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De l’empreinte conventionnelle à l’empreinte numérique en implantologie : Choix et présentation des techniques de 2016

De l’empreinte conventionnelle à l’empreinte numérique en implantologie :

Choix et présentation des techniques de 2016

 

 

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INTRODUCTION

La majorité des composantes de l’environnement technologique tend de plus en plus vers le numérique, l’odontologie n’échappe pas à ce mouvement. D’ailleurs l’image dans l’espace à trois dimensions est de plus en plus utilisée : en imagerie radiologique, en chirurgie implantaire, en endodontie ou encore dans la mise en œuvre de prothèses dentaires par la conception et la fabrication assistées par ordinateur (CFAO).

Que ce soit en pré-, per- ou post- prothétiques, l’implantologie figure parmi les disciplines présentant le plus d’avancées ces deux dernières décennies.

La réalisation d’empreinte précise des implants dentaires ainsi que de leur profil d’émergence représente l’étape la plus critique dans le processus de fabrication des suprastructures implantaires fixes. Effectivement, le but de l’empreinte optique consiste à obtenir une plus grande précision et à simplifier le traitement clinique. D’ailleurs, la précision de l’empreinte optique permet de réaliser la fabrication de parties secondaires personnalisées et adaptées anatomiquement au profil d’émergence étant donné que le pilier implantaire forme la transition la racine artificielle ostéointégrée et la restauration prothétique. En outre, l’utilisation de transferts, à fixer sur les implants, est requise pour l’enregistrement précis de l’axe et de la position des implants.

L’empreinte numérique intra buccale est-elle la solution la plus efficace en termes de précision pour la réalisation de piliers implantaires ? Quels avantages supplémentaires cette nouvelle technique offre-t-elle au praticien ?

Afin de répondre à ces questionnements, la définition de l’empreinte en implantologie sera abordée de prime abord. Ensuite, les différentes spécificités des prothèses dento et implanto-portées seront développées avant de continuer sur les différents types d’empreintes : conventionnelles et optiques. Puis, les avantages et les limites de l’empreinte optique seront étudiés afin de donner un ou des éléments de réponses aux praticiens à travers des cas cliniques avant de conclure ce présent travail.

 

 

I.                   Définition de l’empreinte en implantologie

En implantologie, l’empreinte se définit comme une technique qui va permettre le transfert de façon précise du positionnement de l’implant, en bouche, afin d’élaborer un modèle de travail pour la fabrication de la prothèse. L’empreinte s’effectuant par moulage de silicone dans une porte empreinte : un support rigide outre les pièces d’accastillages implantaires nécessaires[1].

La réalisation d’empreinte a pour objectif l’obtention d’un modèle en plâtre qui va venir restituer la réalité clinique de la bouche du patient[2].

 

 

II.                Spécificités de la prothèse implanto-portée face à la prothèse dento-portée

Avant d’expliquer les différences entre les empreintes implantaires et dentaires, il est tout d’abord indispensable de comprendre les différences entre l’environnement tissulaire et l’environnement péri-implantaire.

Figure :

C’est au niveau du parodonte profond que se joue la différence principale entre les tissus péridentaires et implantaires.

A.                SPECIFICITE DE LA PROTHESE DENTO-PORTEE

1.                  Rappels anatomiques

Ensemble des tissus de soutien de la dent (odonte), le parodonte, ou périodonte comprend :

  • l’os alvéolaire du maxillaire (mâchoire supérieure) ou de la mandibule (mâchoire inférieure) ;
  • le ligament alvéo-dentaire (ou desmodonte) ;
  • la gencive ;
  • le cément de la racine dentaire dit « cément radiculaire » ;
  • des éléments nerveux (récepteurs parodontaux ou propriocepteurs desmodontaux, récepteurs algiques, fibres nerveuses) ;
  • des vaisseaux sanguins (artérioles, veinules).

Les tissus du parodonte se combinent pour former un groupe actif et dynamique de tissus de soutien.

L’os alvéolaire  est presque entièrement entouré par le tissu sous-épithélial (tissu conjonctif) de la gencive, qui et à son tour recouvert de différents épithéliums caractéristiques de la gencive.

Le cément recouvrant la racine de la dent est fixé à la surface corticale adjacente de l’os alvéolaire par la crête alvéolaire  et par des fibres parodontales horizontales et obliques.

La racine de la dent est entourée par le ligament parodontal, qui la rattache à l’os. Ce ligament est une structure de tissu conjonctif cellulaire fibreux, hautement innervé et vascularisé ayant une forte activité métabolique. Il est constitué de paquets denses et réguliers de fibres de collagènes insérées à la fois à l’os et à la dent orientées par groupe de manière à résister aux forces verticales et horizontales appliquées à la dent

Figure :

2.                  Fonctions du ligament desmodontale

La présence du ligament desmodontal engendre :

a)                  Une capacité proprioceptive :

La proprioception est la fonction permettant au système nerveux central d’être renseigné sur la position d’un muscle ou d’une articulation et sur les pressions qui éventuellement s’y exercent.

Dans le cas de la dent, la proprioception renseigne les centres nerveux supérieurs sur les pressions subies par les dents, ce qui permet à ces centres de moduler la contraction des muscles manducateurs:

  • Soit en augmentant la pression afin d’écraser un aliment résistant
  • Soit en inhibant la pression si celle-ci dépasse des limites acceptables par l’organisme.

La proprioception permet finalement la protection de la dent contre toute forme de surcharge.

L’origine de la proprioception dentaire est le récepteur desmodontal situé dans le ligament alvéolo-dentaire.

b)                  Une capacité défensive :

Figure : Vascularisation dentaire et parodontale selon Triller (1986) 1-gencive, 2-pulpe, 3-desmodonte, 4-os alvéolaire

Pour être un tissu conjonctif, le ligament parodontal se doit d’être exceptionnellement bien vascularisé, ce qui reflète la grande vitesse de turnover de ses composantes cellulaires et extracellulaires.

L’épithélium sulculaire et surtout jonctionnel joue un rôle particulier dans la dynamique défensive vis à vis des bactéries de la plaque dentaire.

 

 

c)                  Une capacité adaptative :

La capacité d’amortissement et de modulation des forces masticatrices résultent de la proprioception.

Le ligament desmodontal fournit un soutien à la dent dans son alvéole. Du cément à l’os, les fibres de Sharpey ont un trajet sinueux, de telle sorte que l’ancrage dento-alvéolaire possède une certaine résilience.

Toutes les composantes du ligament ont un rôle d’amortisseur, permettant le contrôle et la dissipation du stress mécanique exercé sur la dent lors de la mastication (Picton 1989). La substance fondamentale, le sang et les vaisseaux sanguins participent au comportement viscoélastique du système.

