Conservation et aménagement des espaces ruraux en France : Étude des opportunités et des enjeux
I.1 Généralités sur l’aménagement de l’espace rural 2
I.1.1 Définition et terminologie. 2
I.1.2 Lois relatives à l’aménagement de l’espace rural 4
I.2 Généralités sur les zones rurales de France. 10
I.2.1 Situation géographique. 10
I.2.2 Relief et hydrographie. 11
I.3.1 Les contraintes liées à la zone d’étude. 21
I.3.2 La nécessité de l’aménagement. 22
I.4 Conclusion partielle 1. 22
II.1 Analyse des atouts et contraintes de la zone. 25
II.1.1 Approche méthodologique. 25
II.1.2 Résultats et discussions de l’analyse des atouts et contraintes de la zone d’étude. 26
- Les atouts du territoire français. 26
- Le rapprochement entre les critères descriptifs. 29
- Situation des atouts dans l’espace territorial de France. 30
- Les contraintes du territoire français. 31
- Le rapprochement des critères descriptifs. 31
- Situation des contraintes dans le territoire français. 32
II.2 Analyse des opportunités d’aménagement. 33
II.2.1 Approche méthodologique. 33
II.2.2 Résultats et discussions de l’Analyse des opportunités d’aménagement. 34
- Les atouts et leur valorisation. 34
- Les contraintes et les mesures entreprises pour les contrôler. 35
- Les opportunités d’aménagement. 35
II.3 Conclusion partielle 2. 44
III.1 Proposition de Plan d’aménagement de territoire. 46
III.1.1 Approche méthodologique. 46
III.1.2 Résultats et discussions des propositions de plans d’aménagement. 47
- Les contraintes par zone. 47
- Sélection des opportunités : l’équilibrage atouts/contraintes. 48
- Modifications apportées à la France grâce aux opportunités. 49
- Méthodes d’aménagement par zone et interactions. 54
- La France aménagée. 58
III.2 Etude d’impact environnemental et socio-économique. 59
III.2.1 Généralités sur l’environnement. 59
III.2.2 Les richesses naturelles de la France. 60
III.2.3 Généralités sur la pollution en France. 61
III.2.4 Objectifs de l’Etude d’Impact Environnemental et socio-économique. 66
III.2.5 Méthodes et outils de recherche. 66
III.2.6 Résultats et discussions sur l’étude d’impact environnemental et socio-économique. 67
III.3 Conclusion partielle 3. 69
Tableau 2 : Des données-clés de la démographie 17
Tableau 3 : Evolution générale de la situation démographique (en milliers). 18
Tableau 4 : Concentration de la population dans les grandes métropoles. 19
Tableau 5 : Rapprochement entre les critères descriptifs des zones d’étude. 29
Tableau 6 : Rapprochement des critères descriptifs. 31
Tableau 7 : La valorisation des atouts de France. 34
Tableau 8 : La maîtrise des contraintes du territoire de France. 35
Tableau 9 : Valorisation des atouts et maîtrise des contraintes du Massif central 40
Tableau 10 : Sélection des opportunités. 48
Tableau 11 : Les spécificités et les modifications apportées à chaque région la ZONE 2. 51
Tableau 12 : Etude d’impact environnemental et socio-économique. 67
Figure 1 : Forme hexagone de la France. 10
Figure 2 : Les 3 côtés terrestres et les 3 côtés maritimes. 10
Figure 3 : Le relief contrasté de la France. 11
Figure 4 : Le climat de la France métropolitaine. 14
Figure 5 : Pédologie du territoire français. 16
Figure 6 : Peuplement et dynamiques de la population française. 20
Figure 9 : Les activités exercées sur chaque zone [30] 27
Figure 10 : Une attraction économique à plusieurs facettes 30
Figure 11 : Les contraintes du territoire français 32
Figure 13 : La plaine de Limagne et ses collines volcaniques 38
Figure 14 : La ville de Lyon traversée par le Rhone. 42
Figure 15 : Le tourisme dans les Alpes (l’Avoriaz et les Hautes Alpes) 43
Figure 16 : Paysage de la Côte d’Azur. 44
Figure 17 : Les contraintes par zone d’étude 47
Figure 19 : Les modifications apportées par l’aménagement de France. 53
Figure 20 : Les mouvements de population de la France aménagée 59
Figure 21 : Taillis : reproduction végétative 60
Figure 22 : Port de Concarneau (Bretagne). 61
Figure 23 : La pollution des sols en France. 62
Figure 24 : Pollution lumineuse en France 63
Figure 25 : La pollution de l’eau en France. 64
Liste des acronymes
DOG : Document d’Orientations Générales
DTA : Directive Territoriale d’Aménagement
FAO : Food and agriculture organization
IAA : Industries Agricoles et Alimentaires
IGN : Institut Géographique National
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
LMVH : Louis Vuitton Moët Hennessy
OLATS : Observatoire Leonardo des Arts et des Techno-Sciences
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PACA : Provence-Alpes-Côte d’Azur
PADD : Projet D’aménagement et de Développement Durable
PAZ : Plan d’Aménagement de Zone
PLU : Plans Locaux d’Urbanisme
PME : Petites et Moyennes Entreprises
POS : Plans d’Occupation des Sols
PSDC : Population Sans Double Compte
SAGE : Schéma d’aménagement et de gestion des eaux
SCOT : schémas de cohérence territoriale
SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
SRADDT : Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire
TAAF : Terres australes et antarctiques françaises
TPE : Très Petites Entreprises
USDA : United States Department of Agriculture
ZAC : Zone d’Aménagement Concerté
ZAU : Zonage en aire urbaine
ZICO : Zones d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux
ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique
ZPIU : Zone de Peuplement Industriel et Urbain
La ruralité est de plus en plus délaissée face à la vitesse de développement des espaces urbains que le vent des nouvelles technologies apporte. Ce fait touche la majorité des pays développés comme la France dont les trois – quarts (3/4) de la population vivent en ville selon INSEE (Institut National de la Statistique et des études économiques) en Août 2011. D’après INSEE, »de nouvelles petites unités urbaines sont apparues et le périmètre de certaines grandes unités urbaines s’est agrandi ». De ce fait, 21,8% du territoire français sont occupés par les villes en 2010 ; une progression de 19% en une décennie. [1] Bien que la France s’urbanise, les Français conservent un attachement particulier aux espaces ruraux ; tant la France a été longtemps rurale. Mais les activités les plus lucratives sont concentrées dans les villes, d’où l’exode rurale. Les espaces ruraux sont assujettis à une forte désertification et laissent un panorama peu attrayant ou encore mélangé avec les espaces urbains et/ou péri – urbains.
L’attachement à la nature, au monde rural des Français n’a pas encore été emporté par la tendance vers l’urbanisme. Comment conserver les espaces ruraux de France ? Ce présent document étudiera les possibilités d’aménagement des espaces ruraux dans le but de conserver la nature, la ruralité. Il est vrai que la tendance actuelle est d’habiter dans des villes où résident les infrastructures modernes mais il est à rappeler que la conservation et la protection de l’environnement aussi font partie des préoccupations du monde d’aujourd’hui et du demain. La tendance vers les produits Bio incite davantage l’implication de l’Agriculture Biologique ; d’autant plus, la France est un pays géographiquement favorable aux activités agricoles. [2]
Cette étude débutera sur quelques généralités sur la zone d’étude et sur l’aménagement de l’espace rural. Ensuite, l’analyse des atouts et contraintes de la France sera avancée pour pouvoir étudier les opportunités d’aménagement applicables au pays. Et enfin, les propositions de plans d’aménagement ainsi que l’étude d’impacts environnementaux et socio-économiques cloront le document.
I. Généralités et problématique
I.1 Généralités sur l’aménagement de l’espace rural
I.1.1 Définition et terminologie
Les définitions des termes « urbain » et « rural » ainsi que « espace urbain » et « espace rural » portaient à la confusion. Il y a eu les anciennes et nouvelles définitions comme ces dernières évoluent dans le temps.
Espace rural : selon Robert Chapuis, « l’espace rural se caractérise par une densité de population relativement faible, par un paysage à couverture végétale prépondérante (champs, prairies, forêts, autres espaces naturels), par une activité agricole relativement importante, du moins par les surfaces qu’elle occupe. » ; [3]
Un espace est dit rural quand la densité de la population résidant dans la plus petite division administrative n’atteint pas un seuil déterminé. En France selon l’Insee, « un espace rural est un ensemble de communes dont le territoire était partiellement couvert par une zone bâtie d’au moins 2 000 habitants. Les constructions étaient séparées de leurs voisines de moins de 200 mètres dans cette zone bâtie.» [3]
Espace urbain : par la définition de L’INSEE, un espace urbain, est l’ensemble continu formé par une ou plusieurs aires urbaines ainsi que des communes multipolarisées. Les restes sont des espaces ruraux. Le terme « espace urbain » est en fait une abréviation du terme « espace à dominante urbaine » et pareillement pour « l’espace rural ». [4]
Aire urbaine : Une aire urbaine est constituée par un pôle urbain, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine). Au moins 40% de la population y résidant exerce des activités professionnelles dans le pôle ou les communes attirées par ce pôle. [4]
Unité urbaine : Insee entend par « unité urbaine », une commune ou un ensemble de communes qui comporte sur son territoire une zone bâtie d’au moins 2 000 habitants où aucune habitation n’est séparée de la plus proche de plus de 200 mètres. [4]
Pôle urbain : Un pôle urbain est une agglomération de communes offrant 5 000 emplois ou plus. [4]
Commune multipolarisée : communes dont 40% des actifs occupés vont travailler non pas dans une mais dans deux ou plusieurs aires urbaines. [4]
Le tableau ci-après expliquera au mieux la distinction entre espace urbain et espace rural :
Tableau 1 : Population et superficie des communes dans la ZAU (Zonage en aire urbaine), INSEE, RP 1999 [4]
Note : PSDC = population sans double compte.
Ce tableau montre que l’espace à dominante urbaine est constitué principalement : des aires urbaines (détenant 13908 communes) et des communes multipolarisées (détenant 4122 communes). L’espace à dominante rurale n’est composé que de communes urbaines (1366) et de communes rurales (17169). Il a été remarqué que des communes rurales sont inclues dans les espaces urbains et des communes urbaines dans les espaces ruraux. La différence réside dans la première définition de l’espace rural qui explique que celui-ci devrait contenir moins de 2000 habitants et que la distance entre les constructions se limite à au moins 200m. Les communes répondant à ces critères seront alors classées « communes rurales » ; au-delà de ces critères, ce sont des « communes urbaines ».
Selon ce tableau, les espaces urbains sont de loin les plus habités par rapport aux espaces ruraux avec des nombres respectifs d’habitants de 48 millions et de 10,6 millions. Cette différence de 37,4millions d’habitants explique et confirme l’exode rural.
Urbanisme : est l’ensemble des plans et des actions cohérentes qui permettent l’organisation optimale des fonctions techniques, sociales et esthétiques de la ville selon OLATS (Observatoire Leonardo des Arts et des Techno-Sciences) [5]
Urbanisation : est un mouvement historique de transformation des formes de la société que l’on peut définir comme l’augmentation de ceux qui habitent en ville par rapport à l’ensemble de la population (exode rural). L’urbanisation est faite de préférence autour de villes existantes, généralement dans des territoires jugés attrayants ou pour des raisons culturelles et historiques (capitales) ou religieuses (La Mecque, Lourdes..), ou sur des zones commercialement, industriellement ou militairement stratégiques. [6]
Urbanité : relève des qualités qu’est censé posséder un homme de la ville par opposition aux habitants de la campagne, jugés plus rustres. [7]
Ruralité : ensemble des valeurs, de la culture propre au milieu rural, à la vie dans le milieu naturel [8]
Ruralisme : englobe toutes les actions qui contribuent à l’organisation des paysages ruraux en vu de les exploiter de façon rationnelle. [9]
Aménagement de territoire : « action et la pratique (plutôt que la science, la technique ou l’art) de disposer avec ordre, à travers l’espace d’un pays et dans une vision prospective, les hommes et leur activités, les équipements et les moyens de communication qu’ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire stratégiques. » [10]
Les actions menées lors d’un aménagement de territoire sont surtout portées dans des modifications géographiques du territoire.
En France, l’aménagement du territoire est fortement lié à l’Etat et bien évidemment à d’autres acteurs. Dans une définition un peu plus cadrée à la française, Eugène Claudius – Petit, un homme politique Français, initiateur du projet urbanistique de Firminy-Vert juge que « L’aménagement du territoire est la recherche dans le cadre géographique de la France d’une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources naturelles et de l’activité économique. » En France, l’aménagement de territoire est surtout défini comme une politique de l’Etat pour mieux répartir géographiquement et avec disparité les espaces, la population ainsi que les activités économiques du lieu en s’orientant vers une spécialisation des territoires selon la répartition.
I.1.2 Lois relatives à l’aménagement de l’espace rural
- Lois référentielles sur l’aménagement de territoire
- La Loi sur l’aménagement du territoire R.O. 1990, CHAPITRE P.13 explique en détails les différentes procédures étatiques et administratives lié à cette tâche. Cette loi est appliquée à Ontario. [11]
- Le code rural constitue également un document de référence l’Aménagement foncier rural (Titre II) et sur plusieurs domaines. [12]
- Loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux [13]
- Raisons d’être et procédure législative de l’aménagement de l’espace rural
Selon le Code rural, dans la Partie législative :
Livre Ier : Aménagement et équipement de l’espace rural
Titre Ier : Développement et aménagement de l’espace rural
Chapitre Ier : Dispositions générales [12]
Article L111-1
L’aménagement et le développement durable de l’espace rural constituent une priorité essentielle de l’aménagement du territoire.
La mise en valeur et la protection de l’espace agricole et forestier prennent en compte ses fonctions économiques, environnementale et sociale.
Article L111-2 : Raisons d’être de l’aménagement de l’espace rural
Pour parvenir à la réalisation des objectifs définis en ce domaine par le présent titre, la politique d’aménagement rural devra notamment :
1° Favoriser la mise en valeur durable des potentialités et des caractéristiques locales de l’espace agricole et forestier ;
2° Améliorer l’équilibre démographique entre les zones urbaines et rurales ;
3° Maintenir et développer la production agricole et forestière tout en intégrant les fonctions environnementales et sociales de ces activités et en organisant leur coexistence avec les activités non agricoles ;
4° Assurer la répartition équilibrée des diverses activités concourant au développement du milieu rural ;
5° Prendre en compte les besoins en matière d’emploi ;
6° Encourager en tant que de besoin l’exercice de la pluriactivité dans les régions où elle est essentielle au maintien de l’activité économique ;
7° Permettre le maintien et l’adaptation de services collectifs dans les zones à faible densité de peuplement ;
8° Contribuer à la prévention des risques naturels ;
9° Assurer la mise en valeur et la protection du patrimoine rural et des paysages.
10° Préserver les ressources en eau, notamment par une politique de stockage de l’eau, la biodiversité sauvage et domestique et les continuités écologiques entre les milieux naturels.
Article L111-2-1 : Procédure législative pour l’aménagement de territoires ruraux en France
Un plan régional de l’agriculture durable fixe les grandes orientations de la politique agricole, agroalimentaire et agro-industrielle de l’Etat dans la région en tenant compte des spécificités des territoires ainsi que de l’ensemble des enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Le plan précise les actions qui feront l’objet prioritairement des interventions de l’Etat.
Le préfet de région conduit la préparation du plan en y associant les collectivités territoriales et les chambres d’agriculture concernées ainsi que l’ensemble des organisations syndicales agricoles représentatives ; il prend en compte, dans cette préparation, les dispositions des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux mentionnés à l’article L. 212-1 du code de l’environnement et des schémas régionaux de cohérence écologique mentionnés à l’article L. 371-3 du même code ainsi que les orientations découlant des directives territoriales d’aménagement et de développement durables définies à l’article L. 113-1 du code de l’urbanisme.
Après avoir été mis pendant une durée minimale d’un mois à la disposition du public sous des formes, notamment électroniques, de nature à permettre sa participation, ce plan est arrêté par le préfet dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat.
Lors de l’élaboration ou de la révision des documents d’urbanisme, le plan régional de l’agriculture durable est porté à la connaissance des communes ou des établissements publics de coopération intercommunale compétents par le préfet conformément à l’article L. 121-2 du code de l’urbanisme.
Au plus tard à l’issue d’un délai fixé par décret, un bilan de la mise en œuvre de ce plan est effectué.
Selon le Code rural, dans la Partie législative :
Titre II : Aménagement foncier rural
Chapitre Ier : Dispositions communes aux divers modes d’aménagement foncier
Section 2 : Choix du mode d’aménagement foncier et détermination du périmètre. [12]
Article L121-13
Le département fait établir, sur proposition de la commission communale ou intercommunale, tous documents nécessaires à la détermination du ou des modes d’aménagement foncier à mettre en œuvre.
Lorsque le conseil général entend donner une suite favorable à une demande présentée en application du 1° de l’article L. 121-2, ou à une demande d’une commission communale ou intercommunale d’aménagement foncier tendant à la mise en œuvre d’un aménagement agricole et forestier ou d’une opération d’échanges et cessions de parcelles dans le cadre d’un périmètre d’aménagement foncier, il décide de diligenter l’étude d’aménagement prévue à l’article L. 121-1.
Le président du conseil général en informe le préfet qui porte à sa connaissance dans les meilleurs délais les informations nécessaires à l’étude d’aménagement, notamment les dispositions législatives et réglementaires pertinentes, les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation des sols, les informations relatives aux risques naturels qui doivent être prises en considération lors de l’opération d’aménagement foncier ainsi que les études techniques dont dispose l’Etat.
Dans le cas prévu à l’article L. 123-24, la commission se prononce, dans un délai de deux mois à compter de sa constitution, sur l’opportunité de procéder ou non à des opérations d’aménagement foncier. Lorsque la commission envisage un aménagement foncier, le président du conseil général est tenu de diligenter une étude d’aménagement.
Article L121-14
I.-Au vu de l’étude d’aménagement, la commission communale ou intercommunale d’aménagement foncier propose au conseil général le ou les modes d’aménagement foncier qu’elle juge opportun d’appliquer et le ou les périmètres correspondants ainsi que les prescriptions que devront respecter le plan du nouveau parcellaire et les travaux connexes, notamment en vue de satisfaire aux principes posés par l’article L. 211-1 du code de l’environnement.
