Acquisition d’Expérience Professionnelle et Gestion Publicitaire en Ligne : Mon Stage chez Dailymotion
Thème : Planification d’un outil innovant pour la gestion publicitaire
Table des matières
- Remerciements
- Introduction
- Objectifs du stage de fin d’études
- Sujet de mon stage
- Mon approche rédactionnelle
III. Présentation du contexte
- Dailymotion : Deuxième plateforme vidéo au monde
- Présentation de Dailymotion
- Le modèle économique
- Organisation
- Ma place dans l’entreprise
- Activités du groupe
- Définition des acteurs du marché de la publicité en ligne
- L’annonceur
- L’agence média
- La régie publicitaire
- L’éditeur
- Les AdExchanges
- Problématique : Quelles sont les contraintes et opportunités de développement d’un outil innovant pour la gestion publicitaire en ligne ?
- Contraintes identifiées et solutions
- Description du projet
- Environnement du projet
- Enjeux du projet
- Analyse concurrentielle
- Contexte de travail
- Technologique (Adserver, AdFront, VAST…)
- Management
D.Cahier des charges
- Choix des partenaires
- Le partenaire SSP
- Le partenaire Data
- Mise en place de la solution
- Négociations commerciales
- Gestion du projet
- Implémentation technique interne
- Création de l’interface acheteur
- Conclusion
VII. Reflexion sur le stage et le mémoire
- Bilan
- D’un point de vue organisationnel
- D’un point de vue informatique
- D’un point de vue personnel
- Perspectives
Introduction
- Objectifs du stage de fin d’études
La réalisation d’un stage de fin d’études est nécessaire pour les étudiants à SUPINFO (école supérieure en informatique), afin de pouvoir terminer leur cursus. Ce stage sera effectué pour une durée de 4 mois.
C’est au sein d’une entreprise spécialisée dans le domaine de l’informatique ou encore au sein d’un service informatique d’une grande entreprise que le stage doit être effectué. Chaque étudiant pourra ainsi acquérir ses premières expériences professionnelles. Les connaissances déjà acquises seront renforcées et des nouvelles compétences seront acquises, durant ce stage.
- Sujet de mon stage
Mon stage a duré six mois au total. J’ai choisi la société Dailymotion où j’ai occupé le poste de chef de projet pour m’approcher un peu plus du pôle technique. Parallèlement, j’ai réalisé mes fonctions de Responsables Opérations Publicitaires, qui consistent globalement à concevoir les opérations publicitaires et en définir les objectifs avec le client, évaluer les projets de réalisation, superviser et coordonner les équipes. Il faut savoir que ce poste demande des qualités particulières, dont la créativité, un sens artistique, des sens de négociation et d’organisation, une capacité à s’adapter à différentes situations, avoir un esprit d’analyse, de synthèse et d’équipe.
Durant mon stage, j’ai géré le projet Adexchange de dailymotion. J’ai pu ainsi dégager ma principale problématique : Quelles sont les contraintes et opportunités de développement d’un outil innovant pour la gestion publicitaire en ligne ?
- Mon approche rédactionnelle
Pour pouvoir acquérir des éléments de réponse à la problématique posée, et afin de proposer les solutions y afférentes, j’ai structuré le présent mémoire de la façon suivante : en premier lieu, il est tout d’abord nécessaire de faire une présentation générale de Dailymotion, qui est le groupe où j’ai effectué le stage. C’est à travers cette présentation que les activités du groupe, son fonctionnement, et les acteurs du marché seront abordés. En second lieu, je vais aborder les contraintes identifiées lors du stage ainsi que les solutions. C’est en dernier lieu que je mettrai en évidence la mise en place des solutions et les éventuelles perspectives.
Par ailleurs, une réflexion sur le stage et le mémoire sera également effectuée.
III. Présentation du contexte
- Dailymotion : Deuxième plateforme vidéo au monde
- Présentation de Dailymotion
C’est dans le domaine de l’hébergement, du partage et du visionnage de vidéos sur Internet que Dailymotion se spécialise. Dailymotion est une entreprise française qui a son siège social à Paris et aussi à New-York avec plus d’une centaine de salariés.
Les offres et services de la société sont proposés à travers son site web. A noter que quel que soit le pays, ce site web est entièrement gratuit. Les vidéos provenant de ses partenaires ainsi que de sa communauté d’utilisateurs constituent le catalogue de cette société française.
Le groupe propose de nombreux programmes dont le programme MotionMaker. L’objectif de ce dernier est de stimuler la créativité. En fait, par le biais des fonctionnalités exclusives qu’offre ce programme, tous les utilisateurs auront la possibilité de personnaliser leur page personnelle et ils bénéficieront aussi d’un poids illimité pour la taille de leur vidéo.
En 2011, 114 millions de visiteurs uniques et plus de 1,2 milliard de vidéos vues mensuellement ont été compétés.[1]
IMAGE-01 : La page d’accueil du site www.dailymotion.com en France.
L’histoire du groupe Dailymotion commence à partir de l’année 2005, qui est l’année de sa création par Benjamin Bejbaum et Olivier Poitrey. Après sa création, le groupe a effectué son premier accord en 2006 avec plusieurs producteurs. L’année suivante, les partenariats ont commencé à se multiplier, notamment avec les Majors et les producteurs de contenu. Pendant la même année, des solutions de Fingerprinting d’Audible Magic et de l’INA ont été adoptées ; la création du site mobile sur iPhone marque aussi cette période suivie ensuite de la création de l’ASIC. C’est durant l’année 2008 que le groupe a procédé au lancement de la HD 720p et aussi de DM Kids ; sur neuf TV HD, une chaîne a également été dédiée. Cette année est marquée surtout par l’entrée du groupe dans le Top 10 français. L’essor de Dailymotion est maintenu, justifié par son entrée dans le Top 50 mondial en 2009. Il propose également le nouveau player HTML5 et le support d’OGG. Le Framework Symfony a aussi été utilisé pour le site à partir de cette année 2009. Pour l’année 2010, elle a été marquée par l’Accord avec The Filter ainsi que l’intégration du catalogue de l’INA. L’application iPad et le Dailymotion Cloud ont également été lancés. Plus récemment, en 2011, la Ligue 2 a été diffusée par le groupe. Il a également acquis 49% du capital par Orange, et un partenariat exclusif avec Facebook a été établi.[2]
- Le modèle économique
C’est la publicité et les Opérations Spéciales (espaces officiels, co-création, etc.) qui sont les principales sources de financement de Dailymotion.
Une tarification spécifique est imposée à chaque emplacement publicitaire. Une visibilité plus ou moins importante sera ainsi assurée. Par exemple, le coût d’un habillage de la page d’accueil pour une durée de 24 heures est de 65 000 €, si par contre le coût d’une publicité In-stream (embarquée dans le lecteur vidéo) qui va durer 20 secondes, est de 75€.[3]
En 2010, le chiffre d’affaires de 18 millions d’euros réalisé par le groupe a pu être atteint grâce à la palette tarifaire extrêmement large.
La stratégie adoptée par Dailymotion est une stratégie étudiée.
C’est avec une pensée lucrative que l’idée de créer un service ultra-innovant est apparue. La première motivation est surtout la création d’une source de revenus suffisants à une croissance pérenne. La seconde motivation est de pouvoir proposer un service et un produit de marché, qui va correspondre à une véritable entreprise où des salariés peuvent proposer leurs services.
Vendre un service ou un produit, ou encore allouer une interface à l’affichage publicitaire, sont les deux moyens qui permettent de se faire de l’argent sur le Web. La gratuité est le principe de base de l’activité du Web 2.0. L’option de monétiser l’espace Web semble alors être la solution logique pour pouvoir se faire de l’argent.
Tel est le choix adopté par Dailymotion actuellement, dont la publicité est la base principale de son business modèle. Pour augmenter la sympathie et développer le niveau de perception du produit, c’est-à-dire du site, la stratégie adoptée est constituée de partenariats, d’innovations techniques à l’exemple de nouvelles solutions publicitaires, d’ampleur internationale, d’activités de fidélisation et de recrutement.
- Organisation
Plusieurs départements composent le groupe Dailymotion. Nous pouvons citer entre autre le département Contenu, dont la responsabilité est la programmation et la sélection des contenus dans le site ; ensuite figure le département Expansion Internationale qui s’occupe des partenariats mondiaux ; la gestion de la publicité est sous la responsabilité du département Régie Publicitaire ; il y a également le département Marketing et Juridique ainsi que le département Administration et Finance.
Pour le département Recherche et Développement, dont la mission principale est la mise en œuvre des projets, il est constitué de plusieurs équipes. Chaque équipe dispose d’une mission particulière. La gestion et la surveillance des systèmes réseaux constituent la mission de l’équipe infrastructure. L’équipe produit quant à elle, est composée des chefs de projets. L’équipe Base de données, Business Intelligence et Design composent également ce département. La supervision et l’orientation des équipes techniques sont les responsabilités de l’équipe Expert. Il y a les équipes Core et Front qui sont responsables des développements Back et Frontend.
Parmi ces équipes, on peut aussi citer l’équipe « traffic manager ». Assurer la mise en ligne, gérer, planifier, cibler, contrôler et suivre les campagnes écoulées aux annonceurs, sont les principales tâches de cette dernière.
