L’état des flux de trésorerie IAS 7- une annexe oubliée des comptes annuels en droit comptable belge
L’état des flux de trésorerie IAS 7- une annexe oubliée des comptes annuels en droit comptable belge
INTRODUCTION
Les pays européens assistent actuellement à la montée progressive de la réglementation dans la poursuite du processus d’harmonisation. De nombreux outils juridiques et normatifs ont été promulgués et continuent à être institués au sein des états membres, par la commission européenne et la cour de justice. La Belgique fait partie de ces pays dans lequel l’instauration de ces mesures d’harmonisation entraîne une transition et une mutation progressive. L’harmonisation au niveau de la comptabilité constitue un aspect le plus conséquent de cette mutation. Elle a comme point d’ancrage la promulgation du règlement européen n°1606/2002 du 19 juillet 2002 sur l’introduction et l’application des normes comptables internationales IAS/IFRS. En effet, les nombreuses normes IAS, IRFS, SIC et IFRIC ont été imposés aux sociétés cotées sur le marché réglementé et deviennent les référentiels uniques utilisés dans la préparation des informations financières, à compter du 1er janvier 2005. Actuellement, plus de 110 pays, dont la totalité des pays européens, se joignent à l’adoption et l’obligation de ces normes dans l’établissement des états financiers des sociétés cotées.
En général, l’obligation de préparation des informations en normes européennes touche particulièrement les sociétés cotées belges qui émettent des actions sur le marché bousier réglementé. Il leur est sollicité, des informations comptables et financiers intelligibles, transparentes et comparables, largement exprimées par le respect de la structure des états financiers comprenant le bilan, le compte de résultat, l’état de variation des capitaux propres, le tableau de flux de trésorerie et l’annexe ainsi que les notes explicatives (IAS1 et IAS7). Cela conduit à la mise en avant de l’importance du reporting financier au détriment de la simple considération accordée aux aspects purement comptables. Par ailleurs, une option est accordée aux sociétés belges non cotées. Elles ont la possibilité de choisir le référentiel avec lequel les informations financières doivent être préparées. En se référant au droit comptable belge et à la loi sur la comptabilité des entreprises, elles présenteront leurs états financiers en trois éléments essentiels, dont le compte de résultat, le bilan et l’annexe. Ces éléments sont par ailleurs complétés par l’état de variation des capitaux propres et des flux de trésorerie avec l’option des normes européennes.
À première vue, l’adoption des normes IAS/IFRS peut être analysée en prise de considération de la prérogative de la législation européenne vis-à-vis de la réglementation nationale. Mais à l’égard de la situation des sociétés belges non cotées, ces normes comportent une partie techniquement applicable et une autre partie mise à l’écart. À ce sujet, les normes sur les paiements fondés sur les actions (IFRS2) et sur les instruments financiers (IAS32, IAS39, IFRS7 et IFRS9) n’ont d’utilité convaincante pour les sociétés non cotées. Par contre, elles devront être complètement persuadées par le recours aux normes sur les immobilisations corporelles (IAS16), les immobilisations incorporelles (IAS38), les contrats de location (IAS17) et les regroupements d’entreprises (IFRS3). Parmi ces normes utiles figure l’IAS7 sur l’établissement et l’utilité des tableaux de flux de trésorerie. Elle informe en détail les supports et les sources de variation de flux de trésorerie de l’entreprise tout en facilitant l’évaluation de celle-ci à dégager de la trésorerie et des équivalents de trésorerie à chaque exercice comptable. Ces tableaux se situent alors au carrefour des besoins de comptables, des gestionnaires financiers et des parties prenantes et se traduisent en outil d’analyse et de prise de décision à la disposition des dirigeants de l’entreprise.
Cependant, la nécessite d’adopter cette norme IAS7, et des autres normes IAS/IFRS, ouvre actuellement le débat entre les académiciens, les législateurs et les professionnels. Du point de vue juridique, l’absence dans le droit comptable belge des dispositions législatives encourageant ou obligeant les sociétés non cotées belges se traduit en un argument en faveur des législateurs européens. Ils continuent à insister sur l’utilisation de ces normes aux états membres et d’y entraîner les sociétés non cotées présentant des comptes consolidés tout comme les sociétés cotées en véhiculant la transparence, la comparabilité et l’intelligibilité. C’est l’une des raisons de la publication des deux variantes de normes à savoir le Full IFRS pour les sociétés cotées et le IFRS for SME pour les PME. De leur côté, les autorités de régulation comptable national n’arrivent pas encore à rassembler tous les arguments les aidant à trancher pour la transposition fidèle des normes comptables européennes au droit comptable belge. En effet, l’application et l’imposition de ces normes se trouvent à l’heure actuelle à mi-chemin et concernent seulement la consolidation et les états financiers des sociétés cotées.
D’un point de vue plus visionnaire, la norme IAS7 sera graduellement intégrée au référentiel comptable des sociétés non cotées suite à deux raisons. La première raison repose sur la possibilité de développement interne de l’entreprise. À long terme, la croissance interne et la rentabilité des entreprises non cotées les amènent à une mutation stratégique axée sur l’ouverture de capital, l’introduction à la bourse, l’appel à l’épargne public et le développement à l’international. En effet, l’exercice des gestionnaires financiers à l’établissement et l’analyse des tableaux de flux de trésorerie sont un bon début qui conduit déjà l’entreprise à cette nouvelle direction. La seconde raison se rattache à la satisfaction des attentes des utilisateurs des états financiers. En réalité, les investisseurs, les créanciers, les fournisseurs et les clients de l’entreprise veulent des informations plus détaillées afin d’effectuer une certaine projection de la croissance de l’entreprise vers l’avenir. Les tableaux de variation des flux de trésorerie leur informent ce que renferme le résultat d’exploitation surtout les utilisateurs qui ont l’habitude de consulter les informations financières d’autres sociétés cotées ou sociétés consolidées.
D’un point de vue technique, les comptables, premières responsables de l’élaboration des documents comptables, tranchent en fonction de la taille de l’entité. L’IAS7 est de rigueur pour les sociétés de taille intermédiaire et les grandes sociétés, ainsi que celles à activités multiples. Elle leur procure des informations plus fines et détaillées permettant d’examiner la capacité de l’entreprise à dégager de la trésorerie et des équivalents de trésorerie ainsi que d’analyser la santé financière de celle-ci. Par contre, les responsables des TPE et PME se montrent légèrement réticents et ont des arguments allant à l’encontre de cette position. La complexité, l’importance de coût et la compétence des acteurs sont évoquées à ce sujet. Une analyse financière plus détaillée suffit à écarter l’IAS7 et à expliquer l’état des flux de trésorerie ainsi que son impact sur le fonctionnement et le financement de ces TPE et PME. De plus, la plupart de ces entreprises de petite taille ont leur service comptable rattaché à la direction financière et administrative et sont seulement tenues par quelques comptables et aides-comptables.
En confrontant ces contextes et ces faits, la présente recherche essaie de mettre en avant l’utilité de l’IAS7 pour les sociétés et groupes non cotés belges en privilégiant l’aspect technique et comptable de l’établissement des tableaux de flux de trésorerie. En effet, elle explique les informations essentielles décrites sur ces tableaux et analyse les informations cachées derrière un résultat positif. Cet objectif est soutenu par, une motivation managériale et une motivation scientifique bien précise. Du point de vue managérial, elle incite à la recherche continue de l’efficacité du processus comptable et des autres outils d’analyse de la gestion qui s’y rattachent à savoir, la gestion de trésorerie et l’analyse financière. Elle tentera également de répondre à la satisfaction des attentes des utilisateurs de comptes et donc d’améliorer la relation avec les parties prenantes. Du point de vue scientifique, elle examine certaines facettes de l’évolution des secteurs d’activités de l’économie belge et met au point l’état d’avancement de l’harmonisation européenne au niveau comptable. La méthodologie et l’étude empirique expliquent le dépassement aux débats juridiques et aux discussions sur le pour ou le contre des IFRS et mettent en avant une analyse économique de l’IAS7.
La poursuite de cet objectif passe par la formulation et la mise en lumière de quelques questions, autour desquelles sont articulées les différentes parties de la recherche. Alors, que révèle la trésorerie inscrite dans les tableaux de flux de trésorerie ? Un résultat positif est-il toujours un bon indicateur de la santé financière ? Comment la trésorerie se structure-t-elle ? Quel est le composant le plus déterminant et le plus faible ? Tels sont les problèmes soulevés et attendant des réponses jouant en faveur de sa contribution à la science de gestion et à la discipline de management d’entreprise. Ces réponses, illustrations, démonstrations et interprétations vont étouffer les recherches antérieures sur la normalisation européenne et sur l’état d’avancement actuel de l’harmonisation comptable de ces états membres, particulièrement la Belgique. Ils apporteront certainement des connaissances additionnelles, plus approfondies sur la norme IAS7 et vont conjointement articuler aux arguments militant à l’adoption des IFRS et sa transcription au droit comptable belge. Par ailleurs, l’élaboration et l’implémentation des tableaux de flux de trésorerie à partir des comptes annuels de la société et du groupe de société choisis dans la partie empirique aident à la maîtrise de certaines facettes de cette norme. Du point de vue managérial, elle offre une exploration exhaustive de toutes les méthodes possibles concourant à l’édification des tableaux de flux de trésorerie et délivre les points d’intention technique de toutes les informations qu’ils contiennent. Ce travail contribue également à la mise en perspective de l’utilité de l’IAS7 pour les sociétés non cotées par sa capacité à fournir les informations expliquant la signification économique de la trésorerie et la contribution de chacune de ses composantes. Dans ce sens, il apporte une nouvelle manière d’analyser la finance et de gérer la trésorerie d’une société non cotée belge.
