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Réorganisation des flux logistiques liés à la délocalisation de l’usine de fabrication du fournisseur

Titre : Réorganisation des flux logistiques liés à la délocalisation de l’usine de fabrication du fournisseur

Introduction

Caterpillar a fait le choix de délocaliser sa principale usine de fabrication de groupes électrogènes en Irlande vers la Chine pour une partie de sa gamme (environ 80% du volume de production). Caterpillar évoque l’amélioration de son standard et de la qualité de ses produits vu que les matériels sont vieillissants et peu fonctionnels. D’autre part, les marges sont faibles voire même négatives sur certains groupes électrogènes proposés par CAT. De ce fait, l’usine de production de groupes électrogènes CAT à Larne (Irlande) depuis 60 ans n’est plus compétitive et coûte cher.

Or, la nouvelle usine de production en Chine présente de nombreux atouts pour CAT du point de vue modernité. Par conséquent, elle arrive plus à répondre aux standards de productions actuelles. Elle permet entre autre de faire des économies en termes de production. Par ailleurs, le monde est témoin de l’émergence économique du marché de l’énergie en Chine, ce qui pourrait être particulièrement bénéfique pour CAT. Elle pourrait en effet réaliser plus de marge sur les produits. La délocalisation pourrait donc être bénéfique pour CAT mais implique des effets inéluctables pour ces concessionnaires.

Cette délocalisation provoque de nombreuses conséquences logistiques pour les différents concessionnaires Caterpillar (CAT) de groupes électrogènes, dont Africa Power Systems (APS), en charge de la distribution de groupes électrogènes et accessoires CAT en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale. La présente étude a pour objectif d’analyser les conséquences de cette nouvelle source d’approvisionnement et de trouver des solutions permettant de faire face aux nouveaux problèmes rencontrés après ce remaniement, en mettant l’accent sur les délais de livraison et les coûts de transport.

Nous allons donc présenter dans la première partie de notre étude, le cadre de l’étude et le contexte dans lequel est soumis APS suite à cette délocalisation. Ensuite, nous allons montrer les résultats de l’audit que nous avons effectué au niveau de l’entreprise et de ses prestataires de services pour discerner les dysfonctionnements et les dimensions à prendre en compte pour améliorer la situation. Enfin, nous allons donner quelques préconisations qui ont été mises en place pour pallier aux risques relatifs à ces modifications.

Partie 1. Présentation de l’entreprise et du cadre d’étude

  1. Présentation de l’entreprise et des ses activités

Deux concessionnaires Caterpillar (JA DELMAS et TRACAFRIC) ont décidé d’allier leurs expériences et leurs compétences dans le domaine de l’énergie au sein d’une société appelée AFRICA POWER SYSTEMS (APS). JA DELMAS est présent en Afrique depuis 75 ans et est existant dans 12 pays en Afrique de l’Ouest, tandis que TRACTAFRIC est présent dans 10 pays en Afrique Centrale et au Maroc.

C’est grâce à cette association qu’APS a pu couvrir aujourd’hui 22 pays en Afrique depuis 1999.  APS est présente au Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Libéria, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, République Centrafricaine, RDC, Rouanda, Sénégal, Tchad et Togo. La joint venture se spécialise dans la construction de groupes électrogènes, de centrales électriques, de pompages, de moteurs marins, d’énergie solaire et propose entre autre des services notamment, des aménagements sur mesures comme la containerisation, l’insonorisation. La société propose aussi des opérations de maintenances et met à la disposition des clients différentes centrales permettant de les accueillir et de conclure par la suite des contrats.

Le réseau APS compte près de 2000 personnes ayant différentes spécialisations notamment, des ingénieurs, des techniciens, des commerciaux, des cadres administratifs, etc. Sa puissance en Afrique semble être le fruit de sa disposition de plusieurs et d’importants matériels tels que les ateliers mécaniques et électriques, les centres de formation, les flottes d’intervention, les outillages conventionnels et spéciaux, les centres de reconditionnement de composants, etc.

Le siège de cette société est basé à Bordeaux. Il emploie 42 personnes. Le chiffre d’affaires d’APS en 2011 a atteint 111,7 millions d’euros avec plus de 2500 unités vendues la même année. La société jouit d’une bonne expansion à partir de 2004 jusqu’en 2009 avec un chiffre d’affaire de 22 millions d’euros en 2004 et atteignant 68 millions d’euros en 2009 (figure 1).

Figure 1 : Evolution du chiffre d’affaire d’APS de 2004 jusqu’en 2009 (en millions d’euros)

APS se spécialise dans le secteur de l’énergie en produisant des groupes électrogènes et des équipements électriques tels que les inverseurs de source, les armoires de synchronisation, les armoires BT/MT, les transformateurs élévateurs ainsi que des logiciels de supervision. La société propose entre autre un service de location de groupes électrogènes et de centrales électriques, des moteurs marins à propulsions, et des moteurs auxiliaires. Pour les moteurs industriels, APS propose la remotorisation et le pompage de ces derniers. Et enfin, elle propose de l’énergie photovoltaïque par le biais de panneaux solaires, de batteries et des onduleurs, de pompages solaires et des éclairages.

Les gammes de groupes électrogènes proposées par APS vont de 10 kW à 16 000 kW. Les produits Caterpillar sont répartis dans trois gammes différentes : la gamme Olympian utilisée comme source principale ou source d’appoint, la gamme CAT dont l’utilisation est aussi similaire à celle d’Olympian et enfin, la gamme Investor, qui est particulièrement utilisée dans le cadre d’un projet de grande envergure et utilisée aussi dans les centrales. Pour le centrales électriques et les projets clés en main, APS propose du service allant de la conception de ces projets jusqu’à la réalisation de ces derniers. Ceci passe par différentes démarches qui sont la conception, l’achat, l’approvisionnement et la logistique et se termine par la construction, et la mise en service de ces appareils. APS s’est associée avec NAPS[1] pour produire de l’énergie solaire photovoltaïque.

D’autre part, APS propose aussi des contrats d’opération et de maintenance pour ses clients. Parmi ces contrats, nous pouvons citer par exemple, au Mali, deux centrales, qui sont la centrale de Loulo et la Centrale de Yatela.

Les différentes activités d’APS peut être catégorisés en quatre secteurs qui sont notamment le financement de projet et la location de matériels électrogènes, l’étude et la réalisation de projets clé en main, la vente d’équipements neufs et d’occasion, et enfin, le contrat d’opération et de maintenance. La vente d’équipement neufs et d’occasion ont pour objectif de produire de l’électricité par l’énergie solaire, les moteurs, les équipements électriques et les groupes électrogènes.