- Ma place dans l’entreprise
J’ai effectué mon stage de fin d’année chez Dailymotion pendant une période de 3 mois. Le profil attendu était une personne capable de gérer langages. J’ai pu bénéficier du programme B2 qui m’a permis d’apprendre davantage sur le langage xHTML, CSS et les bases de PHP.
Durant ce stage, j’ai occupé le poste de Traffic Manager durant lequel la gestion de l’opération de la régie publicitaire était ma tâche principale.
Les missions attribuées à ce poste étaient la mise en œuvre des campagnes on-line envoyées par les commerciaux de la même régie, mais également le suivi de la livraison de ces campagnes.
La mise en ligne des campagnes display comptait parmi mes tâches. Ainsi, pour pouvoir mener à bien mes missions pour le poste, des formations sur les outils mais également sur le fonctionnement du marché de la publicité en ligne, m’ont été données.
Une négociation a été effectuée avec Dailymotion pour organiser les horaires dans le but de marier le stage et les études en établissement.
Outre les expériences acquises, le stage a également été très enrichissant car elle m’a permis de connaitre un peu plus les pôles présents au sein du groupe.
Pour mon enrichissement personnel mais également pour la réalisation de mon mémoire, Dailymotion m’a également proposé dans le cadre d’un stage de 6 mois le poste de Responsable Opérations Publicitaires. Mes tâches étaient de concevoir, d’organiser l’ensemble des campagnes publicitaires. Parallèlement, j’étais en charge de gérer, suivre et contrôler les outils publicitaires ainsi que les formats publicitaires commercialisés.
Durant l’exercice de ce poste, le stage était donc orienté davantage sur les techniques et le fonctionnement de la publicité sur Dailymotion, mais également sur l’identification et l’appréhension des contraintes et des problématiques en rapport avec la publicité sur le site.
Je me suis aussi intéressé davantage sur les métiers de chef de projet et chef de produit, notamment sur les missions et les compétences requises pour pouvoir occuper ces postes, qui s’affichent dans le pôle technique du groupe Dailymotion.
Une fois la période de stage effectuée, Dailymotion m’a proposé un poste en contrat à durée indéterminée. De nouvelles missions m’ont ainsi attribuées. La commercialisation de formats dits « Opérations spéciales » figurait parmi ces nouvelles responsabilités se trouvant auprès des équipes d’avant vente. Gérer les espaces publicitaires, créer un site web interne à Dailymotion, créer des formats publicitaires en sont les autres.
Il m’a été possible d’élaborer une expertise sur les opérations publicitaires chez le groupe Dailymotion, et m’a également apporter une montée en compétences, grâce aux formations que j’ai eu sans oublier la confiance accordée par mes supérieurs. [4]
Enfin, j’ai été recruté pour occuper le poste de Responsable du projet d’automatisation de la vente des espaces publicitaires au sein du groupe Dailymotion. Afin de pouvoir gérer efficacement ce projet, le groupe lui-même a pris la décision de créer un nouveau pôle « Optimisation des revenus ». La responsabilité de ce nouveau pôle m’a été attribuée.
- Activités du groupe
L’offre de Dailymotion se résume comme suit :
- un service d’hébergement
- un service de partage
- un service de visionnage de vidéo sur Internet
Les visiteurs uniques du site comptent 116 millions mensuellement et le nombre de vidéos vues s’élevait à 2milliards par mois en 2012 ; ce qui permet à Dailymotion d’occuper la 31ème place sur les sites les plus fréquentés du monde durant cette année.
Autrement dit, Dailymotion est une plateforme qui donne la possibilité à ses utilisateurs de mettre en ligne leurs vidéos et de les partager, afin que le monde entier puisse les visionner et les commenter.
Une autre catégorie d’utilisateurs peut également utiliser Dailymotion comme un simple support pour archiver leurs vidéos personnelles. Les vidéos peuvent être postées en privée ou en public selon la préférence de l’utilisateur. Dailymotion propose en supplément une page personnalisée regroupant toutes les vidéos ; cette page est également dédiée aux amis et groupes de l’utilisateur. Les accords de partenariats mettent en avant les réseaux sociaux sur le site de Dailymition. Cette page personnalisée proposée par la plateforme permet alors aux utilisateurs de s’identifier directement dans ces différents réseaux sociaux où ils sont membres.
D’autre part, Dailymotion offre l’opportunité aux utilisateurs talentueux de révéler et de promouvoir leurs talents. Il s’agit des Motionmakers. Ce sonr des utilisateurs disposant d’une faculté de créativité et d’un talent artistique.
Le site est ainsi un moyen de se faire connaitre, de montrer son talent, son savoir et d’être ainsi visionné par des millions d’autres utilisateurs qui pourraient être éventuellement intéressés par le talent.
La stratégie réfléchie adoptée au sein du site dont la base est d’acquérir des droits de diffusion des contenus professionnels, avec le respect des ayants-droits, en s’associant avec les acteurs du monde éditorial, numérique et médias, a engendré la confiance chez les annonceurs et les acteurs. Cette stratégie a également permis entre autre de monétiser les publicités.
Le site de Dailymotion est libre d’accès pour chaque internaute et la navigation est simplifiée par de multiples éléments précis. En fait, c’est avec des tags de vidéos que le moteur de recherche fonctionne. Chaque utilisateur arrivera à effectuer sa recherche de la façon la plus juste possible en fonction des mots les plus pertinents associés aux vidéos.
Ci-après par exemple les chaînes thématiques présentées sur le site :
- Musique
- Actu & Politique
- Comédie & Humour
- Cinéma
- Auto-Moto
- Arts & Créations
- Jeux Vidéo
- Expression Libre
- Voyages, Sports & Extrême
- Animaux
- Amis & Familles
- Hi-Tech & Science
- Campus
- Vie & Pratique et Sexy (accessible seulement pour les membres âgés de plus de 18 ans).
Les sponsorings d’évènements et programmes sont catégorsiés dans une page dédiée sur le site.
Sur le plan technique, pour partager son contenu, la technologie Flash est utilisée par Dailymotion. Elle propose aux utilisateurs la mise en ligne de leurs vidéos sans convertir nécessairement leurs formats. Cet outil a été développé au sein du groupe.
Il faut souligner qu’avant Dailymotion, deux autres sites américains avaient proposé des services d’hébergement et de partage de vidéos, mais la conversion de vidéos était toujours nécessaire.
En soutenant la création des Motionmakers, Dailymotion met alors à la disposition de son équipe éditoriale les vidéos (Creative Content) envoyées par ces utilisateurs. Cette équipe jugera et décidera si une vidéo peut être postée sur la page d’accueil du site ou non.
En 2011, Dailymotion a aussi décidé de financer les projets des Motionmakers à partir du programme « Bourse Dailymotion ». Le financement a pour objectif de valoriser au maximum ces projets depuis les phases de conception jusqu’à la phase de diffusion. La question de format n’est pas une contrainte pour ces projets, qu’il s’agisse de clip, d’animations, de documentaires, longs métrage, etc. Plusieurs projets ont déjà connu des succès depuis 2011 grâce à ce soutien de Dailymotion, à l’exemple de Naosol & Waxx, ou encore Runaway, etc.
Certaines vidéos peuvent devenir populaires grâce aux votes et aux commentaires sur le site. Ces vidéos deviennent ainsi des « Vidéos Stars ».
Les cinéastes ont également une place de choix sur Dailymotion grâce à la « Séance Dailymotion ». Pendant cette séance, une sélection de contenus les plus créatifs du site est proposée par des cinéastes sur grand écran, comme une véritable séance de cinéma.
Dailymotion soutien aussi les entreprises et ses partenaires, en leur proposant des solutions. Parmi ces solutions, on peut citer Dailymotion Cloud qui permet l’encodage, le stockage et la diffusion des vidéos en ligne. La personnalisation du lecteur, l’accès à des statistiques, un partage multi-écrans, sont des fonctionnalités qui sont mises à la disposition des partenaires et des entreprises.
Depuis 2011, les éditeurs de sites de partage ont pu faire des recettes publicitaires à partir des campagnes « in-stream », grâce à Dailymotion Publisher Network. Dans ce réseau mondial, on compte désormais plus de 2000 partenaires dont Orange, MSN, etc.
Les créateurs de contenus peuvent aussi commercialiser leurs programmes, en bénéficiant des paramètres en mains comme l’ayant droit. Cette vente de programme est possible grâce au programme vidéo Open VoD.
