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L’impact de l’alimentation et la chrono-nutrition sur le métabolisme du corps

LA CHRONONUTRITION

 

INTRODUCTION

Notre aspect physique reflète notre état de santé qui est tributaire de notre mode de vie, de notre régime alimentaire. La vie quotidienne actuelle, voire la vie moderne  expose l’individu à réagir différemment  dans leur régime alimentaire. Les individus se nourrissent  selon leur propre envie, leur besoin, leur plaisir, leur goût sans se soucier des impacts des erreurs alimentaires qui pourraient  ruiner leur état de santé. L’accumulation de ces erreurs alimentaires quotidiennes influe notre état de santé, et modifie en conséquence notre aspect  physique, avec des embonpoints à certaines parties du corps, et souvent à un surcroit de poids, donnant une forme disgracieuse à l’aspect physique. L’équilibre alimentaire n’est plus un souci primordial, car l’abondance des nourritures aussi bien dans les restaurants, Fast food , et les plats préparés nous tente à consommer encore davantage, parfois sans restriction,  à n’importe quel moment de la journée, selon nos envies et notre convenance. Le métabolisme du corps ne fonctionne plus correctement dû à ces erreurs alimentaires, puisque ce métabolisme est l’énergie que l’organisme utilise pour le fonctionnement de tous les organes. La modification du métabolisme aide à améliorer la gestion du corps. Différentes manières peuvent être utilisées en changeant la qualité et /ou la quantité des protéines  ou de glucides, car ces derniers ainsi que les lipides ne réagissent pas efficacement de la même manière dans le métabolisme du corps humain ; les protéines ont un rôle plus important que les lipides  et les glucides. En effet, les glucides stimule les muscles, mais stocke aussi des graisses ; la consommation de fibre peut modifier la façon dont l’organisme gère  les glucides de manière à limiter le stockage de graisse qui va provoquer un ralentissement de leur digestion. Les acides gras : oméga 3 , ajoutés dans l’alimentation préviennent et diminuent le stockage des graisse dans le corps. Avec l’âge, ce métabolisme a tendance à ralentir parce que l’on est moins actif et que surtout le corps traverse des transformations naturelles. Nos habitudes alimentaires sont alors souvent les responsables du disfonctionnement des métabolismes du corps, comme le  diabète de surcharge qui devient une pandémie dans notre monde moderne. S’agissant  d’un fonctionnement de l’organisme, le fonctionnement des cellules de cet organisme a besoin d’un apport d’énergie. L’absorption de sucre pendant les repas fournit alors cette énergie que l’organisme stocke dans des réserves. Le taux de glucose dans le sang varie en fonction de l’alimentation ainsi que de l’activité physique, ou d’autres circonstances. Néanmoins, l’organisme est constitué d’un système qui permet d’assurer l’équilibre glycémique , comme le pancréas qui assure un rôle important, le foie par la libération des réserves en temps voulu, les muscles qui stockent aussi environ 70% du glucose ingéré, et les reins. Mais les causes principales du diabète de surcharge est l’alimentation riche en gras et en sucre, ainsi que la sédentarité. Au fil du temps, la consommation habituelle de produits gras salés ou sucrés accumule progressivement la graisse dans les organes et provoque ainsi un surpoids, parfois même l’obésité, causant des perturbations du taux de cholestérol.

Le cholestérol est une graisse naturelle, élément indispensable à l’organisme mais son taux élevé  devient un risque d’accident cardio-vasculaire. En somme, le diabète comme l’hypercholestérolémie sont des troubles du métabolisme car ils sont souvent à l’origine  d’erreur alimentaire, voire une malnutrition pour un bon nombre de personnes qui prennent des repas sans se soucier de la qualité de la nourriture souvent riche en graisse. Par ailleurs, le sédentarisme se généralise par les styles de vie par lesquelles les moyens de locomotion sont plus pratiques au détriment de la marche à pied. Il est clair que les muscles stockent alors du glucose, la diminution des exercices de ceux-ci a des conséquences néfastes sur la santé[1].

Pour remédier à toutes ces erreurs, il est important que le mode de vie change, par une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. En effet, l’absorption d’une  alimentation saine aide énormément à maintenir une glycémie et une tension artérielle stable toute la journée. C’est pour cette raison que la chrono- nutrition est importante car il s’agit de savoir à quel moment de la journée une nourriture doit être consommée. Il est donc indispensable, à titre de prévention, de respecter des règles de santé pour maintenir « poids santé ». C’est une méthode que le Docteur Alain Delabos , médecin nutritionniste  a inventé en 1986, mise au point et testée médicalement par les équipes de l’IREN (Institut de Recherche Européen) . Elle consiste à organiser  le programme d’alimentation de la journée pour permettre à l’organisme de stocker tous les éléments nécessaires. Il s’agit alors de répartir sciemment l’alimentation à la bonne période où elle sera profitable et bénéfique pour l’organisme. Il va s’en dire que la consommation  à d’autres moments provoquerait des surconsommations lesquelles pourraient être la cause des diabètes de surcharge  ou d’hypercholestérolémie, d’ailleurs, maitrisés par cette méthode. Elle est donc basée essentiellement sur le fonctionnement  normal de l’organisme dont l’objectif est de corriger les erreurs alimentaires, méthode de nutrition permettant de perdre des poids progressivement sans restriction d’aliments, ou à grossir et soigner des troubles métaboliques. L’objectif est donc de retrouver l’équilibre de l’organisme avec une silhouette parfaite.

Il apparait nécessaire de comprendre a priori, comment les métabolismes  du corps fonctionnent afin de pouvoir déceler ce dont le corps a besoin sans avoir à stocker des éléments pouvant nuire à la santé physique ; ce que nous verrons dans un 1er Chapitre. Par ailleurs, le disfonctionnement des métabolismes dû à une consommation excessive de

nourritures  riches en graisses saturées aussi provoque une hypercholestérolémie, et engendre une augmentation du LDL cholestérol  (Low Density Lipoproteins)et des Triglycérides,  ou un diabète de surchage puisque l’organisme est incapable de produire de l’insuline dont le rôle aide l’utilisation du glucose . Le Chapitre 2 traitera comment la chrono-nutrition pourrait traiter et faire une  prévention sur ces troubles métaboliques. En outre, la 2ème partie du mémoire  démontre que la méthode aidera  à connaitre la morphotype de la personne et la raison pour laquelle des surpoids sont stockés à certaines parties du corps et organiser en conséquence  l’alimentation adéquate. Il est indéniable que le stockage de ces surpoids engendre un déséquilibre du métabolisme ce qui amènera à établir un programme de nutrition personnalisé en tenant compte du rythme biologique du corps. La chronobiologie, une nouvelle science, va permettre de programmer le fonctionnement de l’organisme dans les activités principales de la vie quotidienne, autrement dit à une adaptation de nos besoins alimentaires. Dans la pratique, les principales règles fondamentales de l’alimentation sont guidées dans la méthode pour parvenir à un équilibre nutritionnel suivant les cycles biologiques alimentaires (horloge biologique) . Pour terminer, il apparait nécessaire de comprendre que la méthode de chrono nutrition n’est pas un régime,  mais une réorganisation de l’alimentation, ce qui nous amène à voir brièvement la faisabilité de la méthode à l’observance du jeune du Ramadan.

Par ailleurs, Dr Delabos a prévu dans sa méthode, un programme de régime amaigrissant appelé « régime stater » qui est basé sur des règles spécifiques pour assurer son efficacité

 

 

 

 

 

 

 

 

PLAN 

 

INTRODUCTION

PARTIE I –  Les bases scientifiques de la chrono-nutrition

 

Chapitre I  : Fonctionnement du métabolisme

I – Le travail  musculaire

II – La thermorégulation

III – L’assimilation métabolique des aliments

 

Chapitre II : Rôle de la chrono- nutrition  sur la prévention et correction des troubles du   métabolisme  liés à l’hypercholestérolémie et le diabète de surcharge.

