisme/jour | L | M | M | J | V | S | D |
Chute | |||||||
Coup direct | |||||||
Hyperextension | |||||||
Coupure/piqure | |||||||
Naturel/ environnementaux | |||||||
Empoisonnement | |||||||
Brulure | |||||||
Machine | |||||||
Inhalation/suffocation | |||||||
Arme à feu | |||||||
Immersion/submersion | |||||||
Autre spécifié | |||||||
Autre non spécifié | |||||||
Total |
c)Année (2008-2009-2010)
Type d’accident/année | 2008 | 2009 | 2010 |
Chute | |||
Coup direct | |||
Hyperextension | |||
Coupure/piqure | |||
Naturel/ environnementaux | |||
Empoisonnement | |||
Brulure | |||
Machine | |||
Inhalation/suffocation | |||
Arme à feu | |||
Immersion/submersion | |||
Autre spécifié | |||
Autre non spécifié | |||
Total |
- d) Localisation géographique et commune
Mécanisme/commune | ||||||||||||
Chute | ||||||||||||
Coup direct | ||||||||||||
Hyperextension | ||||||||||||
Coupure/piqure | ||||||||||||
Naturel/ environnementaux | ||||||||||||
Empoisonnement | ||||||||||||
Brulure | ||||||||||||
Machine | ||||||||||||
Inhalation/suffocation | ||||||||||||
Arme à feu | ||||||||||||
Immersion/submersion | ||||||||||||
Autre spécifié | ||||||||||||
Autre non spécifié | ||||||||||||
Total |
- e) Heure de survenue de l’accident
Type d’accident/heure | 0-3 | 3-6 | 6-9 | 9-12 | 12-15 | 15-18 | 18-21 | 21-00 |
Chute | ||||||||
Coup direct | ||||||||
Hyperextension | ||||||||
Coupure/piqure | ||||||||
Naturel/ environnementaux | ||||||||
Empoisonnement | ||||||||
Brulure | ||||||||
Machine | ||||||||
Inhalation/suffocation | ||||||||
Arme à feu | ||||||||
Immersion/submersion | ||||||||
Autre spécifié | ||||||||
Autre non spécifié | ||||||||
Total |
- f) Lieu de survenue
Mécanisme/lieu | Cuisine | Séjour | Salle de bains | Cour | Chambre | Escalier | Autre |
Chute | |||||||
Coup direct | |||||||
Hyperextension | |||||||
Coupure/piqure | |||||||
Naturel/ environnementaux | |||||||
Empoisonnement | |||||||
Brulure | |||||||
Machine | |||||||
Inhalation/suffocation | |||||||
Arme à feu | |||||||
Immersion/submersion | |||||||
Autre spécifié | |||||||
Autre non spécifié | |||||||
Total |
- g) Nombre de personnes vivant sous le toit
Mécanisme/personnes | 1-2 | 3-4 | 4-6 | 7 et plus |
Chute | ||||
Coup direct | ||||
Hyperextension | ||||
Coupure/piqure | ||||
Naturel/ environnementaux | ||||
Empoisonnement | ||||
Brulure | ||||
Machine | ||||
Inhalation/suffocation | ||||
Arme à feu | ||||
Immersion/submersion | ||||
Autre spécifié | ||||
Autre non spécifié | ||||
Total |
Nombre des moins de 14 ans
Mécanisme/nombre d’enfants | 0-2 | 3-5 | 6-8 | 9-11 | 12-14 |
Chute | |||||
Coup direct | |||||
Hyperextension | |||||
Coupure/piqure | |||||
Naturel/ environnementaux | |||||
Empoisonnement | |||||
Brulure | |||||
Machine | |||||
Inhalation/suffocation | |||||
Arme à feu | |||||
Immersion/submersion | |||||
Autre spécifié | |||||
Autre non spécifié | |||||
Total |
- h) Age des parents ou tuteur
Mécanisme/âge en années | <18 | 18-25 | 26-31 | 32-40 | 41-46 | 46-50 | >50 |
Chute | |||||||
Coup direct | |||||||
Hyperextension | |||||||
Coupure/piqure | |||||||
Naturel/ environnementaux | |||||||
Empoisonnement | |||||||
Brulure | |||||||
Machine | |||||||
Inhalation/suffocation | |||||||
Arme à feu | |||||||
Immersion/submersion | |||||||
Autre spécifié | |||||||
Autre non spécifié | |||||||
Total |
- k) Niveau d’étude des parents
Mécanisme/niveau | Pas d’étude | Primaire | Moyen | Secondaire | Baccalauréat | Université |
Chute | ||||||
Coup direct | ||||||
Hyperextension | ||||||
Coupure/piqure | ||||||
Naturel/ environnementaux | ||||||
Empoisonnement | ||||||
Brulure | ||||||
Machine | ||||||
Inhalation/suffocation | ||||||
Arme à feu | ||||||
Immersion/submersion | ||||||
Autre spécifié | ||||||
