Oenotourisme : Étude des Cas de Bordeaux et du Nouveau Monde
SOMMAIRE
- Démarche pragmatique de l’Oenotourisme – Etude des cas du bordelais et du Nouveau Monde. 3
- Bordeaux : Une ville cité en exemple. 3
1.1 Un patrimoine du terroir bordelais. 3
1.2 Un secteur dynamique, une offre œnotourisme croissante et diversifiée. 6
-Des acteurs de plus en plus nombreux. 6
-Des offres en perpétuelle innovation. 7
-Des itinéraires diversifiés. 8
1.3 La situation actuelle : capitale économique mondiale du Vin. 9
-Proposition d’un parcours immersif et sensoriel : une succession d’expériences. 10
2.1 Développement de l’œnotourisme dans le Nouveau Monde. 14
2.2 Réseau des Capitales des Grands Vignobles : un tour du monde de l’œnotourisme. 15
- La Californie : cas de la Napa Valley œnotouristique en Californie. 15
- La Nouvelle-Zélande. 17
- L’Afrique du Sud. 17
INTRODUCTION TROISIEME PARTIE. 20
III. L’œnotourisme : un atout pour la performance touristique. 21
1.1 Mesures Internationales. 21
-Mise en place du Wine Tourism Network. 23
-Classement des paysages culturels et viticoles au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.. 23
-Charte Européenne de l’œnotourisme. 25
-Mise en place de VINTUR : Espace Européen de l’œnotourisme. 28
– Conférence européenne sur le tourisme vitivinicole. 29
-Exercice de lobying pour une souplesse de la législation sur les cépages. 30
-Organisation de « destination vignobles » par la Maison de la France. 32
2.1 Valorisation des régions / Communication / attractivité d’un territoire. 33
2.2 Place de l’œnotourisme au sein du développement rural 35
2.3 Les acteurs culturels, des acteurs encore peu sollicités dans l’œnotourisme. 39
II. Démarche pragmatique de l’Oenotourisme – Etude des cas du bordelais et du Nouveau Monde
L’objet de cette deuxième partie est de réaliser une étude de deux cas de l’œnotourisme, quand ce type de tourisme est appliqué aux Bordeaux et dans le Nouveau Monde.
1. Bordeaux : Une ville cité en exemple
En Europe, Bordeaux se présente comme la ville de référence pour la vigne et le vin. Cette référence date déjà de plusieurs années, et elle est encore perpétuer à l’heure actuelle. Les réalités dans la ville montrent même que le vin est partout, les architectures, les activités dans la ville laissent transparaitre cette appellation de « ville du vin ». Justifiant alors l’étude de l’œnotourisme dans cette ville.
1.1 Un patrimoine du terroir bordelais
Pour les connaisseurs de vin qui viennent visiter l’Europe, Bordeaux reste une référence et une ville incontournable. A cette ville est ralliée l’idée de vin d’exception, de qualité, de rareté. Cette ville abrite également le plus ancien vignoble de vin fin dans le monde.
Dans la ville de Bordeaux, toutes activités liées au vin, dont notamment l’œnotourisme, tiennent une place primordiale dans l’économie même du pays car sont très génératrices d’emplois. En effet, on recense près de 12 000 propriétés, 400 négociants et 130 courtiers dans le domaine du vin. Ce qui correspond à une production de 6millions d’hl. Le chiffre d’affaires généré par la production de vin aux Bordeaux est évalué à 3 milliards d’Euros par an.
La typicité des terroirs justifient en effet la qualité et la richesse en gouts des vins produits en Bordeaux. A cela s’ajoutent le savoir faire des vignobles, l’art de l’assemblage. Un savoir faire qui s’est transmis de générations en générations, et qui se perpétue encore actuellement.
Aux Bordeaux, on dénote plusieurs attraits.
MEDOC
Le Médoc représente un des principaux vignobles dans le monde. Il regorge un grand nombre de terroirs viticoles qui jouissent d’une réputation internationale. On y dénote plusieurs châteaux, qui confirment alors le prestige lié aux exploitations viticoles dans la ville de Bordeaux. Les touristes trouvent alors un grand plaisir à effectuer les visites des propriétés les plus prestigieuses, tout en goutant aux vins d’exception qui sont exposés dans ces propriétés visitées.
SAINT EMILION
Saint-Emillion est un petit village, en termes de superficie, mais représente une des grandeurs de la ville de Bordeaux, en termes d’œnologie et de production de vins. Ce village abrite un site privilégié de vignobles. Les richesses et la beauté du village, ralliées à ses vins d’exception ont justifié son inscription parmi le patrimoine de l’UNESCO, lui ayant fait valoir le titre de « paysage culturel ».
SAUTERNES
Sauternais est un terroir inscrit dans la ville de Bordeaux qui est réputé pour son vin d’une exception remarquable dans le goût et dans la rareté. Les modalités d’entretien et d’assemblage sont en effet uniques au monde, et intéressent alors plusieurs personnes dans le monde, les incitant à venir à la visite de Sauternais. De plus, la beauté architecturale du village, les châteaux viticoles et historiques, sont autant de motifs justifiant la visite du village.
GRAVES
Graves figure également parmi les destinations de premier ordre pour les œnotouristes venus visiter la ville de Bordeaux. En plus de la richesse en production viticole, et les vins d’exception qui y sont présents, le village présente une grande beauté architecturale qui incite les œnotouristes à partir à leur découverte.
ENTRE DEUX MERS
Entre deux mers, comme toutes les autres Régions de Bordeaux, est une région qui offre à ses œnotouristes une beauté architecturale d’exception, associée à une production viticole rare et de qualité. Les spécialités de la Région résident dans la production de vins blancs, de vins rouges de Bordeaux et de vins liquoreux.
BOURGEAIS ET BLAYAIS
Parmi tous les autres villages de Bordeaux, Bourgeais fonde son exception dans son ancienneté dans la production viticole. Les vins produits par ce village sont d’un gout assez particulier : souples, fins, fruités, des gouts conservés jusqu’au vieillissement des vins produits. Ce qui fait que c’est une destination de premier ordre pour les touristes venus visiter la ville de Bordeaux.
Aussi, dans l’histoire du vin et des productions viticoles, Bordeaux est une des destinations les plus incontournables dans le monde. Le secteur du vin, dans cette ville, présente un certain dynamisme, ce qui fait que les offres en œnotourisme sont fortement diversifiées.
1.2 Un secteur dynamique, une offre œnotourisme croissante et diversifiée
Les offres en œnotourisme se diversifient de par les acteurs, les offres et les itinéraires proposés aux touristes.
-Des acteurs de plus en plus nombreux
L’année 2014 a été une année fructueuse pour le secteur du tourisme aux Bordeaux, notamment l’œnotourisme. Ceci car, le nombre d’œnotouristes enregistrés est évalué à 26.000, un chiffre qui est correspond à une hausse de 5% par rapport au nombre d’œnotouristes dans la ville au cours de l’année 2013.
