Différends frontaliers en Afrique autour du Golf de Guinée, du Lac Tchad et de l’Ile d’été Enjeux et perspectives de l’organisation régionale de gestion concertée des ressources
Différends frontaliers en Afrique autour du Golf de Guinée, du Lac Tchad et de l’Ile d’été
Enjeux et perspectives de l’organisation régionale de gestion concertée des ressources
- Introduction générale
- Cartographie
- Cartes géographiques de l’étude
i.. Localisation du Continent et des pays en conflits
ii.. Les pays de Golf de Guinée, Lac Tchad, Ile d’été
- Commentaires sur la situation géographique
- Liens de causalité avec la Géopolitique internationale
- Considération de la Politique mondiale de la gestion de crise
- Manifestations des différends entre ces pays
3.1. Nigeria Cameroun
3.2. Cameroun, Nigeria, Niger, Tchad
3.3. Abuja, Accra
3.4. Tunisie, Libye
3.5. Gabon, Guinée Equatoriale
- Les causes de ces conflits frontaliers
- Causes fondamentalement culturelles
- Causes structurelles
- Causes politiques
- Causes environnementales et économiques
- Aperçu sur l’évolution des pays en conflits, durant la dernière décennie
(de 2000 à 2010)
- Aperçu sur l’évolution des pays sur le plan culturel
- Aperçu sur l’évolution des pays sur le plan social
- Aperçu sur l’évolution des pays sur le plan politique
- Aperçu sur l’évolution des pays sur le plan économique
- Les interventions prises pour résoudre les différends
- Les négociations entre les Etats
- Les appuis institutionnels des organisations de la communauté internationale
- Définitions et concepts des nouveaux objectifs au détriment des différends frontaliers
- Les nouvelles approches stratégiques sollicitées
- Mais effectivement, comment temporiser les convoitises ?
- Qui convoite ?
- Pourquoi cette convoitise ?
- Comment se manifeste la convoitise ?
- Transformer la CEMAC comme institution stratège de l’Afrique Centrale
- Spécialiser et renforcer la commission du Golfe de Guinée (CGG)
Conclusion
Bibliographie
- Introduction générale
Les conflits, qui se passent en Afrique subsaharienne, en Afrique centrale et plus précisément dans le Golfe de Guinée, le lac Tchad et ses environs, ne sont pas récents. Des multiples facteurs entrent en jeu, et l’arbitrage des différends est loin d’être une entreprise facile. Ce n’est pas un conflit entre deux pays ou bien entre deux régions seulement, c’est un conflit qui a une ampleur intercontinentale. C’est un conflit qui concerne des intérêts internationaux au détriment du bien être de la population africaine de la région.
Le Golfe de Guinée, et notamment sa composante Afrique Centrale, pourraient tirer des avantages de sa position géostratégique qui l’expose à toutes les autres sous régions. Il est donc indispensable pour toute question qui a trait à l’Afrique. Celui qui maîtrise le Golfe de Guinée maîtrise l’Afrique en quelques sortes.
Des forces étrangères, des administrations des pays de puissance, qui veulent en tirer profit et qui voient que le Golfe et les sous régions apparentées représentent un intérêt phénoménal, organisent des symposium, des forum et mettent en place des comités, des commissions pour intégrer et s’accaparer des ressources naturelles de la région, sans pour autant impliquer franchement les gouvernements et les peuples.
Les conflits se manifestent différemment d’une sous région à une autre. Les manifestations des différends ne sont pas similaires selon les époques des évènements, et surtout selon les intérêts qui entrent en jeu. De ce fait, il est important de figurer dans cet écrit les cartes qui puissent faciliter la compréhension et la localisation des pays qui s’affrontent ou qui essaient de calmer les rivalités.
De ces cartes et de ces positions géographiques, il y a toujours des explications qui découlent de ces manifestations. Une à une, ces manifestations vont être observées pour qu’à la fin de la recherche, l’on aura les possibilités de tirer des conclusions et d’avancer des perspectives en faveur de la région.
A la lumière de ces manifestations, l’on va expliciter les causes des conflits. Il y le dicton qui dit « il n’y a pas de fumées sans feu ». Il est important de fouiller les causes depuis les histoires jusqu’à cette ère des nouvelles technologies que les grandes puissances tendent à maintenir la fraction numérique et en tirer au maximum des avantages.
Pendant les manifestations, il n’est de nature que les affaires des pays en conflits s’évoluent. Il est important de suivre cette évolution que ce soit sur le plan social, environnemental, économique et surtout sur le plan relation internationale et droit de l’homme. Quels sont les appuis fournis ou proposés par la multinationale et par les commissions régionales pour amortir les effets néfastes des conflits sur la population.
A l’issu des observations minutieuses des conflits et des solutions prises, cet écrit se propose d’avancer des objectifs qui remettront la population africaine à sa place par rapport à ses potentialités naturelles en abondance et surtout par rapport à ses droits humains maintes fois bafoués.
Les stratégies pour atteindre ces objectifs sont une discussion à ne pas minimiser. Ce mémoire va amorcer les étapes stratégiques à l’instar des grands écrivains contemporains et des politologues.
- Cartographie
- Cartes géographiques de l’étude
Les cartes suivantes vont montrer la position des pays objets de l’étude. Ces cartes sont d’autant plus importantes que les commentaires et les explications seront plus faciles à saisir.
- Localisation des pays en conflits sur la Carte Afrique
Le Golfe de Guinée est une partie de l’océan Atlantique[1]. Les coordonnées géographiques étant 3°Nord, 3° Est, le Golfe de Guinée se trouve au sud-ouest de l’Afrique. L’Organisation hydrographique internationale définit le Golfe de Guinée par une ligne, ayant la forme d’un arc de grand cercle, courant du cap des Palmes, au Liberia, jusqu’au cap Lopez, au Gabon
La côte sud de l’Afrique Ouest jusqu’au nord du Golfe de Guinée était historiquement appelée la Haute Guinée La côte ouest de l’Afrique méridionale jusqu’au sud de ce golfe était historiquement appelée la Basse Guinée.
Les fleuves qui se jettent dans le golfe de Guinée sont les suivants : le Niger, la Volta, le Cavally, la Comoé, le Mono (fleuve), le Sassandra. Des fleuves qui ont subit des effets de l’assèchement des Etats et qui essentiellement font l’objet de cette étude, comme l’Oubangui, le Chari.
Le golfe de Guinée est une zone importante de par sa biodiversité, et plus particulièrement des écosystèmes liés à la nidification d’oiseaux, et des zones privilégiées pour les tortues marines, comme les îles Corisco et Mbanié.
- Les pays en conflits
Les pays qui sont touchés par cette étude sont principalement : le Côte Ivoire, le Ghana, le Togo, le Benin, le Nigeria, le Cameroun, le Guinée Equatoriale, le Gabon, le Sao Tomé et Principe, la Libéria.
- Commentaires sur la situation géographique
A propos de la superficie, le Golfe de Guinée comprend des grands Etats, dont la superficie atteint des millions de kilomètres carrés, comme la République Démocratique du Congo (2,34 millions de Km2 )ou l’Angola (1, 25 millions de Km2). Mais il y aussi des Etats avec de petite superficie inférieure à 50.000 Km2, comme la Guinée Equatoriale avec 28.100 Km2 et le São Tomé et Principe seulement 964 Km2. Sur le plan démographique, de nombreuses inégalités se font remarquer : São Tomé et Principe est peuplé à moins de 200.000 habitants avec une densité de 173 habitants/Km2, le Gabon à moins de 2 millions d’habitants avec une densité de 4 Hab/Km2, et la République .Démocratique de .Congo à 62 millions d’habitants avec une densité de 27Hab/km2).
En sus des Etats côtiers, la Guinée Equatoriale, du fait de ses caractéristiques insulaires est un Etat « sémi-insulaire ». Tandis que São Tomé et Principe semble être l’Etat unique dans ce secteur maritime.
Par ailleurs, la configuration de ce golfe positionne la plupart des côtes de ces Etats comme des entités contiguës, adjacentes, à savoir : Nigeria/ Guinée Equatoriale ; Cameroun/ Guinée Equatoriale ; São Tomé et Principe/ Guinée Equatoriale ; São Tomé et Principe/ Gabon.
Et les limites frontalières jouent des rôles dans les relations interétatiques. Il est opportun d’écrire les Etats qui ont les limites mitoyennes, et même ceux qui n’en ont pas directement mais entrent en litige : Guinée Equatorial/Cameroun ; Cameroun/Nigeria ; Nigeria/Bénin ; Côte d’Ivoire/Ghana ; République Démocratique Congo/Ouganda ; République Démocratique Congo/Angola ; Gabon/Guinée Equatoriale.
- Liens de causalité avec la Géopolitique internationale
Les parlementaires, qui représentent les peuples et en raison de leurs aptitudes en matière de médiation et de développement, à l’intérieure des frontières nationales, ils se sont projetés sur la scène internationale en tant que véritable acteur diplomatique. Mandjouhou Yolla[2] réitère que les parlementaires sont désormais, non pas des organes de contrôle tel qu’il a été prévu au début, agissent comme des agents d’exécution de la politique étrangère d’un Etat. De ce fait, la diplomatie parlementaire a donc tout son sens ici. Si elle est actuellement considérée comme un concept académique émergent, en réalité il s’agit d’une pratique diplomatique traditionnelle.
En effet, à l’origine, les parlementaires ont eu pour principales attributions : s’occuper de la législation et voter les lois, contrôler les activités du gouvernement et de concéder les impôts. En matière de politique étrangère, leurs pouvoirs se limitaient au vote du budget des actions internationales, à l’autorisation de ratification des traités et à la déclaration de guerre. Donc, tant qu’ils n’ont pas été considérés comme des agents diplomatiques, les parlementaires ont depuis longtemps joué ce rôle de diplomates. A la fin du XIXème siècle notamment, au regard du contexte conflictuel marqué par la guerre entre la France et le Prusse, les différends entre l’Amérique et La Grande Bretagne, entre autres, de nombreux parlementaires s’étaient engagés dans des actions de pacification. Ces actions les amènent à la création de l’Union Interparlementaire[3] (U.I.P.) en 1889.
A partir de l’U.I.P., l’inter parlementarisme, c’est-à-dire l’institutionnalisation des échanges interparlementaires, s’est propagé dans plusieurs régions géopolitiques. En dehors des principes traditionnels de justice et de paix, ces nouvelles institutions ont oeuvré pour les droits de l’Homme, la protection de l’environnement, la promotion de la femme, l’échange d’expériences entre parlementaires, le renforcement du parlementarisme et surtout de la démocratie.
A la lumière des expériences inter parlementaristes, étaient nées des structures comme l’Association Parlementaire du Commonwealth (A.P.C) en 1948, l’Assemblée Parlementaire Afrique-Caraïbes-Pacifique/Union Européenne (A.P.P. A.C.P./U.E.) depuis la Convention de Yaoundé de 1963, ou l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (A.P.F.), en 1967. Le terme « diplomatie parlementaire » est de nos jours utilisé pour circonscrire les actions de ces organisations.
- Considération de la Politique mondiale
de la gestion de crise
Les différends frontaliers qui se passent au Golfe de Guinée ne sont pas récents. L’échiquier politique international ne reste pas déconcerté devant les évènements régionaux, sachant que le Golfe de Guinée est une porte de sortie, une solution à leurs problèmes de tous genres. Les occidentaux aussi bien que les Asiatiques considèrent les agissements qui se passent dans la région, et sans rester aux seuls commentaires, interviennent en faveur de leurs intérêts individuels.
L’organisation des Nations Unies met à la disposition de ceux qui en font la demande les compétences de ses structures pour gérer la crise due aux conflits frontaliers dans le Golfe de Guinée. Les institutions internationales, multinationales, suivent de près les évolutions des affaires africaines et attendent le moment opportun pour développer leur réflexion et même pour tendre la main.