Les caractéristiques du marché d’APS en Afrique

Le marché d’APS dans les différents pays africains semble être sur la bonne voie. Néanmoins, ce marché pourrait encore courir des risques liés à la situation politique instable de nombreux pays africains. Parmi les pays dans lesquels sont implantés APS, 8 sont inclus parmi les 20 Etat les plus à risque dans le monde. Nous pouvons citer comme exemple la RDC qui est le troisième pays le plus dangereux  en Afrique et qui est souvent secouée par des guerres civiles ou frontalières. Elle est également menacée par le terrorisme. Nous pouvons aussi noter le cas du Tchad et de la Centrafrique qui courent le risque de darfourisation[2] et qui sont menacés entre autre de la prolifération des rebelles armées. Enfin, il y a le Mali qui est aussi menacé par le terrorisme.

Si nous tenons compte donc de ces différents résultats, nous pouvons faire une analyse des menaces et des opportunités, ainsi que des forces et des faiblesses du marché Africain d’APS qui s’établit comme suit :

Forces Faiblesses
–          Notoriété permettant d’augmenter les ventes

–          Monopole continental en matière d’énergie

–          Bonne stratégie de suivi de la clientèle permettant de les fidéliser

–          Fusion et partenariat à l’origine de l’élargissement des différents champs d’action de l’entreprise

–          Présence de moyens matériels tels que les ateliers mécaniques et électriques, centre de formation, flottes d’intervention, outillages conventionnels et spéciaux, centre de reconditionnement des composants, etc.

–          Contexte politique et économique instable des pays africains conduisant à un faible pouvoir d’chat

–          Ne dispose pas de stratégies d’élargissement des clients donc elle ne dispose que de clients fixes et n’attire pas non plus de nouveaux clients

–          Vulnérabilité des infrastructures de transport qui impacte négativement sur la rentabilité de l’activité et sur l’accessibilité du produit sur le marché

Opportunités Menaces
–          Besoins croissants des pays Africains en matière d’énergie

–          Non accessibilité de l’électricité d’un endroit à un autre

–          Ancienneté des installations électriques dans le pays où l’électricité est disponible

–          Concurrence avec de nouveaux entrants venant des pays asiatiques

–          Instabilité et conflits dans les pays africains

–          Corruption dans les pays africains

 

  1. Les prestataires logistiques d’APS

Dans cette partie, nous allons exposer les flux logistiques de la société APS et parler ensuite de ses prestataires logistiques.

Processus de demande et cycle complet de la logistique d’APS

Le contrat d’APS avec son fournisseur CATERPILLAR dure 6 mois, incluant les délais de livraison. En général, Caterpillar met 5 mois pour fabriquer le matériel. Ensuite, il transite le produit en Chine ou aux Etats-Unis. Mais ce transport nécessite encore 6 semaines. Pour Caterpillar au Royaume-Uni, la fabrication dure entre 5 et 6 mois. Puis, le transport nécessite 3 jours pour arriver à Mélamare. La consolidation dure en moyenne trois semaines quand le produit est stocké et le transport dure en moyenne un mois. Mais le stockage nécessite en moyenne deux mois. Dans cette optique, le délai de livraison moyen des produits sur commande CAT/RA est d’environ sept mois. Ce processus est représenté sur la figure 2.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 2 : Processus de demande et cycle complet logistique

12,5% des produits provenant des usines non européennes comme ceux provenant des Etats-Unis et de la Chine, ainsi que ceux qui proviennent du Royaume Uni, à Larne (87,5%), acheminent au port d’entrée à Havre. Ce transport se fait par voie maritime. Ensuite, ils sont transportés par voie terrestre à l’aide de camions à l’entrepôt de Mélamare qui est géré par Amster. Ce circuit est assuré par CAT et est refacturé par APS. Ce dernier va par la suite les transmettre au client en fonction de l’Incoterm, par voie maritime, soit directement pour les industriels, soit par ses représentants africains qui sont RAJAD et RA TRACTAFRIC. Les flux logistique de CATERPILLAR sont représentés sur la figure 3.

Figure 3 : Les flux logistiques de Caterpillar jusqu’en 2012

Les prestataires logistiques d’APS

APS a deux principales prestataires de services : AMSTER et Léon Vincent.

  • La prestation de service par AMSTER

AMSTER est une PME comprenant  huit personnes dont trois sont affectées à plein temps pour gérer le compte APS qui constitue son client principal. Cette entreprise a collaboré avec APS depuis sa création. Dans ce cadre, c’est elle qui gère la plate-forme de stockage. Elle s’occupe entre autre de la réception des groupes électrogènes et les autres matériels qui proviennent des usines de Caterpillar en Irlande et en Chine. Elle réceptionne aussi les accessoires des fournisseurs en Europe. Elle se charge de superviser les inspections des groupes électrogènes nécessaires pour la délivrance du certificat d’exportation fourni par le Bureau Veritas. Enfin, cette entreprise assure la préparation des commandes pour la réexpédition, le chargement et le déchargement des marchandises, la gestion des stocks de groupes électrogènes et des accessoires.

Pour la gestion des matériels Caterpillar, Amster utilise le logiciel PIXI Soft®. A l’arrivée des conteneurs sur le site, elle fait une pré-réception manuelle en se référant au bon de livraison.Après, Amster édite les étiquettes de réception à partir des informations contenues sur le bon de livraison et les colle par la suite sur les palettes et les groupes électrogènes. Cette opération se fait grâce à une liaison filaire par des antennes relais installées dans l’entrepôt entre le logiciel PIXI Soft® et les pistolets pour lire les codes-barres. Le cariste scanne le code barre des matériels et ces informations sont transmises au logiciel par le biais des antennes relais présentes dans l’entrepôt de stockage.

  • Les prestations de services par Léon Vincent

Léon Vincent est le partenaire historique de JA Delmas. Mais il collabore aussi avec APS depuis sa création. Cette entreprise est le représentant de JAD et d’APS auprès des administratifs douanières. Il organise les inspections de matériels, le transport pour le pré acheminement et le transport maritime des marchandises en fonction de l’Incoterm convenu avec les clients finaux. Il se charge entre autre des cotations sur les coûts et les délais logistiques comprenant le fret, le transit time maritime et routier. Léon Vincent déclare aussi le placement de biens en entrepôt pour le compte d’APS.

Partie 2. Audit de la situation

La délocalisation de l’usine de production en Chine a causé de nombreuses répercussions sur APS. En effet, la livraison des produits a été allongée. Auparavant, le délai de livraison des groupes électrogènes venant de Larne jusqu’à Havre durait 48 heures. Mais depuis cette délocalisation, le délai de livraison est devenu plus long parce que les marchandises venues de Chine acheminent d’abord au Havre avec d’être réexpédiés en Afrique. Dans cet état de la situation, APS ne peut plus faire de marge et se trouve donc dans l’obligeance d’acheter les produits Caterpillar plus chers. Par conséquent, le prix d’achat des produits augmentent au fil des ans. Ceci ne manque pas non plus d’impacter sur la satisfaction des clients, puisque la qualité de service baisse pour ne citer que le délai de livraison.

