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Dans quelles mesures la communication permet-elle d’intégrer la participation concitoyenne dans les projets territoriaux de développement durable ?

INTRODUCTION GENERALE

 

 

 

Aujourd’hui, presque tout le monde est conscient que  l’environnement physique se détériore de jour en jour. Cependant, l’homme est contraint d’évoluer, pour satisfaire ses besoins illimités, tout en détruisant et gaspillant les ressources naturelles rares. Les scientifiques continuent de tirer la sonnette d’alarme sur la destruction de l’environnement physique et sur  les risques de réchauffement climatique et d’inondation. Cette dégradation de l’environnement détruit petit à petit la Terre et menace de disparition  les êtres qui y vivent. Conscients que leurs survies et celles de leurs générations sont en jeu, les hommes sont obligés de chercher une solution à ce problème. Ils doivent donc se développer tout en protégeant leur environnement physique.

 

Depuis  que le Club de Rome, par le slogan « croissance zéro », a constaté que la croissance économique est source de dégradation de l’environnement, la protection de l’environnement est devenue une préoccupation planétaire. En 1972 est née la notion d’écodéveloppement, suite au Sommet des Nations Unies sur l’environnement à Stockholm, intégrant  les contraintes environnementales dans le développement. En 1987, la notion de développement durable initiée par Gro Harlem Brundtland, la présidente de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement est apparue. Selon elle, « Le développement durable, répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures de répondre aux leurs », et  la protection de l’environnement devrait être une priorité internationale exigeant la réforme du système économique.

 

En 1992, pendant le Sommet de Rio de Janeiro, une conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement,  la communauté internationale reconnait le développement durable comme thème approprié. Un plan d’action pour le développement durable au XXIe siècle  ou Agenda 21est alors mis en place., Dans le cadre du chapitre 28 de l’Agenda 21, les collectivités locales sont invitées à mettre en place un programme d’Agenda 21 à leur degré, incorporant les principes du développement durable, par un « mécanisme de consultation de la population ».  Depuis  la Conférence d’Aalborg (Danemark) en 1994, la participation des collectivités territoriales  au développement durable  devient  concrète en Europe.  A partir de ce jour, les collectivités territoriales deviennent responsables pour la promotion du développement  durable dans chaque nation européenne.

 

Cependant, le développement durable peut être perçu comme insoutenable quand le contexte économique est difficile. Les politiques de développement durable deviennent alors  compliquées pour les collectivités territoriales. Leurs responsables ont l’obligation de faire participer les concitoyens à leurs projets de développement durable alors que ceux-ci nécessitent d’importants investissements financiers et humains. Faire comprendre et connaître cette notion aux citoyens n’est déjà pas une chose facile. Les élus territoriaux sont donc conscients que la communication est  le principal moyen de faire adhérer leurs concitoyens aux projets de développement durable. En France, beaucoup d’efforts de communications sont faits pour que les concitoyens des collectivités locales prennent part à l’élaboration et à la réalisation des projets de développement durable. Cependant, le nombre d’agenda 21 mis en œuvre dans les collectivités territoriales reste faible, prouvant que la communication sur le développement durable n’est pas chose aisée.

 

La question qui se pose est alors : Dans quelles mesures la communication permet-elle d’intégrer la participation concitoyenne dans les projets territoriaux de développement durable ?  Cette problématique est pertinente puisque les débats sur la nécessité d’une bonne communication pour la réussite d’un projet de développement durable sont d’acuités que les collectivités territoriales rencontrent des difficultés pour la réalisation de ces projets.

L’objectif de ce mémoire est donc de mettre en exergue la place et le rôle de la communication dans l’élaboration des plans de développement durable dans les collectivités locales. En effet, il est important de savoir comment la communication peute être  un moyen efficace dans la promotion du développement durable dans les collectivités territoriales. Il est aussi important de savoir si les outils de communications, généralement utilisés par ces collectivités  aujourd’hui sont efficients.

Aujourd’hui, il est constaté que l’utilisation de la communication dans  l’application des projets de développement durable est nécessaire. Cependant, les hypothèses développées dégageront ses limites. D’abord, les collectivités territoriales auraient du mal à adopter et mettre en œuvre leur agenda 21, la participation de ses agents au projet territorial de développement durable ne serait pas optimal et poserait des problèmes de concrétisation du projet. Ensuite, les collectivités territoriales utiliseraient des communications fondées sur les principes généraux du développement durable (communication par le discours), ce qui nuirait à leur efficacité. Enfin, le fait que la communication ne mette pas en exergue les effets immédiats sur la vie quotidienne de la collectivité et des ses habitants (communication par la preuve) freinerait l’adhésion aux projets de développement durable et nuirait à leur mise en place.

 

Afin de répondre à notre problématique, nous avons adopté la méthodologie à deux étapes suivantes : la première est une recherche bibliographique et la deuxième est une observation directe. Lors de la recherche bibliographique, nous avons procédé à la consultation des ouvrages de développement durable. Ensuite, nous avons exploré les livres sur les politiques de développement durables ainsi que les projets de développement durable dans les collectivités territoriales. Après, nous avons spécifié notre recherche bibliographique sur le lien de causalité entre la communication et la participation des citoyens des collectivités territoriales au développement durable. La recherche de publications sur Internet nous a beaucoup aidés dans nos recherches.

 

L’observation directe consiste à analyser les faits réels par la vue et l’écoute. Nous avons pris notes des informations concernant  les stratégies territoriales de développement durable à la télévision et à la radio. Après, nous avons réunis ces informations et en tirer les points essentiels, notre objectif étant toujours fixé.

 

Cette méthodologie nous a permis d’élaborer un plan permettant de répondre à notre problématique.

 

Ce mémoire se structure autour de trois parties. La première  partie  a pour but d’expliquer la notion de développement durable. Elle définit le développement durable, décrit son évolution et expose ses principes et concepts. Dans cette partie sont aussi mis en exergue les grands enjeux environnementaux, sociaux et économiques du développement durable. Nous y apercevons comment les différents acteurs de la société discernent et  prennent en main les principes du développement durable.

 

Dans la deuxième partie, connaître  la nécessité  d’élaborer une politique de développement durable pour une collectivité territoriale sera l’objectif.  Nous expliquons l’Agenda 21 et  sa mise en œuvre dans les collectivités locales. Cette seconde partie expose les multiples champs d’action du développement durable des territoires.

 

Enfin, la dernière partie démontre comment le  développement durable, grâce aux stratégies de communication, est mis en œuvre dans une collectivité territoriale. Les modes de communication, notamment interne et externe sont explicités. Aussi, nous y énumérons les objectifs et  les outils de la communication au service du développement durable des collectivités territoriales. Ensuite, nous  exposons les  modalités d’action pour inscrire la stratégie de  communication dans les projets de développement durable des collectivités locales. De plus, les attentes en matière de communication dans le cadre des collectivités territoriales sont mises en exergue. Encore, nous y  parlons de l’évaluation de la politique de communication des collectivités territoriales en matière de développement durable. Enfin, nous terminons notre dernier chapitre par des recommandations en matière de communication sur les projets de développement durable des collectivités territoriales, après avoir mis en exergue les résultats de leur stratégie de communication.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PLAN DETAILLE :

 

 

INTRODUCTION GENERALE

 

 

PARTIE I – QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?

 

Introduction première partie :

 

Chapitre 1- Le concept de  développement durable

 

Section 1- Définition

 

Section 2- Historique des principales dates et évolution du concept

 

  • Les principales périodes

 

  • Les évolutions des stratégies

 

Section 3- Les principes du développement durable

 

  • L’homme au cœur du développement

 

  • La solidarité dans le temps et dans l’espace

 

  • Les principes de responsabilité, de prévention et de précaution

 

  • La gouvernance 

 

  • Le renouvellement de l’action politique

 

 

 

Chapitre 2. Les grands enjeux du développement durable

 

Section 1- Les enjeux environnementaux

 

Section 2 – Les enjeux sociaux

 

Section 3 – Les enjeux économiques

 

 

 

Chapitre 3 – Vision du concept et prise en main par les acteurs de la société

 

Section 1- Instances internationales

 

Section 2 – Etats et collectivités territoriales

 

            Section 3 – Entreprises

 

           Section 4 – Société civile et consommateurs

 

Conclusion Première Partie

 

 

 

 

 

Partie 2 – LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT DURABLE POUR LES COLLECTIVITES TERRITORIALES AUJOURD’HUI

 

 

Introduction deuxième partie :

 

 

Chapitre I- Le développement durable dans les territoires d’aujourd’hui

 

Section 1 – Le développement durable local dans le contexte économique, social et politique d’aujourd’hui.

 

 

 

  • Les Français face au développement durable : enquête d’opinion. Est-ce un concept compris et intégré par tous aujourd’hui ?

 

 

  • La crise économique et sociale : éléments de défection du développement durable (effet délétère de la crise qui cristallise les efforts des Français au détriment d’effort trop coûteux du développement durable ?) ou au contraire révélatrice de son indispensabilité ?

 

 

 

Section 2 – L’impact des politiques nationales de développement durable sur les territoires.

 

 

I – Le Grenelle I et II

 

  1. Réforme des collectivités territoriales 2010

 

  • Stratégie Nationale de Développement durable 2010/2013

 

  1. le DD fait-il aujourd’hui partie intégrante de l’action politique locale quelque soit le niveau d’intervention ?

 

  • La mise en place d’un programme d’actions locales : l’Agenda 21 local

 

  • La reconnaissance du rôle des territoires dans la mise en œuvre du développement durable

 

  • Consultations publiques

 

Section 3- Les différents échelons des collectivités : communes, communautés d’agglos, départements, régions

 

 

 

Chapitre 2 : la mission d’exemplarité de la collectivité territoriale

 

 

Chapitre 3 : la conformité avec la réglementation

 

 

Chapitre 4 : l’objectif d’attractivité du territoire

 

 

Chapitre 5 : Déterminer sa zone d’intérêt commun

 

 

Chapitre 6 : les différents champs d’action du développement durable sur les territoires

 

 

Chapitre 7 : les orientations stratégiques retenues pas les différentes collectivités

 

  • Point de départ d’une démarche de DD

 

  • Concertation et sensibilisation de la société

 

  • Organisation des travaux en ateliers, coordonné par le forum

 

  • Validation du projet et sa soumission aux élus

 

  • Programme d’actions à communiquer et à faire vivre

 

  • Démarche d’amélioration continue

 

 

 

Chapitre 8 : les projets de développement durable et leur mise en œuvre

 

Conclusion 2ème partie

 

 

 

 

 

 

 

 

3ème PARTIE : LA MISE EN ŒUVRE DU DEVELOPPEMENT DURABLE DANS UNE COLLECTIVITE TERRITORIALE GRACE A LA COMMUNICATION

 

Introduction 3ème partie

 

 

Chapitre 1- la communication au service du développement durable

 

  1. Les stratégies de communication

 

  1. Les cibles des collectivités territoriales

 

  • Les cibles internes

 

  • Les acteurs locaux (associations, entreprises, institutions…)

 

  • La population (habitants, usagers, famille)

 

  • Les objectifs de la communication au service du développement durable

 

  1. La communication interne et la communication externe

 

  1. La communication au service du développement durable

 

  • La communication corporate ou communication institutionnelle

 

  • L’éco-communication

 

 

 

Chapitre 2- La mise en œuvre des projets de développement durable

 

  1. Les modalités d’action pour inscrire la stratégie de communication dans les projets de développement durable des collectivités territoriales

 

  • Le partenariat

 

 

  • L’implication des citoyens au cœur de l’action

 

  1. L’explication du développement durable aux citoyens

 

  1. L’affirmation d’une possibilité d’action commune locale (ou individuelle) efficace au niveau global (ou collectif)

 

  1. L’emploi d’une communication de projets présentant des réalisations concrètes

 

 

  • La participation des citoyens

 

  • L’écrit plébiscité

 

  1. Les attentes de communication dans le cadre des collectivités territoriales

 

  • Les moyens adéquats

 

  • Le concret

 

  • L’évaluation de la politique de communication des collectivités territoriales en matière de développement durable

 

 

  1. Les démarches de communication développement durable territorial à l’efficacité prouvée par évaluation

 

 

  • mise en place d’un comité de communication

 

 

  • Le cadre de cohérence

 

 

  • Le calendrier

 

  • La valorisation

 

  • Le suivi et l’ajustement permanents

 

 

Chapitre 3- Les résultats et recommandations

Section 1- Les résultats de la politique de communication des collectivités locales en matière de développement durable sur la participation citoyenne

 

  • La communication par le discours (réponse à la deuxième hypothèse)

 

 

  • La communication par la preuve (réponse à la troisième hypothèse)

 

  • Les autres résultats

 

 

Section 2-  Les recommandations en matière de communication sur les projets de développement durable des collectivités territoriales

 

  • Donner un sens concret au développement durable

 

 

  • Construire des messages adaptés à chacune des cibles de la collectivité territoriale

 

  • Décliner les projets de développement durable sur plusieurs temps (court, moyen, long terme selon les projets) pour pouvoir les accompagner à chaque étape par une communication immédiate, simple et claire

 

 

Conclusion 3ème PARTIE

 

CONCLUSION GENERALE

 

      BIBLIOGRAPHIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE I – QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?

 

Introduction première partie :

 

Le développement économique, supposé satisfaire les besoins de l’homme est en face de deux problèmes : une crise sociale constante et une crise écologique menaçante de jour en jour. Ce développement risque de ne pas durer à cause de la persistance de ces deux crises. Par conséquent, la notion de développement durable  qui est une priorité planétaire est introduite dans toute politique de développement économique par la communauté internationale. L’objet du chapitre est  d’expliquer  cette  notion de développement durable. Dans cette partie sont exposés : d’abord, le concept de  développement durable ; ensuite, les enjeux du développement durable ; enfin, la vision du concept et  sa prise en main par les différents acteurs de la société.

 

 

 

Chapitre 1- Le concept de  développement durable

 

Section 1- Définition

 

Le développement durable est un concept qui résulte de la considération de plusieurs définitions  issues d’un certain nombre de négociations. « La notion de soutenabilité ou la notion de développement durable tend à remplacer l’importance accordée antérieurement à la notion d’environnement (…) De conférences et rencontres internationales centrées sur l’environnement dans les années 1970, on est passé à des conférences et rencontres portant sur l’environnement et le développement dans les années 1990 puis en 2002, le Sommet mondial de Johannesburg a consacré le développement durable comme cadre de référence privilégié. » (Sauve, 2002)[1]. Bref, afin de définir le concept de développement durable, il est important de voir son historique et évolutions.

 

 

 

Section 2- Historique des principales dates et évolution du concept

 

  1. Les principales périodes

 

Cinq périodes déterminent l’évolution du concept : début du XIXème siècle à 1948, fin des années 50 jusqu’au début des années 70, en 1972, des années 70 à 1987 et de 1987 à nos jours.

Au début du XIXème siècle, l’idée de conserver la nature apparait. En 1948 est née en France l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) qui regroupe tous les gouvernements, institutions et organismes se préoccupant de la conservation de la nature. Pendant cette étape, ils mettaient en place des structures qui pouvaient lutter contre la dégradation de la nature par l’industrialisation. Dans le prolongement de l’UICN est né le World Wild life Fund (WWF) qui détermine les faunes et flores à protéger.