- Manifestations des différends entre ces pays
Pour mieux apprécier les ampleurs des différends, l’on va afficher les manifestations selon les états qui sont en conflits. Tel qu’il a été annoncé dans les commentaires de la situation géographique, ce ne sont pas seulement les états qui ont des limites mitoyennes qui s’affrontent. Il y aussi les états adjacents par rapport à l’Océan Atlantique. L’annonce des manifestations ci-après ne tient pas compte des grandeurs ou des impacts des états concernés. Les sous régions sont prises selon la disponibilité des informations y afférents.
3.1. Le Nigeria et le Cameroun
A la fin des années 70, et au début des années 80, il a été remarqué des migrations des populations d’une région à une autre. Ces populations migrent pour chercher des espaces pour survivre. A cette période, le lac Tchad a subi le phénomène d’assèchement dû à un changement de climat dans cette région d’Afrique.
Des populations nigérianes se sont occupées certaines îles camerounaises. Le Gouvernement nigérian a appuyé ces occupations au lieu de chercher d’autres solutions, sachant que l’occupation est illicite sans la permission du propriétaire foncier.
En 1981, les deux états s’affrontent vigoureusement, à l’issu d’un conflit militaire, en revendiquant la péninsule de Bakassi. En 1994, le Cameroun a demandé l’intervention de la Cour Internationale de Justice. Cet affrontement continuait jusqu’en 2002 où La Cour Internationale de Justice a décidé de trancher en partie, et a donné gain de cause à Cameroun. Ce n’est que le 12 Juin 2006 que la signature a été effectuée à New York. On a donné 60 jours à Nigeria pour retirer les siens.
Avant l’exécution des verdicts de la CIJ, c’est-à-dire avant la passation officielle de Bakassi, des agents de sécurité camerounaise ont essayé de prendre de force certains villages de la péninsule.
La population de Bakassi, principalement des nigérians, après la remise de la Péninsule au Cameroun a préféré quitter le territoire. La plupart se sont trouvés des abris provisoires dans les Etats voisins de Cross River et d’Akwa Ibon. Les risques de maladies contagieuses étaient très élevés. Les enfants sont menacés par la déscolarisation.
Le CSSDN[4], au mois de Juillet 2006 a affronté le Gouvernement camerounais, provoquant ainsi la mort de plusieurs personnes. Les affrontements sont armés.
Certains habitants de la sous région de Bakassi se sont opposés à son transfert. Un groupe appelé « mouvement d’autodétermination de la Bakassi » a revendiqué l’indépendance de la province. Les membres du groupe voulaient la création d’une république démocrate de Bakassi.
Le 12 Novembre 2007, 21 militaires camerounais ont été tués dans la crise d’Issagèle, non loin de Rio del Rey à Bakassi. C’était un massacre d^à la piraterie du Mouvement d’émancipation du Delta de Niger. Le Rio del Rey est le nit des trafics d’arme, de piraterie et des actes de sabotages des installations pétrolières.
Un autre cas de figure des conflits, c’est-à-dire un manque de confiance entre les deux pays, il a été décidé d’implanter des bornes tous les 500 mètres, sur une longueur d’environ 2.000 km de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria.
3.2. Le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad
Les ressources du Lac Tchad se sont raréfiées à la fin des années 70. Les quatre Etats entre en conflits dans le but d’abuser seul et individuellement les richesses résiduelles du lac. Les conflits se manifestent par des guerres civiles aussi bien que par des interventions armées. Les populations ne sont jamais en sécurité. En plus, ce sont des compétitions pour le contrôle des ressources naturelles existantes, notamment les champs pétroliers, le bois et les minerais solides.
Les terres agricoles deviennent infertiles et non productives. Le niveau de production est en baisse permanente. Les droits individuels sont violés dans ces pays.
3.3. Abuja (Capital Nigeria) et Accra (Ghana)
A propos d’un gisement situé sur la frontière mouvante, Abuja et Accra ne s’arrête pas de s’affronter. La guerre civile et les affrontements armés se sont manifestés.
3.4. Tunisie et Libye
Une tension depuis 1982 s’est manifestée sans relâche entre La Tunisie et la Libye en vue de l’occupation et de l’exploitation d’un gisement sur leur frontière maritime commune qui donnerait 2 Milliards de Baril. La Libye obtient de la CIJ une frontière proche de ce qu’elle revendique à l’époque.
3.5. Gabon et Guinée Equatoriale
Depuis 1972, le Gabon entre en conflit avec la Guinée Equatorial pour occuper l’île Mbanié. Jusqu’à ce jour, la capacité de ressource de cette île est encore méconnue. On ignore si le gisement de pétrole existe réellement.
- Les causes des conflits frontaliers
- Causes fondamentalement culturelles
La population africaine, de nature nomade, cherche parfois à échapper aux problèmes socio économiques et conflictuels en migrant dans d’autres régions, où les frontières ne sont pas limitées par d’aucune infrastructure embarrassante.
Le Golfe de Guinée est doté d’une population plurielle, antérieure au croisement étatique, dont de nombreux peuples transfrontaliers aux influences importantes dans ses Etats et des sociétés côtières dotées d’une profondeur marine. Du Nord au Sud, ces peuples côtiers sont entre autres : Popo, Yoriba, Ijo, Dwala, Bubi, Fang, Orungu, Benga, Vili, Loango, Ngola. Ces peuples côtiers disposent d’un savoir technique et économique et d’un degré de mobilité favorable aux brassages entre les peuples.
Le niveau d’instruction de la population africaine relativement bas, dans la majorité, limite les capacités d’initiatives de la population à trouver d’autres issus aux différends intra régionaux et interrégionaux. L’enseignement, l’alphabétisation et l’éducation en général ne sont pas la priorité des gouvernements africains. Pour les dirigeants africains, leurs enfants sont envoyés à l’étranger pour suivre des études dès le secondaire jusqu’au niveau universitaire répondant aux besoins de leurs parents, afin de les remplacer aux pouvoirs prochainement.
En général, l’accès à l’information fiable est réservé à une classe aisée, d’où l’ignorance de la population des réalités qui prévalent. Les vérités sont cachées, et les mouvements militaristes populaires sont faciles à manipuler et à provoquer des affrontements. Les conflits durent très longtemps, et la population en subit les conséquences.
Un autre cas de figure montre le retard culturel de la population africaine. Le transfert de compétence est minimisé, et parfois même non pratiqué. En cas de réalisation d’un projet dans un Etat africain, les autochtones n’ont pas le droit à des postes de responsabilité où ils peuvent choisir ou revendiquer des améliorations pour le bien de leur pays. Ils restent aux postes de collaborateurs exécutants sans avoir accès aux sources et encore moins aux finalités des projets. Pour accéder à un tel poste, il faut faire appel à une révolution que l’on considère parfois de punch.
Les pratiques traditionnelles et les tabous sont aussi une barrière culturelle que la population est entraînée à résoudre les problèmes par des raisonnements sanglants. L’injection d’une culture étrangère, à l’exemple du christianisme, fait de la population africaine une marionnette qui ne bouge qu’avec les commandements des élites. L’alphabétisation vient renforcer l’ignorance. A titre d’illustration, les habitants de la région de Bakassi, des Nigérians, en grande partie, qui ont occupé illicitement la péninsule s’opposent inconsciemment à la restitution de Bakassi suite à une décision rendue par la Cour internationale de Justice. La capacité intellectuelle d’interpréter les lois est insuffisante.
Peut-on, conclure que les conflits frontaliers, en majeure partie, résultent d’une culture de la population africaine qui subit d’un bafouage des droits fondamentaux ? Les causes culturelles des conflits sont plusieurs, et la liste n’est pas exhaustive.
- Causes structurelles
Tout d’abord, la structure des frontières est la première cause. L’absence de frontières nationales clairement définies est à l’origine des discussions qui finissent par des affrontements. Au bord de la mer, les Etats concernés pensent qu’il aurait dû y avoir une extension de leurs zones de prospection off-shore.
Le désir de puissance pétrolière sans qu’il y ait de collaboration, ni d’étude ou recherche appropriée pousse l’Etat à déclarer la guerre à son voisin. C’est toujours la frontière mal dessinée qui en est la cause. Il n’y pas de structure officialisée irréfutable.
Lorsque des Etats proches exploitent ensemble des gisements aux environs des limites frontalières, il manque parfois de contrat d’exploitation commune entre les deux pays. Les erreurs de jugements à vue provoquent les conflits qui se terminent toujours par des affrontements. Les affrontements entraînent toujours des pertes de vie humaine, et de la dégradation de l’environnement à cause des moyens utilisés : incendie, sabotage d’installation, feu de brousse, etc.
Les normes d’exploitation des ressources sont inadéquates et mal appliquées. Cette défaillance structurelle entraîne des fuites de pétrole et des éruptions inattendues qui causent des préjudices à autrui. Les explications se trouvent ainsi en dernier ressort, l’affrontement vient en premier lieu.
Les institutions chargées de la protection du bien-être cde la population et de la bonne gouvernance dans la région du Golfe de Guinée sont évaluées incompétentes. Des forces étrangères opportunistes sont derrières les prises de décisions structurelles. A titre d’illustration, le Cameroun a anticipé les actions de démilitarisation de la zone, lorsque la CIJ a publié partiellement son verdict à propos du conflit nigerian-cameroun en 2002.
- Causes politiques
En 1990, les puissances politiques mondiales préconisaient qu’à la fin de la guerre froide, l’Afrique aurait perdu tout intérêt stratégique pour les grandes puissances. Au fait, la politique africaine fonctionne à l’image des commandements étrangers, en particulier les pays qui trouvent des avantages aux exploitations des ressources naturelles des régions et des sous régions. La région du Golfe de Guinée, et montant jusqu’au beau milieu de la terre ferme en Niger ou Tchad, subit les tractations politiques des pays industrialisés ayant soif du pétrole africaine.
L’incapacité politique et stratégique des autorités locales amplifie les forces étrangères à abuser la position géostratégique du Golfe de Guinée. Les communautés sont victimes de violation de leurs moyens de subsistance, de leurs droits humains, de leur environnement, de leurs vies, sans aucune possibilité de solution ou de réparation.
Les dirigeants sont parfois complices des grandes puissances, que l’on peut voir proliférer des nouveaux riches, tellement riches que la population apathique attend le moment opportun de déclarer la guerre à ses voisins qu’elle juge plus faibles et maîtrisables à l’issu des affrontements. Ces dirigeants eux-mêmes sont sources des discordances des sous régions. Ils sont conscients et se sentent protégés qu’ils ne sont pas touchés directement, ni leurs familles respectives, par les conflits frontaliers.
Les mouvements isolés des populations qui travaillent en exclusivité en faveur des politiciens, s’acharnent aux enlèvements de personnes. Comme le mouvement d émancipation de Niger (MEND), les membres provoquent des attaques à main armée, sabotent des installations pétrolières des voisins.
La résistance d’une partie des autochtones appelés activistes est le travail des politiciens qui trouvent des avantages dans les conflits. La politique régionale, propulsant le MEND, est orientée vers la proclamation de l’indépendance de la province de Bakassi, pour contrer carrément les décisions de remettre au Cameroun la péninsule. Les actes de terrorisme et de revendication deviennent fréquents et perturbants lorsque le Cameroun a engagé en 2006 des travaux et a commencé à réimplanter l’administration camerounaise dans le péninsule[5].
- Causes environnementales et économiques
Depuis le début des années 80, les aléas climatiques, une sécheresse constante, accentuent le retrait progressif des eaux du lac Tchad. La surface du lac diminue que les poissons, une des ressources principales du lac, disparaissent peu à peu. Au début, il y a 21.000 ans, le lac Tchad était le plus grand lac de la planète. Le lac était de 25.000km2 de surface en 1963, actuellement il n’en reste plus que 2.500 km2 (en 2008). La chute de la pluviométrie et le développement de l’irrigation est sont parmi les principales causes.
