Quels sont les apports de la solution hydro alcoolique en termes d’hygiène des mains dans les pratiques hospitalières ?
Sujet : L’hygiène des mains en centre hospitalier
Problématique : Quels sont les apports de la solution hydro alcoolique en termes d’hygiène des mains dans les pratiques hospitalières ?
Introduction
Dérivé du grecque « hugienon« , le mot hygiène signifie « santé »[1]. La santé représente le fonctionnement normal de notre organisme.[2] Tout dans la vie de l’homme serait vain s’il n’a pas la santé. Elle lui permet de respirer normalement, de travailler correctement, en d’autres termes, elle lui permet de vivre comme il se doit, avec dynamisme et motivation. Si la santé ne s’achète pas, son maintien requiert quand même un minimum d’attention. Maintenir une bonne santé dépend de gestes simples à pratiquer tous les jours à chaque fois que c’est nécessaire. Dans ce cadre, l’hygiène dans le cadre hospitalier relève de plusieurs obligations dont le fait d’assurer une propreté absolue, d’empêcher les infections liées aux soins et de donner des soins de bonne qualité aux patients. Maintenir un niveau d’hygiène constant devrait être, pour chaque travailleur soignant, une seconde nature, un acte imprégné en soi.
Un jour, Louis Pasteur a affirmé « Pourquoi s’ingénier à tuer les microbes dans les plaies, ne serait-il pas plus simple de ne pas en introduire? »[3].Cette phrase résume bien la faille du système de soins en milieu hospitalier. En termes d’hygiène en milieu de soins, les mains sont les plus critiquées. Elles semblent extérieurement propres mais ne le sont pas au final. Et pourtant, elles constituent le premier outil de travail des travailleurs soignants. Elles manipulent et touchent différents objets et entrent en contact avec un nombre assez élevé de personnes. Tous ces gestes exposent les mains à des centaines de microbes au quotidien.
Si des germes étrangers occupent une plaie, c’est que les pratiques d’hygiène ont été incomplètes. Le monde de la science a fait un pas de géant en élaborant une nouvelle technique qui permet de désinfecter les mains. Pour renforcer le lavage simple des mains, la solution hydro-alcoolique a été créée. Peu connue à ses débuts, elle est actuellement l’allié redoutable des soignants dans la lutte contre les infections nosocomiales. On vante souvent ses vertus, ce qui nous amène à nous demander : quels sont les apports de la solution hydro alcoolique en termes d’hygiène des mains dans les pratiques hospitalières ?
Notre mémoire a pour objectif de mettre en lumière les bonnes pratiques et recommandations en termes d’hygiène des mains dans le milieu hospitalier. Nous visons particulièrement le personnel soignant qui n’est pas toujours réellement au fait des propriétés et des bienfaits de cette solution et dont la plupart sont habitués au lavage simple des mains avec de l’eau et du savon et s’en contentent. Dans le but de répondre à la problématique précédemment énoncée, le cadre conceptuel de notre mémoire se subdivisera en deux parties bien distinctes. La première partie traitera de la nécessité d’une bonne hygiène en milieu hospitalier. Les points cruciaux qui y seront abordés se basent sur le respect des bonnes pratiques en termes d’hygiène des mains et la sensibilisation du personnel, des patients et des visiteurs. Pour clôturer cette première partie du travail, nous allons décrire les bons gestes à adopter pour pouvoir maintenir une hygiène impeccable au sein de l’hôpital.
Dans la deuxième et dernière partie du travail, nous parlerons de la solution hydro-alcoolique et de son usage en tant qu’outil de lavage des mains. Nous enchainerons ensuite par une comparaison entre lavage avec une solution hydro-alcoolique et lavage simple des mains. Puis, nous aborderons la sensibilisation du personnel soignant sur l’usage de la solution hydro-alcoolique, une suite d’arguments qui explique clairement la raison pour laquelle elle devrait être davantage utilisée en comparaison au duo eau et savon. Enfin, nous clôturerons notre travail en apportant des explications simples mais concises sur les infections liées aux manuportages, c’est-à-dire les infections liées aux mains.
Première partie : La nécessité d’une bonne hygiène en milieu hospitalier
Les soins en milieu hospitalier sont toujours rattachés à des règles d’hygiène strictes car leur respect assure non seulement la sécurité du patient mais aussi celle du soignant.
L’hygiène des mains est primordiale dans les milieux hospitaliers car elle garantit le bon déroulement des soins. Respecter à la lettre les procédures d’hygiène durant les séances de soins doit être, pour chaque soignant, un geste banal qui mène vers la bonne réalisation du soin en question.
- Le lavage hygiénique selon la Norme NF EN 1499[4]
La norme européenne EN connue sous la référence NF EN 1499 s’applique aux produits pour le lavage hygiénique des mains. Elle décrit une méthode d’essai simulant des conditions pratiques dans le but d’établir si un produit pour le lavage des mains réduit la flore transitoire[5], les microbes responsables des infections nosocomiales[6], similairement aux exigences durant son utilisation sur des volontaires dont les mains sont artificiellement contaminées. Homologuée par l’AFNOR, c’est une norme qui est appliquée sur les produits pour le lavage des mains dans les endroits ou lors des situations nécessitant sa préconisation. Cependant, cela n’empêche pas le fait qu’elle soit utilisée dans des domaines autres que celui de la santé : dans les restaurants ou encore au niveau des écoles. Ces produits ont des caractéristiques antiseptiques et désinfectantes et mise à part le fait de tuer les micro-organismes, ils permettent d’inactiver les bactéries présentes sur une surface inerte.
Les normes se classant en deux catégories distinctes, on retrouve la NF EN 1499 dans la catégorie des normes d’application, celles qui essaient de reproduire pour chacun des usages les conditions se rapprochant des conditions réelles d’utilisation.
Les normes d’application comportent en elles-mêmes deux phases :
- une première basée sur des essais quantitatifs ou « in vitro », c’est-à-dire un essai basé sur le nombre de substances interférentes utilisées pour simuler les conditions de propreté des mains et sur la quantité de micro-organismes propres à chaque usage
- une deuxième phase qui teste l’efficacité de la solution désinfectante sur un support instrumental ou humain, artificiellement contaminé pour l’usage du test.
On distingue :
- Le lavage simple des mains[7]:
Le lavage simple des mains est une pratique qui consiste à se laver les mains avec de l’eau et du savon durant les soins d’hygiène de la vie quotidienne, avant et après le port des gants à usage unique – ces derniers ne protégeant pas contre la prolifération microbienne- et avant et après chaque soin effectué par le soignant. Il est également de coutume de se laver les mains après un usage répété de solution hydro alcoolique, cette dernière pouvant devenir inconfortable pour les mains au fil de son usage.
Ce lavage s’effectue avec du savon, un produit de nettoyage utilisé dans la vie quotidienne dans lequel on retrouve du détergent, des substances servant à dissoudre les impuretés. Deux types de savon sont utilisés pour désinfecter et éliminer les impuretés :
- Le savon ordinaire : il est principalement composé d’acides gras estérifiés et de sodium ou d’hydroxyde de potassium, dans certains cas. Ses propriétés détersives, c’est-à-dire nettoyantes, lui permettent d’éliminer la saleté, les lipides et autres souillures présentes sur les mains comme les flores transitoires. Mais son activité en tant qu’antimicrobien est limitée, voire nulle dans certains cas, selon le produit cité, et sa forme le rend facilement exposé aux germes, comme c’est le cas du savon en pain qui peut être contaminé durant son usage. Par contre, jusque-là, aucune contamination par le biais du savon ordinaire n’a encore été déclarée.
