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une synthèse originale du cours de 5 pages avec comme fil conducteur le thème de la conversion/acculturation.

Sujet du mémoire : Consigne : une synthèse originale du cours de 5 pages avec comme fil conducteur le thème de la conversion/acculturation.

 

SOMMAIRE

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION

 

PARTIE I :

 

Chapitre 1 : Droit International Privé et Droit Communautaire : deux droits en conflit

 

Section 1 : L’ingérence du droit communautaire dans le droit privé

  • L’évolution du droit communautaire
  • Les problèmes liés à la relation droit communautaire/droit international privé

 

Section 2 : L’intégration du droit privé

  • L’intégration positive
  • L’intégration négative

 

Chapitre 2 : La spécificité du domaine de l’assurance

 

Section 1 : Une conciliation possible des deux droits

 

Section 2 : Le contrat international d’Assurance sur le marché

  • Le marché cloisonné
  • Le marché intègre

 

 

PARTIE II :  Assurance : la complémentarité du droit communautaire et du droit international privé

 

Chapitre 1 : Les relations entre les normes

 

Section 1 : Relation verticale des normes

 

Section 2 : Relation horizontale des normes

 

Chapitre 2 : Le choix de la Loi applicable

 

Section 1 : L’absence de choix

 

Section 2 : L’autonomie de la volonté

 

CONCLUSION

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

 

L’anthropologie peut se définir globalement comme étant l’étude des êtres humains. Cette étude se fait à la fois sur une perspective biologique et sociale. L’anthropologie se divise en une multitude de domaines. L’anthropologie physique étudie l’évolution et l’adaptation des humains en tant qu’êtres biologiques ; l’anthropologie sociale et culturelle étudie la vie des hommes en société à travers leur langue, leurs coutumes, leurs pratiques, leurs croyances, leurs mythes, leurs institutions. C’est ce deuxième volet que nous allons étudier.

 

En anthropologie sociale, la définition de la religion peut varier. En Occident, la religion se définissait d’abord par rapport aux autres peuples non occidentaux.  Avant l’apparition de l’anthropologie, cette distinction par les occidentaux était une dichotomie plutôt efficace, mais assez ethnocentrique. C’est sur cette base que les occidentaux ont été amenés, par la suite, à imposer leur religion lors de la colonisation.  La sociologie de la religion est une étude comparative des sociétés non occidentales et de leurs systèmes de croyances.

 

Les hommes ont toujours effectué des déplacements pour de diverses raisons au cours d l’histoire. Ces changements de place ont amené vers l’apparition d’une culture, grâce aux inventions, aux découvertes et surtout à la transmission de celles-ci. Les anthropologues recherchent les généralisations sur les hommes et leurs comportements, dans tous les domaines possibles. Il peut s’agir du domaine économique, social, politique ou religieux. Une approche anthropologique est une sorte de synthèse des connaissances sur l’homme.

 

L’anthropologie doit donc prendre en considération les dimensions temporelles et spatiales des êtres humains dans une culture donnée. Loin de son sens premier, la religion puise son intérêt dans sa forme culturelle et à l’idée que la religion constitue un système créateur et manipulateur de sens. En anthropologie sociale, l’école de pensée fonctionnaliste s’intéresse aux fonctions remplies par la religion. Aujourd’hui, pour la majorité des anthropologues, la question du sens occupe une place centrale dans l’étude du phénomène religieux.

 

Les cultures se construisent au contact des autres. Il faut souligner le fait que les cultures et ne sont pas étanches. Il n’y a donc pas de cultures « pures » et d’autres qui seraient métissées. Toutes les cultures le sont plus ou moins à des degrés divers. La religion n’échappe pas à cette règle.

 

Faisant partie de la culture, phénomène étudiée par l’anthropologie, la religion est un aspect de la vie qui permet l’étude, la compréhension d’une société. La religion étant partie intégrante de la culture, elle est donc soumise à divers changements. Les principaux changements passent par l’acculturation et la conversion.

 

L’acculturation

 

L’acculturation, en anthropologie culturelle, désigne les phénomènes de contacts et d’interpénétration entre civilisations différentes. Ainsi, l’acculturation est l’étude des processus qui se produisent lorsque deux cultures se trouvent en contact et agissent et réagissent l’une sur l’autre. C’est le processus dynamique dans lequel s’engage une culture évoluant sous l’influence d’une autre culture. L’acculturation est donc un phénomène permanent et continu. L’acculturation est même un phénomène universel et constitutif des cultures.

