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LA PLACE DE L’HOSPITALISATION DE JOUR EN MEDECINE PHYSIQUE ET DE READAPTATION DANS LA FILIERE DE SOINS

LA PLACE DE L’HOSPITALISATION DE JOUR EN MEDECINE PHYSIQUE ET DE READAPTATION DANS LA FILIERE DE SOINS

 

 

Sommaire

  1. INTRODUCTION.. 3
  2. GENERALITES ET DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES. 4
  3. MEDECINE PHYSIQUE ET DE READAPTATION.. 4
  4. CRITERES DE PRISE EN CHARGE.. 5
  5. Organisation des soins. 5

III.      HOPITAUX DE JOUR.. 12

  1. CADRE LEGISLATIF. 12
  2. OBJECTIFS ET ROLES DE L’HOPITAL DE JOUR.. 13
  3. INDICATIONS. 15
  4. DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT. 23
  5. CONCLUSION.. 24
  6. BIBLIOGRAPHIE.. 24
  7. ANNEXES. 25

 

 

 

I.                   INTRODUCTION

Compte tenu de l’évolution des soins médico-chirurgicaux en général depuis deux décennies (essor des soins ambulatoires), du développement des techniques d’évaluation en Médecine Physique et de Réadaptation (MPR) et de la naissance d’activités spécifiques (traitements, bilans, stratégies et procédures de soins), la nécessité d’accroître les structures d’alternative à l’hospitalisation complète (HC) dans cette discipline, apparaît clairement.

Pourtant, encore insuffisamment reconnues unités à part entière, les hôpitaux de jour (HDJ) ou unité d’hospitalisation à temps partiel (HTP) en MPR doivent mieux se définir et se structurer afin de valoriser leur activité.

A partir de notre expérience et d’une réflexion commune, et saisissant l’opportunité du bilan SROSS 3, des projets d’introduction de la T2A en SSR, du développement des alternatives à l’hospitalisation (telles l’HAD de Réadaptation, les structures de maintien au domicile (SAMSAH), l’introduction du médecin référent), nous avons souhaité proposer l’élaboration d’un référentiel sur l’hospitalisation de jour en MPR.

Ce texte a pour objectif :

– de contribuer Ă  dĂ©finir une base commune des pratiques et des moyens affĂ©rents.

– de faire valoir la richesse des soins ambulatoires en MPR, auxquels l’HDJ participe considĂ©rablement.

Nous n’évoquons pas dans ce texte la question de l’Hospitalisation de Jour pédiatrique ou gériatrique dans le champ de la MPR, ni surtout l’HAD de Réadaptation justifiant à elle seule une réflexion et une identification spécifiques.

Ce travail, initié en 2007, s’attache bien à la pratique de la MPR en HDJ, même si depuis, les décrets concernant les SSR publiés en 2008 imposent une spécialisation différente (SSR locomoteur, SSR neurologique, etc.).

 

 

II.                GENERALITES ET DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES

A.                MEDECINE PHYSIQUE ET DE READAPTATION

« Médecine Physique et de Réadaptation » traduit depuis 1995 la spécialité issue de la médecine physique et de la réadaptation dont le rôle consiste à « coordonner et d’assurer la mise en application de toutes les mesures visant à prévenir ou à réduire au minimum inévitable les conséquences fonctionnelles, physiques, psychiques, sociales et économiques des déficiences ou incapacités. Elle comporte la mise en œuvre méthodique des actions nécessaires à la réalisation de ces objectifs, depuis le début de l’affection, jusqu’à la réinsertion du patient dans son milieu ambiant et dans la société. »[1].

Cette spécialité est dite « médecine de la fonction » dans le sens où elle ne se porte pas seulement à un organe ou une étiologie mais se réfère à l’individu qui présente des déficiences à l’origine d’incapacités fonctionnelles, voire de handicaps. De ce fait, les soins reposent sur l’intervention d’une équipe pluridisciplinaire.

La « médecine physique » correspond aux moyens d’évaluation et thérapeutiques utilisés principalement en MPR, n’utilisant ni médicament, ni intervention chirurgicale, mais des techniques manuelles et instrumentales[2].

La « réadaptation » regroupe « l’ensemble des moyens médicaux, psychologiques, sociaux qui permettent à une personne en situation de handicap, ou menacée de l’être, du fait d’une ou plusieurs limitations fonctionnelles de mener une existence aussi autonome que possible »[3].

La réadaptation est un processus lent et continu qui nécessite une organisation complexe transversale médicale et sociale[4].

 

 

B.                 CRITERES DE PRISE EN CHARGE

1.                  Organisation des soins

a)                  Phases de prise en charge

A différents stades d’une maladie intervient la prise en charge en Médecine Physique et de Réadaptation :

– gĂ©nĂ©ralement, elle intervient au dĂ©cours et/ou Ă  la suite d’une affection aiguĂ«

– avec l’accroissement actuel des affections chroniques, elle intervient dans la survenue de complications, d’aggravations, de baisse des capacitĂ©s fonctionnelles

(1)               A l’occasion d’un Ă©vĂ©nement aigu :
(a)               Phase initiale

Lors d’évènement aigu, la phase initiale de la prise en charge porte sur les possibilités relatives aux interventions spécialisées précoces dans le but de réduire, voire d’éviter certaines déficiences, et repose sur :

– l’avis du mĂ©decin en MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation après concertation auprès des autres spĂ©cialistes au niveau du service de soins de courte durĂ©e comme dans le cas de phase post-opĂ©ratoire ou de rĂ©animation

