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Les Marchés Financiers et l’Émergence de l’Euronext : De la Concurrence Parfaite à l’Instabilité Anticipée

Partie  I –  Présentation générale des momentums

Récemment, la conception des stratégies de financement des entreprises tourne progressivement vers le recours aux diverses opérations établies par-dessus les marchés financiers. Dès lors, les volumes des échanges d’actions, de matières premières, des taux et des devises enregistrés chaque année sur les places financières partout dans le monde ne cessent plus d’augmenter. En effet, ce sont la pression de la concurrence, l’obligation de rentabilité et les stratégies d’intégration qui animent ces marchés.

En principe, les marchés financiers présentent deux variétés distinctes à savoir les marchés réglementés et les marchés de gré à gré. Par définition, un marché financier est réglementé lorsqu’en son sein, il y a une autorité qui l’organise et le contrôle comme le cas de la New-York System Exchange de Wall Street. Au contraire, un marché financier est défini « de gré à gré » si une telle autorité n’est pas mise en place pour le gérer et le controler. Cette situation ne se traduit tout de même pas que le marché de gré à gré n’est pas ni organisé ni réglementé, au contraire, il est soumis à des dispositifs légaaux et réglementaires très strictes. À ce sujet, il est préférable de se référer à la directive européenne relative aux marchés d’instrument financiers ou MIF, qui a été transposée et adoptée par le droit français en novembre 2007. Il y a également l’adoption des textes légaux et règlementaires au niveau national comme le Code Monétaire et Financier qui contribuent à la standardisation des opérations et des instruments échangeables sur ledit marché.

En 2000, les trois grandes places boursières européennes, qui sont la bourse d’Amsterdam, la bourse de Paris et celle de Bruxelles, s’intègrent pour constituer l’Euronext, puis en 2002, les bourses des produits dérivés de Londres et de Portugal venaient remplir le rang. En fait, la création de l’Euronext est censée répondre à la mondialisation des marchés par la garantie des informations financières et de la fluidité des transactions. En d’autre terme, l’Euronext doit assurer l’émergence des hypothèses d’un marché de concurrence pur et parfaite. En effet, les produits négociés sur le marché doivent revêtir l’homogénéité, ensuite, le choix d’un seul acteur ne doit pas influencer le prix d’un produit sur le marché comme l’hypothèse d’atomicité le prévoit. En outre, un acteur doit disposer d’une liberté pour intervenir ou non sur une transaction donnée, cette liberté se manifeste par les opérations de spéculations et d’anticipation typique pour tout acteur en bourse. Quand à la quatrième hypothèse, l’Euronext, dans ses missions, doit garantir la fluidité, la fiabilité et la transparence des informations financières caractérisant chaque transaction. Si ces quatre hypothèses sont remplies, le marché tend vers l’équilibre, tous les demandes sont comblées par les offres à des prix d’équilibre.

Cependant, l’incertitude des situations économiques futures et les comportements des acteurs cassent l’articulation de ces hypothèses, ainsi, le marché se décale du modèle de concurrence pure et parfaite et il devient de plus en plus instable. Afin de mieux jongler les bonnes et mauvaises situations de la bourse, les acteurs adoptent des attitudes d’anticipation rationnelle en utilisant des nombreuses méthodes stochastiques qui offrent au moins la possibilité de  simulation des situations futures permettant d’anticiper les actions futures. À cet égard, les momentums constituent des outils puissants, expérimentés et diffusés dans de nombreuses places financières et qui ont déjà fait ses preuves. Avant d’analyser la pertinence de ces outils sur l’indice boursière du CAC40, il est judicieux d’aborder quelque exposé concernant l’analyse technique, les oscillateurs, les momentums et leur origine, les indicateurs de puissance et les performances de momentums. Et après les avoir abordé, une étude empirique sera proposée en deuxième partie concernant les succès de la stratégie momentum.

I –  Quelques définitions

La présente partie essaie d’apporter des précisions concernant quelques notions qui tournent autour des momentums. Ces notions sont principalement l’analyse technique des cours de bourse et les oscillateurs.

1  –  L’analyse technique en bourse

L’analyse technique fait partie des trois grandes approches adoptées par les entreprises, spécialement par les gestionnaires financiers et les gestionnaires de portefeuille dans le cadre de la valorisation et de l’allocation des portefeuilles. Les deux autres sont principalement l’analyse fondamentale et l’analyse mathématique. L’analyse technique est alors une procédé formalisée et rigoureuse pratiquée par les intervenants à la bourse dans l’intérêt de se mettre au courant sur les tendances des prix et des volumes des produits échangés en bourse. Elle dispose des graphes et des indicateurs pour représenter ces tendances, ce qui facilitent l’identification rapide du changement de comportement du marché en fonction duquel les décisions des acteurs seraient basées.

a –  Le fondement psychologique de l’analyse technique

ANALYSE TECHNIQUE
ANALYSE QUANTITATIVE

(Analyse statistique des fluctuations des prix et de l’évolution des volumes)

ANALYSE QUALITATIVE

(Enquête par sondage d’opinion effectuée auprès des intervenants au marché)

COMPORTEMENTS DES MARCHES
COMPORTEMENTS DES ACTEURS

D’autres thèses sont également émises concernant la base de l’analyse technique. Ces thèses affirment principalement que la prévision des cours sur le marché boursière se fond sur deux principes psychologiques similaires mais qui s’appliquent, l’un aux comportements des investisseurs et l’autre aux comportements des marchés. A vrai dire, les pratiquants de l’analyse technique s’intéressent aux influences d’ordre psychologique observés sur les comportements des investisseurs. A ce sujet, entamer une analyse technique revient à dire deviner les intentions des intervenants à la bourse. Par ailleurs, cette méthode de prévision essaie également de détecter les aspects psychologiques de diverses tendances des marchés par l’intégration à des variables quantitatives comme le prix et le volume. Les informations ainsi collectées constituent des données statistiques avec les quels sont calculés les différents indicateurs de tendance. En tout, l’analyse technique cherche une certaine régularité comportementale sur le fonctionnement des marchés et sur les attitudes des investisseurs qui s’aventurent à la bourse, en utilisant deux ensembles de technique de recherche d’information. Afin d’illustrer ces propos, le schéma ci-dessous démontre clairement cette aspect psychologique de l’analyse technique.

 

 

 

 

 

o L’analyse technique et l’analyse fondamentale

L’analyse technique est conçue comme étant une méthode basée sur l’évaluation et la prévision des prix d’une action possédée par une entreprise cotée en bourse, par contre, l’analyse fondamentale est plutôt axée sur la valeur intrinsèque de cette action. À cet égard, ces deux méthodes sont tout à fait complémentaires même Si elles adoptent des principes bien différents.

En outre, les spécificités de l’analyse fondamentale peuvent être perçues au niveau de son objectif et de ses outils d’analyse. Comme objectif, l’analyse fondamentale vise à argumenter les décisions d’un investisseur à acheter ou non les actions émises par une entreprise à la base des informations issues de l’évaluation du patrimoine et de la rentabilité de celle-ci. Et comme outils, elle fait usage de l’expertise comptable et financière pour décortiquer minutieusement le bilan et le compte des résultats. C’est à partir de ces outils que l’analyste financier de l’entreprise arrive à établir la valeur intrinsèque des actions émises à la bourse, ainsi, les éventuels investisseurs auront la facilité de comparer la valeur des actions sur le marché et celle calculée par la firme. En effet, l’analyse fondamentale, tout comme l’analyse technique, constitue un élément de base qui provoquerait une décision d’achat.

