Mémoire portant sur la relation entre musique et danse dans un atelier de danse thérapie.
La relation entre musique et danse dans un atelier de danse thérapie
L’influence de la musique sur le mouvement danse
« L’influence de la Musique sur le Mouvement Danse »
SOMMAIRE
- Introduction générale
- Partie théorique
Les théories sur la musique et la danse
Relation entre danse, musique et mouvements et la thérapie
- Méthodologie de recherche
- Résultats de la recherche
Observation
Enquêtes
- Analyses et discussions
Discussions
Réflexions
- Conclusion
Bibliographie
Annexes
1- INTRODUCTION GENERALE
Généralités
Le sujet de ce mémoire est la recherche de la relation entre la musique et la danse. Il s’agit de savoir comment la musique influence notre mouvement à la danse. Il est bien connu qu’en écoutant la musique tous les gens font spontanément des mouvements. L’énergie mobilisée tend à s’extérioriser par les gestes qui s’organisent très rapidement ou plus lentement chez les gens. La danse et la musique sont deux choses qui peuvent exister isolément, mais qui sont combinés dans la grande majorité des cas. Nous y trouvons trois variables. La musique est l’art consistant à arranger et à ordonner ou désordonner sons et silences au cours du temps. Le rythme se trouve être le support de cette combinaison dans le temps, la hauteur, celle de la combinaison dans les fréquences. La mélodie, quant à elle, renforce le rythme.
La musique a existé dans toutes les sociétés humaines, depuis la Préhistoire. Elle est à la fois une forme d’expression individuelle, et une source de rassemblement collectif et de plaisir (danse). La musique, le « logos » et la danse se développent sous le rythme. Dans les premiers temps, ces derniers étaient indissolubles du fait des liens qui les relient. Le danseur à travers la musique, différencie, isole et écoute le rythme. Le rythme s’internalise dans son corps et dans son âme, avec lequel le mouvement naît et se développe. De cette manière commence la relation interdépendante et l’interaction entre le musicien et le danseur.
La musique permet de passer à une dimension artistique qui métamorphose le « donné à entendre », où le silence n’est plus une simple « absence de son ». Elle peut venir renforcer ou consolider le thème ou le climat de la danse, et devient alors l’élément non pas fondateur mais complémentaire du projet de communication dans la thérapie, appelée « musicothérapie ». Il arrive que la musique soit fixée à une séquence pour laquelle chaque mouvement va s’exécuter, mais parfois le mouvement et la musique se rencontrent lors d’une improvisation et une harmonie qui naissent au hasard. La danse n’est pas seulement la traduction en mouvement de la musique étant donné que le mouvement a sa propre musicalité. Aussi, le corps est régi par un ensemble de rythmes fondamentaux (rythme cardiaques et respiratoires). La musique passe autant par les symboles de son écriture (les notes de musique) que par le sens qu’on accorde à sa valeur affective ou émotionnelle. Elle est également très bénéfique pour l’élargissement du vocabulaire gestuel, notamment par la stimulation de l’imaginaire. La quantité d’activités manifestées par les sujets, les danseurs, dépend d’une part de la nature de la musique et d’autre part des différences d’aptitudes individuelles.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’utilité de la musique et de la danse dans les thérapies spécialisées de certains individus en marge de la société. Elles peuvent améliorer l’état de santé des bénéficiaires et leur apporter une once de liberté, de communication, d’évolution et de développement.
Motif du choix
Le développement du sujet sur la musique et la danse avec ses impacts dans la thérapie m’a paru évident suite aux observations que j’ai pu faire durant mes stages. Dans la danse thérapeutique, on utilise différent style de musique réglés selon la spécificité des groupes cibles, et à différentes durées (il y a des fois ou on n’a pas du tout de musique pendant une séance). Cette variation peut contribuer à la recherche de mon sujet sur nombreux points de vue. L’influence de la musique se transmet avec le style, la durée, la force (l’énergie dégagée), la répétition et les pauses qui peuvent exister. Il est intéressant de connaitre le changement apporté dans l’attitude des participants qui peuvent s’apparenter en une évolution et donc en une réussite de la thérapie.
Résumé de la méthodologie
Pour approfondir notre étude et répondre à la problématique, nous allons lire plusieurs ouvrages ayant été écrits sur le sujet. D’abord, des ouvrages généraux, qui pourront cadrer la recherche. Ensuite, nous passerons par des consultations des ouvrages spécifiques traitant le thème de la danse et de la musique comme thérapie, ainsi que des articles et des revues, et toutes sources susceptibles d’intéresser notre étude.
Ensuite, dans la collecte des données, nous allons passer par des entretiens avec les responsables du centre de stage, et l’appui d’un questionnaire pour les cibles aptes à y répondre, avec au préalable une observation directe du terrain et une observation participation, suivie d’études de cas.
Enfin, l’analyse se fera en comparant les résultats des recherches bibliographiques et des résultats d’enquêtes.
Plan
Dans le cadre de ce travail, après une brève introduction, nous passons par la partie théorique. Ensuite, la méthodologie appliquée, puis la présentation des résultats de la recherche avec ceux de l’observation et des enquêtes, suivie d’une analyse. Nous terminerons avec une approche prospective où une discussion se fera et entamer ainsi une réflexion du sujet.
2- PARTIE THEORIQUE
I. Les théories sur la musique et la danse
Avant de commencer les théories sur la danse et la musique, il est nécessaire de passer par la définition de la notion d’handicap pour cadrer l’étude des ateliers de danse thérapie destinés aux enfants polyhandicapés et l’influence de la musique sur le mouvement dansé.
A/ La notion d’handicap
Le « handicap » est désigné comme une conséquence de la déficience[1]. La « déficience » se définie selon le dictionnaire Larousse comme une « insuffisance physique ou intellectuelle » ou une « faiblesse ». Ainsi le handicap serait la conséquence d’une insuffisance soit physique ou infirmité, soit intellectuelle. Correctement, l’Association Américaine sur le retard mental a défini la déficience intellectuelle comme une « incapacité caractérisée par des limitations significatives des habiletés adaptatives conceptuelles, sociales et pratiques constatées avant l’âge de 18ans »[2]. Afin de distinguer « déficience » et « trouble mental », il convient de préciser que les troubles mentaux suivant la CIM ou Classification statistique Internationales des Maladies sont classés avec les troubles du comportement.[3]
Selon Sylvain Hanneton, la perception de la personne handicapée a connu une évolution au fil du temps. Avant 1970, elle était considérée comme l’individu humain qui présentait des problèmes dans son corps, son esprit et que l’« handicap » était un rapport pathologique. Ainsi, la personne handicapée était un malade, surtout lorsqu’il s’agissait d’un handicap physique. Ce qui incluait une exclusion à l’encontre du malade, de l’handicapé. Hanneton parle d’une prise en charge de l’Etat suite à la Première Guerre Mondiale qui a fait naître plusieurs handicaps, physiques et psychologiques.
Actuellement, le « handicap » a été défini par la loi n°2005-102 comme suit :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou de plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »[4]
Ce qui regroupe l’ensemble de tous les handicaps de quelques nature que ce soit et applicable à notre population principale, les enfants polyhandicapés.
Ainsi, les enfants polyhandicapés qui vont participer aux ateliers de danse thérapie sont ceux qui présentent des insuffisances physiques et/ou des déficiences intellectuelles.
B/ La danse
La danse peut être un art, un rituel ou un délassement. Elle formule des notions et des agitations ou exprime une chronique. La danse a en général un récit direct dans l’histoire avec les autres arts (musique, peinture, sculpture, etc.). Elle est définie par le dictionnaire Larousse comme : « l’art de s’exprimer en interprétant des compositions chorégraphiques »[5]. Linternaute la définie comme un : « enchaînement de pas et de mouvements du corps effectués en rythme sur un musique » ou « l’art de réaliser une chorégraphie »[6].
Pour Jean Claude SERRE, « la danse est une ’’morphocinèse’’, c’est à dire une motricité dont la finalité est dans la production de formes, appréciées en elle-même et pour elle-même, qui président aux relations de l’individu avec son milieu social, à des fins artistiques »[7]. La danse serait un art qui privilégie les relations humaines, du danseur et de son entourage.
Selon Seguy Audrey, « la danse est une activité physique et artistique de production de formes corporelles à visée expressive, destinée à être vue et à communiquer une émotion. Elle implique de créer et de véhiculer du sens dans la perspective de susciter une émotion dans le public ».[8]Elle tend à l’expression des émotions et à les communiquer par l’intermédiaire des mouvements dansés et des formes mis en valeurs.
La danse n’est pas seulement une simple mise en mouvement du corps, mais a un sens, un but et un objectif. Elle sert à « véhiculer un message » ou « susciter une émotion ». En effet, danser apparaît comme une expression de soi aux yeux du public, comme une production de ses émotions selon qu’elle permet une communication d’émotions. Dans cet ordre d’idées, pendant la danse, le corps va accomplir différents mouvements comme se tourner ou se courber. En les arrangeant selon, le danseur crée une quantité de déplacements distincts qui décrit la danse. Ainsi, le danseur formule grâce à son corps des émotions qui va devenir un art. Ce qui signifie que la danse n’est pas un sport mais une activité principalement artistique qui met en première position le « gestuel » où la mobilité du corps est mise en avant. Dalcroze précise que la danse est la « une dynamique où le sujet se joue et dit quelque chose de lui même, en le portant à l’existence »[9].
Pour M.DELGA & coll. in «Enseigner la danse en EPS », revue EPS n°226, 1990 «la danse n’est pas seulement une activité de production de formes corporelles, mais une activité de création et de communication de sens » et que « danser », d’un point de vue culturel, c’est : « Exprimer, évoquer au moyen de formes corporelles destinées à créer un impact souhaité et attendu chez autrui »[10]. Cette définition est valable pour les diverses formes de pratiques rencontrées dans notre société (aspect culturel). Ainsi, on peut dire que danser, c’est redonner son mouvement porteur de sens et d’agitation devant un observateur que l’on soit seul ou à plusieurs. La danse peut alors être produite individuellement ou en groupe.
Selon Seguy Audrey toujours, la danse appartient à trois dimensions : la dimension corporelle, la dimension symbolique et la dimension sociale. Corporelle d’abord, parce qu’elle permet au corps de s’exprimer dans l’espace. Symbolique ensuite du fait de la création, de l’imagination ayant une source sur le réel ou le vécu. Et sociale enfin puisqu’elle est un moyen de communication et de partage avec les autres de ce que le « soi » ressent.[11]
Selon Benoît le Sage, la danse, c’est : « l’acte de danser, l’expérience d’un état psychocorporel qui porte le danseur à s’éprouver dans un certain rapport mouvant au temps, à l’espace et, partant, à autrui. »[12] Ce qui signifie que la danse doit répondre à un besoin de communication entre le danseur et les spectateurs, mais aussi dans le corps même du danseur en faisant des mouvements avec son corps.
Devant cette conception de la danse dans sa généralité, il convient de préciser que c’est pour tout ce qu’elle est, par sa nature en tant qu’art, en tant qu’enchaînements de mouvements, en tant qu’activité physique, en tant que moteur de communication avec le social, et autres, qu’elle peut être utilisé comme thérapie dans le traitement des handicaps, et notamment des enfants polyhandicapés.
Par danser, nous entendons toujours musique. Alors qu’est ce que la musique ?
C/ La musique
C’est « l’art d’arranger les sons d’une façon plaisant à l’oreille, disait-on facilement anciennement »[13]. Certaines accords sonores, certains timbres, certains accords qui, contemplés isolement, créeraient sur les sens un effet résistante et déplaisante ; Cette définition ne sera pas plus complète et, comme l’autre, ne présente qu’un des divers cités par où il convient d’apercevoir la question.
Il est difficile de donner une définition juste à la musique, d’un ensemble complexe de faits que l’usage a réunis sous l’achèvement commun de musique. Ces termes, que tous saisissent ou supposent saisir, ne montrent plus rien de précis dès qu’on s’essaye d’en placer exclusivement les limites. Il n’est donc pas facile de découvrir un éclaircissement entier et acceptable de tout ce que renferme ce mot «Musique ». Aucune des définitions offertes ne peut être, sans limitations, approuvable. Ce que nous baptisons musique est un pratique neuf en ce sens qu’il n’apparente qu’assez peu à ce que les doyens, par exemple, indiquaient sous ce nom.
La musique, dans l’Antiquité grecque, avait un sens bien plus grande et concevait la poésie, la pantomime, la danse, bien d’autres choses encore, en outre de l’art des sons. Ainsi, le mot Art, pris dans son sens général, concorde assez bien à la « mousikè » des anciens. Ensuite, de notre temps la musique est considérée seulement comme l’art des sons. C’est par les effets physiques du son, phénomène vibratoire perçu par l’oreille, que la musique crée sur nous et qu’elle amène certaines perceptions, certaines impressions, certaines concepts. Contemplé isolément dans le temps, un son ou un groupe de certain son vus ensemble n’est irritable que de créer des sensations, amusantes ou ardues, ou adhérentes si délicatement de l’une ou de l’autre de ces caractères qu’on peut les exprimer indifférentes.
L’altitude dépendant du nombre des vibrations, l’intensité découlant de l’impact de ces mêmes battements, ou le timbre résultat de la collecte plus ou moins inconsciente des ajustés accompagnantes, distinguent entre eux les sons écartés. Les agglomérations conjointes sous le nom d’accords, en outre, qui touchent plus ou moins joyeusement selon les exposés quantitatifs des sons simples qui les transigent. Toutefois, aucune loi précise n’accepte d’amener à l’avance l’effet issue, sur notre oreille, par tel ou tel son ou tel ou tel euphonie. Il n’est pas improbable que l’habitude et l’éducation ne nous agissent fortement; l’usage a tellement épointé à cet égard notre émotivité, que l’on peut, d’une façon générale, examiner comme indifférentes les perceptions créées par les sons musicaux, même par les accords, dans le plus grand nombre de cas, quand ils se montrent détournés.