Ces contributions dépendent étroitement de l’efficacité des calculs et de la présentation des résultats. Ces derniers sont donnés dans les deux derniers chapitres de ce travail sous forme de véritable tableau de flux de trésorerie conformément aux indications de l’IAS7. Un tableau représente la trésorerie d’une société individuelle et un autre tableau évoque la trésorerie d’un groupe de société avec une opération de consolidation si nécessaire. Ces tableaux révéleront que la trésorerie de l’entreprise est la substance résultante de l’efficacité opérationnelle effectuée à travers ses activités ordinaires, de la maîtrise des processus (vente, achat, traitement des commandes, livraison, etc.) et de la maîtrise relationnelle avec les débiteurs et les créanciers de statuts divers. Le tableau intégré à partir du résultat net d’exploitation répond à la question si le résultat positif est toujours bon signe ou non pour la santé de la trésorerie de l’entité. En outre, la question sur la structure de la trésorerie sera semblablement expliquée par les deux tableaux élaborés suivant les deux méthodes principales utilisées. En fonction de la valeur résultante de chaque composante, il est possible de juger la pertinence et la faiblesse de chacune d’elle et leur contribution dans la trésorerie de l’année en cours.
Afin de cerner les problèmes énoncés précédemment et de parvenir aux résultats susmentionnés, un plan de traitement académique comporte quatre étapes principales, suivies d’une conclusion est proposé. Le premier chapitre met le point sur les aspects purement normatifs du sujet en insistant sur les étapes de mise en place des IFRS en Belgique et celle de l’IAS7 pour les grandes entreprises et les entreprises cotées. Il approfondit ensuite les points importants caractérisant la norme IAS7 et les points d’attention accordés à celle-ci. Il sera enchaîné par un deuxième chapitre portant sur la présentation des données d’entreprises choisies. Ces données sont divisées en deux catégories distinctes, dont celles d’une société individuelle et celles d’un groupe d’entreprise, collectée via le site internet de la Banque Nationale de Belgique, rubrique « consultation des comptes annuels ». Le troisième chapitre quant à lui, aborde la méthodologie adoptée pour tester l’application de l’IAS7 avec les comptes annuels des entreprises non cotées. Il effectue un tour d’horizon sur les méthodes possibles et autorisées par la norme et sur le choix des deux méthodes utilisées pour l’analyse empirique proprement dite. Les résultats empiriques seront démontrés et exposés dans le cinquième chapitre sous forme de tableaux de flux de trésorerie accompagnés des interprétations et d’une discussion afin d’évoquer leur utilité pour les sociétés non cotées belges et de justifier s’ils procurent les résultats entendus et répondent aux problèmes posés.
La méthodologie adoptée prend tous les aspects d’une méthodologie de démonstration scientifique basée sur la déduction. En première étape sera exposée une revue de littérature portant sur les dispositions juridiques concises prescrivant les méthodes de calcul, les substances à utiliser et les pièges à éviter pour l’établissement des tableaux. En deuxième étape seront relatés le choix des entités à étudier et la collecte des données nécessaires à l’étude. Ensuite, l’étude empirique proprement dite sera entamée en troisième étape afin de pouvoir valider l’adaptation des méthodes exposées aux données collectées. L’interprétation des résultats empirique permet de confirmer l’utilité de la norme IAS7 aux sociétés non cotées suivant un raisonnement technique et managérial.
PLAN DE TRAITEMENT
1- Revue de la littérature existante
1.1. La nouvelle norme comptable IAS/IRFS
- a) les points saillants des normes IFRS
- b) la transition vers les IFRS au niveau européen
- c) perception de la transition par les entreprises européennes
1.2. La mise en place de la norme IAS7
- pour les grandes entreprises
- pour les sociétés cotées
- application de la norme en Belgique
1.3. État général de la norme IAS7
- objectif et champ d’application
- structure générale commentée d’un tableau de flux de trésorerie
- l’intérêt d’un tableau de flux de trésorerie pour une société non cotée
2- Collecte et présentation des données
2.1. Les données comptables et financières de la société ICOPOL SA
2.2. Les données comptables et financières de la société ESCO TRIBUNE COMPONENTS EUROPE
3- Méthodologie de travail
3.1. Présentation de la méthode directe
3.2. Présentation de la méthode indirecte
3.3. Présentation des aspects de calcul d’un tableau consolidé
4- Résultat et interprétations
4.1. Tableaux de flux de trésorerie de la société ICOPOL SA
4.2. Tableaux de flux de trésorerie de l’entreprise ESCO TRIBUNE COMPONENTS EUROPE
4.3. Interprétations
Conclusion
Bibliographie
- Revue de la littérature existante
La littérature traitant les normes IFRS tourne autour des référentiels communs, dont le règlement, CE 1606/2002 du 19 décembre 2002 relative à l’application des normes comptables internationales, la quatrième directive 78/660/CEE du Conseil du 25 juin 1978 et la septième directive 83/349 CEE du Conseil du 13 juin 1983 portant sur la comptabilité. De nombreux ouvrages académiques, professionnels et techniques abordant la transposition de ces normes à la réglementation nationale, effectués par les chercheurs et les professionnels dans les états membres, ont ensuite fait leur apparition. Le contenu de cette section va dans ce sens tout en abordant la généralité de ces normes et la spécificité de la norme IAS7 dans le contexte comptable belge.
1.1. Les nouvelles normes comptables IAS/IFRS
- a) Les points saillants des normes IFRS
- Rappel sur la généralité des normes IFRS
Les normes IFRS désignent l’ensemble des normes comptables internationales, éditées par l’International Acconting Standards Board, reposant sur un cadre conceptuel ayant pour but de garantir la transparence, l’intelligibilité et la comparabilité des informations financières et comptables. Elles apparaissent donc comme un langage unique avec lequel les informations financières des sociétés à travers le monde devraient être élaborées. Avant avril 2001, la tâche d’élaboration de ces normes a été initiée par l’International Accounting Standard Committe ou IASC. Les normes élaborées avant cette année ont pour appellation d’origine IAS ou International Accounting Standard. Mais après la réforme, les normes émises par l’IASB étaient nommées IFRS ou International Financial Reporting Standard. La différence majeure caractérisant ces deux séries de normes réside dans l’appréhension du changement d’approche adoptée par cet organisme. Avant la réforme, l’IASC prévaut la standardisation de l’aspect comptable. Par contre, la prépondérance est accordée à l’aspect du reporting financier dans les normes IFRS ultérieurement établies par l’IASB. Après cela, l’appellation IAS/IFRS naît de la volonté de consolidation par les zones d’intégration économique telles que l’Union européenne.
- Les objectifs privilégiés par les normes IAS/IFRS
Les objectifs poursuivis lors de l’élaboration des normes IFRS sont :
- faciliter la comparabilité des informations financières éditées en conformité à ces normes dans le temps et dans l’espace
- procurer des informations compréhensibles à tous les utilisateurs travaillant sur toutes les places boursières partout dans le monde
- concourir à la stabilité de l’environnement financier et au développement des marchés financiers en optant pour un langage unique reposant sur la qualité et la transparence des informations
Ces objectifs se résument ainsi à la connaissance de la situation de l’entreprise à un moment donné par les utilisateurs des comptes annuels, l’appréhension de la variation de cette situation dans le temps et la possibilité de mesurer sa performance financière de nature à permettre et à faciliter la prise de décision. En effet, de telles normes assurent la fluidité et la qualité de la communication entre les acteurs internes (dirigeants, comptables, etc.) et les parties prenantes (investisseurs, banquiers, collectivités, etc.). Ces caractéristiques garantissent le bon fonctionnement des marchés de capitaux, la protection des investisseurs et la préservation de la confiance accordée aux marchés financiers. Théoriquement, les normes apparaissent comme une mesure de prévention de crises financières à l’échelle internationale.
- les principes comptables fondamentaux
Le cadre conceptuel avec lequel les normes IAS/IFRS ont été élaborées encadre les hypothèses associées à la préparation et à la présentation des informations financières. Ces hypothèses se résument en deux points dont :
- le principe de la comptabilité des engagements
- le principe de continuité d’exploitation qui met en perspective le développement des activités de l’entreprise ainsi que l’augmentation de sa taille.
La considération de ces deux principes englobe les procédures de l’établissement des comptes dans la préservation des exigences telles que :
- l’intelligibilité
- la pertinence
- la fiabilité
- la comparabilité[1]
- la structure d’une norme IAS/IFRS
En général, la structure d’une norme IAS/IFRS comporte quatre grandes rubriques après l’énoncé des objectifs et du champ d’application. Dans les paragraphes ci-après sont illustrées ces quatre rubriques en faisant référence à la norme IAS2 – Stocks[2]
- objectifs
Prescription du traitement comptable des stocks
- champ d’application
Tous les stocks excepté les travaux en cours dans le cadre d’un contrat de construction, les instruments financiers et les actifs biologiques relatifs à la production et à l’activité agricole au moment de la récolte
- la définition de la norme
Les stocks sont des actifs détenus en attendant leur vente dans le cours d’activité normale de l’entreprise, des en cours de production en attendant la vente et des matières premières ou fournitures qui vont être consommés dans le processus de production ou de prestation de service
- la comptabilisation
La valeur relative à la vente de stocks est comptabilisée en charge de la période au cours de laquelle les produits correspondants sont comptabilisés. Les dépréciations et les pertes de stocks constituent des charges à comptabiliser au cours de la période de leur constatation
- l’évaluation
Les coûts de stocks reflètent la valeur nette de réalisation et comprennent les coûts d’acquisition, les coûts de transformation, les autres coûts (frais généraux, frais de commercialisation, les coûts de stocks de prestataires de service et les coûts de produits agricoles récoltés à partir d’actifs biologiques
- les informations à fournir
Les indications dans les états financiers concernant les stocks portent sur les méthodes comptables adoptés, la valeur comptable totale des stocks et valeur comptable par catégorie, la valeur comptable en juste valeur, diminuée des coûts de vente, les montants comptabilisés en charge, les dépréciations, les reprises de dépréciation, les circonstances conduisant à la reprise de dépréciation et la valeur comptable des stocks donnés en nantissement de passifs.
