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Cinéma et Ville : Deux Archétypes de la Modernité en Interaction Permanente

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Comment s’inscrit le cinéma dans l’urbanisme de Demain »

« Cinéma de demain, ville de demain »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

 

Sommaire………………………………………………………………………………….. 2

Introduction………………………………………………………………………………. 3

Première partie : Le Cinéma, un lieu en perpétuelle évolution…………. 5

  • Aperçu historique des cinémas…………………………………………………. 5
    • Une première apparition timide du Cinéma au XIXème siècle…………………………. 5
    • De la « première salle cinématographique » aux « Mégacinémas » : une mutation accélérée du Cinéma……………………………………………………………………………………………………. 5
    • L’architecture des cinémas depuis ses débuts au moment actuel…………………….. 7
  • Les cinémas : des simples lieux de détente et de loisirs aux places sociales et culturelles…………………………………………………………………………. 8
    • Les fonctions de loisir et de détente des cinémas d’antan………………………………. 8
    • Les cinémas comme des véritables centres culturels……………………………………… 8
    • Les cinémas actuels, lieux de convivialité……………………………………………………. 8
  • Les Cinémas contemporains, des véritables industries de divertissement 10
    • La croissance industrielle cinématographique………………………………………………. 10
    • Les industries cinématographiques multinationales……………………………………….. 11

2ème partie : Evolution sociale des villes et ses impacts sur les cinémas.. 11

  • Evolution sociale, fonction de l’accélération de l’urbanisation…… 11
    • L’évolution démographique dans les grandes villes………………………………………. 11
    • La politique sociale des villes face au boom démographique………………………….. 12
    • Les effets sociaux de la croissance urbaine…………………………………………………… 13
  • Comment concilier développement urbain et développement cinématographique 14
    • La politique sociale relative aux cinémas……………………………………………………….. 14
    • La politique de soutien aux salles indépendantes…………………………………………….. 14

3ème partie : Cinéma et ville de demain, les perspectives du couple emblématique  15

  • La ville de demain, une ville durable structurée……………………….. 15
    • La montée ascensionnelle des urbains et des mégalopoles……………………………….. 15
    • L’image ambivalente de la ville de demain vue dans les cinémas………………………. 16
    • La ville de demain du plan d’urbanisme durable……………………………………………… 16
  • Cinéma de demain, un lieu de vie et un moyen d’organisation de la ville 17
    • Le cinéma de demain, une source et un lieu de vie……………………………………… 17
    • Le cinéma de demain dans l’organisation de l’espace urbain……………………….. 18
  • Fidélisation du client au lieu à plusieurs échelles géographiques. 21
    • Fidélisation du client à la ville……………………………………………………………………. 21
    • Fidélisation du client au quartier…………………………………………………………………. 21
    • Fidélisation du client aux salles de cinéma…………………………………………………… 22

Conclusion………………………………………………………………………………… 23

Bibliographie…………………………………………………………………………….. 25
Introduction

 

Deux archétypes de la modernité, le cinéma et la ville sont nés dans les mêmes époques, celle de la confusion des grandes crises économiques, sociaux et techniques à la fin du 19ème siècle. Ils ont découvert leurs origines il y a déjà quelques centaines d’années, puis ils évoluent au fil des années pour atteindre leurs places actuelles. Ils se caractérisent aujourd’hui la moderne et la contemporaine, par le dynamisme et la mobilité. Face à cette dynamique, on peut déjà considérer que les cinémas et les villes trouvent à notre ère leur apogée. Demain sera-t-il donc leur fin ? Déjà, la réponse est non ! Car ces pratiques qui tendent vers le culturel, une notion infinie et sans limite, figureront parmi les phénomènes qui auront toujours des choses à offrir au public : la nouveauté. Cinémas et villes sont deux notions à la fois du passé, du présent et du futur.

 

Pour une quelconque analyse approfondie relative à son sujet, le terme cinéma doit être bien défini. Face à l’ambiguïté du mot, il nous faut une distinction de ce qui est de l’art culturel et du lieu culturel. Le concept cinéma a une double définition inter reliée mais bien différente. Une toute première et fondamentale définition du cinéma consiste à souligner qu’il s’agit du septième art, un procédé de projection des photographies animées sur un écran géant. La deuxième explication qui donne la signification de ce mot fait appel à un lieu, la salle ou le bâtiment où l’on projette des films. C’est sur la base de ce dernier sens, en relation avec la ville, un espace habité géographiquement bien délimité, dont nous allons cerner l’explication. La ville est une concentration d’humain dans un cadre spatial restreint avec tous les effets récurrents et tous les éléments porteurs de développement c’est-à-dire les services, les écoles, les universités, les industries, les entreprises, les recherches, les partenariats, la concentration des technologies, des loisirs…bref la liste est longue mais force est d’ajouter les cinémas.

 

La ville a toujours été le support géographique du cinéma depuis ses débuts. Cinéma et ville sont deux notions interdépendantes voire inséparables. Avec l’accélération de l’urbanisation, cette tendance qui ne semble jamais se substituer, s’intensifie de plus en plus. « Cinéma et ville », le prétexte abordé dans la présente analyse, sont devenus un couple emblématique à partir de l’évènement des multiplexes du début des années 90. L’étude s’intitule « Cinéma de demain, ville de demain ». Ce sujet nous ramène à poser une sorte de questionnement prospectif mais aussi d’actualité : « Comment s’inscrit le cinéma dans l’urbanisme de demain ? »

 

Malgré ce thème axé principalement au futur, l’étude de la ville en relation avec le cinéma, et vice-versa,  ne se borne seulement pas à une analyse de perspective. Les objets de l’étude sont des concepts à la fois d’antan, du présent et de lendemain et font appel à un raisonnement évolutif. La méthodologie adoptée afin de pouvoir élargir cette étude sollicite une analyse bibliographique plus approfondie sur différents thèmes en relation avec les villes et les cinémas. Les ouvrages et articles consultés évoquant l’évolution et les traits de la dynamique des cinémas dans les villes à l’échelle global et local semblent quasi-indispensables pour rendre explicative l’ensemble de mouvements coordonnés et les transformations passives et actives des villes et des cinémas. Cet aspect méthodologique vise à montrer le dynamique du thème et à ouvrir des pistes de réflexion et de recherche future. Géographiquement, l’étude sera focalisée dans un contexte global toujours explicité avec des exemples concrets et concis des villes françaises, là où le cinéma a trouvé sa genèse, là où se trouve la capitale mondiale du Cinéma. Ce mémoire se divise ainsi en trois volets et huit chapitres :

 

  • La première partie consiste à faire une analyse spatio-temporelle des cinémas, considérées comme des lieux riches tant du point de vue historico-technique que géographique. Pourtant, cette sera focalisée principalement sur les villes, qualifiées berceaux et centres mondiaux du cinéma. De ses débuts en 1895 à ses situations contemporaines, les cinémas sont ici étudiés à différentes échelles et à différents points de vue allant de son architecture, de ses fonctions à ses caractéristiques industrielles, le tout basé sur une analysé historico-technique.

 

  • Dans la deuxième partie, il est possible d’avancer sur une analyse qualitative des faits d’évolution sociale des villes et ses rapports avec le développement du cinéma. Cette analyse de la société requiert des études multidisciplinaires du processus démographique, d’aménagement de l’espace urbain dans le domaine du social. Ces études sont quasi-utiles pour savoir quels sont ses impacts sociaux et culturels, pour pouvoir mettre en relation la société et le cinéma.

 

  • La troisième et dernière partie sera axée sur une projection future. Comme il s’agit du cœur de notre présentation, elle sera une sorte d’imagination du cinéma de demain sans oublier de focaliser l’analyse en rapport avec la ville. La ville de demain, milieu d’implantation, milieu géographique des cinémas, sera abordée comme prémices. Un exposé fondé sur l’interdépendance des deux notions sera fait et axé davantage sur les modes d’organisation de l’espace urbain dans un futur proche ou lointain, la place du cinéma dans cette organisation spatiale dont l’importance de la fidélisation du public à l’espace.

 

 

Première partie : Le Cinéma, un lieu en perpétuelle évolution

 

La question à laquelle nous essayerons de répondre dans ce commencement de l’étude c’est comment les Cinémas progressent-elles dès ses débuts jusqu’à nos jours. Une analyse fondée sur son histoire, son rôle dans la société et sa place dans la ville et dans le contexte actuel de développement permet d’apporter des réponses à la question ainsi posée.

 

  • Aperçu historique des cinémas

 

  • Une première apparition timide du Cinéma au XIXème siècle

 

Si le XIXème siècle est le siècle de genèse du cinéma avec les Frères Lumière, le XXème siècle, considéré par nombre d’auteurs, comme le « siècle d’or » du cinéma est un siècle florissant lorsqu’on parle du développement des cinémas, non seulement comme art culturel ou un loisir mais aussi et surtout en tant que lieux de loisirs, de détente, et d’épanouissement. C’est en 1894 qu’Auguste et Louis Lumière, reconnus un an plus tard comme les Frères Lumière, fils d’Antoine Lumière, un célèbre photographe lyonnais, ont mis au point le premier Cinématographe, un appareil de prise de vues et de projection, suite à une suggestion de leur père à s’intéresser aux images animées.