 

Pendant la deuxième période, les premiers avertissements concernant la pollution apparaissent. Cette période est caractérisée par la conscience que les ressources naturelles peuvent s’épuiser. Il apparait alors que les crises pétrolières ont entrainé une prise de conscience pour les pays industrialisés et les pays du tiers monde. Ces derniers n’utilisent pas leur potentiel énergétique réduisant ainsi leur développement. C’est durant cette période qu’est apparu le mouvement « écolos » dont l’objectif était de réveiller l’opinion public à la protection de l’environnement. Halte à la croissance du Club de Rome, manifestation à vélos des amis de la terre. Le mouvement n’est pas encore pris en considération par les grandes puissances.

 

 

Ce n’est qu’en 1972, pendant la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement à Stockholm sous la présidence de Madame Gro Harlem Brundtland que le débat a influencé la naissance du concept développement durable. Le thème est ensuite approfondi au sein de l’Organisation des Nations Unies, notamment par les travaux d’Ignacy Sachs qui stipulent que la croissance économique n’est pas signe de développement. Selon lui, le renforcement de la coopération internationale et la mise en place d’organismes pouvant agir concrètement contre la crise est la solution, ainsi que le développement du tiers monde.

 

 

En 1975,  le rapport de Hammarskjöld  insiste sur le fait qu’il y a une limite qu’il ne faut pas dépasser pour que les équilibres naturels pour ne compromettre la santé de la planète. C’est également durant cette année que la notion de soutenabilité est apparu avec comme toile de fond la forte croissance démographique et les pays riches s’industrialisent de plus en plus. Il en résulte une dégradation accélérée de l’environnement.

 

 

C’est à partir des années 1980 que l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) met fin au débat en publiant un rapport correctif affirmant que la croissance démographique est bien nuisible à l’environnement. La responsabilité en incombe à tous. Il est donc nécessaire que tous les pays puissent mettre en œuvre les stratégies et politiques pour la protection de l’environnement. Le rapport de Brundtland donne naissance à la notion de développement durable dont la définition sert de référence au développement durable. « Le développement durable, répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures de répondre aux leurs », c’est définition qui résume au mieux cette notion de développement durable. Néanmoins les interprétations sont multiples et nourrissent la controverse.

 

La signature de l’Agenda 21 par 173 nations en 1992, au cours de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, met en place un programme d’action pour le XXIe siècle. Les bases dudit programme sont la protection de l’environnement, l’efficacité économique et l’équité sociale.

 

 

 

 

  1. Les évolutions des stratégies

 

Avant le rapport de Brundtland, tous les problèmes de développement ont toujours trouvé des solutions.

La théorie des besoins de base stipule qu’il y a développement si les besoins de bases sont honorés. Dans ce cas, le développement passe par une étape de croissance et d’investissement massif dans l’agriculture. Cela permettrait d’augmenter le taux d’épargne des pays pauvres car l’agriculture y domine. Cependant, dans bien des cas, les pays pauvres doivent faire face à la croissance démographique diminuant leurs capacités d’épargne et donc  la productivité agricole par tète. Par conséquent, cette théorie est remplacée par celle de la théorie sociologique de l’indépendance.

 

 

 

Selon la théorie sociologique de l’indépendance, pour se développer, il faut obtenir les matières premières des pays pauvres, donc favoriser les transferts de technologie. Les importations sont substituées par les exportations nationales. Cependant, l’utilisation des connaissances techniques par le Sud et les richesses par le Nord est limitée. Il n’y adonc pas de politique de substitution car les pays pauvres et riches mettent en place des politiques protectionnistes.

 

 

Apparait ensuite la théorie du développement par l’éducation. Les campagnes de santé, d’éducation et tout ce qui concerne le développement humain se multiplient. L’investissement doit se concentrer sur le capital humain, sur l’importance de son rôle. Le capital humain devient un compromis pour les transferts de technologies. Par conséquent, pour se développer, il faut renforcer l’éducation.

 

 

Enfin, la stratégie de développent durable apparait et se réfère à une responsabilité intergénérationnelle. Chaque génération est responsable d’un environnement naturel non-pollué face à l’épuisement des ressources naturelles. En effet, il est vraiment difficile de renouveler les ressources naturelles. Des controverses apparaissent : le transfert intergénérationnel des biens êtres se fait par la croissance économique alors que la croissance économique est source de destruction environnementale et d’inégalité sociale. Le problème réside donc sur la durabilité du développement : Comment procéder pour que les stratégies de développement soient efficientes.

 

 

 

Section 3- Les principes du développement durable

 

L’Agenda 21 définit les principes qui permettent de réunir les trois piliers du développement durable, notamment la protection de l’environnement, l’efficacité économique et l’équité sociale.

 

  1. L’homme au cœur du développement

 

Le développement durable met l’homme au cœur des processus de développement et tend à combiner l’efficacité économique, les équilibres sociaux et la protection des ressources. Il est ainsi nécessaire d’évoluer les politiques de développement  dans le but de répondre aux problèmes scientifiques sur la destruction écologique et satisfaire les besoins des  citoyens en les faisant participer aux décisions engageant l’avenir. Le développement durable a donc trois domaines : économique, sociale et écologique. Ce qui le définit comme une approche multidividendes.

 

  1. La solidarité dans le temps et dans l’espace

 

D’abord, les politiques créées et mises en œuvre dans le temps présent doivent défendre les capacités des futures générations dans l’assurance de leur propre développement. Ce principe est effectivement fondé sur la constatation de l’épuisement des ressources naturelles et de l’accroissement des pollutions pouvant compromettre l’avenir. Ce principe invite à la responsabilité de prudence et de longue période dans les prises de décision. Il incite l’innovation technologique dans le but de diminuer les effets des activités de l’homme sur les lieux indispensables à la vie.

 

 

Ensuite, selon Indira Gandhi, « La pauvreté est la plus grande source de pollution ». Cependant, presque deux milliards de personnes vivent de nos jours dans une condition d’extrême pauvreté. L’inégalité des revenus dans les pays développés et en développement augmente de jour en jour. L’exclusion dans le monde devient humainement insupportable et met en danger les structures sociales et économiques. Par conséquent, la lutte contre la pauvreté et la constitution de coopérations internationales plus justes sont indispensables au développement durable. Aussi, la solidarité dans l’espace engage la responsabilité de tout le monde vivant sur notre planète. La prise en compte, dans les actions locales, des effets éventuels sur les ressources mondiales est  impératif. En effet, les actions journalières peuvent avoir un effet sur l’environnement mondial. Par conséquent, il est important de maitriser la demande en énergie afin de diminuer les pollutions locales et combattre le réchauffement climatique.

 

 

 

  • Les principes de responsabilité, de prévention et de précaution

 

Depuis la création des produits à la gestion du patrimoine, passant par les politiques de l’eau, des déchets, de l’énergie, les nécessités environnementales représentent l’interaction des milieux vivants, des usages et des prises de décision publique. La solidarité dans le temps est dans l’espace implique l’engagement de responsabilité sur l’environnement, le social et l’économie. Le principe de responsabilité invite à créer les modes de production et de consommation et d’étudier les investissements, dans le but de réduire les effets négatifs des activités sur les écosystèmes, la santé et l’économie. Il faut donc une maîtrise des risques technologiques et sociaux. Le principe de « pollueur-payeur » est mis en place afin d’allouer le coût des atteintes environnementales aux pollueurs mais pas à toute la collectivité.

 

 

Ainsi, le pollueur préférera la prévention que la correction. La réduction de la pollution, au lieu d’accroitre les équipements et les coûts de traitement, est au profit de l’environnement, de la santé et des finances publiques. Aussi, la responsabilité se mesure à l’aptitude de prévenir les préjudices à l’environnement et à la santé tout en limitant les obstacles au développement.

Selon le principe de précaution, « l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement acceptable ».

De nos jours, la responsabilité est étalée aux modalités de travail du personnel et des sous-traitants, aux équilibres des échanges internationaux et au respect des droits des acteurs de développement. L’aspect responsable et solidaire des acteurs dépend de l’intégration  d’un caractère environnemental pour tous les processus de la conception, de la production et de la distribution tout en considérant les valeurs éthiques essentielles.

 

 

 

  1. La gouvernance 

 

Il s’agit de construire une démocratie fondée sur l’adhésion et la participation à un projet.

Suite à l’attention que portent les citoyens à la prévention des risques, une importante demande sociale pour participer aux décisions d’aménagement et d’environnement surgit. Aujourd’hui, la protection de l’environnement n’est plus au privilège de certains experts mais de beaucoup d’acteurs, prouvant l’augmentation des risques et incertitudes qu’affrontent les décideurs. Il est obligatoire d’obtenir les accords des groupes sociaux touchés par le développement durable avant de prendre une décision qui engage les personnes et leur futur.

Par conséquent, une nouvelle pratique de l’exercice du pouvoir apparait. Les citoyens deviennent des acteurs de démocratie participative, organisée par le pouvoir local. Les étapes d’une démocratie participative sont : la transparence et la compréhensibilité des actions, le décloisonnement des connaissances, l’aménagement des échanges et de la discussion ouverte au public, la création des dispositifs de concertation, de suivi et d’évaluation. Habituellement, la  démocratie participative constitue  une « révolution culturelle » car les usages sont considérablement établis dans le rapport entre décideurs et citoyens. Ce renouvellement démocratique engendre l’adhérence citoyenne aux projets de développement.

 

 

La gouvernance est donc une mode de décision incorporant  les pratiques de  concertation, une information transparente sur les enjeux et  les moyens, et une responsabilité face aux impacts des projets.

 

 

 

  1. Le renouvellement de l’action politique

 

L’action politique est responsable de l’atteinte d’un équilibre et de l’arbitrage  entre les besoins économiques, environnementaux et sociaux.

 

D’abord, le choix d’une démarche  globale et systémique est important. Le développement durable invite à l’utilisation d’une approche intégrée qui prend en compte l’interaction des  manifestations économiques, sociales et environnementales. Par exemple, la politique de transport est estimée et engendrée par la prise en compte des interdépendances avec l’habitat, l’énergie et l’exclusion. C’est-a-dire qu’il faut agir en transversalité et décloisonner les domaines d’interventions différentes de la société.

 

 

Ensuite, par le principe de subsidiarité et l’action de décentralisation, le développement durable permet la participation et la relation des échelles d’action adéquates, des nations au territoire, en passant par les quartiers.

 

 

Le développement durable offre un nouveau rôle pour le devenir des hommes aux territoires et incite les collectivités à l’élaboration de projet motivant, avec les acteurs de la société. Il invite à la transparence et à l’évaluation de l’action entrainant la confiance. Par conséquent, le développement durable est source de renouvellement de l’action politique.

 

 

 

 

Chapitre 2. Les grands enjeux du développement durable

 

Les enjeux du développement durable sont de taille dans la mesure où ils sont les garants de l’équilibre planétaire. Le développement durable nécessite une prise de conscience et des changements à tous les niveaux  que ce soit au niveau de la personne, au niveau de la collectivité ou au niveau national. Ces changements devront se faire en profondeur pour que les résultats puissent être conséquents.

 

Section 1- Les enjeux environnementaux

 

L’environnement est bien évidemment au centre de toutes les préoccupations. Les enjeux s’y rapportant sont très important dans la mesure où il est devenu impératif de trouver un juste équilibre entre les priorités à tous les niveaux. Il est essentiel de faire participer les collectivités locales face aux enjeux écologiques du développement durable. La diminution de l’émission de gaz à effet de serre passe désormais par la prise de conscience de chacun. L’objectif est donc de réduire par des moyens qui ne sont pas forcément onéreux, l’émission de gaz carbonique en favorisant les projets écologiques au sein desdites collectivités. Cela peut être la priorisation du covoiturage, du transport en commun, de créer des emplois de proximité pour réduire les déplacements. Cela conduit indubitablement vers les enjeux sociaux du développement durable

 

 

 

Section 2 – Les enjeux sociaux

 

Sur le plan social, le développement durable s’applique au niveau même du territoire avant de s’étendre à l’international. L’aspect social du développement durable est souvent mis de côté pour mettre en avant les enjeux environnementaux et économiques. Il faut pourtant tenir compte du fait que la forte croissance démographique est l’une des raisons pour lesquelles l’environnement se dégrade aussi rapidement (nécessité d’étendre les surfaces cultivables, augmentation de la pollution de l’air et de l’eau…), et la pauvreté de la population l’empêche de chercher un moyen pour préserver cet environnement. Dans les pays développés, l’aspect social est délaissé. Il est désormais primordial de remettre l’homme au centre des préoccupations, car c’est l’acteur principal du développement durable.

 

 

 

Section 3 – Les enjeux économiques

 

Les enjeux économiques sont de taille. Les changements prévus dans le cadre du développement durable ont des impacts économiques importants au niveau national, et ce, dans la mesure où il est nécessaire remettre en cause la puissance économique des pays du Nord et l’écart qui se creuse entre ceux du Sud. Ces derniers sont appauvris par les dettes extérieures qui ne leur permettent pas de se consacrer aux même priorités que celles des pays du Nord à savoir la santé pour tous, l’éducation et bien entendu la protection de l’environnement. L’option est d’annuler les dettes publiques extérieures de ces pays du tiers monde pour leur permettre de se lancer dans la politique de développement durable.

 

 

 

 

Chapitre 3 – Vision du concept et prise en main par les acteurs de la société

 

Section 1- Instances internationales

 

Le développement durable n’est plus un concept abstrait. Chacun doit y mettre du sien pour la mise en œuvre des stratégies choisies au niveau international. Les organisations internationales ont à charge de faire respecter les décisions prises lors des sommets internationaux. C’est le cas de la Commission des Nations Unies sur le développement durable qui doit faire en sorte que l’Agenda 21 soit appliquée au niveau mondial. La mise en place du programme PNUE ou Programme des Nations Unies pour l’Environnement a pour objectif de réduire la dégradation de l’environnement. La situation est délicate, l’homme étant au centre de l’environnement. Le PNUE doit donc pour être réalisable travailler de concert avec d’autres instances internationales telles que la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International  ou en association avec d’autres programmes pour endiguer l’augmentation de la pauvreté et pour permettre à toutes les populations d’avoir accès à l’éducation. Les objectifs ne seront pourtant pas atteints de sitôt, les dépenses publiques étant insuffisantes et du même coup n’ont aucun effet sur l’instauration du développement durable.

 

 

 

Section 2 – Etats et collectivités territoriales

 

Pour que les objectifs du développement durable puissent être atteints, l’Etats et les collectivités doivent y participer. Les collectivités sont les véritables acteurs pour assurer le succès du développement durable et ce, avant même que l’Etat ne prenne ses responsabilité. Les collectivités doivent rendre compte des efforts effectués en prenant en considération les 5 bases du développement durable (III, art L. 110-1, code de l’environnement). Les collectivités seront évaluées en fonction de la lutte entreprise contre le changement climatique. La biodiversité doit être préservée ainsi que les milieux et les ressources. Les collectivités ont à charge de maintenir la cohésion sociale entre les territoires mais aussi entre les générations, cela conduit à l’épanouissement de l’individu. Ce dernier est d’ailleurs l’acteur principal du développement durable. Le dernier point que les collectivités doivent considérer est le dynamise de développement en adoptant une démarche éco-citoyenne.

