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Mémoire portant sur la transformation des business modèles des entreprises par les usages de l’internet.

Thème : »Comment les usages de l’Internet des Objets sont en train de transformer les business modèles des entreprises ? »

            INTRODUCTION

 

De nos jours, les objets connectés sont présents dans le quotidien des ménages, et ils sont également très prisés par  la plupart des entreprises. Désormais, ils sont devenus des outils incontournables et nombreux sont ceux qui les pratiquent et les déploient. Il est vrai que ces nouveaux outils  peuvent répondre à des besoins de captation, tout en rendant de nombreux services industriels possibles grâce à la précision des données qu’ils procurent  et aux  actions qu’ils mènent ou qu’ils permettent de mener.

D’ailleurs, ce secteur étant en pleine évolution, les possibilités qu’ils procurent sont immenses et une multitude de nouveaux usages se font découvrir. Ce qui a tendance à accélérer la croissance des offres dans la mesure où leurs objectifs est de parvenir à répondre aux demandes des usagers avec des objets toujours plus intelligents, pour  ainsi révolutionner les approches et techniques archaïques tels que nous les connaissons.

Cet ultime but des objets connectés nous amène à nous poser, plus particulièrement,  la question de savoir : « Comment les usages de l’Internet des Objets sont en train de transformer les business modèles des entreprises ». À travers cette problématique, nous tenterons de connaître les différentes sortes d’évolutions apportées par les objets connectés afin d’en déduire les principales utilités. Toutefois,  avant de traiter le vif du sujet, on devra accorder un certain intérêt à la compréhension de ces objets en les définissant et en les caractérisant.

Ce document propose donc d’apporter des éclaircissements pour une bonne compréhension des problématiques fondamentales liées aux objets connectés.  Il proposera  également des recommandations qui couvrent un ensemble de problématiques identifiées dans la partie théorique.

Aussi, pour parvenir à confiner l’ensemble de ces idées, le présent mémoire se scindera en deux. Avec une première partie qui porte sur le cadre théorique, et une deuxième partie qui sera consacrée à l’étude empirique.

 

 

PARTIE I : CADRE THÉORIQUE

I : Délimitation du sujet

A : définition

 

Généralement, nous devons différencier un capteur de présence classique et un objet connecté ; puisque celui-ci peut non seulement se connecter à Internet, mais également communiquer avec d’autres objets, échangées des informations, et même effectuer une action. En effet, l’intérêt de l’Internet des objets se trouve dans la puissance que produit l’interconnexion des objets grâce à  Internet.

La vocation principale des objets connectés est de ce fait de pouvoir déclencher ou  anticiper une action plus rapidement. Cette valeur sera  beaucoup plus importante ; dans la mesure où les objets connectés seront capables d’embarquer avec eux le moins de capacité possible afin d’agir et changer leur comportement, de manière intelligente, et également de se connecter à d’autres objets en vue de compléter leur action.

Toutefois, il existe différentes définitions des objets connectés. Mais, nous n’en retiendrons que 3 mentionnées qui soient pertinentes. L’Internet des Objets, selon le Gartner, est un réseau d’objets physiques, qui sont généralement destinés à des usages particuliers ; embarquant ainsi des technologies pour interagir, détecter, et communiquer avec l’environnement externe d’après leurs états internes.

Dans cette optique, l’Internet des objets s’avère alors un écosystème d’objets pouvant capter des informations et communiquer entre eux au moyen des applications.

En fonction du type d’objet, celui-ci peut, mais pas obligatoirement, opérer une analyse des données, voire même accomplir une action.

D’après les explications d’Orange Business Services, les objets connectés sont très sensibles à l’environnement ; de plus, ils sont conscients du paysage dans lequel ils évoluent, libre et communiquant. Tous les objets  sont  reliés à un service indispensable ; autrement dit,  une application rendant la fonction ou le service de l’objet, notamment sur la base de l’ensemble des informations ayant été collectées. Et c’est ce service qui sera en charge de la création de la valeur.

Selon la « startup spécialisée dans le développement et le conseil autour des objets connectés », Gablys, il peut être défini comme étant un objet non seulement sensible à l’environnement, mais aussi conscient de l’environnement dans lequel il se trouve, autonome et communiquant. Qui plus est,  il est généralement associé au concept même de service à travers d’une application rendant la fonction  ou le service de l’objet sur la base des données collectées.

Il convient de signaler que la valeur ajoutée de l’objet en question étant le service en lui-même. Aussi, si nous faisons une synthèse, en présentant les éléments communs à toutes les définitions et en croisant avec les expériences et la compréhension de certains entreprises, nous pouvons définir un objet connecté comme suit :

  • Un objet connecté est un matériel, qui dispose de nombreux composants électroniques pouvant lui permettre de communiquer ou d’échanger des informations avec d’autre objet ; comme un smartphone, une tablette, un ordinateur, ou un serveur informatique, en utilisant un réseau sans fil vers un autre réseau dédié.

 

  • Un objet connecté, comme tout autre matériel utilisant une liaison sans fil, peut être contrôlé à distance. En général, il remplit deux rôles :

 

  • Premièrement, un rôle de capteur, surveillant l’apparition d’une mesure ou d’un événement particulier.
  • Deuxièmement, un rôle d’actionneur pouvant accomplir une action suite à un événement particulier détecté ou mesuré. Citons à titre d’exemple, le déclenchement d’une alarme en cas d’effraction, ou encore ouverture d’une porte à distance.

 

  • Un objet connecté a également une capacité de traitement qui lui est propre sur l’ensemble des informations qu’il mesure ou capte. Ce traitement local lui permet d’alléger la quantité des données transmises afin de s’adapter à la capacité des systèmes de traitement distants ou du lien de communication.

 

Par ailleurs, il est significatif de mentionner que la capacité de traitement de tous les objets connectés tend également à intégrer des logiques « intelligentes » ; autrement dit, des logiques pouvant agir sur le comportement de l’objet en question ou encore d’adapter la transmission des données, en fonction des mesures effectuées ou des informations captées.

Et dans la mesure où un ensemble d’objets connectés non seulement interagissent, mais également communiquent entre eux ou avec des serveurs de traitement au moyen de réseau Internet, nous parlons alors d’IdO ou d’Internet des Objets ou encore d’ IoT ou d’Internet of Things.

Il ne faut cependant pas confondre l’Internet des Objets et M2M, communément appelé le Machine to Machine. Mais, il convient de noter que même si la nuance est ténue, le Machine to Machine est toutefois considéré comme étant un sous-ensemble de l’ d’Internet of Things avec les spécificités suivantes :

  • Le Machine to Machine utilise des technologies de communication de types cellulaires ; c’est-à-dire des communications radio à distances et à débits importants
  • Avec le Machine to Machine, il ne peut y avoir d’échanges entre les objets distants et les machines ; autrement dit, les flux d’informations peuvent se faire en étoile, vers, ou à partir des serveurs centraux.

De par ces explications,  nous pouvons dire qu’il y a plusieurs types d’objets connectés qui peuvent être utilisés aussi bien par les particuliers ou par les entreprises. Aujourd’hui, nous pouvons les trouver  en principe dans divers secteurs, à savoir :

  • dans les secteurs de l’industrie ;
  • dans le secteur de l’énergie ;
  • dans le secteur de la santé et du bien-être ;
  • dans le secteur du transport ;
  • dans le secteur de la logistique ;
  • mais également dans le secteur de l’automobile.

 

B : Les évolutions

 

D’après l’explication fournie par le Gartner, en 2020 il y aura plus de 25 milliards d’objets connectés. Quant à Forbes, il prévoit une augmentation de plus de 10% des profits des sociétés investissant dans ce secteur ; et d’après les estimations d’Orange, le groupe verra une évolution de 600 millions d’euros du CA jusqu’en 2018, et c’est uniquement au niveau de  la France uniquement.

 

 

Figure : Nombre d’objets connectés par secteur économique en 2020[1]

 

 

De plus, si les objets connectés sont présents dans notre quotidien depuis de nombreuses années déjà, c’est aujourd’hui  que la phase « pionnière » d’innovation est  en train d’être véritablement achevée. Cette étape a surtout montré que la réalité des objets connectés n’existe que seulement par la valeur ajoutée des informations et des services qu’ils créent.

En effet, désormais, la bataille économique se poursuivra sur le terrain de l’industrialisation. Avec pour premier  impact la nécessité de mettre en place  et d’organiser un ou nombreux écosystèmes technologiquement standardisés et fiables.

Les chercheurs du Gartner ont ainsi imaginé un éclatement total des standards et d’écosystème dominant, et cela avant même 2020. Comme pour le Cloud il y a de cela 5 ans, avec lequel le marché commence à se développer, et l’Open Source il y a 15 ans ; la standardisation en question nécessaire va prendre non seulement du temps, mais va provoquer également de la déception, mais également de la récession.