- b) La transition vers les IFRS au niveau européen
L’introduction des normes internationales dans la réglementation européenne en matière de comptabilité est marquée par le règlement 1602/2002 du 19 novembre 2002 – Application des normes comptables internationales. Ce règlement impose l’utilisation des normes IAS/IFRS dans la préparation et la présentation des états financiers pour les sociétés cotées sur les marchés réglementés. Il appartient à chaque État de solliciter ou de contraindre les sociétés non cotées de s’y adhérer. Cette disposition est rentrée en vigueur à compter de 1er janvier 2005. Actuellement les normes IAS/IFRS sont devenues les seuls référentiels ou du moins les référentiels de base en matière de présentation des états financiers dans plus de 100 pays, y compris les États membres de l’Union européenne.
Cette introduction des nouvelles normes a des répercussions certains processus comptable au sein des entreprises et au sein des entités de plus grandes envergures. Elle met ces acteurs en phase de transition dans la marche vers l’adoption intégrale. Les implications de cette transition concernent certains processus tels que :
- la convergence de la comptabilité nationale vers les normes IFRS
- actualisation de certains éléments et concepts des procédures d’audit dans les entreprises
- la reforme sur certains éléments bancaires tels que les contrats de construction, les immobilisations, la consolidation, les avantages de personnel, les instruments financiers et la reconnaissance des revenus.
Par ailleurs, l’introduction des normes IFRS dans la réglementation comptable au niveau national entraîne une divergence de perception aux égards des dirigeants d’entreprises européens. De nombreux facteurs de motivation et de réticence ont été invoqués dans les enquêtes menées à ce sujet.
- c) Perception de la transition par les entreprises européenne
L’introduction et la transition des référentiels comptables en IFRS suscitent un débat opposant les facteurs de motivation et de réticence aux égards des dirigeants d’entreprises en Europe. Une enquête menée auprès de 425 entreprises dans 6 pays européens révèle deux réalités distinctes. D’un côté, un grand nombre d’entreprises cotées pense que les normes IFRS vont contribuer à une meilleure transparence et une meilleure comparabilité des informations financières ainsi, de contribuer à l’édification d’un marché financier européen. D’un autre côté, certaines entreprises estiment que les normes IFRS plaident pour la consistance des facteurs de réticence comme la lourdeur, la complexité et le coût élevé. En outre, il y a aussi des entreprises cotées qui penchent vers la convergence entre deux normes comptables comme la convergence entre IFRS-US GAAP. La même enquête montre que la moitié des entreprises enquêtées se montre très optimiste et voit les avantages de la convergence entre les normes IFRS avec les normes américaines. Pourtant, 12 % d’entre eux l’estiment comme désavantageuse. Les paragraphes qui suivent montrent certains résultats complémentaires exprimant les opinions des entreprises cotées et non cotées européennes vis-à-vis de l’adoption des normes IFRS.[3]
- Opinions des entreprises cotées européennes
Impact de la transition sur l’organisation interne, notamment en matière comptable
- 55 % estiment que la transition est importante et ont mis en place une organisation interne spécifique
- 57 % sont convaincues de l’opportunité qu’offre cette transition vers les normes internationales IFRS
- 70 % sont convaincues et font appel à l’intervention des experts extérieurs pour les assister et afin de les conseiller à la mise en place de ces nouvelles normes
- 35 % ont mis en œuvre un plan de formation spécifique à leur personnel pour maîtriser les opérations de transition vers les nouvelles normes
Impact de la transition sur le niveau de compétence et savoir-faire comptable des entreprises cotées
- 40 % estiment que leur compétence et savoir-faire en matière comptable pour maîtriser la transition est encore à un niveau comparé à l’exigence des IAS
- 32 % ont pris une initiative d’effectuer une simulation de préparation et de présentation de leurs comptes annuels en conformité aux IAS
80 % des entreprises cotées enquêtées n’ont pas pris l’initiative de privilégier la communication sur le passage aux normes IFRS
Appréciation des avantages apportés par les normes IFRS
- 73 % constatent que les normes apportent plus de lisibilité dans les comptes annuels établis selon les normes IFRS
- 79 % estiment que les normes vont apporter une fiabilité aux informations financières des entreprises cotées
- 38 % prévoient la possibilité des risques d’interprétation des dispositions contenues dans les nouvelles normes
- 75 % projettent l’émergence d’un marché financier européen au fur et à mesure de l’adoption des normes IFRS
- Opinions des entreprises non cotées européennes
Application des normes IFRS dans la comptabilité
- 55 % envisage l’adoption de ces normes comptables dans l’organisation et la procédure comptable
- 32 % d’entre elles sont filiales d’un groupe coté
- 30 % d’entre elles ont des implantations à l’étranger
Impact de la transition sur l’organisation
- 60 % voient les impacts sur les coûts et sur l’étendue de la transition
- 40 % prévoient la révision de leur organisation
- 70 % estiment un impact sur le système d’information
- 55 % prévoient de faire appel à l’intervention des experts extérieurs pour les accompagner dans la transition
Impact sur la fiabilité et la comparabilité des informations financières
- 64 % sont convaincues de l’amélioration apportée par les nouvelles normes sur la fiabilité et la comparabilité
- 51 % ne mettent pas en priorité la communication sur les nouvelles normes
En résumé, la marche vers l’adoption des IFRS avance à une vitesse très lente parce qu’elle demande une restructuration profonde de l’organisation comptable d’une entreprise qui nécessite à la fois des compétences et des moyens. En plus, la perception des avantages apportés par ces normes reste encore vague et nécessite une amélioration de la communication.
1.2. La mise en place de l’IAS7
L’adoption et l’application de la norme IAS7 vont de pair avec celles des normes IAS/IFRS en général. L’IAS7 n’est de rigueur que si l’IAS1 sur les états financiers ne s’applique pas et vice-versa, l’IAS7 ne s’applique pas toute seule, elle devrait faire référence aux substances financières prévues par l’IAS1 telles que les informations sur le bilan, le compte de résultat et l’état de variation des capitaux propres. Cette base de raisonnement est applicable tant à l’analyse des normes en général qu’à la transposition de celles-ci dans une réglementation nationale d’un État membre de l’Union européenne. Malgré tout, il importe de distinguer la mise en place de cette norme IAS7 dans le cadre d’une société cotée, une grande entreprise et pour les entreprises belges en particulier.
- a) Pour les sociétés cotées
Les sociétés cotées constituent les premières cibles des normes comptables internationales IAS/IFRS. Selon le quatrième article du règlement n° 1603/2002 sur les comptables internationales, ce dernier prévoit que « pour chaque exercice commençant le 1er janvier 2005 ou après cette date, les sociétés régies par le droit national d’un État membre sont tenues de préparer leurs comptes consolidés conformément aux normes comptables internationales adoptées dans le cadre de la procédure prévue ) l’article 6, paragraphe 2, si, à la date de clôture de leur bilan, leurs titres sont admis à la négociation sur le marché réglementé d’un État membre au sein de l’article 1er, point 13, de la directive 93/22/CEE du Conseil du 10 mai 1993 concernant les services d’investissement dans le domaine des valeurs immobilières ». En vertu de cet article, la négociation des titres d’une société cotée sur le marché boursier réglementé (contrôlé) forme la première condition qui l’oblige à se conformer aux normes IFRS. En effet, elle devrait préparer et présenter ses états financiers selon ces normes, plus particulièrement selon la norme IAS1. Ce qui explique aussi l’utilisation du référentiel IAS7 pour l’établissement des tableaux de flux de trésorerie à présenter avec les comptes annuels. Dans cet ordre, la mise en place de l’IAS7 dans la comptabilité des sociétés cotées évolue donc avec l’avancement de l’adoption des normes IFRS pour la raison ou les normes IAS1 et IAS7 sont emboîtées entre elles.
En outre, les dispositions transitoires de l’article 9 de ce même règlement rétrécissent le nombre des sociétés cotées soumises aux IFRS. Cet article déroge l’article 4 en indiquant que « les États membres peuvent prévoir que les exigences prévues par ledit article ne s’appliqueront, pour chaque exercice commençant le 1er janvier 2007 ou après cette date, qu’aux sociétés : a) dont seules les obligations sont admises sur un marché réglementé d’un État membre au sens de l’article 1er, point 13, de la directive 93/22/CEE, ou b) dont les titres sont admis à la vente directe au public dans un pays tiers et qui utilise à cet effet, des normes acceptées sur le plan international depuis un exercice ayant commencé avant la publication du présent règlement au journal officiel des communautés européennes ». Cet article écarte donc les sociétés cotées qui ont des titres négociés et admis sur le marché d’un État membre, mais élargit le domaine de l’application du règlement aux sociétés dont les titres sont admis dans un marché d’un pays tiers adoptant une autre norme internationale acceptée. Depuis le mois de juillet 2012, les PCGR du Japon, des États-Unis, du Canada, de la Chine et de la Corée du Sud sont des référentiels comptables admis comme étant équivalent aux IFRS[4]. Donc les sociétés cotées qui émettent leurs titres pour être négociées sur les marchés boursiers de ces pays entrent dans le regroupement prévu par le règlement.