 

 

 

Section 3 – Entreprises

 

Les entreprises comptent parmi les principales consommatrices de ressources naturelles et des matières premières. Elles sont celles qui rejettent le plus de gaz carbonique dans l’atmosphère, ainsi que des produits chimiques, le plus souvent toxiques pour l’homme et pour l’environnement. Prenant conscience du rôle qu’elles jouent dans la protection environnementale,  décident d’intégrer celle-ci dans la politique de l’entreprise. Cette implication se fait à différents niveaux, l’objectif étant de diminuer les rejets dans l’environnement et d’améliorer la condition des employés. Certaines entreprises utilisent le développement durable comme une stratégie marketing pour faire parler d’elles, d’autres considèrent le développement durable comme un véritable système de valeurs prenant en considération aussi bien l’aspect social que l’aspect environnemental.

 

 

 

Section 4 – Société civile et consommateurs

 

La société civile et les consommateurs sont un des maillons clés du développement durable. Alors que la notion de développement durable fait son chemin, le comportement à l’achat des consommateurs demeurent inchangé. Néanmoins, on remarque une évolution positive dans la demande. Le consommateur devient un acteur privilégié pour le développement du concept. En effet, lorsque le consommateur achète un produit, il ne se soucie pas de savoir d’où il provient, comment il a été produit. Il achète en fonction du prix. Peu lui importe les différentes étapes qui ont conduit ledit produit dans son assiette. C’est dans ce contexte que la société civile intervient pour informer et éduquer le consommateur et le conduire vers une façon différente et sortir ainsi du carcan de société de consommation. Cette dernière étant l’une des causes de la surproduction dans les grosses industries agroalimentaires. La société civile doit être celle qui montre le bon exemple en se tournant vers les petits producteurs et les marchés de proximité. L’objectif n’étant plus de consommer coûte que coûte, mais de participer au développement d’une chaîne de production à échelle humaine.

 

 

 

Conclusion Première Partie

 

Le concept de développement durable est définitivement entré dans les mœurs sans que cela ait encore actuellement un véritable impact au niveau mondial. La notion de développement durable a pourtant fait du chemin depuis qu’elle a été conceptualisée. Au niveau territorial, le développement durable est en train de trouver ses marques. Malheureusement, les actions entreprises ne sont pas homogènes. Certains pays sont plus avancés que d’autres, tandis que d’autres sont en régression. La raison de ce manque de cohésion est due au manque de moyens mis en œuvre, mais aussi au manque de volonté de vraiment s’impliquer dans ce concept de développement. Les enjeux étant importants à court terme, il est difficile à quel niveau que ce soit de changer les structures existantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partie 2 – Les enjeux du développement durable pour les collectivités territoriales aujourd’hui.

 

 

Introduction deuxième partie :

 

Aujourd’hui plus que jamais, le rôle des collectivités territoriales est prépondérant dans le cadre du développement local mais également national. Les collectivités territoriales incluent les communes, les départements, les régions… Les enjeux sont de taille puisque ce sont ces collectivités qui garantissent le développement économique au niveau local et par extension au niveau national, par la mise en place de projets pérennes faisant participer tous les acteurs économiques et sociaux locaux. Ces projets entrent dans le cadre de l’amélioration de la vie de la population sur le plan économique, mais aussi sur le plan environnemental. Il s’agit en outre de donner accès à tous à l’éducation et à un système de santé moins aléatoire. Tous ces projets s’étendent dans la durée pour donner un sens par les actions au concept de développement durable.

 

 

 

Chapitre I- Le développement durable dans les territoires d’aujourd’hui

 

Section 1 – Le développement durable local dans le contexte économique, social et politique d’aujourd’hui.

 

La récession, la crise économique que subissent de nombreux pays dans le monde amènent à repenser la façon d’envisager le développement durable. Il est désormais clair que la cohésion des actions au niveau mondial ne sera pas effective dans l’immédiat. C’est donc au niveau de chaque localité que les actions les plus efficientes seront entreprises. Les collectivités locales sont conscientes des enjeux d’un développement responsable dans un contexte difficile où chômage et crise économique ne donnent pas vraiment le choix à la population. Pourtant des actions sont entreprises au niveau régional pour une meilleure gestion de l’urbanisme, des transports et tout ce qui est relatif à l’économie régionale. Les collectivités locales ont pris conscience que le transport est l’un des freins à la préservation de l’écosystème régional (50 % des rejets de gaz carboniques sont en effet dus aux transports).

 

 

Le développement durable n’est applicable que si tous les secteurs d’activités et si chaque citoyen se sentent concernés. Economiquement, les projets mis en œuvre peuvent être d’un attrait considérable pour le territoire délimité. Il faut toutefois prendre en considération l’aspect social de cette mise en œuvre pour que la population ne soit pas laissée de côté et participe pleinement aux actions de développement. Pour ce faire, il est essentiel que les élus soient des acteurs actifs dudit développement. Cela implique bien évidemment une collaboration efficiente et une organisation tangible au sein même de la collectivité concernée. Il s’agit d’établir un calendrier qui détermine les objectifs à atteindre à chaque niveau, ainsi qu’une évaluation à chaque étape de la réalisation des projets. Le développement durable doit donc être intégré à la politique régionale pour qu’il puisse être fonctionnel. La population doit être partie prenante de ce développement durable et en tirer les premiers bénéfices (bien-être, environnement sain, amélioration du niveau de vie).

 

 

 

 

  1. Les Français face au développement durable : enquête d’opinion. Est-ce un concept compris et intégré par tous aujourd’hui ?

 

Aujourd’hui, on peut se demander si malgré une vulgarisation du concept de développement durable, les Français en ont bien compris le principe. En 2008, selon le sondage effectué par TNS Sofres pour l’EPIQ sur ce qu’évoque le développement durable pour les Français, les chiffres ont parlé d’eux-mêmes. 84% des Français considèrent le développement durable comme « la préservation de l’avenir ».  Les Français sont impliqués dans la préservation de l’avenir pour les générations futures. Le développement durable est pour eux un outil qui sert à maintenir l’équilibre social. Cela est d’importance capitale, car jusqu’alors l’aspect social du développement durable a été plus ou moins laissé de côté. Parmi les Français qui considèrent le développement durable comme un moyen de préserver l’avenir, la préservation de l’environnement est également au centre des préoccupations. Néanmoins, il apparait que cette façon d’envisager le développement durable varie considérablement d’une région à l’autre et d’une profession à l’autre. En effet, pour les artisans, le développement durable est synonyme de développement économique. Ce qui n’est pas faux dans la mesure où qui dit développement dit amélioration de la situation financière, du niveau de vie. L’adhésion des jeunes à ce concept est encourageante bien que jusque là, l’aspect environnemental prime sur l’aspect social et économique.

 

 

Ainsi, la compréhension du concept de développement durable est bien là. Mais l’intégration du concept dans la vie quotidienne l’est un peu moins. Les gestes quotidiens qui ont pour objectif de réduire l’action des activités humaines sur la dégradation de l’environnement sont effectués par 68 % des Français, le tri et le recyclage systématique des déchets sont en tête de liste. Ce sont surtout les professions agricoles et les professions intermédiaires qui sont les plus concernés. Par ailleurs, de petits gestes de la vie quotidienne intègrent petit-à-petit le principe de développement durable.

 

 

Pourtant un paradoxe subsiste. Le Français ne sont pas encore prêts à sanctionner les entreprises polluantes, ceux qui cherchent un emploi et qui en trouve dans ces industries ne refuseront pas le poste. L’utilisation de la voiture (parmi les éléments les plus polluants de la planète) n’a pas diminué et ne diminuera pas de sitôt surtout auprès des jeunes conducteurs.

 

Il apparait néanmoins que le concept de développement durable commence à être intégré dans la vie quotidienne des Français. La majorité se sent concerné même s’il leur est encore difficile de faire une croix sur les conforts de la vie moderne.

 

 

 

  1. La crise économique et sociale : éléments de défection du développement durable (effet délétère de la crise qui cristallise les efforts des Français au détriment d’effort trop coûteux du développement durable ?) ou au contraire révélatrice de son indispensabilité ?

 

La crise qui prévaut aujourd’hui semble freiner l’application du développement durable au niveau des collectivités territoriales. Alors que l’opinion publique considère le développement durable comme un luxe actuellement inabordable (les produits bios sont inaccessibles pour la majorité des ménages, il devient de plus en plus difficile de faire attention aux petits gestes de la quotidienne qui permettent une économie sur l’énergie renouvelable et une protection de l’environnement contre les déchets polluants de la vie de tous les jours), pour l’ancien  Ministre de l’écologie et du développement durable Jean-Louis Borloo, le Grenelle est considéré comme un acteur primordial qui non seulement renflouera les caisses vides de l’Etat, mais également ceux du privé. Cela résume bien ce que le développement durable souhaite atteindre comme objectif. Le développement durable doit être mise en œuvre quelle que soit la situation économique du pays.

 

 

Il est vrai que la crise grève considérablement les emplois, mais le développement durable peut générer des emplois dans le cadre de la réalisation des chantiers pour le développement de l’utilisation des énergies renouvelables. Les grandes entreprises, malgré la crise, continuent d’investir des sommes importantes dans le développement durable notamment en ce qui concerne l’adoption de stratégies environnementales plus pointues. Ces actions pour le développement durable constituent une amélioration de l’image de marque de l’entreprise, tout en offrant un environnement sain pour les employés. Pourtant, ces actions n’ont été entreprises que depuis le Grenelle sur l’environnement et le renforcement des législations y afférentes.

 

 

 

Section 2 – L’impact des politiques nationales de développement durable sur les territoires.

 

Le développement durable ne peut avoir d’impact au niveau national si les territoires n’agissent pas dans ce sens. Une stratégie nationale de développement durable ou SNDD est une stratégie qui vise à faire participer les collectivités locales, territoriales au développement économique, social et environnemental, et ce, en instituant une équité entre les différentes générations et entre les membres d’une même génération. Une SNDD est avant tout une politique gouvernementale, pourtant tous les secteurs d’activités qu’ils soient économiques ou sociaux doivent se sentir concernés et passer à l’action. L’objectif de ces politiques nationales étant de faire comprendre que l’Etat n’est pas le seul responsable du développement durable.

 

 

I – Le Grenelle 1 et 2

 

La première stratégie nationale est le Grenelle. Le Grenelle Environnement est les objectifs que cherche à atteindre l’Etat à long termes  dans plusieurs domaines. Le Grenelle I est un programme concernant les 268 engagements de l’Etat.

 

Le Grenelle II consiste en un renforcement des lois Grenelle I par de nouvelles lois ou en modifiant ceux qui sont déjà en vigueur. Grenelle II adapte les codes au niveau des territoires pour qu’ils puissent être en conformité avec lesdits engagements de l’Etat.

 

Les Grenelles ont accentué les réglementations et les peines dans tous les secteurs d’activités. Dans l’agriculture, certification et règlementation pour l’usage des pesticides sont mis en exergue. Dans le bâtiment, les bâtiments à hautes performances énergétiques sont encouragés et bénéficient de subventions de l’Etat.

 

Plusieurs domaines sont concernés par les Grenelles. L’impact des réglementations sur les territoires commencent à se faire sentir dans la mesure où les tous les acteurs de développement adoptent automatiquement un comportement tourné vers un développement durable plus concret et par la même occasion plus responsable. Les retombées positives bénéficient entièrement aux territoires bien que la mise en œuvre ne soit pas aisée et demande de lourdes contributions de tout un chacun.

 

 

  1. Réforme des collectivités territoriales 2010

 

Ayant conscience de l’inefficacité du chevauchement des institutions, surtout au niveau économique et financière, le Président Nicolas Sarkozy et le Gouvernement de Fillon ont engagé la réforme des collectivités afin d’avoir une organisation territoriale moins compliquée. Non seulement cette réforme renforce la décentralisation, mais elle la rend plus solide. Cela par l’octroi aux élus des moyens adéquats à la prise d’initiatives. Ainsi, ladite réforme a pour objectif de renforcer la démocratie locale.

 

 

Certainement, cette reforme a permis de rapprocher le département et la région pour les rendre plus complémentaires et plus efficaces ainsi que pour mettre fin à la concurrence entre ces deux échelons et aux dépenses superflues. Il est à noter que 6 000 conseillers généraux et régionaux ont été remplacés par 3 500 conseillers territoriaux. De ce fait, il semble que les  élus sont dorénavant deux fois moins nombreux, mais deux fois plus puissants. Pour information, ces conseillers territoriaux seront élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour 6 ans.  Par conséquent, les élus sont proches des territoires.

 

 

Suite à l’émergence de l’axe région-département engendré par la création du conseiller territorial, il est judicieux de renforcer l’axe communes-intercommunalités. Mais, cela nécessite avant tout une élection au suffrage universel direct des conseillers communautaires. Lors des élections municipales, un « fléchage » aidera les électeurs de connaître à l’avance les élus qui vont siéger au conseil communautaire.

 

 

La loi relative à la réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010 prend part à la  modernisation de l’organisation territoriale. L’élaboration d’un guide pratique a beaucoup aidé les partenaires dans sa mise en œuvre. Il est à noter que ce guide pratique de la loi présente sous la forme de fiches didactiques les dispositions concernant les structures territoriales, l’organisation des compétences, l’intercommunalité ainsi que la mutualisation des services au niveau communal et celle entre les région et département.

 

 

 

  • Stratégie Nationale de Développement durable 2010/2013

 

La Stratégie Nationale de Développement durable 2010/2013 est une nouvelle stratégie adoptée par le Comité Interministériel pour le Développement Durable (CIDD). Elle est élaborée dans un contexte mondial marqué par des crises économiques et financières, par des enjeux environnementaux et par l’exigence de solidarité au niveau national et international.

 

La SNDD issue de la concertation avec les partenaires socio-économiques et environnementaux et l’ensemble des ministres a pour objectif de poser des principes de développement durable focalisé sur une économie verte et équitable. En effet, ses défis-clés représentent les voies d’une économie sobre en ressources naturelles tout en intégrant les dimensions sociales et humaines.

 

 

 

  1. le DD fait-il aujourd’hui partie intégrante de l’action politique locale quelque soit le niveau d’intervention ?

 

  • La mise en place d’un programme d’actions locales : l’Agenda 21 local

 

Il faut rappeler que l’Agenda 21 est apparu suite à la conférence de Rio en 1992, et ayant pour opinions politiques le respect de 21 engagements pour le 21ème siècle. Concernant l’Agenda 21 local, il est l’un des outils du développement durable à destination  des services des collectivités territoriales.

 

L’Agenda 21 local se manifeste par un programme d’actions tendant à l’amélioration de la qualité de vie des habitants, à la diminution de gaspillage des ressources naturelles et au renfort de l’attractivité du territoire. Donc, il s’agit d’un ensemble de travaux de sensibilisation se faisant en interne pour que les collectivités aient un comportement exemplaire. Alors, on peut en constater que c’est un projet concret ayant pour objectif de mettre en œuvre le développement durable à l’échelle d’un territoire.