Le desmodonte fonctionne comme un absorbeur de chocs vis à vis des forces occlusales grâce aux fibres mais aussi grâce au réseau vasculaire qui se comporte comme un amortisseur hydraulique. Le desmodonte comprimé envoie le sang de la couche veineuse dans l’os alvéolaire voisin avec une résistance qui amortit les forces un peu à la manière d’un piston de seringue.

Outre le comportement viscoélastique dû à la physique des fluides, la mécanique des fibres joue aussi un rôle de protection contre les contraintes agissant sur la dentition. Les orientations différentes des groupes de fibres s’opposent aux forces de pression, de traction ou de torsion effectuées sur les dents. Quand les forces sur le parodonte augmentent de façon prolongée, la largeur du ligament peut augmenter de plus de 50% et les fibres de collagène s’épaississent. Les trabécules osseuses qui supportent les alvéoles augmentent en nombre et en épaisseur. L’os alvéolaire lui-même s’épaissit. Au contraire, lors de la diminution de la fonction, les changements observés sont à l’inverse (TenCate 1998).

La mobilité dentaire physiologique est la capacité que possède la dent à répondre par un mouvement, à des sollicitations endo ou exo buccales. Elle varie pour chaque type de dent en fonction de la surface d’insertion des fibres desmodontales entre 155 – 275mm² pour les monoradiculées et 425 – 435mm² pour les molaires.

On distingue deux types de mobilités physiologiques :

  • une mobilité spontanée qui existe en l’absence de toute force appliquée sur la dent
  • une mobilité provoquée induite par l’application de forces physiologiques diverses sur la dent.

 

 

d)                  Capacité sensorielle

Une autre importante fonction du ligament desmodontal est son rôle de récepteur sensoriel.

Quand la dent bouge dans son alvéole, elle déforme des récepteurs contenus dans le ligament, ce qui contribue à la sensibilité au toucher et à la pression sur la dent. La stimulation des mécanorécepteurs active des fibres nerveuses qui transmettent le stimulus aux structures trigéminales.

Même des stimuli de très faible intensité suffisent à provoquer le réflexe d’ouverture de la bouche.

Enfin, la reconnaissance de la consistance des aliments se fait en partie par l’intermédiaire de la stimulation des terminaisons nerveuses du ligament alvéolo-dentaire, ce qui contribue à régler l’intensité des forces masticatoires.

e)                  Potentiel de régénération

Le ligament abrite un important potentiel de régénération grâce aux cellules qui le constituent, ce qui participe au développement et au maintien du tissu fibreux et du tissu calcifié. Il est, en outre, siège de tout le transport nutritif.

  • Sur tous les plans et grâce au desmodonte, l’organe dentaire paraît mieux protégé que la réhabilitation implanto prothétique.

 

 

B.                 SPECIFICITE DE LA PROTHESE IMPLANTO-PORTEE

L’empreinte en prothèse implanto-portée fait appel à des matériaux utilisés en prothèse traditionnelle. Elle diffère par sa mise en œuvre et par sa planification.

La précision de l’enregistrement des positions spatiales est capitale, alors que l’enregistrement des états de surfaces est une chose moins importante.

Contrairement à la dent naturelle, l’interface implant-os alvéolaire se retrouve dépourvue de ligament desmodontal.

La différence fondamentale entre une dent et un implant, au plan de l’occlusion, est que l’implant est ankylosé dans l’os alors que la dent est liée à l’os par l’intermédiaire de ce ligament riche en terminaisons nerveuses.

L’absence de mécano-récepteurs contenus dans le parodonte réduit la capacité proprioceptive et discriminative des implants (Jacobs. Van Steenberghe-1991).

Il résulte de ce handicap un risque d’inadaptation des réflexes d’évitement et d’incoordination du guidage fonctionnel (risque de contraintes latérales excessives).

Lors de l’insertion d’une armature sur des piliers dentaires, la laxité ligamentaire permet de corriger un léger défaut d’adaptation.

A contrario, la rigidité des piliers implantaires ne permet pas de compenser un petit défaut d’adaptation des armatures. Une contrainte lors de l’insertion entraîne une mauvaise fermeture du joint pilier/armature et se répercute sur le tissu osseux au niveau cervical des implants.

L’empreinte pour la prothèse supra-implantaire doit donc être d’une grande précision car l’implant ne tolère pas les erreurs. En effet, les surcharges non compensées ni évitées créeront des surpressions au niveau osseux, lesquelles surpressions entraineront une lyse osseuse réactionnelle si elles dépassent les capacités d’adaptation de l’os.

La prise d’empreinte en chirurgie implantaire va devenir de plus en plus fréquente, pour répondre aux exigences prothétiques. Elle permet d’envisager une mise en charge immédiate, une mise en temporisation immédiate ou de réaliser la prothèse pendant la phase d’ostéointégration des implants.

L’obtention d’un résultat esthétique optimal ne peut pas être envisagée sans une temporisation.

Il faut donc à la fois :

– Réaliser l’empreinte dans un court laps de temps pour ne pas perturber la formation du caillot.

– Respecter au mieux les règles d’asépsie chirurgicale.

– Avoir un enregistrement juste et précis.

 

Figure : Prothèse implant-portée

 

 

III.             L’empreinte conventionnelle en implantologie

Classiquement, l’empreinte est réalisée à la fin de la période de cicatrisation du stade II chirurgical. A ce stade, les aménagements tissulaires doivent être réalisés, le pilier de cicatrisation est en place et la muqueuse doit être parfaitement cicatrisée.

Généralement les piliers de cicatrisation n’ont aucun rôle prothétique, mais servent simplement de supports à la cicatrisation des tissus péri-implantaires.

L’empreinte est réalisée à l’aide de transferts. Les transferts sont des pièces usinées en métal qui se fixent directement sur les implants ou sur les piliers. Ils sont disponibles pour chaque diamètre implantaire et peuvent présenter, selon les systèmes d’implants, des profils d’émergence plus ou moins évasés pour chaque diamètre.

Les plus répandues sont de deux types : standard ou pick-up, à utiliser, selon la technique d’empreinte indirecte ou directe, qui sont les deux techniques les plus communément décrites.

Il est important que le transfert d’empreinte s’adapte précisément sur le système anti-rotationnel de l’implant ou sur le pilier pour reproduire sans équivoque la position de l’implant dans le modèle de travail. Aussi, pour la plupart des techniques utilisées, une radiographie de contrôle est recommandée pour vérifier la bonne position du transfert et la fermeture parfaite du joint entre l’implant et le transfert d’empreinte.