- b) Les grandes entreprises
Par déduction, les grandes entreprises sont définies par leur taille et leur stratégie de délocalisation à l’international. Ces critères ne sont pas explicitement évoqués par l’IASB et la Commission européenne au moment de la rédaction des normes IFRS. Par ailleurs, ils délimitent cette grandeur d’une entreprise en faisant référence à la consolidation des comptes annuels. L’article 6 du même règlement que précédent, offre une option concernant les comptes annuels et les sociétés ne faisant pas appel public à l’épargne, autrement dit une option pour les grandes entreprises. En vertu de cet article, « les États membres peuvent autoriser ou obliger : a) les sociétés visées à l’article 4 à établir leurs comptes annuels ; b) les sociétés autres que celles visées à l’article 4 à établir leurs comptes consolidés et/ou leurs comptes annuels, conformément aux normes comptables internationales adoptées selon la procédure prévue à l’article 6, paragraphe 2 ». Cette disposition sollicite ainsi l’adoption des normes comptables internationales pour l’établissement de leurs états financiers. Elles utilisent donc les prescriptions mentionnées dans la norme IAS1- Présentation des états financiers pour préparer et présenter leurs comptes. Par déduction, elles font aussi référence à la norme IAS7 pour établir les tableaux de flux de trésorerie, élément essentiel d’un état financier. L’adoption des IFRS par les entreprises européennes était prévue fin juin 2013. À compter de cette date, toutes les IFRS et toutes les interprétations ont été adoptées par les États membres de l’Union excepté l’IFRS9, IFRS10, IFRS12, IAS26, IAS27, IAS39 et l’IFRIC21. Dans ce sens, les sociétés cotées et les grandes entreprises européennes sont donc en œuvre pour l’établissement de leurs tableaux de flux de trésorerie en IAS7.
- c) Application de la norme en Belgique
Cas des sociétés cotées :
L’obligation de préparer et de présenter les comptes consolidés en IFRS indiquée par le règlement du conseil s’applique déjà pour les sociétés cotées belges.
Cas des sociétés non cotées :
Les autorités belges ont pris l’initiative d’adopter l’arrêté royal de 18 janvier 2005 permettant les sociétés non cotées de saisir le nouveau référentiel IFRS pour établir leurs comptes consolidés sous réserve d’une transition.
Autres sociétés
D’autres sociétés qui appartiennent à une consolidation sont aussi concernées par l’application des IFRS dans les comptes statutaires.
Les conseils d’entreprise présentant des comptes consolidés
Les conseils d’entreprises figurent aussi parmi les entreprises concernées par l’introduction des IFRS. Il s’agit des conseils d’entreprise des sociétés cotées belges, les conseils d’entreprise des filiales belges consolidées par des sociétés cotées belges, ceux des sociétés belges non cotées ayant choisi les IFRS, ceux des filiales belges consolidées par des sociétés non cotées optant pour les IFRS, ceux des filiales belges consolidées par des sociétés cotées, ressortissant au droit d’un État membre et ceux des filiales belges consolidées par les sociétés non cotées, ressortissant au droit d’un État membre optant pour l’obligation ou l’autorisation des IFRS.[5]
Ces différents types de sociétés utilisent par obligation ou par option les normes comptables IFRS. En effet, elles élaborent leurs états financiers conformément à la norme IAS1 qui englobe la norme IAS7-tableaux de flux de trésorerie. Ce qui explique que la mise en place de l’IAS7 dans le référentiel comptable belge suit cette logique. La chronologie de la mise en place des normes IFRS dans la réglementation comptable belge peut être résumée par le tableau ci-après :
Tableau de résumé de l’avancement de l’introduction des IFRS en Belgique [6]
NORMES IFRS : ÉTAT DE LA SITUATION DE LA BELGIQUE | |
Arrêté royal de 5 décembre 2004 relatif aux comptes consolidés des établissements de crédit | Les établissements de crédit et les entreprises d’investissement non cotées
Établissement des comptes consolidés en normes IFRS |
Arrêté royal de 18 janvier 2005 sur l’application des normes comptables internationales | Toute société consolidant
Possibilité d’établir comptes consolidés en IFRS |
Arrêté royal du 27 septembre 2009 relatif aux comptes consolidés des entreprises d’assurance et de réassurance | Les entreprises d’assurance et de réassurance
Établissement des comptes consolidés en IFRS |
Arrêté royal du 7 décembre 2010 relatif au SICAFI | Les SICAFI immobilières
Établissement des comptes statutaires en normes IFRS |
Ce tableau informe que les normes IFRS ont été déjà officiellement imposées aux sociétés cotées et non cotées belges. Même la comptabilisation des SICAFI immobilières prend les nouvelles normes comme référentiel comptable.
1.3. État général de la norme IAS7
- a) Objectif et champ d’application
La norme IAS1 prévoit que les entreprises adoptant les normes IFRS devront établir leurs états financiers en cinq composantes, dont le bilan, le compte de résultat, l’état de variation des capitaux propres, les tableaux de flux de trésorerie et les annexes, ainsi que les notes explicatives.
Les tableaux de flux de trésorerie IAS7 figurent parmi les éléments constitutifs des états financiers selon cette indication. Ces tableaux ont pour objectif de fournir aux utilisateurs des comptes une base d’évaluation de la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie et des équivalents de trésorerie ainsi que d’informer sur les besoins d’utilisation de cette trésorerie par cette entreprise. Autrement dit, elle impose à l’entreprise la fourniture d’information relative à l’historique des évolutions de la trésorerie et des équivalents de trésorerie par l’intermédiaire des tableaux de flux de trésorerie catégorisant les flux selon trois provenances, dont les activités opérationnelles, les activités d’investissements et les activités de financement.
La norme IAS7 s’applique à l’établissement d’un tableau de flux de trésorerie par une entité qui doit élaborer ses états financiers selon les normes IFRS pour chaque période qui donne lieu à la présentation des informations financières. Ces entités sont déjà mentionnées dans les paragraphes précédents.
- b) Structure générale d’un tableau de flux de trésorerie
- les trésoreries regroupent les dépôts à vue, les disponibilités et les découverts bancaires. Le plan comptable belge classifie les comptes courants dans les établissements bancaires (550) et les comptes courants dans l’office de chèques postaux (560) dans la catégorie des dépôts à vue. En outre, les disponibilités font référence au montant de la caisse (57) et des virements internes (58).
- Les équivalents de trésorerie regroupent les placements très liquides, à court terme et facilement convertibles en élément de trésorerie. L’échéance devrait être très courte par exemple moins de 3 mois à compter de la date de l’acquisition pour être classifiés comme équivalent de trésorerie.
La structure générale d’un tableau de flux de trésorerie comprend trois sous tableaux relatifs aux flux de trésorerie des activités opérationnelles, des activités d’investissement et des activités de financement. Le tableau suivant illustre globalement cette structure de tableau des flux de trésorerie selon les indications de la norme IAS7.
