Mémoire portant sur le rôle médical du « mental ».
LE ROLE MEDICAL DU « MENTAL » : UNE EFFICACITE THERAPEUTIQUE PROUVEE
RESUME :
Que le corps et le mental soient étroitement associés n’est pas une idée neuve. Des l’antiquité, le médecin Galien soutenait que les fluides faisaient circuler l’information entre les corps et le cerveau. Et si Descartes est souvent évoqué comme celui qui aurait définitivement séparé la pensée du corps, c’est par erreur. Outre le fait que l’âme était pour lui logée dans une glande cérébrale (l’épiphyse), le philosophe affirmait que « certaines choses que nous expérimentons en nous même ne doivent pas être attribuées à l’âme seule, ni à au corps seul, mais à l’étroite union qui est entre eux » (Principes de la philosophie).
La science a depuis donné raison à ces illustres précurseurs en établissant des liens entre systèmes nerveux, défenses immunitaires et régulation hormonale. Elle a montré que l’existence même du corps est une réalité… cérébrale. Pour preuves, certains patients atteints d’une lésion au cerveau sont persuadés qu’un de leur membre ne leur appartient pas, ou encore citons le cas de patients amputés souffrant de douleurs à l’emplacement du membre disparu.
Depuis une trentaine d’années, avec l’avancée des thérapies cognitives comportementales le mental commence à être mis au service de la santé. Aujourd’hui, avec la méditation, le neurofeedback, le placebo ou encore l’hypnose le corps et le mental n’ont jamais été aussi proches. Ces pratiques ont un point commun : elles confèrent à la pensée un pouvoir extraordinaire, celui de soigner le corps sans aucun autre traitement que l’activité même du cerveau. Des expériences récentes ont montré des effets thérapeutiques de ces pratiques sur des troubles aussi divers que la douleur, la dépression, certaines déficiences immunitaires, le stress, la maladie de parkinson, l’épilepsie ou les déficits de l’attention.
En démontrant sa valeur thérapeutique, le rôle médical du « mental » a cessé d’être considéré comme une médecine « alternative».
Sommaire
- Introduction 4
- Emergence de nouvelles thérapies pour guérir les maux du corps par l’esprit: 6
- La méditation : le pouvoir de maîtriser son attention 6
- L’effet placebo : le pouvoir de se convaincre de l’effet d’un traitement 9
- Le neurofeedback : le pouvoir d’agir directement sur son cerveau 11
- L’hypnose : le pouvoir de modifier ses perceptions 13
III. Le mental et le corps – le corps et le mental : incidences médicales 16
- Influence de l’esprit sur le corps 16
- Effets de l’utilisation de la médecine par l’esprit 18
- Traitement de divers problèmes de santé 18
- Stimulation des fonctions immunitaires 20
- Réduction du stress et de l’anxiété des étudiants 20
- Efficacité thérapeutique prouvée du mental sur certains troubles pathologiques ou psychologiques 22
- La douleur 22
- La méditation : modifie les circuits de réponse de la douleur 24
- Le placebo : active les mêmes zones du cortex que les opioïdes 27
- L’hypnose : permet de modifier la perception sensorielle et la perception de la douleur 30
- Les déficiences immunitaires 35
- La méditation : accroît l’effet de la vaccination 35
- La maladie de Parkinson 35
- Le placebo : réduit la rigidité musculaire en agissant à l’échelle du neurone 38
- Le neurofeedback : doperait la motricité 39
- Le stress 41
- La méditation, l’hypnose : permet de mieux gérer les émotions 41
- La dépression 43
- La méditation, l’hypnose : limite les rechutes 43
- Les déficits de l’attention 45
- La méditation, l’hypnose : améliore l’acuité 45
- Le neurofeedback : jugule l’hyperactivité 46
- Les spécificités odontologiques : le mental toujours présent 51
- Le contexte de la relation praticien-patient 51
- Discussion 56
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Introduction
La pratique de la chirurgie dentaire a énormément évoluée de nos jours. Effectivement, le progrès scientifique notamment le développement de nouvelles techniques de traitements bucco-dentaires semble amoindrir la dimension « phobique » de la pratique dentaire. Cependant, l’impact de la pensée sur le corps semble prendre le dessus compte tenu que les soins dentaires ne se limitent pas aux soins de la cavité buccale mais aussi à la prise en charge de tous les maux s’y rattachant comme l’anxiété, le stress, la phobie qui bien que relevant du domaine de l’inconscient exacerbent, impactent d’une manière significative le déroulement de soins, telle la gestion de la douleur… tout en tenant compte de la dimension psychologique de la personne.
Effectivement, passer au cabinet dentaire est, pour la majorité des personnes, une épreuve très redoutée, appréhendée qui peut s’avérer insurmontable. D’autant plus que la confrontation avec une telle situation peut engendrer des troubles émotionnels qui vont venir exacerber, exagérer les sensations nociceptives reliées à la peur du dentiste.
Cette peur, cette phobie amène ainsi le patient au sein d’un cercle vicieux comportant des comportements d’évitement, de majoration de douleur qui vont s’avérer nocifs dans la pratique des soins dentaires, rendant difficile, voire compliqué la place du praticien, du dentiste qui se doit d’assurer les soins tout en gérant au mieux le stress, l’anxiété du patient. D’ailleurs, Beaumarchais, dans le Barbier de Séville (1175) de dire que « Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur ».
Toutefois lorsque la phobie devient insurmontable, lorsque la peur devient incontrôlable au point que le patient se retrouve en situation de refus de soin, quels moyens peuvent être mis en place pour assurer les soins ?comment mettre en confiance le patient afin qu’il soit soigné dans le confort, sans éprouver aucune émotion négative ?
Mais lorsque la peur est trop grande, lorsque le patient refuse le soin, comment trouver les mots pour mener à bien son traitement ? Existe-t-il un moyen pour que le patient soit soigné sans éprouver aucun stress ? Et surtout sans que ce stress nous soit communiqué ? Nous savons combien l’attitude du patient influe sur notre confort mental.
De prime abord, l’on se focalisera sur les nouvelles thérapies proposées pour guérir les maux du corps par l’esprit: Puis, les incidences médicales du mental sur le corps seront approchées. L’efficacité thérapeutique prouvée et reconnue du mental sur certains troubles psychopathologiques sera ensuite abordée.
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Emergence de nouvelles thérapies pour guérir les maux du corps par l’esprit:
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La méditation : le pouvoir de maîtriser son attention
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Etymologiquement, le mot « méditation » dérive du latin meditari qui se traduit par « s’exercer ».
D’après le Robert, la méditation peut se définir comme le fait de « se soumettre à une longue et profonde réflexion » ou encore de « penser longuement, profondément». Le sens du verbe méditer reflète ainsi la pensée et la réflexion. Selon le christianisme, la méditation s’appliquerait notamment sur la vie spirituelle.
La méditation est fréquemment associée à la relaxation. Effectivement, de moindres caractéristiques propres à la méditation se retrouvent dans la littérature scientifique qui tend à réunir dans une même intervention la relaxation, la pleine conscience ou encore le Yoga et le Tai Chi Chuan, la Pleine Conscience ou la relaxation .
En comparaison à la relaxation, la méditation augmenterait l’amplitude de l’activité cérébrale des zones paralimbiques, des aires reliées au système nerveux autonome et au niveau de l’intéroception. De plus, une différence d’activation en termes de qualité est également constatée, notamment en ce qui concerne l’activation des aires fronto-pariétales et fronto-limbiques qui sont associées aux capacités portant sur l’attention.
La forme de méditation dénommée : la pleine conscience ou Mindfulness est la pratique la plus répandue qui est par ailleurs validée par le comité scientifique.