 

 

A.                Empreinte directe sur implant : technique emportée- ciel ouvert- pick up

L’empreinte directe, dont la particularité est l’utilisation d’un porte-empreinte perforé, se déroule en plusieurs étapes.

Les transferts d’empreinte présentant des contre-dépouilles sont transvissés sur le col implantaire ou sur le pilier intermédiaire. Une fois le matériau d’empreinte solidifié, les transferts sont dévissés et emportés dans l’empreinte.

Si cette technique n’est pas la plus simple, elle semble être la plus fiable, ce qui l’indique comme technique de choix pour les empreintes conventionnelles.

Les transferts d’empreinte présentant des contre-dépouilles sont transvissés sur le col implantaire ou sur le pilier intermédiaire

Une radiographie permet de vérifier l’adaptation du transfert

Le porte-empreinte ajouré au niveau des transferts et garni du matériau d’empreinte est inséré en bouche

Une fois le matériau d’empreinte solidifié, les transferts sont dévissés et emportés dans l’empreinte

Les transferts sont transvissés sur les répliques d’implants qui seront noyées dans le matériau constituant le modèle de travail.

Figure : Réalisation clinique

1 – Dévissage des piliers de cicatrisation :

Les piliers de cicatrisation, mis en place lors de la dernière étape chirurgicale, sont dévissés. La gencive marginale est alors contrôlée. Le plateau prothétique des implants est mis en évidence. Diamètres et profils d’émergence sont contrôlés. Il est important de vérifier que rien ne peut gêner la mise en place du transfert d’empreinte. Il ne doit pas y avoir de rebord osseux recouvrant la base prothétique

2 – Vissage des transferts d’empreinte :

Le vissage est réalisé manuellement (sans contrôle de couple) à l’aide d’un tournevis à tête hexagonale.

Le vissage des transferts doit avoir lieu le plus rapidement possible après dévissage des piliers.

3 – Contrôle radiographique du positionnement du transfert d’empreinte

Une radiographie rétroalvéolaire est réalisée pour vérifier la mise en place du pilier d’empreinte par rapport à l’implant. Lorsque toutes les spires sont visibles sur la radiographie, cela signifie que l’angulation du film est correcte. Le contrôle est alors précis.

La connexion à hexagone interne diminue considérablement le risque de mauvais positionnement du transfert

4 – Essayage du porte-empreinte individuel

Le porte-empreinte individuel peut être perforé au laboratoire. Il est alors simplement inséré pour vérifier que rien ne vient gêner sa mise en place.

Si un doute persiste quant à l’axe implantaire sur le modèle primaire, le prothésiste peut ne pas perforer le porte-empreinte individuel. Cette situation est fréquente lorsqu’il existe un grand nombre d’implants. La perforation se fait alors au cabinet après vissage des transferts.

Le porte empreinte est inséré et désinséré plusieurs fois à vide pour mémoriser le trajet d’insertion.

5 – Préparation du porte-empreinte individuel et réalisation de l’empreinte

L’ouverture ménagée dans le porte-empreinte individuel est fermée par une épaisseur de cire à boxing chauffée. Le porte-empreinte individuel est alors réinséré en bouche: les vis des transferts génèrent des petites convexités au niveau de la cire encore molle.

Hors de la cavité buccale, ces convexités sont découpées à l’aide d’un bistouri ou d’un couteau à cire.

L’empreinte est réalisée en un temps avec une ou deux viscosités en fonction du matériau choisi.

6 – Désinsertion de l’empreinte

Au terme de la prise du matériau, les vis des transferts sont dévissées puis désinsérées de leur logement sur quelques millimètres de hauteur de façon à s’assurer de leur dévissage complet.

Le porte-empreinte est désinséré d’un geste bref de manière à minimiser les déformations, emportant les transferts.

7 – Revissage des piliers de cicatrisation

Dès la sortie de l’empreinte de la cavité buccale, les piliers de cicatrisation sont revissés le plus rapidement possible. L’empreinte est délaissée le temps de cette étape.

8 – Positionnement des analogues de laboratoire

Les analogues d’implants peuvent être vissés au cabinet ou au laboratoire de prothèses. Le vissage se fait en douceur, en maintenant le transfert afin de ne pas arracher de matériau d’empreinte en le mobilisant

Figure : Schéma du transfert Pick Up pendant la phase d’empreinte

 

 

B.                 Empreinte indirecte : technique repositionnée-ciel fermé- Reynolds – twist lock

La technique indirecte est plus simple, ce type d’empreinte permet d’utiliser un porte-empreinte classique et se rapproche beaucoup de l’empreinte de préparation dentaire, des empreintes traditionnelles.

Les transferts d’empreinte sont de dépouille, vissés sur le col implantaire ou le pilier intermédiaire et ne sont pas emportés dans l’empreinte.

Plus habituelle dans son déroulement, elle semble par là, plus simple. Cependant, sa moindre précision limite son indication à l’enregistrement d’un faible nombre d’implants, ou le traitement des patients présentant une ouverture buccale limitée.

Elle peut être également intéressante lors de la prise d’empreinte sous anesthésie générale ou sous sédation consciente (car l’espace de travail est limité par le packing ou la sonde d’intubation).

1 – Dévissage des piliers de cicatrisation :

Les piliers de cicatrisation, mis en place lors de la dernière étape chirurgicale, sont dévissés. La gencive marginale est alors contrôlée. Diamètres et profils d’émergence sont contrôlés. Aucune croissance osseuse ne doit recouvrir cette base prothétique et gêner la pose des transferts.

2 – Vissage des transferts d’empreinte :

La fixation des transferts doit avoir lieu le plus rapidement possible après l’étape précédente. En effet, sans pilier de cicatrisation, la gencive marginale ne reçoit plus de soutien et s’affaisse. Le vissage est réalisé manuellement à l’aide d’un tournevis à friction

3 – Contrôle radiographique du positionnement du transfert d’empreinte

Une radiographie rétro-alvéolaire est réalisée pour vérifier la mise en place correcte du pilier d’empreinte sur le col de l’implant. S’il existe un hiatus, il faut alors dévisser le transfert et déterminer l’origine de la gêne à l’insertion.

Dans la technique indirecte, il est peu conseillé de retoucher le transfert car cette retouche pourrait nuire à la précision de son repositionnement.

4 – Essayage du porte-empreinte

Le porte-empreinte est essayé. Lors de l’essai, il ne doit interférer ni avec les tissus dentaires, ni avec les transferts.

