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L’apprentissage : une solution pour réduire le stress des jeunes diplômés d’écoles de commerce dans leur recherche d’emploi

Sommaire

INTRODUCTION 2

PARTIE I-  REVUE DE LITTERATURE 3

Section 1- Définitions et concepts 4

Section 2- Les avantages de l’apprentissage 13

Section 3- L’importance de l’apprentissage dans les études de commerce 20

Section 4- Présentation de la problématique et des hypothèses 23

PARTIE II- METHODOLOGIE POUR L’ENQUETE 24

Section 1- Présentation et description de l’enquête 24

Section 2- Présentation des résultats 29

PARTIE III-  ANALYSE DES RESULTATS ET PERSPECTIVES 37

Section 1- Discussion et analyse des résultats 37

Section 2- La confrontation des résultats et des hypothèses 41

1- L’apprentissage, un facteur essentiel de diminution du stress dans la recherche d’emploi 41

2- La diminution du stress suivant la durée de l’apprentissage 42

Section 3- Mise en perspectives 43

CONCLUSION 47

 

INTRODUCTION

 

Dans le monde des études, les jeunes sont souvent confrontés à des choix quelque peu difficiles. Parmi ces choix, il y a celui qui consiste à choisir son métier, et ainsi le cursus qui doit être suivi pour ce faire.

Une fois ce choix effectué et les études y afférentes achevées, les jeunes diplômés doivent franchir une grande étape : l’entrée dans le monde du travail.

Cette étape est de plus en plus difficile pour un certain nombre de jeunes diplômés ces derniers temps. Tel est le cas pour les jeunes diplômés des écoles de commerce. En effet, ces étudiants doivent faire face à une hausse considérable des concurrents, c’est-à-dire des jeunes diplômés en commerce, ou encore à un niveau d’exigence de plus en plus important de la part des entreprises. D’où une hausse importante du stress lié à la recherche d’emploi chez ces jeunes diplômés.

Certains étudiants choisissent alors de rallier études et expérience en optant pour un parcours en apprentissage. En effet, cela leur permet d’acquérir de l’expérience et des savoir-faire auprès d’une entreprise donnée, facilitant ainsi la recherche et l’accès à un emploi dès qu’ils sont diplômés. L’apprentissage est ainsi une issue qui s’offre aux jeunes étudiants et qui peut faciliter considérablement leur accès à un emploi et donc, réduire leur stress.

C’est la raison pour laquelle nous allons nous focaliser sur l’apprentissage dans notre travail, et sur les impacts qu’il peut exercer sur la recherche d’emploi par les jeunes diplômés, et particulièrement sur le stress que génère la recherche d’emploi chez ces derniers. Plus précisément, nous allons nous focaliser sur le thème suivant dans notre travail : « L’apprentissage, source de diminution de stress des jeunes diplômés d’Ecole de commerce, face à l’insertion dans le monde du travail. »

En effet, notre étude va porter spécifiquement sur les étudiants des écoles de commerce étant donné que l’apprentissage dans le domaine du commerce relève d’un mécanisme fort intéressant, vu qu’il diffère des autres domaines, et que de plus en plus d’école dans ce domaine propose un parcours d’apprentissage aux étudiants.

Ainsi, la question qui se pose est la suivante : l’apprentissage favorise-t-il réellement l’accès au travail des jeunes diplômés d’Ecole de commerce?

Afin de répondre à cette question, nous allons voir successivement ces quelques éléments dans notre développement.

D’abord, nous allons voir dans un premier temps une revue de littérature dans le cadre de laquelle nous allons voir les concepts et les notions qui intéressent notre étude ainsi que les hypothèses sur lesquelles va se baser notre analyse.

Ensuite, nous allons présenter les méthodes d’analyse qui seront mobilisées lors de nos enquêtes afin de vérifier de nos hypothèses ainsi que les résultats qui seront obtenus.

Et dans un dernier temps, nous allons interpréter les résultats et les confronter aux hypothèses formulées préalablement.

 

PARTIE I-  REVUE DE LITTERATURE

 

Comme nous l’avons vu dans l’introduction, notre travail va porter sur les impacts de l’apprentissage sur la recherche d’emploi par les jeunes diplômés des Ecoles de commerce, et plus précisément sur ses impacts sur le stress lié à la recherche du premier emploi.

Afin de mieux effectuer notre analyse, il importe de voir dans un premier temps les différents concepts clés de notre travail. Ainsi, nous allons voir dans cette première partie une revue de littérature dans le cadre de laquelle nous allons voir les définitions, les concepts et l’état des lieux des objets de notre étude.

Dans un premier temps, nous allons voir les définitions des notions-clés de notre travail (Section 1), avant de nous intéresser en second lieu aux avantages de l’apprentissage (Section 2) et son importance pour les études de commerce (Section 3). Pour terminer cette partie, nous allons aborder la problématique et les hypothèses qui seront exploitées dans ce travail.

 

Section 1- Définitions et concepts

Nous allons nous intéresser, sans cette section, aux principaux éléments de notre sujet, à savoir l’apprentissage et le stress qui affecte les jeunes dans la recherche d’emploi. Nous allons ainsi donner des définitions et placer ces éléments dans le contexte de notre étude.

  1. La notion d’apprentissage

Nous allons voir une définition du concept d‘« apprentissage », avant de voir ensuite l’apprentissage dans le domaine des études de commerce.

 

  1. Définition de l’apprentissage

Dans les 6ème et 7ème siècles, « L’apprentissage désigne [ici] la période durant laquelle un novice découvre et acquiert progressivement les usages et pratiques spécifiques à un métier. »

Cette définition donnée dès les premières apparitions des premières formes d’apprentissage nous montre clairement ce que désigne le terme apprentissage. Dans le cadre moderne, le terme « novice » désignerait plutôt un étudiant-apprenti, tandis que le mot « métier » ferait référence à un travail au sein d’une entreprise donnée.

Selon le dictionnaire Larousse, l’apprentissage est une « formation professionnelle des jeunes en vue d’apprendre un métier ; temps pendant lequel on est apprenti ; Initiation par l’expérience à une activité, à une réalité. »

L’apprentissage est donc, d’une manière générale, une formation par laquelle l’on acquiert de l’expérience et apprend à exercer une activité professionnelle donnée.

Mais si l’on s’intéresse à des définitions plus précises, nous constatons la portée et les particularités de l’apprentissage ou de la formation en alternance.

En effet, « L’apprentissage est une formation qui associe une formation chez un employeur et des enseignements dispensés dans un centre de formation d’apprentis. » La formation en apprentissage implique alors la fréquentation d’une entreprise et d’une école par l’apprenti, d’où la notion d’alternance. D’une part, l’apprenti va passer un contrat d’apprentissage avec l’entreprise, et y exercer un travail moyennant rémunération et autres avantages comme le paiement des frais de scolarité par l’entreprise. 

Et d’autre part, il va recevoir des enseignements dans un établissement en tant qu’étudiant apprenti. 

L’apprentissage diffère donc du simple stage parce que l’apprenti conclut un contrat d’apprentissage qui est un véritable contrat de travail. De plus, les avantages reçus par l’étudiant sont largement plus importants dans le cadre de l’apprentissage.

L’alternance est, en effet, perçue comme un procédé moderne symbolisant l’ouverture et l’efficacité, notamment par le fait de ne pas se contenter des seuls cours théoriques dispensés dans le milieu scolaire. En effet, l’apprentissage offre aux parties prenantes, à savoir les Ecoles, les étudiants, et aux entreprises, l’opportunité de combiner études théoriques et aux pratiques. Un modèle qui peut conduire à davantage de compétences de la part des nouveaux diplômés.

 

  1. La notion d’apprentissage dans les Ecoles de commerce

L’apprentissage dans les Ecoles de commerce s’est beaucoup développé depuis la fin du 20ème siècle en France. En effet, à l’instar des divers domaines dans lesquels l’apprentissage est proposé, pour ne citer que le tourisme et l’hôtellerie, le bâtiment et les travaux publics, l’apprentissage est également proposé par différentes Ecoles de commerce. 

