ADAPTATION DU COURS DE PERMIS DE CONDUIRE EN VUE D’UTILISER UN SUPPORT MOTIVANT ET FONCTIONNEL POUR L’AMELIORATION DE LA LECTURE ET DE LA COMPREHENSION AUPRES DE CINQ ADOLESCANTS D’ENSEIGNEMENT SPECIALISE ET UNE ADULTE DYSLEXIQUE
ADAPTATION DU COURS DE PERMIS DE CONDUIRE
EN VUE D’UTILISER UN SUPPORT MOTIVANT ET FONCTIONNEL
POUR L’AMELIORATION DE LA LECTURE ET DE LA COMPREHENSION
AUPRES DE CINQ ADOLESCANTS D’ENSEIGNEMENT SPECIALISE ET UNE ADULTE DYSLEXIQUE
I – PRESENTATION DE LA PATHOLOGIE : LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE. 11
A – La déficience mentale légère. 13
1 – Taux d’échec aux examens. 19
2- Tentative d’explication des échecs. 20
1 – L’épreuve théorique : le Code. 22
2 – L’épreuve pratique : la Conduite. 22
- 2 – La prise en compte des troubles de compréhension, de lecture et de mémorisation dans les méthodes d’enseignements actuelles. 23
- 3 –Etude des considérations légales des cas de troubles mentales dans le processus de délivrance du permis de conduire (cf. – convention en annexe). 25
A – Pour les cas des dyslexiques. 25
B – Cas des personnes présentant une déficience mentale légère. 26
A – La motivation proprement dite. 29
B – La place de la motivation dans le système de compréhension et d’apprentissage. 30
C – Rôles de l’intervenant dans la motivation des apprenants. 30
A – L’importance de la possession d’un permis de conduire dans la vie courante. 31
D – La hausse des difficultés de lecture chez la population jeunes adultes et adultes français 32
A – Pour une meilleure réceptivité des enseignements. 33
1 – Stimulation de l’intelligence innée. 35
IV – PRESENTATION DU SUPPORT D’ADAPTATION DU COURS DE PERMIS DE CONDUIRE. 37
A – Présentation de l’ECLA 16+. 37
1 – Les épreuves de lecture. 37
– Les épreuves d’orthographe. 38
A – La prise en compte de la déficience mentale dans le support de cours de Code. 40
1 – La méthode de familiarisation avec les schémas des différents panneaux de signalisation 40
2 –Amélioration du niveau de compréhension. 42
Deuxième partie : pratique. 46
O – PRESENTATION DES SUJETS D’ETUDE. 47
- 1 – Présentation des cinq adultes présentant une déficience mentale légère. 47
- 2 – Présentation du sujet dyslexique. 49
A – Informations personnelles. 49
B – Activités physiques et intellectuelles pratiquées. 49
I – MISE EN PRATIQUE DE LA METHODE THEORIQUE. 49
A – Critères d’inclusion et d’exclusion. 49
B – Critères communs à toute la population composant les sujets d’étude. 49
1 – Les caractéristiques cognitives. 50
– Les caractéristiques socio-affectives. 50
A – Engagement d’une relation de proximité et d’une liaison sociale avec les sujets d’étude 50
B – Mise en place d’une méthodologie d’apprentissage adapté au nouveau support. 51
C – Amélioration de la capacité de lecture, de compréhension et de mémorisation. 51
INTRODUCTION GENERALE
L’amélioration du taux de réussite aux examens d’épreuve à l’obtention du permis de conduire est la première étape vers l’amélioration de la qualité de conduite en France, et contribuerait à la diminution corolaire des accidents de route, et il est incontestable que de nos jours, la possession d’un permis de conduire est un élément essentiel du bon déroulement de la vie quotidienne.
L’obtention de ce permis est tout d’abord soumise à des examens de code et de conduite, obligeant l’apprenant à assimiler différentes leçons pendant la phase de préparation aux examens et un considérable travail de mémoire des cours assimilés pendant le déroulement de l’examen, ceci car comme toutes les leçons dans les autres branches d’étude, l’assimilation des cours nécessite un travail de lecture, de compréhension et enfin de mémoire.
Et force est de constater que le taux de réussite aux examens, chez les personnes présentant des déficiences mentales légères ou dyslexiques est très faible. Ceci est essentiellement dû à leurs difficultés dans les travaux de lecture, de compréhension et de mémoire, les trois points indispensables pour la réussite aux examens.
Cette réussite aux examens est certes, l’affaire de l’apprenant, mais force est aussi de constater que les méthodologies d’enseignement contribuent aussi fortement à la réussite aux examens. Et les exercices méthodologiques contenus dans les supports de cours de permis de conduire devraient stimuler le travail de lecture, de compréhension et de mémoire de ces personnes, les aider et les motiver dans leurs efforts.
Telle aide est importante pour cette tranche de la population qui présente des déficiences intellectuelles légères ou dyslexiques, chacun retrouve sa part d’intérêt dans le cadre de cette réussite aux examens de permis de conduire.
Premièrement, les candidats qui ont intérêt à ne plus refaire les examens deux fois ou même plus, pour une simple question de gain de temps, et surtout que de nos jours, la pratique dans les auto-écoles tendent à privilégier ou à accorder une priorité aux nouveaux inscrits, ce qui laisse logiquement peu de places pour les candidats devant refaire leurs examens.
D’autre part, les auto-écoles ont aussi un intérêt professionnel et pratique, ne serait-ce que pour jouer sur leur notoriété.
Reconnaissant ces multiples intérêts, le gouvernement a déjà entrepris des efforts considérables dans les épreuves d’examen de permis de conduire, notamment via la réforme même des épreuves prévues dans la Directive européenne du 29 juillet 1991 relative au permis de conduire, modifiée par la directive du 14 septembre 2000. Ces réformes constituent certes un allègement des épreuves de Code et de Conduite, mais constituent aussi un dispositif de renforcement de la sécurité routière. Aux termes de cette réforme, la durée de conduite a été ramenée à 25 minutes effectives, et préalablement à cette épreuve de conduite, les questionnements pendant l’examen théorique sont allégés et seront plus orientés vers des questions de sécurité routière. Un cadre plus harmonieux et plus motivant a été mis en place par cette réforme, en favorisant la prise en compte individuelle de chaque candidat à chaque épreuve, ce qui facilitera la communication et favorisera l’échange entre l’inspecteur et son candidat. Ces réformes constituent de nouvelles modalités d’optimisation de l’évaluation des candidats, tout en leur accordant plus de chance de réussite. Et la mise en place de telles réformes avaient pour objectif essentiel de susciter la motivation des candidats présentant des difficultés particulières de compréhension, de lecture et de mémoire.
Certes, ces améliorations pratiques sont censées contribuer à la réussite aux examens, mais force est aussi de constater que les taux de réussite sont encore très faibles, voire même catastrophique, pour les personnes ayant des difficultés de langage, ou la communication des leçons de code et les théories et pratiques de la conduite sont plus difficilement assimilables que chez des personnes ordinaires. Certaines de ces personnes présentant des troubles du langage témoignent avoir fait une dizaine ou même une vingtaine d’examens sans avoir eu le permis, il y a même certains d’entre eux qui n’ont même pas franchi l’examen de code.
Ces difficultés ne viennent pas de l’absence d’efforts personnels ni de volonté de réussite chez ces personnes, mais proviennent de leur critère naturel qui assimilent difficilement les leçons, ou mettent plus de temps, ou ont besoin de plus d’efforts que les autres pour pouvoir comprendre, assimiler et mémoriser.
Un système devra être mis en place pour que cette catégorie de candidats présentant des troubles de la communication puisse avoir accès au permis de conduire, un système considérant leurs spécificités et qui adaptera les méthodes d’enseignement en fonction de ces spécificités. Et notons qu’en France, ce genre de trouble ne se présente plus uniquement chez les personnes dyslexiques, mais est devenu de plus en plus généralisé, et atteint un grand nombre de population française.
Cette population, du fait de ses particularités, méritent aussi des méthodes spéciales et particulières car les méthodes « normales » ne sont pas suffisantes et adaptées à leur cas.
L’objet de cette étude est ainsi de proposer un nouveau support qui affecterait la motivation de ces personnes dans le processus d’obtention du permis de conduire. En effet, ils se trouvent facilement démotivés dès le début des cours car ils font face à des méthodes et supports qui ne prennent pas toujours en compte leurs difficultés d’apprentissage et leur déficience intellectuelle. Ainsi, à l’issue de cette étude, les personnes dyslexiques et celles présentant des troubles mentales légères doivent retrouver leur place dans le système d’enseignement en général (même si le cas du permis de conduire est pris comme base), en se voyant proposer un support qui serait adapté à leur situation et qui améliorera leur niveau et motivation dans le domaine de la lecture, de la compréhension et de la mémorisation.
L’objectif premier de ce support, traduisant une nouvelle façon d’enseigner les personnes présentant une déficience mentale, est d’apporter des corrections à la méthodologie actuelle de préparation aux examens de permis de conduire, afin que celle-ci soit adaptée à une population présentant des troubles de communication et de langage. Devra ainsi être mis en place un nouveau support plus facile à assimiler et à comprendre, dont la lecture suscitera la motivation de la population suscitée à poursuivre la lecture et la séance.
Et justement, le sujet du mémoire s’inscrit dans ce cadre : « adaptation du cours de permis de conduire en vue d’utiliser un support motivant et fonctionnel pour l’amélioration de la lecture et de la compréhension auprès de cinq adolescents d’enseignement spécialisé et une adulte dyslexique ».
L’intérêt du sujet est de détecter les particularités des sujets d’étude, en procédant à une analyse préalable de leur faculté de lecture et de compréhension, pour ensuite dégager, en conformité à ce constat, un document qui relatera une nouvelle méthodologie d’enseignement du permis de conduire adapté à leurs caractères et qui pourra garantir une réussite aux examens de permis de conduire.
Dans le cadre de cette étude, une partie théorique suivie d’une partie pratique fera l’objet des deux grands axes d’orientation de l’analyse.
La partie théorique sera principalement consacrée à la présentation des sujets et du terrain d’étude. De cette présentation ressortira l’analyse des critères spécifiques de ces sujets. Le constat de la méthodologie d’enseignement actuel sera expliqué, avant l’exposition des fondements de la nécessité d’adaptation du support de permis de conduire, compte tenu des critères spécifiques des sujets d’étude. La dernière partie présentera le nouveau support de permis de conduire proposé, avec ses grands principes.
Si la partie théorique s’est limitée à la présentation du nouveau support, notamment ses fondements et ses grands principes, la partie pratique, quant à elle et comme son nom l’indique, mettra en pratique cette méthode théorique. Il s’agit ainsi de l’application de l’enseignement du nouveau support aux sujets d’étude. A la fin ressortira une évaluation de sa réceptivité et de son efficacité chez les sujets étudiés.
Première partie : théorie
PREMIERE PARTIE :
PARTIE THEORIQUE
INTRODUCTION PARTIELLE
La déficience intellectuelle atteint de plus en plus grand nombre de personnes en France, et 2% à 3% de la population Belge.[1]
Chez une personne présentant une déficience mentale, on constate une difficulté d’assimilation d’information, d’application de nouvelles compétences et d’adaptation, due à un fonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne.
Cette déficience mentale peut se présenter sous plusieurs formes, selon le degré de sa gravité. Mais pour le cas de notre analyse, nous allons nous concentrer sur deux cas spécifiques : le cas de personnes présentant de déficiences mentales légères et le cas d’un dyslexique.
Ainsi, cette déficience mentale a de lourdes conséquences sur les capacités intellectuelles du sujet, se traduisant notamment par une difficulté de lecture, de compréhension et de mémorisation.
Et justement, dans ce cadre, cette étude théorique se proposera d’améliorer les capacités d’assimilation des cours pour les personnes présentant des déficiences intellectuelles. Et le terrain d’étude concernera les supports de cours de permis de conduire, un domaine qui a été spécialement choisi pour plusieurs raisons.
En effet, dans le cadre de cette analyse, mes patients et moi avons des objectifs différents mais qui sont toutefois complémentaires et interdépendants. Je vise l’amélioration de leur niveau de compréhension et de lecture, tandis que mes patients, quant à eux, visent l’obtention du permis de conduire. Deux objectifs qui sont interdépendants du fait que les patients n’atteindront pas leurs objectifs sans une préalable amélioration de leur niveau de compréhension.
De nouvelles méthodes seront proposées afin que ces sujets retrouvent le goût de l’apprentissage et la motivation de poursuivre les cours jusqu’à la fin.
L’objet est donc principalement de proposer une méthodologie d’apprentissage adaptée à des sujets présentant des troubles d’apprentissage, susciter leur motivation en leur proposant de nouvelles techniques de lecture, d’apprentissage, et de mémorisation plus faciles et nettement adaptées à leur cas. Et dans ce cadre, on a choisi le support de cours de permis de conduire, vu l’importance de la possession de ce papier dans le déroulement de la vie quotidienne de ces sujets.
En effet, ces sujets sont ceux qui échouent le plus aux examens de permis de conduire, les théories prévues dans le nouveau support devront leur permettre d’accéder à l’examen et de le réussir, grâce à leur motivation personnelle et les nouvelles méthodologies proposées.
Dans le cadre de cette étude, seront successivement abordées les questions relatives à la présentation des sujets d’étude, le terrain d’étude, les fondements de l’adoption du support d’adaptation du permis de conduire, en l’occurrence la question de la motivation et la présentation du nouveau support.
