l’impact de l’informatique sur les élèves de cycle 3
Sujet : l’impact de l’informatique sur les élèves de cycle 3.
Introduction
Ces dernières années , les nouvelles technologies de l’information et de la communication n’ont cessé de croitre, c’est à dire qu’ils ont pris une place importante dans la place des ménages. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication , que nous définiront plus loin ont changé , facilité la vie des familles. De nombreuses études ont été menées afin de définir l’impact et l’enjeu de ces dernières. De nouveaux enjeux apparaissent pour les enseignants et pour les élèves. A l’école, les technologies aussi ont pris places : les enseignants se voient enseigner l’informatique et ceci dés la maternelle. Les formes traditionnelles d’enseignement changent.
Avant tout, il est à rappeler qu’au cycle 3, cycle des approfondissements, l’élève continue à acquérir les bases de son éducation : maîtrise du langage et de la langue française, éducation civique, mathématiques, éducation artistique et éducation physique. Toutefois, il y accède différemment, car il entre dans une phase de son développement psychologique qui lui permet de construire des connaissances de manière plus réfléchie, de s’approprier des instruments intellectuels plus assurés. Il reste cependant plus que jamais nécessaire de solliciter toutes les facettes de son intelligence et, plus particulièrement, ses capacités d’action et sa sensibilité. En nous intéressant plus particulièrement à l’utilisation des ordinateurs des élèves de cycle 3 , nous nous demanderons si cette utilisation à un impact sur leur travail scolaire et plus particulièrement sur leur développement personnel . L’informatique et Internet revêtent aujourd’hui les prestiges d’un nouvel Eldorado et constituent un passage obligé pour pouvoir envisager de vivre avec son temps, au point où, dès la maternelle et souvent même dès le préscolaire ou la garderie, on propose d’initier nos plus jeunes enfants au maniement de la souris et du clavier. Mais nous sommes-nous véritablement demandé en quoi il peut être nécessaire et légitime d’introduire si tôt ce type d’apprentissage?
Face à ces grands changements, il faut se poser la question de connaître la place de l’informatique chez l’élève de cycle 3 et si cette matière modifie le travail scolaire en développant leur intérêt. De même, le fait que cela puisse modifier leur niveau d’orthographe et de mathématiques peut nous amener à l’hypothèse de connnaître la place de l’informatique chez l’élève de cycle 3 pourra être formulée.
Partie I) La place de l’informatique dans les programmes
Depuis le « Plan Informatique pour Tous » lancé en 1985 par Jean-Pierre Chevènement, l’Etat, les régions pour les lycées, les départements pour les collèges et les communes pour les écoles, ont fourni un remarquable effort financier pour permettre au système scolaire de s’informatiser, de suivre l’évolution du matériel informatique, son renouvellement et l’accès au réseau mondial Internet.
- L’évolution de l’importance de l’informatique
Plus de vingt ans après la mise en œuvre du plan informatique pour tous, il importe de faire le point sur la place de l’informatique à l’école, de préciser le rôle de ces NTIC[1]. La circulaire n°87-160 du 11 juin 1987 précise les trois objectifs qui justifient son introduction à l’école :
– Dès les premières années de l’école, familiariser les élèves avec les objets informatiques : il s’agit de favoriser une rencontre des enfants avec des instruments largement répandus dans leur environnement, dans l’école et hors de l’école, afin de leur en faire acquérir un début de maîtrise pratique et intellectuelle.
– À tous les niveaux, fournir un ensemble d’outils pour l’enseignement : les logiciels actuellement disponibles peuvent convenir à des utilisations et à des démarches pédagogiques variées. Ils sont susceptibles d’aider le maître et les élèves et ainsi de renforcer l’efficacité de l’enseignement.
– Au cours moyen, mettre en oeuvre les programmes et instructions, en particulier ceux de sciences et technologie. II est demandé que 50 heures soient consacrées, au cours moyen, à l’étude des objets et systèmes informatiques afin de permettre aux élèves d’acquérir les premières composantes d’une culture informatique.