 

Dans la mise en œuvre d’un agenda 21, il faut faire intervenir 4 étapes au moins : d’abord, il est indispensable d’élaborer préalablement un diagnostic sur le plan environnemental, économique et social du territoire ; ensuite, il faut définir les stratégies représentant les objectifs, les moyens d’actions à réaliser, les critères d’évaluation et les acteurs (acteurs locaux, partenaires) ,  avant de mettre en œuvre le programme d’actions concrètes et transversales ; enfin, il est nécessaire de réaliser une évaluation permanente des actions engagées afin d’une amélioration continue.

 

 

 

  • La reconnaissance du rôle des territoires dans la mise en œuvre du développement durable

 

Pour information, la Commission Française du Développement Durable (CFDD) a été créée en 1995 et est chargée de définir et de soumettre au gouvernement les orientations de la politique nationale de DD suivant les engagements du sommet de Rio. En 1996, cet organe consultatif indépendant a élaboré la Stratégie Française du Développement Durable. Mais, c’est en 1997, suite à la création du Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, que le rôle des territoires dans la mise en œuvre du développement durable a commencé à être reconnu.

 

Actuellement, l’Etat confie plus de  responsabilités  aux collectivités territoriales pour encourager le développement local durable.

 

 

 

 

 

 

 

  • Consultations publiques

 

D’après l’article 7 de la Charte de l’environnement, « toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ». Dans le respect de cette charte, des consultations publiques sont régulièrement ouvertes sur l’ensemble des thématiques du ministère du Développement Durable.

 

Le ministère de l’écologie et du développement durable organise annuellement une opération durant une semaine pour la sensibilisation des Français aux enjeux du développement durable. Cette opération a également pour objectif d’induire les gens à changer de comportement. Les entreprises, les établissements scolaires, les collectivités, les associations, les services publics sont vivement invités à y participer.

 

 

 

Section 3- Les différents échelons des collectivités : communes, communautés d’agglos, départements, régions

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Pour information, depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, les collectivités locales sont les communes, les départements, les régions, les collectivités à statut particulier (la collectivité territoriale de Corse) et les collectivités d’outre-mer. La plupart des collectivités sont composées d’une assemblée délibérante (élue au suffrage universel direct) et d’un pouvoir exécutif  (élu en son sein par l’assemblée). En ce qui concernant les régions, elles sont aussi composées d’un conseil économique et social régional en complément de ces deux instances. On peut signaler des exceptions sur cinq cas : celui de Paris dont le territoire recouvre deux collectivités territoriales différentes (commune et département) ; Lyon et Marseille ; la Corse ; certaines collectivités d’outre-mer (Polynésie) ; les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) la Nouvelle-Calédonie.

 

La collectivité territoriale française est une administration séparée de l’Etat. Elle est dotée d’une personnalité juridique lui permettant de conclure des contrats et d’agir en justice. Les communes, les départements et les régions disposent d’une clause de compétence générale leur permettant d’agir dans tous les domaines d’action publique au cas où l’intérêt public local est en jeu.

 

L’intégration du développement durable et de l’environnement a engendré une évolution dans le rôle des collectivités territoriales. Par exemple, le Grenelle de l’environnement a identifié les collectivités comme les acteurs indispensables du développement durable. Signalons simplement que les communes sont des acteurs de proximités et que c’est un échelon de référence.

 

Disons en passant que les collectivités disposent d’une libre administration à l’égard de l’Etat et des autres collectivités situées à un niveau supérieur.

 

 

 

 

 

 

Chapitre 2 : la mission d’exemplarité de la collectivité territoriale

 

 

Incontestablement et, à notre avis, les élus et les administrations doivent être exemplaires dans leur comportement. Les collectivités montrent d’exemples dans leurs actions par le biais de la promotion de comportement éco-responsables (communication, concertation, déplacement, éco-produits). Il faut ajouter qu’elles sont des ambassadeurs d’une administration économe et responsable.

 

Il faut signaler qu’un guide de l’achat public éco-responsable a été publié par le Ministère du DD et que les administrations obtiennent les aides de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME)  pour la mise en place des démarches éco-responsabilités.

De nos jours, les collectivités se mobilisent pour la protection de l’environnement. Elles pratiquent l’achat responsable ou l’achat vert  qui est considéré comme un levier de créativité  et d’action en faveur du développement durable. En accomplissant l’achat vert, non seulement  les collectivités participent à la protection de l’environnement mais elles bénéficient également des moyens permettant de répondre aux besoins de la population et à leur propre besoin.

 

Il est curieux de constater que nombreuses sont  les collectivités territoriales qui investissent dans des projets de construction durable. De ce fait, on remarque que les établissements publics d’aujourd’hui répondent de plus en plus à des critères environnementaux de type HQE.

Les collectivités sont donc de plus en plus conscientes de l’impact du transport, des bâtiments et des infrastructures publiques sur l’environnement (émissions de gaz à effet de serre). De toute façon des expertises conduites par des spécialistes en DD octroient aux collectivités des évaluations, des analyses techniques et des solutions.

Actuellement, certaines collectivités mettent en place des programmes fondés sur la cohésion sociale et le Bien-être des habitants.

 

Chapitre 3 : la conformité avec la réglementation

 

Le chapitre 28 de l’Action 21 incite les collectivités territoriales à mettre en place un programme d’Agenda 21 à leur échelle tout en intégrant les principes du développement durable – « Elles jouent, au niveau administratif le plus proche de la population, un rôle essentiel dans l’éducation, la mobilisation et la prise en compte des vues du public en faveur d’un développement durable ». D’où la mise en œuvre de l’Agenda 21 local.

 

La loi Voynet, la loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains, la loi d’orientation agricole et la loi relative à la démocratie de proximité recommande aux collectivités un politique de développement durable suivant les finalités du sommet de la Terre en 1992. Ainsi, l’élaboration d’un projet répondant aux principes de développement durable se fonde sur des bases législatives.

 

Il est à remarquer que le DD se traduit par des textes juridiques pouvant être établi au niveau européen ou au niveau des Etats. L’article 6 de la charte de l’environnement stipule que « les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social ». Ce qui conduit les services juridiques à vérifier la conformité des actions de DD avec les normes applicables. En outre, le préambule de la constitution, la Stratégie Nationale de Développement durable ainsi que  divers textes législatifs et règlementaires démontrent que l’Agenda 21 est la réponse locale aux défis globaux.

 

 

 

Chapitre 4 : l’objectif d’attractivité du territoire

 

Au niveau du territoire, le développement durable est un objectif servant à concilier les problèmes locaux et les problèmes planétaires. Nous pourrions citer de nombreux exemples démontrant les devoirs des collectivités : elles assurent la politique de la ville, préservent les patrimoines culturels, gèrent les déchets, assainissent la qualité de l’air… Ainsi, les collectivités territoriales sont considérées comme des acteurs principaux du développement durable au niveau local. Multiples sont les raisons qui poussent ces derniers à mettre en place les démarches de développement durable : la demande sociale pour améliorer le cadre de vie, l’investissement des marchés porteurs pour le territoire (tourisme)…

 

Mais, qu’entendons-nous exactement par l’attractivité territoriale ? D’une manière générale, l’attractivité du territoire se définie comme sa capacité à attirer l’implantation d’habitants, de tourisme et/ou de facteurs de production. Pour permettre aux grandes villes d’avoir assez de visibilité et de se tenir tête face à la compétition avec leurs concurrentes à l’international, le Gouvernement a donné aux élus un nouvel outil de gouvernance qui est la métropole. Grâce à cet outil de libre administration, la collectivité territoriale peut mettre en œuvre des projets d’aménagement et de développement sur le plan économique, écologique ou éducatif. Notons que la métropole en réseau permet à des collectivités d’entreprendre des coopérations ciblées en matière d’attractivité de leur territoire.

 

Il semble qu’il appartient  aux acteurs économiques de choisir les territoires où ils s’implantent tout en recherchant des avantages et éventuellement un environnement de qualité. C’est ainsi que le territoire est censé renforcer son attractivité. En guise d’exemple, prenons le cas de Metz-Métropole, qui est une coopération intercommunale regroupant 40 communes et est compétente en matière de l’aménagement des territoires. Non seulement la création des nouvelles Zones d’Aménagement Concerté (ZAC) accroît l’attractivité du territoire, mais elle génère des emplois. En outre, certains services ont tendance à classer les territoires en fonction des investissements directs sur le territoire.

 

 

 

Chapitre 5 : Déterminer sa zone d’intérêt commun

 

Depuis quelques année, chaque collectivité veut sa zone afin d’attirer ses entreprises, ses investisseurs, ses services… Evidemment, créer un territoire attractif pour les facteurs de production ainsi que des entreprises est un moyen de développement durable local. Comme nous le savons déjà, l’accroissement de l’attractivité d’un territoire apporte des investissements qui génèrent des emplois.  Mais, une question se pose sur ce que nous devrions faire pour attirer des partenaires, des fournisseurs, des nouvelles activités et des clients. Les acquis  démontrent la nécessité d’une nouvelle approche pour le développement de l’attractivité économique tout en respectant l’environnement. Pour ce faire, il faut valoriser  les trois piliers de la démarche de l’Agenda 21. Autrement dit, il faut mettre en place une démarche de gestion durable pour améliorer :

  • l’environnement (valorisation de l’environnement) : traitement des déchets, aménagement urbain, enjeu des énergies renouvelables…
  • l’économie (développement économique) : lutte contre le chômage, accès aux technologie modernes…
  • le sociale (cohésion et protection sociales) : santé, éducation, lutte contre la pauvreté…

 

Alors, nous pouvons en déduire qu’il faut faire recours à une gestion durable pour avoir un développement durable.

 

 

 

Chapitre 6 : les différents champs d’action du développement durable sur les territoires

L’ambition du projet territorial de développement durable ou Agenda 21 local étant d’amener un territoire à atteindre les finalités essentielles d’un développement durable. Notons que 21 champs d’action sont proposés pour le développement durable par les pays réunis au sommet de Rio. Chacun d’entre eux étant transversal aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques. D’une façon générale, les territoires peuvent agir selon leurs compétences sur ces différents champs d’action.

Jusqu’à présent, les démarches de l’Agenda 21 exprime d’une façon générale nos exigences, mais ne justifient en aucune manière l’imposition arbitraire, à tous les acteurs, d’un champ d’action plutôt que d’un autre. Aussi, les finalités du développement durable représentent des vérités immuables ; pourtant, en leur nom, nous ne pouvons que faire des remarques et donner des conseils :

Ainsi, pour la protection des ressources naturelles et conservation de la biodiversité :

  • Regrouper, diffuser et mutualiser les connaissances afin de connaître l’état du patrimoine local ;
  • Valoriser et intensifier la protection des espèces remarquables surtout des zones humides ;
  • Maintenir les espaces verts en maîtrisant l’emprise au sol des constructions.

 

Concernant les infrastructures, donner une offre de transport adaptée aux besoins et développer les modes de transport doux.

 

Afin de diminuer la dépendance en énergie et l’émission des gaz à effet de serre, il est de notre devoir d’inciter et de promouvoir la maîtrise de la demande énergétique et favoriser les énergies renouvelables, en commençant par le patrimoine dont la collectivité est responsable.

 

En ce qui concerne l’urbanisme et le logement-habitat, associer les habitants et les acteurs afin de construire une vision prospective, collective et dynamique du territoire.

 

Quant  à l’éducation, les collectivités devraient améliorer l’accès à la connaissance surtout qu’elle constitue les préalables nécessaires à l’ensemble des domaines d’action. Les collectivités aussi devraient s’engager à favoriser l’expression culturelle pour tous les publics, valoriser les cultures et les savoirs locaux et traditionnels dans leur diversité, soutenir la création et encourager les échanges culturels.

 

Il ne faut pas oublier que le développement durable doit être diffusé à l’ensemble de la population. Ce qui devrait inciter les collectivités à assurer des conditions de vie satisfaisantes à tous. En outre, la cohésion sociale fait parti de l’objectif des collectivités, ce qui les conduit à favoriser l’accès à l’emploi, à réduire les facteurs à l’origine d’inégalités sanitaires et à renforcer le rôle intégrateur du sport et des pratiques de loisirs.

 

 

 

Chapitre 7 : les orientations stratégiques retenues pas les différentes collectivités

 

La réussite d’une démarche du développement durable se base sur la participation et la collaboration de tous les acteurs (élus, services, population). Les conditions de réussite d’une telle démarche :

 

  • Point de départ d’une démarche de DD

 

Les enjeux des collectivités se différencient suivant la situation géographique et démographique, la politique adoptée… C’est ainsi que, s’appuyant sur les enjeux de leur territoire, chaque collectivité devrait avoir leur propre stratégie de développement durable. Ainsi, les collectivités territoriales doivent élaborer au préalable un diagnostic détaillé et complet de leur situation environnementale, économique et sociale.

 

Il faut signaler donc que le diagnostic de la collectivité s’effectue à l’aide d’une grille de diagnostic abordant les trois piliers du développement durable répartis en cinq finalités afin  d’identifier les forces et les faiblesses de la collectivité ainsi que de définir les domaines dans lesquels des actions pourront être envisagées. La plupart du temps, une visite de terrain s’avère nécessaire à ce stade.

 

  • Concertation et sensibilisation de la société

 

Il a été établi que le développement durable implique une méthodologie concertée et participative. Ainsi, toutes les parties prenantes, surtout les citoyens en tant qu’acteurs d’une démocratie participative, doivent être mobilisées pour atteindre les objectifs voulus. Evidemment, même si la collectivité possède tous les outils nécessaires, elle ne peut agir concrètement sans la concertation de la population. Ce principe signifie donc, dans la pratique, qu’il faut rester ouvert aux questions et aux interpellations des habitants en s’organisant pour recevoir des avis ou des sollicitations

 

  • Organisation des travaux en ateliers, coordonné par le forum

 

Pour pouvoir mesurer et accroître leur progrès sur le développement durable, les collectivités sont invitées à participer à des réseaux d’échanges comme le Comité 21 qui anime un groupe d’échanges consacré aux collectivités territoriales. La participation à des forums ne leur permet non seulement de bénéficier des expériences des associations et des autres villes mais également d’avoir des réponses à des questions les intéressant : la transversalité du projet, impacts croisés des actions,…

 

  • Validation du projet et sa soumission aux élus

 

Cette étape consiste à étudier la validité et la faisabilité règlementaire, financière et technique du projet. Une fois l’expertise terminée, le projet doit être soumis aux élus pour approbation.

 

  • Programme d’actions à communiquer et à faire vivre

 

La mise en œuvre et la communication de l’agenda 21 local peuvent être engagées dès l’approbation des élus. De ce fait, il peut être lancé officiellement. Inutile d’ajouter que les collectivités bénéficient le soutien de l’Etat. Pourtant, l’initiative, l’information et la compétence des territoires sont nettement indispensables pour la mobilisation de leur budget.

 

  • Démarche d’amélioration continue

 

Chaque projet de territoire doit apporter une amélioration continue au regard des exigences du développement durable. Cette amélioration peut se faire, par exemple  en mobilisant des savoirs et techniques nouveaux, en capitalisant des expériences

 

 

 

 

Chapitre 8 : les projets de développement durable et leur mise en œuvre

 

Les projets de développement durable proposés par les Etats réunis aux sommets de Rio et de Johannesburg se présente comme un développement qui s’adonne à la protection de l’environnement, à l’efficacité économique et à l’équité sociale. Et suite à la réunion interministérielle en juillet 2006, chaque action du projet doit répondre aux critères suivants :

  • Préservation de la biodiversité, protection des ressources et des milieux ;
  • Epanouissement de tous les êtres humains ;
  • Cohésion sociale et solidarité entre territoires et entre générations ;
  • Lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère ;
  • Dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsable.