DEVELOPPEMENT
Le nouveau support proposé doit être adapté aux sujets d’étude qui présentent tous une déficience mentale (I) ainsi qu’au terrain d’étude qui est le cours de permis de conduire (II). A l’analyse de ces sujets, seront ensuite exposées les motivations qui ont fondé la présentation du nouveau support de permis de conduire adapté aux différents cas des sujets présentés, dont essentiellement la constatation du manque de motivation chez les étudiants présentant des déficiences intellectuelles (III), avant de procéder à la présentation proprement dite des principes méthodologiques du nouveau support (IV).
I – PRESENTATION DE LA PATHOLOGIE : LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
En effet, les sujets d’étude sont divisés en deux catégories bien distinctes : ceux qui sont atteints d’une déficience mentale légère et un sujet dyslexique, tous deux classés comme une déficience intellectuelle.
- 1 – Présentation de la déficience intellectuelle
Avant tout, il convient de préciser que la déficience intellectuelle est un handicap car, aux termes l’article 2 de la Loi du 11 février 2005 : « Constitue un handicap (…) toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. », et l’Organisation Mondiale de la Santé définit le handicapé comme : « celui dont l’intégrité physique ou mentale est progressivement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge, d’une maladie ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouve compromise. »[2]
Et, en tant qu’handicapée, une personne présentant une déficience intellectuelle est définie comme : « Une personne qui a une capacité plus limitée d’apprentissage et un développement de l’intelligence qui diffère de la moyenne des gens. », selon l’OMS ou Organisation Mondiale de la Santé.[3]
La déficience mentale peut être définie comme un trouble mental perçu avant l’âge adulte, le déficit intellectuel se caractérise généralement par un dysfonctionnement cognitif dans deux ou plusieurs fonctionnements adaptifs. Dans la réalité, la déficience mentale se traduit par un retard du développement psychomoteur (marche, propreté, langage) ou, plus tardivement, par une inadaptation scolaire. Le site web de l’OMS ou Organisation Mondiale de la Santé définit la déficience mentale comme : « un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales »
Généralement, cette déficience mentale se manifeste extérieurement par :
-Une difficulté à communiquer et parfois même à s’exprimer convenablement
-Une difficulté à mémoriser
-Une difficulté d’apprentissage du constructivisme social
-Une difficulté à trouver des solutions aux complications qu’il rencontre
-Un retard dans le comportement adaptatif
-Une difficulté particulière à intégrer dans la société
Le sujet atteint de cette déficience mentale présente dans la majorité des cas un Quotient Intellectuel inférieur à 70, ainsi il possède un score sous évalué. Mais notons que tous les individus présentant un score de QI sous évalué ne présentent pas tous une déficience mentale. Les tests psychométriques, sous forme de questions et de jeux, établissent le quotient intellectuel (QI). Ainsi, selon le score de ce quotient intellectuel, on distingue :
-L’arriération profonde : pour ceux qui obtiennent un QI inférieur à 30, ces sujets nécessitent une assistance permanente
-La débilité profonde (quotient intellectuel compris entre 30 et 50), dans ce cas, les troubles du langage se présentent mais la réalisation d’une activité manuelle simple s’avère bien possible, selon l’effort de l’entourage dans l’assimilation des pratiques simples à l’enfant.
-La débilité moyenne (quotient intellectuel compris entre 50 et 70) : ce sujet peut bien être mis en institution médicopédagogique afin d’être éduqué.
-La débilité légère (quotient intellectuel compris entre 70 et 85), où le sujet peut bien être éduqué sous réserve de l’application d’une méthodologie d’enseignement adaptée. Ces études ayant pour finalité l’insertion professionnelle dans le futur.
Les origines de la déficience mentale sont diverses. Elles peuvent être endogènes, c’est-à-dire que la déficience mentale est inhérente à l’individu depuis sa naissance, pour aberrations chromosomiques (trisomie 21), trouble héréditaire du métabolisme, maladie endocrinienne de la thyroïde ou des parathyroïdes, malformation craniocérébrale, maladies tumorales héréditaires, épilepsie. Mais la déficience intellectuelle peut aussi être acquise, c’est-à-dire que l’individu n’a pas été né avec la déficience intellectuelle mais que cette dernière est survenue ultérieurement pour diverses origines : maladie infectieuse (rubéole, toxoplasmose), ictère nucléaire, etc.
Mais notons que dans la plupart des cas, la principale cause de la déficience mentale n’a pu être reconnu ni expliquée par ces diverses causes endogènes et exogènes.
Force est de constater que, nonobstant ses origines, cette déficience mentale peut se présenter sous plusieurs formes, qui ont été rappelées ci-dessus, selon son degré de gravité et conformément à des indicateurs médicales. Mais les sujets de notre étude entre dans le cas de la déficience mentale légère et de la dyslexie, les deux cas extrêmes de la déficience mentale.
Notons que pour le cas de nos sujets présentant une déficience mentale légère, ils sont classifiés dans le rang des « débilités légères », vu qu’ils effectuent actuellement des études et projettent ultérieurement d’intégrer le monde professionnel.
A – La déficience mentale légère
La déficience mentale légère est un degré de trouble mental se traduisant par une déficience des facultés intellectuelles, mentales et comportementales.
Dans la déficience mentale légère, le langage ne présente pas d’anomalies sévères et l’insertion sociale de la personne qui est atteinte de cette déficience est bien possible, sous réserve de quelques efforts d’adaptation chez le sujet atteint de la déficience et chez la personne chargée de l’éduquer. Concernant les troubles du comportement, ces personnes présentent une certaine instabilité et ont des réactions parfois colériques. Cette déficience intellectuelle est souvent accompagnée d’un certain trouble de comportement, qui ne fait toutefois pas obstacle à son insertion sociale.
Ainsi, le niveau intellectuel de ces personnes fonctionne normalement même si leur niveau est toutefois inférieur à la moyenne et limité. Leur éducation et l’amélioration de leur insertion sociale doit respecter certaines conditions pour les atteindre, notamment : le recours à un mode de raisonnement assez concret pendant la période d’apprentissage, et l’utilisation de symboles et d’abstractions dans les cours.
C’est une déficience mentale « légère » du fait que l’individu qui est atteint de ce trouble est plus ou moins autonome, et donc il peut effectuer des études et même intégrer le monde professionnel à l’âge adulte, mais sa déficience se manifeste principalement dans ses difficultés d’apprentissage, surtout au niveau de la lecture, de la compréhension, qui explique la multiplicité de ses échecs scolaires.
Le système apprentissage de ces sujets atteints d’une déficience mentale légère doit être ainsi basé sur des principes adaptés à leur niveau de lecture, de mémoire et de compréhension.
B – Cas de la dyslexie
La dyslexie est explicitement définie comme un trouble de l’apprentissage du langage écrit, expliqué par un désordre neurologique.
C’est un trouble dans l’apprentissage du langage écrit. Dans les cas extrêmes, elle peut entraver la scolarité et freiner la réussite professionnelle. Pour le cas de notre sujet, les troubles de la compréhension et de lecture sont plus accentués que chez les cinq autres sujets atteints d’une simple déficience mentale légère. Ce sujet dyslexique n’exerce aucune activité intellectuelle particulière, et présente une difficulté spécifique de compréhension et de lecture.
La dyslexie se présente généralement par une grande difficulté d’apprentissage de la lecture, liée à une complication particulière rencontrée lors de l’identification des lettres, des syllabes ou des mots, ainsi la dyslexie est associée à une difficulté orthographique et de décodage des mots. Le sujet présentant ces troubles alors qu’il ne se manifeste en lui aucun déficit visuel, auditif ou intellectuel, est forcément dyslexique. Ces difficultés particulières ne se résolvent pas par une scolarisation normale, mais plutôt par une scolarisation adaptée, qui prend en compte la totalité de ces difficultés.
Il existe trois types de dyslexie :
-La dyslexie phonologique où le sujet présente des difficultés particulières à déchiffrer les mots, à les décoder et à les reconnaitre avec exactitude et fluidité
-La dyslexie de surface se traduisant par une difficulté à reconnaître un mot dans sa globalité,
-La dyslexie mixte qui rassemble les deux précédents types de dyslexie.
Force est de constater que la dyslexie se manifeste à deux niveaux même si elle est particulièrement synonyme de troubles orthographiques lors des séances d’écriture. Ces deux niveaux sont :
-Le déficit visuel se manifestant par un trouble dans la lecture, et par ainsi de la compréhension,
-Le déficit orthographique se manifestant par un trouble dans l’écriture et dans la mémorisation des lettres et des signes.
- Déficit orthographique, problème de mémorisation et d’écriture chez les dyslexiques
Le déficit orthographique chez une personne dyslexique se trouve au niveau de la reconnaissance des mots, plus précisément via des difficultés dans la prononciation exacte et avec fluidité de certains mots, des difficultés orthographiques et de décodage des mots. En effet, l’origine de ces troubles est un système phonologique et une habilité cognitive déficitaire, l’amélioration de ces conditions dyslexiques est inadaptée aux méthodes d’enseignements normales, mais la réussite de leur traitement et de leur scolarisation nécessite obligatoirement l’intervention d’un spécialiste tel que le logopède.
La difficulté dans la reconnaissance des mots et dans leur prononciation a pour conséquence principale le trouble de la mémoire et de l’écriture. Ceci car, ne reconnaissant même pas les mots dans le langage oral, le sujet dyslexique ne pourra jamais le mémoriser et l’écrire car ces différentes étapes sont interdépendantes. Il faut en premier lieu savoir reconnaitre le mot afin de pouvoir le mémoriser, et il faut nécessairement le mémoriser avant de pouvoir le reproduire en écriture.
Les sujets dyslexiques ont ainsi, du fait de leur faiblesse au niveau de la richesse de vocabulaire, de grandes difficultés d’apprentissage se manifestant par une faiblesse de la mémoire et une incapacité à reproduire les mots en orale comme en écrit.
- Déficit visuel et problème de compréhension des dyslexiques
Les sujets dyslexiques présentent aussi des troubles de compréhension, et ce qui explique leur échec scolaire. La méthodologie d’information et de communication des savoirs dans le système d’enseignement normal ne sont pas adaptées à leur déficience mentale, et ils ont des difficultés à les assimiler. Et cela soulève la nécessité de la compréhension des troubles du sujet dyslexique, et situer à quel niveau se trouve la difficulté d’apprentissage, afin de pouvoir lui avancer une méthodologie d’enseignement adaptée à son cas et à sa déficience intellectuelle.
- Le problème de déchiffrage des mots et de lecture de textes
Dans le processus de décryptage des mots, les signes suivants sont rencontrés chez les sujets dyslexiques :
-Difficultés séquentielles pour faire correspondre les sons aux lettres, et inversement faire correspondre les lettres aux sons
-Fréquentes confusions auditives (c/g, f/v, d/t)
-Inversions des syllabes (ro/or),
-Substitution non intentionnelle des mots (panier,papier)
-Fortes confusions visuelles à la lecture des mots (p/b, d/b, u/n, m/n, a/o)
Et dans la lecture des textes, on constate une nette difficulté de compréhension du texte lu, le sujet dyslexique n’a qu’une compréhension purement globale du texte qu’il lit. Mais au contraire, en faisant lire le texte à une tierce personne, la compréhension du texte lui sera beaucoup plus facile. Ce qui explique que la difficulté de compréhension provient de sa façon de lire le texte, et sa restriction intellectuelle, c’est-à-dire son incapacité de faire deux choses à la fois (lecture et compréhension du texte lu à la fois).
Force est aussi de constater que le sujet dyslexique ne peut saisir le sens implicite des textes, ce qui complique davantage la compréhension du texte qu’il lit.
- Les soucis de synchronisation des mouvements et de localisation dans l’espace et dans le temps
La déficience mentale se manifeste aussi, en plus des problèmes avec les mots (dans le déchiffrage, la lecture et la compréhension), par des problèmes de localisation dans l’espace. Cela signifie que le sujet dyslexique a des problèmes d’orientation spatiale. Problème d’orientation spatiale dans le cours de la lecture où dans l’espace proprement dit.
Dans l’espace extérieur, ils n’arrivent même pas à distinguer leur droite de leur gauche sur le terrain.
Et dans le problème de localisation spatiale dans un long texte, on appelle cela la « désorientation », une expression subjective de Ronald Dell Davis[4]. En effet, cet auteur spécialisé dans le traitement de sujets dyslexiques explique la désorientation des dyslexiques par l’inexistence de représentation mentale, ou de pensée visuelle de l’espace. Pendant cette période de désorientation, les dyslexiques ont l’impression d’avoir le « mal de mer », selon toujours cet auteur car ils ne supportent pas le fait de bouger sans savoir où ils vont. C’est la désorientation.
Et dans les cours théoriques, ce problème de localisation dans l’espace se manifeste ainsi généralement par de grandes difficultés à se repérer dans un texte au cours d’une lecture. Ce qui affecte gravement la compréhension du fait que le texte n’est pas lu dans son intégralité, et la continuité des mots n’est pas assimilée.
Concernant le souci de localisation dans le temps, les sujets dyslexiques ont plus de difficultés que les sujets normaux, ou les sujets atteints d’une déficience mentale uniquement légère, à distinguer le passé, le présent et le futur. Le suivi de la succession des jours, des mois et des saisons peut aussi leur poser de grands efforts. Cela se manifeste généralement par une difficulté de communication, et l’emploi des temps verbaux inappropriés dans l’expression. Ce qui fait que, en plus de ne pas se comprendre lui-même, l’interlocuteur doit aussi de son côté faire l’effort de le comprendre.