– l’intervention technique de prĂ©vention ainsi que de traitement des complications de dĂ©cubitus, et d’immobilisation prolongĂ©e ou encore de complications qui sont directement rattachĂ©es Ă  l’affection telles des raideurs, attitudes vicieuses, douleurs, encombrement pulmonaire…

– l’intervention directe du mĂ©decin de MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation dans le cas de pathologie qui fait partie de son cadre de compĂ©tences techniques comme les : manipulations, infiltrations, injections spĂ©cifiques, appareillage, bilans spĂ©cifiques,…que ce soit dans le cadre d’une prise en charge ambulatoire institutionnelle ou libĂ©rale

Cette prise en charge lors d’évènement aigu offre une ébauche de décisions d’orientation du patient par rapport à/aux :

– son Ă©tat de dĂ©ficience et de son incapacitĂ© fonctionnelle ;

– son Ă©tat clinique et l’environnement : afin d’envisager un pronostic fonctionnel

– besoins thĂ©rapeutiques nĂ©cessaires en ce qui concerne sa rĂ©cupĂ©ration, sa rééducation ou encore sa rĂ©adaptation

– structures d’accueil potentielles ;

– moyens pouvant assurer et permettre l’organisation d’un suivi ambulatoire en secteur libĂ©ral ou en secteur institutionnel comme la prĂ©sence de kinĂ©sithĂ©rapeute, d’orthophoniste, un cabinet mĂ©dical…

– souhaits du patient et/ou de sa famille dans le but de pallier les besoins et dĂ©sirs du patient aux soins afin de dĂ©terminer la meilleure adĂ©quation.

(b)               Phase secondaire

Se dĂ©finit par la prise en charge spĂ©cifique en rééducation lorsque l’état clinique du patient est stable en termes de fonctions vitales et quand les bilans diagnostique et Ă©tiologique sont terminĂ©s avec orientation du traitement rĂ©alisĂ©e simultanĂ©ment avec la prise en charge de la dĂ©ficience et de l’incapacitĂ©.

Cette prise en charge secondaire peut être effectuée en hospitalisation complète, partielle ou encore en suivi ambulatoire.

La phase de rééducation consiste à :

– Ă©valuer et limiter les consĂ©quences des lĂ©sions initiales par le biais de techniques qui vont permettre la rĂ©duction des dĂ©ficiences ou du moins, les compenser

– dĂ©velopper une rééducation fonctionnelle progressive afin de favoriser et permettre une meilleure autonomie dans la vie de tous les jours

– prĂ©venir les complications secondaires

– pourvoir une restauration sur le plan physique, sociale et psychologique afin d’assurer la qualitĂ© de vie du patient Ă  domicile ou au sein d’une structure adaptĂ©e

– assurer l’éducation thĂ©rapeutique du patient et de son entourage ;

– prĂ©parer la rĂ©insertion, le retour dans un lieu de vie.

(c)               Phase tertiaire

Correspond Ă  la rĂ©adaptation et se doit de permettre, en fonction de l’incapacitĂ© ou des handicaps rĂ©siduels :

– d’offrir au patient une vie avec le plus d’autonomie possible au sein d’un environnement adaptĂ©

– de permettre une rĂ©insertion maximale en termes d’activitĂ©s sociales et professionnelles selon les caractĂ©ristiques socio-Ă©conomiques du sujet en ce qui concerne son environnement social et humain

– d’assurer le suivi spĂ©cialisĂ© du patient en fonction de ses sĂ©quelles, Ă  moyen ou long terme, pour notamment limiter les consĂ©quences des sĂ©quelles et afin de permettre l’intĂ©gration de nouvelles situations environnementales matĂ©rielles, sanitaires, sociales, professionnelles et Ă©conomiques.

En général, l’on peut déterminer :

– une prise en charge rééducative, dès la phase aiguĂ«, qui est Ă  la fois prĂ©coce et prolongĂ©e qui se poursuit par une prise en charge en MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation

– une prise en charge de rĂ©adaptation dĂ©butant dès la pĂ©riode de rééducation intensive au sein d’une structure spĂ©cialisĂ©e de MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation avec ou sans hospitalisation.

Cette prise en charge peut se prolonger sous la coordination de l’Ă©quipe de rĂ©adaptation en collaboration avec les structures de soins.

 

 

(2)               Au cours des affections chroniques :

Cette situation est de plus en plus fréquente et nécessite une prise en charge médicale appropriée dans laquelle la place et l’organisation de la Médecine Physique et de Réadaptation est de plus en plus importante dans l’organisation des réseaux de soins. Il peut s’agir du suivi des affections chroniques évolutives, pouvant aboutir progressivement à l’installation de déficiences, d’incapacités fonctionnelles et de nouvelles situations de handicap dans le cadre de vie : polyarthrite rhumatoïde, pelvispondylite rhumatismale, sclérose en plaque, maladie de Parkinson, sclérose latérale amyotrophique. Il s’agit aussi du suivi au long terme de traumatismes, maladies acquises ou congénitales qui si elles n’évoluent pour elles-mêmes, ont provoqué des déficiences et incapacités à l’origine de complications, aggravations, perte fonctionnelles, désadaptation, … qui vont nécessiter une nouvelle prise en charge : par exemple escarre, douleurs, spasticité,…

La prise en charge en Médecine Physique et de Réadaptation peut se situer à tout moment.