 

Des Comités régionaux Agenda 21 sont mis en place auprès des préfets de région afin de  favoriser l’émergence des projets de développement durable des collectivités. Ces comités apportent un appui technique aux porteurs de projet.

 

Concernant la mise en œuvre des projets, il est préférable de faire un diagnostic territorial en associant la population et les acteurs dans le cadre d’une démarche participative, avant de poser les grandes orientations desdits projets et les moyens d’évaluation des résultats.

 

Conclusion 2ème partie

 

« penser globalement – agir localement » telle est la formule célèbre démontrant que tout désir de développement durable au niveau international doit être suivi d’actions concrètes au niveau local, d’où l’instauration de l’Agenda 21 local. L’ambition de ce projet territorial de DD est d’amener les collectivités à atteindre les finalités d’un développement durable. Pour ce faire, chaque territoire a la possibilité d’agir, selon leur compétence, sur les champs d’action du DD. En outre, l’agenda 21 est une démarche évolutive qui doit s’adapter à chaque collectivité territoriale. Il n’est pas exagéré de dire que l’avenir de l’humanité dépend de l’Agenda 21. Certes, nous devons changer nos comportements pour nous engager sur la voie du développement durable. Dans ce sens, les collectivités devraient mettre en œuvre une communication adaptée afin de mobiliser les acteurs.

 

 

 

 

 

3ème PARTIE

LA MISE EN ŒUVRE DU DEVELOPPEMENT DURABLE DANS UNE COLLECTIVITE TERRITORIALE GRACE A LA COMMUNICATION

 

Introduction 3ème partie

 

Inutile d’ajouter que nous ne pouvons pas se passer de l’échange régulier entre les parties concernées quels que soit les outils de communication utilisés. De ce fait, l’instauration d’un échange direct, régulier et sans tabou ni contrainte est recommandée pour qu’il y ait une réelle compréhension sur les enjeux du développement durable au grand public. Ainsi, une question s’est posée sur la sensibilisation de l’opinion au développement durable et sur l’implication des professionnels. Selon les professionnels, il faut éviter les grands principes ainsi que les langages incompréhensibles au public pour avoir une communication efficace. De plus, il est nécessaire d’impliquer les associations et les citoyens. A cet égard, il est rudement facile de convaincre les citoyens en les impliquant physiquement.

 

 

Chapitre 1- la communication au service du développement durable

 

Au début la communication sur le développement durable tend vers une seule pensée : « Nous faisons du développement durable depuis toujours sans le savoir ». Mais, plus les acteurs désireux d’investir un nouveau champ de communication se multiplient, plus les stratégies de communication s’élargissent. De nos jours, elles tendent davantage à promouvoir la Responsabilité Sociale et Environnementale de l’entreprise dans sa globalité. «  Aborder la communication sous l’angle de la responsabilité sociale et environnementale est aussi le meilleur moyen de la réinventer, en y injectant plus d’engagement, d’intelligence, de respect d’autrui, d’honnêteté mais aussi d’écoute et de dialogue ». Ce discours d’Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet de conseil Utopie, lié à toute démarche durable est devenu incontournable. L’identification des acteurs (élus, service, associations, habitants…)  est très indispensable afin de les sensibiliser.

 

 

  1. Les stratégies de communication

 

Nous avons appris que les collectivités territoriales sont les acteurs principaux du développement durable et que, par conséquent, ils contribuent à la sensibilisation et à la mobilisation de la population et des autres acteurs du territoire. Leurs rôles sont donc, sommairement parlant, d’octroyer un sens concret au développement durable et de concevoir un message adapté à la cible.

 

Mais comment peut-on expliquer le développement durable pour qu’il soit compréhensible? Ce n’est pas difficile, il suffit de déconceptualiser et de démystifier le développement durable en faisant recours à la communication. Certes, des exemples simples et concrets permettent aux habitants et aux acteurs de comprendre comment les collectivités dans leurs décisions, dans leurs modalités d’intervention et leurs pratiques participent au développement durable. On a prétendu que la plupart des actions de la communication sur le développement durable sont inscrites dans des dispositifs préexistants (supports institutionnels généraux, journaux internes,…).

 

Toutefois, les attentes et les niveaux de compréhension des acteurs ne sont pas forcement les mêmes. On simplifie les choses en classant les cibles de la collectivité en trois catégories ainsi que nous les verrons ultérieurement. D’ailleurs, dans les conditions normales, la collectivité doit transmettre des informations et des messages fiables, transparents et compréhensibles par tous.

 

  1. Les cibles des collectivités territoriales

 

Selon leur degré d’implication et de proximité avec le territoire, on peut les classer en trois groupes :

 

1) Les cibles internes

 

On constate que, en communication interne, le développement durable est considéré comme le levier de mobilisation. Ici, la communication consiste à la conception des bases d’un langage commun sur le développement durable et à la démonstration de l’intérêt de la démarche.

 

On pourrait citer de nombreuses raisons démontrant qu’il est indispensable de faire usage de la communication pour la mise en œuvre du développement durable : donner une image responsable de la collectivité vis-à-vis des citoyens, des partenaires financiers et des investisseurs ; maîtriser les dépenses publiques ; enrichir les projets et engager un processus d’amélioration ; trouver une meilleure cohérence entre les projets et les politiques… Dans ce présent cas, on voit que la communication concerne les élus et les services de la collectivité qui sont les acteurs majeurs du développement durable.

 

 

  • Les acteurs locaux (associations, entreprises, institutions…)

 

Pour ne donner qu’un exemple, prenons la communication en direction des entreprises. Pour information, les collectivités sont incitées à mettre en place un agenda 21 du développement durable depuis le Sommet de Rio tandis que la Sommet de Johannesburg a élargi cette incitation aux entreprises. La plupart du temps, les messages lancés à ces acteurs locaux consistent à la gestion de l’impact de leurs activités sur l’environnement (minimiser la consommation d’énergie, éviter les gaspillages, moins de pollution et de déchet). En général, la collectivité se consacre à ajuster ses actions selon les secteurs d’activités, l’implication internationale,…des entreprises.

 

 

 

 

 

  • La population (habitants, usagers, famille)

 

Il faut le plus possible susciter l’envie et l’intérêt de la population pour que la communication puisse aboutir à ses fins. De ce fait, elle doit être ludique et accessible. Autrement dit, mieux vaut à coup sûr remplacer les arguments scientifiques par des événements festifs et/ou des jeux sous la forme des questions-réponses. En disant que les messages doivent être simples et concrets, nous ne faisons que rappeler ce que nous savons déjà. Bref, la réussite de la communication est facilement obtenue si elle est capable de convaincre les citoyens à changer de comportement et à s’engager sur la voie du développement durable.

 

 

 

  • Les objectifs de la communication au service du développement durable

 

La communication a pour objectif de sensibiliser et d’engager la participation  des  acteurs du territoire dans le cadre  des  engagements  et des actions  de sa collectivité en faveur du développement durable. L’évaluation des politiques publiques de développement durable semble être complexe même si elle est rendue obligatoire par la loi. Rappelons que le développement durable consiste à un changement de comportement. Ce qui insinue  l’implication de la sensibilisation, de l’information et de la formation. Dans ce sens, et pour l’instauration des pratiques développement durable au sein de la collectivité territoriale, la communication interne tient un rôle moteur. De même,  l’engagement des collectivités en faveur du développement durable peut être réel si et seulement si les différents acteurs approuvent les démarches et y participent.

 

Le développement durable doit servir à l’amélioration de l’image de la collectivité auprès des acteurs (individus, collectivité territoriale, entreprises, institutions, investisseurs). Pour cela, il faut procéder à la promotion et à la valorisation des actions et engagements. Les Français ont besoins d’exemplarité, d’information voire des formations pour exprimer leur volonté de croire au développement durable qui semble pour eux un modèle porteur de promesses. De nos jours, le développement durable fait partie du champ lexical français, pourtant ce n’est pas le cas de son contenu. En effet d’après les sondages effectués, environ 35 % affirment pouvoir donner une définition précise du DD. Malgré cette connaissance imparfaite, les citoyens pensent que le développement durable est une nouvelle pensée destinée à changer la manière de produire et de consommer pour le bien de tous. C’est bien là l’enjeu de la communication, réveiller et alimenter la prise de conscience des acteurs de la société afin de les mobiliser.

 

Bref, les objectifs de la communication au service du développement durable se subdivisent en trois catégories : la mobilisation des acteurs majeurs (l’objectif interne), la mobilisation de la masse (objectif externe) et la volonté de positionner l’organisme comme un acteur responsable et de valoriser son engagement auprès des collectivités territoriales.

 

 

 

  1. La communication interne et la communication externe

 

Théoriquement parlant, la communication des collectivités territoriales s’établit selon la spécificité de leurs cibles. De ce fait, la communication interne consiste à la communication impliquant l’institution elle-même, ses agents et ses services ainsi que les élus ; tandis que la communication externe concerne les habitants (en tant que citoyen et acteur local) et les autres acteurs comme les investisseurs par exemple. Ainsi, hormis la promotion des projets, les rendre simples et clairs, les rendre public par affichage par exemple ; pour qu’il y ait démocratie participative, les communicants de la collectivité devrait lancer des moyens associant les citoyens à ces projets. En provoquant l’adhésion, la communication externe se montre comme l’un des vecteurs principaux de l’appropriation d’un projet. De ce fait, il n’est pas exagéré de dire qu’elle est une clé de réussite des projets d’autant que l’implication des citoyens et l’échange avec la population s’avèrent indispensables.

 

Il est vrai que la collectivité a pour mission la promotion et le partage du développement durable ; il ne faut pas oublier pourtant qu’elle a aussi un rôle essentiel en interne. Certes, il est indispensable que la collectivité territoriale déploie et sensibilise le développement durable au sein de son organisation par des relations constructives. Il est évident que la communication interne ravive le changement de comportement (savoir-être et savoir-faire) s’opérant à l’intérieur des services dans le cadre de tout  politique de développement durable. Il est aussi du rôle de la communication interne d’encourager les nouveaux comportements hors du cadre de travail et de faire en sorte que chaque collaborateur soit un digne représentant du développement durable. N’oublions pas que, en tant que représentantes des pouvoirs publics, les collectivités communiquent autant vers leurs publics internes que vers les externes. Pourtant, la diversité des métiers et des publics dans un territoire (chauffeurs, ingénieurs, techniciens)  rend  complexe la formalisation d’un message de communication interne commun. Il est donc important de capitaliser sur les valeurs et le concept de service public qui sont très largement partagées par les agents territoriaux.

 

D’une manière générale, la communication interne d’une collectivité ne devrait pas être en décalage avec sa communication externe. Ainsi, l’enjeu est de mettre en œuvre des stratégies impliquant simultanément l’interne et l’externe. Les informations et communications avec l’interne vers l’externe doivent être bien organisées dans le temps et dans le fond. De nos jours, les informations s’éparpillent rapidement et parfois cela engage même une crise sociale. L’accès des publics internes de la collectivité aux médias et aux autres sources externes d’informations est de plus en plus ouvert est instantané. Ainsi, quelques fois, les personnels ne sont pas au courant des informations concernant leur collectivité territoriale avant l’extérieur. Ce cas se rencontre souvent si la plupart du personnel de la collectivité travail en contact direct avec l’extérieur. Un exemple le prouvera ; les communes où presque la totalité de son personnel rencontre l’extérieur (entreprises sous-traitantes, partenaires, élus…). Toutefois, cette situation pourrait être profitable en introduisant des éléments de responsabilité sociale dans ses rapports professionnels avec ses contacts.

 

Grosso modo, la communication interne et externe dans les collectivités territoriales ont pour objectif l’amélioration de la qualité du service public, gage de potentiels succès électoraux.

 

Notons que le développement durable est l’un des atouts d’une collectivité et qu’il est un élément fédérateur des différents types de communication. Pour la communication environnementale, le mécénat vert, au-delà de l’implication et de la sensibilisation du personnel, la communication interne consiste à fédérer les acteurs internes autour d’un thème ; tandis que la communication externe devrait être discrète pour éviter le greenwashing ou le greenspeaking.

 

 

 

 

  1. La communication au service du développement durable

 

Le développement durable ne peut se passer de la communication. Il faut ajouter que l’emploi de la communication est très recommandable pour rendre un territoire attractif. Signalons simplement que la personnalité d’une collectivité doit être bien fondée afin qu’elle puisse se faire connaître. Pour les collectivités territoriales, la communication est une nécessité à la promotion et à la valorisation des ressources qui confèrent leur attractivité. Ainsi, une stratégie de communication constitue l’un des essors du développement durable. Mais, les collectivités associent-elles régulièrement la communication au service de leurs démarches de développement durable ? Les études nous mènent à constater que fréquemment,  la communication est assimilée à un moyen d’information plutôt qu’à un vecteur de participation.

 

  • La communication corporate ou communication institutionnelle

 

Sans qu’il s’agisse d’une définition absolument satisfaisante, on peut dire que la communication corporate est la communication entre les collectivités territoriales et ses acteurs internes et externes (partenaires sociaux, population, investisseurs…). Les atouts de cette communication sont la prise en charge de l’intérêt économique, l’acceptation de ses faiblesses, la légitimité, le dialogue et l’écoute des autres acteurs avant le lancement des messages adaptés aux cibles visés, l’information en avant-première de l’interne, l’action vs le discours, le positivisme, la politique de progrès continue.

 

De plus en plus, la communication est utilisée simplement comme un simple outil. Or, il faut la donner une dimension supérieure à celle qu’on lui a habituellement conférée dans les faits. Il ne faut pas le nier, la communication est au coeur de la politique de chaque collectivité territoriale. En générale, les collectivités utilisent la communication institutionnelle pour sensibiliser leurs cibles notamment les habitants, c’est – à – dire qu’elle utilise fréquemment un système de communication hors média avec rarement des publicités par média comme complément. Elle est le moyen permettant au territoire de se créer un avantage par l’implication de la population à leur  projet et à leur vision. De nos jours, les moyens fréquemment utilisés en hors média sont la presse, les communications évènementielles et l’internet. Mais la presse figure parmi les outils de promotions les moins chers mais efficaces. Grâce à la presse, la collectivité peut entretenir une relation durable avec les journalistes tout en espérant que les messages soient transmis aux habitants. Quant aux évènements, ils créent une relation directe avec la population.

 

Théoriquement et pour servir d’information, ce type de communication a quatre objectifs principaux:

  • Soutenir les autres formes de communication ;
  • coordonner des autres formes de communication ;
  • Informer les projets transversaux ;
  • Anticiper les situations de crise.

 

Par le biais de cette communication, les collectivités transmettent à leurs cibles un message plus informatif porté sur les collectivités elles-mêmes.

 

Exemple

 

Prenons le cas de la communication sur les valeurs qui par ses objectifs (vision pour l’avenir, les valeurs partagées et les engagements) est considérée comme une communication institutionnelle.

Les démarches à suivre pour formaliser une communication sur les valeurs :

 

  • La collectivité doit d’abord, valoriser ses actions pour se faire reconnaître comme un acteur complémentaire de l’Etat. Ensuite, elle doit montrer sa responsabilité qui s’articule autour des valeurs, vision et engagement.