Autre non spécifié | ||||||
Total |
- l) Situation matrimoniale des parents
Mécanisme/situation | Marié | Séparé | Divorcé | Veuf | célibataire | Couple |
Chute | ||||||
Coup direct | ||||||
Hyperextension | ||||||
Coupure/piqure | ||||||
Naturel/ environnementaux | ||||||
Empoisonnement | ||||||
Brulure | ||||||
Machine | ||||||
Inhalation/suffocation | ||||||
Arme à feu | ||||||
Immersion/submersion | ||||||
Autre spécifié | ||||||
Autre non spécifié | ||||||
Total |
- m) Mode de garde des enfants
Mécanisme/garde | Les parents | Mère | Père | Intitution | Tuteur |
Chute | |||||
Coup direct | |||||
Hyperextension | |||||
Coupure/piqure | |||||
Naturel/ environnementaux | |||||
Empoisonnement | |||||
Brulure | |||||
Machine | |||||
Inhalation/suffocation | |||||
Arme à feu | |||||
Immersion/submersion | |||||
Autre spécifié | |||||
Autre non spécifié | |||||
Total |
- n) Type de couverture sociale
Mécanisme/type de couverture sociale | Mutuelle | Assurance privée | Aide médicale urgente | Aucune |
Chute | ||||
Coup direct | ||||
Hyperextension | ||||
Coupure/piqure | ||||
Naturel/ environnementaux | ||||
Empoisonnement | ||||
Brulure | ||||
Machine | ||||
Inhalation/suffocation | ||||
Arme à feu | ||||
Immersion/submersion | ||||
Autre spécifié | ||||
Autre non spécifié | ||||
Total |
- 2. Données cliniques et paracliniques
- a) Principales plaintes
Plainte | Effectif | Pourcentage |
Asymptomatique | ||
Douleur | ||
Neurologique | ||
Digestif | ||
Respiratoire | ||
Autre | ||
Total |
- b) Nature des lésions
Nature des lésions | Effectif | Pourcentage |
Plaie | ||
Erythème | ||
Carbonisation | ||
Fracture | ||
Total | 100 |
c)Siège des lésions
Siège des lésions | Effectif | Pourcentage |
Crâne | ||
Yeux | ||
Dents | ||
Oreilles | ||
Face | ||
Organes génitaux externes | ||
Doigts, orteils | ||
Thorax | ||
Abdomen | ||
Pelvis | ||
Membre supérieur | ||
Membre inférieur | ||
Rachis | ||
Total |
- d) Examens paracliniques
Nature de l’examen | Effectif | Pourcentage |
Biologie standard | ||
Radiologie | ||
Gaz du sang | ||
CT Scanner | ||
RMN | ||
ECG | ||
EEG | ||
Total |
- e) Mécanisme des accidents en fonction de l’âge
Mécanisme/âge | <1 an | 1-4 ans | 5-9 ans | 10-14 ans |
Chute | ||||
Coup direct | ||||
Hyperextension | ||||
Coupure/piqure | ||||
Naturel/ environnementaux | ||||
Empoisonnement | ||||
Brulure | ||||
Machine | ||||
Inhalation/suffocation | ||||
Arme à feu | ||||
Immersion/submersion | ||||
Autre spécifié | ||||
Autre non spécifié | ||||
Total |
- g) Mécanisme des accidents en fonction du sexe
Mécanisme/âge | Garçon | Fille |
Chute | ||
Coup direct | ||
Hyperextension | ||
Coupure/piqure | ||
Naturel/ environnementaux | ||
Empoisonnement | ||
Brulure | ||
Machine | ||
Inhalation/suffocation | ||
Arme à feu | ||
Immersion/submersion | ||
Autre spécifié | ||
Autre non spécifié | ||
Total |
II.3. Données thérapeutiques et évolutives
- a) Mode de prise en charge
Prise en charge | Effectif | Pourcentage |
ALS | ||
Médical | ||
Chirurgical | ||
Orthopédique | ||
Traitement symptomatique | ||
Endoscopie | ||
Caisson hyperbare | ||
Total |
- b) Délai de prise en charge
Délai de prise en charge (h) | Effectif | Pourcentage |
1-3 | ||
3-6 | ||
6-12 | ||
12-24 | ||
>24 | ||
Total | 100 |
- c) Destination après la prise en charge
Destination après prise en charge | Effectif | Pourcentage |
Salle d’opération | ||
Salle banalisée | ||
ICU | ||
Total | 100 |
- d) Durée de séjour aux ICU
Jours d’hospitalisation | Nombre | Pourcentage |
1 à 10 | ||
11 à 30 | ||
31 à 50 | ||
51 à 70 | ||
71 à 90 | ||
91 à 100 | ||
> 100 | ||
Total | 100 |
- e) Etat fonctionnel à la sortie
Issue | Effectif | Pourcentage |
Autonomie restituée complètement | ||
Autonomie modifiée mais activité normale | ||
