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Analyse des gestes de moulinette des mains : une étude de synergologie pour décoder le langage non verbal

Introduction

 

A l’image d’un certain « Dr Lightman » de la série américaine « Lie to me », la tendance est à la recherche de méthode qui permettrait une lecture parfaite du langage non verbal du corps humain. En dehors de la fiction, il faut avouer que la tâche n’est pas aisée surtout qu’elle est attribuée à la recherche d’explication beaucoup plus scientifique usant ainsi les outils des sciences exactes afin de se détacher ainsi des à priori est des inductions hâtives.

Dans la présente étude, la question tourne autour d’une recherche sur les informations supplémentaires (voire complémentaires) que devraient permettre l’observation de l’exécution des gestes de moulinette avec la main. Cette gestuelle presque banale mais également particulière qui consiste à faire tourner la ou les mains sur l’axe du poignet ou du coude fera ainsi l’objet d’analyses à travers les outils qu’offre la synergologie appuyés par des traitements statistiques basés sur des observations réelles.

Successivement, seront développées les parties suivantes dans ce document :

  • dans la première partie, la base de l’étude théorique expliquera nécessairement les outils fondamentaux qui permettront par la suite d’analyser le cas des mouvements de moulinette des mains ;
  • dans la seconde partie, l’analyse et l’interprétation théoriques des gestes des mains donneront des idées sur les significations de la moulinette des mains, sans encore en tirer des conclusions définitives ;
  • dans la dernière partie, il est surtout question d’analyse pratique qui se porte sur l’observation de séquences vidéo avec les interprétations y afférentes.

 

  • Base théorique des gestes avec la main

 

Se gratter un peu le nez pendant une conversation serait synonyme, soit de mensonge ou de mauvaise foi de la part de celui qui a fait le geste, soit que cette personne éprouve un certain malaise dans la situation où il se trouve. Une telle lecture du langage des gestes, non seulement de ceux des mains mais de ceux de tout le corps dans son ensemble, est désormais attribuée à une discipline très particulière qu’il est impérativement à définir au début de la présente étude.

 

  1. La synergologie en bref

 

Pour pouvoir appréhender une définition adéquate et acceptable de la synergologie qui est d’ailleurs un concept assez méconnu du grand public, il faut d’abord bien délimiter le domaine d’étude de cette « science ». En fait, les gestes sont à dissocier en trois catégories plus ou moins bien distinctes relativement à la personne auteur de ces gestes :

  • les gestes conscients sont ceux effectués « consciemment » par un individu dont la réalisation (de ces gestes) explique la situation ou l’évènement qui se déroule, c’est-à-dire qu’ils aident mieux à comprendre directement leur sujet ou objet ;
  • les gestes inconscients ou non-conscients sont par contre ceux dont il est impossible de prendre « conscience » puisqu’ils sont effectués dans un laps de temps relativement très court ;
  • les gestes mi-conscients, à la différence des deux premières catégories, sont effectués de manière « inconsciente » mais qui pourraient également être appréciés non seulement par une tierce personne mais aussi par l’auteur même de ce type de gestes.

La synergologie s’intéresse plus particulièrement de cette dernière catégorie de gestes et cela permet ainsi une définition explicite de la discipline : c’est une science qui essaye d’appréhender et d’étudier les gestes inconscients (ou mi-conscients, plus précisément) afin d’évaluer leurs significations possibles sur les états d’âme de l’auteur de ces gestes. En d’autres termes, il est question ici de méthode de lecture d’éventuel langage non verbal du corps humain.

A cet effet, faut-il encore insister sur la relation très étroite entre le cerveau d’un individu et le reste de son corps dans la réalisation de n’importe quel geste. Cela s’explique surtout par la forte interaction entre d’une part, les organes du corps qui subissent de près ou de loin les conditions de son environnement, et d’autre part, les activités cérébrales qui s’ensuivent. La synergologie tente de détecter les gestes imprimés sur le corps lorsqu’un individu essaye de contenir des pensées mais ces dernières laissant toutefois entrevoir des marques visibles via les manières d’agir de l’individu en question.

Le travail d’un synergologue part désormais d’une observation générale de l’ensemble du sujet pour s’incruster progressivement ensuite vers les moindres détails de l’anatomie et des mouvements de ce sujet. Ainsi, la science du langage non verbal propose trois regards correspondant à trois étapes successives dans l’appréhension des problèmes liés à cette discipline.

 

  • La statue

 

Une étape incontournable dans la lecture du langage du corps est l’appréciation de l’individu en pied : cela permet de voir la « statue » du sujet. Cette étape qui consiste en la lecture de tout le corps dans son ensemble donne alors les premières informations (importantes) sur les sentiments exprimés par l’individu étudié. La statue donne la possibilité de décrypter des parties de l’histoire de la personne en question qui se manifeste essentiellement sur certaines structures particulière du corps.

La statue subdivise ainsi le corps humain en huit (8) segments dont il ne faut pas négliger sous prétexte que l’étude se concentre uniquement sur les gestes des mains ou une autre partie quelconque du corps. Cette première étape va alors collecter les informations offertes par ces différents segments, à savoir : la communication intérieure et extérieure à l’individu (le cou), l’égo (le tronc et le buste), la volonté d’expansion matérielle et affective (le ventre), l’expression des forces vital (la hanche et le bassin), liens affectifs (les bras) et géophysiques avec autrui (les jambes).

Bien entendu, la présente étude se focalisera principalement sur les mouvements des membres supérieurs du corps, mais faut-il toujours souligner que cela doit toujours être appuyé par toutes les données disponibles occasionnées par les analyses de toutes les parties visibles du sujet. La statue devrait ensuite permettre d’entre dans les détails essentiels qui se dessinent sur le tonus corporel et pénétrer dans l’univers de « l’attitude intérieure » de l’individu.

 

  • L’attitude intérieure

 

En fait, dans cette deuxième étape, l’analyse entre dans le vif du sujet puisqu’il est surtout question d’apprécier le sujet « en mouvement », c’est-à-dire sur l’étude des gestuelles. Désormais, les gestes effectués inconsciemment reflètent les émotions d’une personne qui se lisent davantage dans les mouvements des jambes et des bras. Les analyses devraient mettre surtout de l’accent sur les articulations lors de la réalisation de ces gestes.

L’étude des gestes de moulinette des mains donnera encore plus de place à cette étape qui, en fait permet de distinguer quatre types de gestes à étudier plus loin : les gestes figuratifs, projectifs, symboliques et d’engramme.

 

  • Les micromouvements

 

En dernière étape, après avoir épuisé les sources d’informations disponibles dans les deux phases précédentes de l’étude de l’être humain, il convient d’entrer encore plus dans les détails. Il s’agit de lire les pulsions qui animent l’individu étudié, et cela à travers les micromouvements qui se déclinent sous deux formes principales : les microattitudes et les microréactions.

Avec ce troisième regard, la synergologie divise le corps humain en 24 segments qui insiste sur des détails impliqués dans la réalisation de ces micromouvements. En fait, quand un individu est sujet à une pulsion sans que celle-ci n’ai pas été traduite en émotion, le fait de réprimer cette pulsion donne lieu à la formation de mouvements de durée de visibilité très passagère.

Il s’agit alors de lire les microréactions sur le corps, notamment sur le visage qui se manifestent par des contractions ou bien par des décontractions des muscles sur divers endroits. Les microattitudes sont en outre les résultats lorsque les émotions ou les sentiments sont amplifiées, ou au contraire réprimées, et cela se manifeste par exemple par les mouvements des mains qui vont se poser sur une partie du corps de l’individu considéré.

Les analyses dans ce document donneront lieu à étudier la présence des éventuels micromouvements détectés afin de confirmer ou d’infirmer les résultats issus des deux premières étapes précédemment citées. Bien entendu, les deux formes de micromouvement pourraient donner des indices précieux puisque, d’un côté, les microattitudes insistent sur l’implication directe de gestuelle des mains quand un individu se communique. D’un autre côté, les microréactions pourraient offrir plus d’éclaircissement par le biais des observations qui se concentreront davantage sur le corps et le visage du sujet.