Ces trois objectifs gardent leur pertinence et il conviendra de s’y référer constamment. Aucun de ces objectifs ne nécessite une étude technique approfondie de l’informatique. Cette dernière permet d’accéder à une culture ou joue un rôle fonctionnel, permettant de renforcer ou de construire des savoirs, de développer des compétences d’ordre méthodologique dans l’utilisation des ordinateurs, aptitudes qui
vont au-delà de simples savoir-faire relevant de la manipulation.
Ainsi dans les différents domaines disciplinaires, l’ordinateur a la fonction d’uninstrument qui permet à l’élève d’explorer un domaine de connaissances. Dans le cadre du programme de sciences et technologie, l’informatique est appréhendée comme une réalité sociale, technologique et scientifique dont on veut
instruire les enfants ; les quelques apports techniques ne servent alors qu’à permettre une compréhension suffisante du phénomène informatique.
En cycle 3, dans la continuité des premières années de l’école primaire, la maîtrise de la langue française ainsi que celle des principaux éléments de mathématiques sont les objectifs prioritaires du CE2 et du CM. Cependant, tous les enseignements contribuent à l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences. La compréhension et l’expression en langue vivante font également l’objet d’une attention particulière.
Il y a quelques années, les auteurs se sont accordé à dire que « l’incapacité à maîtriser les TIC constituera une nouvelle forme d’illettrisme aussi dommageable que le fait de ne pas savoir lire et écrire ». L’autonomie et l’initiative personnelle, conditions de la réussite scolaire, sont progressivement mises en œuvre dans tous les domaines d’activité et permettent à chaque élève de gagner en assurance et en efficacité. Le recours aux TICE[2] devient habituel dans le cadre du brevet informatique et internet. C’est la jeunesse qui fera le monde de demain. Il est très urgent d’enseigner très tôt la maîtrise et non pas seulement l’utilisation de l’informatique, les techniques et non pas les modes opératoires. Il faut promouvoir l’informatique comme discipline à part entière dans l’enseignement secondaire, et y encourager l’esprit et les outils de production et de partage, pour le savoir et les richesses. Il faut former les acteurs et non de simples consommateurs de la société de l’information. Les TICE sont des nouveaux outils au service du développement des compétences et notamment des compétences transversales.
Dès lors, les TICE vont révolutionner l’acte pédagogique, apportant de nouvelles possibilités, modernisant des outils : bases d’informations, didacticiels auto-correctifs dont l’usage était déjà présent dans de grands courants pédagogiques comme Freinet[3], courants qui ont rapidement intégrés l’usage des TICE. L’ordinateur dans la classe, s’il ne sert pas de « décor », nécessite une organisation de travail en ateliers, voir une pédagogie différenciée et la prise en compte des rythmes individuels, et dès lors, une mutualisation des connaissances, l’entraide, la coopération et pourquoi pas, le conseil coopératif.
- L’informatique comme moyen d’aide à l’enseignement
L’éducation nationale compte aujourd’hui un ordinateur pour un peu plus de 12 élèves quand le Royaume-Uni ou la Finlande en comptent un pour cinq. L’information est primordiale et omniprésente. Il est désormais impossible de tout connaître et de tout savoir. Il faut donc développer la recherche d’informations, la lecture d’informations, et le traitement de ces informations. Les machines informatiques, bien employées, que ce soit dans le cadre d’une classe entière, en soutien individuel, ou en travail de groupe, peuvent être des outils puissants au service des apprentissages traditionnels. Elles apportent, dans chaque champ disciplinaire, et avec des modalités spécifiques à ceux-ci des possibilités de renouvellement et de diversification de situations d’apprentissage classiques ; découvertes, prises d’information, renforcements de connaissance et savoir-faire, évaluation formative et normative.