- Le savon antibactérien : il est utilisé durant les interventions chirurgicales. Cependant, son emploi au quotidien n’est pas recommandé à cause de ses composants assez agressifs. En effet, les savons antimicrobiens renferment deux composants supposés être des cancérigènes, des perturbateurs endocriniens aussi bien pour les hommes que pour les animaux touchés par le produit :
-Le triclosan : présent dans la composition chimique du savon antiseptique, le triclosan a été mis sur le marché vers les années 1970. Efficace face à l’élimination des microbes présents sur les mains, il favoriserait, selon les recherches scientifiques effectuées, l’apparition des germes et renforcerait l’existence de ces dernières. Il est à rappeler que des germes résidents sont présents sur les mains afin de lutter contre ceux de catégorie transitoire. L’effet du triclosan effacerait donc ces micro-organismes résidents, ce qui favorise par la suite le développement de microbes sur les mains, ces derniers étant plus difficiles à éliminer.[8]
– Le triclocarban : à l’état pur, il prend l’apparence d’une poudre blanche ou de cristaux blancs. Il est, lui aussi, présent dans la composition chimique du savon antimicrobien et présente également des propriétés perturbateurs endocriniens et d’autres effets indésirables lorsque le produit se met en contact avec l’eau du robinet et est exposé au soleil.[9] Il peut, à titre d’exemple, provoquer le changement de sexe chez les animaux aquatiques et chez l’homme, son emploi répété conduit à des problèmes au niveau de la prostate.
- Le lavage hygiénique ou lavage antiseptique des mains :
Le lavage hygiénique est à effectuer avant tout geste invasif, c’est-à-dire tout acte de soin nécessitant l’usage de sondes ou de tout autre dispositif analogue. Il faut l’effectuer entre deux patients, c’est-à-dire après avoir traité un patient et avant d’aller en soigner un autre. Il est également recommandé lorsque le soignant s’apprête à soigner ou à avoir un contact avec un patient en isolement protecteur (un isolement censé le protéger de toute intrusion microbienne extérieure auquel on a recours pour certaines maladies extrêmement sensibles). Si le soignant sait qu’il va effectuer un acte stérile ou que son intervention peut être à l’origine d’une contamination au degré considérable, il doit procéder au lavage hygiénique au préalable.
- La désinfection chirurgicale des mains par lavage:
Comme l’intitulé de la méthode l’indique, la désinfection chirurgicale se fait avant tout acte chirurgical de type obstétrique, avant de poser un cathéter central, un drain pleural et dans d’autres situations analogues dans le domaine de la radiologie interventionnelle[10].
Schéma 1. Procédure complète de lavage des mains. Source : www.sante.public.lu / Hygiène des mains-consulté le 7 avril 2016.
Ci-dessus la technique détaillée du traitement hygiénique des mains par lavage
1.2 Le traitement hygiénique des mains selon la Norme NF EN 1500[11]
La norme NF EN 1500 consiste en un lavage des mains par friction dans le but de déterminer si un produit pour le lavage des mains dans une situation d’utilisation réelle peut vraiment réduire la flore transitoire. Dans ce sens, elle concerne les produits antiseptiques et les désinfectants chimiques. Elle n’enlève pas les souillures sur les mains, ce qui fait que son application doit se faire sur une main macroscopiquement propre et qui ne comporte pas de blessures ou n’est pas lésée. Le traitement ou lavage des mains par friction sous-entend toujours l’utilisation d’une solution hydro-alcoolique, une solution qui permet de nettoyer les mains sans avoir recours à de l’eau et du savon, ce qui la rend, de ce fait, plus facile à utiliser. Toutefois, elle n’est pas sporicide, c’est-à-dire qu’elle n’a pas la capacité de tuer des spores. Sa manifestation clinique prend la forme de la diarrhée étant donné que c’est une maladie des intestins affaiblie par une antibiothérapie. L’utilisation de la solution HA en cas de diarrhée serait donc vaine.
On distingue:
- Le traitement hygiénique des mains par friction[12]:
Cette méthode consiste à se laver les mains pendant et après la prise de service, avant et après tout soin infirmier ou tout soin nécessitant un contact avec la peau saine. Le geste peut également être fait après avoir fait ses besoins personnels tels la prise d’un encas ou bien après être allé aux toilettes, après s’être mouché.
- La désinfection chirurgicale des mains par friction[13]:
Elle a pour but de faire disparaître la flore transitoire et de réduire d’une manière significative la flore résidente[14].
On rencontre ici le même procédé que lors du traitement chirurgical des mains par lavage, c’est-à-dire que l’acte de désinfection se fait avant tout acte chirurgical obstétrique et de radiologie interventionnelle, avant une pose de cathéter central, une ponction amniotique, un drain pleural et dans d’autres situations analogues.
Schéma 2. Lavage des mains par friction hydro-alcoolique. Source: Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL)
- L’importance de l’hygiène : sensibilisation du personnel, des patients et des visiteurs[15]
L’hygiène dans un milieu hospitalier est toute aussi importante que chez soi. En fait, elle y est encore plus importante du fait que tout soin administré doit être effectué avec des mains et des matériels propres pour éviter les complications, les infections, etc.
2.1 Contrôler la diffusion des germes dans le processus de soins [16]
Les recommandations rattachées à l’hygiène des professionnels soignants se basent sur des conceptions générales de l’hygiène et de l’asepsie, c’est-à-dire de la désinfection, en milieu de soins.
- Sensibiliser le personnel:
Des soignants propres reflètent la qualité du service apporté par le centre hospitalier. Et en étant propres, ils empêchent surtout la diffusion des microbes dans ce dernier.
De ce fait, les aides-soignants doivent préconiser une hygiène correcte vu qu’ils sont quotidiennement en relation étroite avec le patient. Avant et après chaque service, il leur est conseillé :
- D’avoir une bonne hygiène corporelle: cela implique de prendre une douche avant et après chaque service, d’avoir des ongles courts, sans vernis et bien propres ; de se raser correctement au quotidien pour les hommes ; d’avoir des cheveux propres et bien attachés pour les femmes ; de ne pas porter de parfum à forte odeur pour ne pas incommoder le patient ; de ne pas porter de bijoux, sauf une alliance basique sans gravure ou une montre professionnelle ; de se laver constamment les mains après chaque action effectuée ; d’avoir une tenue professionnelle évasée sur laquelle le nom du soignant est gravé et qui empêche l’allergisation ; de porter des gants à usage unique qui seront jetés après chaque intervention, des chaussures silencieuses que l’on peut laver à usage professionnel et de porter des coiffes ou une surblouse si nécessaire. Ces précautions permettent au personnel soignant de conserver une hygiène irréprochable à tout instant.
- De se rincer abondamment durant environ cinq minutes en cas de contact avec du sang ou du liquide biologique.
Afin de maintenir une bonne hygiène dans le but d’éviter la prolifération des germes, la bonne gestion du matériel souillé est primordiale. Pour ce faire, ces quelques gestes sont de rigueur au sein des centres hospitaliers :
- Stériliser et désinfecter convenablement tous les matériels réutilisables afin qu’ils ne contaminent pas les patients. Ces matériels peuvent servir plusieurs fois et ne représentent aucun risque à condition d’être bien entretenus.
- Poser soigneusement dans un conteneur les matériels de soin coupants ou tranchants à usage unique, en prenant soin de ne pas les manipuler manuellement, comme le fait de recapuchonner ou de désadapter le produit.
Il faut également maintenir constamment propre le local ou le bloc[17] :
- Nettoyer chaque surface souillée avec un produit désinfectant correspondant.
- Eliminer correctement les déchets de soin : flacons de médicament, coton usé, seringue souillée et autres matériels généralement utilisés pour soigner un patient et qui se jettent par la suite.