On peut distinguer deux situations :

– en poussĂ©e aiguĂ« ou en pĂ©riode post chirurgicale : la prise en charge se dĂ©crit de manière identique Ă  celle des affections aiguĂ«s ;

– lors du suivi au long cours, la prise en charge a pour objectifs selon le stade et le mode d’Ă©volution, la limitation des dĂ©ficiences, l’Ă©ducation du patient ou de l’entourage, le maintien de l’autonomie fonctionnelle et de la qualitĂ© de vie, l’adaptation environnementale technique, sociale ou professionnelle. La prise en charge est essentiellement ambulatoire, avec possibilitĂ© d’hospitalisation(s) courte(s) pour des indications ou des modalitĂ©s techniques prĂ©cises, et parfois intervention Ă  domicile en collaboration avec le mĂ©decin traitant, les possibles intervenants soignants extĂ©rieurs libĂ©raux ou une unitĂ© mobile ou hospitalisation Ă  domicile et/ou une Ă©quipe d’un rĂ©seau de soins.

 

 

b)                  Modalités de prise en charge en médecine physique et de réadaptation

(a)               Ambulatoire

Les acteurs de la prise en charge ambulatoire sont :

– le mĂ©decin de MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation : architecte du projet de soins, il peut ĂŞtre relayĂ© localement par le mĂ©decin traitant du patient ;

– les autres spĂ©cialistes dans le cadre d’une consultation transdisciplinaire auxquels il conviendrait d’ajouter le mĂ©decin du travail et le mĂ©decin-conseil ;

– le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste-mĂ©decin traitant, interlocuteur privilĂ©giĂ©, il est Ă  la fois une source importante d’informations concernant le patient et son environnement et un relais prĂ©cieux pour le suivi de proximitĂ© du patient ;

– les professionnels paramĂ©dicaux qui peuvent, soit participer Ă  une Ă©quipe mĂ©dico-technique sur un mĂŞme plateau centralisĂ© (infirmières, aides-soignantes, kinĂ©sithĂ©rapeutes, ergothĂ©rapeutes, orthophonistes, neuropsychologues, psychologues, assistantes sociales, etc., …), soit appartenir au tissu de ressources du secteur libĂ©ral : infirmières, kinĂ©sithĂ©rapeutes, orthophonistes. Il faut y ajouter les auxiliaires de vie et autres intervenants employĂ©s par les associations (par exemple ergothĂ©rapeutes ou assistantes sociales) ou certaines collectivitĂ©s publiques, les divers services mis en place au sein des Maisons DĂ©partementales du Handicap (MDPH), aux Ă©quipes participant Ă  l’intĂ©gration sociale et/ou professionnelle ou Ă  son maintien dĂ©pendant d’associations (par exemple Association des ParalysĂ©s de France (APF), Association Française contre Les Myopathies (AFM), Equipe SpĂ©cialisĂ©e pour la Vie Ă  Domicile (ESVAD), Equipe de PrĂ©paration, de Suivi et de Reclassement (EPSR), etc., …).

Outre le secteur libéral, le secteur ambulatoire, concerne tous les établissements pour les patients non hospitalisés (prise en charge sans hôtellerie).

Ce type d’activité semble voué à un fort développement compte tenu du besoins pour la prise en charge d’affections chroniques évolutives (par exemple SEP, SLA, Maladie de Parkinson, affections neuromusculaires,…), de l’espérance de vie élevée de sujets présentant une déficience motrice (IMC, blessés médullaires, amputés, ..) qui va nécessiter une évaluation clinique spécialisée régulière, des bilans pluridisciplinaires, une adaptation de la prise en charge pour limiter les complications secondaires, maintenir l’autonomie et favoriser le maintien à domicile.

On peut relever plusieurs types de « structures » de Médecine Physique et de Réadaptation, définis par des moyens mais aussi une organisation propre :

  • la consultation simple et la consultation pluridisciplinaire : la consultation a pour objectif de donner un avis sur la prise en charge du patient. La consultation pluridisciplinaire associe un mĂ©decin de MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation et un mĂ©decin d’une autre spĂ©cialitĂ© (par

exemple : neurologue, chirurgien orthopédiste, neurochirurgien, algologue, ..) ou bien un paramédical ou technicien (neuropsychologue, ergothérapeute, orthoprothésiste, …). Les soins de rééducation proprement dits seront dispensés dans un autre cadre (kinésithérapeute libéral, plateau technique ambulatoire, hospitalisation). Les moyens reposent sur des locaux accessibles et un secrétariat indispensable à une bonne coordination des soins. La consultation de Médecine Physique et de Réadaptation peut se situer dans un cabinet de ville, un établissement de soins de courte durée (MCO) ou un établissement de Soins de Suite (SSR).

  • le plateau technique ou mĂ©dico-technique d’exploration et/ou de traitement : il s’agit d’une  » structure  » pouvant regrouper un ou des moyens techniques :

– d’explorations ou de diagnostic : de type imagerie (radiographie, Ă©chographie, …), explorations Ă©lectrophysiologiques (Ă©lectromyographie, urodynamique, ..), Ă©tude dynamique de la force musculaire, de la posture et du mouvement, Ă©tude des troubles des fonctions motrice, cognitive, de communication, vĂ©sico-sphinctĂ©rienne ou cardio-vasculaire par exemple ;

– de traitements : atelier d’appareillage, atelier de physiothĂ©rapie, installation de rééducation motrice Ă  sec ou de rééducation dans l’eau, de rééducation des fonctions supĂ©rieures, d’entraĂ®nement, injections de toxine botulinique, …. Les moyens sont dĂ©taillĂ©s dans un rĂ©fĂ©rentiel de structure modulaire, charte de qualitĂ© de la MPR (FEDMER 1999) et rĂ©fĂ©rentiel de moyens des cabinets libĂ©raux de MPR (SYFMER, FEDMER).

