docudoo

La Relation Entre Croissance Économique et Bien-Être: Analyse Comparative et Étude de Cas en Suisse

SOMMAIRE

INTRODUCTION.. 3

Partie I : Délimitation des notions : croissance économique et bien être. 5

A/ Définitions. 5

1/ La croissance économique. 5

1.2/ Le taux de croissance économique. 6

2/ Le bien être. 8

2.1/ Définition. 8

2.2/ Les types de bien être. 9

2.2.1/ Le bien être matériel 9

2.2.2/ Le bien être physique. 10

2.2.3/ Le bien être moral 10

2.3/ Le bien être dans la société. 11

B/ Lien entre croissance économique et bien être. 11

1/ Rapport entre croissance économique et bien être. 11

1.1/ Economie et bien être. 11

1.2/ Le bien être en tant que résultat de la croissance économique. 12

1.2.1/ Le bien être dépend de la croissance financière. 12

1.2.2/ La conception du bien être et le problème de mesure par le PIB ( Produit Intérieur Brut) par à la croissance économique. 13

1.3.3/ Le bien être en tant que bonheur. 14

1.2/ Utilité et rôle de la croissance dans une société donnée par rapport au bien être de la population   16

2/ La mesure proprement dite du bien être : les indicateurs de la croissance économique. 16

2.1/ Les indicateurs monétaires du bien être. 17

2.1.1/ Les indicateurs des comptes nationaux. 17

2.1.2/ Les indicateurs monétaires qui tiennent compte des autres composantes du bien être. 18

 

 

2.2/ Les indicateurs non monétaires du bien être. 19

2.2.1/ Les indicateurs sociaux du bien être. 19

2.2.2/ Les indicateurs environnementaux. 20

2.2.3/ La mesure du bien être en tant que bonheur. 21

Partie II/  Analyse comparative : Conception différente de la croissance économique par rapport au bien être d’une population pour chaque pays. 23

A/ La croissance économique dans les pays riches comme les pays occidentaux. 23

B/ La vision dans les pays pauvres comme les pays africains. 28

Partie III/ Analyse sur le terrain : Cas de la Suisse. 31

A/ La croissance économique en Suisse et sa perception du bien être général 31

1/ La performance économique de la Suisse avant la crise financière. 31

2/ La faiblesse de croissance de la Suisse après la crise financière et le danger par rapport au bien être général 32

B/ Enquête sur terrain et analyse. 33

1/ Echantillon du questionnaire. 33

2/ Analyse des données : 38

CONCLUSION.. 41

BIBLIOGRAPHIE : 42

ANNEXES : 43

 

 

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

Un pays qui est fort économiquement est un pays qui dispose d’un taux de croissance élevé, l’augmentation de ce taux de croissance s’appelle la croissance économique. Ce terme prête à confusion du fait qu’il fait entrer en relation deux notions qui sont la croissance et l’économie.

 

La croissance constitue une augmentation, on peut parler de la croissance d’un enfant jusqu’à un certain âge. Economiquement, elle signifie l’augmentation de la production et de la consommation au sein d’un pays donné. Quant à l’économie, c’est le fait pour un individu d’accumuler de l’argent au fil des années pour qu’à la fin il puisse obtenir un objectif considérable. L’économie d’un pays est donc le fait pour celui-ci de consacrer des techniques pour une meilleure gestion de ses ressources financières de manière à satisfaire les besoins de sa population sut une période plus ou moins longue. Dans ce concept, la croissance économique signifie l’élévation du niveau de vie de la population vivant dans un pays qui devient riche économiquement au fil des années. Le but étant donc le même, celui de satisfaire aux besoins de la population.

Lorsque les besoins sont satisfaits, la population se sent bien, cette satisfaction nous conduit à la notion de bien être, une notion qui est large mais qui préoccupe tous les gouvernants du monde. La notion de bien être est entrée soudainement dans la branche de l’économie et elle est dans la plupart des études effectuées mesurée par rapport à la croissance économique. Etant une notion large, il peut y avoir plusieurs types de bien être ne serait ce que le considérer selon une approche objective ou subjective. Il peut être purement matériel, physique ou moral mais chacun conçoit différemment ce qu’est son bien être propre.

Les économistes se sont forgés à trouver des indicateurs économiques qui puissent mesurer le bien être par rapport à la croissance économique. Le PIB par habitant a été depuis longtemps l’indicateur le plus utilisé en la matière, mais son utilisation a fait l’objet de plusieurs critiques en raison de ses défaillances dans plusieurs points importants. D’autres indicateurs monétaires au même rang que le PIB ont été utilisés pour mesurer le bien être mais avec le temps, les chercheurs ont fait entrer en ligne de compte des indicateurs qui ne sont pas du tout monétaires mais qui contribuent largement dans la collecte des données subjectives relatives à la satisfaction et au comportement de toute une population.

Certes, la croissance économique varie d’un pays à un autre, ce qui est le cas dans les pays riches et pays pauvres. Les pays riches connaissent une croissance économique considérable par rapport aux pays pauvres. Dans le cadre de l’OCDE, la mesure de cette croissance d’un pays à un autre se fait sur la base d’indicateurs divers mais plus ou moins précis.

 

Mais les questions se posent : puisqu’il existe une relation entre croissance économique et bien être, dans quelle mesure cette relation s’établit-elle ? Y a-t-il des limites par rapport à cette confirmation et comment un pays peut-il satisfaire au bien être de la population par rapport à sa croissance économique ?

Théoriquement, ces questions sont répondues par plusieurs hypothèses et font l’objet de toute une doctrine. Le sujet sera l’objet d’une discussion incessante. Mais dans la pratique, la réponse à ces questions nécessitent l’emploi de toute une étude analytique et statistique qui est basée sur les fondements généraux employés dans le cadre de l’économie. Pour plus de précisions, le cas de la Suisse sera mis en exergue afin de savoir correctement si le bien être dépend de la croissance économique. Une enquête sur le terrain permettra d’avoir une idée plus ou moins claire et précise.

 

Afin de répondre convenablement à ces questions, il conviendrait de diviser notre mémoire en trois parties :

I/ La délimitation des notions qui va nous permettre de définir les concepts entrant en relation avec les questions de manière à ne pas confondre certaines notions.

II/ Etude comparative qui permet d’étudier dans la pratique la conception du bien être et la croissance économique dans les pays riches et les pays pauvres.

III/ Enquête sur le terrain qui nous conduira à connaître la réalité des choses à travers l’exemple Suisse.

 

 

 

Partie I : Délimitation des notions : croissance économique et bien être

A/ Définitions

1/ La croissance économique

1.1/ Concept théorique de la croissance économique

Le terme de « croissance économique » est constitué par deux notions : la croissance et l’économie. Ces deux notions peuvent être vues sous différents angles mais elles peuvent être aussi complémentaires, formant ainsi « la croissance économique ».

Dans le langage courant, la croissance peut se définir par l’évolution à court terme d’un domaine, d’un secteur, d’une personne. Dans l’économie, elle constitue l’augmentation de la production sur le long terme. L’utilisation de la croissance en économie a fait l’objet de plusieurs définitions de plusieurs auteurs. Ces définitions pourront éclaircir la notion de croissance dans l’économie. Pour François Perroux : la croissance économique équivaut à « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. ». Simon Kuznets donne une définition plus large de la croissance au niveau de l’économie : « qu’il y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population. ».

Au sens strict du terme donc, la croissance est l’image du processus d’accroissement de la production économique en elle seule. Par rapport à l’économie, la croissance présente plusieurs types de déterminants comme la cohérence du développement, la population, la connaissance, l’innovation, les richesses naturelles, l’investissement, l’environnement.

Par rapport à ces constats, la croissance économique se définit par l’évolution à moyen et long terme du produit total et surtout du produit par tête dans une économie donnée. Des indicateurs somme le produit intérieur brut permet de la mesurer. Elle est basée sur des données seulement quantitatives, un concept très étroit, contrairement à la notion de développement. Cette dernière fait entrer les aspects qualitatifs (culturels, humains, environnementaux,…). La croissance économique est pour chaque pays la suite d’un événement historique, ce n’est pas un fait naturel. Le terme est apparu dans les pays occidentaux comme la France dans les 19è siècle. Chaque pays a sa propre révolution industrielle et c’est celle-ci qui a donné naissance à la croissance économique.

 

1.2/ Le taux de croissance économique

Les déterminants de l’économie (macroéconomie et microéconomie) donnent des résultats sur le taux de croissance. Ainsi, une analyse des aspects économiques d’un pays permet de mesurer sa croissance.

Il est important de savoir que c’est l’augmentation de la production totale d’une économie qui donne le taux de croissance, et on peut parler alors de la croissance économique. Le taux de croissance est définit comme étant la variation du PIB. Ainsi, la production macroéconomique a une fonction dans ce calcul car elle permet d’avoir un point de vue plus ou moins précis dans le calcul de la production totale d’une économie. La production macroéconomique représente l’ensemble de toutes les fonctions de production des firmes présentes au sein d ‘un pays donné.

Cet ensemble ne peut être définit que par une construction analytique car on ne peut pas obtenir ces données dans la réalité mais à travers des études bien distinctes. Cette fonction de la production macroéconomique ne s’obtient pas par l’addition des productions individuelles mais chaque économiste a sa propre mode de calcul et le résultat est approximatif mais pas exact. Sachant que les variables qui entrent en jeu dans le calcul sont : le revenu national réel, le stock total de capital (dans les firmes d’un pays) et la main d’œuvre c’est-à-dire la population active dans le pays).