 

  1. Notations utilisées (nomenclatures)

 

Il est surtout question de mettre en évidence les aspects anatomiques ainsi que les éventuels changements (passagers) de ceux-ci pour pouvoir ensuite en formuler les interprétations possibles. Dans ce cas, il serait convenable d’utiliser une codification évidente aussi bien pour mieux se situer dans les différentes étapes de l’étude que de décrire d’une façon claire et concise ainsi que de classifier notamment les gestes en synergologie.

Ainsi, différents codages ont été pris en compte.

 

  • Selon les regards synergologiques

 

D’abord, concernant les trois regards dans l’appréciation synergologique de l’être humain, il convient de noter chaque étape par les lettres S, A, et M pour désigner respectivement les analyses de la Statue, de l’Attitude intérieure et des Micromouvements. D’ailleurs, chaque partie du corps humain est également codifié par des chiffres (allant de 0 à 9) dont le nombre (de chiffre) est proportionnel au niveau de détails étudiés.

A titre d’exemple, l’analyse de la Statue en considérant les bras du sujet sera désignée par S5 (droite) et/ou S6 (gauche) ; celle de l’Attitude intérieure considérant la main sera indiquée par A56 (droite) et/ou A66 (gauche) ; celle des Micromouvements sur le poignet sera codée par M550 (droite) et/ou M650 (gauche).

 

  • Selon les catégories de geste, la configuration et la direction des mains en mouvement

 

Comme indiqué plus haut, il existe des gestes conscients, mi-conscients (et éventuellement inconscients ou non-conscients) qui correspondent respectivement aux lettres C et M. Ces gestes s’effectuent dorénavant en considérant nécessairement, soit la configuration des mains étudiées (donc désignée par la lettre C), soit la direction du mouvement de ces mains (lettre D).

Les cinq (5) différentes configurations des mains (désignées par M1 à M5) avec leurs variantes possibles (positions verticales, ouverture des mains et les configurations des doigts) ainsi que les directions des gestuelles selon les logiques des gestes (C pour Cérébrale et N_S pour Neurosymbolique) de mains seront détaillées dans la seconde partie de l’étude.

Ainsi, par exemple, la notation G_M_C_5666_M1_A_M désigne un geste (G) mi-conscient (M) en considérant la configuration (C) des deux mains (56 et 66) : configuration M1 ascendante (A) avec des mains mi-ouvertes (M). Il existe 750 notations de configurations possibles des mains, et 21 pour la direction des gestuelles des mains.

Il faut tout de même insister sur le fait que l’étude des gestuelles des mains en général, et celle de la moulinette des mains en particulier ne seront pas complète en analyse singulière, c’est-à-dire que tous les autres signes visibles du reste du corps sont à intégrer dans les paramètres de l’étude. Dans ce document, les gestuelles de la tête et de ses composantes faciales sont surtout mises en avant afin de pouvoir expliquer et mieux interpréter plus loin les mouvements de moulinette des mains.

 

  1. Les gestuelles du corps

 

Comme il s’agit principalement de chercher à comprendre et à émettre des conclusions sur le mécanisme des mouvements (de moulinette) des mains, il est important de s’appuyer sur d’autres indices qu’offrent les autres parties du corps. Nécessairement, il serait particulièrement intéressant de s’attarder sur les moindres détails susceptibles d’offrir les plus riches informations dans les données disponibles. Par conséquent, ce sont principalement les attitudes intérieures évoquées par les positions de la tête et les micromouvements des yeux qui devraient apporter les informations de plus intéressantes. Ce choix s’explique désormais par l’utilisation de séquences vidéo pour illustrer et appuyer chaque analyse et interprétation puisque ce sont principalement la partie supérieure du corps (notamment la tête) qui sont la plupart du temps visibles dans toutes ces scènes filmés.

 

  • La tête : axe sagittal, latéral et rotatif

 

Dans une communication interpersonnelle, la position de la tête révèle non seulement les attitudes d’un individu envers son interlocuteur en termes de communication mais également l’interaction des gestes de cet individu avec ce qu’il pense effectivement. Ainsi, la synergologie privilégie trois axes principaux pour lire le langage de la position de la tête : l’axe sagittal, l’axe latéral et l’axe rotatif.

 

  • L’axe sagittal

 

L’axe sagittal prend en compte la position verticale du menton : cela donne deux grandes configurations de la tête selon cet axe. Un fort relèvement du menton d’un individu indique qu’il pourrait être animé d’un complexe de supériorité vis-à-vis de son interlocuteur. Par contre, lorsque l’individu baisse davantage son menton, cela pourrait signifier qu’il exprime une certaine crainte envers son interlocuteur. Bref, l’axe sagittal donne des idées sur le rapport de l’individu avec son interlocuteur en termes de logique hiérarchique.

Dans les séquences vidéo, cela se présente comme une piste intéressante dans l’interprétation des gestes (de moulinette des mains) des sujets étudiés en face de leurs interlocuteurs respectifs.

 

  • L’axe latéral

 

L’axe latéral de la tête apprécie l’éventuelle inclinaison de la tête de l’individu vers la gauche ou vers la droite. D’ailleurs pencher à gauche serait synonyme de douceur dans la manière de communiquer, tandis qu’une inclinaison dans l’autre sens exprime la rigidité de l’individu envers son interlocuteur. Il faut tout de même préciser qu’une forte inclinaison de la tête traduit la logique empathique dans la communication, c’est-à-dire qu’il existe une certaine renonce de l’individu envers son interlocuteur.

 

  • L’axe rotatif

 

La logique imprimée par l’axe rotatif de la tête est plutôt hémisphérique, c’est-à-dire relative à l’utilisation plus ou moins symétrique, selon l’ange de la rotation, des contrôles de notre cerveau qui, ce dernier, est divisé en deux hémisphère : hémisphère droit et hémisphère gauche.

Il est à remarquer que ce concept d’axes (sagittal, latéral et rotatif) existe également dans le décryptage du langage des membres inférieurs du corps humain, mais leurs interprétations prennent d’autres significations en combinaison avec d’autres concepts développés plus loin (la pronation et la supination).

 

  • Les yeux : mouvements et clignements

 

Sans aller trop loin dans des descriptions complexes du mécanisme du cerveau humain, les mouvements des yeux peuvent être classés selon deux axes principaux.

D’abord, l’axe horizontal traduit la dimension temporelle et ainsi donne des idées sur la situation d’un individu par rapport au temps. Ainsi, lorsque les yeux du sujet ont tendance à se diriger vers la droite (en supposant que l’individu en question a été élevé dans la culture occidentale), il est possible d’interpréter qu’il a plus de considération des éléments dans le futur dans ses propos. Cette dimension espace-temps servira encore à expliquer et à interpréter les gestes des mains, la partie suivante traitera donc ce sujet encore plus profondément.

Puis, il vient également de lire les mouvements des yeux selon un axe vertical qui puise plutôt sa signification dans la recherche d’informations en rapport, soit avec la pensée et le sentiment (à l’intérieur), soit avec des éléments tout à fait en dehors de la pensée, voire dans d’autres dimensions abstraites. La personne étudiée serait donc tournée beaucoup plus vers ses ressources cognitives lorsqu’elle a tendance de levée les yeux, ou au contraire, elle chercherait à replonger dans sa propre dimension émotionnelle lorsque ses yeux se déplacent dans l’autre sens.

La combinaison de ces axes donne lieu à un plan qui divise le cadran de regard d’un individu en quatre zones qui permettraient de lire la position du sujet par rapport au temps et relativement à son ressenti ou bien ailleurs. Cela donne encore plus d’outils dans le décryptage des gestes des mains illustrés dans des séquences vidéo surtout pour apprécier la cohérence des gestes des locuteurs.

Toujours concernant l’organe de la vue, il ne faut pas non plus négliger l’étude des clignements des yeux. Il faut savoir que le fait de cligner des yeux est un moyen pour faciliter l’acheminement des informations dans les neurones du cerveau. De ce fait, il est tout à fait possible de discerner une personne écoutant attentivement son interlocuteur. Toutefois, d’un côté, une importante « quantité » d’émotion serait également une cause de forte fréquence de clignements des yeux, et d’un autre côté, la vigilance d’une personne réduirait considérablement la fréquence de ses clignements.