D’ailleurs, la Pleine Conscience (Mindfulness) qui se caractérise comme un « état de conscience qui résulte du fait de porter son attention, intentionnellement, au moment présent, sans juger, sur l’expérience qui se déploie instant après instant » est actuellement considérée comme une pratique thérapeutique appliquée en clinique.
La pleine conscience porte sur l’orientation de l’attention, et donc sa maîtrise à travers la pratique de la méditation qui agit sur l’attention par une autorégulation volontaire.
Effectivement, la méditation permet de diriger l’attention sans qu’il y ait jugement ni attente.
Le but de la méditation consistant à se libérer de la tendance à vouloir contrôler, à vouloir juger le moment présent et de se mettre en tant qu’observateur pour pouvoir ressentir le moment présent en dehors de tous stimuli.
De plus, la pleine conscience permet de percevoir et ressentir les émotions, les actions, les sensations du milieu environnant à un moment donné.
D’ailleurs, Hayes et al. de dire que « nous ne vivons pas simplement dans un monde, nous vivons dans un monde tel que nous le voyons, tel que nous le construisons ou tel que nous le percevons », autrement dit que la conscience, le fait de prendre conscience, se trouve être au service du mental, de l’activité mentale.
La méditation de pleine conscience se base sur :
- l’autorégulation de l’attention comprenant la flexibilité et l’attention soutenue permettant de se concentrer à des moments précis
- l’expérimentation qui se traduit par l’acceptation, l’ouverture d’esprit ainsi que la curiosité .
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L’effet placebo : le pouvoir de se convaincre de l’effet d’un traitement
Henry K. Beecher (1955) a défini le terme « effet placebo » par le fait qu’il ait constatée une amélioration d’états pathologiques subséquemment à une intervention simulée ou encore après l’administration d’une substance inactive chez un tiers de patients. La survenue d’amélioration serait favorisée par l’espoir ou encore la croyance. De plus, plus la perception d’un traitement est élevée, plus son effet placebo est fort.
Selon Branthwaite et Cooper(1981), l’effet placebo serait directement lié au statut du prescripteur.
Alors que d’après Kienle et Kiene (1997), l’amélioration observée suite à un placebo serait juste une coïncidence qui est subséquente à une évolution spontanée de la maladie, comme résultat d’un traitement encore méconnu ou encore résultante d’un effet psychothérapique.
Benedetti et al. mettent en exergue le rôle de la conscience dans l’effet placebo. En effet, l’effet d’un produit ou encore sa suppression serait plus marqué chez les sujets ayant pris conscience du produit par rapport à ceux qui n’ont pas été avertis .
Figure 01 : Mécanismes principaux de l’effet placebo (Benedetti, 2009) avec la permission de Oxford University Press).
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Le neurofeedback : le pouvoir d’agir directement sur son cerveau
Découvert à l’Université de Californie Los Angeles il y a plus de 30 ans, le neurofeedback se définit comme étant une technique de biofeedback encore dénommée « EEG biofeedback » qui se sert d’enregistrement électroencéphalographique (EEG) pour permettre au patient de d’autoréguler sa propre activité cérébrale .
Le principe général du neurofeedback repose sur des stratégies de régulation qui consistent au conditionnement d’un sujet par des procédures d’initiation et d’apprentissage de la régulation d’une fonction physiologique qui n’est ni perçue ni contrôlée par la conscience.
La mesure d’un paramètre relatif à cette fonction physiologique est alors effectuée, puis traitée par une interface technique qui va la traduire en temps réel « feedback » sous forme d’information continue visuelle ou encore auditive afin que le sujet puisse être en mesure de contrôler cette fonction physiologique, d’où l’appellation « bio »-feedback.
Le neurofeedback se traduit alors par la mesure de l’activité cérébrale ou encore neuronale lors d’application des techniques de biofeedback qui vont permettre de réguler l’activité mentale et cérébrale afin d’avoir un effet thérapeutique, notamment dans les troubles neurologiques et/ou psychiatriques.
Figure 02 : Principe du neurofeedback en IRMf en temps réel.
Adaptée de Weiskopf et al., 2003http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S098770531100236X – bib0450.
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L’hypnose : le pouvoir de modifier ses perceptions
Dans la mythologie grecque, Hypnos, se traduit par un type de sommeil qui est le frère jumeau de la mort : Tanatos. Différent du sommeil normal, l’hypnose induirait une sorte de mise en veilleuse de la conscience consciente afin de favoriser la conscience inconsciente.
Les civilisations Grecque et Egyptienne auraient pratiquées l’hypnose d’après les recherches effectuées en Archéologie. En effet, elles avaient usage d’induire le sommeil à des malades afin de les guérir dans un lieu spécifique appelé « temple du sommeil » où ils étaient accompagnés par des prêtres. Des druides romains auraient pratiqué le même rituel plus tard.
Ce n’est qu’au XIXème siècle que le terme hypnose fût utilisé la première fois par James BRAID, un chirurgien afin de désigner le « magnétisme animal » de Mesmer. En effet, Mesmer, via la théorie du magnétisme animal, stipule qu’il existe un fluide magnétique, non perçu par les yeux, dans le corps humain, lequel engendrerait une maladie lors de perturbation, de déséquilibre.
Actuellement, l’hypnose résulterait de trois facteurs que sont l’hypnoanalyse, le courant thérapeutique et la recherche expérimentale.
Selon H. Erickson, ayant introduit l’hypnose en odontologie sous le terme hypnose Ericksonnienne qui s’avère être la plus utilisée, l’hypnose permet d’entrer dans l’inconscient du patient, inconscient qui représente tous les acquis du patient dans sa vie qui vont lui permettre d’effectuer les modifications nécessaires par mobilisation des ses ressources intérieures. De plus, l’hypnose se traduirait par un état de concentration qui permet au patient d’être indifférent, de ne pas ressentir tout autre stimulus extérieur.
D’après Godin, cité par Quelet, « l’hypnose est un mode de fonctionnement psychologique dans lequel un sujet, grâce à l’intervention d’une autre personne, parvient à faire abstraction de la réalité environnante, tout en restant en relation avec l’accompagnateur. Ce « débranchement de la réaction d’orientation à la réalité extérieure » qui suppose un certaine « lâcher-prise », équivaut à une façon originale de fonctionner, à laquelle on se réfère comme à un état. Ce mode de fonctionnement particulier fait apparaître des possibilités nouvelles, par exemple, des possibilités d’action de l’esprit sur le corps, ou de travail psychologique à un niveau inconscient ».
D’après l’Association Française pour l’Étude de l’Hypnose Médicale (AFEHM), l’hypnose se définit comme « un processus relationnel accompagné par une succession de phénomènes physiologiques, tels qu’une modification du tonus musculaire, une réduction de la perception sensorielle (dissociation), une focalisation de l’attention, dans le but de mettre en relation un individu avec la totalité́ de son existence et d’en obtenir des changements physiologiques, des changements de comportement et de pensée ».
Trois principales constituantes forment le processus hypnotique : ’absorption, la dissociation et la suggestibilité.
- L’absorption correspond à la capacité d’adhérer totalement dans et vers l’imaginaire
- La dissociation se traduit comme son nom l’indique par la séparation du comportement et du mental qui dans la réalité devrait être corrélés. Il est à noter que la dissociation peut engendrer un manque de contrôle de la motricité.
- La suggestibilité se caractérise par l’aptitude de la personne à suivre les instructions de l’hypnotiseur.
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Le mental et le corps – le corps et le mental : incidences médicales
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Influence de l’esprit sur le corps
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D’après la physique quantique, il existe des possibilités d’équations dites latentes, furtives au sein de l’univers qui ne sont pas encore devenu « matière » dans le monde manifesté, monde matériel ou encore monde sensible.
La manifestation physique, matériel de l’objet serait fonction de diverses mesures qu’il est nécessaire de remplir. En d’autres termes, tant que les conditions requises : expérience sensible, pour son matérialisation restent incomplètes, l’objet reste comme emprisonné, flou, vague dans un océan de potentialités.