I – L’hypercholestérolémie

A . Généralités

B . Causes de l’hypercholestérolémie

  1. L’alimentation
  2. Le surpoids
  3. Autres facteurs

 

II – Troubles liés au diabète de surcharge

  1. Généralités
  2. Diabète insulinodépendant
  3. La prise en charge

 

PARTIE II – La Chrono-nutrition

 

Chapitre I – Les morphotypes dans le programme de la Chrono-nutrition

 

I- Chrono et morpho-nutrition

A . Le morphotype

B . Les morphotypes de base

  1. Les morphotypes de Delabos

Chapitre II : Les méthodes alimentaires dans le programme de la chrono-nutrition

 

I- La Chronobiologie

  1. Les principes fondamentaux de la chrono-nutrition
  2. Les cinq règles de base alimentaire
  3. Les principes de base nutritionnels de la chrono-nutrition
  4. La quantification de l’alimentation dans la chrono-nutrition

 

II- La Chrono-nutrition et le Ramadan

III-Le régime Starter

A . Fixation des objectifs de perte de poids

B . La motivation

  1. Fixation des limites aux petits plaisirs

D . Connaitre davantage les aliments

  1. Obtenir de l’aide et conseils

Conclusion

 

 

 

PARTIE I –  Les bases scientifiques de la chrono-nutrition

 

Chapitre I – Fonctionnement du métabolisme

 

Le métabolisme est l’énergie minimum dont le corps a besoin. Les différents métabolismes du corps humain ne fonctionnent pas de façon constante dans le courant de la journée, l’action de tous les métabolismes varie : le fonctionnement fait intervenir des processus de dégradation et de synthèse organique. Avec les réactions biochimiques, l’organisme  absorbe de l’énergie pour maintenir ses fonctions vitales ; telles que la digestion, la respiration, le cerveau, le cœur etc…lorsqu’il est au repos. Le métabolisme varie selon la taille, le poids, l’âge, le sexe. D’autres facteurs importants modifient aussi le métabolisme énergétique :

 

I -Le travail musculaire

C’ est un facteur important car la consommation d’oxygène augmente, en fonction de l’effort musculaire. Le débit sanguin augmente par le relâchement et la contraction des muscles de manière constante, pour répondre aux besoins du métabolisme. Par l’effort de pompage soutenu du cœur (débit cardiaque) l’augmentation du débit du sang est obtenu, aussi une diminution des flux sanguins dans d’autres organes  où il n’est pas sollicité (foie, reins) , on enregistre aussi une augmentation du nombres des capillaires dans la musculature au travail. En raison de l’augmentation de la fréquence respiratoire et d’une respiration plus profonde, la ventilation pulmonaire s’accroit aussi[2]. Il en résulte ainsi que lors d’un travail mécanique des muscles, la valeur de consommation d’oxygène  augmente proportionnellement avec celui-ci. En théorie, 1litre  d’oxygène par minute correspond à 5kcal/mn,  dans la pratique, seul  un cinquième de l’énergie totale est transformé en énergie mécanique, le reste est transformé en chaleur.

II- La thermorégulation

Le corps a besoin de conserver une température constante, la thermorégulation  est un mécanisme physiologique  qui permet au corps de conserver une température constante quelque soit  les variations de la température extérieure, ou sa propre production de chaleur. Chez  l’être humain, les mécanismes thermorégulateurs ont pour cible d’assurer une égalité de la chaleur (thermogenèse) et son relâchement (thermolyse) .

En zone chaude les mécanismes de thermolyse sont poussés, l’on est en présence d’une augmentation de la dépense énergétique dans ce cas. En zone froide, l équilibre thermique, par contre est conservé par l’augmentation de la thermogénèse. Il y a une zone de neutralité thermique se trouvant entre 20° et 22° où les besoins métaboliques de la thermorégularisation ont une valeur minimale.
Les centres de la thermorégulation  sont sous la dépendance du système nerveux central et c’est l’hypothalamus, cerveau endocrinien de l’organisme qui normalise la température corporelle et  commande toutes les glandes endoctrines du corps telles que la thyroïde, l’hypophyse, les glandes surrénales. Il libère des hormones qui sont emmagasinées et libérées par la neurohypophyse.  Il synchronise donc  les différents métabolismes et peut être influencé par des éléments externes ; conditions climatiques, stimulants sociaux, mais le plus important est la lumière. L’hormone centrale de régulation des rythmes chronobiologiques  qui est la mélatonine est secrétée par la glande pinéale en réponse à l’absence de lumière.  Elle a plusieurs fonctions car elle régule la plupart des hormones paracrines et endocrines

( shéma 1) Par de nombreuses expériences, à travers ses recherches, Julius Axelrod , un biochimiste Américain a découvert le rôle du cycle du sommeil sur la mélatonine secrétée par  la glande pinéale  agissant  suivant  les rythmes circadiens d’une durée de 24 heures environ. Ces derniers sont endogènes et sont produits par des horloges biologiques qui fonctionnent dans des conditions constantes de température et de lumière, même en l’absence de tout facteur externe pouvant provoquer une réaction sur l’organisme.

Le rythme circadien qui est un rythme biologique peut être perturbé par un certain nombre de facteurs : le décalage horaire, (ce dernier va commander l’organisme à resynchroniser son rythme circadien à un nouveau rythme), l’exposition à une lumière artificielle , l’alimentation riche en graisse qui va troubler le sommeil en perturbant l’hormone utilisée par le tissu adipeux, alors que celle-ci est importante pour le stockage des lipides pour le fonctionnement équilibré  de la combustion des graisses .

III- L’assimilation métabolique des aliments.

Pour subvenir à ses fonctions essentielles et à ses activités, le corps demande  journellement une certaine quantité d’énergie. Cette quantité s’évalue en calories et varie d’un individu à un autre en fonction de l’activité exercée, de l’âge, du sexe, et de son état. En apportant les calories nécessaires, l’alimentation permet de couvrir ses besoins : en effet, l’augmentation de la production d’énergie fait suite à une ingestion alimentaire, elle est liée à l’assimilation métabolique des aliments.

Les besoins caloriques quotidiennes moyens estimés en fonction de l’activité de l’adulte :

 

ACTIVITES Kilocalories
 

Hommes & femmes sédentaires

 

Hommes & femmes actifs

 

Hommes et femmes sportifs

 

 

 

2 261

 

2 558

 

2 971

 

Il est à remarquer qu’un régime sévère diminue le métabolisme qui permet à l’organisme de faire davantage de réserves et donc à une prise de poids[3]. Le métabolisme qui baisse avec l’âge, même à une alimentation égale, favorise l’augmentation de poids au fil des années. Par ailleurs, un régime alimentaire restrictif sans activité physique baisse le métabolisme, l’organisme va alors puiser sur les muscles et les os avant d’utiliser les réserves de graisses, alors qu’une activité physique régulière maintient le métabolisme à ses niveaux physiologiques. Il en résulte alors que la prise de poids, suite à un arrêt d’un régime restrictif va se faire au profit des graisses de réserve car les graisses absorbent moins d’énergie que la masse maigre. Le régime restrictif suivant dans les mêmes conditions, détériorera davantage les os et les muscles, donc la prise de poids sera encore plus importante. C’est le phénomène du « régime yoyo ». L’on est en présence d’effets négatifs car le  métabolisme de base diminue et les os sont fragilisés. La lenteur du métabolisme peut ralentir le fonctionnement de l’organisme, l’élimination des aliments consommés vont ralentir et stocke dans le corps plus de graisse.

L’assimilation métabolique des aliments accroit la thermogénèse. La dépense énergétique est due à la transformation des substances nutritives et à la digestion et va dépendre de la nature des nutriments ingérés. En prenant l’exemple d’un homme adulte à jeun au repos depuis 12h, dans un environnement thermique neutre, sa dépense énergétique est de 100 kcal /1h30, en lui ingérant 100 kcal sous forme d’aliments (équivalent à 25 grs de protéines) pour lui couvrir sa dépense en énergie, bien que les conditions restent les mêmes (repos et température) sa dépense métabolique augmente pour passer à 100 kcal/1h30. La différence de 30 kcal supplémentaires de dépense énergétique est  donc liée à l’alimentation, par le rajout de protéines qui lui a été ingéré.  C’est l’action dynamique spécifique des aliments (ADS) ; celle-ci n’est pas du au travail de la digestion car les protéines donnent des acides aminés. Elle est liée à leur utilisation par les cellules, autrement dit à l’assimilation des aliments. Ainsi, dans l’exemple, l’action dynamique spécifique des protéines représente une augmentation de la dépense énergétique.

 

Le facteur de la croissance  modifie aussi le métabolisme énergétique. En effet , pendant la croissance, l’anabolisme l’emporte sur le catabolisme et la synthèse des protéines est prédominante . La synthèse peptique nécessite un apport énergétique de 3kcal par liaison-CO-NH. La dépense énergétique globale est donc plus élevée chez l’enfant pour l’édification des nouveaux tissus.

 

Chapitre  II : Rôle de la chrono-nutrition  sur la prévention et correction des troubles du  métabolisme  liés à l’hypercholestérolémie et le diabète de surcharge.

 

Le mode de vie peut entrainer  une mauvaise hygiène de vie alimentaire se manifestant à un déséquilibre due à une alimentation trop riche et à des activités sédentaires. C’est donc  le premier levier à actionner pour maîtriser préventivement les symptômes de déséquilibre du métabolisme. La prévention consiste à respecter un régime alimentaire approprié et un exercice physique régulier visant à réduire tout excès de poids  et à une baisse de consommation de lipides que nous verrons après un bref aperçu sur l’hypercholestérolémie.