- Le handicap sur les fautes d’orthographe
Cela est dû à la déficience de la compréhension des mots à l’écrit, et un mot mal compris ne pourra être mémorisé puis reproduit sans erreurs.
Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de cette dyslexie se manifestant par un trouble sur les fautes d’orthographe, et deux hypothèses sont retenues :
-Hypothèse phonologique qui prône l’idée selon laquelle les enfants dyslexiques et dysorthographiques présenteraient des compétences phonologiques et métalinguistiques significativement inférieures à ceux qui lisent normalement. Ces capacités (conscience phonologique, fluence verbale, dénomination rapide, mémoire verbale, épreuves méta phonologiques…) sont prédictives du niveau d’apprentissage du langage écrit.
-Hypothèse visio-attentionnelle prône la détection de troubles de perception des mouvements et des informations d’une manière rapide, des troubles de la vision des contrastes, des saccades et fixations oculaires anarchiques. De plus, afin que la signification des mots puisse être effectivement comprise au moment de la lecture, il faut une attention particulière sélective et successive sur chaque mot pour déceler la signification de leur assemblage Ce qui entraîne qu’une mauvaise orientation de l’attention se présente chez les sujets dyslexiques qui ont un dysfonctionnement visio-attentionnel.
De plus l’attention en lecture doit se porter sélectivement et successivement sur chaque mot pour permettre les procédures d’identification. Un dysfonctionnement visuo-attentionnel serait responsable d’une mauvaise distribution de l’attention sur la séquence de mots à identifier.
Concrètement, ci-dessous les diverses manifestations de ces troubles de lecture et de compréhension :
-Erreurs auditives: confusions entre sons proches (t/d, k/g, f/v…), omissions (table -> tabe), adjonctions dans les associations consonantiques (porte -> prorte)…
-Erreurs visuelles : confusions visuelles entre graphèmes identiques mais orientés différemment dans l’espace (b/d, p/q, u/n…), confusions visuelles portant sur le nombre ou la hauteur de jambages (m/n, h/n…), confusions entre graphèmes ayant des traits visuels communs (f/t, ℓ/h, E/F, C/G…), mauvaise reconnaissance globale de mots avec substitutions de mots visuellement proches (pommier/pompier), omissions ou substitutions de mots outils (déterminants, prépositions…)
-Erreurs séquentielles portant sur l’ordre de succession des graphèmes : au niveau des syllabes indirectes (ul -> lu) ou complexes (pra -> par), au niveau des mots (dormir -> dromir, triste -> tirste)
-Erreurs visuo-attentionnelles : substitutions de mots visuellement proches (asseyez -> essayez) ou morphologiques (s’envolèrent -> s’envolent), omissions, adjonctions, substitutions de mots et mots outils, sauts de lignes
-Erreurs par non respect des règles contextuelles gérant les variations de prononciation de certains graphèmes : « g », « c », « s », « y », « er ».
- 2 – Manifestations de la déficience mentale au niveau de la compréhension, de la lecture et de la mémorisation des supports de permis de conduire existants
Les déficiences mentales, qu’elles soient légères ou plus accentuées comme dans le cas de la dyslexie, se manifestent toutes de la même façon et attaquent toutes le niveau de compréhension, de lecture et de mémorisation.
Tous les déficients intellectuels nécessitent ainsi des méthodes spécialisées d’enseignement, qui doivent nécessairement prendre en compte leur cas de déficience mentale. Les méthodologies normales d’enseignements, et plus précisément les supports de permis de conduire actuellement existants, sont inadaptés à leur cas, et c’est ce qui explique la multiplicité des échecs pour ces sujets.
1 – Taux d’échec aux examens
La déficience intellectuelle se manifeste pratiquement par des difficultés scolaires chez le sujet, ceci car leurs troubles sont difficilement reconnus dans les enseignements spécialisés, et on ne leur propose pas toujours des méthodologies d’enseignement adaptées à leurs cas de déficients mentaux.
Selon des recherches de l’UNESCO, de l’OCDE et de la Commission Européenne, l’équivalent international de la notion française « d’échec scolaire » est « Besoins Éducatifs Spéciaux ». Une recherche récente de l’European Association for Special Education (statistiques fournies par chaque pays de l’Union Européenne) affirme que 4 à 6 % de la population scolaire, soit près de 50 000 enfants chaque année en France, présentent des « troubles développementaux spécifiques des apprentissages » et relèvent de “besoins éducatifs spéciaux”. Ils représenteraient 1/4 des enfants en échec scolaire.
Ainsi, le cas de l’échec scolaire des personnes dyslexiques est de plus en plus généralisé.
Pour le cas des échecs pour les examens de permis de conduire en particulier, on constate que les candidats présentant des déficiences intellectuelles ont des problèmes aussi particuliers pour passer les examens, ce qui explique un taux d’échec très élevé pour cette catégorie de candidats. Les difficultés particulières des candidats présentant des déficits intellectuels se manifestent essentiellement à deux niveaux, au niveau de la double épreuve :
- Difficultés rencontrées par les personnes présentant des déficits intellectuels pendant les épreuves de code
En effet, le problème se situe aussi bien lors de l’assimilation des cours que pendant le déroulement proprement dit de l’examen.
Pendant les épreuves théoriques, et pendant la phase d’assimilation des cours, les personnes présentant des déficits intellectuels ont plus de difficultés que les candidats d’intelligence normale à comprendre les cours. Ceci car, ils ont déjà un souci particulier dans l’assimilation et la compréhension d’un mot isolé, la compréhension du cours tout entier représentera une grande bataille pour eux. Et cela, même si, comprenant l’utilité de la détention de permis de conduire, ils s’arment souvent de motivation. Mais cette motivation disparaît au fur et à mesure du déroulement des cours, pour une double raison, ils croient déployer tous les efforts nécessaires pour réussir alors que cette réussite semble loin et inatteignable, de plus ils trouvent les supports actuellement existants inadaptés à leurs cas et ne prenant pas en compte leur déficit intellectuel.
Une fois les cours assimilés, après une longue bataille (s’ils se basent sur les supports de cours qui existent actuellement), les candidats en déficit intellectuel feront face à de nouveaux soucis une fois devant le jury, et ce qui explique davantage le taux d’échec très élevé. En effet, la réponse aux questions posées par le jury nécessite une certaine « spontanéité », vu que l’épreuve se déroule habituellement à l’oral. Alors que cette catégorie de candidats, du fait de leur déficience intellectuelle, ont des problèmes de mémoire. Ainsi, même si les cours sont assimilés, ils devront encore faire preuve de mémorisation de ces cours.
- Difficultés rencontrées par les personnes présentant des déficits intellectuels pendant les épreuves de conduite
Une fois l’épreuve de Code passée, les personnes dyslexiques ou celles présentant des déficits intellectuels ne sont pas épargnées d’une seconde épreuve de conduite qui ne leur sera pas facile à passer. Une épreuve qui mettra en aussi épreuve une capacité d’orientation, de situation dans l’espace, qui sont autant de points faibles pour cette catégorie de candidats. Et ce qui explique que, quand une grande minorité de ces candidats arrivent à passer les épreuves théoriques, cette minorité sera bloquée au niveau de la phase pratique du fait de leur incapacité à se localiser dans l’espace (incapacité qui a été explicitée plus haut).
2- Tentative d’explication des échecs
Force est de constater que les multiples échecs des personnes dyslexiques aux examens ne s’expliquent pas par un manque de motivation à passer les épreuves d’examen ni à détenir un permis de conduire, mais relèvent de la capacité même des sujets à assimiler les enseignements dispensés par les supports actuels et à être ainsi motivés et assidus à la méthodologie d’apprentissage existante.
- Echec et effort personnel
Peut-on expliquer le taux d’échec élevé par un manque ou une insuffisance d’effort personnel de la part du candidat présentant un déficit intellectuel ?
La réponse à cette question est négative. En effet, on constate que tous les candidats devant passer les épreuves d’examen au permis de conduire sont tous conscients de l’utilité de ce dernier dans leur vie quotidienne, ce qui explique qu’ils vont forcément déployer tous les efforts nécessaires en vue de l’obtention de ce permis. Et cela n’exclut pas les personnes présentant des déficits intellectuels. Mais particulièrement pour ces dernières, leurs efforts sont limités, du fait même du déficit de leur capacité intellectuel. Ce qui conduit à la conclusion selon laquelle, devant un support de permis de conduire qui n’est pas adapté à leurs cas, ils se trouveront las d’entreprendre des efforts sans fruits, et se trouveront facilement démotivés à poursuivre, l’instauration d’un nouveau support motivant s’impose.
- Echec et part de responsabilité de la méthodologie de transmission des cours de permis de conduire
La transmission des cours de permis de conduire se fait généralement via des supports. Mais comme précisé ci-dessus, ces supports ne prennent toujours pas en compte les problèmes particuliers d’apprentissage des personnes dyslexiques ou présentant une déficience intellectuelle. Ce qui fait que ces supports ne seront pas ou difficilement accessibles à leur niveau d’intelligence. Un taux d’échec élevé en est la principale conséquence.
Les sujets d’étude ont été présentés, avec les spécificités de leur cas, et dans ce cadre, la difficulté d’apprentissage sur la base du support actuellement existant à été particulièrement soulignée, car cela est à la base d’un taux d’échec élevé de ces sujets aux épreuves d’examen, et fonde aussi leur démotivation à poursuivre les cours. La deuxième partie entrera plus dans le vif du sujet et présentera le terrain d’étude qui est les cours de permis de conduire.
II – PRESENTATION DU TERRAIN D’ETUDE : LE NIVEAU DE CONSIDERATION DU CAS SPECIFIQUE DE LA DEFICIENCE MENTALE DANS LES COURS DE PERMIS DE CONDUIRE
Comme le but de cette étude est de faire monter le niveau de motivation des personnes dyslexiques ou présentant une déficience intellectuelle dans le processus de passage des examens d’obtention de permis de conduire, cette seconde partie de la partie théorique se concentrera sur le permis de conduire et tout ce qui le contourne, notamment le procédures d’examen, les supports existants et la prise en compte de la déficience intellectuelle dans ces supports.
§ 1 – Du processus obligatoire d’obtention du permis de conduire
A – Le processus normal
L’obtention du permis de conduire, dans la procédure normale, se fait à l’issue de la réussite à deux examens, en l’occurrence l’examen de code et l’examen de conduite.
1 – L’épreuve théorique : le Code
L’examen de Code nécessite la maîtrise complète du Code de la route qui a été enseigné via le support. Le critère d’évaluation se base essentiellement sur la connaissance spontanée des différents codes de la route, des différents panneaux de signalisation, des règles de priorité. Ce qui signifie que le candidat doit faire preuve non seulement de la capacité de compréhension des enseignements qui ont été dispensés par les auto-écoles, mais aussi la mémorisation de tous ces enseignements, en vue de les reproduire et de reconnaitre ces codes avec spontanéité.
2 – L’épreuve pratique : la Conduite
Cette épreuve de conduite n’intervient qu’à la réussite de la première phase d’examen de Code de la route. En plus de la capacité de conduire convenablement un véhicule et de savoir appliquer en pratiques les différents codes de la route théoriques, il sera demandé au candidat une capacité d’orientation et de localisation dans l’espace. Cela nécessite aussi un travail de mémoire et d’intelligence dans la capacité à reproduire en pratique les connaissances théoriques. En plus de cela, les critères d’évaluation sont notamment :
- le respect des dispositions du code de la route,
- la connaissance du véhicule et la capacité à déceler les défauts techniques les plus importants,
- la maîtrise des commandes et de la manipulation du véhicule pour ne pas créer de situations dangereuses,
- la capacité à assurer sa propre sécurité et celles des autres usagers sur tout type de route, à percevoir et à anticiper les dangers engendrés par la circulation,
- le degré d’autonomie dans la réalisation d’un trajet,
- la capacité à conduire dans le respect de l’environnement et à adopter un comportement courtois et prévenant envers les autres usagers, en particulier les plus vulnérables.
B – Les dispositions légales avantageuses pour les personnes présentant des déficiences mentales : arrêté du 07 mai 1997
En effet, la détention du permis de conduire et l’admission aux examens visant à l’obtention de ce permis nécessite des conditions physiques et sensorielles importantes, requises même pour la conduite d’une automobile.
Un arrêté du 07 Mai 1997 décrit les dispositions d’accès au permis de conduire. Il prévoit six catégories d’incapacité mais, dans la plupart des cas, les atteintes de l’appareil locomoteur ne sont pas un obstacle au maintien ou à la délivrance du permis de conduite. Cependant, les personnes concernées doivent parfois bénéficier d’aménagements du véhicule en fonction de leur handicap.
Les six classes d’affections sont les suivantes :
-classe 1 : cardiologie
-classe 2 : œil et vision
-classe 3 : oto-rhino-laryngologie
-classe 4 : neurologie et psychiatrie
-classe 5 : appareil locomoteur
-classe 6 : divers (insuffisance rénale ou épuration rénale, diabète, transplantation d’organes ou implants artificiels).
A l’analyse de ces différentes classifications, on constate que sont essentiellement cités les handicaps physiques. La déficience intellectuelle est complètement méconnue par la liste. Ce qui est une disposition avantageuse pour les personnes présentant des déficiences intellectuelles, que cela soit légère ou accentuée, du fait qu’ils peuvent librement passer les examens de permis de conduire, sans restrictions ni obligation d’adaptation du véhicule.
