Les ONG sont-elles forcément plus efficaces que l’aide gouvernementale ?
Les ONG sont-elles forcément plus efficaces que l’aide gouvernementale ?
INTRODUCTION
La recherche de performance, d’efficacité et d’efficience figure incontestablement au premier rang des objectifs visés par toute organisation. Plusieurs stratégies sont alors adoptées, dans le cadre de cette quête de performance. De même, plusieurs acteurs agissent et interviennent au sein d’un Etat, d’une organisation, pour mettre en effectivité les stratégies mises en place, afin d’atteindre les objectifs de performance.
En effet, ces dernières années, face aux impératifs de performance, les organisations non gouvernementales ont acquis un rôle primordial, et sont devenus de plus en plus impliquées dans la recherche de performance et dans la promotion du développement dans un pays. En développant leurs propres programmes, axés vers l’aide humanitaire, et en privilégiant la coopération gouvernementale, elles occupent une place de plus en plus privilégiée dans l’appui au développement.
L’effectif des ONG ne cessent de croitre considérablement, au même titre que leurs domaines d’intervention : l’aide humanitaire, la défense des droits de l’homme (Amnesty International) ou l’environnement (WWF), la promotion des droits de la femme, … sans compter les diverses actions d’urgence réalisées au bénéfice de plusieurs pays.
D’un autre côté, les actions réalisées par les Etats prennent également de l’ampleur, ces dernières années. A ce titre, les aides gouvernementales accordées au bénéfice des pays en développement ne cessent de connaitre la hausse.
Par leurs actions, les deux acteurs, notamment les ONG et les gouvernements, partagent les mêmes visions : le développement social, la croissance économique. Dans cette optique, l’objectif de cette recherche est donc d’identifier les actions de chacune de ces deux parties, relever les lacunes, les valeurs ajoutées qu’elles apportent au développement, afin de conclure, in fine, les actions les plus efficaces, et qui ont le plus de retombées positives sur la performance économique.
La question de départ ou la problématique qui se pose est alors de savoir : « Les actions des ONG sont-elles plus efficaces que l’aide gouvernementale ? » Afin de trouver des réponses concrètes à cette question problématique, cette recherche combinera études théoriques et démarche pratique.
A cet effet, une analyse approfondie des études et recherches d’experts seront réalisées en premier lieu (Revue de littérature). En d’autres termes, cela se traduit par une analyse de l’existant. (Première Partie)
La démarche pratique consistera, ensuite, à répondre à la problématique, et à combler les lacunes relevées au niveau de la revue de littérature. Des entretiens avec des acteurs et personnes expérimentées dans l’aide gouvernementale, des ONG, seront réalisés, en vue de récolter des résultats essentiellement qualitatifs, qui permettront de répondre à la problématique. (Deuxième Partie).
SOMMAIRE
INTRODUCTION.. 1
PREMIERE PARTIE – Analyses théoriques et conceptuelles. 5
I – Les Organisations Non Gouvernementales : domaines et missions. 5
A – Approche conceptuelle. 5
B – Les missions des ONG.. 6
C – Les forces des ONG.. 6
1 – La légitimité de leurs actions. 6
2 – La souplesse et la rapidité d’action. 7
3 – L’envergure internationale des actions des ONG.. 7
II – L’aide gouvernementale : analyses théoriques. 7
A – L’aide gouvernementale : une aide au développement. 7
-Approche conceptuelle. 7
-Critères de qualification d’un montant en tant qu’aide. 8
B – Aide gouvernementale : modalités de réalisation de l’aide. 8
-Mise en place d’un plan pluriannuel 8
-Avantages fiscaux pour des secteurs stratégiques, au bénéfice de personnes vulnérables. 8
III – Les paramètres de mesure de l’efficacité. 8
DEUXIEME PARTIE – Analyse pratique : études comparatives de l’efficacité des ONG et de l’aide gouvernementale 10
A – La performance recherchée par les actions des ONG et des gouvernements: analyse de cas. 10
1 – L’aide Publique au Développement ou APD, face aux ODD (Objectifs de Développement Durable) 10
2 – Les actions humanitaires réalisées par l’ONG Action Contre la Faim.. 13