Effectivement, il existerait alors des systèmes quantiques qui dépendent fortement du milieu extérieur, notamment des perturbations extérieures qui peuvent être physique ou encore psychique comme le démontre certaines études scientifiques relatives à la psychokinèse.
En termes de recherches parapsychologiques, des expériences sont réalisées par utilisation de manière aléatoire de systèmes, dans le but de pouvoir analyser et mesurer statistiquement l’intention, tels que le GNA : générateurs de nombres aléatoires, ou encore la radioactivité.
La perception extra-sensorielle (ESP) fut également étudiée vers les années 30 par Joseph Rhine afin de déterminer via le lancer de dés « le sujet « devinant » le résultat des lancers pouvait-il aussi « influencer » ce résultat à son insu ? », les résultats obtenus sur 500000 essais ont été concluants.
Figure 03 : Influence de l’esprit sur le corps
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Effets de l’utilisation de la médecine par l’esprit
Le choix de l’approche corps-esprit est fonction de l’objectif recherché, que ce soit à titre préventif ou encore afin de favoriser le bien-être.
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Traitement de divers problèmes de santé
Des approches en association avec la psycho-neuro-immunologie, qui se base sur la pensée positive, a permis d’obtenir des résultats concluants dans le traitement de la dépression, de l’hypertension, du diabète , de l’incontinence fécale , de l’obésité, des troubles cardiovasculaires , des troubles de déficit de l’attention et du syndrome de l’intestin irritable .
Des études ont également rapportés un effet bénéfique sur les symptômes de l’insomnie , la ménopause , la douleur : en particulier lors d’arthrite rhumatoïde, l’arthrose , l’anxiété, la fibromyalgie, les maux de tête, les douleurs chroniques ainsi que les maux de dos .
La médecine par l’esprit a par ailleurs permis l’amélioration de la qualité de vie de patients atteints de graves pathologies notamment le cancer . Une contribution du yoga ainsi que de la relaxation dans le traitement de l’asthme a également été démontrée lors d’essais cliniques.
De plus, une amélioration significative des indicateurs de santé a été constatée lorsqu’il y prise en charge de manière consciente de la maladie, durant une méta-analyse réalisée en 2002, chez les patients. A contrario, un comportement tel que le déni et sans prise de conscience de l’état entraîne une détérioration de l’état du patient.
En outre, un essai réalisé en 2003 auprès de 148 personnes séropositives a montré des résultats significatifs aux tests de qualité de vie pour les patients qui ont recours à l’approche cognitivo-comportementale par rapport à ceux membres de groupe de soutien.
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Stimulation des fonctions immunitaires
Il semblerait que des interventions reposant sur la psychologie, lors d’essais cliniques, induiraient une stimulation des fonctions immunitaires et par voie de conséquence s’avérer positifs pour l’immunité .
D’ailleurs, 06 essais réalisés en 2002 ont permis de démontrer l’effet bénéfique sur le système immunitaire d’approches se basant sur la psychologie bien qu’il n’y ait pas encore assez de preuves concluantes pour pouvoir mettre en place des protocoles dont les résultats seraient prédictibles.
Toutefois, en 2002, une élévation de cellules « natural killers » a été constatée chez des patientes, atteintes de cancer du sein, ayant eu recours à des séances de visualisation et d’autohypnose.
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Réduction du stress et de l’anxiété des étudiants
Effectuées en 2002, des études auprès d’étudiants en médecine (14 étudiants) et en sciences infirmières (32 étudiants) ont montrées une diminution significative des niveaux de stress, d’anxiété ainsi que des signes de dépression au bout de 16 semaines de pratique de yoga ou de 08 semaines de pratique de méditation.
De plus, lors d’essai en double aveugle avec placebo effectué en 2003 sur 48 étudiants pendant la période d’examens, les résultats ont mis en exergue que l’application de techniques permettant de maîtriser le stress inhibait l’affaiblissement de l’immunité qui est complémentaire au stress ressenti en cette période.
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Efficacité thérapeutique prouvée du mental sur certains troubles pathologiques ou psychologiques
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La douleur
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La douleur est définie selon l’International Association for the Study of Pain (IASP), en 1976, comme une : «expérience désagréable émotionnelle et sensorielle associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel ou décrite en termes d’un tel dommage ».
La douleur est alors subjective et repose principalement sur le ressenti du patient, d’où sa difficulté à être évaluer quantitativement et qualificativement. De plus, elle n’est pas systématiquement reliée à une lésion, un dommage.
Anand et Craig encouragent alors, en 1996, notamment dans les cas d’enfants nouveau-nés ou qui ne peuvent encore s’exprimer correctement, le recours aux techniques d’évaluation adaptées à ce genre de cas.
D’ailleurs, le Code de la Santé Publique (CSP) stipule de nombreux articles relatifs à la douleur :
«Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée.»
«Les établissements de santé, publics ou privés, et les établissements médicosociaux mettent en œuvre les moyens propres à prendre en charge la douleur des patients qu’ils accueillent»
«La direction générale de la santé prépare la politique de santé publique définie à l’article L. 1411-1 et contribue à sa mise en œuvre… Elle participe à la mise en œuvre des politiques de lutte contre la douleur et d’accompagnement de la fin de vie»
60% des patients aux urgences sont sous la proie de douleur aigüe qui constitue le principal motif de requête de soins, d’ailleurs par rapport à la douleur chronique, la douleur aigüe constitue le signal d’alarme quant à l’atteinte de l’intégrité de l’organisme.
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La méditation : modifie les circuits de réponse de la douleur
Généralement reconnue comme outil stratégique agissant dans la régulation de l’émotion, la méditation semblerait également agir sur la douleur par une diminution du seuil de la sensibilité à la douleur complémentairement à la réduction de l’intensité douloureuse ainsi qu’à l’amélioration de la chronicité douloureuse et l’épaississement du cortex relatif à la douleur.
En effet, l’IRM fonctionnelle (Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle) a montrée lors d’expérimentation de douleur thermique une diminution de l’activité cérébrale au niveau des aires exécutives, évaluatives et émotionnelles qui correspondent aux zones de l’hippocampe, de l’amygdale et du cortex préfrontal chez les pratiquants Zen par rapport aux sujets témoins. Il est intéressant de noter que cette capacité à réduire l’activité cérébrale est fonction de l’expérience des méditants. En d’autres termes, plus les méditants sont expérimentés, plus diminution de l’activité cérébrale est significative.
De plus, une activation renforcée des aires cérébrales impliquées directement dans le processus de la douleur, à savoir le cortex cingulaire antérieur, le thalamus, et l’insula a également été observée chez les méditants.
La diminution de la sensibilité à la douleur chez les méditants serait intimement liée à la réduction des connections nerveuses et fonctionnelles qui s’établissent entre les aires cérébrales impliquées dans le processus de la douleur et les cortex exécutifs.
Les dimensions cognitives-évaluatives et les dimensions sensori-discriminatives de la douleur seraient ainsi découplées, découplage fonctionnel entraînant une neutralité dans la perception des stimuli nociceptifs. D’ailleurs, les résultats obtenus démontrent une cohérence entre le modèle d’activation et l’état mental qui est exposé dans le Zen de même que le concept de mindfulness.
Figure 05 : Modulation de la réponse à la douleur par la méditation
En outre, une revue systématique réalisée en 2009 sur la douleur chronique a mis en exergue la réduction des symptômes liés à la douleur chronique issue d’arthrite rhumatoïde ainsi que de la fibromyalgie par la méditation de pleine conscience. La méditation de pleine conscience aiderait ainsi à diminuer les symptômes associés à la douleur chronique.
Une diminution des symptômes de douleur chronique liés au vieillissement a également été rapportée en 2008 . Assurément, la méditation s’avèrerait être un outil capable de réduire la majorité des symptômes liés à la douleur chronique.