De plus, ces machines proposent des angles d’attaque de certaines disciplines radicalement différentes de celui d’activités traditionnelles. Par leur capacité de calculs et de traitement de l’information, elles apportent des possibilités de simulation, de modélisation, de traitements de documents diversifiés (images, sons, textes), d’interaction avec des dispositifs physiques expérimentaux etc. qui mettent l’apprenant dans des situations inédites auparavant.Enfin, les machines informatiques permettent la création de situations intégratrices, où les apprenants sont amenés à exercer des compétences auparavant éclatées. Les machines informatiques, utilisées comme outils interrogent alors les didactiques de chaque discipline, et c’est dans le cadre de celles-ci que l’enseignant doit choisir le logiciel et le dispositif qui lui parait le mieux adapté aux objectifs qu’il poursuit.
En entrant au cycle 3, l’élève franchit une étape importante de sa scolarité. Les compétences qu’il vient d’acquérir en lecture et en écriture lui permettent d’enrichir ses possibilités d’information et de renforcer ses apprentissages. Les savoirs et les savoir-faire mathématiques qu’il a découverts lui donnent la possibilité de décrire plus rigoureusement les phénomènes auxquels il s’intéresse et leur évolution. Certes, il n’a encore que peu d’autonomie dans l’usage des uns et des autres, et le cycle 3 va être l’occasion d’acquérir, dans chacun de ces domaines, une maîtrise plus affirmée. Il sera aussi une ouverture vers de nouveaux enseignements : histoire, géographie, observation réfléchie de la langue française, langue étrangère ou régionale, sciences expérimentales et technologie. Des études ont montré que les élèves habitués à l’usage du numérique en classe réussissent significativement un meilleur apprentissage à long terme et ce indépendamment du type de support.
L’informatique amener les enfants à réfléchir sur la véracité des informations données par l’outil internet. En effet, les élèves peuvent être amenés à faire chacun des recherches, de la documentation, puis confronter les idées par la suite, ce qui est une des pédagogies les plus efficaces du fait de l’implication de l’élève. Cette implication traduit l’enthousiasme de l’élève à participer au travail en classe, donc une motivation dans l’éducation.
L’importance de cet enseignement se voit dans la manière de procéder à l’évaluation, dans le degré d’implication de l’élève dans les études, comme il a été dit précédemment. Ce degré d’implication signifie qu’il y a ou non un intérêt accordé par l’élève dans ce qu’il fait. Par exemple, pour développer l’autonomie des élèves en informatique, des fiches s’adressent à des élèves de cycle 3[4]. Elles leur seront utile lorsqu’ils se trouveront en situation d’exercice de saisie d’un texte sur le logiciel Word. Ces fiches ont pour but de les aider à résoudre les éventuelles difficultés qu’ils pourraient rencontrer. Les fiches ont pour but de permettre aux élèves d’être autonomes lors de l’utilisation du traitement de texte en classe. Grille pour évaluer les élèves en informatique cycle 3 .L’enseignat pourra leur proposer cette grille afin que les élèves s’auto-évaluent tout au long du cycle.
Au cycle 3, aucun des différents aspects de la maîtrise du langage oral et écrit ne doit être négligé. En particulier, le fait qu’une grande majorité des élèves soient parvenus à une première autonomie en lecture ne doit en aucun cas conduire à omettre d’en poursuivre l’enseignement de manière spécifique. On doit veiller à obtenir une véritable articulation entre la compréhension de textes de plus en plus complexes et de plus en plus variés et la reconnaissance des mots qui, progressivement, s’automatise. Afin d’éviter toute dispersion, ce sont les textes d’une culture scolaire, entendue dans son véritable sens de « culture devant être obligatoirement partagée par tous les élèves avant la fin de la scolarité primaire », qui sont privilégiés. Elle est définie par les programmes et orientée par de larges listes d’œuvres proposées dans les documents d’application.