Afin d’éviter alors les ambiguïtés, des compléments d’informations sont indispensables :

  • des yeux qui clignent à cause essentiellement d’émotion seraient beaucoup plus imprégnés de larmes (avec une plus grande ouverture de la partie gauche du visage relativement à l’autre) ;
  • des yeux en vigilance auraient plus de tendance à fixer son interlocuteur même si ce dernier se déplace dans l’espace (en mouvement), tandis que des yeux déconcentrés seraient détachés de son interlocuteur, bien que dans les deux cas, les organes de la vue cessent de cligner.

 

En somme, avant de se concentrer sur l’analyse et l’explication théorique et pratique des gestes de moulinette de la main, il faut reconnaitre que les démarches à effectuer nécessitent de faire beaucoup plus d’attention dans la manipulation des outils que la synergologie a mis à disposition. Cela met en garde dans les tentations à émettre des affirmations hâtives. En tout cas, la recherche de l’optimum serait l’utilisation maximum dans la mesure du possible de tous ces outils afin de minimiser les risques d’erreur aussi bien dans les analyses que les synthèses qui s’ensuivront.

  • La moulinette avec la main : analyse et interprétation

 

Dans cette partie, les attentions seront focalisées sur l’étude de la gestuelle des mains dont notamment celle qui permet d’expliquer et interpréter les gestes des mains en moulinette. Certaines configurations devraient être en relation directe avec cette gestuelle particulière tandis que d’autres viendraient seulement éclaircir, confirmer ou recadrer des interprétations à priori issues d’utilisations des outils synergologiques de bases dont certains ont été l’objet de présentation dans la partie précédente.

Ce sont les analyses des émotions c’est-à-dire en termes d’attitude intérieure qui apporteront les plus de contribution dans l’étude de base des gestes de mains bien la place des micromouvements ne devront pas non plus être négligée.

 

  1. Les gestes des mains en synergologie

 

En fait, lorsqu’il est question d’étudier les mouvements inscrits dans le corps, il faut surtout se baser sur l’expression des états émotionnels à travers l’étude de l’attitude intérieure. Dans ce cas, il convient de s’attarder un peu sur le concept de gestes des mains eux-mêmes ainsi que les interactions entre le cerveau et les autres partie du corps, d’une part, et les impacts de l’environnement susceptible d’être à l’origine de certains types de geste des mains.

 

  • Les différents types de gestes des mains

 

Dans un premier temps, il faut apprécier l’attitude intérieure selon les types de gestes d’un individu, ces gestes étant beaucoup plus faciles à analyser puisqu’ayant une durée relativement longue par rapport à ceux exprimés dans le cadre des micromouvements. La synergologie différencie quatre types de geste (des mains) qui sont généralement caractérisé par des mouvements des mains qui partent vers l’extérieur, poussés par des émotions qui prennent ainsi la même direction et le même sens.

Il est tout de même à rappeler que seuls les gestes non conscients (dont les mi-conscients) intéressent la présente étude. Les gestes à étudier sont à classer selon quatre types de geste : les gestes figuratifs, projectifs, symboliques et d’engramme.

 

  • Les gestes figuratifs

 

Ce type de geste s’inscrit nécessairement dans une dimension plus descriptive, c’est-à-dire qu’il sert principalement à imager, à rendre visible par des gestes le contenu du discours d’un locuteur. En outre, les gestes figuratifs servent la plupart des temps à mimer les propos verbaux.

Il en est par exemple de la fréquence de rotation dans les gestes des mains pour insister soit sur la rapidité ou la vitesse d’un objet en mouvement ou d’un processus donné, soit sur le sens de la rotation elle-même. A noter que la notion de « descriptive » peut aussi bien prendre une dimension objective que subjective, relativement à la personne auteur de ces gestes.

Le fait que les gestes figuratifs sont surtout utilisés pour « expliquer » conduit à conclure que la personne étudiée met son interlocuteur à l’extérieur de sa communication. Cela distingue principalement ce type de gestes à celui de ceux dits projectifs dans le langage synergologique.

 

  • Les gestes projectifs

 

Dans ce type de gestes, la notion de description importe peu, voire inexistante puisqu’il s’agit de la projection des états d’âme de l’individu auteur des gestes. Les gestes projectifs sont d’ailleurs statistiquement les plus nombreux dans les communications interpersonnelles parmi les différents types de gestes.

A travers ces gestes projectifs, la relation entre le locuteur et son interlocuteur est très accentuée puisque ce dernier est désormais « invité à pénétrer » dans l’environnement affectif de l’auteur de ces gestes.

 

  • Les gestes symboliques

 

Ce type de gestes permet également de faire comprendre avec le langage non verbal les messages qu’une personne veut communiquer. Cela dit, les interlocuteurs devront d’ailleurs avoir des bonnes notions sur le système symbolique de l’auteur d’un geste de ce type pour pouvoir décrypter ces messages. Les gestes symboliques appelés aussi gestes représentatifs peuvent connaître une dimension culturelle, ce qui les différencient essentiellement avec les gestes figuratifs.

Un exemple pour apprécier qui pourrait prendre de l’importance dans ce document serait un mouvement de rotation de main(s) en signe de demande ou d’invitation à avancer ou à faire avancer quelqu’un, quelque chose ou un processus donné.

 

  • Les gestes d’engramme

 

Finalement, ce dernier type de geste pourrait renvoyer à la latéralisation, c’est-à-dire à l’acquisition de la dominance en matière fonctionnelle d’un hémicorps (droit ou gauche) sur l’autre. L’exécution de ces gestes stimule des zones cérébrales lorsque l’individu (effectuant ces gestes) éprouve une certaine difficulté dans l’effort de trouver les mots qu’il faut ou les meilleures idées, par exemple.

Principalement, les gestes d’engramme sont caractérisés par le fait de toucher un doigt (généralement le pouce) par un autre en vue de la stimulation recherchée. Visiblement, ce dernier type de geste n’entrant pas directement dans une configuration possible de geste de moulinette des mains, leur présence éventuelle n’en reste pas moins importante dans les interprétations dans la présente étude.

 

Il faut souligner que c’est surtout rechercher à distinguer les sens figuratifs de ceux projectifs dans les gestes des mains qui importe pour essayer d’apprécier l’implication d’une personne dans ce qu’elle exprime verbalement. Par conséquent, il est important tout de même de se situer dans le contexte du propos du locuteur pour savoir l’objet ou le sujet de son discours. Dans ce cas, il existe des indices à ne pas perdre de vue.

D’une part, la distance induite par les gestes du locuteur qui semble garder un certain recul par rapport à son interlocuteur. A apprécier alors la distance même des mains de la personne auteur de ces gestes devant son corps et la main (gauche ou droite) qu’elle utilise principalement. D’autre part, à détecter également l’éventuelle association (à une relation) induite par les gestes de l’individu étudié qui considère aussi la main (gauche ou droite) utilisée. Ainsi, un individu se met en distance lorsqu’il effectue des gestes figuratifs, nécessairement avec la main droite, mais il a les mains relativement très près de son corps quand il se projette.

Aussi, les gestes plus rectilignes sont attribués surtout à la figuration tandis que la projection imprime beaucoup plus de mouvements plus vagues et plus sinueux. Il faut néanmoins noter qu’un geste observé, bien qu’il appartienne à un type de gestes, pourrait avoir plusieurs composants qui lui confèrent ainsi des nuances, des caractéristiques attribuées à d’autres types de gestes. A titre d’exemple, lorsqu’un geste figuratif prend une direction moins rectiligne, voire très circulaire, et cela marqué par des tensions musculaires importantes, alors une dimension projective affecte ainsi ce geste (figuratif).

En outre, les détails concernant le choix des mains utilisées pour s’exprimer dans le domaine de la synergologie font intervenir la notion de logique gestuelle.

 

  • Logiques gestuelles

 

Le choix des mains ainsi que la direction et le sens des mouvements des mains se rattachent à une double logique à étudier successivement : la logique cérébrale et la logique neurosymbolique. Si la première se ramène à l’étude du fonctionnement du cerveau humain, la second donne plus de considération aux dimensions culturelle, temporelle et affective.

