Travailler le positionnement dans la pratique professionnelle avec une étudiante de l’école EESP
Travailler le positionnement dans la pratique professionnelle
avec une étudiante de l’école EESP
Mots clés
Professionnalité, posture, positionnement.
INTRODUCTION
L’une des principales difficultés rencontrées par les personnes qui entrent en lien direct avec les usagers dans leurs pratiques professionnelles est la recherche de la bonne distance et le défi permanent de rester professionnelles. En effet, certaines pratiques professionnelles qui impliquent la prise en charge ou l’accompagnement de personnes en difficultés représentent un certain risque pour le travailleur, en ce sens que ce dernier risque de trop s’investir dans sa relation avec l’usager et aller au-delà du cadre professionnel.
Tel est le cas des travailleurs sociaux. Exerçant une fonction de praticienne formatrice à l’Office des curatelles et tutelles professionnelles (OCTP), j’ai suivi, au mois de Février 2017, le stage de cinq mois d’une étudiante qui suit la formation d’assistante sociale à l’EESP. J’ai pu remarquer alors que l’étudiante était très proche des usagers ; une relation qui m’a interrogée et inquiétée. En effet, force est de constater que dans un contexte de travail auprès de personnes fragilisées par des troubles psychiques importants, il est nécessaire de savoir mettre une certaine distance émotionnelle pour que l’investissement reste professionnel.
Mais garder une distance professionnelle peut s’avérer très difficile. Aussi, il convient d’effectuer une analyse sur le positionnement professionnel qu’un travailleur social doit adopter. Pour ce faire, il importe de revenir sur la pratique et la posture des travailleurs vis-à-vis des usagers. Etant moi-même en charge de 55 à 57 mandats d’adultes âgés de 18 à 90 ans dont la majorité souffre de troubles psychiques ou rencontrent des problèmes d’addictions, il est nécessaire d’effectuer un retour sur ma propre posture professionnelle.
C’est ainsi que mon objet d’étude consistera à travailler la question du positionnement avec l’étudiante en m’appuyant sur l’entrée 1, l’analyse de situations précises.
Pour mener à bien notre analyse, il convient d’aborder dans le cadre de ce travail le contexte ou l’institution dans laquelle nous nous trouvons (I), l’objet d’étude ou la situation que nous allons étudier dans le cadre de ce travail (II), avant de voir quelques éléments théoriques (III) et avancer des perspectives (IV).
- PARTIE CONTEXTUELLE
J’exerce ma fonction de praticienne formatrice à l’Office des curatelles et tutelles professionnelles (OCTP). Cet office dépend de l’Etat de Vaud et assume les mandats de curatelle confiés par la Justice de paix. Je suis en charge de 55 à 57 mandats d’adultes âgés de 18 à 90 ans dont la majorité souffre de troubles psychiques ou rencontrent des problèmes d’addictions. Leur état de santé les empêche de gérer leur quotidien ainsi que leurs affaires administratives et financières.
L’Office des Curatelles et Tutelles Professionnelles (OCTP) se situe au sein du Département des Institutions et de la Sécurité (DIS), à la tête duquel se trouve Madame Béatrice Métraux.
L’OCTP fonctionne cependant en interaction constante avec différents départements tels que le DSAS (suivi médical de la personne sous curatelle), le DFIRE (fonctionnement financier de l’Office, paiement des salaires), l’Ordre Judiciaire qui soumet les mandats des personnes concernées par une mise sous curatelle, le Contrôle Cantonal des finances (vérification de la comptabilité) et enfin le Grand Conseil qui alloue les budgets.
De plus l’OCTP apporte, par le biais de sa connaissance du métier et de son réseau (hôpitaux, centres spécialisés, milieux médicalisés), une vision utile à l’évolution de la politique sociale du canton. Il apparaît donc, dans le canton, comme référence dans le domaine de la protection de l’adulte et de l’enfant sous mandat de protection, car il s’engage à sauvegarder les intérêts des personnes qui lui sont confiées.
Notre office (OCTP) gère parallèlement plusieurs domaines. Son rôle est d’assurer à la fois la protection de l’adulte, la protection internationale des adultes, la formation et le soutien pour les curateurs privés et la protection de l’enfant. Ces mesures de protection sont instaurées et sous contrôle de la Justice de paix qui fait autorité en la matière.