Le schéma suivant met en lumière l’articulation existante entre les différentes méthodes de d’analyse financière d’une action[1].

ANALYSE FINANCIERE DES ACTIONS
ANALYSE FONDAMENTALE

Analyse globale et sectorielle

Evaluation des entreprises

 

 

ANALYSE TECHNIQUE

Analyse globale du marché

Analyse individuelle des valeurs

Concept de valeur actuelle

Concept d’indicateur

Indicateurs de rendement

Indicateurs intrinsèques

Théorie de Dow

Théorie des vagues d’Elliot

Indicateur Advance/Decline

Moyenne mobile

Momentum

Lignes et canaux de tendance

 

 

Moyenne mobile

Momentum

Indicateur de la force relative

Indicateurs graphiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

o Les approches et les méthodes en analyse technique

L’appréciation de l’évolution, caractérisant la construction et le choix d’outils et de méthodes utilisés dans la prévision boursière, peut être appréhendée à travers deux types d’approche à savoir l’approche traditionnelle et l’approche moderne. La première approche préconise l’analyse graphique et visuelle des cours de bourse en un moment donné, c’est le chartisme ou l’analyse traditionnelle. Et la seconde se focalise sur la création des indicateurs qui permettra de faciliter l’analyse avec l’utilisation très poussée de la technologie numérique, cette analyse est classée comme étant une analyse moderne.

b –  La méthode chartiste

Le chartisme ou méthode chartiste est une analyse du comportement des prix des titres sur le marché boursier basée sur l’appréciation des graphiques sur une longue période. En fait, les variations de prix suivent une tendance répétitive et assez régulière à long terme, ces fluctuations seront ensuite tracées en courbe et l’étude de cette courbe permet d’anticiper, avec une probabilité quelconque, les cotations futures[2]. En principe, la plupart des acteurs intervenants à la bourse adoptent systématiquement une attitude spéculative, c’est-à-dire, acheter des actions quand les prix sont en baissière, et les vendre au moment opportun où les prix se renchérissent. A cet égard, la méthode chartiste est la matérialisation du comportement psychologique des investisseurs.

En chartisme, l’outil le plus répandu qui constitue la base même de cette méthode est l’étude des tendances. En tout, il existe trois types de tendance analysées selon leur sens s’inclinaison sur le plan, il y a la tendance haussière, la tendance baissière et la tendance neutre. Les figures suivant essaient de met en lumière cette énumération.

Tendance haussière

R : un point d’arrêt des cours ascendants avant une descente

La droite de résistance indique que le cours fait une pause dans son mouvement en hausse.

La droite de support indique que les cours sont amenés à rebondir

 

Tendance neutre

Les droites de support et de résistance suivent la même allure horizontale, c’est-à-dire que les cours sont compris dans une fourchette constante.

Tendance baissière

La droite de résistance montre que le cours fait une pause dans son mouvement en baisse

La droite de support indique que le cours va rebondir tout en confirmant la tendance baissière

Si on s’attache seulement à ces trois types de graphes, il serait difficile de déterminer le point critique où un investisseur voudrait acheter ou vendre une action, cependant, il faut encore introduire une nouvelle notion, celle d’un canal. Pour dessiner un canal, il suffit d’adjoindre au moins deux points sur la courbe mais à condition qu’ils sont cohérents et représentent bien une hausse ou une baisse. Ainsi, les deux graphes suivant illustrent l’existence d’un canal haussier et baissier dans une courbe de cotation.

 

Canal haussier
Canal baissier

 

 

La décision de vente et d’achat

En exploitant les canaux, les stratégies de vente et d’achat se déroulent de la façon suivante. L’investisseur ou le trader achète une action à proximité d’un support haussier en cas d’une tendance haussière et il le vend à l’approche d’une résistance baissière au cas où la tendance est amenée à descendre. Après avoir pris une décision, le trader la conserve du moment où la tendance ne se renverse. Cette attitude est commune du point de vue tendance haussière et baissière, pourtant, il existe une légère différence entre la décision du trader du point de vue canal haussier et canal baissier.

Au moment où un canal haussier apparait dans un graphe, l’investisseur dispose de trois choix. Le premier choix consiste à faire un achat à l’intérieur du canal au voisinage du support et de le garder tant que le support ne se casse pas. Ensuite, une deuxième option s’offre au trader, il s’agit de faire plusieurs achats au voisinage du support et en dégageant des profits à proximité de la résistance. Et enfin, les intervenants très offensifs pourront s’engager à des opérations multiples, c’est-à-dire qu’ils achètent sur le support pour anticiper les bénéfices sur la résistance, et vendent à découvert sur la résistance pour anticiper les profits sur le support.

Pour le cas d’un canal baissier, trois scénarii sont possible pour le trader, soit il vent ses actions au début de la tendance et conserve cette décision jusqu’à la fin de la résistance, soit il s’engage à effecteur plusieurs ventes à l’approche de la résistance et puis procéder à des rachats des titres à la proximité du support, soit il s’aventure à la fois à des ventes étagées et à des positions d’achat au voisinage du support et solder ces derniers à proximité de la résistance. Il faut noter que cette dernière option est spécialement adoptée par les traders professionnels.

c –  La méthode moderne

À coté de la première méthode illustrée ci-dessus, les traders et les investisseurs ont récemment commencé à recourir à d’autre méthode plus sophistiquée, telle est le cas de la méthode moderne ou méthode numérique. À vrai dire, les deux méthodes ne s’emploient pas isolement dans l’analyse du comportement des marchés, mais elles sont complémentaires de telle sorte que la première méthode serve de base statistique, quant à la deuxième, les analystes en fait appel constamment pour vérifier, infirmer ou affirmer les tendances dessinées. En outre, la méthode numérique se repose sur des calculs algébriques basés sur des données statistiques des prix et des volumes des transactions, à ce propos, deux types de calculs sont à mettre en évidence, le calcul des moyennes arithmétiques mobiles et le calcul des oscillateurs.

En analyse moderne, les moyennes mobiles servent à atténuer les pics des fluctuations afin d’éviter les débordements qui nuisent au lissage de la tendance. Pour cela, le choix de la période de calcul et du nombre de moyenne mobile à déterminer, varient étroitement en fonction de la nature des fluctuations, des fois, il se peut que l’analyste ne doit pas se fier seulement à une seule moyenne mobile, mais à plusieurs. Dans la plupart des cas, une bonne méthode de prévision inclut au moins une moyenne mobile à court terme, pour 3 jours par exemple, et une autre à long terme qui peut être pour 10 jours ou plus. En effet, l’intérêt de recourir à plusieurs moyennes mobiles réside sur le fait que les moyennes mobiles à long terme demeurent plus stables que celles à court terme, ainsi, les décisions de vente ou d’achat seraient pourvues plus d’assurance car les fluctuations observées à court terme sont trop anodins pour être considérées comme une bonne ou une mauvaise information.