 

  • Logique cérébrale

 

Le cerveau d’un humain se divise désormais en deux hémisphères qui ne traitent pas les informations de la même manière et dont chacun contrôle la partie controlatérale du corps (phénomène de décussation). Ainsi l’hémisphère droit du cerveau auquel sont attachées les notions de globalité, de synthèse, du laisser-aller et du spatial contrôle les gestes effectués par l’hémicorps gauche. A l’opposé, l’hémicorps droit est contrôlé par l’hémisphère cérébral gauche qui est d’ailleurs le centre de l’analyse et du calcul donc plus orienté dans la résolution de problème en traitant les informations dans les détails selon un ordre logique.

Cet antagonisme entre les fonctions des deux hémisphères cérébraux fait en sorte que les gestes de la partie droite du corps seraient relatifs aux situations de contrôle, tandis que l’autre partie est plus active dans les situations spontanées et l’ouverture émotionnelle. Les réponses implicites et automatiques de l’hémisphère cérébral droit impriment le plus souvent des gestes non conscients qui atteignant rarement le stade de la conscience. Le cerveau gauche par contre domine fortement le langage et le geste et de ce fait traduit des gestes en pleine conscience, généralement.

La logique cérébrale révèle ainsi les raisons du choix de l’utilisation de la main gauche, qui serait beaucoup plus active dans les contextes liés à l’association, ou bien de la main droite dans ceux de la dissociation, relativement à la personne auteur des gestes. L’analyse des mouvements de mains est attribuée cependant à une autre logique dite neurosymbolique.

 

  • Logique neurosymbolique

 

Plus précisément, la logique neurosymbolique permet d’appréhender les raisons de la direction que suivent les gestes de mains d’un individu. Cette logique fait référence quant à elle à deux dimensions distinctes : la dimension diachronique qui traduit une notion de temps, et la dimension socioaffective qui renvoie à la notion de valeurs.

En effet, la direction suivie par la main donne des informations sur la situation de la personne qui parle relativement au temps. Ainsi, dans la culture occidentale où l’écriture (et la lecture) s’effectue de gauche à droite, un individu qui fait des gestes à (sa) droite évoquerait le futur, et dans l’autre sens pour l’évocation du passé. En d’autres termes, le locuteur en donne des indices sur sa position dans un axe espace-temps horizontal.

La dimension socioaffective considère encore la latéralité des mouvements, mais elle insiste sur les connotations du choix de l’utilisation d’une main plutôt que l’autre. Une personne effectue des gestes à gauche pour exprimer le passé, sa propre histoire, ce qu’elle connait déjà et tout ce qui a trait à des éléments lui donnant de l’assurance. A l’opposé, les gestes effectués à droite font référence à son futur, des éléments qui lui sont encore méconnus et qui pourraient être des sources de crainte pour cet individu. Le choix du côté auquel s’effectue les gestes montre à quel point le locuteur parle de sujet ou d’objet qu’il aime (gauche) ou qu’il aime moins (droite). Cette logique donne encore plus de signification lorsque la configuration des mains qui font les gestes est abordée en détail.

 

  1. Les configurations des mains

 

Les configurations des mains d’une personne révèlent ce qu’elle pense pendant que celle-ci communique avec une autre. D’ailleurs, avant de s’engager dans la description des différentes configurations possibles des mains en mouvement, il y a lieu de donner quelques précisions sur deux concepts essentiels dans le cadre de la présente étude : la pronation et la supination.

 

  • La pronation et la supination

 

Des émotions particulières poussent les articulations dont les poignets d’un individu à s’ouvrir ou à se fermer de façon caractéristique. Un poignet pronateur c’est-à-dire que l’individu ne montre pas ses paumes de main (mais juste les dos de ses mains), l’ouverture de l’individu est sur lui-même, ses pensées qu’il n’est pas prêt à livrer : la pronation est associée à une situation de contrôle, un repli sur soi-même. A l’inverse, lorsque les paumes des mains sont montrées, les mains étant la partie visible du cerveau, il y a une volonté de communication de la part de l’individu : la supination signifie une relative souplesse de communiquer avec l’interlocuteur.

Les positions de pronation et de supination s’apprécient principalement en fait dans une observation des mains par rapport à la statue d’un sujet étudié tandis que les configurations des mains en considération de leurs mouvements sont surtout à étudier dans le cadre de l’attitude intérieure de ce sujet.

 

  • Les principales configurations des mains dans les gestuelles

 

Le fait que le locuteur soit engagé dans son discours ou bien qu’il soit extérieur à ses propos est visible selon cinq (5) configurations possibles des mains pendant une prise de parole suivant les directions (ascendante ou descendante) des poignets en mouvement.

  • D’abord, il y a la configuration « dos à dos » des mains, notée M1 qui traduit, soit l’expression de la liaison que la personne évoque entre elle et son interlocuteur, soit des situations contradictoires auxquelles elle vit.
  • Ensuite, la configuration M2 avec les paumes de main contre la poitrine, montre que la personne considérée exprime ses propres pensées, son avis.
  • Puis, avec M3 où les paumes en direction l’une de l’autre, la personne exprime une certaine nécessité de réagir, un ressentiment de réaliser quelque chose.
  • La configuration suivante notée M4 montre les paumes des mains face à l’extérieur, indique que la personne parle de quelque chose qui sont extérieur à elle, d’un sujet ou objet qu’elle a tendance à rejeter.
  • Enfin, la personne peut exprimer un total rejet du sujet ou l’objet de son discours avec la configuration M5 ou les pouces font face à l’extérieur.

Evidemment, il existe plusieurs variantes de configurations dérivées de chacune de ces configurations principales des mains en mouvement : ascendante ou descendante, position des doigts et des poings, ouverture des mains, …

Aussi, il y a également de multiples combinaisons lorsque les logiques cérébrales et neurosymboliques se retrouvent dans un même geste. A distinguer parmi ces combinaisons celles dont :

  • la main gauche en configuration M1 ou M2 se meuve à gauche : expression de lien de la personne avec son interlocuteur (logique dite chaude) ;
  • la main droite en configuration M4 ou M5 part à droite : traduction d’une dissociation de la personne avec son interlocuteur (logique dite froide) ;
  • la main gauche va à droite : évocation du contrôle d’un objet lié au locuteur, à son histoire ou bien à un objet ou sujet très proche de lui ;
  • la main droite fait des gestes à gauche : démonstration de la dissociation, voire rejet que le locuteur veut faire allusion envers son interlocuteur ; cela peut également signifier tout simplement une évocation du futur.

Il est alors très important d’apprécier l’association de ces diverses combinaisons de configuration dans les gestes de moulinette des mains.

 

  1. Analyses logiques des gestuelles de moulinette

 

La réalisation d’un geste de moulinette des mains peut désormais s’effectuer de différentes manières et en considération des différentes logiques gestuelles et des configurations présentées ci-dessus. Il faut néanmoins apporter quelques précisions importantes qui devraient donner plus de pistes dans la description et l’interprétation des diverses combinaisons possibles.

 

  • Description anatomique du geste

 

Un geste de moulinette des mains pourrait se définir comme un mouvement rotatif de la main considérée, soit selon l’axe du poignet qui peut être désigné comme une petite moulinette, soit selon l’axe du coude qui peut être noté comme une grande moulinette. Bien entendu, le choix dans cette classification est plus ou moins arbitraire et subjectif, l’objectif étant tout simplement de faciliter les descriptions ultérieures. Ces mouvements s’apprécient également suivant le diamètre (ou rayon) du cercle (ou de l’ellipse) tracé par la main : il est ainsi possible de définir une moulinette étroite ou large.

La supination ou la pronation des mains pourraient se casser avant, pendant ou après ce mouvement étudié, et la mesure de l’apport de la moulinette des mains dans la communication devrait s’en déduire en conséquence. Il en serait de même dans la prise en compte des diverses configurations des mains qui sont des expressions de l’attitude intérieure de l’individu.

Les analyses se porteront selon trois configurations particulières des mains lors de la réalisation de la moulinette des mains :

  • un geste de base se traduisant par une simple rotation du poignet ;
  • un geste répété caractérisé par une rotation, suivie d’une courte pause, puis d’une nouvelle rotation ;
  • un geste en boucle exprimé par un enchainement de plusieurs rotations sans pause.

Dans les deux dernières configurations, il pourrait y avoir lieu de mettre en évidence le nombre de rotations effectuées ainsi que le sens de celles-ci si cela donnerait plus de sens aux interprétations de ce mouvement.