 

I – L’hypercholestérolémie

 

A . Généralités

 

Le cholestérol est un constituant de la paroi des cellules de l’organisme ; c’est un stérol présent dans les graisses animales. Cette graisse naturelle est indispensable car il est utile à la production d’hormones (stéroïdiennes, surrénaliennes, sexuelles) et  à la digestion, autrement dit à la constitution des membranes cellulaires de l’organisme[4].  Mais lorsqu’il est en excès, il entraine des conséquences néfastes pour la santé.  Au-delà du seuil du taux de cholestérol qui est de 2g/l on est en présence d’une hypercholestérolémie et conséquemment, des complications peuvent surgir car l’excès de cholestérol va se stocker sur les parois des artères pour former des plaques graisseuses qui vont s’épaissir au fil des années.  Les plaques réduisent la taille des coronaires qui sont les artères nourricières du cœur,  rendant difficile le passage du  sang et vont favoriser la formation  de caillots (thrombose). La diminution de l’apport sanguin, va entrainer essentiellement un manque d’oxygénation des cellules qui vont mourir. L’artère obstruée va causer un accident ischémique.

Le cholestérol est absorbé dans l’intestin avec les graisses alimentaires, et passe dans le sang avec les acides gras, sous forme de chymolicrons.  Il circule alors dans le sang, mais comme il n’est pas soluble dans le sang il fait appel à des protéines porteuses appelées lipoprotéines. Ces derniers sont des particules de deux types :

– lipoprotéines à haute densité ou HDL « High Density lipoprotein » qui représente le bon  cholestérol

-lipoprotéines à basse densité ou LDL « Low Density lipropotein » qui représente le mauvais cholestérol. C’est ce dernier qui participe à la dégradation du système vasculaire et altère la bonne circulation sanguine.

Notons que les valeurs normales du taux de cholestérol chez l’adulte est la suivante :

Cholestérol total                      : < 2g/l

LDL (mauvais cholestérol)     : <1,6g/l

HDL (bon cholestérol)            : >0,4g/l

Les lipoprotéines à hausse densité  ( HDL)  élimine l’organisme du surplus du LDL. Ils nettoient  les artères en absorbant les mauvaises graisses : on en déduit donc que lorsque le taux de LDL –cholestérol est supérieur par rapport au taux du HDL-cholestérol, les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires sont possibles. Dans la majorité des cas, l’excès de cholestérol est dû à un déséquilibre alimentaire. (Shéma 2)

Nous distinguons trois sorte d’ hypercholestérolémie, suivant que l’excès est associé aux triglycérides  qui sont des lipides associés au risque d’accident vasculaire, ou au cholestérol.

  • Hypercholestérolémie pure : excès de cholestérol dans le sans
  • Hypercholestérolémie isolée : excès de triglycérides
  • Hypercholestérolémie mixte : augmentation du cholestérol et de triglycérides

 

Les triglycérides proviennent des graisses d’origine animale et végétales, il est à noter que seules les graisses animales contiennent du cholestérol et toutes les graisses contiennent des vitamines liposolubles.

Dans les vitamines A et D : le foie,les produits laitiers gras, poissons gras, le beurre

Dans les vitamines E :le lait entier et ses dérivés, huiles végétales, œufs, crustacés, les fruits et les légumes frais.

Dans les vitamines K1 : le foie, viandes et légumes

 

  1. Les causes de l’hypercholestérolémie

 

Le mauvais cholestérol ou LDL présent dans le sang  donne des conséquences néfastes sur la santé. Le taux de cholestérol est influencé par un certain nombre de facteurs dont :

 

a)L’alimentation.

Le cholestérol provient surtout des aliments d’origines animales qui contiennent des graisses saturées ainsi que des aliments à base d’huiles végétales hydrogénées contenant des acides gras trans[5]. En effet, les acides gras saturés se trouvent dans les graisses animales et végétales  concrètes (solides à température ambiante).La consommation excessive des graisses animales fait absorber principalement des acides gras saturés qui bloque son épuration hépatique et par conséquent, le cholestérol va rester dans le sang. Ces graisses sont trouvées dans la viande, la charcuterie, beurre, fromages, crème, pour les produits à base d’huiles hydrogénées ; ce sont les plats préparés, les viennoiseries, les pâtes brisées, biscuits…

La baisse de consommation  de graisses animales et le rajout d’huiles végétales diminue donc le risque d’accident  ischémique car le corps absorbe moins d’acides gras saturés et plus de non saturés. Par ailleurs, il est à noter que la suppression des graisses animales, et  l’alimentation  basée surtout sur des huiles végétales (margarine ou huile) qui sont riches en acide linoléique (acide gras essentiel), résultera sur :

– la baisse du cholestérol total et du cholestérol HDL

– le risque d’accident vasculaire reste inchangé sinon aggravé car la présence de l’acide linoléique est prépondérante alors que l’acide gras saturé est faible : il y a donc une rupture de l’équilibre alimentaire.

L’acide linoléique est nécessaire à la vie, s’agissant d’acide essentiel mais le taux normal est de 6g par jour ; une consommation excessive présente un risque malgré la baisse du cholestérol total.

 

  1. b) Le poids

L’excès de poids est aussi un facteur d’accumulation de graisse. Le taux de cholestérol en est souvent perturbé, car l’on est en présence du mauvais cholestérol ; la perte ou la diminution des kilos excédentaires conduira à une baisse du taux de cholestérol. La surveillance du poids s’avère indispensable  pour assurer un bon équilibre de la santé physique ; l’Indice de Masse Corporelle  (IMC) reliant le poids à la taille permet de calculer le poids santé d’une personne adulte, suivant la formule IMC  =  poids en kg .

(taille en cm)²

C’est un outil permettant d’estimer la prévalence de l’excès de poids, de la surcharge pondérale, voire de l’obésité. Le surpoids constitue ainsi un risque de développement de  plusieurs maladies chroniques, entre autres,  celles liées à l’hypercholestérolémie.

La surcharge pondérale et l’obésité sont caractérisées respectivement par un IMC supérieur ou égal à 25 et 30. Un IMC entre 18,5 et 24,9 est considéré comme étant sain. Ainsi, les individus ayant un IMC entre 25 et 29,9 sont des « sujets à risque » de développer des maladies chroniques associés, ceux ayant un IMC de 30 ou plus sont à « risque modéré « ou haut risque »  ( shéma 3 ). L’IMC ne donne pas d’information sur la teneur de graisse ou sa distribution dans l’organisme. La technique de mesure appropriée est celle de la prise de la circonférence du tour de taille. Si la circonférence du tour de taille de l’homme dépasse 94-102 cm et 80-88cm chez la femme, celle-ci est un indice de surcroit de graisse abdominale, même si l’IMC est correct.

 

c)Autres facteurs

Prédispositions génétiques : dans certains cas, l’hypercholestérolémie provient d’un défaut génétique de cette régulation, (hypercholestérolémie familiale) Comme l’organisme produit du cholestérol, cette production  peut être régulée de manière à ce que le taux de cholestérol reste dans les normes.

L’âge : avec l’âge, le taux de cholestérol peut augmenter, notamment chez la femme à l’âge de la ménopause où une modification important intervient par la chute des œstrogènes entrainant une baisse du HDL-cholestérol

 

II- Le Diabète de surcharge

 

  1. Généralités

 

Le diabète est une maladie  métabolique évolutive ; elle est chronique et silencieuse.

Il survient  quand l’organisme n’arrive plus à utiliser convenablement le glucose (sucre) qui est indispensable à son fonctionnement. Une fois que le glucose est mal absorbé par les cellules, il s’accumule  dans le sang avant d’être déversé dans l’urine. Cette accumulation élevée du glucose dans le sang est appelée « hyperglycémie », responsable à longueur du temps d’un rétrécissement et d’un durcissement de toutes les artères.