La musique est donc un art obéissant aux lois du mouvement et de l’ordre, et par ces lois elle se rattache à la nature. Les arts plastiques découvrent dans le monde extérieur les formes et les couleurs : la poésie livre des mots précis des langues un moyen d’exprimer la beauté du monde extérieur et d’en tenter une interprétation. La musique y entrevue le son, et de cet élément, insignifiant en lui-même, sans enchantement et sans subdivision, elle ne peut tracter parti qu’au moyen de conversions et d’accomplissements infinis, puisque ne se montrant dans la nature ni sous l’aspect d’enchaînements produits ni sous celui d’arrangements synchroniques, il n’offre en somme aucun principe vraiment musical. Les autres arts seront donc des arts de reproduction.
D/ Le mouvement et le rythme
Un mouvement est en général le déplacement d’un corps par rapport à un point fixe de l’espace et à un instant déterminé. Clairement, c’est donc le déplacement, modification de position d’un corps dans l’espace. Acte ou manière de se bouger, de déplacer le corps, une partie du corps ; ou encore, ensemble des gestes, des déplacements du corps.
Le mouvement est l’acte par lequel le danseur se manifeste. Le dictionnaire Linternaute le définie tel un : « déplacement, un changement de position », ou « une manière de mouvoir le corps »[14].
En se référant aux analyses de LABAN, Judith KESTENBERG qui parle de flux de mouvement. Le flux est « une quantité et se réfère à priori à quelque chose qui s’écoule. En regardant quelqu’un bouger, on a l’impression d’une plus ou moins grande fluidité de mouvement, comme si celui-ci s’écoulait avec ou sans retenue ». Il y a des flux liés et d’autres libres. Lorsque j’approche ma main le plus doucement possible pour écraser une mouche, je manifeste un flux très lié, je retiens mon geste et mon souffle, il y a beaucoup de tensions. Si au contraire je veux éloigner la même mouche qui s’est posée sur mon visage, je balaye l’air dans un mouvement de flux libre, sans retenue. Les rigidités toniques que l’on observe chez les psychotiques, ou lors d’états émotionnels tels que la rage (tout au moins tant qu’elle n’a pas éclaté…) donnent un flux de mouvement très contenu. Les acteurs du théâtre No lorsqu’ils représentent des personnages guerriers (et des personnages masculins en général) empruntent un flux très contenu pour exprimer la force. Le théâtre oriental accorde une grande importance à l’expressivité qui découle des flux de tension et sont en rapport avec ce qu’ils appellent l’énergie. A Bali par exemple, l’acteur apprend à jouer sur les alternances entre deux états de tension.[15]
Le rythme n’est pas le signal lui-même, ni même sa répétition, mais la notion de forme ou de « mouvement » que produit la répétition et l’entendement. Ainsi, on parle de rythme aussi bien pour les phénomènes naturels que pour les créations humaines ; et sa perception se développe par des entrainements spécifiques. Ce mot s’emploie fréquemment dans le langage courant hors de son sens précis, technique, assez bien défini en musique et en poésie. La notion de rythme est dotée d’une apparente évidence qui favorise les dénominations approximatives et les visions stéréotypées.
II. Relation entre danse, musique et mouvements et la thérapie
Entre la danse, la musique et le mouvement apparaît un rapport automatique, car bien qu’étant des disciplines et domaines différents, il reste que leur usage combiné peut devenir une thérapie à proprement parlé. La danse thérapie, c’est alors le traitement de certaines maladies, comme thérapies des handicaps par la danse, c’est-à-dire des mouvements sur de la musique.
A/ La danse et la musique comme thérapie
La danse comme thérapie est une technique très ancienne. C’est avec les nouvelles recherches que l’on a pu depuis quelques décennies déjà, l’utiliser dans la thérapie des maladies mentales et surtout des enfants polyhandicapés. L’un de ses précurseurs est évidemment Dalcroze. Celui-ci la définie comme
Dans toute thérapie, il est de mise de définir la population cible et ses besoins avant de chercher les solutions adéquates. En matière de danse thérapie pour les enfants qui présentent de handicap, Andréas Frohlich a posé des besoins, à savoir :
« – besoin d’organiser les stimulations dans le temps, pour échapper à l’a-temporalité
– besoin d’organiser des espaces proches qui soient contenants
– besoin de proximité pour vivre des expériences d’interaction
– besoin de découvrir avant toute chose le corps propre
– importance dans ce processus des stimulations somatiques, vestibulaires et vibratoires, « qui sont le fondement de la perception humaine » »[16]
Il précise également que la « danse thérapie répond à tous ces besoins, sans évidemment les épuiser ». [17]
Il est constatable cependant que ces individus ne peuvent faire certains mouvement à cause de leurs états tels les sauts ou les pirouettes pourtant caractéristiques de la danse. Ce qui sous-entend une limitation de leurs mouvements et des expressions qu’ils peuvent montrer. Cela par contre ne signifie pas qu’ils ne peuvent danser. Il faut juste éviter les hyperstimulations, qui s’apparentent comme des joies dues à la stimulation par les musiques fortes pourtant dépassent le cadre de thérapie et de loin ce qui est efficace et nécessaire pour le patient. La thérapie par le mouvement et la danse est une méthode psychothérapeutique axée sur la découverte et la modulation de ses propres facultés motrices. L’hyperstimulation ne permet pas l’utilisation de ces facultés mais au contraire favorise le laisser aller.
Ensuite, dans le processus de thérapie danse ou « Musicothérapie », « méthode thérapeutique qui se repose sur le processus de la visualisation dans un contexte musical », on reconnait l’importance de la musique dans la pratique de la danse et des mouvements. Soutenu par la musique, le danseur évacue les tensions psychiques et corporelles dues à des facteurs extérieurs qui peuvent le déstabiliser comme le stress, tout en récupérant l’ampleur agréable de sa personnalité. C’est dans ce sens que la musique participe à la thérapie car elle offre l’opportunité de s’évader, de se ressourcer, de se recréer. En plus de cela, quelques préalables doivent être respectés dans la pratique de la musico thérapie. Il peut s’agir d’une place spécialement aménagée, d’effet de couleur, de musique précise.
La musicothérapie peut-être examinée comme l’une des composantes de l’art-thérapie. Il existe deux techniques de musicothérapie: la musicothérapie active, qui se traduit en une pratique instrumentale, et la musicothérapie réceptive qui est basée sur l’écoute musicale. La technique réceptive est principalement utilisée dans le cadre de la prise en charge de la douleur. Elle consiste en une détente psychomusicale comparable aux effets de la sophrologie et généralement de la relaxation. Il est primordial que la musique soit tout d’abord vouée en fonction de la culture, de l’histoire du sujet et de ses faveurs musicales. Lors d’une séance et à la suite de l’écoute musicale, le travail du musicothérapeute consiste à apprendre l’acquisition de ce qui en émerge par la présence d’abord et l’écoute de la musique ensuite, mais aussi à favoriser l’expression et le développement de l’esprit du patient afin de lui faire prendre conscience.
En tant que thérapie, la musique doit instaurer une communication entre l’enfant et le thérapeute. Cette relation qui s’inscrit sur les points suivants : la musique doit être un outil d’écoute et de communication qui met l’enfant handicapé au premier plan ; le fait de jouer de la musique doit émaner d’une relation mutuelle où l’écoute existe véritablement ; il y a deux modes de communication de pensée ; une relation de proximité tant émotionnelle que sensorielle ; le fait encore de jouer de la musique doit être un plaisir et non une thérapie (du coté de l’enfant) ; la musique doit être un instrument de communication et de sociabilité, la musique doit être une moyen de rencontre du soi.[18]
L’objectif est de changer l’état de conscience par des instructions positives. Les suggestions orales sont ici transformées par une similitude musicale. Cette similitude musicale personnalisée en fonction de la préférence émotionnelle et affective du patient, va doucement l’amener dans un état hypnotique de relaxation grâce aux modifications des composantes musicales telles que le rythme, les fréquences, la formation orchestrale et le volume. Les séances de musicothérapie doivent être ajustées aux goûts et préférences du patient (classique, jazz, monde, moderne, etc.) et sont prises comme un catalyseur en stimulant le patient dans l’expression de ses souffrances interne et des troubles qu’ils ont éprouvées pendant l’écoute.
La conversation corporelle est parfois notre seul instrument de relation et d’entendement de nos partenaires, surtout s’ils sont en situation d’handicap sévère. Pour aller au delà d’une simple « activité d’animation corporelle », il est essentiel de saisir et concevoir les agencements du corps, l’organisation du tonus, de la posture et du mouvement. Les grands chapitres de la structuration psychocorporelle sont posés : poids, appuis, dedans/dehors, flux de mouvement et de posture, axialité, construction du geste, symbolisation. Avec le rythme et l’utilisation de la voix, la danse apparaît comme un pilier à la relation d’aide, en conduisant une dynamique ludique, une communication de groupe et un cartouche d’expression symbolique. Elle expose à une reconnaissance corporelle et tend à procurer aux professionnels des expériences de lecture et d’évaluation, et à enrichir leur pratique spécifique en cherchant des projets psychocorporels individualisés.
Certains services d’enseignement thérapeutique pour diverses maladies proposent la danse et le mouvement comme thérapie. Ainsi, le travail peut se faire en thérapie individuelle ou en groupe, pour accentuer la mise en application de la thérapie et éviter que les séances ne se transforment en des cours de danse. Elles sont structurées par le thérapeute en fonction des besoins de chaque personne, ou de chaque groupe. La danse thérapeute et l’art-thérapeute sont amenées à animer des sessions dans lesquels les patients vont parcourir certains modes d’expressions, dans le but de mieux montrer et réaliser la thérapie via la danse. Il est contraint aussi à suivre l’évolution de chaque individu, et d’en faire une évaluation, pour avoir des résultats plus satisfaisants.
Aussi, la danse thérapie nécessite un espace spécifique, à savoir, le mouvement, la danse, le rythme et la musique afin de reconnecter le corps avec la vie psychique du patient, de dégager une conscience corporelle, et de progresser le schéma corporel et l’image du corps afin de se synchroniser[19]. La danse thérapie s’inscrit ainsi à la fois au niveau du développement moteur, psychique, cognitif et social, et à la fois, corriger l’image de soi vécue (par le passé) et d’affermir l’image psycho-sociale chez les patients. L’objectif étant de reconnecter le corps avec les sensations, les émotions et les représentations en optant pour des procédés et méthodes sur le travail psychocorporel introspectif (à l’intérieur de soi), à travers des éducations sensoriels-moteur avec la danse et le mouvement (sur thèmes spécifiques pour chaque niveau ou selon l’handicap en question).
B/ Le rôle de l’art comme thérapie :
La danse thérapie est une méthodologie qui met la technique au service de la personne. Elle s’adapte en fonction des conditions. Elle utilise la dimension métaphorique. Il est important de voir comment les gens passent de l’imagination au mouvement dans l’art thérapie qu’est la danse.
Comment alors attribuer à notre corps ce qu’on sent ou qu’on pense ? La danse thérapie c’est une combinaison de l’art avec la thérapie ou différemment l’art comme thérapie. On utilise l’art comme thérapie parce que l’art irrite toute notre force intérieure, sauf la logique. En passant à travers l’art, s’expriment sentiments et conflits sans que l’homme puisse les mettre dans un cadre logique. Donc l’art nous donne la possibilité de stimuler les choses dans l’inconscient que l’homme avec la simple logique ne peut pas avoir accès. Les choses dans l’inconscient prennent forme à travers l’art. L’art n’est pas une rationalisation et cet élément-là la différencie complètement des autres formes de thérapie.
La danse mouvement thérapie est une méthodologie individuelle, qui a un début et une fin, mais non une technique. C’est une méthodologie thérapeutique qui s’organise selon les demandes et les besoins de l’individu ou du groupe. Il n’existe pas de « danse thérapie » avec moins de deux personnes présentes et cela la différencie d’un simple cours de danse.
La médiation en danse thérapie c’est le corps, c’est notre matière qu’on l’utilise comme notre langage, il exprime des choses que très souvins on ne peut pas dire avec la parole. Ils sont des choses qui appartenant au monde de l’inconscient. Le corps reflète nos histoires personnelles, notre personnalité et notre situation émotionnelle. Le but de la danse mouvement thérapie est d’aider l’individu avec diffèrent stimulus comme la parole, l’imagination, la musique, le contacte (avec l’espace et les autres), de retrouver sa propre unité psycho-corporelle. L’objectif en danse thérapie est de surmonter nos limites personnelles, sans avoir la peur d’être critiqué, ni par le thérapeute, ni par personne. Chacun est pour soi et cela nous donne une totale liberté d’expression. Elle s’adapte en fonction des conditions. Elle utilise trop la dimension métaphorique et c’est important à observer comment on passe de l’imagination au mouvement. Comment on arrive à transmettre à notre corps ce qu’on sent et qu’on pense. La danse thérapie est une combinaison d’art et de thérapie, l’art devient la thérapie même. On utilise l’art comme thérapie parce que l’art stimule toute notre force intérieure, à l’exception de la logique. En passant à travers l’art l’homme exprime sentiments et conflits sans les mettre dans un cadre logique. Donc, l’art nous donne la possibilité d’éveiller l’inconscient, là où l’homme avec la simple logique ne puis y pénétrer. L’inconscient prend forme à travers l’art. L’art n’est pas rationalisation et cet élément spécifique la différencie complètement des autres formes de thérapie. La danse mouvement thérapie est une forme de thérapie qui nécessite une cohérence de la part du thérapeute et du patient.
Il importe de rappeler que l’art thérapie est une rencontre, un processus relationnel dans lequel sont engagés le thérapeute et la personne polyhandicapée, et« récréent ensemble » dans le cadre d’un « espace transitionnel » une nouvelle expression de soi dans le monde. La prise en charge peut se faire de manière individuelle ou en groupe. Le lieu de pratique doit être rassurant, un espace de jeu et de liberté. La mise en place du cadre passe par la description des horaires, et de la répétition des sessions ainsi qu’un certain nombre de règles qui seront plus favorable à la relation de confiance nécessaire avant toute thérapie. Aussi, l’indication pour une thérapie à médiation artistique et corporelle doit intéresser tout type de personne ayant besoin d’un appui. Lors d’un entretien préliminaire, l’art thérapeute doit définir les nécessités et les expectatives du patient. Pour ce faire, la danse thérapie est spécialement désignée pour des personnes peu à l’aise dans une relation exclusivement verbale. Par ailleurs, la danse thérapie est identiquement une méthode efficace pour explorer et renforcer l’inventivité et l’expression de soi dans un but d’amélioration de l’estime de soi et de développement personnel.