 

Le premier film tourné par ces deux frères lyonnais, un cinéma muet ayant pour titre « La sortie des usines Lumière » projeté à Paris pour la première fois en 1895 marque le début de l’invention du Cinéma, en tant qu’art culturel et audiovisuel. Dès lors, les Frères Lumière étaient reconnus et le Cinéma commençait à prendre place dans la vie citadine de Paris, de Lyon et se répandait à travers toute la France, puis l’Europe et le monde entier car à la même année, des chercheurs américains dont Thomas Edison, travaillaient sur le même projet. C’est en 1927 que sorte la première projection parlante ou cinéma sonore, intitulée « le Chanteur de jazz ». Les images étaient jusque là représentées en noir et blanc jusqu’à tel moment où les premiers longs métrages en couleurs sont nés en 1935.

 

Néanmoins, le Cinéma se présentait comme un art culturel forain. Il n’eut aucun lieu préconstruit pour son exposition au public. Il est ainsi abusif de parler du cinéma à titre de lieu d’exposition. Les premiers pas du cinéma, comme lieu sédentaire commencèrent à la fin du XIXème, au début du XXème siècles. Stricto sensu, le cinéma, en qualité de lieu n’a pas son originalité. Il n’était pas à ses origines un bâtiment conçu spécialement pour être un centre culturel et non moins une salle de cinéma. Le cinéma en tant qu’art culturel ainsi qu’une exposition des vidéos précède le cinéma qui jouit de l’estime générale de lieu, salle ou espace d’exposition. D’où la confirmation d’une simple formule : « l’art a donné naissance à l’architecture ». Ainsi, divers centres de loisirs de ces époques ont tenu le rôle de salle d’exposition cinématographique.

 

  • De la « première salle cinématographique » aux « Mégacinémas » : une mutation accélérée du Cinéma

 

Du théâtre au café-concert, des magasins désaffectés aux halles aux grains, de l’ancien monastère aux édifices dominicains, le cinéma a pris naissance dans divers lieux. Les premières salles de cinéma ont donc nombreux édifices affiliés. Pour le cas de la ville de la France, à titre d’exemple, ce sont des bâtiments conçus préalablement aux activités cultuelles dominicaines qui se sont transformés peu à peu en des salles de projection cinématographique comme en 1911 où la patinoire de la place de Clichy à Paris fut transformée en salle de cinéma. De là, les édifices géants et luxueux d’origine américaine s’éparpillent. Et les cinémas de grande taille en France se sont envolés. Entre 1930 et 1931, l’architecte Henri Belloc restructura le Gaumont Palace, situé à Paris 18ème, en une salle de cinéma pouvant accueillir jusqu’à 6.000 cinéphiles. Un an après la transformation du Gaumont Palace, le Rex a fait son apparition à Paris 2ème, ce fut la première « salle atmosphérique » de 3.300 places englobant l’arche lumineuse et l’art déco. Rex, l’œuvre des architectes Bluysen et l’américain Eberson, se répand assez vite à travers le monde ; ce qui lui a permis d’avoir sa classification parmi le monument historique français en 1982.

 

Cette tendance de métamorphose des salles originellement conçues pour d’autres activités culturelles en salles de ciné continue jusque dans les années 1950. A titre d’illustration, on sait via l’article de l’architecte Jean Luc Antonucci que le bâtiment qui a servi d’exposition cinématographique à Lyon était un bâti de la communauté dominicaine. Nous prenons l’exemple de la transformation du Couvent de la Tourette, un bâtiment construit préalablement pour une communauté dominicaine composée de soixante-dix personnes, en un célèbre centre culturel de rencontres à Lyon. Les cinémas ont pris un essor considérable jusqu’au milieu des années cinquante où la crise a survenu.

 

Le marasme du cinéma apparut à partir de 1957 où la fréquentation des salles a brusquement chuté et les grands palaces ont tombé sur la perte colossale d’argent. Les ciné-paquebots, nouveaux models architecturaux des salles de cinéma, n’ont pas pu surmonter ces problèmes auxquels le cinéma s’est affronté. Il a fallu attendre les années soixante-dix pour trouver une issue pour sortir de cette crise. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt-dix, une mutation du mode d’exploitation a été enregistrée. Il s’agit d’une restructuration en « salle sans âmes » dit-on, toutes semblables et dépourvues de convivialité. Ce sont les « complexes multi-salles ». C’est une formule permettant d’encaisser des profits avec ses nombreuses salles projetant un même film avec un seul projectionniste. A la même période, des parcs thématiques américains ont vu le jour à l’exemple du Disneyland, établi pour la première fois en Californie en 1954.

 

Par la suite, ces complexes multi-salles et ces parcs à thème passent par des phases évolutives et s’agrandissent pour arriver au tout premier multiplexe ex-nihilo toulousain. Entre la période d’expansionnisme des multi-salles et celle des multiplexes apparaît les « surcomplexes » français ou les « porte-avions » américains qui ont atteint leur apogée dans les années 1990. Ces œuvres lancés par les grands circuits en Suède, en Grande Bretagne, en Belgique, en Allemagne…donnent naissance aux multiplexes. En 1993, la première salle multiplexe est née. Il s’agit du Pathé construit dans la banlieue de Toulon. De là, les méga cinémas font rage non seulement en France mais dans le monde. Le Kinépolis de Lille, bâti en 1996 est ainsi composé de 23 salles. Deux ans plus tard, l’UGC Ciné Cité Bercy est devenu le plus grand complexe cinémathèque de toute l’époque. Celui-ci comprend 18 salles, 4.500 fauteuils, et s’étend sur 12.800m2. Actuellement, la liste est longue si on parle des multiplexes: UGC, Euro Palaces, M2K en France, Disneyland et Walt Disney World aux Etats-Unis, Euro Disney en Europe,…

 

 

 

  • L’architecture des cinémas depuis ses débuts au moment actuel
  • Les premières architectures du cinéma :

 

Une description de la technique et de l’architecture des cinémas du passé nous révèle également l’aspect évolutif du cinéma de ses débuts à l’arrivée des multiplexes. Malgré notre étude principalement historique, voire temporelle, nous ne pouvons pas parler d’une architecture des bâtiments cinémathèques à ses débuts car les bâtiments même n’existaient pas au sens strict du terme, ou du moins, ils n’étaient pas conçus spécialement pour l’activité cinématographique. Nous remontons ainsi notre analyse dans les années cinquante et soixante, années pendant lesquelles le développement des « ciné-paquebots » a marqué l’architecture du cinéma. Les bâtiments étaient à cette époque-là connus pour la domination des hublots, des coursives et ses formes aérodynamiques. La règle générale appliquée au cinéma était la construction ou « lifting » des salles.

 

  • L’architecture sans âme des multisalles :

 

Les multisalles ont ce que l’on appelle communément une « architecture sans âme ». Il a été introduit pour ces salles une nouvelle esthétique pratique. Le cachet architectural et le style décoratif ont été minimisés. En matière de style ornemental, ce qui domine ce sont les Skaï, les velours orange et les marrons auxquels on tient beaucoup aux années « pop ». L’objectif était d’avoir plus d’espace et de réduire les frais de fonctionnement. Comment étaient ainsi les salles à cette époque ? Cette simple question donne lieu à tant d’autres pour trouver sa réponse. Les salles ressemblent-elles à des bâtis ouverts aseptisés, des allées d’abattoir imputrescibles avec un lieu de caisse et un lacis de couloirs sinistres dont les seuls décors sont composés d’une moquette non-feu et d’un caisson standard ? S’agissent-elles d’un engin allongé dont l’écran serait fait avec illusion par une sorte de mouchoir blanc troué ? La réponse à ces multiples questions est un oui, nous permettant ainsi d’appeler la construction des multi-salles d’architecture sans âme.

 

  • L’architecture ultramoderne des cinémas contemporains :

 

Malgré le fort développement de la technologie, l’architecture des cinémas modernes n’a pas rejeté celle des cinés du passé. Le cinéma contemporain représenté par les multiplexes parisiens devient ainsi un lieu mythique renfermant les traces du passé avec sa propre architecture ultramoderne. Des témoignages de personnes âgées, des images d’archives, des vidéos d’antan en noir et blanc ou en couleurs montrent que, dans le passé, ce sont les chais et les rails, qui ont tenu un rôle important dans l’architecture du cinéma. Force est de constater que ces techniques architecturales, bien qu’archaïques, sont conservées par bon nombre de grandes salles de cinéma et de multiplexes à travers le monde. Pour mieux illustrer cela, prenons l’exemple du Ciné Cité Bercy.

 

Chez Ciné Cité Bercy, passé et modernité sont unis pour produire une architecture originale qui lui distingue des autres bâtiments contemporains de cinéma. Le côté ancien de l’UGC de Ciné Cité Bercy peut se trouver dans la cour pavée dénommée Saint-Émilion et son bord constitué de chais en pierre tandis que son côté moderne apparaît dans des faits divers : un long bâtiment, situé en plein cœur du quartier parisien en perpétuelle modernisation, avec une architecture de lumière montrant des jeux des transparences, des éclats lumineux nocturnes, des néons bleus, et des projecteurs de technologie de dernier cri. L’architecte Denis Valode l’appelle la « version contemporaine des grands temples des années 30 ». Les multiplexes sont des lieux ou l’animation et les flux des visiteurs règnent et les rendent vivants. La construction de ces lieux tient compte de l’évolution technologique de la fin du XXème siècle. C’est ainsi que ces grands théâtres cinés sont marqués par des aménagements intérieurs bien décorés avec la grande faille centrale, la lumière comme composante de l’architecture, les façades vitrées, le jeu des transparences…

 

  • Les cinémas : des simples lieux de détente et de loisirs aux places sociales et culturelles

 

  • Les fonctions de loisir et de détente des cinémas d’antan

 

Avant, les rôles du cinéma étaient limités au divertissement ou loisir d’une population en quête de trouver une détente face à son fastidieux travail. Mais pourquoi les populations d’il y a 50 ans ont besoin de se détendre ? A la fin du XIXème siècle jusqu’à la moitié du XXème siècle, le temps de loisir, c’est-à-dire de non travail était très court au profit du travail dont la durée hebdomadaire était encore très longue atteignant jusqu’à 60 heures. Pendant cette période, les cinémas figurent parmi les lieux d’activités dominicaines. Comme le jour de travail était encore long et pénible, allant du lundi au samedi, seul le dimanche demeurait le véritable jour de non travail. Et c’est surtout pendant ce jour que les citadins puissent éprouver des cinémas. Le cinéma, réputé comme loisir, était réservé aux seuls gens riches et aisés de la classe bourgeoise. C’étaient eux la seule catégorie sociale pouvant connaître le loisir comme le celui d’aller au cinéma.