La réduction de la surface du lac fait apparaître des îles riches en ressources agricoles et propices en activités pastorales. Dès lors, le contrôle de ces richesses constitue l’enjeu principal des différends frontaliers. Les richesses deviennent de plus en plus rares. Il est capital de rappeler les quelques 30 millions de riverains qui survivent des ressources naturelles du lac.
Une sécheresse permanente ravale tout le sahel africain. Des personnes sont mortes fautes de moyens de survie. Des personnes sont en quête de nouvelles régions pour survivre, malgré les frontières interétatiques.
Au moment où le Cameroun et le Nigeria luttent pour l’occupation de certaines îles du lac Tchad, des populations ont déjà occupé ces îles. Ces populations sont d’origines diverses, outre les camerounais et les nigérians, l’on a remarqué la présence des tchadiens, des maliens, des centrafricains, et tant d’autres qui viennent de la sahel ravagée par la sécheresse.
Si les conflits frontaliers se multiplient, c’est à cause de la recherche des moyens de survie pour la population africaine subissant la sécheresse en générale.
Il n’est pas possible de contraster le fait qu’économiquement l’Afrique noire n’a qu’un poids epsilon dans le commerce mondial. La région importe plus qu’elle n’en exporte pas assez en ce qui concerne les produits de premières nécessités.
Concernant l’or noir c’est à dire le pétrole, qui est une ressource favorable et abondante, la région est encore en position de déficit d’autonomie stratégique et politique. Les autorités locales sont contraintes d’offrir aux compagnies étrangères la possibilité d’acquérir des concessions. Par la suite, elle s’attend à s’offrir des marchés captifs qui ne leur procureront probablement pas le meilleur profit. La corruption politique est très sévère que la population n’arrive pas à subvenir comblement ses besoins. Les conflits frontaliers se manifestent par les recherches de moyens pour affronter la cherté de la vie.
- Aperçu sur l’évolution des pays en conflits durant la dernière décennie
(De 2000 à 2010)
Durant la dernière décennie, les Etats de l’Afrique Centrale et plus particulièrement ceux du Golfe de Guinée veulent toujours rester comme les pays avec leur souveraineté nationale respective. La guerre entre les Etats n’a pas empêché la survie de la population. La dynamique de la population et toutes ses activités culturelles, sociales, politiques et économiques s’est évoluée malgré les conflits frontaliers amplifiés par les convoitises des grandes puissances. Dans cette partie du mémoire, il est important d’observer cette évolution qui sera introduite comme repère dans les propositions de nouvelles orientations et de nouvelles stratégies pour libérer le Golfe de Guinée des emprises autant endogènes qu’exogènes.
La période d’observation est limitée entre 2000 et 2010 en sachant, néanmoins, que les impacts des affrontements et des conflits, ainsi que les essais de résolution se passent surtout durant cette période. Mais n’empêche que certaines interventions seront réitérées pour illustrer certaines décisions grandioses de certains Etats.
Le Golfe de Guinée est une sous région dont les délimitations réelles et définitives sont difficiles à saisir. D’un point de vue géographique, le Golfe de Guinée est situé dans la zone que le système des Nations Unies (FAO) définit l’Atlantique Sud-Est. Le Golfe de Guinée est une entité régionale en cours de reclassement géoéconomique du fait de sa confirmation comme « zone utile » dans les découpages géopolitiques du XXIème siècle.
Le Golfe de Guinée concerne principalement la bordure occidentale du continent africain, du détroit de Gibraltar au cap de Bonne Espérance. Entre ces deux extrémités se localise l’espace atlantique centre oriental. Il comprend les secteurs des pays des rivières du Sud et le Golfe de Guinée, dans son acception la plus large, c’est-à-dire du Cap des Palmes à l’Angola. Ainsi, le Golfe de Guinée réalise une synthèse de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale.
- Aperçu de l’évolution sur le plan culturel
Sur le plan culturel, le golfe de Guinée constitue un pôle de convergence des Afrique anglo-saxonne et latine (hispanophone : qui parle espagnole ; francophone : qui parle français ; et lusophone qui parle portugais), des civilisations bantou et sahélienne, des religions chrétienne, musulmane et animiste
Etant donné l’ardeur des mouvements[6] qui tendent à ôter les originalités des peuples, ils se manifestent toujours des résistances qui marquent la culture et l’amour propre de la région. Les résistances sont nombreuses et diverses. Celles qui méritent le plus d’attention viennent des populations autochtones. Car, si l’aptitude des Gouvernements n’est pas améliorée au sein des Etats, le Golfe de Guinée pourrait connaître un accroissement des conflits de localisation, qui se manifestent de deux manières : le conflit de localisation de type expropriatif, le conflit de localisation de nature affective.
Si les conflits expropriatifs sont caractéristiques de toute activité d’expropriation, qu’elle soit pour cause d’utilité publique ou non, les conflits de nature affective semblent mieux illustrer les différends qui apparaissent ou persistent au Nigeria (Delta du Niger), au Tchad (affrontements intercommunautaires sanglants ayant opposé des commerçants du Nord du Tchad aux populations autochtones de Bébédjia, dans la région pétrolifère de Doba, au Sud du pays), en Angola (Cabinda), au Cameroun (plainte déposée par les populations Bakweri contre l’Etat du Cameroun auprès de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples), au Gabon (violentes manifestations des populations de Ndolou, au Sud-est du pays, qui exigeaient une meilleure répartition des ressources) et en Guinée Equatoriale (revendications des Bubi).
Le conflit de localisation de type expropriatif se manifeste lorsque le développement des infrastructures relatives aux routes, ports, réseaux de communication, logements et aux investissements pétroliers, miniers ou forestiers, entraîne l’expropriation des occupants des lieux.
Le conflit de localisation de nature affective est inséparable au fait que les populations d’une région considèrent souvent que les ressources naturelles leur appartiennent, du seul fait de sa localisation et qu’une part importante des avantages qui en découlent doit leur revenir.
Mais l’évolution négative sur le plan culturel est confirmée par la multiplication de la piraterie qui ne semble pas basée sur des raisons économiques dont le pétrole ou purement des raisons politiques mais plutôt des raisons socioculturelles. Les actes de piraterie deviennent une mauvaise habitude et ancrée sur la culture des riverains de l’Atlantique Sud. L’on peut illustrer cette persistance de piraterie par des exemples :
Le nombre d’actes de piraterie dans le Golfe de Guinée, au large du Nigeria et du Bénin, a explosé durant les le premier semestre de l’année 2011, visant plus la cargaison des tankers dans cette région riche en pétrole que des demandes de rançons. Ce genre d’acte montre que les raisons ne sont pas d’ordre pécuniaire ou d’ordre économique en général, mais pour montrer l’attachement au pétrole qui risque de devenir « une bête noire » dans la tête de la population qui raisonne comme des vrais pirates. Ainsi, des pirates ont pris le contrôle d’un pétrolier suédois au large du Bénin avant d’en être chassés par la marine de cet Etat. Ces activités s’intègrent au quotidien du Golfe de Guinée. D’autres exemples sont énumérables :
Au début du mois de juillet 2011, un pétrolier grec qui venait d’appareiller du Ghana, a été détourné au large du Nigeria, deux jours l’équipage était relâché sans qu’il y ait eu apparemment une demande de rançon.
La dernière semaine du mois de Juillet 2011, des pirates se sont emparés d’un pétrolier italien, et quelques jours plus tard. Ils ont relâché les membres d’équipage sans qu’il y ait revendication de rançon.
Depuis le début de l’année 2011, il a été rapporté quinze actes de piraterie au large du Bénin au Bureau international maritime. En 2010, aucun acte n’a été rapporté concernant cette localité.
Au large du Nigeria qui est classé temporairement le principal producteur de pétrole de la Région Afrique, l’on a enregistré six incidents depuis le début de l’année 2011, mais ces chiffres semblent être sous-évalués selon les analystes. En 2010, les actes de piraterie s’avèrent plus nombreux.
Selon les analyses et les observations des professionnels dans le domaine du pétrole, la culture de piraterie est appuyée par des dirigeants qui veulent y trouver d’avantages personnels, sachant que les butins sont censés revendus sur le marché noir de pétrole, exempté de contrôle. De cause à effet, les actes de banditismes entraîneront toujours une perte pour les pays du Golfe de Guinée. Et qui en profitent ?
En effet, la culture africaine persiste quelles que soient les manifestations des conflits, quelle que soit l’origine de la convoitise de la terre ancestrale. Ce comportement culturel n’a pas une corrélation implicite avec l’évolution du plan social, mais ceci est quand même observé du fait que la société aurait dû évoluer à la lumière des différents paramètres.
- Aperçu de l’évolution des pays sur le plan social
Dans le présent mémoire, le plan social des pays est discuté à travers les faits et gestes couvrant les domaines de relations humaines, de la santé, de l’éducation, du logement, et des actions gouvernementales parrainées parfois par des interventions des pays convoitant.
D’un point de vue institutionnel, le Golfe de Guinée est circonscrit au domaine maritime des huit Etats adhérents à la Commission du Golfe de Guinée (CGG), créée au terme d’une réunion qui s’est tenue à Libreville au mois de novembre 1999. Il s’agit du Cameroun, du Congo, du Gabon, de l’Angola, de la Guinée Equatoriale, de la République Démocratique de Congo du Nigeria et de Sao Tomé et Principe
Durant le dernière décennie, le plan social des populations a été un peu touché, sous réserve d’observation, comme au Cameroun, par exemple, la grande masse se posait la question de savoir pourquoi la France avait tendance à s’intéresser plus aux autres pays francophones d’Afrique (Gabon, Sénégal, Côte d’Ivoire) que le Cameroun. Ceci jusqu’à la signature du Contrat Désendettement Développement en 2006, portant sur 537 millions d’euros. La France a recommencé à s’intéresser au Cameroun, notamment à travers le épanouissement de gros investissements.
En deux ans seulement, pour la période 2006-2008, La France a investi dans des secteurs tels que l’infrastructure routière, la santé, l’éducation, la sécurité. Et pour se montrer plus déterminée dans sa démarche, la France, à travers son Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie a annoncé au mois de mars 2009 la volonté du pays à investir quelques 2,5 milliards d’euros dans l’agriculture au Cameroun. Il parait que c’est bon pour le social ! Mais évidemment, ces actions de la France ne sont pas gratuites[7].
Est-ce que ces investissements français apporteront du bien-être social de la population camerounaise ? Les impacts ne sont pas encore comptabilisés ni planifiés/documentés officiellement au moment de la rédaction de cet écrit. Reste à savoir ce qui se passe aussi dans les autres pays du Golfe de Guinée ?
- Aperçu de l’évolution des pays sur le plan politique
Alors que les sources de conflits inter états africains ne sont pas encore au point mort, les américains au temps de l’Administration Bush annoncent que le Golfe de Guinée représente un intérêt prodigieux justifiant une « troisième invasion», que faire pour que ces convoitises n’installent pas le Golfe de Guinée dans une instabilité endémique préjudiciable au développement et à la protection de la population dont sa sécurité, sa souveraineté, la bonne gouvernance ?
En réalité, les enjeux sont plus importants. L’installation des fondations de la nouvelle invasion vers le continent africain, qui est l’initiative surtout des Etats-Unis, a débuté avec les années 90, et s’est caractérisée notamment par l’imposition d’une conditionnalité démocratique. Cette initiative se veut imposer le soutien inconditionnel accordé à une nouvelle caractéristique de révolutionnaires[8], par l’offensive économique et commerciale menée par le biais de la communauté afro-américaine[9] dans le cadre des sommets africains-afroaméricains. Elle a eu pour objectif principal à atteindre la région des Grands lacs en particulier et l’Afrique Centrale en général. Elle s’est traduite par divers dysfonctionnements sociopolitiques[10] dont les répercussions continuent de désintégrer et de recomposer l’Afrique.
Dans cette perspective, nous nous proposons d’étudier les problématiques des convoitises et la nécessité des régulations.