Mais encore, une étude menée chez des personnes âgées de plus de 65 ans et qui souffrent de douleur lombaire chronique, sur une durée de huit (08) semaines de méditation ou d’éducation thérapeutique hebdomadaire, n’a pas démontrée de variation significative entre les deux groupes à la fin de l’étude mais a cependant mis en évidence une réduction de l’intensité douloureuse conjointement à une augmentation des capacités fonctionnelles au bout d’un suivi d’une durée de quatre (04) mois.
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Le placebo : active les mêmes zones du cortex que les opioïdes
En 2008, une étude réalisée en Scandinavie via un scanner tomographique à positrons (PETscan) a révélée l’activation des mêmes aires cérébrales qui sont stimulées par les opiacés afin d’induire l’analgésie.
D’ailleurs, l’administration de naloxone a montré le rôle du système opioïde endogène dans la réversibilité d’une analgésie placebo postopératoire. En effet, le naloxone bien qu’étant un antagoniste compétitif des récepteurs morphiniques µ, peut engendrer un accroissement de la perception douloureuse est envisageable du fait de sa diffusion au niveau du système nerveux central. Par ailleurs, des doses élevées de naloxone ont supprimé la dépendance fonctionnelle entre le cortex cingulaire antérieur (CCA) et la matière grise périaqueducale par un mécanisme d’inhibition de la transmission opioïde endogène. Cette réduction de la liaison entre ces deux structures serait corrélée à la diminution de l’effet placebo.
De hautes doses de naloxone, inhibant la transmission opioïde endogène, ont supprimé la corrélation fonctionnelle entre le CCA et la matière grise périaqueducale, et cette diminution de connectivité était liée à la réduction de l’effet placebo rapportée par les participants.12
De plus, il a été démontré que l’excitabilité de la moelle épinière sur des modèles animaux peut être modulée par le cerveau. D’ailleurs, il a été identifié un système inhibiteur de la douleur descendant, via la corne dorsale de la moelle épinière, chez l’homme mettant en jeu les cortex préfrontaux ventro- et dorsolatéraux, le CCA, le thalamus ainsi que la matière grise périaqueducale, à travers un mécanisme passant par les endorphines .
Figure 06 : Les aires cérébrales impliquées dans la nociception
L’identification des structures cérébrales mises en jeu dans la perception de la douleur de même que la modulation de la douleur elle même durant une analgésie placebo a pu être réalisée grâce à l’imagerie fonctionnelle cérébrale, notamment l’imagerie par émission de positrons (PET).
Ainsi, durant une analgésie placebo sont activés le cortex orbito-frontal et le CCA, pareillement à l’activation par un opioïde.D’ailleurs, un lien entre l’activité du tronc cérébral et du CCA, structures qui sont toutes deux impliquées dans le système inhibiteur descendant de la perception douloureuse, a été mis en évidence au cours de la condition d’analgésie placebo.
De surcroît, une étude de l’analgésie placebo par le biais de l’IRM fonctionnelle (IRMf) a démontrée une élévation de l’activité du cortex préfrontal complémentairement à une diminution d’activité au niveau du thalamus, de l’insula et du CCA durant la durée d’anticipation d’un stimulus nociceptif. Il est à noter que toutes ses zones interviennent dans la nociception.
En outre, la neuroimagerie associée à l’injection de traceurs radioactifs a pu caractériser les récepteurs μ-opioïdes en tant qu’intervenants dans l’analgésie placebo. Ces récepteurs étant localisés au niveau du cortex préfrontal, de la matière grise périaqueducale, et de l’amygdale. De plus, l’intensité de l’analgésie placebo serait liée aux modifications de la perception douloureuse.
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L’hypnose : permet de modifier la perception sensorielle et la perception de la douleur
Encore mal connus, les mécanismes dits de l’analgésie hypnotique portent encore à confusion, notamment le rôle des phénomènes psychologiques ou celui des processus physiologiques.
La suggestibilité en tant que phénomène psychologique serait fonction de la douleur. De plus, son augmentation serait subséquente à des modifications au niveau du fonctionnement cérébral. En effet, HILGARD, cité par WOOD, a mis en exergue la proportionnalité entre la suggestibilité des sujets et l’accroissement de la sensibilité à la douleur expérimentale. D’ailleurs, les sujets voyaient leur sensation douloureuse diminuer sans qu’il y ait changement au niveau des réactions physiologiques relatives à la douleur.
Au niveau du système opioïde endogène, Simon et al. suggèrent que l’analgésie hypnotique serait la résultante d’un mécanisme identique à un effet placebo. Autrement dit, une libé libération d’opioïdes endogènes comme l’enképhaline. Cependant, il s’avère que l’analgésie hypnotique n’est pas inhibée par l’administration de Naloxone qui est un antagoniste spécifique de la morphine
Physiologiquement, le réflexe de flexion (RIII) se définit par le retrait suite à une stimulation douloureuse. Des études électrophysiologiques démontrent, à l’état d’hypnose, une diminution du réflexe spinal polysynaptique de flexion nociceptif. Ce qui suggère une modulation certaine du système de contrôle descendant de la douleur par l’hypnose.
Une modification du seuil de tolérance à la douleur est démontrée par l’étude de BENHAIEM, en 2001. Effectivement, les seuils de perceptions thermiques étaient augmentés par les suggestions analgésiques de même que les seuils de la douleur expérimentale au chaud chez un sujet sain.
Figure 07 : J-M Benhaeim et al./ Pain 89 (2001) 167+/-173
Figure 08 : J-M Benhaeim et al./ Pain 89 (2001) 167+/-173
Il apparaît une variation du seuil de détection du chaud et du froid au niveau des mains et des pieds, sur une durée atteignant 15 minutes après des suggestions d’analgésie hypnotique.
Toutefois, aucune corrélation avec le score d’hypnotisabilité n’a été rapportée avec ces résultats.
Figure 09 : J-M Benhaeim et al./ Pain 89 (2001) 167+/-173
Une augmentation significative du seuil douloureux est constatée que ce soit au niveau du membre supérieur que celui du membre inférieur sur une durée allant à quinze minutes après les suggestions hypnotiques d’analgésies. Cependant, seuls les résultats obtenus avec le pied sont corrélés avec la modification du changement du seuil de la douleur.
De plus, Faymonville et al. mettent en exergue une diminution de la perception de la douleur de l’ordre de 50% durant l’hypnose par rapport au repos.
Faymonville et al. et Rainville et al. ont complémentairement démontré que l’hypnose a des effets de modulation de l’analgésie à travers le cortex cingulaire antérieur .
En outre, le non altération de l’analgésie hypnotique par l’administration de Naloxone suppose la possibilité de traitement analgésique via des stratégies psychologiques.
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Les déficiences immunitaires
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La méditation : accroît l’effet de la vaccination
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Subséquemment à une vaccination, il a été observé une augmentation du taux d’anticorps actifs contre le virus de l’influenza chez les méditants dans le cadre d’une étude menée par Davidson RJ et al.. De plus, cet accroissement du taux d’anticorps étant proportionnel à l’activité cérébrale située au niveau du cortex préfrontal gauche qui est reliée aux sentiments positifs.
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La maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson survient à la suite d’une altération sélective du système dopaminergique nigrostriatal complémentairement à la destruction d’autres systèmes non dopaminergiques.
Tretiakoff découvre en 1919 la « paralysie tremblante » (shaking palsy), déjà décrit par James Parkinson, dont la cause résulte d’une dépigmentation de la substance noire.
C’est Hornykiewicz qui démontrera que cette dépigmentation correspond à des lésions neuronales subséquemment à une insuffisance en dopamine au niveau du striatum. D’ailleurs les lésions sont corrélées aux symptômes observés dans la maladie de Parkinson.