Au vu de cette proposition et de l’étude d’aménagement, le conseil général soit renonce à l’opération d’aménagement foncier envisagée, soit soumet le projet d’opération d’aménagement et les prescriptions à enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l’environnement. L’avis d’enquête publique mentionne que les propriétaires doivent signaler au conseil général, dans un délai d’un mois, les contestations judiciaires en cours. Cet avis doit être notifié aux auteurs de ces contestations judiciaires, qui pourront intervenir dans les procédures d’aménagement foncier, sous réserve de la reconnaissance ultérieure de leurs droits.
II.-A l’issue de l’enquête publique et après avoir recueilli l’avis de la commission communale ou intercommunale d’aménagement foncier, puis celui de la ou des communes concernées, le conseil général décide d’ordonner l’opération d’aménagement foncier envisagée ou d’y renoncer.
III.-Si le conseil général a décidé d’ordonner l’opération, ou si la commission constituée en application de l’article L. 123-24 s’est prononcée en faveur d’un aménagement foncier agricole et forestier, le préfet fixe la liste des prescriptions que devront respecter les commissions dans l’organisation du plan du nouveau parcellaire et l’élaboration du programme de travaux, en vue de satisfaire aux principes posés notamment par l’article L. 211-1 du code de l’environnement, et la notifie au président du conseil général. (…)
IV.-Dans le cas prévu à l’article L. 123-24, si la commission se prononce en faveur d’un aménagement foncier agricole et forestier, le président du conseil général ordonne l’opération d’aménagement proposée par la commission, fixe le ou les périmètres d’aménagement foncier correspondants et conduit l’opération à son terme. (…)
- Dispositions pénales
Code rural et de la pêche maritime
Partie législative
Livre Ier : Aménagement et équipement de l’espace rural
Titre II : Aménagement foncier rural
Chapitre Ier : Dispositions communes aux divers modes d’aménagement foncier
Dispositions pénales [14]
Article L121-22
Les infractions en matière d’aménagement foncier peuvent être constatées par des agents assermentés appartenant aux services de l’Etat ou aux services du département chargés de l’agriculture, de la forêt ou de l’environnement dont les procès-verbaux font foi jusqu’à preuve contraire.
Article L121-23
Le fait d’exécuter des travaux en méconnaissance des dispositions de l’article L. 121-19 est puni d’une amende de 3 750 euros.
Le fait de procéder à une coupe en méconnaissance des dispositions du même article est puni des peines prévues à l’article L. 362-1 du code forestier.
- Documents d’urbanisme
Ces documents sont importants dans le domaine d’aménagement de territoire, que ce soit rural ou urbain. Ils contiennent des plans ; des schémas ; des documents écrits, cartographiques et cadastraux ; des programmes. Un état des lieux, un rapport de présentation, un argumentaire (partie prospective), une étude d’incidence au regard du développement durable ou une évaluation environnementale constituent ces documents. Généralement élaborés par une personne publique, ils abordent les restrictions sur le droit d’utilisation du sol. Les documents d’urbanisme sont d’une concertation avec la population pendant leur élaboration et sont soumis à enquête publique avant leur approbation. [15]
L’élaboration des documents d’urbanisme se fait par concertation avec la population et leur approbation dépend d’une enquête publique.
Les différents documents d’urbanisme
Les principaux documents d’urbanisme sont : la directive territoriale d’aménagement DTA, les schémas de cohérence territoriale SCOT, les plans locaux d’urbanisme PLU, la carte communale. [15]
La directive territoriale d’aménagement (DTA)
Définie par l’article L111-1 du code de l’urbanisme, la DTA est un document de planification stratégique à long terme élaboré par l’Etat et les collectivités territoriales concernées. Elle énonce les directives d’aménagement à suivre pour un territoire donné, les objectifs de l’Etat vis-à-vis du territoire notamment sur la localisation des grandes infrastructures de transport, des grands équipements et de préservation de l’environnement.
Les schémas de cohérence territoriale (SCOT)
Définis par l’article L122-1 du code de l’urbanisme au niveau d’un bassin de vie, ce document assure la mise en cohérence des politiques urbaine et territoriale tout en respectant les conditions d’aménagement et les principes de développement durable : répartition par zone des logements, des activités économiques, des transports, du commerce. Cette mise en cohérence est liée au Projet D’aménagement et de Développement Durable (PADD) et au Document d’Orientations Générales (DOG).
Les plans locaux d’urbanisme (PLU)
Précédés par les Plans d’Occupation des Sols (POS), les PLU sont utilisés à l’échelle communale et/ou intercommunale. Elaborés en concertation avec la population et adopté par le Conseil municipal, après enquête publique, ils doivent comporter les règles générales et les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol. Ses annexes devraient comporter particulièrement des schémas des réseaux d’eau et d’assainissement ; des dispositions des plans de prévention des risques naturels et technologiques, les emplacements retenus pour le captage et traitement des eaux destinées à la consommation ainsi que son lieu de stockage ; les stations d’épuration des eaux usées. (Article L123-1 du code de l’urbanisme)
La carte communale
Les petites communes ne disposant pas de PLU utilise la carte communale qui précise les méthodes d’application des règles générales d’urbanisme. (Article 124-1 du code de l’urbanisme)
Les documents d’urbanisme et l’eau
La gestion de l’eau fait partie intégrante de l’urbanisme et de l’aménagement de territoire. Les documents d’urbanisme doivent être compatibles avec les objectifs et les indications du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), du Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT) et du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE). La lutte contre les inondations, la gestion de l’assainissement et des eaux pluviales et la protection et préservation des ressources en eau potable, des zones humides et des espaces agricoles doivent être relativement prescrites dans les documents d’urbanisme ; notamment dans les SCOT et les PLU. [15]
I.2 Généralités sur les zones rurales de France
La France, notre zone d’étude est un pays de l’Europe occidentale. Elle a une forme hexagone : 3 côtés maritimes et 3 côtés terrestres. La capitale, Paris, est la plus grande ville du pays. Ce pays se compose de la France métropolitaine et de la France outre-mer. [16]
I.2.1 Situation géographique
- Les dimensions et les frontières [16] [17] [18]
Les dimensions et les frontières de la France métropolitaine sont présentées dans les figures suivantes.
La première image montre la forme hexagone de la France. Elle s’étend, du nord au sud, sur une longueur de 1000 km, et atteint une largeur maximale de 950 km environ, d’est en ouest. Selon l’Institut géographique national (IGN), La France métropolitaine détient une superficie de 551 695 km2. Le cadastre estime cette superficie à 543 965 km². Les mesures géodésiques placent la France au 3e rang européen après la Russie et l’Ukraine et au 48e rang mondial.
Figure 1 : Forme hexagone de la France [16]
La deuxième illustration met en avant les 3 côtés maritimes : au Nord-Ouest par la Manche et le détroit du pas de Calais, qui sépare la France du Royaume-Uni et relie la Manche à la mer du Nord ; à l’Ouest par l’océan Atlantique et au Sud – Est par la mer Méditerranée (golfe du Lion) et la principauté de Monaco.
Les 3 côtés terrestres sont constituées de la Belgique, du Luxembourg et de l’Allemagne au Nord – Est; de l’Allemagne, de la Suisse et de l’Italie à l’Est et enfin de l’Espagne, de la principauté d’Andorre ainsi que du golfe de Gascogne au Sud – Ouest.
Figure 2 : Les 3 côtés terrestres et les 3 côtés maritimes [16]
Sur la Figure 1, les 6 côtés de la France sont plus visibles grâce à la forme d’hexagone mise en exergue. Mais sur la Figure 2, les pays et les mers environnants délimitant les frontières sont plus distincts.
- Les composantes du territoire français [16] [17] [18]
La France métropolitaine est composée de 22 régions dont la collectivité territoriale de la Corse ; 96 départements métropolitains.
La France d’outre mer détient 4 régions (4 départements) : Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane. A part ces 4 îles françaises, Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon sont comptées parmi les collectivités territoriales d’outre-mer ainsi que Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, les Îles Wallis-et-Futuna et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF: Terre Adélie, îles Kerguelen, Crozet, Saint-Paul).
I.2.2 Relief et hydrographie
- Le relief
La France est un pays d’altitude modérée (342 m en moyenne) : près de 62% du territoire français se trouvent à une altitude inférieure à 250m et seulement 7% au-dessus de 1 000 m ; telle est présentée dans la figure suivante :
Figure 3 : Le relief contrasté de la France [19]
De cette figure est présenté un fort contraste topographique qui oppose une France montagneuse de l’Est et du Sud à une France de basse altitude constituée de bassins et de socles usés du Nord vers l’Ouest. Ces deux grands compartiments laissent voir alors cinq (5) grands massifs montagneux, deux (2) bassins, deux (2) anciens massifs, les fossés d’effondrement.
- Cinq (5) grands massifs [17] [18]
Les hautes montagnes des Alpes et des Pyrénées ainsi que les moyennes montagnes constituées des divers massifs forment les cinq (5) grands massifs de France :
- Les Alpes, au Sud – Est de la France tenant un point culminant de 4 810m appelé le Mont Blanc,
- Les Pyrénées, au Sud – Ouest de la France. Il s’agit d’une chaîne de montagnes partagée entre la France et l’Espagne. Le point culminant est le pic d’Aneto, 3 404m d’altitude.
Pour ce qui est des moyennes montagnes :
- Il y a le Massif Central qui se trouve au centre de la France. Son point culminant, le Puy de Sancy s’élève à 1 886m d’altitude.
- Le Jura, une chaîne de montagnes partagée entre la France et la Suisse a un point culminant de 1 723m : le crêt de la Neige.
- Les Vosges se situent au nord-est de la France. Son point culminant est le ballon de Guebwiller, 1 424m d’altitude
- Deux (2) bassins [17] [18]
Une partie de la France opposée à la précédente est les zones des bassins, les plaines, les plateaux qui sont de basses altitude. On distingue le bassin parisien, 140000km2, drainé par les réseaux hydrauliques de la Seine et de la Loire et le bassin aquitain, 80000 km2, drainé par la Garonne.
- Deux anciens massifs [17] [18]
Il s’agit du Massif armoricain (65000 km2) d’altitude moyenne de 104 m, à l’extrême Ouest et qui culmine au mont des Avaloirs (417 m) et à la forêt d’Écouves (417 m), dans le Bas-Maine (Mayenne) ; sans oublier l’Ardenne, au Nord culminant à 505 m au sommet de la Croix-Scaille.
- Fossés d’effondrement [18]
Ce sont des fossés tectoniques issus des dislocations tertiaires, remblayés par l’accumulation des matériaux détritiques extraits des hautes et moyennes montagnes environnantes. Ils sont constitués généralement de plaines et de plateaux. On distingue : la plaine de la Grande Limagne ou Limagne de Clermont au nord du Massif central ; le fossé rhénan, entre les Vosges et le massif de la Forêt Noire et enfin le Sillon de la Saône entre Morvan et Jura ainsi que le Sillon du Rhône entre Alpes et Massif central.
Ces fossés d’effondrement, les passages entre les bassins ou seuils, les vastes vallées facilitent la circulation à travers le territoire français.
- Le littoral français [18]
Comme la France dispose de trois (3) côtés maritimes, il est important d’aborder le sujet des zones littorales qui s’étendent jusqu’à 5500km (en comptant les échancrures). Le littoral français est pourvu d’un littoral de diverses formes.
Le littoral atlantique est caractérisé par une grande étendue de plate-forme continentale par de fortes marées très oscillantes. La côte méditerranéenne, contrairement à la précédente connaît des marées de très faible amplitude et possède une plate-forme continentale étroite. La constitution du sol du littoral est aussi un critère de classification. Les littoraux rocheux sont souvent élevées et abruptes (falaises). Les côtes sableuses sont quelques fois longées par des cordons dunaires ; elles sont plates et rectilignes.
- Hydrographie
En effet, l’hydrographie ou l’étude des cours d’eau fait partie des éléments importants en environnement et également en Agriculture. Sachant que cette dernière tient une place prépondérante dans les espaces ruraux, l’hydrographie est alors abordée dans cette étude des possibilités d’aménagement des espaces ruraux de France.
Le réseau hydrographique du pays est conditionné par le relief. Les précipitations apportées par les perturbations climatiques de l’Atlantique alimentent vivement le Massif central, une ligne de partage des eaux vers les bassins qui les acheminent vers les mers et océans (La Manche et la mer Méditerranée ainsi que l’océan Atlantique). La Loire et la Garonne se déversent dans l’Atlantique, sans oublier les autres fleuves côtiers tels Aulne, Blavet, Vilaine, Sèvre Niortaise, Charente, Adour. Pour La Manche, ce sont les eaux des bassins de la Somme et de la Seine ainsi que celles des fleuves côtiers de Normandie (Orne) et de Bretagne septentrionale (Rance) qui la rejoignent. La Méditerranée, par contre, reçoit les eaux des fleuves des côtes (Var, Hérault, Aude) ainsi que celles du Rhône moyen et inférieur et de son principal affluent, la Saône. Le Rhin et son affluent la Moselle, la Meuse et son affluent la Sambre, et l’Escaut, s’écoulent vers la mer du Nord.
I.2.3 Climat [20]
Comme la France est traversée par le 45e parallèle, elle bénéficie d’un climat tempéré océanique. Tout comme le relief, le climat de la France métropolitaine est contrastée tel que le montre la figure suivante.
Figure 4 : Le climat de la France métropolitaine [20]
- En effet, les vents océaniques dominants du secteur Ouest, la disposition de relief qui donne une large ouverture maritime offre un climat océanique dans la zone occidentale de la France : un climat plus doux et plus humide. Les étés sont généralement frais (avec une température moyenne de 14 à 20°C) et les hivers doux et pluvieux.
- Ce climat océanique se dégrade en entrant un peu plus dans les zones continentales, c’est-à-dire, dans la parties centrales de la France. Ce type de climat océanique dégradé touche surtout le Centre et le Sud – Ouest.
- Dans le Massif central, le Jura et dans les plaines d’Alsace près des bordures de Vosges se rencontre un climat semi-continental. L’influence du climat océanique persiste dans ces zones mais les hivers sont plus froids à cause du relief montagneux.
- Dans la zone centrale et orientale, l’influence du climat océanique diminue et le climat semi-continental dans les massifs se dégrade. Tel est le cas du climat dans les Vosges.
- Le climat méditerranéen règne dans le Languedoc et les Côtes d’Azur ; les zones du Sud – Est de la France. Les périodes estivales sont sèches et chaudes et les celles hivernales très douces.
- Ce climat méditerranéen se dégrade en s’éloignant davantage des côtes. Celui-ci se continentalise.
- Le climat des hautes montagnes est principalement présent dans les Alpes, les Pyrénées. Il se caractérise par des hivers froids et des étés frais et humides. Les pressions atmosphériques et la densité de l’air diminue en altitude
Remarque :
Dans certaines sources, la zone côtière de la Bretagne (voir Figure 4) est soumise à un climat hyper – océanique ; une remarque très justifiée puisque la zone est fortement exposée à l’Océan Atlantique.
I.2.4 Pédologie
Il est important de connaître les structures pédologiques des territoires français lorsque l’aménagement est envisagé. Il s’agit de connaître les types de sols majoritaires en France comme le montre la Figure 5. Cela permettra d’adopter le type d’aménagement à chaque zone jugée nécessiteuse d’être aménager.
Figure 5 : Pédologie du territoire français [21]
Cette figure, que l’on peut qualifiée « complète » montre tous les types de sols rencontrés en France. Une évidence très flagrante est remarquée ici en ce qui concerne la dominance des sols bruns et bruns calcaires (couleur marron clair dans la Figure 5, (B) dans la légende), surtout dans les Vosges au Nord – Est et dans la Bretagne armoricaine au Nord – Ouest. Ce type de sol est également rencontré dans la partie centrale, méridionale et l’Ouest méridionale mais il est mélangé avec d’autres types de sols. Selon l’encyclopédie Encarta 2009, ces sols bruns forestiers proviennent de la décomposition des feuilles caduques de forêts feuillues atlantiques qui offre un complexe argilo-humique bien structuré. Ces sols sont des plus favorables pour les constructions de maison sans parler que ce sont de bons sols forestiers. Les sols bruns occupent les trois quart (3/4) du territoire français. En plus d’un relief peu contraignant et des conditions climatiques tolérantes, cette qualité de sols bruns rend la France potentiellement favorable aux activités agricoles et forestières.
Fréquemment rencontrés dans le Nord de la France figurent les Rendzines ou rendosols (couleur jaune dans la Figure 5, (E) dans la légende), type de sols pauvres voire stériles. Dans le Nord du Bassin parisien, certains plateaux présentent ce type de sol : sec, calcaire, caillouteux et peu épais. Mais les rendzines sont des sols constructibles.
Les sols lessivés se concentrent au Nord de la France ; sûrement par la présence de nombreux fleuves (la Seine, l’Oise, la Somme par exemple) et le Bassin parisien dans cette zone. On les rencontre également dans la partie centrale descendant vers le Sud – Ouest et Sud de la France.
Les podzols s’observent surtout dans le Bassin aquitain, un peu dans le centre, Sud – Ouest et Nord – Ouest de l’Hexagone. [21]
I.2.5 Démographie
L’étude de la population fait partie des points important à relever en aménagement de territoire, notamment dans la répartition des habitants par zone territoriale (agglomérations urbaines, unités urbaines, communes rurale…).
- Caractéristiques générales
Les caractéristiques de la population française sont exposées dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Des données-clés de la démographie [22]
Population | 64 094 658 habitants (2008) |
Densité de population | 100,1 habitants au km2 (2008) |
Taux de fécondité | 2 enfant(s) par femme (2008) |
Taux de mortalité | 8,5 ‰ (2008) |
Taux de mortalité infantile | 3,4 ‰ (2008) |
Taux de croissance de la population | 0,58 % (2008) |
Espérance de vie | hommes : 77,7 ans (2008) femmes : 84,2 ans (2008) |
Population par tranches d’âge | moins de 25 ans : 31,1 % (2008) 25-64 ans : 52,7 % (2008) plus de 65 ans : 16,3 % (2008) |
Taux d’urbanisation | 76,7 % (2005) |
Taux d’alphabétisation | 99 % (1995) |
Il est remarqué que 52,7% de la population française se trouve dans une tranche d’âge de 25 -64 ans en 2008. La population est donc jeune.
La densité de population atteint pour sa part 100 habitants/km² en 2008. Comparé aux pays européens environnants, ce niveau est nettement plus faible : 236 habitants au km² en Allemagne, 252 au Royaume-Uni et 491 aux Pays-Bas. [23]
Parmi les valeurs des plus intéressantes pour cette étude figurent le taux d’urbanisation qui s’élève à 76,7 % en 2005 ainsi que le taux d’alphabétisation qui atteint les 99%. Ces valeurs confirment la tendance de la France vers l’urbanisation. Il est difficile voire même impossible d’imaginer que ces taux diminuent puisque les activités lucratives se concentrent majoritairement dans les villes. Toutefois, ces taux peuvent rester constants.