Mais avant de communiquer, elle a intérêt à se forger un positionnement cohérent et crédible guidant ses actions tout en favorisant la formation interne. Le plus important c’est de savoir exposer les ambitions fortes et d’accepter les critiques.

 

  • Evoluer les comportements malgré l’insuffisance des moyens financiers, le manque de sensibilisation ou d’information, la difficulté à articuler les temporalités du DD, le socio-type valorisant la consommation.

Notons que pour  pouvoir répondre aux attentes des citoyens, la collectivité peut employer divers moyens de communication :

 

  • Communication basée sur les arguments économiques

 

Fréquemment, les collectivités territoriales font recours à ce type de communication ayant comme objectifs principaux d’assurer les habitants qu’ils peuvent participer même en l’absence d’aisance financière comme la renonciation à la voiture individuelle par exemple ;  de s’adresser à la population pour la création d’une dynamique collective ; de montrer les avantages à court terme pour ne pas révéler la difficulté à se projeter dans le temps du DD ; de s’adresser à tout le monde sans exception.

 

  • Communication concernant les outils et les services

 

Cet aspect de communication consiste à créer des opportunités de changement et de communiquer par la preuve sur des faits afin d’une sensibilisation collective. Par conséquent, les cibles sont tous les acteurs même les non éco-citoyens et ceux qui n’ont de moyen financier favorable.

 

  • Communication mettant le développement durable en récit

 

Ce moyen de communication consiste à la création d’une sorte de continuité entre le présent et l’avenir ; à dire vrai, c’est notre action d’aujourd’hui qui prépare notre vie de demain. Il consiste aussi à la réalisation d’un film avec un fin heureux afin de toucher les gens moins sensibles aux arguments de l’écologie. Enfin, il permet d’exposer les gains permettant de ne pas nier les pertes (moins de consommation, moins de confort)

 

  • Communication accompagnant les contraintes

 

Ce type de communication accompagne les efforts de chaque territoire sur la gestion de l’impact environnemental. Il permet de mettre en exergue les effets positifs de la prohibition légale. Dans ce cas, les cibles sont surtout les hyper-consommateurs et les moins sensibles aux arguments écologiques. Du fait que l’obligation mène au changement massif de comportement, la communication qui accompagne la contrainte permet de valoriser le changement collectif. Quant aux gens dont les moyens financiers sont insuffisants, il les aide à s’adapter.

 

  • Communication usant de messages et supports décalés

 

L’utilisation des supports innovants peut  être moins coûteuse que les supports traditionnels. Cela consiste à faire illusion de se détacher du sujet développement durable et à cibler des nouveaux acteurs.

 

  • Communication valorisant et/ou ringardisant les comportements

 

Cette communication a pour objectifs : l’adoption et la promotion des comportements durables, ou l’abandon des comportements mal fondés et enfin la création des dynamiques collectifs.

 

  • Communication sur l’importance d’une action collective

 

Cet aspect de la communication favoriser le sentiment d’appartenance à une collectivité et à un même but. Ainsi, par son biais les collectivités fédèrent leurs cibles autour d’une action commune et les associent afin de favoriser l’adhésion au message. Son objectif est aussi de s’adresser à chaque individu le considérant comme la clef d’un succès collectif.

 

  • L’éco-communication

 

L’éco-communication consiste à la réduction des méfaits des métiers de la communication sur l’environnement ainsi qu’à la conception des messages éco-responsables. La mise en place d’une démarche éco-communication permet au territoire de limiter les impacts sur l’environnement de ses activités de communication : l’éco-produit. Les opportunités que peuvent accorder l’éco-responsabilité dans la communication sont tels que Yves Leers a pu dire : «La notion d’éco-communication a émergé depuis trois ans et s’est progressivement inscrite dans la logique de prévention des déchets et d’économies d’énergie… qui permet de réduire les coûts. Il s’agit donc d’une démarche gagnant-gagnant».

 

Conscients des enjeux du développement durable, les responsables de la communication des collectivités s’interrogent sur les impacts environnementaux de leurs activités afin de bénéficier des avantages inhérents à la démarche d’éco-communication. En éco-communiquant les collectivités s’engagent et engagent également ses services dans une démarche concrète de changement nécessitant un réel engagement à tous les niveaux et sur le long terme.

 

Il faut savoir qu’un organisme de l’Etat (ADEME ou l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) met en place de façon régulière des campagnes de sensibilisation sur les sujets concernant les déchets, l’économie d’énergie, l’éco-conception, … Aussi, cet organisme se charge de la réglementation et de l’amélioration de l’utilisation abusive de l’argument écologique en publicité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 2- La mise en œuvre des projets de développement durable

 

  1. Les modalités d’action pour inscrire la stratégie de communication dans les projets de développement durable des collectivités territoriales

 

  • Le partenariat

 

La multiplicité des partenariats montre la volonté de dialogue et de partages d’expériences. Il faut reconnaître qu’environ 67 %  des actions de communication sur le développement durable engagent un ou plusieurs partenaires. Cela témoigne la volonté d’ouverture des organismes participants. Notons que, ces coopérations établissent leur positionnement d’équipiers ou de leaders et impliqués dans la vie territoriale. Il s’avère que la population est l’un des partenaires des collectivités. Quant à l’Etat, par le biais de différents ministères et services publics, il se montre comme un acteur actif. Par exemple, les collectivités se mettent en partenariat Public Privé (PPP) avec des aménageurs pour la mise en œuvre des bâtiments HQE.

 

De nos jours multiples sont les organismes se mettent en partenariat afin d’atteindre le même objectif. L’étude réalisée par « Quel Progrès » en partenariat avec le Centre Ressources du Développement Durable (CERDD) auprès des  entreprises et collectivités en 2008 nous sert d’exemple. C’est aussi le cas du BVP (Bureau de vérification de la publicité) en partenariat avec l’ADEME vérifient si les publicités qui utilisent de l’argument écologique sont conformes avec les règles de la déontologie.

 

Quant au partenariat vert, les remises des trophées du Mécénat vert permettent au monde entrepreneurial de se connecter au monde environnemental. Il est intéressant de savoir qu’en mars pendant le lancement de la Semaine Développement Durable, des premiers trophées du mécénat d’entreprise pour l’environnement et le développement durable ont été remises par le  ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Nathalie Kosciusko-Morizet. Cette initiative du ministère du Développement durable encourage les investissements des entreprises dans des actions de mécénat auprès de porteurs de projet (collectivités territoriales, établissements publics, ONG, associations). Il ne faut pas nier que ces trophées valorisent les partenariats innovants dans le domaine du mécénat vert et promeuvent la démarche des entreprises en faveur du DD.

 

  • les conditions nécessaires pour la réussite d’un partenariat :

 

Tout d’abord, il faut connaître son partenariat et analyser la compatibilité des enjeux tout en identifiant les objectifs communs. Il ne faut pas oublier que dans tout démarche du développement durable la communication tient un rôle prépondérant avant, pendant et après chaque projet. Ainsi, il peut être pertinent que les parties intéressées dialoguent et échangent avec transparence ; sans oublier de bâtir une confiance et une écoute réciproque. L’implication et la collaboration de tous les acteurs sont d’ailleurs très sollicitées, tout comme le suivi et l’évaluation partenariale. Enfin, le plus intéressant c’est de savoir prendre des leçons du projet et du partenariat afin de partager les expériences. Comme nous le savons, il n’y a point de développement sans partage.

 

  • Forme de partenariat entre la collectivité territoriale les acteurs locaux

Le partenariat collectivité territoriale / association dépend de la reconnaissance du caractère d’utilité publique du projet que l’association présente préalablement à la collectivité pour approbation. Tandis que le partenariat collectivité territoriale / entreprise (fournisseurs) dépend du besoin de la collectivité. Plus précisément la collectivité fait un appel d’offres avant  de choisir, après examen, l’entreprise qui va se charger de la prestation définie par ladite collectivité.

 

  • L’implication des citoyens au cœur de l’action

 

L’implication des citoyens est l’un des succès des actions de communication en matière de développement durable au sein d’une collectivité territoriale donnée. Ainsi, le service de communication des collectivités a pour obligation de mobiliser la population. Mais comment ? Pour répondre à cette question, les actions de la communication peuvent se porter sur :

 

  1. L’explication du développement durable aux citoyens

 

La notion de développement durable est tellement compliquée à cause de la pluralité des messages ainsi que de la diversité de ses champs d’application que les gens ont du mal à donner sa définition exacte. Selon le sondage LH2 pour le Comité 21, les personnes ayant déjà entendu parler de développement durable atteignent les  89 % des sujets interrogés. Pourtant, 35 % d’entre elles sont capables de définir précisément le développement durable si elles étaient 51 % en 2008. De plus la variabilité des concepts tendant à personnifier le développement durable (agenda 21, métropole « post-carbone », croissance verte, écologie politique …) entraîne de plus en plus le  déficit de compréhension surtout pour les non-spécialistes. Il faut signaler que, la plupart des personnes interrogées lors de cette étude définit le développement durable comme « une idée nouvelle qui va vraiment changer la manière de produire et de consommer pour le bien de tous ».

 

Une fois les citoyens connaissent simultanément la notion et les enjeux du développement durable, ils peuvent volontairement adhérer et aller vers un autre mode de développement.

 

  1. L’affirmation d’une possibilité d’action commune locale (ou individuelle) efficace au niveau global (ou collectif)

 

« Penser global – agir local » tel est le slogan du sommet de Rio. Ainsi, il est de l’obligation des territoires de faire impliquer les habitants à tout action du développement durable. Mais, avant d’entamer la communication destinée à sensibiliser la population, les collectivités ont intérêt à se montrer irréprochables sur le développement durable tant qu’un pan de la stratégie concerne l’exemplarité. Dans ce cas, la communication consiste à la mobilisation sur le développement durable proprement dite ou au changement de comportement du public. Ainsi, les responsables de communication des collectivités doivent savoir au préalable les freins à ce changement.

 

D’abord, il y a l’habitude. Nous nous rallierions bien volontiers à l’opinion de Jean-Jacques Wittezaele[2],  « Il faut (…) penser la stratégie de changement en partant de la vision de l’autre, de manière indirecte, quitte à dire le contraire de ce que l’on pense. Bien souvent la prise de conscience suit le changement, et non le précède. Par exemple, si l’on veut sensibiliser les automobilistes, il faut partir de ce que la voiture représente pour eux : liberté, facilité, reconnaissance sociale, mais aussi peut-être bouchons, coût, pollution. Si nous ne parlons que de la pollution pour les faire changer de mode de transport, en niant leur sentiment de perte de liberté, il y a de grandes chances que ça ne passe pas. En situation thérapeutique, lorsqu’une personne souhaite changer, je lui demande souvent « qu’est-ce que vous avez à perdre de ce changement ? ». Il y a toujours des choses à perdre dans un changement. Il est important de (re)connaître ce que les gens pensent qu’ils pourraient perdre, ne pas le dissimuler ».

 

Après l’habitude la difficulté à articuler les temporalités différentes risque aussi d’empêcher la motivation au changement de comportement. D’ailleurs, Georges Ferreboeuf le confirme dans son interview «Le développement durable est antinomique au développement des individus. L’homme par essence est mortel, la vie n’est pas durable et le développement conduit inévitablement vers la mort. Cette contradiction constitue en filigrane la démonstration basique de toute campagne. Cela induit la notion d’héritage, de la terre (les lieux) que nous léguons à nos enfants. (…) Pour quelqu’un de mortel, l’immédiateté est décisive, d’où les programmes de changements immédiats et de communication éducative que nous préconisons ».

 

Le conflit entre l’intérêt personnel et l’intérêt collectif est aussi l’un des facteurs défavorables au changement. Lors du sondage LH2, on a constaté que certaines personnes interrogées se doutent de l’intégrité de leurs actes à l’objectif du développement durable. Ainsi, les responsables de communication des collectivités ont intérêts à s’adresser à des individus et non à un groupe. Comme le disait Margaret Mead « Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde. C’est même de cette façon que cela s’est toujours produit ».

 

  1. L’emploi d’une communication de projets présentant des réalisations concrètes

 

Il est intéressant de savoir que de nos jours, l’une des réelles préoccupations des Français est l’avenir écologique. Selon un autre sondage LH2 pour le Comité 21, les 81% des personnes enquêtées s’inquiètent des risques sur la dégradation de l’environnement et du climat dont 24 % s’inquiètent beaucoup plus de la crise écologique que de la crise financière. Certaines personnes se méfient des effets de la communication car d’après le sondage effectué en 2009 ; 42 % des interrogées pensent que l’assimilation du terme développement durable dans les publicités n’est qu’une manière de les faire croire que les produits respectent l’environnement. Ainsi, les collectivités devraient faire attention aux piéges du verdissement d’image ou du  greenwashing. Il est évident que, pour gagner la confiance des acteurs participatifs afin de les impliquer au cœur de l’action, il ne faut pas aller au-delà de ce qui est réellement accompli.

 

  • La participation des citoyens

 

Dés que les citoyens se sentent impliqués, ils veulent passer à l’action. Souvenons nous que la participation de tout le monde est très sollicitée en matière de développement durable. Nous savons que le développement durable repose sur le principe de participation puisque la nature ne négocie point. De ce fait, le changement de notre comportement est devenu nécessaire. Le développement durable instaure une nouvelle forme de démocratie – la démocratie participative –  qui responsabilise l’ensemble des acteurs. Grâce à cela, il y a possibilité de solutions collectives. Par la démarche agenda 21, les collectivités tiennent un rôle clef dans l’animation de la dynamique locale pour l’encouragement du dialogue entre les parties prenantes et l’action collective.

 

  • Eco-citoyenneté

 

Etre éco-citoyen c’est être un citoyen responsable. Comme l’écologie est le thème qui préoccupe le plus la population ainsi que les pouvoirs publics d’aujourd’hui, d’où l’appellation éco-citoyen. Plus précisément, l’éco-citoyen est celui ou celle qui est sensible à la protection de l’environnement ; surtout que la dégradation de l’environnement est l’une des préoccupations majeures de la population ainsi que des pouvoirs publics d’aujourd’hui.

 

L’éco-citoyenneté est le fruit de la démocratie participative du développement durable. Ainsi, agir en éco-citoyen c’est de faire vivre notre territoire et de mobiliser les énergies dans la vie civique comme s’engager dans un conseil municipal, voter lors des élections…par exemple ; et dans la vie associative, à travers le sport ou la culture.

 

Il est évident que la récupération n’est pas une solution durable, alors un éco-citoyen doit apprendre à consommer mieux. Voici quelques gestes qu’un éco-citoyen pourrait avoir au quotidien (écogeste) :

– Éteignez les lumières dans une pièce vide et remplacer les ampoules traditionnelles par des ampoules fluocompactes qui sont moins énergivores et plus durables.

– Eviter le gaspillage des eaux en fermant le robinet si vous brossez vos dents ou lavez votre visage. Songez à utilisez un bol ou remplissez le lavabo.

-Optez pour les sacs en tissus lavables.