Des compétences doivent être acquises en fin de cycle. L’élève doit savoir se servir des échanges verbaux dans la classe d’une part et avoir acquis une meilleure maîtrise du langage écrit dans les activités de la classe d’autre part. Ces deux domaines voient la nécessité de manipuler l’outil informatique car celui-ci peut être une aide importante. La maîtrise du langage passe obligatoirement par la compréhension des termes, des mots :
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément »[5]
Ces mots de Nicolas Boileau reflètent l’idée de la nécessité de comprendre, de connaître ce dont on parle pour pouvoir l’exprimer et être compris par les auditeurs. L’intervention de l’informatique se traduit par une rapidité d’accès aux donées et à l’information, d’où une rapidité de compréhension, donc une rapidité d’action.
De nos jours, l’informatique n’apparaît plsu comme une matière à part à insérer dans le programme mais c’est plus un outil permettant aux élèves d’accéder plus rapidement aux informations et de les traîter plus vite. Il est à souligner qu’en tant qu’outil, tout réside dans l’usage : cet instrument peut être utilisé à bon escient dans toutes les matières étudiées, dans tous les domaines. En effet, l’élève peut se documenter pour mieux comprendre les cours ou pour trouver des exercices.
Partie II) Un développement remis en cause
L’idée que l’apprentissage serait facilité par le numérique est souvent admise comme une évidence. Pourtant, même au niveau international, il existe très peu d’études scientifiques rigoureuses concernant l’impact du numérique sur les apprentissages scolaires.
- Les impacts négatifs dans l’enseignement
D’un point de vue pédagogique, il faut réfuter l’idée d’un ordinateur instrument de libération pour les futurs adultes. En observant les scènes de la vie quotidienne, on peut se rendre compte de la manière dont l’informatique et les réseaux permettent de contrôler le travail des salariés. La différence vient du fait qu’il y a une constante surveillance, aucune marge de manouvre ou de décision : L’ordinateur est un instrument de travail, au même titre que l’étaient la machine à écrire et la table de dessin industriel.
Posons-nous la question de savoir si l’ordinateur et les nouvelles technologies atténuent les inégalités
sociales. En réalité, ces technologies ne changent pas les rapports de pouvoirs au sein de la société civile. Pour le dirigeant, l’informatique sera un excellent outil de conception, pour l’employé, cette technologie reste l’instrument de sa propre domination. Saisir des données à longueur de journée, puis les transmettre par télématique n’est certainement pas une méthode probante d’épanouissement de la personnalité. Ces impacts négatifs sur la vie des adultes laissent présager un impact négatif également lorsqu’il s’agit d’élèves de cycle 3.
Enfermer les jeunes esprits en devenir dans les grilles de la méthodologie pédagogique, dénaturer la découverte du monde réel par une présence trop grande des technologies de la communication, supprimer peu à peu le colloque singulier et irremplaçable du maître et de son élève contribuent à la perpétuation de l’échec scolaire. Dans l’exemple du livre, ont voit un certain abandon de ce dernier. Les NTIC sont plus rapides d’accès et souvent plus faciles lorsqu’il est question de lire. Le livre, au contraire, requiert de la concentration, de l’attention; il met en contact avec une pensée continue, ce qui est essentiel, surtout en bas âge, pour assimiler véritablement les connaissances et développer une pensée structurée.
L’informatique, c’est le règne du fragmentaire et de la liberté procurée par le choix devant l’abondance. Mais peut-on vraiment parler de liberté ?
Concernant le français, on peut dire que l’élève possède des atouts lorsqu’il utilise un ordinateur. Cela vient de la possibilité de voir ses erreurs, de voir du vocabulaire, d’accéder à toutes sortes d’informations qui seront analysées. Cependant, il y va autrement pour les mathématiques. Si l’outil informatique n’est pas utilisé intelligemment, il peut devenir nocif à l’apprentissage car les réponses pourront être trouvées dans l’ordinateur même.
Un des aspects fondamentaux est celui du rapport de l’être humain au monde, est celui de la langue, un apprentissage très malmené aujourd’hui et relégué au rang d’un apprentissage parmi tant d’autres. C’est par l’entremise d’une langue qu’on réfléchit. On ne peut donc pas bien réfléchir, bien comprendre ce qui nous est proposé, pas plus que développer une pensée critique, sans acquérir une solide connaissance de la langue, qui permet d’exprimer ses idées avec aisance. Pour cela, il faut du temps et beaucoup de travail. Et que ceux qui croient que l’informatique n’est pas un frein à cela se détrompent.