TABLEAU DE FLUX DE TRÉSORERIE |
Flux de trésorerie liés à l’activité opérationnelle
◦ entrée de trésorerie à l’issue de la vente des biens et de prestation des services ◦ entrée de trésorerie à l’issue des redevances, honoraires, commissions et autres produits ◦ sortis de trésorerie à des fournisseurs des biens et des services ◦ sortie de trésorerie liée aux membres du personnel ou en leur compte ◦ entrée et sortie de trésorerie d’une entité d’assurance relatives aux primes, aux sinistres, aux annuités relatifs à la prestation liés au contrat d’assurance ◦ sortie de trésorerie à l’issue du remboursement d’impôt sur le résultat ◦ entrée et sortie liés à des contrats détenus à fins des négoces et des transactions |
Flux net de trésorerie d’exploitation |
Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement
◦ sortie de trésorerie liée à l’acquisition d’immobilisations corporelles et incorporelles ainsi que d’actifs à long terme ◦ entrée de trésorerie à l’issue d’une vente d’immobilisations corporelles et incorporelles ainsi que d’actifs à long terme ◦ sortie de trésorerie suite à une acquisition d’instruments de capitaux propres, d’emprunts d’autres entités et de participations dans de coentreprises ◦ entrée de trésorerie suite à une cession d’instruments de capitaux propres, d’emprunts d’autres entités et de participations dans de coentreprises ◦ avances de trésorerie et prêts à des tiers ◦ entré de trésorerie suite au remboursement d’avances et de prêts consentis à d’autres parties ◦ sortie de trésorerie au titre de contrat à terme, contrat de swap ou contrat d’option ◦ entrée de trésorerie au titre des contrats à terme sur les marchés organisés et de gré à gré, des contrats de swap et des contrats d’options |
Flux net de trésorerie d’investissement |
Flux de trésorerie liés aux activités de financement
◦ entée de trésorerie suite à l’émission des actions ou d’autres instruments de capitaux propres ◦ sortie de trésorerie fais aux actionnaires pour l’acquisition ou le rachat des actions de l’entreprise ◦ entrée de trésoreries suite à l’émission des emprunts obligatoires, ordinaires, de billets de trésorerie, d’emprunts hypothécaires et autres emprunts à court et à long terme ◦ sortie de trésorerie équivalente aux montants empruntés ◦ sortie de trésorerie pour un preneur de bail d’un contrat de location-financement |
Flux net de trésorerie de financement |
Trésorerie nette de l’exercice |
Les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles constituent un indicateur économique permettant de mesurer la performance opérationnelle de l’entreprise et la capacité de la trésorerie qui en découle, à rembourser les emprunts, les dividendes et les nouveaux investissements. Ils sont aussi nécessaires à la prévision des flux futurs de trésorerie liés aux activités opérationnelles. En outre, les flux de trésorerie découlant des activités d’investissement permettant de saisir l’importance de dépenses effectuées pour générer des nouveaux produits et des flux futurs de trésorerie. Ils forment un indicateur facilitant la mesure d’un multiplicateur d’investissement. Les résultats de ce flux de trésorerie sont complétés par les flux provenant des activités de financement. Ces derniers renseignent sur la prévisibilité des flux provenant des apporteurs des capitaux à l’entreprise.[7]
- c) L’intérêt d’un tableau de flux de trésorerie pour une société non cotée
Pour les sociétés non cotées, les tableaux de flux de trésorerie informent sur leur capacité opérationnelle à dégager de la trésorerie et l’efficacité de mesurer la capacité de la trésorerie ancienne à créer de la trésorerie future. Cet indicateur est d’autant plus important du fait que les sociétés ne font pas appel aux capitaux étrangers. Par contre, ces tableaux renseignent aussi sur la prévision de l’entreprise à l’ouverture de son capital et à l’appel public de l’épargne à long terme. Les flux découlant des activités de financement faciliteront l’arbitrage entre les emprunts bancaires et les emprunts non bancaires et orientent le choix stratégique du gestionnaire de trésorerie entre les placements et les emprunts. En tout, le tableau de flux de trésorerie est un indicateur de mesure, un indicateur de prévision et un indicateur d’orientation stratégique.
- Collecte et présentation des données
- a) Brève présentation des sociétés étudiées
Dans ce travail, l’étude empirique est basée sur les données de deux sociétés belges non cotées et qui n’établissent pas de tableaux de flux de trésorerie dans leur compte annuel. Les données sur leurs états financiers ont été extraites de la base de données de la Banque Nationale de Belgique (BNB).
- la première société s’agit de l’ICOPAL SARL, société individuelle
- la deuxième société s’agit de ESCO TRIBUNE COMPONENTS EUROPE, filiale du groupe ESCO
- b) Données financières
L’établissement des tableaux de flux de trésorerie fait référence aux substances financières contenant dans les principaux documents comptables édités annuellement par les sociétés étudiées. Le bilan et le compte de résultat constituent donc la première source de ces données. Mais comme l’implémentation des tableaux de trésorerie respecte l’approche adoptée par les normes IFRS concernant la comparabilité des informations financières, chaque document devra contenir des données de deux exercices consécutifs.
Bilan et compte de résultat de la société ICOPOL SA (2012-2011)
2012 | 2011 | |
ACTIF | ||
ACTIF IMMOBILISE | 8 078 226 | 9 099 136 |
Frais d’établissement | ||
Immobilisation incorporelle | 2 448 635 | 2 783 736 |
Immobilisation corporelle | 4 972 378 | 5 673 096 |
Terrains et constructions | 2 352 581 | 2 520 186 |
Installations, machines et outillage | 2 582 412 | 3 083 315 |
Mobilier et matériel roulant | 37 385 | 33 170 |
Immobilisations en cours et acomptes versés | 36.425 | |
Immobilisations financières | 657 213 | 642 304 |
Entreprises liées | 569 200 | 569 200 |
Participations | 569 200 | 569 200 |
Autres immobilisations financières | 88 013 | 73 104 |
Actions et parts | ||
Créances et cautionnements en numéraire | 88 013 | 73 104 |
ACTIFS CIRCULANTS | 10 367 200 | 8 501 456 |
Créances à plus d’un an | ||
Stocks et commandes en-cours d’exécution | 6 581 575 | 6 173 905 |
Stocks | 6 581 575 | 6 173 905 |
Approvisionnements | 1 341 894 | 2 073 151 |
En cours de fabrication | 1 561 462 | 972 772 |
Produits finis | 3 089 926 | 2 611 575 |
Marchandises | 588 293 | 516 407 |
Créances à un an de plus | 3 359 261 | 1 649 137 |
Créances commerciales | 874 218 | 801 068 |
Autres créances | 2 485 043 | 848 069 |
Valeurs disponibles | 364 853 | 634 330 |
Comptes de régularisation | 61 511 | 44 084 |
TOTAL DE L’ACTIF | 18 445 426 | 17 600 592 |
2012 | 2011 | |
PASSIF | ||
CAPITAUX PROPRES | -1 681 187 | 134 631 |
Capital | 1 115 521 | 1 115 521 |
Capital souscrit | 1 115 521 | 1 115 521 |
Réserves | 114 527 | 114 527 |
Réserves légales | 111 552 | 111 552 |
Réserves immunisées | 2 975 | 2 975 |
Bénéfice (Perte) reporté | -3 308 365 | -1 556 481 |
Subsides en capital | 397 130 | 461 064 |
PROVISIONS ET IMPÔTS DIFFERES | 767 594 | 1 161 014 |
Provisions pour risques et charges | 767 594 | 1 158 197 |
Pensions et obligations similaires | 13 274 | 20 320 |
Autres risques et charges | 754 320 | 1 137 877 |
DETTES | 19 359 019 | 16 304 947 |
Dettes à plus d’un an | ||
Dettes à un an au plus | 19 355 404 | 16 299 270 |
Dettes à plus d’un an échéant dans l’année | ||
Dettes financières | 15 878 039 | 13 077 364 |
Autres emprunts | 15 878 039 | 13 077 364 |
Dettes commerciales | 2 392 826 | 2 001 491 |
Fournisseurs | 2 392 826 | 2 001 491 |
Dettes fiscales, salariales et sociales | 655 039 | 805 195 |
Impôts | 53 723 | 290 856 |
Rémunérations et charges sociales | 601 316 | 514 339 |
Autres dettes | 429 500 | 415 220 |
Comptes de régularisation | 3 615 | 5 677 |
TOTAL DU PASSIF | 18 445 426 | 17 600 592 |
2012 | 2013 | |
COMPTE DE RÉSULTATS | ||
Ventes et prestations | 27 928 279 | 26 782 011 |
Chiffres d’affaires | 27 234 690 | 25 655 319 |
En-cours de fabrication, produits finis et commandes en-cours d’exécution: augmentation (réduction) | 1 432 411 | 797 341 |
Production immobilisée | ||
Autres produits d’exploitation | 261 178 | 329 351 |
Coût des ventes et des prestations | 28 988 796 | 28 261 966 |
Approvisionnements et marchandises | 18 297 802 | 16 306 435 |
Achats | 17 638 433 | 15 838 331 |
Stocks: réduction (augmentation) | 659 369 | 468 104 |
Services et biens divers | 4 321 063 | 4 374 198 |
Rémunérations, charges sociales et pensions | 4 711 163 | 4 700 168 |
Amortissements et réductions de valeur sur frais d’établissement, sur immobilisations incorporelles et corporelles | 1 515 057 | 1 596 827 |
Réductions de valeur sur stocks, sur commande en cours d’exécution et sur créances commerciales: dotations (reprises) | 365 372 | 501 094 |
Provisions pour risques et charges: dotations (utilisations et reprises) | -390 162 | 643 365 |
Autres charges d’exploitation | 168 501 | 139 879 |
Charges d’exploitation portées à l’actif au titre de frais de restructuration | ||
Bénéfice (Perte) d’exploitation | -1 060 517 | -1 479 955 |
Produits financiers | 59 489 | 123 870 |
Produits des immobilisations financières | ||
Produits des actifs circulants | 675 | 690 |