- Evolution de la population
Quelques données démographiques de France seront présentées dans le tableau suivant en vue de donner un aperçu global de la situation récente de la population française.
Tableau 3 : Evolution générale de la situation démographique (en milliers) [23]
Année | Population au 1er janvier | Nombre de naissances vivantes | Nombre de décès | Solde naturel | Solde migratoire élevé |
2009 | 64 305 | 824,6 | 548,5 | + 276,1 | + 32 |
2010 | 64 613 | 832,8 | 551,2 | + 281,6 | + 54 |
2011 | 64 949 | 823,4 | 545,1 | + 278,3 | + 54 |
2012 | 65 281 | 822 | 571 | + 251 | + 54 |
2013 | 65 586 | – | – | – | – |
Selon INSEE, la France est peuplée de 65 586 000 d’habitants actuellement (2013), soit 63,7 millions en France métropolitaine et 1,9 million dans les départements d’outre-mer hors Mayotte (dont 0,2 million d’habitants). L’évolution de la population française au cours de ces cinq (5) dernières années semblent constante avec un solde naturel de 278,6 en moyenne de 2009 à 2011. Ce solde fait référence à la différence entre le nombre de naissances vivantes et le nombre de décès. Il a connu une légère diminution en 2012 (251) à cause du nombre de décès élevé (571) en cette année.
En nombre de population, la France tient le 2e rang au sein de l’Union Européenne après l’Allemagne et le 21e rang au niveau mondial.
- Composition de la population étrangère
Selon le recensement de 1999, pour un total de 4,30 millions de personnes, la communauté étrangère comprend 1,93 million d’Européens (45%) ; 1,69 million d’Africains (40%) ; 550 000 Asiatiques (13%) et 130 000 personnes en provenance d’Amérique et d’Océanie (2%). L’Algérie (574 208 ressortissants) est le pays le plus représenté, suivi par le Portugal (571 874), le Maroc (522 504), l’Italie (378 649), l’Espagne (316 232), la Tunisie (201 561) et la Turquie (174 160). [23]
En 2008, la France se trouve avec 8,4 % d’immigrés (5,2 millions) et 5,8 % d’étrangers (personnes n’ayant pas la nationalité française, 3,6 millions). [24]
- De la ruralité à l’urbanisation
La France a toujours été un pays rural. Les trois quarts de la population vivaient en milieu rural en 1850, selon l’encyclopédie Encarta 2009. Mais une industrialisation rapide a changé la donne, a favorisé un exode rural accentué et une forte urbanisation du pays. La population urbaine a finalement surpassé en nombre la population rurale en 1934.
Vers 2008, environ 73% des Français résident dans une agglomération urbaine de plus de 2 000 habitants et 96% vivent dans une Zone de Peuplement Industriel et Urbain (ZPIU), celle-ci incorporant les communes rurales directement sous l’influence des villes. [23]
En 2010, 77,5 % de la population française vit en zone urbaine, soit 47,9 millions d’habitants, selon une étude de l’Insee. [25] La croissance démographique en milieu urbain est de plus en plus accrue. En 2005, Paris comptait 2 153 600 habitants. Faisant partie des premières métropoles de l’Europe occidentale, l’immense agglomération parisienne fait un total de 9,79 millions d’habitants ; elle est classée parmi les métropoles mondiales. D’autres métropoles importantes de la France seront citées dans le tableau ci-après.
Tableau 4 : Concentration de la population dans les grandes métropoles [23]
Villes | Habitants de la ville | Habitants dans l’agglomération |
Lyon | 466 400 | 1 390 572 |
Marseille | 820 900 | 1 087 376(1) |
Lille | 225 100 | 950 265 (2) |
Bordeaux | 230 600 | 685 456 |
Toulouse | 435 000 | 608 430 |
Nantes | 281 800 | 492 255 |
Nice | 347 900 | 475 507 |
Strasbourg | 272 700 | 388 483 |
Saint-Étienne | 175 700 | 313 338 |
Rennes | 209 900 | 245 065 |
Le Havre | 183 900 | 253 627 |
Montpellier | 244 300 | 236 788 |
(1)Marseille – Aix-en-Provence
(2)Lille-Roubaix-Tourcoing
Lyon, Marseille et Lille constituent les plus grandes métropoles de la France après la capitale, Paris. L’écart entre le nombre d’habitants en ville et les habitants dans l’agglomération est plus grand pour Lyon (924172) et pour Lille (725165). Le nombre d’habitants dans la ville se trouve toujours inférieur à ceux dans l’agglomération à l’exception de la ville de Montpellier dont la ville compte 244 300 habitants alors que l’agglomération totalise 236788 habitants.
- Répartition inégale et migration de la population [23]
Pour avoir une meilleure perspective de la répartition de la population dans le territoire français, la Figure 6 reflète les grandes métropoles de la France ainsi que les mouvements migratoires de la population vers les villes. Cette figure est importante parce qu’elle montre les zones les plus urbanisées et les fréquentes migrations de la population. Elle permettra d’envisager des solutions d’équilibrage d’occupation des zones par la population lors de cette étude d’aménagement de territoire.
Figure 6 : Peuplement et dynamiques de la population française [26]
Comme l’on peut voir sur la carte, les densités de la population sont très inégales. Les métropoles citées précédemment et leurs voisinages détiennent plus de 100habitants/km2 et constituent les zones à forte densité de population. Ces dernières sont minoritaires mais très peuplées, s’éparpillant dans toute la surface de France (Nord, Sud, Est Ouest). Les zones moyennement peuplées se rencontrent au Nord – Ouest aux environs de Rennes, à l’Est du côté de Jura et au Sud près des Pyrénées. La densité de population dans ces zones se trouve entre 50 à 100habitants/km2. Les zones de couleur blanche sur Figure 6 représentent les territoires les moins peuplés avec une densité inférieure à 50habitants/km2. Il s’agit des régions septentrionale et centrale de la France englobant le Bassin parisien, le Massif central. La population du coté du Sud – Est dans les Alpes fait également partie de cette classification.
L’Ile-de-France, la Région Rhône-Alpes, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et le Nord-Pas-de-Calais monopolisent 43% de la population sur 18% du territoire. L’Ile de France tient la plus petite superficie (12 011 km²) après la Corse, soit 2% du territoire français alors qu’elle est la région la plus peuplée ; soit 11 577 000 habitants en 2007 représentant un cinquième de la population. Rhône-Alpes est peuplée de 6 058 000 habitants ; PACA 4 818 000 habitants et Nord-Pas-de-Calais 4 048 000 habitants. Ce sont les quatre (4) régions les plus peuplées de France.
Les régions les moins peuplées se situent dans le Nord – Est descendant vers le Sud – Ouest en traçant une ligne diagonale de la Meuse vers le département des Landes. Elles correspondent aux zones montagneuses et hauts plateaux (Causses, plateau lorrain, garrigues, etc.), présentant des conditions climatiques, pédologiques et hydrographiques peu favorables.
En somme, avec le contraste expliqué ci-dessus, la population de France est répartie de façon inégale dans la surface du territoire.
Concernant la migration, la Figure 6 distingue les migrations interrégionales et le desserrement urbain. En effet, l’exode rural s’explique par l’effet répulsif des espaces ruraux et l’effet attractif des grandes villes : la recherche d’emplois et d’activités plus lucratifs poussent les jeunes vers les villes. Les retraités par contre sont attirés par les zones rurales qui sont devenues plus attrayantes, calmes et naturelles. Le desserrement urbain s’explique par la saturation du marché, de l’offre et de la demande d’emploi dans les grandes villes. De ce fait, les gens préfèrent rejoindre les villes moins peuplées ou bien les zones périurbaines pour y trouver des revenus. Ce desserrement touche surtout le Nord et l’Ouest de la France (Lille, Paris et Nancy) dont la population migre vers le Sud (Marseille, Bordeaux). Mais le dépeuplement des métropoles du Nord est compensé par le nombre élevé de leur population.
Bref, la migration la plus flagrante est celle du Nord vers le Sud : un desserrement urbain et des migrations interrégionales. Les régions Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, Franche-Comté, Champagne-Ardenne se dépeuplent au profit des régions du Sud telles Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, PACA.
I.3 Problématique
Dans cette partie de l’étude, les vrais problèmes qui ont conduit à la nécessité d’un aménagement du territoire de France seront évoqués.
I.3.1 Les contraintes liées à la zone d’étude
Les contraintes les plus liées à la nécessité d’aménagement du territoire sont les contraintes démographiques dont la répartition inégale de la population de France et les migrations. Ces problèmes de migration entrainent le délaissement des zones rurales et une surpopulation dans les zones urbaines qui ont des surfaces plus petites. Les espaces ruraux sont très vastes mais peu peuplés contrairement aux espaces urbains.
Un autre problème à évoquer concerne l’étalement urbain ou le desserrement urbain. Ce phénomène sociologique tend à convertir les zones périurbaines en des zones complètement urbaines.
I.3.2 La nécessité de l’aménagement
Certes, certains espaces ruraux sont devenus plus attractifs pour ceux qui se lassent des grandes villes bruyantes, mais la valorisation des grandes surfaces délaissées n’est pas encore au bout de sa peine. Raison de cela, cette étude a été soulevée pour voir les autres possibilités de valorisation des espaces ruraux de France et en même temps trouver des solutions pour les garder naturels, freiner un peu l’extension des espaces urbains, trouver un équilibre entre les deux.
I.4 Conclusion partielle 1
Les recherches et les documentations nous ont menées à quelques généralités sur l’aménagement d’un espace rural. Nous avons commencé par les définitions et la terminologie de quelques termes utilisés en l’aménagement de territoire. Dans la réalisation de cette étude, il est important de considérer les lois régissant l’aménagement d’un espace rural, notamment en France. En effet, les activités à entreprendre durant ce travail d’aménagement doivent être fondées sur les objectifs même ou raisons d’être liés à ce domaine. Il existe également des lois qui expliquent les procédures à suivre pour la conduite d’un aménagement d’un espace rural. Des dispositions pénales ont également été apportées dans ce document pour connaître les limites à ne pas franchir, sans oublier les documents d’urbanisme nécessaires voire indispensables lors de l’accomplissement de cette tâche.
Notre zone d’étude s’avère la France, un des pays qui a connu une forte urbanisation et la désertification des espaces ruraux délaissés. La situation géographique de la France, son relief, son climat, sa pédologie et enfin sa démographie constituent des données très intéressantes à exploiter pour comprendre cette urbanisation rapide. Cela a permis de remarquer spécifiquement au niveau de la démographie une répartition inégale de la population dans le territoire français (métropolitain) et des migrations de la population à cause de l’urbanisation. Toutes ces informations contribuent à la prise de connaissance des problèmes de la France et confirment davantage la nécessité d’apporter des propositions d’aménagement pour ce pays. La deuxième partie de ce document parlera justement des atouts et des contraintes de la France ainsi que les opportunités d’aménagement qui s’offrent au pays.
II. Atouts/contraintes et opportunités d’aménagement
La première partie a apporté beaucoup d’informations nécessaires sur l’aménagement de l’espace rural et sur la zone d’étude, des infos indispensables pour aborder avec tact la problématique dans la deuxième partie. Cette dernière concerne justement les atouts et les contraintes liés à la zone d’étude et avance en connaissance de cause des opportunités d’aménagement. Cette ambitieuse étude utilisera de nombreuses cartes représentatives du territoire de la France pour ce faire.
L’approche méthodologique de cette étude des possibilités d’aménagement a pour objectifs de :
- affiner l’étude du territoire pour mieux cerner les problèmes de la France étant un pays très vaste et variable selon les lieux (régions, agglomérations, communes, villes, campagnes…)
Figure 7 : Variétés de paysages en France : les Landes (autoroute) et Marseille (Bouches-du-Rhône) [27][28]
- mettre en lumière les atouts et contraintes de la zone d’étude qui est la France
- analyser les possibilités d’aménagement
- proposer un plan d’aménagement simplifié du territoire
- étudier les éventuels impacts environnementaux et socio-économiques des changements apportés par l’aménagement
Chaque point énoncé ont des objectifs particuliers et feront en sorte de bien définir les étapes à suivre pour aboutir des aménagements convenables.
Mais la zone d’étude dont la France est trop vaste pour que les changements envisagés avec l’aménagement soient visibles. Donc, le territoire sera divisé en trois zones (3) pour affiner l’étude. La figure suivante montrera la répartition des zones urbanisées et des zones rurales de France en 1999. Elle sera utilisée pour départager le territoire selon justement la concentration de chaque type de zones précédemment citées.
La typologie des espaces ruraux est également présentée dans cette illustration et nous permet de bien déterminer quel type d’espaces ruraux nous intéresse vraiment.
Figure 8 : Division de la zone d’étude selon la répartition des espaces urbains et des espaces ruraux [29]
Dans cette figure, on distingue trois (3) zones séparées par deux (2) lignes rouges. Ces dernières mettent en exergue :
- la partie Nord et Ouest de l’Hexagone qui contient les zones urbanisées dont Paris, le plus grand ; ensuite Lille, Rouen, Rennes, Nantes, sous oublier les zones périurbaines de proximité et les zones rurales en voie de périurbanisation. Dans ce document, nous attribuerons à cette partie du territoire français l’appellation « ZONE 1»
- la partie centrale et méridionale « ZONE 2»où sont concentrées les zones rurales agricoles vieillies et peu denses qui ont été délaissées à cause de l’exode rural, excluant les cas de Toulouse et de Bordeaux qui sont des grandes villes entourées de zones périurbaines de proximité et les zones rurales en voie de périurbanisation
- la partie Sud et Est de la France est aussi urbanisée et périurbanisée et sera notre « ZONE 3»
Remarques :
- Nous ne citerons plus les zones rurales incluses dans « ZONE 1 » et « ZONE 3 » ainsi que les zones urbaines dans la « ZONE 2 » puisqu’il a déjà été précisé que le départage a été réalisé en fonction de la concentration des zones urbaines et des zones rurales sur la surface territoriale de France telle est présentée dans la figure précédente.
- Deux zones urbaines situées dans le Nord Est dont Metz et Strasbourg se trouvent dans une situation qui rend le zonage difficile. Nous décidons de les classer dans la ZONE 1 parce que les grandes migrations de France concernent surtout le mouvement Nord/Sud. Il serait donc judicieux de classer ces zones urbaines dans le Nord (avec ZONE 1) plutôt qu’à l’Est (ZONE 3).
II.1 Analyse des atouts et contraintes de la zone
L’analyse des atouts et contraintes de la France se focalisera sur le rapprochement des critères soulevés dans la première partie de ce document, soit le relief et hydrographie, le climat, la pédologie et la démographie. Les trois (3) zones prédéfinies dans le précédent paragraphe seront infiniment étudiées, notamment en matière des critères précités. Cela permettra de comprendre les raisons du surpeuplement dans certaines zones et le dépeuplement dans d’autres.
II.1.1 Approche méthodologique
a) Objectifs
L’analyse des atouts et des contraintes a pour objectifs de :
- Connaître les atouts du territoire français (relief et hydrographie, climat, pédologie, démographie)
- Faire des rapprochements entre ces critères de description du territoire
- Situer dans l’espace territorial les atouts
- Connaître les contraintes du territoire français (relief et hydrographie, climat, pédologie, démographie)
- Faire des rapprochements entre ces critères description du territoire
- Situer dans l’espace territorial les contraintes
b) Méthodes et outils de recherche
Pour atteindre ces objectifs, les méthodes et outils suivants seront utilisés :
- Pour connaître les atouts de chaque zone (ZONE 1, ZONE 2, ZONE 3), il est nécessaire de creuser dans les informations concernant les ressources naturelles et culturelles ; les activités exercées sur la zone (primaires, secondaires, tertiaires…), de définir leurs origines et leurs conséquences de leur présence dans le territoire.
- Afin de rapprocher les critères descriptifs des zones, la méthode adoptée sera d’évoquer les relations entre eux ;
- A l’aide d’une carte, les atouts seront situés dans l’espace territorial.
- Les informations sur les insuffisances, sur les mauvaises conditions géographiques et économiques seront soulevées dans cette partie afin de connaître les contraintes du territoire français
- Pareillement que pour les atouts, le rapprochement entre les critères descriptifs se fera dans la mise en relation de ceux-ci par rapport aux zones étudiées.
- Après avoir établi les rapports entre critères, les contraintes seront réparties sur une carte géographique.
c) Résultats attendus
- Pour chaque zone, les atouts seront bien définis et expliqués de façon logique. Ils permettront de préparer les actions interactives à adopter s’il y a besoin d’équilibrer les atouts entre ces zones ; c’est-à-dire combler les insuffisances (contraintes) dans les zones très désavantagées. (dans l’Analyse des opportunités)
- Le rapprochement entre les critères de description conduira à des déductions pouvant expliquer certaines situations favorables ou contraignantes pour chaque zone : les conditions géographiques, par exemple peuvent expliquer un fort avantage ou un inconvénient pour les situations économiques d’une zone
- La situation des atouts représentés sur une carte donnera un aperçu global de leur répartition sur l’espace territorial et permettra également d’apporter des actions d’équilibrage entre les zones s’il y a une mauvaise répartition des atouts.
- Obtenir les infos sur les contraintes de chaque zone nous mettra en connaissance des obstacles à franchir : les mauvaises conditions géographiques et économiques à maîtriser. Donc, le balancement entre les atouts et les contraintes dans chaque zone est déjà envisageable.
- Le rapprochement des critères entre eux vont aider à mieux comprendre les raisons d’une telle contrainte (un tel critère est la cause d’un autre critère).
- Une illustration graphique aidera à mieux cerner la répartition des contraintes dans les zones d’étude.
II.1.2 Résultats et discussions de l’analyse des atouts et contraintes de la zone d’étude
A. Les atouts du territoire français
Les atouts dans chaque zone seront représentés par les activités qui y sont exercées. La Figure 9 aidera à mieux situer ces activités et à mieux cerner les avantages de chaque zone par rapport aux critères descriptifs : relief et hydrographie, climat, pédologie, démographie.