Depuis octobre 2012, le flux logistique d’APS a changé (figure 4). Par rapport à son ancien flux logistique, CAT a changé la proportion de produits qu’elle fabrique dans son ancienne usine de production à Larne. Dans cette optique, 25% de ses produits seulement sont construits à Larne avant d’être acheminés au port d’entrée au Havre. 70% des produits par contre, sont fabriqués à Tianjin en Chine avant d’être transportés par voie maritime au Havre. De là, APS procède par transport terrestre pour transporter les différents groupes électrogènes dans l’entrepôt Mélamare qui est géré par AMSTER. Ce n’est que là uniquement que les groupes sont transportés vers les représentations africaines par l’intermédiaire de RA JAD et RA TRACTAFRIC par voie maritime. Sinon, APS transporte par voie maritime les produits vers les industriels qui constituent ses clients directs.

Figure 4: Flux logistique de Caterpillar depuis octobre 2012

  • Audit de la prestation de service d’AMSTER

AMSTER dispose la plateforme de stockage pour APS. A cet effet, elle loue une surface de 600m² pour 936€/mois. Cette surface peut accueillir différents matériels comme les groupes électrogènes, les inverseurs, les chargeurs, les disjoncteurs, les batteries, les armoires de contrôles etc. Les autres prestations sont facturées à la tonne ou aux conteneurs. Les frais de gestion proposée par la société AMSTER sont représentés sur le tableau 1.

Tableau 1 : Frais de gestion de la société AMSTER pour son plateforme de stockage au Havre

  Frais d’entrée (réception des groupes) Frais de stockage Frais de sortie (expédition des groupes)
Charges fixes Charges variables   Charges fixes Charges variables
    3,52€    
Manutention/tonne   44,70€     27,36€
Reconnaissance ou prestation de sortie 14,70€     14,72€  
Transfert le Havre Mélamare (semi)         16,80€
Empotage par groupe (conteneur 40’)         15,45€
Douane         5,00€
Frais de transfert FOB Le Havre       77,46€  
Frais de transfert FCA Rouen       16,15€  
Sous-total 14,70€ 44,70€ 3,52€ 108,33€ 64,62€
Total   59,40€ 3,52€ 108,33€ 64,62€
  • La réception de marchandise

L’opération de réception des marchandises peut prendre une à deux journées en fonction de la quantité de conteneurs reçus. Les matériels sont déchargés et contrôlés. Au cas où les marchandises ne sont pas de bonne qualité, alors, elles sont photographiées et les photos sont envoyées chez APS. Les marchandises qui peuvent encore être stockées sont rangées dans l’entrepôt.

Les groupes électrogènes réceptionnés par Amster proviennent de Larne (Irlande) ou de Tianjin en Chine. Les accessoires proviennent des fournisseurs européens. Cette entreprise réceptionne deux types de marchandises :

  • La marchandise en transit destinée pour les clients directs : dans ce cas, la commande est effectuée pour le compte de JA Delmas et de Tracafric.
  • La marchandise qui sert à alimenter les stocks tampons de la plateforme de stockage : la commande est faite pour le stock
  • La gestion du stockage des groupes électrogènes

Le stockage des groupes électrogènes peut se faire par une plateforme intérieure ou extérieure. Pour ce faire, les groupes sont rangés en fonction de leur taille et de leur catégorie. Dans cette optique, les petits groupes sont stockés dans la plateforme intérieure, tandis que les groupes de moyenne et de grande taille  sont stockés dans la plateforme extérieure, de manière désordonnée. Par conséquent, ils ne sont pas protégés. En outre, nous avons observé que les films plastiques sont déchirés voire même absents alors que cette mauvaise manutention pourrait amenuiser le groupe et constituer par la suite une perte pour APS. Le stockage des groupes à l’extérieur causent des problèmes de corrosion[3] et de condensation[4]. Le test effectué sur les groupes électrogènes open stockés à l’extérieur de l’entrepôt a mis en évidence la corrosion du matériel.

Vu la situation, un aménagement de l’entrepôt devrait donc être réalisé pour économiser l’espace. Dans cette optique, le rangement des petits groupes électrogènes devrait être amélioré dans le but de permettre l’entrée des groupes de taille moyenne, ainsi que des grands groupes. Mais s’il n’est pas possible de le faire, le stockage des groupes à l’extérieur et plus particulièrement, la manutention des groupes de grande taille nécessite le renouvellement des films plastiques qui vont permettre de les protéger des réactions chimiques qu’ils peuvent avoir avec leur environnement.

A chaque expédition, le chef de quai ou le cariste scanne le code barre du colis. L’information est transmise automatiquement dans le système par PIXI Soft. La mise à jour de l’état de stock se fait automatiquement. Ceci va servir lors des inventaires. APS se déplace deux fois par an pour faire l’inventaire sur site. Mais vu l’état des lieux, la société pourrait envisager de faire des suivi à des intervalles de temps plus réduit.

Le prestataire logistique d’APS, AMSTER va encore s’agrandir et dans cette optique, elle va construire un second bâtiment à côté de l’entrepôt actuel. Elle va entre autre cibler d’autres clients. A part APS donc, elle va aussi avoir quatre autres petits clients, ce qui va conduire à un manque de place pour les marchandises. Mais quand ce nouveau bâtiment sera construit, nous allons y transférer l’ensemble de nos groupes.

Le contrôle fait par Amster a permis de mettre en évidence que les groupes en provenance de Chine ne sont pas équipés de cornière en mousse pour les protéger. Par ailleurs, les cales sur lesquelles sont posés les groupes pour permettre les manipulations au chariot élévateur sont de moins bonne qualité pour les groupes venant de Chine. Par conséquent, ils cassent à la moindre manutention. Il faut noter entre autre que les groupes électrogènes qui sont livrés sans cals compliquent la manutention par Amster. Etant donné ces faits, il nous paraît donc utile de renforcer plus les mesures de sécurité en ce qui concerne les produits venant de Chine et de renforcer aussi le suivi de ces produits.

Il faut noter qu’avant, les groupes électrogènes étaient fabriqués en Irlande. Cette fabrication n’excédait jamais six mois. Le délai de livraison de la marchandise jusqu’à la plateforme au Havre durait 48 heures. Mais l’usine s’est délocalisée en Chine, ce qui a conduit à l’allongement du temps consacré à la livraison. A la sortie des groupes électrogènes de l’industrie, jusqu’à leur arrivée dans la plateforme logistique au Havre, il faut une durée de cinq à six semaines. Or, la livraison dans les agences c’est-à-dire, du Havre vers l’Afrique varie entre deux semaines et un mois, en fonction du pays de livraison. Ceci est représenté sur la figure suivante.