Néanmoins, une fois que la maturité technologique sera atteinte, le marché va ensuite décoller, et cela d’ici 5 ans, selon les estimations des chercheurs.

Trois sujets en relation avec l’Internet des objets sont essentiellement importants à suivre dans leur évolution :

  • les solutions Business IoT ;
  • les plateformes ;
  • et les architectures.

 

 

Figure : Hype Cycle pour les technologies liées à l’internet des objets[2]

 

Signalons également qu’avec l’Internet des Objets, bon nombre de marchés commencent à se rapprocher, provoquant notamment de multiples interactions que les sociétés doivent intégrer au cours de ces cinq prochaines années dans la performance de l’entreprise,  la stratégie et la gouvernance de l’entreprise, et les stratégies portant sur la sécurité et la gestion des risques, plus précisément pour l’accès aux informations, mais également en ce qui concerne la validité des données générées par les objets.

Pour les chercheurs, la structuration des écosystèmes va se faire de manière différente entre le monde de l’entreprise (Business) et le monde public (Customer). En effet, la première va incontestablement se structurer plus rapidement que le second, ne serait-ce que puisque les sociétés ont déjà débuté à développer différents objets industriels.

A contrario, bien que plus vif à innover,  l’écosystème public se structurera plus lentement, car il sera au fur et à mesure confronté à différents problèmes de type culturel, culturel, éthique, et réglementaire, dont la résolution sera difficile et longue.

En termes de stabilité, les entreprises vont devoir également se positionner sur différents problèmes de captation de données en termes de vélocité du processus de captation, de volumes, de variétés de données ;  mais également en matière de partage des données ayant été captées et où les bons équilibres entre les risques, les inconvénients et la valeur ajoutée desdites données devront être trouvés.

Également, l’évolution des écosystèmes va dépendre des acteurs qui vont les composer. Ainsi de l’objet au service final, nous pouvons identifier :

  • Les industriels de l’électronique, et ce dans différents domaines qui vont produire des éléments et qui devront permettre la création des objets. En effet, ces dernières années, les industriels de l’électronique ont été boostés par la course à la miniaturisation ; conséquemment, ils savent désormais produire des composants assez performants qui répondent à toutes les contraintes induites par les objets industriels  et usuels.
  • Les opérateurs de télécommunication s’avèrent également des acteurs de grande importance de l’écosystème ; effectivement, sans communication, il n’y aurait pas d’objet connecté.

 

Aujourd’hui, les acteurs en question sont nombreux et ne cessent de proposer, de multiples réseaux selon les besoins.

Les opérateurs de télécommunication ne fournissent pas seulement que de la connectivité à l’ensemble des objets, mais aussi de la sécurité aussi bien à la transmission qu’à l’accès des données. Dans cette optique, dans l’équation risque et sécurité, ces acteurs font donc partie des parties prenantes qui ont le plus d’importance.

  • Les éditeurs et fournisseurs de plateforme IoT ne cessent de proposer différentes architectures de développement et applicatives qui peuvent permettre de gérer, paramétrer et stocker des données ayant été captées par les objets. Les plateformes en question sont principalement des structures ayant été hébergées sur le Cloud.

 

  • Les concepteurs, innovateurs, et inventeurs, qui assemblent toutes ces technologies dans le but de concevoir, mais également de proposer des objets connectés autour d’un usage ou d’un service.

Les concepteurs, innovateurs, et inventeurs architecturent plus particulièrement  des systèmes d’objets afin de leur permettre de collecter des données au moyen des capteurs, de les transmettre et d’agir si besoin grâce à une intelligence artificielle retreinte.

Les fournisseurs de services et d’applications aux utilisateurs rendant par exemple dans les sociétés des données exploitables au moyen des directions Métiers. De ce fait, nous pouvons dire que nous sommes déjà dans le domaine du Big Data. Signalons également que leur architecture applicative s’appuie pour l’essentiel sur le Cloud Computing.

C : Le mécanisme de l’Internet des Objets :

 

Généralement, les objets ne se connectent pas instantanément à internet, mais plutôt via un hub ou une passerelle numérique.

Le schéma ci-dessous représente l’infrastructure réseau qui est le plus souvent utilisée :

 

Figure : Infrastructure réseau communément mise en œuvre pour les objets connectés[3]

 

 

En pratique, les objets connectés se transmettent des informations entre eux, ou encore avec différents serveurs de traitement, à priori par le réseau Internet. Toutefois, il convient de signaler que les types de liaison diffèrent selon les environnements et les situations.

En effet, des objets peuvent partager, et ce de manière des informations entre eux, notamment sur leur environnement, et ce dans l’objectif d’interagir sans échanger avec les divers serveurs. En outre, les objets peuvent également avoir besoin de réunir les informations avant même de les communiquer à un serveur de  traitement.

 

Il peut arriver qu’ils soient dans des espaces à faible couverture avec un débit insuffisant ou  même éloigné d’un point d’accès réseau ; dans ce genre de situation, il est souhaitable d’utiliser un réseau dédié.

Au niveau de l’infrastructure de communication, nombreux sont les éléments à prendre en considérations, tels que :

 

  • le type de communication, il peut être à courte ou à longue portée ;
  • la consommation énergétique de l’objet ;
  • la couverture du réseau ;
  • la fréquence de captation
  • le volume de données transmises ;
  • le prix des capteurs/émetteurs ;
  • la fréquence de transmission.

 

1 : La communication courte-portée

 

La communication à courte portée peut s’expliquer comme étant des liaisons qui s’opèrent sur des distances ne dépassant pas les 10 centimètres. L’échange d’information peut donc se faire par contact entre le récepteur et l’émetteur.

L’échange de donnée la plus basique équivaut à la lecture d’un QR Code. En ce sens, une information est communiquée par un lecteur pouvant même compléter celle-ci  avant de la transmettre.

Le lien peut également être :

 

  • physique via un port USB ou un port Ethernet ;
  • ou sans-fil avec via Bluetooth qui permet l’échange de données à très courte distance ou via des technologies types NFC.

 

Dans ces deux cas que nous venons de citer, l’échange de données se fait entre deux matériels ; et l’un des deux, c’est-à-dire le lecteur, joue le rôle d’un serveur de traitement local. Néanmoins, cette attribution n’empêche pas que le lecteur traite par la suite des données pour les transmettre à postériori vers d’autres systèmes.

 

De nos jours, le lecteur de prédilection le plus utilisé dans ce genre de communication à courte portée est le smartphone.

 

2 : Les réseaux cellulaires « longue portée »

 

En ce qui concerne la communication à longue portée où les objets ont une interaction avec les serveurs de traitement, il s’avère essentiel de se baser sur un réseau cellulaire pouvant permettre une connexion à tout moment :

 

  • Les réseaux téléphoniques couverts par divers opérateurs de téléphonie sont rapides et peuvent permettre de communiquer beaucoup d’informations. Toutefois, ils utilisent de l’énergie en grande quantité pour être supportés par des objets connectés, qui sont autonomes en énergie.

 

En principe, en milieu urbain, entre un et trois kilomètres ; et en milieu rural, ils ont une portée  de 30 kilomètres, avec toutefois une perte du signal sur les longues portées.

 

  • Les réseaux téléphoniques basse énergie LPWAN comme LoRaWan ou SIGFOX résolvent le problème de l’autonomie des objets ; cependant,  ils ne permettent pas de communiquer des volumes importants d’informations.

 

3 : La couverture du réseau

 

Le type de communication employée entre l’entreprise  et l’objet s’avère d’une grande importance, mais la portée et la couverture du réseau le sont également. Qui plus est, a des conséquences non seulement sur la gestion, mais également sur le déploiement des objets.

Ainsi, quand la portée des réseaux s’avère importante, le déploiement  et la couverture sont facilités. De plus, il y a de nombreuses zones géographiques pouvant être inaccessibles du fait de leur emplacement ; tels que les déserts, mer, et montagne. Dans cette optique, nous pouvons dire que le choix du réseau est essentiel.

En outre, il existe différents types de réseaux, comme :

 

  • les réseaux WiFi, qui ont une couverture généralement réservée à un local ;

 

  • les réseaux 3G et 4G qui peuvent couvrir un État comme la France, etc., au moyen des antennes en nombre suffisantes. Il y a toutefois certaines zones qui leur sont inaccessibles ;
  • les réseaux LPWAN, comme Lora et SigFox, qui n’utilisent que peu d’antennes, et qui couvrent également des zones plus vastes, à savoir des zones difficiles d’accès.

 

De plus, une couverture internationale au niveau mondial est également à prendre en considération.

 

4 : La consommation d’énergie

 

Il est vrai que l’autonomie est l’un des avantages des objets connectés. Effectivement, bon nombre d’objets industriels, notamment les capteurs, peuvent être autonomes et peuvent également être inaccessibles une fois installés.