Les spécificités de l’apprentissage résident ainsi dans le fait qu’il offre à l’étudiant l’opportunité de suivre en même temps les cours théoriques et de les appliquer en recevant des contreparties, notamment financières. 

L’alternance est alors proposée à des étudiants ayant entre 16 et 25 ans, impliquant un contrat d’apprentissage avec un employeur. En France, le nombre d’apprentis est estimé à 400 000, en 2010,  tandis qu’elle comptait 160 000 apprentis en 1970. En outre, c’est dans le cadre de l’enseignement supérieur que l’augmentation d’effectif est la plus importante.

En effet, l’in constate en 2003 au niveau licence une augmentation de 30% du nombre d’apprenti, tandis que cette augmentation est de 60% au niveau Master.

Aussi, l’on constate que l’apprentissage touche désormais plusieurs filières, comme le commerce, mais n’est plus réservé à des domaines particuliers comme ce fût le cas auparavant.

L’on constate en effet une augmentation significative de l’effectif des apprentis dans le domaine de la gestion et des échanges, et dont l’importance augmente suivant le niveau. C’est-à-dire que l’on compte 1 apprenti sur 10 en secondaire, tandis qu’il y a 4 apprentis sur 10 au niveau d’études supérieur, dont des formations visant à l’obtention de licences et masters professionnels, et des  diplômes d’Ecoles de commerce et de gestion.

 

  1. L’historique d’évolution du concept d’apprentissage

 

La notion d’apprentissage est apparue dans les XI et XIIème siècles, mettant en lien un maître, un compagnon et un apprenti. L’apprentissage était alors établi grâce à un contrat d’apprentissage reliant d’un part, le maître artisan qui s’engage à protéger et à former son apprenti, et d’autre part, l’apprenti qui s’engage à faire preuve d’obéissance envers le maître.

La durée de l’apprentissage était donc de plusieurs années, pendant lesquelles l’apprenti observe, imite, et participe ainsi à toutes les activités effectuées dans l’atelier.

A cette époque, l’apprentissage est un passage obligé pour les jeunes qui veulent intégrer un métier. En effet, l’apprentissage assurait la transmission des savoir-faire, des valeurs et des pratiques au sein d’un atelier donné. A la fin de son apprentissage, l’apprenti est sanctionné par une attestation délivrée par le maître, certifiant ainsi son aptitude et de son expérience dans le domaine.

Ensuite, divers facteurs ont conduit progressivement au déclin de l’apprentissage dans sa forme traditionnelle, pour ne citer que le développement de l’industrie qui a développé une autre forme de travail, allant à l’encontre de celle pratiquée dans les ateliers. Aussi, les métiers, les ateliers, et les processus de travail qui s’y faisaient ont été dépassés par l’industrie. Un fait qui a conduit inévitablement à leur déclin, et ainsi au déclin de la formation d’apprentis traditionnelle.

Le développement de l’industrialisation a fait naître des débats sur l’apprentissage et sur ce que ces modalités d’exercice devraient être. 

Plusieurs courants de pensée ont alors vus le jour, comme celui de Poupart selon lequel,« l’entreprise devient pour le mouvement ouvrier le lieu du pouvoir patronal. Se former dans l’entreprise et à l’occasion du travail, c’est donner à l’employeur un pouvoir sur la formation qui vient doubler son pouvoir sur le travail. Double subordination. La formation doit être acquise dans des espaces de liberté externes à l’entreprise. Le système d’éducation, public, laïc, gratuit représente ce lieu. Le modèle « séparatiste » de relation entre système éducatif et système de production pouvait naître ».

Suite à une évolution importante au fil des temps, l’apprentissage tel que nous le connaissons à l’heure actuelle (alternance) dans le cadre de l’étude supérieure, est apparu vers la fin du XXème siècle.

L’alternance a alors été pratiquée dans peu de filières, comme le bâtiment et le commerce. A cette époque, les entreprises ont été quelque peu réticentes à l’idée de recevoir en leur sein des apprentis. Cette vision, elle aussi, a progressé au fil du temps, conduisant les entreprises à considérer les différents avantages que leur procure l’apprentissage, notamment l’occasion de former un apprenti qu’elles pourraient recruter plus tard.

 

« L’heure est aujourd’hui à la promotion de dispositifs de formation ouverts davantage sur l’entreprise, c’est-à-dire en prise directe avec des situations de travail. Les formations en alternance apparaissaient pourtant encore récemment reléguées à une modalité de prise en charge des élèves en difficulté scolaire et restaient confinées à des métiers traditionnels tels que l’artisanat ou le bâtiment. » 

Mais au fil des temps, notamment à cause de la difficulté de la recherche d’emploi, et le chômage qui devient de plus en plus important, l’alternance n’est plus vue comme une seule prise en charge des étudiants en difficulté, mais comme un véritable outil afin d’accéder plus facilement à un travail en acquérant des expériences professionnelles.

 

Nous pouvons voir sur ce graphique l’évolution en nombre des apprentis entre 1973 et 2006.

Source : L’apprentissage, entre formation et insertion professionnelles, Formation et emploi – édition 2009- INSEE

 

  1. L’évolution de la législation sur l’apprentissage

Comme nous l’avons dit précédemment, l’alternance a suivi une évolution importante avant d’être développée dans sa forme moderne. Cette évolution est surtout intervenue suite à des décisions des autorités compétentes, notamment par voie législative.

Afin de mieux comprendre et de maitriser au mieux son historique, nous allons retracer ici les décisions prises dans le cadre législatif et réglementaire sur l’alternance.

  • Avant les années 70, la loi Astier du 25 Juillet 1919 va régir pour la première fois l’organisation de l’enseignement technique industriel et commercial.

 

  • Ensuite, la loi n°71-576 du 16 Juillet 1971 relative à l’apprentissage (appelée loi Guichard) fût instaurée. Elle a été adoptée afin de régir les conditions de formation dans le cadre de l’apprentissage. 

Cette loi est la base des dispositions sur l’apprentissage à l’heure actuelle. La loi Guichard a été adoptée avec trois autres lois, à savoir La loi n°71-575 portant sur l’organisation de la formation professionnelle continue dans le cadre de l’éducation permanente, la loi n°71-577 d’orientation sur l’enseignement technique, et enfin, la loi n°71-578 sur la participation des employeurs au financement des premières formations technologiques et professionnelles. 

  • Par la suite, une autre loi va suivre la loi Guichard, en 1987, c’est notamment la loi n°87-572 du 23 juillet 1987 relative à l’apprentissage. C’est à travers cette loi que les autorités publiques ont voulues combattre le chômage, en incitant les jeunes à signer un contrat d’apprentissage alors qu’ils sont encore dans le milieu scolaire. Nous retrouvons ici l’idée d’une alternance entre formation scolaire et professionnelle.

 

  1. La notion de stress

Nous avons dit que les jeunes diplômés sont souvent soumis à un stress important lié à la recherche de travail, et que l’apprentissage serait l’un des facteurs de diminution de ce stress.

Mais qu’entend-on par « stress », et que signifie-t-il réellement dans le contexte de notre étude ?

 

  1. Le stress, définition

Selon le site Psychologies, la notion de stress «  a été ultérieurement étendue à tout état de perturbation provoqué par la confrontation avec un danger, une menace physique ou psychique, un environnement difficile. On parle du stress d’examen […] »

Cette définition nous montre bien que le stress désigne un trouble d’ordre physique ou psychologique, causé par un fait ou une situation anormal et difficile.

Il peut donc être causé par différents facteurs, notamment des situations de problèmes dans lesquelles un individu se trouve. L’agent générateur de stress, c’est-à-dire la cause du stress, peut ainsi être de différentes sortes et son importance est très variée.

Le stress peut avoir des conséquences plus ou moins importantes sur la santé mentale et physique d’un individu, à savoir l’anxiété ou l’irritation.

Le travail est alors cité parmi les facteurs occasionnant le stress. En effet, il a été révélé qu’en Europe, près de 50% des travailleurs disent que le stress est courant chez les travailleurs.

Le stress est donc généré par les conditions de travail, mais il affecte également les jeunes qui ne sont pas encore entrés dans le monde professionnel, plus précisément ceux qui sont à la recherche de travail.