En outre, l’analyse moderne possède d’autres agrégats à savoir les oscillateurs. Ces derniers sont calculés sur la base de la différence entre deux cours consécutifs ou leurs moyennes respectives en vue de procurer deux types d’informations : la puissance du mouvement et la position du marché. Par ailleurs, ces oscillateurs sont regroupés en trois familles dont les oscillateurs simples non bornés, les oscillateurs simples bornés et les inclassables. Le momentum fait partie de la famille des oscillateurs de telle sorte que leur évolution ne présente pas autant de difficulté à être appréhendé, c’est pour cette raison qu’ils sont définis comme étant simples. Dans les paragraphes suivants, les momentums méritent d’être mis en exergue.

2  –  Le momentum

Le terme momentum possède un champ lexical un peu élargi, quelques fois, il est utilisé en matière de gestion de portefeuille, souvent, il est employé pour designer un indicateur en analyse technique moderne en tant que sous catégorie des oscillateurs et enfin il est défini comme une stratégie soit sur l’achat ou la vente des titres soit pour la cotation d’une entreprise. À cet égard, la partie ci-présente essaie d’apporter quelques précisions concernant les différentes définitions du momentum avant de proposer leurs interprétations possibles proposées par les professionnels en bourse et les analystes financières des entreprises. Néanmoins, un graphe de classification des indicateurs sera avant tout proposé afin de bien situer les approches sur le momentum.

a –  Classification des indicateurs techniques en prévision boursière

ANALYSE TECHNIQUE ET PREVISION BOURSIERE
RESOLUTION GRAPHIQUE
RESOLUTION NUMERIQUE
Les figures

Les figures de retournement

Les figures de continuation

Les figures de doute

Les figures sur chandelier japonais

Les Gaps

 

Les indicateurs techniques

Les indicateurs de tendance : l’indicateur de vitesse, les indicateurs de mouvement directionnel, l’ADX, la MACD

Les oscillateurs : le RSI, la stochastique, l’indicateur CCI, l’oscillateur sur moyenne mobile, le momentum

Les indicateurs basés sur les volumes : l’OBV, l’indicateur de William, l’oscillateur sur les volumes, l’oscillateur de Chaikin, le Volume ROC

Les indicateurs statistiques : la volatilité, l’ATR, les bandes de Bollinger

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

b –  Le principe des oscillateurs

Les oscillateurs sont des indicateurs techniques utilisés dans l’analyse numérique des cours de cotation des titres sur le marché financier, en principe, les oscillateurs ont été construits à partir de l’analyse psychologique des acteurs et du marché. Par cette analyse, les oscillateurs reposent sur le principe que tout comportement se développant à l’extrême est souvent soumis à une force de même intensité qui le repousse vers son contraire. Le même principe peut s’appliquer aux marchés financiers, du moment où le prix s’écarte loin de son niveau moyen, une force invisible incite un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs à participer aux transactions qui s’opèrent sur des telles titres[3].

Le phénomène mettant en évidence l’existence des oscillateurs sur les marchés financiers a été observé et vérifié historiquement par la fluctuation des prix et des volumes de transaction des titres. Que ce soit sur les marchés des devises, des matières premières que des titres, les prix n’ont jamais formé une droite horizontale constante, au contraire, leurs courbes sont en forme de dent de scie non réguliers, c’est la preuve qui témoigne les attitudes psychologiques des acteurs intervenant sur ces marchés. La constatation de la généralisation de ces comportements incite les chercheurs à conclure l’existence d’une certaine propension naturelle qui pousse les investisseurs et les spéculateurs à accentuer et amplifier les phénomènes financiers et monétaires aussi bien dans le sens positif que négatif. Pour illustrer ces propos, le graphe suivant décrit le cours du pétrole brut du 11 juillet 2011.

                        Cours du Crud Oil, 11 juillet 2011, www.forexpros.fr

En analysant ce graphe, on constate à première vue la fluctuation du prix du pétrole brut sur le marché de matières premières, même si le temps d’observation n’est que 10 heures, le prix est de plus en plus instable et fluctue autour de la moyenne 95,07. L’existence des oscillateurs est décrite d’une façon explicite par le pic (positif) et les deux grands creux (négatifs) de la courbe. En outre, le graphe démontre aussi, à part les phénomènes d’action et de réaction, un phénomène d’écart vis-à-vis de la moyenne, seuls quelques points de la courbe se confondent avec la droite de la moyenne tandis que tous les autres s’en écartent de près ou de loin.

c –  Détermination des oscillateurs

Il y a un grand nombre de méthode pour calculer les oscillateurs. Dans le cas traité ici, deux méthodes de calcul seront proposé à savoir la différence relative ou absolue entre une moyenne mobile courte et une autre moyenne mobile longue ainsi que l’écart en pourcentage entre les prix et leurs moyennes mobiles.

 

 

 

Ces formules expriment l’existence d’un excès d’anticipation chez les spéculateurs, dans le cas où les tensions apparaissent, un effet de retour ramène la tendance à la position d’équilibre. En prenant par exemple l’existence d’un écart entre la moyenne mobile longue et la moyenne mobile courte, il y aura des temps où la moyenne mobile courte s’écarte de la moyenne mobile longue, mais au fil du temps, l’action et la réaction des spéculateurs qui se bousculent à acheter et à vendre les titres concourent à ramener cette tendance à la position d’équilibre.

d –  Interprétation des oscillateurs

Selon les deux formules, les oscillateurs mesurent la vitesse relative de la moyenne mobile courte à la moyenne mobile longue, ou celle du prix par rapport aux moyennes mobiles. En effet, dès qu’une tendance se met en place, la moyenne courte décrit la réaction du prix et ensuite la moyenne longue. Cette analyse peut être transportée à l’étude des croisements. Lorsque la tendance affiche une golden cross, il est évident que c’est la moyenne courte qui a prix son élan par rapport à la moyenne longue, en effet, si l’écart entre les deux moyennes augmentent, c’est que la tendance affirmera une hausse pour les heures ou les jours à venir. Par contre, lorsque la vitesse de diminution de la moyenne courte est plus vite que celle de la moyenne longue, une dead cross va apparaitre dans les heures ou les jours qui viendront.