- Mettre dans un bac correspondant puis incinérer le matériel piquant tel que les seringues ou les tubulures, les boîtes de médicaments radioactifs ou anticancéreux. Le port de gants ou de tenue de protection est recommandé dans ce genre de situation afin d’éviter des projections quelconques. Les déchets sans risques sont plus faciles d’entretien car ils sont éliminés comme tels.
- Prévenir le médecin référent, celui des urgences, dans les quatre heures qui suivent le geste en cas de projection sur les muqueuses ou en cas de piqure ou coupure avec du matériel souillé. Prévenir l’employeur de l’accident dans un délai de 48h.
- Maîtriser la procédure AES (Accident d’exposition au Sang)
La sensibilisation des patients fait également partie des priorités en termes d’hygiène. Pour ce faire, il faut :
- Inciter le patient à prendre quotidiennement une douche avec un savon adapté et à maintenir une hygiène buccale correcte.
- Dire au patient de faire laver le linge en machine sous une température minimum de 40°C et de se laver fréquemment les mains avec les produits adaptés.
- L’informer qu’il faut éviter de garder de la nourriture fraiche dans la table de chevet, de boire une eau en bouteille au delà de 24h et d’utiliser des couverts personnels mal lavés.
- Rappeler aux patients immunodéprimés qu’il est interdit de se faire apporter de la nourriture de l’extérieur.
- Mettre une affiche si besoin dans la chambre du patient pou l’informer des procédures d’élimination des déchets et le sensibiliser à respecter la propreté des lieux et à faire appel à un soignant en cas d’insalubrité. [18]
Les visiteurs doivent également être sensibilisés à l’hygiène via les procédures suivantes[19]:
- Placer une pancarte, un pictogramme ou un simple message devant la porte afin que les visiteurs puissent se référer aux personnels soignants avant d’entrer dans la chambre d’un patient.
- Les renseigner sur les différentes mesures d’isolement au sein de l’hôpital: l’isolement propre ou protecteur a pour but d’éviter la transmission d’agent potentiellement infectieux à l’intérieur même du centre et l’isolement septique d’éviter la prolifération d’agent infectieux, connu ou présumé, du patient ou de son environnement vers l’extérieur. Ils doivent être informés de ces types d’isolement afin d’éviter d’entrer par mégarde dans des salles d’isolement dans lesquelles ils ne devraient pas se trouver.
- Ne pas apporter de matériels non décontaminés et mettre les déchets dans des containers dédiés.
- Un quelconque déplacement du patient est interdit, sauf sur ordre du médecin et des aides soignants
Toutes ces mesures sont importantes afin d’éviter une transmission des germes dans l’hôpital, ces derniers étant très facilement transmissibles, comme le montre le schéma suivant :
Schéma 3. La transmission de l’infection hospitalière (transmission des germes au sein des hôpitaux). Source : Service hospitalier de Clermont-Ferrand, janvier 1994.
2.2 Eviter l’introduction des microbes dans les plaies[20] :
Les plaies, surtout ouvertes, sont facilement accessibles aux microbes. Si on ne fait pas assez attention, ces derniers risquent de les contaminer, ce qui peut causer des complications ou entrainer des infections. Pour éviter l’introduction des microbes dans les plaies, les gestes suivants sont préconisés :
- Faire un lavage des mains avant et après chaque soin
- Toujours porter des gants à usage unique : les gants médicaux sont répartis en deux catégories : on a les gants de chirurgie de norme internationale 1,5. Ce chiffre indique l’homogénéité des produits. Puis on a les gants d’examen de norme internationale 2,5.
- Aseptiser correctement le contour de la peau à traiter et à soigner
- Utiliser uniquement du matériel stériliser et décontaminer
- Avoir à porter de mains une solution hydro-alcoolique pour usage rapide si besoin
- N’utiliser que des produits stériles dont l’emballage est encore fermé correctement. [21]
Pour que les germes et infections n’envahissent pas la plaie, il est primordial d’effectuer un bon pansement sur cette dernière. Ce dernier est à la source d’un environnement stérile et confortable convenant au patient. Il existe plusieurs familles de pansements ‘pansements gra s imprégnés et interfaces, ceux par traitement par dépression, etc.)
L’hygiène des mains en centre hospitalier passe par quelques bons gestes qu’il est primordial d’adopter, surtout pour le personnel soignant.
L’hygiène des mains est régie par cinq règles d’or :
- Avoir constamment des ongles très courts, obligatoirement coupés à ras pour éviter le cumul de germes en dessous de ces derniers et leur transmission aux patients
- Porter uniquement des manches courtes ou trois quart lors de son exercice afin que ces dernières ne gênent pas le soignant dans son travail et qu’elles ne soient pas facilement salies lors d’opérations qui peuvent facilement souiller les vêtements
- Ne pas porter de montre, de bijoux ou de bracelet sur le poignet et les doigts. Ils peuvent être sources de gêne et d’inconfort durant l’exercice de leur activité par les soignants et peuvent
- Eviter de se contaminer inutilement les mains (cesser de se serrer les mains…)
- Se désinfecter ou se laver les mains après souillure et avant de désinfecter les matériels ou les plaies des patients.
Les règles et consignes suivantes peuvent être tirées de ces cinq règles d’or :
- Ne pas porter de vernis à ongle au risque que les composants entrent en interaction avec les produits manipulés lors des soins
- Préférer les serviettes à usage unique (tels que les lingettes ou les serviettes en papier) aux serviettes réutilisables (comme les serviettes en coton)
- Ne pas utiliser d’éponge mais du matériel à usage unique pour nettoyer
- Favoriser l’utilisation d’un bassin d’eau courante pour se laver les mains
- Ne pas porter de faux ongles car ils sont sources de refuge pour les germes et les produits qui les composent sont également susceptibles d’entrer en interaction avec les produits de soins utilisés par le personnel soignant.
- Fermer le robinet à l’aide d’une serviette en papier afin de ne pas se contaminer les mains à nouveau[22]
Le respect de ces règles d’or et des règles qui en découlent garantit la propreté des mains du personnel de soins et permet donc d’éviter des contaminations et des infections inutiles, surtout pour les patients.
Un bon centre hospitalier est celui qui s’équipe des matériels adéquats. Ces derniers doivent être adaptés aux types de soins proposés, aux maladies, aux patients, mais également à leurs premiers usagers, c’est-à-dire le personnel soignant (les médecins, les chirurgiens, les aides-soignants, les infirmiers, etc.) Bien entendu, un matériel spécifique est également utilisé en ce qui concerne les patients hospitalisés. Et ce dernier doit favoriser son confort et contribuer à la qualité des soins, à son prompt rétablissement. Il doit être facile d’usage et bien accessible afin que lui ou les proches qui l’accompagnent puissent l’utiliser aisément. Sa propreté est de mise car il peut également favoriser la contamination par les microbes.
A titre d’exemple, le mobilier dans une chambre d’un patient est généralement ergonomique et facile d’entretien afin de limiter au maximum l’accumulation de germes sur les surfaces, ces derniers étant des facteurs secondaires de la transmission de microorganismes.
Pour combattre au mieux la propagation des bactéries et les empêcher de se profiler, des normes régissent les mobiliers des hôpitaux :
- La robinetterie en secteur de soin :
Le lavage des mains se rattache à la robinetterie, plus précisément au « lavabo ». Pour que ce dernier fasse correctement son rôle en tant qu’outil d’hygiène, il y a certaines normes qui le régissent :
- Il doit être grand et suffisamment profond afin d’éviter les projections durant le lavage.