3- METHODOLOGIE
A/ Structure
J’ai eu la chance de faire trois stages différents : le premier chez l’Institut Médico Pédagogique et dans deux associations : Handidanse et Reliance. Pour les associations, la première est spécialisée dans les activités récréatives avec les personnes en situation d’handicap physique et psychique. La seconde accueille quant à elle des personnes en situation de handicap pour les structures médico-sociales. Ces centres sont disponibles pour les parents qui cherchent une aide pour le progrès de leurs enfants handicapés étant donné qu’ils demandent une rééducation pour le comportement de leurs enfants mais aussi la stimulation de la créativité des enfants.
En plus, j’ai eu la possibilité de participer à l’atelier de l’Institut Médico Pédagogique G.O.S.B qui a privilégié la création d’un groupe d’enfants composé de pathologies hétérogènes en pariant sur leurs effets régulateurs. Atelier tout autant enrichissant du fait de la diversité des compétences motrices, relationnelles et cognitives inhérentes aux différentes pathologies. En général les Instituts Médico-Educatifs (IME) ont pour mission d’accueillir des enfants et adolescents handicapés atteints de déficience intellectuelle quel que soit le degré de leur déficience. L’objectif des IME est de dispenser une éducation et un enseignement spécialisés prenant en compte les aspects psychologiques et psychopathologiques et recourant à des techniques de rééducation. Par ailleurs, les Instituts Médico-Educatifs (IME) sont spécialisés selon le degré et le type de handicap pris en charge. En effet, la déficience intellectuelle peut s’accompagner de différents troubles, tels que des troubles de la personnalité, des troubles moteurs et sensoriels, des troubles graves de la communication.
B/ Population et pathologies
Pour cette étude, les associations Reliance et Handidanse sont choisies comme lieu de récoltes des données. Ainsi, la population varie selon le terrain d’étude dont toujours le responsable du centre.
Association Reliance
Notre groupe comprend 6 enfants à partir de 5 ans à 12 ans. On a trois garçons et trois filles. Chacun a sa propre maladie et la cause peut être un trouble génétique ou psychique. C’est un groupe avec des différents caractères, certains sont plus bavards, autres plus timides, après il y a une fille qui présente des problèmes somatiques mais tous ont besoin de s’exprimer, physiquement et mentalement. Donc dans notre groupe (atelier) on compte 6 enfants, une danse thérapeute, une rééducatrice. De plus, les parents accompagnent leurs enfants pendant les ateliers vus leur état de santé.
Association Handidanse
La population d’étude auprès de l’association Handidanse est composée des participants, de la thérapeute et des stagiaires. Mais les parents restent aussi des cibles parce qu’ils sont impliqués dans l’éducation comme dans la thérapie, ainsi que l’éducateur.
C/ Objectif
D’une manière générale, la recherche de la relation entre la musique et la danse s’affiche comme l’objectif de ce mémoire. En outre, nous allons essayer d’analyser les effets de la danse et de la musique dans la thérapie des individus polyhandicapés, ainsi que sur le mouvement pour les cas des associations Handidanse et Reliance.
D/ Problématique
Le choix de deux ateliers, celui de l’association Handidanse et celui de l’association Reliance se poursuivra tout au long de la recherche. Il est remarqué une différence d’approche entre les deux danses thérapêutes dans le choix de la musique pour les séances. Pour l’association Reliance, la thérapeute avait choisi un mélange de musiques classiques et des « sons de la mer ». Chose qui fait que la musique est le plus gros problème de ses séances. La thérapeute de l’association Handidanse, par contre, avait un étalage de variétés de musiques qu’elle inter-changeait selon les circonstances et les besoins des séances, de chaque exercice et des participants.
Compte tenu des formations en cours et de plusieurs autres raisons qui intéresse les thérapies pour enfants polyhandicapés, le sujet de thérapie par la danse est devenu une recherche qui fera l’objet de cette étude. Pour en savoir plus, une observation directe participante a été faite préalablement dans ces centres suscités afin de voir l’attitude et les mouvements des participants selon la musique choisi par les thérapeutes. Les enfants réagissaient vivement à la musique et au rythme car leurs comportements et leurs humeurs se modifiaient pour chaque exercice. C’était donc le rythme ou la mélodie qui jouait le rôle du « tuteur » pour les exercices. En fait, la thérapie semble répondre à ces réactions, car ces dernières facilitaient les mouvements des enfants et les incitaient à bouger, à danser.
Ce qui a entrainé la question suivante :
La musique a-t-elle un impact sur la motivation de l’individué polyhandicapés (physiquement ou mentalement) dans un atelier de danse thérapie ? Si oui, quel est l’impact sur le mouvement ?
E/ Hypothèses
Nous posons comme hypothèses généraux :
- L’introduction de la musique dans un atelier de danse thérapie favorise la motivation de l’individué ;.
- Changer la musique dans un atelier de danse thérapie va engendrer de nouveaux mouvements.
Comme hypothèses opérationnelles, nous retenons :
- Un atelier de danse thérapie animé avec de la musique amène l’individué à une situation favorable pour danser alors que l’absence de la musique inhibe l’envie de danser ;
- Une musique joyeuse implique des mouvements festifs alors qu’une musique mélodique engendre des mouvements plus doux.
F/ Outils
Dans cette recherche, les outils utilisés sont principalement l’observation directe et participative aux ateliers de danse thérapie dans les lieux de stage du lieu de stage, et donc avec des rapports directs avec les cibles, ce qui a permis de dégager une grilles d’observations. Ceci est appuyé par un questionnaire dans la récolte des données plus précise (pour les participants ayant le potentiel et la possibilité de répondre, selon leur état) et pour faciliter les réponses des participants. Afin de vérifier chaque jour le déroulement du stage et suivre jour par jour l’avancée de l’étude, un carnet de bord a été utilisé, où tout est noté ce qui est intéressant avec les tâches quotidiennes. Et étant donné qu’il s’agit d’une étude qualitative, le questionnaire n’est pas suffisant. Il est primordial de faire des études de cas des enfants surtout pour savoir comment la musique peut motiver les séances de danse thérapie via des discussions avec les danseurs thérapeutes. De plus des photos et des vidéos ont été prises.
Les mots clés en relation avec la problématique sont : le comportement, l’amélioration, l’expression
Les mots clés en relation avec les besoins sont : la coordination, l’attention, l’affection, l’écoute
Les mots clés opérationnels sont : la demande, les instructions, l’illustration, la répétition, la patience
G/ Recueil des données :
Les données ont été récoltées grâce à une étude comparative de danse à l’IMP (d’un groupe d’enfants composé de pathologies hétérogènes), à l’association Handidanse (activités récréatives avec personnes en situation de handicap physique et psychique) et à l’association Reliance (personnes en situation de handicap accueillies en structures médico-sociales).
Les participants ont répondu à un questionnaire (adapté en fonction des capacités individuelles de chacun), si les responsables, adultes, ont donné leurs avis suite à un entretien dont les questions figurent en annexe.
4- RESULTATS DE LA RECHERCHE
A/ Présentation des centres de stage
Les associations suivantes sont présentées en tant que centre de stage :
L’IMP
L’Institut Médico Pédagogique est une structure éducationnelle d’Etat spécialisée dans l’accueil d’enfants de plus de 6ans qui présentent des déficiences mentales graves et/ou des troubles mentaux, ou des enfants avec des déficiences motrices importantes. Il est regroupé dans la catégorie des IME ou Institut médico-éducatifs avec l’IMPro (Institut Médico-Professionnel destiné à la formation professionnelle des adolescents de plus de 14ans.
Il a pour mission la prise en charge individuelle de ses membres, avec une éducation individualisée adaptées aux capacités intellectuelles de chaque enfant (éducation générale) avec une formation gestuelle dans le but de développer l’habileté manuelle.[20]
Association Reliance
L’association « Reliance » est une association artistique et culturelle qui travaille en partenariat avec la Maison des jeunes et de la Culture de Colombes, qui accueille des enfants handicapées dans les structures médico-sociales.
Elle a pour objet d’« accueillir, écouter, aider sur le plan psychologique, social et culturel toute personne, qui le souhaite, en l’accompagnant selon sa demande et ses besoins vers une redynamisation de son potentiel pour un épanouissement personnel et/ou professionnel. »[21]
Association Handidanse
« Handidanse » est une association qui met l’art de la danse au service de l’intégration des personnes handicapées en tant que messages corporel et sensoriel. Selon Cécile Avio, « la danse permet à toutes personnes handicapées d’harmoniser leurs différences, de s’exprimer, de développer et d’affirmer leur personnalité de s’intégrer, d’être danseur »[22]. Ceci avec l’utilisation d’une méthode pédagogique dénommé AVIO.
Crée en 1996, cette association pris le nom de « Fédération Française Handidanse » en 2011, après la mise en place d’un réseau national appelé « HELP » (Harmonie de l’Expression Libre à Travers la Personnalité) en 2000. Son objectif est la formation professionnelle, l’enseignement et l’animation de la danse pour les personnes handicapées, qu’elle que soit le handicap) et l’organisation de manifestations y afférentes. Elle offre également des formations pour les le personnel, les structures et établissements spécialisés ainsi que les professionnels de la danse à la pratique de la Handidanse (c’est-à-dire la danse pour les personnes présentant un handicap).
B/ Résultats des observations :
B1/ L’IMP
a- Présentation du parcours (généralité d’une séance):
L’atelier de danse thérapie dure une heure et trente minutes (1hr 30mn) dans une petite salle de l’IMP (vraiment très petite salle pour un atelier de danse !). On commence l’atelier en faisant tous ensemble un cercle assis par terre. La présentation se fait par un jeu de ballon où un ballon passe sur l’ensemble des individus du groupe et celui qui a le ballon doit se présenter. Chaque atelier commence de cette manière, mais à le programme est différent à chaque séance. Ensuite, la thérapeute[23] nous montre un objet qui servira pour la séance du jour (par exemple, des petites boules, un fil écheveau, un tissu large et pneus, etc.). Puis, elle nous explique comment on va utiliser cet objet, en donnant quelques instructions, qui peuvent être nouvelles selon le cas selon les leçons à apprendre aux enfants. Le but général des ateliers est de donner aux enfants la possibilité de s’exprimer, de s’amuser, de danser, de faire des partage dans le respect d’autrui en favorisant l’écoute interpersonnel. La thérapeute laisse les enfants s’exprimer, suivant les instructions données, de façon personnelle et parfois elle introduit de nouvelles instructions parallèlement aux premières. L’exercice va d’abord être individuel (pour chaque enfant), ensuite, par groupe (sous-groupe par rapport au groupe de participants) de deux de trois, jusqu’à atteindre à la fin la totalité du groupe. A la fin des séances, on se retrouve à nouveau en cercle pour faire des mouvements de relaxation, et donc pour finir là où on a commencé.
A préciser que certaines séances se font avec de la musique et d’autres sans mais pendant tout l’atelier la rééducatrice est présente sans participer pleinement.
b- Présentation d’une séance ou d’une phase spécifique du parcours :
A la dernière séance, le travail se faisait à l’aide d’un grade tissu et les enfants ont adoré. L’instruction était de danser couvert avec le tissu premièrement chacun seule et après en deux ou trois et à la fin tous ensemble. Cet exercice m’a marqué parce que j’ai pu voir un progrès d’abord individuellement mais aussi pour l’ensemble du groupe.
D’abord, un enfant a commencé. Il s’est enveloppé dans le tissu et a fait des mouvements (extraordinaire pour son cas). Il a montré les étapes devant être suivis suivant les instructions de la thérapeute) avec une introduction, un milieu et une fin où il passa le tissu à un autre. Et chaque enfant y est passé. Seulement, les autres ont presque tous calqué sur les mouvements du premier. A cause de cela, la thérapeute a du expliquer maintes et maintes fois le fait de ne pas suivre une norme donnée pour une danse donnée, et surtout de ne pas prendre le premier danseur comme modèle. Un autre enfant, une fille de 12ans, la plus âgée, qui est reste toujours dans son coin et ne participe pas aux ateliers, a refusé de faire (come d’habitude) le travail avec le tissu. Elle est restée assise et a préféré observer les autres et regarder ce qui se passait. Nous lui avons incité à danser, mais elle a encore refusé avec des hochements de la tête. Puis, elle a commencé à bouger lentement, d’abord avec ses mains puis doucement avec son corps. Et à la fin, elle a accepté de danser (avec moi).
Du coté des responsables, une remarque est retenue sur la non participation de la rééducatrice dans les exercices à chaque séance. Le fait est qu’elle corrige tout le temps les mouvements des enfants (quand ils ne suivent pas ou n’arrive pas à suivre exactement les instructions) et les font peur. Ce qui freine la liberté d’expression et empêche de même l’acquisition de certaines leçons, donc enlève la volonté de danser (participation) des enfants.
A remarquer que le fait d’arrêter leur tour et de passer à un camarade relève de l’incompréhension pour les enfants. Ils ne comprennent pas quand et pourquoi il doit arrêter.
Pendant cet exercice, tout le groupe voulait monter sur scène d’abord pour danser, et voir de plus près ce que faisait celui qui dansait. Durant cette séance là aussi, j’ai pu observer que tous les enfants étaient plus libres dans leurs mouvements parce que le tissu les cachait, leur donnait un sentiment d’intimité, et enlever leur peur d’être regardé par les autres. Ce qui a favorisé la liberté d’expression dans leurs mouvements. Autre chose également, pour les enfants, il est plus facile de participer que d’observer comme public les autres qui dansent sauf pour la fille précédemment citée.