Dans ce contexte, on peut distinguer le revenu national et le revenu par tête, ces deux revenus forment ce qu’est le produit national mais ils évoluent différemment. L’évolution du revenu national n’est possible que si les facteurs de production du pays augmentent en quantité, par contre, le revenu par tête évolue si la productivité de ces facteurs est croissante c’est-à-dire en évolution constante. Ainsi, les rendements ne sont pas forcément constants, or, pour obtenir un équilibre macroéconomique, les rendements se doivent d’être constants par rapport à la fonction productive. On parle alors de la loi de l’épuisement du produit. Cette loi prévoit que les revenus peuvent être proportionnels à la production si les rendements sont constants.

Afin d’avoir ce résultat, Robert Solow a introduit un facteur unique qui permet d’expliquer la croissance du produit par tête avec des rendements constants à travers un modèle qui suppose que la fonction de production est basée sur une productivité marginale décroissante. C’est un modèle néoclassique du fait que l’utilisation des facteurs de production est efficace et ils sont rémunérés par rapport à leur productivité marginale. Selon Solow, la croissance de long terme qui est la croissance économique ne vient pas de l’accumulation du capital mais provient du progrès technique. Le but est donc de mettre le pays dans un état stationnaire. On constate alors un phénomène de convergence qui prévoit que plus le pays est riche, moins il croît et que les pays pauvres devraient croître économiquement par rapport aux pays riches. Mais cette théorie demeure une théorie qui est sujette à des forces et des faiblesses. Comme faiblesse, la théorie de Solow ne montre pas comment apparaît le progrès technique. Mais d’autres théories ont cherché à mettre en exergue la façon dont se manifeste ce progrès économique.

 

Différents modèles se sont développés à partir des années 1970 par différents économistes comme Robert Barro par exemple. Les théories sont fondées sur l’hypothèse que c’est la croissance en elle-même qui produit le progrès technique. Les rendements décroissants ne sont plus donc à l’ordre des problèmes puisque dans ce cas, le progrès technique produit par la croissance permet déjà aux rendements de rester constants.

Dans la théorie, trois mécanismes permettent d’expliquer cette hypothèse par laquelle la croissance génère le progrès technique. En premier lieu, on parle du « learning by doing » qui veut dire que plus on produit, plus on apprend à produire efficacement. Ce premier mécanisme est basé sur l’expérience dans la manière de produire et cette expérience favorise la productivité. En second lieu, on peut affirmer que la croissance encourage l’accumulation du capital humain, on parle ici de la capacité de la main d’œuvre par rapport à la productivité. Lorsque la croissance est forte, un investissement peut être fait pour accroître le niveau de compétence de la main d’œuvre et ce dans le cadre éducatif. Le niveau d’éducation de la population est nécessaire en tant que progrès technique et pour la mise en marche de la croissance en tant que telle. Enfin, la croissance aide au financement des infrastructures qu’elles soient publiques ou privées alors même que ce sont des dernières qui la stimulent.

En somme, « les nouvelles théories donnent un poids important aux mécanismes de marché, elles en indiquent nettement les limites. Ainsi il y a souvent nécessité de créer des arrangements en dehors du marché concurrentiel, ce qui peut impliquer une intervention active de l’État dans la sphère économique »[1].

 

Malgré l’évolution de plusieurs théories voulant lier croissance et progrès technique, la tâche est difficile selon Dominique Guellec et Pierre Ralle : « Le modèle général recouvrant l’ensemble des formes du progrès technique est sans doute trop complexe pour être élaboré, ce qui limite la portée des résultats obtenus puisque les interactions entre plusieurs formes existantes sont ignorées »[2].

 

2/ Le bien être

2.1/ Définition

Le bien-être est une notion difficile à définir puisqu’il s’agit d’un état qui tient compte de la conception personnelle de chacun. Il peut être défini comme étant un état qui touche le plaisir, la santé, et tout ce qui concerne le corps et les relations, c’est-à-dire l’harmonie avec soi et avec les autres. Le bien constitue ce qui est mieux et l’être c’est la personne ; ce qui fait que chaque personne a sa propre conception de ce qui est mieux pour elle.

La santé est le terme le plus souvent associé à la notion de bien être mais cette dernière se fait sentir dans toutes les utilités de l’homme. Une personne se sent bien lorsque ses plaisirs sont comblés, lorsqu’elle ne ressente aucune peine.

Le bien être constitue donc tout ce qui contribue à une existence agréable, que ce soit au niveau du corps qu’au niveau de l’esprit. Le bien être de soi est différent du bien être des autres.

Au sein d’une société donnée, le bien être de tous reste la préoccupation du gouvernement, un objectif qui est difficile à atteindre du fait que chaque personne a sa propre définition de son bien-être alors que c’est celui de tous qui assure une cohésion sociale dans le pays. Pour ce faire, l’Etat se bat pour créer l’égalité pour tous en matière de bien être, chaque citoyen doit avoir sa part de bien être pour éviter les disparités.

Le bien être individuel est surtout lié à la consommation mais le bien être de tous est un droit comme l’égalité par exemple, de manière à ce que le gouvernement puisse accorder des traitements égaux à tout citoyen. Mais si on pose des questions sur la façon de voir ce qu’est le bien être, cela se différencie selon la ville ou selon le pays. Ce qui est sur c’est qu’une fois le bien être individuel est satisfait pour l’ensemble des citoyens d’un pays, on peut dire que le bien être de tous est aussi atteint. Ce qui reste improbable peu importe la manière dont un gouvernement s’y prend.

Mais il faut aussi se poser d’autres questions comme le type de bien être, il a été dit précédemment que cette notion touche divers aspects mais ce n’est pas une notion générale. Une personne peut se sentie bien parce qu’elle est en bonne santé mais elle peut se sentir mal dans d’autres aspects de la vie. C’est pourquoi, nous allons voir les différents types de bien être.

2.2/ Les types de bien être

Le bien être, qu’il soit individuel ou général, touche plusieurs domaines qui nous permettent de le classer en plusieurs types. On peut citer le bien être matériel, le bien être physique et le bien être moral.

 

2.2.1/ Le bien être matériel

Une personne ressent un bien être matériel lorsque ses besoins sur le plan matériel sont satisfaits. On peut prendre pour exemple la consommation de chaque habitant. Chaque citoyen peut avoir des différents besoins nutritionnels différents, des besoins vestimentaires, des besoins qui sont relatifs à des appareils électroménagers ou électroniques ou autres. Le bien être matériel est donc relatif au quotidien de chaque individu, de tout ce qu’il en a besoin. Il est difficile pour un Etat de satisfaire tous les besoins de chaque citoyen vivant dans son pays mais il existe un seuil qui doit être atteint et qui rassure que chaque citoyen a droit à une part de bien être matériel. Les besoins matériaux peuvent varier en quantité ou en qualité selon le ménage ou vit chaque personne. Et ce sont les revenus mensuels qui restent les moyens pour satisfaire à ces deniers. Ce bien être matériel ne concerne pas seulement le bien être individuel mais aussi et surtout le bien être de tous, matériellement, dans son pays.

 

 

 

2.2.2/ Le bien être physique

Le bien être physique est relatif à la santé. Une personne qui est en bonne santé peut vivre et survivre grâce à ses propres moyens et qui ressent un bien être, une harmonie vis-à-vis de son corps. Ce bien être ne s’arrête pas au stade que le citoyen puisse se sentir mieux dans sa peau, l’Etat joue un grand rôle en mettant à leur disposition des infrastructures comme des hôpitaux et des médecins qui interviennent en cas de maladie touchant une ou plusieurs catégories de personnes. L’Organisation Mondiale de la Santé œuvre pour ce genre de bien être et aide les pays à assurer du moins dans la moyenne la santé publique. Il s’agit de réduire le taux de mortalité.

 

2.2.3/ Le bien être moral

Quant au bien être moral, il s’agit pour la personne de se sentir mieux par rapport à son esprit. Divers facteurs peuvent entraver ce bien être moral. Il peut aussi être appelé « bien être mental ». C’est un état qui permet à chaque citoyen de réaliser son potentiel, de s’adapter aux difficultés courantes de la vie. Une personne qui se sent bien mentalement ou moralement peut travailler avec un bon résultat sur la production et pouvant contribuer au bien être de tous.

A part ces différents types de bien être précités, il en existe aussi d’autres comme le bien être social qui consiste à l’état qui doit se sentir au sein d’une société de manière à créer une cohésion sociale permettant à une communauté d’évoluer avec la croissance économique du pays ou elle vit.

A travers ce bien être moral, on peut parler du bien être en tant que bonheur, un sentiment pouvant être différent selon le sujet.

2.3/ Le bien être dans la société

Une société peut être une communauté, plusieurs villes qui constituent un pays. L’objectif est donc de procurer un bien être à l’ensemble de toute la société, un bien être général. Il s’agit pour un Etat d’assurer à l’ensemble de sa population une vie décente qui tient compte de la sécurité, de l’épanouissement de cet ensemble. Plusieurs moyens doivent être mis à la disposition de toute la population afin qu’elle puisse satisfaire ses besoins, les moyens sont financiers, matériels et humains. Entrent en ligne de compte l’éducation donnée à chaque membre de la population, le minimum de soin pour ceux qui en ont besoin, les règles régissant la vie en société, un travail décent qui permet à un ménage de vivre comme tout autre ménage formant la communauté. Le bien être de chaque membre d’une communauté forme celui de toute une communauté, de tout un pays.