§2 – La prise en compte des troubles de compréhension, de lecture et de mémorisation dans les méthodes d’enseignements actuelles
Les cas de troubles de la compréhension, de lecture et de mémorisation sont de plus en plus nombreux en France. De plus en plus des générations émergentes présentent ces déficiences intellectuelles. Alors que d’un autre côté, l’évolution de la société actuelle suppose la détention d’un permis de conduire. Ainsi, afin que ce dernier soit accessible à tous, une considération de ces cas spécifiques dans les méthodes d’enseignement s’impose. Le but de cette recherche est certes, de proposer un nouveau support d’adaptation accessible à tous les niveaux intellectuels, mais elle répond aussi à une vision encore plus large, celle de pouvoir améliorer le niveau de compréhension des personnes présentant des déficits intellectuels, en commençant par les permis de conduire.
- Niveau de considération des cas spécifiques (handicap de compréhension et de lecture) dans les enseignements de permis de conduire actuels
Lors de mes recherches, j’ai pu constater une démotivation avérée des mes sujets d’étude dans l’apprentissage sur le support de permis de conduire existant actuellement.
La source principale de cette démotivation est la constatation par ces sujets que même par le déploiement d’un effort prononcé de leur part, ils ne parviendront pas à réussir les examens de permis de conduire si leur enseignement va se baser sur ce support. Le domaine d’intervention concerne surtout et principalement les cours théoriques à maîtriser pour la phase examen de Code.
- Les types de cours dispensés
Les critères du support actuel pour être démotivant est son inadaptation aux difficultés particulières des personnes présentant des déficits intellectuels. Les raisons en sont que :
-Le support est constitué de longs textes, que mes sujets d’étude jugent particulièrement difficiles à comprendre, vu leur déficience dans la compréhension d’un long assemblage des mots. Il leur est plus que difficile de synchroniser la lecture sans faute des mots, de la phrase, et l’usage d’une capacité intellectuelle rapide pour les comprendre en même temps.
-Tout au long de la lecture du support, ils font toujours face à de nouveaux vocabulaires qu’ils retiennent difficilement, du fait de leur faible capacité de mémorisation.
-La présentation des textes du support ne prennent pas en compte leur incapacité à se localiser dans l’espace, ou plus restrictivement dans un texte. Ils se sentent « perdus » une fois arrivés au milieu d’une longue phrase. Ce qui fait qu’ils perdent toujours leurs repères et recommencent à chaque fois, ce qui les lasse et les démotive naturellement.
§3 –Etude des considérations légales des cas de troubles mentales dans le processus de délivrance du permis de conduire (cf. – convention en annexe)
A – Pour les cas des dyslexiques
1 – Convention signée entre APEDA France et la Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routière
En octobre 2011 est intervenue la signature d’une convention entre la Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routière et trois associations (APEDA France et Avenir Dysphasie France) dont la FFDys (Fédération Française des Dys regroupant des associations destinées aux troubles d’apprentissage notamment la dyslexie, la dysphasie et la dyspraxie).
Ont principalement fait l’objet de cette convention les adolescents présentant un handicap intellectuel tel que la dyslexie, la dysphasie.
2 – Contenu de la Convention
Les différentes clauses contenues dans la Convention convergent vers l’idée d’instaurer des « sessions particulières » aux jeunes adolescents ou adultes touchés par un trouble spécifique du langage. En effet, ils doivent adresser une demande formulant leur volonté d’être admis en session particulière, et une fois cette demande acceptée, ils seront ensuite traités au niveau des sessions d’examen du code pour personnes de langues étrangères. L’admission de leur examen au sein de ce service leur permet de :
-disposer d’un temps de réflexion plus longue qu’en session normale,
-d’une relecture à haute voix de toutes les questions posées.
3 – Objets et Portée de la Convention
L’objet principal de la convention est de faire bénéficier les jeunes concernés par la convention d’avantages particulières, pendant les sessions d’examens de permis de conduire. Ces avantages sont octroyés par le Ministère de l’Education Nationale à la demande de la personne en question. En effet, les bénéficiaires ont l’option de ne pas passer en session particulière et de suivre la procédure normale, mais ils peuvent aussi librement formuler une demande d’admission en session particulière.
4 – Les conditions d’admission à une session particulière
En vertu des termes de la convention, ci-dessous les conditions requises pour pouvoir être admis en session particulière pour les examens de Code :
-Posséder une RQTH (Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé) ou une reconnaissance de handicap auprès de le MDPH et un diagnostic de dyslexie et/ou de dysphasie.
-Avoir bénéficié d’aménagements (tiers-temps, secrétaire…) aux épreuves nationales de l’Éducation Nationale au titre des troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit
-Capable de fournir un certificat médical récent certifiant un spécifique trouble du langage nécessitant un aménagement des conditions de passation de l’épreuve théorique de l’examen du permis de conduire.
B – Cas des personnes présentant une déficience mentale légère
Les candidats présentant une déficience mentale, qu’elle soit légère ou accentuée, comme tel est le cas des dyslexiques, sont invités à effectuer cette demande d’admission aux sessions particulières, du moment que le trouble du langage est médicalement constaté, et que toutes les conditions requises sont remplies.
C – Les différentes dispositions légales reconnaissant et favorisant le traitement des personnes présentant un déficit intellectuel
Loi no 75-534 du 30 Juin 75 d’orientation en faveur des personnes handicapées.
Décret no 75-1166 du 15 Décembre 75 définissant les compositions et fonctionnement des Commissions de l’Education Spéciale et des Commissions de Circonscription (JO du 4 Janvier 77).
Circulaires 82-2 et 821-048 du 29 Janvier 82 concernant la mise en Œuvre d’une politique d’intégration en faveur des enfants et adolescents handicapes.
Circulaires 83-4, 83-082, 83-4, 3-83S du 29 Janvier 83 relative à la mise en place d’actions de soutien et de soins spécialisés en vue de l’intégration dans les Etablissements scolaires ordinaires des enfants et adolescents handicapés ou en difficulté en raison d’une maladie, de troubles de la personnalité ou de troubles graves du comportement
Circulaire no 85-302 du 30 Août 85 concernant l’organisation des examens publics pour les candidats handicapés physiques, moteurs ou sensoriels
Arrêté du 9 Janvier 89 adoptant une nomenclature des déficiences, incapacités et désavantages
Loi no 89-486 d’orientation sur l’éducation du 10 Juillet 89
Circulaire du 30 Octobre 89 relatives à la modification des conditions de la prise en charge des enfants ou adolescents par les Etablissements et services d’éducation spéciale
Note de service no 90-023 du 25 Janvier 90 : Recommandations et mesures en faveur des élèves rencontrant des difficultés particulières dans l’apprentissage du langage oral et du langage Ecrit
Circulaire no 90-039 concernant les Projets d’Ecole du 15 Février 90
Circulaire no 90-082 du 9 Avril 90 concernant la mise en place et l’organisation des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté
Circulaire no 90-083 du 10 Avril 90 concernant les missions des psychologues scolaires (BOEN no 16; 19-4-90).
Circulaire no 90-091 du 23 Avril 90 relative à l’éducation spécialisée et l’intégration scolaire des enfants ou adolescents handicapés. Nouvelles annexes XXIV au décret du 9 Mars 1956 (BOEN no 19; 10-5-90)
Circulaire no 91-302 du 18 Novembre 91 sur l’intégration scolaire des enfants et adolescents handicapés (BOEN no 3; 16-1-91).
Circulaire no 91-304 du 18 Novembre 91 sur la scolarisation des enfants handicapés à l’école primaire. Les Classes d’intégration Scolaire: CLIS (BOEN no 3; 16-1-91).
Circulaire no 91-303 du 18 Novembre 91 sur la scolarisation des enfants et adolescents handicapés accueillis dans les Etablissements à caractère médical, sanitaire ou social (BOEN no 3; 16-1-91).
Décret no 93-1216 du 4 Novembre 93 et circulaire d’application no 93-36-B du 23 Novembre 93 relatifs au guide-barème pour l’évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées (Editions du CTNERHI).
Circulaire no 94-213 du 25 Juillet 94 concernant l’utilisation du guide-barème
Circulaire no 94-4 du 22 Mars 94 relative à l’organisation des examens et concours au bénéfice des Etudiants handicapés
A la lecture et au recensement de ces nombreux textes, on peut constater que le système législatif français est sensible aux questions concernant le handicap touchant le déficit intellectuel. Ce qui explique que peu importe où ils iront, ces personnes seront toujours sujets à des « traitements de faveur » du fait même de leur handicap.
Ainsi, le sujet d’étude a été explicité, le terrain d’étude a été analysé avec toutes ses spécificités. Ces différentes recherches ont mené à la conclusion selon laquelle : malgré la protection légale des personnes présentant des déficits intellectuels, l’amélioration de leur niveau de compréhension, de lecture et de mémorisation réside en premier lieu en la réforme du système et du support d’enseignement, et cela en partant du support de permis de conduire. Il a été ainsi démontré avec précisions que des aménagements spéciaux doivent être apportés au support de permis de conduire pour motiver les personnes atteintes d’un déficit intellectuel. Et justement, dans ce cadre, les améliorations au support doivent partir d’une base méthodologique bien définie et d’un principe bien fondé.
III – FONDEMENTS METHODOLOGIQUES ET PRINCIPES D’ADOPTION DU SUPPORT D’ADAPTATION DU PERMIS DE CONDUIRE
Afin de pouvoir démontrer les fondements méthodologiques et les principes sur lesquels se reposera le nouveau support proposé, il sera recensé dans un premier temps les différentes raisons pour lesquelles ce besoin de réforme du support s’impose.
§1 – Constat : la motivation et la démotivation chez les sujets étudiés
A – La motivation proprement dite
Le concept de motivation est souvent évoqué dans le domaine éducatif. Elle serait l’un des plus grands facteurs psychologiques qui fondent la volonté d’apprentissage chez un individu : « si cet individu n’apprend pas, c’est parce qu’il n’est pas motivé ! »
La motivation est la combinaison de plusieurs critères déterminant l’action et le comportement d’un individu pour atteindre un objectif ou réaliser une activité. C’est la combinaison de l’ensemble des raisons conscientes ou non, collectives et individuelles, qui incitent l’individu à entreprendre une action bien définie.
Vallerand a donné une définition scientifique de la motivation : « le concept de motivation représente le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement. »
La motivation est suscitée par le souhait d’atteindre un but, sans ce but, la volonté peut être éteinte. Dans notre cas, chez les patients présentant des troubles intellectuelles, la motivation d’apprendre les cours de permis de conduire est suscitée par le but de :
-Comprendre et assimiler chacune des dispositions du support
-Réussir aux examens.
Cette motivation est importante car elle guide les comportements et les agissements de l’individu, sans laquelle, toute volonté de poursuivre n’existerait pas.
La proposition de ce nouveau support de permis de conduire a essentiellement comme objectif d’éveiller et d’encourager la motivation des personnes présentant des déficiences intellectuelles à améliorer leur niveau de lecture et de compréhension, et les aider à atteindre leur objectif personnel qui est la réussite aux examens de permis de conduire.
J’ai personnellement choisi le support de permis de conduire car j’ai constaté la démotivation des déficients intellectuels dans l’assimilation de ses textes alors que c’est un support intéressant dans l’apprentissage de la lecture et de la compréhension.
Aussi, avec ce nouveau support, j’espère que mes patients seront plus motivés car en voyant leur capacité de lecture et de compréhension évoluer, ils auront plus de dynamisme, ils pourront s’engager car ils connaissent qu’ils vont atteindre leur objectif. Ils seront certainement plus motivés car ils savent et comprennent ce qu’ils font et apprennent, leur vision est dirigée vers la réussite.
B – La place de la motivation dans le système de compréhension et d’apprentissage
La réussite d’un système d’apprentissage dépend en grande partie de la motivation des apprentis. En effet, dans le cadre de l’enseignement, on distingue deux processus qui sont intimement liés, et qui sont tous deux basés sur la motivation des apprenants :
-Le processus d’enseignement : c’est en effet la méthodologie d’enseignement, le support de cours avancé par le professeur. En effet, ce support doit être bien étudié pour être adapté à chacun des apprenants afin de faciliter l’acquisition d’habilités motrices chez eux. Une fois ce support compréhensible et adapté au cas spécifiques, aux pathologies de l’apprenant, ce dernier sera plus motivé à poursuivre l’enseignement et à développer ses capacités de compréhension naturelle. C’est ainsi qu’en essayant de concevoir un nouveau support de permis de conduire, les apprenants présentant des déficiences intellectuelles seront plus motivés à comprendre, à poursuivre la lecture.
-le processus d’apprentissage, c’est le second processus qui consiste à étudier comment les professeurs font pour transmettre les savoirs contenus dans le support. C’est ainsi par exemple, dans notre cas, qu’il ne suffit pas de proposer un nouveau support qui prendrait en compte le cas de déficience intellectuelle des apprenants, il convient aussi de prévoir des méthodologies de transmission et d’explication des savoirs contenus dans le support.
C – Rôles de l’intervenant dans la motivation des apprenants
Certes, c’est la motivation de l’apprenant qui doit être suscitée car la fonction de l’assimilation et de la compréhension des cours lui revient, mais force est aussi de constater que l’intervenant a un rôle important à jouer dans le cadre de cet éveil de la motivation.