B2/ Association Reliance
L’atelier avait lieu le mercredi à Colombes et durait une heure et demie. C’était un groupe fermé, on y comptait 8 participants de différents âges (enfants, jeunes, et adultes). C’est un espace de rencontre et de création, conçu pour les personnes aux possibilités physiques différentes pour leur offrir la possibilité de dépasser les préjugés liés à la différence et leur ouvrir à un espace d’expression commun où l’expérience du mouvement et de la danse est partagée sous un nouveau regard. Ces ateliers sont réservés pour des personnes en situation de handicap et des personnes valides, accueillies en structures médico-sociales (foyer d’hébergement, la résidence des Bois, IME et CITL). On y trouve trois axes de travail. Dans un premier temps, la rencontre de toutes les singularités à travers le corps et le mouvement. Puis, nous travaillions quelques thèmes chorégraphiés autour de la différence et enfin, nous essayons d’avoir une séance ouverte au public à la fin de l’année pour montrer le travail du groupe.
a- La structure d’une séance
Au début, on commence avec un tour de prénoms. On se met tous ensemble en cercle et chacun se présente, et le reste répète. Chaque séance se divise en trois parties : l’échauffement, les exercices et l’improvisation.
L’échauffement est personnel. Chacun s’échauffe à sa manière (comme il le veut) mais le cercle n’est pas encore rompu. Les exercices servent à appréhender les déplacements, l’espace, le rythme, le contact, et peut se faire avec des objets (la majorité des séances). Les trente dernières minutes servent à l’improvisation individuelle puis et collective. Dans ce cas, les participants sont divisés en groupe (sous-groupe), et dansent sur de la musique ou sans.
A noter que le choix de participer à ces ateliers de danse thérapie se fait personnellement, mais qu’ils viennent accompagnés parce qu’ils présentent des handicaps. Certains ont des handicaps moteurs et/ou sensoriels. D’autres, des problèmes de déficiences intellectuelles, ou sont autistes.
b- Présentation des observations
Pendant le stage, j’ai focalisé mon observation sur deux filles C. et E.[24] C. est une fille autiste, timide, qui ne parle pas si elle n’en trouve pas une raison. Elle répond, principalement, aux questions par oui ou non. Pour s’exprimer, elle utilise attitude corporelle. E. est une femme autiste, avec une difficulté motrice, ouverte et sociable. Elle s’exprime par des câlins qu’elle donne à tout le monde, que ce soir les participants, la thérapeute ou les stagiaires. Nous avons deux personnalités très différentes l’une de l’autre pour un même handicap. Toutefois, elles sont toutes deux très heureuses de participer à l’atelier et elles nous montrent qu’elles adorent la danse via leur participation active pendant les séances.
Mon stage à l’association Reliance a commencé au mois de Novembre jusqu’à la fin de Mai. Au début de l’atelier en novembre, la thérapeute utilisait un cd avec des musiques classiques (trop des violons) et des sons de la mer (vaques). Chaque fois on avait exactement la même musique suivant le même ordre. Elle m’a donné l’impression qu’elle n’a jamais penchée au rôle de la musique en combinaison avec la danse. J’ai commencé à observer les participants et comment ils réagissaient à la musique et au rythme. Presque aucune réaction et aucune envie de danser n’émanait de ces derniers, aucune homogénéité. C’est comme si la musique était présente non pour motiver mais seulement pour exister (dans le sens où l’on doit juste mettre de la musique). Pendant les trois premières séances, les participants n’avaient pas aucune envie d’essayer les exercices proposés par la thérapeute. A préciser toutefois que cet atelier de danse thérapie était le premier pour l’association Reliance.
Après la troisième séance, les stagiaires ont proposé de changer de musique et de mettre une musique beaucoup plus rythmée et différente, pour avoir une variation, un changement à chaque séance. Depuis la séance suivante jusqu’à la fin de l’année, la musique était complètement différente (pour chaque séance) car thérapeute a commencé à mettre du rythme. Les musiques qu’on utilisait pendant toute l’année sont : les classiques, les sons de la mer, la japonaise sans mélodie, l’africaine, le tango et jazz.
Toute l’ambiance du groupe a changé avec la première chanson africaine. Pour la première fois, les participants étaient heureux et avaient le rythme dans leurs corps. Les deux filles que j’observais C. et E. dansaient joyeusement au milieu de la salle. C. était souriante en bougeant son corps aux rythmes africains. Elle avait les jambes stables mais bougeait tout le haut de son corps tout en laissant ses épaules et sa tête dans le rythme. Pour la première fois, elle ne voulait pas arrêter. Elle n’avait pas de contact avec le regard vers le public mais il est clair qu’elle était dans le monde de la danse. De l’autre côté, E. était au centre de la scène, elle regardait tout directement les spectateurs d’un air tout aussi joyeux. Elle bougeait ses jambes et ses mains en même temps dans le rythme. Elle essayait de chanter (sans sortir vraiment des mots) pour accompagner les « voix de la chanson ». A la fin de l’improvisation, E. nous a expliqué qu’au foyer où elle habite, une danseuse lui a appris tous les mouvements qu’elle vient de faire. Et tout comme C., c’était la première fois qu’elle avait tellement envie de danser et que quand elle était assise à la place du public elle gardait le rythme dans son corps.
A la prochaine séance la thérapeute avait apporté des battons pour la musique, elle jouait avec le rythme, et nous essayons de l’accompagner. Ce jour là, le groupe a commencé à avoir un enthousiasme pour la partie « improvisation » des séances au point que tout le monde voulait être volontaire pour monter sur scène et danser. Mais la plus grande motivation du groupe a été rencontrée avec la musique tango. L’expression de leur visage et de leur corps a totalement changé avec le rythme du tango. Le tango a révélé leurs corps et leurs humeurs. Au moment de l’improvisation, tout le monde bougeait au rythme du tango, et les danseurs et les spectateurs. On avait une homogénéité du groupe. Le rythme avait créé un lien entre nous. Cette séance-là, C. était vraiment enthousiaste à l’idée de danse. Elle était sur scène et faisait un duo pour la première fois avec le seul homme de notre atelier que nous nommerons J. Ils dansaient en harmonie au rythme du tango comme un couple de danseurs. C. mettait ses mains autour de cou de J. et lui avait ses mains sur la taille de celle-ci. Ils bougeaient ensemble au rythme de tango. Ils avaient les jambes stables mais tout le reste du corps bougeait au rythme (droite-gauche). Ils dansaient non-stop sur deux chansons. C. était souriante et J. se présentait tel un vrai gentleman. Le même jour E. était dans un autre groupe, et dansait avec une autre fille. Les deux tapaient le rythme dans une grande balle. Elles étaient vraiment dans le rythme qui s’extériorisait de leur corps à travers le son produit par l’objet en question.
B3/ Association Handidanse
Mon deuxième stage s’est déroulé à l’association Handidanse où la danse thérapeute était très jeune et avait une grande variation de musique pour l’atelier de danse qu’elle tenait. Chaque atelier commencer en cercle avec une chanson que le groupe avait créé au début de l’année. Très rythmée, les paroles de cette chanson sont :
« c’est à moi, c’est à moi, c’est à toi, c’est à toi, à moi, à moi, à toi, à toi, à toi à moi, à moi à toi, à nous tic tic, à vous tic tic, peut-être à moi, peut-être à toi on ne s’est pas, on ne s’est pas, peut-être à nous, peut-être à vous on ne s’est pas et c’est comme ça ! »
Fortement appréciée des enfants, cette chanson se répétait plusieurs fois d’affilé et permettait d’introduire le rythme dans le groupe. A certain moment, la thérapeute essaye de décaler la chanson mais c’est impossible parce que tout le monde (le groupe) la réclame sans arrêt. C’est comme si la musique les aidaient à laisser libre l’expression de leurs corps. Le rythme extérieur les aide à sentir le rythme de leurs corps.
Un des exercices le plus souvent pratiqué est l’exploitation du rythme dans le corps. La thérapeute met une musique et on doit explorer le rythme chaque fois avec une partie différente du corps et quand la musique s’arrête, on doit rester immobile pour observer si le rythme reste encore dans notre corps.
Ici, il y a plus de participants lorsque la musique n’est pas très rythmée et le cas contraire quand la musique est fortement rythmée, car ces derniers ne peuvent recréer, reprendre le rythme dans leurs corps.
C/ Résultats par questionnaire
a- Les entretiens auprès des participants
J’ai posé les questions (Voir Annexe) aux participants de l’atelier. Il s’agit de 7 enfants qui présentaient des problèmes langagiers pour la plupart, ce qui n’était pas très facile pour les réponses. Donc, il a fallu adapter les questions à chaque individu, interrogé séparément de manière à avoir des réponses avec un « oui » ou un « non » ou « je ne sais pas ».
Voici les réponses :
Tableau 1: Question 1 : Pourquoi as-tu choisi de participer à cet atelier ?
Motivation | Obligé | Danser | Passer le temps |
Enfants | 00 | 07 | 00 |
Source : Enquête personnelle
7 participants répondent « danser »
Tableau 2: Question 2 : C’est quoi la danse pour toi ?
Danse | Passe-temps | Obligation | Activité créatrice |
Nombre | 00 | 00 | 07 |
Source : Enquête personnelle
7 participants répondent « activité créative »
Tableau 3: Question 3 : Tu penses que la danse doit être toujours accompagnée par la musique ?
Danse et musique | OUI | NON | JE NE SAIS PAS |
Nombre | 04 | 03 | 00 |
Source : Enquête personnelle
3 participants répondent « non » et 4 « oui »
Tableau 4: Question 4 : Peux-tu danser sans musique ?
Danser sans musique | OUI | NON | JE NE SAIS PAS |
Nombre | 00 | 04 | 03 |
Source : Enquête personnelle
3 participants répondent « je ne sais pas » et 4 « non »
Tableau 5: Question 5 : Jusqu’à quel point c’est la musique qui t’incite à danser ?
Incitation à danser par la musique | Toujours | Beaucoup | Pas toujours | Un peu | Pas du tout |
Nombre | 00 | 05 | 02 | 00 | 00 |
Source : Enquête personnelle
5 participants répondent « beaucoup 10 » et 2 « pas toujours »
Tableau 6: Question 6 : Tu écoutes de la musique dans ta vie quotidienne ?
Ecoute | OUI | NON |
Nombre | 07 | 00 |
Source : Enquête personnelle
7 participants répondent « oui » (aux foyers et chez eux)
Tableau 7: Question 7 : Pourquoi tu crois que la musique peut influencer ton comportement, ton humeur ?
Influence de la musique | Elle permet de m’amuser | Elle permet de danser | Elle est inutile |
Nombre | 07 | 00 | 00 |
Source : Enquête personnelle
7 participants répondent « m’amuser, ça fait du bien »
Tableau 8: Question 8 : Quels types de musique tu préfères entendre pendant l’atelier ?
Musique | Classique | Tango | Jazz | Africaine | Autres | Je ne sais pas |
Nombre | 00 | 02 | 00 | 03 | 00 | 02 |
Source : Enquête personnelle
3 participants répondent « africains » et 2 « je ne sais pas » et 2 « comme le tango »
Tableau 9: Question 9 : Lors de l’atelier, il y a souvent des moments sans musique. Voudrais-tu changer cela ?
Avis sur la musique | Oui | Non | Je ne sais pas |
Nombre | 00 | 01 | 06 |
Source : Enquête personnelle
6 participants répondent « je ne sais pas » et 1 « non »
Tableau 10: Question 10 : Comment tu te sens après une improvisation accompagnée de musique très forte ?
Sensation | Très bien | Bien | Mal |
Nombre | 0 | 07 | 0 |
Source : Enquête personnelle
7 participants répondent « bien »
Tableau 11: Question 11 : Y a-t-il des types de musique qui te donne plus que d’autres envie de danser ?
Musique | Rythmée (jazz, tango) | Non rythmée (Classique) |
Nombre | 07 | 0 |
Source : Enquête personnelle
7 participants répondent « pas le classique, autres »
Après les participants, nous passons aux responsables des ateliers et des centres.
- Les entretiens au niveau des responsables (thérapeutes, éducateurs, responsable des centres, parents)
Pour chaque catégorie, nous avons retenu le nombre de responsables suivant pour servir d’échantillon.
Catégorie | Thérapeutes | Responsables de centres | Educateurs | Parents | Total |
Nombre | 02 | 02 | 01 | 02 | 07 |
Source : enquête personnelle
Leurs avis sont présentés ci-dessous :
Les thérapeutes :
Question 1 : Le choix de votre musique est-il en lien avec les besoins des enfants handicapés ?
« Non, je ne pense pas. Je dirai que la musique (classique et sons de la mer) que j’utilise est une musique thérapeutique déjà. Il faut juste l’adapter à la population, c’est-à-dire aux enfants polyhandicapés.»
« Non, je mets la musique en fonction des exercices à faire pour la séance et pas directement en fonction des handicaps puisqu’il y a dans l’atelier plusieurs types et stades d’handicaps. »
Question 2 : Comment concevez-vous la danse dans la thérapie de polyhandicapés ?
« La danse est une rechercha appliquée sur soi, car il est question de trouver en soi l’énergie et de puiser ses émotions pour les sortir par les mouvements. La danse est une thérapie dans le sens où elle permet une relation avec soi et une compréhension de soi. De plus, les relations avec autrui peuvent changer car le danseur commence à s’ouvrir sur son monde extérieur. »
« La danse est un moyen pour s’évader ou s’exprimer. Alors les polyhandicapés sont d’habitude renfermés sur eux-mêmes car il est dur de ne pas ressembler aux autres et de subir cette exclusion de la société en soi. La danse est une thérapie car elle permet de sortir de cette situation petit à petit et de se trouver une compétence, une nouvelle vie, ou simplement de s’amuser (pour les enfants). Pour les parents, il est surtout question de socialisation, d’activités. Et pour nous associations, la danse est une thérapie parce qu’elle permet une guérison sur certains points psychologiques, je dirai, et dans les relations avec autrui ainsi qu’un développement personnel. »
Question 3 : Existe-t-il des cas plus favorables à la thérapie que d’autres ?