Selon l’ANI , le stress est : «  un état qui survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. » Autrement dit, le stress serait le résultat de l’inaptitude que peut ressentir une personne face aux exigences ou aux attentes qui la concerne  personnellement dans l’acte de travail au quotidien.

 

  1. Les différentes phases du stress

Selon Hans Selye, le stress désigne les moyens psychologiques et physiologiques qu’un individu met en œuvre pour s’adapter à une situation déterminée.

Il dit alors, dans le cadre de sa théorisation, que le stress comporte trois phases qui sont les suivantes :

D’abord, il y a la « phase d’alarme » qui, comme son nom l’indique, est due à l’effet de surprise face à l’évènement. Ensuite, il y a la « phase de réaction » et enfin, « la phase d’épuisement ».

Selon Hans Selye, l’organisme humain réagit afin de maintenir ce qui est appelé « état d’équilibre ». Le stress est alors constaté lorsque l’organisme n’arrive plus à maintenir cet état, des perturbations sont alors constatées chez l’individu stressé, pour ne citer que les maux de tête, l’irritabilité, ou encore les troubles de la mémoire.

Une autre idée intéressante est développée par Selye. En effet, il a mis en œuvre la théorie selon laquelle le stress peut être négatif ou positif. C’est-à-dire que le stress n’entraine pas seulement des effets néfastes pour l’individu stressé, mais également des bienfaits. Cette situation peut être expliquée par la différence de réaction de chaque individu devant une même situation.

 

  1. L’importance du stress chez les jeunes diplômés

Comme nous l’avons vu précédemment, le stress est un état moral et physique dans lequel se trouve une personne lorsqu’elle est face à une situation inhabituelle ou difficile. Toute personne est donc confrontée au stress plusieurs fois dans sa vie, et à n’importe quel âge, notamment ces dernières années où les conditions de vie requièrent de plus en plus d’effort de la part de tout un chacun.

En effet, ces dernières décennies sont marquées par une croissance importante des exigences par rapport au travail et ainsi aux études. C’est-à-dire que les diplômes, et donc les études, sont devenus des conditions indispensables pour gagner sa vie. Ainsi, les individus subissent de plus en plus de pression, et plus particulièrement les jeunes qui sont en quête d’un avenir meilleur.

Mais les conditions d’accès à l’emploi n’améliorent pas cette situation. C’est le cas pour les étudiants des Ecoles de commerce. En effet, vu le nombre de plus en plus important des diplômés qui sortent des différentes Ecoles, la concurrence devient de plus en plus significative, réduisant ainsi la chance de chacun d’eux à obtenir un emploi. 

Outre la concurrence, les étudiants doivent également se préparer à des critères de plus en plus exigeants dans la recherche d’emploi. Nous constatons alors que la chance d’accéder facilement à un emploi une fois le diplôme obtenu est de plus en plus réduite, tandis que les coûts des études sont plus importants.

Tous ces facteurs conduisent les jeunes diplômés et les étudiants à être stressés face à leur avenir professionnel de nos jours. C’est un fait qui mérite d’être analysé afin de proposer les solutions envisageables pour y remédier.

 

Section 2- Les avantages de l’apprentissage 

Nous avons pu voir précédemment que l’apprentissage est une issue avantageuse pour les étudiants dans les Ecoles de commerce. Ce sont ces avantages de l’apprentissage que nous allons voir dans cette seconde sous-partie de notre développement.

  1. Les spécificités du parcours en apprentissage

Le fait que le parcours en apprentissage soit inhabituel peut provoquer des hésitations chez les étudiants. En effet, le parcours en apprentissage a également ses enjeux, et notamment des avantages qui peuvent être méconnus par les étudiants.

 

  1. L’apprentissage comme complément de la formation

L’alternance entre travail en entreprise et formation théorique à l’Ecole semble, à première vue, difficile et risquée pour les étudiants. En effet, force est de constater qu’il est difficilement envisageable pour un étudiant d’ajouter aux études théoriques qui sont difficiles et qui occupent beaucoup de son temps, un travail en entreprise. C’est ce qui peut conduire à une considération négative sur l’apprentissage.

Or, il est intéressant de voir que les parcours en apprentissage sont organisés de sorte que les apprentis puissent d’une part suivre leurs cours théoriques, et d’autre part, assurer leurs prestations au sein d’une entreprise donnée. En effet, outre l’organisation de l’emploi du temps des apprentis, l’apprentissage s’avère être très utile puisque le travail en entreprise serait l’application, dans la pratique, des connaissances et des savoir-faire qu’ils auraient acquis durant les séances en cours. Cela permet ainsi de combler ce qui manque dans les formations « classiques » : l’expérience dans la pratique.

Ainsi, l’expérience en entreprise peut être considérée comme un complément de la formation, donnant à l’apprenti l’occasion d’avoir de l’expérience pratique et d’acquérir davantage de compétences et de savoir-faire le cas échéant.

 

  1. L’apprentissage comme insertion dans le monde professionnel 

Outre le fait qu’il soit un complément de la formation théorique, l’apprentissage constitue également un grand pas fait par l’apprenti dans le monde du travail. En effet, il aura accompli de l’expérience, lui conférant ainsi une certaine longueur d’avance sur ses concurrents. Par ailleurs, l’apprentissage offre aux apprentis l’opportunité de développer un réseau professionnel et d’avoir des connaissances dans le monde professionnel. C’est ce qui crée déjà chez les apprentis un sentiment d’appartenance au domaine professionnel dans lequel ils sont formés.

En outre, il est probable que le contrat d’apprentissage se transforme en un contrat à durée indéterminée une fois le diplôme obtenu, dans ce cas, l’apprenti n’aura plus à rechercher un travail.

L’apprentissage offre donc au diplômé une vraie opportunité quant à la recherche d’un emploi, c’est ce qui contribue à une diminution du stress lié à cette tâche qui touche une large part des jeunes diplômés.

 

  1. L’apprentissage comme gain de temps et source de compétence des futurs diplômés

L’une des différences entre un diplômé qui a effectué son étude en tant qu’apprenti et un autre seulement dans le cadre théorique est l’expérience professionnelle et les savoir-faire pratiques que l’on ne peut acquérir que dans le cadre d’une entreprise.

En effet,  « l’expérience pratique accumulée par les premiers, ainsi que l’acquisition des codes et comportements à adopter en milieu professionnel, est probablement valorisée par les employeurs. » 

C’est-à-dire que les expériences pratiques vont donner de la valeur ajoutée aux apprentis car garantissant une meilleure compétence.

En outre, l’alternance se traduit également en gain de temps pour les apprentis car elle comble, voire va au-delà, des simples stages réalisées au sein d’une entreprise.

En effet, nul besoin de rappeler l’importance et la nécessité d’un contact avec une entreprise dans le cadre d’études de commerce.

Grâce à l’alternance, les apprentis auront plusieurs années d’expériences professionnelles, allant au-delà du stage, et n’auront également plus besoin d’en faire une fois les études à l’Ecole terminées. C’est-à-dire que les apprentis seraient prêts à travailler dès qu’ils auraient obtenus leurs diplômes. 

 

  1. Les avantages de l’apprentissage pour les étudiants en commerce

Les étudiants en commerce sont confrontés aux mêmes difficultés que les jeunes diplômés, cependant, la recherche d’un premier emploi par ces derniers peut encore être plus difficile à cause de divers facteurs que nous avons abordé brièvement ci-dessus.

 

  1. La notion de satisfaction et son impact sur l’insertion dans le monde professionnel

Des études ont montré que le parcours en apprentissage peut provoquer une satisfaction chez les apprentis, et donc influencer favorablement leur perception  du travail, l’engagement et l’intention qu’ils ont de rester au sein de l’entreprise dans laquelle ils sont formés.

 

Cette étude réalisée par Sarah Alves, Bérangère Gosse et Pierre-Antoine Sprimont, montre que la relation affective qui relie un apprenti à son rôle dans l’entreprise fait naître une volonté de s’engager et d’être attaché à l’institution chez les apprentis.