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 5 : Schéma logistique d’APS

Dans ce cas de figure, il faut tenir compte du mode de transport, de l’Incoterm, du type de commande et de la stabilité du pays. Il nous incombe à présent d’améliorer le schéma logistique d’APS telle qu’elle est représentée sur la figure 5 afin de réduire les délais et les coûts. La réduction des délais de livraison vers les agences permet d’optimiser le circuit logistique et la qualité de service. Ceci va permettre en effet de satisfaire les clients par la rapidité de la livraison. Nous avons voulu calculer entre autre, le délai de livraison pour un flux indirect (tableau 2).

Tableau 2: Tableau comparatif entre le temps de livraison dans le cadre d’un flux logistique de la Chine à Havre, de France à Havre et de là jusqu’au port de débarquement en Afrique

       Port d’embarquement

 

 

 

Port de

débarquement

Chine jusqu’au Havre

(transit total) (jours)

France /Le Havre

(transit total) (jours)

Chine/Xingang

(transit total) (jours)

Gain de temps en flux direct

(nombre de jours)

Bénin 39 57 58 1
Burkina 39 66 60 -6
Côte d’Ivoire 39 53 52 -1
Guinée Bissau 39 74 45 -29
Guinée Conakry 39 52 45 -7
Libéria 39 56 60 4
Mali 39 65 56 -9
Mauritanie 39 49 43 -6
Niger 39 66 60 -6
Sénégal 39 50 41 -9
Togo 39 51 45 -6
Maroc 39 51 45 -6
Tchad 39 74 68 -6
Cameroun 39 59 53 -6
République Centrafrique 39 74 68 -6
Guinée équatoriale 39     0
Gabon 39 77 58 -19
Congo Pointe Noire 39 63 42 -21
Congo Equipement 39 123 80 -43
Tractafric equipment : Kinshasa 39 79 40 -39
Rwanda 39 79 59 -20

Sur ce tableau, nous pouvons constater que les flux logistiques indirects ne permettent de pas d’économiser plus de temps pour la grande majorité des cas sauf pour la Libéria qui économise 4 jours et le Bénin qui gagne 1 jour.

  • Audit de la prestation de service du transitaire Léon Vincent

Sur le tableau 3,  nous constatons les différents frais d’affrètement au transport proposé par le transitaire Léon Vincent.

Tableau 3: Frais d’affrètement au transport de Léon Vincent

Différents frais Coûts
Frais fixes 40€
Commission transit 65€
Droit de port 4€
Frais de mise à FOB 250€
Traction (semi) 224€
Formalité douane T1 (par doc) 52€
Formalité douane EUR1 (par doc) 20€
  655€

Nous avons ensuite déterminé le transit time et les coûts de fret en adoptant une démarche d’analyse comparative des données CAT avec les données internes de Léon Vincent. A l’issue de ce calcul, nous avons établi que les prix de fret maritime fourni par Caterpillar ne sont pas compétitifs par rapport aux cotations des transitaires. Ceci est représenté sur le tableau 4.

Tableau 4 : Comparatifs des coûts frets maritimes

  Cross trade via POL XINGANG 40’ XINGANG jusqu’en Afrique (CAT) 40’
Frais Transit time T/T Inland Frais Transit time
Bénin Cotonou 1831€ 65 jours   2734€ 53 jours
Burkina Ouagadougou   53 jours 12 jours 5866€ 59 jours
Côte d’Ivoire Abidjan 1831€ 58 jours   2750€ 53 jours
Guinée Bissau 2611€ 49 jours   5203€ 51jours
Guinée Conakry 2526€ 52 jours   3241€ 61 jours
Libéria Monrovia 2455€ 68 jours   3054€ 42 jours
Mali Bamako*** 1831€ 45 jours 10 jours 6985€ 52 jours
Mauritanie Nouakchott 2455€ 51 jours      
Niger Niamey *** 1831€ 51 jours 10 jours 2594€ 50 jours
Sénégal Dakar 1831€ 51 jours   3476€ 43 jours
Togo Lomé 1831€ 51 jours   2750€ 50 jours
Maroc Casablanca 1802€ 41 jours   2551€ 34 jours
Tchad Ndjamena 2813€ 55 jours 39 jours    
Cameroun Douala 1831€ 57 jours   2828€ 56 jours
Guinée Equatoriale

Malabo

4521€        
Gabon Libreville 2526€ 72 jours   3374€ 60 jours
Congo Pointe Noire 3671€ 43 jours   3389€ 42 jours
Congo Equipment : Lubumbashi 1919€ 45 jours 39 jours 2586€ 41 jours
Tractafric Equipment RDC : Kinshasa 4841€ 55 jours 9 jours 5230€ 54 jours
Rwanda, Kigali 1919€ 45 jours 13 jours    

*** avec transbordement

Partie 3. Les solutions proposées

  1. Le début de mise en œuvre
  • Réorganisation des flux logistiques directs

La délocalisation de l’usine de fabrication de CAT en Chine a obligé APS à adopter un flux logistique indirect qui passe par le port du Havre. Or, ceci demande des coûts et des délais logistiques plus importants. Nous avons donc envisagé de réorganiser les flux logistiques d’APS. Dans ce cadre, nous avons déterminé si ce flux direct pouvait effectivement permettre de faire des économies pour APS. Pour ce faire, nous avons calculé le stock moyen de groupes électrogènes (GE) pour connaître par la suite les frais engendrés par les prestations du transitaire (Amster). Nous avons entre autre recueilli auprès du transitaire Léon Vincent, les données internes qui vont permettre de faire le calcul comparatif entre la livraison indirecte depuis le Havre  et la livraison directe de Chine vers l’Afrique.

  • Mise en place d’une plateforme logistique en Afrique

Pour améliorer les flux logistiques et la qualité de service délivré par APS, nous avons étudié la faisabilité de l’exploitation d’une seconde plateforme proche des agences dans notre réseau Afrique. Pour ce faire, nous avons analysé la cartographie des risques du pays dans lesquels sont implantés nos plateformes de stockage, et d’évaluer par la suite, les risques pays et les transit time. Pour optimiser les flux logistiques d’APS, nous avons analysé les factures de prestations de services des principaux agents. Pour ce faire, nous avons établi un critère de sélection des pays où l’on pourrait implanter la plateforme logistique. Dans ce cadre, nous avons considéré les critères suivants : le risque politique, les infrastructures, l’enclavement de la zone, la douane et la fiscalité en tenant compte de l’anarchie administrative et de la lenteur des administrations.

Mais nous ne pouvons pas nous éloigner des représentations africaines d’APS. Dans ce cadre, nous avons choisi de sélectionner un ou des lieu (x) parmi les 22 pays recouverts par APS. Nous allons d’abord présenter la cartographie des représentations africaines d’APS pour les deux joint-ventures : JA Delmas et Tractafric.

Figure 6 : Cartographie des représentations africaines d’APS

  1. Les premiers résultats obtenus
  • Analyse des bénéfices pouvant être tirés de la réorganisation des flux logistiques d’APS

Dans le cadre du flux direct allant de Chine jusqu’en Afrique, nous avons pu déceler que le flux direct permet de faire des économies. Le tableau 5 présente les économies qui peuvent être faites dans ce cadre.