- Définition des acteurs du marché de la publicité en ligne
Il existe plusieurs acteurs sur le marché de la publicité en ligne entre autre l’annonceur, l’agence média, la régie publicitaire, l’éditeur, et les plateformes automatisées comme les AdExchanges. [6]
- L’annonceur
L’annonceur est un prestataire externe qui peut établir des dialogues directs avec le site, dans la plupart des cas pour convenir des contrats à long terme. Il intervient également lors d’une opération d’échange qu’il s’agisse d’échange de produits ou encore de service, ou encore lors d’une campagne co-brandé et l’établissement d’un accord de partenariat. [7]
Dans leurs plans médias, les annonceurs ont de plus en plus tendance à recourir à Internet depuis 2007. Ils peuvent ainsi communiquer plus efficacement le lancement des offres et des produits. Ils peuvent en même temps accroître leurs parts de marché.[8]
- L’agence média
Entre le site et l’annonceur, il existe un intermédiaire, il s’agit des agences média ou encore agence de communication. C’est donc entre trois acteurs (annonceur, agence et site) que les dialogues pour l’aboutissement à des campagnes, s’effectue. Les propositions offertes par le marché sont mieux connues par les agences que les autres acteurs. Ainsi, le système de l’opération suivant cette organisation, devient de plus en plus courante.[9]
De même, pour orienter un client, un annonceur, vers un prestataire communicant, l’agence est l’acteur par excellence. Par conséquent, une agence effectue 80% des propositions commerciales (présentations du plan médias, négociations, signatures).
- La régie publicitaire
Le développement d’une régie publicitaire est devenue une nécessité pour pouvoir monétiser le plus possible son audience par une approche plus réactive et plus adaptée ; d’autant plus que le métier se concentre essentiellement sur la publicité. Les opérations comme la fidélisation, le suivi, la création d’une relation solide, deviennent plus efficace et plus facile grâce à la régie publicitaire. [11][12]
C’est en 2007 que le département Régie publicitaire de Dailymotion, le Media Sale Center, a été créé. L’équipe commerciale, l’équipe marketing, et l’équipe des Opérations Spéciales et sponsoring de programmes constituent ce département. Chaque équipe a sa propre mission spécifique.
La présentation, la vente, la négociation des offres ainsi que la fidélisation des acteurs du marché, qu’il s’agisse d’agence ou d’annonceurs, sont les missions de l’équipe commerciale.
La préparation de discours pour négocier avec le client est un une des tâches de l’équipe marketing régie. Ainsi, l’équipe met en place les supports de communication, les présentations et argumentaires qui sont mis à jour régulièrement. Le développement de partenariats évènementiels, la réalisation des rapports de données d’études, s’affichent aussi parmi les missions de cette équipe marketing. Dans un second niveau, la communication de l’équipe marketing s’oriente davantage vers le grand public (B2C), et l’amélioration de l’image de marque et du branding. Il s’agit alors d’un marketing plus stratégique.[13]
Enfin, afin d’établir une offre publicitaire inédite, il est crucial d’exploiter la force communautaire du site. Cette mission est attribuée à l’équipe des Opérations Spéciales et de sponsoring de programmes. C’est par le biais des diverses démarches à l’exemple de sponsoring d’évènements et de programmes ou encore par l’utilisation de l’effet Buzz, que l’équipe établit une offre entre les acteurs du secteur.
- L’éditeur
Du mot anglais Publisher, l’éditeur a une place importante dans le domaine de l’édition. Dans la littérature, il a pour mission principale de publier et de diffuser un ouvrage imprimé. La personne qui exécute cette mission est donc l’éditeur.[14]
Dans le domaine des médias en ligne, les missions sont les mêmes, sauf qu’ici il s’agit de diffuser et de publier en ligne les vidéos ou encore les publicités.
- Les AdExchanges // DSP, SSP, DMP (Data) + RTB
Pour pouvoir mieux appréhender le contexte, il est indispensable de définir des termes spécifiques comme les AdExchanges, ou encore le Data mangement platform (DMP Data), le DSP (Demand-side platform), Real-time-bidding, le SSP (Supply-side platform ou Sell-side platform).
- Ad-exchange
Tout d’abord, il est important de définir précisément un ad-exchange. Globalement, il s’agit d’une plateforme automatisée qui offre des avantages importants. L’achat et la vente d’impressions publicitaires en temps réel peuvent être optimisés par cette plateforme.
Le vendeur (pouvant être un site, un réseau d’éditeurs ou régie), et les émetteurs d’offre (annonceur, agence média, trading desk), s’opèrent sur cette plateforme qui est l’Ad-exchange, dans ce marché financier.
La transparence et le gain de temps sont favorisés que ce soit durant la phase de négociation ou d’implémentation des campagnes.
Data management platform (DMP Data)[15]
Les DMP (Data Management Platforme) ont commencé à se développer avec la prise de conscience que pour un e-commerçant, de même que pour un éditeur de site média, la qualification de leur audience est aussi stratégique. Plus précisément, les DMP Data sont des plateformes qui rendent possible l’extraction et l’analyse d’un big data, dans la commercialisation de données tierces.
DSP[16]
Ce sont les annonceurs qui sont plus avantagés avec la plateforme technologique DSP (Demand-side platform). Grâce à cette plateforme, les annonceurs peuvent en effet centraliser le pilotage de leurs campagnes médias dans une même interface, même si celles-ci s’affichent sur des ad-exchanges différents.
Quels que soient les critères de ciblage ou sites choisis, ou encore les formats, la stratégie d’enchères peut être optimisée par les DSP. Des reportings peuvent égaement être réalisés.
Real-time-bidding (RTB)[17]
Les RTB ou Real-time-bidding sont également appelés les enchères en temps réel. Dans les achats médias digitaux des annonceurs, les RTB ont obtenu une part croissante ces dernières années.
Il s’agit en fait d’une technologie qui facilite l’accès à un inventaire toujours plus important et fragmenté, qui réduit la complexité de l’achat, facile également la mise en œuvre des campagnes. La croissance de l’industrie du digital se repose de plus en plus sur cette technologie actuellement.
SSP[18]
L’éditeur a un avantage certain grâce à la plateforme SSP ou Supply-side platform (ou Sell-side platform). En effet, il pet ainsi assurer l’optimisation et l’automatisation de la mise en vente de ses interfaces publicitaire. L’emplacement publicitaire et les enchères réalisées par les annonceurs seront liés par le SSP. La publicité correspondante sera ainsi automatiquement diffusée. [19]
En fonction des prix planchers, des emplacements, des partenaires, et d’autres critères, il est possible pour l’éditeur de paramétrer son SSP. [20]
Après avoir appréhendé le contexte à travers cette présentation générale, il est important de souligner que des contraintes des opportunités pour le développement d’un outil innovant pour la gestion publicitaire en ligne ont été identifiées. Quels sont donc ces contraintes et ses opportunités ?
Problématique : Quelles sont les contraintes et opportunités de développement d’un outil innovant pour la gestion publicitaire en ligne ?
Les situations opérationnelles rencontrées lors du stage en entreprise peuvent être résumées par cette problématique. [22]
Afin d’acquérir des éléments de réponse à cette problématique, il est alors nécessaire de décrire avec détails le projet en présentant son environnement et en exposant les enjeux. Ensuite, une analyse concurrentielle s’impose également car la concurrence est une contrainte majeure pour développer les outils innovants pour la gestion publicitaire. [23]
Le fait d’avoir occupé le poste de Responsable des opérations publicitaires chez Dailymotion, m’a permis d’être en position favorable pour identifier les contraintes et les opportunités pour développer cet outil.
La recherche des voies de développement du produit et une intégration approfondie sur le marché ont été indispensables pour mener à bien le projet.
La supervision des équipes, les rapports documentés et mis à disposition, ont été adaptés à l’environnement et à la réalité du travail.
Dans la conception et le développement d’un nouvel outil innovant pour la gestion publicitaire, il a effectivement été nécessaire d’analyser les fonctionnalités et étudier l’application pour pouvoir atteindre les objectifs voulus.
Il a également été nécessaire d’étudier les nouveaux usages que pourraient apporter l’outil innovant, étudier la démarche pour l’utilisation.
Ensuite, il fallait concevoir et développer les nouvelles fonctionnalités de l’outil. Ce n’est qu’en dernier lieu que les tests de validation de l’ensemble et de la conformité de l’application sont effectués.
Mais pourquoi avoir justement choisi cette problématique ? Deux points doivent être traités : l’outil innovant et l’apport de cet outil. Que peut apporter cet outil pour le groupe et pourquoi l’utiliser ? Après avoir dégagé les éléments de réponse à ces questions, j’ai ensuite dégager la problématique car, effectivement, quels seraient les opportunités apportés par cet outil ? Et parallèlement, quels pourraient être les impacts négatifs de cet outil.
- Contraintes identifiées et solutions
- Description du projet
D’abord, comparé à l’achat standard, le projet présente de nombreux avantages. L’annonceur qui souhaite faire l’achat d’une publicité, dans un système d’achat standard, doit faire le tour de toutes les agences afin de connaître la proposition de campagne de chacune pour faire la comparaison et connaître ainsi laquelle est la plus adaptée à ses critères d’achats.
Autrement dit, pour ce faire, l’annonceur doit effectuer une recherche des contacts, de nombreux échanges de mails, des contacts téléphoniques, la comparaison des offres de chacune des agences, la négociation des prix, le suivi et l’optimisation des différentes campagnes auprès des différents acteurs, ou encore la facturation des différents sites, etc. Toutes ces tâches sont synonymes de perte de beaucoup de temps pour l’annonceur.[24]
Des entreprises qui se spécialisent dans le secteur de l’achat d’espace prennent ainsi naissance dans le but de pouvoir réduire le moins possible les tâches mentionnées ci-dessus. C’est le principe des ad-exchanges où offre et demande se joignent automatiquement. [25]
En d’autres termes, l’optimisation des tâches répétitives pour les acheteurs et/ou les vendeurs, un gain de temps important, plus de concentration sur la réalisation d’un nouveau projet, sont les avantages que procurent les plateformes d’échanges.