5 – Réalisation de l’empreinte

L’empreinte est réalisée à la manière d’une prothèse conventionnelle, en un temps, avec une ou deux viscosités en fonction du matériau choisi. Le matériau lourd est positionné dans le porte-empreinte, la cavité buccale est séchée et le matériau plus fluide est injecté autour des transferts d’empreinte. Le porte-empreinte garni est inséré en bouche. Une pression constante sur le porte-empreinte garantit son immobilité.

6 – Désinsertion de l’empreinte

Au terme du temps de prise du matériau, le porte-empreinte est désinséré d’un geste bref de manière à minimiser les déformations

7 – Dévissage des transferts d’empreinte et vissage des piliers de cicatrisation

Les transferts d’empreinte sont dévissés à l’aide du même tournevis que celui qui a servi à les visser. Les piliers de cicatrisation sont revissés le plus rapidement possible. L’empreinte est délaissée le temps de cette étape

8 – Assemblage des couples transfert-analogue

Chaque transfert est vissé sur l’analogue de diamètre correspondant. La mise en place des couples transfert-analogue dans l’empreinte peut se faire au cabinet ou au laboratoire.

Lors du transport, l’empreinte contenant les transferts devra être soigneusement protégée afin de ne pas l’endommager

Figure : Empreinte indirecte : technique repositionnee – ciel ferme – reynolds – twist lock

 

 

C.                Variante : technique clipsée ou snap-on

Il existe également des transferts en plastique qui se clipsent directement sur les piliers préalablement mis en place. Ces transferts permettent de réaliser des empreintes selon la technique dite « snap-on ».

Cette technique consiste à réaliser l’empreinte :

–           Soit directement de la tête de l’implant

–           Soit du pilier usiné préalablement vissé définitivement sur l’implant

La particularité de cette technique d’empreinte est l’utilisation de transferts en plastique rigide (Degorce, 2002). Ce système est composé :

–           D’un cylindre de positionnement qui s’adapte par clipage autour d’un pilier

–           D’un transfert d’empreinte s’adaptant soit sur la tête de l’implant, soit sur le pilier usiné

Une fois le cyclindre clipsé et le transfert d’empreinte inséré, l’empreinte peut être réalisée avec un porte-empreinte du commerce ou un porte-empreinte individuel enduit d’adhésif. Lorsque le matériau est pris, l’empreinte est retirée. Le transfert d’empreinte et le cylindre de positionnement en plastique restent solidaires de l’empreinte. L’analogue de l’implant ou du pilier est alors soigneusement repositionné dans le transfert.

La réalisation clinique se déroule donc ainsi :

1-choix du porte-empreinte 

2-dévissage de la vis de cicatrisation

3-empreinte

–           Soit de la tête de l’implant, et alors mise en place du cylindre de positionnement et du transfert d’empreinte correspondant à l’implant (contrôle visuel, tactile et parfois audible par un « clic »)

–           Soit du pilier droit, et alors choix et mise en place du pilier définitif (serrer au torque conseillé par le fabriquant) puis mise en place du cylindre de positionnement et du transfert d’empreinte correspondant au pilier (contrôle visuel, tactile et parfois audible par un « clic »)

4-vérification du porte-empreinte (parfois, le transfert empêche l’insertion correcte du porte-empreinte

5-mélange du matériau et garnissage du porte-empreinte, enduit d’adhésif, par la viscosité la plus élevée

6-injection du matériau de basse viscosité autour du ou des transferts d’empreinte  et du ou des cylindres de positionnement et mise en place du porte-empreinte

7-désinsertion de l’empreinte après prise du matériau

8-vérification de l’empreinte (absence de basse viscosité à l’intrados des transferts d’empreinte)

9-protection :

–           De l’implant par la vis de cicatrisation ou une couronne provisoire

–           Du pilier à l’aide de capuchon en plastique ou par une couronne provisoire

10-mise en place des analogues d’implants ou des piliers sur les transferts d’empreinte (ne pas appliquer de pressions trop importantes sous peine de déformer l’empreinte)

11-envoi de l’empreinte ou laboratoire, accompagnée d’une feuille de route, pour le moulage.

Cette technique présente quelques inconvénients : le transfert étant en plastique, il n’est pas possible de contrôler son enfoncement par radiographie. Un mouvement dans le sens axial du transfert est possible.

Aussi Sheridan et Koka préconisent de maintenir le transfert avec le doigt durant la prise d’empreinte à travers la fenêtre d’un porte-empreinte individuel confectionné au préalable. La méthode « snap-on » a l’avantage d’être très simple et semble donner des résultats précis.

Il s’agit d’enregistrer définitivement la position de piliers pour prothèse scellée placés au préalable.

La technique présente donc les limites inhérentes à ce type de piliers. La procédure est la suivante :

  • déterminer la bonne hauteur du pilier selon l’espace interocclusal disponible. Différentes hauteurs de pilier sont disponibles dans les différents systèmes
  • mettre en place le pilier définitif dans l’implant et le serrer à 32-35 Ncm à l’aide d’une clé dynamométrique et d’un embout spécifique pour prévenir tout dévissage (système 3i). On place alors une coiffe spécifique qui s’adapte précisément sur le pilier et qui sera entraînée avec l’empreinte. Avec le système Simplelogic®, un transfert spécifique “transfert snap-on” est clipé sur le pilier.

Ce dernier est muni à son extrémité d’une petite boule qui va assurer la rétention du transfert dans l’empreinte. La réplique de pilier est sélectionnée et mise en place avant de réaliser le modèle de travail.

Avec ce système 3i, l’analogue de pilier est muni comme le pilier de la petite boule pour se clipper dans le transfert.

Elle sera sectionnée ultérieurement à l’aide d’une fraise ou bien d’une pince d’orthodontie. Une chape usinée en résine calcinable s’adaptant parfaitement sur le pilier est ensuite utilisée pour confectionner l’armature de la prothèse scellée.

Si les piliers ont besoin d’être modifiés en hauteur et corrigés en angulation, une méthode classique de la prothèse fixée a été repris sur le modèle de travail, des coiffes calcinables sont mises en place sur les répliques de piliers.

Les répliques coiffées sont corrigées avec une fraise selon les modifications de hauteur et d’angulation souhaitables en bouche. Les coiffes sont retirées et transmises au clinicien qui les utilisera comme coiffe de report pour mettre en forme les piliers implantaires.

Figure : Transferts clipés « snap on » du système Ankylos®

  • Pilier implantaire, b-transfert en plastique clipable

 

 

D.                Avantages et limites de l’empreinte conventionnelle

1.                  Les limites intrinsèques à chaque technique :

a)                  La technique indirecte

C’est manifestement celle qui donne les moins bons résultats en regard de la majorité des études. Cette imprécision de technique peut s’expliquer par :

  • le défaut dû à l’élasticité des matériaux à empreinte qui peut être, soit vertical, soit en rotation ;
  • la difficulté à repositionner avec précision les transferts, solidarisés avec l’analogue, dans l’empreinte.