En effet, deux tâches principales sont assignées à l’intervenant, mais la réalisation de ces fonctions doit converger vers l’éveil de la motivation de l’apprenant. C’est ainsi que dans l’élaboration du nouveau support motivant adapté aux cas des déficients intellectuels, l’intervenant doit :
-Mener une réflexion « didactique » : telle réflexion concerne les éléments qui doivent être énoncés dans le support afin que ce dernier soit compréhensible et améliore la capacité de lecture et de compréhension des sujets déficients intellectuels. C’est ainsi que l’intervenant doit organiser la disposition du support et ses différents contenus afin qu’ils soient facilement assimilables, doit fixer des objectifs pour chacun de ses apprenants (exemple : amélioration de la capacité de lecture et de compréhension afin de décrocher le permis de conduire)
-Mener une réflexion « pédagogique »: telle réflexion revient à regrouper les apprenants selon leur degré de déficience par exemple. En d’autres termes, c’est la méthodologie de transmission des savoirs que doit adopter l’enseignant afin que les cours soient facilement compris des apprenants.
Oui, la motivation est un des plus importants de tous les facteurs d’apprentissage, c’est une variable personnelle mais force est de préciser que c’est un facteur qui peut être facilement influencé par l’environnement, c’est ainsi que l’intervenant doit avoir cette capacité de créer un environnement d’apprentissage favorable pour les apprenants, afin de susciter leur motivation à apprendre.
D – Les grands principes qui guident l’intervenant dans l’éveil de la motivation de ses apprenants
L’intervenant, dans l’accomplissement des fonctions énumérées ci-dessus, doit se souvenir que :
-Il doit tenir compte des caractéristiques individuelles propres à chacun de ses apprenants dans l’éveil de la motivation
-L’apprenant, quels que soient ses handicaps et déficits intellectuels, a des valeurs, des habilités propres, il possède toujours des connaissances innées, aussi, il convient de développer ces valeurs et connaissances.
§2 – Pourquoi un nouveau support d’adaptation du permis de conduire ?
L’objectif de cette recherche est de pouvoir apporter des changements dans l’ensemble du système d’enseignement des personnes présentant des troubles intellectuelles, et le domaine du permis de conduire a été spécialement choisi, pour plusieurs raisons qui seront énoncées ci-dessous, comme début intéressant à ce long processus de réforme du système éducatif.
A – L’importance de la possession d’un permis de conduire dans la vie courante
En effet, dans la société actuelle, la possession d’un permis de conduire est une nécessité à multiple facettes :
-Elle est le premier signe d’indépendance de la personne qui le détient. Et c’est d’ailleurs la raison pour lesquelles les examens de permis de conduire sont accessibles aux personnes majeures. L’acquisition de la majorité, devant se manifester par une indépendance vis-à-vis des autres, doit ainsi se manifester en premier lieu par la possession d’un permis de conduire.
-Elle est analysée comme un complément nécessaire à la formation académique. La possession d’un permis de conduire sera toujours utile dans l’exercice de sa profession, en dehors de ses multiples utilités dans la vie courante.
Ces différentes utilités du permis de conduire dans la vie courante sont à la base du choix de ce permis comme devant être adapté en premier lieu aux difficultés de lecture, de compréhension des personnes présentant des déficits intellectuels. En d’autres termes, au moins les permis de conduire, le minimum nécessaire, doit être accessible à cette catégorie de personnes.
B – La constatation de la hausse du taux d’échec aux examens de permis de conduire chez la population Française en général
En plus de cette utilité avérée du permis de conduire dans la vie courante, il est constaté que le taux d’échec aux examens est actuellement en pleine régression. Cette régression constante explique le corolaire diminution du niveau de compréhension, de lecture et de mémorisation des enseignements chez la population française. Ceci car, ce sont principalement ces capacités qui sont mises en œuvre lors des examens de permis de conduire. L’adaptation du nouveau support à cette tranche de la population est ainsi nécessaire.
C – L’actuelle minimisation de la considération des individus présentant des handicaps spécifiques de compréhension, de lecture et d’écriture dans le système d’apprentissage
Certes, les personnes présentant des déficits intellectuels bénéficient d’une protection légale assez solide, dont les différents textes afférents ont été énoncés ci-dessous. Mais il est constaté que dans la vie courante, ces dispositions légales trouvent difficilement application. Preuve en est le support d’enseignement actuel des permis de conduire qui n’est pas adapté aux difficultés de compréhension, de lecture des personnes présentant des déficits intellectuels, malgré la constatation de la réalité des nécessités de la détention de ce permis de conduire.
D – La hausse des difficultés de lecture chez la population jeunes adultes et adultes français
Avec l’avènement de l’internet au début du XXème siècle, il a été constaté les livres ont été marginalisés et le niveau de fréquentation des bibliothèques a fortement diminué. Ce qui signifie que la nouvelle génération actuelle n’est pas habituée à la lecture sur papier. Et ce qui a un impact conséquent sur le système d’enseignement actuel, impliquant la nécessité d’adaptation des supports papiers des enseignements à cette diminution de la pratique puis de la faculté de lecture.
E – La démotivation des sujets présentant une déficience mentale vis-à-vis du système d’enseignement actuel
Des dispositions légales avantageuses ont été indiquées pour la population présentant des déficiences intellectuelles, comme la possibilité d’admission en session particulière durant les épreuves d’examen au permis de conduire, leur faisant ainsi bénéficier d’un traitement spécialisé qui prend en compte leur faculté intellectuelle.
Mais il n’a pas été compris que ce traitement avantageux n’intervient que pendant le déroulement des examens, alors que le plus long combat pour ces personnes réside à la phase assimilation des cours, qu’ils comprennent et mémorisent difficilement.
Ils font alors face à un support qui ne leur est même pas intellectuellement accessible. Et même devant leur réelle volonté à apprendre, à passer les examens, ils se trouvent facilement démotivés en voyant le support constitué de longues phrases, de longs textes.
F- Constat : un besoin de réforme du système des méthodologies de cours de permis de conduire s’impose
Toutes ces situations nous mènent au constat selon lequel, le support de permis de conduire doit être modifié de façon à être accessible à une population présentant des difficultés de lecture et de compréhension, afin qu’elle soit motivée à utiliser le support pendant les séances d’apprentissage.
La réforme devra être débutée par le permis de conduire, le minimum nécessaire pour l’indépendance dans la vie courante. Mais force est de constater qu’une fois que le besoin sera compris, via le support de permis de conduire, la réforme s’étendra nécessairement à tout le système d’enseignement, et ce qui améliorera davantage la réussite scolaire des personnes présentant des déficiences intellectuelles, dans une vision plus large.
Afin de converger dans cette vision large dans l’instauration d’un système éducatif adapté aux personnes présentant des déficiences intellectuelles, les différents objectifs visés par le nouveau support adapté seront explicités dans le second paragraphe.
§2 – Objectifs du support : amélioration de la compréhension, de la lecture et de la mémorisation chez les sujets présentant une déficience mentale
A – Pour une meilleure réceptivité des enseignements
L’adaptation du support de permis de conduire devrait en premier lieu éveiller la motivation des étudiants. Le support qui éveillerait leur motivation serait celui qui, sur la forme et sur le fond, prend en compte la déficience intellectuelle de ces étudiants. C’est-à-dire que la présentation doit être adaptée pour ne pas s’apparenter en longs textes incompréhensibles, mais formulée autrement pour attirer l’attention à le lire. Sur le fond, des études approfondies seront faites afin que le support soit accessible au niveau d’intelligence de ces étudiants.
B – Mise en place d’une nouvelle méthodologie d’enseignement allant dans le sens de la valorisation des compétences personnelles de chaque étudiant
Certes, le support de cours est unique pour tous ces étudiants, et formulé de façon à être compréhensible à chacun d’eux, mais la méthodologie d’enseignement, qui se fera par l’explication du contenu du support sera adaptée à chaque niveau de déficience intellectuelle. Ceci car, il est certain que les étudiants atteints d’une déficience intellectuelle légère comprendront plus rapidement le support que le sujet dyslexique.
Ce qui fait que lors de l’apprentissage du nouveau support, chaque étudiant sera pris dans son individualité, ses difficultés seront prises en compte selon sa déficience personnelle. Ce qui sera une grande source de motivation pour chacun de ces étudiants qui se trouvent rassurés que leurs difficultés sont comprises, et qu’on essaie de les enseigner en fonction de ces difficultés. Ainsi, une double conséquence résultera de la mise en place de ce nouveau support :
– L’éveil de la motivation des apprenants présentant des troubles mentales. Eveil d’une motivation qui a été fortement anéantie par l’apprentissage sans retour positif d’un support qui n’est même pas adapté à leur cas, apprentissage sans résultats car tous ces sujets d’étude ont déjà essayé avec l’ancien support sans pour autant réussir ni l’épreuve théorique ni celle pratique.
– La prise en compte et une meilleure considération des cas des individus spécifiques. Le nouveau support ne prendra pas uniquement en compte les déficiences intellectuelles en général, mais la déficience particulière de chacun des sujets d’étude. Cela est utile afin de détecter le meilleur enseignement adapté pour tous.
Une fois compris les objectifs à court et à long terme du nouveau support qui sera proposé, la question méthodologique sera abordée. En d’autres termes, il convient de déterminer dans ce troisième paragraphe les moyens par lesquels on pourra trouver des solutions pour rendre le support de permis de conduire accessible à tous les niveaux d’intelligence.
§ 3 – Méthodologie adoptée
1 – Stimulation de l’intelligence innée
La grande question qui se pose est celle de savoir si l’intelligence est innée ou acquise ? En effet, cette intelligence est définie comme : « L’ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. L’aptitude d’un être humain à s’adapter à une situation, à choisir des moyens d’action en fonction des circonstances. »[5]. Une définition plus scientifique la définit comme : « la réussite à un certain nombre de tâches proposées ».
A l’analyse de ces définitions, surtout la seconde définition plus scientifique, on peut affirmer que tout être humain a la capacité de réussir à réaliser une tâche. Mais la différence se situe plutôt au niveau du délai de l’accomplissement de la tâche et de la qualité de la réussite. Ce qui nous amène à conclure que tout être humain possède une intelligence innée, mais c’est le degré d’intelligence qui les différencie, ainsi, les personnes présentant des déficits intellectuels ne sont pas dépourvues d’intelligence, mais seulement la leur est nettement inférieur eau degré normal.
La méthodologie qui sera adoptée consistera ainsi en la stimulation de cette intelligence innée, aussi minime soit-elle. Concrètement, cela consiste en la prise de chacun des sujets dans leur individualité, et en une valorisation des compétences personnelles de chacun d’eux via la stimulation des intelligences de chacun.
- – La considération de l’importance de la répétition dans la lecture et la compréhension
Les sujets présentant des déficiences intellectuelles ont de grandes difficultés aussi bien à lire qu’à comprendre. Ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas capter via la simple lecture la signification d’un mot, ou même de la structure de phrase constituée par l’ensemble de ces mots.
Alors que, pour qu’ils puissent réussir, ils doivent impérativement lire, ou à la limite faire lire, puis comprendre. La meilleure solution consiste ainsi à répéter la lecture plusieurs fois, jusqu’à ce que la signification de ce qu’on lit soit réellement comprise.
3 – Evitement des pièges du langage
Afin d’éviter les différents pièges du langage, le sens de chacun des mots composant la phrase et le sens de la phrase toute entière doivent être compris par les sujets. La compréhension de la phrase est le secret de sa mémorisation, en d’autres termes, une phrase non comprise ne peut être que difficilement mémorisée.
4 – Travail de la mémoire
Les capacités intellectuelles de ces sujets doivent être travaillées. La mémorisation doit être une pratique de tous les jours. Les sujets atteints d’une déficience intellectuelle ont des capacités intellectuelles, mais ces dernières sont juste réduites. L’idée est ainsi de créer une atmosphère d’équilibre mental pour les sujets, et faire travailler régulièrement leur mémoire, car certes, ces sujets ont des capacités intellectuelles réduites, mais cela n’empêche pas la possibilité de faire évoluer cette capacité intellectuelle grâce aux efforts de l’éducateur et du sujet lui-même.
Ainsi, a été analysé avec précision l’état général des sujets d’étude et de leurs compétences du fait de leur déficience intellectuelle, l’analyse de leurs besoins en termes d’adaptation du support de permis de conduire. Le dernier chapitre fera l’objet d’une présentation globale du support.
IV – PRESENTATION DU SUPPORT D’ADAPTATION DU COURS DE PERMIS DE CONDUIRE
Avant que les composants essentiels du nouveau support d’analyse soient explicités, il convient en premier lieu d’effectuer un diagnostic sur les différents sujets afin de repérer le niveau exact de leur compréhension, via les principes de l’ECLA 16+ et du test « VOL DU PC »
- 1 – Diagnostic et évaluation rapide et efficace du niveau de compréhension, de lecture et d’écriture au début des cours : mise en pratique des principes de l’ECLA 16+
A – Présentation de l’ECLA 16+
L’ECLA 16+ a été mis en place pour deux raisons principales, en premier lieu dans l’optique de l’application de la loi du 11 février 2005 qui prévoit l’égalité des droits et des chances pour la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, et en second lieu puisque la maitrise de la lecture est une des conditions premières d’évolution sociale et personnelle.
En effet, l’ECLA 16+ est un ensemble de principes visant à dépister la dyslexie et la dysorthographie chez une population âgée de plus de 16 ans, adolescents ou adultes. Pour procéder à ce dépistage, les normes ECLA 16+ évaluent les difficultés de lecture du sujet étudié.