« Non, il n’en existe pas. Je pense que tout le monde peut danser, à sa manière et selon ses facultés et capacités. »
« En général, non. Mais il arrive que les handicapés physiques soient plus sensibles que les handicaps psychiques. De plus, il est plus difficile d’apprendre à un autiste qu’à un sourd-muet. Comme il est difficile à un handicapé moteur de valser qu’à un schizophrène. »
Question 4 : Pensez-vous que la musique permet une meilleure sensibilisation dans la thérapie ? Pourquoi
« Oui, danser fait souvent allusion à la musique. Cette dernière appartient au champ lexical de la première et cive versa. Mais je suis sûre que la musique permet à l’individu handicapé de s’évader d’abord de son handicap et des préjugés et exclusion qui l’entourent au quotidien. En même temps, il peut s’ouvrir sur autres choses que ce qu’il vit d’habitude et exprimer certaines émotions refoulées. Dans la danse et la musique, une opportunité de se recréer est offerte aux personnes présentant des handicaps. Par expérience également, j’ai pu constater que certains individus avaient changé. Pas la totalité mais il y a eu changement. La musique permet alors une réussite de la thérapie dans le sens où l’individu s’implique et est incité à danser. »
«La danse est un moyen d’attirer l’attention sur soi (le danseur). Donc, la musique doit favoriser cette nature de la danse pour focaliser l’attention du public sur les personnes handicapées durant les prestations mais également pour l’individu handicapé lui-même. Un enfant est amené automatiquement à danser avec de la musique que sans musique du tout, ou selon la m. Un enfant handicapé peut refuser de danser avec certains rythmes ou genres de musique
Les responsables des centres :
Question 1 : En quoi, l’éducation des enfants polyhandicapés est-elle liée à la danse thérapie et la musicothérapie ?
« Il ne s’agit pas seulement d’enfants polyhandicapés. C’est une méthode comme une autre. La danse thérapie est connue depuis toujours et utilisée par certaines civilisations. C’est nous qui sommes en retard. Ce n’est pas l’éducation qui est liée à proprement parlé. C’est que la danse peut être un facteur de réussite puisque les mouvements facilitent l’acquisition d’une éducation sensori-motrice ou gestuelle. La musicothérapie, c’est seulement la musique sans la danse. Mais, il est préférable de les mettre ensemble surtout pour les enfants et les personnes handicapées. »
Question 2 : Existe-t-il des cas plus favorables à la thérapie que d’autres ?
« Pour les polyhandicapés, je ne pense pas. Tout le monde peut danser à mon avis. Ce sont par contre les mouvements qui sont différenciés suivant l’handicap, c’est-à-dire les gestes et les pas. Mais dans l’ordre général, non. »
« Cela ne dépend pas de la danse mais de l’individu. Les centres sont différents selon la population, c’est ainsi que les thérapies sont différentes, mais la danse eut toujours être une thérapie pour bon nombre d’handicap, parce qu’elle peut se limiter aux mains, aux pieds ou à quelques parties du corps et donc utilisées pour les handicaps physiques et les déficiences intellectuelles ou les troubles.»
Question 3 : Quelles sont vos interventions directes dans les ateliers ? (musique, danse, …)
« Personnellement, je n’interviens pas. C’est l’éducateur qui se charge de me faire des rapports ainsi que la danse thérapeute. »
« Je n’interviens qu’à titre de formateur pour les danses thérapeutes. Mais eux me font des rapports régulièrement »
Question 4 : Quels genres de musiques est la plus thérapeutique ?
« Cela varie pour les cas, mais, les classiques permettent généralement au cerveau de se calmer. Et donc, ils devraient ouvrir les participants à eux-mêmes. Mais les plus rythmées sont aussi utiles grâce à leur vertu incitateur. Et que ce soit, grand ou petit, il existe certaines musique qui donne plus envie de danser que d’autres. »
« Il n’en existe pas étant donné la pluralité de musiques et d’handicap. Du moins en théorie, mais celles plus rythmées peuvent servir à inciter à la danse plus que d’autres. Et celles moins rythmées non. Mais il est quand même mieux de varier un peu selon ce qu’il faut faire. Je dirai que cela varie selon le handicap et le stade d’handicap ou bien des temps de lucidité ou simplement de l’individu concerné.»
Question 5 : Pensez-vous que la musique permet une meilleure sensibilisation dans la thérapie ? Pourquoi
« Oui, je le pense. Mais en tant que thérapie, il faut apprendre aux participants qu’on peut aussi danser sans musique, et se servir de son corps uniquement et de ses émotions. Par sensibilisation, j’entends le fait que la thérapie porte ses fruits. Alors la musique permet une plus grande participation aux activités. »
« Oui, la musique est un atout dans la thérapie car elle peut être un moyen d’éducation de base de certaines actions du quotidien et des mouvements de la vie quotidienne que les handicapés n’ont pas. Elle permet une sensibilisation du groupe et donne à chacun la chance de s’exprimer, de se sentir en vie et d’exister, d’apprendre surtout des leçons de vie simples. Certains handicaps, moteurs par exemple, sont plus sensible à l’exclusion et au regard es autres. Alors, la musique leur permet en dansant de se sentir mis en valeur et regardé d’une manière plus appréciative. C’est d’ailleurs le but des représentations au grand public à la fin de chaque année. La thérapie, c’est la danse, mais la musique est un facteur de réussite incitateur à la danse. Quand il y a de la musique, les enfants sont plus sensibles à la danse et peuvent entrer dans le rythme des séances et enchaîner des mouvements. Cela ne signifie pas pour autant que l’utilisation de la musique est obligatoire, car en tant que thérapie, il ne faut pas habituer les enfants à une situation stable et stationnaire. L’objectif, c’est la diversité dans la thérapie, pour que l’enfant puisse acquérir autant d’expériences, de connaissances, de mouvements que possible.»
L’éducateur
Question 1 : En quoi, l’éducation des enfants polyhandicapés est-elle liée à la danse thérapie et la musicothérapie ?
« On cherche à éduquer l’enfant, de façon à ce qu’il devienne « quelqu’un » d’autonome et qu’il puisse développer personnellement. »
Question 2 : En tant qu’éducateur, quelle est, selon vous les changements et les évolutions qui doivent se faire chez les participants via ces ateliers ?
« Je résume avec les point suivants : expression, développement personnel, confiance en soi, estime de soi, sociabilité, détente, mise en mouvement, participation, volonté, etc. Tout ça, c’est les points à voir pendant toute la durée de la thérapie. »
Question 3 : Trouvez-vous que ces enfants ont acquis ces évolutions ? OUI/ NON. Pourquoi ?
« Certains cas, je dirai que OUI parce que je vois des évolutions, c’est-à-dire des enfants qui s’adapte non seulement aux mouvements, qui au départ, étaient totalement hors du rythme et de l’atelier, et qui maintenant, sont plus ouverts, plus participatif aussi. Mais d’autres restent dans l’état d’origine après quelques séances. Toutefois, je trouve que tous les participants se plaisent à danser et à s’amuser. Alors, de ce point de vue uniquement, je dirai que tout le monde a évolué, à sa manière mais certainement. »
Question 4 : Pensez-vous que la musique permet une meilleure sensibilisation dans la thérapie ? Pourquoi
« Tout à fait, les thérapie servent à apporter des changements au niveau comportemental surtout. Alors, quand vous regarder un enfant, par exemple, qui à un moment donné, ne voulait même pas parler, et que maintenant, après quelques séances, n’arrêt pas de parler de danse, oui, vous pouvez dire qu’il y eu évolution. Reste à utiliser cette évolution vers d’autres matières qui vont permettre à l’enfant de devenir autonome, ou tout au moins pour certains handicaps, acquérir une petite autonomie et devenir quelqu’un. »
Les parents
Question 1 : Comment se manifeste les évolutions de votre enfant par rapport aux ateliers ?
« Personnellement, je trouve que mon fils est content, et qu’à chaque atelier, il est plus ouvert. Bien évidemment, au début, il n’était pas comme ça. Il a changé au fil du temps. Il est plus sensible aux choses qui l’entourent et ne se ferme plus sur lui-même. »
« Je vois que mon enfant est plus heureux, et n’est plus dérangé par la présence d’autres personnes. »
Question 2 : Trouvez-vous que votre enfant aime ces ateliers ? Pour quelles raisons ?
« OUI, il a hâte de venir le mercredi, et il y trouve non seulement ses amis, mais aussi du plaisir. A la maison, il refait certains mouvements. Je trouve qu’il est content. »
« OUI, durant l’atelier, je vois ma fille plus calme et plus heureuse. Elle s’adapte bien à tous les exercices et au groupe. Je peux faire la différence entre ce qu’elle était, ce qu’elle faisait et ne faisait pas avant la thérapie. »
Question 3 : Les points forts et les points à améliorer dans ces ateliers ?
« Un des points forts, c’est le professionnalisme du thérapeute. Je dois le dire, elle arrive à envahir d’un seul ton le cœur des participants et les inciter à danser. Comme point à améliorer, je pense que la thérapeute devrait changer un peu les séances pour qu’il n’y ait pas trop d’habitudes, comme les objets et tout ça. »
« Les points forts, c’est le fait que les enfants s’amusent et prennent plaisir à faire les exercices. Je trouve que cette thérapie par la danse est un des meilleurs moyens de développement personnel des enfants handicapés.
Question 4 : Pensez-vous que la musique permet une meilleure sensibilisation dans la thérapie ? Pourquoi
« A mon avis, c’est une thérapie comme une autre. Elle est utile pour certains cas et pas adapté pour d’autres. La musique est un facteur important, je pense dans la thérapie car avec les nouveaux rythmes comme le tango ou l’africaine, j’ai remarqué que les enfants, en générale, étaient plus enthousiastes, je dirai, plus volontaire aussi à danser. Et danser, c’est le but de la thérapie. »
« Une musique trop douce renforce le sommeil, mais une plus rythmée incite à danser. C’est ce que j’ai remarqué pendant les séances. Et je pense que c’est cette envie de danse qui est qualifiée de sensibilisation à la thérapie. Car l’enfant est plus sensible à ce qui va se faire pendant l’atelier. »
Les principaux concernés dans ce sujet, à savoir, les participants aux thérapies ou les enfants handicapés ainsi que leurs parents, les thérapeutes qui sont les acteurs dans les ateliers, les éducateurs qui participent à l’éducation ou à la rééducation des enfants en question et les responsables des centres ont donné leur avis selon le questionnaire qui leur a été soumis. De plus, les observations ont été présentées.
5- ANALYSES ET DISCUSSIONS
Les résultats d’enquêtes ainsi exposés, il convient de les analyser pour répondre à la problématique.
A/ ANALYSES
Danse cette analyse, il sera comparé dans un premier temps les différents ateliers. D’abord, ceux de l’association Reliance, ensuite de l’association Handidanse et enfin de l’IMP. Dans un second temps, les entretiens seront analysés.
a- Les ateliers
Les séances sont presque les mêmes dans toutes les associations et dure pas plus d’une heure et demie, comme si il y avait une norme. Cela commence avec les présentations en cercle, avec des exercices collectifs puis des improvisations et des exercices de groupes (sous-groupes). Chaque partie de l’atelier a un sens. Il s’agit de mettre en valeur l’individu et ses atouts, et lui permettre de s’exprimer, et en même temps, d’apprendre la vie en communauté, en société aussi par les travaux de groupes.
L’atelier à l’IMP a permis de voir comment, dans un institut d’Etat les thérapies fonctionnent. Ce qui permet de déduire que les enfants handicapés nécessitent réellement une prise en charge particulière. Ils ne peuvent entrer dans le système scolaire et éducatif normal. En plus, une prise en charge individuelle, via les improvisations, sont possibles. On peut voir les développements individuels et les acquisitions faites par chaque participant. Ensuite, les enfants arrivent à travailler en groupe et peuvent donc sortir de l’exclusion.
A l’association Reliance, la thérapeute a donné l’impression, pendant les premières séances, qu’elle n’a jamais pensée au rôle de la musique en combinaison avec la danse. Nous devons prendre en compte que le groupe n’a pas encore homogénéisé. La thérapeute et nous les stagiaires, on n’a pas encore senti « l’illusion groupale », le sentiment de bien-être. Pour cette raison précisément, la thérapeute devait faire plus d’efforts pour créer une ambiance agréable et attirante, et un élément nécessaire, c’est la musique. Une fois la musique plus rythmée, les participants ont commencé à danser, et cela n’a pas cessé. Nous reprenons cette partie des résultats des observations : « les participants étaient heureux et avaient le rythme dans leurs corps. Les deux filles que j’observais C. et E. dansaient joyeusement au milieu de la salle. C. était souriante en bougeant son corps aux rythmes africains ». Ces deux filles ont commencé à danser réellement avec de la musique rythmée.
A noter que l’éducateur (la rééducatrice) qui ne participait pas aux exercices pouvait être un frein à la thérapie. D’abord parce qu’elle faisait « peur » aux enfants et que le fait de les corriger sans cesse n’est pas une éducation à proprement parlé. Les enfants sont victimes d’exclusion à longueur de journée, et les centres sont créés pour qu’ils puissent sortir de cet univers d’exclusion et non en subir. Ce qui fait qu’elle « bloque » la liberté des enfants à faire des mouvements et à participer.
C’est très intéressant d’observer comment la musique peut influencer la danse et la posture du corps. Dans les chants avant au début des séances, il s’agit d’une approche pour mettre les enfants dans le rythme de l’ordre du jour afin d’homogénéiser le groupe et donner du sens à la sociabilité et faire naître l’esprit de groupe. Les participants savent comment ils doivent bouger quand la musique est comme ceci et comment les mouvements doivent être exécutés.
Les ateliers de l’association Handidanse ont permis de dégager la volonté des participants à danser avec une bonne chanson et une bonne musique. C’est intéressant de constater que ces derniers demandent toujours à avoir de la musique. C’est comme si la musique donnait une autre ambiance à l’atelier, plus vivante et plus joyeuse. La thérapeute avec certains exercices, quand elle n’utilise pas de la musique remarque même que le rendement des participants est complètement différent, beaucoup refusent de danser. On peut lier à cela le fait que la musique est une motivation pour ceux-ci.
C’est la précision sur la thérapie elle-même qui définie la place de la musique dans les ateliers pour enfants polyhandicapés. S’il s’agit de thérapie de danse, il est nécessaire par moment de mettre de la musique. Dans les musicothérapies cependant, la danse n’est pas du tout nécessaire, c’est l’écoute qui est important.