Figure 9 : Les activités exercées sur chaque zone [30]
- Le relief et l’hydrographie
Les informations sur la France dans le paragraphe I.2.2 parlent d’un relief contrasté : la partie Nord et Ouest de la France se trouve en basse altitude et celle du Sud et de l’Est couverte par des montagnes et des hauts plateaux. Le relief conditionne les activités agricoles : les zones de basses altitudes sont plus favorables à l’agriculture vu que les meilleurs éléments constitutifs d’un bon sol sont les plus souvent emportés par le ruissellement et rejoignent les bas de pentes, les plaines, les bas fonds… Tel est alors le cas de la ZONE 1 (Nord et Ouest de France).
Les réseaux hydrographiques sont organisés selon la disposition du relief. Les précipitations abondent dans les zones montagneuses (1400mm), dont le Massif central (ZONE 2) figurant comme le point de départ de la majorité des fleuves de la France qui se déversent dans les mers et océans environnants. Les différents fleuves se concentrent dans la ZONE 1 au Nord et Nord – Ouest, généralement de basse altitude et n’a que peu de précipitations annuelles (600mm). Un autre réseau se situe du côté Nord (Vosges), Est (Jura) et Sud (Alpes, Pyrénées). En somme, ce deuxième réseau appartient à la ZONE 3.
- Le climat
Le climat océanique et océanique dégradé (doux et humide) de la ZONE ne peut qu’avantager de variétés de cultures, l’exercice d’activités diversifiées… Dans la ZONE 2 où l’altitude environne les 500m jusqu’à 2000m, règne un climat continental dégradé qui est froid, ce qui explique la raison du développement facile de la sylviculture. Les arbres forestiers peuvent « seulement » supporter ce genre de climat même dans les montagnes et les hauts plateaux dans le centre de la France qui sont encore plus froids. Les Français exercent aussi des activités touristiques dans les Alpes (dans la ZONE 3).
- La pédologie
La ZONE 1 est couvert par un type de sol lessivé ou luvisol au Nord jusqu’aux Poitiers un peu plus à l’Ouest. Ce type de sol est qualifié parmi les bons sols fertiles et gras. Au Nord Ouest, les sols bruns et bruns calcaires conviennent à la fois à la construction de maisons et aux activités agricoles et forestières. Grace aux sols lessivés et aux sols bruns, les activités agricoles de la ZONE 1 sont très développées. Des sols lessivés dégradés et des rendzines se rencontrent également dans la ZONE 1. Selon la Figure 9, les Français pratiquent de grandes cultures à production intensives dans cette zone : blé, maïs, pomme de terre, betterave, … Ces sols sont donc très exploités.
Au sein de la Bretagne et alentours, des zones littorales se pratiquent des élevages hors-sols tels l’élevage porcin et l’aviculture. A proximité des zones urbaines, la population adopte l’agriculture périurbaine, des cultures maraichères, des vergers pour valoriser les espaces fertiles des villes et pour garder auprès d’eux la nature qui s’y perd davantage.
La ZONE 2 par contre renferme en majorité des sols bruns et bruns calcaires, des andosols, des podzols. Typique des sols des zones forestières et montagneuses, les podzols sont pauvres et très peu fertiles pour l’agriculture. Ils se rencontrent dans des régions froides et humides. Le Massif central est inclus dans la ZONE 2 ; ce qui explique ses caractéristiques pédologiques. Les andosols sont des sols un sol humique peu évolué de montagnes. Ils sont très fertiles et riches en silicate d’aluminium amorphe (non-cristallisé). Ayant des caractéristiques meubles et très poreuses, ils présentent une bonne réserve hydrique, des conditions favorables à l’enracinement et se travaille très bien.
La ZONE 3 est également montagneuse par la présence des Alpes. Le type de sol qui y est rencontré est la rendzine (voir paragraphe I.2.4), le sol brun et brun calcaire et aussi le sol lessivé. Les lithosols (appellation selon FAO) ou orthents (selon USDA) sont appelés « sols squelettiques ». Ils sont des sols extrêmement superficiels se découvrant dans les régions montagneuses et escarpées. La plupart de leur pente entraine une pauvreté de la flore, particulièrement composée de buissons et d’herbes. Les terrains plats des lithosols sont constitués de prairies sèches, des savanes et plus rarement des forêts humides.
- La démographie
Il est inutile d’aborder les atouts démographiques des trois (3) zones d’étude puisque la base du départage du territoire français même est fondée sur la répartition de la population. (Voir l’interprétation de la Figure 8)
B. Le rapprochement entre les critères descriptifs
Le rapprochement se fera sous forme de tableau récapitulatif pour faciliter la compréhension de l’ensemble.
Tableau 5 : Rapprochement entre les critères descriptifs des zones d’étude
Relief et hydrographie | Climat | Pédologie | Démographie | Remarques | |
ZONE 1 | Basses altitudes : bassin parisien, massif armoricain ;
Fleuves : Loire ; Seine |
Océanique et océanique dégradé (doux et humide) | Sol lessivé ou luvisol, sol brun et brun calcaire | Zone urbaine surpeuplée ; île – de – France, région surpeuplée | Conditions favorables aux variétés de cultures et production agricoles intensives
Présence de principaux agroalimentaires Paris, la capitale
|
ZONE 2 | Hautes altitudes : Massif central (point de partage des réseaux hydrographiques), Pyrénées | Continental dégradé (froid en hiver) | Sol brun et brun calcaire, andosols, podzols | Zones rurales vieillies et peu denses : délaissées | Sylviculture, élevage extensif, forêts, un peu de tourisme |
ZONE 3 | Hautes altitudes : les Alpes, Jura | Méditerranéen : étés sèches et chaudes ; hivers très douces
|
Sol brun et brun calcaire, rendzines, sol lessivé, lithosol | Zones mélangée très peuplée: présence de métropole de Lyon, zones rurales à économie touristique et zones rurales à attraction touristique | Sylviculture et élevage extensif, forêts, économie touristique (Alpes), principaux vignobles (Languedoc Roussillon, Vallée du Rhône) |
Ce rapprochement relie les caractéristiques géographiques de chaque zone et explique pourquoi une zone est plus peuplée qu’une autre.
ZONE 1 : cette zone est très urbanisée parce que, premièrement, les conditions climatiques (climat doux et humide) sont meilleures que dans les régions de hautes altitudes. Les sols y sont plus fertiles ; autour de la région de l’Ile de France se regroupent plusieurs zones rurales en transition, en voie de périurbanisation où les grandes cultures à production intensives dominent. Les industries agroalimentaires y sont nombreuses. Dans le Bocage normand jusqu’au Val de Loire s’exerce la polyculture et l’élevage. Toutes les activités de chaque secteur (primaire, secondaire et tertiaire) sont concentrées dans cette zone. Le principal port céréalier se trouve à Rouen. Dans les frontières du Nord et de l’Ouest (Bretagne) s’effectuent les échanges internationaux des produits agricoles. Les marchés de redistribution sont éparpillés dans la ZONE 1.
ZONE 2 : c’est une zone rurale délaissée lors de l’exode rural. La sylviculture y est développée ainsi de l’élevage extensif et des activités touristiques.
ZONE 3 : cette zone mélangée paraît aussi urbanisée puisque les zones rurales ne sont pas délaissées. Au contraire, les activités touristiques rendent les parties des Alpes (zones rurales attractives) plus actives par rapport aux autres espaces ruraux malgré les conditions climatiques des montagnes. Cette zone, même étant à moitié rurale attire beaucoup de gens. Une influence du climat méditerranéen peut aussi expliquer la raison de l’attractivité de cette zone.
C. Situation des atouts dans l’espace territorial de France
La figure suivante représente l’attractivité économique des trois (3) zones prédéfinies. Les atouts sont mal-répartis ; l’inégalité de la répartition de la population résulte de ce fait. La population se penchent vers les endroits attractifs (ZONE 1 : attractif du point de vue professionnel et financier ; ZONE 3 : attractif du point de vue professionnel, financier et touristique). La ZONE 2 est moins attractive. Telle est le cas illustré dans la Figure 10: le Nord et le Sud se démarque toujours du Centre de la France.
Figure 10 : Une attraction économique à plusieurs facettes [31]
Navetteur : personne qui prend chaque jour les transports en commun pour se rendre de son domicile à son lieu de travail et vice versa.
D. Les contraintes du territoire français
ZONE 1 : cette zone est surpeuplée, surtout la région de l’Ile de France alors qu’elle a une petite superficie. Malgré l’attraction jouée par les activités économiques, ce territoire ne pourra contenir qu’un nombre de population limitée. La population des espaces ruraux a migré vers la ZONE 1, là où les activités lucratives sont concentrées. C’est la zone la plus urbanisée et industrialisée en France ; la pollution suit toujours le phénomène d’industrialisation.
ZONE 2 : les terres sont peu productives sur le plan agricole avec le climat continental et montagneux du Massif central qui est froid. Pour les zones de hautes altitudes telles que le Vosges, le Jura, le Massif central, les Alpes et les Pyrénées sont moins bon pour les cultures. Les forêts s’y développent le plus souvent. Le Massif central tout entier se trouve dans le ZONE 2. Une partie de la ZONE 3 renferme également des zones montagneuses : les Alpes. Selon la Figure 9, les zones montagneuses sont vouées à la sylviculture et à peu d’élevage extensif.
ZONE 3 : cette zone commence aussi à s’urbaniser à cause des attractions touristiques des Alpes et la présence la ville de Lyon, Marseille et Montpellier. Ces villes subissent les migrations interrégionales provenant de la ZONE 1 (de l’Ile de France).
E. Le rapprochement des critères descriptifs
Par le biais de ce tableau seront reflétées les interactions entre les critères de descriptions des zones.
Tableau 6 : Rapprochement des critères descriptifs
Relief et hydrographie | Climat | Pédologie | Démographie | Remarques | |
ZONE 1 | Les bonnes conditions géographiques du milieu attirent la population dans cette zone. | Zone urbaine surpeuplée ; île – de – France, région surpeuplée | Le problème de l’étalement urbain persiste à cause de la surpopulation dans les métropoles
|
||
ZONE 2 | Les mauvaises conditions géographiques du milieu expliquent l’effet répulsif de la ZONE 2. | Zones rurales vieillies et peu denses : délaissées | Les activités exercées (sylviculture, …) ne sont pas très lucratives donc la zone est moins attractive. | ||
ZONE 3 | Les conditions géographiques ne sont pas très intéressantes (montagneuses) ; mais il y a l’influence du climat méditerranéen. | Zones mélangée très peuplée: présence de métropole de Lyon, zones rurales à économie touristique et zones rurales à attraction touristique | Maitrise des contraintes et valorisation des atouts : Sylviculture et élevage extensif, forêts, économie touristique (Alpes), principaux vignobles (Languedoc Roussillon, Vallée du Rhône) |
Les conditions géographiques et les activités économiques exercées dans chaque zone permettent de désigner celle-ci d’attractif ou de répulsif.
F. Situation des contraintes dans le territoire français
La figure suivante montrera les contraintes du territoire de la France.
Figure 11 : Les contraintes du territoire français [31]
Les contraintes sont concentrées dans la ZONE 2. Il est déjà évident que l’aménagement des espaces ruraux sera plus orienté dans cette zone.
II.2 Analyse des opportunités d’aménagement
Comme le territoire est bien étudié dans le paragraphe précédent (II.1), nous pourrons envisager les possibilités d’aménagement du territoire en tenant compte des atouts et des contraintes liées aux zones d’études (ZONE 1, ZONE 2, ZONE 3). A rappeler que les deux (2) zones ZONE 1 et ZONE 3 sont urbaines et ZONE 2 rurale. Dans la problématique, il a été convenu que l’étude cherchera principalement à valoriser les espaces ruraux délaissés de France ; ce qui amène à dire que la ZONE 2 sera le centre d’intérêt de l’étude, notamment dans l’Analyse des opportunités d’aménagement. Des solutions seront également apportées aux problèmes de l’étalement urbain puisqu’ils sont liés à l’urbanisation et au délaissement des espaces ruraux.
II.2.1 Approche méthodologique
a) Objectifs
L’analyse des opportunités d’aménagement du territoire français a pour objectif de :
- S’assurer que les atouts du pays soient valorisés ;
- S’assurer que les contraintes soient maitrisées
- Trouver des solutions d’optimisation des zones d’étude (ZONE 1, ZONE 2, ZONE 3), en comblant les manques qui déséquilibrent l’économie de certaines régions
(atouts/contraintes).
b) Méthodes et outils
Pour procéder à cette analyse des opportunités d’aménagement, les objectifs feront objet de référence pour tracer les lignes directives.
- Retourner tous les atouts et les activités exercées dans les zones afin d’assurer que tous les atouts soient valorisés et bien exploités
- Vérifier les mesures prises pour maitriser les contraintes et relever les contraintes qui ne sont pas maitrisées
- Apporter les solutions correspondantes aux problèmes de chaque zone pour atteindre un « équilibre économique » (et surtout démographique)
c) Résultats attendus
- Il est souhaité et fort probable que la majorité des atouts soient exploités dans diverses activités
- Les contraintes maitrisées seront distinguées des contraintes non-maitrisées
- Les solutions proposées à chaque zone face à leurs problèmes concerneront la mise en valeur des atouts non-exploités ou mal-exploités et les mesures préconisées pour prendre le dessus face aux difficultés dans chaque zone.
II.2.2 Résultats et discussions de l’Analyse des opportunités d’aménagement
Il convient ici de se référer aux atouts et contraintes liés à chaque zone pour pouvoir proposer une liste des activités possibles d’aménagement.
A. Les atouts et leur valorisation
Le listing des atouts dans ce tableau est réalisé dans le but de voir lesquels ne sont pas valorisés.
Tableau 7 : La valorisation des atouts de France
Atouts | Valorisations | |
ZONE 1 | – Zone de basse altitude
– Concentration des réseaux hydrauliques – Climat océanique (doux et humide) – Sols fertiles – Présence de la capitale (Paris)
– Proximité des frontières étrangères
|
Cultures diversifiées à production intensive ; implantations des IAA pour la transformation des produits agricoles
Concentrations des grandes activités économiques Echanges internationales |
ZONE 2 |
– Forêts et montagnes – Point de partage des réseaux hydrauliques |
Sylviculture et élevage extensif
|
ZONE 3 | – Zone de haute altitude,
– Climat montagneux et méditerranéen – Proximité des frontières étrangères – Présence de métropole de Lyon |
Attraction et activités touristiques
Echanges internationales Activités économiques importantes
|
Les ZONES 1 et 3 ont plus d’atouts que la ZONE 2. Les atouts ont tous été valorisés dans les zones urbanisées. La ZONE 2 par contre a peu d’atouts : les forêts et les montagnes du Massif central ont été délaissées. Les activités qui y sont exercées sont la sylviculture et un peu d’élevage extensif, des activités économiques peu lucratives et peu attrayantes pour la population française de ce 3ème millénaire. Comme le Massif central est une chaine de montagnes, la plupart des fleuves de la France y découlent.
B. Les contraintes et les mesures entreprises pour les contrôler
A partir du tableau ci-après, nous pourrons déduire les contraintes qui ne sont pas maitrisées.
Tableau 8 : La maîtrise des contraintes du territoire de France
Contraintes | Mesures de contrôle et de maitrise | |
ZONE 1 | – Zone surpeuplée
– Zone polluée – Etalement urbain : disparition progressive des espaces naturels et ruraux |
Migration interrégionale : Nord vers le Sud
|
ZONE 2 | – Zone de haute altitude et forestière
– Climat montagneux (froid) – Isolée, loin des frontières étrangères – Sols médiocres |
Sylviculture et élevage extensif
|
ZONE 3 | – Zone de haute altitude et forestière,
– Climat montagneux |
Attraction et activités touristiques |
Pour la ZONE 1, la question de pollution et d’étalement urbain est d’actualité et nécessite vraiment notre attention. Les conditions géographiques de la ZONE 2 la rendent dépeuplée et peu attrayante. La ZONE 3 est plus au moins stable car, malgré la présence des zones montagneuses des Alpes, ces dernières ont pu être valorisées dans les activités touristiques.
C. Les opportunités d’aménagement
- Opportunités d’aménagement pour la ZONE 1
La surpopulation est une situation difficile à gérer puisque la migration vers les villes est compréhensible à cause de la concentration des activités économiques en ces lieux. Mais la ZONE 1 dispose de beaucoup d’espaces ruraux ouvriers. Il est à rappeler que la population en périphérie pratique de grandes cultures à production intensive.
Il serait donc intéressant d’implanter ou de répartir les industries agro-alimentaires dans les espaces ruraux, d’abord :
- Pour réduire les transports des matières premières vers les villes et les transformer sur place ; il est préférable de transporter des produits finis déjà traités et prêts à la conservation de longue durée que de transporter des matières premières toutes fraîches encore sensibles aux altérations.
- Pour offrir des emplois dans des zones périphériques, autant pour les ouvriers non-cadres ainsi que les cadres afin de décentraliser les emplois concentrés dans les métropoles (Paris, Lille, Rouen, Nantes, Rennes)
- Pour élargir les rayons de distribution des produits : des boutiques locales en milieu rural, les boutiques et supermarchés dans les grandes villes (avec transport), l’exportation si envisageable.
Il faut prévoir également l’implantation des infrastructures liées à ces industries de transformation agricoles :
- Des producteurs d’intrants, de semences, de produits phytosanitaires (dans la mesure du possible, utiliser des produits biologiques)
- Des laboratoires de recherches et de développement, des laboratoires d’analyses pour la confirmation et la validation de la qualité des produits
- Des stations d’épuration d’eaux pour contrôler la pollution provenant des industries
- Des maisons fournisseurs de matériels agricoles, d’emballages des produits pour leur conditionnement…
Ces implantations ne doivent pas occuper plus des 20% des espaces ruraux de la ZONE 1 pour la préservation de la nature et de la ruralité.
L’établissement d’un réseau de communication pour le flux de produits et pour faciliter le circuit de la commercialisation est également nécessaire. On entend par là les voies de communication pour le transport des produits ; des réseaux internet pour des ventes en ligne et tant d’autres moyens de communication et d’échange.
NB : il est à rappeler que ces industries réparties en milieu rural ne consistent pas à encourager l’étalement urbain mais d’attirer les jeunes employés vers le monde rural (travailler dans des industries agricoles par exemple). Il ne s’agit en rien de modifier le paysage rural. Les activités agricoles et autres touchant le milieu rural nécessitent une attention particulière afin de promouvoir de l’augmentation de leur attractivité, surtout vis-à-vis des jeunes employés. Les grandes industries de transformation devraient de toute façon se trouver en périphérie de la ville ou même en milieu rural pour réduire les risques de dommage en cas d’accidents (explosion par exemple) et de pollution.