Les résultats de l’étude de Liou et coll. montrent la relative imprécision que génère cette technique en matière de replacement, puisque pas un transfert n’a pu être replacé précisément dans l’empreinte par les cinq cliniciens participant à l’étude. Spector et coll. ont constaté sur des coupes d’empreintes, l’interposition de bulles d’air qui empêchent l’enfoncement complet des transferts. Elle doit être préférentiellement réservée aux cas de prothèses unitaires, lorsque les implants sont peu nombreux et parallèles entre eux, et selon Liou et coll. aux situations où l’espace interarcade est insuffisant et/ou la zone d’accès postérieure difficile (ce qui est rarement le cas).

Il est conseillé de réserver la technique indirecte exclusivement aux cas d’implants unitaires pour lesquels des petites corrections d’adaptation sont possibles. Une imprécision dans l’enregistrement de la position d’un implant unitaire par cette technique se manifestera cliniquement par des contacts interproximaux et occlusaux inadéquats, car différents des contacts obtenus sur le modèle. Les corrections seront en général simples à apporter. Pour Ardouin et coll., cette technique indirecte peut également être utilisée lorsque l’on désire réaliser un modèle pour choisir les piliers au laboratoire de prothèse. Une fois les répliques de piliers choisies en fonction de critères esthétiques et prothétiques, elles peuvent être correctement positionnées en bouche comme sur le modèle et servir de transfert pick-up en étant dévissées à travers un PEI spécifique.

b)                  La technique directe

C’est la technique à privilégier lorsqu’il y a plusieurs implants. La majorité des études qui la comparent à la technique indirecte, montre sa supériorité. Elle nécessite cependant la confection d’un porte-empreinte ajouré en regard des implants

c)                  La technique snap-on

Elle nécessite le maintien en place du transfert pendant la prise d’empreinte. De plus, le contrôle radiographique n’est pas possible.

2.                  Les limites liées au matériau a empreinte :

Les erreurs dues au matériau d’empreinte sont liées à son potentiel de déformation lors des différentes manipulations : retrait du porte-empreinte, repositionnement des transferts, coulée du modèle, vissage des répliques d’implants.

L’utilisation de matériaux à empreinte à haute fermeté est donc conseillée, limitant ainsi les risques d’erreurs. Au regard des études, les polyvinylsiloxanes et les polyéthers semblent être les matériaux de choix pour les techniques d’empreintes implantaires.

En particulier, les polyéthers rencontrent un large succès, puisque presque toutes les études y font référence. Il est vrai qu’ils sont parmi les matériaux les plus adaptés aux techniques d’empreintes implantaires grâce à leur viscosité, leur bonne stabilité dimensionnelle, et à leur dureté.

Cependant, leur manipulation est rendue difficile par leur haute viscosité.

Cela peut conduire à un mélange poreux et non homogène. Aussi Fournier et coll. préconisent d’utiliser un mélangeur automatique (Pentamix®) pour obtenir des empreintes précises et homogènes, exemptes de bulles d’air. La manipulation est rendue plus aisée et rapide et le dosage est plus économique.

 

 

IV.             L’empreinte optique en implantologie

D’après le Larousse médical, une empreinte dentaire correspond au « moulage des dents, du relief de la mâchoire et de ses tissus de revêtement. »[3].

Cependant, l’apparition des nouvelles technologies ne permet pas le fait de se limiter seulement à la notion « moulage » qui n’offre qu’une couverture des empreintes conventionnelles.

François Duret définit l’empreinte dentaire ainsi : « une prise d’empreinte dentaire est la mise en œuvre d’une méthode capable de mesurer une perturbation et de la restituer sous une forme utilisable, palpable, visible, voire métrique. Elle doit conduire à mettre ces informations à la disposition de l’opérateur qu’il soit prothésiste ou dentiste. »[4]

Ainsi, selon lui, une empreinte correspond à une « perturbation » qui en termes de techniques conventionnelles s’apparente à la perturbation de la surface du matériau d’empreinte qui va permettre l’enregistrement tridimensionnel.

Dans le cadre d’une empreinte optique, c’est la perturbation d’un champ électromagnétique (la lumière) engendrée par les volumes bucco-dentaires qu’il s’agit d’interpréter afin d’en obtenir une représentation tridimensionnelle.

Au-delà d’une simple modélisation cela permet d’obtenir les données métriques des points constituants la surface du volume étudié. La taille et la densité des points définissant la précision de l’empreinte. Ainsi nous pouvons même dépasser le concept d’ « empreinte » pour celui de « mesure dentaire » plus approprié aux besoins de la CFAO.

Il est néanmoins nécessaire de préciser, qu’à la différence de l’imagerie 3D radiologique qui reconstruit les volumes dans leur intégralité, une empreinte cherche seulement à enregistrer en 3D la surface de ce volume.

 

 

A.                Principe de fonctionnement des systèmes d’empreintes optiques intra-oraux implantaire

1.                  Principes généraux de l’empreinte optique

Avant l’usinage, l’empreinte optique passe par deux étapes[5] :

– L’enregistrement optique, c’est-à-dire le captage.

– La modélisation en 3D.

Ainsi, la réalisation de l’empreinte optique requiert:

– une unité de prise d’empreinte : un scanner tridimensionnel ou une caméra optique et un capteur CCD photographique (charges-coupled-divice),

– un ordinateur avec un logiciel de modélisation pour numériser les données captées.

2.                  Principes généraux des caméras

Etant donné qu’une empreinte optique consiste en la mesure de la perturbation d’un rayonnement lumineux.

Afin de coller aux besoins de la CFAO il est nécessaire de transformer ces données analogiques en données numériques.

De ce fait, quatre éléments de base sont nécessaires au fonctionnement de la caméra optique[6] :

-un ou plusieurs émetteurs : qui vont projeter le rayon lumineux sur l’objet à mesurer

-des capteurs, spécifiques du rayonnement émis qui vont permettre d’analyser la déformation de la lumière ou de son intensité. Ils fournissent le plus généralement une information analogique. Ainsi un autre élément est indispensable :

-un convertisseur : de l’information analogique en numérique afin qu’elle puisse être traitée par ordinateur ou convertisseur A/D.