- La surface doit être lisse pour que l’eau ne puisse pas y stagner pour créer une culture microbienne
- Favoriser un lavabo fixé au mur et sans appui sur le sol afin de faciliter son entretien
- Les matériaux constituant le lavabo doivent être résistants aux divers produits de désinfection. Pour cela, il est recommandé que le matériel soit fait en céramique, en résine de haute densité ou bien en acier inoxydable et permette ainsi un détartrage fréquent.
- Il doit être démontable pour pouvoir être nettoyé (surtout le siphon qui a la possibilité d’accumuler un assez grand nombre de microorganismes) ou transporté en fonction du besoin et des circonstances
- L’installation et l’entretien des robinetteries en milieu hospitalier sont régis par le décret en Conseil d’Etat inséré de l’article Art R 233-1-3 inséré par le Décret n°93-41 du 11 janvier 1993 art.1 journal Officiel du 13 janvier 1993 en vigueur le 15 janvier 1993.
Les équipements de protection individuelle doivent être appropriés aux risques à prévenir et aux conditions dans lesquelles le travail est effectué. Ces équipements ne doivent pas être eux-mêmes à l’origine de risques supplémentaires. Ils doivent en outre pouvoir être portés, le cas échéant, après ajustement, dans des conditions compatibles avec le travail à effectuer et avec les principes de l’ergonomie’’.[23]
- Les normes en vigueur sur le matériel sanitaire d’hôpital :
- Pour le lavabo et la robinetterie : les normes de l’Association Française de Normalisation (AFNOR) concernant les services généraux
- Pour les lavabos : les normes NF D 11-101, 11-102, 11-103, 11-104
- Pour la robinetterie sanitaire : les normes NF D 18-201, 18-202, 18-204, 18-206
- Le distributeur de savon liquide :
Son emploi est recommandé par rapport à l’utilisation du savon en pain car ce dernier permet aux microbes de survivre sur sa surface.
On retrouve deux types de présentations principales en termes de distributeur :
- Le modèle avec la présentation ‘‘couvrante’’ qui comprend une platine murale qui permet la fixation du support, un capot mural protégeant la cartouche et le dispositif de distribution du produit et une commande à coude permettant l’écoulement,
- Le modèle avec un aspect ‘‘ouvert’’ comprenant un support panier avec commande à coude.
Dans le domaine des soins, l’utilisation de matériels qui évitent tout contact entre les mains et le produit en question est fortement recommandé. En effet, cela assure une bonne désinfection après le lavage et évite le fait que les germes présents sur les mains ne se transmettent sur le contenant du savon ou dans le savon proprement dit. Les distributeurs de savon liquide peuvent répondre à cette exigence.
- Le mode d’essuyage des mains :
Toujours en rapport avec la bonne pratique de l’hygiène en milieu hospitalier, le distributeur d’essuie-mains contribue aussi au bon respect des règles mises en place pour lutter contre la prolifération des germes. Le distributeur d’essuie-mains à usage unique est un matériel à intégrer dans les centres hospitaliers. Le système d’essuyage à usage unique contribue fortement à faire diminuer le risque de contamination après lavage. Cependant, pour bien remplir ce rôle, des critères font que ce produit soit de bonne qualité :
- Avoir une capacité d’absorption rapide afin de permettre un séchage des mains par tamponnement
- Avoir des propriétés résistantes aussi bien à l’état sec et qu’à l’état humide afin de ne pas se déchirer lors de l’essuyage
- Une caractéristique non pelucheuse pour ne pas entraîner un dépôt de fibres pendant son utilisation.
- Le collecteur de déchets[24] :
Le collecteur de déchets est un des principaux matériels à privilégier dans les centres hospitaliers. En effet, c’est un garant de la propreté qui permet la prolifération de déchets dans ces locaux. Les déchets sont, rappelons-le, d’excellents conducteurs de microbes. Les principaux collecteurs de déchets qu’il faut prioriser sont les sacs à déchets et les emballages. Ils sont régis par quatre normes principales dont :
- La norme NF EN 13592+ A1[25] :
La présente norme certifie les caractéristiques des sacs à usage ménager
- La norme NF EN 13432 :
Exigence imposée aux emballages valorisable par compostage et biodégradation, cette norme évalue les produits en se basant sur quatre critères :
- la biodégradabilité du produit
- la désintégration en cours de traitement biologique
- l’effet du produit sur le processus de traitement biologique
- son écotoxicité
- La norme X30-50 :
Cette norme régit les déchets provenant des activités de soins
- La norme X30-501 :
Cette norme concerne les déchets résultant des activités de soins mous à risques infectieux.
Cette première partie nous a permis de voir l’importance de l’hygiène dans le milieu hospitalier, que ce soit du côté du personnel, des patients ou même des visiteurs. Nombreux sont les gestes à adopter par ces parties afin d’éviter des complications au niveau des soins, une contamination ou une infection. Le respect de ces règles permet d’éviter ces dernières. Le lavage des mains est un des gestes les plus cruciaux en termes d’hygiène dans les centres hospitaliers. Ce dernier s’est toujours fait par le savon, mais il a été découvert plus tard que cette action disposait de limites et d’inconvénients auxquels il fallait remédier. A titre d’exemple, cette pratique n’élimine pas entièrement le risque d’infection. La solution hydro alcoolique a donc été inventée afin de pallier aux lacunes du lavage des mains par le savon. La seconde partie de notre mémoire traitera principalement de cette solution qui s’avère aujourd’hui être une référence en termes d’hygiène des mains en milieu hospitalier.
Deuxième partie : La solution hydro alcoolique, une référence en termes d’hygiène des mains en milieu hospitalier
Dans cette deuxième partie du mémoire, nous essaierons de mettre en avant la solution hydro-alcoolique dans sa généralité sans se détacher du sujet se portant sur le lavage des mains pour lutter contre la propagation des microbes.
Ayant fait ses preuves dans le domaine médical, la SHA est aujourd’hui un produit de première nécessité au sein des établissements hospitaliers.
- L’usage de la solution hydro alcoolique pour l’hygiène des mains en milieu hospitalier[26]
Lorsqu’on parle de l’hygiène des mains par friction à base de SHA, on pense en premier lieu au lavage simple des mains avec de l’eau et du savon, car c’est de là que découle l’évolution de la lutte contre les infections nosocomiales. La propagation des germes en milieu hospitalier est causée par une mauvaise hygiène des mains par le personnel soignant.
Avant d’aborder l’histoire de la solution hydro alcoolique (SHA), parlons un peu de la découverte du fait que les mains sont porteuses de microbes. Celle-ci a été faite par le docteur Ignace Philippe Semmelweiss (1818-1865), un chirurgien obstétricien hongrois connu comme étant le premier médecin à s’être lavé les mains. Cela s’est passé bien avant les travaux de Louis Pasteur sur la microbiologie. A cette époque, en 1846, le taux de mortalité post natale s’est élevé à 27%, ce pourcentage étant le résultat d’une hygiène des mains non respectée. Les étudiants sortaient de la salle d’autopsie et s’occupaient de suite de femme ayant récemment accouchée. Semmelweiss constate donc que les particules cadavériques restées sur les mains de ses étudiants étaient la cause des fièvres menant à la mort dû à des complications septiques[27].
La création de la SHA, quant à elle, revient à David Pittet, diplômé d’un Master en épidémiologie et inventeur du gel antibactérien, et à William Griffith, un pharmacien anglais spécialiste des solutions alcoolisées[28]. Cette dernière a été inventée dans le but de lutter contre les infections nosocomiales. Pittet a donné la formule du produit à l’Organisation Mondiale de la Santé ou OMS pour que le produit puisse être produit localement et à moindre coût dans le monde entier.