Pour ce faire, l’OCTP se doit de pouvoir appréhender une situation, prendre la ou les décisions opportunes, établir le canevas de la marche à suivre puis rentrer en action. Afin que ces points puissent être suivis et soient cohérents, il est indispensable qu’existe une excellente collaboration entre les collaborateurs. Tout ce qui est fait de façon claire et adéquate permet un encadrement et un suivi maximums auprès de nos pupilles.
La mission première de notre office est d’accompagner chaque personne, de façon individuelle et ciblée. Les valeurs de l’OCTP demeurent le respect de la dignité de la personne concernée et la volonté de préserver ou développer l’autonomie du ou de la « pupille ». Dans le même ordre d’idée, notre office assure également l’intégrité de ses collaborateurs, n’acceptant aucune agression physique ou verbale à leur encontre.
Il est bien sûr incontournable de parler ici de l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2013, du nouveau droit PAE (protection de l’Adulte et de l’Enfant). Le nouveau droit a supprimé le Tuteur général du canton de Vaud. Il nomme les curateurs professionnels « ad personam ». Ceci bien qu’ils soient des fonctionnaires de l’Etat de Vaud. Le nouveau droit de la protection de l’adulte a eu la volonté de mettre l’accent sur l’importance de l’autodétermination et de l’autonomie de chaque personne concernée.
La Mission du curateur est inscrite à l’art 408 CCS. En fonction de ce nouveau droit et de l’avis de nomination, les tâches incombées aux curateurs sont les suivantes : assumer les actes administratifs, de représentation et d’assistance aux bénéficiaires dans le cadre du mandat, gérer les revenus, les dépenses et les dettes, fournir à la personne concernée (PCO terme qui remplace le nom de pupille) les prestations nécessaires et obtenir leurs droits aux prestations sociales, travailler en réseau avec l’ensemble des intervenants sociaux, accompagner les PCO dans leur réinsertion sociale.
Pour conclure, le rôle de l’OCTP est de créer et de maintenir des liens avec les personnes confiées, afin de permettre une tâche aisée et la plus efficace possible. Il est donc nécessaire d’arriver à s’adapter à chaque cas, tout en respectant le droit édicté. Pour cela également, une bonne collaboration et une concertation en réseau deviennent indispensables, malgré la surcharge continue de travail dont souffrent les curatrices et les curateurs professionnels.
- OBJET D’ETUDE
En février 2017, j’ai suivi le stage de cinq mois d’une étudiante. Anne[1], qui suit la formation d’assistante sociale à l’EESP. Dès le premier jour, elle a su trouver sa place et construire une relation autant avec mes collègues et moi-même. Je leur ai proposé de prendre Anne avec eux, afin qu’elle puisse découvrir d’autres formes d’intervention. A la fin de la première semaine, l’étudiante était déjà pleinement investie. J’ai pu constater qu’elle était très proche autant des collègues que des usagers. Cette dernière relation m’a interrogée et inquiétée. En effet, dans un contexte de travail auprès de personnes fragilisées par des troubles psychiques importants, il est nécessaire de savoir mettre une certaine distance émotionnelle pour que l’investissement reste professionnel. C’est pour cela que je souhaite aborder la question liée au positionnement professionnel qu’un travailleur social devrait adopter. Finalement, lors d’un entretien, l’étudiante m’a informée qu’elle se sentait proche des usagers mais elle était consciente de la problématique que cela pouvait engendrer dans sa pratique. C’est pourquoi, elle souhaitait que je la conseille pour construire une relation plus adaptée avec les personnes concernées à savoir acquérir une distance professionnelle. Sa demande m’a amenée à analyser ma propre pratique et ma posture vis-à-vis des usagers. Je me suis interrogée sur les pratiques pour accéder à sa requête. Car il ne s’agit pas d’un simple problème d’émotions ou de bonne distance mais d’un problème de position ; c’est-à-dire de comprendre qui on est pour l’usager, comment le cadre légal et l’institution s’exerce à travers la pratique professionnelle, et quel est le contexte social sur lequel on agit, la situation de la personne en question et la relation que l’on peut établir avec elle.