Sur le plan politique, les Etats de la sous-région font l’objet d’une cour assidue de toute part marquée par des échanges de visites de haut niveau. C’est ainsi que, tous les chefs d’Etats d’Afrique Centrale ont été reçus en audience collective par le Président Bush en octobre 2002, pour parler essentiellement du pétrole et de la sécurité. Par la suite, chacun d’eux a, au moins une fois, été invité à y séjourner de nouveau.
Les Etats-Unis, en collaboration avec l’Europe et le Japon, ont également lancé en 2002 l’initiative Bassin du fleuve Congo, qui est financée à hauteur de 53 millions de dollars.
Après avoir accédé au pouvoir en mars 2003, Hu Jintao, le Président chinois, a reçu Paul Biya en septembre 2003, séjourné au Gabon en février 2004, et accueilli Omar Bongo vers la fin de la même année. A chacune de ces rencontres, le président chinois n’a pas caché les avantages que portent les entreprises chinoises aux matières premières des pays africains.
En moins de 2 ans, Luiz Inacio « Lula » da Silva, Président du Brésil, a visité 4 pays du Golfe de Guinée (Angola, Cameroun, Gabon, Sao Tomé et Principe). Il arrivait à signer des projets de coopération et des relations bilatérales en plein essor et de nouveaux contrats pour les entreprises brésiliennes.
Pour préserver son influence dans la zone, la France essaye, depuis 1998, de redynamiser les instruments de sa coopération avec les certains pays du Golfe
Lorsqu’on parle d’évolution du Golfe de Guinée sur le plan politique, les grandes puissances en phase de déclin énergétiquement, s’arrachent les yeux de la tête pour avoir le maximum d’occupation, mais non pas pour rendre les pays souverains et indépendants, ayant un statut de pays compétant pour discuter à force politique égale. Le principe colonial cour toujours « diviser pour régner ». En cas de résistance significative de certains dirigeants, les chasseurs d’or noir d’autrui sèment la pagaille, profitant le niveau d’instruction des autochtones relativement très bas.
- Aperçu de l’évolution des pays sur le plan économique
Dans un environnement global déterminé par la peur du terrorisme et l’instabilité dans le Moyen Orient, l’Afrique, et surtout le Golfe de Guinée, est promptement considérée comme une région stratégique. La raison dominante en est le pétrole
Une Sous région éclatée, les pays industriels qui en on,t la possibilité s’en servent comme zone de projection pour influencer la définition de son identité afin de s’approprier des ressources naturelles potentielles. En janvier 2002, un important symposium a été organisé à ce sujet à Washingon par l’Institute for Advanced strategic&Political Studies. A l’issu des séances de travail, un groupe de réflexion a été mis en place. Le groupe a été dénommé « The African Oil Policy Initiative Group », il était composé de délégués de structures clés du gouvernement américain au temps de Gorges Bush, du Congrès, de Consultants internationaux, de compagnies pétrolières et de différents investisseurs américains.
Le groupe de travail a formulé des recommandations que le pétrole africain soit érigé en priorité pour la sécurité nationale des Etats-Unis après les évènements du 11 septembre 2001, que le gouvernement américain déclare le Golfe de Guinée « zone d’intérêt vital », qu’il y installe une structure de commandement des forces américaines dans la région et si possible qu’il examine la possibilité d’y établir une base militaire de préférence à Sao Tome et Principe.
Au moment où le temps mondial est aux questions relatives à la qualité de la vie, le contrôle du Golfe de Guinée confère un avantage comparatif dans la définition et la mise en oeuvre des normes planétaires en matière écologique, de sécurité, de bonne gouvernance et de développement.
En effet, le bassin du Congo est, après l’Amazonie, la deuxième grande zone mondiale des forêts tropicales humides. La richesse de la sous-région en termes de variété d’essences et de biodiversité est d’une valeur sûre et non encore évaluée à terme. Leurs propriétés particulières quant à la recherche biologique et pharmaceutique, la protection et la régulation de la biosphère, du climat mondial et de l’environnement en général ont été minutieusement mises en exergue avant, pendant et après le Sommet de Rio de 1992 sur l’environnement et le développement
D’un autre côté, les climats de la criminalité internationale comme le terrorisme, le blanchiment d’argent, la pédophilie, les ventes d’ossements humains, les traites des femmes et des enfants, les trafics d’armes, la piraterie aérienne et maritime, et les vents de l’intégrisme et du fondamentalisme religieux soufflent sur de nombreux pays africains, dont ceux du Golfe de Guinée qui se trouve donc exposé à la poussée de ces courants
La course vers le Golfe de Guinée peut donc être perçue comme une quête de puissance par le biais du contrôle d’une zone jusque-là négligée, et un besoin de diversification des sources d’approvisionnement en matières premières, notamment le pétrole.
Les secteurs ciblés relèvent de l’économie de rente comme le pétrole, les minerais et le bois, avec une percée remarquée dans les grands travaux, les télécommunications et à l’occasion des privatisations.
Les investissements proposés par les compagnies américaines sont grandioses. A titre d’exemples : Chevron Texaco a annoncé en 2002 qu’il a investi 5 milliars USD dans le pétrole africain de 1997 à 2002 et il dépenserait 20 milliards USD au cours de la période qui va de 2003 à 2008 ; ExxonMobil a programmé d’investir 15 milliards USD en Angola pendant la période 2003-2007 et 25 milliards USD à l’échelle de toute l’Afrique durant la prochaine décennie.
Dans le « National Energy Plan », conçu en 2001 par une équipe dirigée par le Vice-Président américain (Richard Cheney=, il a été suggéré que 25% de la demande américaine soient satisfaite par le marché africain à l’horizon 2015. Presque chaque mois, une conférence industrielle à Houston, Londres ou dans une capitale d’un pays africain producteur s’intéresse aux opportunités éventuelles qui peuvent être trouvées dans cette nouvelle source promettant.
Depuis 2002, la China National Petroleum Corporation (CNPC) et la China Petrochemical Corp (SINOPEC) ont pris pied dans la zone, particulièrement au Gabon.
La compagnie brésilienne de pétrole (PETROBAS) et une société d’eau étaient présentes en Angola. Les hydrocarbures de Sao Tomé et le manganèse du Gabon ont aussi séduit les investisseurs brésiliens. Dans les régions de Franceville et de l’Okondja, la Compagnhia Vale do Rio Doce, le premier producteur mondial de fera, avait obtenu l’autorisation du gouvernement gabonais d’exploiter deux sites. La compagnie a déjà investi plus neuf millions d’euros dans ce pays.
En termes de réserves et d’output, les tableaux suivants résument les productions de pétrole et de gaz des pays du Golfe de Guinée. Ce sont les données disponibles en 2008, bien que ce soit la situation en 2006. Il montre simultanément la proportion par rapport aux réserves mondiales.
Tableau 01. Etat des lieux du pétrole dans le Golfe de Guinée en 2006
Pays |
Réserve en milliard de barils | %
mondiale |
Réserves en années de production | Product° milliers de barils /jour | %
mondiale |
Algérie | 12,30 | 1,00 | 16,8 | 2.005 | 2,20 |
Angola | 9,00 | 0,70 | 17,6 | 1.405 | 1,80 |
Autre | 0,60 | 0,10 | 24,6 | 68 | 0,10 |
Cameroun | /// | /// | /// | 63 | 0,10 |
Egypte | 3,70 | 0,30 | 15,0 | 678 | 0,80 |
Gabon | 2,10 | 0,20 | 25,3 | 232 | 0,30 |
Guinée Equatorial | 1,80 | 0,10 | 13,8 | 358 | 0,50 |
Libye | 54,50 | 3,40 | 61,9 | 1.835 | 2,20 |
Nigeria | 36,20 | 3,00 | 40,3 | 2.460 | 3,00 |
RDC Congo Braza | 1,90 | 0,20 | 19,9 | 262 | 0,30 |
Soudan | 6,40 | 0,50 | 44,2 | 397 | 0,50 |
Tchad | 0,90 | 0,10 | 16,1 | 153 | 0,20 |
Tunisie | 0,70 | 0,10 | 27,5 | 69 | 0,10 |
Afrique Total | 117,20 | 9,70 | 32,1 | 9.990 | 12,10 |
Source : Enjeux n°36 Juillet 2008, p.20
Pour la plupart des pays africains, les réserves et la production d’hydrocarbures sont loin d’être négligeables. En 2006, l’Afrique fournissait plus de 12% du pétrole, et les réserves s’élevaient à 117,2 milliers de barils, environ les 9,70% des réserves mondiales.
Des données plus récentes sont fournies plus loin dans ce document, quitte à ne pas avoir la structure complète. L’information sur les réserves pour le pays Cameroun était disponible, mais pas tout à fait fiable. Dons, l’on a préféré l’omettre pour des raisons d’éthique statistique.
Le développement rapide de la production du pétrole africaine, de l’ordre de 40% entre la période de 1999 à 2004 a donné à l’Afrique l’opportunité de fournir plus de 12% de la production mondiale. En effet, c’est un élément clé de l’approvisionnement du marché de la planète terre.
Le tableau suivant montre les réserves de Gaz pour certains pays Afrique qui en disposent, et/ou on déjà subit des recherches et sortit les résultats des recherches.
Tableau 02. Etat des lieux du Gaz dans le Golfe de Guinée en 2006
Pays |
Réserve en Billions de barils | %
Réserve mondiale |
Réserves en années de production | Production en Milliard de m3 | %
mondiale |
Algérie | 4,50 | 2,50 | 53,2 | 84,5 | 2,90 |
Angola | /// | /// | /// | /// | /// |
Autre | 1,21 | 0,70 | +100 | 8,2 | 0,30 |
Cameroun | /// | /// | /// | /// | /// |
Egypte | 1,94 | 1,10 | 43,3 | 44,8 | 1,60 |
Gabon | /// | /// | /// | /// | /// |
Guinée Equatorial | /// | /// | /// | /// | /// |
Libye | 1,32 | 0,70 | 88,9 | 14,8 | 0,50 |
Nigeria | 5,21 | 2,90 | +100 | 28,2 | 1,00 |
RDC Congo Braza | /// | /// | /// | /// | /// |
Soudan | /// | /// | /// | /// | /// |
Tchad | /// | /// | /// | /// | /// |
Tunisie | /// | /// | /// | /// | /// |
Afrique Total | 14,18 | 7,80 | 78,6 | 180,5 | 6,30 |
Légende : /// = données non disponibles ou pays non producteur
Il est à noter que les réserves et production de Gaz naturel ne sont pas non plus sans importance. La production de 180,5 milliards de M3 représente les 6,3% de la production mondiale de gaz naturel.
Pour plus de détails, il est capital de montrer le schéma de la production pétrolière à l’exemple de quelques grands producteurs comme le Nigeria, l’Angola et la Guinée Equatorial. L’on espère que la fourniture de ces données n’amènera pas la recherche et l’analyse hors du sujet principale qu’est l’observation des différends frontaliers ainsi que la mise en exergue des enjeux et perspectives.
A la dernière période d’observation, le Nigeria était à la tête en terme de niveau de production de pétrole, dans le Golfe de Guinée et dans toute l’Afrique. Il tient en 2006 le deuxième rang africain. Cette régression est due à des actes de sabotages des installations du Nigeria par les pirates ou tout simplement par les autochtones qui ne sont pas contents de certaines décisions politiques. Jusqu’ici, la production du Nigeria est concentrée dans les marécages du Delta de Niger au Sud et en offshore. La production s’élevait à 2.460 millions de barils par jour pendant l’année 2006. Selon les projections des analystes, cette production peut atteindre le niveau de 4.400 millions de barils par jour en 2020. En ce qui concerne le niveau de production de 2006, il est à noter que cette production a subit une régression de l’ordre de 5 à 7 % par rapport à l’année 2002 et 2004. C’est toujours à cause des sabotages trop fréquents mentionnés supra. Et cette régression persiste jusqu’à laisser la première place à l’Angola.