Une autre classification considère le choix des mains effectuant ces mouvements particuliers : la main gauche, la main droite ou les deux mains à la fois, la dernière catégorie prendra en compte la désynchronisation des mains s’il y aura lieu.

 

  • Premières interprétations

 

Sans se noyer dans la redite, les premières interprétations de chaque mouvement de moulinette des mains sont relatives, d’abord au choix de la ou des mains selon une logique chaude ou froide lorsque ces mouvements s’accompagne d’un éventuel « déplacement » visible de l’axe de rotation vers la gauche ou vers la droite. Il a été vu que la moulinette peut bien s’exécuter selon que le geste soit figuratif, projectif ou même symbolique. Il est important alors d’analyser la position pronatrice ou supinatrice des mains puisque la gestuelle considérée est possible à réaliser avec l’un ou l’autre de ces deux positions mais les analyses devront être faites en considération des différentes configurations possibles des mains (M1 à M5).

Il est possible également de faire une hypothèse de liaison à priori entre certains paramètres (ou plutôt variable lorsqu’il est question de réaliser des études statistiques) à prendre en considération, à savoir, une possible liaison entre main(s) utilisée(s) et mouvement des yeux, les axes de la tête, la configuration des mains, la hauteur de la main, par exemple. Il est à considérer également les corrélations entre le nombre de rotation, les pauses éventuelles, la hauteur de la rotation, les sens de la rotation, et les mains utilisées en considération de la probabilité d’existence d’une configuration de moulinette difficile à réaliser. Ces premières impressions sont à confirmer ou à infirmer dans la partie suivante.

 

  • Analyse pratique

 

Dans cette dernière partie, il s’agit nécessairement de voir en pratique les éléments théoriques développés dans les parties précédentes, et pour ce faire, il y a lieu de définir la méthodologie à suivre.

 

  1. Méthodologie

 

A rappeler que la problématique traite de la présence éventuelle d’informations supplémentaires en synergologie dans les analyses des gestes de moulinette de main. Dans cet ordre d’idées, le choix se porte sur les observations « in situ » des réalisations de ce type de gestes caractéristique étudié. En vue d’une meilleure fiabilité dans les analyses et interprétations qui s’ensuivront, ces observations ont été constituées par des séquences vidéo sur des situations concrètes et réelles.

 

  • Les vidéos

 

Les séquences vidéo qui servent d’illustration pour la présente étude constituent ainsi les échantillons auxquels se basent les traitements en termes statistiques. Ces vidéos sont issues de sources relativement fiables et officielles et sont d’ailleurs accessibles au public. Nécessairement, ces échantillons ont été sélectionnés de manière à ce que les personnalités qui figurent dans ces séquences filmées sont relativement célèbres, ou du moins, issues d’émissions médiatiques de forte audience.

A constater que dans ces séquences vidéo, ce sont surtout les informations sur la partie supérieure du corps des individus étudiés qui sont disponibles puisque ces scènes présentent le plus souvent des positions assises où les membres inférieures sont quasiment cachés. Ceci limite alors les variables à prendre en considération dans l’élaboration de ce document.

 

  • Classification à priori

 

Dans un premier temps, les éléments théoriques dans les précédentes parties laissent croire que, d’abord dans un plan anatomique, la relative aisance dans les gestes de moulinette peut conduire un individu à effectuer ce geste au cours d’une conversation, par exemple. Ceci convient ensuite à étudier ce fait en termes de latéralité en considération les interactions entre l’individu et son environnement, d’un côté, et l’interaction des parties de son corps avec le cerveau, d’autre part.

 

  • Les catégories prises en compte

 

Il y a trois catégories prises en compte : l’utilisation de la main gauche, de la droite ou des deux mains qui seront à étudier ensemble mais aussi séparément pour détecter les interactions avec l’anatomie des gestes de moulinette (facilité de réalisation, par exemple) et les logiques cérébrale et neurosymbolique.

Ainsi, plusieurs variables sont à prendre en compte dans l’analyse de chaque séquence vidéo dont les types de geste effectués (nécessairement figuratifs ou projectifs puisque les cas de gestes symboliques seraient très rarement observés), « l’ouverture » des (poignets) de mains en pronation ou en supination, des sens de chaque rotation de moulinette, de l’axe de rotation ainsi que l’hauteur de ces mouvements.

 

  • Les configurations possibles

 

Force est de constater que toutes les configurations des mains sont réalisables dans un mouvement de moulinette des mains. Il reste à vérifier non seulement l’aisance dans l’exécution de cette gestuelle mais surtout de l’attitude intérieure d’un individu lorsqu’il est amené à effectuer une moulinette des mains. Sont alors à prendre également en compte, à part les principales configurations de mains (M1 à M5), les indices que révèlent les axes de la tête (sagittal, latéral et rotatif) et ceux des yeux (axe horizontal ou temporel et axe vertical ou émotionnel-cognitif).

 

  • Des combinaisons dans la logique gestuelle

 

Il serait également intéressant d’apprécier les combinaisons possibles des différentes configurations des mains en tenant compte des dimensions diachroniques (déplacement dans l’axe horizontal) et socioaffectives lorsque ces dernières sont explicitement exprimées dans les mouvements de moulinette des mains. Il est possible de prévoir des changements dans la configuration des mains du démarrage du mouvement de rotation jusqu’à ce que ceci s’arrête définitivement. Cela conduit aussi à mettre en considération ces changements mais au niveau de « l’ouverture » de l’individu à la communication, c’est-à-dire à la pronation et la supination des mains du début du mouvement de moulinette jusqu’à sa finition.

 

  1. Données statistiques

 

Ainsi, ces différentes variables ont été observées sur les séquences vidéo et ont permis d’établir une base de données qu’il convient ensuite d’analyser. Il s’agit alors de trois tableaux (relatifs respectivement à la main gauche, à la main droite et aux deux mains) d’environ une trentaine d’individus chacun (les séquences vidéo) qui constituent les observations à croiser avec une vingtaine de variables.

La difficulté de la constitution de la base de données réside entre autres au défaut de sources concernant certaines configurations rares, à supposer que celles-ci sont difficiles à réaliser. Il en est principalement des cas suivants :

  • Moulinette de la main gauche du sens Horaire (seulement une séquence vidéo trouvée) ;
  • Moulinette de la main droite du sens Antihoraire (idem) ;
  • Moulinette des deux mains du sens vers l’arrière (aucune séquence trouvée).

 

  • Classification : tableaux de données

 

Les variables étudiées sont désormais qualitative (à l’exception du nombre de rotation dans une moulinette et comportant plusieurs modalités jugées à priori comme pertinentes en termes de classification. Ainsi, sont considérées les modalités selon les variables suivantes :

  • Nombre de rotation : de 1 à 5 (et plus) ;
  • Hauteur de la rotation (du centre de la rotation plus précisément) : arbitrairement, cette variable est à considérer selon deux niveaux (supérieur et inférieur) en prenant la poitrine comme point d’origine de l’axe vertical ;
  • La variable déplacement est juste à apprécier dans son existence (ou non).

Les tableaux de données sont donnés en annexe.

 

  • Calcul et tableau de contingence

 

Les analyses statistiques (et les interprétations qui en découleront) sont basées sur des calculs préliminaires et des constitutions de tableaux de contingence (tri croisé entre deux variables, nécessairement qualitatives). Les outils de la statistique descriptive ont ainsi permis l’appréciation de certains paramètres de tendance centrale et de dispersion (comme la moyenne et l’écart-type) ; certains outils plus sophistiqués (comme le test statistique éventuellement utilisé avec l’aide de certains praticiens) sont seulement utilisés pour mieux s’orienter vers des indicateurs plus conséquents.

Avec l’analyse de l’ensemble des données (toutes les séquences de vidéos quelque soit leur catégorie respective) et celle sur chaque catégorie (réalisation avec la main gauche, la droite, ou les deux à la fois), il a été dégagé les constatations suivantes :

 

  • Type de gestes et Ouverture

Une légère dominance des gestes figuratifs (56%) dans lesquels les 2/3 des mains sont surtout supinatrices, et une presque égalité en termes d’ouverture du poignet sont observées. Presque les 3/4 des gestes projectifs sont effectués avec des mains en pronation de même que la même proportion caractérise les gestes figuratifs parmi les gestes de main supinatrice.