Le diabète peut provenir d’une incapacité totale ou partielle du pancréas à produire l’insuline qui est une hormone chargée de faciliter la pénétration de sucre dans les cellules et de stocker les nutriments en excès (graisses, protéines, sucre)

C’est un trouble du métabolisme des hydrates de carbones (sucres)  soit :

  • Par un déficit en insuline qui a pour rôle de réguler le taux de glycémie dans l’organisme et de son utilisation dans les tissus.
  • Par une résistance anormale de l’organisme à l’insuline, il s’ensuit que le glucose dans les tissus s’accumule et donne des complications, tels que l’obstruction progressive des artères de gros ou moyens calibres

Les critères de diagnostique de diabète retenus par les experts sont :

Glycémie à jeun                  :  > 1,26g/L  ou 7mm0l/L

Glycémie dans la journée  : > 2g/L avec signe clinique de diabète

Il existe deux principaux types de diabète :

  • Le diabète de type I caractérisé par une insuffisance ou une absence de sécrétion d’insuline : diabète « insulinodépendant » ou « insulinonécessitant». C’est un cas peu fréquent dont le traitement nécessite des injections d’insuline quotidiennement.
  • Le diabète de type II ou « diabète non insulinodépendant» C’est la forme de diabète le plus fréquent. Il est caractérisé par la présence d’un taux élevé du glucose dans le sang (glycémie), sur les organes. La sécrétion d’insuline est maintenue mais l’organisme devient résistant  à l’insuline. Son traitement ne fait pas appel à l’insuline.

 

  1. Diabète insulinodépendant

 

Il est appelé aussi « diabète gras » et  sera abordé car c’est la forme la plus courante chez l’adulte. Dans la plupart des cas ce sont les personnes ayant une surcharge  pondérale qui en sont fréquemment touchées, celles qui ont une masse insidieuse au niveau de l’abdomen.

Un facteur génétique aussi est un risque pour son développement[6].  L’excès de graisse réduit la perméabilité des cellules qui n’absorbent  plus le sucre : il est caractérisé par un excès chronique de sucre « l’hyperglycémie ». Il s’associe souvent à l’hypertriglycéridémie (quantité anormalement élevée des triglycérides dans le sang) et à une baisse du cholestérol HDL. L’accumulation de gras dans les organes entraine une résistance à l’insuline de l’organisme. Il est caractérisé par la résistance en insuline de l’organisme, le pancréas fabrique de plus en plus d’insuline, malgré cette résistance, à long terme, il finit par s’épuiser. En conséquence, la sécrétion de l’insuline baisse ou cesse complètement.

Le diabète gras est donc le résultat  de deux phénomènes :

La résistance à l’insuline   : insulino-résistance

L’épuisement du pancréas : insulino-déficience

L’insuline permet aux muscles et au foie d’absorber le glucose qui est une source importante d’énergie ; elle est donc vitale pour le corps.

Dans ce type de diabète, les cellules graisseuses sont plus résistantes à l’insuline que les cellules musculaires.

 

  1. La prise en charge du diabète insulinodépendant

 

Cette maladie métabolique est le résultat de facteurs environnementaux : essentiellement alimentaires et comportementaux dû à une alimentation riche en gras et en sucre provoquant un surplus de poids. Il est donc nécessaire de prendre des mesures pour avoir un poids corporel sain. L’embonpoint a pour conséquence de faire augmenter les besoins en insuline et au final, surmener le pancréas ; il s’avère alors important de maintenir l’IMC qui détermine le poids santé. Pour diminuer le risque de surcharge pondérale, il est donc logique de perdre du poids car le diabète gras est celui qui a un lien le plus étroit avec l’obésité et la surcharge pondérale. La perte de poids réduit ce risque étant donné qu’elle va éliminer des problèmes complexes de santé par le fait que les taux de lipide sanguin s’améliorent.

  • La pratique régulière d’activités physiques contribue non seulement à maintenir le poids santé mais aussi à faire agir efficacement l’insuline. Ces activités physiques ne se limiteront pas non seulement aux exercices physiques de type endurance telles que marche à pied, vélo, natation etc… mais aussi à des exercices de musculation. La pratique optimale pour laquelle les éléments lipidiques sont utilisés se caractérise par une épreuve d’effort métabolique. L’oxydation lipidique, la réceptivité de l’insuline à l’organisme seront ainsi plus faciles.
  • Le dépistage repose sur un examen de biologie de glycémie à jeun ou après une stimulation par l’ingestion de sucre. Le test de glycémie devra être entrepris fréquemment chez l’adulte, notamment sur les personnes qui présentent un facteur de risque. Lorsque la glycémie à jeun est comprise entre 1,10 et 1,26g/L, elle peut être interprétée comme un état prédiabétique.

En résumé, l’accent doit être mis sur la stimulation de l’activité physique chez les individus, y compris les personnes âgées, et une alimentation équilibrée pour éviter tout surcroît de poids.

 

Partie II – La chrono-nutrition

La Chrono-nutrition est une étude des cycles biologiques alimentaires d’un point de vue physiologique. C’est une méthode basée sur le fonctionnement normal de l’organisme pour réorganiser l’alimentation en respectant les besoins de notre organisme et de l’horloge biologique de l’organisme. La méthode de la Chrono-nutrition a été élaborée en 1986 par le Docteur Alain Delabos , médecin nutritionniste et testée scientifiquement par les équipes scientifiques de l’IREN (Institut de Recherche Européen sur la Nutrition).

Elle permet de corriger les erreurs alimentaires et de maitriser l’hypercholestérolémie et le diabète de surcharge qui sont des troubles métaboliques liés à une alimentation mal équilibrée. C’est une alimentation qui est différente de la diététique, elle peut servir à maigrir, à grossir et à soigner des troubles métaboliques. Il s’agit de faire une répartition de l’alimentation dans la journée à la bonne période où elle sera profitable pour l’organisme. La méthode propose également de déterminer le morphotype  de chaque individu pour faire face aux dépenses quotidiennes avant d’adapter l’alimentation selon l’objectif voulu[7].

 

Chapitre I – Les morphotypes dans le programme de la chrono-nutrition

 

I- La chrono et morpho-nutrition

 

C’est une nouvelle méthode minceur qui repose sur la chrono et la morpho-nutrition permettant à l’individu de retrouver une silhouette équilibrée, autrement dit à remodeler son corps en conservant une bonne santé. La technique de morphonutrition permet d’obtenir le morphotype de chaque individu et corriger ainsi l’habitude alimentaire par un programme nutritionnel personnalisé, tout au long du rééquilibrage alimentaire. En terme simple, c’est l’adaptation de la chrono-nutrition à la morphologie de chacun.  La méthode a deux objectifs :

– L’amélioration du fonctionnement des organes

– Le remodelage du corps en améliorant les formes

 

  • Le morphotype

 

Dans le cadre du régime de la chrono-nutrition, le morphotype du patient  est le principal outil. Le nutritionniste procède à un bilan de l’état physique pour recueillir les mensurations en combinant certains paramètres :

Tour de poitrine, tour de taille, tour de hanches, le poids qui sont des paramètres variables. Largeur poignet, hauteur qui sont des paramètres fixes, et chez l’enfant : la croissance qui est un paramètre temporaire. L’identification du morphotype  de  chaque patient permet de réglementer et rectifier en cas d’erreur, l’alimentation de chaque cas et obtenir efficacement le poids voulu. Le régime sera établi en fonction des objectifs en remodelant la silhouette. Il s’agit donc, de stabiliser l’organisme par une adaptation alimentaire selon ses besoins. (shéma 4)

Pour réussir un programme de chrono-nutrition, il est indispensable de déterminer le type de morphologie auquel appartient le patient par un spécialiste. Le régime variera selon le morphotype suivi d’un programme adapté suivant la localisation et le type de masses graisseuses à éliminer. La forme de notre corps reflète l’alimentation, à travers le morphotype, il est possible de détecter les raisons pour lesquelles des kilos superflus se trouvent à certaines parties du corps. Il détermine aussi l’IMC et rectifier en conséquence les surpoids[8].

Il permet de catégoriser l’état d’un patient et de mieux le traiter en fonction de ses caractères physiques. Basée sur la méthode de la chronobiologie, les restrictions alimentaires peuvent être diminuées. Les aliments consommés à une quantité suffisante à une heure précise se transforment immédiatement en énergie sans se stocker sous forme de graisses. Les nutriments sont aussitôt absorbés par l’organisme.

 

  • Les morphotypes de base

 

La morphologie standard d’une catégorie de personnes est classée en trois groupes [9]:

  • Endomorphe : Caractérisé par un squelette court et large, musculature dissimulée, tissus graisseux importants. Ce type de personne a de l’embonpoint et a du mal à perdre du poids ; il pratique peu d’activités physiques
  • Mésomorphe: Une structure osseuse carrée et large. Les musculatures sont développées et la proportion des matières grasses de leur corps est faible. Ce type de personne aime naturellement les activités sportives et gèrent facilement leur nervosité.
  • Ectomorphe: Ce type de sujet a une ossature élancée et étroite, ainsi donc il n’a presque pas de tissu graisseux. Sa musculature est très différente. Il prend difficilement du poids et, est naturellement nerveux.

 

  • Les morphotypes de Delabos

 

Selon Delabos, la perfection morphologique se rapproche plus des références grecques[10].