En 2008, l’Angola a pris la place de leader, au détriment du Nigeria. En effet, la production pétrolière de l’Angola est presque doublée entre la période de 2003 et 2007. Pendant le premier semestre 2008, sa production s’est élevée jusqu’à 1.900 millions de barils par jour. La performance de l’Angola s’exprime en partie par l’exploitation de nombreux champs en eaux profondes dont les perspectives ne cessent de s’améliorer. Pour les années 2010 et 2011, les analystes prévoient un production de à plus de2.500 millions de barils par jour.
Considérée comme étant un stérile en hydrocarbures pendant plusieurs années de recherches, la Guinée Equatoriale a lancé le défi depuis 1995 à la suite de la découverte dans les eaux territoriales d’importants réserves pétroliers. A titre de rappel, la Guinée Equatoriale importait encore tous ses besoins en pétrole dix ans auparavant. En 1996, la production de brut était de 40.600 barils par jour pour passer à 125.000 barils par jours en 2002 et à 350.000 barils par jour en 2005. En 2010, le niveau de production atteint les 500.000 barils par jour qu’on avait classé un véritable torrent, dire que ce n’était même pas un ruisseau il y 10 ans de cela.
Cet aperçu de l’évolution des pays sur le plan économique, et essentiellement basé sur la production de pétrole, permet-il d’identifier l’IDH[11] de la population. La réponse n’est pas donnée à cause de l’absence de certaines informations. Ce qui importe maintenant, c’est d’observer les interventions qui ont été faites pour pallier aux problèmes d’insécurité dus aux conflits frontaliers.
- Les interventions pour résoudre les différends
Des actions ont été menées depuis des années pour résoudre les conflits frontaliers. La population semble s’asseoir sur une bombe à retardement car les manifestations des différends différent d’une année à l’autre, d’un front commun à un autre. L’on n’arrive plus à distinguer les bonnes interventions des mauvaises. Parfois, le doute amène les populations, et voire les dirigeants à agir comme dans une anarchie.
Pour pouvoir proposer ultérieurement de bonnes résolutions, il s’agit d’analyser les contraintes et les causes des conflits. Car il est plus astucieux de rafler les contraintes au lieu de résoudre les problèmes sans avoir maîtriser les causes. En effet, il y va les observations des négociations entre les Etats ainsi que les résultats attendus et obtenus. Par la suite, il y va l’analyse des négociations où interviennent les multinationales, la famille onusienne et les grandes puissances industrielles.
6.1. Les négociations entre les Etats
Les cas de figures de conflits évoluent avec le temps, et il a été constaté que les négociations deviennent de plus en plus délicat lorsqu’on subit de plus en plus les effets néfastes de la sécheresse. Le PIB par habitant, un indicateur macro-économique plus ou moins élevé par rapport au reste du monde n’est pas une solution en soi.
Les dirigeants des Etats, appelés par leur conscience se tournent manifestement à leurs peuples et tentent des négociations. Des interventions exemplaires vont être observés ci-après, c’est seulement pour jauger leur détermination, en sachant que les conflits continuaient au fil des temps.
Pour le cas de Nigeria et de Cameroun, après la décision du Conseil International de Justice, malgré les retards de Nigeria, les deux pays se sont finalement engagés pour respecter la paix entre les deux pays.
Le 14 décembre, Camerounais et Nigérians ont entamé une opération « complexe et fastidieuse » de bornage entre leur frontière. Au cours d’une cérémonie tenue à Amchidé[12], dans la région de l’Extrême Nord, au Cameroun, les deux délégations ont posé la première borne de cette opération, sous l’œil de Saïd Djinnit, représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest du secrétaire général de l’ONU et président de la commission mixte Cameroun Nigeria.
La frontière s’étend sur près de deux mille kilomètres (2.000), du lac Tchad au golfe de Guinée. Une borne sera plantée tous les 500 mètres le long d’un tracé rendu imprécis par l’assèchement des rivières et l’activité humaine. Reconstituée par la commission mixte, créée le 15 novembre 2002 par Olusegun Obasanjo, alors président du Nigeria, et Paul Biya, le chef d’État du Cameroun, la frontière sera enfin consensuelle et définitive. Le bornage est une étape du processus de normalisation des relations entre les deux voisins, qui se sont disputé la péninsule de Bakassi jusqu’en 2002 après un arrêt de la Cour internationale de justice favorable au Cameroun.
A N’jamena, le 29 et 30 Octobre 2008, Le Président Tchadien SEM Idriss Deby Itno a invité plusieurs chefs d’Etats pour clôturer le 8ème forum sur le Développement durable. Ont été présents les présidents de la Libye, du Sénégal, de la Centrafrique, du Nigeria. Ils se sont tous engagés à déployer des efforts pour lutter contre l’assèchement du lac Tchad. Sachant à titre de rappel que c’est l’une des causes des conflits entre le Nigeria et le Cameroun.
Le projet « Transaqua » a été amorcé. Ce projet consiste à transférer de l’eau de l’Oubangui dans le lac Tchad. Il a aussi discuté le Fleuve de Chari et de Congo. Un canal de 2.400 km est programmé,. La BDEC ou Banque de Développement des Etats d’Afrique Centrale a intervenu donnant ses propos sur ce projet. D’autres solutions alternatives ont aussi été discutées. Une commission du bassin du lac Tchad a été mise sur pied et présidée par le Président Nigérian SEM Goodluck Jonathan.
Concernant ce projet Transaqua, certains pays en sont septiques si les études de faisabilité et les analyses d’impacts ne sont mises au point Du côté du Congo Brazzaville et du Niger, on préfère rester prudent sur la question de remplissage du lac Tchad par le détournement des eaux de l’Oubangui
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Denis Sassou N’Guesso, représenté par son ministre de l’Économie, a demandé une « étude de faisabilité et d’impact » afin de « permettre à tous les acteurs de s’engager en connaissance de cause ».
Le général Salou Djibo, par la voix de son ministre de l’Environnement, a fait dire quant à lui qu’il serait solidaire « de toutes les décisions que l’instance politique aura prise », avant d’annoncer qu’il est disposé à accueillir à Niamey la prochaine session Afrique du Forum. À noter que François Bozizé, absent lors du sommet, a finalement pris la parole lors de la conférence de presse de clôture, indiquant que la République centrafricaine était disposée à soutenir le projet « Transaqua », à condition que « les études se poursuivent ».
Des organisations ont été mises en place, tantôt imbriquées, tantôts enchevêtrés. L’on peut mentionner quelques unes, sans pour autant entrer dans les détails de leurs objectifs et de leurs activités qui s’avèrent s’orienter vers les mêmes objectifs. Il n’est développé que la commission du Golfe de Guinée qui touche de près nos observations.
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale
CEDEAO : Communauté Economique de Etats de l’Afrique de l’Ouest
BEAC : Banque d’Etat de l’Afrique Centrale
CEEAC : Commission Economique de Etats de l’Afrique Centrale
CSDDN : Conseil pour le Sécurité et de la Défense du Delta de Niger
R.E.P.A.C. : Réseau Parlementaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique
Centrale
U.A. : Union Africaine
P.A.P. : Parlement Panafricain
CEEGL : Commission Economique des Etats du Grand Lac
FEMAC : Force Multinationale en Centre Afrique, qui était FOMUC à l’origine
CRESMAC : Centre de Coordination Régionale de la Sécurité Monétaire de l’Afrique
Centrale.
CGG : La Commission du Golfe de Guinée, est un instrument de coopération régionale. Il s’agit, pour les pays membres de défendre leurs intérêts communs, de surmonter les conflits éventuels sur la délimitation des eaux territoriales et préserver la paix.
A cet égard, la CGG dispose notamment de deux grands organes, à savoir :
-le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement ;
-le conseil des ministres (affaires étrangères, économiques, hydrocarbures, ressources halieutiques, mines et environnement).
Les interventions de parlementaires vont amener quelques notions pour cerner les conflits. Les principaux objectifs du travail se résument à la volonté de montrer comment les institutions parlementaires et interparlementaires des Etats membres de la Commission du Golfe de Guinée peuvent dynamiser l’action diplomatique dans le domaine de règlement pacifique des conflits et des tensions dans la sous région. Et aussi de repositionner les populations au cœur des enjeux géopolitiques sous régionaux et de réorienter les actions actuellement exclusives des gouvernements. Enfin, d’une vision politique globale, parce que le XXIème siècle apparaît comme le siècle de l’océan et de la mer, la paix et la démocratie doivent s’y étendre.
A ce sujet, au lieu de créer un organe interparlementaire de trop au sein de la CGG, il serait plus opportun d’adjoindre une dimension maritime aux organisations interparlementaires sous-régionales existantes comme la Commission Interparlementaire de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (C.I.P.-C.E.M.A.C), futur parlement communautaire, dont le siège est à Malabo, sur l’île Bioko.
Cependant, Libreville est disqualifié notamment par le fait qu’il n’adhère par au projet d’intégration régionale. Il préfère plutôt la coopération et toute son action diplomatique en la matière vise à s’assurer que les processus en cours au sein du Golfe de Guinée n’iront pas au-delà de la phase de coopération. D’où, par exemple, les entraves posées systématiquement à l’égard des initiatives communautaires, tels que la libre circulation, le droit d’établissement, et le financement de l’UDEAC/CEMAC.
De manière incidente, Libreville apparaît comme la ville étrangère qui accueille toutes les grandes phases du règlement des affaires congo-congolaises. La conséquence d’une telle harmonie est l’adoption de positions communes au sein des différentes enceintes sous-régionales.
6.2. Les appuis institutionnels des organisations de la communauté internationale
Doté d’un potentiel énergétique important et de sources d’énergies diverses et variées (pétrole, gaz, biomasse, etc.), le golfe de guinée, jadis réputé pour la qualité de ses produits agricoles, est devenu depuis quelques années un véritable eldorado pétrolier (Ntuda Ebode ; 2004 : 44). Dans un contexte international marqué entre autre par la dépendance énergétique des pays industrialisés (Etats-Unis, Chine, Japon, Union Européenne), le golfe de guinée regorge d’un pétrole non seulement réputé pour sa qualité, mais aussi et surtout des réserves en pleine croissance. Par ailleurs, le volume de la production y est particulièrement élevé.
Des réserves de plus en plus importantes : La région du golfe de guinée, où se concentre l’essentiel des réserves d’Afrique subsaharienne, est devenue depuis quelques années l’une des zones-phares de la scène pétrolière mondiale. Certes, elle n’est pas un » nouveau Moyen-Orient « , mais les réserves prouvées dans l’ensemble des pays de la région sont sans cesse revues à la hausse. Elles s’élèvent aujourd’hui à 55milliards de barils, soit 4.8% des réserves mondiales selon les analystes Copinschi P.et Noel Pierre.
Une production massive : Le développement rapide de la production pétrolière en Afrique, dont l’indicateur entre 1990 et 2004 est de 40%, permet au continent africain d’assurer aujourd’hui 12% de la production pétrolière mondiale, selon les analyses de Poissonnier H. et Huissoud J. M (dans leur écrit en 2008) en augmentation constante depuis quelques années. Selon Charnoz Olivier, la production africaine est en effet un élément clé de l’approvisionnement du marché mondial. Non pas que sa part dans la production totale soit très importante, mais l’homogénéité des produits pétroliers est telle que l’équilibre du marché, et donc le prix, sont déterminés par les « barils marginaux »
Le secteur pétrolier africain, en pleine croissance, acquiert donc un poids stratégique supérieur au simple volume de sa production. A travers son pétrole, l’Afrique acquiert une nouvelle stature internationale, et suscite un regain d’intérêt stratégique. En effet, avec une production de 4 millions de barils par jour, dont l’essentiel provient du golfe de guinée, l’Afrique subsaharienne affiche une capacité de production s’élevant à 6 % des extractions mondiales. Davantage, dans 10 ans cette production aura augmenté de 30 % contre 16 % seulement pour les autres continents. Aux vues de ces potentialités, les communautés internationales constataient les intérêts qu’elles portent et provoquent des interventions significatives.