L’énergie est en général réservée non seulement à la captation, mais aussi à la transmission des informations. De ce fait, il est essentiel de transmettre en consommant le moins d’énergie possible. De plus, le développement de la  technologie à basse consommation fait partie des facteurs accélérant l’évolution des  objets connectés ; ouvrant par conséquent des nouvelles opportunités, notamment avec des capteurs moins énergivores.

Nous pouvons en principe distinguer :

 

  • Les équipements qui consomment beaucoup d’énergie, transmettant un volume important de données via WiFi ou GSM.
  • Les capteurs ou les équipements moins énergivores, qui sont généralement en veille, avec seulement un petit volume de donnée à transmettre ; comme Qowisio, Picowann de Archos, Lora, Sigfox.  Ce sont tous des réseaux « low power WAN » ou LPWN.

 

Il convient également de noter que certains capteurs qui utilisent ce genre de réseaux ont  une autonomie de plusieurs dizaines d’années, notamment sur des produits tels que les compteurs.

 

 

5 : La fréquence de réception des données :

 

La fréquence de captation des données dépendra des types de services qui peuvent être mis en place à partir des informations captées. De plus, les données captées sont également des éléments essentiels à prendre en considération.

 

  • Illustration :

Un objet connecté qui a la capacité de capter une fois par jour le nombre de voitures transitant  dans une rue va permettre de créer une base historique ; cette dernière va donc être prise comme base pour prédire la densité de la circulation durant une journée donnée.

En revanche, l’exploitation des données en question ne peut permettre en aucune manière la mise en place de services à valeur ajoutée pour calculer en temps réel le trafic ; mais également l’assistance en temps réel de la conduite des conducteurs.

Pour ce faire, il faut par exemple un objet connecté qui pourra capter à  vitesses moyennes des véhicules, et ce en temps réel, dans une rue.

Mais plus la fréquence de captation de donnée augmente, plus la consommation d’énergie de l’objet connecté est élevée. Nous pouvons  donc comprendre que les objets connectés qui peuvent capter des données en « temps réel » doivent disposer d’une source d’alimentation quasi permanente.

 

6 : La fréquence et le volume de transmission des données :

 

En pratique, les objets connectés peuvent capter des informations qui sont par la suite envoyées via les réseaux. La fréquence de transmission et la quantité de données ont de ce fait une  grande importance, et elles doivent être en considération dans le choix du réseau, mais aussi de l’objet.

Pour que l’objet connecté diminue sa consommation en électricité, celui-ci peut enregistrer par exemple des informations à des intervalles constants ; de plus, il ne doit ne transmettre les données captées qu’une fois par jour.

La technique portant sur la captation, enregistrement, et transmission des informations doit alors être aussi pensée suivant les services que nous voulons mettre en place à partir des données en question.

Par ailleurs, les réseaux sans fil qui ont pour vocation de transmettre les données à disposition sont eux-mêmes adaptés à des volumes plus ou moins importants.

Par contre, les réseaux de type ou LoRa  ou SigFox sont adaptés pour pouvoir transmettre des données de très faibles volumes. En effet, la limitation Sigfox est l à 140 messages par jour.

Pour Lora,  le débit se trouve entre 0.3 et 50 kb/s, avec notamment des messages allant même jusqu’à 243 octets, et cela à intervalles réguliers.

 

En ce qui concerne les réseaux sans fil de type GSM, 3G, 4G, ou 5G, ils sont adaptés à des envois de volumes beaucoup plus importants.

Il est aussi significatif de signaler que  le choix du réseau a également une grande importance, lorsqu’il s’agit  de communication bidirectionnelle symétrique.

 

7 : Le prix

 

Aujourd’hui,  les prix des capteurs et des réseaux ont fortement diminué pour les LPWAN. En effet, pour seulement  quelques euros Sigfox propose par exemple le module de connexion.

Pour les réseaux plus rapides de type 3G/4G ou WiFi, le prix s’avère beaucoup plus cher. Qui plus est, le prix peut être également associé à de nombreux services ou applications.

Signalons néanmoins qu’il faut faire attention  aux communications de type internationales. Effectivement, un réseau d’objets connectés, quel que soit l’opérateur, ne peut en aucune manière fonctionner s’il rencontre des problèmes de roaming.

Or, nous  avons vu un bon nombre d’objets pouvant être employé pour un service de captation.

 

II : Les enjeux  de l’Internet des Objets pour le  business  des entreprises

 

De nos jours, la réalité des objets connectés au niveau des entreprises s’avère beaucoup plus visible :

 

  • Dans le secteur de la distribution : citons à titre d’exemple les étiquettes connectées.
  • Au niveau des infrastructures routières connectées, nous pouvons prendre à titre d’exemple le « projet Scoop », émanant du Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, visant à la préparation de tous les acteurs du transport pour l’extension de Systèmes de Transport Intelligents coopératifs.
  • Le secteur de l’assurance, qui a vu naitre une association entre Allianz et Nest ; et ce dans l’objectif de procurer aux nouveaux souscripteurs un détecteur de fumée. Citons également le cas d’Axa offrant un bracelet connecté Withings aux premiers 1 000 souscripteurs à un complémentaire santé.
  • Le secteur de l’automobile, nous pouvons citer le cas de BMW Innovation qui s’est associé à Samsung ; et qui a présenté en 2015 au CES, un modèle de véhicule qui peut être contrôlée par une montre connectée.

Tous les projets que nous venons de citer montrent que l’avènement des équipements connectés dans la société  peut conduire à la transformation de son business model ; il faut de ce fait s’y préparer.

D’autant plus que l’évolution des écosystèmes de la société s’accélère avec notamment l’arrivée de nouveaux concurrents.

Les points sur lesquels la société doit se questionner porte  plus précisément sur :

 

  • Les nouveaux marchés pouvant s’ouvrir à la société.
  • Les nouveaux services pouvant être mis en place.
  • Les nouveaux compétiteurs se présentant sur le marché de l’entreprise.

 

Il est également significatif de noter que le fait de ne pas prendre en considération les points que nous venons de citer supra équivaut à se faire « uberiser », et cela sur ses propres services existants. Nous pouvons entre autres observer une inversion du concept produit/services associé ; en effet, traditionnellement une société commercialisait un objet, qui était accompagné de divers services que nous pouvons qualifier de plus ou moins optionnels.

De nos jours, de nombreuses entreprises industrielles ayant fabriqué des objets physiques commercialisent prioritairement des applications et du service autour de ces objets, pour ne citer que le suivi, les données,  l’évolution et la maintenance.

Qui plus est, les objets connectés ont été conçus en fonction des « usages », lesquels seront ou peuvent être mis en œuvre, mais aussi des services que l’objet peuvent offrir ; et moins selon l’« utilité première » de ces derniers. Eu égard à cela, citons à titre d’exemple :

 

  • Une poêle connectée:

Il est vrai qu’en plus de faire cuire des aliments, une poêle peut de nos jours fournir des informations, notamment sur le poids et la température, de la nourriture ; et alerter, par conséquent, le cuisinier.

 

  • Un verre d’eau intelligent:

Ce type d’objet connecté peut informer s’il est plein ou vide, ou encore s’il a été renversé ou bu.

 

  • Un touret connecté :

Ce type d’objet connecté informe sur ses déplacements, sa position,  ou encore sur la quantité de câbles restants. Ces informations sont par la suite échangées avec d’autres objets grâce à des applications.

Tous exemples indiquent qu’avec la génération de services exogènes, l’environnement avec lequel l’objet communique s’avère  beaucoup plus important que l’objet en question. Effectivement, au-delà de l’objet, il est primordial de s’intéresser non seulement aux nombreuses données qu’un objet peut générer ; mais également aux différentes relations, applications, objets-services, avec qui l’objet peut les échanger afin d’imaginer de nouveaux usages, de plus en plus innovantes. Autrement dit, réétudier l’expérience client par le biais  des nouveaux usages.

En entreprise, dans l’objectif d’assister les directions Métiers à reconnaître les nouveaux usages et besoins ; il est essentiel que la DSI mette en place un environnement d’entreprise par lequel les directions Métiers peuvent imaginer, s’exprimer, ou créer de nouveaux usages et services.

 

L’étude doit être menée vis-à-vis de trois points importants à avoir :

  • l’objet en lui-même ;
  • l’infrastructure communication ;
  • et l’infrastructure informatique, et plus particulièrement la gestion des données.

 

 

A : Les  évolutions apportées aux entreprises  par l’Internet des Objets

1: Infrastructure informatique

 

Cet environnement doit se baser sur une infrastructure puissante et une capacité technologique. L’infrastructure en question comprend principalement une infrastructure de communication adéquate, mais également de nombreuses plateformes de données  et de services. Il est donc question de prendre l’exemple du fonctionnement des startups qui arrivent à développer de nouveaux objets, mais aussi de nouveaux usages avec uniquement  leur propre environnement.

