Effets d’un pratique physique sur les états psychologiques
Thème : Effets d’un pratique physique sur les états psychologiques
(cas d’élèves en milieu scolaire)
Sommaire
Partie 1 : Cadrage de l’étude et méthodologie.. 6
1.1. Contexte et problématique. 6
1.1.1. Contexte et revue documentaire. 6
1.1.2. Problématique et questions de recherche. 9
1.1.3. Hypothèses de recherche et objectifs du mémoire. 9
1.2.1. Méthodes de collecte et d’analyse de données. 10
1.2.2. Phasage et calendrier de travail 10
1.2.3. Limites éventuelles de l’étude. 10
Partie 2 : Résultats d’étude.. 11
2.1. Programme d’EPS en cycle 3. 11
2.2. Résultats d’études auprès des élèves. 12
2.2.3. Les différentes activités. 12
2.2.4. Les différentes morphologies. 13
Partie 3 : Discussions et recommandations. 14
Bibliographie et webiographie.. 16
Résumé et abstract
« Les effets psychologiques liés à la pratique d’un sport sont au moins aussi importants que les effets physiques ». C’est en partant de ces constats de chercheurs que nous avions voulu démontrer si cela est également valable pour des enfants de 9 à 12 ans face à un programme d’EPS. Cette tranche d’âge étant choisie parce que stratégique dans le développement et la croissance de l’enfant tant physiquement que mentalement. Ainsi, les objectifs de notre étude auront été d’identifier les effets d’un cycle d’EPS sur différents aspects psychologiques des élèves et de constater par la même occasion l’application des différentes théories liées à la physiologie, la psychophysiologie ou encore la biomécanique du sport. Après des collectes de données effectuées depuis les recherches documentaires, les entretiens et observations de classes de cycle 3 sur une période de 10 semaines, nous avons pu voir que l’intensité et la nature des activités sportives proposées en EPS impactent davantage sur les comportements mentaux des élèves. Ces impacts pouvant être positifs ou négatifs. A part cela, nous avions pu démontrer l’application d’un aspect de la psychophysiologie en retraçant les comportements mentaux des élèves suivant leur physionomie.
« The psychological effects related to a sport are at least as important as the physical effects. » It is from these findings of researchers that we wanted to show if this also applies to children ages 9 to 12 deal with a PSE (physical education and sports) program. This age was chosen because in the strategic development and growth of the child both physically and mentally. Thus, the objectives of our study have been to identify the effects of a cycle of EPS on various psychological aspects of students and at the same time see the application of different theories related to physiology, psychophysiology, or the biomechanics of the sport. After data collection made from the desk research, interviews and observations of three classes of cycle over a period of 10 weeks, we could see the intensity and nature of sports on offer EPS impacting more on the mental attitudes students. These impacts can be positive or negative. Besides, we were able to demonstrate the application of one aspect of psychophysiology in tracing the mental attitudes of students according to their appearance.
Mots-clés
Effets Psychologiques, pratique physique
Liste des abréviations
% : Pourcent
EUFIC : European Food Information Council
EPS : Education physique et sportive
N° : Numéro
Liste des tableaux
Tableau 1: Calendrier de travail 9
Liste des figures
Figure 1: Objectifs et méthodes en EPS, cycle 3. 10
Introduction
« Les effets psychologiques liés à la pratique d’un sport sont au moins aussi importants que les effets physiques. »
(Source : http://www.pratique.fr/etat-psychologique-bienfaits-sport.html, Publié le 11 septembre 2009 – Modifié le 30 mai 2011)
Les bienfaits physiques procurés par le sport n’étant plus à vérifier, plusieurs études se penchent maintenant sur la vérification des effets psychologiques qui seraient liés à la pratique du sport ou d’activité physique. Par effets psychologiques, l’on entendrait les conséquences que le sport ou l’activité physique aurait sur le psyché ou « l’ensemble des idées, sentiments, comportements, manière de penser, de sentir, d’agir « d’une personne, ou tout bonnement ses « processus mentaux » (Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie).
A titre d’illustrations parmi les milliers d’autres articles, nous pouvons par exemple lire que « Plusieurs études montrent que l’activité physique améliore le bien-être psychologique, la gestion du stress et de l’activité mentale (comme la prise de décision, la prévision ou la mémoire à court terme), qu’elle réduit l’anxiété et favorise des rythmes de sommeil sains. Des essais cliniques ont prouvé que l’exercice physique pouvait faire partie du traitement de la dépression. Chez les personnes âgées, l’activité physique pourrait aider à réduire le risque de démence et de maladie d’Alzheimer » (Source : Les bienfaits de l’activité physique, Juin 2006, http://www.eufic.org/article/fr/artid/bienfaits-activite-physique/).