- Opportunités d’aménagement de la ZONE 2
Formé principalement par le Massif central, la ZONE 2 est dépeuplée à cause des conditions géographiques défavorables. Mais il est nécessaire ici d’approfondir le sujet sur ce massif constitué de moyennes montagnes et de plateaux pour pouvoir cerner avec affinité les opportunités qui lui sont offertes.
- Le massif central
Le Massif Central représente 15 % du territoire national avec une superficie de 85 000 km². Il se caractérise par une grande variété des sols issus d’une histoire géologique complexe avec une présence volcanique forte. Les volcans forment les plus hauts sommets du Massif central, avec le puy de Sancy (1 886 m), le plomb du Cantal (1 855 m), le puy Mary (1 787 m).
Figure 12 : Massif central [32]
- Relief [33]
Nord : l’Auvergne est un pays volcanique traversée par des vallées dont la principale étant la Limagne.
Sud : Les monts du Livradois sont spécifiques de la partie méridionale, sans oublier la Montagne Noire, les monts de l’Espinouse, les plateaux calcaires des Grands Causses
Est : les monts du Mâconnais, le Beaujolais, les monts du Lyonnais, les monts du Forez ainsi que les monts du Vivarais occupant principalement la vallée du Rhône appartiennent à la région orientale. Au Sud Est, les Cévennes forment des terres très découpées au-dessus de la plaine du Languedoc.
Nord et Ouest/Sud et Est : dominés au Sud et à l’Est par les montagnes (mont Lozère, monts du Forez, mont Aigoual) les pentes du massif sont abruptes mais s’affaissent et s’adoucissent vers le Nord et l’Ouest. Le Limousin, plateau de Millevaches et le Bourbonnais relient le Massif central aux bassins voisins.
Centre : on y rencontre les monts du Velay, les plateaux cristallins de la Margeride et du Gévaudan, l’Aubrac, le Rouergue et le Quercy
Il est remarqué dans ces données géographiques que même si le Massif central est dominé par les moyennes montagnes, d’autres types de reliefs et des types de sols y sont également rencontrés : des zones volcaniques (Auvergne), des plaines (Limagne, Languedoc), des plateaux calcaires (Grands Causses). Dans certaines de ces zones, des activités agricoles peuvent être intéressantes.
- Climat
Dans le Nord et l’Ouest, le Massif central jouit du climat océanique « dégradé ». Dans le Sud Est il est influencé par le climat méditerranéen. Le centre par contre est dominé par le rude climat montagneux dont les neiges peuvent encombrer les circulations dans les vallées et les plateaux.
- Etagement de végétation [34]
Cet étagement est facilement observable. D’une façon générale, on peut distinguer quatre (4) étages de végétation :
- un étage de plaine;
- un étage collinéen ;
- un étage montagnard;
- un étage subalpin
Etage de plaine (jusqu’à 500m d’altitude)
Cet étage est rare dans les Massif central puisqu’il est composé majoritairement de montagnes et de hauts plateaux. Toutefois, la plaine de Limagne est la plus représentative suivi des bassins de Roanne et de Montbrison. La Grande Limagne ou Limagne de Clermont est assez spécifique car elle est couverte de sols marneux fertiles au centre.
Dans le paysage de cet étage de plaines, la nature est plus ou moins effacée par des espaces intensément cultivés. Le climat semi-océanique « intramontagnard » n’apporte que peu de précipitations par an. Il se caractérise par des étés chauds et des hivers froids. Pour la végétation, on y rencontre souvent les chênes pubescents, les chèvrefeuilles étrusques et tant d’autres …
Figure 13 : La plaine de Limagne et ses collines volcaniques [35]
Etage collinéen (900m d’altitude le maximum)
Cet étage de type forestier couvre la majeure partie du Massif central à part le nord-ouest qui se trouve à plus basse altitude. Le chêne sessile et le chêne pédonculé surtout rencontré dans l’Ouest du massif et le pin sylvestre à l’Est constituent la végétation caractéristique de ces lieux.
Etage montagnard (inférieur à 1500m d’altitude)
Au de la des 900 m d’altitude, on parle d’étage montagnard qui diffère complètement des bassins en voisinage. Dans cet étage, on distingue les forêts, les espaces ouverts, les zones humides.
Les zones forestières de cette altitude sont dominées par le hêtre, surtout la grande moitié ouest du massif. À l’est avec un climat plus sec se rencontre le pin sylvestre. Dans les Monts du Cantal, le Nord de la Margeride, le Forez, l’Artense, le sapin et le hêtre cohabitent. Dans ces endroits froids et humides, il se peut que le sapin domine l’hêtre. C’est dans cet étage que la richesse floristique du massif réside.
D’origine anthropique, les espaces ouverts sont constitués par les pâturages des montagnes volcaniques, les landes et les prés de fauche. La première est assez intéressante sur le plan écologique et agronomique. Les landes et les prés de fauche par contre, se développant les sols granitiques ou schisteux renferment de variétés d’espèces.
Dans les zones humides, les plantes sont soit de très grande hauteur ; soit de petite taille et quelques fois carnivores faute d’insuffisance en nutriments. Mais elles renferment une très grande variété d’espèces floristiques intéressantes.
Une attention particulière est attribuée au sud du massif (Causses et Cévennes) : la nature offre à cet endroit des spécificités floristiques grâce au fort taux d’endémisme dans sa végétation.
Etage subalpin (au-delà de 1 500 m d’altitude).
Les arbres y sont rabougris à cause du climat qui y règne : des températures froides et des vents violents, voire très violents. L’étage subalpin n’occupe que peu d’espace dans le Massif central. On y trouve les landes et les pelouses subalpines dont les plus importantes en superficie se situent dans les deux massifs les plus élevés : monts Dore et monts du Cantal.
- Villes et activités
La population du Massif central est généralement faible. Le Limousin et les Cévennes sont les plus peuplés. Le Clermont-Ferrand, Limoges ont connu quelques activités industrielles, soit respectivement une industrie de production de porcelaine et les grandes firmes Michelin. Le thermalisme est une activité touristique très attrayant dans le Massif, particulièrement dans le Vichy, La Bourboule, le Mont – Dore, …
De part ces informations, on peut en déduire que le Massif central, moins peuplé (avec 3,7 millions d’habitants et une densité de 44habitants par km2), délaissé est doté d’une richesse naturelle fort intéressante qui pourrait tourner à son propre avantage si elle est bien exploitée. De ces données seront alors relevés les atouts et les contraintes du Massif central.
- Les opportunités offertes au Massif central
D’une vue globale, il a été énoncé que le Massif central (ZONE 2 de notre présente étude) ne détient pas beaucoup d’atouts qui pourraient attirer l’attention de la population. Ses conditions géographiques ont été jugé les principales causes de ce manque d’attractivité. L’étude
approfondie de ce massif va révéler les autres aspects ce lieu qui est en fait une réserve de ressources naturelles.
Tableau 9 : Valorisation des atouts et maîtrise des contraintes du Massif central
Atouts/contraintes | Valorisation | |
MASSIF CENTRAL | point de partage des réseaux hydrauliques :
les forêts et les montagnes |
Le massif central alimente cinq (5) bassins versants : la Loire, la Dordogne, la Garonne, le Rhône, les rivières du Languedoc-Roussillon
Il existe déjà des stations hydroélectriques dans le massif : la Cère, la Dordogne, le Lot, le Tarn et la Truyère. Sylviculture et élevage extensif |
Zone de haute altitude et forestière
Climat montagneux (froid) Isolée, loin des frontières étrangères Sols médiocres |
Le massif détient le seul Parc National habité de France (la coexistence des activités humaines et de la protection de l’environnement est un atout considérable que détient le Massif central dans toute la France), six (6) parcs naturels régionaux
Peu d’activités agricoles y sont exercées à cause de la pauvreté des sols, quelques PME et TPE y sont implantés. Les variations de relief et de climat conditionnent les types de végétation, ce qui explique la richesse floristique du Massif central. Des activités anthropiques ont été vouées à l’entretien de la quasi-totalité du territoire ; ce qui a fait des espaces ouverts les plus vastes zones montagneuses habitées et cultivées. |
D’autres valorisations de ces zones sont encore envisageables :
- Des ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), des réserves naturelles et des ZICO (Zones d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux) ont été repérées dans le Massif central. [36] Des espèces de plantes et d’animaux intéressantes ont été recensées dans la zone. Cela prouve encore la richesse écologique de ce lieu délaissé par la population. Il est alors judicieux de repérer, recenser et classer les zones jugées dignes de devenir des réserves et/ou des parcs naturels par les spécialistes
- Les diverses espèces et variétés de plantes qui poussent dans les différents étages de végétation du Massif central peuvent amener à plusieurs recherches scientifiques qui prouveront l’intérêt de protéger l’environnement de cette zone et aussi pour voir les perspectives d’exploitation de ces ressources naturelles. [36]
- Les prés, les pâturages, les pelouses peuvent être valorisés en élevage (bovin, ovin, caprin …). Il n’est pas intéressant d’implanter des industries de transformation agricole dans ces zones pour protéger la nature des pollutions.
- « La sylviculture consiste en l’exploitation des forêts visant à obtenir un rendement maximal de leurs ressources. Bien que la sylviculture ait surtout concerné à l’origine la production de bois, elle s’occupe maintenant de la conservation des habitats de la faune sauvage, de la protection des bassins hydrographiques et du développement des activités récréatives. La gestion des forêts permet de s’assurer que les zones boisées sont utilisées de manière à en tirer le bénéfice maximal en fonction de leur nature. » [37]
La sylviculture peut être associée l’artisanat, à la construction (meubles, art de la table, maisons…) et autres options de valorisation des bois. Ce serait un atout pour la zone aussi s’il lui possible d‘attirer l’attention de la population par de nouveaux produits artisanaux inspirés de la combinaison de l’esprit traditionnel et de l’intérêt économique de réussir financièrement.
- Les activités touristiques sont à promouvoir dans la région vu qu’il y a des parcs régionaux et un parc national habité. Les zones montagneuses et forestières peuvent attirées des touristes pour des randonnées, du camping…
- L’implantation de nouvelles entreprises pour la création d’emplois pourrait contribuer à la décentralisation de la population dans les zones urbaines qui continuent de croître démographiquement dont essentiellement Clermont-Ferrand et Saint- Etienne.
- Il est également d’établir des réseaux de communication (voies, outils de communication) pour relier les différentes zones du massif et surtout pour faciliter l’accès aux zones à vertu touristiques.
- Des renforcements des mesures de protection des ressources environnementales sont à préconiser pour préserver les espaces ruraux et naturels. Les voies de communication, les nouvelles entreprises et les sites touristiques rendront le paysage du massif plus attrayant.
- Opportunités d’aménagement de la ZONE 3
Cette zone a un équilibre économique grâce à la préservation de la nature dans les Alpes et les Côtes d’Azur, associée aux activités touristiques et à la présence de la métropole de Lyon. L’urbanisation s’étale de plus en plus à cause de la tendance vers la modernisation dans cette ville.
- La métropole de Lyon
Figure 14 : La ville de Lyon traversée par le Rhone [38]
Dans cette figure est représentée l’urbanisation dans la métropole de Lyon où les activités économiques attirent les jeunes diplômés en quête de carrière. Lors d’un classement des villes européennes les plus attractives en 2010, l’agglomération lyonnaise est classée en 9ème position pour les entrepreneurs. Le dynamisme de Lyon l’a démarqué des autres villes de l’Europe
L’accompagnement à la création d’entreprise, les subventions, l’immobilier, la qualité de vie, les infrastructures ont été les critères de classement. [39]
D’autres raisons peuvent encore justifier l’attractivité de Lyon : des organismes internationaux comme Interpol, le Centre international de recherche sur le cancer (lié à l’OMS) ; Handicap international… La grande chaîne de télévision européenne Euronews a été lancée à Lyon en 1993. En ce qui concerne les études supérieures, Lyon attire beaucoup les jeunes étudiants, plus de 125 000 étudiants la classant 2ème ville étudiante de France.
- Les Alpes [40]
Les Alpes appartiennent à huit pays de l’Europe qui se les partagent : l’Italie, la France, Monaco, la Suisse, l’Autriche, le Liechtenstein, l’Allemagne, et la Slovénie. Les départements alpins de France sont les suivants, suivis principalement des points culminants de leurs massifs respectifs :
- Haute-Savoie (mont Blanc, 4 808 m)
- Savoie (pointe de la Grande Casse, 3 855 m)
- Isère (pic Lory, 4 088 m)
- Drôme (Rocher Rond, 2 456 m)
- Hautes-Alpes (barre des Écrins, 4 102 m)
- Alpes-de-Haute-Provence (aiguille de Chambeyron, 3 412 m)
- Alpes-Maritimes (le Gélas, 3 143 m)
- Vaucluse (mont Ventoux, 1 909 m)
- Var (montagne de Lachens, 1 714 m)
Les zones se trouvant à une altitude supérieure à 3000m sont recouvertes de névés et de glaciers dans le massif des Alpes. L’action glaciaire est l’origine des formes typiques des zones alpines : dents de scie, aiguilles et parois émincées en lame de couteau.
Figure 15 : Le tourisme dans les Alpes (l’Avoriaz et les Hautes Alpes) [41]
Il semble inutile d’expliquer ici les variétés d’activités touristiques exercées dans les Alpes. Le paysage est vraiment attrayant et l’endroit convivial. Cela aide à comprendre pourquoi la population de l’Ile de France au Nord, là où le rythme et style de vie sont en mode turbo migre vers le Sud. Et même si les Alpes ne sont que des sites touristiques, la ville de Lyon se trouve à proximité pour s’y installer, y travailler et les Hautes Alpes et la Paca pour les vacances.
- Côte d’Azur
La figure suivante montre le panorama exceptionnel de Nice dans la Côte d’Azur :
Figure 16 : Paysage de la Côte d’Azur [42]
La Côte d’Azur s’étend sur les départements du Var et des Alpes-Maritimes. Elle est encadrée par les Alpes du Sud raison pour laquelle le paysage qui l’environne est d’une qualité exceptionnelle. Les Préalpes Niçoises donnent directement sur la Méditerranée offrant de très belles variétés de couleurs au paysage.
Toutes ces images démontrent l’équilibre économique dans la ZONE 3, ou encore équilibre entre urbanisation et ruralité. Les valeurs et les atouts du lieu sont bien utilisés à bon escient. Toutefois, l’urbanisation de Lyon devrait connaître les limites à ne pas franchir pour ne pas engloutir les espaces ruraux déjà valorisés en tourisme pour maintenir l’équilibre.
II.3 Conclusion partielle 2
Dans cette deuxième partie, les atouts et les contraintes ainsi que les opportunités d’aménagement du territoire ont été étudiés. Pour ce faire, le territoire français a été partagé en trois (3) zones distinctes selon la répartition des espaces ruraux et des espaces urbains sur la surface. Ces zones ont des caractéristiques spécifiques quand les critères descriptifs ont été impliqués dans l’étude. Ces critères sont essentiellement : le relief et l’hydrographie, le climat, la pédologie, la démographie. Il a été relevé que la ZONE 1 est une zone urbaine, la ZONE 2 rurale et la ZONE 3 mélangée (à la fois rurale et urbaine). Au cours de l’analyse des atouts, il a été constaté que les ZONES 1 et 3 disposent de beaucoup de privilèges surtout en matière de conditions géographiques. La ZONE 2 par contre, peu attractive, dépeuplée à cause des mauvaises conditions géographiques nécessite un grand aménagement. Une note particulière à préciser pour le cas de la ZONE 3 concerne cet aspect mélangé du milieu rural et du milieu urbain qui résulte de l’exploitation des zones montagneuses des alpes dans le domaine du tourisme vu la richesse offerte par la nature dans les côtes du Sud de la France. Pour les contraintes, seule la ZONE 3 est épargnée puisque celle-ci a atteint l’équilibre entre rural/urbain. La Zone 1 est surpeuplée à cause d’une forte attraction économique et financière dans la région de l’Ile de France et d’autres métropoles situées aux alentours. Mais également, les terres fertiles de cette zone (Nord Ouest de la France) sont fortement exploitées dans la production agricole intensive. Cette activité est suivie par la transformation en
agro-alimentaire ainsi que le commerce, l’exportation et toutes autres activités économiques lucratives. Le problème de l’étalement urbain persiste, les espaces ruraux s’urbanisent de plus en plus. Les solutions proposées sont citées dans l’analyse des opportunités. Pour le cas de la ZONE 1, il serait intéressant de promouvoir l’augmentation du pouvoir d’attraction des activités en milieu rural pour inciter les employés à travailler en ces lieux. Cela épargnera la transformation des paysages ruraux en paysages urbains. L’implantation des Industries Agro-alimentaires en milieu rural est une solution proposée vu que ces firmes utilisent en même temps des cadres et des ouvriers. Celles-ci seront suivies des autres infrastructures liées à l’Agriculture, la transformation et conservation des aliments, la qualité… Pour le cas de la ZONE 2, une étude affinée du Massif central a été réalisée et a révélé les divers atouts qui pourraient avantager la zone : ce n’est rien d’autres que sa richesse floristique. Des parcs naturels figurent parmi les opportunités qui lui sont offertes, sans parler de l’artisanat associé à la sylviculture, la promotion de l’élevage grâce à la présence de pâturage dans le massif. La recherche scientifique trouvera sa place dans l’immensité de la biodiversité du Massif central. Des entreprises peuvent également s’offrir des places sur les terres inutilisables en agriculture pour la création de l’emploi et l’attractivité économique.
Dans la troisième et dernière partie de ce document, nous discuterons des plans d’aménagement adaptés à la France en tenant compte des diverses opportunités. Et enfin, il est jugé nécessaire de toucher quelques mots sur l’impact environnemental et socio-économique de ces diverses modifications apportées par l’aménagement.
III. Proposition de Plan d’aménagement du territoire/Etude d’impact environnemental et socio-économique
III.1 Proposition de Plan d’aménagement de territoire
Des appellations de ce plan peuvent conduire à la confusion. Il existe le PAZ ou Plan d’Aménagement de Zone qui était utilisé en remplacement au cas ou le POS ou Plan d’Occupation du sol est inadapté ou n’existe pas dans la ZAC ou Zone d’Aménagement Concerté. Le POS devrait être inclus dans les Plans locaux d’urbanisme PLU (voir Document d’urbanisme dans le paragraphe I.1.2).
Il est en effet nécessaire de comprendre ces différents termes mais dans le contexte d’aménagement d’un pays aussi vaste et urbanisé que France, seul l’Etat et ses personnes concernées dans d’aménagement peuvent de façon concrète et pratique entamer et proposer un vrai PLU. Dans le cadre de notre étude, des plans simplifiés seront proposés, les nécessaires pour montrer comment devrait être la disposition socio-économique de l’Hexagone.