 

  • Les cinémas comme des véritables centres culturels

 

Actuellement, la notion de lieu d’amusement accordé au cinéma dans le passé n’a plus son sens. Avec la création des instituts et des musées du cinéma, celui-ci devient désormais un lieu culturel vivant. A Lyon, berceau du Cinéma, l’Institut Lumière, créé en 1982, est une sorte de patrimoine qui a pour mission de conserver, de diffuser et d’apprendre. La rue du Premier-Film, une grande salle de cinéma en la mémoire des Frères Lumière et de ses œuvres, et le Musée Lumière offrent aux visiteurs et cinéphiles actuels non seulement des manifestations et des séances quotidiennes de film projeté avec un grand écran et un son numérique de haute technologie mais également des parcours à la fois esthétique, scientifique et historique du dernier vestige des usines Lumière, des œuvres réalisés par les premiers génies de la recherche optique, considérés à la fois comme ingénieurs, scientifiques, créateurs.

 

2-3- Les cinémas actuels, lieux de convivialité

 

De nos jours, le cinéma en tant que loisir n’est plus personnel à la catégorie sociale aisée. Si cette situation reste omniprésente dans les pays sous-développés, elle n’est plus d’actualité dans le monde riche et développé qui peut accorder à leur population, non seulement la faveur d’accéder au cinéma mais également une longue durée de non travail permettant à ladite population d’apprécier divers types de loisir et de vacance. La réduction de la durée hebdomadaire du travail dans les nations fortement développées a été accompagnée d’une diminution de la durée de travail annuel tout en introduisant les congés payés. Le cas de la France à partir de 1936 illustre ce fait qui a permis à la population d’avoir plus de temps et d’argent alloués au loisir comme le théâtre, les spectacles, les cinémas, le tourisme…La situation change : le temps travaillé raccourcit au profit du temps libre. A ce titre, divers pays dont la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni ont une moyenne de temps de travail semblable de 40 heures. En Franc, on envisage une réduction de temps alloué au travail jusqu’à 36 heures. De plus, une large gamme d’activités de divertissement est offerte au public par ces pays. Il s’agit principalement des activités sabbatiques et dominicales. Mais depuis quelques années, certains centres de loisir et parcs d’attraction très sophistiqués et de plus en plus variés proposent des divertissements dans les jours ouvrables notamment les soirées. Tels cas sont devenus une tendance et la concurrence entre les types de loisirs devient sévère.

 

Malgré la forte concurrence entre les parcs d’attraction tels que le théâtre, l’opéra, le musée, le parc à thème…le cinéma reste un lieu apprécié des urbains et les salles de cinéma offrent une variété de circuits. Actuellement, des multiplexes tels qu’UGC, Euro Palaces et du réseau MK2 aux salles indépendantes, on compte plusieurs visiteurs chaque année. La fréquentation des salles de cinéma dépend en effet du comportement social, économique et culturel des citadins. L’augmentation du niveau de vie, les besoins accélérés en loisir poussés par la préoccupation de détente pour fuir les routines quotidiennes du travail sont les causes essentielles d’une forte attache de la population aux cinémas.

 

La CNC publie une augmentation exponentielle de la fréquentation des salles de cinéma dans la capitale française. Il a été constaté par la CNC qu’une nette progression a été enregistrée si l’on se réfère aux deux années successives de 2008 – 2009. Si les cinéphiles fréquentant les 84 établissements cinématographiques parisiens étaient au nombre de 26,1 millions en 2008, ce nombre grandit jusqu’à 28,1 millions un an plus tard, soient un accroissement de 4,6% en une seule année. Les amateurs parisiens de Cinéma sont des vrais cinéphiles si on s’en remet à cette évolution de leurs fréquentations des cinémas.  Cette étonnante fréquentation engendre un nouveau fait : les cinémas, source de liens sociaux.

 

Avec le fort développement du tourisme et du voyage international, les cinémas dans un pays sont ouverts à un large public venant du monde entier. La rencontre des sociétés de classe différente, à savoir la classe aisée, la classe moyenne, et même la classe pauvre dans les salles de cinéma tous azimuts et le meeting des sociétés variées de quatre horizons du monde dans les multiplexes ou les parcs thématiques admettent le fait que les cinémas modernes sont devenus des centres de convivialité et de liens sociaux. L’acte d’un individu de se rendre au cinéma est déjà une condition nous permettant d’évoquer qu’il se dirige vers un lieu public. Ce besoin de se côtoyer avec les gens est déjà un comportement individuel à caractère social dudit individu. Et même si la télévision et « l’home cinéma » figurent parmi les technologies nouvellement inventées et très appréciées des urbains leur permettant de se détendre tranquillement chez eux tout en savourant les mêmes films présentés par le cinéma, ce dernier reste irremplaçable avec son caractère collectif. Et les citadins actuels montrent ses besoins de se fondre dans la collectivité. C’est ainsi que le Cinéma tient un rôle de renfort social et qu’il maintient son aspect de lieu de convivialité.

 

 

  • Les Cinémas contemporains, des véritables industries de divertissement

 

  • La croissance industrielle cinématographique

L’industrie cinématographique naît avec la révolution industrielle d’entre deux guerres et se propage de plus en plus avec la révolution technologique depuis les années 1980 et va encore tenir sa place privilégiée dans le monde industriel du troisième millénaire. Différentes salles cinématographiques allant des multiplexes aux salles indépendantes en passant par les circuits de type MK2 parisiens sont devenus de complexe cinémato-industriel.

 

L’expansionnisme industriel dans le domaine du cinéma atteint le niveau des autres branches industrielles développées telles que l’électronique, l’informatique, l’aérospatiale,  l’industrie touristique. Les types d’industries cinématographiques sont de prime abord semblables à ceux des secteurs précités : les grands groupes de cinéma prennent l’image, pour ne pas abuser le mot de devenir, des grandes compagnies françaises ou celle de big business américain ou encore des Keïretsu japonais, l’héritier des Zaïbatsu, les salles indépendantes sont les reflets des petites et moyennes entreprises européennes ou des SMB (Small and Midsize Business) américains. Ensuite, ses caractéristiques nous rappellent des industries automobiles ou aérospatiales. L’industrie du cinéma fonctionne aussi au moment actuel avec des méthodes de concentration et d’intégration. C’est surtout la concentration horizontale qui a été modélisée par le cinéma car des salles de cinéma, des cinémathèques, des musées, des instituts, des universités, des écoles du cinéma…coopèrent et fonctionnent ensemble sous l’administration du secteur privé soutenu étroitement par l’administration publique à différentes échelles : du local au national. Une austérité de la concurrence se présente ainsi entre les salles de cinéma et ces dernières occupent leur place dans le monde de l’industrie et du show-biz comme des véritables industries concurrentielles.

 

Dans le cas de la ville de Paris, UGC, EuroPalaces, MK2 sont incontestables. Quoiqu’ils ne tiennent pas le monopole du secteur, les premiers rangs demeurent leur apanage. L’UGC avec ses 11 millions d’entrées en 2009 accapare une bonne partie du marché avec une PdM de 39% et s’éternise au premier rang parisien. L’UGC Ciné Cité des Halles est à cet effet la grande salle la plus visitée du continent Européen. Europalace, bien qu’il ne se range qu’en deuxième place appartient au groupe le plus dynamique qui s’étend de plus en plus ces trois dernières années, en rachetant des salles Rytmann, achetant en 2007 le fonds du cinéma de MK2 installé dans centre commercial de Beaugrenelle, en construisant un multiplexe du côté de la Porte de la Villette. Europalaces supportent la concurrence et se répandent assez vite à travers les quartiers parisiens dont ses 15 exploitations et ses 120 écrans se partagent entre les quartiers avec une certaine concentration de 21 écrans dans le seul coin de Paris qu’est Montparnasse. MK2 reste au troisième rang. Ses 58 écrans partagés en 10 exploitations accaparent 4,36 millions d’entrée en 2009.

 

Avec cette forte concurrence entre les grands groupes, les salles indépendantes telles que Mac Maho, Champo, Saint-André des Arts, Nouveau Latina, Racine Odéon…se présentent comme de véritable industrie concurrentielle tandis que certaines d’autres enregistrent des déficits d’entrée. C’est la véritable concurrence de type industrielle ! Une des lois où toutes sortes d’industrie en subissent. Bref, ces cinémas figurent parmi les industries commerciales. La méthode la plus efficace permettant à ces triomphantes salles indépendantes d’accaparer une part du marché se fonde sur la politique éditoriale très poussée accompagnée des animations continuelles et cette politique est largement soutenue par la ville de Paris.