Au début de l’année 2014, les propos du Président de l’Office du Tourisme, en la personne de Stéphan Delaux, ont confirmé cette place grandissante que tient l’œnotourisme dans le tourisme en général dans le pays : « Depuis 15 ans nous avons beaucoup avancé. Il y a 7000 châteaux à Bordeaux et parmi eux 1000 qui se réclament de l’oenotourisme ! Depuis, il y a eu aussi un nombre de partenaires privés qui se sont lancés et qui marchent bien: ils ont enregistré +37 % en nombre de visites l’an dernier. ».
Et, face à cette situation, on constate que les offres sont également très dynamiques dans la ville, des offres nouvelles ne cessent de faire leur apparition d’années en années. C’est justement dans cette optique que le Président de l’Office du Tourisme a affirmé que : « nous irrigons la totalité du vignoble bordelais et on le fait en liaison permanente avec le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB situé juste en face cours du XXX Juillet à Bordeaux), notamment avec Chrsitophe Château que je salue et qui est là … Nous ne lâchons rien. Chaque année, nous voulons avoir des offres nouvelles. »
Face à ces acteurs de plus en plus nombreux dans le domaine de l’œnotourisme, force est également de constater que les offres sont en perpétuelle innovation, au plus grand plaisir des œnotouristes.
-Des offres en perpétuelle innovation
Le vin est actuellement considéré comme un art aux Bordeaux, si bien que, les offres en œnotourisme qui sont proposés par les professionnels sont de plus en plus innovantes.
Par exemple, une des plus grandes innovations est le circuit « Bordeaux, Expérince, de ville en vignes ». C’est un circuit qui dure pendant une demi-journée, et qui permet aux œnotouristes de bénéficier d’une visite guidée des principales villes du vin, avec possibilité de dégustation dans les plus belles vignes de Bordeaux. Une offre qui intéresse plusieurs touristes actuellement.
On peut également citer, à titre illustratif, la proposition d’une nouvelle offre en œnotourisme appelé : « La route des bars à vin ». En effet, depuis la hausse considérable d’œnotouristes venus visiter la ville, on note l’ouverture de plusieurs bars à vin sur une route spécialisée à cet effet. Ces bars à vin offrent des cartes de vins aux clients, dont les vins sont tous issus des vignobles de Bordeaux.
-Des itinéraires diversifiés
Ci-dessous une carte des itinéraires dans l’œnotourisme bordelais. Aussi, au vu de cette carte, on peut voir que les œnotouristes ont le choix entre plusieurs destinations viticoles, qui ont chacune leurs spécialités, leurs nuances :
L’œnotourisme à Bordeaux ne se limite donc pas à une seule destination, les touristes ont le choix entre une liste de proposition désormais disponible. Des itinéraires diversifiées qui confirment que les destinations des œnotouristes ne sont pas figées, une fois qu’ils atterrissent à Bordeaux.
Ces innovations, ces diversifications des itinéraires ont fait que Bordeaux s’affiche actuellement comme la capitale économique mondiale du vin.
1.3 La situation actuelle : capitale économique mondiale du Vin.
Exemple : La Cité des Civilisations du vin
-Présentation du Cité
Cette cité appelée Cité des civilisations du vin est une cité de référence dans le monde, notamment en termes d’œnotourisme, qui compte ouvrir ses portes en Début 2016. Cette cité sera composée de bâtiments, polyvalents, et sera étendu sur une superficie de 14 000 m2. Avec de telles infrastructures, le Cité a l’objectif d’accueillir 500 000 visiteurs par an.
Les objectifs recherchés par le Gouvernement, dans la mise en place de cette infrastructure sont triples :
-Objectifs économiques : promouvoir le secteur viticole dans la ville de Bordeaux, et favoriser la rentrée de devises par les visites des touristes
-Objectif culturel et touristique : attirer les œnotouristes dans le monde, par la diversité des offres et l’unicité des lieux.
Pour que ces objectifs soient atteints, plusieurs experts y mettent leurs connaissances et leurs expériences pour que le Cité devienne un lieu d’exception, une référence dans le monde, en termes de développement du secteur viticole.
-Proposition d’un parcours immersif et sensoriel : une succession d’expériences
A partir de la date de son ouverture, la Cité propose et promet aux œnotouristes qui viendront visiter les lieux un parcours immersif et sensoriel sur une large superficie de 3 000m², abritant 20 espaces thématiques. Les touristes se laisseront alors guider par leurs sens, leurs gouts du vin, leurs connaissances de la beauté.
En plus des découvertes viticoles, l’œnotouriste peut s’entretenir avec des experts, pour connaitre encore un peu plus sur les vins du pays. La civilisation du vin sera alors à portée de main pour ceux qui viendront visiter le Cité. Pour cela, ces touristes seront guidés par un « compagnon de visite », qui orientera alors les visites, en fonction des attentes et besoins spécifiques du visiteur.
L’existence même de cette Cité confirme que l’œnotourisme est en pleine effervescence dans la ville de Bordeaux, qui est sur le point de devenir la « référence mondiale » dans le domaine.
-Ouverture au monde : Des expositions internationales ouvertes à toutes les disciplines artistiques et propice aux découvertes
Le vin n’est pas seulement un produit touristique, mais est le produit de tout un « art » dans la ville de Bordeaux. Le vin représente alors une réelle culture. Une culture que les œnotouristes viendront visiter, apprendre, à la Cité des civilisations du vin, où des programmations culturelles liées au vin sont périodiquement proposées aux œnotouristes.
Pratiquer l’œnotourisme à Bordeaux devient alors de plus en plus intéressant, car en plus de satisfaire les besoins en tourisme, elle garantit aux œnotouristes un enrichissement de leurs connaissances en vin, en architectures et productions viticoles.
2. Le Nouveau Monde
Les productions viticoles françaises ont jouit, depuis plusieurs années, d’une notoriété et d’une reconnaissance incontestables, au niveau mondial. Les vins français tenaient alors une place privilégiée dans l’esprit des consommateurs français, et même mondiaux. La France s’affichait alors comme le plus gros consommateur et le plus grand producteur de vin à la fois.
Mais force est de constater que, ces dernières années, le marché du Vin a été confronté à de grands bouleversements. Des changements dus à l’apparition de nouveaux entrants sur le marché : le Nouveau Monde. Les pays du nouveau monde ont fait apparaitre de nouveaux producteurs de vins, capables de défier les règles de la concurrence mondiale, par la qualité et par le prix de leurs productions.
Certes, leur niveau actuel ne peut encore battre actuellement les producteurs du Vieux Continent, mais il n’est pas faux non plus d’affirmer que leur première intégration du marché a été un succès. La part de marché actuellement accaparé par ces producteurs permet déjà d’affirmer qu’ils pourront jouir, à moyen terme, d’une reconnaissance mondiale.