-des filtres et des algorithmes pour traiter l’image obtenue et la transmettre aux différents acteurs de la conception assistée par ordinateur, le plus généralement dans au format exploitable et universel: « STL »

 

 

3.                  Principe de numérisation

L’objectif de la numérisation porte sur la reconstruction d’un objet en 3D en tant que représentation d’un objet réel.

La numérisation permet ainsi de convertir un signal lumineux en une suite de nombres, autrement dit l’objet en 3D sera représenté par un ensemble de nombres réels. Nombres qui seront traités par un logiciel : modélisation.

Afin d’avoir plus de précision, le positionnement d’un ensemble de points est analysé par une interface informatique par le biais d’un système de points qui sont en fait des nombres entiers désignant la position spatiale des points[7].

Il s’agit de cartographie où le point est déterminé par des coordonnées sphériques (r, φ, ϴ) :

  • r est la distance entre le point et le scanner
  • φ et ϴ sont les angles formés entre la ligne allant du point analysé au scanner à deux plans, horizontal et vertical, passant par le point d’origine.

Afin d’avoir un modèle volumique, un grand nombre de captages sont réalisés quelque soit la technique d’acquisition ou de numérisation tridimensionnelle utilisée.

Ainsi, les parties communes des clichés sont superposées et mises bout à bout par concaténation par le logiciel utilisé.

 

 

 

 

V.                Les différentes techniques de l’empreinte optique

A.                L’empreinte optique indirecte

A la différence de l’empreinte optique directe, l’empreinte optique indirecte est réalisée au laboratoire dentaire en se basant sur un modèle en plâtre qui a été obtenu à l’aide d’une empreinte conventionnelle.

B.                 L’empreinte optique intra-orale :

1.                  La technique IST IndividualizedScanbody technique

Lorsque l’on réalise l’empreinte de la situation d’un ou de plusieurs implants, la technique utilisée traditionnellement est la technique « pick up » ou «pop up » (à ciel ouvert ou fermé) qui va avoir recours à une porte empreinte et des transferts d’empreintes.

A travers le cas clinique suivant sera décrit le « Scanbody » dont l’empreinte de l’implant ostéointégré a été réalisée directement dans la bouche par le biais d’un transfert d’empreinte optique préfabriqué avec l’aide d’une caméra.

L’appelation de Technique de corps de Scannage Individualisé (en anglais IST) sont utilisés dans le sens où la technique repose sur l’utilisation d’un scanbody qui est conforme à l’implant, tant en terme de dimensions que de profil d’émergence.

Après réalisation d’un modèle numérique avec l’analogue d’implant par un logiciel CFAO, le pilier implantaire personnalisé ainsi que sa couronne seront réalisés.

Les appareillages intra oraux utilisés dans ce cas clinique sont : le scanner Cadent iTero® et le scanbody de la marque Straumann®.

Afin de soutenir les tissus mous et pour pouvoir créer le profil d’émergence souhaité, une provisoire a été mise en place. D’ailleurs, cela permet une exploitation numérique de la gencive qui pourra être également moduler.

a)                  Ordonnancement de la technique du captage :

La technique du captage suit les étapes suivantes :

– Examen minutieux de l’occlusion et de l’esthétique de la provisoire supraimplantaire existante. La réalisation de photos cliniques permet la multiplication des informations en vue de la restauration définitive.

– Dévissage de la provisoire qui permet d’avoir des tissus mous sculptés.

Figure : De gauche à droite: tissus mou sans provisoire, après dévissage de la provisoire, image radiographique de l’implant en place avec la provisoire.

– Serrage du scanbody avec le tournevis et un appareil rotatif, la vitesse de couple est contrôlée avec 10Ncm de couple de serrage.

– Réalisation de l’empreinte définitive et de l’arcade opposée ainsi qu’un enregistrement occlusal à l’aide d’un scanner optique intra oral. Il est essentiel d’avoir la position de la plate-forme de l’implant et les contours de la muqueuse supra-implantaire.

Avant la poursuite de la modélisation, il importe d’approuver l’empreinte numérique et de transmettre l’ensemble des données au fabriquant (Cadent).

Figure : Photographie du scanbody Straumann en place, vue frontale.

Figure : Photographie du Scanbody en place, vue occlusale.

 

Figure : Image représentant le modèle numérique scanbody en place, en vue frontale.

Figure : Image représentant le modèle numérique scanbody en place, en vue occlusale.

b)                  Ordonnancement de la modélisation et l’usinage.

La modélisation et de l’usinage passent par les étapes suivantes :

– téléchargement de l’information de l’analogue de l’implant virtuel du modèle définitif sur le serveur internet du fabriquant dans le laboratoire de prothèse.

– communication des images numériques de l’analogue numérisé du modèle définitif au fabriquant Cadent afin de réaliserla fabrication du modèle définitif en polyuréthane avec l’analogue d’implant.

– création du pilier anatomique en zirconium au laboratoire dentaire

La modélisation se résume par[8] :

– Réglage de l’axe d’introduction, notamment vérification que la ligne gingivale n’est pas masquée par le scanbody[9].

– Position du pilier implantaire personnalisé à 1mm en dessous de la ligne gingivale afin que le joint prothétique soit en place sous gingivale.

– Réalisation de la construction

– Adaptation de la forme de la méso-structure en fonction de l’antagoniste.

– Evaluation de l’aperçu avant la phase d’usinage.

Après que le pilier soit modélisé et enregistré, les données du pilier sont communiquées au fabriquant Straumann® pour la fabrication du pilier implantaire personnalisé.

Figure : Capture d’écran représentant le pilier numérique une fois modélisé, en vue frontale.

Figure : Capture d’écran représentant le pilier numérique une fois modélisé, en vue occlusale.

L’usinage est lancé à partir de l’ordinateur.

Afin de fabriquer la couronne supraimplantaire, un modèle en polyuréthane par soustraction, se doit d’être usiné.

Le modèle définitif est articulé dans un articulateur spécial (iTero articulator ; cadent Ltd), au laboratoire, avec le modèle antagoniste. Complémentairement, le pilier anatomique en zirconium est synchronisé avec l’analogue de l’implant.

Avant l’ajustement, la gencive marginale est marquée autour de l’implant sur le modèle définitif afin d’éviter d’avoir à réaliser des modifications non nécessaires sur le modèle définitif.

Figure : Photographie du pilier implantaire personnalisé sur le modèle en polyuréthane.

 

Figure : Photographie de l’essayage du pilier implantaire en bouche.

 

Il apparaît que la technique « individualized scanbody technique » est une technique qui allie simplicité et rapidité pour l’empreinte optique intra-orale implantaire. De plus, elle apporte des informations non seulement sur la position de l’implant, son type de plateforme, son diamètre mais aussi sur l’architecture gingivale péri-implantaire.