Le plateau technique ou mĂ©dico-technique constitue un lieu oĂą le patient peut ĂŞtre examinĂ© et bĂ©nĂ©ficier d’une prise en charge par le mĂ©decin et un autre professionnel paramĂ©dical, comme par exemple pour une consultation mĂ©dico-technique d’appareillage par le mĂ©decin de MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation et le technicien appareilleur.

  • l’unitĂ© mobile de MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation lorsqu’elle existe : Ă©quipe pluridisciplinaire dirigĂ©e par un mĂ©decin de MPR se dĂ©plaçant Ă  la demande auprès du malade – en MCO, Ă  domicile, en collaboration avec les HAD, en lieu de vie FAM, MAS, en relation avec les rĂ©seaux, …
(b)               Hospitalisation de jour

Bien qu’institutionnalisĂ©e, la prise en charge en hospitalisation de jour peut ĂŞtre intĂ©grĂ©e Ă  la prise en charge ambulatoire, car le patient est pris en charge uniquement durant la journĂ©e, selon un mode d’organisation et de mise en place de moyens identiques la plupart du temps Ă  l’hospitalisation complète. Certains soins de demi-journĂ©es sont effectuĂ©s dans ce cadre ou selon des modalitĂ©s tarifaires nĂ©gociĂ©es au cas par cas avec les CPAM.

L’organisation de l’hospitalisation de jour contribue à cette prise en charge ambulatoire en offrant la possibilité de bilans, de traitements pluridisciplinaires et l’élaboration de programme thérapeutique à mettre en place avec le secteur libéral.

 

(c)               Hospitalisation de semaine

Bien qu’elle n’existe pas sur le plan rĂ©glementaire en MPR, elle est souvent Ă  considĂ©rer de fait, le patient Ă©tant pris en charge 24h sur 24, 5 jours par semaine, et bĂ©nĂ©ficiant de permissions thĂ©rapeutiques les week-ends Ă  son domicile.

(d)               Hospitalisation complète

Prise en charge à temps complet avec hébergement. Le patient est accueilli et pris en charge 24 h sur 24, avec permanence médicale, soins infirmiers, accès quotidien au plateau technique de rééducation.

 

 

 

III.             HOPITAUX DE JOUR

A.                CADRE LEGISLATIF

Les textes législatifs concernant l’hospitalisation de jour (ou hospitalisation à temps partiel HTP) en général sont peu nombreux et relativement « larges ». Il n’existe aucun texte spécifique aux soins de suite (SSR) et de fait à la MPR.

« Alternative à l’hospitalisation, l’hospitalisation à temps partiel (HTP) de jour permet la mise en œuvre d’investigations à visée diagnostique, d’actes thérapeutiques, de traitements médicaux séquentiels ainsi que des traitements de réadaptation fonctionnelle ou d’une surveillance médicale. » Circ. CCMSA n°92-99 du 16/11/1992, décret n°92.1101

« La capacité des structures de soins alternatives à l’hospitalisation est exprimée en places. Le nombre de place est obtenu de la manière suivante : Nombre maximum annuel de patients pouvant être accueillis pour une durée inférieure à un jour / 365 » Journal Officiel (JO) 8 octobre 1992, p 13991, Décret n° 92-1102 du 2 octobre 1992

« …existence de lits ou fauteuils exclusivement réservés aux patients pris en charge par la structure ; existence d’un poste infirmier » JO –LD- 95-206 du 05/ 09 / 1995 Décret N° 95-993 du 28 Août 1995

Il n’existe ainsi aucun document officiel, émanant notamment du Ministère ou des Tutelles, sur les types de prise en charge et sur les moyens humains nécessaires. Cependant, l’organisation se retrouve comparable à l’ensemble des structures d’hospitalisation à temps partiel quelle que soit l’activité. En outre, actuellement au-delà du SSR, l’intégration de lits (ou places) de court séjour (MCO) pour certaines activités est en cours de discussion et officialisation (Circ. DHOS 2006/376 du 31 aout 2006 abrogée et remplacée par la Circ. DGOS/R/2010/201 du 15 juin 2010).

 

 

B.                 OBJECTIFS ET ROLES DE L’HOPITAL DE JOUR

Les besoins d’une réponse alternative à l’hospitalisation complète en MPR, en HDJ en particulier, se sont fortement développés ces dernières années ; cette évolution des besoins peut s’expliquer par :

– l’élĂ©vation de l’espĂ©rance de vie des patients prĂ©sentant une affection chronique invalidante avec maintien Ă  domicile ou  équivalent de domicile ;

– le dĂ©veloppement de certaines thĂ©rapeutiques (ex. de la spasticitĂ© avec rĂ©alisation de blocs neuro-moteurs, d’injection de toxine, de mise en place de pompes Ă  Baclofène, etc.) nĂ©cessitant le cadre de l’HDJ ;

– la crĂ©ation de consultations multidisciplinaires (ex. : SLA, SEP, maladies neuromusculaires, douleur chronique, etc.) ;