Sur ces plateformes, il y a une totale transparence des prix pouvant répondre exactement aux critères d’achat fixé par l’acheteur.
Toutefois, des inconvénients sont également perçus notamment la bonne fonctionnalité du système et le développement de solutions.
En l’absence d’un suivi des campagnes, il est possible que des annonceurs non-désirés peuvent arriver sur le site. Il s’agit notamment des annonceurs qui ne répondent pas forcément aux critères attendus ou qui pourraient enfreindre les lois fixés.
Par ailleurs, les éléments publicitaires sont sous le contrôle de la plateforme, afin qu’un annonceur ne puisse pas par exemple modifier des éléments publicitaires (redirect). Toutefois, dans certains cas, il est possible que le contrôle ne soit pas efficace.
Il faut en effet savoir que l’annonceur peut être banni de la plateforme dans le cas où celui-ci s’adonne à la fraude. En même temps, il perd aussi sa mise de départ (il ne faut pas oublier que la plateforme est payante).
Une autre contrainte est l’évolution permanente du système. Il est toujours nécessaire de mettre à jour l’outil, autrement, des fonctionnalités peuvent être omises. Cet oubli peut engendrer de nombreuses conséquences comme la perte des clients en l’absence des fonctionnalités nécessaires en fonction des besoins.
- Présentation de l’environnement du projet
Pour bénéficier d’un gain de temps, diminuer les multiples tâches pour l’achat d’espaces publicitaire, la tendance s’est plus penchée vers l’automatisation de la vente des espaces publicitaires en ligne. Ainsi, les premiers Ad-Exchanges ont été crées vers les années 2007. Il s’agit les places dédiées à l’achat et à la vente des espaces publicitaires. [26]
Ainsi, l’offre et la demande peuvent se rencontrer plus facilement ; l’achat s’effectue sur la base d’enchères. Des meilleures relations entre les acheteurs et les vendeurs sont aussi favorisées par ces plateformes technologiques. [27]
Grâce à Internet, tous les utilisateurs possédant un site, peuvent créer des encarts publicitaires et faire appel à une régie publicitaire pour la gestion des ventes. Les opportunités sont donc multiples.
L’objectif de la création de ce projet et de son établissement, est donc de diversifier et d’enrichir les offres qui sont proposées aux acheteurs. Il faut préciser que ce projet est la construction de marché vidéo, qui ne peut pas être considéré comme une copie de la mise en vente des inventaires invendus.
Dailymotion aura la possibilité de mettre son inventaire, à la disposition de ses acheteurs. Les inventaires proposés ont aussi plus de valeurs et leurs prix sont augmentés en raison d’une couche de « data » q[28]ui y est apportée.
Cependant, il n’est pas possible pour Dailymotion de développer sa place de marché technologique personnelle, qui collecte et traite la data, en raison de ses ressources humaines.
Les prestataires extérieurs donnent la possibilité d’établir cette place de marché, du point de vue technique, chez Dailymotion. La finalité réelle du projet sera donc d’édifier une place de marché vidéo pour les inventaires du groupe Dailymotion. [29]
En même temps, différents type[30]s de données peuvent contribuer à donner plus de valeurs aux inventaires, peuvent aussi être collectés et mis en vente, grâce à cette place de marché.
Il faut souligner que ces plateformes [31]Ad-Exchange font également face à des défis. Le lancement du projet et la concentration des échanges (achats et ventes) sur une même plateforme, constituent déjà un défi de base. Persuader les acheteurs du monde sur les avantages du système pour les convaincre de changer de modèle, constitue un autre défi.
Face à la concurrence, un autre défi majeur apparaît. De manière exclusive, chacune des plateformes doit en effet obtenir un grand nombre d’éditeurs et de régie de qualité. De plus, le système va revenir à celui de l’achat classique dans le cas où les acheteurs s’inscrivent dans plusieurs plateformes, dont leurs systèmes de diffusion sont tous différents. Une perte de temps va toujours avoir lieu car plusieurs contacts doivent être établis. [33]
- Les enjeux du projet
Lorsqu’on parle d’affichage publicitaire en ligne, il s’agit effectivement d’un outil de publicité. Toutefois, pour ce projet, les enjeux sont importants. Certes, il présente de nombreux avantages face aux autres médias que je qualifierais de « classique ». Il est donc important de mettre en évidence les apports du projet dans les stratégies de communication des annonceurs.
Depuis les années 2000, le marché de la publicité en ligne a connu une croissance continue ; cette croissance est également favorisée par l’accroissement du nombre des internautes et des pratiques de plus en plus courantes comme les e-mails ou encore les réseaux sociaux. Toutefois, les médias traditionnels ont encore une place plus importante que l’espace publicitaire en ligne durant l’année 2010. La télévision ou encore la presse sont toujours les principaux vecteurs de communication et détiennent encore la plus grande part de marché publicitaire.[34]
Au fil des années, les annonceurs sont de plus en plus attirés par l’affichage publicitaire en ligne. Cette tendance est justifiée par un fort accroissement du marché publicitaire en ligne. Le coût élevé des médias traditionnels est un facteur en faveur de cette tendance.
De surcroît, de nombreux avantages sont présentés par ces plateformes, par rapport aux médias classiques. Un accès direct et immédiat à un espace de vente dématérialisé est par exemple offert par l’affichage publicitaire en ligne. Le message est délivré par une bannière, et seulement en quelques clics, l’acheteur peut arriver d’un produit à un autre ou encore d’un service à un autre. Il faut aussi savoir que pour la publicité en ligne, des supports sont utilisés tels les comparateurs et l’E-mailing.[35]
En parallèle, l’utilisation de plusieurs médias en même temps constitue aussi un défi considérable à relever car pour couvrir plus d’audience et pour améliorer les fonctionnalités de certains leviers, les annonceurs ont de plus en plus recours aux médias en complémentarité.[36]
Le projet revêt aussi des enjeux opérationnels. Dans le cadre des campagnes, le choix des annonceurs peuvent conduire à la prise de trois types de décisions au final. Le premier choix concerne la facturation de la campagne ; le second choix porte sur les formats utilisés et l’environnement ; et le dernier choix le recours ou non à un type de ciblage.
Pour pouvoir mener à bien une campagne jusqu’à la fin, ces choix sont des facteurs déterminants. Selon le secteur ou encore les objectifs de l’annonceur, ces choix peuvent aussi être variés.
La réalisation de ventes, qu’elles soient directes ou indirectes, ainsi que l’acquisition d’un retour sur investissement bénéfique, demeure toujours cependant l’enjeu final du projet.
Les publicités en ligne sont caractérisées par différentes tarifications. Le support utilisant le plus de types de facturations de publicités est le support display. C’est en effet en fonction de l’objectif de campagne de l’annonceur que les dépenses sont comptabilisées par une régie publicitaire.
Quatre grands types de facturations possibles existent, à savoir la facturation forfaitaire, le CPM, le CPC, le CPA.[37] Pour une facturation forfaitaire, le prix à payer par l’annonceur est fixe, pour la majorité des cas sur une journée et pour un format donné. Dans le cas où l’annonceur souhaite acquérir l’exclusivité d’une page d’un éditeur, il utilise surtout ce type de facturation. Autrement dit, tant qu’il y aura d’internautes sur la page choisie, la publicité s’affichera aussi en fonction.
Dans l’affichage publicitaire, le type de facturation qui domine est le CPM. Ce dernier équivaut au coût facturé pour l’affichage de mille impressions affichées sur une page Internet. C’est surtout pour les campagnes qui proposent une forte visibilité à l’annonceur que ce type de facturation est essentiellement utilisé. Plusieurs espaces en ligne (réseau, rubrique d’un site, un site Internet complet) peuvent proposer l’achat au CPM.
Ensuite, le type de facturation qui est le CPC est également appelé Coût Par Clic. Le principe est simple : Lorsque l’internaute clique sur la publicité, l’annonceur sera facturé. Cette méthode est celle d’une tarification à la performance. L’attractivité de la création publicitaire, ou même du site, détermine principalement la facturation Coût par clic (CPC).[38]
Comme le CPC, le CPA (ou coût par action) est aussi une méthode de tarification à la performance. Pour être plus précis : quand un internaute accompli une action déterminée ou définie à l’avance par l’annonceur, ce dernier sera facturé. Ces actions à accomplir par l’internaute peuvent revêtir plusieurs formes et peuvent être de natures diversifiées à l’exemple d’une inscription, ou le remplissage d’un questionnaire. Parmi tous les types de facturation, le CPA est celui qui présente le minimum de risque mais également le plus rentable pour l’annonceur. [39]
Sur Internet, les formats d’affichage publicitaire présentent également des enjeux considérables. Pour des publicités qui sont destinées à être vendues au CPM, les formats rich media[40] sont les formats les plus utilisés. Ces formats sont utilisés pour la visibilité et la notoriété de l’annonceur.