La perte neuronale est hétérogène dans le mésencéphale. En effet, plus de 75% de perte neuronale est observée dans la pars compacta ainsi que dans la substantia nigra conjointement à des lésions en masses alors que l’aire périaqueducale est intacte. Il y a variabilité en termes de lésions et de perte neuronale dans les trois autres aires du cerveau.
Il est à rappeler que les symptômes de la maladie de Parkinson résultent principalement de la dépigmentation de la substance noire des ganglions de la base ainsi que de la pars compacta. En effet, les ganglions de la base sont responsables de la régulation des mouvements, leurs altérations engendrent ainsi un blocage des voies directes parallèlement à une stimulation des voies indirectes.
Auparavant dénommés « noyaux gris centraux » ou encore « noyaux basaux », les ganglions de base représentent un ensemble de structures de masses nucléaires sous-corticales de substance grise, et rassemblent le corps strié : noyau caudé, putamen, pallidum, et le complexe amygdalien.
Les troubles moteurs constatés dans la maladie de Parkinson découlent de l’insuffisance, du déficit de dopamine au niveau de la substantia nigra, notamment au niveau des récepteurs du putamen. Incontestablement le manque de dopamine induit une inhibition soutenue du thalamus au niveau du cortex frontal qui est impliqué dans la réalisation des mouvements. Une hausse du tonus inhibiteur du GPi s’observe alors avec la sur-stimulation du NST, qui est impliqué dans la voie indirecte, complémentairement à l’absence de blocage de la voie directe : GPe.
Figure 10 : Physiologie des circuits neuronaux affectés par la maladie de Parkinson
En rose : la voie directe
En bleu : la voie indirecte
Flèches bleus : stimulation du neurone cible.
Flèches rouges : inhibition du neurone cible.
SN : Substantia nigra pars compacta ; PUT : Putamen ; NST : Noyau sous thalamique
GPi/e : Globulus pallidus interne/externe ; THA : Thalamus ; CC : cortex.
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Le placebo : réduit la rigidité musculaire en agissant à l’échelle du neurone
L’administration d’un placebo chez des patients présentant la maladie de Parkinson a révélé une même réponse neuronale que celle observée lors de réel traitement médical selon une étude italienne. L’effet du placebo ayant été évalué, neurone par l’équipe de Fabrizio Benedetti, de l’université de Turin, à l’échelle du neurone.
En effet, le traitement classique consiste en l’augmentation du taux de dopamine dans le cerveau étant donné que l’insuffisance de dopamine est principalement la cause des troubles associés à la maladie de Parkinson, notamment la rigidité du mouvement et les tremblements. Sur les onze (11) personnes ayant été traités par un placebo, de l’injection saline, une amélioration significative de leur état ainsi que de leur activité neuronale ont été observé chez six (06) d’entre eux. Les électrodes implantées au niveau du noyau sub-thalamique ayant permis l’évaluation et la mesure de l’effet.
Par ailleurs, Jon Stoessl (2001) a mis en exergue l’augmentation du niveau de la dopamine par les placebos chez les sujets parkinsoniens.
De plus, De la Fuente-Fernandez et al. d’affirmer que le mécanisme d’action du placebo dans la maladie de Parkinson pourrait passer par l’activation de la voie de signalisation nigro-striée entraînant une libération de dopamine endogène.
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Le neurofeedback : doperait la motricité
La maladie de Parkinson convient particulièrement au neurofeedback étant donné que les altérations à l’origine de déséquilibre entre les circuits de la motricité corticales et sous-corticales correspondent à des modèles physiopathologiques .
Dans une étude réalisée par Leena Subramanian et al., qui consiste en l’évaluation des patients parkinsoniens à modifier leur activité cérébrale locale afin d’améliorer leur fonction motrice, cinq patients ont appris, par le neurofeedback, à accroître leur activité cérébrale en terme de complexe motrice supplémentaire utilisant l’imagerie motrice sur deux sessions IRMf.
Les résultats ont montré une régulation de la motricité de manière concomitante avec l’activité corticale sous l’influence des circuits des noyaux gris centraux impliqués dans la maladie de Parkinson. Autrement dit, une amélioration clinique significative des fonctions motrices.
En effet, une amélioration de 37% des fonctions motrices a été constatée. De plus, durant le neurofeedback, une activation d’autres aires motrices au niveau corticale et des noyaux gris centraux, dont le noyau sous-thalamique et le pallidum ont été observés.
Ces résultats démontrent que l’auto-modulation des circuits correspondant à la motricité et situés au niveau corticosubcortical peut être accompli par les patients parkinsoniens par neurofeedback.
Le neurofeedback agirait alors par des mécanismes compensatoires au niveau du réseau cortico-basale-ganglions-thalamocortical afin de maintenir les fonctions neurologiques face à la perte progressive d’entrée dopaminergique (Park et Reuter-Lorenz, 2009).
Figure 11 : Enregistrements par EMG (Électromyographie de surface compatible avec l’IRM) excluant l’effet des mouvements manifestes.
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Le stress
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La méditation, l’hypnose : permet de mieux gérer les émotions
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La méditation intéresse grandement la communauté scientifique quant à sa manière d’agir sur le fonctionnement du cerveau .
De plus, Slagter et al. affirment que des changements durables sont observés dans le fonctionnement du cerveau lors de la pratique de méditation, cela même en dehors des séances de méditation.
Une méta-analyse comportant dix (10) études dont 4 études cliniques aléatoires et 6 études observationnelles, parue en 2009, qui porte sur l’impact de la méditation de pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction) sur la qualité de vie de personnes cancéreuses a montré diverses améliorations significatives de l’état de la personne, notamment la diminution du stress conjointement à l’anxiété et la fatigue de même qu’une meilleure sensation de bien-être et un sommeil de qualité. Il est à noter cependant que seules les améliorations portant sur les paramètres psychologiques ont été relevées.
Une revue de littérature portant sur la méditation de pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction) réalisée en 2008 a mis en évidence le lien entre la pratique de la méditation de pleine conscience et la diminution de manière efficace du stress et de l’anxiété au bout de huit (08) semaines de pratique méditative. Il est à noter que cette meilleure gestion des émotions, notamment le stress et l’anxiété est observée non seulement chez les personnes qui en souffrent de manière chronique mais aussi chez les sujets sains.
Des études effectuées, en 2007 et en 2008, sur des étudiants durant une période de stress ont démontrées une réduction des pensées négatives ruminantes qui sont généralement associées à la dépression. Il est à rappeler que le terme « ruminant » renvoie ici à une répétition incessante de pensées qui dévalorisent l’estime de Soi. Résultats qui sont par ailleurs retrouvés dans une autre étude ainsi qu’une méta-analyse pertinente.
En outre, il apparaît plus d’empathie, autrement dit plus de compréhension et de partage vis-à-vis des autres personnes, chez les personnes qui ont recours de manière régulière à la pratique de la méditation. De surcroît, une animation active de la zone du cerveau relative à l’expression de l’empathie est rencontrée chez les méditants expérimentés, notamment en présence de personne(s) en difficulté(s) ou en détresse(s).
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La dépression
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La méditation, l’hypnose : limite les rechutes
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Une étude clinique concernant l’évaluation de la pratique de la méditation de pleine conscience sur la qualité de vie et le stress de femmes ayant survécues à un cancer de sein a montrée après six (06) semaines de méditation une diminution de la dépression, de la peur de récidive ainsi que de l’anxiété. De plus, une amélioration et augmentation de leurs capacités fonctionnelles et énergétiques ont également été constatées.
L’effet de la méditation de pleine conscience, à raison de huit (08) séances d’une durée de deux heures trente minutes (2h30) a été étudié chez des femmes atteintes de fibromylagie. Les résultats démontrent une réduction significative des symptômes liés à a dépression ressentie par ces femmes dès la fin des huit (08) séances de méditation et jusqu’à une durée de deux (02) mois.