Toutefois, une étude a mis en exergue que le corps de scannage usiné pourrait avoir une meilleure adaptation à l’implant qui lui correspond[10]. De plus, il semblerait que l’effondrement des tissus mous dès le dévissage des provisoires supra-implantaires ne peut être empêché par les scanbodies préfabriqués. Ce qui fausse l’information retranscrite du profil d’émergence.

Avec cette technique donc, il existe un risque élevé d’avoir un résultat esthétique de qualité moyenne.

Il serait ainsi intéressant d’introduire une caractéristique supplémentaire au scanbody, autrement dit un scanbody personnalisé qui sera adapté aux tissus gingivaux et dont la fabrication est issue d’une empreinte des limites des couronnes provisoires. Une amélioration de la technique d’empreinte utilisant les corps de scannages optiques est ainsi requise pour avoir plus de précision et de meilleurs résultats esthétiques[11].

 

 

2.                  La technologie Bellatek Encode®

Le système de prise d’empreinte BellaTek Encode® permet aux praticiens de ne pas passer par l’utilisation de transferts d’empreinte sur l’implant. Ce qui simplifie par ailleurs le protocole de traitement que ce soit au niveau du chirurgien, du prosthodontiste et du laboratoire.

De plus, la satisfaction des clients est assurée outre les résultats esthétiques de par la préservation des tissus durs et des tissus mous. En effet, la muqueuse (tissus mous) qui est un tissu anatomique et physiologique unique doit être intacte et saine pour assurer la santé bucco-dentaire[12].

De plus, afin de garantir une bonne intégration et une préservation de l’implant, une muqueuse péri-implantaire intacte est nécessaire. En effet, autour du pilier va venir se créer une gencive attachée lorsque l’on minimise le passage des fluides buccaux et des bactéries au niveau de la jonction pilier-implant[13].

 

 

 

 

 

Prise d’empreinte numérique : Cas clinique par Pär-Olov Östman, DDS†, Falun, Suède[14]

Fig. 1. Photo préopératoire. Le patient a perdu la dent no 11. Suite à la résorption, le plan de traitement implique la mise en place d’un implant avec comblement.

Fig. 2. Un implant conique Certain® PREVAIL® 4/3 x 13 mm est mis en place.

Fig. 3. Un pilier de cicatrisation BellaTek® Encode® a été placé. Pendant la cicatrisation, un petit bridge provisoire sera scellé à la dent adjacente.

Fig. 4. La caméra intra buccale commence par scanner le pilier de cicatrisation BellaTek Encode puis les dents adjacentes, pour finir avec l’arcade opposée et l’occlusion.

Fig. 5. La vis de cicatrisation BellaTek Encode apparait sur l’écran pour vérifier la précision du scannage et l’enregistrement de l’arcade opposée et de l’occlusion.

Fig. 6. Le fichier du design du pilier définitif est validé. Le pilier sur mesure en titane ou zircone peut être fabriqué.

Fig. 7. Le pilier de cicatrisation BellaTek Encode est retiré pour la première fois depuis la pose de l’implant.

Fig. 8. Le pilier définitif BellaTek est mis en place et serré à 20 Ncm, avec une vis Gold-Tite®.

Fig. 9. Pour le second scannage, la dent virtuelle est mise en place pour être fraisée par la fraiseuse Cerec de laboratoire.

 

Fig. 10. La dent est scellée. L’occlusion et les points de contact sont ajustés, si besoin.

 

 

Prise d’empreinte traditionnelle : Cas clinique par Robert G. Ritter, DMD†, Jupiter, Floride, États-Unis[15]

Fig. 1. Vue vestibulaire de la vis de cicatrisation BellaTek Encode en place.

Fig. 2. Maître modèle fabriqué avec du plâtre à faible expansion après la prise d’empreinte polyvinylsiloxane des vis de cicatrisation BellaTek Encode.

Fig. 3. Après numérisation du maître modèle, le pilier BellaTek a été conçu de manière virtuelle.

Fig. 4. Un analogue d’implant a été placé dans le maître modèle grâce à la technologie Robocast. Le pilier BellaTek a été placé sur le maître modèle pour la fabrication d’une restauration définitive en céramique.

Fig. 5. Le pilier BellaTek a été placé dans l’implant et vissé grâce à une vis pour pilier Gold-Tite® BellaTek.

Fig. 6. La restauration en céramique a été mise en place.

 

 

VI.             Avantages et limites de l’empreinte optique

L’étape la plus critique dans le processus de fabrication de suprastructures implantaires, est l’empreinte précise de la position de l’implant et les tissus mous.

La technologie numérique a peut être révolutionné cette technique délicate[16].

Précision : en évitant les problèmes de stabilité des matériaux par élimination de l’utilisation des matériaux à empreinte et du plâtre.

Adaptation marginale des restaurations antérieures : par la fabrication de piliers implantaires personnalisés[17] [18].

Lorsqu’une zone est mal enregistrée, en numérique, seule la zone mal définie est à nouveau enregistrée contrairement à l’empreinte classique, laquelle doit être refaite entièrement[19].

Gain de temps : au fauteuil et au laboratoire (pas de coulée en plâtre et de technique de cire perdue). Le temps est réduit d’environ 70%.

Coût des composants : aucun achat des transferts d’empreinte pour la technique utilisant les vis Encode, porte-empreinte, analogues d’implant et matériaux d’empreinte.

Confort des patients : on évite d’activer le réflexe nauséeux chez certains patients, l’attente au fauteuil est moins longue, la bouche reste peu de temps ouverte.

Rapidité pour la fabrication des suprastructures implantaires.

Technique facile mais nécessite une courbe d’apprentissage.

Nombre de séances cliniques réduites : on n’a besoin que de deux rendez-vous. Un pour le balayage, l’autre pour la pose des prothèses définitives.

Respect des tissus mous : pour la technique utilisant la vis de cicatrisation Encode. Cette dernière n’est déposée que lors de la pose des prothèses évitant toutes déchirures des cellules gingivales crées lors de la cicatrisation[20].

La technique utilisant les scanbodies demande une étape supplémentaire de dévissage des prothèses pour la mise en place des corps de scannage, comme pour la technique conventionnelle.

Fabriquer un pilier implantaire personnalisé par le logiciel: qui est adapté anatomiquement à la plateforme de l’implant contrairement au pilier implantaire usinés ou coulés.

La correction d’angle par le logiciel : la supra-structure implantaire peut être situé jusu’à 30 degrés par rapport à l’implant. Cette correction peut se faire directement par le logiciel de CAO sans passer par une étape de laboratoire.