-Généralités sur la structure étudiée. 13
-Les conditions de l’efficacité des actions des ONG, appliquées par ACF. 15
B – Les ONG sont-elles forcément plus efficaces que l’aide gouvernementale ?. 17
1 – La rapidité et l’efficacité dans les actions. 17
-Alourdissement du système de contrôle de l’utilisation des fonds dans les ONG du Sud : fin à l’allègement de la procédure d’octroi de l’aide. 17
-Fragilité du maintien de l’image des ONG.. 18
2 – La transparence dans les actions. 18
-Le risque de manque de transparence dans la gestion financière des ONG.. 18
-Débats sur la légitimité des ONG.. 18
CONCLUSION.. 20
BIBLIOGRAPHIE. 21
PREMIERE PARTIE – Analyses théoriques et conceptuelles
I – Les Organisations Non Gouvernementales : domaines et missions
A – Approche conceptuelle
Le concept d’O.N.G. a fait son apparition au cours des années 40, pour supplanter à l’appellation « Associations internationales ». Même s’il n’existe pas encore, à l’heure actuelle, de définition ni de statut juridique officielle pour les ONG – car elles sont généralement rattachées à leurs pays d’origine – elles jouissent d’une renommée et d’une reconnaissance internationale. Par exemple, en France, les ONG sont régies par la loi de 1901 sur les associations.
Généralement, les ONG sont mises en place sur la base de la nécessité de la solidarité Nord-Sud. Le système étant simple, les populations des pays du Nord accordent des aides et appuis (financiers essentiellement) aux pays du Sud.
La définition avancée par Marcel Merle révèle tous les critères distinctifs des ONG : « tout groupement, association ou mouvement constitué de façon durable par des particuliers appartenant à différents pays en vue de la poursuite d’objectifs non lucratifs ». Aussi, les principaux critères distinctifs des ONG sont les suivants :
-Le point de convergence des actions : l’intérêt général, l’intérêt public ;
-La situation d’indépendance vis-à-vis des autorités publiques. Sachant que l’indépendance dont il est question dans cet élément de définition ne remet pas en cause le statut des Etats en tant que principaux et premiers bailleurs de fonds pour ces organisations non gouvernementales. Il s’agit, en réalité, d’une indépendance financière (Budget des ONG distinct de ceux des Etats auxquels elles sont rattachées) et d’une indépendance politique.
Philippe Ryfman, quant à lui, se réfère à un faisceau de cinq caractéristiques pour définir les ONG :
- « La notion d’association (soit le regroupement de personnes privées) avec un projet non lucratif au bénéfice d’autrui.
- La forme juridique d’association à but non lucratif, selon les droits nationaux.
- Le fait d’être un espace autonome face à l’Etat ou des puissances privées. L’Etat ne doit pas être à l’origine de la création de l’ONG même si celle-ci peut avoir des liens avec l’Etat. La même autonomie doit exister face à l’économie privée, l’Eglise, des sectes ou des groupes criminels.
- « La référence à des valeurs impliquant, en même temps qu’un engagement librement consenti, la volonté affichée d’inscrire l’action associative dans une dimension citoyenne insérée dans un cadre démocratique. » L’ONG devient ainsi un des segments de ce que l’on appelle la « société civile ».
- Le caractère transnational de l’action : une action qui est menée dans un autre pays (que le pays d’origine) où elle cherche à défendre les droits humains ou à intervenir pour la protection de l’environnement et le développement durable. » (Philippe Ryfman, pp 28-30)
B – Les missions des ONG
Les ONG interviennent dans plusieurs domaines, et leurs missions dépendent des secteurs dans lesquelles elles interviennent :
-Les ONG de plaidoyers qui ont pour mission de réaliser toutes activités de défense de l’intérêt public, de lobbyings dans plusieurs secteurs : économiques, commerciaux, …
-Les ONG humanitaires : déployer des programmes d’aides, d’éducation, réaliser des activités caritatives et des actions d’urgence.
Toutefois, force est de constater qu’il existe certaines ONG qui ont une vision « globale » de leurs missions, et ont, de ce fait, un domaine d’intervention très élargi : développement, urgence, humanitaire, …
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