Pour offrir plus d’interactivité à l’internaute et mettre plus de contenu, les bannières « expand » sont utilisées et associées au format de départ.
Il est également possible de « maquiller » le site par l’habillage de page. L’habillage peut être effectué en associant les couleurs de l’annonceur par exemple, pour mieux faire passer et accompagner le message publicitaire. Pour assurer le lancement d’une offre de produits ou de services, l’habillage de page semble être un format efficace.
Pour les vidéos, il est désormais possible de visionner le début d’une vidéo (pre-roll), au milieu (mid-roll) ou à la fin (post-roll), s’il s’agit de spots publicitaires vidéo. Ces possibilités marquent l’amélioration des technologies de pub, en utilisant la vidéo comme un outil de communication de choix.[41] Par conséquent, les annonceurs utilisent de plus en plus les vidéos pour être plus performants.
Enfin, pour le projet, le ciblage constitue aussi un enjeu de taille. Les acteurs de l’industrie reprochent le manque de pertinence de la publicité sur Internet comme étant le principal obstacle.[42] En fait, une publicité bien ciblée est une publicité plus performante et est vue comme moins intrusive. Les informations laissées par les internautes pendant leur navigation peuvent être reprises par des bases de données et sont susceptibles d’être utilisées par Internet. La pertinence d’une campagne peut être améliorée considérablement par l’utilisation de ces informations des internautes à divers types de ciblages.
Plusieurs niveaux de publicités ciblés peuvent alors être différenciés : le ciblage sociodémographique, le ciblage contextuel, le ciblage comportemental, et le ciblage par action.
En fonction des informations connues sur les internautes, par exemple les renseignements fournis lors d’une inscription à un service, il est possible de les approcher par le ciblage sociodémographique. Le plus fréquemment, ces informations sur l’internaute peuvent être son âge, son sexe, ou encore sa localisation.
Des informations techniques comme le type d’accès Internet ou encore la fréquence de connexion, peuvent aussi servir pour le ciblage sociodémographique. Ce type de ciblage est utilisé par des réseaux sociaux tels que Facebook, afin de proposer des solutions de ciblage publicitaire très pointues. En effet, ces réseaux sociaux disposent d’une base de données colossale, qu’ils peuvent utiliser pour le ciblage.
Un autre type de ciblage est le ciblage contextuel. Bénéficier d’un environnement favorable au produit ou au service pour l’affichage d’une publicité est l’avantage de ce type de ciblage. L’idée de l’internaute est mise en évidence par ce ciblage sans que ce dernier en soit conscient. L’analyse s’effectue en fonction des mots clés. La publicité affichée est donc une publicité pertinente et répond aux attentes de l’internaute. Le principe est le même pour les moteurs de recherche qui, pour afficher une publicité selon l’attente de l’internaute, utilisent des mots-clés tapés par ce dernier.
La logique de navigation de l’internaute peut aussi constituée une base pour conduire un ciblage. Dans ce cas, le ciblage en question est un ciblage comportemental. Ce sont en effet les actions de l’internaute qui déterminent son comportement. Ces actions peuvent être la visite des sites internet, l’utilisation de mots-clés, les inscriptions, la création de contenu, etc.
C’est par le biais des « cookies » sur l’ensemble des sites qu’il est possible de suivre l’internaute. Ce sont ces sites qui affichent de la publicité provenant de la même régie. Afin de proposer des publicités de plus en plus ciblées, cette dernière peut alors récolter des informations de plus en plus précises. Toutefois, le ciblage comportemental connaît ses limites comme les ordinateurs multi-utilisateurs, une navigation très intense qui génère trop d’informations, ou encore des internautes qui effacent leur historique de navigation de façon régulière. Toutefois, parmi tous les types de ciblage, le ciblage comportemental est le seul qui peut offrir une possibilité de personnalisation. Aussi, plus une publicité est personnalisée, plus elle est attractive, et moins considérée comme intrusive.
Enfin, le dernier type de ciblage est le ciblage par action, appelé également le « retargeting ». Ce type de cible donne la possibilité de retoucher des internautes en suivant un scénario exact définit par l’annonceur. La création de différents scénarios est possible grâce à des bassins d’audience (groupe d’internautes ayant navigué sur une page Internet) qui sont générés par les cookies. Pour être plus précis, les utilisateurs qui ont visités un site Internet ou ont aperçus une publicité mais n’ont pas procédés au remplissage de formulaire d’inscription sur le site, peuvent être retouchés.
Ainsi, les annonceurs sont de plus en plus attirés par le ciblage qui s’avère être un outil puissant. Cette attirance des annonceurs par le ciblage est encore plus remarquée dans le marketing de la performance. Les solutions de ciblage permettent une plus grande efficacité et mettent en concurrence des annonceurs sur certaines cibles. Par conséquent, la facturation de ces solutions par les régies publicitaires est plus chère.
- Analyse concurrentielle
Globalement, l’Ad-Exchange correspond à la modification du processus d’achat et de revente d’espace publicitaire sur Internet vers la délinéarisation. L’objectif principal des plateformes est d’optimiser l’utilisation de l’inventaire et démultiplier les échanges.
Les acteurs de l’Ad-Exchange deviennent de plus en plus nombreux, ce qui va engendrer une forte concurrence entre eux. Aux Etats-Unis par exemple, nous pouvons citer les acteurs RigthMedia, DoubleClick ou encore Microsoft AdCenter. En Europe, les acteurs sont aussi nombreux à l’exemple de Coguan, AdBrite, Adjug, Addealing, etc.[43]
Face aux autres, un Plateforme Ad Exchange doit se démarquer en enregistrant le plus d’annonceurs, d’acheteurs et en proposant des offres plus diversifiées et plus pertinentes.
Le groupe Dailymotion fait face à une rude concurrence avec d’autres sites de partage de vidéos tels que Youtube. En effet, les sites de partage de vidéos sont nés avec l’évolution des technologies web. Concrètement, un contenu plus riche et de nouvelles opportunités sont apportés par les vidéos.
Youtube figure actuellement comme un des plus gros sites mondiaux de partage de vidéos. Il constitue un concurrent de taille pour Dailymotion.
En fait, le site de partage de vidéos Youtube est un site d’origine américaine qui a été lancé le 15 février 2005. En quelque sorte, les fondateurs de Youtube, anciens employés de Paypal, ont associé le média TV avec Internet. La signification littérale de Youtube est en effet « toi » et « télévision ». Le site Youtube a permis aux internautes disposant d’un accès à Internet et d’appareil pour filmer, d’uploader (mettre en ligne) leurs vidéos. Ceci est possible grâce à la signature « Broadcast yourself » de Youtube qui veut dire littéralement « Diffusez-vous ». Outre les textes ou les images, cette révolution permet désormais au grand public de publier du contenu vidéo sans complexité.
L’évolution rapide des pratiques des internautes s’accompagne en même temps avec l’évolution à grande vitesse des technologies et d’Internet. Youtube a misé d’une part sur son caractère divertissant. Un spectateur de la télévision doit s’adapter et se résigner aux programmes qui sont diffusés alors que pour Youtube, le spectateur peut choisir librement son contenu favori.
Actuellement, Youtube figure comme étant le site de partage de vidéos de référence dans le monde. Le rachat du site par Google en octobre 2006 est un des éléments principaux qui a favorisé le développement et la notoriété de Youtube.
Depuis le rachat fait par Google, le site youtube connait un plus grand succès. Ainsi, par rapport à ses concurrents, Youtube a pu développer ses produits beaucoup plus rapidement étant donné la notoriété déjà acquise par Google.
Le fait que Youtube ait comme actionnaire principal Google, permet au site de maintenir une avance considérable. Toutes les catégories d’utilisateurs (sportifs, artistes, etc.) ont été privilégiées par Youtube.
Comme Dailymotion qui soutienT la créativité, Youtube quant à lui a pour principe de promouvoir les contenus intéressants et inédits qui ont été publiés. Une vidéo peut alors acquérir une notoriété quand celle-ci est publiée par Youtube. Il est également possible de s’exprimer librement sur Youtube. Tous les internautes de la planète peuvent visionner le site ainsi que les vidéos publiées. De nombreuses personnes ont même connu leur célébrité par le biais de la plateforme vidéo.
Youtube propose ainsi une large vitrine sur le monde. Tous les amateurs de vidéos ont leur place sur Youtube. Par ailleurs, l’interface proposée par Youtube permet à un utilisateur de passer d’une vidéo à une autre qui est toujours en rapport avec la première. Plusieurs vidéos « relatives » à la vidéo en question, se placent en effet à droite de la page. L’internaute peut ainsi consommer autant de vidéos qu’il veut, toujours en rapport à se première recherche.
Sur Youtube, il n’est pas obligatoire pour un internaute de créer un compte personnel lorsqu’il s’agit de visionner des vidéos. Par contre, lorsqu’il s’agit de mettre en ligne des vidéos personnelles, une inscription est obligatoire. Cette inscription signifie que l’utilisateur vient d’entrer dans la communauté Youtube. Plusieurs avantages sont offerts aux utilisateurs lorsqu’ils sont membres de la communauté. Par exemple, ils peuvent partager leurs opinions sur une vidéo, ou encore attribuer une note aux vidéos visionnées. Un membre de la communauté peut aussi créer une liste de ses vidéos favorites (playlists) et y enregistrer des vidéos préférées.