 

  • Morphotype Galilée: C’est la perfection car le tour de poitrine est égal au tour de hanche. La taille est  fine, le visage fin et les membres sont bien proportionnés

 

  • Morphotype Chéops: Silhouette de la majorité des femmes, en forme de pyramide, avec une culotte de cheval, petite poitrine, hanches fortes avec de la cellulite, des cuisses et des seins peu développés.

L’alimentation est composée d’excès de légumes, et de féculents, et insuffisamment de viande et de graisse. Dans ce cas, il est utile de manger moins de légumes et de féculents, par contre consommer plus de viande et plus de sucre au gouter.

  • Morphotype Sablier: la taille est très fine, les hanches arrondies, les hanches et les cuisses fines, le cou fin, les bras sont minces et les seins opulents. Ce type correspond à une alimentation dans laquelle la consommation de sucre est élevée, une consommation excessive de fruits, légumes et laitage et insuffisamment  de viande. Un grignotage expliquerait cet état.

La diminution de sucre devient impérative, supprimer les fruits à tous les repas et apporter plus de viande au déjeuner.

  • Morphotype Monastique: le ventre est proéminent, la taille est épaisse, des seins moyens, des cuisses fines, des bras maigres mais des jambes normales. Ce type correspond à une consommation  excessive de féculents au déjeuner, trop de pain, de pâtisserie et insuffisamment de viande.

Pour ce type, la réduction de la consommation et de pâtisserie est indispensable, par contre il faudrait manger plus de viande.

  • Morphotype Schwarzy: La silhouette est masculine, les bras sont musclés, la taille fine, les seins inexistants, les jambes sont normales et les hanches creuses. L’alimentation excessivement riche en viande, et insuffisant en poisson, légumes en graisse.

Il est faudrait manger plus de salades, de légumes et consommer une proportion équilibrée d’aliments d’origine végétale et animale.

Chapitre II – Les méthodes alimentaires  dans le programme de la chrono-nutrition

 

  • La chronobiologie

 

La chronobiologie est l’horloge biologique interne de tout être vivant[11]. Même en état de conditions dites « constantes », l’être vivant a un cycle physiologique cyclique. Ce sont les « rythmes circadiens » ils s’échelonnent sur une période de 24 heures. L’horloge biologique est localisée dans le système nerveux central à la base du cerveau , au niveau du Noyaux Supra Chiasmatique (NSC). Ce noyau produit des neuropeptides dans un cycle de 24 heures et envoie des signaux à la glande pinéale. Le système circadien est constitué de nombreuses horloges internes réparties dans le corps, mais c’est l’horloge principale localisée au niveau des noyaux supra chiasmatiques (NSC) qui règlent les horloges tissulaires périphériques dans nos différents organes (foie, intestin  etc..) Elle est constituée de deux ensembles symétriques de neurones sur le trajet du nerf optique. C’est un réseau de cellules nerveuses qui organise les fonctions de l’organisme[12]. Son rythme est synchronisé par des facteurs environnementaux dont le principal est la lumière.  La répartition et la prise d’aliments constitue une composante homéostatique faisant intervenir des molécules  qui vont avertir la faim ou la satiété et va agir sur l’hypothalamus médio-basal. C’est ainsi que les rythmes physiologiques et les comportements de tout être vivant sont cycliques parce qu’ils obéissent  au balancier de l’horloge interne. Le phénomène de balancier sa fait au niveau des composantes moléculaires de l’horloge. Le rythme biologique est  important dans la mesure où le facteur chronobiologique est l’un des paramètres  pris en compte dans l’établissement d’un traitement, on parle par exemple de chronopharmacologie  pour le rythme de prise de certains médicaments. La chronopharmacologie est d’ailleurs  particulièrement efficace dans certains médicaments anticancéreux ; le choix de l’heure de prise du médicament au moment le plus favorable et de la courbe de toxicité en fonction du temps et de sa courbe d’efficacité toxique.

La mélatonine joue aussi un rôle important également dans les rythmes circadiens, sa sécrétion est cyclique suivant un synchroniseur externe lumineux, la lumière est ainsi utilisée comme outil thérapeutique. (shéma 6)

L’horaire des repas est un synchroniseur de variations circadiennes à la périphérie[13]. L’heure à laquelle les aliments sont pris, les effets provoqués sur l’organisme sont différents car le métabolisme n’a pas les mêmes besoins aux différents moments de la journée.  Une désynchronisation chronique pourra alors provoquer des effets nocifs sur le métabolisme et favorisera la surcharge lipidique et l’athérosclérose. De même

un régime hypocalorique ou hypercalorique va aussi modifier le fonctionnement de l’horloge en conséquence.

 

  • Les principes fondamentaux de la chrono-nutrition

 

La méthode consiste à un rééquilibrage alimentaire au cours de la journée, en se nourrissant de toutes sortes d’aliments dans les bonnes quantités et aux bonnes heures en respectant l’horloge biologique et les besoins de l’organisme.

Au cours de la journée, le corps traverse des phases durant lesquelles l’utilisation et l’élimination des graisses et sucres sont plus ou moins performants. C’est ainsi que le soir le corps n’élimine plus et a donc tendance à stocker, par contre le matin le métabolisme reprend ses fonctions et élimine les éléments consommés de façon optimale.  La chrono-nutrition, à travers ces différentes phases, apporte au corps les aliments idéals au bon moment, en respectant l’horloge interne pour permettre une meilleure utilisation de ces aliments par l’organisme.

 

  1. Les cinq règles de base de l’alimentation

 

La chronobiologie nous conduit à adapter nos besoins alimentaires à un certain moment et à un certain rythme de la journée, bien que traditionnellement, nos repas soient répartis de façon classique avec trois prises dans la journée, avec entrées et dessert.

  • Un seul plat: Le déjeuner et diner ne seront jamais accompagnés d’entrée ou de dessert. Un plat unique comportant les éléments nutritifs parfaitement dosés convient pour l’organisme

 

  • Le gouter: Il est indispensable,  en plus des trois repas standards, mais sera pris dans l’après-midi. Ce sera le 3ème repas de la journée avant le diner .Il doit être nutritif au cas contraire, l’équilibre du programme sera faussé. C’est le bon moment pour assimiler le sucre : fruits, yaourt, pâtisserie ou le dessert qu’on aurait  réservé au  déjeuner.
  • Respect d’un bon timing: Les repas devront être pris en respectant les intervalles de temps pour permettre à l’organisme de les métaboliser. Les trois premiers repas ne devront pas être trop rapprochés pour une bonne digestion. Le petit déjeuner devra être pris avant 8 heures, le déjeuner 5 heures plus tard, le gouter au minimum après 17h  et le diner devra être pris 2 heures avant de se coucher

 

  • Quantité appropriée: La quantité d’aliments à consommer doit correspondre à chaque profil de l’individu, il sera calculé en fonction de la taille, de l’activité physique, et de l’âge de l’individu. Il est donc indispensable de respecter le tableau des aliments avec précision. Les femmes enceinte ou post-natale mangeront plus de fromage, les personnes se livrant à des activités physiques mangeront un peu plus de viande. La quantité d’aliments pour chaque repas est alors importante selon les besoins de chacun. Par ailleurs, une bonne hydratation par la consommation de  1 ,5 l d’eau par jour est importante pour l’organisme (Pyramide alimentaire : shéma 7 )

 

  • Dîner: Il est facultatif, il est possible de s’en priver surtout si le gouter de 17h a été suffisamment  énergétique, sinon il doit être léger. Si la chrono-nutrition est bien observée, aucune sensation de faim ne se fera sentir le soir pour la nécessité de prendre un diner.

 

En résumé, le programme de l’alimentation sera :

  • Gras le matin
  • Dense le midi
  • Sucré et léger l’après-midi
  • Léger le soir ou RIEN

 

  1. Les principes de base nutritionnels de la chrono-nutrition

 

Le principe consiste à consommer les bons aliments, au bon moment, dans la bonne quantité pour chaque repas réparti dans la journée, en respectant le métabolisme de l’organisme. Il les utilisera sans les stocker et ne donnant aucune sensation de manqu[14]e.

 

  • Le matin: L’organisme a besoin d’éléments de construction pour tenir jusqu’au déjeuner, car le corps se livre à toutes les activités physiques et intellectuelles de la journée. L’absorbation de protéines (fromages, œufs, jambon) contenant des acides aminés, principaux constituants des cellules de l’organisme est indispensable au fonctionnement des molécules dans les tissus. Les acides gras (beurre, lait) maintient une lipidémie stable. Les glucides complexes (céréales complètes, pain), associés aux lipides et protéines sont énergétiques pour les besoins de la matinée sans être stockés et sans fringale de grignotage. Privation de sucre rapide qui  bloque le métabolisme du cholestérol, par la diminution du LDL et des triglycérides et maitrise bien l’hypercholestérolémie. L’index glycémique faible diminue la présence de l’insuline dans le sang et épargne le stockage anormal des graisses. La consommation de boisson sera à volonté, mais sans sucre, ni lait, ni boisson alcoolisée ou artificielle.