III.1.1 Approche méthodologique
a) Objectifs
Nous allons essayer de refléter dans cette partie l’état initial du territoire français avec les contraintes ; l’état intermédiaire ou de transition permettant de voir les modifications à apporter lors de l’aménagement (application/insertion des opportunités sur le territoire) et enfin l’état final qui montrera ce que serait la France après l’étude des possibilités d’aménagement.
b) Méthodes et outils de recherche
- Rappeler le territoire français avec ses contraintes (carte)
- Sélectionner les opportunités pour chaque zone en vu d’équilibrer les atouts et des contraintes
- Refléter dans une carte les opportunités à saisir pour l’aménagement des zones d’étude
- Présenter les méthodes d’aménagement de chaque zone et les interactions entre les zones
- Présenter sur une carte l’image de la France aménagée (carte simplifiée)
c) Résultats attendus
- Liste des contraintes par zone (sur une carte)
- Liste des opportunités adaptables à la situation de la France (ZONE 1, ZONE 2, ZONE 3)
- Les modifications apportées à la France grâce aux opportunités qui lui sont offertes (carte)
- Méthodes d’aménagement de chaque zone et les interactions entre les zones
- L’image de la France aménagée (carte simplifiée)
III.1.2 Résultats et discussions des propositions de plans d’aménagement
A. Les contraintes par zone
Ce paragraphe rappellera les contraintes par zone d’étude.
Figure 17 : Les contraintes par zone d’étude [43]
La liste de ces contraintes sera avancée afin de faciliter la correspondance entre contraintes/opportunités dans le paragraphe suivant :
ZONE 1 : surpeuplement, étalement urbain, pollution
ZONE 2 : zone montagneuse, climat froid, sols médiocres, paysages et activités économiques peu attractifs,
ZONE 3 : zone montagneuse, climat froid (dans les montagnes)
B. Sélection des opportunités : l’équilibrage atouts/contraintes
La sélection se fera sous forme de tableau et montrera toutes les opportunités et les raisons de choix de certaines parmi les autres.
Tableau 10 : Sélection des opportunités
Opportunités | Raisons de choix | |
ZONE 1 | Contraintes : surpeuplement, étalement urbain, pollution
Solutions ou opportunités d’aménagement : ü Implantation ou de répartition des industries agro-alimentaires dans les espaces ruraux ü Implantation des infrastructures liées à ces industries de transformation agricoles ü Etablissement d’un réseau de communication |
Toutes les solutions proposées ont été choisies puisqu’elles sont liées entre elles. Elles servent à inciter la population vers les espaces ruraux avec des activités agroalimentaires et connexes |
ZONE 2 | Contraintes : zone montagneuse, climat froid, sols médiocres, paysages et activités économiques peu attractifs
ü Repérage, recensement et classement des zones jugées dignes de devenir des réserves et/ou des parcs naturels par les spécialistes ü Lancement des recherches scientifiques ü Promotion de l’élevage (bovin, ovin, caprin …) ü Combinaison de l’artisanat et de la construction (meubles, art de la table, maisons…) à la sylviculture ü Promotion des activités touristiques ü Implantation de nouvelles entreprises ü Etablissement des réseaux de communication ü Renforcements des mesures de protection des ressources environnementales |
Le but principal de cette étude est la préservation des espaces ruraux et naturels. A part « l’implantation de nouvelles entreprises » et « l’établissement des réseaux de communication », toutes ces solutions convergent vers ce but principal. Ces deux (2) solutions cernent surtout le problème du manque d’attractivité. |
ZONE 3 |
Zone mélangée : équilibre atout/contrainte atteint |
Toutes les opportunités semblent adaptables à l’aménagement de la ZONE 1. Dans la ZONE 2, la promotion de l’élevage (bovin, ovin, caprin …) et la combinaison de l’artisanat et de la construction (meubles, art de la table, maisons…) à la sylviculture portent à se poser des questions car ce sont des activités qui ne sont plus très en vogue. On les associera peut-être à la papeterie, la menuiserie. Pour le cas de la ZONE 3, il n’y a aucun commentaire à faire puisqu’elle reflète le modèle à atteindre pour les deux (2) autres zones.
C. Modifications apportées à la France grâce aux opportunités
Dans ce paragraphe, nous allons d’abord démontrer ou rappeler chaque situation des zones d’étude par la confrontation de deux figures : les activités économiques exercées dans chaque zone et la typologie des espaces ruraux
|
Figure 18 : Confrontation d’images entre les activités économiques et la répartition des espaces ruraux et urbains de France [44][45]
- Le but de cette confrontation de figures consiste à rappeler des activités économiques exercées dans la ZONE 1 et de repérer spatialement où appliquer les solutions apportées par l’étude d’aménagement. La majeure partie de la ZONE 1 est couverte par des Espaces ruraux de transition dans le Nord Ouest et par des Espaces ruraux ouvriers dans le Nord et le Nord Est. En confrontant les deux (2) images, il est remarqué que dans les Espaces ruraux de transition, la population exerce la polyculture et l’élevage à production extensive alors que les grandes cultures à production intensive dominent les Espaces ruraux ouvriers. Des constatations sont également relevées : il y a une forte concentration des principaux groupes agroalimentaires dans la région de l’Ile de France (Danone, LMVH, Bongrain), une concentration moyenne dans Lille (Tereos, Bonduelle). D’autres se rencontrent les métropoles de Renne (Lactais) et de Nantes (Terrena). Ces groupes agroalimentaires ont été installés dans les grandes villes, certes pour leur renommée et leur publicité, pour la facilité d’accès aux produits. Mais normalement, il est recommandé aux industries d’installer leurs usines en périphéries ou dans les espaces ruraux « isolés ». Le but en cela est de protéger le grand nombre de population dans les villes face aux pollutions sonores, aux risques d’explosion et/ou d’incendie.
Pour l’aménagement de la ZONE 1, il est prévu d’implanter des Industries Agroalimentaires dans ces zones rurales afin d’inciter les employés à travailler en milieu rural et réduire la saturation en population du milieu urbain. Ces implantations seront suivies par d’autres infrastructures liées aux nécessités des Industries Agroalimentaires (fournisseurs de matériels agricoles, de matériels d’usine de transformation ; fournisseurs de semences ; des laboratoires d’analyses pour la promotion de la qualité ; des stations d’épuration d’eau si nécessaires…).
- Dans la ZONE 2, il est évident que la majorité des espaces ruraux sont de type agricole vieilli et peu dense. Les activités qui y sont pratiquées sont la sylviculture et l’élevage extensif. Il existe déjà des réserves naturelles et des PME/TPE dans le Massif central mais ne couvrent qu’une petite partie de la zone. Pour avoir plus de précision sur ces activités et pour pouvoir localiser où apporter les modifications, le tableau suivant va aider à comprendre les activités économiques les plus remarquables dans chaque région de la ZONE 2.
Tableau 11 : Les spécificités et les modifications apportées à chaque région la ZONE 2
Région | Ville importante (préfecture) | Spécificités de la région | Modifications |
Bourgogne | Dijon | Agriculture : produits céréaliers, oléagineux et viticoles ;
Elevage : 2e producteur en élevage bovin après Auvergne, NB : Dijon est la ville des entreprises compétitives |
IAA : pour la transformation des produits agricoles (agri et élevage) |
Charpente – Poitou (rural) | Poitiers | Agriculture : Réputation en viticulture ; produits maraîchers
Tourisme : un pan important dans le littoral, station balnéaire L’ostréiculture ; mytiliculture ; aquaculture ; pêche Industrie : matériaux de construction |
Entreprise commerciale
Tourisme : appui au tourisme, renforcement des mesures de protection de l’environnement IAA : appui technique dans la conservation des produits halieutiques |
Limousin | Limoges | Agriculture, tourisme et entreprise : peu développée,
Elevage et industrie : très développée |
Elevage : appui à l’élevage
IAA : transformation des produits d’élevage |
Auvergne | Clermont Ferrand | Région relativement importante en industrie et entreprises internationales ;
Branches en agroalimentaire : eaux minérales, produits laitiers, produits carnés, sylviculture, miels, confitures et fruits confits Pôle important dans le domaine de la recherche : en chimie, pneumatique, acier, sciences médicales et pharmaceutiques, recherche agronomique, biotechnologie, sismologie, météorologie, psychologie sociale ; Tourisme : tourisme vert ; domaines consacrés au ski de fond, ski alpin, source d’eau minérale, thermalisme. Elevage : production laitière et carnée |
Combinaison sylviculture et artisanat
Promotion des centres de recherche pour attirer les étudiants et les jeunes employés
Tourisme : besoin d’appui, renforcement des mesures de protection de l’environnement |
Midi-Pyrénées | Toulouse | Agriculture importante : viticulture Tourisme : important
Industrie : aéronautique à Toulouse |
Entreprise commerciale et IAA
Tourisme : besoin d’appui |
Aquitaine | Bordeaux | Première région agricole : importance de l’agriculture, la sylviculture, la pêche ou encore l’aquaculture
Renommée en viticulture Première région forestière : le massif forestier des Landes : 900 000 hectares.
Filière bois : pâte à papier, sciage, tranchage ; papier/carton, meubles, menuiserie et contreplaqués
Tourisme : station balnéaire : Dax est la première ville thermale de France |
Entreprise et IAA : gestion des produits agricoles
Centres de recherche : pour le recensement de nouvelles réserves naturelles Combinaison de la sylviculture et l’artisanat, papeterie, menuiserie…
Tourisme : renforcement des mesures de protection de l’environnement |
Languedoc Roussillon | Montpellier | Tourisme : important,
Viticulture : le plus vaste vignoble du monde, Industrie et commerce : important Etude : les universités de Montpellier |
Entreprise et IAA : gestion des produits viticoles |
Pour l’aménagement de la ZONE 2, l’introduction de nouvelles entreprises et le recensement d’autres réserves naturelles sont préconisés. Des centres de recherches scientifiques sont également souhaités pour accompagner ce recensement. Le renforcement des mesures de protection et de conservation des richesses tant faunistiques que floristiques fait partie de solutions d’amélioration de la situation de la ZONE 2. Mais plus importante sans doute, face à la richesse naturelle du Massif tant dans les montagnes que les étages collinéens… la promotion des activités touristiques est vivement encouragée tant les lieux présentent beaucoup de possibilités pour y attirer les touristes. D’un côté, l’introduction d’Industries Agricoles et Alimentaires (IAA) semblent en contradiction avec les mesures de protection et conservation de l’environnement et des activités touristiques à cause des risques de pollutions (sonores surtout). Mais les normes d’aménagement des zones rurales sont faites pour garder les limites à ne pas franchir pour que les (3) trois ne se piétinent pas.
Remarque : la région du Centre (Orléans : ville importante) est départagée entre la ZONE 1 et la ZONE 2 mais plusieurs espaces de cette région sont ruraux. Vu qu’elle est surtout vouée à des exploitations forestières, des activités productrices d’énergie, la filière bois et électricité y trouvent une place importante. Raison de cela, il est recommandé à la région du centre de promouvoir le tourisme, la combinaison de la sylviculture avec l’artisanat, papeterie ou autres exploitations du bois.
Dans la figure suivante, nous allons mettre en exergue la mise en place des modifications envisagées pour l’aménagement des espaces ruraux et urbains de France.
Figure 19 : Les modifications apportées par l’aménagement de France [44] [45]
- Les modifications proposées dans l’image précédente concernent les ZONES 1 et 2. La légende « Implantation de IAA et connexes » mentionnent les implantations des Industries Agricoles et Alimentaires suivis des autres infrastructures qui leur sont liés dans les espaces ruraux de la ZONE 1. Cette proposition a été avancée pour résoudre le problème de concentration de la population dans les métropoles : c’est-à-dire, rendre les espaces ruraux de la ZONE 1 plus attrayants pour les jeunes employés.
- Les six (6) autres légendes touchent la ZONE 2 ainsi que la région du Centre (Orléans). On entend par « IAA » les Industries Agricoles et Alimentaires qui seront implantées dans quelques régions de la zone. Le but de leur implantation est de valoriser les produits agricoles des espaces ruraux.
- La légende « Entreprises commerciales » indiquent les entreprises dont certaines régions ont besoin pour écouler leurs produits agricoles et leurs produits de transformation agroalimentaire. Ces entreprises peuvent également attirer les jeunes employés vers les espaces ruraux puisque le commerce est un secteur très promu actuellement.
- Pour le cas du « Tourisme », il s’agit d’encourager et appuyer les activités touristiques : tourisme vert, randonnées dans les zones montagneuses, les stations balnéaires et le thermalisme, camp de vacances, les skis… Mais les renforcements des mesures de protection et de conservation des ressources naturelles sont également inclus dans ce contexte.
- « L’élevage » concerne les appuis à apporter à la filière élevage. Il est associé à l’implantation des IAA pour la valorisation des produits d’élevage : viande, lait, œuf…
- La légende «Combinaison sylviculture et artisanat » signifie l’exploitation de la filière bois : artisanat, menuiserie, papeterie … Si les forêts ne sont pas exploitées en écotourisme, autant les valoriser dans la transformation du bois.
- « La promotion des centres de recherche » touche essentiellement les zones où les richesses naturelles abondent et aussi dans les régions où les études et les universités prospèrent pour attirer la population jeune.
Toutes ces modifications concourent vers un seul et même objectif : valoriser les espaces ruraux.
D. Méthodes d’aménagement par zone et interactions
Dans ce paragraphe, les méthodes d’aménagement expliqueront les actions spécifiques de chaque modification apportée dans les régions et les interactions entre les modifications dans chaque zone.
ZONE 1 :
Rappelant que la ZONE 1 est une zone urbaine et surpeuplée, les implantations de IAA et connexes dans ses espaces ruraux attirerons de jeunes employés à y travailler voire s’y installer. Tels sont les cas des régions suivantes : Picardie (Amiens), Basse Normandie (Caen), Haute Normandie (Rouen), Champagne Ardenne (Châlons en Champagne), Lorraine (Metz). La Bretagne (Rennes), le Pays de la Loire (Nantes), le Nord Pas de Calais (Lille) et
l’Ile de France (Paris) connaissent déjà un succès fulgurant dans le domaine de l’industrie, le commerce… comme il est montré dans la figure de confrontation précédente (l’image de gauche) : les principaux groupes agroalimentaires s’y développent ainsi que des échanges internationales pour les régions à proximité des frontières de France. Nous nous sommes alors abstenus d’implanter des IAA en plus, dans ces régions là.
ZONE 2 :
Cette zone étant la plus désertée et peu attractive, les actions d’aménagement entreprises sont nombreuses et très spécifiques pour chaque région.
- La région de Bourgogne (Dijon)
La population de cette région pratique une agriculture dynamique. Ses terres sont assez riches pour les cultures céréalières, oléagineuses. La viticulture et l’élevage bovin font partie de sa spécialité. La région de Bourgogne est classée 2ème producteur de bovins après Auvergne. Les activités commerciales et les services y sont également exercés : Dijon est le centre des entreprises les plus compétitives. [46]
De ce fait, les modifications apportées à cette région est l’implantation de IAA. La raison n’est autre que pour la transformation des produits agricoles qui abondent sur le lieu. Il est jugé inutile ici de recommander l’implantation de nouvelles entreprises « commerciales » puisque ce domaine s’est déjà développé dans la région.
Remarque : l’implantation de IAA dans cette région n’est pas accompagnée des infrastructures connexes parce que la ZONE 2 est qualifiée « rurale ». Nous nous sommes abstenus d’implanter trop d’infrastructures de construction justement pour maintenir cette ruralité de la zone. La ZONE 1 est par contre qualifiée « urbaine », les IAA implantées seront accompagnées des infrastructures car l’Agriculture dans cette région est déjà très modernisée mais à une certaine limite, les espaces ruraux aménagés dans cette zone respecteront et garderont leur ruralité en se référant aux normes.
- La région du Centre (Orléans)
Cette région forestière est partagée entre la ZONE 1 et la ZONE 2. La combinaison de la sylviculture avec l’artisanat et autres activités de valorisation des forêts et du bois est proposée pour l’aménagement de cette région. Elle n’est pas trop confrontée au problème d’écoulement des produits puisqu’elle se trouve à proximité des régions urbaines de la ZONE 1 où les clients potentiels abondent dans les métropoles. Le tourisme aussi peut se développer dans la région du Centre avec sa richesse forestière : les randonnées, les recherches et le recensement de réserves naturelles doivent intéresser la population des régions environnantes, surtout celles de la ZONE 1 à proximité qui cherchera surtout l’atmosphère naturel pour changer des grandes villes saturées et bruyantes. La promotion du tourisme est vivement encouragée dans le Centre.
- La région d’Auvergne (Clermont Ferrand)
Cette région est assez avancée en matière d’industries et d’entreprises internationales : la grande firme internationale célèbre en pneumatique, Michelin est un exemple concret de l’avancement des activités industrielles d’Auvergne. Le domaine de l’agroalimentaire connaît
un développement probant qui offre de large choix aux jeunes employés (exemple de IAA : Limagrain, socopa, Société Laitière Volcans d’Auvergne, Vichy, Volvic…). En plus de cela, les produits agricoles sont bien valorisés. L’exploitation de la nature et l’attraction de la population vers des zones rurales contribuent à notre cause de repeupler les espaces délaissés. Parmi les transformations dans le domaine agroalimentaire, une recommandation a été avancée pour la sylviculture : c’est d’apporter un appui particulier dans l’exploitation de la forêt et du bois. Cette étude encourage également le développement du tourisme vert qui est déjà pratiqué dans la région dont le Parc naturel régional des volcans d’Auvergne figure parmi les richesses auvergnates. Auvergne aussi est reconnue par sa production de fromage qui occupe la moitié de la production française. La filière Elevage connait également un essor considérable grâce aux espaces montagneux dominés par le pâturage et les prairies. [47]
Dans cette étude, à part l’appui apporté à la sylviculture, la promotion des recherches est également recommandée même si l’activité est déjà exercée dans la région. Sachons que la concentration de la population jeune dans les métropoles constitue un problème que les espaces ruraux de la ZONE 2 peuvent résoudre en incitant cette population dans une région telle qu’Auvergne. L’appui au Tourisme et le renforcement des mesures de protection de l’environnement sont toujours conseillés aux régions pourvues de réserves naturelles comme Auvergne. Le thermalisme, le ski, les sources d’eaux minérales font partie des ressources naturelles que disposent la région, des ressources à conserver.