Pour les participants, il faut noter leur âge et leur handicap (ce qui s’est manifesté durant les entretiens d’ailleurs), le fait de danser n’est qu’une activité récréative. Mais dans ce sens, on remarque que la thérapie fonctionne. Quant à distinguer certaines questions qui sont plutôt les mêmes dans le questionnaire (Question 3 : Tu penses que la danse doit être toujours accompagnée par la musique et Question 4 : Peux-tu danser sans musique ?), on remarque que les participants répondent différemment. En fait, les réponses des participants, enfants handicapés, nous permettent plus de voir et de constater leur déficience plutôt que leur position quant à la place de la musique dans les thérapies de danse. La préférence pour la musique rythmée est donc une simple nature en tant qu’enfant de pouvoir danser à son aise, et comme on veut. La pratique des classiques est plus limitée à des gestes et des mouvements plutôt calmes. Alors que les rythmes favorisent les mouvements.
Au niveau des responsables, la thérapie par la musique et musique et la danse se fait par le mouvement. D’abord, parce que leurs avis convergent sur l’utilité de ces trois choses combinée, mais surtout parce que c’est la thérapie qui le demande. La population, c’est les enfants polyhandicapés dont des handicapés psychologiques. De ce fait, « danser » se révèle comme une possibilité étant donné que les autres thérapies peuvent ne pas suffire ou ne pas être adaptées. A un responsable de centre de préciser que « la danse thérapie est une thérapie comme tout autre », le choix de son application s’est motivé par la constatation qu’elle est l’une des plus efficaces en matière d’handicap psychologique et sensorimoteur, mais que la présence de la musique n’est qu’à titre de moyen et non de fins. La danse thérapie répond aux besoins des enfants polyhandicapés, dans la limite de l’hyperstimulation. C’est dans ce cadre que la musique ne peut pas être, pour chaque atelier, que rythmée. Il est autant besoin de calme que de « rythme forte »[25].
Les thérapeutes considèrent également la musique comme un moyen de mise en mouvement. C’est-à-dire qu’elles prennent (celle de l’association Handidanse surtout) une musique choisie en fonction de ce qu’elle va faire. Quant à la danse comme thérapie, il est question de faire ressortir le « soi », d’expression et d’évasion. Comme ce que l’une des thérapeutes a dit : « La danse est une rechercha appliquée sur soi, car il est question de trouver en soi l’énergie et de puiser ses émotions pour les sortir par les mouvements. La danse est une thérapie dans le sens où elle permet une relation avec soi et une compréhension de soi. De plus, les relations avec autrui peuvent changer car le danseur commence à s’ouvrir sur son monde extérieur ».
Ce qui signifie que l’acteur est le participant, qu’il y ait ou non de musique. La danse thérapie n’est pas dépendante de la musique mais du participant, de ce qu’il veut ressortir et mettre en mouvement. La danse a une fonction de socialisation et d’individualisation également. De socialisation étant donné qu’elle permet au danseur de trouver un groupe qui présente les mêmes caractéristiques que lui, et sui partage un intérêt commun à s’amuser en dansant. Ce que les enfants polyhandicapés ont en commun en effet, c’est le plaisir de danser. Tout le monde peut aussi se laisser aller à danser, combien serait grave son handicap. L’éducateur a mentionné de même ceci : « Je résume avec les point suivants : expression, développement personnel, confiance en soi, estime de soi, sociabilité, détente, mise en mouvement, participation, volonté, etc. Tout ça, c’est les points à voir pendant toute la durée de la thérapie. ». Voilà donc tout ce que la thérapie peut apporter aux participants. Mais lune thérapie par la danse est plus efficace encore quand la musique est douce pour instaurer un climat calme, ce qui n’est pas à l’opposée de la joie pendant les séances rythmées.
La place de la danse thérapie et son influence sur le comportement est aussi à citer comme une conséquence de la musique. La musique peut s’attribuer en effet des gestes, des comportements propres qui peuvent servir dans la thérapie. L’africaine et le tango sont les principales rythmes appréciés par les enfants, parce que les gestes, les mouvements qui les accompagnent sont plus faciles à faire que les pas de valse par exemple. La lassitude des enfants avec les classiques et les sons de la mer mettent en relief ce point également ainsi que la préférence des enfants à danser sur des musiques rythmées.
Les parents qui ont envoyés leurs enfants dans ces associations, ont bien constaté que même en tant que simple enfant, la musique n’a pas autant d’effet sur les leurs avant les thérapies et les ateliers, et qu’effectivement, les enfants prennent plaisir à danser sur de la musique, et surtout celles plus rythmées. Ils constatent une évolution dans la participation du groupe également et de la volonté des enfants à danser. Cependant, quand la musique est plus calme et moins rythmée, les enfants redeviennent calme et n’ont presque pas envie de faire les exercices : « Une musique trop douce renforce le sommeil, mais une plus rythmée incite à danser ».
Dans les thérapies du corps, où le gestuel est mis en valeur, la danse et le mouvement sont les premiers atouts à développer, avec la parole. La musique se place alors comme un moyen d’acquisition des mouvements, un facteur de bonne volonté et non une nécessité et encore moins un impératif, et un moyen pour faire parler les individus handicapés qui présentent presque tous des problèmes d’expressions langagières. Les mouvements dansés peuvent être appris sans musique. Certains pas de danse doivent se faire sans musique. Ce qui prête à discussion.
B/ DISCUSSIONS
a- Discussions
a1- Du point de vue sociologique
La danse est en sociologie une identité propre à une population. Elle peut servir tant de divertissement que de sport. Mais il est important de préciser qu’en tant que divertissement, la danse et la musique a pris une proportion internationale. Cela fait qu’ils procurent un sentiment de chaleur, de joie. La musique effectivement influençant sur la danse.
A préciser toujours que la danse et la musique ne sont séparées que très rarement, comme c’est le cas de la danse et du mouvement.
L’alternative s’aperçoit néanmoins en partie de sa fondation dans ce que la danse met en œuvre du point de vue de la performance corporelle et de ce que cette performance préjuge en termes de conception, de construction et de reproduction des institutions comme de soi. Il convient d’expliquer toutefois que l’entreprise n’admet pas à diminuer les activités artistiques en activités sportives (et réciproquement) par une suite de transitivité qui placerait la source selon lequel un sociologue du sport s’intéressant à la danse réduit forcément celle-ci à une « simple » activité sportive.
Les danses sont considérées en général, d’un point de vue sociologique, comme un art. Les différents types de danses renvoient de fait à des divers publics. L’analyse de cette distribution sociale (distribution d’âge, de sexe, de catégories socioprofessionnelles) nous informe sur les normes corporelles, et en particulier sur les conversions réelles des caractéristiques de la féminité et de la masculinité. La danse cesserait-elle d’appartenir, au jour d’aujourd’hui, à la seule éducation des jeunes filles ? Dans une « salle » sont-ils associés à une transformation des images ? Que recherche-t-on aujourd’hui quand on inscrit la danse dans un programme éducatif ? De quelles valeurs est-elle porteuse ?
La danse donc, aujourd’hui encore, paraître porteuse de valeurs de la féminité ; elle s’avère s’attacher à soutenir une image de la femme, faite pour la représentation. Mais les publics demeurent en passe de se masculiniser (dans les styles les moins traditionnels). Par ailleurs, en dehors de tous ceux qui ont été dit, il importe de préciser qu’il y a la danse assise qui est une activité physique à part entière pour les personnes âgées à mobilité étroit et/ou en établissement. Elle met l’individu en posant le corps mais aussi la conscience à participation. Des parties écartées peuvent garnir d’autres activités. La musique, le rythme et divers objets aident et assistent de support pour réaliser des mouvements qui sont faisables pour les personnes cibles. Une musique entraînante et cadencée amène la personne qui l’écoute à faire des gestes. Cette interférence entre la musique et le mouvement est à la base de la danse. L’attouchement et la convivialité au sein du groupe sont ainsi protégés, de même que le bien-être et la joie de vivre.
Une raison à cela est sans doute le fait que la danse soit un lieu intéressant pour le sociologue, et qu’il informe sur les particularités culturels de la masculinité et de la féminité. Aujourd’hui encore, il est clair que la danse est plus féminine comme la boxe ou l’haltérophilie sont plus masculines.
Mais, la présence d’hommes en danse doit être étudiée. En effet il existe des rôles modérés aux hommes, en danse folklorique ou en danse classique : ils soutiennent, ils soutiennent des tours, ils garantissent les accueils de leurs compagnes. Dans ces gestes, ils ne déchoient pas à la norme, ils sont des hommes forts, auprès de danseuses affables et vives. Le modèle aérien, le modèle d’expressivité ou le modèle d’aboutissement esthétique ont peu à voir avec ces emplois masculins. On peut imaginer que c’est la force visible, faite de puissance musculaire apparent et d’éventualité de combat qui est interdite aux femmes, alors qu’elles sont incompétentes à s’attribuer d’autres gestes associées à l’image masculine : la disposition technique ou technologique, les idées scientifiques, certaines formes de pouvoir, la maîtrise des grands espaces. La femme traditionnelle est attachée aux intervalles intérieurs, petits et clos, à la propagation culturelle (éducation, enseignement, maintien de la tradition) et à la mise en reproduction de la cellule. Il nous faudrait pour mieux comprendre ce qu’est la féminité ou la masculinité entamé à partir de la danse une étude qui étudierait qui est les danseurs. Car il faudrait sans éventualité discerner qu’une conversion sociale se fait si le nombre des danseurs rallongeait, s’ils arrêtaient d’être sociologiquement asociaux, s’ils arrêtaient de jouer les porteurs.
a2- Du point de vue médical
Depuis toujours, la danse fait partie des rituels de rétablissement ou de guérison et de culte des cultures traditionnelles. Dans notre société, la thérapie par la danse est apparue au cours des années 1940. Elle répondait, entre autres, au besoin de découvrir une solution nouvelle pour traiter les personnes souffrant de troubles psychiatriques. Divers pionniers de la danse thérapie ont créé leurs propres méthodes de thérapies comme Dalcroze ou emportées de différentes approches du mouvement corporel. Le lien entre médecine et musique ne date pas d’hier. De l’Antiquité à nos jours, de nombreux philosophes, historiens et scientifiques ont démontré l’efficacité (ou du manque d’efficacité) de la musique comme source thérapeutique. L’histoire moderne de la musicothérapie débute au XXème siècle, pour soigner les traumatismes comme traitement. La musique pour pouvoir agir sur la maladie et sur les blessures mentales, spécialement dans le patrimoine psychiatrique est utilisée. Elle a des qualités non-verbales, novatrices, affectives et constitutionnelles. Ces qualités servent dans le rapport thérapeutique pour favoriser le contact, la prise de conscience de soi, l’apprentissage, l’expression de ses émotions, la communication et le développement personnel.
En danse-thérapie, le corps transforme l’appareil à partir duquel on apprend à être bien dans sa peau, à sortir de sa tête, à recouvrer l’énergie de l’enfant. La danse-thérapie pointe la prise de conscience de soi et l’affranchissement de contractions et de sentences inscrits dans la mémoire du corps. Sur le plan physique, elle progresse la circulation, la planification et organisation et le tonus musculaire. Sur le plan mental et émotif, elle consolide l’affirmation de soi, ressuscite les dispositions et aptitudes intellectuelles et la inventivité, et permet d’apercevoir des impressions parfois ardus à relater verbalement : colère, frustration, sentiment d’isolement, etc.
Les mouvements peuvent être inventés et/ou improvisés et modifiés selon le style du thérapeute et de la population cible. La musique n’est pas toujours présente en danse thérapie, parce que la danse peut se faire sans musique. Il suffit de se mouvoir. En groupe cependant, elle peut être un élément unificateur, qui permet l’homogénéisation de l’ensemble des membres, mais le silence protège la recherche du rythme en soi. Pour créer un climat de confiance et favoriser la prise de conscience de son corps et de l’espace, certains thérapeutes utilisent divers objets, parfois insolites, comme un ballon d’un mètre de diamètre, comme nous l’avons vu dans les ateliers pendant la phase observatoire. La danse thérapie permet de redécouvrir son corps, et rassemble plusieurs sensations, perceptions et raisonnements qui vont mettre le patient dans un état nouveau et favoriser ainsi sa guérison ou l’amélioration de son état.
Ensuite, outre un simple amusement et évasion, la danse donne un nouveau rapport au corps, au plaisir, à l’autre et à soi-même. L’exemple des danses de couples comme le tango ou la salsa posent en scène le couple, l’homme et la femme de manière harmonieuse. La danse-thérapie permet alors de reconstituer cette relation, de l’habiter (dans les thérapies de couples). Dans la danse, le désir de maîtriser la technique et des mouvements est primordial. Mais dans la danse thérapie, c’est l’expression de soi, de l’émotion qu’on recherche. Les techniques ne sont que des bonus de connaissance car il n’existe pas de règles.
La danse populaire avait une fonction de thérapie sociale, qui dépassait le divertissement ou les sentiments de libertés. Danser permettait d’affirmer sa personnalité et en même temps son appartenance à une communauté. La musique était choisie pour permettre un « défoulement », une libération de la vie quotidienne de l’ensemble du peuple. Comme dans les spectacles où les fans affirment avoir besoin de la musique de leurs idoles pour se ressourcer. Ils les écoutent au quotidien pour retrouver dans la musique des sensations de bien être. Ici, la thérapie est individuelle car celui qui écoute et danse se libère de ce qui le stresse ou le pèse pendant un certain temps, et arrête lorsqu’il se sent mieux.
Il semble ainsi que la danse-thérapie s’accorderait aux gens de tout âge et de toute formalité et serait utile entre autres pour favoriser et défendre la santé en général, l’estime de soi, et diminuer le stress, l’anxiété, les tensions physiques et la douleur chronique. La danse thérapie serait un atout dans la réinsertion sociale comme dans le cas des groupes. On peut citer l’exemple des entreprises japonaises qui pratique le Yoga avant les heures de bureau ou les activités professionnelles destinées aux relaxations. En effet, les salles de danses sont aménagées pour permettre aux employés de se ressourcer ou d’enlever le stress. Il s’agit de mouvements continus pendant justes un peu de temps. Ce qui favorise les relations professionnelles et la santé individuelle et collective.