En outre, les oscillateurs suscitent aussi une autre base de raisonnement, au cas où les oscillateurs atteignent une valeur extrême, cela revient à dire que les prix évoluent vite et le marché va être corrigé par la force de rappel qui doit ramener la tendance à la moyenne.

e –  Définitions de momentum

j Le momentum est la tendance des titres ayant connu une performance dans le passé et continue à enregistrer une performance dans le futur, à noter que les performances ne sont pas forcement positifs, ils peuvent aussi bien être le contraire, mais ce qu’il faut retenir c’est la notion de continuité. De part cette définition, Jegadeesh et Titman ont formulé une stratégie qui consiste à exploiter cette continuité des cours, ils ont proposé qu’un bon trader est amené à acheter les actions qui enregistrent des meilleurs rendements durant les 3 à 12 dernières mois et vice versa, le trader aurait à vendre les titres à faible rendement durant le même période. En effet, une telle stratégie permet de générer des rendements pendant les 3 à 12 mois qui s’en suivent[4].

k Le momentum est un indicateur utilisé pour apprécier la vitesse de variation du prix d’une action ou d’un titre pendant une période déterminé. En principe, il révèle plus d’importance dans un marché organisé que dans un autre non organisé parce que dans un marché organisé, les décisions des différents acteurs sont influencées par des raisons psychologiques entre autres les changements réglementaires émanés de la volonté des puissances publiques, ou la publications des comptes financiers des sociétés. Ces facteurs auront certainement une influence notable sur la variation et l’évolution des prix dans le temps. La stratégie de momentum est principalement utilisée par les traders et les investisseurs qui sont constamment en attente d’un créneau de renversement de tendance pour intervenir dans l’achat ou la vente des titres[5].

l Pour le cas des entreprises et des groupes d’entreprises, le momentum est un outil de mesure de la dynamique des prix des actions, des bénéfices, du chiffre d’affaire, des primes de risques des crédits, des directives environnementales, sociétales et de gouvernance. En sus de l’appréciation du momentum comme un indicateur, il est aussi défini en tant que stratégie. Les deux stratégies basées sur le momentum ou stratégie momentum sont principalement les stratégies qui essaient de suivre la tendance et les stratégies contrariantes qui s’y opposent. En effet, l’entreprise fait appel aux momentums dans le cadre des opérations de gestion de portefeuille comme la gestion des classes d’actifs, le volatilité et les primes de risques du crédit.[6]

3  –  Origine de momentum

La stratégie momentum est considérée en tant que stratégie de prévision boursière par la suivie permanente des prix et des volumes de transactions. D’un coté, elle permet de valider d’une certaine façon les méthodes économétriques de prévision de tendance comme dans le cas d’une méthode de régression linéaire simple qui consiste à anticiper l’évolution d’une tendance quelconque à un instant donné, mais d’un autre coté, l’étude des théories de l’efficience du marché aboutit à une conclusion de nature à classer cette stratégie comme une anomalie de marché. Ainsi, l’étude de l’origine de momentum revient tout d’abord à énoncer les théories de l’efficience du marché développé par Eugene Fama et ensuite à introduire les facteurs de déficience notamment l’effet-momentum.

a –  La théorie des marchés efficients[7]

Cette théorie englobe principalement deux hypothèses dont l’une est développée par Lucas et l’autre par Fama.

– L’efficience allocative

L’hypothèse d’efficience allocative développée par Lucas, a été inspirée du sens original du terme efficience à savoir le meilleur usage des moyens. En d’autre terme, l’efficience allocative signifie que les ressources disponibles ou capacité de financement du marché se dirigent vers le secteur d’activité le plus rentable à une période donnée, mais ce système d’allocation de ressource implique l’existence de la liberté de l’établissement du prix. Une telle situation témoigne davantage la notion de productivité et la notion de rendement.

Si l’on accorde plus d’importance à cette hypothèse, il est évident d’affirmer que l’équilibre du marché est une équilibre à court terme et peut changer d’un moment à l’autre en fonction l’état de développement de chaque secteur d’activité. Elle implique aussi que les acteurs économiques se voient dans l’obligeance de réaliser une étude de profitabilité sectorielle à tout instant, ce qui attribut un aspect dynamique à l’équilibre du marché.

– L’efficience informationnelle

L’hypothèse de l’efficience informationnelle a été développée par Fama. Selon cette hypothèse, le marché est efficient informationnellement si les informations publiées dans sur le cours boursier représente l’intégralité des informations nécessaire à l’évaluation des actifs financiers. En d’autre terme, à un instant t, les prix des titres sur le cours reflètent leur valeur intrinsèque ou valeur fondamentale.

En outre, Fama met en évidence trois types d’efficience de marché qui sont classés par le degré d’intégralité des informations qu’ils affichent à savoir :

  • L’efficience forte : Intégralité parfaite des informations
  • L’efficience semi-forte : Il n’y a que quelques analyses techniques qui ne sont pas publiés
  • L’efficience faible : Il n’y a que les informations réglementaires qui sont représentées comme les bilans

 

En se basant sur une analyse de degré d’efficience, Fama a pu établir une hiérarchie des différents types de marché, ainsi, le marché le plus efficient est celui des obligations. Les marchés d’actions se départagent en deux groupes, les actions de larges capitalisations sont plus fluides que les actions des petites capitalisations, tandis que, les marchés les moins fluides sont ceux de l’immobilier et du capital-risque[8].

L’hypothèse de Fama sur l’efficience informationnelle ouvre la voie à une autre théorie connue sous le nom de Random Walk Théory selon la quelle la prédiction ou la prévision des mouvements des prix ne sont pas faisables. Ainsi, les acteurs ne doivent en aucun cas prévaloir de déterminer les prix des titres dans le futur en recourant à l’historique des prix passéS, en effet, il appartient aux événements imprévisibles de faire dévier les cours futurs. Dans ces conditions de marché, les surplus de gains ou de pertes sont purement accidentels ou sont dues à un surplus d’information.

b –  Les facteurs de déficience du marché : origine du momentum

A coté de la théorie des marchés efficients, W. Sharpe a développé quelques facteurs qui peuvent exercer des influences sur les marchés financiers et qui ne peuvent pas être classés comme un évènement imprévisible ou un facteur accidentel. Ces facteurs sont :

  • L’effet timing observé sur le marché américain : Le marché présente une tendance haussière pour des raisons fiscales durant les 15 premiers jours d’avril, la première moitié de l’année et le mois de décembre
  • L’effet-analyste: les valeurs non couvertes par les analystes ont une probabilité de monter dans le futur
  • L’effet-momentum: les actions qui ont connu une performance durant les 3, 6 ou 12 premiers mois suivraient la même tendance dans les mois qui viennent.

En effet, l’origine du momentum est donc l’observation du comportement des acteurs et du marché dans le but de rechercher une faille ou une antithèse à la théorie des marchés efficients de Lucas et de Fama. Pourtant la mise en évidence du momentum, établie par Titman, Jegadeesh et Asness dans les années 90, a été décisive dans l’histoire de la finance des marchés. Les recherches menées par ces trois auteurs sont basées sur plus de 80 ans d’investigation académique. Ainsi, leur conclusion forme une thèse bien argumentée et dépasse la théorie de Fama et de Lucas sur la possibilité de la prévision des prix futures, du moins sur quelques mois. En effet, cette thèse, qui acquiert un aspect psychologique, a été l’objet d’une démonstration purement scientifique sur la base des informations recueillies sur de nombreux marchés financiers américains, et depuis ces années, les recherches sur la construction et l’utilisation du momentum sont devenues inéluctables à la gestion moderne de portefeuille. En outre, comme le momentum n’est pas tout simplement un indicateur figé, il est plutôt un principe de construction des indicateurs dits de « puissance », et son domaine d’application varie en fonction des préférences des acteurs sur le marché.

4  –  Exemple et interprétation du momentum[9]

Le XIU est un fond négocié par-dessus les marchés financiers canadiens, il comporte 60 titres de meilleure cotation. Dans cet exemple, le graphe représente le cours du XIU pendant une période de 6 mois avec comme indicateur l’indice momentum 12, c’est-à-dire calculé en 12 jours à partir de la date de clôture de chaque séance.