Avant de se lancer aux projets d’appuis pour la résolution des problèmes africains, l’instance internationale a posé des conditionnalités comme d’habitude. Entre autres, l’on a inventorié :
- Insérer le lac Tchad comme une patrimoine de l’humanité
- Mettre en place des opérations d’aménagement, de désensablement et de régulation des volumes d’eaux d’Oubangui.
- Impliquer tous les acteurs de ka société civile et prendre davantage en compte les demandes des populations riveraines
- Renforcer les recherches et le développement.
Ces conditionnalités ne sont pas mauvaises pour l’Afrique. Mais les effets et répercutions sur la population est une autre pair de manche quant aux suivis et évaluations des réalisations. Les interventions suivantes nous permettent de jauger la pertinence des communautés internationales et connexes. Le Président Tchadien, Idriss Deby a pris note que la Président Français, Nicolas Sarkozy, s’est porté et s’est même engagé à être le chef de file des bailleurs de fonds[13]
En 2006, le 12 Juin à New York, le décision de l’ONU ou Organisation des Nations Unies a imposé le Nigeria de signer l’accord pour apaiser les conflits entre le Cameroun et le Nigeria. L’ONU a ordonné le Nigeria de retirer ses troupes dans un délai de 60 jours maximum. A titre de rappel, le conflit concerne notamment l’occupation d’une région camerounaise par les troupes et populations nigérians. C’était depuis 1994 que le Cameroun a demandé l’intervention du Conseil International de Justice de l’ONU, mais ils ont mis 08 ans pour sortir en partie leur verdict, puis 04 ans en plus pour faire signé l’accord. L’on se pose la question, pourquoi mettre si longtemps pour décider au détriment des populations qui se tuent pour survivre ?
Dans le contexte de la mondialisation et de la crise financière mondiale, de nouveaux acteurs de la coopération abondent en Afrique. Ces partenaires temporisent la contrainte financière et les conditionnalités, accroissent les marges de manœuvre et dopent le marché des matières premières, mais ils développent aussi les risques de ré-endettement et de faiblesse de la coordination des politiques d’aide. La question se pose de savoir si la crise mondiale qui touche profondément l’Afrique conduira à un retrait ou à un relais des nouvelles puissances émergentes.
L’APD ou aide publique au développement répond à différentes causes et différents objectifs des donateurs : solidarité comme lutte contre la pauvreté et aide d’urgence ; épanouissement culturel comme défense de la langue et de la culture ; esprit d’avantages comme accès aux ressources naturelles et présence sur des marchés protégés ; géostratégie comme sécurité, prévention des conflits, lutte contre le terrorisme, gestion des risques migratoires ou épidémiologiques et recherche de voix dans les décisions internationales ;
A Gleneagles, en 2005, les pays riches du G-8 s’étaient engagés à augmenter leur aide à l’Afrique de 20 milliards USD pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Ces engagements n’ont pas été respectés et ont été repris lors du G-20 en 2009 alors que l’aide mondiale s’élève à 110 milliards USD, dont de nombreuses dépenses incroyables mais vraies comme l’annulation de la dette, les frais d’expulsion des clandestins, etc.
La Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique ou TICAD, est le lieu d’échanges sur la coopération entre l’Afrique, l’Asie et le Japon. La première conférence a eu lieu en 1993 et a été accentuée sur les échanges. Huit (08) pays africains participaient à cette première conférence : Cameroun, Ghana, Kenya, Ouganda, Sénégal, Tanzanie, Tunisie et Zambie. En 2008, 51 Etats africains étaient présents à la Quatrième Conférence TICAD.
Lors du premier sommet entre la Chine et l’Afrique, en 2006, lignes directrices de la politique chinoise de coopération ont été fixées : pas d’ingérence, aide motivée et basée sur des contrats, écartement des aides budgétaires, pas d’exigence en termes de bonne gouvernance. Huit cent (800) projets d’aides et Huit cent (800) entreprises multinationales avaient des rapports avec 49 Etats africains. Les enjeux sont tant économiques que diplomatiques. En effet, les résultats attendus ont été calculés pour faciliter l’accès aux matières premières et aux marchés et pour briguer les voix africaines aux Nations unies.
Ces Huit cents entreprises implantées en Afrique en 2007 avec un investissement de l’ordre de 12 milliards USD, l’on a estimé que 10% des investissements directs à l’étranger (IDE) de la Chine sont destinés à l’Afrique. Les grands groupes financiers chinois bénéficient du financement à des taux préférentiels et des garanties de la China Exim Bank et de l’Industrial and Commercial Bank of China[14]. Une banque chinoise a ainsi acquis en 2008 pour 5,5 milliards USD une participation de 20% dans la banque sud-africaine Standard Bank et la Standard Chartered s’est implantée au Nigeria.
A la suite de ces interventions grandioses de la Chine, on a constaté une rivalité entre la France et la Chine à propos de l’uranium stratégique du Niger. Areva a été contraint de modifier ses contrats tout en obtenant des concessions importantes pour un investissement de 1,7 milliard USD alors que la Chine investissait 5 milliards USD dans le pétrole et l’uranium.
A la différence des autres organisations, à commencer par l’Union européenne, la Chine n’a pas condamné le référendum du 4 août 2009 qui a permis à Mamadou Tandja de rester président à vie. La France a surfé entre le respect de la démocratie et les intérêts stratégiques justifiant une realpolitik.
D’autres cas de figures sont nombreux, mais le tableau suivant résume en quelques sortes les autres « intrusions » des grandes compagnies étrangères en Afrique. C’est un résumé car l’histoire est d’autant plus longue que les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Tableau 03. Tableau synoptique des grands exploitants multinationaux
Pays | Sociétés nationales | Exploitants Etrangers | Production
En millier b/j |
Nigeria | /// | Shell : Compagnie anglo-néerlandaise | 2.460 |
Sao Tomé Principe (depuis 2003) | /// | Compagnie américaine : Chevron
Compagnie Shell : Anglo-Holland Compagnie Chinoise Sinopec Compagnie angolaise : Sonangola |
/// |
Cameroun | SNH | ExxonMobil : Américain
Petronas : Malaysie Chervon : Américain |
82 |
Angola (A partir de 2002)
|
SONANGOLA
|
ExxonMobil,
Total : Français Chevron |
/// |
Guinée Equatorial
(Depuis 1995) |
ExxonMobil | 125 en 2002
250 en 2005 500 en 2010 |
|
Tchad | SHT | ExxonMobil ; Chevron ; Texcos ; Petronas | 144 |
Gabon | SNPG | Shell ; Total ; Perenco ; Marathon Oil ; Vaalco ; Addax ; Maurel & Prom | 230 |
Congo Brazzaville | SNPC | Total ; ENI ; Zetah ; CMS Normeco, Congorep ; Shell ; ExxonMobil ; BP ; Marathon Oil ; Anadarco | 222 |
Sources : www.france 24.com , 2008, Novembre. Et Rosellini (2005) et Ambassade de France au Cameroun (2008)
Légende : /// = les données ne sont pas sûres ou ne sont pas disponibles
A partir de 2002, la stabilisation politique explique le « boom pétrolier » angolais. EXXON MOBIL, TOTAL, CHEVRON : les trois majors constituent le trio de têtes des opérateurs dans le pays. Derrière elles, le chinois SINOPEC exploite lui aussi sa part du brut, pour le plus grand bonheur de Pékin, premier acheteur du pétrole angolais. La société nationale d’hydrocarbures (SONANGOL, concessionnaire) dispose également d’une filiale active dans la production
Les Associations, les commissions et les conseils suivants sont énumérés pour donner un alarme qu’il existe tellement de structures en Afrique qu’il en résulte moins pour les peuples.
AIPN : Association Internationale des Négociations Pétrolières
CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche agronomique pour le Développement
CICOS : Commission Internationale des Bassins du Congo-Oubangui
CIJ : Conseil International de Justice
A.P.P.A.C.P./U.E : Assemblée Parlementaire Afrique Caraïbe Pacifique/Union Européenne
APC : Association Parlementaire du Commonwealth
ONU : Organisation des Nations Unies
CCPNU : Comité Consultatif Permanent des Nations Unies
A propos des questions pétrolières, le Golfe de Guinée a, évidemment, besoin d’une politique régionale. En raison de la faiblesse des Etats et de l’importance des intérêts américains dans la zone, l’avènement d’un mécanisme type OPEP qui a démontré son incapacité à répondre aux attentes des populations de ses Etats membres ressemble à une illusion.. Par contre, avec un soutien engagé des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, il est acceptable de mettre la Commission du Golfe de Guinée (CGG) dans les conditions d’élaborer et d’assurer la mise en oeuvre d’une politique régionale conduisant les Etats et les populations vers la bonne gouvernance et le développement durable. Il est donc indispensable de redéfinir de nouveaux objectifs pour éradiquer, au moins affaiblir les différends.
- Définitions et Concepts des nouveaux objectifs au détriment des différends frontaliers
Malgré les différentes négociations entre les dirigeants des états assorties des interventions de différents comités et commissions qui sont renforcés de près ou de loin par la communauté internationale, les différends frontaliers continuent à couver des mal faits, pour certains qui ont été arrêtés devant les yeux des peuples ou des témoins internationaux, il reste toujours des séquelles. On arrive à un stade où les pays veulent se positionner administrativement à la tête de l’association des sous régions pour en profiter les influences. C’est qu’une nouvelle manifestation de conflits s’est fait constatée : c’est le problème de leadership.
Le leadership : Le Golfe de Guinée souffre de l’absence d’une puissance motrice et mobilisatrice pouvant s’imposer comme le leader incontesté. Ce pays leader sera choisi à cause de sa capacité d’influence aussi bien au sein qu’en dehors de la zone. Ce pays doit avoir les forces stratégiques à s’opposer aux convoitises dont la sous-région risque d’être sous l’emprise.
Le problème de leadership en Afrique centrale découle du constat de la faillite du couple Cameroun-Gabon à se positionner durablement comme le moteur de la zone. L’alternative crédible serait un couple Cameroun-Tchad, qui semble disposer d’atouts plus pertinents.
Le Tchad et le Cameroun forment une alliance objective vivifiée par une coopération bilatérale dynamique. Ce couple repose sur un engagement politique appuyé « Ce qui est bon pour le Tchad l’est également pour le Cameroun et vice versa », une concertation permanente au sommet et l’adoption de positions communes sur des dossiers sous-régionaux. Il est sous-tendu par des liens historiques, juridiques, sociologiques et un facteur géostratégique. Le Tchad est un pays enclavé. Sa porte-océane la plus viable est le Cameroun
Les deux pays ont un intérêt objectif à entretenir une coopération bilatérale dynamique. Entre les deux pays, l’intégration se situe déjà à un stade très avancé. L’exemple le plus emblématique est l’oléoduc qui permet l’évacuation du pétrole tchadien vers le marché international à partir du port camerounais de Kribi. La libre circulation est réelle dans les deux sens. La coopération scolaire et universitaire est soutenue. Et d’autres projets intégrateurs se trouvent déjà dans une phase très avancée : bitumage de la route Ngaoundéré -Touboro (Cameroun) – Moundou (Tchad), raccordement du réseau électrique tchadien au barrage hydroélectrique camerounais de Lagdo, utilisation du tracé de l’oléoduc en construction pour l’inclusion du Tchad au projet international de câbles sous-marins de télécommunications, etc.
Le Gabon a toujours affiché ses prétentions au leadership. Mais, il n’est pas qualifié pour assumer une telle responsabilité. Les raisons restent à fouiller.