Certes, il serait difficile, voire même impossible pour un Etat de fournir tous les types de bien être du fait que chacun a sa propre conception de ce qui pourrait constituer son bonheur.

 

B/ Lien entre croissance économique et bien être

1/ Rapport entre croissance économique et bien être

Avant de se lancer dans cette étude, il est important de faire le point sur l’économie en lui-même, quel est son lien avec le bien être. La raison de ce constat en est que l’économie, dans un contexte général, touche tout un pays. C’est la science qu’applique un Etat pour gérer les besoins de sa population. Lorsque l’économie du pays croît, certains bien être peuvent être satisfaits, d’autres non.

 

1.1/ Economie et bien être

L’économie est faite dans le but d’organiser la société afin de satisfaire à un certain bien être de la population.

Au sens large du terme, l’économie peut être défini comme étant un art de gérer ou d’administrer quelque chose, cela peut concerner un ménage voire même un pays. C’est une science qui œuvre dans la production, la répartition, la distribution et la consommation des richesses d’un pays.

Pour un Etat donné, l’économie est étudiée dans l’objectif de définir les besoins de la population et de les satisfaire, les revenus font partie des moyens permettant à chaque citoyen de satisfaire à ses besoins. La gestion de la distribution et de la répartition des revenus nécessite une bonne économie de la part de l’Etat. Des besoins qui sont satisfaits constituent un bien être pour chaque population et l’Etat doit faire en sorte que la production et la consommation puissent satisfaire aux besoins de chaque citoyen.

Une bonne gestion de l’économie peut contribuer à un certain bien être de la population. Un pays qui croît économiquement peut offrir un bien être à sa population mais cela dépend surtout de la conception de chaque individu. La croissance économique concerne surtout les revenus de chaque citoyen.

Les revenus permettent de satisfaire certains types de bien être et la croissance économique permet l’augmentation de ces revenus. On parle alors de l’économie de bien être qui est une branche de l’économie qui porte sur la recherche de situations socio-économiques optimales. Une situation est optimale lorsque les personnes qui sont dans le grand besoin d’avoir tel bien acquièrent ce dernier. Selon l’optimum de pareto : « une situation est optimale si aucun individu ne peut améliorer son bien-être sans détériorer le bien-être d’un autre ».

Au sein d ‘un pays, l’économie permet de satisfaire le bien être général et il appartient à chaque Etat de faire évoluer son économie pour parvenir à cet objectif. Il ne s’agit pas seulement de faire croître l’économie c’est-à-dire augmenter la production, il s’agit aussi de satisfaire la consommation et tous les différents types de bien être pour l’ensemble de la population. La croissance économique d’un pays devrait alors contribuer à satisfaire le bien être de tous.

1.2/ Le bien être en tant que résultat de la croissance économique

1.2.1/ Le bien être dépend de la croissance financière

Si l’on se réfère à l’indicateur économique le plus usité en matière de richesse qui est le Produit intérieur brut (PIB), la richesse d’un pays, est déterminée par le revenu par habitant. Lorsque l’économie d’un pays croît, le revenu par habitant croît aussi. Cet accroissement du revenu procure plusieurs avantages tant à la société qu’à ses agents, des avantages qui semblent satisfaire les besoins de tout le monde, du moins sur le plan matériel. Mais le bien être ne s’arrête pas au niveau matériel, il touche d’autres critères.

Il a été remarqué, généralement, que dans les pays riches, la satisfaction des besoins et le sentiment de bien être sont plus présents. Le fait est que dans ces pays, la population bénéficie d’une éducation de bonne qualité (présence de grandes universités de renom internationale), les agents sont en bonne santé par rapport à ceux qui vivent dans des pays pauvres et le taux de mortalité est réduit. De même, les individus de même communauté dès lors qu’ils cohabitent dans un pays riche du point de vue matériel s’entraident facilement, on remarque une cohésion sociale très forte. L’effet de la croissance économique d’un pays touche aussi son environnement, sa culture, etc.

D’une manière générale, l’augmentation du PIB en raison de l’accroissement de l’économie du pays contribue à la satisfaction du bien être individuel et général mais principalement au niveau matériel. Cette théorie s’applique seulement à un certain seuil du PIB et s’applique plutôt dans les pays qui ne voient pas tous les jours. Prenons le cas des Etats Unis, dans ce pays, le revenu atteint un montant élevé et dans ce cas, le bien être ne dépend plus de l’accroissement du revenu, il devient un sentiment de bonheur très recherché.

La dépendance du bien être par rapport à l’accroissement économique trouve sa raison d’être en matière de consommation. Chaque individu dispose de son ratio alimentaire, ses besoins matériels divers, c’est ce qui constitue son besoin en consommation. Cette consommation est limitée par rapport au revenu, ce qui fait que l’augmentation de ce revenu favorise la consommation que ce soit en quantité que qualité. Or, la consommation se trouve parmi les premiers éléments qui forment le bien être.

Un pays qui croît économiquement est un pays dans lequel le taux de chômage est réduit, lorsque les citoyens travaillent et gagnent leu vie, une partie de leur bien être est atteinte. Dans le cas contraire, les entreprises procèdent à des licenciements, ce qui engendrerait beaucoup d’inconvénients sur tous les plans de la vie et surtout sur le bien être puisque la vie des travailleurs licenciés change de rythme : la consommation réduite, la santé délaissée, etc. Ces constats permettent de dire que le bien être a besoin de la croissance économique pour être atteinte.

 

1.2.2/ La conception du bien être et le problème de mesure par le PIB ( Produit Intérieur Brut) par à la croissance économique

Comme il a été évoqué précédemment, le bien être est acquis dès lors que le revenu subisse une augmentation. Ce fait est expliqué par le fait que la consommation de la population est satisfaite mais en réalité, la consommation ne concerne que les biens et services dont chaque personne puisse avoir besoin. Or, les conditions de la vie touchent plusieurs éléments autres que la consommation, des éléments qui procurent aussi une partie du bien être, du bonheur de l’individu en dehors de la consommation.

Chaque individu a sa propre conception du bien être, de son propre bien être. Un individu peut trouver son bien être en travaillant moins et sans augmentation de son salaire, un autre veut travailler encore plus à condition que son salaire augmente. A chacun son bien être, le revenu n’est pas le variable prédéfini. Dans le premier cas, l’individu trouve son bien être dans les congés et les heures de travail moindre, cela constitue le loisir qui est une autre forme de bien être difficile à mesurer.

D’ailleurs, une analyse portant sur le bien être est toujours basée sur le fait que les besoins économiques ne dépendent pas forcément de la taille du ménage, ces besoins ne croient pas comme celui de la taille, ils augmentent moins vite. Cette hypothèse se fonde sur le fait que chaque ménage a sa propre conception de ce qu’est son bien être et cela peut tout de même être différent par rapport à chaque membre de la famille.

Il est aussi important de savoir que pour accéder à la richesse, chaque individu doit fournir son propre effort et innover à sa manière, la raison en est que la richesse de chaque individu contribue à la richesse de la société toute entière, donc, au bien être général. Ce constat trouve seulement son fondement au niveau du bien être matériel mais pas pour les loisirs par exemple, un aspect qui est différent pour chacun.

 

1.3.3/ Le bien être en tant que bonheur

Lorsque le bien être ne dépend pas des aspects matériels mais de la sensation personnelle de chacun, il est assimilé à la notion de bonheur, le bien être ne dépend plus ici de la croissance économique. Le bonheur peut être acquis dès lors que tous les besoins matériels et sociaux sont nourris, pourtant, il existe toujours des entraves au bonheur malgré la présence de satisfaction par rapport à tous les besoins matériels et sociaux. Bonheur peut être assimilé au terme « heureux ».

Chaque personne a sa propre perception du bonheur, d’autres estiment que le bonheur est acquis lorsque leur besoin que ce soit relatif à leur consommation, leur plaisir ou tout autre, que ce soit relatif à leur santé ou à leur vie sociale, est satisfait. D’autres ne perçoivent pas que leur bonheur puisse être acquis par la satisfaction de leurs besoins matériels ou sociaux ou par l’augmentation de leur consommation.

Le bien être en tant que bonheur ne dépend donc pas des efforts de tel ou tel pays pour répondre à toutes les demandes de ses citoyens, cela dépend surtout de la conception de chacun. On dit toujours que ce n’est pas l’argent qui procure le bonheur.

Suite à une réflexion, le bien être en tant que bonheur est surtout rattaché à l’amour c’est-à-dire à la situation matrimoniale de chaque individu. Il a été constaté que les personnes mariées sont plus heureux, du côté bien être, que les personnes célibataires ; mais cela peut être différent en fonction de la perception de chaque individu. Le bien être en tant que bonheur se rattache aussi au sexe, les hommes sont dans la majeure partie des cas et dans l’ensemble heureux que les femmes. De même, on constate ce niveau de bonheur par rapport à l’appartenance ethnique ou à la race, dans certains pays, les noirs ont un niveau de bonheur inférieur à celui des blancs, cas aux Etats Unis ou en Allemagne. L’âge entre aussi en tant que variable dans la conception de ce bonheur, ce sont les jeunes qui se sentent mieux par rapport aux adultes dans le sens ou ces derniers doivent nourrir sa famille par tous moyens. Enfin, le bien être en tant que bonheur peut être différent selon le montant du revenu de chaque citoyen, de chaque ménage.