En fait, le petit déjeuner doit comporter des protéines, des glucides complexes et une matière grasse de qualité, et pas de sucre rapide. La confiture serait donc à éviter et peut être substituée à une compote. Pour ceux qui n’ont pas la possibilité de prendre un repas complet à midi, le petit déjeuner peut constituer un vrai repas.

 

  • Le midi: Le repas, bien que, ne contenant qu’un seul plat doit être complet.

Les protéines  animales (viande rouge, blanche, volaille) associés à des féculents cuits (pates, riz, pomme de terre) qui contiennent des glucides permettent une assimilation correcte des protéines et lipides dans l’organisme .Les protéines animales apportent des acides aminés essentielles qui ne peuvent être fabriqués par l’organisme mais doivent être apportés par des aliments journellement. Ils sont au nombre de huit, et sont irremplaçables, la carence d’un seul d’entre eux entraine un désordre biologique[15].

 

Il s’agit de l’isoleucine qui favorise le métabolisme musculaire, normalise le taux d’azote dans les muscles, lutte contre l’hypoglycémie et  améliore la glycémie, une consommation journalière d’acides aminés suffit pour protéger contre la fonte musculaire.

 

La leucine : elle diminue la glycémie, régule le taux d’azote dans les muscles, régénère et répare les tissus musculaires (lait, maïs)

 

La méthionine : elle participe à la synthèse d’une enzyme, la glutathion, un puissant antioxydant  qui neutralise les radicaux libres. Elle favorise la lutte contre l’hypertension, les problèmes rénaux, le trouble de comportement. Permet l’équilibre des végétariens. (Laitage, œufs, viande)

 

La lysine : elle représente environ 8 % des acides aminés des protéines de notre organisme.  Elle participe à la formation des anticorps et à la régénération de tissus endommagés. Stimule le système immunitaire et endocrinien. Aide à lutter contre le manque d’énergie et d’appétit. Aide au problème de retard de croissance chez l’enfant. Facilite la formation du collagène.( poisson, viande,  œufs et les fromages.

 

La Phénylalanine : Elle est indispensable pour la synthèse des neurotransmetteurs : dopamine, sérotonine, adrénaline et noradrénaline. Combat la dépression, améliore la mémoire. C’est un antidépresseur naturel, représente 4% des acides aminés dans l’organisme. (viande, œufs, fromages, pain)

 

La thréonine : Contribue à la croissance de cartilages et des ligaments, elle représente  4% des acides aminés des protéines de l’organisme. Aide au fonctionnement du système nerveux central, à la formation de l’élastine et des collagènes  (oeufs)

 

Le tryptophane : C’est le plus rare des acides aminés. Il représente 1% des acides aminés de notre organisme, ce dernier le transforme en sérotonine et agit comme un dépresseur, anxiolytique. Soulage les migraines et les douleurs dentaires. (œufs, laitage, noix de coco

 

La valine est un stimulant naturel, il améliore la glycémie. Participe à la régénération des tissus  musculaires, représente 5% des acides aminés des protéines de l’organisme (lait, œufs)

 

L’association de viande et de légumes ou féculents au déjeuner de midi permet de respecter un bon équilibre acido-basique.

  • Le goûter L’absorbation de sucre est favorable vers 17h à 18h, au moment de l’apparition d’une insulinorésistance relative. La sécrétion de l’insuline dans la journée est moins réactive en fin de journée à l’apport de sucre. C’est donc le meilleur moment pour consommer les fruits, chocolat en quantité modéré, yaourt, pâtisserie ou tout autre dessert car ils seront mieux assimilés.

 

  • Le dîner Il sera léger et complété par des gras végétaux par l’apport d’oméga 3. qui sont des acides gras polyinsaturés qui font baisser les triglycérides dans le sang. Les apports nécessaires en oméga 3 sont de 2g par jour, (poissons)  La nuit l’organisme élimine les toxines de la veille, et ne secrète plus de suc gastrique, il est donc inutile de le charger. Si le petit déjeuner a été copieux et le déjeuner complet, il suffit de terminer le repas de la journée par des légumes sous forme de soupe légère ou de crudités en salade. Les plats lourds en sauce, fromages, aliments gras sont à éviter pour une bonne digestion[16].

 

Les quantités d’acides aminés indispensables, d’acides gras essentiels,  les fruits et légumes nécessaires et les protéines recommandées par le programme de la chrono-nutrition sont respectées.

  1. Quantification de l’alimentation dans la chrono-nutrition

 

  • Type d’alimentation journalière

 

Ne s’agissant pas de régime minceur mais une réorganisation  pour un équilibre de l’alimentation à l’horloge biologique, suivant  la morphotype  de chaque individu, la journée type  d’alimentation  du  Dr  Delabos  se résume comme ci-dessous, en fonction des mesures. En effet, la méthode obéit à un principe de morpho-nutrition, l’alimentation ne se base pas sur le poids, mais selon les mesures du corps, entre autres, la hauteur  selon ce type :

 

TAILLE (en mètre)

1,50 1,60 1,70 1,80 Petit déjeuner
g u g u g u g u  
 

60

 

50

 

10 – 20

 

 

60

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 œuf

 

 

 

 

 

80

 

60

 

10 – 20

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

1 œuf

 

100

 

70

 

10 – 20

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

2 œufs

 

120

 

80

 

10-20

 

 

120

 

 

 

 

 

 

 

 

3 œufs

 

Fromage ou 2 œufs ou charcuterie

Pain frais ou grillé

 

Beurre doux ou salé

Thé-café-infusion

Sans lait –sans sucre

Si matinée longue

Œuf et /ou

Charcuterie

Consommation à volonté de boisson

Sans sucre

 

 

1,50 1,60 1,70 1,80 Déjeuner
g u g u g u g u  
 

170-210

 

190-230

 

220-260

 

 

250

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/2

 

 

 

 

 

1/2 à 2/3

 

180-220

 

200-240

 

230-270

 

 

260

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2/3

 

 

 

 

 

2/3 à 1

 

190-230

 

210-250

 

240-280

 

 

270

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3/4

 

 

 

 

 

1 à 1. 1/4

 

200-240

 

220-260

 

250-290

 

 

 

280

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4/5

 

 

 

 

 

1 à 1.1/2

 

 

Viande rouge

ou charcuterie (pas plus de 3 fs/sem

ou viande blanche ou volaille

ou œufs ,pas plus de 3fs/sem

ou poisson gras

100g de plus que sa taille

+ 50/80g fromage

 

Petit bol chinois féculents

(pates-riz-frites-purée)

Chauds ou froid

 

 

 

 

1,50 1,60 1,70 1,80      DINER
g u g u g u g u  
 

 

250

 

 

110

 

 

 

250

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/2

 

 

260

 

 

120

 

 

 

260

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2/3

 

 

270

 

 

130

 

 

 

270

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1

 

 

280

 

 

140

 

 

 

280

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.1/4

RIEN

 

En cas de petite faim

Poisson maigre ou fruits de mer

Ou viande maigre blanche ou volaille –sans sauce

 

En cas de grande faim

Poisson gras avec ou sans sauce

 

Légumes verts cuits ou crus en vinaigrette

(huile maximum.25 cl)

 

 

 

 

A noter que l’indispensable Goûter pris 5 heures après le déjeuner devra être composé de gras végétaux et non de gras animal, de fruits et dérivés sucrés. Le glucide redonne de l’énergie à l’organisme qui en a dépensé depuis le matin.

 

  • Le « Repas Joker »

 

La méthode propose que le patient  ait  droit à deux « repas Joker » par semaine au cours de laquelle, aucune restriction de repas n’est imposée. Il est donc agréable , même dans un régime d’une restriction alimentaire offre la possible de manger librement 2 fois dans la semaine, sans ressentir une frustration, mais ce repas appelé « repas joker » ne peut être pris le même jour. Il sera appréciable de les prendre au cours des week-ends ou des jours de congés.