Mais ce qui touche les enfants handicapés, ce sont les hôpitaux et les structures médico-sociales qui pratiquent la danse thérapie et/ou la musicothérapie pour certaines maladies. Maintenant même, dans les maisons de retraite, on peut trouver des séances de danse thérapie pour les personnes âgées, afin qu’elles fassent des mouvements dans le but non seulement de faire bouger leur corps, mais de favoriser le bien être et ralentir le vieillissement de certains muscles et cellules. L’usage thérapeutique s’est alors étendu à plusieurs catégories de personnes marginales dans la société, pour les réinsérer, ou pour les aider à utiliser certaines fonctions cognitives qu’elles auraient perdues ou en acquérir. Les mouvements de danse en fait enlèvent les difficultés liés à la vie quotidienne des personnes polyhandicapées, et leur donnent l’occasion d’apprendre petit à petit des gestes du quotidien ou de retrouver des facultés physiques ou psychologiques qu’elles n’ont pas ou n’ont plus (du fait d’un accident, de la vieillesse ou des troubles mentaux et des troubles du comportement).
La musicothérapie s’adresse à un grand nombre de personnes quel que soit leur âge, l’handicap, ou la formation musicale. Les enfants profitent de la musicothérapie car ils y trouvent plaisir plutôt que lors d’handicaps physique ou mentaux, de gênes d’apprentissage, de ternes sensoriels, de difficultés de conduite, de troubles affectifs ou de difficultés de développement. Les adultes bénéficient de la musicothérapie lors maladies psychiques, infirmités physiques ou mentaux, troubles neurologiques, problèmes de corrélation aux produits, maladies physiques aiguës ou périodiques et lors d’emprisonnement dans des lieux pénitentiaires. Les musicothérapeutes œuvrent aussi en gérontologie et psycho-gériatrie. La musicothérapie a des conséquences positives sur la diminution des douleurs et du stress lors des accouchements. Son efficacité a aussi été prouvée avec les enfants et les adultes victimes d’abus physiques, sexuels et/ou affectifs. D’autre part, la musicothérapie a un rôle sérieux dans les soins de malades au stade terminal aussi bien dans les soins remèdes que dans le cadre général d’hospitalisation.
a3- Du point de vue culturel
La danse et la musique ainsi que certains mouvements dansés sont une partie intégrante de la culture d’un pays. L’Africaine par exemple, musique utilisée pendant la thérapie à l’atelier de l’Association Reliance est une musique propre à certains pays de l’Afrique. Il en est de même du tango ou du Jazz. On sait de plus que la danse peut parfois être inséparable de la musique. Que ces idées soient liés ou non, qu’ils subsistent même dans la culture ordonnée, la danse est une vraie composante du champ. Comme la musique, la danse fait partie de l’héritage culturel d’un pays, et elle forme une identité parfois traitant du domaine anthropologique, c’est-à-dire, propre à une ethnie, et peut avoir des connotations sexuelles, de classe, de castes, ou même d’hiérarchie sociale.
En tant que membre d’une culture, elle peut être approchée sous de multiples approches, à savoir :
- Physique : puisque le corps en est le principal outil pour faire les mouvements en adéquation aux émotions et à la structure de la danse à réaliser ;
- Social : étant donné les valeurs et les normes qui peuvent s’en dégager, les styles propres à une société ou qui servent à se distinguer des autres en montrant également l’organisation sociale du groupe d’origine ;
- Psychologique : puisque procurant des vertus réparateurs bien que fatiguant, et contribuant à la formation d’un plaisir non seulement physique mais psychologique (bien être) ;
- Economique : car il est possible de la monnayer lors des représentations en public (spectacles, …) et pour les professionnels ;
- Communicatif : dans le sens évidemment où la danse permet un partage entre le danseur et le spectateur, pour le danseur lui-même, via les mouvements qui sont de véritables langages corporels extériorisés
Ces approches sont applicables à la généralité de la dans partout dans le monde, et touchent autant de domaine et de disciplines comme la physique et l’anthropologie sociale et culturelle, mais aussi la communication. .
En tant que culture, la danse fait partie de la richesse d’un pays. Et la musique comme le mouvement en sont également mis en valeur. En tant que telle, ils ont connu des évolutions et des transformations dans le temps et arrivent à prendre de l’ampleur, à tel point que tout le monde, chaque être humain est amené à apprécier une musique ou une danse donnée. Surtout avec la mondialisation qui permet la transmission des différentes cultures.
Depuis toujours, dans la société africaine et orientale surtout, la danse, la musique et le mouvement ont déjà servis comme thérapie. Nous reconnaissons l’exemple du Yoga ou des danses africaines qui sont tellement diverses. Cela témoigne de la possibilité dans l’avenir de toujours utiliser la danse dans certaines maladies, tant physiques que psychologiques.
Pour aller plus loin, pendant les rites dans les tribus africains, certaines danses, musiques, et mouvements servent à chasser le mal dans une personne donnée et à le réintégrer dans la communauté. Parfois, ils servent à invoquer des esprits mais toujours dans le cadre de thérapie soit personnelle soit de groupe. L’utilisation de la musique lors des cultes religieux. Rares sont les cultes ou rituels religieux qui survivent sans musique. Que ce soit au niveau de l’escorte des phases cérémonielles (comme dans le cas du culte catholique), de l’étude d’un dépassement (comme avec le tantrisme, le bouddhisme, le soufisme, l’islam ou encore l’hindouisme), de l’adjuration des idoles (comme dans les rituels de transe et de possession), la musique marque, agence, examine, interpelle, agrémente. Cette commission proclame des rituels n’est pas surprenant car la musique rituelle avance des locutions verbales et instrumentales variées et généralement au caractère nouveau. Les liens entre la musique et la transe, par exemple, loin de s’extérioriser selon des lignes universels (c’est-à-dire qui seraient communs à l’ensemble des rituels de transe), montrent des visages riches et variés qui captivent et complotent les ethnomusicologues, tant dans leur locution que dans le renvoi extra-musical qui distribue sens à leur réalisation.
a4- Point de vue socio-économique
La danse, comme la musique a une valeur sociale des plus intéressantes car elle s’inscrit comme un moyen d’identification, de personnalisation pour l’individu et de culture pour la société. Economiquement, l’exploitation de la danse et de la musique en font une source de revenu. Mais surtout dans certaines sociétés, orientales et africaines, la danse et la musique ont toujours eu une connotation religieuse, médicale et donc thérapeutique.
· Valeurs sociales et esthétiques de la musique
Le seuil du marché de la musique consignée est le plus souvent étudié du seul point de vue économique qui arrive avéré de la dévastation rapide et pressée de valeur : une diminution de plus de la moitié du chiffre d’affaires d’un secteur en bien moins d’une décennie. Pour jeter ce marché, la majorité des acteurs ou témoins considèrent qu’il faut que la réflexion fasse une ondulation ou s’étende à d’autres valeurs : usages, goûts, fonctions, etc. pour considérer les formalités d’une reconnexion de l’offre et de la demande.
Le développement sans précédent de l’écoute de musique transcrite n’est pas neutre : il aboutie à des formes nouvelles de la musique, de son mode d’écoute et d’assistance. Les musiques d’ambiance, souvent laissées à l’abandon. Les classiques sont abandonnés au profit d’un épanchement de communication musicale. Le numérique n’a pas changer cette tendance nouvelle. Tout au contraire, le développement technologique a favorisé une perte du son, de sa chaleur, de sa profondeur, qu’il faut restituer et rétablir. Ces actions aideront à une remiser en marche de l’œuvre musicale, en tant qu’œuvre donc en tant qu’art, qui va de pair avec l’environnement et évolue avec le temps, se spécifie selon le groupe de danseur, le groupe social ou le pays.
Parallèlement, on participe depuis plusieurs décennies à une uniformisation de l’écoute musicale. Cette tendance fournit à une revalorisation des usages et des goûts. L’ancien système de valeurs de la musique et des pertinences agencées entre genres se casse : tous les genres se valent et la valeur est à apercevoir au sein de chacun d’eux. De plus, le rapport à la musique est cerné d’une charge personnelle sérieuse qui est l’usage social qui en est fait : caractérisation, association. C’est davantage une revalorisation de la musique qu’il faut reconsidérer, qui collabore aussi des changements du modèle économique composé sur la vente de supports physiques selon des logiques de marchés de masse. Car si à l’heure du numérique la crise du support est bien centrale, le numérique aboutisse de nouveaux usages, de nouveaux rapports à la musique qui n’en amoindrissent pas la valeur. Car, s’il faut aiguiser par les usages pour redonner de la valeur à la musique, il faut y résulter dans l’environnement technique numérique qui est désormais le sien et qui permute l’équilibre des valeurs sociale, esthétique et économique de la musique.
· Valeurs économiques de la musique
A cause de la technologie et des nouvelles tendances, le téléchargement est souvent devenu une habitude pour la majorité des internautes (nature de l’ordinateur, choix du lecteur, du baladeur, compatibilité et interopérabilité, etc.). Par ailleurs, les clients sont encore dans un modèle physique où ils progressent surtout la propriété, l’acquisition du fichier et la faculté de pouvoir le graver et le porter. La modification du marketing sur internet contient à particulariser un exposé, un contact entre un client final et un projet musical, dans une relation plus difficile en termes de dialogues et d’échanges.
Ce changement est sérieux dans la mesure où les boutiques potentielles sont en compétition ou en rivalité directe avec le piratage et que les internautes passeront doucement du modèle de la propriété au modèle d’usage. Pourtant, ce mode d’attribution informationnelle crée des événements tout à fait distincts en termes d’exploitation puisque cela peut conduire à des conséquences faibles. L’essor des sonneries, qui est dû à un phénomène de mode, devrait inciter les entreprises musicales sur mobiles à grossir leur offre de titres, donc leur chiffre d’affaires.
En outre, loin d’être constants, les emblèmes ordinaires traduisent souvent l’évolution des esprits religieuse, musicale, sociale et même politique, du groupe utilisateur. Ainsi, l’appel à un instrument donné, la façon d’interpréter un chant ou encore de distinguer tel type de danse peuvent appartenir des goûts et du système de valeurs des croyants ; ces exploits musicaux peuvent aussi être voués en interaction à l’existence d’un autre groupe qui aurait adopté pour d’autres valeurs, d’autres éléments rituels. La tenue d’une cérémonie pose ainsi en lumière des valeurs et des croyances propres à un groupe, à une communauté, et se développe en grande partie par une évolution de reconnaissance culturelle.
L’adversité culturelle de l’expression emphatique des rituels accordée à la dimension symbolique ont ensorcelé et ensorcellent encore maintenant des ethnomusicologues, mais cet intérêt est pourtant assez nouveau, en raison du déploiement de la discipline. À la fin du XIXe siècle, certains chercheurs ou explorateurs avaient procédé à des portraits de rituels, mais ils se captivaient surtout à la culture matérielle. Les travaux de la première « musicologie comparée » ont nourri la recherche des universaux, une obsession toujours réelle et palpable de nos jours, mais on ne peut exprimer d’un abord ethnomusicologique au sens moderne du terme : le parage de la musique comme objet et non comme pratique, la carence d’intérêt pour la concordance d’ajustage développent cette rencontre ratée de la musicologie comparée et des musiques rituelles.
b- Suggestions
Le stage nous a permis de voir comment peuvent se développer, au cours des séances et des cours de danse, la thérapie pour les enfants polyhandicapés. L’analyse a permis de dégager certaines idées comme quoi la thérapie par la danse est possible avec ou sans musique mais que la musique influait notablement sur le mouvement. Elle y tient une place fortement reconnue comme facteur de mobilité, de mouvement, d’acquisition de connaissance, d’ouverture, de bien être. Bref, la musique n’est pas à laisser de coté, car au contraire, elle est indispensable et primordiale pour parfaire la thérapie en elle-même. Mais qu’il faut savoir balancer entre les différents rythmes pour ne pas avoir l’effet contraire, c’est-à-dire la non efficacité de la danse thérapie à cause de l’hyperstimulation provoquée par certains rythmes forts.
Dans cette optique s’inscrit des suggestions pour améliorer le quotidien des enfants et des responsables et peuvent aussi servir à toutes personnes, physiques ou morales, nécessitant une musicothérapie et/ou une danse thérapie.
Pour les ateliers de danse thérapie, on utilise la danse, le rythme et la voix comme médiateurs dans la relation de soi avec autrui dans le groupe, et qui tend à encourager l’expression, la communication et l’échange, en offrant aux participants une mise en jeu de soi, dans un espace sécurisant, calme adapté à la population et suffisamment grande pour les mouvements. On donne ainsi l’occasion à l’individu de faire sortir ses émotions et de formuler son imagination et son inventivité à travers la maîtrise et l’exaltation du corps dansant, du corps rythmique, du corps sonore et expressif, sans atteindre pour autant des techniques trop raffinées. L’atelier doit être ajusté aux objectifs et aux besoins manifestés par la personne lors de l’entretien avec les responsables des centres et le thérapeute.
D’un point de vue psychologique, et dans le but d’améliorer la danse, la musique et le mouvement comme thérapie, quelque développements doivent être mis en exergue sur l’accès aux séances, par l’accueil des participants, l’exposition de l’atelier, de son agencement et de ses règles, la fondation du groupe, par un habituel de présentation, mais qui devrait changer de temps en temps. Par exemple, en cercle assis ou en se présentant au milieu du groupe ou en exploitant les facultés personnelles ou les connaissances acquises au cours des séances précédentes par une improvisation en début. Il faut par ailleurs accentuer la manière de prise de conscience de l’individu (surtout de la famille) dans l’application de la danse et de la musique comme thérapie. Le fait de refaire et d e reprendre à la maison les mouvements enseignés à l’atelier peut faciliter la thérapie et participer à la guérison ou à l’amélioration de l’état du patient. A rappeler toujours le temps d’altération pour l’harmonisation du groupe sur le mode sensoriel et psychomoteur, mise en permission à l’activité physique ; dialogue tonico-corporel avec les trois niveaux relationnels : à soi, à l’autre, au groupe ; travail d’improvisation et temps de passage par du repos et enfin, clôture de la séance par la verbalisation et l’échange sur le vécu individuel.