Historiquement, c’est le site de Youtube qui a intégré la technologie de la haute définition (HD). L’agrandissement du lecteur vidéo est exécutable sur une même page.
D’autres sites proposent les mêmes offres que Youtube et Dailymoyion. Parmi ces sites, on peut citer Vimeo, qui est site de partage et de diffusion de vidéos, d’origine américaine. La qualité des vidéos est la base du positionnement de Vimeo. Un utilisateur adopte un positionnement de grande qualité, à partir du moment où il utilise le lecteur vidéo de Vimeo pour ses vidéos ou pour son site personnel. La plupart des utilisateurs créatifs publient leurs vidéos sur Vimeo.
Le lecteur vidéo Vimeo, dit « Chromeless », favorise aussi la qualité offerte par le site. Le principe du Chromeless est de donner uniquement une place à la vidéo. En fait, tous les boutons de manipulation du lecteur disparaissent lorsque l’utilisateur ne pointe plus sa souris sur le lecteur. Toutefois, en dépit de sa belle croissance, Vimeo n’est pas encore un véritable carrefour d’audience et reste très ciblé.
Parmi les sites de partage et de diffusion de vidéos, on peut aussi mentionner Wat. Appartenant à TF1, Wat est un site français, et donc en concurrence directe avec Dailymotion. Il faut noter que Wat devance Dailymotion en termes d’audience.
Cependant, la différenciation est plutôt difficile entre Wat la télévision de partage de TF1 et Wat le site de partage de vidéos en ligne, car les stratégies semblent être mélangées. Le fait que le site appartienne à TF1 est à son avantage car ses contenus sont ainsi très propres et intéressants. Des émissions ou des fragments de la chaîne de TV TF1 peuvent être visionnés sur le site Wat. Le site regroupe ses contenus par thématique, et sa stratégie est associée avec un solide partenariat.
Ainsi, tous ces sites de partage et de diffusion de vidéos partagent un même objectif qui est de conquérir des parts de marchés et des clients. Il existe donc une rivalité dans le marché ; et c’est ce qui s’appelle la concurrence.
Dailymotion fait face à une concurrence à l’échelle internationale.
Il faut aussi souligner que cette concurrence à laquelle se confronte Dailymotion, revêt deux formes, la concurrence directe et la concurrence indirecte. Lorsque les concurrents exercent une même activité où les biens et les services offerts sont de même nature, il y a une concurrence directe.
La concurrence directe de Dailymotion concerne les plateformes Ad-Exchange qui sont déjà existantes. Les acteurs ont en effet les mêmes tâches qui se centralisent sur une même place de marché. L’objectif de chacun est de pouvoir enregistrer le maximum chiffre de vente d’espaces publicitaires.
Pour la concurrence indirecte, les technologies utilisées sont différentes mais les produits ont les mêmes fonctions. La concurrence indirecte de Dailymotion concerne par exemple les sites de partage et de diffusion de vidéos comme Youtube, Wat ou encore Vimeo.
- Contexte de travail
- Technologique (Adserver, AdFront, VAST…)
- La Technologie Adserver :
Afin de diffuser des publicités pour des annonceurs sur des sites (supports), il est nécessaire de mettre en place des technologies et services pour ce faire. Ces technologies et services sont décrits par le terme « AdServing ».
Un AdServer se définit donc comme étant un système informatique dont l’objectif de sa mise en place est de pouvoir accomplir la diffusion publicitaire sur des supports web (sites web). Autrement dit, il s’agit d’un logiciel de campagnes de publicité en ligne. En ayant recours à ce logiciel, il est désormais possible de programmer différentes tâches dont l’affichage des objets publicitaires sur les pages web, et donne ainsi la possibilité aux acteurs concernés de les visionner.[44]
C’est dans un mode ASP que les Ad servers sont les plus fréquemment utilisés. En effet, ils offrent de multiples fonctionnalités qui permettent de gérer un réseau de site web, gérer les annonceurs, les campagnes et les bannières publicitaires, gérer le ciblage déclaratif et le ciblage par contenu ainsi que le ciblage comportementale. Ces fonctionnalités permettent également de gérer le reporting et de comptabiliser les évènements comme les actions, les ventes, les clics, l’affichage, etc.
Actuellement, les AdServers Locaux et les AdServers en mode SAAS, sont les deux sortes de solution qui coexistent.
C’est sous forme de logiciels indispensables à être hébergés sur une plateforme, que le premier type d’Adservers, c’est-à-dire les AdServers locaux, se présentent. Par contre, pour mettre en ligne des campagnes publicitaires Internet, l’outil incontournable s’avère être l’AdServing en mode SAAS.[45]
Dailymotion utilise l’adserver vidéo qui est l’Auditude. Il s’agit d’un logiciel qui est particulièrement spécialisé pour la gestion et la monétisation des publicités ayant été inséré dans des vidéos.[46]
Grâce aux fonctionnalités de cette plateforme Auditude, Dailymotion peut orchestrer le partage de publicité vidéo de manière pertinente, mais également de faire un suivi des campagnes en place par le biais d’outils analytiques qui sont fournis par la plateforme.
- La technologie Adfront
Dans ce contexte technologique, il est également indispensable de parler d’Ad front. Plus précisément, il s’agit d’un outil de front office qui permet la gestion de l’ensemble de la démarche des échanges (vente, achat), mais également du planning et de facturation pour la publicité en ligne.[47]
L’outil présente aussi de multiples fonctionnalités comme la gestion commerciale, la gestion des contacts, le Reporting financiers ainsi que la facturation selon la diffusion et les règlements.
- Le protocole VAST (Vidéo Ad Serving Template)
Pour diffuser de la publicité efficacement, une discussion doit s’établir entre un adserver et un player vidéo. Cette discussion demande un protocole appelé VAST (Vidéo Ad Serving Template). Le protocole VAST unifie également tous les protocoles de communication entre les adservers et les players vidéo.[48]
La finalité de la norme VAST (un protocole de communication standardisé) est de pouvoir effectuer un échange simplifiée entre les différents acteurs du marché de la publicité, dont les adservers et les players vidéos.
Grâce à la norme VAST, les entreprises peuvent s’appuyer sur des players et des ad servers qui proposent une même interface et présentent un langage semblable. Les éditeurs quant à eux ont recours à VAST afin de pouvoir se brancher à des réseaux numériques sans être obligés d’effectuer des développements supplémentaires.
- Management
Chez Dailymotion, ce sont les commerciaux qui vendent des espaces publicitaires. Il faut noter que ces publicités se jouent avant la vidéo, il s’agit donc des pre-rolls. Ces commerciaux étaient en quête d’agences de publicités afin de les convaincre de faire l’achat de pre-rolls. Naturellement, pour les ventes, ces commerciaux étaient commissionnés.
Il faut préciser qu’en parlant de pre-roll, il s’agit en fait d’un format d’affichage des publicités vidéos en ligne. Le principe de ce format est qu’avant de visualiser la vidéo de contenu, qu’il s’agisse d’une émission, d’une bande annonce, etc., le message publicitaire vidéo est tout d’abord affiché durant quelques secondes (généralement de 10 à 20 secondes).
Le plus souvent, c’est au CPM que les pre-rolls sont commercialisés, comme pour les autres formats publicitaires.
Le projet réalisé, qui avait pour finalité l’automatisation, demandait l’implication des acheteurs. Dailymotion ne nécessitait plus la présence de commerciaux ni encore de négociation, car tout est devenu automatisé. Il fallait ainsi que les acheteurs prennent des inventaires pre-roll chez le Dailymotion. En effectuant donc un achat d’inventaire pre-roll, les budgets de l’agence publicitaire passe par le canal automatique (achat en RTB), mais non plus par le système classique traditionnel (commercial, ordre d’insertion, vente). [49]
- Cahier des charges
Le produit souhaité est le produit DMX mais des étapes sont indispensables pour avoir ce produit. Ce produit contribuera à apporter de la valeur ajoutée aux exchanges du groupe et offrira également une solution innovante à nos acheteurs (ATD, TD). L’exchange du groupe doit alors être constitué fondamentalement de la data et des segments d’audiences custom.
L’intégration et l’ingestion de toutes les datas du groupe (video data, site data, user data), doivent être gérées par ce DMP. Par la suite, en fonction des demandes du marché, Dailymotion se chargera par la suite de la création des segments. Ces derniers seront ensuite proposés successivement dans le SSP, puis après aux acheteurs sur leur DSP restrictif. La transparence à l’égard des acheteurs sera très importante grâce au produit DMX.
Pendant, la visite des acteurs clés pour le projet à Londres, des rencontres ont été effectuées avec ces acteurs qui sont des partenaires clés. Il s’agit de Alphabird, de AppNexus, et aussi de TupeMogul. Ces rencontres ont permis d’obtenir des informations primordiales sur ces partenaires à partir des interrogations.
Pour Alphabird, il s’agit globalement d’une boîte technologique, mais également de services aux publishers, à peu près comme Adap. Alphabird offre des avantages certains car il permet de s’opérer sur une solution en marque blanche, mais offre aussi en même temps une flexibilité en raison de ses fonctionnalités, pouvant se brancher aux DMP, DSP et à Auditude également.