« Pour un apprenti, l’engagement affectif résulte donc d’un attachement émotif et d’un sentiment d’identification aux valeurs et aux buts de l’organisation qui l’amènent à s’impliquer au sein de celle-ci au-delà de la durée de l’apprentissage. »

 

  1. La difficile obtention de la satisfaction dans le cadre de l’apprentissage

La satisfaction, un élément essentiel pour encourager les jeunes à être loyaux et fidèles à l’organisation dans laquelle ils sont apprentis, est difficile à atteindre à cause de divers éléments.

En effet, la satisfaction au travail est conditionnée par  divers éléments, dont le principal est « le niveau de compatibilité du travail avec d’autres rôles. » (March et Simon, 1958, et Ashforth, 1989)

Ainsi, pour que les apprentis soient satisfaits dans le cadre de leur travail en milieu pratique, il faut qu’il y ait compatibilité entre le travail en entreprise et les autres domaines dans lesquels ils se trouvent. Dans le cas des apprentis, les environnements qu’ils fréquentent, parallèlement aux entreprises, sont principalement l’univers scolaire (l’Ecole de commerce dans notre cas), et l’univers familial.

Les auteurs développement ici, les explications de cette satisfaction basées notamment sur les environnements et les interactions entre elles.

 

  1. Le conflit inter-rôles

D’abord, nous retrouvons le concept de « conflit « inter-rôles » » qui désigne les conflits entrainés par l’incompatibilité entre les rôles et les responsabilités des apprentis dans le cadre  de l’Ecole et celui de l’entreprise. C’est un conflit donc qui affecte la satisfaction des apprentis.

« Effectuer des travaux pour l’école alors que je suis en entreprise et vice versa est le meilleur moyen de faire un mauvais apprentissage. Moi, ce qui me convient, c’est une bonne séparation des périodes afin d’être plus efficace lors de ma présence en entreprise (Benoît)»

Un bon aménagement des temps passés en entreprise et en cours est donc indispensable pour avoir une bonne condition de travail et d’apprentissage.

 « Cela peut paraître quelque peu anodin mais le fait de travailler environ 35h par semaine me permet de maintenir un équilibre entre la mission en entreprise et les cours. Je pense que si je travaillais plus, je finirais par être dépassée et ma présence en entreprise serait nettement moins agréable car elle se ferait au détriment de mes cours. A l’heure actuelle, un équilibre entre vie privée et professionnelle est nécessaire et ma mission en entreprise me permet très bien ce compromis (Pauline)». 

Au vu de ces témoignages, la satisfaction dépend largement de la capacité des apprentis à pouvoir exercer son rôle d’étudiant, de travailleur et membre de famille, sans que l’un influence sur l’autre, notamment par rapport à la question de temps.

 

  1. L’enrichissement inter-rôles et l’ambiguïté inter-rôles

– Ensuite, nous retrouvons le concept « d’enrichissement inter-rôles » qui exprime, contrairement à ce que nous avons vu précédemment, une influence positive entre l’exercice des diverses fonctions liées à l’environnement. En effet, l’idée est que les expériences et les situations vues dans un domaine (le domaine scolaire, par exemple) peuvent aider l’apprenti dans un autre domaine (Les rôles en entreprise).

Ainsi, la fréquentation de ces domaines par l’apprenti peut devenir enrichissante, lui permettant d’acquérir une certaine satisfaction dans ce qu’il va entreprendre. 

 

– Et enfin, il y a la notion « d’ambiguïté de rôles » qui résulte d’un manque d’explication et alors de compréhension des rôles à tenir dans chaque domaine.

«  La chef de produit avec laquelle j’ai travaillé n’était pas très organisée. Plus je croyais avancer, plus cette dernière revenait en arrière pour modifier le travail réalisé…toutes les heures passées sur ce travail sont restées vaines et je n’en retire pas de connaissances particulières pour autant (Hanta) »

 

  1. Cadre de l’étude

Ainsi, les apprentis sont soumis à un état de stress et d’insatisfaction qui va influencer négativement son expérience en apprentissage.

Il importe de préciser que les témoignages cités dans le cadre de cette étude et dont quelques-uns ont été repris ici sont recueillis grâce à une enquête effectuée auprès de 120 apprentis, dont des étudiants inscrits en master 1 sciences de gestion. « Leur fonction en entreprise est à dominante commerciale dans 13% des cas, marketing communication (23%), gestion de projet (10%), finance et contrôle de gestion (20%), comptabilité (25%), logistique (5%) et management des ressources humaine (5%). Ils sont tous inscrits dans un centre d’apprentissage de formation du supérieur et suivent leur scolarité dans une université ou une école de commerce. »

 

  1. La nécessaire expérience professionnelle 

Les résultats issus d’une enquête Génération 2004 réalisée par Céreq en 2007 auprès de jeunes sortis depuis trois ans du système éducatif nous montrent que l’expérience professionnelle obtenue grâce à l’apprentissage est nécessaire pour entrer plus facilement dans le monde professionnel. 

En effet, les jeunes qui ont suivi un parcours en apprentissage et qui ont un emploi sont plus nombreux que les autres qui ne sont pas issus de ce parcours. Tel est également le cas pour ceux qui obtiennent un CDD.

 

 En outre, cette étude a également révélé que le salaire est également différent pour les travailleurs issus de l’apprentissage et les autres, quoique cette différence soit quelque peu faible. En effet, les travailleurs issus de l’apprentissage ont un salaire plus élevé, à 2,9%, que les autres qui n’ont pas suivi un parcours en apprentissage.

Au vu de ces diverses informations, nous pouvons dire que les avantages issus de l’apprentissage, notamment l’expérience professionnelle, facilitent l’entrée dans le travail et assurent un salaire, en moyenne, plus élevé.

 

Section 3- L’importance de l’apprentissage dans les études de commerce

 

Nous allons nous intéresser ici, aux avantages que peut procurer l’apprentissage aux étudiants des Ecoles de commerce. Nous évoquerons ainsi les bienfaits de l’apprentissage et les conditions d’accès au travail pour les étudiants de commerce qui ne font que confirmer la nécessité de suivre un parcours en apprentissage.

 

  1. Les bienfaits de la satisfaction  par l’apprentissage

Nous avons vu précédemment que l’apprentissage est susceptible de générer des satisfactions aux apprentis, notamment dans la mesure où ils arrivent à maîtriser leur temps et les interactions entre les différents domaines dans lesquels ils interviennent.

Ici, nous allons évoquer les différents avantages que cette satisfaction peut procurer aux apprentis.

D’abord, la satisfaction va conduire l’apprenti à vouloir exercer sa carrière dans l’entreprise dans laquelle il est apprenti. En effet, cela s’explique par le fait que l’apprenti va développer une relation affective envers l’entreprise, et ainsi s’attacher à elle. Il va ainsi vouloir rester dans l’entreprise et faire tous les efforts nécessaires pour faire ses preuves.

Ensuite, la satisfaction  va également donner lieu à un engagement. C’est-à-dire que l’apprenti va vouloir s’engager dans l’entreprise, notamment par le sentiment d’avoir des responsabilités à l’égard de l’entreprise et de l’environnement de travail.

Comme le témoigne un apprenti, « Ma hiérarchie m’a confié des responsabilités, m’a fait confiance. J’ai été pris au sérieux en tant que futur cadre… A la fin de mon apprentissage, j’ai envie de prendre des responsabilités comme la prise de fonction de directeur d’agence en février prochain (Bertrand)».

« Comparé à l’enseignement professionnel, l’apprentissage a un effet favorable sur l’insertion sur le marché du travail : les jeunes qui en ont bénéficié accèdent plus rapidement à l’emploi. Leurs salaires sont légèrement plus élevés. Compétences plus recherchées, meilleure connaissance du monde de l’entreprise, réseau relationnel plus efficace, les mécanismes expliquant cet impact positif sont probablement multiples. »

 

  1. Les difficultés relatives à la recherche d’emploi, facteur de développement des apprentissages

Force est de constater que les jeunes sont, depuis quelques décennies, confrontés à divers facteurs entrainant une grande difficulté dans la recherche de travail.