A part les marchés déjà accaparés par les producteurs du Nouveau Monde, il est également constaté que, depuis quelques années déjà, la France est devancée par les pays voisins en termes de commercialisation de vin. Une affirmation confirmée par l’OIV (« Bilan de l’OIV sur la situation vitivinicole mondiale en 2014 », Tbilissi (Géorgie), 2010), de par les schémas suivants :
Ces représentations schématiques montrent alors que :
« -La France est devancée par la Chine en termes de surfaces viticoles
-Malgré cela, la France reste encore le premier producteur de vin dans le monde[1]
-La Chine arrive en cinquième rang en termes de consommation de vins. »
Alors que les productions viticoles sont les premiers arguments de la France pour attirer les œnotouristes, en laissant la place aux productions des autres pays, elle cèdera les avantages de l’œnotourisme à ces autres producteurs viticoles du Nouveau Monde.
Avec ses productions viticoles en pleine expansion, le nouveau monde s’applique à faire les meilleurs vins possibles, et tente d’attirer en même temps les touristes intéressés par ces vins « nouveaux ». La question qui se pose alors est celle de savoir : comment se développe l’œnotourisme dans ce nouveau monde ?
2.1 Développement de l’œnotourisme dans le Nouveau Monde
Certes, l’industrie viticole française entreprend déjà des efforts d’innovation, en proposant de nouveaux itinéraires, de nouvelles destinations aux œnotouristes qui viennent visiter la France. Mais actuellement, elle est fortement concurrencée par les pays du Nouveau Monde, qui semblent également être en avance sur l’œnotourisme.
A titre illustratif, la Californie est en train d’élever l’œnotourisme au rang d’industrie, avec ses quelques 20 millions de visiteurs, les chiffres d’affaires s’élevant à plus de 2 milliards d’euros/an, le pays entend profiter des avantages économiques et culturels de l’œnotourisme.
De son côté, la Nouvelle Zélande est aussi en phase de développer son industrie d’œnotourisme. Malgré le fait que la jeunesse de ses productions, ces dernières présentent de grandes similitudes avec les vignobles français. La Nouvelle Zélande est de ce fait devenue une des destinations les plus prisées actuellement, pour les connaisseurs de vins.
L’Australie, géographiquement proche de la Nouvelle Zélande, a, quant à elle, développé une nouvelle forme de produit pour les œnotouristes. Elle se base sur les innovations dans les offres proposées aux touristes, elle rallie alors gastronomie, spas et complexes hôteliers aux découvertes des vins du pays.
Enfin, l’ascension de l’œnotourisme en Afrique du Sud est également remarquable. Ceci car, le pays, ayant déjà possédé des vignobles datant de 350 ans, les a exploités pour forger son identité et attirer de ce fait les touristes.
2.2 Réseau des Capitales des Grands Vignobles : un tour du monde de l’œnotourisme
L’objet de cette sous partie est de décrire les destinations clés des œnotouristes qui viennent visiter les pays du Nouveau Monde.
a. La Californie : cas de la Napa Valley œnotouristique en Californie
La Californie abrite la grande majorité des productions viticoles des Etats Unis (près de 90%), une surface de production très large, qui a fait d’elle une destination incontournable pour les œnotouristes venus visiter les Etats Unis.
Les offres oenotouristiques qui sont proposées dans l’Etat Californien répond à la fois aux exigences des touristes et des producteurs : la découverte, ralliée à la vente directe de vins. La Napa Valley représente le vignoble californien le plus célèbre.
Depuis quelques années déjà, la Napa Valley en Californie est une destination incontournable pour ceux qui sont rattachés à l’œnotourisme. La fertilité des terres dans cette vallée a permis la production de vins ayant un gout d’exception, que le monde entier a envie de découvrir.
A l’heure actuelle, plus de 300 domaines viticoles sont présentes dans la Napa Valley de Californie. Des domaines suffisamment larges et nombreux pour attirer les œnotouristes dans le monde entier. Une fois arrivés dans la Napa Valley, les touristes ont la possibilité de choisir entre les divers circuits proposés. Les œnotouristes y trouvent entière satisfaction par les offres disponibles, si bien que la Napa Valley est devenue la deuxième destination touristique de Californie, après Disneyland.
L’œnotourisme dans cet Etat s’avère être très rentable, en voici quelques chiffres qui permettent de confirmer cette rentabilité :
-Dans le Grand Cru de chez Robert Mondavi : chaque visiteur dépense en moyenne près de 175 dollars, ce qui lui permet de réaliser un chiffre d’affaires annuel de 5,5 millions de dollars, pour les visites, sans compter les achats directs de vins effectués par la majorité des œnotouristes
-L’exploitant appelé Saint Exupéry Wineyards reçoit en moyenne près de 70 000 visiteurs par an, et la grande majorité d’entre eux est tentée d’acheter du vin. Ce qui génère pour l’exploitant un chiffre d’affaires confortable.
L’œnotourisme en Californie est alors en pleine croissance, au point de concurrencer les autres offres disponibles au niveau mondial. En effet, l’expérience de cet Etat, en termes d’offres oenotouristiques, lui permet d’innover à chaque fois. Actuellement, les innovations portent surtout sur l’informatique et la musique.
La stratégie actuelle des spécialistes en œnotourisme en Californie visent actuellement à diminuer les visites temporaires, qui sont devenues trop nombreuses, et favoriser la fidélisation des clients qui ont des potentialités, et disposant d’un certain revenu. C’est justement dans cette optique qu’a été développée la stratégie des « wineclub », les clients fidèles sont regroupés au sein d’un club, et pourront bénéficier des avantages offerts par les organisateurs.
Ce système est également présent dans l’œnotourisme en France. Ceci car, face à la diversité des œnotouristes, la France commence à cibler ceux qui sont réellement « passionnés » par le vin. Les acteurs dans le domaine de l’œnotourisme éveille alors à chaque fois leur curiosité, proposent à chaque fois des nouveautés, et tentent de ne pas perdre leur contact, dans le but de les fidéliser.
La Napa Valley compte en effet développer une image de marque, en commercialisant aux touristes des vins d’exception, de qualité. Les stratégies adoptées par la France et l’Etat de Californie sont alors les mêmes en termes d’œnotourisme. Des stratégies qui justifient leurs forces dans le domaine.
Mais force est de constater que l’œnotourisme de Californie, malgré ces stratégies et ces innovations, est également concurrencé par celui du Nouveau Monde, comme l’œnotourisme de la France.
b. La Nouvelle-Zélande
Ce pays abrite déjà de grands groupes viticoles, mais il est surtout reconnu pour ses petites structures familiales à vignobles encore jeunes, qui ne date que de près d’une trentaine d’années. Contrairement à la France qui propose, à travers ses vignobles, des histoires, la Nouvelle Zélande, quant à elle, mise sur la jeunesse, et compte conquérir les œnotouristes par des gouts nouveaux. Les stratégies sont donc divergentes sur ce point.