 

Suite à une enquête faite sur le terrain, il a été constaté, en général, que la population espère une vie meilleure dans le futur puisque le présent n’est pas toujours ce qu’elle a espéré. Tout le monde est donc en quête de ce bien être en tant que bonheur.

Même si l’on considère que le bien être en tant que bonheur ne peut être acquis complètement, il a été constaté que l’augmentation du revenu de chaque personne contribue à son bonheur, même partiellement. Et lorsque le revenu croît, le bien être peut croître avec celui-ci et cette situation est toujours regardée sous un angle positif.

 

1.2/ Utilité et rôle de la croissance dans une société donnée par rapport au bien être de la population

Suite à tous ces constats, la question principale se pose ici : la croissance rend-elle heureux ?

La raison de cette question en est qu’en principe, la croissance économique augmente les revenus de toute population vivant dans un pays donné objet de cette croissance. Chaque citoyen qui voit son revenu augmenté aura-t-il une vie meilleure qui lui rend plus heureux par rapport à sa vie antérieure ?

Une société qui voit son économie évoluée, c’est-à-dire tout ce qui touche la production et la consommation, voit aussi sa population satisfaite en besoins, du moins sur le côté matériel. Le bien être relatif au matériel est donc influencé par la croissance économique d’un pays.

L’utilité et le rôle de la croissance économique dans une société est d’améliorer le niveau de vie de la population, de fournir à celle-ci les différentes sortes de services, les matériaux, les aliments relatifs à leur besoin. Il est du rôle de l’Etat d’assurer ce service public à la nation. La croissance économique est liée au revenu national, et une fois le revenu national fait l’objet d’un accroissement, le revenu par tête augmente, ce qui veut dire que financièrement, la population trouve une part de son bien être. Mais le concept de bien être est très large, de plus que la conception est différente.

 

            2/ La mesure proprement dite du bien être : les indicateurs de la croissance économique

Par rapport à la croissance économique, la mesure du bien être est sujette à plusieurs études statistiques. L’analyse prise en exemple au niveau de notre étude sera celui des pays de l’OCDE.

La mesure du niveau de vie est effectuée à partir des indicateurs comme le PIB et par rapport à l’évolution de celui-ci. Mais l’utilisation exclusive du PIB a fait surgir beaucoup de lacunes. Les gouvernants de chaque pays ne font usage exclusif du PIB en tant qu’indicateur, le but étant de favoriser le bien être général, un bien être présent et futur. Pour ce faire, le pays cherche d’autres facteurs qui favorisent la redistribution et la situation réelle de l’environnement.

Il existe plusieurs indicateurs de la croissance économique, les uns peuvent illustrer de manière plus ou moins précise le développement du niveau de bien être, les autres non. Pourtant, il est difficile de mesurer le bien être à point près.

Comme il a été dit précédemment, il existe plusieurs types de bien être et certains d’entre eux sont mesurables à partir de certains indicateurs numériques. C’est par rapport à l’évolution de ces indicateurs que l’on puisse constater si le bien être général a augmenté ou diminué, et ce dans la seule condition que les indicateurs évoluent dans le même sens.

Ainsi, on peut distinguer deux sortes d’indicateurs : les indicateurs monétaires et les indicateurs non monétaires.

                2.1/ Les indicateurs monétaires du bien être

Les indicateurs monétaires sont les indicateurs qui existent déjà dans les comptes nationaux pour l’économie toute entière du pays ou pour chaque ménage le composant. Il existe aussi d’autres indicateurs monétaires qui prennent en considération les autres types de bien être comme ceux qui découlent des loisirs par exemple.

 

                        2.1.1/ Les indicateurs des comptes nationaux

Le PIB est l’indicateur le plus usité par les économistes pour mesurer le bien être mais ce n’est pas le seul indicateur des comptes nationaux. D’autres indicateurs existent et sont plus meilleurs que le PIB par habitant dans la mesure du niveau de vie matériel. Parmi ces autres indicateurs se trouvent le Revenu National.

La mesure du bien être pose ainsi divers problèmes surtout si l’on ne s’attache qu’au PIB en tant qu’indicateur économique. Ce dernier ne permet pas de mesurer le bonheur intérieur de la nation du fait qu’il ne tient compte que du revenu national mais il permet de mesurer l’évolution du bien être. Le PIB joue plutôt un rôle dans la mesure des productions de la société, cela touche principalement les activités économiques sujettes à rémunération. Il n’interfère pas pourtant dans le concept humain, physique et social de chaque individu alors que le bien être se trouve dans ces aspects là. Actuellement, le bien être se fait sentir aussi à travers l’environnement, un autre élément qui contribue massivement au bien être de toute une nation.

Le revenu net de l’extérieur peut être remplacé par le revenu national brut ou RNB, c’est ce dernier qui démontre le mieux l’évolution du bien être des résidents d’un pays. D’ailleurs, le PIB par habitant a tendance à surévaluer la production qui procure le bien être.

Le calcul est toujours difficile même si l’on se réfère à d’autres indicateurs comme le Produit Intérieur Net (PIN), le Revenu National Net (RNN), le Revenu National Brut (RNN). Les résultats obtenus sont toujours approximatifs. La différence réside juste dans le fait que d’autres indicateurs donnent des approximations plus fiables que d’autres.

                        2.1.2/ Les indicateurs monétaires qui tiennent compte des autres composantes du bien être

Lorsqu’on parle de bien être qui est une notion très large, il arrive à l’esprit plusieurs déterminants que ce soit au niveau du bien être collectif qu’individuel. Ces déterminants ne se limitent pas seulement à la production et à la consommation, il existe d’autres aspects qui intéressent les individus dans le cadre de la satisfaction de leur bien être. Les facteurs qui entrent en jeu en tant que déterminants du bien être peuvent être évalués monétairement à travers des calculs qui demeurent complexes mais illustratifs. Ces facteurs sont les loisirs, la taille du ménage et la distribution des revenus.

  • Les loisirs

Le loisir est constitué par la liberté et les individus peuvent le pratiquer au moment des congés ou en dehors des heures de travail, d’autres s’intéressent aux loisirs comme étant un déterminant de son bien être[3]. Le loisir procure donc un bien à cet individu, le concept n’est pas présent dans les comptes nationaux puisqu’il ne se vend pas sur le marché.

Il serait impossible de mesurer avec tel ou tel indicateur la quantité de loisirs obtenue par tous les citoyens d’un pays donné mais dans le cadre de l’OCDE par exemple, il a été remarqué des différences concernant les heures de travail que les citoyens effectuent au cours d’une année donnée. Il a été observé par exemple qu’aux Etats Unis, la durée de travail au cours d’une année est très élevée que celle des autres pays qui ont un niveau de PIB par habitant moindre. Si les loisirs obtiennent une valeur monétaire, au même rang que le PIB par habitant, le bien être par rapport à ce composant sera pris en compte.

 

  • La taille du ménage

 

La difficulté de mesure réside dans le calcul même du revenu par habitant, ne serait ce que cela ne constitue que des estimations. Comme mode de calcul, les estimations sont obtenues par l’addition de toutes les revenues unitaires et par la division du résultat par le nombre des résidents. Ce calcul est défaillant du fait qu’il ne considère pas certains aspects importants comme la répartition des revenus au sein d’un ménage ; la taille de ce dernier qui est très diversifiée. Par rapport à cette taille, une famille peut comprendre des sujets qui n’ont pas de revenus qui leur sont propres alors qu’ils sont comptés parmi les résidents au niveau du calcul. Les données d’enquête auprès des ménages permettent d’ajuster le résultat.

  • La distribution des revenus

L’inégalité de revenu est inévitable même pour un poste de même responsabilité, cela varie d’une entreprise à l’autre. Or, cette inégalité peut réduire le bien être général dans le cas ou l’augmentation du revenu d’un individu lui fournit un bien être nouveau ou accroit celui déjà existant. Dans ce cas, les mêmes individus qui obtiennent le même revenu devraient ressentir le même niveau de bien être. Ce qui fait qu’une augmentation du revenu moyen pourrait maximiser le bien être général.

 

                2.2/ Les indicateurs non monétaires du bien être

La mesure du bien être sur le côté monétaire ne suffit pas, d’autres composantes doivent aussi être évaluées. Un pays a aussi son existence sociale même s’il est assujetti à une forte croissance au niveau de son PIB par habitant, l’environnement entre aussi en tant que composante du bien être qui nécessite d’être évaluée. Il a été évoqué précédemment que le bien être peut être considéré comme étant le bonheur et de quelle manière peut on évaluer ce bonheur.

 

                        2.2.1/ Les indicateurs sociaux du bien être

 

Le bien être présente plusieurs facteurs à l’égard de l’individu qui l’acquiert, parmi ces facteurs se trouvent l’autonomie, la santé et la cohésion sociale, ce sont les facteurs sociaux du bien être. Ces indicateurs ont dans la majeure partie des cas des liens particuliers avec le PIB par habitant.