 

  • Les industries cinématographiques multinationales

A l’échelle internationale, les cinémas ne sont pas que des lieux de divertissement. On peut les considérer comme une sorte d’industrie multinationale. En effet, l’expansion de l’industrie cinématographique ne reste pas au niveau national. Les multinationales ont pris un essor considérable dans le domaine du cinéma. Ce sont les parcs thématiques qui se répandent un peu partout dans le monde à un rythme soutenu. Si l’industrie Disney n’existe qu’en Californie en 1954, elle s’épanouit à travers le monde en s’étendant en Asie avec Tokyo Disney en 1983, en Europe représenté par Euro Disney à partir de 1992. La « tyrannie de bonheur » de Disney ne se borne seulement pas à son cadre audiovisuel qui se traduit par ses films d’animation, ses sciences fictions, ses documentaires mais aussi et notamment sur son cadre spatiale, en aménageant des parcs thématiques, des villes océaniques, des villes flottantes…

 

L’influence internationale des cinémas se trouve dans les ventes de tickets à l’étranger. A titre d’exemple, Hollywood, un des plus grandes industries cinématographiques américaines et Euro Disney, européennes s’intègrent dans le marché mondial. Elles se lancent dans la conquête des marchés africains et asiatiques en proposant aux cinéphiles de ces continents des effets visuels très ahurissants. En effet, il n’est pas étonnant de voir des longues queues dans les salles cinématographiques singapouriennes ou sénégalaises dont cette situation correspond parfaitement à ce qui se passe aux Etats-Unis ou en Europe.

 

2ème partie : Evolution sociale des villes et ses impacts sur les cinémas

 

La suite de l’étude portera sur l’évolution sociale des villes. Comment évolue la société citadine ? Quels en sont les effets de cette évolution sur la propagation des cinémas ? Telles sont les questions auxquelles nous focaliserons cette deuxième partie.

 

  • Evolution sociale, fonction de l’accélération de l’urbanisation

 

  • L’évolution démographique dans les grandes villes

 

La croissance démographique extrêmement lente pendant des millénaires s’est bouleversée et est devenue aujourd’hui un mythe. L’accumulation d’une masse de 3 milliards d’habitants s’est faite pas à pas de la révolution néolithique aux années 60 avec une croissance annuelle moyenne de 0,1%. Cette homogénéité de l’humanité a disparu. L’extraordinaire transformation démographique s’est aperçue en Europe à partir de la moitié du XIXème siècle mais elle atteint son apogée dans le siècle suivant. En quelques dizaines d’années, la population mondiale double pour atteindre 6 milliards d’habitants en l’an 2000.

 

Si l’homme était à son origine typiquement rural, il finira par devenir exclusivement urbain. La population contemporaine s’est de plus en plus urbanisée avec l’évolution technique et technologique depuis la deuxième moitié du siècle précédent. La révolution des techniques agricoles hautement mécanisées pousse les ruraux à quitter la campagne pour travailler en ville dans les industries en plein essor dans le cadre de la révolution industrielle à haute technologie mais toujours dévoreuse de main d’œuvres. L’urbanisation s’accélère à un rythme rapide avec ce phénomène d’exode rural intense. Pour le cas de la France, c’est surtout les phénomènes de baby-boom, d’exode rural, d’immigration intense des rapatriés d’Algérie qui ont fait augmenter sa population. Le besoin de cette population nombreuse s’agrandit et touche à la fois le domaine de l’habitat, de travail, de loisir…Avec ces faits urbains des années précédentes, il a fallu une politique à la fois rapide, fiable et efficace pour éviter le développement des bidonvilles, des chômages, des délinquances juvéniles…Divers aménagements ont été réalisés afin d’accueillir cette population en constante évolution.

 

  • La politique sociale des villes face au boom démographique

 

  • La politique d’aménagement urbain :

 

Le paysage urbain actuel est le reflet du comportement de la société citadine contemporaine qui a un besoin d’épanouissement illimité. Ces soifs de plénitude concernent à la fois le cadre spatial, économique, social, culturel et même politique. Mais tout est question d’espace. Pour satisfaire ces besoins, quelles sont les politiques d’aménagement adoptées ?  Le zonage des urbanistes – aménageurs est un des meilleurs principes pour parvenir à l’harmonie urbaine. Le zonage consiste à mettre en œuvre quelques plans d’aménagement urbain constitués surtout d’une ZUP (Zone à urbaniser en priorité) et du ZAC (Zone d’aménagement concertée). Le ZUP relatif à la construction des grands ensembles urbains entre dans le cadre du plan d’urbanisme depuis l’année 1959 alors que le ZAC est né en 1967 dans le but d’établir une concertation public – privé.

 

Pour mettre sur pied ces plans, des organismes publics ont été créés : les DDE ou Directions départementales de l’Equipement ont vu le jour en 1967. Avec la poussée urbaine vers la périphérie et même vers la campagne proche et l’extension urbaine dévorante du milieu périphérique composé d’espaces fertiles et de forêts, les DDE se fondent avec les Directions départementales de l’Agriculture et de la Forêt pour former les DDT, abréviations des Directions départementales des territoires. Le rôle fondamental de ces directions est de gérer l’espace urbain de façon durable.

 

Avec la croissance vertigineuse de la population, chaque pays adopte sa propre stratégie de planification urbaine afin que sa ville réponde aux besoins de ses citadins. Fruit de la politique de zonage, la zone industrielle, lieu de travail, s’éloigne de plus en plus des banlieues résidentielles dans un objectif d’écarter la population citadine des dangers de la pollution industrielle. Le trajet lieu de travail- zone d’habitation se multiplie d’années en années : en 1975, il n’était que 15 kilomètres, en 999, il augmente à 19 kilomètres pour atteindre au moment actuel, en 2010 le chiffre de 26 kilomètres. Mais la réalité en est bien loin. Un certain déséquilibre social réside car pour un ouvrier, ce trajet va jusqu’à 40 kilomètres si la moyenne pour un cadre n’est que de 18 kilomètres. L’aménagement des voies de communication tels que les autoroutes : 200 kilomètres d’autoroutes en 1960, 5 251 en 1980, et environ 12.000 kilomètres en 2010 avec la moitié de ronds-points mondiaux de plus de 30.000 forment une politique connexe avec la réalisation du zonage.

 

La crise du logement en France remonte dans les années 40 en pleine guerre mondiale. L’habitat est devenu une politique prioritaire. Quel type d’habitat a été construit ? Les banlieues pavillonnaires ou pavillons tout court sont un rêve français. C’est une politique à la française dont la France aboutit à son record historique en 2007 avec ses 437 000 logements même si seulement 330.000 ont été réellement construits en 2009. Ces maisons individuelles dont 10.000 d’entre-elles sont des foyers éco, ne sont pas des œuvres d’architecte.

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  • Les effets sociaux de la croissance urbaine

 

La nécessité du véhicule remonte ainsi dans les années 30. Mais c’est à partir des années 60 que les véhicules personnels tiennent un rôle important dans la société. Depuis 60 ans, l’automobile a sa place privilégiée et cette situation demeure un des faits urbains actuels. Si au début des années 50, seulement 20% de la population jouissent de véhicules, sa possession devient une nécessité pour la société actuelle. Une nette augmentation de nombre de voitures personnelles est enregistrée en France. Ce nombre n’était que de 5 millions dans les années 1960, 20 ans après, elle augmente à 19 millions. Ce n’est qu’en début de l’an 2000 que 80% des citadins possèdent de véhicule personnel et à nos jours, le total de véhicule individuel atteint un chiffre record de 31 millions. Un des faits capitaux dans l’évolution de la société urbaine actuelle est donc la généralisation de l’automobile. La dépendance vis-à-vis des véhicules à moteur dans les grandes agglomérations est avant tout due à l’échelonnement urbain, éloignant lieu de travail et la zone résidentielle. Cette dernière s’étale de plus en plus dans les « suburbs », zones périphériques des grandes villes.

 

Mais pourquoi les gens se déplacent de plus en plus ? La raison en est simple. Le coût foncier exorbitant des centres urbains, une politique soutenue à la fois par la municipalité et les responsables de la politique d’aménagement du territoire des grands pays dans le but de maîtriser leurs villes, permet de faire éloigner la masse des centres villes. Ce coût du foncier n’est pas à la portée de tous ; les obligeant ainsi à s’installer dans les zones périurbaines, où des habitats aménagés avec des grandes surfaces et des centres commerciaux à proximité, qui sont, en France, au nombre de 1.400 supermarchés en 2010, dans le cadre de plan de développement urbain les attendent. Avec cette explosion périurbaine de l’habitat résidentiel, le déplacement centre-périphérie, lieu de travail-habitation devient obligatoire. L’automobile est le seul moyen de faire les longs déplacements entre les lieux de résidence, de consommation et de travail et les autoroutes figurent parmi les éléments clés de ces banlieues pavillonnaires.

 

L’exil urbain, un phénomène de mouvement social de la population se présente actuellement. Si l’exode rural constitue le mouvement majeur connu des villes françaises depuis les années 1920, il est succédé au moment actuel par l’exode urbain. Qu’est-ce qu’un exode urbain ? Il ne s’agit pas du sens inverse de l’exode rural au sens le plus propre du terme mais c’est un déplacement massif du centre urbain vers les périphéries. On l’appelle exil périurbain. Mais avec la tendance d’extension urbaine où les périphéries s’agrandissent vers les campagnes, il serait possible que le terme exode urbain sera une signification du contraire du concept exode rural.