Mais la force de la Nouvelle Zélande réside dans ses stratégies marketings. C’est en effet un des rares pays qui proposent des dégustations gratuites à ses œnotouristes. Ce qui prouve que le pays est encore en phase de conquête de clientèle, contrairement à la France qui est déjà en phase de fidélisation.
c. L’Afrique du Sud
Pour l’Afrique du Sud, l’œnotourisme est la résultante de l’histoire même du pays. «Lorsque l’apartheid a été mis en place, les producteurs ont subi l’embargo économique de plein fouet » explique Christophe Derouet, qui compare cette situation à celle de la crise économique. « Il a fallu trouver un moyen de vendre le vin sur le marché domestique, auprès d’une population relativement petite parce que composée exclusivement de blancs. Malgré le caractère très mince de cette cible, les producteurs ont développé des routes des vins, une offre oenotouristique très complète et une culture de la vente à la propriété».
Et, au fil des années, ce commerce de vin s’est peu à peu développé, si bien que, actuellement, on dénombre près de 18 associations, 160 000 visiteurs par an, qui alimentent les routes du vin en Afrique du Sud. Dès l’arrivée sur le territoire africain, on peut constater que le tourisme viticole est très bien organisé. Ceci car, les « wine routes » sont bien tracées, les infrastructures sont adaptées aux besoins des touristes en groupes ou individuels. En résumé, les services oenotouristiques dans le pays sont irréprochables. Ce qui prouve que, comme la France, l’Afrique du Sud a compris que le tourisme du vin est un secteur d’avenir pour le pays.
L’Afrique du Sud, comme la France, développe son œnotourisme par la proposition de vins « historiques ». Rallier histoire, tourisme et vin, telle est la stratégie adoptée par ces pays pour partir à la conquête des œnotouristes. Les producteurs sud africains reconnaissent même l’exception des vins français, et font de leur mieux pour proposer des vins aussi exceptionnels que les vins français. La France sert alors de référence à l’Afrique du Sud au niveau du gout du vin.
Et l’Afrique du Sud, pour fonder sa renommée au niveau mondial, organise périodiquement un salon spécialement dédié à l’œnotourisme : Vindaba a été le premier salon œnotourisme organisé en 2011.
Aussi, si la France se focalise essentiellement sur les productions viticoles, on peut constater que l’Afrique du Sud mise principalement sur le marketing. Les tarifs pratiqués sont certainement les moins chers au monde : pour 0 à 15 euros, l’œnotouriste bénéficie d’une visite guidée pendant 2 heures en moyenne, avec dégustation des produits locaux, le sourire et les cadeaux de fin de visite étant déjà inclus.
INTRODUCTION TROISIEME PARTIE
La France est reconnue mondialement pour la force, l’exception de ses productions viticoles. Une production qui a attiré de plus en plus de touristes à travers le monde, et qui a permis au pays de développer le secteur du tourisme du vin.
Mais actuellement, la France est devancée par plusieurs pays dans le domaine de la production, de consommation, et même de commercialisation du vin. Ces pays ne sont autres que ceux du Nouveau Monde, qui sont en train de préparer leur ascension, et de forger leur réputation dans le domaine du tourisme viticole.
Les stratégies adoptées par les pays du Nouveau Monde sont parfois similaires, parfois contradictoires à celles de la France. Mais en réalité, ils misent surtout sur des stratégies marketings bien fondées pour attirer et fidéliser les œnotouristes. Ce qui est certain est que, actuellement, plusieurs pays ont désormais compris que l’œnotourisme est capable de transformer un terroir en une destination touristique intéressante, rentable, tant pour l’économie que pour les exploitants.
L’œnotourisme se présente alors comme un atout pour le tourisme d’un pays en général, vu les intérêts actuels que portent les touristes aux vins.
Quelles sont les retombées économiques, politiques, sociales et culturelles de ce secteur, pour qu’il soit considéré comme un atout pour la performance touristique ?
III. L’œnotourisme : un atout pour la performance touristique
Les diverses mesures prises par le secteur public dans la promotion de l’œnotourisme ont fait qu’il ait des retombées significatives sur l’économie et la culture de la France.
1. Mesures prises par le secteur Public dans la promotion de l’œnotourisme
Le développement de l’œnotourisme n’est pas l’affaire des seuls exploitants. En effet, il nécessite l’implication de grand nombre d’acteurs, tous incontournables. On voit actuellement l’émergence de plusieurs réseaux de professionnels dans le domaine, qui travaillent au niveau du renforcement des liens entre les secteurs touristiques et viticoles.
C’est ainsi qu’on voit s’ériger, au niveau des régions, des commissions œnotourisme, des restaurateurs, des hôteliers, des exploitations professionnels, des acteurs institutionnels ((CDT, CRT, OT), les fédérations professionnelles et les acteurs privés, …
L’implication coordonnée de l’ensemble de ces acteurs nécessite alors l’intervention du secteur public, pour une harmonisation et une valorisation du secteur oenotouristique. Raison pour laquelle diverses mesures internationales, nationales et régionales ont été prises par le secteur public.
1.1 Mesures Internationales
Certes, les visites effectuées par les œnotouristes se font en France, mais la conquête des clients se fait au niveau international. Ce qui fait que la prise de mesures d’envergure internationale est stratégique dans l’harmonisation et le développement du secteur viticole. Ces mesures sont nombreuses et tendent toutes vers la valorisation des efforts entrepris par les acteurs dans le domaine de l’œnotourisme, afin d’appuyer leur visibilité sur les réseaux internationaux.
-Mise en place d’un système de récompense international de tourisme vicitole : « Best Of International Wine Tourism Awards»
Ce système a été mis en place par les plus grandes capitales de vin au niveau mondial, notamment : Bilbao (La Rioja), Bordeaux, Florence, Le Cap, Melbourne, Mendoza, Napa Valley, Porto, Mayence, San Francisco. L’objectif de la mise en place de ce système est de sensibiliser les touristes sur l’existence et le développement du tourisme viticole.
Au niveau national, en France, cela se traduit par le « Best Of Wine Tourism Award ». A l’image de Bordeaux, la capitale du vin, qui dispose d’un site web qui informe sur le fonctionnement de ce système de récompense : (https://bestofwinetourism.wordpress.com/)
L’objectif est ici d’encourager les acteurs de l’œnotourisme, les appuyer dans leur développement, dans la construction de leur renommée internationale[2]. Ce concours est organisé annuellement par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux. Il consiste à accorder des récompenses aux « meilleurs » sites vitivinicoles et aux acteurs qui ont proposé des services/prestations de qualité.