 

En premier lieu, le facteur « autonomie » est calculé à travers plusieurs autres variables. Dans le cadre de l’OCDE, ces variables sont le résultat moyen des enfants qui sont scolarisés à l’âge de 15 ans, le nombre moyen d’années d’études effectuées par les citoyens en général, le nombre de ménage qui abrite des membres sans emploi et le taux total d’emploi. Ces variables permettent de mesurer approximativement, la possibilité pour un individu donné de vivre décemment. Par contre, les deux variables qui sont le taux total d’emploi et les années d’études sont reliés au PIB par habitant contrairement aux deux autres.

 

En second lieu, pour le facteur « équité », les variables pouvant être utilisés sont : le taux de pauvreté relative et le taux de pauvreté des enfants, la disparité des revenus et la différence de salaire entre hommes et femmes. En principe, lorsque dans un pays, le PIB par habitant est élevé, il existe une grande équité. Un PIB par habitant qui augmente démontre en général une inégalité moindre concernant les revenus et qu’il n’y a pas de grande différence entre le salaire d’un homme et d’une femme.

 

Ensuite, en ce qui concerne la santé, les indicateurs utilisés sont ceux qui tiennent compte de l’espérance de vie à la naissance, la durée de vie sans handicap médical, le taux de mortalité de l’enfant en général et les années de vie perdues suite à un accident ou une maladie quelconque. Par rapport au PIB par habitant, un pays qui présente un PIB élevé abrite une population en bonne santé.

 

Enfin, la cohésion sociale fait aussi partie des composantes du bien être qui n’est pas mesurable avec les indicateurs monétaires. Le bien être peut être procuré à travers l’appartenance à une communauté ou à un groupe d’individu. Ce facteur contribue au bien être de l’individu malgré le taux de délinquance ou d’échec personnel qui le réduit. Il a été constaté qu’une population qui participe à des activités collectives dispose d’un revenu plus élevé, il y a ainsi un lien avec le PIB par habitant. Par contre, il existe des indicateurs négatifs comme le taux de suicide par exemple qui n’ont aucune corrélation avec le PIB par habitant.

 

                        2.2.2/ Les indicateurs environnementaux

 

Un environnement de qualité, intérieur et extérieur, présente une influence sur le bien être d’un individu. Le fait est que lorsque la qualité de l’environnement est mauvaise, ceux qui vivent aux alentours sont frappés par les inconvénients. Un pays dont l’air est pollué présente certainement une population qui n’est pas en bonne santé. Le réchauffement climatique constaté actuellement se répercutera sur les générations à venir, ce qui engendre des soucis pour les générations présentes qui se préoccupent des conditions de vie de la génération à venir, le bien être des générations présentes sont donc touchés par ce souci.

 

Faire le lien entre l’environnement et le PIB parait difficile. En tout cas, une forte croissance de la production demande un environnement de meilleure qualité, par contre, les pays qui disposent un PIB élevé par habitant sont les plus pollueurs de l’environnement à cause des différentes usines qui contribuent à cette augmentation de la production. Toutefois, des efforts ont été remarqués depuis le protocole de Kyoto[4]. L’émission du gaz à effet de serre a largement diminuée, du moins pour les pays de l’OCDE. En parallèle avec cette réduction d’émission du gaz à effet de serre, certains pays œuvrent massivement dans l’utilisation des ressources naturelles renouvelables qui contribuent à fournir un grand bien être à la génération présente et future.

 

                        2.2.3/ La mesure du bien être en tant que bonheur

 

Dans ce concept, on parle des indicateurs subjectifs et non objectifs, on parle de bien être en tant que bonheur, le bonheur n’est pas présent sur le marché.

Afin de savoir le sentiment d’un individu par rapport à sa vie, qu’il soit heureux, satisfait ou insatisfait, les économistes procèdent à des enquêtes auprès même de cet individu. Plusieurs pays ont investis dans des enquêtes visant à demander directement l’avis de chaque citoyen, les enquêtes ont abouti, au fil des années, à des données fiables et utilisables pour mesurer le sentiment de chaque individu composant un pays donné.

Dans le cadre de cette étude, des questionnaires ont été élaborés en Suisse pour connaître le sentiment des individus vivant dans ce pays. Le questionnaire est basé sur les règles générales employées par tous les autres pays demandant à la personne enquêtée de choisir le caractère (heureux/ très heureux/malheureux/insatisfait) qui correspond à sa vie, à la situation ou il vit actuellement. L’exemplaire de ce questionnaire sera établi dans le cadre de la troisième partie de ce mémoire.

 

Les enquêtes permettent d’avoir des résultats fiables et ceux qui se déclarent satisfaits de sa vie sont généralement ceux qui ne se stressent pas dans la vie quotidienne, qui ne risquent pas de souffrir de dépression dans l’avenir ou même de perdre son emploi[5]. Dans le cadre des pays de l’OCDE, il a été constaté que les pays riches abritent des personnes qui se déclarent satisfaites et très heureuses de leur vie, et les cas ou des personnes sont moins heureuses se rencontrent dans les pays qui ne disposent pas d’un PIB par habitant élevé.

Ce n’est pourtant qu’une constatation puisqu’il est difficile de se référer au PIB par habitant pour mesurer le bonheur d’un pays du fait que ce sentiment varie d’un individu à un autre. D’ailleurs, certaines théories démontrent que le bonheur n’a aucun lien avec le revenu, que celui est obtenu par les personnes qui travaillent, qui sont mariés, qui sont en bonne santé,…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partie II/  Analyse comparative : Conception différente de la croissance économique par rapport au bien être d’une population pour chaque pays

Le bien être est conçu différemment selon le pays ou vit un individu. Une population qui vit dans un pays industrialisé c’est-à-dire riche économiquement, conçoit à sa propre manière ce qui pourrait constituer son bien être. Celle vivant dans les pays pauvres comme dans certains pays africains trouvent leur bien être autrement en l’adaptant à l’économie de son pays. Si l’on se réfère au seul concept du PIB par habitant, seule la population dans les pays riches ressentent un meilleur bien être mais il peut y avoir des composantes de ce dernier qui ne peut être atteint que dans les pays en développement.

 

Comme il a été évoqué précédemment, pour pouvoir faire une étude comparative sur la croissance économique d’un pays à l’autre, les économistes utilisent des données qui sont issues de la comptabilité nationale. Elles concernent surtout la productivité et le développement humain. Ces données permettent de connaître la qualité de vie de la population d’un tel ou tel pays, c’est-à-dire leur niveau de bien être par rapport à d’autre.

 

A/ La croissance économique dans les pays riches comme les pays occidentaux

Depuis l’entrée en masse de la mondialisation, il a été constaté que la puissance d’un Etat se mesure par la santé de son économie. Economiquement, les pays riches sont en bonne santé du fait qu’ils n’ont pas de réels problèmes par rapport à la production et à la consommation, leur population bénéficie de la production et de la consommation normalement fournie. Les ressources des pays riches économiquement suffisent à satisfaire les besoins de ses sujets de manière à procurer un bien être individuel et collectif.

Même au niveau des pays riches, la production et le pouvoir d’achat se différencie. Par exemple, les habitants de la Suisse qui reçoivent un salaire 60% plus élevé que ceux de la France ne disposent que d’un pouvoir d’achat de 20% en plus. En 2000, le pouvoir d’achat de l’Irlande a été multiplié par 2,2, un record qui dans le temps a dépassé celui de l’Allemagne et du Japon. Le Chili fait aussi de ces pays industrialisés qui a fait d’efforts dans la consécration du bien être de sa population par le biais de la croissance économique.

C’est le PIB qui permet de classer les pays selon leurs richesses économiques. Les pays sont considérés comme très puissants lorsque son PNB est supérieur à 100 Milliards de dollars. Il y a ceux qui sont relativement puissants et ainsi de suite en fonction du Produit National Brut.

La richesse d’un pays contribue donc massivement au bien être de la population qui y habite. C’est pourquoi dans les pays riches, la croissance offre aux individus les biens dont ils disposent pour satisfaire à leurs besoins, les loisirs sont nombreux et les gens ont la possibilité d’en profiter du fait que l’heure du travail est réduit par rapport à celui dans les pays qui nécessitent encore une main d’œuvre massive par manque de matériels par exemple. Le bien être est procuré du fait que la population, avec un revenu stable et suffisant, bénéficie d’un temps pour se faire plaisir, individuellement ou collectivement. De plus, les services suivent la croissance économique, ils sont plus nombreux et rapides du fait que le taux de chômage est moindre par rapport à celui des pays pauvres.

Les pays riches mettent en place des industries et des usines qui favorisent sa production, leur permettant ainsi de croître économiquement. Le taux de chômage est largement réduit puisque le nombre de la population active (celle qui participe à l’activité économique du pays) est supérieur à celui de la population inactive. De même, le bien être général peut aussi être défini par le patrimoine individuel de chaque sujet et l’ensemble de ce patrimoine participe à l’accroissement même de l’économie du pays. Dans les pays riches, le revenu par habitant est élevé alors que les soins médicaux sont gratuits dans la majeure partie des cas. Par exemple en France, la protection sociale est très bénéfique pour sa population. Ce qui fait que les individus peuvent faire des économies pour atteindre un objectif précis, il est facile pour eux de créer son propre patrimoine comme construire ou acheter un immeuble, un terrain. Le fait d’avoir son propre patrimoine constitue un bien être, une fierté pour la personne qui a pu le mettre en œuvre et pour les héritiers qui vont naître après. C’est ce patrimoine qui forme le capital et témoigne la croissance économique d’un pays. Ce capital contribue essentiellement au bien être de l’individu et le permet d’être plus productif. Les sujets habitant les pays riches sont plus à l’aise dans leur travail en raison de l’abondance du capital, contrairement dans les pays pauvres. En plus de ces types de bien être, les citoyens des pays riches reçoivent les meilleurs soins avec le moindre coût, ainsi, le taux de mortalité est réduit.