Assistance partielle | ||
Assistance complète | ||
Total | 100 |
- f) Destination de sortie
Destination de sortie | Effectif | Pourcentage |
Domicile sans suivi ambulatoire | ||
Domicile avec suivi ambulatoire | ||
Centre de revalidation | ||
Placement en structure de soins administrés en chronique | ||
Total | 100 |
DISCUSSION
- Données démographiques
a)Saison et mois
Dans les études, la saison estivale est désignée dans la littérature comme la saison propice aux accidents domestiques. Cela s’expliquerait par l’augmentation de l’insouciance générée par le temps. C’est aussi la période des brûlures par insolations.
- b) Jour de la semaine
Aucune étude n’a démontré la prédominance des accidents selon les jours. Nos résultats ont noté une fréquence du X.
c)Année (2008-2009-2010)
Entre les 3 années enregistrées dans notre étude, l’année X a été marquée par le plus de X (pathologies). Un mécanisme particulier X est ressorti de nos résultats, plus fréquent durant l’année X.
- d) Localisation géographique et commune
La commune de X semble être la plus touchée par les accidents domestiques pédiatriques. Aucune étude n’a encore révélé de données précises de ce paramètre.
- e) Heure de survenue de l’accident
Les accidents semblent survenir dans la tranche horaire entre X et X. Des études ont montré que l’accident survenait majoritairement entre 18 heures et 6 heures du matin, heure à laquelle la vigilance tombe.
- f) Lieu de survenue
Au CHU de Timone, une étude a permis de déterminer que la cuisine est le lieu de prédilection des accidents chez les enfants âgés entre 1 et 4 ans. Les chutes représentent dans toutes les catégories d’âge, le mécanisme principal.
- g) Age du patient
Il a été démontré que c’est dans la classe d’âge, de 1 à 4 ans, que la mortalité par accidents domestiques est la plus importante. Notre étude démontre que c’est la tranche d’âge X est prédominante.
- h) Sexe du patient
On observe une prédominance du sexe .X qui s’expliquerait par X. Une étude réalisée au Département d’anesthésie-réanimation pédiatrique, CHU Timone à Marseille en 2003 affirme que les garçons seraient plus exposés que les filles ceci pouvant s’expliquer par une exposition supérieure aux risques ainsi que par une attitude plus permissive envers les garçons.
- i) Nombre de personnes vivant sous le toit (et 0-14 ans)
En Algérie, une étude a mis en relation le nombre de personnes vivant sous le même toit et la fréquence des accidents domestiques. Il a été noté que c’est dans les familles nombreuses avec plus de 7 personnes que les accidents sont les plus nombreux. Cela pourrait s’expliquer par la possibilité de jouer en grand nombre, mais aussi par l’inaptitude de la personne qui garde à gérer les enfants.
- j) Age des parents ou tuteur et niveau d’étude
Le niveau d’étude des parents est un indicateur de leur position socio-économique, de leur capacité intellectuelle. Enfin, il détermine le degré d’activité des parents, module la fréquence de leur absence, conditionnant le mode de garde des enfants. Notre étude a rapporté que la majorité des parents étaient X. Dans la précédente étude, les mères, majoritairement âgées de 20 à 30 ans dans 62,8 % des cas et avaient le niveau du cycle secondaire dans 77,6 %.
- k) Situation matrimoniale des parents
X% des parents des enfants admis pour accidents domestiques étaient X. La précarité de la situation des mères célibataires favoriserait la fréquence des accidents domestiques.
- l) Mode de garde des enfants
Le mode de garde des enfants est un paramètre important dans la mesure où il peut être un facteur de risque. Un mauvais équilibre entre le nombre d’enfants à garder et le nombre de personnes responsables peut entrainer une inadéquation de la surveillance.