La diminution des symptômes dépressifs serait intimement liée à l’apparition et le ressenti de sentiments positifs comme la joie, l’enthousiasme, la fierté … qu’induit la méditation de pleine conscience par activation électrique du cortex préfrontal gauche.
D’ailleurs, l’IRM montre une activité particulière de cette zone en état de méditation. En effet, la méditation favoriserait l’activité cérébrale des zones qui sont reliées aux sentiments positifs conjointement à l’inhibition des zones associées aux sentiments négatifs, dont l’anxiété et la dépression.
De surcroît, une étude effectuée notamment sur des moines tibétains par le professeur Richard Davidson affirme que la pratique de la méditation apporte plus de bonheur. D’après lui, chaque personne a la capacité d’augmenter son taux de bonheur par l’intermédiaire d’une méditation systématique et régulière. Incontestablement, il conforte que le cerveau serait à la fois adaptable et transformable, d’où l’apparition du terme « neuroplasticité » reconnue par la communauté scientifique.
L’apport de bonheur par la méditation étant subséquent à la transformation du cerveau qui augmenterait naturellement la noblesse des qualités amenant au bonheur comme l’empathie, l’altruisme, la bonté, la compassion et la clarté d’intention.
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Les déficits de l’attention
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La méditation, l’hypnose : améliore l’acuité
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La pratique de la méditation amènerait une concentration et une attention plus soutenues et s’avèrerait efficace pour traiter les déficits de l’attention. En effet, les ondes cérébrales de fréquence gamma sont naturellement synchronisées et amplifiées chez une personne en profonde concentration. Or, les périodes de telles concentrations ne durent pas plus de une (1s) à la fois. Toutefois, une capacité des méditants expérimentés à rallonger, de l’ordre de plusieurs minutes, la période de concentration profonde a été rapportée.
De plus, une étude a révélée qu’à la suite de trois (03) mois intense de méditation s’observait une amélioration des fonctions cognitives à travers un taux élevé de réussite à des tests de réaction rapide à des stimuli visuels avec conservation de ces aptitudes. Le cerveau serait ainsi malléable, rejoignant ainsi le concept de « plasticité » 26, et que par conséquent, il pourrait être entrainé tel un muscle par la pratique de la méditation .
D’ailleurs, une autre étude a conforté ses résultats au bout de méditation de pleine conscience d’une durée de quatre (04) jours.
En outre, une amélioration de l’efficacité du cerveau de personnes qui ont médité depuis des années a été démontrée. Effectivement, chez ce type de personnes, une moindre activation des zones du cerveau concernées par l’exécution de tâche(s) exigeant beaucoup d’intellect est nécessaire. De surcroît, leur cerveau étant moins troublé par les stimuli externes : pensées, émotions … ce type de personnes arrivent à maintenir sa concentration et améliorer son acuité.
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Le neurofeedback : jugule l’hyperactivité
L’hyperactivité est généralement associée trouble déficitaire de l’attention : TDA/H débute durant l’enfance, généralement avant 7ans, et se traduit comme un trouble neurologique se manifestant par la présence d’anomalies en termes de développement et de fonctionnement du cerveau.
Il est à noter que l’apparition du TDA/H ne relève pas de problèmes affectifs ou psychosociaux bien que ces facteurs peuvent majorés le trouble. De plus, sa survenue est indépendante de l’intelligence du sujet concerné.
La présence de difficultés d’attention conjointement ou non à une impulsivité et une hyperactivité qui vont impacter fondamentalement la vie sociale, scolaire et professionnelle de personnes souffrant de TDA/H en sont les principales caractéristiques.
Le TDA/H se rencontre fréquemment chez l’enfant bien qu’il puisse persister à l’âge adulte. D’ailleurs, chez l’adulte, la prévalence du TDA/H est estimée à environ 4% .
Le TDA/H se manifeste différemment en fonction du sexe de la personne touchée. Effectivement, l’hyperactivité et l’impulsivité sont plutôt rencontrées chez les garçons alors que l’inattention prime chez les filles .
Il existe une réelle variabilité dans l’estimation de la prévalence du TDA/H selon les études réalisées.
- Les critères DSM IV situe cette prévalence entre 3% à 5%
- Les études européennes l’estime entre 1% et 3% (CIM 10)
- En France, chez l’enfant âgé de 6 ans à 12 ans, la prévalence du TDA/H serait de 3,5% (CI95: [2,4; 4,7])
Le trouble déficit de l’attention-hyperactivité se manifeste sous trois principales formes cliniques :
- L’inattention : les troubles de l’attention
Déficit du maintien de l’attention: difficultés à rester concentrer, à terminer ce qu’il entreprend |
Difficultés à focaliser son attention sur une tâche |
Distractibilité : facilement distrait, perd ses affaires, objets de travail, oublie ce qu’on lui a demandé |
Difficultés à partager ses ressources attentionnelles (faire plusieurs taches à la fois) |
Semble ne pas écouter, ne pas se souvenir |
- L’hyperactivité : hyperactivité motrice
• Hyperactivité motrice ou hyperkinésie |
Impossibilité ou difficulté à rester assis sans bouger, se lève quand devrait rester assis |
Bouge sans cesse (corps, doigts, pieds …) |
Court et grimpe partout |
• Hyperactivité comportementale Instabilité psychomotrice |
Change de tache ou d’activité sans arrêt |
Ne peut aller au bout d’une tache, d’un exercice |
Difficultés à organiser son travail |
Parle souvent trop |
Sensibilité des affects, des émotions |
- L’impulsivité
Répond avant qu’on ait fini de poser la question, se précipite pour répondre |
Ne peut se conformer aux ordres, aux consignes |
Intolérance a la frustration : Colères |
Difficulté à attendre son tour |
Interrompt les autres (conversation, jeux …) |
Passe d’une activité à l’autre |
A du mal a organisé son travail |
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Les spécificités odontologiques : le mental toujours présent
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Le contexte de la relation praticien-patient
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Chaque patient a ses propres ressentis dans le cabinet du dentiste qui s’avère être un lieu anxiogène. De plus, Sinclair Lewis, prix Nobel de littérature 1930 d’affirmer : « Qu’est-ce que les gens veulent dire quand ils disent : « Je n’ai pas peur de Dieu parce que je sais qu’Il est bon » ? Ceux qui disent ça ne sont donc jamais allés chez le dentiste ? ».
Dans la relation praticien-patient, le fait que le patient soit allongé avec la bouche ouverte dans une position « basse » par rapport au praticien dénote une certaine impuissance et de non contrôle. Ce qui amène à l’immersion de sentiments et de comportements comme la peur, le rejet…
De surcroît, dans l’article « What are people afraid of during dental treatment? Anxiety-provoking capacity of 67 stimuli characteristic of the dental setting », une étude effectuée sur 960 personnes a mis en évidence 67 stimuli principalement anxiogène que sont :
Figure 13 : Les stimuli anxiogènes dans le cabinet dentaire
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Peur
Issue du latin « Pavor », qui se traduit comme une crainte, une épouvante ou encore un effroi, la peur se caractérise par un sentiment élevé d’inquiétude telle une alerte qui est ressenti lorsque l’on se trouve exposé à un danger qu’il soit réel ou encore apparent.
Médicalement, la peur se définit comme étant «un mécanisme d’autoprotection face à des évènements connus ou inconnus. » .
D’après dictionnaire Larousse, la peur se caractérise par «un sentiment de forte inquiétude, d’angoisse en présence ou à la pensée d’un danger, d’une menace. ».
On distingue ainsi deux (02) types de peur :
- La peur objective : qui se base sur l’apparition de souvenirs ou encore de traumatismes, d’évènement physiques et/ou psychologiques liés aux soins médicaux ou dentaires.