Tableau 5 :Economie générée par les flux logistiques directs

  Coût de frêt moyen pour conteneur DRY 40’
  Cameroun Côte d’Ivoire Afrique du Sud Maroc Sénégal Togo
Coût de fret flux indirect Chine/Havre 2592€ 2592€ 2592€ 2592€ 2592€ 2592€
Havre/Afrique 2448€ 2538€     2538€ 2783€
Coût de fret flux direct Chine/Afrique 1849€ 3031€   2797€ 3398€ 3400€
Economie sur le fret maritime (si livraison directe) 3191€ 2099€ 2592€ -205€ 1732€ 1975€

Sur ce tableau, nous pouvons constater que le flux logistique direct permet de faire une économie qui va de 1732€ à 3191€. Seul le Maroc a enregistré une perte de 205€ en cas de flux logistique direct. Et pourtant,  il nous semble que ce flux direct soit le plus bénéfique pour APS parce qu’il permet de faire des économies pour cinq agences sur six. Le Sénégal enregistre la plus faible économie tandis que le Cameroun permet de faire le plus d’économie. Les économies générées dans les différentes agences en cas de flux logistique direct sont résumées sur le tableau 6.

Tableau 6 : Economies générées par le flux logistique direct entre la Chine et l’Afrique pour les différentes agences

Localisation de l’agence Economie générée
Cameroun 6258€
Côte d’Ivoire 5166€
Sénégal 4798€
Togo 5041€
Maroc  
Afrique du Sud  

Ce nouveau flux logistique permet de faire une économie moyenne de 236€ par groupe électrogène et une économie de 3066€ par conteneur 40’. En d’autres termes, la livraison directe des groupes électrogènes  permet de faire une économie sur la prestation moyenne de 236€ par groupe électrogène.  Cette économie se répartit comme suit : 3,52€ par groupe électrogène est allouée au frais de stockage et 232€ sont alloués au frais d’entrée et de sortie moyen. Cette démarche permet entre autre d’éliminer la commission de 4% allouée à la vente de groupes électrogène pour APS.

Nous avons pu déterminer entre autre l’économie à réaliser en ce qui concerne le coût de fret. Cette économie résulte de la somme du coût de livraison indirecte  de Chine à Havre et de Havre jusqu’en Afrique, et du coût de livraison directe de Chine jusqu’en Afrique. Ceci donne une économie de 3191€ pour le Cameroun, 2099€ pour la Côte d’Ivoire, 1732€ pour le Sénégal et 1975€ pour le Togo. L’économie sur le fret maritime en cas de livraison directe est donnée sur le tableau 7.

Tableau 7 : Economie sur le fret maritime en cas de livraison directe

  Coût de fret moyen pour conteneur DRY 40’
Cameroun Côte d’Ivoire Afrique du Sud Maroc Sénégal Togo
Coût de fret flux indirect Chine/Havre 2592€ 2592€ 2592€ 2592€ 2592€ 2592€
Havre/Afrique 2448€ 2538€     2538€ 2783€
Coût de fret flux directe Chine/Afrique 1849€ 3031€   2797€ 3398€ 3400€
Economie sur le fret maritime (si livraison directe) 3191€ 2099€ 2592€ -205€ 1732€ 1975€

En ce qui concerne le temps de livraison en flux logistique direct, nous avons montré dans le cadre de notre étude, que cette réorganisation des flux logistiques permet effectivement de raccourcir les délais par rapport au schéma habituel (Chine –Havre – Afrique). Le transit time du port de Casablanca au Maroc semble montrer le plus d’avantages par rapport aux autres avec un délai de livraison de 34 jours. Ceci permet en effet de gagner en moyenne 10 jours de plus.

Nos premières estimations montrent que la mise en expédition en flux directs depuis la Chine vers les clients en Afrique permet de faire un groupage de marchandises avec d’autres distributeurs pour optimiser le coût de transport. Dans ce cas, APS va perdre une marge de 4% à la vente des groupes électrogènes. Cependant, cette démarche va optimiser les représentations africaines d’APS et encourager les clients à faire des commandes en direct et en conteneur complet. Pour ce faire, il est possible d’induire la commande en faisant une remise de 4%. Mais dans ce cas, il va falloir changer le mode d’emballage des groupes électrogènes pour donner plus de masse aux conteneurs.

  • Analyse de la faisabilité d’une implantation d’une nouvelle plateforme en Afrique

Dans le cadre d’une construction d’une nouvelle plateforme en Afrique, nous avons évalué les risques liés au pays d’implantation. Nous en avons conclu que les pays Africains pouvaient constituer une opportunité pour l’activité d’APS et cette plateforme directement localisée en Afrique va permettre de faire un rapprochement entre l’entreprise et ses clients. Mais le risque politique reste le principal enjeu de cette deuxième solution. En effet, le risque politique va constituer le principal critère de choix dans la sélection des pays parce que ce facteur va déterminer la sécurité des biens et des personnes. Dans ce cadre, nous ne pouvons pas retenir les pays qui présentent un risque politique trop élevé.

Dans ce cadre, nous avons voulu nous rapprocher des clients tout en réalisant des marges de 4% sur le prix de vente. La nouvelle plateforme en Afrique va accueillir tous les matériels qui proviennent de la Chine. C’est à partir de cette plateforme que les transits vers les 21 autres pays d’Afrique vont être organisés. Pour déterminer la zone qui présenterait le plus de potentiels pour accueillir cette plateforme logistique d’APS, nous avons évalué les risques liés aux critères de sélection que nous avons déterminée.

Les différentes situations des pays africains sont représentées sur le tableau 8. Sur ce tableau, nous pouvons voir que les différents pays qui pourraient intéresser APS présentent à peu près les mêmes indices en ce qui concerne les pressions démographiques. Les pays africains sont spécialement caractérisés par les pressions démographiques qui influencent le besoin énergétique. Plus la population augmente et plus, son besoin en énergie va augmenter, ce qui pourrait être bénéfique pour APS.

Les pays couverts par APS se démarquent entre autre par une instabilité économique et plus particulièrement, la Côté d’Ivoire et la République d’Afrique Centrale. Ils se démarquent entre autre du faible respect des normes et des différents règlements juridiques qui existent dans ces pays. Or, ce fait va impacter sur les activités d’APS.

Tableau 8: Positionnement des différents pays africains en fonction de leurs critères de développement

La cartographie ci-dessous, nous permet par ailleurs de saisir les risques par pays dans les différentes zones qui sont couvertes par APS.

Figure 7 : Cartographie des risques par pays en Afrique

Sur cette figure, nous pouvons constater que les différents pays recouverts par les services d’APS sont classées parmi les pays qui sont les plus dangereux et même en danger critique dans le monde.