  • Comment concilier développement urbain et développement cinématographique

 

  • La politique sociale relative aux cinémas

 

La politique sociale pour les cinémas est une affaire de tous : la mairie, la Mission cinéma, les circuits, géants, moyens et petits, les cinéphiles, et même toute la population urbaine voire nationale. Mais comme il s’agit d’une question politique, les rôles des acteurs publics et privés sont d’autant plus pointus.

 

La politique sociale des grandes villes développées à l’instar de Paris donne une faveur à toutes les couches sociales. Un œuvre de bienfaisance sociale pour les personnes victimes de handicap verra le jour bientôt. Christophe Girard, Adjoint à la culture auprès de la mairie de Paris, affirme que c’est un des défis et une des obligations de la municipalité de faire en sorte à ce que tous les équipements de la ville tels que les écoles, les bibliothèques, les théâtres, les cinémas…soient accessibles aux handicapés. Plus particulièrement pour le cinéma, ce projet social permettra aux personnes handicapées d’accéder à la fois aux multiplexes parisiens, circuits et salles indépendantes et voir dans chaque quartier ciné les films de leur rêve.

 

Les autres catégories sociales, auparavant, écartées du monde du cinéma, peuvent maintenant bénéficier des loisirs, jadis, réservés à la classe bourgeoise à l’instar du cinéma. C’est grâce à la politique sociale de la ville que cette entreprise de charité puisse être réalisée. Les pauvres ont désormais leur possibilité d’accéder au cinéma suite à la politique sociale ayant un seul objectif, celui de réduire le déséquilibre social. Dans le même ordre d’idée, la politique cible d’autres catégories sociales difficilement intégrables à la société, les adolescents et celles facilement assimilables à la société, les tout-petits. A cet égard, des nouveaux dispositifs sont mis en œuvre : l’éducation à l’image dans les Ecole et Collège Cinéma avec des manifestations telles que Mon premier cinéma ou Mon premier festival  pour les pubères ou Forum des images, réservé aux petits enfants.

 

Comme ils s’agissent des politiques sociales ciblant les faibles, la coopération reste la base de leur réalisation. Ainsi, associations, préfecture, mairie, entreprises cinématographiques travaillent ensemble afin de mettre à terme ce projet soucieux de l’égalité sociale.

 

  • La politique de soutien aux salles indépendantes:
  • La mairie, vrai partenaire des cinémas:

La politique de la municipalité vis-à-vis du développement du cinéma est basée sur le soutien et l’aide aux salles indépendantes. Ces salles sont considérées comme d’authentique fondement de liens sociaux et source de culture et d’histoire. Les nouveaux défis de la ville de Paris sont : le développement du numérique, l’accès des handicapés et les questions relatives à l’éducation de la génération future. Tous les responsables de la culture et du cinéma à la mairie parisienne se concentrent sur ce projet de longue haleine.

Depuis 2002, les nouveaux responsables de la ville de Paris comme Christophe Girard et Bertrand Delanoë ont envisagé d’intégrer une certaine politique cinématographique dans la politique de développement urbain de Paris. Cette politique a été estimée face à la grandeur des parcs cinématographiques parisiens et à l’égard de sa place de capitale internationale de Cinéma avec ses 370 écrans.

 

L’aide accordée par la mairie aux salles de cinéma n’est pas qu’un simple coup de main ; c’est une véritable subvention pour exhorter les cinémas. Différents types d’aide sont offerts : subventions de fonctionnement d’un million d’Euros, subventions d’investissements annuels atteignant 100.000 €, soutien financier pour la transition numérique, le tout dans le cadre de la politique de soutien aux salles art et essai indépendantes. D’autres politiques sont mises en place pour renforcer l’expansion de ces salles indépendantes. Il s’agit entre autres d’un allègement fiscal professionnel et du financement des centres d’éducation au cinéma qui commencent à prendre place : Ecoles et cinéma, Collèges au cinéma, ainsi que des associations et manifestations florissantes telles que Mon premier Festival, Paris cinéma…Du point de vue technique, la ville de Paris épaule la transition numérique. Dans le but de renforcer la politique du CNC au niveau nationale, elle établit un plan quinquennal avec une subvention d’équipement à la hauteur de 30%.

 

  • La Mission cinéma et ses soutiens permanents aux cinémas :

L’accompagnement des salles indépendantes reçoit également d’une importante aide financière de la part de la Mission cinéma en vue de grossir leur budget d’investissement et de fonctionnement. Ce sont les salles à écran unique ou Mono-écrans, les plus fragiles, qui sont les mieux soutenues par Mission cinéma.

 

3ème partie : Cinéma et ville de demain, les perspectives du couple emblématique

 

Une seule question est posée pour l’analyse du futur du cinéma et de la ville. Quelle perspective peut-on envisager du cinéma et de la ville de demain ? Pourtant, la seule question nous amène à avancer sur un raisonnement à la fois complexe et compliqué faisant appel à nombreux domaines.

 

  • La ville de demain, une ville durable structurée

Comment se présentera la ville de demain ? Pour répondre à cette difficile question, il faut faire appel à nombreux domaines : la démographie, l’habitat, l’architecture, les fonctions urbaines…La ville de demain sera-t-elle encore le centre d’organisation politique qu’elle l’était et l’est encore ? Aura-t-elle encore plus d’habitant ? Comment seront son architecture et ses bâtis ? Serait-ce de nouveau un lieu de rencontre et d’échanges ? Sera-t-elle une fois de plus un centre de production industrielle ? Une seule chose est sûre : demain, toutes ces caractéristiques et fonctions urbaines seront maintenues et renforcés.

 

  • La montée ascensionnelle des urbains et des mégalopoles

La Banque Mondiale prévoie un accroissement démographique mondial de 7,7 milliards d’habitants en 2030 où les urbains domineront avec un chiffre de 4,9 milliards d’hommes. Les citadins vont croître ainsi à une allure vertigineuse. Si les plus grandes agglomérations du monde se trouvent actuellement dans les pays riches : Tokyo avec 20 millions d’habitants, New York avec 19 millions, elles vont s’épanouir à travers le monde dans un futur plus ou moins proche. Bientôt, les villes du Sud vont se ranger parmi les mégalopoles : Mexico, Sao Polo, Le Caire, Lagos et les grandes villes indiennes…Et si les villes du Tiers-monde arrivent à ce stade, celles de la France, marquons-le, un pays riche, vont certainement dans le même sens. Elles deviendront des grandes métropoles où il serait possible de voir Lyon totalement relié à Marseille sans aucune discontinuité par des villes secondaires comme Roussillon, Valence, Bollène, Avignon…

 

  • L’image ambivalente de la ville de demain vue dans les cinémas

Dès le début de cette analyse, une constatation est faite que le cinéma en tant qu’art culturel est souvent inséparable du cinéma comme un lieu culturel. Le cinéma considéré comme septième art, s’intéresse aux villes futures. Une certaine anticipation imagine la future des villes et donne une vision des agglomérations urbaines dans un futur proche et loin. Ordre ou désordre ! Qui va régner dans la ville de demain ? Les cinémas en tant qu’art présentent une double vision contradictoire.

 

Maints cinéastes comme Frits Lang, Ridley Scott, Terry Gilian…ont tracé dans leurs œuvres déjà projetés dans différents cinémas mondiaux des sociétés urbaines ultramodernes et fortement hiérarchisées. Dans ces villes de demain des cinéastes sont montrées des gratte-ciels impressionnants, la hiérarchie urbaine opposant des villes hautes habitées par les élites aux villes basses de la masse de la population très laborieuse. A titre d’exemple, dans certains films de même que Metropolis ou Brazil, la ville sera un espace bien organisé mais toujours contrasté.

 

D’autres films présentés dans nombreuses salles au monde dont Blade Runner de Ridley Scott montrent une autre vision de la ville de demain, parfois constituée d’une mégalopolis c’est-à-dire un regroupement de plusieurs villes, représentés ici, par Los Angeles et San Francisco. C’est le côté obscur de la ville de demain qu’est désigné dans ce cinéma de la catégorie de science fiction. D’après ce film indiquant Los Angeles 2019, la ville de demain peut se lire comme suit : c’est une ville sous influence, dominée par un paysage d’enfer industriel, de buildings en structure pyramidale, d’étranges véhicules volants dans un ciel pollué et surplombé de néon. Du point de vue sociale, la vision cinématographique de Blade Runner fait un état de lieu de la société contemporaine cosmopolite et multi-culturelle où les habitants sont venus de tous les horizons, l’architecture à diverse forme est à la fois symbolisée et codée et les reines de la société étant l’information et la communication. Malgré cela, cette société urbaine vit dans un extrême dérèglement, une intense évolution illimitée des inégalités, du crime et du désespoir social.  Il est ici question de fiction, ou plus précisément des visions irréelles à partir du réel. En réalité, l’avenir de la ville est une affaire publique, elle dépendra du comportement de ses habitants et de mode de gestion dont ils adoptent.

 

  • La ville de demain du plan d’urbanisme durable

La ville de demain, une « ville passante », selon David Mangin, sera une ville sans voiture, reliée les unes des autres, cosmopolite où le mélange dans un seul quartier de l’habitat, du lieu de travail, de la zone commerciale, des espaces de loisir permettra de la qualifier ville métissée.