- La peur subjective : est la conséquence directe des ouïes-dires de l’entourage, de l’environnement relatif aux soins dentaires qui seront majorés et amplifiés par l’inconscient.
Suite à la peur, deux actes peuvent survenir : affronter le danger ou encore le fuir définit par le concept combat-fuite ou « fight or flight ».
En odontologie, l’étude de Quteish Tanni démontre que 13% des patients mentionnent la peur comme cause de la non réalisation de la visite annuelle de contrôle dentaire outre les autres raisons illustrées dans le graphique suivant.
Figure : Raisons évoquées expliquant la non réalisation de la visite annuelle chez le dentiste.
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Anxiété
D’après le petit Larousse, l’anxiété traduit une violente inquiétude qui est subséquente à une situation incertaine ou encore à l’appréhension d’un événement.
C’est un état qui est intimement lié à la présence d’un danger qui reste indéfini pour le sujet qui s’avère manquer d’assurance face à la situation perçue comme un danger surtout qu’il ne sait à quoi s’attendre.
L’anxiété apparaît alors comme une certaine nervosité émotionnelle qui allie la peur et l’impuissance complémentairement à la survenue de malaise.
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Angoisse
Dérivée du latin angustia qui signifie « resserrement », l’angoisse se caractérise par des manifestations physiques comme les spasmes, les vertiges, une dyspnée, une accélération et élévation du rythme cardiaque, une sudation qui son étroitement liée à une profonde anxiété.
D’un point de vue psychiatrique, l’angoisse se manifeste par « une anxiété très intense peut déboucher sur une véritable crise d’angoisse, caractérisée par un crescendo des symptômes physiques » et qui s’échafaude de manière sournois.
Les crises d’angoisse encore dénommées attaques de paniques surviennent tels des malaises à la fois physique et psychique qui se font ponctuellement et par répétition. Elles apparaissent généralement lorsque le sujet se retrouve dans un milieu environnant qui est source de stress ou encore d’anxiété.
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Phobie
Se traduisant comme une majoration, exacerbation d’un peur, d’une crainte dite excessive voire maladive et injustifiée par rapport à un objet, une situation ou autre, la phobie est identifiée et reconnue par le sujet mais il y est impuissant.
La phobie des soins dentaire traduit ainsi le comportement d’évitements par rapport au dentiste malgré certaines tentatives dites d’approche, tel le patient qui annule son rendez- vous au dernier moment ou qui reprend un rendez-vous ultérieurement…
Afin d’assurer le bon déroulement des soins, le dentiste se doit ainsi de gérer le stress du patient, d’autant plus que ce sont les effets, notamment les comportements induits par ces émotions pleines de négativité qui rendent difficile, voire impossible la gestion des patients au cabinet dentaire, particulièrement le bon déroulement des soins dentaires.
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Discussion
Malgré l’essor de la médecine et les progrès de la science, bon nombre de personnes appréhendent toujours leur rendez-vous chez le dentiste. Cette peur, cette sensation seraient principalement liées à la représentation psychologique, consciente ou inconsciente du praticien dentaire ainsi que du cabinet dentaire proprement dit.
D’ailleurs, dans la relation praticien-patient, le fait que le patient soit allongé avec la bouche ouverte dans une position « basse » par rapport au praticien dénote une certaine impuissance et de non contrôle amenant à l’immersion de sentiments et de comportements comme la peur, le rejet…
Effectivement, le cabinet dentaire ainsi que le dentiste sont lourds de sens, de représentations.
D’une part, la bouche est représentative de l’oralité qui se base sur différents niveaux : physiquement, la bouche permet l’introduction de la nourriture, dont les dénommés « plaisirs oraux » pour parler du tabac, de l’alcool… complémentairement aux effets apportés, sexuellement, la bouche est considérée comme une zone érogène et est associée à la source principale de plaisir à travers le baiser, la succion…, au niveau affectif, la bouche traduit la communication fusionnelle inculquant le désir de manger, de croquer, d’avaler … l’autre, au niveau intellectuel, la bouche représente la découverte du monde tel le bébé qui découvre le monde en mettant tout dans sa bouche.
De plus, de nombreuses croyances s’accordent à dire que c’est par la bouche que l’âme pénètre et sort du corps. Par voie de conséquence et d’après des prérogatives de superstitions, l’âme pourrait alors sortir, s’échapper du corps au moment où la personne baille, et une bouche ouverte, béante permettrait à un démon de s’introduire et de posséder le corps, faisant allusion ici à une analogie entre le démon et le dentiste ou encore la faucheuse et le dentiste.
Ainsi, toute insertion, pénétration dans la bouche pourrait être perçue comme une violation, un non-respect de l’intégrité du corps, une agression même d’autant plus que la bouche représente une barrière à l’intimité propre de l’organisme outre sa fonction de découverte, de communication, de rapport à l’autre, au monde comme l’illustre si bien cet extrait de poème de Baudelaire :
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Charles BAUDELAIRE
(Les Fleurs du Mal)
De surcroît, Alain Amzalag de dire que « Les dents, la bouche c’est la communication, la voix, l’intime. Dans l’imaginaire du patient, le chirurgien-dentiste pénètre cette intimité avec ses outils et cela peut être perçu comme une intrusion ».
D’autre part, la dent est riche en symbolique et en passion. En effet, lorsque la dent est enclin à une malposition, une lésion ou encore une perte, cela engendre une telle angoisse, des émotions qui sont souvent disproportionnées. Il apparaîtrait que les dents sont corrélées à des sentiments dont l’altération, la perte ou autre bien que minime entraîneraient l’apparition d’agressivité, de frustration, de désarroi voire même de culpabilité à tel point que toute douleur dentaire serait associée à une sorte de châtiment, de punition.
Le cabinet dentaire provoque ainsi la peur qui est si bien décrit Darwin par : « L’homme effrayé commence par se figer comme une statue, immobile et sans respirer, ou s’accroupit comme instinctivement pour échapper au regard d’autrui. Le cœur bat violemment, et palpite ou bat contre les côtes… Les poils sur la peau se dressent ; et les muscles superficiels frissonnent. Du fait du changement de rythme cardiaque, la respiration est accélérée… La bouche devient sèche, est souvent ouverte et fermée. ».
Manifestations cardio-vasculaires :
L’émotion ressentie peut engendrer un changement du rythme cardiaque qui se traduira soit par une tachycardie conjointement à une hypertension ou encore une bradycardie avec une hypotension qui seront à l’origine de palpitations ou encore de pression au niveau de la poitrine.
D’où la place de la méditation et de l’hypnose qui s’avèrent être efficaces dans la gestion des émotions, notamment le stress et l’anxiété qui découlent du cabinet dentaire.
Manifestations respiratoires :
Lorsque l’on est en situation de choc ou de surprise, la respiration se coupe d’où l’expression « avoir le souffle coupé » et il y a modifications de la fréquence respiratoire qui va tendre à diminuer ou à augmenter, ce changement de la respiration étant à l’origine de sensation de suffocation.
Manifestations viscérales :
Une spasmodicité de l’appareil digestif est constatée lors d’anxiété ou encore en présence de situation de stress, d’inconfort. Spasmes qui sont à l’origine d’accélération du transit qui subséquemment se traduit par la sensation d’avoir le « ventre noué » et l’apparition de douleurs, nausées, diarrhées ou encore des contractions des muscles de la vessie entraînant le besoin d’uriner, un changement au niveau de la production de la salive : hypersialorrhée ou bouche sèche ou encore l’augmentation de la sudation : mains moites, sueurs froides …
D’ailleurs, la peur aurait une odeur. En effet, une personne dégage une molécule spécifique à la peur à travers la sueur.
Manifestations sensorielles :
En cas de panique, de crise d’angoisse, de peur, les cinq sens peuvent être touchés, séparément ou non. Cela pouvant se traduire par une vision qui devient floue, une diminution de l’ouïe avec possibilité d’apparition de vertiges suite à une perturbation momentanée de l’oreille interne.