L’apprentissage du rapport entre les êtres humains, tout aussi fondamental que celui du rapport de l’être humain au monde, passe par la langue. C’est un apprentissage très malmené aujourd’hui et relégué au rang d’un apprentissage parmi tant d’autres. C’est par l’entremise d’une langue qu’on réfléchit. On ne peut donc pas bien réfléchir, bien comprendre ce qui nous est proposé, pas plus que développer une pensée critique, sans acquérir une solide connaissance de la langue, qui permet d’exprimer ses idées avec aisance. Pour cela, il faut du temps et là encore beaucoup de travail. En continuant à apprendre à débattre avec ses camarades, l’élève comprend tout ce que la confrontation à autrui apporte à chacun malgré ses contraintes. Écouter l’autre est une première forme de respect et d’acceptation de la différence.
Dans des programmes où se multiplient déjà les matières, le temps consacré à l’informatique (ce qui veut dire, entre autres, en perdre beaucoup avant d’accéder à ce qu’on cherche, mais en perdre beaucoup aussi à régler les innombrables problèmes techniques qui ne manquent jamais de se présenter) est du temps qu’on ne consacre pas aux livres ou à un apprentissage aussi fondamental que celui du français, qui devrait de toute urgence redevenir une priorité. Sans compter qu’il y a de fortes probabilités qu’un enfant qui a accès de façon soutenue à l’informatique, en raison du rapport ludique qu’il développe avec cet instrument, se trouve détourné des livres.
- L’inégalité d’accès à l’enseignement
Croire à l’utopie égalitaire de la communication technologique représente l’erreur fondamentale de plusieurs personnes réfléchissant à la place de l’informatique, des NTIC dans un enseignement, surtout lorsqu’il s’ait d’élèves du cycle 3. En effet, les quelques données recueillis provenant d’enquêtes relatives à l’impact sociologique de l’informatique parmi les élève montrent très clairement que les élèves de milieux modestes se retrouvaient en classes des sections de technologies tertiaires et ne possédaient pas d’ordinateur personnel. Par contre, les élèves des classes scientifiques, issus de milieux aisés, détenaient pour la plupart d’entre eux un ordinateur à leur domicile.
On a donc une barrière, liée à l’économie, aux disparités entre les élèves. L’inégalité d’accès au matériel nécessaire se répercute sur l’accès à l’éducation. L’égalité, qui pourtant est l’une des valeurs fondamenales dans l’éducation, se trouve écartée.
Dès lors, les enseignants subissent de considérables pressions de la part de l’institution scolaire et des parents pour utiliser les nouvelles technologies de l’information. Cependant, cette ouverture se heurte à
des difficultés matérielles importantes. Premièrement, l’informatique est peu stable et lorsque les élèves changent les paramètres d’un réseau ou par de fausses manœuvres dérèglent les ordinateurs, les établissements scolaires ne possèdent pas les personnels formés à l’entretien des ordinateurs, de leurs réseaux et des objets périphériques. L’attente pour un dépannage risque d’être longue et cette réparation peut-être rapidement remise en question. La deuxième raison concerne les logiciels dont les achats sont lourds pour les budgets des établissements scolaires. Dernier obstacle, les diverses versions des programmes informatiques sont parfois incompatibles entre elles et gênent le bon fonctionnement des systèmes numériques.
L’école primaire devrait résister à ce mouvement motivé par une redoutable tendance à l’uniformisation, et d’autant plus que personne ne connait encore les effets à long terme de cette introduction précipitée de l’informatique dans le monde de l’enfance. Les études qui mettent en garde contre l’utilisation de l’informatique à l’école primaire ne font que commencer à voir le jour.