 

Le plan d’urbanisme actuel est un outil de planification urbaine de demain pour la mise en œuvre d’une ville durable. Les schémas d’aménagement et de développement durable des grandes villes tels que le Grand Lyon, le Grand Paris, le Grand Dijon…dessinent les villes à l’horizon 2020 en prévoyant un cadre urbain magnifique pour les citadins. Le plan local d’urbanisme (PLU) doit être d’une manière égale mis en œuvre avec la rapide extension urbaine et donc de la multiplication du nombre des quartiers. Deux termes : développement durable et écologie citoyenne constituent le guide de toutes ces politiques.

 

La question d’écologie urbaine est toujours abordée dans tout projet urbain à l’instar de l’éco-PLU de France. Pour le plan d’urbanisme durable, les citadins du troisième millénaire devront avoir sa part de gâteau d’un avenir économique le plus meilleur. La ville de demain tiendra donc compte non seulement des questions relatives à l’amélioration du cadre de vie dont les logements, la mixité sociale et générationnelle, l’économie spatiale…mais également et surtout la question environnementale à savoir la conservation de la biodiversité urbaine, la préservation des espaces naturels, la promotion du tramway, l’exclusion du véhicule particulier tout en incitant le public aux services et commerces de proximité avec l’installation des complexes commerciaux, des banques, des services publics et privés décentralisés…

 

Concernant les loisirs et les cultures, le plan d’urbanisme durable incluse l’aménagement des places pour enfants, l’animation quotidienne des rues piétonnes afin de diminuer l’usage des véhicules, l’installation des navettes gratuites et des tramway moins chers dans le but de vivifier l’intégration sociale des locaux et des touristes dans un même cadre de vie. Les animations diverses comme les festivals de musique, de théâtre ou de cinéma, les expositions d’art traditionnel et d’art contemporain seront les points forts centraux du projet culturel du plan d’urbanisme actuel pour nos villes de demain. Les lieux culturels comme le cinéma ont donc sa place privilégiée dans la ville future.

 

  • Cinéma de demain, un lieu de vie et un moyen d’organisation de la ville

 

  • Le cinéma de demain, un source et un lieu de vie

 

On fait ici un état de lieu des rôles de cinéma en relation avec la vie. L’analyse se fonde sur deux thèmes très différents mais à la même prétention axée sur la vie de la population, de la société…La première analyse concerne le cinéma comme source de travail c’est-à-dire de vie car la vie dépend du travail, la seconde propose le cinéma en tant que lieu de vie, de rencontre, de convivialité.

 

Les industries cinématographiques ne se présentent seulement pas comme entreprise commerciale, les cinémas en tant que lieux ne sont pas que des centres de divertissement. Ce sont aussi des sociétés qui ont ses employés parfois composés de divers artistes talentueux tels que les directeurs artistiques, les écrivains, les artisans décorateurs, les contrôleurs d’éclairage des scènes,…Nombreux travailleurs se cachent derrière l’écran ou la salle des cinémas. Autrement dit, les cinémas sont des véritables sociétés à plusieurs types de travail aux gens dont leur vie en dépend totalement. De ce point de vue, les cinémas tiennent un rôle de source de vie, si on se réfère à la vie quotidienne relative au travail.

 

La fréquentation du cinéma, comme nous l’avons déjà analysé plus haut, le caractérise parmi les lieux de convivialité. Aller aux grandes salle de cinéma signifie vivre en ville, qu’on est citadin tandis qu’aller aux petites salles des banlieues veut dire qu’on est des banlieusards, qu’on vit dans les petites communes. Salles de spectacles, d’expositions, de concerts ou de cinéma ont les mêmes aspects : des lieux de création culturelle et d’attraction des spectateurs. A cet égard, la concurrence est quasiment forte mais cela n’empêche pas aux cinémas de tenir la première place dans la catégorie des lieux offrant de la vie au public. On sait à travers les précédentes analyses que les cinémas quelques soient sa taille, sont tous des lieux discrets où l’animation règne. Certains d’entre-eux proposent aux cinéphiles des ambiances chaleureuses. Ils sont des espaces de convivialité dynamisant la vie locale et le lien social.

 

  •   Le cinéma de demain dans l’organisation de l’espace urbain

 

  • Les rôles du cinéma dans l’organisation de la ville, visibles dans le paysage urbain

 

  • Le rôle d’animation de la ville :

 

Redynamiser et revivifier la ville : c’est un des grands objectifs municipaux pour la ville de demain. Les citadins manifestent dès maintenant leur besoin de vivre en société, avec des rues, des quartiers, des villes animées plein du public et loin des embouteillages encombres. Réaliser cet objectif serait une initiative vaine si la municipalité ne travaille pas en étroite collaboration avec les principaux acteurs de l’animation de la ville à l’instar du cinéma. Les cinémas auront ainsi un véritable rôle dans l’organisation de l’espace urbain, celui d’animer quotidiennement la ville. Cette dernière se présentera comme un vrai parc thématique via les multiplexes de cinéma, les boutiques espagnoles contemporaines : les Bershka, les Shop, l’Odysseum…qui thématisent les quartiers surtout quand ceux-ci seront spécifiés par les salles existantes. Le cinéma aura donc avec d’autres lieux sa place importante dans la dynamisation de la ville.

 

Les grands groupes de cinéma et de circuit organisent l’espace urbain. Les quartiers d’établissement de ces grands groupes arrivent à accueillir une masse importante des cinéphiles non seulement locaux mais intercontinentaux et internationaux. Avec cette situation, les rues s’animeront automatiquement si les aménagements connexes sont déjà installés : voies piétonnes, arcades des boutiques et des commerces, des restaurants et des lieux réservés aux vendeurs de fleurs ambulants…L’existence des multiplexes dans un quartier quelconque lui permettra d’avoir l’estime d’un quartier vivement animé tout au moins dans les jours où les multiplexes en question ouvrent ses portes au public.

 

Les petites et moyennes salles pouvant s’exercer sept jours sur sept accorderont à l’espace urbain, aux micro-territoires, représentés par les quartiers d’avoir l’estime des lieux conviviaux. Plus dynamiques, offrant parfois des animations et des entrées gratuites à ses clients, composés de toutes les catégories de la société : des pauvres aux nantis, des personnes victimes de l’handicap aux personnes sains, les petites salles trouveront vraiment dans la ville de demain une place très capitale. Sous de telles situations, ces petites salles n’auront pas à être peur de la concurrence, qui, aura tendance à s’élargir. Avec des activités quotidiennes et des offres variées présentées par les petites et / ou moyennes salles, un public tous azimuts sera certainement intéressé de venir dans ces salles. Les petites salles vont donc animer journalièrement les rues, renforcer les va et viens quotidiens, tout au moins tous les soirs, entre lieux d’habitation et salles de cinéma.

 

Les cinémas sont aussi des lieux culturels. Les musées, les maisons de cinéma, les collèges au cinéma, les cinémathèques, les bibliothèques…qui seront à multiplier selon les projets actuels des mairies en France, auront quotidiennement plusieurs visiteurs. Non seulement ces lieux augmenteront en nombre mais aussi des programmes sont actuellement en cours pour faire en sorte à ce que ces lieux culturels soient des véritables attractions. Dans ce sens, ce seront des espaces culturels les plus animés de la ville. Cette situation commence à faire son apparition au moment actuel, plus précisément en 2010. Dans le quartier Barbès du 18ème arrondissement, le Cinéma Louxor, bâti en 1921, un vestige du passé de la même génération que Rex, Pagode…avec sa grande salle monoécran figure parmi les monuments historiques les plus visités. A Lyon, les bibliothèques et les musées Frères Lumière accueillent chaque jour plusieurs milliers de visiteurs forts intéressés par les animations relatives à l’historique du cinéma dans son berceau.

 

  • Le rôle des cinémas dans l’esthétique urbaine

 

Les multiplexes comme les petites salles travaillent actuellement en étroite collaboration avec les urbanistes, les paysagistes et surtout les architectes dans le but d’améliorer l’architecture de leurs salles à l’intérieure comme à l’extérieure afin d’attirer le public par l’esthétique, la première chose visible qui attire les yeux même à partir des rues proches ou lointaines. Telle que nous l’avons décrit plus haut, l’architecture des salles de cinéma intègre souvent les traces du passé et l’architecture ultramoderne à base des vitres et d’alu, avec les néons, lasers et jeux de lumière variable…Ces transformations architecturales bien soignées par les spécialistes en la matière constituent des atouts urbanistiques avec leur esthétique.

 

Elles donnent aux quartiers centraux ou périphériques, là où elles sont installées, une autre image du lieu, du quartier, de l’arrondissement et de la ville qu’est l’esthétique urbaine. Si le cinéma avec une architecture pittoresque a été aménagé dans un vieux quartier du 19ème siècle, il va certainement donner une image différente du quartier et pourra devenir l’icône dudit quartier en symbolisant le quartier. Il peut à cet effet améliorer la célébrité du quartier. L’exemple le plus évident à cet effet est le réaménagement du Racine Odéon en une salle de très haut de gamme dans le quartier Latin, un ancien quartier symbole des Latins. La combinaison de la technologie et de l’architecture moderne sans toutefois pas mettre en péril l’image historique de la salle permet donc à ces salles de cinéma de tenir un rôle d’amélioration de l’esthétique architecturale urbaine.