- Problématique
A mon sens, les questions liées à la distance avec les personnes concernées et l’environnement touchent directement au positionnement professionnel. C’est une compétence qui peut, selon moi, amener le travailleur social à offrir un suivi adapté aux besoins de l’usager. Au fond, ce travail aura pour but de donner des éléments de réponse aux questions suivantes : qu’est-ce qu’une posture professionnelle? Comment, en tant que praticienne formatrice, puis-je amener l’étudiante à acquérir un positionnement professionnel adéquat ?
- Le choix de la méthode
Pour l’approche théorique de mon travail, j’ai décidé de m’appuyer sur la théorie d’analyse institutionnelle des outils essentiels pour le management développée par Gaston Jouffroy (2006) : Analyse institutionnelle des outils essentiels pour le management de Gaston Jouffroy Edition Synergence, 2006. D’après l’auteur, la connaissance des règles et du cadre du lieu de travail sont essentiels pour construire une posture adaptée en vue d’exercer sa fonction professionnelle.
En complément, je choisis également les concepts de compétence-positionnement-situation professionnelle (en particulier situation emblématique et situation problématique) décrit par LE BOTERF, Construire les compétences individuelles et collectives. Ed d’Organisation, 2006.
La compétence que je travaillerai est celle qui porte le n° 6 du référentiel du travail social. (cf. annexe) : se positionner professionnellement et personnellement en questionnant le sens de l’action sociale, compétences effectives : repérer les questions éthiques, déontologiques, les conflits de valeurs, les enjeux et les dilemmes professionnels, confronter ses positions personnelles et professionnelles en argumentant, prendre une distance critique face à soi-même, aux objets d’études ou aux pratiques dans lesquels on est impliqué, identifier ses ressources et ses limites. Cette compétence m’amène à reconsidérer de manière critique ma pratique professionnelle. J’analyserai un certain nombre de situations avec l’étudiante. Il s’agira à chaque fois, de s’interroger sur les cas de manières spécifiques : au sens de la pratique, aux solutions possibles en fonction de la mission, à la situation particulière de l’usager, à la relation que l’on établit avec lui, aux éventuels dilemmes éthiques et comment on peut prendre des décisions ou se légitimer dans ces situations. Pour cela, j’envisage de construire cette pédagogie en me référant au modèle de la pratique réflexive de Kolb. Ce modèle me permettra premièrement d’encourager l’étudiante à apprendre son rôle par la pratique réflexive, et deuxièmement à apprendre à me former à la pratique de praticienne formatrice. C’est dans le cadre des entretiens hebdomadaires que je mettrai en œuvre cet outil pour travailler le positionnement professionnel.
La finalité de cette étude sera d’établir un bilan de la pratique de formation au positionnement en partant de situations d’actions professionnelles. Mes ressources sont l’institution, ma longue expérience professionnelle et les cours de praticienne formatrice. C’est pourquoi j’ai décidé d’aborder cette problématique en prenant les situations emblématiques et en les interrogeant sur leur sens et leur pratique.
- DEMARCHE ET ANALYSE THEORIQUE
Dans le cadre de cette partie, nous allons nous focaliser sur quelques éléments théoriques écrits par quelques auteurs sur les concepts-clés de notre sujet.
- L’analyse institutionnelle pour un comportement adapté avec l’institution
Jouffroye a mis au point des théories intéressantes sur le domaine de l’analyse institutionnelle en ce qu’il propose une approche différente sur le sujet.
D’abord, son approche implique l’analyse des attitudes, des responsabilités et des comportements des acteurs et non seulement des systèmes face auxquels ils se trouvent. Ensuite, son œuvre se démarque en ce qu’elle concerne toutes formes d’institutions, c’est-à-dire d’organisation humaine. Et enfin, cette approche se démarque par le fait qu’il fait le lien entre les acteurs et les institutions et particulièrement sur la réciprocité et les interactions qui existent entre l’institution et les comportements des acteurs.
Selon cet auteur, de par ce lien qui existe entre acteurs et institution, chaque institution suscite de la part de ses acteurs un sentiment d’appartenance et de référence qui va guider le comportement et les agissements des acteurs. En effet, le lien qu’il existe entre eux, ainsi que le sentiment qu’inspire l’institution chez les acteurs font que le caractère et les particularités des institutions ont un certain impact sur leurs comportements et leur ressenti par rapport à leurs rôles[2].