Pour ceux qui ont une préférence particulière au laitage, il leur est permis de prendre en une seule fois par semaine de consommer :

Soit -4 yaourts nature au lait entier, ajoutés respectivement d’une petite cuillérée de crème

Soit ½ l de lait entier + 2 yaourts nature + 2 petites cuil.crème

Soit 200g de fromage blanc entier + 1 cuil de crème

 

  • Les boissons

 

Pour une bonne hydratation du corps, comme  il est indiqué dans la pyramide de l’alimentation, l’absorbation de 1,5 l d’eau journellement est indispensable. Néanmoins, elle va se limiter aux boissons non alcoolisées. Aussi, pour optimiser la réussite de la méthode de chrono-nutrition recommande les boissons non édulcorées, non sucrées ; thé, café, tisane sans sucre, l’eau plate est par ailleurs la plus recommandée[17].

 

II – La chrono-nutrition et le RAMADAN

 

Docteur Delabos s’est penché sur les problèmes de santé ou de surpoids liés au Ramadan, par l’observance des jeûnes de la lunaison du Ramadan[18].

Suite au succès de son émission sur la radio et aux sollicitations de nombreux auditeurs,

Il a  décidé d’éditer un livre sur une présentation simplifiée de la méthode pour les Musulmans. Des recettes peuvent être suivies judicieusement dans cet ouvrage. Ce livre a pour but de suivre un régime le jeûne du ramadan tout en respectant les règles de base de la chrono-nutrition.  Le jeûne ne signifie pas privation, mais a une dimension qui est celle d’un acte dévotionnel dans la vie culturelle des croyants musulmans, une dimension d’élévation spirituelle. Le programme suit un principe simple  de la chrono-nutrition « le bon aliment, en bonne quantité et au bon moment », et s’adapte à tout type de rythme de vie. Néanmoins, pour le Ramadan, le cas présente une particularité car durant trente jours, la nutrition normale ne correspond plus aux règles de celui-ci : ne pouvant manger ni boire à partir du lever au coucher du soleil, vie normale dans la journée, sommeil la nuit.  La période de jeûne implique une restriction de temps dans l’alimentation, et expose au risque d’un déséquilibre de l’organisme.

La méthode appliquée c’est celle de l’alimentation dérivée de la chrono-nutrition qui va cadrer avec les impératifs de la religion Musulmane  appelée :

 

  • La « théo-nutrition» du Ramadan

 

La méthode appliquée correspond donc bien aux contraintes du Ramadan.

Des recettes de jeûnes sont suivies en suivant un programme particulier de la  chrono-nutrition. L’habitude alimentaire quotidienne va être troublée chaque jour  par ce jeûne qui va modifier le rythme des repas et le moment de leur prise.

Pendant cette période, les trois repas continueront d’être pris avec des spécificités liées au jeûne. Pendant la période de jeûne de trente jours, l’alimentation comprend :

  • Un premier repas sucré, à l’arrêt du jeûne
  • Un deuxième repas léger et salé avant de dormir
  • Un troisième repas dense et salé avant la reprise du jeûne

 

  • Premier repas du « ftor »: (rupture du jeûne)

Prendre du sucré pour nourrir rapidement l’organisme et récupérer la journée

Il doit être léger accompagné des boissons chaudes (thé-café infusion…). D’ailleurs, le Prophète Mohamed recommande de rompre le jeûne avec des dattes ; ce qui va dans ce sens.

 

  • Le deuxième repas doit être pris deux heures après le premier, après la prière de Tarawih. Un repas qui ne doit pas être trop lourd, et qui va débuter par une soupe, une viande blanche ou du poisson et des légumes verts.

 

  • Le troisième repas (shobb) doit être plus solide. C’est le repas qui fournira à l’organisme toutes les énergies nécessaires pour tenir toute la journée.

A la place du petit déjeuner typique (gâteau, pain, café au lait), Docteur Delabos recommande de prendre un repas complet qui sera composé de féculents, viande, potage et fromage

Rompre le jeûne avec un repas copieux déséquilibre l’organisme, facteurs de troubles métaboliques favorisant le diabète  ou l’hypertension.  Le jeûne du Ramadan  mal observé peut être l’origine de surcharge pondérale et d’autres problèmes de santé   D’ailleurs, les statistiques mondiales ont démontré que le taux de diabète et de cas d’hypertension est élevé en Algérie, comparativement à la moyenne mondiale.

III – Le régime Starter

C’est une méthode mise au point par le Dr Delabos basée sur les principes de la chrono-nutrition, pour perdre des poids ; en terme simple, c’est un régime amaigrissant. Elle répond à cinq règles de base[19] :

  1. Fixation des objectifs de perte de poids réalistes

 

Le désir de perdre de poids doit être envisagé de façon réaliste : une perte de poids de plusieurs kilos ne peut se faire pratiquement en un peu de temps[20]. En effet, il n’est pas conseillé de maigrir plus de 2 kilogrammes par semaine. C’est donc un obstacle à tous les suiveurs de régime qui voudraient fondre La masse de graisse le plus rapidement possible. Il est recommandé d’être prudent sur les programmes alimentaires promettant une perte de poids surprenante ou offrant des résultats d’amaigrissement extraordinaire. Il est clair qu’une prise de poids de 15 kilogrammes par exemple ne s’est pas faite en un mois, il ne faudrait donc pas se faire une illusion pour perdre ce surplus de poids en un mois également. Lorsque l’on parle de régime amaigrissant, cela suppose aussi des règles de vie  et de santé. Suivre un « régime » signifie implicitement adopter un régime alimentaire de manière à faire un usage raisonné et méthodique des aliments et boissons, ave          c l’objectif principal de perdre du poids ou de maintenir un poids stable. Les graisses  et autres lipides, les glucides servent à stocker l’énergie dans le corps, mais un excès de stock de ces nutriments provoquent le surpoids (grossissement des adipocytes) et l’obésité (multiplication des adipocytes) Le surpoids comme l’obésité ont des répercutions importantes sur la santé des individus.

 

   B . La motivation

L’honnêteté  envers soi-même  sur les raisons réelles de la volonté de perdre du poids est importante. La motivation doit être réaliste au cas contraire le risque d’abandon en cours de régime n’est  pas impossible. Il faudrait savoir ses propres motivations réelles de vouloir maigrir. C’est une des astuces pour perdre du poids sans stress.

  1. Fixation des limites aux petits plaisirs

 

L’erreur, chez beaucoup de suiveurs de régimes est de se fixer une limite trop forte aux petits plaisirs et aux écarts alimentaires. Cette attitude mène souvent à l’échec au suivi du régime et devient une source de stress par la frustration  qui sera difficile à supporter. Il faut voir les choses sous une autre vision : faire un régime, donc manger de manière plus saine qu’avant.  Il est donc possible de se faire plaisir pour manger des aliments qu’on aime sans exagération.

Savoir se limiter dans ses écarts alimentaires  est un des conseils pour mieux manger.

 

D .  Connaître davantage les aliments

 

Il est nécessaire de trouver les aliments qui convient à l’organisme et au style de vie. Apprendre davantage les éléments qui constituent les aliments aide à suivre le régime approprié. Ainsi, les possibilités sont illimitées pour le désir de perte de poids. Il est possible de manger dans un régime des choses qui donneront l’impression d’avoir le ventre plein, des choses qui apporteront moins de calories mais qui ne signifient pas pour autant moins de nourriture. En fait, il est possible de consommer autant de nourriture et en avoir le ventre plein mais en ingérant moins de calories.

Il est important de connaitre les apports calorifiques et vitamines, les apports en lipides, glucides ou protéines des aliments dont on a besoin ou qui nous conviennent.

 

E.Obtenir de l’aide et conseils

 

Il est difficile de perdre du poids avec toutes les tentations que cela suppose. L’entourage familial aussi ne favorise pas souvent la situation ; entrainant la déprime chez les suiveurs de régime, qui n’ont pas le soutien moral pour augmenter les chances de perdre leurs poids. Les conseils, soutiens et compréhension de l’entourage encouragent à suivre le régime.
Il faudrait se donner l’occasion de consulter souvent les articles qui donnent des conseils et astuces pour perdre du poids.

 

Perdre du poids prendra du temps, mais en étant réaliste, et bien motivé sur les raisons sur lesquelles la perte de poids est nécessaire, les petits plaisirs seront pris de temps à autre sans ressentir la sensation de stress, donc avec modération. La connaissance des aliments permettent d’autant plus à respecter au mieux le régime amaigrissant et stabiliser ainsi le poids.