- m) Type de couverture sociale
Notre étude a montré la relation entre le type de couverture sociale et la fréquence des accidents domestiques ainsi que le mécanisme de ceux-ci.
- Données cliniques et paracliniques
Dans d’autres études, la chute est le principal mécanisme accidentel (> 50 %) quels que soient l’âge ou le type d’accident. Les plaies représentent 44,3 %, les brûlures 19,3 % et les contusions 12,5 % de la nature de l’accident. Les localisations des atteintes varient en fonction de l’âge : on note une prédominance des atteintes de la tête chez les jeunes enfants de 0 à 5 ans, et des membres supérieurs chez les enfants de 5 à 15 ans. Nous avons tenu compte de tous les sièges possibles d’un traumatisme et avons noté que le siège de prédilection est X.
III. Données thérapeutiques
- a) Mode de prise en charge
La littérature montre que dans les chutes le traitement reçu est dominé par le traitement médical avec 47,7 %, suivi du traitement chirurgical dans 33 % des cas. Dans les brûlures le traitement le plus préconisé, est le traitement médical dans 92 % des cas. Dans les lésions traumatiques, le traitement médical est prescrit avec 47,5 %, suivi du traitement chirurgical dans 46 % des cas. La prise en charge dépend donc du type d’accident. Dans notre étude, le mode de prise en charge prédominant est X.
- b) Délai de prise en charge
Une étude algérienne a démontré que dans 63,9 % des cas le délai de prise en charge après la survenue de l’accident est inférieur à 3 heures, alors que dans 16,1 % des cas la prise en charge a eu lieu 24 heures après l’accident. Dans notre cas, le délai de prise en charge est de X.
- c) Destination après la prise en charge
La destination du patient après la prise en charge immédiate dépend du type de traitement préconisé pour le type d’accident. Dans la même étude effectuée en Algérie, 59,7 % des cas, les patients vont en salle d’hospitalisation banale et dans 23,6 % ils vont en salle d’opération.
- d) Durée de séjour aux ICU
La durée moyenne de l’hospitalisation était de X jours. La durée maximale de l’hospitalisation a été de X jours. Nos chiffres sont similaires à ceux de la littérature.
- e) Etat fonctionnel à la sortie
Pour X patients, c’est-à-dire X%, l’issue avait été favorable. Les patients étaient sortis avec une autonomie complètement restituée, tandis que pour X patients, l’évolution était inconnue, soit parce qu’ils avaient demandé à sortir sans avis médical, soit ils avaient été transférés dans un autre service.
- f) Destination de sortie
A la sortie, le patient rentre à son domicile avec ou sans suivi ou va en centre de revalidation. La majorité de nos patients va au X, ce qui témoigne une similarité avec les résultats de nos confrères.
CONCLUSION
Les accidents domestiques chez l’enfant représentent un problème majeur en santé publique car plus d’une urgence sur trois est pédiatrique. Ils pèsent tant sur la vie des familles que sur l’économie.
L’étude que nous avons effectuée à X visait à évaluer les aspects de l’hospitalisation chez les enfants victimes d’accidents domestiques.
A l’issue de ce travail, X cas ont été retenus dont X% étaient des garçons. . La majorité des sujets était dans la tranche d’âge de X à X ans. Pour X % de nos patients, les parents étaient de niveau scolaire X. Le mode de garde constituait un facteur de risque très flagrant.
Pour X% des patients, le mécanisme de l’accident était X. Les atteintes traumatiques siégeaient pour la plupart au X. Aucune pathologie prédisposante n’a été découverte.
Parmi les enfants hospitalisés en ICU, X patients ont pu bénéficier d’un examen paraclinique orienté. A l’admission, le délai moyen de prise en charge était de X heures. L’hospitalisation a duré en moyenne X jours. L’évolution a été favorable pour X% des sujets, fatale pour X%.
Notons que la rapidité de la prise en charge hospitalière est indispensable lorsque l’accident engage le pronostic vital. Les suites des accidents domestiques chez l’enfant ont un lourd coût et la suite de la prise en charge une fois rentré au domicile se doit d’être active.
La vigilance du parent ou de la personne qui garde l’enfant reste le moyen le plus efficace pour la prévention des accidents domestiques vu que l’enfant, pas encore autonome, ne peut se protéger lui-même. Quant à la prise en charge de cette urgence pédiatrique, elle doit se faire rapidement pour ne pas engager le pronostic vital mais doit aussi être pluridisciplinaire car les lésions sont souvent associées.
RESUME
Chez l’enfant, un accident domestique est synonyme soit de négligence du parent, soit de son ignorance. Les accidents domestiques chez l’enfant sont des urgences pédiatriques, entrainant souvent une hospitalisation.