 

La partie supérieure comporte l’évolution du cours du XIU, tandis que la partie inferieure est formée par l’indice momentum 12 (calculé à base d’une période de 12 jours à partir du temps de clôture de chaque séance). La barre de momentum est constituée par un axe principal de niveau 0 et des traits verticaux de ± 5 en fonction du calcul du momentum.

La lecture des deux graphiques repose sur l’observation des divergences, du moment où les deux courbes sont de même allure, il n’y a pas grand-chose à interpréter, cependant, dès qu’elles iront dans un sens opposé, un changement de tendance est à venir. À cet égard, la lecture du graphique de cet exemple aboutit à trois conclusions à savoir :

  • En septembre 2005, le prix du fonds XIU tient toujours sa tendance haussière tandis que l’indice de momentum 12 indique une baisse, mais le prix du titre se dégrade brusquement après un sommet de prix compris entre 62 et 64.
  • En octobre, la situation se renverse, le prix du fonds XIU suit sa chute et entame une descente tandis que l’indice du momentum 12 s’arpète à prendre une tendance haussière (voir la flèche) jusqu’en février 2006.
  • En février 2006, alors que prix du titre atteigne son nouveau sommet, l’indice momentum 12 affiche la fin d’une longue tendance haussière, et se pointe déjà vers le bas.

Il existe des situations où le momentum reste muet lorsqu’il n’indique qu’une faible divergence. Cependant, dans les cas des divergences significatifs, les acteurs doivent s’attendre à un revirement de tendance qui leur avertit. En ce sens, l’indice de momentum n’est pas tout à fait un indicateur de décision mais plutôt, un indicateur de préparation à une prise de décision ultérieure. Dans cet exemple, les écarts ne sont pas vraiment significatifs, alors l’investisseur ou le trader se contenteraient des transactions régulières d’affaire courante.

II –  Les indicateurs de puissance

Le momentum est une stratégie qui peut être appliquée à plusieurs types de produits échangés sur le marché financier entre autres les matières premières, les actions, les obligations, les devises et les taux. Parallèlement, les investisseurs et les traders utilisent fait recours au momentum par l’intermédiaire des indicateurs de puissance comme les moyennes arithmétiques mobiles, le rate of change ou les bandes de Bollinger. Dans cette sous-partie, un exposé sur les indicateurs de puissance sera proposé à savoir les moyennes arithmétiques mobiles, le « rate of change », le MACD, le RSI et les bandes de Bollinger.

1  –  Les moyennes arithmétiques mobiles

Par définition, une moyenne mobile est une « moyenne à une époque déterminée des valeurs prises au cours d’une période par une variable donnée. Le calcul sur plusieurs époques entraine la substitution au premier et au dernier terme ceux qui viennent immédiatement après dans la série. Ceci a pour conséquence de réduire le poids de périodes les plus reculées de l’époque d’observation par rapport aux autres, lorsqu’on fait la moyenne des moyennes mobiles.[10] » Le moyenne mobile est applicable aussi bien sur les variables économiques que gestion comme les chiffres d’affaire ou les prix d’une action.

Une autre définition est proposée par le lexique boursier, selon cette définition, la moyenne mobile n’est autre qu’un mode de calcul qui a trouvé sa source à la statistique, elle est principalement utilisée pour les analyses des séries d’information notamment les séries temporelles. Les séries temporelles sont des séries chronologiques ou une suite d’observations d’une variable dans le temps. Dans le calcul des moyennes arithmétiques mobiles, les séries temporelles doivent subir un amollissement des variations transitoires afin de mettre en évidence une tendance à plus longue échéance. Les professionnels des finances utilisent un autre jargon pour désigner la moyenne mobile, c’est la moyenne glissante. Cette appellation provient de son mode de calcul qui se fait de manière « actuelle » c’est-à-dire à tout instant donné, des nouveaux éléments entrent en jeu dans le calcul, ainsi, une nouvelle moyenne mobile remplace toujours une ancienne.[11]

Pour illustrer ces propos, les deux exemples suivant témoignent l’application du calcul des moyennes arithmétiques mobiles sur deux cas différents à savoir sur les chiffres d’affaire et sur le prix de titre.

Exemple 1 : Application du calcul de la moyenne mobile sur le chiffre d’affaire d’un commerçant de DVD.

 

Dans cet exemple[12], l’objectif est de calculer deux variantes de moyennes mobiles, sur 2 périodes et sur 4 périodes. Pour le premier cas, la prévision de la troisième période est basée sur la moyenne des deux premières périodes, et ainsi de suite. Tandis que pour le deuxième cas, la prévision de la cinquième période est basée sur la moyenne des quatre premières périodes et ainsi de suite. En effet, le graphe se présente comme suit :

Exemple 2 : Application sur l’analyse technique du prix de titre

Dans ce deuxième cas, les moyennes mobiles effectuent un nivellement des cours, en effet, elles font lisser les données. Le courbe des moyennes mobiles comprennent les n derniers cours de clôture additionnés et divisés par N. Si le nombre de cours à prendre en compte est de 200, alors N sera égal à 200. En outre, le n+1 ème cours sera considéré comme le début d’une nouvelle série et ainsi de suite.

La courbe des moyennes mobiles permet de détecter des signaux d’achat et des signaux de vente, mais aussi elle décrit la tendance du prix du titre en question.

Le graphe suivant illustre la courbe des moyennes mobiles observées et calculées durant une période de 200 jours. Il a été initié par Kühne et Nagel

 

Le deuxième graphe illustre par contre les différentes interprétations de la courbe en analysant les différentes parties marquées en rouge.

 

 

  • Lorsque le cours franchit et dépasse la courbe des moyennes mobiles, cela signifie un créneau d’achat et inversement.
  • Lorsque la courbe des moyennes mobiles courtes passent au dessus ou en dessous du cours, cela signifie aussi un signal d’achat et de vente
  • La courbe des moyennes mobiles de 200 jours supporte simplement le prix durant une période déterminée.

2  –  Le « rate of change »

L’indicateur de puissance ROC est l’un des indicateurs le plus efficace de l’analyse technique, il est aussi simple à calculer, à cet égard, deux formules sont proposés à savoir :

ROC (t) : rate of change au temps t

PRIX(t) : prix au temps t

h : horizon d’étude

La première formule est aussi dénommée méthode par division, elle est plus pratique et offre des informations plus riche que la deuxième. En effet, la méthode par division permet de :

  • Faire une comparaison entre les différents actifs financiers à prendre en compte
  • Faire une observation d’un seul actif dans le temps

Par contre, la deuxième formule ou méthode par différence est inspirée du mode de calcul d’un momentum basique. En fait, elle n’offre pas plus d’information que la première.

L’unité utilisée dans le calcul du ROC est le pourcentage (%).

Le seul critère permettant de classer cet indicateur comme moins efficace que les autres est l’absence de borne supérieur et de borne inférieur. Le ROC fait partie des indicateurs simples non bornés dans les études du momentum, de ce fait, il ne donne pas assez d’information concernant le signal de vente et le signal d’achat. Pratiquement, les analystes essaient de placer des bornes non conventionnelles qui peuvent balayer au moins la plupart des pics et des creux, et pour cela, la situation de sur-achat est déterminée par une valeur de 120% et celle de la sur-vente par une valeur de 80%.