La diversité des matières : Le pilier implantaire personnalisé peut être fourni en zircone ou en titane.

Les limites de l’utilisation de l’empreinte optique sont surtout liées principalement au patient, au système optique et au logiciel de traitement des données numériques, dont :

Saignement sulculaire qui peut masquer en partie des reliefs bucco-dentaires, en particulier les limites des préparations[21].

Flux salivaire étant donné que la  présence de liquide peut influencer de manière négative les systèmes des scanners intra-oraux[22].

Accessibilité de la caméra qui peut être entravée par une ouverture buccale limitée ou encore un ramus mandibulaire proche des surfaces dentaires[23].

Une limite de préparation localisée en profondeur peut engendrer des difficultés pour avoir un enregistrement correct[24].

Les mouvements du patient influent également sur la qualité de l’enregistrement[25].

De plus,

L’expérience : cette technique demande une certaine expérience en CFAO pour pouvoir entreprendre l’empreinte dans des brefs délais.

Coût : les coûts sont élevés au démarrage pour l’achat des scanners intra-oraux et peuvent limiter leur utilisation.

Accès aux parties postérieures : dans certaines situation le balayage des parties postérieures sont difficiles voire impossibles comme pour les patients ayant une ouverture buccale limitée.

La présence de salive : peut perturber la précision de l’empreinte optique. Mais on retrouve ce problème également pour les techniques d’empreintes conventionnelles[26].

L’utilisation de la poudre : pour certaines caméras, l’épaisseur de la poudre peut compromettre la précision des empreintes[27].

Système fermé à une seule marque d’implant : pour la technique utilisant la vis Encode® car l’utilisation de ce système est limitée à la mise en place exclusive d’implants Biomet 3i.

 

 

VII.          Orientation vers l’empreinte optique

L’élastomère polyéther, apparu en 1965 dans le domaine des empreintes et qui fut une véritable révélation de par sa fluidité excellente, sa rapidité de prise d’empreinte ainsi que l’exceptionnelle reproduction des détails outre sa résistance à la déchirure, est encore fortement utilisé en cabinet afin de réaliser des empreintes d’implants à ciel ouvert ou fermé. Toutefois, des problèmes reliés à son odeur et son goût assez gênant et désagréable ainsi que sa rigidité qui oblige un coulage des modèles dans les 48h (risque d’absorption d’eau) pouvant engendrer une déformation de l’empreinte ne semblent pas favoriser son utilisation[28].

Par la suite, des matériaux en silicone de condensation ont été développés. Cependant, des problèmes de stabilité au niveau de la dimension ont été rencontrés.

De plus, il existe des problèmes de distorsions et de déformations de l’empreinte qui sont intrinsèques aux matériaux.

L’empreinte optique vient révolutionner l’étape d’enregistrement de l’implant dans le sens ou elle ne requiert pas que le patient soit assis durant un certain temps durant la prise d’empreinte, qui dure en moyenne sept (07) minutes pour la technique conventionnelle. Par ailleurs, les gênes comme le goût du matériau, la sensation d’avoir de la bouillie … ressentis par les patients par l’utilisation des matériaux ne sont plus.

En outre, la technique « pick-up » rencontre également bien des inconvénients par rapport à l’empreinte optique. En effet, la mise en place des transferts longs requiert un espace d’intervention assez large, et par conséquent une grande ouverture buccale qui pourrait vite devenir malencontreux pour le patient. Par ailleurs, dans le cas où l’empreinte ne conviendrait pas, pour la technique de l’empreinte optique, il suffira juste de re-filmer la région, partie concernée alors qu’avec la technique « pick-up » il importe de regarnir le porte empreinte et d’attendre la prise d’empreinte.

Afin de mettre en exergue l’empreinte optique, une étude clinique de 2013 réalisée à l’université de Médecine de Harvard sera analysée[29]. Cette étude porte sur la mise en application de l’empreinte optique par des étudiants dentaires et a pour objectif de comparer deux techniques d’empreintes sur implants :

  • Technique traditionnelle à ciel fermé en utilisant du silicone monophase de viscosité moyenne
  • Scanner numérique

Il est à noter que la comparaison portera sur la technique de l’empreinte elle-même et non sur les résultats obtenus : qualité, précision et autres.

 

 

Avant l’application, une vidéo a été faite pour montrée et expliquée les deux techniques d’empreintes qui seront effectuées sur un modèle maxillaire, contenant au préalable, un implant Straumann® au niveau du site 25.

Les modèles sont montés sur un mannequin afin de reproduire au mieux une certaine réalité clinique : l’empreinte au fauteuil.

  EMPREINTE TRADITIONNELLE EMPREINTE OPTIQUE
Matériels 03 porte-empreintes de différentes tailles Scanner intra-oral Cadent iTero™
  Aquasil Ultra Monophase de Densply®

Transferts d’empreintes

Alginate

17 captures d’écran pour réaliser le maître-modèle avec l’analogue de l’implant
Position de l’implant   Scanbody Straumann®

 

Pour être validé, les empreintes devront être précises et ne doivent pas contenir de bulles au sein des faces occlusales, palatines, vestibulaires et proximales de même qu’au niveau des dents proximales et antagonistes.

Dans le cas contraire, l’empreinte est à refaire :

  • silicone pour la technique traditionnelle
  • scan pour l’empreinte optique

 

Les paramètres calculés sont :

  • temps de préparation de l’empreinte (en minutes et secondes)
  • empreinte validée
  • difficulté du travail : notation par l’échelle d’Osgood

Le logiciel SPSS Systèm a été utilisé pour l’analyse des résultats.

Tableau : Synthèse des résultats obtenus

  empreinte conventionnelle empreinte optique
Temps total de réalisation (p-value ˂ 0,001) 24m42s 12m/29s
Empreinte refaite à ciel fermé 20m0s 8m54s
Préférence des étudiants 7% 60%
33%

 

 

 

En conclusion, il s’avère que l’empreinte optique permet d’avoir un gain de temps significatif. En effet, la reprise d’une empreinte au silicone nécessite trois fois plus de temps qu’un cliché numérique.

La préférence est majoritairement pour la technique numérique dont l’utilisation est d’ailleurs plus aisée.

Il en est également ressorti le besoin de plus d’expérience pour maîtriser la technique d’empreinte conventionnelle.

.

VIII.       Conclusion

 

 

 

 

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[5] DURET, François. Conférence sur la CFAO à Annecy. 2008.

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[7] www. Copos. Berlios.de .

[8] Sirona., Operator’s Manuel of. in Lab for Abitments V3.6X.

[9] Manuel utilisateur Cerec 3. 228-232 : s.n., 2011.

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