Pour mener à bien ces objectifs de culture, savoirs, savoir-faire, l’enseignant du premier degré doit posséder des concepts, des savoirs techniques et des savoir-faire sur les matériels et les logiciels qu’il fera utiliser par ses élèves. Il faut être conscient qu’il existe une différence importante entre la situation de l’utilisateur individuel et celle de l’enseignant qui désire faire travailler ses élèves avec des ordinateurs.
L’enseignant devra d’abord avoir des des concepts et des connaissances sur les invariants , connaître le principe de fonctionnement d’un ordinateur individuel. Il faut bien distinguer entre mémoire centrale et unité d’archivage, bien distinguer programmes et données, avoir une représentation opératoire des « couches logicielles » ; savoir ce qui est du ressort du système d’exploitation, des pilotes de périphériques, des programmes spécifiques. L’enseignant doit savoir le principe de la digitalisation des textes, des images, des sons.
Il devra ensuite posséder des connaissances techniques : Savoir décrire schématiquement ce qui se passe à la mise en route d’un ordinateur, savoir brancher une imprimante, savoir utiliser un scanner, un appareil photo numérique, connaître les principes du fonctionnement du réseau internet ; ce qu’est une connexion, une requête ; Savoir à quoi sert un modem et avoir des notions sur les formats de fichiers et les problèmes de compatibilité.
Enfin, il est nécessaire que l’enseignant ait une connaissance des logiciels qui seront utilisés dans le cadres de l’éducation.
Tout ceci montre qu’il ne suffit pas de créer un programme, il faut penser aux impacts sur les élèves, les enseignants, les cours, les conséquences de ce type d’enseignement sur le long terme.
Conclusion
II est essentiel d’identifier précisément les usages pertinents des ordinateurs et des logiciels à l’école. II convient, notamment,de se garder de deux approches extrêmes : l’une qui consiste à croire que l’outil
informatique est universel et que son usage se justifie à tout moment et pour tout type d’activité, l’autre qui le rejette entièrement et lui dénie tout intérêt à l’école.
L’informatique ne peut, à elle seule résoudre les problèmes d’apprentissage qui se posent aux élèves. Le maître, dont le rôle est unique et irremplaçable, est seul capable d’analyser et de réguler des démarches et des processus qu’aucun outil ne peut gérer, même si, dans certains cas l’ordinateur est susceptible d’en faciliter l’analyse. Il est rappelé que l’utilisation d’une machine et d’un logiciel de manière individuelle est très éloignée de l’activité d’enseignement consistant à faire utiliser plusieurs machines à plusieurs enfants en même temps ; si le savoir et le savoir-faire individuel de l’enseignant est nécessaire, il ne dispense pas d’une réflexion didactique ainsi que sur la pédagogie des situations d’acquisitions techniques par des enfants de l’école élémentaire.
En conséquence, les dirigeants ne doivent plus tenir un discours qui magnifie l’informatique, mais au contraire intégrer dans les programmes scolaires l’apprentissage des moyens techniques et juridiques qui
permettent aux élèves (futurs citoyens) de dominer les nouvelles technologies de l’information. L’outil informatique doit être utilisé de manière intelligente pour qu’il puisse être bénéfique pour l’enseignement. Donc on ne peut affirmer que les nouvelles technomogies de l’information et de la communication soient nocifs ou bénéfiques pour les élèves du cycle 3, tout dépend de leur utilisation. Il faut former des utilisateurs intelligents : il faut une approche équilibrée garante d’une bonne culture générale scolaire doit, s’appuyer sur l’utilisation de l’ordinateur dans les disciplines pendant toute la scolarité, le B2i[6] à l’école primaire, le cours de technologie au collège et une matière « Informatique et TIC » au lycée. Avec la conviction que pareille intégration résolue de l’informatique et des technologies modernes dans le système éducatif est de nature à faciliter les évolutions économiques, sociales et culturelles du XXIe siècle.