Si tels sont ce que nous pouvons déjà lire sur les bienfaits psychologique du sport et de l’activité physique sur l’individu, dans notre cas nous allons nous intéresser plus particulièrement au cas des plus jeunes notamment les enfants en milieu scolaire. Aussi, « quels sont les effets d’un cycle d’EPS sur différents aspects psychologiques des élèves ? », telle est la problématique que nous retiendrons pour cette étude. De par cette problématique, l’objectif de l’étude sera ainsi de vérifier si la durée, ou l’intensité, ou les différentes activités pratiquées en EPS influencent d’une quelconque manière les comportements mentaux des enfants en milieu scolaire.
Dans le domaine du sport, l’on sait que bon nombre de paramètres scientifiques rentrent en jeu d’où l’existence de domaines tels la physiologie, la psychophysiologie ou encore la biomécanique. Aussi, nous essaierons d’établir le lien entre ces différentes notions tout en répondant à notre problématique de départ à travers tout d’abord une revue de la littérature puis des observations et des entretiens auprès d’élèves en cycle 3.
Pour ce qui est du plan adopté dans ce rapport, nous verrons successivement trois parties. La première partie servira à poser le problème dans son contexte et sa justification, ainsi que les méthodes et matériels utilisés pour le résoudre. La seconde partie retracera ensuite les résultats obtenus au cours de l’étude. Enfin, la dernière partie servira à discuter les principaux résultats et émettre nos recommandations personnelles.
Partie 1 : Cadrage de l’étude et méthodologie
Cette première partie contiendra encore deux grandes subdivisions. La première servira à poser le problème dans son contexte en reprenant tout d’abord les résultats de la revue de littérature effectuée puis la problématique et les hypothèses de recherche. La deuxième quant à elle détaillera la méthodologie adoptée pour la réalisation de l’étude.
1.1.Contexte et problématique
Dans ce premier chapitre, nous allons détailler les résultats de la revue de littérature ainsi que le contexte ayant permis de découler vers la problématique de l’étude. Puis, nous allons identifier les hypothèses de recherche ainsi que l’objectif qui soutiennent l’étude.
1.1.1. Contexte et revue documentaire
Comme abordé dans l’introduction, l’étude du sport et de l’activité physique impliquent des domaines faisant appel à d’autres domaines plus scientifiques tels que la physiologie, la psychophysiologie ou encore la biomécanique. Avant de vérifier les éventuelles interactions de ces domaines avec les états psychologiques d’élèves après un cycle d’EPS, nous allons d’abord en présenter les principales notions y afférentes.
1.1.1.1.Physiologie du sport
En partant du fait que la physiologie soit « l’étude du fonctionnement et des interactions des organismes vivants (organes, tissus, organites cellulaires) avec leur environnement » (Source : http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/physiologie/1), la physiologie du sport quant à elle traite donc plus particulièrement de la nutrition du sportif, des fonctions motrices du corps humain, des systèmes nerveux, circulatoires, cardio-vasculaires et respiratoires (Source : Physiologie du sport et anatomie du sportif, http://ifdis.com/fr/sport/physiologie-anatomie-sport.php).
De par juste cette définition, nous avons déjà une multitude de sous-thèmes que nous ne pourrons tous développer. Aussi, si l’on essaie de résumer le concept de physiologie du sport, nous préconisons ainsi de ne retenir que les notions principales suivantes (Source : Physiologie du sport, Sport et Performances, http://sportech.online.fr) .
a. Les sources énergiques et fonctionnement des métabolismes
Il faut savoir que trois sources différentes produisent l’énergie déployée pour le sport à savoir deux sources anaérobies donc n’utilisant pas l’oxygène (une source alactique pour un effort inférieur à 30 secondes, et une source lactique un effort inférieur à 3minutes), ainsi qu’une source aérobie qui est la plus importante et permet de répondre à un effort supérieur à 3 minutes.