Dans ce cadre, la DSI tient également une fonction d’accompagnateur des Métiers, afin de les aider à appréhender les difficultés liées aux objets connectés, elle s’assure aussi des bonnes pratiques à adopter vis-à-vis  de l’architecture de l’entreprise. En outre, une attention spécifique doit être portée sur la plateforme de données et de service.

Effectivement, les objets venants de multiples acteurs vont échanger des informations ; ou encore les données vont s’agréger, et ce dans le but de fournir un service. Eu égard à ces explications, nous pouvons citer à titre d’exemple la smartcity avec les transports ; la gestion d’énergie ; l’automobile, pouvant être tous connectés, et par conséquent, transmettre des informations afin de procurer des services aux usagers.

La création d’une plateforme de données contraint à se poser la question pour connaitre à qui bénéficient et  appartiennent les données ; et qui a la prérogative de les utiliser, et cela pour quel service et sur quel périmètre. Toutefois, le sujet étant nouveau et évolue de manière rapide, et  il a été prouvé  à de nombreuses reprises que le SI n’a pas la capacité non seulement de tout capter, mais aussi de tout analyser ; et la DSI n’a toujours pas les compétences requises pour ce genre de plateforme.

De nos jours, ce sont  les startups et les PME innovantes qui possèdent le savoir-faire en ce qui concerne l’objet connecté. La plateforme technologique en question peut alors faire monter en maturité, et cela très rapidement, l’ensemble des acteurs la société, et in fine leur donner l’occasion de concevoir des produits sans gros investissement, et à forte valeur ajoutée.

 

a : Le front end

 

Il y a de nombreuses manières d’incorporer les objets connectés au sein d’un système d’information. Nous pouvons donc distinguer deux approches :

 

  • Première approche:

 

La DSI met en place un réseau pour collecter les données issues des objets ; ceci est envisageable dès lors qu’un objet connecté dialogue via WiFi. Toutefois, le système d’information doit faire preuve de stabilité ; autrement dit, contrôler et régler les pics de charges réseau.

 

  • Deuxième approche:

 

Pour certaines technologies que le WiFi, l’intermédiaire qui est chargé du transfert de l’information assurera le front-end. À titre d’exemple,  dans le cas d’utilisation de réseaux LoRa ou SigFox, les intermédiaires sont inévitables ; conséquemment, il faut donc analyser la connexion entre le SI et les réseaux de transport.

Qui plus est, le rôle du système d’information va cependant plus loin que la simple collecte des informations. De la même manière que : « la gestion des terminaux mobiles en entreprise, le système d’information devra se doter d’outils se rapprochant des outils de Mobile Device Management pour le monitoring, la gestion de la sécurité, les mises à jour des firmware des objets »[4].

 

 

b : Le back-end

 

Le back-end caractérise la capacité du SI à pouvoir absorbé la charge issue de l’analyse des données,  du traitement  et de la collecte massive provenant des objets. Il est donc question de réaliser différentes analyses prédictives et de valoriser l’information des objets sur le back-end.

Les technologies à mettre en place portent principalement sur le stockage des données, la gestion de Big Data et NoSq avec un stockage partagé de fichiers/données qui ne sont non structurés, comme MongoDB, Cassandra, Hadoop.

Parmi les outils d’analyse et les traitements parallèles qui peuvent être mis en application, nous  pouvons trouver :

  • Les traitements sur base d’événements ;

 

  • Les outils d’analyse en temps réel ;

 

  • Les outils analytiques évolués ou encore Dataviz ;

 

  • Le deep learning ;

 

  • Les techniques d’apprentissage automatique (machine learning) ;

 

  • Le calcul distribué ;

 

  • Les connecteurs et adaptateurs vers le système d’information « historique ».

 

Aujourd’hui, les différentes technologies, que nous venons de citer, utilisées en back-end sont proposées par « des providers de plateformes Cloud dédiées objets  : Azure IoT (Microsoft), IoT Open Cloud Platform (IBM), IBM Watson IoT platform, Thing Fabric (Amazon), Salesforce, SAP, Datamesure »[5].

Qui plus est, à la convergence du traitement et de la collecte des données, des offres Cloud ne cessent d’apparaitre, comme le rapprochement OVH et SigFox avec l’offre PaaS TimeSeries d’OVH.

 

2: Le format des données transférées :

 

Le format des nombreuses données captées s’avère très important ; et ce ne serait-ce que pour garantir justesse et efficacité dans l’information transférée.

 

a : La précision des données captées :

 

Les données captées doivent être non seulement correctes, mais aussi suffisantes pour la mise en place des services qui les utiliser. De ce fait, le format utilisé pour pouvoir  les transmettre a alors une grande importance.

À titre d’exemple, citons que l’enregistrement de l’information concernant une tension électrique de 400 kV sur un octet de donnée doit particulièrement impliquer une précision à 1,5 kV près ; alors que cela peut être insuffisant.

Qui plus est, l’usage de formats « normés » peut simplifier l’utilisation de « progiciels de traitement automatique des données »[6].

 

b : Historisation des données :

 

L’historisation événements  et des données captés est également de grande importance. C’est la raison pour laquelle tous les systèmes de stockage de données brutes du genre Hadoop ont été principalement bien adaptés. Il est vrai que l’environnement  Hadoop correspond au besoin d’obtenir des données sous plusieurs formats, mais également pour la mise à disposition et l’exploitation des données en question.

 

De nos jours, le problème de format en question portant sur  les langages de description de données et tous les constructeurs d’objets posent encore certaines difficultés. Il faudrait de ce fait une norme de langage pour ne pas être pris en otage par lesdits constructeurs. Par ailleurs, certains formats ne peuvent gérer par le SI.

3 : Les objets connectés produisant des données à caractère personnel :

 

Les données portant sur  les objets connectés qui produisent des informations à caractère personnel ; par exemple dans le domaine de l’identification des personnes ou de leurs biens, dans le domaine de la domotique ou la localisation, ou encore dans le domaine de  la santé ou le fitness, doivent notamment faire l’objet d’une attention spécifique.

Généralement, la chose la plus importante est le « service+ » qui va se construire de manière automatisée, et cela à partir des données captées à caractère personnel.  En effet, pour ces formes de données, il est nécessaire de responsabiliser l’utilisateur final, car il aura accès à l’ensemble de ces données.

Il est vrai que ce n’est qu’au travers d’une gestion responsable du « capital données » de toute la clientèle que les services à haute valeur ajoutée peuvent être mis en place pour les utilisateurs.

Ainsi, de nombreux modèles d’affaires particulières concernant l’exploitation responsable des informations à caractère personnel vont être créés. En ce sens, nous pouvons très bien concevoir qu’une police d’assurance présente un contrat à tarif avantageant le souscripteur si l’automobiliste en question accepte que la façon dont il conduit son véhicule soit « monitorée » par un objet connecté ayant été placé dans sa voiture.

Avec ledit contrat, l’automobiliste va accepter que toutes les données à caractère personnel portant sur sa conduite fassent l’objet d’un enregistrement par l’assurance ; et ce afin  de calculer de manière automatique le style de conduite de celui-ci.

Eu égard à cela, citons à titre d’exemple que si le style de conduite de l’automobiliste respecte les limitations de vitesse, la compagnie d’assurance pourra lui accorder une réduction sur sa police d’assurance.

Dans le secteur de la santé, nous pouvons imaginer de nombreuses mutuelles procurant des possibilités de remboursement complémentaire, et ce dans la mesure où les utilisateurs veulent transmettre des données captées par des objets connectés à caractère personnel concernant leur santé.

Qui plus est, l’exploitation qui est responsable des informations à caractère personnel constitue un gisement de valeur pour utilisateurs des objets connectés et l’ensemble des offreurs de service.

Par ailleurs, l’approche « self data » s’avère très prometteuse puisqu’ elle permet à tous les utilisateurs d’avoir la maîtrise des données qu’ils ont produites.

 

4 : Les données à caractère personnel et l’anonymisation :

 

Les informations à caractère personnel qui permettent de « monitorer » des comportements individuels peuvent être conçues comme étant une source de richesse pour l’ensemble des entreprises, qui sont en mesure d’offrir un  service sur mesure à la personne.

 

Toutefois, les principes posés par la CNIL ou la Commission nationale de l’informatique et des libertés doivent être respectés. Mais, l’enjeu majeur qu’il faut prendre en considération est le cadrage de toutes ces informations vis-à-vis des finalités choisies par les personnes, et ce notamment au regard des croisements potentiels des informations.

De plus, il est préférable dans la mesure du possible de rendre anonymes les données en question ; notamment si lesdites données sont vouées à être mises à disposition, c’est ce que l’on appelle l’Open Data ; ou encore à être publiées.

Du point de vue sécuritaire, et au niveau technique même, la notion d’anonymisation implique une transformation des données. Cependant, il est difficile à réaliser ; effectivement le concept de service « sur-mesure», qui pour la plupart du temps en relation à un profil, induit une conception portant sur la personnalisation, et par conséquent, de données individuelles.