Les courbes suivantes mettent en lumière l’importance de l’utilisation de l’indicateur ROC dans l’analyse technique.

 

Domaine d’étude : le CAC40

Horizon de calcul h : 2 mois

Les limites non conventionnelles du sur-achat : 115%

Les limites non conventionnelles de la sur-vente : 85%

 

Interprétation :

  • Sur-achat : après l’année 2000
  • Sur-vente : entre les années 2000 et 2003
  • La définition des limites du sur-achat et de la sur-vente se fait par tâtonnement
  • La définition de l’horizon h, qui est ici de 2 mois, n’est pas justifiée

Une sur-vente signifie que les prix du titre en question va entamer une augmentation, par contre, une situation de sur-achat se définie comme un début de tendance baissière. En outre, les interprétations signifient que la détermination des différents paramètres du graphe ne doit pas être faite au hasard car si ce serait le cas, il serait possible qu’une déformation des informations apparaît, ce qui entrainerait évidement des impacts sur les décisions des investisseurs et des traders. Afin de pallier cette imperfection, l’analyste peut procéder à la détermination des momentums à 2, à 3 et à 4 mois. Il pourra aussi multiplier les représentations graphiques en optant pour des limites de sur-achat et de sur-vente variées.

3  –  Le Moving Average Convergence Divergence

L’indicateur MACD ou Convergence Divergence des Moyennes Mobiles a été initié par Gerald Appel, il consiste principalement à mesurer la force d’un marché et à en suivre la tendance. La base théorique de la construction du momentum dans le cadre du MACD consiste à suivre la relation existante entre deux paramètres de la courbe entre autre le prix et leurs moyennes mobiles, les moyennes mobiles d’un instant t et ceux d’un instant plus évolué t’, etc.

En outre, un nouveau mode de calcul entre en jeu dans la détermination de l’indicateur MACD, c’est le recours au calcul des moyennes mobiles exponentielles notées MME (t). En apparence, la technique de calcul de la moyenne ne change pratiquement pas, seulement, il faut attribuer un poids aux données récentes qu’aux données anciennes.

La formule habituelle de la moyenne est

 

La formule de la moyenne mobile exponentielle

 

MME: moyenne mobile exponentielle

MM: moyenne mobile arithmétique

α : coefficient de pondération des prix en fonction du temps avec 0≤α≤1.

Pour déterminer la valeur de α, il faut diviser 2 par le nombre de période considérée. Ainsi la formule de la MACD s’obtient par le rapport entre la MMEt sur N jours et la MMEt sur N’jours.

Le tableau suivant renferme les chiffres publiés sur le prix d’un actif quelconque pendant une période donnée, mais aussi, il illustre le mode de calcul d’un MACD par le rapport entre le prix et les moyennes mobiles.

A partir de ce tableau, les points qui servent au traçage de l’indicateur de déviation de tendance sont affichés dans la dernière colonne (cours/MA 15 jours).

Interprétation de l’indicateur de déviation de tendance

MACD

 

 

 

 

Avant de tracer la courbe, l’analyste prend une droite dont la valeur est égale à 1. Si le rapport entre le prix et la moyenne mobile est supérieur à 1, alors l’indicateur se trouve sur la ligne. Par contre, si le rapport est inferieur à 1, la courbe est en dessous de la ligne. Ainsi, à la position où la courbe se confonde avec la ligne, c’est un signal de préparation de renversement de tendance.

4  –  Le « Relative Strengh Index »

Le RSI est un indicateur borné, il a été présenté pour la première fois en 1978 par J.W. Wilder. L’avantage de l’utilisation du RSI réside dans la possibilité de comparaison du prix d’un actif financier à ses prix antérieurs, en d’autre terme, il est un outil de mesure relatif de l’évolution du prix. Le calcul du RSI est matérialisé par la formule suivante :

RSI (t) : RSI à l’instant t

RS : rapport entre la moyenne des hausses pendant les N derniers jours et la moyenne des baisses pendant le N derniers jours.

h : période considéré

L’exemple suivant mettra en œuvre le calcul de l’indicateur de momentum RSI.

 

Calcul de RS

La moyenne des hausses

(257+258+265+272+267+272)/8=198.88

La moyenne des baisses

(268+265)/8=66.63

RSI(t)=100-100/(1-198.88/66.63)= 74.90%

Comme le RSI est borné, il varie entre 0% et 100%, mais la limite de la situation de sur-vente est de 30% contre 70% pour le sur-achat.

5  –  Les bandes de Bollinger

Le principe de base de l’indicateur « bandes de Bollinger » consiste à canaliser les fluctuations de la tendance des prix d’un titre ou d’un actif quelconque entre deux courbes extrêmes qui enveloppent le cours. Pour ce faire, il suffit dans un premier temps, de calculer les moyennes mobiles sur N période, ensuite, on calcule d’écart-type des N données et enfin, les bandes sont obtenues en estimant les moyennes mobiles par le double de l’écart-type. Ce dernier forme un paramètre d’intervalle de confiance.

La formule de l’indicateur « bandes de Bollinger » s’écrit comme suit :

BBtN   : Bandes de Bollinger à tout instant t

MMtN : moyenne mobile des prix calculer à chaque 12 ou 20 jours

σt : écart-type des prix à un instant t.

Exemple de bandes de Bollinger[13]

 

Les interprétations possibles de l’indicateur de Bollinger et de l’évolution du prix

  • Entre 18 et 26 mai, le cours dépasse la partie supérieure des bandes, cette dépassement sur la partie hausse signifie un signal ou une zone de sur-achat, c’est-à-dire que les investisseurs et les traders rationnels s’apprêtent à vendre leurs titres.
  • Entre 15 et 22 juin, un dépassement du cours sur la partie inferieure des bandes est observé, en effet une telle situation se traduit par une zone ou un signal de sur-vente, autrement dit, les traders et les investisseurs rationnels commencent à acheter des titres.
  • L’indicateur de Bollinger une zone de confiance avec la quelle la volatilité de prix est presque maitrisée. Cette méthode s’apparente à l’estimation statistique de la moyenne en utilisant l’écart-type.
  • En outre, les deux bandes de l’indicateur peuvent prendre le rôle des lignes de support et de résistance utilisé en chartisme, mais dans ce cas, elles prennent la forme d’une courbe au lieu d’une ligne pour confirmer le caractère dynamique de l’outil. Par conséquent, au moment où le cours se rapproche de la ligne supérieur, c’est un signal de vente et vice-versa.

III –  Les deux approches sur la performance des momentums

Depuis l’apparition de la théorie des marchés efficients de Fama et Lucas, d’autres théories ont tenté d’éclairer, de soutenir et de réfuter les précédentes. Parmi ces théories, celles qui confirment l’existence des anomalies des marchés ont taillé une place importante, sont celles de Jegadeesh et Titman concernant l’effet momentum. À cet égard, deux types d’approche expliquent et soutiennent l’existence et la persistance de ces anomalies, l’approche rationnelle et l’approche comportementale.