 

  • Renforcement de l’hiérarchie spatiale des villes par le cinéma

 

La répartition géographique des salles sur le territoire national est un fait majeur permettant d’hiérarchiser les villes. Les parcs de salles sont géographiquement bien répartis pour le cas de la France. Avec leur grande taille, les multiplexes, grands consommateurs de spectateurs au sein de son espace, doivent s’implanter dans les grandes villes. En 2004, 111 multiplexes sur les 124 existants en France ont choisi de s’implanter dans les zones urbaines de grande et de moyenne taille ayant plus de 50 000 habitants. C’est pourquoi les nombres des grandes salles installées dans les centres urbains sont plus modestes par rapport aux zones périurbaines, petites agglomérations et communes rurales périphériques. Ces dernières profitent pourtant de l’installation quasi-nombreuse des petites et moyennes salles. Cette tendance continue dans le cadre de l’expansionnisme de ces petites salles, fortement appuyé par les services publics et privés. L’hiérarchie de l’espace urbain sera donc renforcée : les centres urbains aux multiplexes et les petites villes et les communes périphériques aux petites et moyennes salles. Sous de telles conditions, les espaces urbains seront bien organisés et hiérarchisés. L’équipement sera assez bien réparti harmonieusement. C’est un atout pour la ville de demain, créé par les cinémas de demain.

 

  • Le rôle des cinémas dans le développement

Comme les secteurs du tourisme, des logiciels, des jeux vidéo, des relations publiques, du design, celui du cinéma figure parmi les secteurs économiquement rentables et promoteurs en terme d’investissement et de croissance économique.

 

Les améliorations architecturales et urbanistiques des salles de cinéma ont aussi leurs impacts pas uniquement dans l’attractivité : celle de faire venir les cinéphiles mais également de faire venir les touristes à apprécier ces belles esthétiques urbanistiques. Le cinéma de demain sera donc un des atouts économiques permettant aux exploitants de se faire fortune mais aussi à la municipalité d’arrondir plus de taxes. Le cinéma va permettre à d’autres secteurs économiques à devenir florissants : le cas du tourisme de haut de gamme illustre ce fait. Les touristes de catégorie de haut de gamme ont depuis leur essor révélé leurs intérêts d’explorer quelque chose qu’ils qualifient de qualité. Les cinémas, avec ses architectures et ses esthétiques précitées, ont leurs produits à offrir à ces touristes en quête du meilleur. Le cinéma poussera donc certaines activités économiques à se développer de plus en plus.

 

  • Les rôles invisibles du cinéma dans l’organisation de l’espace :

 

Dans le cadre de la procédure de mise en application de la politique d’aide aux cinémas réalisé par la Mission cinéma à l’instar de la colossale subvention aux salles indépendantes, les cinémas apportent sa part de contribution dans l’organisation spatiale urbaine. Une véridique réflexion géographique est née chez les donateurs et les spécialistes de l’urbanisme avant d’accorder une subvention à telle ou telle salle. Dans le cadre de l’aide accordée aux salles indépendantes, le calcul automatique du soutien financier pour le fonctionnement des salles fait appel à une analyse spatiale de la situation des salles en question. Leur spécificité géographique c’est-à-dire leur quartier d’établissement, leur dynamisme d’animation, et leurs difficultés sont analysés avant la prise de décision d’aider une salle quelconque installée géographiquement dans les quartiers, enregistrant par exemple des salles indépendantes moins fréquentées, là où la concurrence est rude avec les multiplexes parisiens d’UGC ou d’Euro palaces. Sous une telle situation, on peut affirmer aussi que le cinéma change le paysage urbain. Le cinéma entre donc dans le cadre de l’organisation spatiale.

 

La concurrence de la fréquentation des salles ou des quartiers démontre également le rôle du cinéma comme organisateur de l’espace urbain. Les quartiers où il y a forte concurrence de fréquentation des salles, donc de plusieurs visiteurs, sont les quartiers les plus dynamiques, les plus animés, les plus développés en terme de gains financiers de ses salles. Les quartiers moins concurrentiels sont moins entreprenants, moins actifs. Par le développement du cinéma dans le quartier en question, il serait possible de déterminer le plan d’organisation de l’espace parisien.

 

Actuellement, une certaine initiative de la part des acteurs privés en partenariat avec l’acteur public représenté par la mairie de Paris est envisagée : il est donc question de dessiner à nouveau simultanément le paysage cinématographique et les quartiers parisiens en créant d’UGC, des MK2 Quai de Seine et Quai de Loire et des cinémathèques MK2. Le cinéma est et sera donc au centre de l’aménagement du territoire, bien que peu des gens s’aperçoivent l’importance de ce grand projet pour les cinémas. La mairie reste toujours le principal meneur de ces projets de longue haleine. Elle projette de créer un multiplexe art et essai Porte des Lilas avec sept écrans, un Louxor à trois écrans dont sa gestion sera confiée à un opérateur privé sous le suivi du service public. D’où le renforcement du partenariat public privé dans le cadre de l’aménagement du territoire urbain et de l’expansion culturelle.

 

  • Fidélisation du client au lieu à plusieurs échelles géographiques

 

La question de fidéliser le public doit être traitée à multiples échelles : de la salle à la ville en passant par le et en se localisant au quartier. Un nouveau phénomène vient de faire son apparition, les cinéphiles modernes seront séduits non plus par le film mais ce sont les infrastructures dont la ville, le quartier, la salle a à offrir. Le public du cinéma sera surtout intéressé par l’architecture, le confort et l’atmosphère aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur des cinémas. Sous de telles conditions, fidéliser le client sera nécessaire.

 

  • Fidélisation du client à la ville

 

Dans le cadre de la mondialisation où les échanges de personnes et d’informations gagnent du terrain et permettent aux gens du quatre coin du monde de venir là où ils le souhaitent, une certaine politique de fidélisation du client à la ville est nécessaire. De plus, les villes se multiplient d’un jour à un autre à un rythme exponentiellement empressé. Dans ce cas, chaque ville devrait se présenter au monde avec ses spécificités cinématographiques en offrant aux cinéphiles venus du monde entier diverses activités connexes au cinéma. A titre d’illustration, il serait possible que Lyon s’appuiera sur ses richesses héritages cinématographiques des Frères Lumière avec ses fabuleuses cinémathèques, ses célèbres musées et maisons du cinéma…Paris se servira de ses multiplexes très développées avec leurs technologies audiovisuelles du dernier cri et ses grandes salles à multiples écrans de très grande capacité d’accueil présentant un large éventail des films… Chaque ville pourra utiliser la carte illimitée, un des éléments clés de la société du futur. Les cartes seront les moyens les plus usités de demain lorsqu’on voudra entrée dans un lieu de loisir et de divertissement comme le parc à thème ou le cinéma.  La carte permettra de garantir aux salles de cinéma un large public venant de différents horizons.

 

  • Fidélisation du client au quartier

 

Comme les villes vont certainement s’étendre dans l’espace, les quartiers se multiplieront. En même temps, les salles vont étaler leur zone géographique en s’installant dans ces nouveaux quartiers. Et puisque la disparité géographique de l’implantation des salles cinématographiques dans les quartiers, un fait de l’histoire, atteint actuellement un degré extrême, il faut qu’il y ait une certaine politique de fidélisation du client au quartier. Le cas de Paris illustre l’obligation de fidéliser le client au quartier. Paris est une ville organisée autour des quartiers de cinéma, à savoir les Champs-Élysées, les grands Boulevards, le Quartier Latin…Les quartiers sont trop nombreux pour les cinéphiles. La concurrence entre eux serait sévère. En conséquence, les quartiers devront faire connaître leur spécificité à un large public de cinéphiles et de non cinéphiles, de touristes, et du monde entier par l’animation quotidienne de la matinée ou d’un après-midi ou d’une soirée ou par la présentation des films pendant une, deux, ou trois journées spéciales dans la semaine ou dans le mois et dans l’année. Bref, tout est question d’organisation et …de publicité !

  • Fidélisation du client aux salles de cinéma

 

Quelques exemples sont donnés pour montrer en quoi il serait incontestablement nécessaire de fidéliser les cinéphiles aux salles sans toutefois plus faire des longues remarques aux fortes concurrences entre les salles. A cet effet, force est simplement de faire remarquer que les quartiers actuellement concurrentiels à l’instar des Champs-Élysées, de Montparnasse, d’Odéon…seront d’autant mieux compétitifs. Dans ces quartiers, les salles indépendantes révèlent non compétitives face aux multiplexes parisiens. Quelle sera donc la meilleure stratégie pour faire face à ce problème ? Rien ne vaut mieux que de fidéliser les clients au lieu.

 

  • Le cas du Nouveau Latina :

 

Dans le cadre de la fidélisation du public cible aux lieux, l’exploitant Vincent Paul-Boncour et Jean-Pierre Gardelli, tous deux connaisseurs du quartier latin et spécialistes de la cinématographie latine coopèrent dans le cadre d’un projet de fidélisation des clients latins. La démarche est simple : faire en sorte à ce que le Nouveau Latina soit plus proche des publics susceptibles d’apprécier les films présentés tout en conservant un partenariat historique avec l’Union latine dans l’objectif de ne pas faire trop d’investissement coûteux comme la construction des salles.