- Les nouvelles approches stratégiques sollicitées
La question très délicate qui se pose lorsqu’on parle de stratégie c’est comment réguler les convoitises. Les pays du Golfe de Guinée aussi bien que les pays industrialisés en déclin de ressources énergétiques voient la région possédant une force d’attraction presque incontrôlable : la convoitise. Dans le cadre de ce mémoire, il est très difficile d’avancer de sérieuses solutions qui auraient dues être le fruit d’une véritable expérience sur terrain prolongée. Cependant, à la lumière des recherches documentaires et des échanges interpersonnels, l’on pourra admettre quelques formulations
Face à la prédilection qu’il exerce, le Golfe de Guinée peut adopter une stratégie de promotion et de défense de ses intérêts qui se décline en deux tactiques :
(i) l’une qui ressort l’Afrique Centrale en tant qu’entité spécifique et qui va aboutir à la confirmation de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) comme cadre de référence de l’intégration de la région sous le leadership affirmé du couple Cameroun-Tchad ; et
(ii) l’autre qui la conçoit comme sub-entité du Golfe de Guinée, lequel est mené par l’axe Abuja-Yaoundé-Luanda dans le cadre d’une CGG aux ambitions redéfinies.
Les relations congolo-gabonaises sont caractérisées par une origine coloniale et par un système d’exploitation économique similaire et complémentaire. En effet, des institutions administratives faisant progresser la solidarité territoriale, la balade des unités administratives limitrophes et le sentiment d’une communauté de destin ont montré les typiques de leurs relations.
Pour illustrer ces relations typiques, de plusieurs et sérieux liens personnels sont nés entre les classes dirigeantes des deux pays. L’on peut citer quelques uns :
(i) Mariage : l’épouse du Président BONGO, née Edith SASSOU NGUESSO, comme son nom l’indique, est la fille du chef de l’Etat congolais Denis SASSOU NGUESSO.
(ii) Camaraderie : des membres des deux classes dirigeantes se sont connus sur les bancs d’école. Président BONGO a fait la plus grande partie de ses études à Congo Brazzaville ; et les Généraux SASSOU NGUESSO et Jean Boniface ASSELE du Gabon, ensemble, ont été des études dans la ville de Dolosie à Congo.
(iii) Parenté : Bon nombre des membres des deux classes dirigeantes sont cousins au sens africain du terme. La convivialité qui prévaut au sein de l’entente congolo-gabonaise se manifeste par un certain nombre de faits.
(iv) Depuis 1996, le Gabon traîne dans le versement de sa contribution qui vise à l’égalité sociale. En 2003, par exemple et pour l’exercice courant, Libreville n’avait versé que 600 Millions de F CFA sur 15,5 Milliards de F CFA attendu, soit un taux de recouvrement de 39,80% seulement. Il en est ainsi bien avant que le gendre redevienne le chef de l’Etat congolais.
Mais, en s’alliant au Congo, le Gabon peut difficilement assurer avec efficacité la dynamique d’intégration de l’Afrique Centrale. Trois désavantages non négociables limitent les capacités de ce couple à jouer durablement un rôle de locomotive. D’une part sa puissance démographique cumulée seulement 5 millions alors que la CEMAC compte 29 millions.
D’autre part, sa densité de population est très faible, seulement 8 hab/km², ce qui va exiger un investissement substantiel humain et financier pour la sécurisation. Puis, le fait que Congo qui vient de vivre des conflits les plus meurtriers de son histoire se trouve aux caractéristiques d’un pays à reconstruire, et dans le même temps le Gabon doit sortir de la sévère récession économique qui le frappe depuis 1998.
La tactique du Gabon, ces dernières années, a consisté à s’associer au Congo en vue de s’imposer comme le moteur de la CEEAC et de la CEMAC. Il s’agit d’une entente traditionnelle renforcée par des liens personnels et une coopération bilatérale. Les relations interethniques et interterritoriales entre le Congo et le Gabon, durant la période précoloniale, laissent transparaître un principe d’interpénétration et une relation étroite que l’on n’a pas observée dans le cas du couple Cameroun-Gabon.
On note en effet des similarités ethniques très profondes dans les zones frontalières. Et les principaux groupes ethniques dont il est question ici sont : les Kota, Mbédé, Nzebi, Punu, Téké et Vili. De plus, le Gabon a été une périphérie ou une province historique du Congo. Les entités sociopolitiques du Gabon s’avèrent dépendantes à celles du Congo et/ou semblent influencées les deux principales dont celles des Téké et du Loango.
8.1. Mais Effectivement, Comment temporiser les convoitises ?
8.1.1. Qui convoite ?
Sous l’instigation des Etats-Unis, le Golfe de Guinée est convoité par des Etats occidentaux (France, Grande Bretagne, Belgique, Espagne), orientaux (Chine, Japon, Inde, Israël), du Sud (Brésil) et d’Afrique (Afrique du Sud, Nigeria, Libye, Maroc) ; et par des acteurs privés de toutes natures : multinationales, institutions internationales, idéologues, prédicateurs, prédateurs, affairistes…
8.1.2. Pourquoi cette convoitise si ardente ?
Le Golfe de Guinée, et notamment sa composante Afrique Centrale, bénéficient d’une position géostratégique qui le met en contact avec toutes les autres sous régions. Il est donc incontournable pour toute question qui a trait à l’Afrique. Le Golfe de Guinée est la région représentative de l’Afrique.
Sous-région éclatée, tous ceux qui le peuvent s’en servent comme zone de projection pour influencer la définition de son identité et sa reconfiguration géostratégique afin de s’approprier des ressources naturelles qu’on y trouve. Pour les Américians, le Golfe de Guinée représenterait un intérêt phénoménal au point où il serait envisagé une « troisième ruée » vers l’Afrique. En janvier 2002, un important symposium a été organisé à ce sujet à Washingon par l’Institute for Advanced strategic&Political Studies. Au terme des travaux, un groupe de réflexion a été constitué ; dénommé « The African Oil Policy Initiative Group », il était composé de délégués de structures clés de l’Administration Bush, du Congrès, de Consultants internationaux, de compagnies pétrolières et de différents investisseurs américains. Ledit groupe de travail a recommandé que le pétrole africain soit érigé en priorité pour la sécurité nationale des Etats-Unis après les évènements du 11 septembre 2001, que le gouvernement américain déclare le Golfe de Guinée « zone d’intérêt vital », qu’il y installe une structure de commandement des forces américaines dans la région et si possible qu’il examine la possibilité d’y établir une base militaire de préférence à Sao Tome et Principe.
Au moment où le temps mondial est aux questions relatives à la qualité de la vie, le contrôle du Golfe de Guinée accorde un avantage comparatif dans la définition et la mise en oeuvre des normes mondiales en matière écologique, de sécurité, de bonne gouvernance et de développement. En effet, le bassin du Congo est, après l’Amazonie, la deuxième grande zone mondiale des forêts tropicales humides.
La richesse de la sous-région en termes de variété d’essences et de biodiversité est d’une valeur difficilement inestimable. Leurs qualités particulières quant à la recherche biologique et pharmaceutique, la protection et la régulation de la biosphère, du climat mondial et de l’environnement en général ont été amplement mises en exergue avant, pendant et après le Sommet de Rio de 1992 sur l’environnement et le développement.
Du point de vue organisationnelle et sécuritaire, les vents de la criminalité internationale (terrorisme, blanchiment d’argent, pédophilie, vente d’ossements humains, traite des femmes et des enfants, trafic d’armes, piraterie aérienne et maritime), de l’intégrisme religieux soufflent sur de nombreux pays, dont ceux du Golfe de Guinée qui se trouve donc exposé à la poussée de ces courants, au choc de leurs ondes et aux caprices de leurs dérives. De plus, les facteurs suivants confèrent à cette aire un caractère polémogène : non-délimitation des domaines de souveraineté respectifs non-territorialisation des espaces maritimes nationaux, faible animation maritime, course désordonnée aux ressources off shore, carence de la sécurité maritime sous-régionale.
La ruée vers le Golfe de Guinée peut donc être traduite comme une recherche de puissance par le biais du contrôle d’une zone négligée auparavant, et un besoin de diversification des sources d’approvisionnement en matières premières, notamment le pétrole.
8.1.3. Comment se manifeste-t-elle la convoitise ?
La convoitise se manifeste sous forme d’investissements notamment politique, militaire et économique. Traditionnellement d’influence française, le Golfe de Guinée et son hinterland (Tchad, RCA, Niger, Grands Lacs) se transforme de plus en plus en un champ d’intérêts américains. La construction de l’oléoduc Tchad-Cameroun, et son éventuelle extension vers le Niger, la RCA, le Soudan et la Libye, renforce la dimension géostratégique de cette zone.
Il a été tenté dans ce mémoire de définir les intérêts vitaux étrangers dans la région ; laquelle constitue, côté Golfe de Guinée/Atlantique, le « débouché naturel » au demeurant recherché depuis longtemps par la poussé de l’influence américaine venant de la Corne de l’Afrique (Ethiopie, Erythrée) en passant par la région des Grands lacs (Ouganda, Rwanda, Burundi, RDC), dans la nouvelle stratégie de positionnement des Etats-Unis dans la région centrale de l’Afrique.
- 2. Transformer la CEMAC comme l’institution stratège de l’Afrique centrale
La Commission Economique de Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) est un concept viable par l’intégration de 11 pays, mécanisme de paix et de sécurité, mais demeure une institution virtuelle, qui manque de visibilité, et ancestralement dominée par les mêmes maux : moyens limités14, engagement insignifiant de Gabon, le pays où est rattaché le siège..
Cependant, le temps de l’Afrique Centrale est désormais compté. La paix, la stabilité et l’intégration régionale se présentent dorénavant comme des conditionnalités. Différentes mutations internationales forcent l’Afrique à s’y engager : les dispositions de l’OMC, l’accord de Cotonou sur le partenariat UE16-ACP, l’UA, le NEPAD, l’AGOA… Toutes ces initiatives Nord-Sud et/ou Sud-Sud prennent appui sur les efforts entrepris à l’échelle de chaque sous-région.
Dans la mesure où la CEMAC se dote progressivement et énergiquement d’une dynamique propre comme la prépondérance du droit communautaire et le financement autonome, il faut prendre appui sur elle dans une perspective de redynamisation, de relance et de rénovation du processus d’intégration de l’Afrique Centrale.
La CEMAC étant encore d’une viabilité géostratégique et économique discutable, il faut oeuvrer à son approfondissement et à son élargissement Au terme des mutations évoquées supra. L’Afrique centrale devrait être dotée d’une identité et la CEMAC se voir conférer un rôle politique.
Ce qui induit qu’un traitement particulier doit être accordé aux questions de paix et de sécurité. Il s’agit de clarifier la situation qui veut actuellement que, d’un côté on a un mécanisme de paix et de sécurité viable (COPAX, Pacte de non-agression, Pacte d’assistance mutuelle) inopportunément rattaché à une CEEAC qui attend toujours son démarrage effectif ; et de l’autre côté une CEMAC dépourvue statutairement d’un mécanisme similaire mais qui a déjà déployé une force multinationale en RCA.
Pour mettre en évidence le flou juridique qui prévaut, et qui de jure et de facto consacre la léthargie dans laquelle baigne la CEEAC, il convient de relever que l’envoi desdites forces de la CEMAC a été décidé à Libreville en octobre 2002 par le Conseil de Défense et de Sécurité restreint de la CEEAC, constitué des chefs d’états-majors des Etats de la CEMAC, en vertu de l’article 4 alinéa 2 du Traité COPAX.
Il apparaît donc cohérent que, plutôt que de s’obstiner dans une logique de dispersion d’une énergie diplomatique, économique et humaine disponible en faible quantité, on gagnerait à rattacher le mécanisme de paix et de sécurité de l’Afrique Centrale à la CEMAC. Comme l’a démontré l’exercice interarmées dénommé « Biyongho 2003 », ce sont les Etats de la CEMAC qui constituent le noyau du mécanisme de la CEEAC : sept pays y ont participé dont les six membres de la CEMAC et le Burundi.
En résumé, l’ampleur des tâches à réaliser nécessite de la dynamique d’intégration de l’Afrique Centrale des efforts de collaboration et d’harmonisation afin d’éviter des doubles emplois, des chevauchements voire des incompatibilités. La problématique de la coordination de l’action des processus d’intégration de la sous-région, sous l’inspiration d’un leadership visionnaire, est plus que jamais d’actualité. Tout comme l’est celle qui s’intéresse au Golfe de Guinée, et qui est aussi fortement déterminée par la question du leadership.