A ses débuts dans le domaine des soins, la solution hydro-alcoolique n’a pas été accueillie chaleureusement du fait qu’elle était peu connue et assez coûteuse et qu’en ce moment là, les hôpitaux investissaient dans les points d’eau.
Depuis, le lavage des mains a bien évolué en passant du lavage à base d’eau et de savon au lavage par friction à base de solution hydro-alcoolique :
- La solution dénommée SHA a été mise sur le marché français dans les années 1990. A cette époque, elle était prescrite pour être un complément de lavage : lavage simple, antiseptique et chirurgical.
- Entre 1999 et 2000, PITTET démontre l’efficacité et la rentabilité de la SHA en faisant des publications et en démontrant une diminution des contaminations croisées. Il affirme la nécessité d’un programme d’information et la mise en place d’une réelle politique d’établissement.
- Le 05 Décembre 2001: la CTIN recommande son usage en remplacement des lavages simples et antiseptiques des mains. Son utilisation doit s’accompagner d’une campagne incitatrice et explicative préparée sous l’égide de la CLIN.
- Entre l’année 2005 et 2008, le programme national de lutte contre les infections nosocomiales a établi comme objectif que la consommation de PHA soit doublée par 75% des établissements et que 6,6 frictions/jour/patient soient effectuées, soit une consommation minimum de 20 litres/1000 jours d’hospitalisation.
- Le 05 Décembre 2001, le CTIN affirme que « …l’efficacité des solutions hydro-alcooliques en terme d’élimination de la flore transitoire et résidente portées sur les mains est, dans des conditions recommandées, au moins équivalente et souvent supérieure à celle du lavage des mains effectué avec un savon doux ou même un savon antiseptique.[29] «
- Descriptif de la solution hydro alcoolique[30] :
La solution hydro alcoolique est une solution ou gel hydro-alcoolique à séchage rapide créée spécialement pour la désinfection des mains, particulièrement lors des soins médicaux. La durée de la procédure de désinfection est de 10 à 20 secondes. Accessible immédiatement, l’usage de la SHA permet de gagner du temps. Son action est immédiate et sûre, son taux de recontamination étant de 0%. Cela signifie qu’elle permet d’éviter les contaminations inutiles des patients.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande son usage en médecine, surtout pour lutter contre les infections dites nosocomiales. L’Association Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) – actuellement Agence Nationale du Médicament et des produits de santé (ANSM) – quant à elle, recommande son utilisation pour prévenir contre la prolifération des germes durant les crises grippales, en France.
La solution hydro alcoolique s’applique sans rinçage sur une peau saine et propre d’un point de vue macroscopique. Par contre, elle ne doit pas être utilisée sur une peau présentant des suintements, des lésions ou des souillures. La personne qui l’applique ne doit pas porter de gants à poudres dont les particules favorisent la souillure des mains. En effet, ces gants souillent les mains et empêchent donc la SHA d’agir correctement.
Schéma 4. La friction hydro-alcoolique (le lavage des mains par friction hydro-alcoolique). Source : Centre Hospitalier de Luxembourg, chl.lu, de la campagne Journée mondiale de l’hygiène des mains
Le lavage avec une solution hydro alcoolique et le lavage simple des mains consistent tous deux à se laver les mains. Leur différence se fait voir au niveau des procédures distinctives à suivre et au niveau des résultats constatés et validés par des tests microbiens.
Pour mettre en exergue les caractéristiques propres à chaque procédé, nous pouvons commencer par étaler la démarche à suivre pour effectuer une désinfection des mains.
Le principe de ne porter aucun bijoux au moment de se nettoyer les mains est valable aussi bien pour le lavage simple avec de l’eau et du savon que pour le lavage avec la solution hydro alcoolique.
Le lavage simple consiste tout à d’abord à se mouiller les mains. Il nécessite donc un point d’eau. Il s’agit d’un geste tout à fait banal qui peut se faire en usant d’un savon ordinaire ou d’un distributeur de savon liquide. Une fois les mains mouillées et enduites de savon, on les frotte l’une contre l’autre en prenant soin de réaliser les bons gestes en vue d’éliminer le maximum de bactéries possible (cf. Schéma 1). Une fois ces gestes effectués correctement, il faut fermer le robinet avec un essuie-mains et terminer en s’essuyant les mains à l’aide d’essuie-mains à usage unique.[31] Cet enchaînement est fait dans le but d’éliminer les salissures et de réduire la flore transitoire.
Contrairement à cette méthode, la désinfection des mains par l’utilisation de la solution hydro-alcoolique consiste à se mettre quelques gouttes de la solution sur les mains et ses contours, puis à frictionner les zones à désinfecter. Toutefois, cette démarche est également régie par de bons gestes à suivre à la lettre pour que la solution fasse son effet (cf. Schéma 2). Cette démarche réduit à la fois la flore transitoire, source d’infections nosocomiale, et la flore résidente. Ces dernières sont des microbes présents sur nos mains afin de limiter le nombre de germes transitoires[32].
Le lavage par SHA est plus pratique que le lavage simple pour de nombreuses raisons. En premier lieu, en termes de matériels, le premier nécessite moins de consommables et de matériels que le second. En effet, la seconde méthode nécessite la présence d’un point d’eau et nous oblige à nous mouiller les mains. Ensuite, celui qui pratique le lavage simple des mains doit avoir en sa possession du savon et des essuie-mains pour fermer le robinet et s’essuyer les mains. C’est utilisant ces matériels à bon escient que les règles d’hygiène sont bien respectés. La première méthode, elle, ne nécessite que la possession d’une solution hydro-alcoolique en suivant respectueusement la démarche établie pour une bonne asepsie des mains.
L’avantage de se laver les mains avec du savon et de l’eau réside dans le fait que cela permet d’enlever les souillures des mains pour les rendre macroscopiquement propres. L’utilisation de la solution hydro-alcoolique, quant à elle, présente de multiples avantages. On peut citer, entre autres, le fait qu’elle soit économique, qu’elle permet un gain de temps en termes de déplacement et de procédure, qu’elle soit simple d’utilisation, qu’elle constitue un acteur majeur dans la baisse du taux d’infections nosocomiales et qu’elle est accessible dans l’immédiat : dans la chambre des patients, dans les poches du personnel soignant, dans les chariots de soins, de nursing….[33]
Enfin, il est important de préciser qu’au niveau du temps utilisé pour l’hygiène des mains en milieu hospitalier, la SHA est de loin plus économique que le lavage simple. Selon les statistiques issues de la campagne d’information et de prévention dans les établissements de santé[34], la SHA prend 3 heures/ infirmier/jour alors que le lavage simple des mains, dans une journée, prend 16 heures/infirmier/jour. En résumé, on gagne approximativement 13h de temps IDE (Infirmier diplômé d’état )[35]/jour.[36]
A titre d’exemple, le soignant doit consacrer à peu près 1mn30 au lavage simple. Ce délai correspond au temps qu’il met pour quitter le lit du patient, aller au lavabo, se laver les mains, les sécher puis retourner auprès du patient. La friction avec une SHA, elle, ne prend au soignant qu’environ 30 secondes de son temps.
- Les bienfaits du lavage avec la solution hydro alcoolique par rapport au lavage simple avec de l’eau et du savon :
Mis à part les divers avantages que l’on a pu voir précédemment, on peut également mettre en avant les apports bénéfiques de la solution hydro alcoolique testée en milieu de soin dans une clinique. En effet, c’est surtout dans ce milieu que son emploi se fait le plus en raison de la forte concentration des germes due aux diverses maladies, mais aussi afin de fluidifier le processus de soin en gagnant du temps tout en étant désinfecté lors des actes de soin.