B – Dépistage de l’origine des troubles et travail pour l’amélioration des compétences selon les normes ECLA 16+
L’intérêt de ce dépistage de la dyslexie permet de voir la capacité de lecture exacte de la personne afin de pouvoir trouver des solutions qui lui sont exactement adaptées.
- L’alouette
Cette épreuve de l’Alouette permet de déterminer avec exactitude l’âge lexique du sujet étudié. Pour effectuer ce test, un test de 265 mots sera mis devant le sujet pour être lu pendant trois minutes. L’âge lexique sera déterminé à partir du temps de lecture par rapport au délai imparti, le nombre de fautes effectuées, et le nombre de mots lus pendant les trois minutes. Trois critères seront mis en avant : la stratégie de lecture, la vitesse de lecture et le pourcentage d’erreurs produites pour 265 mots.
En effet, force est de préciser que ce texte de l’Alouette est essentiellement composé de mots peu fréquents mais qui doivent être faciles à lire.
Les personnes présentant une défaillance intellectuelle seront facilement détectées par cette épreuve, ils doivent fournir beaucoup d’efforts que les personnes normales, et tout au long de la lecture, plus ils semblent épuisés de la lecture, plus ils auront difficilement accès à la compréhension du texte du fait même de la défaillance intentionnelle, et plus on pourra relever de cela son niveau de déficience intellectuelle.
Et on constate que les troubles de compréhension s’accompagnent généralement de troubles du langage oral.
- Lecture de mots isolés
Dans cette épreuve, le sujet sera soumis à la lecture de mots réguliers, irréguliers et de pseudo-mots classés en items. Le sujet devra ensuite lire 20 items successifs et le plus rapidement possible. A la fin de la lecture, seront relevés le temps de lecture des 20 items et les erreurs produites
On pourra affirmer que plus les performances du sujet en termes de lecture de mots isolés sont très faibles, plus son niveau de déficience intellectuelle est grand.
Une déficience intellectuelle se manifeste certes par un trouble du langage, mais dans la plupart des cas, des troubles de l’orthographe peuvent aussi survenir.
- Dictée de mots
Dans cette épreuve, on dictera au sujet étudié des mots réguliers, irréguliers ou pseudo-mots qu’il doit écrire. A l’issue de l’épreuve, deux constats peuvent ressortir : un déficit isolé de la procédure lexicale (exemple : étant au lieu de étang) ou un déficit isolé de la procédure phonologique (exemple : vingue au lieu de vigne).
- Dictée de textes
Le texte qui sera dicté au sujet étudié sera un texte de 83 mots en quatre phrases, un extrait de Fenelon intitulé Traité de l’existence de Dieu. Cette dictée permet d’évaluer à la fois la capacité phonétique et les connaissances lexicales du sujet étudié.
3 – Analyse de l’habileté phonologique et méta phonologique
L’objectif de cette épreuve est d’éveiller la conscience phonologique du sujet étudié.
- L’épreuve de suppression du phonème initial
En effet, c’est une épreuve de segmentation dans laquelle l’expérimentateur dicte des mots au sujet, et où ce dernier doit créer un nouveau mot basé sur ce mot dicté mais où le phonème initial doit être supprimé (exemple : crocodile et rocodile).
L’intérêt de cette épreuve est de détecter le niveau de conscience phonémique du sujet. Les sujets présentant des déficits intellectuels présentent généralement des troubles dans la construction de ce nouveau mot et ont tendance à omettre la majorité des phonèmes (exemple : pour ballade, ils disent lade au lieu de allade).
- Epreuve des contrepèteries
Dans cette épreuve, l’expérimentateur dicte à la fois deux mots au sujet, et ce dernier aura pour mission d’inter changer les deux premières phonèmes des deux mots (exemple : banane et ficelle > fanane et bicelle). Et dans cette épreuve, plus le sujet effectue des erreurs, plus il est démontré qu’il a des difficultés à considérer les unités phonémiques du langage, un trouble de l’attention, de la concentration et du langage.
A l’issue du déroulement de toutes ces épreuves, le niveau orthographique et linguistique de chaque sujet doit être compris, reste ensuite leur catégorisation.
C – Mise en place d’un système d’apprentissage adapté au cas par cas et abandon de la globalisation des cours, fondement de la motivation
A l’issue de ces épreuves, il doit logiquement ressortir que certains sujets présentent de plus grandes déficiences intellectuelles que tels autres, afin qu’ils puissent être catégorisés.
La catégorisation va dans le sens de la motivation des sujets car, ils vont constater que leurs difficultés seront comprises dans les détails par l’enseignant, et le support qui lui sera communiqué doit lui permettre de réussir car est un support sur-mesure.
§2 – Le Test VOL DU PC
Le Test Vol du PC est un test d’évaluation fonctionnelle de la lecture chez les sujets de 11 à 18 ans
L’épreuve consiste dans un premier temps en la lecture, à voix haute, d’un texte d’une trentaine de lignes dont le thème a été choisi pour susciter l’intérêt des adolescents. Le sujet doit ensuite faire un récit oral de ce texte et répondre à des questions ouvertes. Il doit enfin effectuer trois épreuves écrites (Q.C.M., choix de titres et recherche d’informations dans le texte). D’une passation aisée et courte (10 à 15 mn), ce test permet d’analyser le temps de lecture d’un texte, les erreurs de lecture et la compréhension en lecture. En d’autres termes, son but est de déterminer si le sujet possède effectivement un trouble et un déficit objectivable, si le langage écrit est fonctionnel ou non, s’il est source de handicap
De par l’exercice de ces tests, on peut détecter facilement un déficit de la lecture. Et sur la base de ce degré de déficit, l’intervenant pourra établir un programme de rééducation pour l’amélioration de la lecture et/ou de la compréhension chez le sujet.
§3 – Proposition d’un nouveau support de cours de permis de conduire
A – La prise en compte de la déficience mentale dans le support de cours de Code
En effet, le support sera essentiellement composé de mots écrits, pour assimiler ces cours, les sujets doivent user de deux facultés : l’identification des mots écrits et la compréhension. La déficience intellectuelle serait due avant tout à un problème d’identification des mots écrits, même si les problèmes de compréhension restent présents. Le premier pas consiste ainsi à familiariser les sujets avec les mots et les schémas, vu que c’est la source de la compréhension. La mémorisation vient après la compréhension
1 – La méthode de familiarisation avec les schémas des différents panneaux de signalisation
- Système : méthode de dénomination ou reconnaissance rapide d’images, de symboles et de lettres
Selon Flason : « la dénomination rapide consiste en l’évocation de mots appartenant au lexique interne à partir de stimuli visuels. Il est associé à une contrainte de temps, et nécessite un traitement rapide rappelant le caractère excessivement bref des processus d’accès au lexique en situation écrite. ».[6].
Ainsi, ce système d’enseignement consiste essentiellement en la familiarisation des sujets avec les différents panneaux de signalisation et les mots clés, afin qu’ils puissent rapidement les reconnaître, même à première vue. L’objectif est donc de créer un certain automatisme dans la reconnaissance des panneaux de signalisation et les mots clés.
Comment insérer cette nouvelle méthode dans le support ?
-Pour le cas des panneaux de signalisation
En effet, le support ne doit pas uniquement contenir les cours à assimiler, mais doit aussi contenir une rubrique « exercices ». Une fois les cours assimilés, les sujets seront soumis aux exercices.
L’intitulé de l’exercice sera : « Les panneaux de signalisation ». Le système consiste à faire figurer grand nombre de panneaux et les faire deviner un par un par le sujet. Au début, des troubles peuvent apparaître, mais au fur et à mesure de la répétition de cet exercice, l’automatisme s’instaurera.
En effet, il convient de répéter toujours le même exercice pour que la reconnaissance automatique soit acquise, mais pas toujours avec le même enchainement de la disposition des panneaux, cela risquerai d’instaurer un automatisme sur la disposition des panneaux et non en la reconnaissance des panneaux du fait de leur couleurs, des schémas.
-Pour les textes et les mots clés
Ce procédé de la reconnaissance automatique peut être aussi appliqué aux mots clés et même aux textes. C’est une procédure permettant l’acquisition des vocabulaires spécifiques par les sujets, et leur familiarisation avec ces vocabulaires, afin que devant le jury, ils puissent les reconnaitre, les prononcer, et même les remettre dans un contexte bien précis.
Ainsi, par exemple, pour ne pas faire perdre les sujets dans le labyrinthe des mots, du fait de leurs difficultés d’orientation, il convient de regrouper les leçons par thématique, et ne pas y faire figurer de long textes qui leur seront incompréhensibles, mais d’énoncer juste les mots clés. Et expliquer à l’oral la relation logique entre les mots clés.
En guise de test de réceptivité de cette méthodologie, on peut proposer des exercices tels que ; chercher l’intrus, trouver le champ lexical rattaché à une certaine thématique.
En plus de reconnaitre le champ lexical par thématique, les sujets présentant des troubles de l’orthographe, par cette méthode, ne mémoriseront que les termes essentiels et les codes phonologiques associés à chaque mot. Au contraire, si le support est constitué de longues phrases, en plus de ne pas comprendre le sens de l’enchainement des phrases, les sujets ne reconnaitront plus les termes essentiels qu’il convient de retenir (ceci est dû au fait que leur capacité de mémoriser n’est pas très élargie pour mémoriser grand nombre de mots à la fois).
- Intérêt de la méthode : stimulation de l’information visuelle
La principale faculté utilisée pour l’assimilation des leçons via cette méthode est la faculté visuelle. En effet, force est de rappeler que ces sujets présentent de faibles capacités de lecture, et de compréhension via la lecture, cette méthode leur sera certainement facilement assimilable que d’autres du fait que c’est surtout l’information visuelle qui est utilisée.
- Fréquence de l’exercice
Le principal objectif de la méthode est la familiarisation de l’information visuelle avec les schémas et le champ lexical des panneaux de signalisation, ainsi qu’avec les mots clés de chaque thématique. L’exercice doit ainsi être faite aussi souvent que possible, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le support doit contenir autant de cours que d’exercices. Contrairement au support actuel qui ne contient que des cours, alors que les exercices constituent déjà des simulations importantes aux futures épreuves d’examen.
Ainsi, la méthodologie adaptée a été explicitée. En résumé, du fait des troubles rattachés à la déficience intellectuelle, notamment les troubles de la lecture, il convient d’utiliser la faculté visuelle dans l’assimilation des cours. Mais une fois les cours assimilés, par l’utilisation de cette méthodologie, la question de la compréhension de ces assimilations reste encore un grand point à préciser. Ce qui fera l’objet de la deuxième partie.
2 –Amélioration du niveau de compréhension
En effet, l’assimilation ne sera complète que si elle aboutit à la mémorisation. Et pour parvenir à cette mémorisation, il faut d’abord comprendre ce qu’il faut mémoriser. Il est pratique que le système nerveux rejette presque automatiquement et oublie facilement les termes, les schémas et les mots qu’il ne comprend pas.
- Utilisation d’images par chapitre : association définitions image.
La plus grande source de démotivation des supports actuels est la longueur des textes, les sujets présentant des déficits intellectuels n’ont ni la patience, ni la faculté de comprendre une explication via de longs textes. C’est la raison pour laquelle il serait intéressant de schématiser les explications aux mots clés. Ce qui signifie qu’en bas de chaque définition sera reproduire une schématisation correspondante. Grâce à ces images, les différentes pages ne s’apparenteront plus comme de longs textes démotivants, mais un mélange de mots simples et brefs, des couleurs et schémas stimulants, ainsi, chacune des différentes pages sera dynamique et dynamisera à son tour la motivation du lecteur.
- Les glossaires à la fin de chaque chapitre
Le glossaire est défini comme : « un recueil de gloses, c’est-à-dire de termes étrangers ou rares associés à leurs définitions et centré sur un domaine dont il détaille les termes techniques spécifiques ».[7]. La définition des mots dans le glossaire n’est pas forcément semblable à celle donnée par un dictionnaire. Ce qui offre la possibilité pour le concepteur de donner des définitions plus explicites. Il faut penser à mettre des glossaires pour chaque chapitre, afin que les termes clés par chapitre puissent être retenus et compris. La mise en place de glossaires est un complément de la méthodologie ci-dessus qui consiste à ne pas faire de longues phrases incompréhensibles mais de rassembler les mots clés par chapitre ou par thématique. Le glossaire complémente cette méthodologie en donnant des définitions des mots clés énumérés. Pour être efficaces, les glossaires doivent toutefois être brefs et explicites, car les longs textes sont toujours à éviter pour ne pas désorienter les sujets présentant des déficiences intellectuelles.
- Les exercices de mémoire : les Questions à Choix Multiples ou QCM
Selon la définition de Dieudonné Leclercq, un QCM est une série de questions auxquelles « l’étudiant répond en opérant une sélection (au moins) parmi plusieurs solutions proposées,
chacune étant jugée (par le constructeur de l’épreuve et par un consensus entre spécialistes)
correcte ou incorrecte indépendamment de l’apprenant qui doit y répondre »[8].Ainsi, c’est un exercice dans lequel l’apprenant choisit la réponse parmi une liste de propositions.
En effet, ces QCM doivent figurer comme des exercices à la fin de chaque chapitre et/ou à la fin du support tout entier. Son utilité réside dans l’évaluation des connaissances acquises par les sujets d’étude, et de constater si les cours ont été assimilés correctement et si le support a été efficace. Mais en même temps, c’est un outil d’apprentissage intéressant pour le sujet qui effectue l’exercice.