Actuellement, le Best of Wine Tourism et le Best of International Wine Tourism sont même devenus des labels sur le marché de l’œnotourisme. Les touristes connaissent tous les participants à ces concours.
-Mise en place du Wine Tourism Network
Le Wine Tourism Network fait également partie de ces mesures prises au niveau international, afin de promouvoir l’œnotourisme. En effet, le Wine Tourism Network regroupe les pays directement impliqués dans le développement de l’œnotourisme : Bilbao|Rioja, Bordeaux, Le Cap|Cape Winelands, Mayence|Rheinhessen, Mendoza, Porto, San Francisco|Napa Valley et Valparaíso|Casablanca Valley.
Le but recherché par la mise en place de ce système est de devenir un centre international d’expertise dans le secteur de la viticulture afin de promouvoir les villes membres et leur région. Le partenariat entre ces pays doit aboutir alors à l’instauration de programmes communs de développement dans le domaine du tourisme du vin.
-Classement des paysages culturels et viticoles au Patrimoine Mondial de l’UNESCO
Ce classement a apporté une dynamisation sans précédente du secteur de l’œnotourisme. En effet, pour figurer parmi ces listes des paysages cultures de l’UNESCO, le site doit répondre à un ensemble de critères, préalablement fixés par l’UNESCO, au nombre de 10 :
« i. Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain;
- Témoigner d’un échange d’influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l’architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages;
iii. Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue;
- Offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des période(s) significative(s) de l’histoire humaine;
- Etre un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d’une culture (ou de cultures), ou de l’interaction humaine avec l’environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible ;
- Etre directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des oeuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle. (Le Comité considère que ce critère doit préférablement être utilisé en conjonction avec d’autres critères);
vii. Représenter des phénomènes naturels ou des aires d’une beauté naturelle et d’une importance esthétique exceptionnelles;
viii. Etre des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l’histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d’éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification;
- Etre des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l’évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d’animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins;
- Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation. » (Source : Guide de la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial)
L’inscription de certains sites viticoles parmi les patrimoines de l’UNESCO tend vers la valorisation de l’ensemble même du secteur viticole en France. Par exemple, les sites suivants ont été inscrits dans le patrimoine :
-Les climats du vignoble de Bourgogne – Côte de Nuits et de Beaune, France – 2015
– Coteaux, maisons et caves de Champagne, France – 2015
– Bordeaux, Port de la Lune – Région Aquitaine – Département de la Gironde – France – réf. 1256 – inscription 2007.
Ces mesures internationales sont complétées par celles nationales.
1.2 Mesures nationales
Sur le territoire Européen, des réflexions, des propositions et un ensemble d’initiatives coordonnées ont été prises, afin de permettre l’insertion de la viticulture européenne sur le plan mondial.
-Charte Européenne de l’œnotourisme
La mise en place de cette Charte s’inscrit dans l’harmonisation des pratiques d’œnotourisme sur l’ensemble du territoire européen. Cette charte comporte un ensemble de dispositions, auxquelles s’engagent les signataires dans le cadre de l’exercice de leurs exploitations.
En vertu de cette charte, par exemple :
-« Les territoires vitivinicoles s’engagent à donner une priorité absolue aux principes du développement durable » (Article 2). En effet, plusieurs œnotouristes sont actuellement très sensibles au respect de ces principes du développement durable.
-Les acteurs dans le domaine de l’œnotourisme doivent coopérer, s’entraider. Le gouvernement européen est conscient que le système de partenariat est la base de l’efficacité dans le secteur touristique. A cet effet, l’article 3 dispose que : « Les zones vitivinicoles, pour atteindre leurs objectifs, doivent promouvoir une coopération efficace entre elles et ne pas seulement limiter leurs actions à leurs seuls territoires. »
-L’authenticité, point fort de l’œnotourisme français, est fortement exigée des acteurs dans le domaine du tourisme du vin. C’est ainsi que l’article 4 précise clairement que : « Les zones vitivinicoles doivent jouer un rôle déterminant dans la diffusion d’une authentique “Culture du Vin” qui implique, en conséquence, la nécessité d’une gestion intégrale, correcte et sérieuse, de l’exploitation rationnelle des zones viticoles en termes écologiques et sociaux. »
L’existence même de cette Charte, et sa signature par les Régions viticoles, sont garantes de la qualité et de l’authenticité de l’œnotourisme en Europe. Ce qui attirera d’autant plus les touristes à venir à la découverte des vins du pays.
Si ces dispositions sont imposées aux signataires, c’est pour que les objectifs suivants soient atteints :
-Le respect du développement durable dans les exploitations oenotouristiques
« La Charte européenne de l’Œnotourisme engage les signataires à définir une stratégie locale en faveur du “développement œnotouristique durable”, définie comme une “forme de développement, planification ou activité œnotouristique qui respecte et préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales du territoire et qui puisse, en même temps, contribuer de façon équitable et positive au développement économique et au complet épanouissement des personnes qui vivent, travaillent et résident sur ces territoires. » (Source : Charte de l’œnotourisme Européen)
-L’aide des territoires et des associés à la définition d’un programme propre de développement touristique
« L’adhésion à la Charte doit porter à la définition d’une stratégie commune pluriannuelle du développement touristique, et à un programme d’activités en faveur du territoire, grâce à la contribution des entreprises et/ou des organisations de promotion. » (Source : Charte de l’œnotourisme Européen)
-La mise en place d’une vision stratégique commune
« L’adhésion à la Charte doit amener à la définition d’une stratégie commune pluriannuelle du développement touristique, avec un programme d’activités en faveur du territoire grâce à la contribution des entreprises et/ou des organisations de promotion. Pour cela, les zones vitivinicoles doivent promouvoir l’échange des informations en termes de données, connaissances, modèles de gestion, technologies et modèles d’analyses. » (Source : Charte de l’œnotourisme Européen)
En signant la Charte, les signataires acceptent alors de prendre un certain nombre d’engagements :
« 1.Accepter et respecter les principes du développement viable énumérés dans la présente Charte européenne de l’Œnotourisme, en les adaptant à l’activité de l’entreprise.
- Définir une stratégie à moyen terme – 3 ans – en matière de développement œnotouristique de la société.
- Articuler cette stratégie dans un programme d’actions annuel, dont les objectifs devront être : a.Créer une offre spécifique autour de la Culture du Vin. L’entreprise devra promouvoir la création de produits et d’activités qui favorisent la découverte et l’interprétation de la Culture du Vin. Des produits et des activités œnotouristiques seront créés dans le domaine spécifique de l’entreprise. Ils seront attrayants, de qualité et authentiques, et pourront être identifiés comme des prestations de services de la part des clients potentiels.
b.Améliorer de façon constante l’offre œnotouristique. Pour satisfaire les attentes des clients, les entreprises d’un territoire œnotouristique devront développer, avec les gestionnaires du territoire, un programme d’amélioration permanente de la qualité de l’offre œnotouristique
- Sensibiliser les usagers, au travers de : l’éducation et la sensibilisation, l’information, le marketing et la promotion responsable
- Former les employés
- Défendre et mettre en valeur le patrimoine naturel, culturel et historique du vin
- Développer l’activité économique et sociale
- Contrôle de l’affluence et de la typologie touristique.