Ainsi, le bien être matériel est fourni de manière générale dans les pays riches. Les infrastructures, les besoins en matière de consommation, les loisirs divers, le revenu par ménage, les protections diverses sont des composants constitutifs du bien être qui semblent être satisfaits dans les pays riches. Mais cela peut se limiter dans ce contexte du fait qu’il existe d’autres composants de bien être comme celui du bonheur qui ne sont pas forcément acquis dans ces pays. De plus que chaque individu a sa propre conception de son bien être en tant que bonheur.

Selon un adage célèbre : « l’argent ne fait pas le bonheur ». Cet adage est défendu par des économistes qui ne veulent plus se référer sur la méthode commune en économie. La raison en est que les hypothèses de fondement utilisées par cette méthode sont remises en cause et que les chercheurs veulent rattacher leur conception à la satisfaction proprement dite. Ces économistes se réfèrent sur les comportements des individus.

 

Dans la pratique, il faut travailler plus pour gagner plus, l’effort fait donc partie des conditions qui actionnent le bien être. Certes, certains individus trouvent son bien être accroître dans le fait de faire des efforts pour gagner encore un peu plus, mais il y a des gens qui ne s’en tiennent pas à cela. Ces derniers, même vivant dans des pays riches ne trouvent pas leur bonheur par rapport à leur revenu. Il existe des personnes, dans ces pays, qui n’ont pas de foyer, qui n’ont qu’un enfant unique, qui ne s’intègrent pas facilement à la société alors qu’elles reçoivent un revenu plus élevé que les autres. Dans ce cas, le bien être en tant que sentiment de bonheur n’est pas obtenu sauf si ces personnes considèrent la consommation de biens et services comme étant sa seule composante de bien être. Pour confirmer cette thèse, des études ont montré qu’entre 1973 et 2003, le nombre d’américains qui se déclarent « très heureux » n’a pas augmenté alors que c’est durant cette période que la richesse du pays a connu une augmentation spectaculaire et que le PNB par tête a connu une augmentation de deux tiers.

 

La première figure ci-après illustre cette constatation. La figure suivante démontre que le même phénomène s’est présenté en Europe et aussi au Japon. Seule 30% de la population vivant dans ces pays se déclarent heureux.

 

 

 

Figure 1 : Bien-être et revenu réel par habitant aux USA, 1973-2004

 

Source: World Database of Happiness et Penn World Tables

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 2: Evolution de la satisfaction générale dans 5 pays européens, 1973-2004

 

Source: World Database of Happiness

 

L’environnement entre aussi en jeu dans le concept de bien être mais la population semble l’ignorer. Il est à remarquer que ce sont les pays industrialisés qui émettent la majeure partie des gaz à effet de serre, et ce, à cause de la croissance économique tant désirée. Les gouvernants se précipitent dans la satisfaction matérielle de sa population, c’est-à-dire, dans tout ce qui entoure le revenu et la consommation alors qu’il existe d’autres composantes du bien être difficilement atteintes même dans les pays riches.

 

B/ La vision dans les pays pauvres comme les pays africains

La pauvreté qui règne dans certains pays africains témoigne leur absence dans la croissance économique. Ceci est du au fait que la préoccupation principale des gouvernants n’est pas l’économie du pays ni même le bien être de la population. U pays pauvre se limite seulement à la consommation en nourriture des habitants qui est parfois en dessous de la moyenne. Mais cela ne veut pas dire que lorsqu’un pays est pauvre, il ne croît pas économiquement, cela peut être tout à fait le contraire. Les pays riches croient moins vite, économiquement, que les pays pauvres mais c’est la gestion durable de l’économie qui toujours mis en cause.

La cause principale de ce problème de maintien de l’économie réside dans la politique de ces pays, la démocratie ne trouve pas encore sa raison d’être mais seulement calquée sur celle des pays développés. Des crises politiques qui font va et vient mettent en danger les structures économiques déjà en place et la croissance ne tient debout très longtemps.

Face à ce problème, les pays sous développés mettent en péril le bien être de la population en générale même les individus qui sont considérés personnellement comme riches dans ces pays.

Concernant le revenu par habitant, il est moindre comparé à celui dans les pays riches. Ce revenu, même si au sein d’un ménage, le couple perçoit leur revenu respectif, les membres de la famille doivent se limiter à la consommation du minimum vital. Il n’y a d’augmentation de revenu que rarement.

Les heures travaillées sont élevées dans ces pays puisque la majeure partie des individus, 60 à 70% doivent travailler dans l’agriculture (un secteur qui ne rapporte pas beaucoup) afin de nourrir le pays tout entier. Le régime alimentaire est loin de la norme suivi dans les pays riches surtout en matière de qualité. Il y a des gens qui mangent en quantité mais jamais en qualité, le but étant seulement de survivre tout au long de la journée.

Or, le bien être se trouve dans la consommation de nourriture en quantité moyenne et en meilleure qualité. Le bien être matériel dans les pays pauvres est donc largement réduit par rapport à celui des pays riches. Cette privation de bien être ne reste pas au niveau de la nourriture, elle affecte aussi les biens et services en tant que tels. Le fait est que le revenu par habitant est juste suffisant pour acheter de quoi manger, les sujets ne peuvent plus s’aventurer dans l’achat de certains matériels ou autres dont ils pourraient en avoir besoin, ils se trouvent priver davantage de ce bien être là. De même pour les services, ils ne sont de qualité que pour les ménages riches vivant dans ces pays. La corruption règne du fait que les salaires reçus par les agents de l’Etat sont insuffisants et ils font payer les gens d’un service qui devrait être gratuit. Pour pouvoir bénéficier d’un service, la population est contrainte de payer ou de faire le va et vient si on ne paie pas. Tout cela entrave le bien être, les gens ne se sentent plus en sécurité même par rapport à ces dirigeants.

Le taux de chômage est toujours élevé dans les pays pauvres et la raison principale en est que la crise économique fait fuir les investisseurs qui sont créateurs d’emplois. Des individus qui ont fini leurs études, malgré les conditions d’éducation médiocres, ne trouvent pas du travail pendant une longue durée et parfois même n’en trouvent jamais. Pourtant, l’effort consacré dans les études a été fait dans le but de satisfaire à un certain bien être, celui qui se rattache à l’avenir, celui d’avoir un avenir meilleur.

L’état de santé est aussi un autre problème dans les pays pauvres. L’économie du pays n’arrive pas à supporter des soins gratuits à l’égard de tous. Certes, dans les lois et règlements, ils sont gratuits mais dans la réalité, cela laisse à désirer. Une personne qui est gravement malade et devant être opérée doit payer pour survivre. Si les gens n’arrivent pas à payer la somme indiquée, il faut attendre de longs mois pour être reçus en consultation. A part ce manque d’infrastructures et de suivi, la santé en tant que bien être manque vraiment dans les pays sous développés pour la seule raison qu’il faut travailler dur pour se nourrir t nourrir sa famille. Il n’y a pas de temps de repos, ni de loisirs.

Concernant les loisirs, ce sont seulement les ménages aisés qui peuvent se permettre de se détendre correctement, c’est-à-dire de faire d’autres activités divertissantes en dehors du temps de travail. Il est à rappeler que la préoccupation principale est la nourriture.

L’insécurité reflète aussi le problème de croissance économique dans les pays pauvres. Le taux de criminalité augmente du jour au lendemain, les gens ne se sentent jamais en sécurité et vivent dans la peur. C’est à cause même du chômage que l’insécurité trouve son champ d’application, de même pour l’inégalité des revenus. Les uns sont largement pauvres que les autres et cette inégalité favorise la criminalité. De plus que les infrastructures devant s’occuper de l’insécurité sont insuffisantes à cause de l’abondance des charges de l’Etat ne pouvant plus le couvrir correctement.

Sur le plan matériel, le bien être n’est pas acquis de plein droit dans ces pays qui ne croient pas économiquement. Par contre, on peut parler du bien être en tant que sentiment de bonheur. Il a été constaté par exemple que les pays riches présentent un pourcentage élevé de demande en divorce par rapport aux pays sous développés. Or, le fait de vivre en famille est un bonheur, ce qui est le cas dans ces pays. La famille est réunie allant jusqu’au plus loin des degrés. La cohésion sociale trouve donc son champ d’application dans les pays sous développés malgré l’insécurité qui y règne.

 

Ces constats nous poussent à dire qu’à chacun son bien être et chaque pays peut voir différemment la manière dont il contribuerait à la satisfaction de sa population. Les pays riches arrivent à satisfaire le bien être du point de vue matériel mais restent dans ce limite là.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partie III/ Analyse sur le terrain : Cas de la Suisse

La Suisse a été choisie comme pays de référence dans le cadre de notre étude du fait que c’est le lieu de recherche pour le mémoire. D’ailleurs, elle a une performance économique considérable et c’est un pays ou le bien être général n’est pas en laisse.

Il convient de voir en premier cette performance économique de la Suisse par rapport au bien être de sa population pour ensuite démontrer les enquêtes effectuées au niveau de ce pays.