Comme gros acteur, on peut aussi citer AppNexus. Notre projet nécessitait une technologie SSP pour pouvoir fonctionner correctement. Or, il s’avère que AppNexus soit un gros acteur SSP.
Enfin, pour acheter de la publicité automatisée et en Real time bidding (RTB), les agences de publicités utilise un outil qui est le DSP (Demand Side Platform). L’acteur TubeMogul, est un acteur DSP.
Des pistes de développement pour notre produit ainsi que des besoins indispensables, ont été identifiés par le biais des rencontres et des interrogations avec ces acteurs.
- Choix des partenaires
- Le partenaire SSP
Le partenaire SSP souhaité est un SSP vidéo qui est capable d’effectuer et permettre la réalisation de certaines tâches. D’abord, le SSP doit pouvoir yielder entre les campagnes négociées par des ATD à partir des DSP mais aussi entre les networks. Le SSP choisi doit également permettre la segmentation d’une audience. Ainsi, en fonction de la demande de chaque ATD, des segments customisables peuvent alors être proposés aux acheteurs.
Enfin, le SSP doit être apte à supporter les charges d’appels, mais aussi de la connexion techniques entre les acteurs.
- Le partenaire Data
En choisissant un partenaire Data, il sera possible pour le groupe de pouvoir proposer de nouvelles idées. Les différentes rencontres avec les acteurs et les partenaires ont aussi été bénéfiques dans ce sens.
A partir des bids des acheteurs concurrents, de nouvelles data peuvent être créées et seront par la suite proposées aux acheteurs. En partant de la vie sociale des internautes, il est aussi possible de récupérer de la date ; de même à partir de la navigation des utilisateurs, des segments peuvent être crées. Enfin, à partir de la piste audio de nos vidéos, la création de segments de data est également possible.
- Mise en place de la solution
- Négociations commerciales
Pour mettre en place la solution, des négociations commerciales sont nécessaires, que ce soit pour les annonceurs, pour l’agence, la régie ou les éditeurs.
Premièrement, pour l’annonceur, des recommandations peuvent être proposées en considérant surtout les limites et les évolutions déjà évoquées dans les parties précédentes. Ces recommandations contribueront surtout à la réussite d’une campagne et orienteront davantage les acteurs sur les éléments principaux à prendre en compte.
L’annonceur doit prendre en compte tous les leviers, et la stratégie d’une campagne d’affiche en ligne dans son ensemble. Il doit aussi appréhender les rôles de chaque levier. Par conséquent, la diffusion des messages sur les supports sera plus cohérente.
Ensuite, pour pouvoir limiter les coûts, l’annonceur doit également être apte à gérer les problèmes de déduplication. Cette solution s’intègre au niveau de la stratégie de communication en ligne de l’annonceur. Il faut que l’annonceur prenne conscience qu’actuellement la règle du dernier cookie n’est plus suffisant et se trouve être trop aléatoire.
Pour s’assurer d’un succès, notamment si l’objectif premier de l’annonceur est de réduire son coût d’acquisition, l’annonceur doit avoir recours à certains outils tels que Engagement Mapping. Ces types d’outils donnent la possibilité d’attribuer le poids de chaque levier dans la réalisation des objectifs d’une campagne. Il est crucial pour l’annonceur de connaître les leviers qui donnent la possibilité de produire des inscriptions, si la finalité d’une campagne est d’obtenir des inscriptions.
Par ailleurs, l’annonceur doit aussi savoir choisir le bon modèle de facturation. Il s’agit d’un facteur clé de succès. La prise en compte de la corrélation entre le modèle de facturation et des résultats marketing attendus d’une campagne, est importante. De surcroît, les créations publicitaires doivent aussi en même temps être prises en compte par l’annonceur. La cohérence du message sera ensuite à vérifier après.
En effet, le succès d’une campagne est du aux créations. Ainsi, il ne faut pas minimiser l’importance fondamentale de ces créations. Par exemple, il est nécessaire pour un annonceur qui souhaite produire des ventes sur son support web de s’orienter vers un modèle de facturation au Coût Par Action (CPA). Ce n’est ainsi que quand la vente sera effectuée que l’annonceur procède à la facturation. Son objectif de performance sera ainsi atteint.
En ce qui concerne les créations publicitaires, un message puissant qui incite à cliquer doit s’y afficher (call to action). C’est ce click qui orientera l’internaute à atteindre le site de l’annonceur pour accroître les probabilités de ventes. Le plus de créations possibles doivent être utilisés par les annonceurs, de même que les formats possibles. De ce fait, la campagne sera plus optimisée.
A part les créations et les formations, l’annonceur doit aussi utiliser le plus possible le ciblage. En effet, comparés aux médias classiques, le ciblage constitue la plus grande valeur ajoutée d’Internet. Afin d’atteindre plus facilement le public visé, l’annonceur peut utiliser les potentiels d’Internet et les associer avec celles des autres médias. Il s’agit alors d’une campagne plurimédia. De même, une publicité ciblée est plus pertinente et plus efficace. Ainsi, les chances que les internautes s’y intéressent sont plus grandes. Pour connaître un succès sur sa campagne, le ciblage est alors un facteur clé à adopter.
Un facteur clé pour l’annonceur de connaître un succès est aussi de faire un choix des bons outils de mesure. Les campagnes seront ainsi optimisées et les objectifs de l’annonceur peuvent être atteints. Dans ce contexte, l’utilisation des taux de clic comme indicateur doit être délaissée et passer maintenant à d’autres indicateurs plus adaptés. Le taux d’exposition réelle de la publicité et le temps de visualisation pour le type de format sont des indicateurs qu’il faut également tenir compte.
Pour mieux contrôler et garantir un retour sur investissement, les PME doivent investir davantage sur les campagnes à la performance. Cela implique l’utilisation des nouvelles plateformes Ad-exchange. D’une part la mise en ligne d’une campagne sera à moindre coût, et la démarche pour le réaliser est plus simple.
Deuxièmement, pour l’agence, les régies et les éditeurs, ils doivent mettre en place des solutions pour faire face aux contraintes et éviter les pertes. En ce qui concerne les agences en particulier, la perte d’information constitue un risque. Pour éviter ce risque, l’utilisation d’un « brief type » est nécessaire. Cet outil améliore aussi en même temps la compréhension de la stratégie de l’annonceur. Une activité de conseil auprès des annonceurs doit être maintenue et conservée par les agences. Cela va leur permettre de toujours maintenir une meilleure position par rapport aux annonceurs, et les éviteront de se faire évincer de la chaîne de diffusion en ligne d’une campagne.
Pour les éditeurs ou aussi pour les régies publicitaires, afin de maintenir un contenu éditorial de grande qualité et garder leur audience, il leur est nécessaire d’effectuer des investissements continuels sur leur site. Il faut souligner qu’un site Internet sans audience est synonyme de site Internet sans valeur. Des politiques qui donnent la possibilité de diminuer et de limiter l’intrusion des publicités, doivent être adoptées par les éditeurs.
Pour plus d’amélioration du service offert aux annonceurs, les régies publicitaires doivent faire en sorte de profiter pleinement des avantages que procurent les plateformes Ad-Exchange. Les ventes à plus faible valeur peuvent être automatisées par le biais de ces plateformes. Cette automatisation permet par la suite de se concentrer sur les ventes et opérations spéciales à plus forte valeur ajoutée. Par conséquent, le service offert sera de meilleure qualité et sera plus efficace.
- Gestion du projet
- Implémentation technique interne
Il faut centraliser la data et les segments au centre de l’exchange du groupe, pour pouvoir se démarquer de la concurrence et aussi apporter plus de valeur ajoutée. L’innovation est aussi un facteur clé pour offrir une solution innovante aux acheteurs (ATD, TD).
La gestion de l’intégration de toutes les datas sera effectuée par ce DMP. Une fois ces datas gérées et intégrées, Dailymotion proposera ensuite à ces acheteurs les segments crées.
Il est important de commencer avec les segments data les plus simples, c’est-à-dire sexe, âge, ou encore catégories. En effet, les acheteurs demandent le plus souvent ces informations qui doivent ainsi mises à leur disposition.
A part l’automatisation du processus, la création de l’exchange permet aussi au SSP de gérer le yield entre les divers acheteurs. Une ad unique à l’adserver à diffuser va se créer au final, à la fin de la démarche de la création de l’exchange. Il faut toujours noter que de nombreux avantages sont offerts la création de l’exchange.
Un aller retour entre les partenaires n’aura donc plus lieu, mais seulement entre le SSP et l’adserver.
Par ailleurs, afin de pouvoir intégrer les networks et exchanges dans le SSP choisi, il est indispensable de travailler avec eux. Cette intégration se fera de façon RTB ou encore de manière statique à CPM fixe à partir de VAST.
Cela signifie donc aussi qu’il est faut remettre en question ou retravailler le ciblage vendus aux networks. L’objectif est de faire correspondre ces derniers à ceux qui sont vendus dans l’exchange, afin d’éviter la compétition avec d’autres acheteurs.