En effet, l’évolution des conditions d’accès aux études est telle qu’un nombre de plus en plus important de jeunes diplômés vient chaque année sur le marché du travail. Nous pouvons citer parmi ces conditions le nombre de filières accessibles, le  nombre croissant d’universités et d’Ecoles spécialisées dans divers domaines, la possibilité de suivre des cours à distance…

En ce qui concerne les Ecoles de commerce, nombreuses sont instaurées en France actuellement. Ces Ecoles forment alors des jeunes qui vont certainement se concurrencer une fois les études achevées et donc à la recherche d’un travail.

C’est justement pour réduire le chômage et cette concurrence importante, qu’est instauré le parcours en apprentissage.

En effet, il s’offre aux étudiants prêts à prendre leur avenir professionnel en main et à réduire le stress quant à la recherche d’emploi. En effet, ce parcours peut donner une certaine satisfaction aux apprentis, et ainsi, réduire leur stress quant à leur avenir.

 

Section 4- Présentation de la problématique et des hypothèses

 

Nous avons vu dans nos précédentes sous-parties que la situation des jeunes diplômés des Ecoles de commerce est rendue difficile par différents facteurs relatifs à l’accès à l’emploi actuellement. C’est ce qui génère chez ces derniers un stress grandissant, notamment quant à la recherche de travail.

Ainsi, il importe de rechercher et de proposer des solutions afin de remédier, ne serait-ce que partiellement, à cette situation des jeunes. C’est la raison pour laquelle nous focalisons notre étude sur l’apprentissage qui est l’une des meilleures issues qui s’offrent aux jeunes étudiants dans les Ecoles de commerce. En effet, nous cherchons à vérifier dans le cadre de notre analyse, si le fait de suivre un parcours en apprentissage peut produire un impact positif sur les jeunes, notamment en facilitant leur recherche d’emploi.

 

La problématique que nous avons posée est donc la suivante : 

L’apprentissage favorise-t-il réellement l’accès au travail des jeunes diplômés d’Ecole de commerce?

Afin de répondre au mieux à cette question, nous avons établi deux hypothèses que nous allons vérifier grâce aux enquêtes que nous allons mener. En effet, les résultats d’enquête que nous allons obtenir vont nous aider à confirmer ou à infirmer ces hypothèses. 

 

Les hypothèses sont les suivantes :

– Le stress de la recherche d’un premier emploi peut être fortement diminué si l’on a une expérience en apprentissage. 

– La diminution du stress dépend du nombre d’années d’expérience en apprentissage.

 

PARTIE II- METHODOLOGIE POUR L’ENQUETE

 

Une étude pratique est à effectuer dans le cadre de notre analyse, comme nous l’avons annoncé précédemment. 

Nous avons alors choisi d’adopter une démarche quantitative pour notre enquête. Ainsi, nous allons recueillir l’avis d’un certain nombre de personnes, et notamment des individus qui connaissent bien l’apprentissage, grâce à des questionnaires que nous les avons soumis.

Dans un premier temps, notamment dans cette seconde partie de  notre développement, nous allons nous focaliser sur les méthodes d’enquête utilisées. Ainsi, nous allons présenter la méthode choisie, les raisons qui nous ont conduites à ce choix, ainsi que le cadre de notre enquête quantitative.

Une présentation générale des résultats sera également faite dans cette partie. La discussion de ces derniers seront, quant à elles, faites dans le cadre de la troisième partie.

 

Section 1- Présentation et description de l’enquête

Cette section sera consacrée à la description et la présentation proprement dites des méthodologies d’enquête choisies pour notre étude. 

  1. Le choix des méthodes d’enquête

Notre choix a porté sur la démarche quantitative. Nous allons voir en premier lieu la description de cette enquête, pour ensuite aborder les objectifs visés dans ce travail.

 

  1. La méthode quantitative 

Dans le  cadre d’une enquête sur terrain, l’on peut soit adopter simultanément l’étude quantitative ou l’étude qualitative, soit choisir l’une d’entre elles selon les informations et les résultats escomptés.

Selon Yin, « Les données numériques apportent des preuves de nature quantitative », c’est-à-dire que l’étude quantitative cherche en particulier à obtenir des données quantifiables et des chiffres. En effet, la démarche quantitative est utilisée dans le domaine du quantifiable, et suppose donc la collecte, l’interprétation et l’utilisation de données qui peuvent être quantifiées.

Dans notre étude, l’enquête visera principalement à vérifier l’exactitude des hypothèses  établies plus tôt. Ainsi, nous allons recueillir et essayer d’exploiter au mieux les résultats obtenus auprès des différents participants, et ainsi d’infirmer ou de confirmer nos hypothèses sur le lien entre le stress et la pratique de l’apprentissage par les étudiants en commerce.

L’outil par excellence d’une étude quantitative est le questionnaire étant donné qu’il permet de privilégier la quantification, c’est-à-dire de baser notre analyse sur des bases chiffrées. Nous allons alors établir des questionnaires constitués de quelques questions relatives à l’apprentissage et son influence éventuelle sur le stress lors de la recherche du premier emploi, plus particulièrement en ce qui concerne les étudiants en commerce.

 

  1. Le but de l’enquête

L’analyse ayant nécessité la formulation d’hypothèses, il importe de les vérifier ici afin de pouvoir les valider ou non.

L’établissement des questionnaires et la participation des individus auxquels nous allons les soumettre sont donc effectués, premièrement, afin de vérifier nos hypothèses. 

En outre, les résultats d’enquête pourront également révéler la répartition des idées des jeunes sur l’apprentissage ainsi que la notoriété de ce dernier auprès des étudiants dans les écoles de commerce.

Par ailleurs, ils nous servirons de base pour les idées et les solutions que nous pourrons avancer en guise de mise en perspective. En effet, ils permettront de mieux identifier les éventuels problèmes liés à l’apprentissage dans les Ecoles de commerce et ainsi d’en proposer les solutions adéquates.

 

  1. Le cadre de l’enquête

Il importe de voir dans un premier temps le cadre de l’enquête que nous avons effectué afin d’en percevoir la portée et les spécificités.

Nous allons ainsi présenter la population ou l’échantillon ainsi que les objectifs visés dans la réalisation de l’enquête.

 

  1. La population ou l’échantillon

Dans une enquête, la population représentative joue un rôle important vu que ce sont les avis et les idées de cette dernière qui seront sollicités et exploités dans le cadre de l’analyse.

Afin de recueillir assez de participation afin d’assurer la représentativité de l’enquête, nous avons mis le questionnaire en ligne pour faciliter d’une part l’accès et la participation des enquêtés, et d’autre part la collecte des données qui peuvent s’avérer importantes.

Les participants sont alors des étudiants et des anciens étudiants d’une Ecole de commerce, connaissant ainsi les différents enjeux d’une étude en commerce, notamment dans le contexte actuel ceux de la recherche d’un premier emploi une fois les études achevées.

L’enquête se fait ainsi à double niveau, permettant ainsi de recueillir des idées venant de différents points de vue, tout en restant toutefois dans le cadre de l’Ecole de commerce, assurant ainsi la représentativité dans les résultats qui seront obtenus. Par ailleurs, la grande participation des  étudiants et anciens étudiants assure cette représentativité, car, en effet, nous avons pu recueillir l’avis de 100 participants ayant des statuts différents dans des Ecoles de commerce.

 

  1. Les informations attendues

Cette enquête est réalisée dans le but de vérifier nos hypothèses et de percevoir l’avis des étudiants sur l’apprentissage proposé dans des Ecoles de commerce actuellement.

D’abord, nous cherchons à savoir et à dégager la perception de l’apprentissage sur la base de données réelles et venant des individus concernés et qui connaissent bien le monde des études de commerce et l’apprentissage qui leur est proposée par leurs Ecoles.

En outre, l’enquête va nous permettre d’effectuer notre analyse et d’exprimer nos idées sur la question en nous référant à des avis plus concrets et plus actuels qu’à de seules références théoriques. Etant donné l’importance et l’utilité de ces derniers, il serait convenable de les combiner dans le cadre de cette analyse.

Ainsi, nous avons établi un questionnaire que nous avons mis en ligne, dont les questions portent, de manière générale, sur les sujets suivants.