La voix peut également être modifiée par la peur : elle peut perdre sa sonorité « voix blanche » ou encore devenir plus aigüe ou variée.
Les diverses modifications sensorielles feront office de messagers pour alerter le cerveau qui à son tour va activer le système nerveux autonome pour libérer les hormones : adrénaline et noradrénaline : « Il ne peut y avoir de peur sans stimulation sensorielle : avant d’avoir peur, nous entendons, nous voyons, nous sentons, nous goûtons ou nous ressentons quelque chose qui la déclenche » .
Des circuits neuronaux inhibiteurs localisés au niveau du noyau central de l’amygdale semblent intervenir dans le contrôle des réponses cognitivo-comportementales face à la peur.
De plus, une étude a démontré que le cortex serait également associé aux fonctions cognitives outre son rôle clef dans les apprentissages émotionnels.
D’ailleurs, des expériences réalisées sur des souris ont permis d’identifier le trajet du stimulus sensoriel lors de situation de peur. De ce fait, une activation de microcircuit désinhibiteur a été constatée au niveau du cortex : « Ainsi, pendant une courte fenêtre temporelle au cours de l’apprentissage, la libération d’acétylcholine dans le cortex permet l’activation de ce microcircuit et la désinhibition des cellules de projection excitatrices du cortex. ( ) Ce phénomène de désinhibition corticale est donc indispensable à l’apprentissage de la peur. Cette découverte ouvre des perspectives cliniques intéressantes et les chercheurs peuvent désormais imaginer, dans des situations bien précises, comment empêcher qu’un traumatisme se mette en place et ne devienne pathologique ».
Dans ce circuit, la peur se traduirait par la conversion des informations sensorielles vers la région centrale du thalamus pour passer au niveau des structures corticales supérieures et les centres spécialisés de l’hippocampe (siège de la mémoire) avant d’arriver au sein de l’amygdale qui est le centre d’analyse des menaces. Ce sont ensuite les fibres de l’amygdale qui vont informer par stimulation l’hypothalamus et le tronc cérébral, et par voie de conséquence induire les réponses motrices telles la libération d’adrénaline.
Le pouvoir du mental sur le corps dont les actions sur le corps semblent ainsi efficace en médecine dentaire. En effet, l’hypnose à travers le langage de l’inconscient donne du sens au symbolisme relié au cabinet dentaire, au dentiste et dans ce sens, réduit la souffrance.
L’inconscient peut se définir par la fameuse phrase de Descartes « Je pense donc je suis », c’est dire donc que ce qui se manifeste matériellement est le fruit de nos pensées ? Comme le fait que le symbolique du dentiste se traduit par la souffrance psychique et physique exacerbée que l’on endure dans le cabinet dentaire ?
C’est à ce niveau, précisément qu’intervient les pratiques alternatives, notamment l’hypnose et la méditation, qui vont agir à la source du problème, au niveau de l’inconscient, du symbole amené par le dentiste et son cabinet dentaire. D’ailleurs Georges Colleuil de dire: « Travailler le symbole éclaire le chemin. Inscrire du symbole dans son existence consiste à mettre du sens dans la chaîne chaotique des événements. Si l’histoire a un sens, si la vie a un sens, si la souffrance a un sens, tout n’est pas perdu, il y a un horizon ».
En outre, « Ce que nous appelons symbole est un terme, un nom ou une image qui, même lorsqu’ils nous sont familiers dans la vie quotidienne, possèdent néanmoins des implications, qui s’ajoutent à leur signification conventionnelle et évidente. Le symbole implique quelque chose de vague, d’inconnu, ou de caché pour nous. Un mot ou une image sont symboliques lorsqu’ils impliquent quelque chose de plus que leur sens évident et immédiat. Ce mot ou cette image, ont un aspect « inconscient » plus vaste, qui n’est jamais défini avec précision, ni pleinement expliqué. Personne d’ailleurs ne peut espérer le faire. Lorsque l’esprit entreprend l’exploration d’un symbole, il est amené à des idées qui se situent au delà de ce que notre raison peut saisir. ».
Il est à rappeler que l’anxiété est la principale « pathologie » rencontrée dans le cabinet dentaire, l’hypnose ayant par ailleurs montré des résultats probants dans la diminution de l’anxiété, notamment en médecine dentaire préopératoire. En effet, fa ce à l’anxiété et la rigidité musculaire engendrée, l’hypnose induit une certaine relaxation musculaire qui est va atténuer l’anxiété par inhibition du cercle vicieux « crainte – douleur- tension musculaire ».
L’hypnose s’avère ainsi très efficace chez les patients qui ont une peur bleue du dentiste ainsi qu’une angoisse qui se posent comme obstacles à la bonne pratique des soins dentaires tout en facilitant le déroulement des prochaines séances .
De plus, tant l’hypnose que la méditation permettent d’agir contre certaines phobies comme la peur de piqûre ou encore le bruit de la fraise, de la turbine. En outre, des résultats significatifs ont été constatés chez des patients en agissant par modification de souvenir négatif en expérience positive.
La gestion de la douleur figure également dans le souci principal du patient et du praticien dans le cabinet dentaire, d’autant plus que les douleurs dentaires semblent être très intenses car exacerbées par les sens, l’émotion alors qu’elles sont totalement prises en charge par les médicaments et moyens pharmacologiques. D’où la nécessité de la prise en charge multidimensionnelle par l’hypnose, la méditation ou encore le neurofeedback qui vont venir modifier les perceptions douloureuses. Effectivement, la douleur corrélée à l’émotion qui exacerbe la sensation douloureuse s’en trouvera modifiée et plutôt perçue comme un inconfort.
D’ailleurs, Price et Barber ont mis en évidence l’effet hypno-analgésique lors d’une étude expérimentale, une réduction de 80% de l’ « émotion désagréable » a été constatée avec diminution de 45% de la composante sensorielle de la douleur.
Généralement, l’on ne vient au cabinet dentaire que lorsque la douleur presse l’urgence, qui d’autant plus est associée à une anxiété disproportionnée bien que réelle. Le but des pratiques alternatives étant de séparer et de contrôler les composantes émotionnelles de la douleur qui est exacerbée par les émotions.
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Conclusion
Il apparaît au terme de cette étude que la science, depuis peu, reconnaît ou du moins commence à reconnaître l’existence de liens entre la fonction physiologique, le système nerveux, l’immunité et la conscience, l’inconscience… une réalité renfermée dans le cerveau.
Le cabinet dentaire, notamment le dentiste renfermant par ailleurs bien de symbolique reliant principalement ce dernier à la peur qui peut être tant extrême que minime, les thérapies dites cognitivo-comportementales telles la méditation ou encore l’hypnose s’avèrent être efficaces dans la gestion de cette peur qui est à l’origine des émotions négatives, de stress, d’anxiété … qui vont venir perturber voire rendre impossible le bon déroulement des soins dentaires.
Le mental aurait ainsi un impact, un rôle médical dont l’efficacité thérapeutique est ici établie en agissant, face aux symboles portés par le dentiste et son cabinet dentaire, à la source du problème, au niveau de l’inconscient. D’ailleurs Georges Colleuil de dire: « Travailler le symbole éclaire le chemin. Inscrire du symbole dans son existence consiste à mettre du sens dans la chaîne chaotique des événements. Si l’histoire a un sens, si la vie a un sens, si la souffrance a un sens, tout n’est pas perdu, il y a un horizon ».
Au vu de l’émergence des médecines dites « alternatives » actuelles, quels moyens doivent-être mis en place pour identifier les vraies médecines curatives du charlatanisme ? Notamment en termes de gestion de la peur, du stress, de l’anxiété et de la douleur pour ce qui concerne les soins dentaires ?
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Annexes
Mémoire de fin d’études de 81 pages.
€24.90