1  –  L’approche rationnelle sur la performance des momentums

Parallèlement à la mise en évidence de l’existence et de la persistance des anomalies de marché, de nombreux auteurs ont essayé d’apporter plus de lumière  dans leurs analyses, parmi les quels figurent Conrad et Kaul. En 1998, ces deux auteurs démontrent la rentabilité des stratégies momentum selon le principe de Titman et Jegadeesh. Le fait de sélectionner les titres dont l’historique témoigne des performances et le fait de considérer les actions à haut rendement permettent de créer des portefeuilles à espérance de gain élevée. Par conséquent, la stratégie momentum est considérée plus performante que les autres car elle soutienne les investissements profitables sur le marché par l’achat des titres à haut rendement.

2  –  L’approche irrationnelle ou finance comportementale

À côté de l’approche rationnelle, d’autres auteurs ont tenté d’apporter plus d’explication concernant les causes des rendements et des performances de la stratégie momentum, à vrai dire, ils ont axé leur point de vue sur le volet psychologique du marché et des acteurs. C’est ainsi qu’est né une discipline récente dans le domaine de la finance qui est la finance comportementale initiée par Barberis et al. en 1998. La finance comportementale explique que le rendement de la stratégie momentum est supporté par deux types de biais psychologiques à savoir le conservatisme et la représentativité. Ces deux types de biais se conjuguent pour affirmer la validité de la théorie de stratégie momentum. Pour le conservatisme, elle s’exprime par la passivité des acteurs face aux informations publiées par une entreprise concernant par exemple ses résultats financiers et son bilan. En observant ces informations, l’investisseur manifeste une sous-réaction face à un historique de prix qui affirme une performance basse. Par contre, la représentativité est matérialisée par la motivation d’un acteur vis-à-vis les titres à haut rendement. En effet, l’investisseur ou le trader témoigne son incitation par une sur-réaction en observant une longue tendance haussière d’un titre.

En tout, l’exposé de ces deux types d’approche enrichit considérablement l’analyse des comportements des investisseurs et tente d’apporter une thèse additionnelle à l’analyse technique notamment à la décortication des performances de la stratégie momentum.

Partie  II –  Etudes empiriques sur les stratégies de momentum

La stratégie momentum a fait l’objet d’une longue étude théorique et empirique, de nombreux auteurs et de simples analystes ont tous apporté leurs thèses personnelles en ce qui concerne la construction et la validation. Dans cette partie du travail, un exposé sur la transportation de la stratégie momentum sur de nombreux marchés financiers sera établi.

I –  La constitution et la profitabilité d’un portefeuille Momentum

La stratégie momentum est une partie significative d’une stratégie d’investissement. En effet, elle est d’abord matérialisée par l’existence d’un portefeuille dans le quel sont inclus les titres à étudier. Dans l’étude des momentums, Titman et Jegadeesh a avancé un principe de formation de portefeuille afin de faciliter l’étude de leur rendement. Par analogie, il y a deux portefeuille dont le premier contient des titres qui ont connu des mauvaises performances dans le passé, et le second contient des titres ayant connu des bonnes performances dans le passé. Ensuite, un même poids de pondération est attribué à chaque action lors de la formation de chaque portefeuille.

Il existe au moins trois critères permettant de valider un portefeuille momentum, ces critères s’annoncent comme suit :

  • Chaque portefeuille doit comporter un nombre limité de titres
  • Une période de formation doit être déterminée c’est-à-dire un intervalle de calcul
  • L’investisseur doit choisir une période de détention des portefeuilles

En principe, les performances historiques d’un portefeuille sont déterminées avec un période de 6 et de 12 mois. Cela permettra aussi de les classer. Par ailleurs, il y a quatre périodes de détention pris en comptes dont 3, 6, 9 et 12 mois. Par conséquent, le croisement des deux périodes de formation et des quatre périodes de détention aboutit à huit stratégies.

1  –  Illustration de la profitabilité de la stratégie momentum

Les données utilisés dans cette illustration est extrait du marché des actions français sur 73 titres sans interruption sur la bourse de Paris entre janvier 1995 et décembre 2004.

  • Nombre de portefeuille : cinq (P1, P2, P3, P4 et P5)
  • Les deux périodes de formation sont : 6 mois, 12 mois
  • Les quatre périodes de détention sont : 3 mois, 6 mois, 9 mois, 12 mois
  • Le rendement d’un portefeuille est obtenu par la moyenne des rendements des titres qui le composent.

 

 

Le tableau ci-dessous représente les rendements de portefeuille et stratégie momentum sur une période formation de 12 mois et avec quatre périodes de détention[14]

 

Interprétation :

  • Les rendements sont tous positifs pour les cinq portefeuilles
  • Tous les portefeuilles ont une significativité statistique importante à l’exception du portefeuille P2 qui affiche une faiblesse sur les deux dernières périodes de détention 9 et 12 mois. Cette faiblesse est justifiée par les deux possibilités de rendement 0.775 et -1.077.
  • En outre, les portefeuilles P4 et P5 enregistrent des meilleurs rendements pendant les trois périodes de détention 3, 6 et 9 mois. ces performances sont nettement supérieurs à ce que connaissent les portefeuilles P1 et P2 pour les mêmes périodes.
  • Ces observations démontrent en partie l’efficacité de la stratégie d’acheter des titres « gagnants » et de vendre les titres « perdants ». Cette efficacité est démontrée par la stratégie P5-P1 sur la dernière ligne selon la quelle les trois premiers périodes de détention enregistrent des rendements positifs et significatifs.
  • Par contre, le rendement négatif de la dernière période de détention confirme le fait que la stratégie momentum est plus efficace sur l’investissement à court terme. Pour tout ce qui concerne le long terme, l’investisseur pourra opter pour une stratégie « contrarian ».
  • Enfin, l’analyse des résultats affichés dans la dernière ligne facilite le classement des performances stratégiques des quatre périodes de détention, à cet effet, la période de détention de 6 mois tient la première place, suivi de la période de 3 mois et de 9 mois.

Le tableau ci-dessous représente les rendements de portefeuille et stratégie momentum sur une période formation de 6 mois et avec quatre périodes de détention[15]

 

Interprétation

  • Les rendements relatifs à une courte période de formation sont instables car les deux périodes de 6 et de 9 mois affichent des rendements significatifs au détriment des deux autres.
  • Néanmoins, les chiffres de la dernière case concernant le rendement P5-P1 confirme toujours que la stratégie momentum n’est rentable qu’à une courte durée de détention. Le rendement ainsi enregistré est négatif (-0.0249)
  • En effet, les conclusions de ces deux illustrations confirment davantage la théorie de Titman et Jegadeesh sur l’achat des titres rentables durant les 12 derniers mois de ses cotations.

2  –  Les performances de la stratégie momentum sur le prix observé sur le marché américain

La stratégie momentum sur le prix suit le même principe de la stratégie momentum de base illustrée dans les paragraphes précédents. Pourtant, pour avoir plus de performance, l’investisseur devrait choisir les stratégies basées sur un mouvement tendanciel plus long, 12 ou 18 mois par exemple.

En 2004, Swinkels se consacrait à l’étude de l’application de cette stratégie sur le marché américain. Dans cette simulation, l’auteur invite l’investisseur à acheter des titres qui connaissent des meilleures performances durant les 11 derniers mois et puis il les garde pendant 1 mois après l’achat. En plus, Swinkels a ajouté une période de temporisation de 1 mois entre la période de constitution et la première période de détention.