– le dĂ©veloppement de rĂ©seaux de soins et d’accompagnement, dans le champ sanitaire et mĂ©dico-social avec l’existence d’UnitĂ©s Mobiles et de services d’Hospitalisations Ă  Domicile (HAD) qui permettent d’intĂ©grer des avis spĂ©cialisĂ©s de rééducation et rĂ©adaptation au sein des services de court et moyen sĂ©jour, de certains lieux de vie (Foyer d’Accueil MĂ©dicalisĂ© FAM ; Maison d’Accueil SpĂ©cialisĂ©e MAS), voire au sein du domicile en lien avec le mĂ©decin traitant rĂ©fĂ©rent et les structure de soins (SSIAD) ou mĂ©dico-sociales Ă  domicile (SAMSAH) pouvant induire des interventions techniques ambulatoires ;

– le dĂ©veloppement d’une approche « parcours patient » de l’hĂ´pital au domicile en s’appuyant sur les structures de soins SSR (polyvalentes ou spĂ©cialisĂ©es dont MPR), d’hospitalisation complète et de soins ambulatoires, parcours ayant toute son importance pour les affections chroniques et invalidantes.

Tous ces points impliquent une croissance des besoins spécifiques de MPR, notamment en soins ambulatoires, et l’hôpital de jour constitue le maillon central de cette organisation, que ce soit pour des bilans et/ou des soins, relais entre hôpital et soins de ville.

 

 

Dune façon générale, l’hospitalisation de jour en MPR concerne les patients dont l’état nécessite des soins et/ou des bilans de rééducation et de réadaptation spécialisés non envisageables en secteur libéral dans leur totalité en raison de :

– leur caractère spĂ©cifique et/ou pluri et interdisciplinaire.

– la nĂ©cessitĂ© d’un plateau technique spĂ©cifique de rééducation et rĂ©adaptation : balnĂ©othĂ©rapie et/ou technique d’iso cinĂ©tisme et/ou tapis d’entraĂ®nement Ă  l’effort et/ou post urographie et/ou arthro-moteur et/ou verticalisation et/ou entraĂ®nement Ă  la marche ; et/ou de capacitĂ©s d’Ă©valuation : post urographie, analyse de la marche, du mouvement, des fonctions vĂ©sico-sphinctĂ©riennes et cognitives, des capacitĂ©s d’effort et fonctionnelles (ergomètres) ; et/ou d’un atelier d’appareillage orthopĂ©dique.

– la nĂ©cessitĂ© d’examens complĂ©mentaires spĂ©cifiques ou adaptĂ©s au sein du plateau technique ou en proximitĂ© (unitĂ© de temps et de lieu pour la personne handicapĂ©e) : imagerie, prĂ©lèvement biologique, radio-vidĂ©o, exploration neurophysiologique, …

– l’organisation de la prise en charge rééducative et rĂ©adaptative individuelle ou collective.

– la notion d’intensitĂ©, de durĂ©e, de rĂ©pĂ©tition des actes dans une journĂ©e ou dans une pĂ©riode brève et/ou dĂ©terminĂ©e par rapport Ă  un objectif spĂ©cifique (par exemple : prise en charge isolĂ©e de kinĂ©sithĂ©rapie mais de plusieurs heures, ou tous les jours) permettant la rĂ©alisation de programmes prĂ©cis et adaptĂ©s Ă  certaines pathologies ou situations cliniques ou suites chirurgicales (par exemples : suite arthrolyse, prothèse chez hĂ©mophile, kinĂ©sithĂ©rapie + physiothĂ©rapie + posture + arthromoteur, programmes de rĂ©entrainement Ă  l’effort, suite de chirurgie de la spasticitĂ© ou d’injection de toxine botulinique, etc.).

 

 

 

 

 

 

C.                INDICATIONS

La prise en charge spécifique et/ou pluridisciplinaire concerne diverses pathologies et situations de handicap. Nous avons proposé un certain nombre de situations, sans exhaustivité, apparaissant comme les plus fréquentes.

Affections neurologiques

  1. a) Lésions cérébrales (AVC, TC, tumeurs non cancéreuses)

– relais ambulatoire après hospitalisation en court sĂ©jour si le degrĂ© de rĂ©cupĂ©ration autorise un retour rapide Ă  domicile, ou relais après sĂ©jour dans un service de MPR, ou exceptionnellement SSR, ou lors d’une consultation de suivi ;

– bilan, traitement et rééducation des troubles moteurs, sensitifs, sensoriels et mise en place, adaptation et Ă©ducation Ă  l’utilisation d’un appareillage ; rééducation du MS en feed-back visuel ;

– bilan et rééducation des troubles cognitifs phasiques (groupe de parole, techniques spĂ©cifiques de communication) et neuropsychologiques (dont hĂ©mi nĂ©gligence) ;

– bilan et rééducation des troubles de dĂ©glutition ;

– bilan, traitements et rééducation spĂ©cifiques de la spasticitĂ© (blocs, injection de toxine botulique), rĂ©alisation et adaptation d’appareillage fonctionnel et de posture ;

– prise en charge spĂ©cifique de la douleur (interdisciplinaritĂ©) et techniques antalgiques (neurostimulation transcutanĂ©e, perfusions…) ;

– bilans fonctionnels pour les actes de la vie quotidienne, sociale, scolaire et professionnelle en ergothĂ©rapie et Ă©ducation, essai, utilisation des aides techniques Ă©ventuelles avec mise en situation (appartement thĂ©rapeutique) ;

– bilans d’aptitude physique et programmes spĂ©cifiques de reconditionnement Ă  l’effort et bilan d’aptitude sportive adaptĂ© ;

– bilan et accompagnement social et professionnel, avec dispositif prĂ©coce de rĂ©insertion (dispositif de type Comète) ;

– Ă©ducation Ă  l’entretien et auto-rééducation ;

– bilan d’aptitude Ă  la conduite automobile.