 

  • Les informations sociodémographiques :

Afin de percevoir la représentativité et le contexte que nous avons étudié, nous avons établi des questions sur la tranche d’âge à laquelle appartiennent les participants, leur situation actuelle, plus précisément leur niveau d’études, et leur branche d’études.

 

  • Leurs parcours :

Ensuite, nous avons établi des questions cherchant à savoir s’ils sont ou ont été en parcours d’apprentissage et le nombre d’années pendant lesquelles ils ont été en apprentissage.

 

  • Leur avis sur la recherche de travail actuelle :

Nous avons par la suite voulu savoir si les participants trouvent la recherche de travail facile ou difficile actuellement, ainsi que les causes qui pourraient conduire à cette difficulté de la recherche d’emploi. 

 

  • Le stress qu’ils ressentent lors d’une recherche d’emploi :

Sur une échelle de 1 à 5, les participants ont été demandé à indiquer le niveau de stress qu’ils ressentent quand ils sont dans la recherche d’emploi.

 

  • Le lien entre l’apprentissage et la diminution du stress :

Nos questions se sont focalisées, par la suite, sur l’avis des répondeurs, concernant l’impact de l’apprentissage sur la réduction du stress, sur les causes éventuelles de ce fait ainsi que sur le lien entre le nombre d’années d’apprentissage et la réduction du stress.

 

Section 2- Présentation des résultats

 

Sous cette section, nous allons présenter les résultats obtenus grâce au sondage que nous avons mis en ligne. Vu le nombre d’informations recueillies, il importe de les exposer successivement.

Il importe de préciser que cette sous-partie sera consacrée uniquement à une présentation proprement dite, et ainsi objective, des résultats recueillis. En effet, l’analyse de ces résultats sera effectuée dans la partie suivante.

 

  1. Les participants

Comme nous l’avons vu plus tôt, nous avons eu la participation de 100  jeunes ayant fait des études dans une grande Ecole de commerce. 

Concernant leur âge, 67% de ces jeunes sont âgés entre 23 et 25 ans, 17% entre 26 et 28ans, tandis que 11% d’entre eux ont 22 ans ou moins. 

 

Ensuite, 51% de ces jeunes issus d’Ecoles de commerce sont en M2, 18% sont en césure, 15% sont déjà diplômés et actuellement avec un travail et enfin 9% sont déjà diplômés et à la recherche d’un emploi.

 

  1. La représentativité

Nous pouvons dire que la représentativité est assurée dans le cadre de notre enquête car nous avons eu la participation d’étudiants se trouvant à différents niveaux, et d’anciens étudiants, d’individus qui ont suivi un parcours en apprentissage et d’autres qui était en d’autres parcours. En outre, les participants appartiennent à différentes classes d’âge. Le point commun, c’est qu’ils sont tous issus d’une grande Ecole de commerce.

Parmi ces participants, 32% sont spécialisés en Finance, 25% en Marketing / Communication, 14% en Négociation / Vente, 11% en Achat et 16% en d’autres domaines. 

En outre, nous remarquons également que 57% des personnes interrogées ont fait de l’apprentissage, dont 5% seulement avec un contrat de professionnalisation et 43% en programme continu classique. Parmi ceux qui ont fait de l’apprentissage, 38% en ont fait pendant 1 an, 36% en ont fait 2ans, 16% en ont fait 3ans et 10% en ont fait plus de 3 ans.

 

  1. La difficulté de la recherche d’emploi par les jeunes selon les participants

92% des personnes interrogées estiment la recherche d’emploi par les jeunes diplômés difficile, parmi lesquels 50% disent que c’est difficile tandis que 42% estiment que c’est une difficulté moyenne. C’est-à-dire que seulement 8% pensent que c’est facile. 

Par ailleurs, 84% des répondants estiment que cette difficulté est causée par la hausse des exigeances lors de l’embauche, mais aussi par la baisse du niveau des jeunes diplômés à 27% et par le manque d’expérience des jeunes diplômés à 25%.  

  1. L’apprentissage : un parcours aux différents avantages

On note également que pour 89% des interrogés, les entreprises privilégient l’expérience professionnelle à l’expérience internationale. Il ressort de la même façon que pour 97% des interrogés, l’apprentissage réduit le stress lors de la recherche d’emploi des jeunes diplômés. 

Cependant, selon les personnes interrogées, outre le fait que l’apprentissage permet d’avoir de l’expérience professionnelle, il y a d’autres avantages qu’il procure. En effet, cela permet aussi de développer un réseau professionnel (81%) et d’avoir une meilleure appréhension du monde du travail (33%).

 

  1. La difficile recherche d’emploi 

Lorsque l’on a demandé aux personnes interrogées comment elles jugent la difficulté de la recherche d’emploi des jeunes diplômés, elles trouvent à 50% que c’est difficile, à 42% que c’est d’une difficulté moyenne et seulement 8% estiment que c’est facile.

Maintenant si l’on s’intéresse à la répartition de ces données par type de parcours, on constate que les résultats sont sans appel. En effet, parmi les 50% qui trouvent la recherche difficile, 66% sont des continus et seulement 34% sont apprentis. Parmi les 42% qui trouvent la recherche de difficulté moyenne, 76% sont des apprentis et seulement 24% sont des continus. Les 8% qui estiment la recherche d’emploi facile ont tous suivis un parcours en apprentissage, comme nous le montrent les graphiques suivantes.

 

  1. La hausse du stress chez les étudiants en parcours continu classique

Lorsque l’on s’intéresse à l’intensité du stress lors des recherches d’emploi chez les diplômés issus d’un programme continu classique et ceux issus du programme d’apprentissage, on constate que 53% des étudiants en parcours continu déclarent subir un stress maximal (intensité 5/5) contre 5% chez les apprentis. Par ailleurs, 65% des apprentis estiment subir une intensité de stress moyenne ou faible (entre 1 et 3) contre seulement 14% des continus. 

 

  1. La transformation du contrat d’apprentissage en CDD ou CDI par un nombre important d’apprentis

Notons que parmi les personnes interrogées, 59% des apprentis ont réussi, au terme de leur contrat, à le transformer en contrat CDD ou CDI. 

 

  1. Le lien entre les années d’apprentissage et la diminution du stress

Il est intéressant de constater que pour 63% des interrogés, il y a une corrélation entre le nombre d’années d’apprentissage et la diminution du stress. Parmi ces 63%, 65% sont ou ont été des apprentis et 35% sont ou ont été en cycle continu.

Mais alors cette hypothèse est-elle exacte et est-elle fondée ?

 

On remarque que, chez les apprentis, lors d’une recherche d’emploi, l’intensité du stress rencontré varie en fonction du nombre d’années effectuées en apprentissage.  

 

Ainsi, on peut mettre en évidence les résultats suivants : 

  • 91% de ceux qui ont fait 1an d’apprentissage connaissent une intensité de stress entre 3 et 4 (5 étant l’intensité la plus forte)
  • 62% de ceux qui ont fait 2an d’apprentissage connaissent une intensité de stress entre 2 et 3
  • 78% de ceux qui ont fait 3an d’apprentissage connaissent une intensité de stress entre 1 et 2.

 

PARTIE III-  ANALYSE DES RESULTATS ET PERSPECTIVES

 

Nous avons présentés précédemment les différentes informations que nous avons pu recueillir grâce à notre analyse quantitative.

Nous allons maintenant discuter et analyser ces résultats, afin d’en sortir les significations et les interprétations que nous pouvons en déduire.

Ensuite, comme l’un des objectifs de l’enquête est de vérifier les hypothèses, nous allons les confronter aux résultats obtenus afin de les confirmer ou de les infirmer.

 Et enfin, nous avancerons quelques idées et des préconisations afin de mieux profiter des avantages que peut procurer le fait de suivre un parcours en apprentissage.

 

Section 1- Discussion et analyse des résultats

Nous allons développer ici, quelques idées issues des résultats présentés ci-dessus. Nous allons voir ainsi les facteurs qui font de l’apprentissage une clé de la réduction du stress dans la recherche d’un premier emploi, et le lien entre la durée d’apprentissage et cette réduction du stress.