En ce genre de situation, l’accord explicite de la personne est essentiel afin de respecter les principes posés par la CNIL.

Grâce à cela, la mise à disposition des informations peut permettre de faire apparaître de nouveaux services qui n’ont pas encore fait l’objet d’une identification, mais également de nouvelles synergies, pour ne citer que les  communications entre structures et les partenariats.

 

5 : Les objets connectés produisant des données ouvertes :

 

Pour les objets connectés qui produisent des informations concernant  les infrastructures, mais aussi d’autres services publics, la chose la plus importante est de transformer les données brutes en « Open Data ».

C’est ainsi que des environnements de réutilisation des  informations peuvent voir le jour dans le but de mettre en place divers services à haute valeur ajoutée à l’égard de  la collectivité.

La disponibilité au plus proche du temps réel et l’open Data induisent une forte exigence sur la qualité de l’information, mais également sur la fiabilité des structures qui mettent à disposition les informations afin de permettre la réutilisation de celles-ci.

Les enjeux en question, qui sont très complexes dans une structure, peuvent devenir encore plus stricts en interaction avec des infrastructures ou des acteurs externes.

Et même s’il s’avère encore complexe de chiffrer la réutilisation des informations, il paraît que les gains potentiels sont :

 

  • Au niveau interne, un « désilotage » des informations, mais également une fluidité de celles-ci.

 

  • Au niveau externe, il y a la création de nouveaux services, usages, mais aussi un nouveau vecteur d’innovation.

En ce sens, nous pouvons dire que la donnée produite par l’ensemble des objets, anonyme ou non, structurée ou non, est alors un enjeu de pouvoir de grande envergure.

 

B : l’Internet des Objets, une stratégie de marketing

 

Aujourd’hui, l’interne des objets est l’outil privilégié en matière de marketing. La  raison de ce nouveau statut réside essentiellement dans le fait que ces nouvelles technologies peuvent offrir de nombreuses possibilités  pour les marketeurs.

Des possibilités qui peuvent augmenter l’efficacité des promotions ou des campagnes publicitaires, tout en permettant une meilleure analyse du marché grâce à la masse de données collectées.

Il est vrai qu’avec  l’Internet des Objets, les secteurs du marketing et de la publicité gagnent en nouvelles techniques, tout en conservant le même but commercial qui est de maintenir une efficacité régulière, et augmenter le taux de rendement.

Ce sont des secteurs extrêmement concurrentiels. Aussi, pour rester dans la course, le marketeur doit pouvoir faire face aux nouvelles attentes des consommateurs. Pour y parvenir, la publicité doit, techniquement,  s’adapter pour rester pertinente. Mais avec une prévision d’environ  50 milliards d’objets connectés sur le marché pour  2020, l’innovation ne sera pas un problème car les possibilités qui s’ouvrent aux professionnels du commerce  sont innombrables.

 

1 : Les nouvelles règles  que fixe l’internet des objets :

 

Auparavant, le secteur de la communication commerciale s’est fixé pour objectif de vendre un produit spécifique parmi une large gamme qui existait déjà en servant  d’une forte promotion  basé sur ses fonctionnalités  et caractéristiques afin  de créer, à l’égard de ce produit, un besoin d’achat restrictif. Tel  fut le business modèle de l’action combinée de la publicité et du marketing.

Aujourd’hui à l’écoute du consommateur pour anticiper les futurs besoins, les marketeurs sont, désormais, en possession de nouveaux moyens moins limités en termes de feedback des produits mis en vente. Mais qui ont tendance à réduire de façon  considérable les futurs créneaux en termes de rentabilités sur le marché. De ce fait, les entreprises, pour maintenir la cadence,  sont dans l’obligation de se procurer une base de données auprès  des sociétés particulières afin d’élaborer leur stratégie en marketing.

Ainsi, l’apparition de l’internet des objets et des technologies connectées a totalement changé la donne. Selon  Steve OLENSKI, (chroniqueur à Forbes), « l’objectif pour les entreprises est toujours le même, mais les manières de promouvoir un produit ont, sous l’impulsion des technologies liées à Internet, totalement changé. »[7]

Il ne s’agit plus simplement de vendre un produit, mais d’y adhérer.  De le considérer non plus comme un fin en-soi, mais  plutôt tel un moyen en la possession de l’entreprise et du  consommateur pour communiquer et créer un lien de confiance. C’est  alors ainsi, par exemple, qu’un outil IoT (internet des objets), corrélé avec les réseaux sociaux,  va permettre au marketeur d’identifier, pour ensuite se baser sur les nouvelles tendances du moment.

Si  auparavant, la diffusion de publicité de masse constituait le plus grand  atout des annonceurs, suite à la nouvelle conception du marketing et de la publicité apportée par l’internet des objets,  le contenu publicitaire est désormais plus personnalisé et plus ciblé. Le ciblage devient  justement indispensable, à en croire Steve OLENSKI, car il  permet de satisfaire d’un grand nombre de consommateurs grâce à une offre  plus adaptée à leurs attentes.

 

2: La manifestation des nouvelles reforme :

 

Chaque entreprise détient sa propre façon de manifester les modifications apportées par l’internet des objets dans leurs stratégies de marketing. Aussi, dans cette partie, nous tenterons d’évoquer plusieurs cas  afin de nous permettre de voir et de comprendre l’intérêt de ces nouveaux outils au sein d’une entreprise.

Pour Matt Goddard, le Président de R2integrated,  le développement de l’internet des objets  dans le marketing  se fait en deux temps:

 

  • D’une part, les marketeurs  vont chercher à améliorer l’expérience client en opérant une collecte massive des données des consommateurs afin de parvenir à identifier efficacement l’apparition spontanée de nouveaux besoins. Cette étape se fait par la synchronisation des services proposés et des systèmes de récoltes de donnée.

 

De cette manière, les professionnels du marketing pourront produire des équipements au potentiel plus efficaces et plus.

 

  • D’autre part, selon le chef d’entreprise une particularité des particularités qu’il attache à l’utilisation de l’internet des objets est celle de former un réseau publicitaire unique.

En illustration des deux étapes, il a fait référence à un réfrigérateur connecté, qui est la concrétisation même  de la domotique intelligente. Cet  équipement possède des capacités que les réfrigérateurs ordinaires n’ont pas.

  • L’une des plus évidentes est sa capacité à faire l’inventaire automatique des produits contenus dans le réfrigérateur. Plus de listes de courses  à faire, car le  réfrigérateur  peut notifier les produits manquants ou en faible quantité par l’intermédiaire d’un  Smartphone dès lors que l’ensemble des donnés, y compris,  l’état des lieux de ses chambres de stockage, a été effectué  en bonne et due forme.
  • En outre, grâce à ce système, l’entreprise peut connaître les produits les plus consommés par les consommateurs. Grâce à l’analyse des fréquences des achats et de la mesure entre le laps de temps écoulé entre l’achat initial  d’un  produit  et son  nouvel achat.

 

Grâce au réfrigérateur connecté, l’entreprise disposera d’innombrables données appartenant à chaque détenteur. Informations qui peuvent être d’ordre personnel ou géographiques, voire démographiques.

C’est alors un vrai trésor pour le marketing, si l’entreprise sait exploiter l’étendue de son potentiel. Car, en fait,  l’avantage du réfrigérateur pour le consommateur n’est que la partie visible de l’iceberg, car le réel enjeu consiste à développer réseau publicitaire concernant les produits alimentaires les plus consommés ; ou encore mieux, à offrir au consommateur des facilités de réapprovisionnement en ciblant les produits les plus appréciés.

Dès lors, plusieurs intérêts sont envisageables:

 

  • Pour AMAZON et DASH : Il y a l’interrupteur de commande, ou encore l’interactivité entre le téléviseur et le réfrigérateur. Ce qui permet la diffusion ciblée des spots publicitaires ciblés en fonction de la quantité des produits enregistrés par le réfrigérateur.

 

On peut  également imaginer la connexion entre le paiement mobile et la télévision. Qui fait en sorte que chaque achat effectué par paiement mobile  soit transmis au téléviseur qui ne diffusera aucune publicité en rapport avec l’achat jusqu’à ce que le réfrigérateur avertisse du niveau bas des ressources via le smartphone ou le  poste de télévision.

Selon Matt Goddard, cette idée est viable et peut constituer une source de revenus, tant pour les créateurs d’objets connectés que pour l’ensemble de la chaîne professionnelle du secteur  marketing.

La mise  en œuvre de cette phase doit, toutefois, être limitée par l’accord du consommateur, et requiert la sécurisation du système pour anonymiser les données et garantir la transparence des professionnels sur les techniques de récolte et d’analyse des données.