8.3. Spécialiser et renforcer la Commission du Golfe de Guninée (CGG)
Sous l’impulsion du Gabon et du Nigeria, un communiqué conjoint, signé des sept pays susmentionnés, a annoncé la création de la CGG. en 1999, le 19 Novembre à Libreville. Par cette décision, ces Etats ont consacré la réalité d’une autre géographie, maritime sur la côte atlantique se superposant avec la géographie terrestre héritée des découpages coloniaux, et qui est sous-tendue par des enjeux énormes et convergents.
Les reproches adressés à CGG pourront être transformées en opportunités et forces de la commission sur la base du contexte qui a conduit à sa création.
Soit, le projet annoncé par le communiqué final de Libreville du 19 novembre 1999 devrait changer la vocation à perpétuer vers une logique promettant, exempté de dispersion d’une énergie diplomatique et économique avec une ressource humaine qualifiée et disponible en quantité suffisante. En effet, la CGG devrait afficher des ambitions similaires à celles assignées, respectivement en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale, aux mécanismes de paix et de sécurité de la CEDEAO et de la CEEAC.
S’il s’agit du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX), il convient de rappeler que le 25 février 1999 les chefs d’Etat réunis à Yaoundé, dans le cadre du Comité Consultatif Permanent des Nations Unies sur les questions de sécurité en Afrique Centrale, ont créé le COPAX. Ensuite, lors de leur sommet tenu à Malabo le 26 juin 1999, ils ont décidé d’intégrer le COPAX à la CEEAC. Enfin, le 24 février 2000, les mêmes chefs d’Etat, au cours d’un sommet extraordinaire convoqué à Malabo, ont signé le protocole intégrant le COPAX à la CEEAC, ainsi qu’un pacte d’assistance mutuelle entre les Etats membres de la CEEAC. En d’autres termes, lorsque la CGG est créée à Libreville, le 19 novembre 1999, le COPAX existe déjà depuis environ neuf mois. Il s’agirait de réviser l’organisation et l’agencement des décisions à l’endroit de la Commission CGG, et lui permettre de fonctionner effectivement pour le bien-être de la région.
Une partie de l’explication qui permet de comprendre pourquoi la CGG est demeurée un organisme mort-né. En effet, le communiqué final du 19 novembre 1999, tout en réaffirmant la nécessité de la mise en place d’un tel cadre de concertation, renvoyait à un prochain sommet, tel qu’il est annoncé ci haut, le soin d’adopter les textes de l’organisation qui seraient élaborés avant cette échéance. Malheureusement, cinq ans après, la CGG demeure un projet virtuel. Et pourtant, le concept est pertinent et viable. Il convient, tout simplement, de le remodeler.
La division efficiente des tâches est un gage essentiel d’efficacité. Le principe directeur sous-tendant les processus d’intégration en Afrique est consacré depuis le Plan d’Action de Lagos de 1980. Il est nécessaire que le Golfe de Guinée le respecte en laissant la CEMAC rénovée et la CEDEAO jouer le rôle d’organisation régionale à compétence générale dans leur ère géographique respective.
Cette dernière option de laisser CEMAC et CEDEAO jouer leurs rôles respectifs n’empêcherait pas la CGG d’être réorganisée et spécialisée. Il s’agit de la reléguer dans le traitement des questions pétrolières, des affaires minières et des affaires relevant du droit de la mer ; sans exclure les possibilités d’étendre son champ de compétences sur des sujets connexes.
Il serait opportun de faire de la CGG une institution spécialisée de l’Union Africaine susceptible de couvrir une zone qui dépasse le cadre initial. La CGG serait ainsi un levier pour l’Union Africaine. Une telle mutation, qui peut s’accompagner d’un changement de dénomination, aurait au moins trois mérites :
- elle permettrait à la CGG d’être suffisamment flexible, modulable et apte à gérer les configurations induites par le problème de l’identité du Golfe de Guinée ;
- elle favoriserait la relativisation de la situation potentiellement hégémonique du Nigeria, pays arrogant dont la mauvaise foi est une source d’inquiétude pour ses partenaires, grâce à une éventuelle adhésion d’autres puissances régionales africaines (Afrique du Sud, Angola, etc.) ; et
- elle renforcerait, suite à son élargissement à d’autres puissances régionales africaines, la capacité de négociation de la CGG vis-à-vis de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux non-africains, pour plus d’équité et de transparence.
S’agissant, par exemple, des questions pétrolières, il est évident que le Golfe de Guinée a besoin d’une politique régionale en la matière. En raison de la faiblesse des Etats et de l’importance des intérêts américains dans la zone, il semble illusoire de rêver de l’avènement d’un mécanisme type OPEP, qui, au demeurant, a démontré son incapacité à répondre aux attentes des populations de ses Etats membres.
Par contre, avec un soutien engagé des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, il est possible de mettre la CGG dans les conditions d’élaborer et d’assurer la mise en oeuvre d’une politique régionale conduisant les Etats et les populations vers la bonne gouvernance et le développement durable.
A Luanda, Le Conseil des ministres de la CGG a approuvé le budget de la CGG pour l’exercice 2010 de l’ordre de 3.680.000 USD. Dans la même foulée, il a été prévu que le budget 2011 sera fixé à quatre millions USD. Il est vivement sollicité une loi de règlement des années précédentes qui semble être budgétivores sans pour autant bénéfique pour l(apaisement des différents.
CONCLUSION
Sachant que les conflits frontaliers ne datent pas d’hier. En effet, les conflits ont déjà exister depuis des centenaires, mais ces conflits sont surtout amplifiés par les aléas climatiques qui rendent de plus en plus difficile la disponibilité de l’eau potable, de l’eau des rivières et surtout de l’eau du lac Tchad. Les dix pays qui sont entrés en conflits pris deux à deux ou parfois en quarto pour des raison ou pour une autre s’énumèrent : Le Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Libéria et l’Ile d’été Sao Tomé et Principe. Certains d’entre eux, en ce qui concerne les manifestations des conflits, ne sont pas suffisamment développés dans le corps du mémoire. C’est pour des raisons limitatives du thème d’une part, et l’insuffisance d’informations pour soutenir les thèses d’autre part.
Le Lac Tchad est au centre d’intérêt des observations, car son tarissement et la diminution de sa surface de 25.000 Km2 à 2.500 km2 provoque la paupérisation de, non seulement les 30 millions de riverains, mais aussi les professionnels agricoles et de la pêche en eau douce qui deviennent privés de ressources de survie. Le tarissement du lac Tchad amplifie la culture nomade des peuples africains. Les gens migrent d’une région à une autre à la recherche de terroirs où s’implanter et survivre, et ce, malgré les limites frontalières des états du Golfe de Guinée. Tel mouvement de la population détériore les conditions de vie qui sont d’ores et déjà précaires.
Pour se protéger des invasions, pour protéger les lopins de terre qui restent exploitables, des affrontements s’imposent entre les civils. Mais le pire, les gouvernements renforcent les populations pour avoir gagner la guerre. Les forces armées parfois entre en action. Il y avait des pertes de vie humaine.
Seulement, sous la propulsion de la conscience en tant qu’être humain, les dirigeants ont chercher à apaiser les conflits qui s’étaient amplifier surtout depuis la fin des années 70. Donc, ils ont entamé des résolutions internes suivis des appels auprès du Conseil International de la Justice. Des écrits, des recherches, des périodiques, les masses média ont crié à tort à raison des actualités du Golfe de Guinée, mais les problèmes persistent, jusqu’au moment de la rédaction de ce mémoire.
Des commissions et des comités régionaux ont été mis en place. Mais les conflits se dérive vers le leadership, qui va présider ces commissions. La communauté internationale est affaiblit par les forces des multinationales qui s’acharnent à la convoitise des pays du Golfe. Les investissements, tellement grandioses, n’ont d’objectifs que de satisfaire les besoins des pays industrialisés qui commencent à se situer en phase de déclin, en matière de ressources énergétique que sont le pétrole et les gaz naturels.
Parfois, les solutions apportées semblent résoudre les contraintes. Mais parmi les pays du Golfe eux-mêmes il existe des dirigeants qui se font complices des multinationales pour ralentir les réalisations. A titre d’exemple, le projet « TRANSAQUA » qui a pour objet de dériver l’eau de Oubangui vers le Tchad, des chefs d’Etats insistent sur l’approfondissement des études, c’est un fait qui a ralenti la réalisation du projet. Un autre exemple, la mise en place de a commission du Golfe de Guinée pour intervenir en faveur de la population était remise en cause mainte fois, sinon entravée par la formulation d’autres commissions en parallèle. Cependant, les actes de banditismes, de piraterie et de sabotages surviennent pour abaisser davantage le cadre de vie de la population. Le droit de l’homme est bafoué. Les nouveaux riches se multiplient en profitant la situation qui prévaut.
En ce qui concerne spécifiquement la production de pétrole dans le Golfe de Guinée, les réserves sont prometteuses. Les analystes évaluent que la région peut fournir plus des 12% de la production pétrolière mondiale. Mais l’indice de développement humain de la région correspond-il à cette richesse du sous-sol du Golfe de Guinée ? Une enquête plus approfondie va sortir comblement la situation sociale et culturelle des populations de la région.
En effet, les ouvrages cités en bibliographie racontent des faits et des colloques par-ci par là. Des solutions concrètes sont loin d’être satisfaisantes. Les approches stratégiques avancées dans ce document sont inspirées de certains ouvrages et de certaines sources Internet. Quoi qu’il en soit, ces approches font toujours appel aux prises de conscience des dirigeants et des entreprises multinationales qui en soutirent tellement d’avantages sans pour autant laisser la population locale se développer harmonieusement au prorata de ses propres richesses naturelles.
BIBLIOGRAPHIE
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http ://memoire-online.com/09/09/2719/m-enjeux-et-jeux-petroliere-en-Afrique-etude-de-loffensive-petroliere-chinoise-dans-le-golfe-de-8.html
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Les Forces en attentes en Afrique centrale :
Boom pétrolier et Pauvreté :
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[1] Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Golfe_de_Guin%C3%A9e#G.C3.A9ographie
[2] Source : La Politique étrangère de Gabon, E.Mandjouhou Yolla, Paris, L’Harmattan, p.59
[3] Source : www.ipu.org/frenche/history.htm
[4] CSSDN : Conseil pour la sécurité et la défense du delta de Niger.
[5] http:/www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20091215154600/-diplomatie-Bakassi-frontière-borne-cameroun-et-Nigeria-tracent-ensemblent-leirs-frontières.html.
[6] http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2011/08/19/golfe-de-guinee-la-lutte-contre-la-piraterie-s-organise.html
[7] http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:gy5rdikPDm4J:www.leuromag.com/Golfe-de-Guinee-La-France-renforce-sa-presence-au-Cameroun_a1021.html+golfe+de+guin%C3%A9e&cd=34&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&source=www.google.fr
[8] Entre autres : (Issayas AFERWOKI, Meles ZENAWI, Yoweri MUSEVENI, Paul KAGAME, Laurent-Désiré KABILA)
[9] Parmi les précurseurs sont : Pasteur Léon SULLIVAN et M Ronald BROWN)
[10] Les méfaits du dysfonctionnement politique : génocide au Rwanda, guerres civiles en RDC, au Congo, au Burundi, tenue de conférences nationales souveraines, velléités irrédentistes au Cameroun et en Guinée Equatoriale, etc.
[11] IDH : Indicateur de Développement Humains, où le PIB, le Niveau d’instruction et l’espérance de vie à la naissance entre en jeu pour le calcul.
[12] http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2554p036-037.xml3/diplomatie-commission-mixte-frontiere-ceremoniefrontieres-deposer-les-bornes.html
[13] http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB201011011150604/france-congo-tchad-senegalla-bonne-parole-des-chefs-d-etat-pour-la-sauvegarde-du-lac-tchad.html
[14] Source : Jeune Afrique, Juillet 2008.
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