  • Analyse par pays des avantages et des limites d’une région couverte par APS dans le cadre d’une implantation d’une nouvelle plateforme logistique
  • Bénin

Le Bénin est menacé d’attentat et il existe même des risques d’enlèvement[5]. Dans son ensemble, le Bénin est un pays plutôt stable à l’exception des frontières du Togo, du Burkina Faso et du Nigéria. Les frontières  sont faiblement protégées et sont donc les lieux de transit de différents substances ou objets illégaux tels que les drogues, les armes, les munitions de petit calibres, les émigrations clandestines et même, le trafic d’êtres humains. Or, le Bénin constitue une zone de transit[6]. Dans cette optique, l’implantation de plateforme logistique dans cette région pourrait faciliter le transport et la livraison des groupes électrogènes.

Il faut noter cependant, que les activités portuaires de Cotonou ont repris ces derniers temps. C’est ce port qui permet de générer le plus de recettes douanières et de revenus de services. La venue d’une entreprise française a permis le lancement de nouveaux projets permettant de moderniser ce port et d’améliorer par la même occasion, les différentes infrastructures.

La situation politique du pays est stable à cause de l’engagement du pays avec le FMI qui lui impose de limiter ses dépenses. Ceci ne peut se séparer entre autre des réformes au niveau de l’assiette fiscale, le respect des règles fiscales et l’amélioration des entreprises publiques[7]. Le Bénin pourrait donc être un lieu d’implantation potentiel.

  • Burkina Faso

Le nord du Burkina Faso est très insécurisé à cause du développement du terrorisme et de l’augmentation des risques de prises d’otages. Ainsi, les déplacements dans cette zone sont fortement limités. La sécurité est particulièrement menacée au Nord ouest du Burkina notamment, à Lorum, à Yatenga et à Sorum. Les coupeurs de route sont présents dans les axes principaux ainsi que les routes secondaires le jour et la nuit[8].

Les infrastructures au Burkina sont détériorées et plus particulièrement pendant la saison des pluies. De juin à septembre, les routes ne peuvent pas être exploitées. A part les raisons de sécurité, la vulnérabilité des infrastructures constitue la raison de l’interdiction de circuler la nuit[9]. Vu que les infrastructures ne permettent pas les déplacements et les transports de marchandises et que la situation politique du Burkina ne soit pas stable, il est vraisemblable que les efforts de l’Etat vont dans le sens de l’amélioration de ces infrastructures. Les instabilités politiques peuvent s’accompagner de manque de contrôle fiscaux, et une prolifération de la corruption. Dans ce cadre, le Burkina Faso ne pourrait pas constituer une zone d’implantation de la plateforme logistique d’APS.

  • Burundi

Comme tous les autres pays africains, le Burundi est menacé par des attaques terroristes et des attentats. Les risques sont particulièrement notables la nuit dans les zones rurales où les mesures de sécurité sont diminuées. Néanmoins, la sécurité est plus ou moins observé le jour dans l’ensemble du territoire sauf pour les zones capables d’accueillir des manifestants ou  les lieux d’affluence public. Mais la capitale et ses alentours restent encore des zones de vigilance. La voie est libre pour la circulation dans les zones hors de la capitale[10].

Mais ce pays souffre de l’enclavement de certaines zones et de la forte instabilité économique. Le manque d’infrastructures et le manque d’accès à l’électricité limitent fortement les activités qui peuvent être réalisées dans ce pays. Les instabilités politiques se sont renforcées quand le président Nkurunziza Pierre a été élu en 2010. C’est ainsi que le FNL a déclaré ouvertement la guerre au CNDD-FDD, ce qui pourrait encore accroître les risques de violence pendant une période courte. Par conséquent, cette situation ne laisse pas prévoir de stabilité politique[11]. Le Burundi dans ce cas ne peut pas accueillir la plateforme logistique.

  • Cameroun

Le Cameroun ne souffre pas d’une forte instabilité par rapport aux autres pays qui ont été précédemment analysés. Cependant, les infrastructures sont encore insuffisantes dans ce pays. Des efforts ont été constatés pour améliorer les infrastructures du pays. Les infrastructures cependant restent encore fortement influencées par les conditions climatiques. En 2012, par exemple, le nord du Cameroun a particulièrement souffert d’une inondation. Il faut noter d’autre part, que la corruption très élevé au Cameroun et la fiscalité pourraient constituer des facteurs de régression des investisseurs étrangers. L’environnement des affaires est fortement limité par les mesures administratives trop lourdes et la vulnérabilité des infrastructures.

Le climat politique reste encore stable au Cameroun. Cependant, ce calme ne reflète pas pour autant une absence de risque. Il a été constaté que le président actuel a déjà atteint un certain âge. Or, son départ pourrait engendrer des conflits internes et renvoyer aux questions d’équilibres interethniques et inter linguistiques[12]. Comme tout autre pays africain compris dans la zone sahélienne, le Cameroun présente aussi des risques relatifs aux attentats terroristes notamment dans les zones qui entourent les frontières. Ainsi, les zones les plus menacées sont la presqu’île de Bakassi, la zone frontalière entre le Tchad et le Nigéria, l’est du pays qui trace la frontière du Cameroun avec la République Centrafricaine[13]. Le Cameroun pourrait aussi accueillir la plateforme.

  • Congo

La situation politique du Congo est particulièrement inquiétante du fait que les agressions qui ont lieu au RCA ne sont plus contrôlées par les forces armées. Ceci rend de plus en plus difficile les déplacements à l’intérieur de ce territoire. La zone qui sépare le Congo et la RCA est particulièrement vulnérable étant donné que des délinquants ne pouvant pas rentrer chez eux y causent des troubles[14]. Par ailleurs, en juin 2013, un soulèvement des militaires à Kinshasa et au Bas-Congo a été envisagé[15]. Les différents conflits ont renforcé les instabilités socio-économiques. Par conséquent, la protection juridique reste très marginalisée[16]. Etant donné cette situation, le Congo ne peut pas être considéré comme étant un pays possédant une potentialité pour implanter la plateforme logistique d’APS.

  • Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, la situation politique a été normalisée cependant, cette situation n’arrive pas à garantir une stabilité totale du pays ni un renforcement de la sécurité. Il a été constaté que la croissance économique du pays a été soutenue par les investissements publics et la reprise des demandes intérieures. Les infrastructures ont été aussi rénovées comme le cas de ponts, des autoroutes[17]. La sécurité interne et notamment dans la capitale à Abidjan a été renforcée par une unité mixte d’intervention composée par l’armée, la police et la gendarmerie. Mais cette démarche n’empêche pas pour autant l’émergence de coupeurs de route[18], ce qui nécessite encore une vigilance de la part des personnes qui séjournent dans ce pays.