Concernant le métabolisme anaérobie, la production de lactate et d’ion H+ en l’absence d’oxygène. Toutefois, le processus n’arrive jamais à terme, s’arrêtant une fois l’acidose trop élevée. L’augmentation de la capacité musculaire et la puissance aérobie à travers la source aérobie ralentit ainsi la production de lactate et permet son recyclage. C’est dans le but de stimuler l’élimination du lactate à la suite de l’effort qu’il est recommandé de pratiquer la récupération active (effort modéré) au lieu de s’arrêter tout net.
Concernant le métabolisme aérobie, la production d’énergie de cette source s’effectue en dégradant les glucides, lipides puis ultérieurement les protides avec l’oxygène ambiant. Il y a ainsi production d’eau et gaz carbonique rendant possible la respiration cellulaire. C’est ainsi que les glycogènes obtenus à partir des glucides constituent la plus importe ressource d’énergie pour les efforts aérobies (50 à 60% des besoins) ; puis les lipides pour les efforts d’une durée supérieure à une heure (25 à 30% des besoins). Et enfin, les protides sont à la source de la croissance musculaire.
b. La structure musculaire
La structure musculaire se compose de deux différentes sortes de fibres dont lentes et rapides, qui sont développées avec l’adaptation au sport selon que les besoins s’orientent vers la vitesse ou l’endurance ou la force. Les fibres lentes sont les plus sollicitées sauf dans le cas d’un effort intense et de courte durée.
c. Le système cardio-vasculaire
Le système cardio-vasculaire joue également un rôle important au bon fonctionnement des métabolismes, et de même le débit cardiaque se trouve amélioré par l’adaptation à l’effort. A remarquer cependant que le système cardio-vasculaire et la structure musculaire doivent cependant évoluer ensemble.
d. Le système respiratoire
Ayant pour fonction l’échange d’air à travers l’inspiration et l’expiration, le système respiratoire évolue également avec le système cardio-vasculaire qui va transporter l’oxygène ainsi que la structure musculaire qui va la consommer.
1.1.1.2.Psychophysiologie du sport
Si nous avons vu ce qu’était la physiologie, la psychophysiologie est ainsi un point de rencontre de la psychologie définie auparavant comme l’étude des comportements et de la pensée et la physiologie définie comme étude du fonctionnement de l’organisme vivant. Plus concrètement, l’approche par la psychologie « vise à proposer un schéma causal du psychologique par le physiologique » (Source : La psychophysiologie, http://www.rvd-psychologue.com/psychophysiologie.html).
Dans le domaine du sport en particulier, la psychophysiologie du sportif a été initiée par le pédagogue Marcel Rouet, et les universitaires Edgar Thill et Raymond Thomas. Actuellement, les résultats arrivent à démontrer l’applicabilité de la morphopsychologie ou encore le lien entre la personnalité du sportif et sa forme physique en passant par ses organisations physiologiques notamment endocriniennes et neurologiques (Source : La psychophysiologie du sportif, http://athletics73.over-blog.com/article-6293597.html).
Ainsi, il existerait trois grands types de morphologies et donc de personnalité du sportif à savoir les tempéraments athlétiques, asthéniques et pycniques comme nous pourrons définir plus bas.
a. Tempérament athlétique
Les personnes d’un tel type auraient les proportions idéales, et seraient naturellement sèches et musclées avec généralement l’annulaire plus long que l’index. Ces personnes sont naturellement prédisposées aux épreuves de force explosive.
b. Tempérament asthénique
Les personnes de ce profil, encore appelées cataboliques, manqueraient naturellement de force et dépensent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Elles sont généralement longilignes et sont pourvues de membres frêles. Les personnes asthéniques sont la plupart du temps déprimées, agitées, hyperémotives et facilement impatientes car n’arrivent pas à contrôler leurs nerfs. Les personnes asthéniques sont davantage à l’aise dans le sport d’endurance.
c. Tempérament pycnique
Les personnes au tempérament pycnique encore dites anaboliques ou endomorphes sont généralement corpulents et résistants, manquent d’émotivité, sont lents, optimistes et expansifs. Les personnes pycniques sont davantage forgées pour le travail de résistance.
1.1.1.3.Biomécanique du sport
La biomécanique est « l’approche de la structure et du fonctionnement des êtres vivants s’appuyant sur les lois de la mécanique […] ayant pour objectif de connaître et comprendre afin d’exploiter, d’améliorer ou de restaurer les capacités fonctionnelles de ces êtres Et la mécanique par définition est : Etude du comportement des corps solides, liquides ou gazeux lorsque différentes actions, appelées forces, s’exercent sur eux» (Source : Notions et concepts de base de la biomécanique, Hariti Hakim, 2011).