Autres produits financiers | 58 814 | 123 180 |
Charges financières | 750 724 | 859 209 |
Charges des dettes | 707 399 | 822 066 |
Autres charges financières | 43 325 | 37 143 |
Bénéfice (Perte) courant avant impôts | -1 751 752 | -2 215 294 |
Produits exceptionnels | 454 827 | |
Plus-values sur réalisation d’actifs immobilisés | 454 827 | |
Bénéfice (Perte) de l’exercice avant impôts | -1 751 752 | -1 760 467 |
Impôts sur le résultat | 132 | 104 |
Impôts | 132 | 104 |
Bénéfice (Perte) de l’exercice | -1 751 884 | -1 760 571 |
Bénéfice (Perte) de l’exercice à affecter | -1 751 884 | -1 760 571 |
Bilan et compte de résultat de la société ESCO Tribune Components Europe (2012-2011)
2011 | 2010 | |
ACTIF | ||
ACTIF IMMOBILISES | 13 924 885 | 13 924 885 |
Immobilisations financières | 13 924 885 | 13 924 885 |
Entreprises liées | 13 924 885 | 13 924 885 |
Participations | 13 924 885 | 13 924 885 |
ACTIFS CIRCULANTS | 22 602 | 5 744 |
Créances à un an de plus | 57 | 57 |
Créances commerciales | 57 | 57 |
Valeurs disponibles | 22 545 | 5 687 |
Comptes de régularisation | ||
TOTAL DE L’ACTIF | 13 947 487 | 13 930 629 |
2011 | 2010 | |
PASSIF | ||
CAPITAUX PROPRES | 10 983 134 | 11 037 205 |
Capital | 11 854 200 | 11 854 200 |
Capital souscrit | 11 854 200 | 11 854 200 |
Capital non appelé | ||
Primes d’émission | ||
Plus-values de réévaluation | ||
Réserves | ||
Réserves immunisées | ||
Réserves disponibles | ||
Bénéfice (Perte) reporté | -871 066 | -816 995 |
Subsides en capital | ||
Avance aux associés sur répartition de l’actif net | ||
PROVISIONS ET IMPÔTS DIFFERES | ||
Provisions pour risques et charges | ||
Pensions et obligations similaires | ||
Charges fiscales | ||
Grosses répartitions et gros entretien | ||
Autres risques et charges | ||
Impôts différés | ||
DETTES | 2 964 353 | 2 893 424 |
Dettes à plus d’un an | 2 204 573 | 2 190 076 |
Dettes financières | 1 154 541 | 1 154 541 |
Emprunts subordonnés | ||
Emprunts obligatoires non subordonnés | ||
Dettes de location-financement et assimilées | ||
Établissements de crédit | ||
Autres emprunts | 1 154 541 | 1 154 541 |
Dettes commerciales | ||
Fournisseurs | ||
Effets à payer | ||
Acomptes reçus sur commande | ||
Autres dettes | 630 032 | 615 535 |
Dettes à un an au plus | 73 600 | 46 000 |
Dettes à plus d’un an échéant dans l’année | ||
Dettes financières | ||
Établissements de crédit | ||
Autres emprunts | ||
Dettes commerciales | 1 000 | 1 000 |
Fournisseurs | 1 000 | 1 000 |
Effets à payer | ||
Acomptes reçus sur commande | ||
Dettes fiscales, salariales et sociales | ||
Impôts | ||
Rémunérations et charges sociales | ||
Autres dettes | 63 600 | 36 000 |
Comptes de régularisation | 686 180 | 657 348 |
TOTAL DU PASSIF | 13 947 487 | 13 930 629 |
2011 | 2010 | |
COMPTES DE RÉSULTATS | ||
Ventes et prestations | ||
Chiffres d’affaires | ||
En-cours de fabrication, produits finis et commandes en-cours d’exécution: augmentation (réduction) | ||
Production immobilisée | ||
Autres produits d’exploitation | ||
Coût des ventes et des prestations | 10 607 | 11 426 |
Approvisionnements et marchandises | ||
Achats | ||
Stocks: réduction (augmentation) | ||
Services et biens divers | 8 474 | 9 989 |
Rémunérations, charges sociales et pensions | ||
Amortissements et réductions de valeur sur frais d’établissement, sur immobilisations incorporelles et corporelles | ||
Réductions de valeur sur stocks, sur commande en cours d’exécution et sur créances commerciales: dotations (reprises) | ||
Provisions pour risques et charges: dotations (utilisations et reprises) | ||
Autres charges d’exploitation | 2 133 | 1 437 |
Charges d’exploitation portées à l’actif au titre de frais de restructuration | ||
Bénéfice (Perte) d’exploitation | -10 607 | -11 426 |
Produits financiers | 12 | 2 |
Produits des immobilisations financières | ||
Produits des actifs circulants | 12 | 2 |
Autres produits financiers | ||
Charges financières | 43 476 | 89 275 |
Charges des dettes | 43 330 | 89 129 |
Réductions de valeur sur actifs circulants autres que stocks, commandes en cours et créances commerciales: dotations (reprises) | ||
Autres charges financières | 146 | 146 |
Bénéfice (Perte) courant avant impôts | -54 071 | -100 699 |
Produits exceptionnels | ||
Bénéfice (Perte) de l’exercice avant impôts | -54 071 | -100 699 |
Bénéfice (Perte) de l’exercice | -54 071 | -100 699 |
Prélèvements sur les impôts immunisés | ||
Transfert aux impôts immunisés | ||
Bénéfice (Perte) de l’exercice à affecter | -54 071 | -100 699 |
3) Méthodologie de travail
L’établissement des tableaux de flux de trésorerie nécessite une sélection et une réorganisation des données utiles à partir du bilan, du compte de résultat et d’autres rubriques du compte annuel. De ce fait, l’étude empirique se déroule sur quelques étapes à savoir :
- la présentation des bilans et comptes de résultats des deux entreprises
- la sélection des données en fonction de la pratique avec laquelle le tableau sera élaboré
- l’extraction des informations à partir des données sélectionnées et introduction dans le tableau de calcul proprement dit
- la présentation et discussion des résultats empiriques
Ces étapes sont valides tant pour la méthode directe que pour la méthode indirecte, présentées dans la sous-section suivante.
3.1. Présentation de la méthode directe
La méthode directe consiste à présenter et à calculer les flux de trésorerie à partir des entrées et sorties de trésorerie brute. Le tableau suivant illustre cette méthode tout en présentant le modèle de tableau correspondant.
Société … ÉTAT DE FLUX DE TRÉSORERIE | |||
Notes | Exercice N | Exercice
N-1 |
|
Flux de trésorerie lié à l’exploitation | |||
Encaissements reçus des clients | |||
Encaissement provenant de la cession de placements courants | |||
Dividendes encaissés/placements courants | |||
Sommes versées aux fournisseurs d’exploitation | |||
Sommes versées au personnel | |||
Impôts sur les sociétés payés | |||
Autres impôts et taxes payés | |||
Flux de trésorerie provenant de l’exploitation | |||
Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement | |||
Décaissements provenant de l’acquisition d’immobilisations incorporelles et corporelles | |||
Encaissement provenant de la cession d’immobilisations corporelles | |||
Flux de trésorerie affectés aux activités d’investissement | |||
Flux de trésorerie liés aux activités de financement | |||
Dividendes distribués | |||
Encaissements provenant des emprunts | |||
Remboursement redevance leasing | |||
Subvention d’investissement reçue | |||
Flux de trésorerie affectés aux activités de financement | |||
Incidence des variations des taux de change sur les liquidités | |||
Variation de trésorerie | |||
TRÉSORERIE AU DÉBUT DE L’EXERCICE | |||
TRÉSORERIE À LA CLÔTURE DE L’EXERCICE |
3.2. Présentation de la méthode indirecte
Le calcul des flux de trésorerie par la méthode indirecte consiste à corriger les effets des opérations qui n’ont pas d’effet sur la trésorerie, les décalages existants entre les dépenses d’exploitation et les recettes encaissées ainsi que les effets des opérations de financement et d’investissement sur la base du résultat net ou le résultat d’exploitation de l’exercice.
Société… ÉTAT DE FLUX DE TRÉSORERIE | |||
Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles | Exercice N | Exercice N-1 | |
Résultat de l’exercice | |||
Ajustement pour | |||
Amortissements | |||
Provisions | |||
Encaissement d’intérêt | |||
Encaissement de dividendes | |||
Diminution des créances clients | |||
Diminution des autres créances | |||
Diminution des stocks et en-cours | |||
Diminutions des dettes fournisseurs | |||
Décaissement de l’import sur le résultat | |||
Moins-value de cession | |||
Variation des impôts différés | |||
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles | |||
Flux de trésorerie liés aux activités d’investissements | |||
Acquisitions d’immobilisations corporelles | |||
Encaissement sur cessions d’immobilisations financières | |||
Encaissement de dividendes | |||
Encaissement d’intérêts | |||
Flux de trésorerie affectant aux activités d’investissements | |||
Flux de trésorerie liés aux activités de financement | |||
Augmentation de capital par apport en numéraire | |||
Encaissement sur emprunt contracté | |||
Décaissements sur emprunt en cours | |||
Distribution de dividendes | |||
Flux de trésorerie affectés aux activités de financement | |||
Variation de la trésorerie de la période | |||
Trésorerie d’ouverture | |||
Trésorerie de clôture | |||
Variation de trésorerie |
3.3. Présentation des aspects de calcul d’un tableau de flux consolidé
En pratique, la consolidation des tableaux de flux de trésorerie d’un groupe peut se faire suivant deux méthodes, dont la consolidation des tableaux de flux de trésorerie individuelle ou la préparation du tableau de flux consolidé à partir du bilan et du compte de résultat consolidés.
- La consolidation des tableaux de flux de trésorerie de chaque société membre du groupe
Cette méthode est apparemment simple puisqu’il s’agit de réunir tous les tableaux de flux de trésorerie de chaque société appartenant au groupe et ensuite d’effectuer la consolidation à partir de ces informations. Le tableau de flux consolidé découle de cette consolidation.