Roger Bastide, sociologue français définit l’acculturation comme étant :

 

 » L’ensemble des phénomènes résultant du contact direct et continu entre des groupes d’individus de cultures différentes avec des changements subséquents dans les types de culture originaux de l’un ou des autres groupes. »[1]

 

Le sociologue Roger Bastide distingue trois types d’acculturation :

– Une acculturation spontanée quand les cultures sont en contact libre,

– Une acculturation forcée, organisée, imposée par un groupe, comme lors de la colonisation ou de l’esclavage par exemple

– Une acculturation planifiée, contrôlée, dans le but de construire à long terme une culture, prolétarienne par exemple dans les ex-pays socialistes, ou une culture nationale.

 

L’acculturation peut revêtir plusieurs formes. L’enculturation, ou l’apprentissage par un individu de connaissances possédées par son propre groupe. Elle se manifeste notamment lorsqu’un pays enseigne à tous ses habitants, y compris les minorités ethniques, la langue et la culture majoritaire. L’endoculturation désigne la transmission du savoir aux jeunes par les anciens ou la famille. La transculturation se fait lorsque des changements se produisent sous l’effet de facteurs internes, sans l’influence notable de contacts extérieurs. La déculturation est une perte de toutes les valeurs de référence. Elle touche les sociétés les plus archaïques, les plus délicates, mises en contact « brutal » avec la culture occidentale.

 

 

Il faut préciser que l’acculturation ne se fait ni par une pression exercée sur l’individu par son milieu d’appartenance, ni par celui d’une activité spontanée d’imitation passive. L’acculturation est un changement qui s’opère par le biais de l’éducation ainsi que dans le cadre de l’expérience de la vie quotidienne. L’important est que l’individu, de manière inconsciente, y prend une part active en observant, interprétant, assimilant pour reproduire. Il y a donc un individu actif et non passif à l’acculturation.

 

L’acculturation ne peut cependant rendre tous les individus identiques car il existe des traits spéciaux qui correspondent à diverses situations et statuts. Ces traits viennent du fait du caractère personnel de chaque personne. Ce caractère provient du vécu de chacun.

 

La conversion

 

L’étude sociologique de la religion passe également par l’étude de la conversion, élément important dans l’analyse de la culture religieuse. La conversion est l’adoption d’une nouvelle religion, généralement marquée par l’entrée dans une Église ou un groupe de croyants. La conversion se fait le plus souvent avec un acte symbolique : le baptême  chez les chrétiens, la circoncision  chez les musulmans  et les juifs, la prise de refuge chez les bouddhistes, etc. Mais la conversion peut d’ailleurs être synonyme d’un retour aux valeurs originelles d’un engagement antérieur, donc sans changer de religion.

 

L’invitation à la conversion est au cœur du message chrétien. La Bible n’approuve pas la négation simple du mal. Le mal existe dans le monde sous plusieurs formes : injustice, oppression, haine, inégalité, pauvreté, ignorance, maladie, souffrance ou mort. Jésus annonce l’éradication du mal par un amour spécial envers le pauvre.

 

Selon la Bible, la conversion ne désigne pas un changement d’affiliation religieuse mais plutôt l’attitude fondamentale attendue de tous ceux qui viennent à Dieu dans un esprit de foi sincère. La découverte du Dieu de Jésus-Christ et l’observation de ses préceptes ont des implications anthropologiques et sociologiques. La décision de « conversion » n’est pas uniquement intellectuelle : cette décision nécessite une nouvelle amitié. La nouvelle relation verticale avec Dieu implique les liens horizontaux d’une nouvelle association. La religion n’est pas qu’un simple rituel ou seulement des textes sacrés à lire mais bien plus un chemin de vie où sont associés liberté individuelle et engagement social. Cette ligne de conduite que représente la religion chrétienne est commune à toutes les autres religions.

 

  L’importance de la réciprocité des échanges  

 

Ce qui est important, dans le domaine de la croyance, c’est qu’il s’agit d’une réciprocité : Le processus de transformation réciproque est engagé à  la suite de la rencontre de deux groupes humains de cultures différentes. Les transformations touchent les deux cultures.

 

Avec l’influence du courant culturaliste, la culture a été perçue comme une entité bien distincte des autres. La culture est bien délimitée par des « frontières ». Dans cette optique, tout contact d’une culture avec une autre culture risquait d’en altérer la « pureté ». Le processus d’acculturation est alors perçu comme une atteinte à la culture « authentique ».

 

On ne peut pas observer une tendance uniforme dans le processus d’acculturation. Lorsqu’il y a une culture « dominante », celle-ci ne s’impose pas forcément. Il peut y avoir des résistances et des emprunts dans les deux sens.