– …

 

Exemple de participation de la population dans les projets du territoire

 

Prenons le cas de l’Anglet, il a mis en œuvre son agenda 21 « Bâtir ensemble la ville de demain » en 2008. Depuis 2009, des rendez-vous ouverts à tous sont établis afin que les Angloys puissent contribuer à la démarche des actions de développement du territoire angloy. Notons que des comités consultatifs sont constitués pour la proposition des actions (maîtrise de l’énergie, recours aux produits à haute valeur environnementale, aménagement du territoire…).

 

  • Eco-volontariat

 

En général, l’éco-volontariat est une aide que des volontaires pour l’environnement apportent aux organisations locales de la protection de la nature, en manque de moyens financier. Ces éco-volontaires, pendant l’éco-volontariat, assistent les chercheurs et les environnementalistes dans la réalisation de leur travail. Il est à remarquer que l’éco-volontariat n’est pas une forme d’éco-tourisme, mais une simple participation active, responsable et solidaire de ces volontaires. L’éco-volontariat est bénéfique pour ces derniers car c’est un moyen pour eux de partager et d’approfondir leurs connaissances sur la nature.

 

 

 

  • L’écrit plébiscité

 

Il semble que les supports éditoriaux permettent de délivrer des messages complexes du développement durable. Il est intéressant de noter que 27 % des actions sont consacrées à la production de supports pour les  thématiques durables tandis que 16 % intègrent le développement durable dans les supports déjà existants. Les supports papier peuvent se présenter sous plusieurs formes comme les brochures, Dépliants, articles dans les journaux internes et externes par exemples.

Pour ce consensus favorisant l’écrit, il ne faut pas négliger le choix du papier (format, grammage, fibres recyclables ou fibres vierges), l’optimisation de la mise en page (impressions recto-verso, gérer l’espace…), la diffusion (calculer le juste nombre nécessaire). En tout cas il est préférable de ne recourir au support papier que si l’on y est vraiment contraint. Certes, la dématérialisation de la communication (internet, cd-rom) est très recommandable surtout que les collectivités d’aujourd’hui mettent en avant une démarche d’éco-communication. Par contre, les collectivités territoriales sont caractérisées par une dispersion des lieux de travail. Par conséquent, un grand nombre du personnel ne dispose pas de postes informatiques permanents. Ainsi, pour assurer une diffusion équilibrée de la communication éco-responsable interne il faut doser habilement les supports «papier » et internet.

 

  1. Les attentes de communication dans le cadre des collectivités territoriales

 

  • Les moyens adéquats

 

D’après le sondage quel progrès/ cerdd,  52 % des collectivités mettent en place des moyens d’implication de leurs publics et 38 % pour la mise en place des réseaux de référents.

16% de collectivités n’ont aucun moyen destiné à assurer l’information de suivi des démarches. Ainsi, on peut en déduire qu’il y a insuffisance de moyens adéquats dans la communication de certaines collectivités territoriales. Dans ce cas, il s’avère important de réaffirmer le rôle majeur de la communication interne dans les collectivités. Fréquemment, la communication interne est séparée de la communication externe. En général, les élus ont la manie de se concentrer sur la communication externe qui est pour eux de retombées médiatiques et une création et/ou entretien des relations avec leurs électeurs.

 

Il est vrai que si les agents territoriaux se sentent suffisamment informés et impliqués dans tous les projets des collectivités, ils en seront de très efficaces exemplaires à l’extérieur. Il est tout a fait logique que tout ce qui se passe à l’intérieur de chaque territoire rejaillit à l’extérieur. De ce fait, il est essentiel que le DGS, le DRH et le Directeur de la Communication travaillent étroitement ensemble. D’ailleurs, cette année, « le rôle de la communication et de la promotion territoriale » est l’une des critères de sélection de l’appel à candidature aux « Rubans du développement durable ». Notons que depuis quelques années, les collectivités territoriales qui conduisent des politiques globales, efficaces et concrètes en faveur du DD sont labellisées. C’est donc l’occasion pour les communicants de la collectivité de se rapprocher de leur direction développement durable.

 

Mais, quelle type de communication est alors le plus adapté à des collectivités territoriales ?

 

Il n’est pas exagéré de dire que l’éco-communication est le moyen concret au service de la démarche de développement durable de toute collectivité. Multiples sont les raisons qui nous poussent à opter pour cette communication :

  • Elle est une communication d’écoute et de dialogue avec tous les acteurs (équipes internes, habitants, collaborateurs, partenaires…)
    • Elle redynamise les acteurs autours d’un projet concret ;
    • Elle permet d’obtenir les résultats concrets en matière d’éco-responsabilité et de valoriser les résultats obtenus pour deux avantages : l’image de la collectivité et la sensibilisation à la protection de l’environnement ;
    • Elle met en cohérence les activités de communication avec les discours et les engagements environnementaux.

 

2)Le concret

 

Pour l’amélioration de la communication sur le développement durable, les collectivités devraient en possession de preuves concrètes à valoriser chez eux. C’est d’ailleurs la raison qui les incite à participer au ruban du développement qui est un label pour les collectivités ayant comme priorité le développement durable. il est intéressant de savoir que les critères nécessaires pour se porter candidats aux rubans du développement durable sont basés sur l’organisation de la politique du développement durable, les visions stratégiques et les plans d’actions ainsi que les actions déjà réalisées. L’obtention du label rubans du développement durable est très bénéfique pour les collectivités surtout qu’il permet de :

  • Intensifier la visibilité de la politique publique vers les habitants.
  • Graver les démarches de la collectivité dans une dynamique nationale.
  • Prendre part à la diffusion des idées créatives au service du développement durable des territoires.

 

Notons qu’il est possible de mesurer l’amélioration des performances des collectivités à l’aide des indicateurs pertinents. L’évaluation de la pertinence de l’empreinte écologique des collectivités représente un outil de sensibilisation et d’aide au changement pour les autorités territoriales.

  • L’évaluation de la politique de communication des collectivités territoriales en matière de développement durable

 

Voici la synthèse des données de l’étude régionale 2008 « Quelle communication au service des démarches de développement durable ? » (Quel Progrès/Cerdd)[3], un peu modifiée :

  • Typologie des responsables développement durable :
  • Quasiment toutes les collectivités déclarent avoir un collaborateur en charge du développement durable ou de l’environnement
  • Le seul véritable élément différenciant est le type d’organisations interrogées. Toutes les autres caractéristiques (département, taille, activité de l’entreprise et type de collectivité) n’influent pas
    • Typologie des actions et engagement DD
  • 84% des organisations régionales ayant un collaborateur en charge du DD ou de l’environnement déclarent mettre en œuvre des actions sur les 3 champs du développement durable même si l’environnement reste en tête.
  • Les actions DD mises en œuvre concernent à la fois les publics internes et externes. L’interne est concerné systématiquement. Les publics externes un peu moins et quasi-exclusivement les partenaires traditionnels (habitants/monde associatif)
  • 3/4 des organisations mettant en œuvre des actions DD formalisent une démarche engageante pour elles
  • 44% des collectivités ont une démarche DD récente (1 an et moins). Près de la moitié des organisations n’en sont donc qu’au début de sa mise en œuvre.
  • Les publics concernés et les moyens d’implication déployés
  • 2/3 des collaborateurs DD se définissent comme une interface entre les acteurs
  • 4/5 des organisations mettant en œuvre des actions DD mettent en place des moyens pour impliquer les publics concernés. Parmi elles, toutes ont recours à des moyens d’information
  • en collectivité ces moyens de participation sont également répartis entre l’interne et l’externe
  • Les collectivités font moins souvent participer leurs publics à leur démarche DD (52%) que les entreprises (79%) mais lorsqu’elles le font, c’est de manière plus collaborative. 42% des collectivités mettent en œuvre des moyens d’information couplés à des moyens de participation des publics. Elles utilisent à 44%, deux voire trois moyens de participation pour les impliquer
  • 80% des entreprises mettent en œuvre de la formation. Cela répond à un nécessaire évolution des compétences au regard des objectifs du développement durable. Est-ce parce qu’elles n’en ont pas besoin et/ou qu’elles y ont recours moins habituellement que les collectivités ne proposent pas de formation à leurs équipes ?
  • Moyens d’information et intervention du service communication
  • L’utilisation des divers supports d’information de l’organisation pour relayer la démarche développement durable est totalement naturelle pour les porteurs de projets développement durable
  • Les collectivités jouent leur rôle de sensibilisation des publics externes au développement durable (près de 90%)
  • ¾ des entreprises et des collectivités mettent en œuvre une information orale pour informer leurs équipes. En entreprise, ce temps d’information est relayée par des supports écrits, moins en collectivité.
  • En externe, la variété des moyens d’information est exploitée avec une nette préférence pour l’événement et le journal externe en collectivité
  • Seuls 19% des collectivités associent le service communication sur leur démarche DD
  • 67 % des collectivités et 45% des entreprises le sollicitent ponctuellement et majoritairement pour un relais dans les supports d’information, soit en aval de la démarche DD. Cela peut s’expliquer par une représentation d’un rôle du communicant consistant uniquement à produire des outils d’information. Cette représentation est en-deça de la contribution possible de la communication (stratégie d’implication, mesure de perception, activation de réseaux…)

 

Rappel :

Rôle de la communication dans tous les projets de développement durable : sensibilisation et mobilisation de tous les cibles.

Cibles : – élus, services

  • Acteurs locaux
  • Habitants

Piliers du développement durable : environnement, social, économie

Finalités du développement durable :

  • Préservation de la biodiversité, protection des ressources et des milieux ;
  • Epanouissement de tous les êtres humains ;
  • Cohésion sociale et solidarité entre territoires et entre générations ;
  • Lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère ;
  • Dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsable

 

A partir de cette synthèse et de ces données, nous avons pu constater que :

  • L’information prime sur la participation. Autrement dit les collectivités ont tendance à considérer la communication comme un outil d’information plutôt qu’un vecteur de participation. Aussi, l’étude montre de fortes différences entre la perception et l’emploi de la communication au profit des démarches développement durable.
  • Les collectivités assurent leur rôle de sensibilisation et de mobilisation et elles communiquent autant vers l’interne que vers l’externe.
  • La transversalité de la démarche développement durable n’est pas respectée.
  • Nécessité de la mise en place d’une démarche de communication centralisée et cohérente.
  • Grosso modo, l’étude montre qu’il y a une sous-évaluation de la communication.

 

  1. Les démarches de communication développement durable territorial à l’efficacité prouvée par évaluation

 

Les professionnels du développement durable et de la communication ont intérêt à partager et à mobiliser leurs compétences pour la progression de leurs savoir-faire ainsi que leur savoir-être. Comme le montre l’évaluation ci-dessus, 19 % des collectivités seulement associent le service communication sur leur démarche développement durable. Or le responsable de la communication devrait travailler étroitement avec les professionnels DD pour le profit des projets de développement durable. Ainsi, la mise en œuvre d’une démarche de communication territoriale centralisée et cohérente s’avère recommandable afin d’atteindre l’efficacité des projets élaborés par les collectivités.

 

  • mise en place d’un comité de communication

 

En général, le comité de communication doit être composé de quelques personnes qui représentent l’ensemble des activités du territoire. Une réunion régulière de ce comité est animée par le service de communication de la collectivité territoriale (élu et/ou un représentant des principaux services). Le comité est un interlocuteur principal du service communication. Il est aussi le soutien évident dans l’élaboration du cadre de cohérence.

 

Les rôles principaux de ce comité de communication sont :

  • diffusion d’information auprès des services concernés et application des orientations approuvées.
  • élaboration du programme de tous les actions, opérations et événements prévus.

 

  • Le cadre de cohérence

 

Le cadre de cohérence permet de déterminer les cibles, les points forts et les points faibles, les objectifs ainsi que le positionnement de la collectivité. Il faut mentionner que son établissement est très important à la prise de décision utile à la réalisation  de toute action. En outre, son élaboration sera déterminée par les informations que le comité et le service de communication fournissent.

 

Quelles sont donc les caractéristiques du cadre de cohérence ?

 

  • Analyse de la situation et diagnostic

 

Cette étude concerne à l’élaboration d’un état des lieux, au recensement des forces et faiblesses de la collectivité. Soutenu par le comité de communication, ce diagnostic portera non seulement sur les trois dimensions du développement durable (environnement, social, économique) mais également sur la politique, les technologies de la ville, les services proposés aux administrés, le fonctionnement interne et la communication, l’identité et l’image de la collectivité.

 

  • Sélection ou validation du positionnement

 

Cette étape consiste à déterminer l’image que l’on souhaite donner à la collectivité. Autrement dit, définir une marque de distinction du territoire dans la pensée du public. Elle est consacrée à valoriser la collectivité en ne ressortant que les points forts pour qu’elle soit attractive. Toutefois, le positionnement d’un territoire doit être distinctif, attractif et crédible. Pour cela même, il impose une continuité de style et de contenu aux campagnes de communication successives.

 

  • Validation ou sélection des objectifs de la communication

 

Tandis que les ambitions de la collectivité et de chacun de ses services définissent les objectifs de la communication ; ces derniers orientent les stratégies. Ces objectifs (les objectifs d’identité et d’image et les objectifs d’information et de notoriété) sont l’enjeu des outils de communication utilisés.

 

  • Validation ou détermination des cibles

 

Suivant les actions menées les cibles ou les destinataires de la communication peuvent être : les habitants, les individus n’habitant pas le territoire, les journalistes, les pouvoirs publics, les touristes, les entreprises, les meneurs d’opinions, les pouvoirs publics…
Après avoir référencé l’ensemble des cibles, il est important de les hiérarchiser et de s’assurer que la stratégie globale permet de sensibiliser chacune d’entre elles en prenant compte des priorités.

 

  • Le calendrier

 

Il est nécessaire d’organiser la stratégie de communication pour obtenir des effets favorables répondant aux objectifs. Pour cela, il est essentiel de déterminer les événements et réalisations prévisibles dans chacun des services pendant l’année courante. Grâce à ce calendrier on évitera les interfaces et les empiètements entre les manifestations. Il régule aussi la cohérence générale.

 

  • La valorisation

 

Il est préférable que chaque action soit accompagnée d’un système de communication spécifique qui permet non seulement d’atteindre les cibles et les objectifs mais de respecter également le positionnement engagé. Ce système de communication sélectionnera les supports et outils nécessaires pour atteindre les objectifs.

 

  • Le suivi et l’ajustement permanent

 

L’ajustement permanent est suivi par les réunions du comité de communication. Dans cette étape, il faut conférer à chaque action envisagée des informations afin de déterminer les moyens de communication utilisés et d’estimer leur efficacité.

Chapitre 3- Les résultats et recommandations

Section 1- Les résultats de la politique de communication des collectivités locales en matière de développement durable sur la participation citoyenne

 

  1. La communication par le discours (réponse à la deuxième hypothèse)

 

Comme nous l’avons appris, la communication territoriale est une fonction incontournable pour les collectivités. Trop souvent, les élus des collectivités ont tendance à utiliser la communication par le discours – discours corporate – pour sensibiliser leurs cibles notamment les habitants. Certes, le discours corporate aide les élus territoriaux à faire adhérer leurs concitoyens à leur(s) projet(s) de développement durable alors que ceux-ci demandent des investissements importants financiers et humains. Cet aspect de communication est marqué par trois paradoxes :

  • Les élus montrent au public un comportement de volontarisme martelé cependant leurs discours sont souvent trop conformistes tout en évacuant le problème principal des contradictions liées au développement durable.
  • Ils évoquent le développement durable comme le coeur d’une intense remise en question, néanmoins la prise de parole est dominée par un discours économique courant.
  • Il n’y a pas de véritable vision stratégique du développement durable, pourtant ils affirment un rejet du court-termisme.