- La préparation d’un tableau de flux consolidé à partir des bilans et comptes de résultat consolidés
Dans cette deuxième méthode, les opérateurs partent de l’utilisation du bilan et du compte de résultat déjà consolidé du groupe. À l’aide du bilan, la méthode prévoit l’élaboration d’une étude de variation de bilan simple, suivie de l’opération permettant d’éliminer l’influence des monnaies et modifier les paramètres de consolidation. Cela conduit à l’appréciation de la variation du bilan ajusté qui sera utilisé pour le tableau de flux consolidé. En outre, la méthode renvoie aussi à la justification de la variation des capitaux propres consolidés et les parts des minoritaires, suivie de l’élaboration du tableau des immobilisations du groupe et du tableau de réserve du groupe. Les informations contenant dans ces tableaux, ajouté avec les informations du compte de résultat du groupe et du tableau de variation de bilan ajusté vont permettre à l’établissement du tableau de flux consolidé. En général, le modèle de tableau de flux consolidé se présente comme suit :
Groupe … ÉTAT DE FLUX DE TRÉSORERIE CONSOLIDE | |||
Notes | N | N-1 | |
Bénéfice du groupe | |||
Part des minoritaires au bénéfice | |||
Amortissements immobilisations corporelles | |||
Amortissements goodwill | |||
Augmentation des réserves pour fonds de pension | |||
Constitution d’autres réserves | |||
Revenu de ventes d’installations sans effets sur les liquidités | |||
Part au résultat des participations mises en équivalence | |||
Différence de change sur transactions inter-compagnies | |||
Gains de change non réalisés sur titres | |||
Impôts latents | |||
Augmentation des actifs circulants | |||
Diminution des dettes à court terme | |||
Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles | |||
Achat d’immobilisations corporelles | |||
Vente d’immobilisations corporelles | |||
Achat /vente de titres | |||
Nouvelle acquisition | |||
Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement | |||
Diminution/augmentation des dettes bancaires | |||
Augmentation de capital | |||
Dividendes versés | |||
Dividendes versés aux minoritaires | |||
Flux de trésorerie liés aux activités de financement | |||
Différences de calcul ressortant des liquidités | |||
Augmentation / diminution des liquidités | |||
Trésorerie début période | |||
Trésorerie fin période | |||
Variation de trésorerie |
Dans la partie empirique proprement dite, les calculs se font suivant les deux méthodes directe et indirecte pour une raison de maîtrise pédagogique. D’ailleurs, les deux méthodes sont complémentaires et donnent les mêmes résultats du fait que l’équilibre entre le total des actifs et le total des passifs du bilan soit toujours respecté.
- Résultat interprétations
4.1. Tableau de flux de trésorerie de la société ICOPOL SA
Évolution des postes d’actif
2012 | 2011 | Écart | |
Immobilisations brutes | 16006016 | 15666252 | 339764 |
Amortissements | -11033638 | -10029581 | -1004057 |
Immobilisations nettes | 4972378 | 5636671 | -664293 |
Immobilisations financières | 657213 | 642304 | 14909 |
Stocks et en-cours | 6581575 | 6173905 | 407670 |
Créances clients | 874218 | 801068 | 73150 |
Autres créances | 2485043 | 848069 | 1636974 |
trésorerie | 364853 | 634330 | -269477 |
TOTAL | 20907658 | 20373018 | 534640 |
Évolution des postes de passif
2012 | 2011 | Écart | |
Capital | 1115521 | 1115521 | 0 |
Réserves | 114527 | 114527 | 0 |
Résultat net | -3308365 | -1556481 | -1751884 |
Provisions | 767594 | 1158197 | -390603 |
Impôts différés | 0 | 2817 | -2817 |
Emprunts | 0 | 0 | |
Dettes fournisseurs | 2392826 | 2001491 | 391335 |
TOTAL | 1082103 | 2836072 | -1753969 |
Autres informations utiles pour le tableau de flux de trésorerie (2012)
Encaissements reçus des clients et autres créances | 27932871 |
Sommes versées aux fournisseurs | 22350831 |
Sommes versées au personnel | 4608640 |
Impôts sur les sociétés payés | 132 |
Impôts et taxes | 237033 |
Acquisition immobilisations incorporelles et corporelles | 479238 |
Emprunts | 1660390 |
D’après ces informations, le tableau de flux de trésorerie de la société ICOPOL SA en 2012 et suivant la méthode directe se présente comme suit.
Société ICOPOL SA ÉTAT DE FLUX DE TRÉSORERIE | |||
Notes | 2012 | ||
Flux de trésorerie lié à l’exploitation | |||
Encaissements reçus des clients | 27932871 | ||
Encaissement provenant de la cession de placements courants | 0 | ||
Dividendes encaissés/placements courants | 0 | ||
Sommes versées aux fournisseurs d’exploitation | -22350831 | ||
Sommes versées au personnel | -4608640 | ||
Impôts sur les sociétés payés | -132 | ||
Autres impôts et taxes payés | -237033 | ||
Flux de trésorerie provenant de l’exploitation | 736235 | ||
Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement | |||
Décaissements provenant de l’acquisition d’immobilisations incorporelles et corporelles | -479238
|
||
Encaissement provenant de la cession d’immobilisations corporelles | 0 | ||
Flux de trésorerie affectés aux activités d’investissement | -479238
|
||
Flux de trésorerie liés aux activités de financement | |||
Dividendes distribués | -14280 | ||
Encaissements provenant des emprunts | 1660390 | ||
Remboursement redevance leasing | 0 | ||
Subvention d’investissement reçue | 58642 | ||
Décaissements sur emprunts en cours | -2800675 | ||
Flux de trésorerie affectés aux activités de financement | -1095923 | ||
Incidence des variations des taux de change sur les liquidités | |||
Variation de trésorerie | -838926 |
4.2. Tableau de trésorerie de la société ESCO TRIBUNE COMPONENTS EUROPE
Évolution des postes d’actifs
2011 | 2010 | Écart | |
Immobilisations brutes | 0 | 0 | 0 |
Amortissements | 0 | 0 | 0 |
Immobilisations nettes | 0 | 0 | 0 |
Immobilisations financières | 13924885 | 13924885 | 0 |
Stocks et en-cours | 0 | 0 | 0 |
Créances clients | 57 | 57 | 0 |
Autres créances | 0 | 0 | 0 |
Trésorerie | 22545 | 5687 | 16858 |
TOTAL | 13947487 | 13930629 | 16858 |
Évolution des postes de passifs
2011 | 2010 | Écart | |
Capital | 11854200 | 11854200 | 0 |
Réserves | 0 | 0 | 0 |
Résultat net | -871066 | -816995 | -54071 |
Provisions | 0 | 0 | 0 |
Impôts différés | 0 | 0 | 0 |
Emprunts | 1574541 | 1574541 | 0 |
Dettes fournisseurs | 1000 | 1000 | 0 |
TOTAL | 12558675 | 12612746 | -54071 |
Autres informations complémentaires
Décaissements pour acquisition d’immobilisations | 0 |
Encaissement pour cession d’immobilisations financières | 0 |
Encaissements de dividendes | 0 |
Encaissements d’intérêt | 0 |
Augmentation du capital apport en numéraire | 0 |
Encaissements pour emprunts contractés | 0 |
Décaissements pour emprunt en cours | 0 |
Dividendes distribués | 27600 |
Total | 0 |
Tableau de flux de trésorerie par méthode indirecte de la société ESCO TRIBUNE COMPONENTS EUROPE
Société… ÉTAT DE FLUX DE TRÉSORERIE | |||
Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles | 2011 | 2000 | |
Résultat de l’exercice | -54071 | ||
Ajustement pour | |||
Amortissements | 0 | ||
Provisions | 0 | ||
Encaissement d’intérêt | 0 | ||
Encaissement de dividendes | 0 | ||
Diminution des créances clients | 16858 | ||
Diminution des autres créances | 0 | ||
Diminution des stocks et en-cours | 0 | ||
Diminutions des dettes fournisseurs | 0 | ||
Décaissement de l’import sur le résultat | 0 | ||
Moins-value de cession | 0 | ||
Variation des impôts différés | 0 | ||
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles | -37213 | ||
Flux de trésorerie liés aux activités d’investissements | |||
Acquisitions d’immobilisations corporelles | 0 | ||
Encaissement sur cessions d’immobilisations financières | 10 | ||
Encaissement de dividendes | 0 | ||
Encaissement d’intérêts | 0 | ||
Flux de trésorerie affectant aux activités d’investissements | 10 | ||
Flux de trésorerie liés aux activités de financement | |||
Augmentation de capital par apport en numéraire | 0 | ||
Encaissement sur emprunt contracté | 0 | ||
Décaissements sur emprunt en cours | 0 | ||
Distribution de dividendes | -27600 | ||
Flux de trésorerie affectés aux activités de financement | -27600 | ||
Variation de la trésorerie | -64803 |
4.3. Interprétations
- Résultat de la société ICOPAL SA
Le tableau de trésorerie de la société ICOPAL SA démontre une large prépondérance de la maîtrise des activités opérationnelles par rapport aux activités de financement et d’investissement. Le flux de trésorerie positif lié à ces activités démontre cette prépondérance. Les encaissements clients sont très importants. Ce qui explique la fructification de la relation entretenue entre l’entreprise et les clients. C’est un bon indicateur de croissance dans les années à venir. En outre, les flux en provenance des activités de financement sont aussi importants, mais dans le sens négatif. Ils sont composés beaucoup plus de dettes financières que d’encaissements. Il en découle que la politique de financement de l’entreprise est encore au stade où les anciens emprunts sont en cours de s’éteindre et les nouveaux en phase de commencement ou la politique d’emprunts n’est pas du tout bénéfiques pour l’entreprise. Ces flux s’abaissent jusqu’à un million d’euros en un an. Autrement dit, les emprunts sont déficitaires pour l’entreprise alors qu’ils devraient procurer de la liquidité afin de financer les activités ordinaires et de faire face au besoin de trésorerie quelque soit l’origine. En résumé, les points suivants permettent d’expliquer les grandes lignes des informations provenant de la lecture du tableau de flux de trésorerie de l’entreprise.