  • Pour Mainstreethost [8], la transformation du marketing digital est aujourd’hui très prisée. Selon Mainstreethost, le spécialiste du numérique, près de 6 sociétés d’information et de technologie américaines sur 10 ont désormais recours à l’internet des objets dans  leurs stratégies marketing.

 

Quant aux raisons de leurs utilisations, nombreux arguments sont avancés. Comme :

 

  • La compréhension des besoins des consommateurs et du marché en général,
  • la réussite des campagnes publicitaires et les promotions,
  • la précision des outils,
  • le fonctionnement des applications mobiles, etc.

 

  • D’après International Data Corporation, l’internet des objets a enregistré 660 milliards de dollars d’échanges en 2015. D’ailleurs, l’agence prévoit pour 2020, un montant près de 1700 milliards. L’intérêt est alors purement financier.
  • l’interview d’Andy Hobshawn, le responsable marketing de la plateforme IoTEVRYTHNG, a permis de déterminer l’impact du packaging connecté.

 

Selon ses dires, il s’agit d’un  «concept de produits intelligents qui  met en lien le paiement connecté, et surtout l’expérience client vis-à-vis d’un achat. Un produit connecté, par exemple, pourra dès lors expliquer les bases de son utilisation via le relais sur votre Smartphone d’une notice numérique, mais aussi donner accès à certains conseils pour optimiser ses fonctionnalités.

Il pourra même procéder à un diagnostic interne et prévenir les affections le concernant, pour ensuite y remédier via la commande d’une nouvelle pièce, à l’image de la brosse à dents connectée Oral-B PRO 7000 qui est en mesure de prévenir son utilisateur de l’état de la brosse et les délais nécessaires à son remplacement. »

Sur la question de connaître la sécurité de tels équipements, il a parlé  du langage crypté, en vertu duquel, l’utilisateur connecté sera le seul possesseur des identifiants empêchant ainsi d’autres personnes d’y accéder depuis leurs Smartphones.

 

  • Adobe, le développeur de logiciel, prône le principe d’hyperpersonnalisation issue de l’Internet des Objets. C’est d’ailleurs, ce qui l’amène à conceptualiser sur son blog sa prochaine version.

 

Adobe est convaincu que, chaque jour, des données nouvelles se connectent entre elles. Selon Aseem Chandra, vice-président of Adobe Experience Manager : « En 2020, 57 000 nouveaux “objets” seront ajoutés à Internet chaque seconde. Bientôt, la notion “d’objet” sera dépassée par la fulgurante montée d’un écosystème entièrement intégré de données, de contenus et d’équipements hyperpersonnalisés qui sera en mesure de redéfinir comment nous impactons et comment nous interagissons avec notre monde »[9]

Dès lors, le challenge de l’entreprise est de parvenir à :

 

  • Modifier les arcanes des rapports avec le client, et

 

  • créer des services qui répondront avec perfection aux besoins des consommateurs, en se référant à l’internet des objets.

 

  • Chez Netflix, un service regroupant près de trois cents individus est mis en place afin de lister les typologies des films les plus appréciés à partir des données clients.

 

C’est ainsi qu’il a été  dit que la révolution de l’internet aura pour effet   de bousculer les limites du marketing, les droits des  clients ainsi que les relations client plus difficiles à dessiner.

Quoi qu’il en soit, l’influence de l’internet des objets demandera aux marketeurs une omniprésence sur le marché. Notamment, sur chaque support de communication, comme le Smartphone, l’ordinateur, ou la tablette pour conserver un service sans faille vis-à-vis de la clientèle.

L’omniscience est alors  la capacité à acquérir pour tous les professionnels du marketing pour être compétitive et interagir avec le consommateur pour lui procurer un produit ou un service conforme à ses exigences et sa vision personnelle du service.

Théoriquement, la tâche semble moins ardue puisque le développement actuel  de l’Internet des Objets et de l’interface mobile personnalisée est fulgurant, et suffit  en temps réel à procurer les outils nécessaires aux entreprises.

La pratique est pourtant bien plus difficile à mettre en œuvre en raison du caractère mobile de la clientèle. « Les consommateurs sont toujours en relation directe avec leurs smartphones et sont constamment en communication avec leurs amis, même lorsqu’ils regardent la télévision. »[10]

 

3: Les statistiques de l’adoption de l’internet des objets en marketing

 

De nos jours, tous les objets peuvent devenir connectés et constituer un point de contact avec le consommateur.

D’après une étude internationale effectuée par le fournisseur Marketo, spécialiste des plateformes marketing « En France, l’Internet des objets arrive en tête des technologies que les marketeurs prévoient d’utiliser dans leur stratégie en 2017, le Machine Learning arrive en queue de peloton (…) Dans le détail, un marketeur français sur deux (47%) compte inclure l’internet des objets dans sa stratégie marketing en 2017. Suivent la réalité augmentée (33%), l’intelligence artificielle (30%), l’analyse prédictive (29%), la réalité virtuelle (29%) et le Machine Learning (23%). »[11]

Le faible score du Machine Learning doit surement s’expliquer par l’ignorance du terme lui-même. De plus, les marketeurs de ce milieu préfèrent l’analyse. Toutefois, de manière générale, les Français semblent porter plus d’intérêt à l’internet des objets qu’au machine Learning, dans la mesure où les sondages annoncent 23%, 21% et 20%  de taux d’engouement pour l’intelligence artificielle et l’Internet des objets contre , seulement, 2%, en faveur de la Machine Learning.

Néanmoins, si 55% des marketeurs français sont prédisposés à utiliser ces nouveaux outils avec leurs prospects et clients, le tiers d’entre eux  ignorent les réels intérêts de ces technologies pour leurs marketings.

36% des marketeurs français estiment que ces outils sont plus d’analytique pour tirer profit des données. Tandis que 34% pense qu’il s’agit d’une plateforme qui permet de suivre le volume  et le rythme des interactions. Sur le plan international, on observe également une certaine disparité, dans la mesure où à peine 5% des marketeurs nord-américains sont intéressés par ces nouveautés en 2017. Contre 42% en Australie, 40% en Allemagne, 29% en France et 39% au Royaume-Uni.

Les Américains optent  plutôt pour le prédictif, car ils y voient une technologie qu’il faut adopter. En 2017, 70% des marketeurs américains souhaitent  l’intégrer dans leurs stratégies. Au contraire, 12% des marketeurs français soutiennent cette technologie le  plaçant, ainsi, en avant-dernière position. Le taux est même de 10% pour  les Australiens,  et 7% pour  les marketeurs britanniques, voire 4% pour les Allemands.

L’étude a été menée auprès de 620 marketeurs à l’échelle internationale par Marketo. Les répondants sont des  entreprises clientes et non clientes de Marketo. 36% d’entre elles se trouvent aux États-Unis ;  16% au Royaume-Uni ; 16% en France ; et 16% en Australie.

 

C : Les limites de l’Internet des Objets

 

1 : Les limites

 

D’après tout ce que l’on a eu l’occasion de voir, les limites pratiques de l’internet des objets restent l’imagination elle-même dans la mesure où tous les objets peuvent être connectés.

Toutefois, nous ne pouvons ignorer la préférence que certains marketeurs accordent à d’autres technologies au détriment des objets connectés. C’est par exemple le cas du prédictif, qui est plus apprécié par les marketeurs américains.

Par ailleurs, nous pouvons également relever l’ignorance des intérêts que peut rapporter l’utilisation des objets connectés. Il est vrai que sans la connaissance du réel potentiel de ces types d’objets, leur détention ne sera pas rentable pour l’entreprise, et ils ne feront l’objet d’aucun attrait.

 

2 : Les limites liées aux risques

 

Les limites de l’internet des objets sont liées aux risques encourus dans leur utilisation.  Ces risques dépendent de la nature et de la destination des objets connectés au sein de l’entreprise.

La méthodologie CARA[12][13] de Wavestone a inventorié 4 sortes de cadre de sécurité relatif aux objets connectés et évoque les risques ainsi que les mesures de prévention à adopter vis-à-vis des objets connectés.

  • Dans le cas où l’entreprise crée des objets connectés, elle doit prévoir la sécurisation de ces objets, en prévoyant, dès la conception, des mesures destinées à assurer une pleine responsabilité vis-à-vis de ses clients
  • Le risque est de découvrir des failles qui pourraient mettre en danger les données des utilisateurs voire même leurs personnes, et donc la réputation de l’entreprise.

 

  • Dans le cas où l’entreprise acquiert des objets connectés pour ensuite les utiliser en interne, l’entreprise sera tenue responsable des conséquences de l’intégration au niveau interne.

 

  • Le risque étant l’utilisation des objets connectés non sécurisés au sein de l’entreprise. Il faut dire qu’en ces cas-là, l’entreprise est tenue responsable des éventuels effets négatifs que ces produits peuvent engendrer.