- Création de l’interface acheteur
La création d’une interface acheteur semble être également une solution à mettre en place. Cette interface doit faire en sorte de permettre à un acheteur sur notre segment, de laisser un cookie. De ce fait, il ne pourra plus être reciblé sur d’autres exchanges.
Cette interface fera aussi profiter pleinement les acheteurs à tout le marché de RTB. Lorsque les acheteurs sont satisfaits de nos inventaires qui sont proposés sur l’interface, ils vont revenir. L’audience du groupe sera ainsi unique et qualifiée.
- Conclusion
Pour conclure, on peut en conclure que le marché de la publicité en ligne (sur Internet) est en plein essor. En même temps, la concurrence dans le marché devient de plus en plus agressive. De nombreuses plateformes apparaissent dans les pays du monde, surtout aux Etats-Unis et en Europe. Les sites de partage et de diffusion de vidéos sont également de plus en plus nombreux. Dailymotion a une position délicate car doit en même tems faire face à une concurrence directe et indirecte ; et d’autant plus que certains concurrents comme Youtube constituent de véritables références mondiales en matière de partage et de diffusion de vidéos.
Il est donc nécessaire pour le groupe Dailymotion de mettre en place des solutions pour être efficaces et offrir des publicités à la fois créatives, pertinentes, et efficaces.
Pour atteindre ces objectifs, la mise en place d’outils de gestion et innovant est indispensable. Cette mise en place d’outils doit s’accompagner aussi par un changement organisationnel. La position de Dailymotion dans le secteur sera ainsi renforcée et ses réseaux vont se développer tout en améliorant sa performance.
Le groupe se doit aussi de proposer de nouvelles idées, et plus rapidement par rapport aux autres concurrents. Une réduction des coûts et un gain de temps sont des avantages que procurent la mise en place des ces outils.
Ainsi, l’étude a pu répondre à la problématique posée au départ. Les opportunités pour le développement d’un outil innovant de gestion publicitaire. Les contraintes pour le développement de cet outil ont également été identifiées. Par conséquent, des solutions à mettre en place pour pouvoir éviter et dépasser ces contraintes ont donc été proposées.
VII. Reflexion sur le stage et le mémoire
- Bilan
Ce stage de fin d’études au sein du groupe Dailymotion s’est révélé extrêmement enrichissant et positif sur le plan humain, professionnel et social.
Durant ces six mois de stage, j’ai pu apprendre beaucoup de choses et il s’agissait réellement d’une expérience acquise. Il est certain que cette expérience ne sera que bénéfique pour ma carrière future.
Ce stage m’a été réellement bénéfique sur trois points bien distincts :[50]
- D’un point de vue organisationnel
J’ai pu acquérir des capacités organisationnelles indispensables pour travailler sur des projets de longue durée. Auparavant, je n’avais encore aucune idée de ce que cela pouvait être.
Au fil de l’avancement du projet, j’ai pu constater que je pouvais travailler de façon plus autonome. Je peux désormais organiser la gestion des tâches et de temps à partir des méthodes bien définis. Il ne faut pas oublier non plus que j’ai pu travailler avec des équipes compétents et qui n’hésitaient pas à partager leurs expériences ainsi que leurs savoirs-professionnels quand je venais à eux.
Bref, mes compétences organisationnelles ont donc pu se développer par le biais d’une espace et d’un groupe expérimenté et d’envergure qui Dailymotion.
- D’un point de vue informatique
Ce stage au sein de Dailymotion et plus précisément le poste qui m’a été attribué et les misions y afférents, m’ont permis de comprendre qu’il existe de réelles opportunités sur l’innovation, notamment pour ce projet qui était le développement d’un outil innovant pour la gestion publicitaire en ligne. Et plus essentiellement, j’ai aussi pu comprendre et étudier que des contraintes existaient et étaient bien présentes à la réalisation de ce projet.
Ce stage m’a permis aussi de pouvoir manipuler des technologies innovantes, qui sont des véritables synonymes des technologies modernes.
Ces contraintes constituaient aussi par ailleurs comme un défi pour ma personne, car elles m’ont poussé à effectuer des recherches, à chercher des solutions et à étudier la façon de mettre en place ces solutions.
Du point du vue informatique, donc technique, j’ai alors pu acquérir un grand nombre de connaissances par le biais de ce stage. C’était aussi l’occasion rêvée pour moi de mettre en pratique tous mes acquis durant mes formations en établissements.
- D’un point de vue personnel
Déjà, après avoir su que Dailymotion avait accepté ma demande de stage, un sentiment de fierté était déjà né en moi. En effet, nul ne connaît la notoriété d’un grand groupe tel que Dailymotion. J’ai pu développer ma faculté d’adapter en ayant intégré le groupe Dailymotion. En effet, les demandes de l’entreprise devaient être satisfaites, il fallait aussi faire face à de nombreuses situations.
La communication, le travail en équipe, et le transfert de connaissances et de compétences n’ont été qu’enrichissant.
Une fois le projet mis à terme, j’ai ressenti un sentiment de satisfaction envers moi-même. Le fait d’avoir pu réaliser un projet innovant m’a mis confiance en moi. Peut-être que c’est normal car il s’agit d’un premier grand projet que j’ai pu réaliser.
- Perspectives
La solution proposée est une solution innovante, de même que la branche de la publicité en ligne est encore une branche en plein essor. Ma motivation est de pouvoir continuer à travailler sur ce projet ou d’en réaliser d’autres, afin que ceux-ci deviennent une référence. Il y a encore de nombreux projets dont je voudrais réaliser.
Je souhaiterai aussi élargir mes champs de compétences et travailler sur de nouveaux projets. En même temps, je pourrais acquérir encore de nouvelles expériences et me proposer de nouveaux défis auxquels je mettrai au plaisir à relever.
Comme le marché de la publicité en ligne présente encore une large opportunité, il me paraît aussi intéressant d’exploiter ces opportunités afin de pouvoir offrir de nouveaux services et ouvrir ainsi un nouveau marché, auquel tout autre acteur n’a pas encore pensé. En même temps, pour des projets futurs, j’ai l’intention d’élaborer de nouveaux outils encore plus performants et plus efficaces que ceux déjà existants.
De même, continuer à travailler avec Dailymotion sera encore pour moi un grand plaisir. Le souhait de mettre mes acquis et mes compétences au sein d’un grand groupe comme Dailymotion, constitue également une grande motivation pour ma part.
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[1] Source : ComScore, Mai 2011
[2] Source : http://press.dailymotion.com
[3] source http://publicite.dailymotion.com
[4] La gestion des invendus publicitaires. (2013, 01 15). Consulté le 01 16, 2013, sur Le
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[5] http://www.netbooster.fr/real-time-bidding
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[15] http://www.linkedin.com/groups/Ad-Exchange-Masters-DSP-DMP-1887819/about
[16] http://www.linkedin.com/groups/Ad-Exchange-Masters-DSP-DMP-1887819/about
[17] http://www.journaldunet.com/ebusiness/publicite/definition-rtb.shtml
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[26] http://www.ad-exchange.fr/
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[28] http://www.journaldunet.com/ebusiness/ad-exchange/
[29] Christophe D. et Caroline M. « Entretien avec Pierre Kosciusko-Morizet », Capital, août 2010, p. 3-4.
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[30] http://www.adexchange-france.com/
[33] La gestion des invendus publicitaires. (2013, 01 15). Consulté le 01 16, 2013, sur Le
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[34] THIBAULT I, « Les chiffres clés des annonceurs », Union des annonceurs-édition 2011, septembre 2011, p.2.
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[37] GIRIEUD S, BONNEAU V, SAUQUET T, Online Advertising :Le marché mondial de la publicité en ligne 2009-2012, Idate Consulting & Research, Montpellier 2009, pp.19-20.
[38] Hypertext Markup Language. (s.d.). Consulté le 01 02, 2013, sur Wikipédia:
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[39] Grégory N. «Facebook en 10 chiffres », Micro portable magazine, Hors série, septembre/octobre 2010, p.7.
FONTAINE G., « Facebook, fournisseur de précieux amis », Challenges, avril 2010, p.50-52.
[40] Format utilisant une interaction allant au-delà du simple clic, avec une technologie d’affichage dynamique (ex :flash) et pouvant contenir du son ou de la vidéo.
[41] GIRIEUD S, BONNEAU V, SAUQUET T, Online Advertising :Le marché mondial de la publicité en ligne 2009-2012
[42] Idem
[43] http://www.iabfrance.com/?go=edito&eid=447
[44] http://www.adscalability.net/fr/adserver/definition.html
[45] http://www.les-adservers.com/adservers.html
[46] http://www.lemagit.fr/economie/business/editeurs/2011/11/03/avec-auditude-adobe-mon-eacute-tise-les-campagnes-pub-vid-eacute-o/
[47] http://solutionsebusiness.journaldunet.com/solution/97/adfront/
[48] http://www.iabfrance.com/?go=edito&eid=519
[49] Grégory N. «Facebook en 10 chiffres », Micro portable magazine, Hors série, septembre/octobre 2010, p.7.
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[50] Hypertext Markup Language. (s.d.). Consulté le 01 02, 2013, sur Wikipédia:
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