Les buts ultimes de ces processus étant d’octroyer la possibilité d’ « habiter leur corps », d’appréhender leur schéma corporel et de réévaluer l’image du corps, de redonner à la dimension langagière du corps une place indispensable, de favoriser le déploiement de l’imaginaire, et des sensations conscients et inconscients, d’avancer la musique, la cadence et la voix comme des marques structurants, de faire respirer le corps sonore pour placer le lien entre la matière physique et le psychisme, de favoriser la spontanéité et la légitimité ainsi que de délivrer les affects. Il est également question de s’exposer au regard de l’autre, savoir examiner et assurer son état au sein du groupe ; éveiller l’intention du sujet dans la découverte de ses éventualités et le consigner au sein d’une condition relationnelle fondée sur la réassurance et la confiance ; et enfin favoriser l’accès au développement personnel par le bonheur et le lâcher prise.
En tant que danseur, le thérapeute et les participants doivent aller plus loin aussi. Bien que la thérapie n’ait pas pour but l’acquisition de technique, certains individus peuvent être pris, du fait de leur performance ou de leur évolution, pour devenir des danseurs professionnels. C’est là également un moyen de réinsertion, une issue contre l’exclusion et une ouverture au monde pour le patient.
C/ Acquisitions personnelles et professionnelles
A travers les ateliers et les stages j’ai compris que le corps, qui est notre moyen pour travailler dans la thérapie, a besoin de temps, de ponctualité, de patience et de sécurité pour pouvoir exprimer toutes ces choses qui ont besoin d’amélioration, ces problèmes consciemment ou inconsciemment qui doivent sortir. C’est une forme de thérapie qui nécessite une cohérence de la part du thérapeute et du patient. Le corps a besoin beaucoup de répétions pour réussir à changer quelque chose qui a été enregistrée d’une certaine manière et pendant très longtemps, parce que nous pouvons contrôler et changer une fonction de notre corps, mais notre inconscient dominera toujours. Par exemple, chez « Handidanse », il y a des personnes handicapées qui suivent l’atelier chaque samedi pendant huit ans. Huit ans ils font un très grand effort d’amélioration, parce que les résultats discernent très tard. Mais, je pense que la répétition peut favoriser l’amélioration.
Professionnellement, je me suis adapté à mon travail et j’ai pu comprendre beaucoup de choses qui vont m’aider dans mon futur emploi, et me permettre d’être efficace. En fait, cette recherche ne me donne pas simplement l’opportunité d’élargir les connaissances ou mes relations humaines, mais aussi ma perception de l’handicap, et les personnes et familles qui sont touchées. Cela va me permettre de grandir non seulement en tant que personne mais également en tant que citoyen responsable pouvant apporter du changement chez les autres aussi petit soit-il.
6- CONCLUSION GENERALE
L’apprentissage de la danse ne revêt pas uniquement un caractère culturel ou sportif comme on a l’usage d’entendre et de voir. Actuellement, avec le développement des recherches et de différentes études en la matière, l’utilisation de celle-ci avec la musique et les mouvements qu’elle induit offre l’opportunité de traiter certaines maladies physiques et psychiques comme thérapie. La place de la musique est celle que cette recherche a étudiée dans la danse thérapie, méthode utilisée pour traiter certains handicaps dans plusieurs pays. En effet, l’analyse des résultats a révélé que la musicothérapie indissociable avec la précédente était un préalable dans certains cas.
La musique a réellement un impact sur la motivation de l’individué polyhandicapé (physiquement ou mentalement) dans un atelier de danse thérapie. Ses conséquences se retrouvent tant dans son comportement pendant les ateliers qu’en dehors. L’hypothèse de l’introduction de la musique dans un atelier de danse thérapie qui favorise la motivation de l’individué est confirmée, ainsi que le changement de musique qui va engendrer de nouveaux mouvements. Selon les professionnels, les enfants polyhandicapés qui participent aux thérapies par la danse manifestent une plus grande aisance lorsque les séances sont rythmées. En fait, la musique s’inscrit comme un facteur de bonne volonté, poussant au mouvement et à l’expression, permettant un développement rapide de certaines facultés physiques et psychologiques. Il ne s’agit donc pas simplement de s’amuser mais de s’affirmer et de vaincre l’exclusion sociale due à l’handicap, bien que le fait de s’amuser soit un des objectifs de ces thérapies. La musique et la danse se situe comme un moyen de s’évader, de création et surtout de danser.
Cependant, la clé de la thérapie est le corps et la parole. Avec la danse thérapie on stimule principalement le corps mais probablement n’est pas toujours suffisante et peut être ça sera plus efficace si on combine la danse thérapie avec une autre thérapie qui stimule la parole, la psychothérapie par exemple. La danse thérapie avec l’art et avec le corps comme médiation, essaye d’aider la personne sans stimuler la logique, sans penser aux problèmes, de trouver de solutions et d’envisager une autre vie. Comme la solution du « problème » vient comme une fonction naturelle, la danse est une méthode naturelle. A coté se place la musique qui est une fonction de la danse, un moyen de motivation à la danse. De plus, la parole est stimulée par les paroles des chansons. Donc, la solution serait de combiner plusieurs thérapies pour faciliter les mouvements et la parole en même temps. Alors une question se pose à nouveau, peut-on combiner plusieurs thérapies différentes dans un même atelier pour donner un maximum d’efficacité ?
Bibliographie
- Audrey, S. (2008-2009). Danse et structuration de l’espace, Comment aider des élèves de cycle 2 à structurer l’espace grâce à la danse? Académie de Montpellier: IUFM.
- chaiklin, S. (1977). Defining therapeutic goals.
- Frédéric Bevilacqua; Emmanuel Fléty. Captation et analyse du mouvement pourCaptation et analyse du mouvement pour. Paris : Ircam – Centre Pompidou.
- Garnero, S. (1992). Danse et thérapie .
- Guérin, F. UE 1 : Bases théoriques de l’Art, Points de repères dans l’évolution de la danse occidentale au XXème siècle. Master Art-thérapie UE 1, UFR STAPS René Descartes .
- Hanneton, S. (2014, octobre ). Handicap et Psychopathologie. Marièle Gissinger.
- Hanneton, S. (2014). Introduction aux handicaps Sylvain Hanneton. Art-Thérapie tronc commun.
- Introduction à la danse thérapeutique .
- Le Sage, B. Danse thérapie et polyhandicap .
- Michel, R. (Octobre 2014). Périnatalité -Rythmes et psychopathologie, Mécanismes interactifs précoces sous l’angle sensoriel, affectif et cognitif de Stern, Bion, Piaget. Marièle Gissinger.
- Schauder, S. Bases théoriques de l’art thérapie- Histoire des arts-thérapies.
- Tizzoni, T. La danse et la musique: quelles réactions. CPD équipe EPS 1erdegré var.
TABLES DES MATIERES
D/ Le mouvement et le rythme. 7
A/ La danse et la musique comme thérapie. 8
B/ Le rôle de l’art comme thérapie : 10
B/ Population et pathologies. 12
4- RESULTATS DE LA RECHERCHE.. 15
A/ Présentation des centres de stage. 15
B/ Résultats des observations : 15
a- Présentation du parcours (généralité d’une séance): 15
b- Présentation d’une séance ou d’une phase spécifique du parcours : 16
a- La structure d’une séance. 17
b- Présentation des observations. 17
B3/ Association Handidanse. 19
C/ Résultats par questionnaire. 19
a- Les entretiens auprès des participants. 19
Les responsables des centres : 23
5- ANALYSES ET DISCUSSIONS. 27
a1- Du point de vue sociologique. 30
a2- Du point de vue médical 31
a3- Du point de vue culturel 33
a4- Point de vue socio-économique. 34
C/ Acquisitions personnelles et professionnelles. 36
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Question 1 : Pourquoi as-tu choisi de participer à cet atelier ?. 19
Tableau 2: Question 2 : C’est quoi la danse pour toi ?. 19
Tableau 3: Question 3 : Tu penses que la danse doit être toujours accompagnée par la musique ? 20
Tableau 4: Question 4 : Peux-tu danser sans musique ?. 20
Tableau 5: Question 5 : Jusqu’à quel point c’est la musique qui t’incite à danser ?. 20
Tableau 6: Question 6 : Tu écoutes de la musique dans ta vie quotidienne ?. 20
Tableau 8: Question 8 : Quels types de musique tu préfères entendre pendant l’atelier ?. 21
Tableau 12: Les responsables. 22
ANNEXES
Annexes 1 : Questionnaire (enfant)
- Pourquoi as-tu choisi de participer à cet atelier ?
- C’est quoi la danse pour toi ?
- Tu penses que la danse doit être toujours accompagnée par la musique ?
- Peux-tu danser sans musique ?
- Jusqu’à quel point c’est la musique qui t’incite à danser ?
- Tu écoutes de la musique dans ta vie quotidienne ?
- Pourquoi ? Tu crois que la musique peut influencer ton comportement, ton humeur ?
- Quels types de musique tu préfères entendre pendant l’atelier ?
- Lors de l’atelier, il y a souvent des moments sans musique. Voudrais-tu changer cela ?
- Comment tu te sens après une improvisation accompagnée de musique très forte ?
- Y a-t-il des types de musique qui te donne plus que d’autres envie de danser ?
Annexe 2 : Questionnaire (responsables)
Questions générales
Nom
Catégorie :
(Parents, thérapeute, éducateurs, responsables du centre)
Ancienneté (pour les thérapeutes, éducateurs, responsables du centre):
Les thérapeutes :
Question 1 : Le choix de votre musique est-il en lien avec les besoins des enfants handicapés ?
Question 2 : Comment concevez-vous la danse dans la thérapie de polyhandicapés ?
Question 3 : Existe-t-il des cas plus favorables à la thérapie que d’autres ?
Question 4 : Pensez-vous que la musique permet une meilleure sensibilisation dans la thérapie ? Pourquoi
Les responsables des centres :
Question 1 : En quoi, l’éducation des enfants polyhandicapés est-elle liée à la danse thérapie et la musicothérapie ?
Question 2 : Existe-t-il des cas plus favorables à la thérapie que d’autres ?
Question 3 : Quelles sont vos interventions directes dans les ateliers ? (musique, danse, …)
Question 4 : Quels genres de musiques est la plus thérapeutique ?
Question 5 : Pensez-vous que la musique permet une meilleure sensibilisation dans la thérapie ? Pourquoi
L’éducateur
Question 1 : En quoi, l’éducation des enfants polyhandicapés est-elle liée à la danse thérapie et la musicothérapie ?
Question 2 : En tant qu’éducateur, quelle est, selon vous les changements et les évolutions qui doivent se faire chez les participants via ces ateliers ?
Question 3 : Trouvez-vous que ces enfants ont acquis ces évolutions ? OUI/ NON. Pourquoi ?
Question 4 : Pensez-vous que la musique permet une meilleure sensibilisation dans la thérapie ? Pourquoi
Les parents
Question 1 : Comment se manifeste les évolutions de votre enfant par rapport aux ateliers ?
Question 2 : Trouvez-vous que votre enfant aime ces ateliers ? Pour quelles raisons ?
Question 3 : Les points forts et les points à améliorer dans ces ateliers ?
Question 4 : Pensez-vous que la musique permet une meilleure sensibilisation dans la thérapie ? Pourquoi
[1] Introduction aux handicaps par Sylvain Hanneton, page 2
[2] www.asdi-org.qc.ca/defdi.php
[3] Il existe des « troubles mentaux organiques (Alzheimer…), troubles mentaux liés à l’utilisation des substances psychoactives (alccol, opiacées, …), troubles schizophréniques et délirants, troubles affectifs de l’humeur, troubles névrotiques ou liés à des facteurs de stress, les syndromes comportementaux (trouble de l’alimentation, du sommeil, …), troubles du développement psychologique (autisme infantile…) et troubles du comportement et émotionnels de l’enfance et de l’adolescence ». i
www.psychiatriinfirmiere.free.fr/definition/troubles.troubles-mentaux.htm
[4] Extrait de la Loi n°2005-102 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a, article 114, définition de la notion d’handicap, www.mdph.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=113:la-loi-de-2005-102&catid=49&Itemid=74
[7] Jean Claude SERRE, in « Danse et Créativité », revue EPS n° 142 (1976)
Morphocinèse vient du grec : morphé = forme, kinétikos = mobile, relatif au mouvement, donc : « Le mouvement a pour but la forme ». C’est aussi une sémiocinèse : Sema = signe : « Le mouvement est chargé de communication, de sens ».
La danse n’a donc pas le même but que les dynamismes physiques et sportifs comme l’athlétisme ou les sports collectifs. Ces activités sont des téléocinèses : teleo =>Teleos = but: le déplacement est conduit vers un but corporellement déterminé (panier, arrivée, hauteur,…..).
[8] Seguy Audrey, Danse et structuration de l’espace, Comment aider des élèves de cycle 2 à structurer l’espace grâce à la danse ? IUFM, Académie de Montpellier, 2008-2009, page 6
[9] Benoît Le Sage, Danse thérapie et polyhandicapé
[10] M.DELGA & coll. in «Enseigner la danse en EPS », revue EPS n°226, 1990
[11] Seguy Audrey, Danse et structuration de l’espace, Comment aider des élèves de cycle 2 à structurer l’espace grâce à la danse ? IUFM, Académie de Montpellier, 2008-2009, page 6
[12] Benoît Le Sage, Danse thérapie et polyhandicap
[15] http://www.chups.jussieu.fr/polysPSM/psychomot/danseth/POLY.Chp.2.html
[16] Benoît le Sage, Danse thérapie et polyhandicap
[17] Op. cit.
[18] http://www.reseau-lucioles.org/Musique-et-communication-avec-l.html#modes
[19] Geneviève Oléron, Influence de la répétition sur la structuration temporelle des mouvements d’accompagnement de la musique, , page 1
[20] Site A.D.A.P.E.I. des Yvelines, www.adapei78.com/education.etablissements_specialises_enfants.htm
[21] Reliance à Comolbes, site association-Club-MyGaloo, reliance-28.association-club.mygaloo.fr/
[23] Thérapeute : c’est un danseur thérapeute (une danseuse thérapeute), donc qui pratique la danse et l’enseigne à des fins de thérapies
[24] Par protection des données nominatives et de l’identité des enquêtés, il ne sera cité aucun nom dans cette étude. Nous utiliserons des diminutifs.
[25] C’est-à-dire : musique très rythmée
Mémoire de fin d’études de 66 pages.
€24.90