 

  • Dans le cas l’entreprise recommande des objets connectés à ses clients, l’entreprise a alors la responsabilité de diffuser l’ensemble des informations nécessaires à l’attention des  clients dans les temps.
  • En cas d’incident de sécurité, le risque peut se manifester par la divulgation de données qui peuvent être personnelles, ou encore, attenter à la sécurité physique du possesseur, etc.

 

En ce cas, la responsabilité de l’entreprise peut être retenue, ce qui pourrait nuire  à l’image de la société.

  • Dans le cas où la société accueille des objets connectés en mode BYOD dans son infrastructure, elle a l’obligation de veiller à la protection des données de l’entreprise
  • Le risque est le vol ou la perte des données de la société auxquelles les objets connectés sont reliés. L’objet peut, entre autres, faciliter l’intrusion au sein de l’entreprise.
  • le manque de fiabilité est également un des risques de certains objets connectés. Ce qui en forme leur limite.

 

L’ensemble de ces risques nous permet de déduire qu’une des principales limites réside dans la conception même des objets connectés. Les protocoles de communication sont insuffisants, ce qui inspire la crainte aux entreprises et l’hésitation à les adopter pour les intégrer.

PARTIE II : PARTIE EMPIRIQUE

 

Les objets connectés cadrent dans un environnement où les anciennes technologies d’objets connectés comme l’ordinateur, le Smartphone ou encore la forme hybride que constitue la tablette sont reliés aux nouveautés tel que le réfrigérateur connecté.

La partie théorique nous a permis de comprendre que le premier intérêt des objets connectés est sa connectivité qui permet :

 

  • l’accès à Internet pour rechercher des informations, ou procéder au gaming ;

 

  • relier son corps à un objet connecté dans le cadre de la santé, du sport, ou du fitness ;

 

  • la connexion d’objets  connectés  entre  eux  grâce à  un  réseau  par internet.

 

  • lier des objets connectés à des usages tels que la réalité améliorée (lunettes, lentilles de contact), les  loisirs,  ou la surveillance (caméras, colliers, etc.).

 

Dans le cadre de cette étude empirique, on tentera de déterminer les facteurs clés du succès des objets connectés par les consommateurs.  La méthode choisie est essentiellement  quantitative afin que l’on puisse opérer  un état des lieux de la perception du sujet par le grand public.

Le but revient alors à évaluer le taux de possession de ces types d’objets, et  mesurer leur intérêt suivant les différentes catégories sus-évoquées, et enfin, déterminer les facteurs du succès de l’utilisation des objets connectés.

 

I : Méthodologie

 

Un questionnaire  a été posté en ligne durant deux semaines. Il a été procédé à  un échantillonnage dans la mesure où on s’est intéressé beaucoup plus aux personnes qui cadrent dans la tranche d’âge de 15 à 64 ans au niveau des réseaux sociaux et  par mail (pour les connaissances, amis et familles).

 

Les questions qui ont été posées :

Le questionnaire qui est essentiellement quantitative renferme aussi bien des  questions fermées à choix unique que des questions semi-ouvertes à choix multiples. Les résultats sont  présentés en annexe1.

 

Ledit questionnaire comporte 5 thématiques et des questions autour de la possession d’objets connectés,  de la connaissance du sujet, des critères d’achats et d’une vision prospective.

OBJET CONNECTÉ : qu’entendez-vous par objets connectés ?

 

–          Savez-vous précisément ce qu’est un objet connecté ?

–          Quelle est votre source d’information ?

 

OBJET CONNECTÉ : comment choisissez-vous vos objets connectés ?

 

–    Quels sont vos critères de choix ?

–    Quels discours influencent votre choix?

 

VOS OBJETS CONNECTÉS

 

–    Possédez-vous des objet(s) connecté(s) ?

Si oui :

 

o Pour quelles raisons?

o Quel(s) type(s) d’objet(s) connecté(s)?

o   Avez-vous l’intention d’acheter au cours de l’année à venir ?

 

Si non :

 

o Pour   quelles   raisons ?

o   Avez-vous  l’intention  d’acheter ?

o Si  vous  deviez en acheter, le(s)quel(s) achèteriez-vous ?

 

OBJETS CONNECTÉS : quel futur ?

 

–      Quels objets connectés ont le plus d’avenir ?

– Quels avenirs  accordez-vous aux objets connectés?

 

IDENTIFICATION :

 

–    Vous vous considérez comme :

  • pionnier

 

  • leader

 

  • suiveur

 

  • retardataire

 

  • Réfractaire

 

 

–          Quel est votre prénom ?

–          Quel âge avez-vous ?

–          votre catégorie socioprofessionnelle ?

–          Ou vivez-vous ?

–          Combien d’enfants avez-vous ?

–          Quel est votre revenu mensuel brut ?

 

II : Analyse des données

 

Selon les résultats de notre questionnaire, avant même les critères de prix et d’autonomie,  la performance constitue  le premier critère qui dirige le choix du consommateur des objets connectés. Ce facteur a été soutenu par  la majorité  des interviewés. Dans la mesure où les répondants pour lesquels ce critère est important se placent en première position dans l’intention d’achat futur avec un pronostic de 25%, un taux qui est identique  à ceux qui ont  choisi le critère de l’autonomie.

La performance des innovations technologiques constitue un des facteurs essentiels qui peut amener le grand public à adopter les objets connectés. À travers la notion de performance, l’innovation technologique qui est mise en exergue par  les  discours  médiatique  et  publicitaire,  témoigne du fait  que  nous sommes en phase de l’insertion sociale des objets connectés.

Les résultats obtenus démontrent toutefois que le grand public a une idée imprécise des objets connectés. Leurs sources d’information au sujet de ces nouvelles technologies sont les médias constitués par l’internet et la télévision, mais également les amis. C’est alors les discours médiatiques projetés par ces moyens de communication qui influencent  les choix du consommateur, qui désormais, opèrent  un choix, en fonction de  la performance, du coût, de  l’autonomie ou du design.

La motivation du consommateur à adopter  un objet connecté est assurément  due au fait que la plupart  des répondants possèdent déjà un objet connecté ou ont l’intention d’en acquérir un nouveau prochainement. Il y a toutefois, ceux qui se refusent à utiliser ces nouvelles technologies la cause est selon eux, l’inutilité de ces objets. Aussi, une grande majorité ne souhaite pas acheter un objet connecté dans un futur proche. Ces catégories de personnes souhaiteraient acquérir un objet «  utile » tel qu’un robot-aspirateur, ou une voiture à la place.

En guise de perspectives,  les adeptes des objets connectés pensent que les  objets connectés se concentreront essentiellement dans les domaines de la domotique, de l’automobile , et de la santé afin de permettre la gestion du  confort et de la sécurité des maisons, d’examiner la santé et de proposer des services pour améliorer le cadre de la mobilité.

Les résultats concernant le type d’objets détenus par les interviewés  sont également à prendre en considération dans la mesure où ils contribuent à répondre à la problématique de savoir comment les objets connectés peuvent influencer le business modèle des  entreprises. Ces informations sont alors importantes, car elles peuvent établir les habitudes de consommation des intéressés.

 

Conclusions

 

On a constaté que les réponses émanant de la tranche d’âge de 25à 34 ans diffèrent sensiblement des réponses procurées par les individus âgés entre 40 et 65 ans.  Ce déséquilibre est un effet direct de l’échantillonnage opéré.  Cette différence est également constatée en fonction du sexe, de la catégorie professionnelle, du lieu de vie, voire du  nombre d’enfant et des revenus.

Il nous a, en effet, donné de constaté que les jeunes sont plus ouverts et affichent plus d’intérêt vis-à-vis des objets connectés, contrairement aux plus âgés qui sont à la traine. De même, les individus qui mène une vie socioprofessionnel riche, sont plus enclins d’adopter ces nouvelles technologies dans un futur proche, tandis que d’autres sont plus attachés aux anciennes modèles qu’ils jugent plus utiles.

C’est ainsi que, 42% des répondants se considèrent arriérés contre seulement  34%. Les résultats concernant la nature des objets connectés qu’ils détiennent et le type de ces objets est aussi à nuancer.

 

III : Recommandations

 

Les mesures de prévention des risques liés aux objets connectés ne doivent pas rester les mêmes pour chaque cas d’usage des objets concernés. Par les quelques types de mesure à prendre nous souhaitons  proposer une méthodologie  destinée à gérer les risques liée aux objets connectés.

Elle se base sur la personnalisation de la sécurité en fonction de l’usage des objets connectés. Les mesures qui peuvent être prises sont assez classiques. Mais ils tiennent compte des spécificités et des contraintes liés à l’utilisation l’objet.