En outre, il avance l’idée selon laquelle les comportements des acteurs sont guidés par les caractéristiques du système. En d’autres termes, le système ou l’institution dans lequel les acteurs se trouvent va façonner leurs comportements. C’est ainsi qu’il affirme que « Les comportements sont des réponses d’adaptation au système, et le système se renforce de ces comportements. »[3]
Selon lui, cette interdépendance entre le système et les comportements des acteurs constitue un cercle vicieux qui étouffe le système (un système mauvais étant à l’origine de certains comportements inadéquats chez les acteurs) et empêche l’épanouissement des acteurs (empêchant une amélioration du système), ne permettant ainsi aucune amélioration. Pour remédier à cela, une prise de conscience des acteurs est l’une des principales conditions nécessaires.
Ensuite, il développe la théorie des « Trois P » ou principes- processus et procédures. Selon cette théorie, il y a d’abord le P1 ou principe qui est l’origine et le fondement de l’action. En outre, il y a le P2 ou processus qui « exprimes les passages obligés pour que le principe (ou les) principes soi(en)t respecté(s) »[4]. Il nécessite ainsi une compréhension et une implication des acteurs. Et enfin, il y a le P3 ou procédures qui définissent les démarches et les actions à engager pour parvenir aux objectifs fixés.
En somme, le travail de Jouffroye met l’accent sur le lien basé sur l’interdépendance qui existe entre les acteurs et l’institution ou le système. Ainsi, une prise de conscience ainsi qu’une bonne connaissance de l’institution sont indispensables afin d’adopter les comportements adéquats et de connaître les véritables rôles de chaque acteur.
- La construction des compétences
Afin de définir le concept de compétence, Le Boterf a voulu mettre l’accent sur l’évolution de ce concept au fil des décennies. En effet, la définition des compétences et sa portée ont évolué et comportent de nouvelles significations, ainsi, les compétences évoquées dans les années 2000 n’ont plus la même portée que celles que l’on évoquait dans les années 1950.
Si les compétences désignaient autrefois la capacité à occuper un poste, c’est-à-dire avoir le diplôme requis pour tenir une fonction, actuellement « Etre compétent c’est de plus en plus être capable de gérer des situations complexes et stables. »[5]
En effet, avec l’évolution importante du contexte économique, les nouvelles exigences sur le marché du travail, la simple capacité issue des connaissances acquises par les formations ne suffit plus. D’où l’intérêt des compétences. Ainsi, être compétent n’est plus seulement être capable, c’est avoir les ressources nécessaires et l’aptitude de faire face à des situations complexes qui peuvent se présenter. La compétence constitue ainsi un enjeu important pour les organisations et les entreprises en ce qu’elle peut faire la différence entre plusieurs entités bénéficiant des mêmes atouts et moyens matériels.
Les compétences ainsi définies intéressent plusieurs acteurs et organisations pour ne citer que les entreprises et les formateurs.
L’auteur évoque également le lien entre compétence et professionnalisme. En effet, être professionnel est différent d’exercer simplement un métier ou une fonction. Ainsi, « Le professionnel est la personne à qui un commanditaire ou un destinataire peut faire confiance pour qu’il prenne l’initiative de fournir des réponses pertinentes dans une situation-problème et qui ne laisse rien échapper d’important. »[6]
Une construction des compétences présente ainsi un enjeu majeur dans toute activité professionnelle en ce qu’elle va permettre d’adopter les savoir-faire et savoir-agir adéquats en vue d’atteindre les objectifs fixés.
Le Boterf développe sept contributions pour aider l’apprenant à construire des compétences[7].
D’abord, il y a la première contribution consiste en l’acquisition des ressources pour ne citer que les connaissances, la culture, les qualités, le savoir-faire, afin d’assurer le développement d’un savoir-agir en adéquation avec les situations vécues. Ces ressources vont se construire par le biais des formations, de l’accompagnement donnés aux acteurs pour les aider à construire ces ressources.
Ensuite, la deuxième contribution consiste à leur former à mobiliser les ressources et à les combiner pour trouver les solutions ou les agissements appropriés.