Notre étude est une étude rétrospective qui vise à évaluer les aspects épidémiologiques des accidents domestiques ayant entrainé une hospitalisation en ICU de X à X dans X (lieu)
Nous avons retenu X cas dont X% étaient des garçons. La majorité des sujets était dans la tranche d’âge de X à X ans. Pour X % de nos patients, les parents étaient de niveau scolaire X. Le mode de garde le plus fréquent était X. Pour X% des patients, le mécanisme de l’accident était X. Les atteintes traumatiques siégeaient pour la plupart au X.
Parmi les enfants hospitalisés en ICU, X patients ont bénéficié d’un examen paraclinique orienté, X ont été hospitalisés en salle banale et X sont allés droit en salle d’opération. A l’admission, le délai moyen de prise en charge était de X heures. L’hospitalisation a duré en moyenne X jours. L’évolution a été favorable pour X% des sujets, fatale pour X%. Notons que la rapidité de la prise en charge hospitalière et multidisciplinaire est indispensable lorsque l’accident engage le pronostic vital.
SUMMARY
A domestic accident means either parent’s negligence, or ignorance. Home accidents among children are pediatric emergencies, and often results in hospitalization.
Our study is a retrospective study designed to assess the epidemiological aspects of domestic accidents leading to hospitalization in ICU from X to X in X (place)
We selected X cases and X% were male. The majority of subjects were in the age group of X to X years. For X% of our patients, the education level of the parents was X. The most common type of care was X. For X% of patients, the mechanism of the accident was X. The traumatic injury sat mostly in X.
Among children hospitalized in ICU, X patients underwent oriented paraclinical examination, X were hospitalized X went straight to the operating room. On admission, the average time of waiting was X hours. The hospitalization lasted an average of X days. The outcome was favorable for X% of subjects, and fatal for X%. Note that the speed of hospital care and multidisciplinary is essential when the accident is life threatening.
BIBLIOGRAPHIE
- Aubert Michel, Carpentier Jean-Pierre. Urgences/Réanimation Transfusion sanguine : Soins infirmiers. Elsevier Masson, Issy-les-Moulineaux. 2005 – 344 pages
- Bourrillon Antoine. Pédiatrie. Elsevier Masson, Paris, 2005 – 837 pages
- Bourillon Antoine, Chéron Gérard. Urgences Pédiatriques. Elsevier Masson, 2005 – 728 pages
- Chelouah Fatima Hadj-Ahmed. Les accidents domestiques chez l’enfant de 0 à 5 ans. Publibook. 2009
- Doctissimo. Lien : http://www.doctissimo.fr/ 2011.
- Duval C, Nectoux M, Darlot JP. Enquête européenne sur les accidents domestiques et de loisir. France 1998. Direction générale de la santé. Paris, 1999.
- Gassier Jacqueline. Les accidents domestiques chez l’enfant. Elsevier Masson, Issy-les-Moulineaux. 2010 – 276 pages
- Gassier Jacqueline. Memo Fiches ADVD-MCAD. Elsevier Masson, 2010 – 276 pages
- Labrune Philippe. Urgences Pédiatriques : Vol1/Pathologies : clinique, examens, stratégies, gestes Vol2/252 Fiches de pharmacologie, 59 outils de référence. Estem, Paris, 2004 – 2108 pages
- Lacroix Jacques, Gauthier Marie, Gaudreault Pierre. Urgences et Soins intensifs pédiatriques. Elsevier Masson, 2007 – 1368 pages
- Lebeu Blandine. Les accidents domestiques responsables de l’hospitalisation d’enfants au CHU de Nantes en 2002. Nantes. 2004 – 286 pages
- Mabiala-Babela J. R., Pandzou N, Moyen G.M.La pathologie accidentelle du nourrisson aux urgences pédiatriques du CHU de Brazzaville (Congo). Journal de Pédiatrie et de Puériculture, Volume 23, Issue 4, Pages 185-190
- Rogmans W. Les accidents domestiques et de loisirs des jeunes de moins de 25 ans dans l’Union européenne : défis pour demain. Santé Publ 2000 ; 12 : 283-98.
- Suprano I, Ughetto F, Paut O. Accidents domestiques chez l’enfant. Conférences d’actualisation .Elsevier SAS. 2003, p. 705-724.
- Tursz Anne , Gerbouin Rerolle Pascale . Les accidents de l’enfant en France. Inserm, 2001 – 204 pages
Nombre de pages du document intégral:31
€24.90