Il existe une forte domination des gestes de moulinette effectué avec la configuration M2 (68%), une tendance confirmée dans chaque catégorie. Il est intéressant également de voir les liaisons fonctionnelles entre la configuration et :

  • le type de geste : le geste projectif est fortement dominant dans la configuration M1 et beaucoup moins dans les autres configurations (la configuration M4 est M5 étant quasiment inexistante) ;
  • l’ouverture des mains : les mains pronatrices occupent intégralement la configuration en M1, avec une faible inversion de cette situation pour les autres configurations observées.

Au niveau du nombre de rotation des mains en moulinette et l’existence (46%) ou non de pause effectuée entre les mouvements répétés, les attentions se concentrent surtout sur les points suivants :

  • Il n’y a pas trop d’inégalité dans la répartition des mouvements répétés 2, 3, et plus de 3 fois (respectivement 38%, 31% et 31%) ;
  • La lecture des tableaux de profil ligne (profil des pauses selon le nombre de rotation) permet de voir que, plus le nombre de rotation pour ces mouvements répétés est élevé, plus les pauses sont beaucoup plus nombreuses.
  • Ces deux constats sont également vérifiés (en général) dans la lecture des tableaux de contingence et les tableaux de profils dans les différentes catégories, bien que la réalisation de moulinette avec une seule main (gauche ou droite) présente des aspects plutôt aléatoire dans les répartitions.

Une autre liaison fonctionnelle est également détectée entre la hauteur de (du centre de) rotation et l’axe latéral de la tête. Les presque 30% des inclinaisons manifestes observées lors de la réalisation de la moulinette sont bien réparties pratiquement de manière équitable à gauche et à droite, que ce soit pour l’ensemble des observations ou pour chaque catégorie. Les personnes qui font de la moulinette à la hauteur (supérieure) seraient surtout celles qui ont plus tendance à incliner leur tête vers la gauche (75%) et inversement pour celles qui effectuent de la moulinette « basse » (69% s’inclinent à droite).

Toujours en ce qui concerne l’hauteur de la rotation lorsque l’ouverture des poignets est prise en compte, les mains pronatrices s’expriment en moulinette beaucoup plus fréquemment à la hauteur (60% environ) et inversement pour les mains supinatrices, ceci considérant l’ensemble des observations. Cependant, dans chaque catégorie, les statistiques s’affichent différemment à part l’exécution de la moulinette avec la main droite qui semble confirmer la tendance générale.

Enfin, une autre liaison intéressante à présenter est celle entre le nombre de rotation dans une moulinette et l’axe temporel du cadran des yeux. Une lecture du profil du nombre de rotation relativement aux positions des individus par rapport au temps (passé ou futur) a indiqué que ceux qui se penchent beaucoup plus vers le futur effectuent plus de rotation dans leurs gestes de moulinette.

 

  1. Analyses et interprétations

 

La tendance est alors d’associer la pronation des mains en moulinette avec les gestes projectifs et la supination avec le type figuratif. Généralement, les analyses par catégorie confirment ces tendances avec toutefois quelques nuances :

  • Dans la moulinette des deux mains, il est constaté une plus forte discrimination entre pronation et supination, d’une part, et beaucoup moins entre pronation et supination dans les gestes figuratifs ainsi que les gestes (figuratifs/projectifs) dans l’ouverture des poignets des mains.
  • Dans la moulinette singulière (une seule main), ces discriminations (donc l’association entre type de geste et l’ouverture des poignets) sont beaucoup moins observées.

L’association de la configuration M1 avec les gestes projectifs et les mains pronatrices confirme encore les constatations précédentes. Les autres configurations vont, à l’opposé, avec la supination des poignets et les gestes figuratifs dans les gestes de moulinette des mains. Dans ces interprétations, les liaisons entre type de geste, ouverture du poignet et configuration des mains sont beaucoup mieux appréciées dans l’observation des gestes de moulinette des mains.

La liaison entre l’existence de pause entre les mouvements répétés et le nombre de rotation dans ces mouvements s’accorde à dire que ces pauses s’avèrent de plus en plus nécessaires d’autant plus que les mains sont « fatiguées » dans la réalisation répétée du geste de moulinette des mains. Ceci pourrait être pris comme un appui à l’hypothèse que la réalisation de la geste de moulinette prend en compte l’aisance dans son exécution, une prise en compte de l’aspect anatomique, notamment en ce qui concerne la catégorie avec les deux mains simultanément.

D’autres idées issues de l’étude peuvent être émises avec prudence, et d’ailleurs à vérifier sur des échantillons de taille beaucoup plus importante :

  • Il pourrait être probable de penser que l’hauteur de la rotation de la geste de moulinette peut être proportionnelle à la douceur/rigidité de la personne à étudier, sans pourtant pourvoir affirmer sur sens de cette liaison (il est difficile de dire laquelle de ces deux variables explique l’autre).
  • L’ouverture d’une personne à la communication pourrait être lue en fonction de la hauteur de la rotation qu’elle effectue dans un geste de moulinette des mains, notamment avec la main droite. En tout cas, il serait possible de dire que plus une personne effectue une moulinette « haute », plus elle exprime avec ampleur sa position en matière d’ouverture dans la communication (pronation ou supination).

Il est toutefois à rappeler que ces constatations restent à confirmer par des études approfondies et leur utilisation est à réaliser avec beaucoup de prudence.

 

Conclusion

 

D’une manière ou d’une autre, il est claire que l’observation des gestes de main en moulinette a permis plus d’éclaircissement sur certaines connaissances déjà acquises en matière synergologique. Le mot d’ordre est surtout en termes d’analyse confirmatoire qu’explicative dans ce sens. Cette étude a surtout mis en évidence des relations existant entre certaines variables dont, le type de geste, l’ouverture des poignets, la configuration des mains en mouvement, le nombre de rotation effectué dans une moulinette, la hauteur de cette rotation, l’axe de la tête et l’axe temporel des yeux.

Tout ceci s’accorde à dire que ces différentes variables présentent désormais une liaison implicite qui n’est autre que l’interaction des parties du corps humain avec le cerveau. Il reste alors à réaliser des études de plus grande envergure pour mieux cerner certaines liaisons qui se sont montrées encore floues dans la présente étude, ceci en ayant des à priori très forts qui ont tendance à considérer que toutes les variables étudiées dans ce document seraient liées de près ou de loin. Un autre aspect de l’étude qu’il est indispensable d’évoquer également concerne certaine limitation, notamment sur les parties du corps qui ont été l’objet des analyses. Cela étant puisque c’est surtout la partie supérieure du corps qui a été prise en considération à défaut de séquences vidéo considérant cet aspect important, laissant de ce fait en négligence l’observation de l’ouverture (en pronation ou supination) des pieds, par exemple.

 

ANNEXES (page suivante)

 

 

Séquences Vidéo

 

Les séquences vidéo présentant les gestes de moulinette des mains sont classées selon 3 catégories :

  • Moulinette avec la main gauche
  • Moulinette avec la droite
  • Moulinette avec les deux mains

 

Légende

  • Sens : Sens de la rotation de la moulinette (H pour le sens Horaire et AH pour Antihoraire) ; pour le geste avec les deux mains instantanément, seul le sens « vers l’avant » a été pris en compte.
  • Nb Rot : Nombre de rotation dans un geste de moulinette effectué par une personne dans une séquence vidéo
  • Pause : Existence (1) ou non (0) de pause entre deux ou plusieurs rotations
  • Axe : Axe de la rotation (65 : poignet, ou 63 : coude)
  • Depl : Existence (1) ou non (0) de déplacement du centre de la rotation au cours d’une ou plusieurs moulinettes successives
  • Gst : Gestes figuratifs (F) ou projectifs (P) dans une moulinette
  • PS : Pronation (P) ou Supination (S)
  • Deb : Au début d’un geste de moulinette
  • Mil : Au milieu (au cours) d’un geste de moulinette
  • Fin : A la finition d’un geste de moulinette
  • Cnf : Configuration des mains selon les cinq (5) possibles (M1, M2, M3, M4 et M5)

D’où, « PS Ml » signifie par exemple la pronation ou la supination de la (ou des) main au cours d’une geste de moulinette, ou encore « Cnf Fin » signifie la configuration de la main à la finition de ce geste.