En outre, il y a la proposition d’objectifs réalistes d’apprentissage. Dans cette contribution, le formateur va chercher à aider le formé à déterminer des objectifs d’apprentissage qu’il sera capable de réaliser seul par rapport à ses acquis.
La quatrième contribution porte sur le développement de la capacité de réflexivité et de transfert. Il s’agit de l’aptitude que doit avoir le formé d’expliquer ses agissements. Il s’agit d’une prise de conscience et d’une réflexion sur sa posture et ses actions face à une situation donnée.
Par la suite, il y a le développement de la capacité d’apprendre à apprendre. Cette contribution cherche à développer chez l’apprenant à s’adapter à l’apprentissage. Cela nécessite un retour sur ses propres expériences, ses préférences et son aptitude.
La sixième contribution est en lien avec la précédente en ce qu’elle favorise l’auto-évaluation, c’est-à-dire l’aptitude de revenir sur ses pratiques, ses apprentissages et ses agissements.
Et enfin, il y a l’aide qui doit être faite au bénéfice du formé sur la construction d’une identité professionnelle. Il s’agit de la mobilisation de toutes les ressources pour construire sa propre identité professionnelle.
- ANALYSE ET PERSPECTIVES
Il importe d’effectuer dans cette partie une analyse des données que nous avons vues précédemment.
D’abord, nous avons pu voir que les agissements et les actions des acteurs peuvent être influencés par le système lui-même. En effet, le système ou bien l’institution et l’acteur nourrissent un lien d’interdépendance et un cercle vicieux en ce que ni l’acteur ni le système ne peut être amélioré de manière adéquate.
Aussi, nous pouvons constater que l’agissement et le comportement de l’étudiante Anne ne résultent de facteurs extérieurs, notamment l’institution et les actions qu’elle est amenée à effectuer elles-mêmes.
Cependant, des solutions s’offrent aux parties prenantes pour remédier à cette influence de l’institution qui présente des risques pour l’acteur.
Une prise de conscience est ainsi nécessaire pour identifier les facteurs de problèmes, s’auto-évaluer et revenir sur ses expériences afin de mieux agir en adéquation avec les situations qui se présentent.
En outre, les théories de Le Boterf nous ont permis de constater qu’un rôle est attribué au formateur dans l’amélioration des apprentissages et des pratiques professionnelles des formés. C’est ainsi qu’il doit aider l’apprenant à réfléchir sur ses actions, à prendre de la distance et réfléchir sur le système lui-même et faire correspondre ses agissements aux données qui se présentent.
Nous pouvons voir ainsi que l’accent doit être mis sur l’accompagnement du formé dans un processus de réflexivité pour qu’il puisse trouver la posture adéquate à ses fonctions.
CONCLUSION
Nous avons pu analyser dans le cadre de cette étude la posture que doit avoir l’étudiant et les moyens qui s’offrent au formateur pour l’aider à y parvenir.
L’analyse de la situation de départ ainsi que les éléments théoriques se rapportant au savoir-faire et au savoir-agir des apprenants nous a permis de constater que l’influence du système sur le formé est important et que sans l’accompagnement nécessaire, le formé peut avoir des difficultés à construire des compétences, dans le sens de savoir-faire et de savoir-agir, nécessaires pour avoir une posture professionnelle adéquate.
Ainsi, le formateur a un rôle prépondérant dans la construction de l’identité et la posture professionnelles futures du formé.
Le formateur doit aider l’étudiant à prendre conscience du lien qu’il a avec l’institution, l’importance de ses expériences et notamment le retour sur ces expériences afin d’améliorer ses comportements futurs.
Cette étude m’a aidé à comprendre mon rôle en tant que formateur et de l’accompagnement que je peux faire pour faire acquérir la posture professionnelle adéquate aux formés.
[1] Prénom fictif
[2] Gaston Jouffroy, Analyse institutionnelle des outils essentiels pour le management, Edition Synergence, 2006, p.44
[3] Ibid., p.103
[4] Ibid., p.126
[5] LE BOTERF, Construire les compétences individuelles et collectives. Ed d’Organisation, 2006, p.53
[6] Ibid., p. 258
[7] Ibid., p. 179
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