Ainsi la biomécanique s’intéresse à l’amélioration du sportif à travers les connaissances cinématiques (limites du mouvement), cinétiques (efforts ligamentaires, musculaires et osseux) du corps humain.
1.1.1.4.Particularités des enfants en termes de sport
Les objectifs de chaque individu en matière de sport ou d’activité physique n’étant pas les mêmes, les enfants constituent un cas particulier dans le sens où ils sont encore dans leur phase de croissance et n’ont pas encore atteint leur maturité que ce soit physique, ou mentale et encore moins sociale. La pratique de ce sport ou de cette activité physique peut ainsi un facteur important quant à son développement dès le plus jeune âge. Aussi, l’objectif sera pour le cas des enfants d’accompagner et favoriser leur croissance.
Les caractéristiques des enfants biologiques des enfants du cycle 2, c’est-à-dire entre 9 à 12 ans se présentent comme suit :
- Allongement des membres inférieurs,
- Agrandissement de la cage thoracique permettant une meilleure amplitude respiratoire,
- Amélioration de l’ossification offrant de meilleures possibilités locomotrices, plus actives permettant de réaliser les activités du type course et saut,
- Bonne contractilité musculaire, parfaite élasticité,
- Tonus d’attitude peu développé,
- Poursuite des structures nerveuses améliorant la coordination, les mouvements, l’équilibre, l’adresse, l’automatisme, l’immobilité voulue, etc…
Sur le plan psychologique, l’enfant commencerait à développer un esprit critique et à établir les relations de cause à effet. Un besoin de justice et d’initiative naît. Sur le plan social, l’enfant prend conscience de l’organisation du groupe, du désir de compétition et du début de différenciation entre les filles et les garçons.
(Source : L’athlétisme à l’école primaire : Caractéristiques physiologiques et psychologiques des élèves de l’école primaire, La grande enfance 9 à 12 ans – http://home.nordnet.fr/~scharlet/lathl.htm#CARACTERISTIQUES%20BIOLOGIQUES%20ET%20PSYCHOLOGIQUES%20DES%20ELEVES%20DE%20L%E2%80%99ECOLE%20PRIMAIRE)
Ces caractéristiques et particularités des enfants entre 9 à 12 ans font qu’ils constituent une bonne cible d’étude car une meilleure compréhension de leur fonctionnement permet d’apporter des ajustements dans leur programme scolaire d’EPS, toujours pour que celui-ci soit plus efficace et pertinent pour leur croissance tant physique que psychologique.
1.1.2. Problématique et questions de recherche
Les différentes notions liées au sport ainsi expliquées, de même que l’importance du choix des enfants en milieu scolaire comme cadre d’étude puisque c’est l’âge où commence à se former la personnalité de l’individu. Aussi, la problématique de l’étude et les questions de recherche de notre étude se présentent comme suit :
Problématique : « Quels sont les effets d’un cycle d’EPS sur différents aspects psychologiques des élèves ? »,
Questions de recherche :
- Est-ce que la durée, ou l’intensité, ou les différentes activités pratiquées en EPS influencent d’une quelconque manière les comportements mentaux des enfants en milieu scolaire ?
- Si oui, comment expliquer ces liens à travers la physiologie, la psychophysiologie ou la biomécanique du sport ?
1.1.3. Hypothèses de recherche et objectifs du mémoire
Les hypothèses de recherche retenues et à vérifier au long de l’étude seront :
- Hypothèse n°1 : La durée des activités proposées en EPS influence les comportements mentaux des enfants en milieu scolaire
- Hypothèse n°2 : L’intensité des activités proposées en EPS influence les comportements mentaux des enfants en milieu scolaire
- Hypothèse n°3 : La nature des activités proposées en EPS influence les comportements mentaux des enfants en milieu scolaire
- Hypothèses n°4 : Les changements de comportementaux mentaux des élèves à la suite d’un programme d’EPS peuvent être expliqués par la physiologie, la psychophysiologie ou la biomécanique du sport
A partir de ces hypothèses de recherche, les objectifs de l’étude sont ainsi de :
- vérifier si la durée, ou l’intensité, ou les différentes activités pratiquées en EPS influencent d’une quelconque manière les comportements mentaux des enfants en milieu scolaire ;
- établir le lien entre ces influences sur les comportements et les domaines tels la physiologie, psychophysiologie ou biomécanique.