  • Log Diac : Logique diachronique qui peut être absente (0), vers la gauche (5) ou vers la droite (6)
  • Log SA : Logique socioaffective que peut être absente (0), à gauche (5) ou à droite (6)
  • Tet Sag : Axe sagittal de la tête qui peut être neutre (N), supérieur (S) ou inférieur (I)
  • Tet Lat : Axe latéral de la tâte qui peut être neutre (N), incliné à gauche (G) ou incliné à droite (6)
  • Tet Rot : Axe rotatif de la tête qui peut être neutre (N), tourné à gauche (G) ou tourné à droite (D)
  • Yeu tmp : Axe horizontal (temporel) du cadran des yeux qui peut aller vers la gauche (P ou passé) ou bien aller vers la droite (F ou futur) éventuellement.
  • Yeu E/C : Axe vertical du cadran des yeux qui peut monter (C ou cognitif) ou bien baisser (E ou émotionnel) éventuellement
  • Haut/Hauteur : Hauteur du centre de rotation de la main en moulinette en considérant deux niveaux, inférieur (I) en dessous de la poitrine) et supérieur (S) autrement.

 

  • Moulinette avec la main gauche

 

N Video Sens Nb Rot Pause Axe Depl Gst PS Deb PS Mil PS Fin Cnf Deb Cnf Mil Cnf Fin Log Diac Log SA Tet Sag Tet Lat Tet Rot Yeu tmp Yeu E/C Haut
1 Robin H 1 0 65 0 F S S S 2 2 2 0 5 N N N P C S
2 Abortion AH 3 1 65 0 F P P S 2 2 2 0 5 N N N     I
3 Attenborough AH 2 0 65 0 F S S S 2 2 2 5 5 N D N     I
4 Ben Affleck AH 2 1 65 0 F P P P 3 3 3   5 N N N   E I
5 Bill O AH 5 1 65 0 F P P P 1 1 1 0 5 N D N     S
6 Charlam AH 2 1 65 0 F S S S 2 2 2 5 5 N N N F C I
7 Charlam 2 AH 2 0 65 0 F S S S 2 2 2 5 5 N N G P E I
8 Clinton AH 2 0 65 0 F S S S 3 3 3 0 5 N D N   E I
9 Hanouna AH 1 0 65 0 P S S S 2 2 2 0 5 S N N     I
10 Jennifer Aniston AH 3 1 65 1 P S S S 2 2 2 5 5 N N G P E S
11 Kristen Stuart AH 2 0 65 0 P P P P 1 1 1 0 5 N G N     S
12 Luchini AH 5 1 65 0 P P P P 1 1 1 0 5 N D N   E S
13 Matt Leblanc AH 2 0 65 0 P P P P 1 2 2 0 5 N D N   E I
14 Musulman 1 AH 3 1 65 0 F P P P 2 2 2 0 5 S N N   E I
15 Musulman 2 AH 1 0 65 0 P P P P 1 1 2 0 5 N N N     I
16 Naik AH 1 0 65 0 P P P P 2 2 2 0 5 N N D P   I
17 Ruquier AH 4 1 65 0 P P P P 2 2 2 0 5 I G D P E S
18 Sandra Bullock AH 1 0 65 0 F S S S 2 2 2 0 5 N N N     S
19 Sandra Bullock 2 AH 1 0 63 1 F S S S 2 2 2 0 5 N N N     S
20 Stone AH 4 0 65 0 P S S S 4 4 4 0 5 I N G P E I
21 Tapie AH 3 0 65 0 F P P P 2 2 2 0 5 I N N   E S
22 Tapie 2 AH 2 0 65 0 P P P P 2 2 2 0 5 I N G P E I
23 Whalberg AH 2 0 65 0 P P P P 2 2 2 0 5 N G N F C S

 

  • Moulinette avec la main droite

 

N Video Sens Nb Rot Pause Axe Depl Gst PS Deb PS Mil PS Fin Cnf Deb Cnf Mil Cnf Fin Log Diac Log SA Tet Sag Tet Lat Tet Rot Yeu tmp Yeu E/C Hauteur
1 Ardisson H 5 1 65 0 F S S S 2 2 2 0 6 N N N F C S
2 Brad Pitt H 2 1 63 0 P P P P 1 1 1 0 6 N D N F E I
3 China H 4 1 63 0 P S S S 2 2 2 0 0 N N N     I
4 Chroniqueur H 2 0 65 0 F S S S 3 3 3 0 0 N N N     I
5 Claire Chazal H 3 0 65 6 P P P P 1 1 1 6 6 S N G F C S
6 CNN H 4 0 65 0 F P P P 2 2 2 0 0 N D N     I
7 Conan H 1 0 65 0 F S S S 2 2 2 0 6 N N N   E I
8 Depardieu H 3 0 65 6 P P P P 1 1 1 6 6 N D D F E S
9 Depardieu 2 H 3 1 65 6 P P P P 2 2 2 6 6 N G N   E S
10 Education H 5 1 65 0 F S S S 2 2 2 0 6 S N N     I
11 Helen H 2 1 65 0 F P S P 2 2 2 6 6 N N N     I
12 Hugh Laurie H 4 1 65 6 F P P P 1 1 1 0 0 N N N   C S
13 Jon Dore H 5 1 65 0 F P P P 2 2 2 0 0 N N N     I
14 Le Pen H 1 0 63 1 P P P P 1 2 3 6 6 N N N     I
15 Luchini H 3 1 65 0 P P P P 2 2 2 6 6 S G N F E S
16 Maher H 1 0 65 1 F S S S 3 3 3 0 6 I N N   E I
17 Miley Cyrus H 1 0 65 6 P S S S 2 2 2 6 6 N N N   E I
18 Motocycle H 1 0 65 0 F P P P 2 2 2 0 6 N D N   E I
19 Musulman 1 H 2 0 65 0 F P P P 2 2 2 0 6 N N N     S
20 Musulman 2 H 1 0 65 0 F P P P 2 2 2 5 6 N N N     S
21 Musulman 3 H 3 1 65 0 P P P P 2 2 2 0 6 S N N     S
22 Plaza H 1 0 65 0 F P P P 2 2 2 0 6 S N N   E S
23 Plaza 2 H 2 0 65 0 P S S S 2 2 2 0 6 I N N P C I
24 Rice H 3 0 63 0 F P P P 2 2 2 0 6 N N N F   S
25 Sardou H 5 0 65 0 F S S S 3 3 3 0 6 N G D F E S
26 Sardou 2 H 5 0 65 0 F S S S 3 3 3 0 6 N N D F E I
27 Schizophrene H 1 0 65 0 P P P P 2 2 2 0 6 N N N     I
28 Terre Inconnue H 1 0 63 0 F P P P 2 2 2 0 6 N N N     I
29 Dion AH 2 0 65 0 P P P P 3 3 3 0 6 N G N   E S

 

  • Moulinette avec les deux mains

 