 

L’étude de la conversion religieuse peut être approchée sous différents angles : historique, sociologique, psychologique et phénoménologique. C’est à partir de cette étude que l’on peut déterminer les facteurs du comportement des individus. Il s’agit d’une manière de prévoir l’approche utilisée lors de la conversion. Dans leur application à la société actuelle est aux sociétés anciennes, l’anthropologie culturelle et la sociologie ont permis une meilleure compréhension du processus qui consiste, pour un individu ou un groupe n’ayant pas la même culture que la culture dominante à s’adapter à ce nouveau milieu. Il s’agit souvent de l’adaptation à la culture de la société d’accueil.

 

L’acculturation se fait lorsque deux cultures se trouvent en contact et agissent et réagissent l’une par rapport à l’autre. Cette acculturation apparaît à partir du moment où, du fait de l’expansion occidentale, certaines populations d’autres cultures se trouvent immergées au sein des sociétés occidentales. Dans cette recherche de l’acculturation et de la conversion, plusieurs obstacles peuvent apparaître. C’est à partir de ces difficultés que l’acculturation a été arrangée selon des méthodes.

 

L’acculturation se fait par étapes :

 

D’abord, ce qui peut surgir, c’est une opposition à la culture dominante. La population ciblée procède à une sélection des traits offerts par la culture dominante. De ce fait, certains traits sont acceptés pour former la nouvelle culture, contrairement à d’autres qui ne le seront pas. Il peut aussi y avoir une assimilation ou contre-acculturation. La base de ceci est que la culture est menacée de disparaître. De là, à travers le besoin de survie, le mode de vie antérieur est alors recherché, afin de combattre la culture imposée.

Ensuite, se trouve la réinterprétation  par lequel d’anciennes significations sont attribuées à des éléments nouveaux ou par lequel de nouvelles valeurs changent la signification culturelle de formes anciennes. Il y a donc une réciprocité dans les échanges culturels. Les intérêts du groupe peuvent tendre à se concentrer sur un aspect déterminé de la culture, formant ainsi u foyer culturel. La culture preneuse n’est pas passive et établit un tri des éléments de la culture dominante.

 

L’anthropologie culturelle a longtemps attribué un caractère statique au concept de culture ainsi appréhendée comme réalité extérieure et supérieure aux individus. Cette vision a connu une évolution. Au fur et à mesure des avancées théoriques de l’anthropologie culturelle, le concept de culture est devenu au contraire un concept dynamique et mouvant : ce ne sont plus des cultures comme réalité extérieure et supérieure s’imposant aux individus qui sont en contact mais des individus en interaction, réagissant différemment au contact d’autres individus porteurs d’autres cultures. L’existence d’échanges interculturels fait de l’acculturation une action active.

 

 

Plusieurs obstacles peuvent faire face à l’intégration d’une nouvelle culture, et cela s’accentue particulièrement dans le domaine de la croyance.

 

L’acculturation ou la conversion peuvent se heurter au sacré et au profane. Ce qui fait partie du domaine du profane, surtout dans certaines tribus, ne peut être touché en aucun cas. Pour le croyant, l’espace n’est pas homogène. Il existe un espace sacré, et par conséquent « fort », significatif, et il y a d’autres espaces, non consacrés, sans structure ni consistance. C’est de là que vient l’idée du sacré et du profane.

 

Dans les symboles, il en est de même pour ce qui est tabou. Il faut souligner que les symboles permettent à l’homme de vivre constamment en présence du sacré, en les portant simplement sur lui, alors qu’en général une hiérophanie implique une rupture entre le sacré et le profane.

 

En ce qui concerne les mythes, il s’agit de textes qui racontent comment et pourquoi  les choses sont venues à l’existence, comment elles sont devenues ce que nous les connaissons. Les mythes racontent une histoire sacrée, se déroulant lors des temps primordiaux, indiquant ce que les dieux y ont fait. Chez beaucoup de primitifs leur caractère sacré des mythes empêche qu’ils soient racontés n’importe où et quand, se limitant plutôt aux moments déjà riches en sacralité.

 

L’homme religieux ne se voit véritablement homme qu’en se conformant à l’enseignement des mythes. Le mythe est une des questions majeures de l’anthropologie. Il cherche à imiter ce qu’on fait les hommes d’avant ou les dieux. Grâce aux mythes, à la répétition des gestes exemplaires qu’ils enseignent, l’homme religieux se plonge dans le monde sacré. C’est grâce à cet « éternel retour » aux sources du sacré et du réel que l’existence humaine lui paraît sauvée du néant et de la mort. C’est dans ce sens que l’homme religieux trouve dans la religion un moyen d’échapper à la mort et de donner un sens à l’existence.