 

A/ La croissance économique en Suisse et sa perception du bien être général

1/ La performance économique de la Suisse avant la crise financière

Depuis longtemps, l’économie de la Suisse est connue pour sa prospérité et pour son développement considérable par rapport aux autres pays du monde. Cette performance a été remarquée malgré l’absence de matières premières dans le pays. Le taux de chômage et le taux d’inflation est très bas. De plus que son industrie se focalise sur l’exportation des produits à forte valeur ajoutée, le secteur bancaire domine les services au sein du pays. Cet accroissement annuel de l’économie contribue largement au bien être de la population qu’il soit général ou considéré comme étant l’épanouissement personnel de l’individu.

En matière de consommation, une composante importante du bien être, la consommation privée représentait 57,9% du Produit Intérieur Brut[6] et celle publique représentait 11,4% de celui-ci. Ce qui nous conduit à dire que le PIB par habitant est largement suffisant pour satisfaire les besoins en consommation de biens et services de la population.

Il est à signaler que la Suisse fait partie des pays membres de l’OCDE ayant pour objectif de satisfaire au bien être général, parmi les pays de cette organisation, la Suisse représente un taux de consommation publique faible par rapport aux autres pays membres. Cette faiblesse est due au fait que Suisse représente un excédent en matière d’échanges commerciaux, ses exportations étant élevées de 10% par rapport aux importations.

Malgré ces freins, l’économie Suisse a connu une forte croissance économique jusqu’en 2011, l’année ou cet accroissement va ralentir, impact de la crise financière. Cette affirmation fait toujours l’objet de plusieurs tendances théoriques et qui ne reçoivent pas encore confirmation.

En tout cas, la Suisse est un pays qui œuvre beaucoup dans l’exportation et la consommation des résidents est assujettie à des produits venant de l’étranger. L’exportation nécessite beaucoup de main d’œuvre du fait que la demande venant des pays importateurs est très forte comme en matière d’exportation de « chips ». Ce qui nous conduit à dire que la population Suisse ne connaît pas trop le chômage, la majeure partie des citoyens travaillent et perçoivent un revenu qui lui permet de s’épanouir en consommation même si les produits sont des produits importés.

Entre les années 1970 et 2003, le revenu national brut de la Suisse a connu une augmentation bien meilleure que son PIB par habitant. En d’autre terme, le bien être matériel de la population suisse a connu un accroissement plus rapide par rapport à sa production intérieure. Le revenu par habitant est bien plus élevé que celui dans les autres pays du monde, ce qui assure à la population un épanouissement plus élevé sur le côté matériel.

 

            2/ La faiblesse de croissance de la Suisse après la crise financière et le danger par rapport au bien être général

Malgré la constatation précédente, depuis ces dernières années, il a été remarqué que le taux de croissance de la Suisse est très faible par rapport à celui des autres pays et ce manque de croissance est peut être dû au fait que son revenu est très élevé.

Le PIB par habitant est le seul indicateur qui permet, jusqu’à présent de mesurer la performance économique d’un pays et ce, à long terme. Il reste aussi l’indicateur le plus usité en matière de mesure de bien être de la population.

Après calcul fait par des statisticiens et des économistes, il a surgit que la Suisse en 2002 se plaçait au 3e rang mondial si l’on se réfère au PIB par habitant. Mais par rapport au pouvoir d’achat, elle se situe au 5e rang du fait que les produits consommables dans le pays ne sont que des produits importés donc vendus à un prix élevé. Ce qui a réduit le bien être économique de la population.

Certes, le PIB a toujours été considéré comme étant un indicateur à plusieurs lacunes en matière de mesure de bien être. Les résultats sont susceptibles de critiques. En premier lieu, la Suisse reçoit une contribution consistante du rendement de sa fortune qui est investie dans les pays étrangers. Et malgré l’existence de cet avantage, il reste insuffisant si on parle de croissance économique. En second lieu, la Suisse fait partie des pays qui ont rencontré des améliorations considérables en matière d’échange. Certes, ces améliorations lui ont permis de faire des achats de biens et services à l’étranger mais cela ne contribue que peu dans son économie. Troisièmement, la Suisse met à la disposition de sa population diverses infrastructures comme les activités de loisirs et un environnement sain. Cela ne permet pas de définir la présence d’un accroissement de l’économie puisque seul le revenu réel est considéré comme étant le meilleur élément du bien être.

Force est alors de constater que la Suisse est en train de vivre avec un taux de croissance faible par rapport à d’autres pays considérés comme riches.

Si le bien être dépend seulement du revenu réel, la population Suisse serait dans l’impasse mais dans le cas ou le bien être économique est réduit mais d’autres non, on peut parler de compensation. Le problème de la conception du bien être refait surface et c’est par le biais d’une enquête sur le terrain, en Suisse, que l’on peut connaître la perception du bien être par sa population. Ces données subjectives pourront aider à concrétiser l’existence ou non du bien être de la population en Suisse. C’est surtout le bien être en tant que bonheur qui a été mesuré dans le cadre de cette enquête.

B/ Enquête sur terrain et analyse

            1/ Echantillon du questionnaire

A part l’indicateur PIB par habitant, les enquêtes permettent de mesurer le bien être subjectif d’un individu voire même celui de toute une nation. La perception personnelle, la satisfaction sont considérées comme données indispensables dans la mesure du bien être de la population, vu que le PIB est sujet à plusieurs défaillances.

Un échantillon du questionnaire permet d’obtenir une idée sur l’analyse qui va être entrepris :

 

 

 

 

 

 

Questionnaire

  1. Croissance économique

Comment concevez-vous la croissance économique dans la vie courante

– le bien être de la population

– une augmentation de la production

– l’amélioration du niveau de vie

– l’augmentation du revenu

– la facilité d’accès au soin de la santé pour les gens

– la facilité d’accès à l’enseignement

– l’enrichissement  du pays

– Autres à préciser….

  1. Indicateurs sociaux

2.1 Arrivez-vous à satisfaire vos besoins fondamentaux concernant

-la nourriture : tout le temps  /    /     /    /    /    /    /    /    /    /    /  rarement

10                   5                        1

-les vêtements : tout le temps  /    /     /    /    /    /    /    /    /    /    /  rarement

10                     5                        1

2.2 Le logement où vous habitez correspond-il à votre aspiration

Tout à fait d’accord

D’accord

Pas tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

 

 

2.3 Disposez-vous toujours les services de santé pour votre personne

Tout le temps  /    /     /    /    /    /    /    /    /    /    /  rarement

                               10                     5                        1

2.4 Vos besoins matériels ont – ils été toujours satisfaits dans la vie courante

Tout à fait d’accord

D’accord

Pas tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

2.5 En général  la réponse à vos besoins fondamentaux s’améliore t’elle annuellement

Tout à fait d’accord

D’accord

Pas tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

2.6  La croissance économique  réduit actuellement les inégalités de salaire  entre les femmes et les hommes ayant même compétence  ancienneté  et travail

Tout à fait d’accord

D’accord

Pas tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

2.7 Les biens et services fournis gratuitement par les administrations publiques sont pour vous

Très satisfaisants

Satisfaisants

Pas assez satisfaisants

Très insatisfaisants

2.8 Le temps disponible consacré au loisir sont pour vous

Très large  /    /     /    /    /    /    /    /    /    /    /  rare

10                   5                        1

2.9 Votre emploi vous permet – il d’assurer un niveau de vie décent

Tout à fait d’accord

D’accord

Pas tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

2.10 L’accès au soin de la santé est pour vous : Facile /    /     /    /    /    /    /    /    /    /    /  Difficile

10                   5                        1

2.11 La croissance économique améliore votre revenu annuel

Tout à fait d’accord

D’accord

Pas tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

2.12 La croissance économique est liée au bien être du ménage

Tout à fait d’accord

D’accord

Pas tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

2.13 Réponse libre concernant la liaison entre la croissance économique et le bien être de la population

  1. Répondant

3.1 Sexe :

Masculin

Féminin

3.2 Age :

Moins de 18 ans

Entre 18 et 30 ans

Entre 31 et 40 ans

Entre 41 et 50 ans

51 ans et plus

3.3 Situation familiale :

Célibataire

Marié(e)

Veuf (ve)

Divorcé (e)

Concubin (e)

3.4 Nombre d’années d’études accomplies ;

3.5 Niveau de formation atteinte :

Primaire

Secondaire

Supérieure

3.6 Emploi

3.7 Revenu mensuel net en euros ;

– moins de 1073 euros

– entre 1073 et moins de 2073 euros

– entre 2073 et moins de 3073 euros

– entre  3073 et moins de 4073 euros

– supérieur à 4073 euros

3.8 Nombre de personne vivant  dans votre ménage

 

2/ Analyse des données :

L’enquête a été menée en Suisse faisant intervenir des variétés d’individus.

Concernant la conception de la croissance économique dans la vie courante plus du quart  des réponses avec 27,27% pensent qu’elle contribue au bien être de la population, il en est de même sur l’augmentation de la production. 36,36% des enquêtés pensent que la croissance économique entraîne une augmentation du revenu en outre elle facilite l’accès au soins de la santé pour les gens et l’accès à l’enseignement. Enfin plus de la moitié des répondants avec 63,64% croit que la croissance économique enrichit  le pays.

 

Au niveau de la nourriture ainsi que pour les vêtements tous les enquêtés arrivent à satisfaire leur besoin.