  1. b) Lésions médullaires post-traumatiques, post-chirurgicales ou médicales (sauf SEP) :

– relais ambulatoire après hospitalisation en court sĂ©jour si le degrĂ© de rĂ©cupĂ©ration autorise un retour rapide Ă  domicile (par exemple syndromes de la queue de cheval), ou relais après sĂ©jour d’hospitalisation complète en MPR ou lors d’une consultation de suivi ;

– bilan, traitements et rééducation des troubles moteurs ;

– bilan et traitement ambulatoire et suivi d’escarre (qu’il y ait ou non chirurgie) ou de plaies chroniques ;

– bilan des aptitudes physiques Ă  l’effort et programme spĂ©cifique de reconditionnement Ă  l’effort ; bilan d’aptitude sportive ;

– rĂ©alisation et adaptation d’orthèses de marche et apprentissage de leur utilisation ;

– bilans fonctionnels pour les actes de la vie quotidienne, sociale, scolaire et professionnelle en ergothĂ©rapie et Ă©ducation, essai, utilisation des aides techniques Ă©ventuelles (tĂ©traplĂ©gie) avec mise en situation (appartement thĂ©rapeutique) ;

– bilans, traitements et rééducation des fonctions vĂ©sico-sphinctĂ©riennes ; Ă©ducation Ă  l’autosondage intermittent et au système d’irrigation transanale ;

– essai, choix et adaptation du fauteuil roulant manuels et/ou Ă©lectriques ;

– prise en charge spĂ©cifique de la douleur ;

– bilan et accompagnement social et professionnel (rĂ©insertion) ;

– Ă©ducation Ă  l’entretien et auto-rééducation, Ă©ducation thĂ©rapeutique ;

– bilan d’aptitude Ă  la conduite automobile.

  1. c) Pathologie neuromusculaire et neurologique pĂ©riphĂ©rique : (PRN, PAA, myopathies, neuropathies, plexus brachial…)

– bilans neuro-moteurs, orthopĂ©diques et fonctionnels spĂ©cifiques (multidisciplinaires) ;

– adaptation de l’appareillage (orthèses et fauteuils roulants) et apprentissage de leur utilisation ;

– bilans fonctionnels pour les actes de la vie quotidienne, sociale, scolaire et professionnelle en ergothĂ©rapie et Ă©ducation ; choix et utilisation des aides techniques Ă©ventuelles avec mise en situation (appartement thĂ©rapeutique) ;

– essai, choix et adaptation du fauteuil roulant manuels et/ou Ă©lectriques ;

– bilan et accompagnement social et professionnel (rĂ©insertion) ;

– Ă©ducation Ă  l’entretien et auto-rééducation ;

– bilan d’aptitude Ă  la conduite automobile.

 

 

  1. d) Affections neurologiques « médicales » invalidantes:

– SclĂ©rose en Plaques (SEP) : bilan et/ou traitement et rééducation : troubles moteurs, sensitifs, sensoriels, sphinctĂ©riens, douleurs, incapacitĂ©s et/ou rĂ©gression fonctionnelles, asthĂ©nie, troubles psychologiques et sociaux, etc. ; selon les formes cliniques se reporter aux atteintes centrales et mĂ©dullaires ; Ă©ducation Ă  l’entretien et auto-rééducation.

– Maladie de Parkinson : bilan et/ou prise en charge ; bilan des troubles cognitifs, rééducation des troubles moteurs avec travail spĂ©cifique de l’équilibre, des troubles statiques et posturaux, d’une rĂ©gression fonctionnelle ; bilans fonctionnels et ergothĂ©rapie ; utilisation des aides techniques Ă©ventuelles ; Ă©ducation Ă  l’entretien et auto-rééducation.

– SclĂ©rose LatĂ©rale Amyotrophique (SLA) : bilan et/ou traitements et rééducation des troubles moteurs ; bilans fonctionnels et Ă©ducation en ergothĂ©rapie ; utilisation des aides techniques Ă©ventuelles ; traitement, rééducation des troubles de dĂ©glutition et adaptation des modalitĂ©s d’alimentation.

 

 

Affections rhumatologiques

  1. a) Lombalgie chronique :

– bilans lĂ©sionnels et fonctionnels multidisciplinaires : kinĂ©sithĂ©rapique posturale et musculaire dynamique type iso cinĂ©tique, ergothĂ©rapique, psychologique et socioprofessionnel

– programmes spĂ©cifiques en groupe de type « Restauration Fonctionnelle du Rachis », et/ou programmes spĂ©cifiques en groupe ou individuel de « DĂ©sinhibition Fonctionnelle », et programme de type « Ecole du Dos » ;

– Ă©valuations et traitements orthopĂ©diques ;

– bilan et accompagnement socioprofessionnel.

  1. b) Pathologie inflammatoire (SPA, PR) :

– bilan et traitements des troubles orthopĂ©diques avec programme spĂ©cifique et personnalisĂ© de kinĂ©sithĂ©rapie, balnĂ©othĂ©rapie, physiothĂ©rapie, etc. ;

– bilans fonctionnels pour les actes de la vie quotidienne, sociale, scolaire et professionnelle en ergothĂ©rapie et Ă©ducation, essai, utilisation des aides techniques Ă©ventuelles (tĂ©traplĂ©gie) avec mise en situation (appartement thĂ©rapeutique) ;

– bilan, indication, essai, rĂ©alisation et Ă©ducation pour appareillage (corset, orthèse, chaussage, attelles, etc., …) ;

– bilan et accompagnement socioprofessionnel.