N Video Nb Rot Pause Axe Depl Gst PS Deb PS Mil PS Fin Cnf Deb Cnf Mil Cnf Fin Tet Sag Tet Lat Tet Rot Yeu tmp Yeu E/C Hauteur
1 Abortion 2 0 65 0 P P P S 1 2 3 I N N   E I
2 Alex 1 0 65 0 F S S S 2 2 2 N N N     I
3 Amanda Roger 2 1 65 0 F P S S 2 2 2 N N N     I
4 Bedos 5 0 65 0 F S S S 2 2 2 N N G F E I
5 Bill Crystal 1 0 65 0 P S S S 3 2 3 N N N     I
6 Bill O 3 0 65 0 P S S S 3 3 3 I G N   E S
7 Blanc 5 1 65 0 P P P P 1 1 1 N N N F   S
8 Chroniqueur 3 0 65 0 P P P P 1 1 1 S N G     S
9 Coco 3 1 63 0 F S S S 2 2 2 S N N F E S
10 Craig Ferguson 2 0 65 0 F S S S 4 2 2 I N N     I
11 Davis 5 1 65 0 F S S S 2 2 2 S D N F C I
12 Dawkins 1 0 65 0 F S S S 4 2 2 S G N P E S
13 Depardieu 3 0 65 0 P P P P 1 1 1 N D N F E S
14 Derren Brown 2 0 65 0 F P P S 3 2 2 N N N     I
15 Derren Brown 2 3 0 65 0 P P P P 2 2 2 N N N F E I
16 Fisher 1 0 65 6 F P S S 2 2 2 N N N F E I
18 JITVB 3 1 65 0 F P P S 1 1 2 N N N   E I
19 Maher 4 1 63 0 F S S S 2 2 2 N G N     I
20 Maher 2 3 1 65 0 F S S S 3 3 3 I D N     I
21 Marine 2 0 65 0 P P P P 1 1 3 N N D F   S
22 Mimi Mathy 4 1 65 0 P S S S 2 2 3 N N N   E S
23 Motocycle 1 0 63 0 F S S S 4 4 4 N N N F E S
24 Musulman 1 1 0 63 0 P P P P 1 1 2 S G N     I
25 Musulman 2 1 0 65 0 P S S S 1 2 2 S N N     S
26 Musulman 3 2 0 63 0 F S S S 2 2 2 S D N     I
27 Nick Frost 1 0 63 0 F P S S 2 2 2 N N N     I
28 Nick Frost 2 2 0 65 0 P P P P 1 1 1 N N N   E I
29 Palmade 2 0 65 0 P P P P 1 1 1 N N N F C S
30 Plaza 2 3 0 65 0 F S S S 2 2 2 N N N     S
31 Pop Francis 3 0 65 0 F S S S 2 2 2 N G N   C I
32 Roger 1 0 65 0 F S S S 2 2 2 N N N F C I
33 Simon Peggs 5 1 63 0 F S S S 2 2 2 N N N F E I
34 Truth 5 1 65 0 P P P P 2 2 2 N N N   E I

 

 

Tableaux de contingence et tableaux de profil

 

Le tableau de contingence (ou tri croisé) permet de mettre en évidence les relations entre deux variables, tandis que les tableaux de profil expliquent certains aspects caractéristiques de ces liaisons. Un tableau de profil (ligne ou colonne) se lit en pourcentage. Pour un tableau de profil ligne, par exemple pour une analyse de la liaison entre Gestes et Ouverture, chaque colonne (pronation et supination) est considérée au regard de chaque ligne (figuratif et projectif), telle que la somme de chaque ligne vaut 100% ; le tableau de profil colonne est analysé de manière analogue.

 

  • Gestes / Ouverture

 

  Ensemble       Main gauche   Main droite   Deux mains
  Pron Supin Total     Pron Supin   Pron Supin   Pron Supin
Figuratif 16 32 48 56%   5 7   9 8   2 17
Projectif 27 10 37 44%   8 3   9 3   10 4
Total 43 42 85                    
  51% 49%                      

Profils Geste (ligne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  Pron Supin Pron Supin Pron Supin Pron Supin
Figuratif 33 67 42 58 38 70 11 89
Pro 73 27 73 27 62 30 71 29

Profils Ouverture (colonne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  Pron Supin Pron Supin Pron Supin Pron Supin
Figuratif 37 76 38 70 50 73 17 81
Pro 63 24 62 30 50 27 83 19

 

  • Geste / Configuration

 

  Ensemble     Main Gauche   Main droite   Deux mains
  M1 M2 M3 M4 Tot   M1 M2 M3 M4   M1 M2 M3 M4   M1 M2 M3 M4
Fig 3 37 7 1 48   1 9 2 0   1 12 4 0   1 16 1 1
Proj 13 21 2 1 37   3 7 0 1   3 8 1 0   7 6 1 0
Tot 16 58 9 2 85                              
  19% 68% 11% 2%                                

Profils Geste (ligne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4
Figuratif 6 77 15 2 8 75 17 0 6 71 24 0 5 84 5 5
Projectif 35 57 5 3 27 64 0 9 25 67 8 0 50 43 7 0

Profils Configuration (colonne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4
Figuratif 19 64 78 50 25 56 100 0 25 60 80 0 13 73 50 100
Projectif 81 36 22 50 75 44 0 100 75 40 20 0 88 27 50 0

 

  • Ouverture / Configuration

 

  Ensemble     Main Gauche   Main droite   Deux mains
  M1 M2 M3 M4 Total   M1 M2 M3 M4   M1 M2 M3 M4   M1 M2 M3 M4
Pron 16 25 2 0 43   4 8 1 0   4 13 1 0   8 4 0 0
Supin 0 33 7 2 42   0 8 1 1   0 7 4 0   0 18 2 1
Total 16 58 9 2 85                              

Profil Ouverture (ligne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4
Pron 37 58 5 0 31 62 8 0 22 72 6 22 67 33 0 0
Supin 0 79 17 5 0 80 10 10 0 64 36 0 0 86 10 5

Profil Configuration (colonne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4
Pron 100 43 22 0 100 50 50 0 100 65 20 100 100 18 0 0
Supin 0 57 78 100 0 50 50 100 0 35 80 0 0 82 100 100

 

  • Pause / Nombre de Rotation

 

  Ensemble       Main Gauche   Main droite   Deux mains
  2 3 4+ Total     2 3 4+   2 3 4+   2 3 4+
Avec 5 9 14 28 46%   2 3 3   2 3 5   1 3 6
Continu 18 10 5 33 54%   7 1 1   4 3 3   7 6 1
Total 23 19 19 61                          
  38% 31% 31%                            

Profils (Ensemble)

  Profil Nombre de rotation Profil Pause
  2 fois 3 fois 4fois et + 2 fois 3 fois 4 fois et +
Avec 18 32 50 22 47 74
Continu 55 30 15 78 53 26

 

  • Ouverture / Hauteur

 

  Ensemble     Main Gauche   Main droite   Deux mains
  Pron Supin Total   Pron Supin   Pron Supin   Pron Supin
Sup 22 21 43   6 7   11 7   5 7
Inf 13 29 42   4 6   2 9   7 14
Total 35 50 85                  

Profil Hauteur (ligne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  Pron Supin Pron Supin Pron Supin Pron Supin
Supérieure 51 49 46 54 61 39 42 58
Inférieure 31 69 40 60 18 82 33 67

Profil Ouverture (colonne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  Pron Supin Pron Supin Pron Supin Pron Supin
Supérieure 63 42 60 54 85 44 42 33
Inférieure 37 58 40 46 15 56 58 67

 

  • Hauteur / Axe latéral (tête)

 

  Ensemble     Main Gauche   Main droite   Deux mains
  N G D Total   N G D   N G D   N G D
Supérieure 22 9 4 35   5 3 2   8 4 1   9 2 1
Inférieure 38 3 9 50   10 0 3   13 0 3   15 3 3
Total 60 12 13 85                        
  71% 14% 15%                          

Profil Hauteur (ligne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  N G D N G D N G D N G D
Supérieure 63 26 11 50 30 20 62 31 8 75 17 8
Inférieure 76 6 18 77 0 23 81 0 19 71 14 14

Profil Axe latéral de la tête (colonne)

  Ensemble Main Gauche Main droite Deux mains
  N G D N G D N G D N G D
Supérieure 37 75 31 33 100 40 38 100 25 38 40 25
Inférieure 63 25 69 67 0 60 62 0 75 63 60 75

 

  • Axe temporel des yeux / Nombre de rotation

 

  Ensemble     Main Gauche   Main droite   Deux mains
  1 2 3 4+ Total   1 2 3 4+   1 2 3 4+   1 2 3 4+
N 18 15 11 10 54   4 5 3 2   9 4 2 5   5 6 6 3
F 3 5 7 7 22   0 2 0 0   0 1 4 3   3 2 3 4
P 3 3 1 2 9   2 2 1 2   0 1 0 0   1 0 0 0
Total 24 23 19 19 85                              
  28% 27% 22% 22%                                

Profils

  Profil Axe temporel des yeux Profil Nombre de rotation
  1 2 3 4+ 1 2 3 4+
N 33 28 20 18 75 65 58 53
F 14 23 32 32 13 22 37 37
P 33 33 11 22 13 13 5 11

 

Nombre de pages du document intégral:35

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