 

  1. La perception de la recherche d’emploi par les participants, preuve de la diminution du stress grâce à l’apprentissage

Le stress est réduit grâce à l’apprentissage. C’est une hypothèse que nous avons pu vérifier grâce aux résultats exploités ci-dessous.

 

  1. Les différents avantages de l’apprentissage et son efficacité

Nous avons pu constater que les participants au sondage ont majoritairement déclaré que l’apprentissage offre divers avantages. En effet, il y a d’abord l’expérience professionnelle qu’il procure aux apprentis, il permet également de faire de la connaissance et de développer un réseau professionnel, de connaître les pratiques et les situations auxquelles les travailleurs en entreprise sont confrontés. 

Ce qui signifie que l’apprentissage donne de nombreux avantages qui permettent de faire son entrée sur le marché du travail en toute sérénité et avec les meilleures armes possibles : expérience, réseau, bonne analyse du monde du travail. 

En effet, les apprentis ont toujours de la longueur d’avance sur les autres étudiants puisqu’ils auront de l’expérience qui va au-delà du simple stage, et qui leur procureront les armes nécessaires pour faire leur entrée dans le monde professionnel. Ceci nous montre donc à quel point l’apprentissage, en permettant d’avoir une vraie expérience professionnelle et un réseau développé, atténue le stress lors des recherches d’emploi par les jeunes diplômés d’Ecole de commerce.

 

En outre, l’apprentissage peut également réduire le stress quant à l’accomplissement des tâches, une fois recrutés,  car les apprentis seraient habitués à la vie en entreprise et à leur travail. D’ailleurs, le fait qu’un nombre important d’apprentis aient pu transformer leur contrat d’apprentissage en CDD ou CDI témoigne de leur aptitude dans leur domaine de travail.

Mais l’expérience reste le plus grand atout que les apprentis peuvent avoir dans le cadre d’un parcours en apprentissage vu que les entreprises recherchent souvent de l’expérience professionnelle. L’apprenti, une fois diplômé, aurait donc déjà acquis cette expérience professionnelle alors qu’il vient de terminer ses études. Une situation que l’on ne pourrait avoir dans un parcours continu classique. 

 

  1. La recherche d’emploi, une tâche plus facilitée pour les apprentis

Certains des apprentis se trouvent épargnés de la recherche de travail une fois les études terminées, notamment ceux qui arrivent à remplacer le contrat d’apprentissage en CDD ou CDI. Ils sont ainsi épargnés du stress, et vivent sereinement leur entrée dans le monde du travail.

Mais pour les apprentis qui ne sont pas dans cette situation, notre analyse nous a permis de constater que les apprentis sont moins confrontés au stress que les étudiants en parcours classique. En effet,   nous avons vu que la majorité des participants estiment que l’apprentissage permet de réduire le stress. En outre, nous avons constaté que les étudiants en parcours continu ont tendance à concevoir la recherche du premier emploi difficile, voire très difficile, contrairement aux apprentis qui considèrent la recherche moyennement difficile, voire facile.

Il en ressort donc que les apprentis ont tendance à trouver la recherche d’emploi plus facile que les étudiants ayant suivi un parcours classique. On peut supposer que c’est en partie dû aux différents avantages qu’ils tirent de l’apprentissage, comme l’expérience qu’ils ont obtenue en entreprise lors de l’apprentissage et au réseau développé. 

 

  1. La durée de l’apprentissage : une augmentation des expériences, une diminution du stress

 

Les différents avantages de l’apprentissage, pour ne citer que l’expérience professionnelle et le réseau professionnel, sont des facteurs indispensables pour combattre le stress et les différentes inquiétudes que ressentent les diplômés parmi lesquels un nombre assez important se trouvent dans le chômage.

La plupart des étudiants est alors stressé à l’idée de la probabilité de se trouver sans travail alors qu’ils sont diplômés. Suivre un parcours en apprentissage est une solution qui s’offre aux jeunes étudiants pour combattre ce stress. 

Par ailleurs, nous avons pu remarquer que 63% des interrogés estiment qu’il y a une corrélation entre le nombre d’années d’apprentissage et la diminution du stress et que parmi ces 63%, 65% sont ou ont été des apprentis et 35% sont ou ont été en cycle continu.

On remarque que, chez les apprentis, lors d’une recherche d’emploi, l’intensité du stress rencontré varie en fonction du nombre d’années effectuées en apprentissage.  En effet, ceux qui ont effectué plusieurs années d’expérience en apprentissage, à savoir 3 ans ou plus, ressentent un stress moins important que chez les apprentis au nombre d’années moins important.

 

      Section 2- La confrontation des résultats et des hypothèses

 

Rappelons que nos hypothèses sont les suivantes : 

– Le stress de la recherche d’un premier emploi peut être fortement diminué si l’on a une expérience en apprentissage. 

– La diminution du stress dépend du nombre d’années d’expérience en apprentissage.

 

  1. L’apprentissage, un facteur essentiel de diminution du stress dans la recherche d’emploi

 

Notre hypothèse est que le stress lors de la recherche d’emploi peut être considérablement diminué par l’apprentissage.

Les résultats d’enquête que nous avons réalisée nous ont montré qu’une majorité considérable  des jeunes qui nous ont répondu estime que l’apprentissage est un facteur de diminution du stress, et notamment parce qu’il procure de l’expérience professionnelle aux jeunes diplômés.  Quant à notre enquête, nous avons pu voir que certains apprentis deviennent liés par un CDD ou un CDI à l’issue de leurs études, et no sont donc plus soumis aux problèmes de recherche d’emploi. 

Ainsi, il semble évident que puisque l’apprentissage permet d’avoir une expérience professionnelle sérieuse avant d’être diplômé et vu que les entreprises recherchent l’expérience professionnelle, faire un parcours en apprentissage permet de diminuer le stress de la recherche d’un premier emploi.

En outre, nous avons pu percevoir que les jeunes qui ont été des apprentis sont moins stressés que les autres, notamment en parcours continu, au moment de la recherche d’emploi. C’est ce qui prouve que l’apprentissage est un élément clé qui réduit le stress lors de la recherche d’emploi.

Ainsi, notre hypothèse est à confirmer car nous constatons que l’idée selon laquelle le stress est diminué de manière considérable est sortie et est validée par les résultats de notre enquête.

 

  1. La diminution du stress suivant la durée de l’apprentissage

Notre deuxième hypothèse est relative à la durée pendant laquelle l’étudiant d’une Ecole de commerce a suivi le parcours en apprentissage.

En effet, l’idée est ici que plus l’apprentissage est long, moins le stress sera au moment de la recherche d’emploi.

L’enquête réalisée nous a alors montré que les jeunes diplômés ayant plus d’expérience, c’est-à-dire ayant suivi un apprentissage pendant une durée plus longue, disent que le stress ressenti est moindre, tandis que l’on constate l’inverse chez d’autres ayant moins d’expérience en apprentissage.

On peut donc confirmer l’hypothèse précédemment formulée. En effet, il y a une corrélation entre l’intensité du stress ressenti lors d’une recherche d’emploi par les jeunes diplômés et le nombre d’années du cursus effectuées en apprentissage.

 

Section 3- Mise en perspectives

Dans cette dernière sous-partie de notre travail, nous allons proposer quelques idées qui pourront améliorer la pratique de l’apprentissage par les étudiants des Ecoles de commerce. 

  • L’importance de l’explication du parcours aux jeunes étudiants

Même si l’apprentissage est un concept qui a traversé des siècles, il peut ne pas être connu par les jeunes d’aujourd’hui, notamment puisqu’il n’a été véritablement inséré dans les Ecoles supérieures que depuis quelques décennies.

 

  1. Le nombre considérable d’étudiants en parcours classique

Nous avons pu voir que les étudiants en apprentissage qui ont répondu à notre appel, quoique représentant plus de la moitié de ceux qui ont répondu à notre appel pour le sondage, sont presque au même nombre que ceux qui suivent un parcours continu.

C’est-à-dire que le nombre d’étudiants qui optent pour la formation classique est encore assez considérable.