 

Cette vision change entièrement lorsque le sens de la religiosité s’obscurcit. C’est ce qui se passe dans certaines sociétés plus évoluées, quand les élites intellectuelles se détachent progressivement des cadres de la religion traditionnelle. La répétition des gestes vidée de son contenu religieux conduit à une vision pessimiste de l’existence. C’est dans cette lignée que s’inscrit Karl Marx lorsqu’il considère la religion comme étant « l’opium du peuple », c’est-à-dire un moyen de régulation pour donner de l’espoir au peuple, afin d’éviter la révolte contre la classe aisée. En Inde, l’éternel retour à l’existence signifiait la prolongation indéfinie de la souffrance et de l’esclavage. Le seul espoir était la délivrance, comprenant la transcendance.

 

L’acculturation doit donc faire face aux multiples difficultés des autres croyances. Il faut donc trouver un compromis afin de concilier les intérêts de chacun. C’est ici que la notion d’échange joue u rôle important. Il n’est plus question d’imposer de nouvelles croyances, une nouvelle religion, mais de faire en sorte que la population cible trouve un intérêt dans l’adoption de cette nouvelle culture.

L’acculturation peut varier selon les sociétés. Cela peut conduire à la survivance, le métissage et la christianisation comme c’est le cas pour le Mexique colonisé par l’Espagne ; dans certains cas, il y a l’émergence d’une culture nouvelle, c’est le cas de la créolisation, pour l’île de la Réunion ou les Antilles. L’issue de l’acculturation peut donc varier selon les sociétés, c’est une autre preuve de la réciprocité dans les échanges, de l’adaptation de la culture dominante.

 

Dans l’acculturation, il faut préciser qu’il y a une diversité des situations.  Cela impose une analyse à l’échelle locale, rend toute généralisation délicate et qu’un vocabulaire plus approprié est nécessaire pour mieux identifier les différents degrés de l’acculturation. Sous l’influence du courant culturaliste, la culture a été perçue comme une entité bien distincte des autres. La culture est bien délimitée par des « frontières ». Dans cette optique, tout contact d’une culture avec une autre culture risque d’en altérer la « pureté ». Le processus d’acculturation est alors perçu comme une atteinte à la culture « authentique ».

 

En réalité, cette vision est remise en cause, les cultures se construisent au contact des autres et ne sont pas isolées par des frontières bien fermées.

 

Les cultures découlent des rapports sociaux entre les hommes. Or il s’agit le plus souvent de rapports de force. Les différentes cultures vont donc se trouver les unes par rapport aux autres en position de force ou de faiblesse. Néanmoins, le point positif est que les groupes socialement les plus forts n’arrivent pas toujours à s’imposer aux groupes les plus faibles. Cela rétablit une certaine égalité des forces. Les cultures sont en construction permanente, avec des phénomènes de structuration et de déstructuration. La réciprocité des échanges fait qu’il n’y a pas nécessairement une culture donneuse et une culture receveuse. L’acculturation n’est jamais à sens unique, même quand une des deux cultures est dominante.

 

Dans ce situation, on pourrait se demander comment peuvent s’intégrer les populations migrantes : ces dernières peuvent-elles garder leur culture d’origine ? Cela s’avère impossible car les populations immigrées inventent de nouveaux modèles culturels. C’est ce que font les Noirs aux Etats-Unis. La première étape est la méfiance, voire l’opposition face à la culture du pays d’accueil, puis il y a adoption de certains principes de cette culture. Mais il peut également y avoir rejet et on parle alors de contre-acculturation. Ce rejet vient de la recherche à mettre en avant certains traits de la culture d’origine.

 

 

Le principe le plus important est que l’on ne peut pas observer une tendance uniforme dans le processus d’acculturation. Cela signifie que quand il y a une culture « dominante », elle ne s’impose pas forcément. Il peut y avoir des résistances et des emprunts dans les deux sens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

 

 

Ouvrages

 

  • -F. BARE, « Acculturation » in P. BONTE & M. IZARD, Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, Paris, P.U.F, 2e éd., 1992
  • Marcel Mauss, La fonction sociale du sacré, 1968, Paris, Minuit, 633 p
  • Mircea Eliade, Le sacré et le profane; Paris, Folio, 1988
  • PIETTE Albert, Le fait religieux. Une théorie de la religion ordinaire, Paris, Economica , 2003
  • Roger Bastide, Le prochain et le lointain, Ed. L’Harmattan, 2001, 300 p

 

 

Articles

 

  • Karl Marx et Engels, Critique de « La philosophie du droit » de Hegel, dans les Annales franco-allemandes (Deutsch-französische Jahrbücher), 1844

 

 

 

[1] Bastide (R), Acculturation, in Encyclopedie Universalis, 1-114 c et suivant, 1998

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