- La région de Limousin (Limoges)
Cette région est assez pauvre malgré les soutiens des régions environnantes. L’élevage s’y développent et les autres activités du secteur primaire : l’exploitation du bois, l’industrie de porcelaine (Royal Limoges), l’industrie du textile et de cuire. Mais certaines souffrent de l’insuffisance de débouchés à cause des nouvelles orientations de la clientèle. L’industrie Legrand est une fierté de la région. Mais la spécialité de la région est l’élevage bovin qui constitue 86% des exploitations. La race de Limousine provient justement de cette région. [48]
Raison de cela, nous proposons l’installation des IAA et un fort appui dans le secteur élevage. Il faut voir aussi dans la mesure du possible des solutions à la valorisation des bois et aussi voir les possibilités de recherches de débouchés pour les autres activités du secteur primaire. En effet, ce dernier n’attire pas beaucoup l’attention des jeunes, donc une certaine réforme est nécessaire pour améliorer la commercialisation dans ce secteur. C’est dans les régions pauvres comme Limousin qu’il faut attirer la population pour y promouvoir un développement rural, nécessitant la motivation et l’intelligence fraîche des jeunes diplômés.
- La région de Poitou – Charente (Poitiers)
Dans la région de Poitou – Charente, les vignobles sont réputés parmi les meilleurs de la France dont Cognac, Pineau des Charentes, les produits les plus connus. La culture maraîchère se tient aussi dans le même rang que la viticulture. Poitou – Charpente est le premier producteur national de melon. La production laitière, l’industrie, le tourisme, la pêche sont assez développés dans la région. Les stations balnéaires dans les îles de Ré, d’Oléron et d’Aix attirent beaucoup de touristes. [49]
Le tourisme exercé dans Poitou-Charente est plutôt culture qu’écologique. La conservation de la nature et de la ruralité sera donc orientée vers l’Agriculture. La promotion des IAA a été
recommandée pour cette région vue le développement de la viticulture, des cultures maraîchères et des produits laitiers. Elle est associée à l’introduction d’entreprises commerciales pour l’écoulement des produits. L’appui au tourisme est également souhaité surtout dans les stations balnéaires et le littoral. Une attention particulière devrait être attribuée à la pêche et autres exploitations des ressources halieutiques de la région.
- La région d’Aquitaine (Bordeaux)
Une des régions les plus riches naturellement se trouve la région aquitaine. Première région agricole, elle contient la première ville thermale qui n’est autre que Dax. L’agriculture, la pêche et/ou l’aquaculture, la sylviculture y sont importantes. Le vin de Bordelais fait le prestige de la viticulture de la région Aquitaine. Et encore, elle est première productrice de foie gras, première région forestière avec ses 900 000ha de forêts dans le massif des Landes. Cette région est très gâtée par la nature. Le littoral est bien exploité. Les principaux ports de pêche sont les suivants : Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Capbreton et Arcachon. Ce dernier port est également connu grâce à l’ostréiculture. Les activités du secteur secondaire et tertiaire trouvent leur place dans la région. [50]
Les IAA, les entreprises commerciales, la sylviculture, le tourisme, les centres de recherche sont tous recommandés pour l’aménagement de la région. Les ressources sont nombreuses donc les exploitations le sont aussi. Les forêts de cette région ont suscité l’attention du promoteur de cette étude qui n’insisterait jamais assez dans le renforcement de la conservation de ces précieuses forêts.
- La région de Midi-Pyrénées (Toulouse)
L’influence de Toulouse, métropole de la région la rend plus urbaine. Mais l’agriculture y est importante grâce au développement de la viticulture dans le Fronton, le Gaillac, le Cahors, le Marcillac et les Côtes de Millau. Le tourisme vert et le tourisme urbain y sont exercés. Les zones montagneuses de Pyrénées sont très adaptées au sport en montagnes (randonnées, ski…). [51]
Donc, nous avons préconisés l’implantation d’IAA, le développement du tourisme et l’introduction d’entreprises commerciales dans les espaces ruraux.
- Languedoc Roussillon (Montpellier)
Plusieurs activités se sont développées dans cette région. La viticulture l’a fait démarquer des régions puisqu’elle détient le plus vaste vignoble du monde, mais aussi le plus ancien. Languedoc Roussillon aussi est réputée en tourisme. Le commerce et l’industrie se fait également une place dans la région. [52]
Pour son aménagement, il est recommandé à la région des appuis dans la gestion des produits viticoles par l’introduction de nouvelles entreprises et des IAA. Le tourisme y est important mais il est surtout orienté dans l’hôtellerie de plein air.
E. La France aménagée
Cette carte reflétera les divers espaces ruraux et urbains de France avant l’aménagement et les mouvements de population attendus après l’aménagement, c’est-à-dire après les modifications apportées lors de l’aménagement
Mouvement de population entre ZONE d’ETUDE : urbaine vers rurale
Décentralisation de la masse populaire dans les métropoles
Figure 20 : Les mouvements de population de la France aménagée [53]
Ces mouvements seront les résultats attendus de cette étude d’aménagement. Grâce aux implantations des IAA et connexes dans les espaces ruraux de la ZONE 1, la population jeune en quête de carrière migreront vers les zones où il y a plus d’offres d’emploi. Les modifications dans la ZONE 2, qui sont beaucoup plus affinées vont permettre l’attraction des jeunes vers le travail en milieu rural (agriculture, élevage, pêche, sylviculture et artisanat…) grâce aux Industries Agricoles et Alimentaires qui transformeront les produits du secteur primaire. La gestion et la commercialisation de ces produits offrent encore de large choix d’emploi pour ces jeunes employés. Le tourisme vert promeut à la fois la conservation de la biodiversité de la ZONE 2 mais également créent des emplois. Toutes ces modifications se feront dans le cadre et le respect des normes d’aménagement des espaces ruraux.
III.2 Etude d’impact environnemental et socio-économique
Toutes activités d’aménagement touchent l’environnement. La recherche de l’équilibre économique (équilibre des atouts entre les zones et équilibre atouts/contraintes dans chaque zone) amène à jouer entre les secteurs d’activités économiques (primaire, secondaire, tertiaire). Que ce soit en Agriculture ou en artisanat, que ce soit en industrie ou en commerce ou encore dans l’utilisation des nouvelles technologies, l’environnement est toujours impliqué ; par là on entend sa protection et sa conservation.
Nous allons essayer de voir quelques généralités sur l’environnement et quelques qui lui sont liés avant de cerner exactement les objectifs et l’approche méthodologique à adopter pour réaliser l’Etude d’Impact.
III.2.1 Généralités sur l’environnement [54]
Environnement : l’ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes plus ou moins modifiées par l’action de l’homme.
Ecosystème : unité écologique fonctionnelle qui regroupe une communauté animale et végétale (biocénose), et le milieu que cette communauté occupe (biotope).
Biosphère : ensemble des écosystèmes, mince couche superficielle de la Terre occupée par les êtres vivants.
Biotope : le milieu physique et chimique dans lequel vivent les végétaux et les animaux. Ce milieu est l’élément non vivant, ou abiotique, de l’écosystème. Il renferme la totalité des ressources nécessaires à la vie.
Exemple : oxygène, gaz carbonique et sels minéraux
Biocénose : l’ensemble des êtres vivants, végétaux, animaux et micro-organismes, qui trouvent dans le milieu des conditions leur permettant de vivre et de se reproduire.
Les sciences de l’environnement étudient les conséquences des modifications de celui-ci sur les plantes, les animaux et l’homme aussi bien à l’échelle de l’individu ou de l’écosystème que de toute la biosphère. L’écologie par contre consiste à étudier les milieux naturels ou peu modifiés.
Ces différents termes étant clarifiés, nous rappelons que la France est dotée de ressources naturelles considérables. Sans compter les zones forestières et montagneuses, les réseaux hydrographiques, les conditions géographiques privilégiées, le pays dispose de ressources minérales par la présence de gisements aux environs de l’Alsace et de la Lorraine. Si notre sujet d’étude concerne l’aménagement du territoire français, il est indispensable de toucher quelques mots sur l’état de l’environnement actuel et ce qu’il sera après l’aménagement (analyse des opportunités).
III.2.2 Les richesses naturelles de la France
- Richesses floristiques
En 2005, la forêt française couvrait 16 millions d’hectares, soit 28,2% du territoire, ce qui classe la France l’une des plus grandes réserves forestières d’Europe (28% de la couverture forestière européenne). De type taillis et futaie, elle est dominée par les bois durs et est constituée à 61% de feuillus (chênes, hêtres, peupliers), à 29% de résineux et à 10% de forêt mixte en voie d’enrésinement. La forêt landaise (1 million d’ha) est la plus vaste forêt d’Europe de l’Ouest. [54]
Figure 21 : Taillis : reproduction végétative [55]
- Richesses faunistiques
On trouve en France métropolitaine environ 30 espèces de reptiles, parmi lesquelles 4 sont venimeuses : les vipères aspic, péliade, de Séoane et d’Orsini. Les amphibiens rassemblent environ 35 espèces, dont trois (3) sont endémiques (euprocte corse, salamandre de Corse, discoglosse corse). Le nombre des espèces d’oiseaux observables atteint 480 espèces, sédentaires ou de passage ; quelque 270 espèces nichent sur le territoire — une espèce est
endémique, la sittelle corse. La majorité des espèces endémiques de France se trouvent sur la Corse. Les mammifères sont représentés par une centaine d’espèces dont la moitié est constituée par les espèces de chauve-souris. Parmi les poissons d’eaux douces, les plus courants sont la carpe, la truite et le brochet. Pour le cas des espèces marines, on peut citer les suivants : morue, hareng, merlan, maquereau, flétan, sardine, thon, dorade, sole, etc. [56]
- Potentiel maritime
Les trois (3) côtés maritimes de l’Hexagone octroient au pays un potentiel maritime considérable. La France métropolitaine est dotée d’une façade littorale de 2 690 km et d’un domaine maritime de 150 000 km2 grâce à la double ouverture sur l’océan Atlantique (et ses mers bordières, la Manche et la mer du Nord) et sur la mer Méditerranée. A part les ressources halieutiques, les échanges commerciaux font partie des potentialités du littoral de France. [56]
Figure 22 : Port de Concarneau (Bretagne)[56]
- Potentiel agricole
Seul le quart du territoire français est couvert de sols pauvres, la richesse des sols en matière organique s’étend sur les trois quarts (3/4) du territoire. Majoritairement des sols bruns forestiers, mais également des sols peu lessivés, ils forment de véritables terres arables grâce à la décomposition des feuilles caduques des forêts de feuillus atlantiques. La valorisation des sols médiocres a été concrétisée par les diverses techniques d’exploitation améliorées. L’artificialisation des sols est déjà un phénomène très en vogue actuellement. [56]
- Potentiel hydraulique
La France est gâté par la nature en matière de ressources hydrauliques mais celles – ci sont mal-réparties dans le territoire. 50% des besoins en eaux des ménages, de l’agriculture, de l’énergie, de l’industrie sont comblés par les eaux de surface. Le reste de la consommation nationale est assuré par les nappes aquifères des terrains sédimentaires et des vallées alluviales. Les eaux disponibles en France excèdent les besoins ; le bilan hydraulique est donc satisfaisant. [56]
III.2.3 Généralités sur la pollution en France
Elles seront représentées dans différentes cartes. En générale, plus un territoire est industrialisé ou urbanisé, plus il est pollué. Les actions anthropiques favorisent la pollution, mais heureusement des solutions pour protéger et conserver l’environnement, pour maitriser les risques de sa dégradation accompagnent les activités socio-économiques.
- La pollution du sol
Il est important de souligner la pollution du sol parce cela influe sur l’Agriculture qui figure parmi les activités les plus exercées dans les espaces ruraux que nous tentons d’aménager.
Figure 23 : La pollution des sols en France [57]
Mutien affirme que plus de 250 000 anciens sites industriels sont pollués. En effet, dans la précédente carte, il est remarqué que les zones littorales détiennent les plus grands nombres de sites pollués : presque toute la totalité de la côte Ouest de la Bretagne jusqu’aux Pyrénées. Pour être bref, seul le Massif central (ZONE 2) semble le plus épargné par la pollution. Mutien ne cite que quelques types d’industriels n’ayant pas assuré la dépollution avant leur fermeture : la sidérurgie en Lorraine, les usines d’uranium dans le Limousin, les dépôts d’hydrocarbures sur les côtes du Languedoc ou à proximité de Marseille… Il s’agit surtout de la pollution du sol par ces anciennes industries où ont été délaissés les solvants, les hydrocarbures, les métaux lourds (plomb, arsenic, cadmium ou chrome). Ce sont des substances toxiques et cancérigènes constituant des risques pour la santé des riverains. Elles sont véhiculées par le vent, l’eau ainsi que d’autres facteurs physiques ; par la suite elles contaminent les sols à usage agricole. [57]
- La pollution lumineuse
C’est la lumière qui est projetée vers le ciel par l’éclairage des routes, commerces, maisons, fermes et monuments historiques, et qui rend difficile ou même impossible l’observation des étoiles et de la voie lactée.
Figure 24 : Pollution lumineuse en France [58]
La pollution lumineuse provient d’une mauvaise utilisation ou abusive de la lumière et à une méconnaissance de la problématique. D’autres raisons aussi peuvent la causer :
- la lumière projetée directement vers le ciel;
- la lumière réfléchie par le sol vers le ciel;
- les lampadaires mal conçus (ex. : en forme de boule);
- l’éclairage trop intense;
- la lumière blanche (elle accentue davantage la luminosité naturelle du ciel : le fond du ciel est moins noir);
- l’absence de règles bien définies.
Elle peut entrainer principalement l’impossibilité d’observer les étoiles, autant pour les astronomes que pour la population en général. Elle affaiblit la visibilité pour les piétons et les automobilistes par l’effet d’éblouissement. L’équilibre des écosystèmes sera perturbé par cette pollution : le cycle de vie des plantes, le comportement des animaux (oiseaux, mouches…). En plus, des risques de gaspillages d’énergie et d’argent seront des conséquences de la mauvaise gestion et utilisation de lumière. [59]
- La pollution de l’eau
Elle sera représentée par la figure suivante qui ne montre que la qualité des eaux de robinet. Mais les eaux de consommation proviennent des ressources naturelles (des eaux de surface et des nappes aquifères).
Figure 25 : La pollution de l’eau en France [60]
Les informations fournies par cette carte sont vraiment intéressantes et enrichies. La conclusion a déjà été donnée, soit un pourcentage de 97% de la population française à disposer d’une eau de bonne qualité. Mais les eaux de consommation sont traitées pour devenir conformes à la qualité requise. En d’autres termes, la pollution de l’eau se fait sentir en France mais elle est plus ou moins maitrisée. Elle vient principalement de l’utilisation massive de pesticides en Agriculture. Des cancers et troubles de la reproduction sont des risques envisageables si sur le long terme, la population est exposée aux pesticides et les interactions entre eux. Pourtant, la France en utilise plus de 80 000 tonnes chaque année ; ce qui la place 3ème consommateur mondial de pesticides. Les mesures de traitement des eaux existent déjà mais les protocoles de recherches et d’analyses ont des lacunes, notamment dans les analyses bactériologiques et les protocoles de recherches sur les micropolluants chimiques. La mise en norme des stations d’épuration d’eau de France éprouve des retards. Actuellement, certains pays environnants de la France se plaignent de la mauvaise gestion de la pollution de l’eau.
- La pollution de l’air
Selon La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (dite loi Lepage) du 30 décembre 1996 , la pollution de l’air ou pollution atmosphérique est définie comme « l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives. »
Les particules ou substances les plus répandues sont ce qu’on appelle les particules “PM10”. Elles proviennent essentiellement du chauffage domestique, de la circulation routière et de l’industrie. Il s’agit des Particules fines en Suspension. Sur ce point, la France se trouve dans une position délicate car la qualité de l’air sur le territoire est si mauvaise et mal-entretenue que l’Union européenne a dû intervenir juridiquement concernant le non-respect des normes réglementaires en matière de pollution de l’air. Apparemment, beaucoup de régions en France détiennent une concentration élevée de particules dans l’air à cause de la vague de froid qui atteint le pays. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a dépassé le seuil d’alerte fixé à 80 µg/m3 en concentrations en particules.
Des mesures correctives sont à préconiser pour maîtriser rapidement ce problème de pollution de l’air car ses conséquences se portent sur la santé de la population (maladies pulmonaires et cardiovasculaires). [61]
III.2.4 Objectifs de l’Etude d’Impact Environnemental et socio-économique
Cette étude a pour objectif de :
- Assurer que les modifications apportées par l’aménagement de territoire proposé ne portent pas de préjudices à l’environnement ainsi qu’à la vie sociale et économique du pays
- Maitriser les risques et impacts (négatifs) issus de ces modifications
III.2.5 Méthodes et outils de recherche
Après avoir vu les différents aspects de l’environnement et des activités socio-économiques qui influent son état, nous énoncerons ci-après les objectifs de cette étude d’impact :
- Relever les modifications apportées par l’aménagement du territoire
- Relever les impacts positifs des modifications sur l’environnement et sur la vie socio-économique de la population de chaque zone (ZONE1, ZONE 2, ZONE 3)
- Relever les impacts négatifs des modifications sur l’environnement et sur la vie socio-économique de la population de chaque zone
- Avancer des recommandations sur la maitrise des risques et impacts négatifs sur les zones
III.2.6 Résultats et discussions sur l’étude d’impact environnemental et socio-économique
Le tableau suivant évoquera les modifications apportées dans le territoire français, les impacts positifs et négatifs de ces modifications ainsi que les recommandations pour maitriser ces impacts sur l’environnement et le domaine socio-économique.