- Promotion et commercialisation du patrimoine œnotouristique. » (Source : Charte de l’œnotourisme Européen)
-Mise en place de VINTUR : Espace Européen de l’œnotourisme
Vintur a été mis en place dans l’objectif de promouvoir la cohésion entre les villes et les régions productrices de vins, et donc impliqués dans l’exercice de l’œnotourisme. Les points de cohésion sont orientés vers le respect de la qualité du vin, du développement durable, de la protection de la culture et de la nature.
Les trois objectifs de VINTUR sont alors de :
« -améliorer la coordination opérationnelle du réseau des villes et des régions du vin par le biais de nouveaux outils de coopération et d’échange
-Permettre l’échange de connaissances et de technologies en adoptant les meilleurs processus de gestion et de transmission des informations
-développer des actions et des méthodologies visant à renforcer une offre œnotouristique de qualité. »(Source : www.vintur.org)
Trois outils de travail sont donc mis à la disposition des villes et des Régions pour que ces objectifs prônés par VINTOUR soient atteints :
-Une plate-forme virtuelle www.vintur.org
– la Charte européenne de l’œnotourisme
– le Vademecum : document de concrétisation des dispositions de la Charte Européenne de l’œnotourisme
Le Projet TOURVIN
Le projet TOURVIN est un projet qui a reçu approbation de la Commission Européenne au cours de l’année 2014. Ce projet s’inscrit sur une durée triennale (de Juillet 2004 à juillet 2007). Les réalisateurs du projet sont notamment :
-les régions Aquitaine (France), leader du projet,
-la Rioja (Espagne) et
-el Norte (Portugal), le chef de file du projet étant le Conseil Régional d’Aquitaine.
Ce projet avant pour objectif de mettre en avant la coopération entre les membres, pour parvenir à une organisation qui tend vers le développement de l’œnotourisme dans chaque région. De nouvelles offres, des innovations pour la recherche de la qualité, ont été discutées ensemble.
Le projet TOURVIN se développe autour de 5 axes :
« -professionnalisation et mise en réseau des prestataires
-création de projets structurants et identitaires
– mise en œuvre d’une politique d’accueil originale et identitaire
-montage de produits touristiques et promotions de ses offres
– coopération et mise en réseau des destinations atlantiques » (Source : Projet Tourvin)
– Conférence européenne sur le tourisme vitivinicole
La Région Aquitaine, en tant que leader du projet TOURVIN, a organisé, pour la première fois, la « Conférence Européenne sur le tourisme vitivinicole » en 2006.
Cette conférence avait pour objectif de montrer au public, notamment aux œnotouristes, les diverses initiatives déjà prises par le secteur public pour développer le tourisme du vin en Europe. L’organisation de cette conférence a été fortement fructueuse pour les acteurs de l’œnotourisme car ils ont pu rencontrer divers partenaires nationaux et internationaux.
Pour compléter les mesures prises au niveau national et international, des mesures régionales sont prises par le secteur public, toujours dans l’objectif de rechercher la performance touristique par le vin.
1.3 Mesures régionales
-Exercice de lobying pour une souplesse de la législation sur les cépages
Force est de préciser qu’une des stratégies les plus importantes qui ont fondé le succès des vins du Nouveau Monde est liée aux méthodes de productions présentant une très grande souplesse. En effet, les producteurs du Nouveau Monde n’utilisent pas les mêmes méthodes de vinification que les producteurs français. Ceci car, de par leur législation, il leur est permis d’utiliser des copeaux de bois, à la place de l’attente du vieillissement naturel du vin.
Un tel système de vinification est strictement interdit en France, alors que les pays du Nouveau monde sont en train de profiter de ses avantages concurrentiels. Il est constaté que cette méthode assure l’amoindrissement des couts de production, dont les répercussions peuvent être directement constatées sur les prix de vente sur le marché[3].
La rigueur de la législation française constitue un blocage majeur à la compétitivité des vins français, en termes de cout.
Force est de préciser que la rigueur de la législation française sur les cépages, à savoir l’interdiction de l’utilisation de copeaux de bois dans le processus de vinification, est un important élément de blocage à la compétitivité des vins français sur le marché mondial, vu que ce procédé est autorisé dans tous les pays du Nouveau Monde[4].
Aussi, par rapport à cette situation, plusieurs lobbyings ont été effectués, afin d’apporter une certaine souplesse à la législation qui bannit complètement l’usage des copeaux de bois.
-Rapport remis à Jean Glavany, Ministre de l’Agriculture et de la pêche par Jacques Borthemeau, contrôleur général de l’Agriculture
Ce rapport se résume comme suit : « Marre des oppositions philosophiques entre vins du bas et vins du haut. Il nous faut des vins du milieu, sans complexité, facile d’accès ». En réalité, ce rapport veut s’ériger contre les catégorisations des vins français, qui rend parfois les offres complexes, inaccessibles pour les néophytes.
Ce rapport veut prendre conscience au gouvernement sur le fait que la France doit s’aligner aux nouveaux besoins des consommateurs actuels. Elle doit prendre en considération tous les gouts, pour un réel accès de tous aux vins français.
Pour cela, les propositions ont été orientées sur quatre principaux axes :
« -La Construction d’une culture commune de valorisation par l’œnotourisme du patrimoine vitivinicole français, avec deux éléments essentiels : les paysages et l’architecture
-L’accroissement de la lisibilité des offres touristiques et viticoles
-La mise en réseau de l’œnotourisme avec les autres formes de tourisme
-La formation de l’ensemble des acteurs de l’œnotourisme. » (Rapport remis à Jean Glavany, Ministre de l’Agriculture et de la pêche par Jacques Borthemeau)
-Organisation de « destination vignobles » par la Maison de la France
Toutes les deux années, cette opération « destination vignobles » est organisée par la Maison de la France.
L’objectif d’une telle action régionale, action de communication, est de porter haut et loin les valeurs de l’œnotourisme français, et pour améliorer le partenariat avec le monde dans le domaine du tourisme du vin.
En effet, plusieurs acteurs participent à la réalisation de cet évènement :
-50 professionnels du tourisme et du vin
-Des comités régionaux,
-Des comités interprofessionnels du vin,
-Des comités départementaux du tourisme
-Des offices du tourisme
-Des organismes privés.