Annexes
Annexe 1 : exemple de fiche pouvant être completée par l’élève dans le cadre d’une auto-évaluation
CE QUE JE SAIS FAIRE EN INFORMATIQUE
- Premières bases de la technologie informatique
Compétences | Je l’ai fait avec d’autres | Je l’ai fait seul | Je l’ai expliqué à d’autres | Validation de l’enseignant |
Je connais le vocabulaire spécifique de l’informatique | ||||
Je sais utiliser la souris | ||||
Je sais me servir du clavier | ||||
Je sais ouvrir un fichier existant | ||||
Je sais enregistrer un document | ||||
Je sais ouvrir un dossier | ||||
Je sais refermer un dossier | ||||
Je sais imprimer un document |
- Attitude citoyenne
Compétences | Je l’ai fait avec d’autres | Je l’ai fait seul | Je l’ai expliqué à d’autres | Validation de l’enseignant |
Je sais vérifier la pertinence et l’exactitude de ce que je saisi | ||||
Je reconnais la propriété intellectuelle et la respecte | ||||
Je sais être critique par rapport aux données disponibles |
- Produire, modifier, exploiter un document avec un logiciel de traitement de texte
Compétences | Je l’ai fait avec d’autres | Je l’ai fait seul | Je l’ai expliqué à d’autres | Validation de l’enseignant |
Je sais obtenir les caractères accentués et les signes de ponctuation | ||||
Je sais consulter un document existant | ||||
Je sais saisir un texte | ||||
Je sais modifier un texte | ||||
Je sais mettre en forme un texte | ||||
Je sais faire un copier/coller | ||||
Je sais insérer des images à côté d’un texte | ||||
Je sais utiliser le correcteur orthographique | ||||
Je sais chercher et me documenter | ||||
Je sais mener une recherche informatique | ||||
Je sais choisir mon support de recherche ( encyclopédie écrite, dictionnaire, internet…) |
4- Utilisation d’internet
Compétences | Je l’ai fait avec d’autres | Je l’ai fait seul | Je l’ai expliqué à d’autres | Validation de l’enseignant |
Je sais recevoir un message | ||||
Je sais envoyer un message simple | ||||
Je sais envoyer un message avec un fichier joint | ||||
Je sais identifier le nom et l’adresse électronique de l’auteur d’un message reçu | ||||
Je sais recevoir et utiliser un fichier de texte, d’image ou de son en pièce jointe |
Annexe 2 : Cycle 3 ou cycle des approfondissements
Liste des matières du cycle 3:
- Maîtrise du langage et de la langue française (savoir communiquer à l’oral et à l’écrit).
- Éducation civique (participer à la vie de l’école, être citoyen dans sa commune et en France, découvrir l’Europe et s’ouvrir au monde…).
- Littérature (littérature de jeunesse, lecture, écriture).
- Observation réfléchie de la langue française (grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire).
- Langues étrangères ou régionales (écouter, s’exprimer, lire et comprendre : approfondissement de l’apprentissage des années précédentes): cet enseignement n’est pas toujours assuré par manque de financement des intervenants nécessaires.
- Histoire (de la Préhistoire à nos jours : les grandes périodes et les faits marquants).
- Géographie (regards sur le monde, l’Europe, la France, introduction à la France dans la mondialisation).
- Mathématiques (calcul, fractions, espace et géométrie (propriété de bases, quelques solides, agrandissement et réduction, lire une carte), angles, grandeurs et mesures).
- Sciences expérimentales et technologie (matière, monde vivant, environnement, hygiène et santé, énergie, ciel et terre, monde construit par l’homme, technologies de l’information…).
- Arts visuels (dessin…).
- Éducation musicale (chant, musique).
- Éducation physique et sportive.
[1] Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
[2] Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement
[3] La pédagogie Freinet est une pédagogie originale, mise au point par Célestin Freinet, fondée sur l’expression libre des enfants ; texte libre, dessin libre, correspondance inter-scolaire, imprimerie et journal étudiant, etc., qui se perpétue de nos jours. Célestin Freinet pensait avant tout en termes d’organisation du travail et de coopération.
[4] Cf Annexe 1
[5] Nicolas Boileau
[6] Brevet Informatique et Internet
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