  • Gabon

La délinquance explose dans la zone urbaine notamment à Libreville et à Port-Gentil[19]. L’environnement des affaires au Gabon reste encore incertain. Les infrastructures de transport et d’énergie sont défaillantes dans ce pays. La situation financière et politique semble s’être stabilisée[20]. La fiscalité au Gabon est gérée par le Code général des impôts directs et indirects, le code de l’enregistrement, de l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières et du timbre, la charte des investissements et le code des douanes[21]. Dans ce cadre, il a des potentiels pour accueillir la plateforme.

  • Gambie

La sécurité au Gambie est assurée sauf pour le déplacement par voie terrestre en Casamance. Le déplacement par voie maritime et par avion est permis dans cette zone[22]. Les routes de la capitale sont asphaltées. Les infrastructures sont vulnérables et ceci pourrait être la raison pour laquelle, les routes sont impraticables pendant la saison de pluies[23]. Gambie se caractérise entre autre par son degré de liberté fiscale élevé (75) en 2012[24]. Les taxes sur les ventes sont de 15% et les impôts sur la société sont de l’ordre de 35%. Les retenues à la source sont les dividendes (15%), les intérêts (15%) et les royalties (15%). Les contributions sociales payées par l’employeur sont de 10%[25].

  • Guinée

La Guinée est marquée par des instabilités politiques chroniques et des conflits ethniques. L’environnement des affaires est également menacé par l’insécurité juridique. Les infrastructures sont aussi vulnérables. La situation politique du pays reste encore décourageant malgré le fait que la situation économique soit stable[26]. L’imposition des entreprises qui sont basées au Guinée est basée sur le revenu ou la richesse pour les impôts directs et sur la TVA et des Droits de douanes pour les impôts indirects[27]. La fiscalité au Guinée semble être assez lourde. Le Code général  des impôts au Guinée se rapproche de la codification intégrale du CGI Français et dans ce cadre, l’administration fiscale se fait par des normes très dures[28].

  • Guinée Bissau

La Guinée Bissau reste un des pays à risque malgré les apparences. L’instabilité observée actuellement au pays provient du fait que le président en 2009 fût assassiné et que des attentats ont explosés contre des membres de haut rang des forces armées. La zone proche de Casamance est particulièrement vulnérable à l’insécurité. D’autre part, certaines zones sont minées alors qu’elles ne sont pas interdites d’accès ou clairement signalées[29]. La situation politique de cette zone n’est pas favorable à l’implantation d’une plateforme logistique.

  • Guinée Equatoriale

Comme les autres pays africains situés dans la zone sahélienne, les risques sont toujours existants dans le pays notamment dans les zones frontalières où se réalisent des trafics et qui constituent des lieux de délinquance par excellence[30]. D’autre part, les mesures administratives dans le pays sont lourdes. Il faut noter entre autre que les mesures appliquées aux étrangers peuvent parfois ne pas être conformes aux lois et aux règlements. Le respect des normes n’est pas de vigueur dans ce pays[31].

  • Liberia

La situation politique au Libéria reste encore très vulnérable à cause de l’insatisfaction du peuple quant aux mesures prises par l’Etat en ce qui concerne l’économie et le domaine social. La sécurité n’est pas assurée à cause du fait que les anciens combattants n’arrivent pas à s’insérer de nouveau dans la société civile. L’explosion du conflit au Côte d’Ivoire a provoqué l’émigration de réfugiés dans le pays. Et comme tous les autres pays sahéliens, les zones frontalières de Libéria restent très vulnérables. Par ailleurs, les infrastructures énergétiques et de transport sont encore déficients[32]. Cependant, ce pays présente de nombreux avantages en termes de fiscalités. Par rapport aux pays de l’Afrique subsaharienne, les Etats-Unis et l’Allemagne, il présente le temps le plus court pour remplir les formalités administratives. Le montant total des taxes est également faible[33].

  • Mali

Une partie du Mali est occupée par des terroristes. Pour faire face à cette situation, la France a promis de mobiliser des troupes armées pour éradiquer les groupes terroristes au Mali[34]. Vu cet état de faits, le Mali reste encore une zone fortement menacée du point de vue sécurité ce qui ne permet pas l’installation de la plateforme logistique.

  • Maroc

Al Qaïda s’est manifesté de nouveau ce qui met catégorise le Maroc parmi les pays qui risquent fort les attentats terroristes. La sécurité est fortement menacée dans la zone proche de la frontière du Maroc et de la Mauritanie[35]. Il ne peut pas de ce fait, présenter une potentialité pour accueillir la plateforme logistique.

  • Mauritanie

A cause des attentats terroristes et l’émergence de ces derniers au Mali, la Mauritanie risque fort d’être infiltrée par les terroristes qui peuvent procéder à des enlèvements et des attentats. La zone nord-est de la Mauritanie est exclue à cause des répressions militaires qui peuvent avoir lieu à l’encontre de tout suspect[36].

  • Niger

Le Niger est aussi un pays très instable. Après l’attentat au Sahel en effet, des détenus se sont évadés de la prison de Niamey. Ceci a augmenté le niveau de dangerosité du pays[37]. A cela s’ajoutent les tensions qui ont lieu dans le gouvernement. Par ailleurs, les risques terroristes sont de plus en plus élevés à cause des interventions de l’AQMI. De plus, le Niger est un pays soumis à de fort enclavement géographique[38].

  • République Centrafricaine

La République centrafricaine est très instable à cause de la dégradation de la sécurité en RCA[39].  A l’heure actuelle, le risque de cohabitation entre l’armée et les forces rebelles, et le maintien de la rébellion, ainsi que le regroupement de mouvements armés menacent fortement le pays qui est déjà exposé à une vulnérabilité aux chocs internes et externes, à la vulnérabilité des infrastructures et à l’enclavement géographique[40].

  • Rouanda

Le Rouanda est un pays enclavé. La situation politique du pays n’est pas toujours stable alors que le contexte économique tend plus à se stabiliser. Le pays dispose de mesures permettant de lutter contre la corruption, mais l’application de ces mesures n’est pas toujours de vigueur. Ainsi, il n’y pas respect de la liberté civile ni de la protection des droits contractuels[41].

  • Sénégal

Au Sénégal, les risques d’attentats sont contrôlés. Cependant, les zones frontalières entre le Mali et la Mauritanie doivent toujours susciter la vigilance des personnes qui y séjournent. La sécurité pourrait être influencée par le désordre causé par l’AQMI au nord du Mali qui est un pays voisin du Sénégal[42]. D’autre part, il a été montré que les infrastructures sont insuffisantes en ce qui concerne l’énergie et le transport. Néanmoins, des efforts ont été constatés pour améliorer ces infrastructures[43]. Le code fiscal sénégalais est inspiré du modèle français. La réforme de ce code fiscale en 2004 a eu pour objectif de simplifier les procédures et d’encourager les investissements privés[44].

  • Tchad

Les risques d’instabilités au Tchad restent toujours présents à cause des risques d’affrontements entre les troupes du gouvernement et des forces rebelles. La sécurité est fortement menacée dans les provinces de l’Est où les rebelles s’établissent et tentent de prendre le contrôle de la région. La situation sécuritaire au Tchad pourrait rapidement se détériorer[45].