Concernant la correspondance du logement  avec l’aspiration respective  les réponses obtenues se présentent comme suit :

– plus de la majorité soit 54,54% pensent que leur logement corresponde tout à fait  avec leur aspiration

– 18,18% soit moins de un cinquième estime que leur habitation est conforme avec leur désir

– plus du quart des réponses avec 27,27% jugent que leur logement ne correspond pas à leur aspiration.

 

Les réponses recueillies sur la satisfaction des besoins en matériels dans la vie courante se présentent comme suit

– 45,45% des enquêtés estiment  satisfaire tout à fait leur  besoin,

– le même pourcentage avec 45,45%  est aussi attribué à ceux qui peuvent satisfaire leur besoin.

– enfin 9,09% ne peuvent pas satisfaire leur besoin en matériels dans la vie courante.

 

Pour les biens et les services fournis gratuitement par les administrations publiques plus de deux tiers des enquêtés avec 81,82% sont satisfaits contre 18,18% qui ne le sont pas.

 

Concernant la réduction des inégalités des salaires entre homme et femme sur la croissance économique, le tableau 01. montre que  plus de deux tiers des répondants avec 72,73%  ne sont pas du tout d’accord, 18,18% et 9,09% pensent plutôt le contraire

Tableau 01. Croissance économique et réduction des inégalités des salaires entre homme et femme    
La croissance économique  réduit actuellement les inégalités de salaire  entre les femmes et les hommes ayant même compétence  ancienneté  et travail Total    
D’accord 18,18%    
Pas du tout d’accord 72,73%    
Tout à fait d’accord 9,09%    
Total 100,00%    
 

En ce qui concerne l’amélioration du revenu avec la croissance économique le tableau 02. montre que plus de la majorité des réponses recueillies avec 54,55%  sont d’accord, 9,09% sont tout à fait d’accord et plus du tiers avec 36,36% sont d’avis contraire.

 

 

 

Tableau 02. Croissance économique et amélioration du revenu

La croissance économique améliore votre revenu annuel Total
D’accord 54,55%
Pas tout à fait d’accord 36,36%
Tout à fait d’accord 9,09%
Total 100,00%
   
 

 

Sur la liaison entre la croissance économique et le bien être du ménage, le tableau 03 indique que 9,09% des réponses sont tout à fait d’accord, plus de la moitié des réponses avec 54,55% sont simplement d’accord enfin plus de un tiers avec 36,36% émettent des avis contraires.

Tableau 03. Liaison entre la croissance économique et le bien être du ménage

La croissance économique est liée au bien être du ménage Total
D’accord 54,55%
Pas du tout d’accord 36,36%
Tout à fait d’accord 9,09%
Total 100,00%

 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

 

En somme, la croissance économique et le bien être sont deux notions qui se lient entre eux mais dont l’établissement de la relation est difficile. La difficulté réside dans la définition des deux notions mais aussi et surtout dans la manière d’intégrer la notion de bien être dans celle de la croissance, c’est le problème de mesure.

Le PIB est certes un bon indicateur économique permettant d’évaluer la richesse matérielle dans le cadre de la production, mais il est insuffisant du fait qu’il s’arrête à la production et ne considère pas certains aspects qui semblent être obligatoires en matière de bien être.

Les économistes ont fait entrer de nouveaux indicateurs non monétaires et même monétaires autres que le PIB afin d’évaluer le bien être face à la croissance économique d’un pays. Après toutes ces constations, on peut dire que la croissance économique a un lien avec le bien être lorsqu’il s’agit de bien être matériel mais elle semble rencontrer une grande difficulté en ce qui concerne le sentiment de bonheur, un concept qui reste superflu en raison des réponses différentes de chaque individu.

L’étude effectuée en Suisse a permis d’ailleurs de voir que la croissance économique joue un rôle dans la satisfaction du bien être général mais pas en totalité.

Ainsi, il existe bel et bien une relation entre la croissance économique et le bien être mais elle est limitée au bien être purement matérielle, il s’agit d’une relation imparfaite.

Ce qui devrait se poser actuellement est la question selon laquelle : comment se répartisse les fruits issus de cette croissance économique et est-il possible de ne pas sombrer dans l’inégalité des revenus ?

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE :

-Beckerman, W. (1978), Mesures du loisir, de l’égalité et du bien-être, OCDE, Paris.

 

-Jean-Philippe Cotis, Comprendre la croissance économique, OCDE, Paris, 2004

 

-Jean-Marc Dupuis, Claire El Moudden, Frédéric Gavrel, Isabelle Lebon, Guy Maurau, Nicole Ogier, Polotiques sociales et croissance économiques, , L’Harmattan, Tome 2, 2002

 

-Jacques Lecaillon La croissance économique, analyse globale, Cujas, Paris

 

Webographie :

www.oecd.org/dataoecd/17/17/37883038.pdf

http://www.alloboulotbobo.fr

http://www.insee.fr/fr/publications-et-services

http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_intérieur_brut

http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_national_brut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXES :

 

Annexe 1 : Personnes déclarant diverses expériences positives et négatives  en 2009

 

Source : statistiques OCDE 2010

 

 

Annexe 2 : Personnes déclarant que leur vie est globalement hautement satisfaisante, en pourcentage des répondants, 2009

 

 

Présent

Futur

 

Source :statistiques OCDE 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 3 : Taux de croissance annuel du revenu national net et du PIB réels par habitant

 

 

Source : Insee (comptes nationaux) – Eurostat

Analyse :

 

Une croissance économique dynamique par habitant contribue au développement des moyens mobilisables pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux, présents et futurs. La dynamique de cette croissance peut être appréciée par l’évolution du revenu national net réel

par habitant.

En France, entre 2000 et 2009, le revenu national net réel par habitant croît de 0,3 % par an. Il mesure ce qui est effectivement disponible au niveau national par habitant, une fois pris en compte les échanges de revenus primaires avec le reste du monde et la nécessité de renouveler le capital

fixe installé pour assurer une certaine durabilité. Il est un meilleur indicateur que le PIB par habitant pour mesurer le développement durable. En brut, son évolution est toutefois proche de celle du PIB, indicateur qui permet plus facilement de faire des comparaisons internationales.

La croissance du PIB réel (c’est-à-dire en volume) par habitant a été plus modérée pour la France que pour l’Union européenne dans son ensemble entre 2000 et 2009 : + 0,5 % par an contre + 0,6 % pour l’Union européenne à 15 et + 0,9 % pour l’Union européenne à 27.

Annexe 4 :

En bref

En moyenne, environ 63 % des habitants des pays de l’OCDE font état d’une satisfaction élevée, la proportion étant supérieure (71 %) pour l’avenir à horizon de cinq ans. Parmi les pays de l’OCDE, la proportion de scores de satisfaction élevés varie entre 85 % ou plus aux Pays-Bas, en Finlande et au Danemark, et 36 % ou moins en Turquie, en Hongrie, en Pologne, au Portugal, en Corée et en République slovaque. À l’exception du Brésil, le degré de satisfaction est moindre dans les principaux pays non membres de l’OCDE montrés ici (de l’ordre d’environ 25 % ou moins en Indonésie, en Chine, en Estonie, en Inde et en Fédération de Russie, mais les réponses dénotent généralement plus d’optimisme quant à l’avenir.

S’agissant des expériences positives, près de 90 % de la population de la zone OCDE déclarent avoir été traités avec respect, et plus de 70 % avoir éprouvé du plaisir à faire quelque chose la veille ou avoir géré leur temps de façon autonome, une proportion bien moindre affirmant avoir appris quelque chose (54 %), ou être fier de quelque chose qu’ils avaient accompli (62 %). Parmi les expériences négatives, environ un tiers de la population de la zone OCDE rapporte s’être inquiété et environ un quart avoir ressenti une quelconque forme de souffrance le jour précédent, tandis qu’environ 10 % déclarent s’être sentis déprimés.

Pour ce qui concerne les pays de l’OCDE,  » l’indice d’expériences positives  » composite est le plus élevé en Islande et le plus bas en Turquie?; s’agissant de  » l’indice d’expériences négatives  » , c’est en Espagne qu’il est le plus haut et au Danemark qu’il est le plus bas. Entre ces pays, des valeurs élevées de l’indice d’expériences positives tendent à être associées avec des valeurs élevées de l’évaluation de la vie, et il n’y a qu’une corrélation négative faible entre les indices d’expériences positives et d’expériences négatives.

 

Source :Gallup World Poll.

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 5 : Classement des pays par PIB

 

 

Source : FMI

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 6 :les pays avec les plus gros PIB par habitant

 

 

Source : FMI

 

 

 

 

 

 

[1] Dominique Guellec et Pierre Ralle, Les Nouvelles Théories de la croissance, La Découverte, 1995, p. 112

[2] Dominique Guellec et Pierre Ralle, Les Nouvelles Théories de la croissance, La Découverte, 1995, p. 109

[3] Indéniablement, pour la plupart des individus, de plus longs congés et un temps de travail plus court contribuent au bien-être tant qu’ils ne s’accompagnent pas d’une baisse de revenu (Beckerman, 1978

[4] Le protocole de Kyoto a été signé dans le but de réduire le réchauffement de la planète par le biais de la réduction de l’émission du gaz à effet de serre.

[5] Layard 2005

[6] www.wikipédia.fr

Nombre de pages du document intégral:51

24.90

Retour en haut