Selon les rapports du test effectué par Boyce sur des soignants, la friction hydro-alcoolique possède une meilleure tolérance contrairement au lavage à base de savon doux qui rend la peau des mains plus sèche après un lavage répété. Commençons déjà par revoir la structure de la peau, principalement celle des mains, pour mieux comprendre son fonctionnement et justifier ainsi son dessèchement suite aux lavages répétés avec du savon.
La main est, pour l’homme, l’outil qui permet de sentir, de toucher, d’acquérir un objet et de le manipuler en fonction du besoin. La paume des mains, la partie qui entre en direct avec ce que l’on touche ou prend, est d’une épaisseur variable mais qui est généralement située entre 0.5mm-2mm[37]. On constate visuellement que la main a une structure à la fois souple et résistante. Comment donc le savon arrive-t-il à sécher la peau des mains? Tout simplement avec ses composants. Le savon est composé d’acide gras d’origine animale comme le suif, de la graisse provenant des ruminants[38], ou d’origine végétale telle que l’huile mélangée, le tout mélangé avec une base comme l’hydroxyde de sodium connu sous la formule NaOH. La NaOH provient du carbonate de sodium connu principalement sous le nom de « soude »[39]. C’est la soude qui cause un assèchement de la peau après un usage répété du savon en dispersant le sébum supposé protéger la peau contre l’assèchement[40].
Cela nous amène à revoir rapidement les composants de la SHA : éthanol ou isopropanol, peroxyde d’hydrogène, glycérol et eau distillée. La quantité respective de chaque composant dépend de la quantité de SHA préparée[41]. Nous pouvons constater qu’il n’y a pas la moindre présence de soude, la SHA ne risque donc pas d’assécher les mains. Au contraire, le fait qu’elle contienne de l’émollient (du glycérol) lui permet de rendre la peau souple et humide. En effet, le glycérol a un effet humidifiant utile pour protéger la peau.
Nous avons tenu à vérifier par nous-mêmes ce fait. Nous avons procédé au lavage simple et au lavage par SHA et avons constaté que nos mains étaient douces après la friction avec la SHA et plus raides et sèches après le lavage avec du savon. Nous en avons déduit que si un seul lavage simple a pu rendre nos mains sèches, une série de lavages simples rendraient donc les mains inconfortables.
3.1 Les bienfaits de la solution HA pour le personnel soignant :
Les avantages de la friction par solution hydro-alcoolique ont été fréquemment cités dans le but de promouvoir son utilisation au sein des centres hospitaliers, de manière à ce qu’elle soit utilisée en remplacement du lavage simple[42].
En premier lieu, nous pouvons évoquer le fait qu’elle évite au soignant d’être porteur de germes qui sont à l’origine des infections à l’intérieur de l’hôpital et en dehors de ce dernier. Cette méthode de désinfection permet également de protéger le soignant contre les microbes que les malades véhiculent. Bien que les soignants portent des gants lors de leur intervention, ils doivent quand même redoubler de prudence. De ce fait, il est de coutume en milieu hospitalier de se laver les mains après les actes effectués sur une personne soignée[43].
La SHA est bénéfique pour la peau du personnel soignant lorsqu’elle est utilisée à bon escient, c’est-à-dire à bonne dose et en substitution du lavage à base d’eau et de savon lorsque le point d’eau est assez éloigné. Il est essentiel de le préciser car le lavage simple ne peut être entièrement banni dans la mesure où il est crucial afin d’enlever les souillures des mains. Des mains sales ne pourront pas être lavées correctement avec la SHA car comme nous l’avons mentionné auparavant, elle n’est utile et efficace que sur des mains macroscopiquement propres. Son avantage réside dans le fait qu’elle n’assèche pas les mains et ne les agresse pas comme c’est le cas avec le savon. Ce résultat est, à titre de rappel, causé par l’absence de la soude qui elle est connue pour rendre la peau sèche.
3.2 Démonstration :
La meilleure façon de démontrer des résultats scientifiques est de les montrer à l’aide de photos, de graphiques ou de tableaux statistiques. La photo ci-dessous relate de l’efficacité de la solution hydro-alcoolique comparée au lavage simple avec de l’eau et du savon :
Schéma 5 : Test bactériologique effectué au centre hospitalier d’Argenteuil. Source : Les produits Hydro-alcoolique, GRHHIN 2005, p.14
Ce schéma montre trois types de lavage des mains dont le lavage simple (photo 1), le lavage hygiénique ou antiseptique (photo 2) et la désinfection par friction (photo 3). Nous constatons que le lavage simple arrive à éliminer un certain nombre de microbes, mais qu’il en reste quand même. Et rien ne garantit que les germes responsables des infections ne se trouvent pas parmi ces derniers.
La troisième photo représentant le lavage avec la SHA montre un résultat qui dépasse largement celui obtenu avec le lavage simple car les microbes sont presque entièrement éliminés. Cela est dû à l’alcool présent dans la solution : plus la teneur en alcool est élevée, plus elle est efficace contre l’élimination des germes.
Chaque année, les infections liées aux soins engendrent entre 6 % et 7% des admissions hospitalières. Ces chiffres font référence aux statistiques de 1996 pour la France et représentent 10 000 morts chaque année[44]. Ces décès sont liées à des infections causées par des règles d’hygiène non conformes ou mal acquises par le personnel soignant (le médecin, l’infirmier, la femme de ménage…) ou par la personne soignée elle-même.
Nous pouvons classer les infections nosocomiales en deux catégories bien distinctes :
- les infections endogènes qui sont causées par des microbes véhiculés par la personne elle-même
- les infections exogènes qui sont causées par des germes et virus extérieurs venant de l’environnement autour du patient.
- Les infections endogènes [45]:
On peut parler d’infection endogène lorsque les germes causant la maladie proviennent de la personne malade elle-même. Les bactéries se logent principalement sur la peau, tout le long de la voie digestive. Elles entrent par la bouche et peuvent même atterrir dans l’anus. Il est également fort possible d’avoir des refuges de bactéries à l’intérieur du vagin chez la femme.
Par la suite, il est également important de préciser que l’on peut subdiviser ce type d’infection en deux catégories bien distinctes :
– Les infections primaires : dans ce genre de situation, les micro-organismes sont déjà logés à l’intérieur de l’individu. Les germes sont localisés à l’intérieur d’une peau normale et sont, dans la plupart des cas, uni-microbiens, c’est-à-dire que l’infection est causée par un seul et même type de microbes.
– Les infections secondaires : celles-ci sont représentées par une invasion microbienne qui pénètre par une lésion présente au niveau de la peau et sont, dans la plupart des cas, poly-microbiennes.
Une fois les germes présents dans le corps humain, ils se développent et provoquent par la suite des symptômes, voire-même des maladies infectieuses.
Ces infections endogènes sont très fréquentes chez les enfants, mais il n’est pas rare que des adultes soient également touchés. D’ailleurs, la majeure partie d’entre eux a été touchée durant l’enfance. A titre d’exemple, nous pouvons citer la varicelle qui est classée dans la catégorie des maladies virale. Une maladie est dite virale lorsqu’elle est causée par un virus. Nous pouvons constater que tous les enfants du monde attrapent la varicelle à un certain âge. On peut donc en conclure qu’il y a, à l’intérieur de l’organisme des enfants, un déclencheur de la maladie qui fait que lorsqu’ils atteignent l’intervalle d’âge favorisant l’enclenchement du virus, ces fameuses petites taches rouges que l’on appelle communément « varicelle » apparaissent sur leur peau.