  • Togo

La situation politique au Togo n’est pas stable. Ainsi, des manifestations peuvent avoir lieu dans la capitale[46]. Les tensions sociopolitiques se sont également accrues à cause des évolutions politiques qui ont lieu dans le pays, couplé au mécontentement du peuple[47].

Conclusion

Au fil de notre analyse, nous avons tenté de mettre en relief les différents problèmes logistiques qui étaient induits par la délocalisation de l’usine de fabrication de CAT de l’Irlande en Chine. Nous avons mis en évidence que ce changement a notamment des impacts sur le délai et les coûts logistiques. De plus, ceci a impacté sur la qualité du service fourni aux clients. Dans cette démarche, nous avons tenté de développer des livraisons directes de la Chine vers l’Afrique, sans transiter systématiquement par la plateforme de stockage au Havre. Nous avons également envisagé la possibilité de mettre en place une nouvelle plateforme logistique en Afrique pour se rapprocher beaucoup plus des clients finaux et pour améliorer le délai et la disponibilité des produits CAT dans le réseau africain. Cependant, cette dernière solution semble se heurter à la réalité des pays africains, soumis aux attentats terroristes et souffrants de la vulnérabilité de l’infrastructure. Mais ces deux solutions que nous avons proposées n’entrent pas en contradiction. Elles pourraient donc être réalisées en parallèle.

Cependant, j’ai rencontré des difficultés au niveau de la collecte de données puisque l’activité de l’entreprise est délicate. Les informations internes de ce fait, ne sont pas toujours disponibles étant donné qu’une grande partie de l’activité logistique est sous-traitée. Le manque d’interlocuteurs directs a entre autre ralenti le travail puisque les données ont été principalement recherchées sur Internet. D’autre part, le manque d’ouvrages et de documentation en interne a aussi limité le travail. Cependant, ces différents obstacles m’ont permis d’améliorer ma capacité de recherche sur Internet. De plus, la présente étude pourrait se positionner comme étant une balise dans le cadre d’un projet de réorganisation de flux logistique pour APS.

[1] http://www.jadelmas.com/fr/energie/energie.html

[2] Darfourisation : phénomène proche  de ce qui s’est produit au Darfour, un génocide qui est nourri par l’attaque par des tribus musulmanes arabisés des tribus musulmanes africaines contestataires.

[3] Corrosion : détérioration progressive de la matière suite à une interaction chimique avec son environnement.

[4] Condensation : phase du cycle d’une machine thermique au cours de laquelle le gaz se liquéfie. La condensation de la vapeur résulte de la compression ou refroidissement et dégagement de chaleur

[5] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/benin-12210/

[6] Conseil aux voyageurs Bénin, http://diplomatie.belgium.be/fr/Services/voyager_a_letranger/conseils_par_destination/afrique/benin/ra_benin.jsp

[7] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/B%C3%A9nin?extraUid=571816

[8] Burkina Faso, http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/burkina-faso-12217/

[9] Conseils aux voyageurs Burkina Faso, http://www.eda.admin.ch/eda/fr/home/reps/afri/vbfa/rhbur.html

[10] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/burundi-12220/

[11] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/Burundi?extraUid=571824

[12] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/Cameroun?extraUid=571826

[13] Conseils aux voyageurs Cameroun, http://www.eda.admin.ch/eda/fr/home/reps/afri/vcmr/rhkam.html

[14] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/congo-12306/

[15] RDC : Risque majeur d’un soulèvement des militaires à Kinshasa et au Bas-Congo, http://afrique.kongotimes.info/rdc/armee-police/5894-congo-risque-majeur-soulevement-militaires-kinshasa-bas-congo-kabila-entre-marteau-enclume.html

[16] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/Congo,%20R%C3%A9publique%20D%C3%A9mocratique%20du?extraUid=574678

[17] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/C%C3%B4te%20d’Ivoire?extraUid=571836

[18] Conseil aux voyageurs Côte d’Ivoire, http://diplomatie.belgium.be/fr/Services/voyager_a_letranger/conseils_par_destination/afrique/cote_divoire/ra_ivoorkust.jsp

[19] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/gabon-12246/

[20] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/Gabon?extraUid=571852

[21] Aperçu de l’environnement des affaires au Gabon, http://www.capserveur.com/lepratiquedugabon/liste.asp?id=161

[22] Conseil aux voyageurs Gambie, http://diplomatie.belgium.be/fr/Services/voyager_a_letranger/conseils_par_destination/afrique/gambie/ra_gambia.jsp

[23] Conseils aux voyageurs Gambie, http://www.eda.admin.ch/eda/fr/home/travad/hidden/hidde2/gambia.html

[24] http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=GMB&codeTheme=9&codeStat=HFI.FISCALITE

[25] Présentation de la Gambie : fiscalité, http://www.objectif-import-export.fr/fr/fiche-pays/gambie/presentation-fiscalite

[26] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/Guin%C3%A9e?extraUid=571857

[27] Régime fiscal, http://www.apiguinee.org/index.php?option=com_content&view=article&id=78:regime-fiscal&catid=38:categorie-investir-guinee&Itemid=58

[28] Guinée : Le code général des impôts du pays. Plongez au cœur de la codification fiscale, http://fr.allafrica.com/stories/201201040260.html

[29] Conseils aux voyageurs Guinée-Bissau, http://www.eda.admin.ch/eda/fr/home/reps/afri/vgnb/rhbis.html

[30] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/guinee-equatoriale-12256/

[31] Conseils aux voyageurs Guinée Equatoriale, http://diplomatie.belgium.be/fr/Services/voyager_a_letranger/conseils_par_destination/afrique/guinee_equatoriale/ra_equatoriaal_guinea.jsp

[32] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/Lib%C3%A9ria?extraUid=571880

[33] Présentation du Libéria, fiscalité, https://import-export.societegenerale.fr/fr/trouvez-votre-marche/fiche-pays/liberia/presentation-fiscalite

[34] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/benin-12210/

[35] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/maroc-12289/

[36] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/mauritanie-12291/

[37] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/niger-12300/

[38] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/Niger?extraUid=571902

[39] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/republique-centrafricaine-12224/

[40] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/R%C3%A9publique%20Centrafricaine?extraUid=571920

[41] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/Rwanda?extraUid=571926

[42] Conseil aux voyageurs Sénégal, http://diplomatie.belgium.be/fr/Services/voyager_a_letranger/conseils_par_destination/afrique/senegal/ra_senegal.jsp

[43] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/S%C3%A9n%C3%A9gal?extraUid=571928

[44] Fiscalité des entreprises, http://www.izf.net/pages/senegal/5475/

[45] Tchad, http://voyage.gc.ca/destinations/tchad

[46] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/togo-12320/

[47] http://www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/os/risks_home/risques_pays/fiche/Togo?extraUid=571945

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