- Présentation type d’un chapitre
En gros, un chapitre va se présenter comme suit. Après l’annonce du titre seront recensés les différents mots clés à retenir, catégorisés par thématique. L’enchainement logique et l’interdépendance entre les mots clés seront ensuite schématisés, et à la fin du chapitrera existera un glossaire, comme une pièce jointe qui sera consultée par les sujets au cas où ils auraient besoin d’une définition ou de plus amples explications sur les mots clés.
En annexe au support de cours figurera une partie « exercices » dans lequel figureront toutes sortes de travail de mémoire, tels que des QCM, des exercices de dénomination rapide d’images, de panneaux de signalisation.
B– Résumé : comportement à adopter dans le cadre de la transmission de savoirs à des sujets présentant des déficiences mentales
- Application de mesures spécifiques pour des cas spécifiques
- Valorisation de la lecture à haute voix par rapport au travail personnel
- Recherche de la compréhension, base de la mémorisation et de la familiarisation avec les termes-clés
- Soigner la présentation de chacune des pages : textes trop longs, implicites à éviter
- Miser sur la schématisation pour expliquer
- Introduire des exercices dans le support en vue d’une évaluation personnelle
CONCLUSION PARTIELLE
Six individus présentant tous des déficiences intellectuelles ont fait l’objet de sujets d’étude. Leur déficience intellectuelle étant le centre de discussion, notamment la mise en place d’un nouveau système d’enseignement qui prendrait en compte cette déficience intellectuelle. A l’analyse de ces différents sujets, il a été constaté que cette déficience peut avoir plusieurs degrés selon le niveau de déficience, mais les sujets d’étude étaient catégorisés en deux clans : ceux présentant une déficience mentale légère et un sujet dyslexique. Le terrain d’étude était le permis de conduire, et ce qui fait que le but de l’étude est de proposer un nouveau système d’enseignement de ces sujets, compte tenu de leur déficience, en partant par le support de permis de conduire. Le permis de conduire a été spécialement choisi car pendant la phase recherche, il a été relevé une grande démotivation de ces sujets à apprendre sur la base du support actuellement existant, l’idée est ainsi de proposer un support accessible à leur niveau intellectuel. Aussi, après avoir établi un constat selon lequel le déficit intellectuel engendre des troubles spécifiques au niveau de la compréhension, de la lecture, de l’orthographe et de la mémorisation, le nouveau support proposé a été élaboré de façon à remédier à ces difficultés particulières, dans le but de motiver les sujets à poursuivre les études. L’intérêt du sujet est de proposer une nouvelle démarche et une nouvelle vision d’adaptation de l’ensemble du système éducatif aux cas des personnes dyslexiques. Une étape qui est intéressante vers la concrétisation et la réalisation des dispositions légales qui avantagent le traitement de ces personnes présentant des déficiences intellectuelles, afin que les dispositions légales les concernant ne soient plus simplement théoriques mais retrouvent leur pleine application.
Deuxième partie : pratique
DEUXIEME PARTIE :
PARTIE PRATIQUE
INTRODUCTION PARTIELLE
Toujours dans le but de contribuer à l’amélioration du niveau d’apprentissage de lecture et de compréhension chez des sujets présentant des déficiences intellectuelles, un nouveau support de permis de conduire a été élaboré. Pour plusieurs raisons, le domaine de permis de conduire a été spécialement choisi, notamment vue la démotivation des déficients intellectuels dans l’apprentissage sur la base de l’ancien support.
Chacune des dispositions de ce support prennent en effet compte des chacun des cas de déficience en général, et des cas spécifiques de chaque degré de déficience en particulier, afin qu’ils retrouvent ce goût et cette nouvelle motivation à apprendre à nouveau. La mise en place d’un système d’apprentissage adapté à chaque cas étant l’astuce de sa mise en œuvre.
Ce support a certes, présenté des avantages non négligeables allant dans le sens de l’amélioration des conditions de compréhension et de lecture des sujets étudiés, mais il n’a pas été aussi parfait que quelques améliorations restent encore à effectuer.
DEVELOPPEMENT
O – PRESENTATION DES SUJETS D’ETUDE
§1 – Présentation des cinq adultes présentant une déficience mentale légère
1 – Les trois étudiants en hôtellerie restauration
- Caractéristiques de chacun des étudiants
-Sujet n°1 : dénomination, âge, sexe
-Sujet n°2 : dénomination, âge, sexe
-Sujet n°3 : dénomination, âge, sexe
- Spécificités des études en hôtellerie et restauration
En effet, le secteur tourisme et hôtellerie présente des spécificités. Au cours de la formation, les étudiants sont simulés aux pratiques sur terrain. Et dans la pratique, c’est un travail de main d’œuvre qui ne nécessite pas toujours un effort intellectuel considérable. Les activités dans le domaine de l’hôtellerie est très dynamique en termes de communication avec les autres, notamment les collaborateurs entre eux et surtout la communication avec le client de l’hôtel.
L’objet de telle description est d’apporter une réalité du quotidien vécue par ces trois sujets tout au long de leurs études. Et de détecter ainsi leur niveau de compréhension et de lecture, par rapport à leurs expériences au cours de leurs études.
Et, à l’analyse de ces caractéristiques de l’étude et du métier d’hôtelier restaurateur, on peut conclure que c’est un métier qui est surtout pratique, et où les communications verbale et gestuelle comptent plus que les cours théoriques et les prises de note. Une étude qui convient aux sujets atteints d’une déficience mentale car facilement assimilable. Leur seul effort consiste en la mémorisation des différentes procédures de communication, et en la maîtrise de leur corps dans la communication gestuelle et verbale requise dans le domaine de la restauration.
Ce qui nous amène vers le constat selon lequel ces trois sujets ne sont pas assez expérimentés en termes de lecture et de compréhension de textes, en plus de leur déficience intellectuelle légère.
2 – L’étudiant en mécanique auto
- dénomination, âge, sexe
- Spécificités des études en mécanique automobile
Les études en mécanique auto ont pour objectif de former des futurs mécaniciens. Et les mécaniciens ne travaillent pas dans un bureau isolé, mais devant la voiture qu’ils répareront, c’est la raison pour laquelle les cours de mécanique automobile ne sont pas vraiment théoriques mais surtout pratiques. Pratiques dans le sens où les pièces et les réalités sont directement montrées aux étudiants, ils ne sont pas obligés de prendre des notes, ni de comprendre des textes spécifiques, ni de préalablement procéder à des lectures, ils sont directement mis sur le terrain. Et dans ce cadre, la mémoire visuelle compte plus que les autres.
Ainsi, cet étudiant en plus de sa déficience mentale légère, n’a pas été amené à procéder à des efforts de compréhension ou de lecture au cours de ses études, il a été adapté à la pratique.
3 – L’étudiant en maçonnerie
- dénomination, âge, sexe
- Spécificités des études en maçonnerie
Les études en maçonnerie ont pour finalités de former des futurs maçons, et comme nous le connaissons, les maçons, comme les mécaniciens automobiles, ne travaillent point dans un bureau isolé. Le travail de maçon est une tâche qui demande plus de travail manuel qu’intellectuel car consiste en la construction ou en la réparation d’une maison. Ce qui explique la quasi inexistence d’expériences ni en lecture ni compréhension de textes chez l’individu étudié.
§2 – Présentation du sujet dyslexique
A – Informations personnelles
-dénomination
– âge
-sexe
B – Activités physiques et intellectuelles pratiquées
Les informations concernant les activités physiques et intellectuelles pratiquées par le sujet étudié sont importantes dans la mesure où elles déterminent le niveau d’intelligence et d’activité mentale à laquelle est habitué le sujet. Cela permet ainsi d’orienter son accompagnement dans l’amélioration de son niveau de compréhension et de lecture.
I – MISE EN PRATIQUE DE LA METHODE THEORIQUE
§1 – Population à qui a été appliquée la méthode
A – Critères d’inclusion et d’exclusion
Ont été inclus les sujets présentant une déficience mentale, qu’elle soit légère, sévère ou accentuée, le critère d’inclusion est la déficience mentale. Ceci car l’objectif en soi n’est pas uniquement de les faire décrocher le permis de conduire, mais essentiellement d’améliorer leur capacité de compréhension, de lecture et d’apprentissage, afin qu’ils puissent sans difficultés affronter les examens de permis de conduire, et réussir comme les personnes d’intelligence normale.
Aussi, il est clair que des individus présentant une intelligence normale ont été exclus de cette étude, vu que le support de permis de conduire déjà existant est déjà adapté à leur cas.
B – Critères communs à toute la population composant les sujets d’étude
Comme tous les sujets d’étude ont des déficiences intellectuelles, et quel que soit le degré de cette déficience, les critères communs à tous les déficients intellectuels sont les suivants :
1 – Les caractéristiques cognitives
-Lenteur dans le traitement des informations : tous les individus présentant une déficience intellectuelle présentent une certaine lenteur dans la formulation des réponses à une question, ils ont ainsi un trouble de l’extériorisation de leurs pensée, et aussi de la réflexion
-Fragilité de la capacité intentionnelle
-Faible mémorisation des connaissances transmises : même si au cours d’une séance d’apprentissage, le sujet présentant une déficience mentale a compris toutes les connaissances transmises, il a plus de difficultés à les assimiler et à les mémoriser tous, et c’est la raison pour laquelle ils échouent souvent aux examens, faute de mémoire, et parfois aussi de compréhension.
– Les caractéristiques socio-affectives
-Difficulté d’adaptation sociale : alors que l’environnement de travail doit être harmonieux afin d’être motivant, j’ai dû chercher à instaurer un climat favorable avec ces apprentis, malgré leur difficulté d’adaptation.
-Difficulté de communication et d’engagement à une relation sociale : les personnes présentant une défaillance intellectuelle ont beaucoup plus de mal à s’engager dans une relation sociale avec autrui, elles peuvent ainsi avoir des problèmes au niveau relationnel. J’ai ainsi dû engager une relation de proximité avec mes sujets d’étude, afin qu’ils comprennent que je suis la personne qui puisse les aider pour qu’ils atteignent leur objectif.
§2 –Analyse des intérêts du support
L’élaboration et l’application d’une méthodologie spéciale dans la transmission des savoirs contenus dans le support ont fait ressortir tous les intérêts de ce dernier :
A – Engagement d’une relation de proximité et d’une liaison sociale avec les sujets d’étude
L’élaboration d’un support spécialement adapté à leurs cas de déficience m’a rapproché avec ces sujets d’étude et a favorisé l’instauration d’un climat de confiance et de reconnaissance avec eux. En effet, ils étaient reconnaissants que j’aie pu élaborer un support spécialement adapté à leur cas, rien que cette idée a fait naitre en eux une grande volonté et une motivation immense à assimiler le contenu du nouveau support. D’autant plus qu’ils reconnaissent que ledit support a été formulé pour être compris par les déficients intellectuels, ils ont naturellement déployé cet effort de s’engager sur la voie de la compréhension du nouveau support.
B – Mise en place d’une méthodologie d’apprentissage adapté au nouveau support
Certes, le nouveau support est déjà une étape et un élément important qui puisse contribuer favorablement à la réussite des déficients intellectuels aux examens de permis de conduire, mais comme mon objectif personnel est d’apporter des améliorations significatives à leur niveau intellectuel, j’ai élaboré une seconde stratégie qui est le choix d’une méthodologie d’enseignement adapté au nouveau support.
Ceci car, il ne suffit pas de formuler les dispositions du support, mais il importe aussi de les reformuler afin de les transmettre aux sujets d’étude. Ces reformulations ont été faites de façon à s’adapter à leur difficulté de compréhension et de mémorisation, c’est ainsi que les explications données ont été prises via des exemples concrets de la vie quotidienne, afin d’être facilement assimilables, compréhensibles et mémorisables.
C – Amélioration de la capacité de lecture, de compréhension et de mémorisation
Il a été constaté que l’utilisation du nouveau support comme moyen d’enseignement a nettement amélioré la capacité de lecture et de compréhension chez les sujets d’étude, et cela pour plusieurs raisons :
1 – Stimulation de la mémoire visuelle par l’utilisation d’images et de symboles
Il a été en effet constaté que les sujets ayant utilisé le nouveau support ont vu leur mémoire visuelle s’améliorer, les images ont été disposées à une place stratégique dans le support (à côté de chaque explication), et on offert un certain dynamisme, via les couleurs surtout.
2 – Amélioration de la capacité de lecture par les glossaires et l’utilisation de phrases simples et non complexes
Les glossaires et les phrases utilisées étaient courts et simples et ne comportent que les informations essentielles utiles à la compréhension du cours. L’utilisation d’adjectifs qualificatifs, et l’insertion des avis personnels étaient formellement évités dans l’élaboration du support afin de ne pas mettre des phrases lourdes. Même la disposition des phrases (qui ont été présentées par ligne, on change de ligne à chaque fois qu’on change d’idée, pour éviter l’enchainement d’idées et de phrases incompréhensibles) ont motivé les sujets à leur lecture.
3 – Stimulation de la compréhension et de la mémorisation par des exercices répétitifs
En effet, la méthodologie employée était essentiellement basée sur la répétition, seule ce procédé peut faire graver les cours enseignés dans la mémoire des sujets d’étude. Il a été constaté qu’au fur et à mesure que les cours se répètent, les sujets se souviennent de plus en plus des cours, un moyen intéressant de l’éveil de leur capacité naturelle de mémoriser.