 

  1. Si la société a créé l’objet :
  • Elle doit intégrer la sécurité dès les premières phases de design. Intégrer la sécurité plus tard revient beaucoup plus cher ;
  • Elle doit également s’assurer de la mise à jour de la sécurité dans le futur
  1. Si la société achète l’objet :

 

  • Elle doit assurer sa gestion conforme vis-à-vis des clients
  • Elle doit requérir les adaptations de sécurité auprès des fournisseurs

 

  1. Si la société recommande l’objet
  • Elle doit en connaître les différentes propriétés
  • Elle doit s’assurer de la conformité de l’objet aux règlements en vigueur

 

  1. Si la société utilise l’objet
  • Elle former les utilisateurs
  • Et encadrer les usages par des règlements internes

 

En outre, il faut savoir que la mise en place des objets connectés implique la prise en considération d’un ensemble de points en se posant à chaque fois les bonnes questions. La figure qui suit illustre le 360 pour visualiser l’ensemble des phases qui sont en jeu et qui mérite l’attention des utilisateurs des objets connectés.

Figure : Un 360° pour se poser les bonnes questions

Source : CIGREF

 

Chacun des points proposés sont corrélés ; et la réponse fournie favorise un choix sur un autre point. Aussi, en  s’interrogeant  et en validant  l’ensemble des points prévus par ce 360° , on s’assure que tout a été considéré.

Ce 360° prévoit différents domaines associées à un projet d’objets connectés, mais la liste n’est pas exhaustive. L’essentiel c’est de retenir qu’ils travaillent ensemble.

Les choix des uns influenceront les solutions des autres :

  • Le design et la conception des objets pour imaginer l’objet à créer
  • La plateforme de services qui développe et met en œuvre la solution
  • La plateforme de données qui recueille les masses de données
  • Les équipes Big Data qui exploitent et analysent  les données
  • Les équipes de gestion des réseaux qui gèrent les outils de communication et les objets
  • Les équipes de maintien qui s’assurent que les objets soient opérationnels
  • Et les équipes chargés de la gestion des risques.

 

Les questions à se poser peuvent par exemple être :

  • La nature de l’objet connecté (simple ou complexe) et sa destination (public/ professionnel/ privé)
  • Les intentions de l’entreprise (le fabriquer /l’acquérir/ le recommander/ ou l’accueillir)
  • La partie front-end que l’acquéreur final disposera pour disposer des données concernant l’objet ou des services issus des données de l’objet.

D’autres éléments peuvent également être  questionnés. Comme :

  • Les problématiques d’ordre énergétiques.
  • Le choix des réseaux pour répondre aux problématiques de consommation d’énergie.
  • La nature des risques liés aux choix ;

CONCLUSION

 

 

En guise de conclusion, nous ne pouvons ignorer le fait que l’internet des objets soit, de nos jours, un véritable outil de développement du marketing des entreprises. Nous avions eu l’occasion de voir qu’en France,  nombreuses sont les entreprises qui souhaite y adhérer, sans compter celles qui l’ont déjà adopté. L’engouement à l’égard de ces instruments   est tel que des millions d’objets qui seront déployés dans certains secteurs économiques d’ici 2020.

Pourtant, l’étude empirique nous a démontré la complexité de la mise en place de la stratégie, des infrastructures,  de la gestion des données et des contraintes de sécurité. Mais la vitesse d’évolution du marché oblige les entreprises à rester compétitifs afin de survivre à la concurrence. Mais encore faut-il en connaître les réels enjeux pour en extraire les principaux intérêts.

Les objets connectés sont d’abord des capteurs de données  qui contribuent en amont, à la collecte des données, pour ensuite procéder au traitement des gisements de données générées, en aval.  Le but étant de résoudre et d’enrichir la technologie.

S’il existe des restrictions au développement de l’internet des objets comme l’absence de normalisation et le manque de communication.  La question de la fiabilité, la sécurité des objets connectés ainsi que  leurs coûts forment véritablement  les limites de ces nouvelles technologies. Néanmoins, les marqueteurs Français semblent conscients  des potentiels de productivité que cette technologie peut offrir directement  aux clients ou par l’intermédiaire des produits ou objets connectés.

La démarche d’enquête et l’analyse des résultats  nous a permis de vérifier les théories et d’évaluer, en temps réel,  les intérêts mais également les limites des objets connectés  liés à un échantillonnage ciblé.

Dès lors, la question qui se pose est de savoir si l’internet des objets parviendra à relever les défis que représentent les principaux risques qui s’y accrochent  encore, et devenir, véritablement, l’avenir de la technologie moderne.

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Les ouvrages :

 

  • Bertacchini Yann,  Petit  Guide  à  l’usage  de  l’Apprenti-Chercheur en  Sciences Humaines & Sociales, Toulon, Collection Les E.T.I.C, Presses Technologiques, 2009, 156 pages.

 

  • Jeanneret Yves, Y  a-t-il (vraiment) des Technologies de l’Information?, Lille, Presses Universitaires Du Septentrion, 2007, 136 pages.

 

  • Gaudin Thierry, La prospective, Paris, P.U.F. « Que sais-je ? », 2013, 128 pages.

 

  • Lipovetsky Gilles,  Serroy  Jean,  Esthétisation  du    Vivre  à  l’âge  du capitalisme artiste, Paris, Gallimard, 2013, 496 pages.

 

  • Musso Pierre, Ponthou Laurent, Seulliet Éric, Fabriquer le futur 2 : L’imaginaire au service de l’innovation, Paris, Pearson Education France, 2007, 307 pages.

 

Les webographies :

 

  • cci.fr

 

  • insa-rennes.fr

 

 

  • Objetconnecte.com

 

 

 

  • gigref.com

 

  • wavestone.com

 

Table des matières

 

INTRODUCTION.. 1

PARTIE I : CADRE THÉORIQUE. 2

I : Délimitation du sujet. 2

A : définition. 2

B : Les évolutions. 4

C : Le mécanisme de l’Internet des Objets : 8

1 : La communication courte-portée. 9

2 : Les réseaux cellulaires « longue portée ». 10

3 : La couverture du réseau. 10

4 : La consommation d’énergie. 11

5 : La fréquence de réception des données : 11

6 : La fréquence et le volume de transmission des données : 12

7 : Le prix. 13

II : Les enjeux  de l’Internet des Objets pour le  business  des entreprises. 13

A : Les  évolutions apportées aux entreprises  par l’Internet des Objets. 15

1: Infrastructure informatique. 15

a : Le front end. 16

b : Le back-end. 17

b : Historisation des données : 18

3 : Les objets connectés produisant des données à caractère personnel : 19

4 : Les données à caractère personnel et l’anonymisation : 19

5 : Les objets connectés produisant des données ouvertes : 20

B : l’Internet des Objets, une stratégie de marketing. 21

1 : Les nouvelles règles  que fixe l’internet des objets : 21

2: La manifestation des nouvelles reforme : 22

3: Les statistiques de l’adoption de l’internet des objets en marketing. 26

C : Les limites de l’Internet des Objets. 27

1 : Les limites. 27

2 : Les limites liées aux risques. 27

PARTIE II : PARTIE EMPIRIQUE. 29

I : Méthodologie. 29

II : Analyse des données. 32

III : Recommandations. 33

CONCLUSION.. 36

BIBLIOGRAPHIE. 37

Table des matières. 38

ANNEXES. 40

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                     ANNEXES

 

Annexe 1 : réponses aux questionnaires

 

Annexe 6 : Réponses au questionnaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 2 :

[1] Source : Gartner

[2] Source: « Hype Cycle for the Internet of Things, 2015, » 21 July 2015 (G00272399)

 

[3] Source : CIGREF

 

[4] Pascal Nguyên, « L’internet des objets au service de la performance énergétique », Le moniteur, n°5896, novembre 2016.

 

[5] Instituts Carnot, Le livre blanc : Objets communicants et Internet des objets, juin 2011.

 

[6] Guido Nota La Diega, L’internet des objets : Effleurant la surface, Londres, Academia.edu, fevrier 2015.

[7] Bertacchini  Yann,  Petit  Guide  à  l’usage  de  l’Apprenti-Chercheur en  Sciences Humaines & Sociales, Toulon, Collection Les E.T.I.C, Presses Technologiques, 2009, 156 pages

[8] une agence new-yorkaise spécialisée dans le secteur

[9] Musso Pierre, Ponthou Laurent, Seulliet Éric, Fabriquer le futur 2 : L’imaginaire au service de l’innovation, Paris, Pearson Education France, 2007, 307 pages.

[10] Lipovetsky  Gilles,  Serroy  Jean,  Esthétisation  du  monde.  Vivre  à  l’âge  du capitalisme artiste, Paris, Gallimard, 2013, 496 pages.

[11] Gaudin Thierry, La prospective, Paris, P.U.F. « Que sais-je ? », 2013, 128 pages.

[12] Jeanneret Yves,  Y  a-t-il (vraiment) des Technologies de l’Information?, Lille, Presses Universitaires Du Septentrion, 2007, 136 pages.

[13] http : www.wavestone.com

Mémoire de fin d’études de 63 pages.

24.90

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