Si de telles mesures sont prises à tous les niveaux, c’est que le secteur public est conscient que le tourisme du vin est capable d’apporter des retombées significatives sur le développement économique, social et culturel de la France. Le vin se présente alors comme étant un élément clé de la performance touristique.
2. Les retombées économiques, politiques sociales et culturelles de l’œnotourisme
Le tourisme du vin est un type de tourisme intéressant, que la France doit exploiter. Ceci du fait de ses importantes retombées économiques, politiques et sociales. En effet, l’œnotourisme a des répercussions positives sur les régions, sur le développement rural et sur la culture de la France.
2.1 Valorisation des régions / Communication / attractivité d’un territoire
-Valorisation des régions
La biodiversité, les espèces floristiques et faunistiques, associées aux richesses viticoles que regorge la France font toutes parties de ses richesses naturelles, et donc intègre ses richesses patrimoniales.
De plus, la France est mondialement reconnue pour ses richesses viticoles. Aussi, en exploitant à fond le tourisme du vin, la France ne fera que valoriser ses régions, tout en récupérant tous les avantages y afférents.
-Le vin : stratégie d’attraction des clients
Pour les acteurs dans le domaine du tourisme, la communication avec les clients est le point de départ fondamental de leurs activités. C’est donc la première étape à ne pas négliger dans la conquête et la fidélisation des clients.
Et il se trouve que le vin est un argument intéressant pour attirer efficacement les clients dans le domaine du tourisme. Ceci car, la consommation de vin, de nos jours, n’est plus réservée aux seuls grands évènements, mais se fait désormais quotidiennement. Plusieurs personnes dans le monde sont donc de plus en plus intéressées par le vin.
Il est également constaté qu’une nouvelle habitude de consommation de vin est en train d’apparaitre chez les consommateurs. En effet, si autrefois, les vins de consommation courante étaient les plus recherchés par les clients, de nos jours, ils s’orientent plutôt les vins de pays, c’est-à-dire les vins de qualité. Sachant que, à chaque pays se reconnait un vin de qualité, le consommateur recherche à chaque fois cette spécialité de chaque pays, pour ne consommer que les vins de qualité.
Ci-dessous le rapport de l’Insee (disponible sur le site : http://www.insee.fr) qui explique schématiquement cette évolution de la méthode de consommation du vin, qui tend de plus en plus vers la consommation de vins de qualité :
A cet effet, la France, spécialisée dans le vin depuis déjà plusieurs années, peut entrer en contact avec les cibles de l’œnotourisme en mettant en avant ses vins de qualité. Le vin s’apparente ainsi comme une stratégie de communication efficace, pour entrer directement en contact avec les cibles du tourisme, et les attirer vers la France.
En plus d’apporter des arguments importants au développement de la communication avec les cibles du tourisme, et d’être une stratégie efficace de valorisation du pays, force est également de constater que le vin peut se présenter comme un atout de développement rural pour la France.
2.2 Place de l’œnotourisme au sein du développement rural
-Alignement aux exigences du développement durable
Grâce à l’œnotourisme, une commune rurale peut profiter de tous les avantages de la mise en place du développement durable. Ceci car, le développement durable figure parmi les principes clés que les acteurs de l’œnotourisme doivent respecter.
En effet, l’œnotourisme se présente comme un nouveau type de tourisme qui coïncide avec la nouvelle façon de penser « durable ». En effet, depuis quelques années déjà, la constatation des destructions environnementales, ainsi que les avantages procurés par le respect des principes du développement durable, ont conscientisé tous les habitants de la planète.
En 2004, le Comité de développement durable du tourisme de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a fait part des principes de tourisme durable en annonçant que :
: « Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y compris au tourisme de masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects environnementaux, économiques et socioculturels du développement du tourisme. Pour garantir sur le long terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects ».
Aussi, le vin, par ses principes de durabilité, permet à la fois le développement économique, social, culturel et économique de la France et de ses habitants. Conformément à ces principes, l’Organisation Mondiale du Tourisme définit le tourisme durable comme étant :
« Toute forme de développement, aménagement ou activité touristique qui respecte ou préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales et contribue de manière positive et équitable au développement économique et à l’épanouissement des individus qui vivent, travaillent, ou séjournent sur ces espaces »
Avec ce type de tourisme, le développement touristique sera alors rallié au développement rural. La mise en application du développement durable va directement dans le sens de la lutte contre l’épuisement des ressources, et la recherche constante d’une contre partie adéquate à toute forme d’utilisation des ressources naturelles, et des ressources viticoles.
En effet, les réalités montrent que dans grand nombre de pays où les activités touristiques sont dynamiques alors que les populations locales ne subissent pas les fruits de ce dynamisme, et leur niveau de vie ne s’améliore point. Tout simplement puisque le type de tourisme adopté ne s’allie pas aux concepts du développement durable.
Aussi, en mettant en pratique l’œnotourisme, respectant les principes du développement durable, les populations rurales vont recevoir les échos du développement touristique et verront leur niveau de vie s’accroitre en contre partie du passage des œnotouristes (exemple : via les créations d’emploi, la mise en place de nouvelles infrastructures, nouveaux moyens de communication avec les autres villages …). Les retombées sociales de l’œnotourisme sont donc facilement palpables, car ce type de tourisme s’allie avec le développement durable.
De plus, l’espace rural attire plus les touristes que l’espace urbain ou les montages. Avec l’œnotourisme, les habitants ruraux pourront alors profiter de la présence des touristes pour vendre du vin, des nuitées, … :
-Développement économique
Le tourisme représente incontestablement un des moteurs qui fait tourner l’économie mondiale. Il pourra donc être une solution à la baisse du marché du vin en France.
En effet, lors de la dernière exposition Vin Expo en France réalisée au cours de l’année 2014, il a été officiellement constaté que la consommation mondiale d’alcool, et notamment de vin, a connu une baisse considérable ces dernières années, ayant ainsi affecté les recettes dans ce domaine.
On peut affirmer qu’après la crise financière de 2007, cette consommation a connu une légère baisse régulière. Par exemple, au niveau Européen, ce phénomène de déconsommation se traduit schématiquement comme suit : (source : http://buller.over-blog.com)
Face à une telle baisse de la consommation de vin, la France peut relancer les activités viticoles par le développement de l’œnotourisme. Pour cela, elle peut cibler ses campagnes de communication vers les habitants des pays encore intéressés par la consommation de vins, comme les Etats Unis, l’Italie, la Chine, …
Aussi, avec le tourisme de vin, la France peut continuer à percevoir tous les avantages économiques de l’exploitation de vin, malgré la baisse de la consommation (et des exportations) dans le monde.