D – Eveil de la motivation
L’application des différentes techniques en général, a considérablement éveillé la motivation des sujets d’étude. Ceci car, ils avaient l’impression de travailler sur la base d’un support adapté à leur niveau, ils sont ainsi plus motivés à atteindre l’objectif car le moyen pour l’atteindre leur est déjà offert. Ce dynamisme à déployer les moyens requis et à fournir tous les efforts nécessaires pour atteindre le but est la motivation, les moyens étant l’amélioration de la capacité de lecture et de compréhension. J’ai remarqué à cet instant la complémentarité de mes objectifs avec ceux des sujets, l’objectif des sujets dont l’obtention du permis de conduire ne saurait être accompli sans la réalisation des miens, en l’occurrence l’amélioration des capacités de lecture et de compréhension, et ils le savent.
- 3 – Analyse des difficultés d’application du nouveau support d’adaptation
Dans le cadre de l’enseignement des sujets sur la base de support, il n’a pas surgi de difficultés particulières. Le support en lui-même n’était pas problématique mais la difficulté résidait dans la méthodologie de sa transmission.
Ceci car, en effet, le support que j’ai élaboré est unique, alors que les cas sont différents, il a ainsi fallu appliquer des méthodologies de transmission différentes selon le degré de déficience du sujet. Ce cas n’est pas réellement une difficulté d’application du support mais plutôt une problématique de son adaptation selon le cas. Aussi, pour être motivant à tous les cas de déficience, ce n’est pas le support qu’il convient de changer mais plutôt sa méthodologie de transmission et d’explication, afin d’être atteignable au niveau intellectuel du sujet.
II- EVALUATION DU NOUVEAU SUPPORT
- 1 – Evaluation de l’efficacité du nouveau support
A – Description de l’outil d’évaluation : Evaluation par comparaison entre le niveau avant et après la mise en application du support
L’objectif de la mise en place du nouveau support est de faire améliorer la capacité de lecture, de compréhension et de mémoire des sujets d’étude. C’est ainsi qu’ils doivent voir toutes ces capacités améliorées à l’issue de la mise en application du support.
Il est procédé, avant la mise en œuvre du support, à une analyse des capacités de chaque sujet (sur la base du test ECLA 16+ et VOL DU PC), et on applique les mêmes tests à l’issue de la transmission du nouveau support. C’est l’écart entre le premier et le second qui déterminera le degré d’évolution de la capacité du sujet en question.
B – Critères d’évaluation
Afin de détecter la performance du support et l’atteinte de l’objectif qui est l’amélioration des diverses capacités des individus, les évaluations individuelles sont classés par catégories professionnelles, puis par formation académique. L’intérêt de cette classification est de permettre de voir si certaines catégories professionnelles, ou certains sujets ayant subi de telles formations académiques, réceptionnent mal le support par rapport aux autres.
1 – Evaluation par capacités personnelles des individus
2 – Evaluation par catégorie professionnelle
3 – Evaluation par études académiques
- 2 – Rapports d’évaluation et commentaires
A – Rapport d’évaluation
1 – Rapport d’évaluation par catégorie d’individus
Il a été constaté au cours de la transmission des cours via le support que tous les sujets, malgré leur déficience intellectuelle, disposaient tous d’une intelligence naturelle. Ma principale mission était essentiellement de stimuler toutes les capacités naturelles de chaque sujet, afin qu’ils lisent, comprennent et mémorisent mieux. L’évaluation n’est donc pas unique, mais dépend de la capacité initiale de chacun, compte tenu de l’effort maximal qu’il a pu déployer.
- Pour les individus présentant une déficience mentale légère
Les individus présentant une déficience mentale légère ont facilement assimilé le support, vu que leur capacité naturelle à comprendre était plus haute que celle du sujet dyslexique.
- Pour l’individu dyslexique
Le sujet dyslexique a aussi vu ses capacités s’améliorer, mais pour ce sujet, il a été constaté que le seul support n’a pas suffit à améliorer ses connaissances, il a fallu beaucoup d’effort dans le choix de la méthodologie de transmission du support, qui puisse être adapté à son cas assez spécifique.
2- Rapport d’évaluation par catégorie professionnelle
Il a été constaté que les sujets exerçant quotidiennement une activité professionnelle ont le sens de la recherche, de l’effort de compréhension et d’activation de ses capacités intellectuelles. Ce qui fait qu’ils ont moins de difficultés à comprendre et à assimiler les cours, ils n’ont pas besoin de beaucoup d’exercices pour s’améliorer vu qu’ils sont habitués aux travaux manuels et intellectuels, et ont ce dynamisme dans l’action.
3 – Rapport d’évaluation par formation académique
Les sujets ayant une subi une formation académique ont déjà quelques bagages intellectuels, et ce qui facilite davantage la tâche dans la transmission de savoir, malgré leur déficit intellectuel, par rapport à des sujets qui n’ont suivi de formations académiques particulières.
B – Interprétation et analyse des données et rapports d’évaluation
1 – Le niveau de réceptivité du support est-il différent selon la catégorie (professionnelle et sociale) de l’individu ?
La catégorie sociale n’a pas spécifiquement influencé le niveau de réceptivité du support, car peu importe la classe sociale de l’individu, les pathologies et ses effets sur la capacité de lecture et de compréhension est la même.
Pourtant, la catégorie professionnelle a eu une influence sur le niveau de réceptivité du support. Les sujets exerçant quotidiennement plus d’activités intellectuelles que physiques réceptionnèrent mieux le support, vu qu’ils ont déjà plus de capacités en poche, il convient juste de les développer.
2 – La formation académique, justifiant le niveau intellectuel de l’apprenti a-t-elle une influence sur l’efficacité du support ?
Certes, tous les individus ont été formés sur la base d’un seul support, et chacun d’eux l’a trouvé motivant, rien qu’en connaissant que c’est un support adapté aux déficients intellectuels, mais il a été constaté que les méthodologies de transmission et d’explication du support a fortement varié d’un individu à un autre, et il est important de préciser que le niveau intellectuel (formation académique et activité professionnelle) est un critère de variation non négligeable. Plus le niveau intellectuel est élevé, plus le support est facilement assimilé par l’individu.
3 – Le niveau de réceptivité est-il différent selon le degré de déficience mentale du sujet ?
Le support utilisé était le même, et il est reconnu qu’il est adapté à tous les cas de déficience mentale, mais le niveau de réceptivité n’est pas le même chez tous les individus étudiés. Plus la déficience mentale est profonde, plus la méthodologie de transmission du support doit être renforcée, par exemple les sujets présentant une déficience mentale légère assimilent plus rapidement que ceux dyslexiques.
4 – Quelles sont les innovations apportées par ce nouveau support ?
Ne serait-ce que le concept de support adapté aux cas des déficients mentaux est une grande innovation dans le domaine de l’apprentissage, et particulièrement dans le secteur de l’auto école, mais en plus de cela, grand nombre d’innovations ont été apportées :
-Un support motivant : les supports qui ont déjà existé n’ont pas été spécifiquement conçus aux déficients mentaux, ce qui les a démotivé.
-Un support adapté à tous les cas de déficience mentale, seules les méthodologies de sa transmission est tenue de varier d’un cas de déficience à un autre.
-Un support qui assimile à la fois apprentissage d’un cours et amélioration du niveau de compréhension et de lecture.
- 4 – Commentaires sur le support d’adaptation du permis de conduire proposé
A – Les limites du support
-La principale limite du support est qu’il a été spécialement conçu pour obtenir le permis de conduire, une fois ce permis décroché, et c’est essentiellement la base de la motivation des sujets d’étude, ils laisseront de côté le support, alors que les capacités acquises après son utilisation doivent être entretenues. Il convient ainsi d’élaborer tel type de support dans tous les domaines d’apprentissages afin que les personnes présentant des déficiences intellectuelles soient toujours motivées.
-La seconde limite est que ce support n’est pas encore officiellement reconnu, ce qui signifie que les autoécoles ne sont pas encore habilitées à officialiser le type d’enseignement, et seulement quelques personnes présentant des déficiences mentales ont le support à portée de main.
B – Les perspectives d’exploitation du support
-Ce support de permis de conduire peut servir de base à l’élaboration d’autres supports dans de nombreux domaines de l’enseignement.
-Ce support peut être présenté aux autorités compétentes de l’Etat afin d’être distribué à tous les sujets présentant des déficiences intellectuelles, via essentiellement les autoécoles.
CONCLUSION PARTIELLE
Pour conclure cette partie pratique, il est important de préciser qu’en général, le support a été bénéfique pour tous les sujets, malgré des degrés d’amélioration différents, ils ont tous connu une nette évolution de leurs capacités de lecture, de compréhension et de mémorisation.
En effet, un seul support est exigé pour tous les déficients mentaux, mais la problématique de son efficacité dépend aussi en partie de la capacité de l’individu qui transmet le savoir. Le support adapté, en lui-même, est déjà un grand facteur de motivation pour les déficients mentaux, mais l’entretien et la confirmation de cette motivation est le travail de celui qui transmet le savoir.
Force est aussi de constater que les évolutions étaient certes, présentes, mais elles ne sont pas encore suffisantes. Il convient ainsi de les entretenir et de les élargir vers des domaines autres que le simple permis de conduire.
CONCLUSION GENERALE
En plus du problème de compréhension, la déficience mentale se manifeste essentiellement par un problème d’identification des mots et ainsi de lecture. La déficience mentale qui est cette incapacité caractérisée par des limitations significatives du fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif, et par ainsi du système cognitif en général.
L’amélioration de cette capacité de lecture repose sur la capacité à détecter le code phonologique et le code orthographique. Et dans le cadre de cette amélioration de la capacité de lecture et de compréhension, un nouveau support de permis de conduire a été mis à la disposition de ces personnes étudiées, présentant toutes des déficiences mentales. Elles concourraient toutes pour l’obtention du permis de conduire, mais mon objectif personnel est de pouvoir améliorer, via ce support qui les intéresse autant, leur motivation à apprendre, à lire et à comprendre.
Certes, le support a été assez motivant pour éveiller les différentes capacités intellectuelles innées des sujets d’étude, mais j’ai encore du déployer des efforts non négligeables pour les transmettre les dispositions du support. Ceci pour démontrer qu’il ne suffit pas de mettre en place un support adapté, mais il convient aussi de prévoir des méthodologies d’enseignement motivantes sur la base du support.
Encore une fois, les limitations de la mémoire et les fonctions d’apprentissage sont des caractéristiques propres aux personnes présentant une déficience intellectuelle, ce qui complique davantage l’élaboration du support et le choix de la méthodologie d’enseignement.
Mais dans la réussite de l’élaboration et de la transmission de savoirs via ce support réside dans l’idée selon laquelle, pour les personnes présentant des déficiences intellectuelles, les limitations coexistent souvent avec des forces. En effet, cette idée s’explique simplement par le fait que, depuis trop longtemps, les seules caractéristiques reconnues en ce qui concerne les personnes ayant une déficience intellectuelle étaient les limitations de leurs capacités physiques et intellectuelles. Cependant, la mise en œuvre de cette recherche a rappelé que les individus présentant une déficience intellectuelle sont des » personnes avant tout » et elles possèdent toutes des forces et des faiblesses qui requièrent un soutien et qu’il convient d’éveiller afin qu’elles acquièrent des capacités semblables à celles des individus normaux.
Cette étude nous a ainsi fait passer de l’ancienne conception de la déficience vers la reconnaissance de la capacité à apprendre des déficients, en faisant entrer dans les paramètres d’étude leurs forces et intelligence naturelle.
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FILMOGRAPHIE
Maux de lettres, Mots de l’être (2010), le Film de la Fondation Dyslexie http://fondation-dyslexie.org/Commander-MAUX-DE-LETTRES-Mots-de.html
[1] Source : La déficience intellectuelle : Fiche rédigée et éditée par l’AWIPH en collaboration avec l’AFrAHM
[2] Romain LIBERMAN, Handicaps et maladies mentales, Que sais-je ?, PUF, 2003
[3] Fiche n° 6 sur la déficience intellectuelle rédigée et éditée par l’AWIPH en collaboration avec l’AFrAHM.
[4] Ronald D. Davis est spécialiste dans le domaine de la rééducation des troubles de l’apprentissage. Lui même touché par ces troubles – il est illettré à l’âge de 18 ans, c’est-à-dire incapable de lire et d’orthographier, il réapprendra seul à partir d’une méthode qu’il enseignera par la suite dans les centres de formation qu’il créera.
Son premier ouvrage, Le don de dyslexie (1995), explique comment ce handicap peut devenir un atout, notamment pour l’apprentissage, et expose ses méthodes, testées pendant dix ans, qui font aujourd’hui école.
Le deuxième ouvrage, Le don d’apprendre, analyse le trouble de l’orientation comme origine non seulement de la dyslexie, mais aussi des troubles de l’apprentissage, des déficits d’attention, de l’hyperactivité, de la dyscalculie et de la dysgraphie. Il a fondé en 1981 le Reading Research Council et en 1982, le Davis Dyslexia Center, ouvert aux dyslexiques de tous âges.
[5] Définition donnée par le dictionnaire La Rousse
[6] Flason, Evaluation de la lecture après entrainement spécifique de la dénomination rapide automatisée chez des enfants dyslexiques phonologiques, 2005.
[7] Définition donnée par le site : http://fr.wikipedia.org/wiki/Glossaire
[8] Leclercq, 1986
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