 

 

 

CONCLUSION

 

Les rythmes biologiques du corps sont gérés par le cycle du cortisol qui est une hormone ayant pour rôle d’assurer la régulation du métabolisme nutritionnel. La chrono-nutrition s’appuie  sur  ces rythmes. Les études qui ont été menés sur la chrono-nutrition permettent de comprendre des phénomènes liés à notre horloge interne. Les engrenages de notre horloge sont partiellement connus aujourd’hui : le phénomène de balancier agit sur les composantes moléculaires de l’horloge. D’ailleurs, l’importance des rythmes biologiques est reconnue dans différentes disciplines  médicales  pour l’établissement  d’un traitement.  C’est à partir de ce phénomène que les chercheurs étudient aussi la chronopharmacologie pour optimiser l’effet  des médicaments sur les patients en fonction de leur prise. Cette dernière a donné des résultats frappant sur certains médicaments anticancéreux. On pourrait alors se poser la question s’il existe des liens directs entre les gènes de l’horloge et les pathologies chez l’homme. Les scientifiques sont encore en stade de recherche actuellement, toutefois, une étude récente a permis de révéler que le gène « clock » humain varie d’un individu à un autre, dû à une variation environnementale e comportementale.

Les scientifiques savent que les parois cellulaires de l’être humain sont fabriqués le matin, et que les organismes du corps terminent cette besogne à midi, les dépenses énergétiques des organes ont donc besoin d’être compensées en fin d’après-midi sans avoir à puiser dans ses réserves. Ce schéma habituel est bouleversé actuellement par la facilité de manger à n’importe quel moment de la journée, n’importe quelle nourriture.

La méthode développée par le  Dr Delabos  préconise une méthode de réparation de cette alimentation. Pour cela, il ne se limite pas seulement au rythme biologique du corps mais aussi à l’étude et au principe de la morpho-nutrition qui tend à équilibrer l’esprit et le corps. Le programme alimentaire d’alimentation sera basé après un examen préliminaire du morphotype du patient. Si, traditionnellement la technique minceur reposait sur la nutrition et la diététique, depuis 1996, elle est basée sur la morpho-nutrition.  Elle s’appuie fondamentalement sur le fonctionnement normal de l’organisme humain, dont  l’objectif est de corriger les erreurs alimentaires, sources de troubles de métabolisme. Ce qui offre l’opportunité d’avoir un corps mince et en bonne santé, sans pour autant souffrir de déséquilibre physique et moral. Dr  Delabos a prévu aussi dans ses méthodes, la possibilité d’appliquer la chrono-nutrition même pour le jeune du Ramadan. Ayant édité un ouvrage à ce sujet, la méthode est simple et applicable aux contraintes du Ramadan.

D’une part, plusieurs données scientifiques prouvent l’accroissement dramatique de la surcharge pondérale et de l’obésité, devenus un fléau dans la civilisation moderne actuelle, aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant. Des données sont disponibles auprès de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) au travers du projet MONICA (Monitoring des tendances et déterminants dans les maladies Cardiovasculaires). Une prévalence de l’obésité est augmentée dans la plupart des pays Européens touchant les hommes et les femmes. Les personnes obèses sont parfois marginalisées par la société, étant perçues comme des personnes indésirables et manquant de caractère. Même les enfants de moins de six ans perçoivent leur semblable comme des « paresseux, stupides, sales, laids et menteurs ». Au quotidien, ils sont condamnés à vivre  avec leur discrimination. L’obésité est reconnue comme une maladie chronique en 1997 par l’OMS qui l’a défini comme étant une « accumulation anormale et excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ».

Dr  Delabos a su mettre à profit ses connaissances pour appliquer ses méthodes et programme à travers plusieurs ouvrages qu’il a publiés pour permettre aux personnes d’avoir la possibilité de rééquilibrer leur poids et de pouvoir les maintenir. Ces ouvrages, pour ne citer que quelques uns : La chrono-nutrition Spécial cholestérol, La chrono-nutrition Spécial Ramadan, Mincir sur mesure, Le régime starter, répondent aux besoins de chaque individu désirant de corriger leur poids. L’objectif de la méthode étant d’adapter l’alimentation en fonction des variations métaboliques du corps tout en permettant de perdre du poids progressivement sans restriction d’aliments. Il en est conclu que pour toute la journée, et à tous les repas, les règles de la chrono-nutrition doivent être soigneusement suivies  pour une meilleure efficacité.  Ces règles sont, de toutes les façons,  d’une facilité de compréhension car les carences alimentaires sont évitées permettant d’apporter un équilibre, une perte de poids et un bien être. Le nombre de calories emmagasinés   par jour vont baisser progressivement ; la perte de poids sera constatée sur du moyen à long terme grâce au maintien de son équilibre nutritionnel. En outre, la chrono- nutrition améliore la digestion par le fait que les repas sont pris à des intervalles réguliers  et aux bonnes heures répondant aux besoins du corps. Le sommeil est bien réparateur par le fait que la prise d’un repas léger le soir favorisera un bon sommeil. C’est l’une des avantages  de cette méthode de minceur révolutionnaire.

La méthode n’est pourtant pas aussi sans inconvénients, car elle suppose beaucoup de préparation, et se fait sur le long terme.

Par ailleurs, le changement radical de manière de manger risque de créer un sentiment de lassitude chez la personne, le régime à suivre reste toutefois restrictif sur les aliments à chaque repas.

Mais si nous tenons vraiment à perdre du poids, nous ne perdrons rien à respecter une bonne hygiène alimentaire dans les règles de nos rythmes biologiques, sans avoir à nous priver radicalement de certaines alimentations. Un maintien équilibré de notre corps et de notre esprit ; c’est le « capital santé ».

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE :

 

  • Intérêt de la chrono-nutrition – Rapin JR & Delabos
  • Chronobiology in 1975 – Halberg F.
  • Biological rhytms : the science of chronobiolgy- Arendt J. JR Physicians Lond
  • La chrono-nutrition special Ramadan : Dr A Delabos , Guylène Neveu Delabos
  • La chrono-nutrition special cholestérol : Dr A Delabos
  • Mincir sur mesure grâce à la chrononutrition, Dr A.Delabos, 1999, nouvelle édition 2005
  • Mincir en beauté là où vous voulez grâce à la morpho-nutrition, Dr A.Delabos, 2000
  • Le régime starter, Dr A.Delabos, 2006
  • 2100 recettes spécial Chrono-nutrition, (2007), Guylène Neveu Delabos
  • Mincir gourmand (200 recettes) spécial chrono nutrition, Dr A Delabos , Guylène Neveu Delabos,
  • Biological rhythms : the science of chronobiology. Arendt J. J R Physicians Lond.
  • Social influences on mammalian circadian rhythms : animal and human studies. Mistlberger RE, Skene DJ.
  • « Feeding time » for the brain : a matter of clocks. J Physiol.
  • Circadian phase in adults of contrasting ages. Kripke DF & Marler MR.
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  • Circadian effects of light no brighter than moonlight. Evans JA & Gorman MR.
  • Melatonin as a chronobiotic. Arendt J & Skene DJ.
  • Temperature effects on entrainment, phase shifting, and amplitude of circadian clocks and its molecular bases. Rensing L & Ruoff P.
  • Chronobiology in 1975. Halberg F.
  • Bilan lipidique : intérêt de la chrononutrition. Rapin JR & Delabos A.

 

 

 

[1]Intérêt de la chrono-nutrition – Rapin JR & Delabos

[2] Chronobiology in 1975 – Halberg F.

[3] La chrono-nutrition special cholestérol : Dr A Delabos

[4] Mincir sur mesure grâce à la chrononutrition, Dr A.Delabos, 1999, nouvelle édition 2005

 

[5] Mincir en beauté là où vous voulez grâce à la morpho-nutrition, Dr A.Delabos, 2000

[6] Bilan lipidique : intérêt de la chrononutrition. Rapin JR & Delabos A.

 

 

 

[7] Biological rhytms : the science of chronobiolgy- Arendt J. JR Physicians Lond

[8]2100 recettes spécial Chrono-nutrition,  (2007), Guylène Neveu Delabos

[9] Mincir gourmand (200 recettes) spécial chrono nutrition, Dr A Delabos , Guylène Neveu Delabos

[10] Biological rhythms : the science of chronobiology. Arendt J. J R Physicians Lond.

[11]Social influences on mammalian circadian rhythms : animal and human studies. Mistlberger RE, Skene DJ.

 

[12]« Feeding time » for the brain : a matter of clocks. J Physiol.

 

[13]Circadian phase in adults of contrasting ages. Kripke DF & Marler MR

[14]Light and biological rhythms. J Intern Med.

 

[15]Circadian effects of light no brighter than moonlight. Evans JA & Gorman MR.

 

[16] Melatonin as a chronobiotic. Arendt J & Skene DJ.

 

[17] Temperature effects on entrainment, phase shifting, and amplitude of circadian clocks and its molecular bases. Rensing L & Ruoff P

[18] La chrono-nutrition special Ramadan : Dr A Delabos , Guylène Neveu Delabos

[19] Le régime starter, Dr A.Delabos, 2006

 

[20]Chronobiology in 1975. Halberg F

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