- Les activités opérationnelles sont sources de trésorerie, mais les activités ne sont pas très rentables parce que les décaissements aux fournisseurs sont encore très élevés. Cela peut être corrigé à partir des investissements en ressources humaines afin de renforcer la maîtrise du métier de l’entreprise.
- Les activités d’investissements ne résument pas les projets d’acquisition des immobilisations incorporelles et incorporelles. L’entreprise pense pouvoir augmenter le chiffre d’affaires à long terme en utilisant ces immobilisations. En outre, l’entreprise ne fait pas suffisamment d’attention sur les investissements de substitution consistant à céder les immobilisations amorties et les remplacer par des neuves. C’est la raison qui explique le signe négatif au montant de flux de trésorerie provenant de cette activité d’investissement.
- La politique d’emprunt va dans le sens de l’endettement accru pour l’entreprise. Les charges deviennent très importantes par rapport aux encaissements des emprunts. Malgré le subside en capital accordé par les pouvoirs publics, le caractère déficitaire de la situation de l’emprunt rétrécit la marge de manœuvre de l’entreprise et limite d’une certaine manière l’extension de son activité.
En tout, l’entreprise devrait réviser sa politique de financement et de gestion de trésorerie afin de canaliser les efforts vers les types d’investissement et de financement rentables. Un tel niveau de variation de trésorerie devrait être corrigé le plus vite afin de pouvoir renforcer les leviers de croissance.
- Résultats pour la société ESCO TRIBUNE COMPONENTS EUROPE
Le tableau de flux de trésorerie de la société ESCO TCE montre d’abord son statut juridique qui est celui de: filiale. Elle n’effectue pas de vente de prestation ni de service aux clients externes c’est la raison pour laquelle les flux provenant des activités opérationnelles sont de valeur négative. Ceci donne un aspect de la valeur du résultat qui est aussi négatif et l’inexistence des encaissements provenant des clients.
En outre, les activités d’investissements ont procuré une faible rentrée de flux par le produit des cessions d’immobilisations financières. Même moindre, ce résultat de flux des activités d’investissements renseigne sur la nature et l’étendue des activités de l’entreprise. En fait, elle n’effectue pas des transactions de biens et services, mais plutôt sur le domaine de service destiné à servir la société mère.
Enfin, l’analyse de la composition des flux de financement confirme le statut de l’entreprise comme filiale. Il n’y a que le poste distribution de dividendes qui connait une augmentation. Ce sont des flux sortants au profit des actionnaires ou de la société mère qui participe au capital de l’entreprise.
En résumé, le tableau de flux de trésorerie renseigne clairement qu’il s’agit ici d’une société de participation ou d’une filiale qui travaille pour une société mère et dont les flux sortants sont largement affectés à la distribution des dividendes.
Par ailleurs, tous les résultats empiriques donnés dans la dernière partie tendent à évoquer les avantages apportés par l’établissement des tableaux de flux de trésorerie pour une entreprise non cotée sur le marché boursier. Il informe sur :
- la capacité de l’entreprise à dégager les flux de trésorerie par ces activités opérationnelles, d’investissements et de financement
- la structure même des flux de trésorerie réalisés pendant l’exercice
- l’état et les résultats de la politique de financement et des décisions d’investissement optées par les dirigeants à travers l’observation des jeux de compensation des différentes postes composant chaque source de flux.
- Le mode de production de l’entreprise à travers la composition capitalistique des investissements (orienté vers la mise en valeur des ressources humaines ou le choix de la modernisation)
- l’état de la relation de l’entreprise avec les acteurs externes comme les investisseurs, les clients, les fournisseurs, l’État, etc.
- L’état de certains processus rattachés à la trésorerie comme la gestion financière et budgétaire, la gestion de trésorerie et l’analyse financière.
- La perspective dans laquelle les activités de l’entreprise évoluent et les informations de base facilitant la prise de décision des dirigeants à pencher vers cette perspective.
CONCLUSION
L’introduction des normes comptables internationales dans la réglementation de chaque pays européen a un double aspect. La synthèse de la première partie de ce travail tourne autour de ces apports de nouvelles normes. D’un côté, l’aspect juridique apparaît comme étant l’une des mesures adoptées par la commission européenne conduisant à l’harmonisation comptable et par extension l’intégration régionale des pays européens. Il y a par contre un aspect technique perceptible dans les initiatives d’harmonisation par les nouvelles normes. Les législateurs européens penchent vers la modernisation et l’intégration de tous les pays dans un marché financier unique futur dont la voie qui y conduit commence par la mise en avant des qualités des informations financières des entreprises. L’IASB sollicite dans le contenu de ces normes, les principes comptables fondamentaux avec lesquels devront être impliqués les professionnels et les opérateurs dans le domaine comptable. En ce sens, la prévision de l’IASB tourne vers l’adoption intégrale des normes IFRS dans tous les pays du monde à travers les entreprises cotées et les entreprises non cotées, qu’elles soient micro, petites, moyennes, grandes ou apparentant à un groupe. Le pivot de cette adoption est sans doute ancré à l’utilisation des indications de l’IAS1 concernant la présentation des états financiers, pour que les acteurs dans le monde des affaires parlent le même langage. La norme IAS7, engagée dans cette norme IAS1 apparaît comme un véritable outil d’informations favorisant la compréhension des documents comptables et les informations sur la situation financière de chaque entreprise. Les explications de la dernière section de la première partie mettent le point sur l’objectif et le champ d’application, les méthodologies et l’utilité de cette norme IAS7, tant pour les entreprises non cotées que pour les entreprises cotées. Il est invoqué que la structure du tableau de flux de trésorerie, intitulé de la norme IAS7, aide les analystes et les utilisateurs des comptes à saisir les composants essentiels de la trésorerie d’une entreprise. À l’aide de l’appréhension de cette structure et du poids de chaque composante, les lecteurs des états financiers d’une société non cotée arrivent à démêler les points forts et les points faibles des activités opérationnelles, activités d’investissement et activités de financement. Une étude empirique consiste à implémenter des tableaux de flux de trésorerie de deux entreprises belges non cotées a été adoptée afin de vérifier et de confirmer ces propos. Les documents comptables de ces deux sociétés ne contiennent nullement des tableaux de flux de trésorerie. L’esprit dans lequel ce travail essaie d’évoquer c’est de pouvoir convaincre les dirigeants des entreprises cotées de l’utilité de ces tableaux de flux de trésorerie. Cette utilité repose sur la qualité des résultats quel que soit la méthode utilisée. D’ailleurs, il existe aux moins trois méthodes permettant l’établissement de ces tableaux, à savoir la méthode directe, la méthode indirecte et la méthode de consolidation pour les groupes d’entreprise. La méthode directe et indirecte a été choisie pour concevoir les tableaux de flux de trésorerie de la dernière partie du travail. Les résultats de ces méthodes démontrent que ces tableaux révèlent une masse d’information importante dont les interprétations conduisent à saisir l’état des processus dans l’entreprise, l’état de la relation avec les acteurs externes et la perspective d’évolution de la stratégie de l’entreprise. Ils apparaissent en qualité d’indicateur de mesure, d’analyse et de prévision pour les analystes financiers et les autres opérateurs travaillant dans le domaine de la comptabilité et de la finance dans chaque entreprise. La possibilité de saisir ces importantes interprétations accorde la notoriété des normes IFRS, notamment l’IAS7 et détournent l’habitude des entreprises non cotées à les ignorer même si elles ne manifestent pas beaucoup d’intention aux marchés boursiers. En effet, l’utilisation de la norme IAS7 facilite la lecture des états financiers des entreprises non cotées et révèle les points d’attention et les opportunités de croissance et de développement de leurs activités.
BIBLIOGRAPHIE
Abderrazak Gabsi, Tableaux de flux de trésorerie, Institut des Hautes Etudes Commerciales
Commissions des Communautés européennes, Observation sur l’application des normes comptables internationales, IAS2-Stocks, Bruxelles, novembre 2003
Conseil Central de l’Economie, Les IAS/IFRS : Explication à l’usage des membres des conseils d’entreprise, 2006
Deloitte, Guide de référence sur les IFRS, Edition 2013, Montréal, novembre 2013
Gaëlle Jacquemart, Michael Strongylos, Les normes IAS/IFRS, Institut Professionnel des Comptables et Fiscalistes agréés, Pacioli n° 335, 20 février – 4 mars 2012
Maryline Benyakhlef, Vers le passage aux nouvelles normes IAS/IFRS
[1] Gaëlle Jacquemart, Michael Strongylos, Les normes IAS/IFRS, Institut Professionnel des Comptables et Fiscalistes agréés, Pacioli n° 335, 20 février – 4 mars 2012, page 1-2
[2] Commissions des Communautés européennes, Observation sur l’application des normes comptables internationales, IAS2-Stocks, Bruxelle, novembre 2003, page 60
[3] Maryline Benyakhlef, Vers le passage aux nouvelles normes IAS/IFRS, page 9-10
[4] Deloitte, Guide de référence sur les IFRS, Edition 2013, Montréal, novembre 2013, page 9
[5] Conseil Central de l’Economie, Les IAS/IFRS : Explication à l’usage des membres des conseils d’entreprise, 2006, page 16-17
[6] Gaëlle Jacquemart, Michael Strongylos, Les normes IAS/IFRS, Institut Professionnel des Comptables et Fiscalistes agréés, Pacioli n° 335, 20 février – 4 mars 2012, page 4
[7] Abderrazak Gabsi, Tableaux de flux de trésorerie, Institut des Hautes Etudes Commerciales
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