Tableau 12 : Etude d’impact environnemental et socio-économique
Modifications de l’aménagement | Impacts positifs | Impacts négatifs | Recommandations |
Implantation de IAA et connexes (ZONE 1 seulement) | Environnementaux :
modification des paysages ruraux Socio-économiques : création d’emploi (cadres), valorisation des produits agricoles, facilité d’approvisionnement face aux besoins de l’Agriculture moderne grâce aux infrastrucures connexes des IAA, repeuplement des espaces ruraux |
Environnementaux : risques de modifications de espaces ruraux en espaces urbains, pollutions plus accentuées, perturbation des écosystèmes
Socio-économiques : agriculture moderne utilise plus de machines que d’ouvriers |
Respecter les normes d’aménagement des espaces ruraux
Contrôler l’occupation de sol par les IAA et les infrastructures connexes Exiger des mesures de protection de l’environnement à toutes les industries implantées pour éviter au mieux la pollution Faire des suivis du respect de l’environnement Les ouvriers peuvent travailler dans les espaces ruraux de la ZONE 2. |
IAA | Environnementaux : modification des paysages ruraux
Socio-économiques : création d’emploi (cadres et ouvriers), valorisation des produits agricoles, repeuplement des espaces ruraux |
Environnementaux : risques de modifications de espaces ruraux en espaces urbains, pollutions, perturbation des écosystèmes
|
Les implantations de IAA dans la ZONE 2 ne sont suivis des infrastructures connexes pour permettre aux ouvriers de travailler (agriculture moyennement moderne). Garder la ruralité des paysages malgré l’introduction des IAA
Exiger des mesures de protection de l’environnement à toutes les industries implantées pour éviter au mieux la pollution Faire des suivis du respect de l’environnement |
Entreprises commerciales | Environnementaux : modification des paysages ruraux
Socio-économiques : création d’emploi (cadres et ouvriers), facilté de gestion et d’écoulement des produits, repeuplement des espaces ruraux |
Environnementaux : risques de modifications de espaces ruraux en espaces urbains
|
L’implantation d’entreprises commerciales dans ces espaces ruraux devra être contrôler par les responsables de l’aménagement
Garder la ruralité des paysages |
Tourisme | Environnementaux : entretien, gestion et valorisation des espaces naturels, protection et conservation des ressources naturelles (Parcs et réserves naturels)
Socio-économiques : développement des activités touristiques, |
Environnementaux : risques de pollutions, perturbation des écosystèmes
|
Bien gérer l’introduction des touristes et le respect de l’environnement |
Combinaison la sylviculture et l’artisanat | Environnementaux : valorisation des produits forestiers, exploitation de la filière bois en artisanat, menuiserie, papeterie …
Socio-économiques : promotion des produits artisanaux |
Environnementaux : perturbation des écosystèmes forestiers
|
Suivre les normes d’exploitation des forêts |
Promotion des centres de recherche | Environnementaux : découverte de nouvelles réserves naturelles, protection et conservation de la biodiversité faunistique et floristique,
Socio-économiques : création d’emplois, développement de plusieurs domaines, notamment l’agronomie, la sylviculture, le tourisme… , développement des systèmes d’enseignement (supérieur surtout), promotion de la qualité et du respect des normes, repeuplement des espaces ruraux |
Environnementaux : pollutions accentués (produits chimiques des laboratoires), risques de modification des espaces ruraux en espaces urbains
|
Les laboratoires de recherche doivent respecter les normes relatives au QHSE
Les centres de recherche ne doivent pas envahir les espaces ruraux Garder la ruralité des paysages |
Elevage | Environnementaux : exploitation et valorisation des prairies, des zones de pâturage (du Massif central)
Socio-économiques : développement des IAA (produits laitiers, produits carnés), création d’emplois, |
III.3 Conclusion partielle 3
Cette dernière partie propose un plan d’aménagement du territoire français après avoir analyser les opportunités d’aménagement possible de la zone d’étude. Ces opportunités ont été sélectionnées pour résoudre le problème du surpeuplement dans les espaces urbains et le délaissement des espaces ruraux ainsi que l’étalement urbain dans certaines métropoles de France. L’implantation des Industries Agricoles et Alimentaires et les infrastructures connexes dans la ZONE 1 sert à décentraliser la population des métropoles et l’inciter vers les espaces ruraux où l’agriculture est déjà modernisée. L’implantation des Industries Agricoles et Alimentaires dans les espaces ruraux est censée attirée les jeunes employés vers les espaces ruraux, pareillement pour l’introduction de nouvelles entreprises « commerciales » et la promotion des centres de recherche (particulièrement dans les espaces naturels). Cela concerne essentiellement les espaces ruraux de la ZONE 2 qui ont été délaissés. Elles permettront de valoriser les produits de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la sylviculture… d’offrir aux producteurs des moyens pour vendre leurs produits et chercher d’autres opportunités d’exploitations des terres et de sa richesse. Le tourisme et l’élevage tiennent des places importantes dans le Massif central à cause de l’abondance des zones de pâturages et des forêts dans la zone. Mais dans cette étude, les impacts de l’application des solutions proposées pour l’aménagement du territoire français ont été anticipés. Il faut s’attendre à des risques de pollutions, à des perturbations de l’écosystème par l’introduction d’industries dans les zones rurales et naturelles. Le risque de l’étalement urbain aussi est envisageable si l’implantation des IAA et des infrastructures connexes n’est pas maîtrisée. Mais la majorité des impacts sont positifs. Des recommandations ont été avancées pour les impacts négatifs de l’aménagement.
Cette étude d’aménagement du territoire de France est tirée du fait que les espaces ruraux du pays disparaissent peu à peu à cause d’une forte urbanisation. Les espaces urbains s’étalent autour des métropoles et les espaces ruraux sont soit désertifiés, soit influencés par l’urbanisation. Il est alors convenu de trouver des moyens pour repeupler les espaces ruraux délaissés et freiner l’étalement urbain.
La première partie évoque quelques généralités sur l’aménagement des espaces ruraux. Elle concerne la terminologie et les lois relatives à l’aménagement d’un espace rural ainsi que quelques généralités sur la France qui est notre zone d’étude. Des critères descriptifs ont été choisis pour définir notre zone d’étude : le relief et l’hydrographie, le climat, la pédologie et la démographie. Dans la deuxième partie, nous avons parlé de l’analyse des atouts et des contraintes du territoire français en se basant sur les critères descriptifs. Pour ce faire, le zone d’étude a été partagée en trois zones : ZONE 1 (Nord Ouest, Nord et Nord Est) la plus urbanisée du territoire ; la ZONE 2 (Centre, Sud et Sud Ouest) assez désertée à cause de l’exode rural ; la ZONE 3 (Est et Sud Est) la ruralité et l’urbanisme coexiste. Les mauvaises conditions géographiques de la ZONE 2 expliquent sa désertification et les migrations de la population vers la ZONE 1 et 3. Dans l’analyse des opportunités, des solutions ont été proposées pour résoudre les problèmes de l’Hexagone. L’implantation d’industries agroalimentaires et les infrastructures connexes dans les espaces ruraux de la ZONE 1 vont résoudre le surpeuplement dans les métropoles en attirant la population à travailler dans les industries instaurées en milieu rural. Pareillement, pour la ZONE 2, mais celle-ci ne fera pas entrer de nombreuses infrastructures industrielles dans le Massif central pour préserver la ruralité du lieu. Le tourisme, l’implantation d’entreprises « commerciales », la promotion des centres de recherche, la combinaison de la sylviculture avec l’artisanat et autres activités exploitant le bois constituent aussi des solutions pour valoriser les atouts des espaces ruraux du Massif central et attirer les jeunes employés vers les zones rurales dépeuplées par la création d’emploi. Le but est d’équilibrer l’occupation des zones rurales et des zones urbaines, ou tout au moins réduire la concentration massive de la population dans les espaces urbains par la valorisation des atouts des milieux ruraux. Ces modifications et ces mouvements de population envisagés dans le territoire de France ont été illustrés dans des cartes, plans d’aménagement de la France. Les impacts de cet aménagement sont majoritairement positifs. Les risques d’étalement urbain, de pollution et de perturbations des écosystèmes ont été décelés mais le respect des normes d’aménagement des espaces ruraux ainsi que des normes relatives à la protection de l’environnement devront assurer la maitrise des impacts négatifs précités.
Cette étude a apporté des solutions au surpeuplement des métropoles françaises, à l’étalement urbain et à la désertification des espaces ruraux. Ce document peut servir dans les futures recherches notamment dans l’élaboration d’un PLU ou encore la résolution du problème de la pollution de l’air qui alarme le gouvernement de la situation critique de France à ce sujet. Les horizons des nouvelles recherches ne se termineront pas là.
Anonyme. (2013, Avril 29 ). Aquitaine. Consulté le Avril 2013, sur Wikipédia, encyclopédie libre.
Anonyme. (2013 , Avril 9). Auvergne. Consulté le Avril 2013, sur Wikipédia, l’encyclopédie libre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Auvergne
Anonyme. (2012, Février 26). Blog. Consulté le Avril 2013, sur Les typologies des espaces ruraux en France: http://s185254037.onlinehome.fr/2012/02/26/les-typologies-des-espaces-ruraux-en-france/
Anonyme. (2013, Avril 25 ). Bourgogne. Consulté le Avril 2013, sur Wikipédia, l’encyclopédie libre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bourgogne
Anonyme. (1975, Décembre). Code rural (nouveau). Consulté le Mars 18, 2013, sur legifrance.gouv.fr: [http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=848C2148724788BF12E69AC6E84F33D0.tpdj]
Anonyme. (1975, Décembre). Code rural (nouveau). Consulté le Mars 18, 2013, sur legifrance.gouv.fr: http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006071367
Anonyme. (2013 , avril 30 ). Convention interrégionale Massif central. Consulté le Avril 2013, sur Portail de l’Etat en Auvergne et dans le Puy-de-Dôme: http://www.auvergne.pref.gouv.fr/amenagement_territoire_urbanisme_logement/Massif_central/convention_mc.php
Anonyme. (s.d.). Documents d’urbanisme. Consulté le Mars 2013, sur eaufrance, wikipédia: http://www.eaufrance.fr/agir-et-participer/planifier-et-programmer/?id_article=90;fr.wikipedia.org/wiki/Document_d%27urbanisme
Anonyme. (2013, Mars 13). Géographie de la France. Consulté le Avril 2013, sur Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_des_Alpes#D.C3.A9partements_alpins_en_France
Anonyme. (s.d.). Guide interactif de la gestion des risques liés à l’environnement pour les collectivités. Consulté le Avril 2013, sur Orée : Entreprises, territoires et environnement: http://risquesenvironnementaux-collectivites.oree.org/le-guide/risques-mon-territoire/sante-environnement/pollution-lumineuse.html
Anonyme. (2013, Avril 15 ). Languedoc Roussillon. Consulté le Avril 2013, sur Wikipédia, l’encyclopédie libre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Languedoc-Roussillon
Anonyme. (2013 , Mars 30 ). Limousin. Consulté le Avril 2013, sur Wikipédia, l’encyclopédie libre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Limousin
Anonyme. (2005, Février 24 ). Loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux, JORF n°46 du page 3073 . Consulté le Mars 25, 2013, sur legifance.gouv.fr: http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000257340&dateTexte=&categorieLien=id
Anonyme. (2007 , Septembre 13). Lyon, 1995-2001 : une chronique des années Barre . Consulté le Avril 2013, sur Point d’actu: http://www.pointsdactu.org/IMG/jpg/VUE_LYON_CONFLUENT_2.jpg
Anonyme. (2010, Mai 11). Lyon, ville la plus attractive de France. Consulté le Avril 2013, sur Radioscoop: http://www.radioscoop.com/infos.php?id=47455
Anonyme. (2013 , Avril 14 ). Midi – Pyrénées . Consulté le Avril 2013, sur Wikipédie, l’encyclopédie libre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Midi_Pyr%C3%A9n%C3%A9es
Anonyme. (2013 , Avril 28 ). Poitou – Charente. Consulté le Avril 2013, sur Wikipédia, l’encyclopédie libre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Poitou-Charente
Anonyme. (s.d.). Population de France. Consulté le Avril 10, 2013, sur Ined (Institut National d’Etudes Démographiques: http://www.ined.fr/fr/tout_savoir_population/faq/population_de_la_france/bdd/q_text/combien_y_a_t_il_d_immigres_en_france_/question/202/
Anonyme. (2012, Janvier 1er ). Service Ontario, Lois-en-ligne. Consulté le Mars 25, 2013, sur e-laws: www.e-laws.gov.on.ca/…/french/elaws_statutes_90p13_f.htm
Anonyme. (2013, Mars 28). Urbanisation. Consulté le Mars 28, 2013, sur Wikipédia, l’encyclopédie libre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Urbanisation
Anonyme. (2013, Février 13). Urbanité. Consulté le Mars 23, 2013, sur wiktionnaire, le dictionnaire libre: http://fr.wiktionary.org/wiki/urbanit%C3%A9
BAH, C. (2003, Décembre 3). La problématique environnementale: Interaction entre l’urbanisme et le ruralisme, Benin. Consulté le Mars 2013, sur 2nd FIG Regional Conference: http://www.fig.net/pub/morocco/proceedings/TS24/TS24_6_bah.pdf
Bouron, J. -B. (2005). Les exercices de géographie, le relief de France. Consulté le Avril 2013, sur catherine-ousselin: http://www.catherine-ousselin.org/geographie-beta.html
Bruel, A. (2012, Août 31 ). NICE / Côte d’Azur / 81% des professionnels satisfaits de la saison estivale. Consulté le Avril 2013, sur Presseagence: http://presseagence.com/lettre-economique-politique-paca/2012/08/31/nice-cote-dazur-81-des-professionnels-satisfaits-de-la-saison-estivale/
Choay, P. M. (2000). Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement. Paris: PUF, 3e éd., 902 p. (ISBN 2-13-050587-2), p. 38-43.
CM2, L. c. (2011, Mai 20 ). La géographie de France. Consulté le Avril 2013, sur Cultura5: http://cultura5.scola.ac-paris.fr/spip.php?rubrique2
constructionaz.e-monsite. (s.d.). Types de sols en France. Consulté le Avril 2013, sur constructionaz.e-monsite, TPE: http://constructionaz.e-monsite.com/pages/conditions-d-implantation/types-de-sols-en-france.html
Douet, M. (2013, Février 28). Niveaux élevés de pollution de l’air en France à cause du froid. Consulté le Avril 22, 2013, sur rmc.fr: http://www.rmc.fr/editorial/354108/niveaux-eleves-de-pollution-de-lair-en-france-a-cause-du-froid/
Elise. (2011, Mai 04). L’espace rural en France. Consulté le Mars 13, 2013, sur Oekoumene.fr/blog: http://oekoumene.fr/blog
Encarta, M. (2009). France (Géographie).
Encarta, M. (2009). Massif central.
Encarta, M. (2009). Sylviculture.
Fabrégat, S. (2011, Aoùt 21). La France, plus urbaine que jamais,. Consulté le Avril 04, 2013, sur actu-environnement: http://www.actu-environnement.com/ae/news/urbanisation-france-etalement-urbain-13327.php4
Flore du Massif central. (2013, Mars 15 ). Consulté le Avril 2013, sur Wikipédia, l’encyclopédie libre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Flore_du_Massif_central
Forestière, C. R. (s.d.). L’éclaircie de taillis : un investissement qui rapporte . Consulté le Avril 2013, sur crpf-poitou-charentes: http://www.crpf-poitou-charentes.fr/L-eclaircie-de-taillis-un.html
FRANÇOIS-PONCET, J. (2003, Avril 3). Rapport d’information n° 241 (2002-2003) L’exception territoriale : un atout pour la France, chapitre V Le renouveau des espaces ruraux. Consulté le mars 22, 2013, sur Sénat: http://www.senat.fr/rap/r02-241/r02-24136.html
Géographie : réaliser un croquis. (s.d.). Consulté le Avril 2013, sur Mon guide au collège: http://www.ressources-edu.fr/monguide88/methode/page.php?idp=142&p=88
Gerome. (2012, Mars 21). Deux millions de Français boivent de l’eau de robinet polluée. Consulté le Avril 22, 2013, sur Notre Terre: http://www.notreterre.org/article-deux-millions-de-fran-ais-boivent-de-l-eau-du-robinet-polluee-102011379.html
GRANDMONT, J.-P. (2003, Juin 19). File:Usson JPG01.jpg. Consulté le Avril 2013, sur Wikillédia commons: http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Usson_JPG01.jpg
Insee, I. (2008). Zoom sur les graphiques, l’Attractivité économique des territoires. Consulté le Avril 19, 2013, sur Insee: http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1416&page=graph#carte3
Larrousiney. (2008, Janvier 09). File:A63Landes.JPG. Consulté le Avril 18, 2013, sur Wikimédia commons: http://commons.wikimedia.org/wiki/File:A63Landes.JPG
LightMan. ( 2011, Mai 02). Le Massif-Central, Histoire et Géographie. Consulté le Avril 2013, sur eclectic.coop: http://auvergne.eclectic.coop/2011/05/02/le-massif-central-histoire-et-geographie/
Lvcvlvs. (2012, Avril). File:Croquis agriculture.png. Consulté le Avril 18, 2013, sur Wikimédia commons: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Croquis_agriculture.png
Mandelbaum, J. (1982, août 1er). Définition de l’urbanisme. Consulté le Mars 22, 2013, sur Observatoire Leonardo des Arts et des Techno-Sciences OLATS: http://www.olats.org/schoffer/defurban.htm
Mariejo. (2010, Novembre 16). Station de ski Avoriaz. Consulté le Avril 2013, sur Worldtop: http://fr.worldtop.org/uploads/2010/11/16/avoriaz-ski-alpes-102107310614.jpg
météonature. (s.d.). Le climat de la France. Consulté le Avril 2013, sur météonature: http://www.meteonature.com/index/index.php?option=com_content&view=article&id=89:le-climat-de-la-france&catid=37:le-climat&Itemid=85
Mutien. (2012, Mai 11). La pollution des sols en France. Consulté le Avril 20, 2013, sur Chez Mutien: http://mutien.com/site_officiel/?p=3785
Nicot, B. (2005, Juin). Urbain – Rural : de quoi partle t-on ? Consulté le Mars 22, 2013, sur sirius-upvm: http://www.sirius-upvm.net/doc/geo/urbain-rural.pdf
Québec, G. d. (2002). Les aventures de Rafale; La pollution lumineuse? Éclaire ta lanterne! Consulté le Avril 22, 2013, sur Développement durable, Environnement, Faune et Parcs: http://www.mddep.gouv.qc.ca/jeunesse/chronique/2005/0503-causes.htm
synonymes, D. f. (2007). Renverso. Consulté le Mars 2013, sur dictionnaire.renverso: http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/ruralit%C3%A9]
Vanessa Bellamy et Catherine Beaumel, d. E. (2013, Janvier). Bilan démographique 2012. Consulté le Avril 10, 2013, sur Insee: http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1429
Veronika. (2009, Janvier 10). Faire du Tourisme dans les Hautes Alpes ? . Consulté le Avril 2013, sur Francetop: http://www.francetop.net/article/Tourisme+alpes
Villemin, G. (2013, Janvier 30). Nombres – Curiosités, théorie et usages. Consulté le Avril 2013, sur villemin.gerard.free: http://villemin.gerard.free.fr/CultureG/France.htm
Nombre de pages du document intégral:133
€24.90