Pour illustrer cette simulation, le tableau suivant montre les rendements mensuels de ses titres en les comparant avec les rendements issus des théories de trois facteurs, marché, small cap et value. Les données utilisées dans l’étude sont relevés sur les marchés américains entre l’année 1927 et l’année 2002.[16]

 

Interprétation :

Durant tous les périodes d’observation que Swinkels a établi, le profit de la stratégie momentum sur le prix surpasse tous les autres profits générés par le modèle des trois facteurs de Fama et French. Pourtant, l’hypothèse est fortement confirmé pendant la période 1990-2002 durant la quelle la performance de la stratégie momentum était véhiculée par de nombreux auteurs et analystes financiers.

3  –  Les performances de la stratégie momentum sur l’information observée sur le marché américain et européenne

Dans les paragraphes précédents, il est exposé que les profits momentum trouvent leurs sources soit par l’intermédiaire des anticipations rationnelles soit par anticipations comportementales. Par analogie, les rendements de la stratégie momentum sur le prix est basée sur l’anticipation rationnelle tandis que les rendements de la stratégie momentum sur les informations proviennent de l’anticipation comportementale de l’investisseur.

Dans la stratégie momentum sur l’information, l’investisseur est incité à acheter les titres qui font l’objet d’une réévaluation positive et à liquider les titres dont l’espérance d’excès de rendements est faible. Quelque soit la décision de l’investisseur, elle doit toujours être basé sur la publication des informations concernant les sociétés cotées en bourse. Cette situation retient la théorie des marchés efficients de Fama et Lucas qui met en évidence l’existence de trois types d’efficience des marchés financiers. La stratégie momentum sur l’information comporte deux sous-stratégies dont :

  • L’achat des titres dont les analyses prévoient une amélioration de bénéfice par action et la liquidation de ceux qui sont en baisse.
  • Constitution de portefeuille qui fait référence à la mode d’estimation de BPA pour choisir l’amplitude de révision. À cet égard, l’investisseur devrait acheter les titres dont les révisions sont considérées comme favorables et à se débarrasser ceux qui ne sont pas favorablement révisés.

A titre d’exemple, le tableau ci-dessous illustre une comparaison des stratégies momentum sur le prix et la stratégie momentum sur l’information. Les données utilisées sont issues de cours sur les marchés américains entre 1973 et 1993. En outre, la méthodologie consiste à calculer et à comparer les rendements mensuels moyens sur les indices boursiers du NYSE, AMEX et NASDAQ.

Interprétation :

Les résultats montrent l’excès de rendement des portefeuilles momentum aussi bien sur le prix que sur l’information. Des deux stratégies permettent d’obtenir respectivement 1.42% et 1.24%, or les portefeuilles par simple anticipation ne procure que 1.10% de rendement. Cette illustration a été l’œuvre de Chan, Jegadeesh et Lakonoshik en 1999.

Le deuxième scénario a été initié par Bird et Whitaker qui ont transposé la stratégie sur le marché paneuropéens. En effet, le tableau suivant montre les résultats des stratégies momentum sur les prix et sur l’information entre 1990 et 2002 ventilés par pays.

Interprétation

Les deux colonnes de résultats confirment la performance des stratégies momentum sur le marché européen pris dans son ensemble et ventilé par pays, en un coup d’œil, la stratégie basée sur le prix procure beaucoup plus de rendements que celle basée sur l’information, mais en général, des rendements qui tournent aux alentours de 50% sont apparemment profitables.

II –  Performance des stratégies momentum dans le monde

L’étude des performances des stratégies momentum a trouvé officiellement sa source sur les travaux de Titman et Jegadeesh. Ensuite, Bird et Whitaker se sont inspirés de ces travaux et essaient de porter le même raisonnement sur les données recueillies sur les marchés européens. Parallèlement, Rouwnhorst tente de confirmer à son tour la validité de ces stratégies sur les titres échangés sur les marchés européens en choisissant 12 pays.

Le tableau suivant représente les rendements mensuels moyens de deux groupes de portefeuille en utilisant les quatre périodes détention 3, 6, 9 et 12 mois entre 1980 et 1995. Les données sont collectées sur 2190 entreprises reparties sur 12 pays européens à savoir l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, l’Italie, le Pays-Bas, le Norvège, la Suède, la Suisse et le Royaume-Uni.[17]

 

Interprétation

Les rendements du groupe A sont plus important que ceux du groupe B, cela signifie que la stratégie qui consiste à réviser les portefeuilles juste après leur période de détention s’avère plus rémunératrice au lieu d’attendre un mois. Les éventuels écarts entre ces résultats et les résultats obtenus sur marché européen sont dus à l’échantillonnage qui implique un t-statistique différent. Néanmoins, les résultats témoignent la performance des stratégies momentum en général et affirme les théories des précurseurs des études empiriques sur le sujet.

[1] Une approche pluridisciplinaire et comportementale, Cours à HEC Genève-Gestion des risques, mai 2010, page 18-19

[2] François Baron, Le chartisme : Méthodes et stratégies pour gagner en Bourse, Collection analyse technique, Ed. D’organisation, 2003, page 2

[3] Jérôme Boumengel, Psychologie boursière et Prévision chartiste, page 66-67

[4] Mounab Boujelbène Abbes, Youris Boujulbène, Abdellfateh Bouri, Les profits des stratégies momentum : sous et/ou sur réaction ou phénomène rationnel ? Cas des marchés français, Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax, page 2

[5] Mostafa Rahimi, Les momentums, ISFA, avril 2009, page 2

[6] Christian Lopez, Guillaume Lefebvre, Comment exploiter les momentums en gestion, page 5

[7] Ahmed Silem, Jean-Marie Albertini, Lexique d’économie, 7ème édition, Ed. Dalloz, Toulouse, 2002, page 279

[8] Capital investi dans une affaire où le propriétaire accepte le risque que l’entreprise fasse faillite. En outre, les propriétaires peuvent se retirer lorsque l’affaire peut s’autofinancer.

[9] Dysnat, Le momentum, le plus classique des indicateurs, Le mensuel de Dysnat, courtage en ligne, mai 2006

[10] Ahmed Silem, Jean-Marie Albertini, Lexique d’économie, 7ème édition, Ed. Dalloz, Toulouse, 2002, page 457-458

[11] Comparabourse.fr/lexique/moyenne-mobile.php

[12] Chaïkou Bah, M. Chemak, L. Cottet, C. Cuche, Calcul des moyennes mobiles, HEG, décembre 2005, page 1-2

[13] Abdou Bakhé Amar, Méthode de prévision des prix du bois d’œuvre résineux, Thèse à l’Université de Laval, Consortium de recherche FORAC, février 2011, page 14

[14] Mounab Boujelbène Abbes, Youris Boujulbène, Abdellfateh Bouri, Les profits des stratégies momentum : sous et/ou sur réaction ou phénomène rationnel ? Cas des marchés français, Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax, page 5

[15] Idem, page 6

[16] Thèse de O’Farill Vouama Loutaya, Les anomalies sur les marchés financiers, page 4

[17] K. Geert Rouwnhprst, International momentum strategies, Yale School of Management, février 1997, page 22

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