2.3 Les acteurs culturels, des acteurs encore peu sollicités dans l’œnotourisme
Il est constaté que, le secteur de l’œnotourisme, secteur encore émergent, a déjà connu depuis son apparition des avancées significatives. Les professionnels en exploitation du vin, et en promotion du tourisme, ont appris à travailler ensemble, et ont mené haut les valeurs du tourisme du vin, au plus grand bénéfice de l’économie, de l’environnement, et de la société.
Toutefois, les réalités actuelles montrent que la culture est aujourd’hui le chaînon manquant de l’œnotourisme. Par exemple, aucun représentant de l’administration ou du monde de la Culture ne siège au CSO ou Conseil Supérieur de l’œnotourisme. Alors que le vin est bien considéré comme un « produit culturel ». Des propositions veulent même intégrer le vin dans le « patrimoine culturel et gastronomique protégé en France».
Par exemple, le musée de la culture et du vin de la dynastie VIVANCO se présente comme un centre culturel, attirant de nombreux œnotouristes du monde entier :
Aussi, la France doit chercher l’implication des acteurs culturels dans le développement de l’œnotourisme, pour que le vin puisse être réellement considéré comme un art, une culture.
A l’analyse des offres oenotouristiques en France, on peut constater qu’elles sont déjà nombreuses et diversifiées. Mais leur faiblesse réside dans leur isolement. A cet effet, une réorganisation des offres s’impose, pour que les touristes soient suffisamment attirés.
-Vendre en direct : l’atout internet
Rapide, facile, de portée mondiale… Internet ne cesse de surprendre les professionnels de la vente, de par ses vertus. Les acteurs dans l’œnotourisme français doivent savoir profiter d’internet pour diffuser leurs offres, conquérir le monde et promouvoir l’œnotourisme.
Internet est une stratégie de vente intéressante car une étude Ipsos / Europ Assistance en 2012 a fait ressortir que « 80% des Français partis en vacances en 2012 ont préparé leur séjour sur le web et 44% ont réservé tout ou partie de leur séjour via Internet. Par ailleurs, 57% des Européens réservent leurs vacances sur le web » (Ipsos, 2012)
-Développer une stratégie marketing efficace
La France est riche en productions viticoles, et les vins français sont mondialement reconnus pour leur gout d’exception. Toutefois, la faiblesse de la stratégie oenotouristique français réside essentiellement au niveau des techniques marketings. La France doit considérer tous les enjeux concurrentiels présents dans l’œnotourisme. Parmi les millions de propositions sur un site de recherche, les acteurs de l’œnotourisme en France doivent réfléchir aux techniques efficaces pour améliorer leur visibilité :
-Dessaisonalisation du tourisme du vin
L’œnotourisme intéresse une très grande catégorie de touristes dans le monde, qui ne sont pas tous disponibles pendant les périodes de vacances. Aussi, les acteurs, exploitants, restaurateurs, hôteliers, doivent privilégier la dessaisonalisation du tourisme du vin, pour que l’œnotourisme soit accessible à tous à toutes les périodes de l’année.
-Etre sensible aux besoins des œnotouristes actuels
Il est temps pour les producteurs français de donner une meilleure lisibilité de leurs offres aux consommateurs néophytes, qui sont de plus en plus nombreux sur le marché. Les vins français sont reprochés pour être trop complexes, notamment pour les nouveaux dans le domaine de la consommation de vin.
Certes, la diversification est une stratégie efficace pour les français qui ont déjà une meilleure connaissance du Vin, mais telle diversification peut s’ériger comme un élément de blocage pour les consommateurs des autres pays, qui ne sont pas tous des experts dans la consommation du Vin, qui risquent alors de se perdre dans la multiplicité des appellations et dans la non catégorisation des offres.
Les exploitations doivent alors donner la possibilité aux œnotouristes de se retrouver parmi la diversité des appellations d’origine.
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Les pratiques du discernement des vins à Bordeaux au XIXe siècle. Eléments de construction des savoirs viticoles du territoire girondin (Eric POTHIER, Territoires du vin, février 2010)
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Vins du monde : histoire et modernité (par Jean-Claude Martin, ISVV – Agro. Montpellier, Agropolis Museum 20/11/2002)
Evolution mondiale des pratiques œnologiques. Interactions entre réglementations, commerce, consommation et technologies – 9 communications (Lien de la vigne / vinelink international, Paris, 11 mars 2005)
Mise en place d’une nouvelle politique publique : enjeux et stratégies des acteurs de la réforme des AOC vitivinicoles dans le contexte bordelais (Gérald Mazaud, 2007)
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Hall C. M., Sharples L., Cambourne B., Macionis (éd.). Wine Tourism around the world. Development, management and markets. Elsevier Butterworth-Heinemann. Oxford, 2000. 348
[1] Après deux années de faibles rendements, la France revient sur la première marche mondiale de production de vins en 2014 avec 46,7 millions d’hectolitres soit 17 % de la production mondiale. Cette dernière est estimée à 279 millions d’hectolitres en baisse de 4 % par rapport à l’année 2013 exceptionnelle en volume dans pratiquement toutes les parties du monde. C’est en Chine et en Amérique du Sud principalement que les vignobles continuent de croître. En revanche, l’Union européenne continue de réduire ses surfaces avec des politiques d’arrachage pour réduire les volumes sur le marché et augmenter la qualité et les prix. Entre 2008 et 2011, l’Union européenne a adopté un plan de régulation du potentiel de production qui l’a amenée à diminuer de 94.000 ha en moyenne chaque année la surface de ses vignobles. Elle atteignait 3,4 millions d’ha (soit un recul de 21.000 ha) en 2014. Ces deux dernières années ce sont principalement l’Italie et le Portugal qui ont poursuivi cet effort avec des baisses respectives de moins 15.000 et moins 5.000 ha par an.
[2] Les lauréats bénéficient d’une promotion d’envergure, par une communication régulière sur internet, dans divers médias, nationaux et internationaux, et dans le guide Best Of, très largement diffusé. Par ailleurs, ils intègrent le Club Best Of Bordeaux ainsi qu’un Réseau international de propriétés également distinguées pour l’excellence de leur accueil et de leurs prestations oenotouristiques. Ils sont aussi inclus dans des programmes de visite commercialisés par l’Office du Tourisme.
[3] Elle a permis à ces producteurs d’amoindrir le cout de production, car ils n’avaient plus à acheter les barriques pour faire vieillir naturellement le vin, des vins qui ont des impacts non négligeables sur les couts de production. Les copeaux de bois coutent largement moins chers que les barriques.
[4] Cela affecte non seulement le gout des vins français( car l’utilisation de ce procédé a permis au Nouveau Monde d’élaborer un gout actuellement fortement apprécié des consommateurs mondiaux), mais aussi le prix (l’utilisation des barriques dans le procédé de vieillissement naturel est un système assez couteux pour les producteurs français, qui sont ainsi obligés d’afficher un prix final plus couteux que celui des producteurs du Nouveau Monde).
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