Cependant, nous avons vu tout au long de notre développement, notamment par l’enquête réalisée, que l’apprentissage est un parcours très intéressant qui offre divers avantages indispensables pour réduire le stress, et ainsi mieux vivre l’insertion dans le travail des nouveaux diplômés des Ecoles de commerce.

Vus ces avantages, nous pouvons avancer l’idée selon laquelle les jeunes étudiants ne sont pas encore très motivés à l’idée de jouir de ces bienfaits de l’apprentissage. Un manque d’information des étudiants peut être l’une des causes de cette absence de motivation chez les jeunes.

 

  1. La sensibilisation des jeunes

Afin de remédier à cette situation, nous pouvons proposer de faire connaître et de sensibiliser les jeunes pour les informer des différents avantages que peut conférer un parcours en apprentissage.

En outre, les entreprises, dans la mesure où les apprentis leur confèrent certains avantages, doivent améliorer l’accès aux collaborations dans ce sens, vu que l’apprentissage est également une occasion pour elles de former des futurs travailleurs. En effet, l’apprentissage confère des avantages à tous les acteurs qui entretiennent alors un lien gagnant-gagnant.

 

  1. L’augmentation du salaire pour les issus de l’apprentissage

Notre analyse nous a permis également de dégager que l’apprentissage permet aux diplômés d’être mieux rémunérés.

En effet, notre analyse théorique nous a conduite à constater que les salaires des travailleurs qui sont issus d’un apprentissage sont légèrement élevés que ceux des autres salariés qui ont suivi une formation classique, c’est-à-dire sans apprentissage.

Nous sommes alors, ici, face à un autre avantage de l’apprentissage, un avantage qui n’est pas perceptible, certes au moment de l’apprentissage, mais qui reste quand même important pour les nouveaux salariés.

Cependant, même si cette différence existe, elle reste très faible. C’est ce qui peut conduire les étudiants à être moins attirés par l’alternance. En effet, vue la question de salaire, l’alternance présente beaucoup d’efforts alors que le salaire qu’ils auront une fois dans le monde professionnel, serait presque pareil que pour les autres qui ont eu moins de mal dans le cadre des études.

Une telle perception doit alors être rectifiée. En effet, les jeunes doivent comprendre que les avantages de l’alternance vont au-delà d’une éventuelle simple différence de salaire. C’est donc la compétence un fois diplômé, la satisfaction et le moyen de mesurer ses capacités, et la facilité à trouver du travail qui doivent compter pour ces étudiants.

D’où encore la nécessité de les sensibiliser sur ce point.

  • La favorisation de l’apprentissage pour un meilleur accès à l’emploi

Nous allons proposer ici quelques solutions qui pourront conduire à un développement considérable de l’apprentissage dans les Ecoles de commerce.

 

  1. Agir au niveau des institutions scolaires

Comme nous l’avons vu plus tôt, les parties prenantes, particulièrement les Ecoles et les entreprises, doivent contribuer à la favorisation de l’apprentissage.

Les Ecoles doivent également proposer et rassurer les étudiants, dans la mesure où les étudiants hésitent par rapport à l’organisation du temps passé en entreprise et à l’Ecole et surtout quant au fait de ne pas pouvoir suivre les deux, que ces deux formations sont facilement conciliables, et qu’elles sont interdépendantes pour un meilleur résultat et pour faciliter l’accès à l’emploi.

 

  1. Favoriser la satisfaction et la motivation des apprentis 

 

En outre, afin que les formations en entreprise confèrent de la satisfaction aux apprentis, il faut aider ces derniers à gérer leur temps, à les aider dans la compréhension des tâches qu’ils ont à effectuer, et ainsi les conduire à mieux gérer les interactions entre les domaines qu’ils doivent fréquentés.

En effet, nous avons vu qu’une satisfaction des apprentis par rapport à son activité en entreprise est un facteur essentiel d’engagement de sa part. Ainsi, un apprenti satisfait aurait envie de travailler pour l’entreprise, de s’identifier à elle, d’être loyal et ainsi d’y construire sa carrière. L’environnement dans l’entreprise peut être un facteur plus efficace pour garantir la loyauté et la volonté des apprentis que les rémunérations et les indemnités.

Par ailleurs, nous pouvons également avancer l’idée selon laquelle une formation devrait être donnée aux responsables dans les entreprises, pour qu’ils puissent encadrer convenablement les apprentis et s’assurer ainsi qu’ils auront dans quelques temps, un employé loyal et compétent. 

 

  1. De l’avenir de l’apprentissage en Ecole de commerce

Selon les analystes de la Direction de la Programmation et du Développement du ministère de l’Education (DPD, 1998), « le développement de l’apprentissage encouragé certes par les dispositions législatives (loi quinquennale de 1993, réforme de la taxe d’apprentissage en 1996) s’explique en partie par l’élargissement du champ des formations concernées. Outre les formations du supérieur qui accueillent chaque année un nombre toujours croissant d’apprentis, certaines professions, jusque-là peu ouvertes à l’apprentissage s’organisent pour inscrire le développement de l’apprentissage dans leur politique d’emploi »

Vu l’état actuel de l’apprentissage dans les Ecoles de commerce, nous pouvons prévoir un développement considérable de ces derniers dans les années à venir. En effet, les jeunes sont de plus en plus conscients des avantages qu’il procure, et surtout parce qu’un nombre important d’Ecoles spécialisées dans le commerce propose désormais ce parcours à leurs étudiants.

 

CONCLUSION

 

L’étude que nous avons réalisée concerne l’apprentissage dans les Ecoles de commerce. Nous avons alors cherché à répondre à la problématique suivante : l’apprentissage favorise-t-il réellement l’accès au travail des jeunes diplômés d’Ecole de commerce?

Suite aux différents éléments que nous avons vus dans le cadre de notre analyse, nous pouvons répondre par l’affirmatif, d’autant plus que nos hypothèses ont été validées par les résultats d’enquête que nous avons réalisée.

En effet, notre enquête, de type quantitatif, a été faite par voie de questionnaire que nous avons mis en ligne, et auquel 100 étudiants et anciens étudiants dans de grandes Ecoles de commerce ont répondu.

Leurs réponses nous ont alors confirmé, d’une part, que l’apprentissage contribue réellement à diminuer les stress relatif à la recherche d’un premier emploi, et d’autre part, que la diminution du stress dépend des années pendant lesquelles l’étudiant a opté pour le parcours en apprentissage.

Toutefois, l’on a pu constater également que le nombre d’étudiants en commerce qui hésitent à suivre un parcours en apprentissage reste quelque peu élevé. C’est la raison pour laquelle nous avons avancé quelques idées pour les encourager à adopter ce choix très avantageux. Nous pouvons citer comme avantages, l’expérience professionnelle, l’occasion de transformer le contrat d’apprentissage en CDD ou CDI ou encore l’adaptation aux conditions de travail en entreprise.

Pour ce faire, une explication en détails des enjeux de l’apprentissage auprès des jeunes étudiants en Ecoles de commerce est nécessaire, et ce, dès son entrée dans l’Ecole.

Vu ces différents éléments, nous sommes amenés à poser la question  suivante, un accroissement important du nombre d’étudiants en apprentissage peut-il réduire ces avantages et accroître la compétition entre apprentis ?

 

BIBLIOGRAPHIE

 

ARTICLES

 

  • ABRIAC Dominique, RATHELOT Roland, SANCHEZ Ruby,  L’apprentissage, entre formation et insertion professionnelles, Formation et emploi – édition 2009- INSEE

 

  • ALVES Sarah, GOSSE Bérangère, SPRIMONT Pierre-Antoine, les apprentis de l’enseignement supérieur : de la satisfaction à l’engagement ?, in Management Prospective Ed. | « Management & Avenir » 2010/3 n° 33

  • LIMA Laurent, Histoire de l’éducation- Loi n°71-576 du 16 juillet 1971 relative à l’apprentissage


  • Poupart, 1995


  • SAUVAGE Frédéric, L’apprentissage comme mode d’insertion organisationnelle des futurs cadres

 

  • SELYE, H. (1976), The stress of life (2nd ed.). New York: Mc Graw Hill.

 

  • Yin, R.K Case study  research, Design and methods, Sage Publications

 

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