 

La conservation de l’identité du lieu et des thématiques à l’italienne avec une ouverture graduelle aux autres cinés est adoptée. C’est une façon de créer une marque et d’apporter son identité dans le monde du cinéma non seulement à l’intérieur du quartier ou de la ville mais également à travers le monde avec l’agrément de la carte illimitée UGC. L’animation demeure toujours au menu quand il s’agit de faire une publicité d’une salle. Pour le Nouveau Latina, l’aménagement de la salle du premier étage en salon de thé cosy pour l’exposition cinématographique lui a permis d’augmenter à 29% la fréquentation en 2009 avec 80.000 entrées. La bien fondée politique éditoriale constituée d’animations diverses, de festivals, de concours comme celui organisé à l’école parisienne d’arts graphiques Olivier de Serres lui permettra plus tard d’atteindre l’objectif de 100.000 entrées.

 

  • L’exemple du Racine Odéon

 

Une hausse de 26% avec 37.000 entrées en 2009, c’est un vrai succès pour le Racine Odéon. Mais comment il parvient à ce triomphe en restant avec la programmation art et essai du cinéma alors qu’il est situé dans le même quartier que le Nouveau Latina ? Malgré la rude concurrence, la stratégie adoptée par Racine Odéon, bien différente de celle du Nouveau Latina, parvient à la performance. La méthode consiste à réaménager le lieu notamment son intérieur en une salle de haut de gamme dont sa réalisation a été confiée à un architecte et un designer. Un lieu convivial, accessible aux handicapés avec un hall d’accueil de plain-pied, un foyer exquis, des équipements sonores et numériques de haute technologie tels sont les offres présentées par la salle.

 

Les autres stratégies qui lui font ressembler aux autres salles étant son intégration parmi un réseau de cinéma dont les Cinémas indépendants parisiens, son entrée dans la programmation jeune public de l’Enfance de l’art, sa participation aux structures Collège au cinéma et Lycéens au cinéma, sa collaboration avec la Maison des contes et des histoires pour un évènement dominical menstruel, son acceptation de l’usage de la carte illimitée. Sa vision future étant de créer un label Jeune public.

 

Conclusion

 

Cette étude se veut être une analyse approfondie des cinémas en tant que lieu, espace, milieu. Dans ses débuts, l’analyse nous a montré l’historique des cinémas. Il ressort de cette analyse évolutive que le cinéma, un lieu en perpétuelle évolution apparut au 19ème siècle comme un art culturel ambulant. Après quelques années de déplacement à travers d’autres lieux culturels pour pouvoir se présenter au public, le cinéma a ses propres salles à partir du début du 20ème siècle. Les premières salles cinématographiques comme le Gaumont Palace, le Rex sont des salles conçues auparavant pour d’autres activités culturelles puis aménagées au fil du temps pour devenir éternellement des salles de cinéma. Cette métamorphose des salles a pris fin au milieu des années 50. Par la suite, les salles s’agrandissent petit à petit et les écrans se multiplient en même temps. Des ciné-paquebots aux multisalles, des surcomplexes aux multiplexes, il a fallu nombreuses années pour que les salles de cinéma se présentent sur le plan architectural dans ses formes standard actuelles : les multiplexes et les petites et moyennes salles. Le chapitre suivant de l’étude a fait savoir les rôles évolutifs de ces lieux. A ses préliminaires, les cinémas avaient simplement ses prestiges d’être des lieux de détente et de loisirs, quasi-réservés aux nantis. Après quelques dizaines d’années notamment à partir des années 1980, certaines salles ont eu l’honneur d’avoir de brevet de centre culturel ou de centre historique. Le monde change, le cinéma évolue. Ce dernier devient des lieux non seulement de rencontre les plus conviviaux. Les caractéristiques industrielles de ces lieux ont été acquises dès 1930 lorsque certaines salles ont eu le statut d’industrie via l’acquisition de brevet équivalent aux autres branches industrielles. Mais c’est de nos jours que les cinémas sont célèbres comme des véritables industries en portant le nom d’industries cinématographiques. Si dans les années 1930 et 1940, les industries cinématographiques ne travaillent qu’à l’intérieur de chaque pays, depuis 1950, elles commencent à conquérir les marchés internationaux pour avoir le prestige d’industrie multinationale équivalente des big business américains ou des grandes entreprises européennes. Cette tendance se manifeste à travers le monde car les entreprises multinationales du cinéma s’ouvrent dans les marchés des différents pays du Sud comme ceux d’Asie ou d’Afrique.

 

La deuxième partie de notre étude consiste à approfondir tout ce qui est relatif à la société, à l’évolution sociale toujours en rapport avec les cinémas et les villes. Il a été démontré dans cette partie que l’évolution sociale est fonction de l’accélération de l’urbanisation et qu’elle a ses impacts positifs sur le sort du cinéma. L’accélération soutenue de l’urbanisation à travers le monde pousse les aménageurs de toute catégorie à penser sur le futur de la ville et de ses habitants. Le phénomène d’augmentation mondiale de la population n’est pas qu’un fait d’antan ou du présent. La population évoluera à un nombre dont personne ne sait sa limite. Cette population nombreuse sera surtout composée d’urbains et ces derniers auront comme espace principal les villes. Face à cette situation, l’aménagement de la ville, lieu d’implantation d’une population cosmopolite est la seule solution d’harmoniser à la fois les habitants, leur vie et leur cadre spatial. Les politiques d’aménagement touchent à la fois le social, l’économique, et surtout le culturel et les loisirs. Des infrastructures et équipements divers ont donc été installés là où les habitants sont nombreux : lieu de travail, habitation, autoroute, hypermarché, lieux d’animation et de divertissement sont conçus et leur création a pour effet visible dans le comportement de la population : l’usage quotidien du véhicule, le mouvement journalier des centres – périphéries, l’habitude à la proximité,…Ces différentes politiques urbaines n’ont pas oublié de ce qui est culturel. C’est là que le cinéma bénéficie d’un appui important car apprécié du public, il est vu par les responsables de la municipalité de diverses villes comme lieu d’importance crucial dans la société.

 

La troisième partie de l’étude décrit des faits pas parfaitement connus malgré de nombreuses prédictions de maints spécialistes. La seule chose que nous savons c’est que le cinéma et la ville de demain demeure un couple emblématique à l’instar de leur situation depuis la genèse du premier, le cinéma. Cette dernière partie du mini mémoire a essayé de répondre à la difficile question concernant la perspective, le sort futur, et l’avenir de la ville, espace d’établissement du cinéma, dont ce dernier est aussi considéré comme organisateur de la ville. Dans le monde de demain, il y aura plus d’urbains que des ruraux : 2 habitants sur 3 de la planète seront citadins. Cette montée ascensionnelle du nombre d’urbains précipite les scientifiques comme les littéraires à se penser sur l’avenir de la ville. Deux images ambivalentes se dessinent : pour certains, la ville de demain sera une ville anarchique, un véritable ghetto, pour d’autres elle sera le meilleur endroit qui n’existait pas auparavant, ce sera le milieu de vie bien hiérarchisé et animée. Pour notre analyse, la ville de demain sera incertaine mais quelques caractéristiques peuvent être avancées : la ville sera un lieu animé, dynamique où se juxtapose l’ordre et le désordre, deux images contradictoires. L’ordre urbain sera le fait d’une organisation spatiale bien fondée dont le rôle du cinéma sera incontestable. Le cinéma de demain sera un véridique organisateur de l’espace aussi bien intra-muros qu’extra-muros. Le cinéma animera, dynamisera, hiérarchisera et fera vivre la ville et sa population. Pour réussir à s’épanouir sûrement et afin de tenir ses rôles suscités, le cinéma doit fidéliser ses clients. La fidélisation du client est complexe et doit se réaliser à trois échelles géographiques. Il s’agira donc d’une fidélisation multi-scalaire du client : au niveau de la salle, à l’échelle du quartier et à la dimension de la ville.

 

Mais notre étude ne s’intéresse pas beaucoup aux points faibles ni de la ville, ni du cinéma. Nous reconnaissons à cet effet que ça peut être la grande lacune de ce mini mémoire qui est loin d’être complet comme tout mémoire. C’est ici à la fin de l’étude qu’on a donc la seule occasion de profiter d’en parler des méfaits au moins de ce qui réserve le futur de la ville et du cinéma. A cet effet, avec la généralisation des mégalopoles et l’extension des grandes villes dans le cadre du plan d’aménagement urbain à l’instar de Grand Paris, Grand Lyon…il faut se préoccuper de la question relative aux quartiers populaires de banlieue française, qui malgré les politiques bien établies, concourent aux nombreux problèmes tels que les émeutes, les actes violents, les tensions sociales qui vont se transformer en une crise urbaine, voire nationale, connue sous le terme de « violence urbaine ». Si on reste bras croisé face à de telles situations, la ville de demain, même celle des pays riches comme la France, deviendrait un « ghetto ». Si tels sont les cas des pays développés à l’exemple de la France, qu’en est-il de la situation qui va prévaloir dans le Sud ? Elle est bien loin des faits que nous venons d’exposer. Dans un contexte futur du monde, projection est faite par maints urbanistes, géographes, architectes,…et tant d’autres spécialistes qui partagent les mêmes visions que les continents déjà fortement urbanisés au début de l’année 1900 verront leur part de croissance urbaine diminué dans le futur. L’Afrique, l’Asie, et l’Amérique Latine seront donc des centres urbains importants. Mais la plupart des villes dans ces pays vivent dans la misère, la pauvreté, l’angoisse… Le cinéma n’est pas à la hauteur dans les pays pauvres en raison du fait que ces pays n’ont jamais connu des ascensions technologiques. De plus, les problèmes sociaux, économiques, politiques irrésolus de ces pays empêchent leur épanouissement culturel et artistique. Les cinémas de demain dans les pays du sud à l’instar de leur développement demeurent incertains.

 

 

 

 

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