 

  1. La communication par la preuve (réponse à la troisième hypothèse)

 

Nombreuses sont les collectivités qui ont tendance à se focaliser sur la communication sur les outils et les services. Cette attitude les pousse à négliger les valeurs et les comportements. Mais faut-il réinventer les outils de communication pour valoriser les projets durables ? Certainement, la communication responsable en est la solution. De ce fait, les collectivités ont intérêt à :

  • être pédagogiques, responsables et honnêtes pour pouvoir communiquer aisément sur le développement durable.
  • clarifier leur stratégie DD à moyen ou long termes pour communiquer sur le développement durable.
  • révéler les paradoxes liés au développement durable pour rassurer les habitants.
  • se centrer sur les problématiques développement durable liées directement aux activités du territoire ainsi qu’au déroulement de la vie en société des habitants.
  • être conscientes de l’importance du concept de temporalité et convaincre ainsi les autres acteurs que le développement durable implique une vision à long terme et qu’il tient du « work in progress ».

 

  • Les autres résultats

 

  • Le marketing social

 

Le marketing social regroupe les opérations de communication visant à promouvoir, auprès des citoyens, des comportements responsables et/ou durables. Par le biais de cette technique de communication les collectivités adoptent une posture éducative voire même didactique et sensibilisent les citoyens. En général, le marketing social est considéré comme une forme de communication institutionnelle car étant une démarche éducative, elle se substitue ou complète l’action territoriale en matière de sensibilisation. Son objectif est d’aider la population à prendre conscience des conséquences environnementales ou sociales de leurs actes. Il est vrai que les citoyens attendent des informations pratiques. De nos jours, un rétablissement s’opère au profit d’une communication sur l’offre de services.

 

  • La communication par les réseaux sociaux virtuels

 

Grâce à l’évolution de la technologie d’aujourd’hui, la mise en place des sites de type 2.0 par les collectivités territoriales leur est bénéfique en matière de diffusion d’information, de participation et de l’agrégation de volonté de la population.

 

Avant de lancer un projet, l’élu d’une collectivité a intérêt à s’assurer si sa mise en œuvre est conforme aux attentes des habitants surtout du fait que l’absence de concertation risque d’inciter les groupes réfractaires aux changements à se mobiliser. D’ailleurs, ils s’éparpillent de plus en plus dans les réseaux sociaux comme twitter et facebook. En général, la concertation publique se fait par l’organisation d’une réunion regroupant les particuliers et les associations. Pourtant, organiser une réunion physique demande beaucoup d’énergie et parfois la population ne veut pas s’y déplacer. C’est pourquoi certains élus des collectivités ont utilisé le réseau social local comme un outil de concertation. Grâce à l’internet, il est inutile de se déplacer car ce média permet d’impliquer les habitants n’importe où. La collectivité anime un débat dans lequel elle répond aux attentes des habitants de pouvoir s’informer, de se sentir impliquer et d’être plus proches des acteurs qui se charge des dossiers. En guise de contribution, chaque habitant internaute renseigne sa situation par rapport au projet après avoir s’identifier. De ce fait, les élus saisissent les réactions de leurs concitoyens. Et même si les décisions prises par les élus sont parfois incompatibles avec les propositions remontées, l’essentiel pour les habitants c’est d’avoir participé et de se sentir impliqué.

 

  • Communication vers les cibles qui ne savent pas lire

 

C’est l’un des objectifs de la communication publique. Ici, les cibles sont souvent ceux qui ne sont pas à l’aise avec l’écrit ou ceux qui ont un problème avec le dialecte. C’est donc un moyen de communication par l’image.

 

  • Travailler l’accueil comme un acte de communication

Les collectivités ont intérêt à savoir exploiter l’accueil comme un moyen de communication du fait que c’est le premier acte de relation entre elles et les acteurs externes. De ce fait, elles ne devraient en aucun cas négliger le personnel en charge de l’espace accueil.

Section 2-  Les recommandations en matière de communication sur les projets de développement durable des collectivités territoriales

 

N’oublions pas que les collectivités territoriales sont les acteurs majeurs du développement durable et qu’elles sont capables d’agir et de s’organiser, suivant leurs compétences et leur politique, sur les différents champs d’action du DD. Et n’oublions pas non plus qu’elles tiennent un rôle essentiel dans la sensibilisation et la mobilisation de la population ainsi que les autres acteurs afin de changer leurs modes de vie surtout au niveau de la production et de la consommation.

 

Même si des informations et des manifestations concernant le développement durable ont été répandues, beaucoup de gens ont encore du mal à comprendre ce concept. Il en va différemment si les collectivités mettent en place une communication adéquate pour les mobiliser.

 

  1. Donner un sens concret au développement durable

 

Très souvent, les collectivités ont tendance à se limiter à l’explication et aux commentaires des fondements et des temps forts du développement durable. Autrement dit, beaucoup de théories non compréhensibles surtout pour les non spécialistes. Dans ce cas, les collectivités territoriales devraient déconceptualiser et démystifier le développement durable en n’utilisant que des exemples simples et concrets afin que les habitants et les autres acteurs puissent comprendre rapidement comment les collectivités dans leurs décisions, dans leurs modalités d’intervention et leurs pratiques y participent.

 

  1. Construire des messages adaptés à chacune des cibles de la collectivité territoriale

 

La collectivité territoriale doit s’engager à donner à tous les acteurs la même possibilité d’accès à l’information. Pour cela, elle doit procéder à la transmission d’information transparente, fiable et compréhensible, selon le degré d’implication et de proximité avec le territoire des différents acteurs.

 

Vers les acteurs internes (élus et services), la collectivité doit établir les bases d’un langage commun sur le DD et démontrer l’intérêt de la démarche (attractivité économique, attractivité touristique)

 

Vers les acteurs locaux (associations, entreprises, institutions…), l’essentiel est de lancer des messages consacrés à la gestion de l’impact de leurs activités sur l’environnement (minimiser la consommation de ressources et d’énergies, éviter les gaspillages, moins de pollution et de déchet).

 

Vers la population (habitants, usagers, famille), il est préférable de n’employer que les moyens de communication ludiques et accessibles. Il vaut mieux à coup sûr remplacer les arguments scientifiques par des événements festifs et/ou des jeux sous la forme des questions-réponses. Il est donc très juste de dire que les messages doivent être simples et concrets. Tout à fait logique, la réussite de la communication est facilement obtenue si elle est capable de convaincre les citoyens à changer de comportement et à s’engager sur la voie du développement durable. A nous de montrer du discernement…

 

  • Décliner les projets de développement durable sur plusieurs temps (court, moyen, long terme selon les projets) pour pouvoir les accompagner à chaque étape par une communication immédiate, simple et claire

 

Désignée sous l’appellation d’acteur de la démocratie participative, la population a le droit d’être au courant de tout le déroulement de chaque projet de son territoire. De ce fait, la collectivité doit, par le biais d’une communication immédiate, simple et claire, transmettre aux habitants tous les projets de développement durable. Et cela dès leur conception. En guise d’explication, prenons comme exemple l’éco-conception d’un évènement (une conférence ou un débat entre plusieurs acteurs).

 

Lors de la préparation :

  • Faites le bon choix du lieu c’est-à-dire optez pour un lieu facilement accessible en transports collectifs, à pied ou à vélo, pour éviter l’utilisation des voitures personnelles, taxis etc… résultat : moins de pollution.
  • Incitez les gens à utiliser les moyens de transport doux en le précisant sur l’annonce ou l’invitation.
  • Dès le lancement, il n’est pas conseillé d’utiliser la diffusion papier (optez pour les supports électroniques) sinon modérément. Résultats : moins de gaspillage papier, moins de déchet.

 

Pendant :

  • Séparez les pochettes et les documents.

 

Après

  • Triez les déchets recyclables, compostez les déchets organiques et dirigez les déchets contenant des substances dangereuses vers les filières spécialisées. Résultat : moins de déchets.
  • Evaluez l’impact de l’événement sur l’environnement.

 

 

 Conclusion 3ème PARTIE

 

Nous discutons actuellement la communication sur le développement durable et la participation des citoyens dans les projets territoriaux. Il faut se rappeler que depuis 2002 on a mis en place des programmes de développement durable dans les entreprises et de l’Agenda 21 dans les collectivités territoriales. Mais, la communication en matière de développement durable risque d’être mal équilibrée dans sa diffusion. Soit elle ne serait pas suivie d’actions, soit elle ne dévoilerait pas le contenu des informations considérées comme confidentielles. Cela signifie que même le concept du  développement durable n’est à l’abri des critiques et des controverses.

 

 

 

CONCLUSION GENERALE

 

En somme, nous connaissons aujourd’hui, de façon assez précise, les enjeux du développement durable au sein de la collectivité territoriale ; nous avons aussi une notion déjà assez complète de l’Agenda 21 local, ce qui nous permet de nous familiariser à la notion du développement durable ; nous sommes également instruits de la cohérence entre communication et développement durable et enfin nous sommes de plus en plus persuadés que « Le point de départ de la communication d’une collectivité, comme l’affirme si justement Bruno Cohen-Bacrie, est l’acceptation de la rupture avec toute une communication politique telle qu’elle était pratiquée dans les années 1990. La collectivité doit d’abord assumer qu’elle va commencer par écouter toutes ses parties prenantes, sur un plan d’égalité. La collectivité doit faire face à une stratégie d’action à long terme dans les opinions changeantes ».Ce qui nous fait penser également que la communication pourrait être le quatrième pilier du développement durable.

 

Nous sommes tous d’accord que se communiquer veut dire s’engager. Pourtant, on a assez souvent tendance à ignorer et à oublier les paroles données une fois le lampion du sommet éteint. Tout engagement qui, de près ou de loin, concernant le développement durable est un engagement qu’il faut retenir et tenir dans la limite des moyens de toute collectivité. Il faut mettre le point sur cette exemplarité dans le respect de la parole donnée surtout que sa négligence aboutit à l’anéantissement de toute chance d’avancer. En revanche si toute collectivité respecte leur engagement, de nombreuses synergies nous permettant d’atteindre le niveau le plus élevé de croissance pourraient se développer. D’ailleurs, le monde ne changera pas sans nous, il faut que nous agissions ensemble surtout que chacun doit faire sa part. De ce fait, il peut être pertinent que nous agissions en partenaires.

Auparavant, le partenariat n’était appliqué qu’aux relations d’État à État. Ce n’est plus le cas de nos jours car il est devenu multidimensionnel et fait intervenir tous ceux qui sont intéressés (entreprises, institutions financières, société civile). Notons que, pour la mise en place d’un ou plusieurs projets, les collectivités territoriales entrent en communication avec leurs partenaires. N’oublions pas que les collectivités territoriales sont des administrations institutionnelles et administratives distinctes de l’Etat et ayant comme obligation de prendre en charge les intérêts de la population de leur territoire respectif. N’oublions non plus que l’Etat a offert aux élus un outil de gouvernance afin que les grandes villes puissent mettre en œuvre des projets d’aménagement et de développement en matière d’économie, d’écologie ou d’éducation. Par ailleurs, toute collectivité devrait refléter ces priorités dans leur budget. Et au cas où elles attribuent un marché public c’est-à-dire qu’il y a désignation de partenaires, toutes les démarches devraient être connues de tous les acteurs sans exception.

« Penser global, agir local » cela signifie que le développement durable n’a pas de frontière ni de limite. Il faut reconnaître que la réussite du développement durable sur le plan global ne peut se réaliser qu’à partir des travaux assumés et soutenus par les initiatives de tous les acteurs locaux. Il est vrai que le développement durable engendre la solidarité. En effet, le changement que requiert le développement durable nécessite la participation citoyenne qui est la génératrice de la solidarité. Il est nécessaire de poser que la contribution et la participation des citoyens sont des nécessités. C’est la raison pour laquelle, nous pensons qu’il est logique si la citoyenneté est le cinquième pilier du développement durable.

Toutefois, comme tout concept idéologique, le développement durable a ses limites. En 2001, Michel de Fabiani, président de British Petroleum France a définit l’environnement comme suit : « Le développement durable, c’est tout d’abord produire plus d’énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d’énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s’assurer que cela ne se fasse pas au détriment de l’environnement». C’est tout à fait illogique ; nous ne pouvons pas polluer et sauvegarder l’environnement simultanément. De plus les ressources naturelles ne sont pas infinies, ce sont des matières dégradables par leur nature. Par ailleurs, la société de consommation, dans laquelle nous sommes, considère la civilisation matérielle comme l’aboutissement logique et inévitable de toute société. Par conséquent, plus il y a de consommation, plus il y a de pollution. Ainsi, communication responsable, éco-consommation, développement durable,… ce ne sont qu’une juxtaposition de mots dont le pacte est impossible.

Souvent, le développement durable est blâmé en ce qu’il peut n’être qu’un outil des pays développés contre les pays en développement. Certes, pourquoi imposer le développement durable à ces derniers alors qu’il n’est qu’un concept limitatif de leur développement industriel ? Selon Sylvie Brunel (géographe et spécialiste du Tiers-Monde) « les idées de développement durable peuvent servir comme paravent aux idées protectionnistes des pays du Nord pour empêcher le développement par le commerce des pays du Sud (…) le développement durable légitime un certain nombre de barrières à l’entrée (…) en offrant ainsi un prétexte au protectionnisme des pays développés, le sentiment que donne le développement durable, c’est qu’il sert parfaitement le capitaliste ». En outre, multiple sont les libéraux qui pensent que : « L’environnement peut être le prétexte à une nouvelle augmentation du pouvoir et à des dérives dangereuses de la part des personnes les plus assoiffées de puissance. Même les personnes les mieux intentionnées ne sauraient très probablement pas gérer les pouvoirs immenses dont certains écologistes voudraient voir dotés les gardiens l’écologiquement correct ». On peut donc en tirer que notre problème n’est véritablement ni l’écologique ni l’environnement mais avant tout la politique et la philosophie.

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

  • Jean-Marc, Lorach ; Étienne de Quatrebarbes, Le Guide du territoire durable, Editions Village mondial, 2002
  • Antoine, Charlot, Agir ensemble pour des territoires durables – ou comment réussir son Agenda 21, Comité 21, 2008
  • Bruno, Cohen-Bacrie, Communiquer efficacement autour du développement durable, Editions Demos, 2009
  • Guy, Courtois ; Pierre, Ravenel, Réussir un achat public durable, Editions du Moniteur, 2008
  • Ludovic, Viévard, La voi(x) légitime des collectivités sur Internet –  version 1 – 2009

 

[1] Sauvé L., Berryman T. et Brunelle R. (2002) – Éducation, environnement et développement : la culture de la filière de l’ONU, in actes du colloque : Environnements, cultures et développements, Niort, 7 et 8 novembre.

 

[2] Symbioses, n°70, mars, avril, mai 2006

[3] Quelle communication au service des démarches développement durable ? – Perceptions et pratiques des porteurs de projet en Nord Pas-de-Calais – 3ème trimestre 2008 – Etude réalisée par Quel Progrès en partenariat avec le Cerdd

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