 

 

Affections orthopédiques

  1. a) Pathologie orthopédique complexe et invalidante : genoux, épaules, cheville, …

– bilan et traitements spĂ©cifiques d’orthopĂ©die et/ou association thĂ©rapeutique (par exemple capsuliez rĂ©tractile, arthrite septique, etc.) ;

– bilan et rééducation spĂ©cifique post-chirurgicale dans un contexte mĂ©dical particulier avec programme spĂ©cifique et/ou association thĂ©rapeutique (par exemple hĂ©mophilie, PR…) ;

– bilans et programmes spĂ©cifiques et personnalisĂ©s de kinĂ©sithĂ©rapie, balnĂ©othĂ©rapie, physiothĂ©rapie dans certaines pathologies ou conditions mĂ©dico-psychologiques ou sociales ;

– bilans musculaires isocinĂ©tiques, et bilan posturologique, de marche, du mouvement, des aptitudes physiques ;

– programme thĂ©rapeutique avec techniques de rĂ©activation et rĂ©entrainement iso cinĂ©tique.

  1. b) Troubles statiques du rachis : (scoliose, cyphose, post fracture…)

– bilan et/ou prise en charge thĂ©rapeutique, suivi, avis pluridisciplinaire (chirurgical) ;

– Ă©valuation, mise en place et suivi de traitement orthopĂ©dique avec appareillage (corset) et Ă©ducation.

Affections traumatologiques et post-chirurgicales

  1. a) Amputations :

– bilan et adaptation de l’appareillage, suivi, Ă©valuation fonctionnelle, analgĂ©sie, rĂ©adaptation Ă  l’effort.

  1. b) Fractures complexes ou poly traumatisme :

– bilans et programmes spĂ©cifiques et personnalisĂ©s dans certaines conditions mĂ©dicales et fonctionnelles : kinĂ©sithĂ©rapie, balnĂ©othĂ©rapie, physiothĂ©rapie, bilans musculaires isocinĂ©tiques, bilan posturologique, de marche, du mouvement, des aptitudes physiques ; Ă©valuation fonctionnelle ; analgĂ©sie ; appareillage ; bilan psychologique ou social.

  1. c) Mains chirurgicales post-traumatiques complexes :

– bilan et programme thĂ©rapeutique global pluridisciplinaire d’ergothĂ©rapie, de rĂ©alisation et adaptation d’orthèse statique ou dynamique, de kinĂ©sithĂ©rapie, de soins infirmiers, d’analgĂ©sie.

Affections cardiologiques :

– rĂ©entraĂ®nement Ă  l’effort sous surveillance cardiologique après infarctus myocardique, après chirurgie coronarienne ou angioplastie, insuffisance cardiaque, greffĂ©s.

– bilan fonctionnel spĂ©cifique (Ă©preuve d’effort), Ă©ducation diĂ©tĂ©tique, programme spĂ©cifique de rĂ©entraĂ®nement sous surveillance cardiologique, Ă©ducation physique.

 

 

Affections médicales autres

  1. a) Pathologie cancéreuse : avec notamment atteinte neurologique ou amputation

– bilan et prise en charge personnalisĂ©e, spĂ©cifique et multidisciplinaire, s’intĂ©grant dans la logique des soins de support en oncologie ; nĂ©cessitĂ© de la prise en compte de la maladie cancĂ©reuse, du pronostic, du ou des traitements associĂ©s (radiothĂ©rapie, chimiothĂ©rapie), des conditions psychologiques et sociales.

  1. b) Syndromes douloureux chroniques : (algoneurodystrophie, douleurs neuropathiques de plexus brachial ou d’amputation, fibromyalgie…)

– bilan et programme global pluridisciplinaire de kinĂ©sithĂ©rapie dont reconditionnement Ă  l’effort, balnĂ©othĂ©rapie, physiothĂ©rapie, ergothĂ©rapie, prise en charge psychologique et sociale en lien avec les Centres antidouleur.

  1. c) Brûlures :

Les soins MPR pour les brûlures peuvent être envisagés en HDJ, soit HDJ d’une unité spécifique des brulés dans les centres SSR disposant d’un service spécialisé, soit prise en charge en liaison avec une équipe SSR spécialisée, le plus souvent régionale.

Maladies dites « orphelines » :

Marfan, Ehlers-Danlos, ostéogénèse imparfaite, Recklinghausen,…

– bilan clinique, orthopĂ©dique, fonctionnel et prise en charge globale pluridisciplinaire ;

– consultations familiales.

 

 

D.                DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT

Ayant pour rĂ´le la coordination ainsi que la mise en place de tous les moyens afin de prĂ©venir ou encore rĂ©duire les consĂ©quences fonctionnelles, physiques, psychologiques, sociales et Ă©conomiques des dĂ©ficiences et des incapacitĂ©s, la MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation s’adresse Ă  des personnes, patients concernĂ©s par une ou plusieurs de ces dĂ©ficiences afin d’élaborer un projet thĂ©rapeutique global qui repose sur la dispensation de soins.

Soins dont les principaux objectifs portent sur une meilleure récupération et élaboration des adaptations nécessaires pour favoriser la réinsertion au maximum.