La scarlatine est également une des maladies endogènes que peut contracter un individu. Elle est d’origine bactérienne et se manifeste par « l’apparition de plaques rouge vif sur la peau »[46].
Ces quelques exemples nous ont permis de comprendre la signification et l’aspect des infections endogènes.
- Les infections exogènes[47] :
Nous entendons par infection exogène une infection causée par des germes véhiculés par l’environnement du malade. Les gens qui l’entourent ou les matériels médicaux peuvent en être porteurs. Nombreuses sont les raisons qui rendent une personne porteuse de ces germes. La première est basée sur une mauvaise hygiène des soignants, des visiteurs ou du personnel responsable du ménage au sein du centre. Cette hygiène repose sur la propreté des mains, celle des vêtements portés mais aussi sur l’hygiène corporelle en entier. Les mains sont porteuses de microbes car elles sont constamment en contact avec un nombre assez élevé d’objets. Ces derniers peuvent être les vecteurs qui transportent les micro-organismes responsables des infections.
La poignée de mains est le geste qui permet le plus aux microbes de s’accumuler. Il n’est pas nécessaire de se serrer les mains à chaque occasion car ce geste rend interminable un processus de contamination et de prolifération de germes. Personne ne peut garantir le niveau de propreté de son interlocuteur. La propreté des vêtements joue également un rôle non négligeable dans la prévention des infections car toute saleté reste toujours un foyer de microbes. Il est quasiment impossible d’avoir sur soi des habits mal propres et d’espérer qu’aucun germe ne s’y loge. Ce même principe s’applique à l’hygiène corporelle : saleté rime avec microbes. Cela fait que le non-respect des règles d’hygiène au niveau de ces différents points offre la possibilité aux microbes de circuler librement dans les centres hospitaliers pour créer des infections nosocomiales.
Les infections dues aux divers matériels médicaux sont, par exemple, causées par la pose d’un cathéter, par une procédure de perfusion ou par d’autres actes invasifs nécessitant l’introduction d’un appareil chez le patient.
Toutefois, il est nécessaire d’indiquer que le risque d’infection dépend aussi du type d’individu. Les plus touchés sont les personnes immunodéprimées, les malades affaiblis par une chimiothérapie ou encore les personnes qui ont un taux d’allergie assez élevé. Le lieu est également un facteur à prendre en considération. En effet, les soins intensifs ont le taux d’infection le plus élevé du fait de la faiblesse des anticorps des personnes qui y sont admises. En chirurgie, les flores hospitalières sont les premières causes du taux de mortalité élevé.[48]
La flore hospitalière est causée par les aliments, l’eau ou les conduits d’air. La prolifération de microbes dans l’air est ce que l’on appelle « une contamination par aérosol« .[49]Cela signifie que les flores s’introduisent dans l’organisme par la respiration. Certaines d’entre elles peuvent flotter pendant plusieurs heures pour circuler et contaminer une personne à une distance assez éloignée. La transmission des microbes par les animaux est un cas pas très populaire qui illustre la transmission des flores. Nous pouvons citer les fièvres hémorragiques ou bien encore l’Ebola en guise d’exemples.[50]
Les mesures mises en place pour lutter contre les flores exogènes sont assez multiples mais nous pouvons citer principalement les méthodes suivantes :
– L’utilisation d’antiviraux : les antiviraux luttent contre les virus. Nous en distinguons deux types. Le premier type est la substance virucide qui a pour rôle principal de tuer ou de rendre inactifs les virus. On le retrouve dans la composition des eaux de javel pour nettoyer un local ou pour stériliser du matériel. Le second type présente des caractéristiques virostatiques, c’est-à-dire qu’il empêche les virus de se multiplier. Le souci dans son utilisation repose sur le fait qu’il n’arrive pas à bien cerner son rôle d’antivirus. En effet, les virus prennent des aspects cellulaires et cela provoque une confusion avec le métabolisme cellulaire du malade. Le second problème avec ce genre de traitement réside dans le fait qu’il n’agit pas sur les virus qui dorment dans les cellules. Administré par voie orale, son but est d’empêcher la multiplication des flores exogènes pour au final pénétrer à l’intérieur du virus pour faire son effet.
– Le traitement à l’antibiotique : l’antibiotique est la substance qui rend possible le traitement d’une infection microbienne. Il rend les bactéries inactives, les inhibe et les tue. C’est le traitement le plus fréquent lors des soins allant des maladies assez faciles à guérir jusqu’aux plus coriaces. [51]
Cependant, nous constatons des cas de résistance aux antibiotiques. Cette situation s’avère possible en raison de la mutation des gênes qui sont initialement présents à l’intérieur de certaines bactéries. Cependant, en fonction du cas considéré, il existe toujours une solution.
ETUDE DE PREVALENCE | |||||
SITE | USA | Suisse
1996* |
Suisse
1999** |
Suisse
2003*** |
Suisse
2004**** |
Urines | 20-40% | 22% | 21% | 21.5% | 20% |
Plaies | 0-40% | 29% | 22% | 26% | 30% |
Pulmonaires | 10-30% | 16% | 23% | 21% | 20% |
Bactériémie | 5-20% | 15% | 12% | 10% | 10% |
Autres | 20% | 18% | 22% | 21.5% | 20% |
Schéma 6 : Distribution des infections nosocomiales. Source : Dr Petignat C., Infections nosocomiales, Cours de 2005, p.16
* étude de prévalence dans 4 hôpitaux universitaires
** étude de prévalence dans 5 hôpitaux universitaires et 12 autres hôpitaux
*** étude de prévalence dans 7 hôpitaux > 500lits aigus et 50 hôpitaux < 500 lits aigus
**** étude de prévalence dans 50 hôpitaux soins aigus (7783 patients, 26% dans hôpital < 200 lits, 34% au sein de l’hôpital > 200 et < 500 lits et 40% dans hôpital >500 lits
Ce tableau récapitulatif du taux d’infections liées aux soins nous montre les différents modes de contamination, le taux d’infection et la prévalence du taux d’infection en Suisse. Nous pouvons voir que l’urine et les plaies sont les sites dans lesquels les infections nosocomiales circulent le plus. Ce cas est très présent en Suisse où les plaies ont atteint taux de prévalence de 30% en 2004. C’est la raison pour laquelle il faut éviter à tout prix leur infection en adoptant les bons gestes d’hygiène et en faisant constamment attention à ce que l’on fait.
CONCLUSION
Le respect des règles d’hygiène en milieu hospitalier est un impératif pour tout le monde sans exception. Le défi de chaque centre hospitalier est d’avoir un niveau de propreté élevé et de qualité. La réalité indique pourtant que ce n’est pas toujours le cas. Etre propre peut être une fin en soi pour certains et ne pas l’être pour d’autres, et cela malgré les codes de déontologie qui régissent les milieux hospitaliers. C’est sur ce point d’écart que les démarches de sensibilisation devraient être axées car inciter les gens à suivre une méthode exemplaire est une chose, mais la faire durer en est une autre. Ce dernier point demeure d’ailleurs le grand défi de chaque établissement à l’heure actuelle.
Pendant toute l’année, le soignant est quotidiennement en contact permanent avec un nombre incalculable de personnes. De ce fait, il est également en contact avec des milliers de microbes en tout genre. Ils proviennent des visiteurs, des patients ou d’autres personnes constituant dans son environnement. Le plus difficile dans le fait de vouloir un taux de propreté sans défaut réside dans la volonté de chaque personne concernée.