Ces patients requièrent un suivi médical régulier complémentairement à une coordination des soins infirmiers et de rééducation réadaptation suite à une réflexion interdisciplinaire médicale, paramédicale, technique et sociale.

L’élaboration d’un contrat moral de soins qui va aboutir au projet thérapeutique se fera ainsi en compatibilité avec les besoins et désirs du patient et de sa famille dont les principaux objectifs portent sur l’apport de bénéfice fonctionnel, des procédures de rééducation et/ou de réadaptation adoptant des protocoles et référentiels établis.

En effet, le principal objectif de la MĂ©decine Physique et de RĂ©adaptation consiste Ă  favoriser, promouvoir une rĂ©insertion sociale et professionnelle selon une dĂ©marche dynamique dans un moindre dĂ©lai en se focalisant sur les capacitĂ©s fonctionnelles ainsi que l’amĂ©lioration de l’autonomie et la qualitĂ© de vie.

 

 

IV.             CONCLUSION

Spécialité médicale assurant les soins de rééducation ainsi que de réadaptation après une maladie, un traumatisme ou encore une intervention chirurgicale, la Médecine physique et de réadaptation associe ainsi une activité pluridisciplinaire renfermant des médecins, une équipe soignante, des rééducateurs ainsi que des compétences complémentaires.

L’hospitalisation de jour en Médecine physique et de réadaptation portant notamment sur les patients qui requièrent des soins et/ou des bilans de rééducation ainsi que de réadaptation à la fois spécialisée et personnalisée qui ne sont pas envisageables en secteur libéral, elle constitue de ce fait un « pôle-ressource d’évaluation des situations de handicaps complexes » en termes de structure étant donné qu’elle représente à elle seule une unité de soins à part entière.

Pouvant être intégrée à la prise en charge ambulatoire, l’hospitalisation de jour considérant le fait que le patient n’est pris en charge que durant la journée se doit d’établir et de suivre un mode d’organisation similaire à l’hospitalisation complète. Quelle structure, quels moyens doivent ainsi être mis en place afin d’obtenir l’adhésion du patient aux soins, notamment à son projet thérapeutique dont l’éducation thérapeutique de suivi pouvant inclure d’autres personnes à par lui ? Cela afin que ce dernier puisse avoir une meilleure réinsertion et qualité de vie ?

 

 

V.                BIBLIOGRAPHIE

  1. Académie médicale européenne de réadaptation, FEDMER, Union des médecins spécialistes. Le rôle de la médecine physique et de réadaptation dans la prise en charge globale de la personne soignée et ses conséquences concernant la formation des étudiants et des médecins spécialistes. Livre blanc sur la médecine physique et de réadaptation, 1990.
  2. Davis S, M.S Machen, Chang L. The beneficial relationship of the colocation of orthopedics and physical therapy in a deployed setting: Operation Iraqi Freedom. Mil Med, 2006. 171(3): 220-3.
  3. Dillingham T.R. Physiatry, Physical medicine and rehabilitation: Historical development and military roles. Physical Medicine and Rehabilitation clinics of north America, 2002. 13(1): 1-16.
  4. FEDMER/SOFMER/SYFMER/COFEMER, Médecine physique et de Réadaptation : Enjeux démographiques de la médecine du handicap, 2009.
  5. Hamonet C, De Jouvencel M, Tronina-Petit J. Origines de la Réadaptation. Journal de réadaptation médicale, 2005. 25(1): 3-6.
  6. Hamonet C, De Jouvencel M. Handicap les mots pour le dire, les idées pour agir. Paris : ed. Connaissances et savoirs, 2005.
  7. Held J, Dizien O. TraitĂ© de mĂ©decine physique et de rĂ©adaptation. Paris : ed. Flammarion, 1998 – 860p.
  8. Heuleu J.N, Dizien O. La mĂ©decine physique et de rĂ©adaptation. D’oĂą vient-elle ? OĂą va-t-elle ? Annales de rĂ©adaptation et de mĂ©decine physique, 2001. 44(4): 187-191.
  9. Médecine physique et de réadaptation (5e édition). COFEMER, Françoise Beuret-Blanquart, Editeur : Elsevier Masson, août 2015, 320 pages. ISBN : 9782294742842.
  10. Rusk H.A. The growth and development of rehabilitation medicine. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 1969. 50(8): 463-6.
  11. Yelnik A. Les textes rĂ©glementant l’activitĂ© en soins de suite et de rĂ©adaptation du dĂ©cret du 9 mars 1956 aux dĂ©crets du 17 avril 2008. Place de la mĂ©decine physique et de rĂ©adaptation. Annales de rĂ©adaptation et de mĂ©decine physique, 2008. 51: 415-421.

 

 

 

 

VI.             ANNEXES

[1] Académie médicale européenne de réadaptation, FEDMER, Union des médecins spécialistes. Le rôle de la médecine physique et de réadaptation dans la prise en charge globale de la personne soignée et ses conséquences concernant la formation des étudiants et des médecins spécialistes. Livre blanc sur la médecine physique et de réadaptation, 1990.

[2] Held J, Dizien O. TraitĂ© de mĂ©decine physique et de rĂ©adaptation. Paris : ed. Flammarion, 1998 – 860p.

[3] Hamonet C, De Jouvencel M. Handicap les mots pour le dire, les idées pour agir. Paris : ed. Connaissances et savoirs, 2005.

[4] Hamonet C, De Jouvencel M, Tronina-Petit J. Origines de la Réadaptation. Journal de réadaptation médicale, 2005. 25(1): 3-6.

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