Différentes méthodes et stratégies ont été mises en place pour aider le personnel soignant dans leur travail quotidien. La création de la solution hydro-alcoolique en fait partie. Elle a été créée pour faciliter le processus de lavage des mains. Elle est plus avantageuse que le lavage simple car elle peut être faite sur place. En effet, les va-et-vient durant les soins peuvent déjà devenir une cause de la prolifération des microbes. Simple d’utilisation, elle assure à la fois la sécurité du soignant et celle du patient. Le but de notre démarche est d’encourager son utilisation en substitution au lavage simple. Nous tenons à dire, par contre, qu’elle ne remplace pas pour autant la première méthode de désinfection des mains. Le lavage par friction hydro-alcoolique doit donc se faire en alternance avec le lavage simple afin de garantir une propreté absolue, ou du moins de s’en approcher le plus possible.
On prône souvent dans les publicités l’usage sans modération de la SHA pour bannir les microbes et dire adieu aux infections. Il est pourtant important de savoir, que comme tout produit chimique, son utilisation doit se faire selon des doses adéquates. La question se pose pourtant de savoir jusqu’où se place les limites de cette solution? Est-elle vraiment le produit qui résoudra les infections liées aux soins? Peut-on garantir une utilisation sans effet secondaire sur le long terme? Ces points cruciaux mériteraient d’être profondément étudiés.
Bibliographie
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- http://www.infirmier-sante-travail.fr/dossiers/lavagemains.php consulté le 18 avril 2016
[1] Heron M., Aide soignant, Elsevier Masson, 2009, p.1
[2] Dictionnaire Larousse, 2006, p.384
[3] Aggoune M., Baffoy N., Huang M., Hucho-Bécel D., Macrez A.,Sinègre M., Hygiène des mains guide des bonnes pratiques, CCLIN Paris Nord, décembre 2001, 3ème édition, p.2
[4] Auroy M., Normes européennes relatives aux antiseptiques et désinfectants chimiques, Saint Genis Laval/Pierre Bénite, 2010, 4 p.
[5] Flore transitoire : ensemble de micro organismes de passage acquis au contact de personnes des surfaces ou objets touchés au cours des gestes quotidiens. Elle est surtout importante au niveau des parties découvertes notamment les mains. Source : http://www.infirmier-sante-travail.fr/dossiers/lavagemains.php, consulté le 04/04/2016.
[6] Une infection nosocomiale fait partie des infections associées aux soins, contractée au cours ou au décours d’une hospitalisation. Elle est donc absente au moment de l’admission du patient dans l’établissement et se déclare au minimum 48 heures après l’admission, ou au-delà si la période d’incubation est connue et plus longue. Définition tirée de http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-inflammation-infectiologie-et-microbiologie/dossiers-d-information/infections-nosocomiales, consulté le 08/04/2016.
[7] www.chica.org, Association pour la prévention des infections à l’hôpital et dans la communauté (APIHC-Canada)-consulté le 4avril 2016
[8] https://pastel.archives-ouvertes.fr/pastel-00836830/file/TH2012PEST1129_complete.pdf/ archives-ouvertes.fr consulté le 1er avril 2016
[9] Ibid.
[10] http://www.medical-hygiene.com/gel-antiseptique-aniosgel-85-npc-anios-30-ml-c2x16105184 consulté le 31 mars 2016.
[11] http://www.ccr.jussieu.fr/cclin/ Hygiène des mains guide des bonnes pratiques 3è édition, Décembre 2001, consulté le 1er avril 2016
[12] Ibid.
[13] Ibid.
[14] Flore résidente : « ensemble des micro organismes vivant naturellement sur la couche supérieure de l’épiderme, la partie supérieure des follicules pileux et les conduits des glandes sébacées. Source : http://www.infirmier-sante-travail.fr/dossiers/lavagemains.php, consulté le 04/04/2016.
[15] Arfaoui C., Attia Annabi T., Bouzouia N., Dhaouadi Ghadoum L., Ennigrou S., Guizani Mohamed H., Haddad Mohamed S., Hamza R., Kammoun H., Mrabet Tanazefti K., Njah M., Souilah Daghfous H. et Zouari B., Hygiène hospitalière et lutte contre les infections associées aux soins. Ouvrage collectif à l’usage des personnels soignants et hygiénistes. Volume 1 : Hygiène hospitalière : Concepts, domaines et méthodes, 2008, 106 p.
[16]Extraits des recommandations de la Société Française d’Hygiène Hospitalière et du Haut Conseil de la Santé Publique « Surveiller et Prévenir les Infections Associées aux Soins » ‐ Hygiènes, Septembre 2010, p. 31
[17]Ibid., p.21
[18] Héron M., Hygiène et prévention des infections nosocomiales, Elsevier Masson, 2009, p. 9-10
[19] Ibid., p. 10
[20]Ibid., p. 11-12.
[21] Ministère de la santé et des soins de longue durée, Pratique exemplaires pour le nettoyage, la désinfection et la stérilisation du matériels médical, publication initiale, 2006 (révision 2010), p.35, 40, 41, 46.
[22] www.chica.org : Association pour la prévention des infections à l’hôpital et dans la communauté (APIHC-Canada), consulté le 1 avril 2016
[23] Ibid.
[24] Association française des normalisations, Norme française, NF : Catalogue, 1978
Original provenant de : University of Chicago, numérisé le 19 juil. 2011
[25] http://www.afnor.fr, consulté le 04 avril 2016.
[26] Maslo C., Campagne SHA AP-HP, 2002, p. 7, 9, 10, 13
[27] http://medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/semmelweis.html / consulté le 01 avril 2016
[28] Crouzet T., Le geste qui sauve, l’âge d’homme, 2014, 17 p.
[29] Ibid.
[30] Maslo C., Campagne SHA AP-HP, mars 2002, p.7, 9, 10, 13
[31] CClin Paris Nord, Les produits Hydro-Alcooliques (P.H.A.), GRHHIN 2005,p.11,15
[32] Microbes qui se greffent sur la peau par les contacts multipliés, https://facmed.univ-rennes1.fr,consulté le 1 avril 2016
[33] Ibid., p.16, 18
[34] Crezet S., Le Prieur A., Quignette L., Thomas J., Vallet S., L’hygiène des mains, version 1.5, 2007, p.35
[35] www.metiers-fonctionpubliquehospitalière.sante.gouv.fr, consulté le 15 avril 2016
[36] Les produits hydro-alcooliques, GRHHIN 2005, p.18
[37] Mseddi M., La peau structure et types, Service de dermatologie Sfax, p.2, 3,14.
[38] Dictionnaire Larousse, édition 2006, p.386
[39] Hydroxyde de sodium, Laboratoire de Toxicologie et Maîtrise du Risque Chimique, PREVOR édition 2011, p.3
[40] Dufresne C., Encyclopédie de sécurité et de santé au travail, International Labour Organization, 2000, p. 12.18
[41] Guide de production : Formulation des Produits Hydro-alcooliques recommandés par l’OMS, p.2
[42] http : //grihhn.site.voila.fr/ Les produits Hydro-alcooliques (P.H.A.), consulté le 14 avril 2016
[43] Baudrin D., Soler P., La lutte contre les infections associées aux soins, extraits des recommandations 2010 de la SFHH, p.11
[44] gric.univ-lyon2.fr /L’homme et son environnement, consulté le 15 avril 2016
[45] Qualifie tout ce qui émane de l’organisme : www.larousse.fr, consulté le 15 avril 2016
[46] scarlatine.biz, consulté le 15 avril 2016
[47] Petignat C., Infections nosocomiales, Cours de 2005, p.19
[48] Ibid.
[49]Lansing M. Prescott, Sherwood M., Woolverton JC., Microbiologie, De Boeck supérieur, 16 avril 2010, p.909
[50] Ibid. p.913
[51]Dr Petignat C., op. cit. p.10
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