1.2.Méthodologie
Les objectifs de l’étude étant ainsi définis, nous allons voir dans cette deuxième subdivision la méthodologie que nous avons adoptée pour sa réalisation.
1.2.1. Méthodes de collecte et d’analyse de données
Tout d’abord la tranche d’âge d’études ainsi fixée (9 à 12 ans), les enfants en classe primaire, plus particulièrement en cycle 3 (CM1, CM2) ont constitué notre échantillon. L’étude s’est faite aux moyens de différents procédés dont :
- Une recherche documentaire, notamment pour la collecte d’informations sur le programme d’EPS pratiqué à cet âge et au cycle 3,
- Des entretiens qualitatifs avec des enseignants afin de recueillir déjà leurs premières impressions sur le sujet,
- Des observations et un suivi périodique des deux classes durant leur cycle d’EPS sur une durée de 8 semaines soit huit séances d’EPS,
- Des entretiens individuels qualitatifs avec certains de ces élèves afin de confirmer les premiers résultats.
L’analyse de données s’est ensuite réalisée avec l’aide des outils d’enregistrement utilisés et la prise de notes.
1.2.2. Phasage et calendrier de travail
Notre planning de travail peut être présenté par le tableau suivant :
Tableau 1: Calendrier de travail
Activités | Semaines | |||||||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | |
Phase de préparation | ||||||||||
Revue documentaire | ||||||||||
Choix du thème d’étude | ||||||||||
Recherches documentaires supplémentaires | ||||||||||
Phase de collecte de données | ||||||||||
Entretiens | ||||||||||
Observations | ||||||||||
Phase d’analyse de données et finalisation du rapport d’étude | ||||||||||
Analyse des données | ||||||||||
Finalisation du rapport d’étude |
1.2.3. Limites éventuelles de l’étude
Les limites éventuelles de l’étude pourraient avoir trait à la durée de réalisation de l’étude ainsi qu’aux matériels utilisés ne permettant pas une analyse scientifique poussée.
Partie 2 : Résultats d’étude
Pour cette seconde partie, nous allons tout d’abord rappeler le programme d’EPS en cycle 3 avant de retracer les principaux résultats obtenus de l’étude.
2.1.Programme d’EPS en cycle 3
Les objectifs prônés par un programme d’EPS en cycle 3 sont de :
- « découvrir et apprendre,
- Progresser et s’exercer,
- Utiliser et réinvestir ses acquis. »
La schématisation des savoirs et attitudes spécifiques ainsi que les notions et méthodes recherchés et appliqués en cycle 3 se présentent comme ci-après :
Figure 1: Objectifs et méthodes en EPS, cycle 3
Source : Une année d’EPS à l’école, Cycle 3. 54 séances préparées et jeux ; Martine Baconnais, Francine Sberro, 2000
2.2.Résultats d’études auprès des élèves
Si comme l’a montré le graphique précédent
- les attitudes soutenues par le programme d’EPS en cycle 3 sont : l’attitude de sécurité / la prise de risque, l’entraide / la responsabilité, le respect des règles de vie, la créativité et l’autonomie sont,
- et les méthodes sont : s’organiser, sélectionner les informations, anticiper, mémoriser, être rigoureux, mener son projet à terme,
Nous allons voir dans quelle mesure ces dernières ils sont effectivement atteintes et quelles en sont les facteurs explicatifs.
2.2.1. La durée
Après les entretiens réalisés auprès des élèves, la majorité disent généralement trouver un bon sommeil le soir après une séance d’EPS classique, la séance durant en moyenne 1h à 1h30. Aucune différence sur les états psychologiques n’est enregistré quand au cas de variation de la durée de la séance, les élèves évoquant seulement le besoin d’avoir toujours d’un temps afin de bien assimiler une nouvelle activité, se mettre en confiance et en condition intérieurement et accepter l’organisation extérieure. Selon l’élève et sa personnalité, ce temps d’adaptation peut varier de quelques secondes à quelques minutes, la pratique et la répétition favorisant son raccourcissement.
2.2.2. L’intensité
L’intensité des activités est sujet à diverses réactions chez les élèves :
- 40% des élèves disent se forger un meilleur mental en essayant d’adopter une attitude combative et résistant à l’effort. La totalité de cette première typologie d’élèves disent trouver une plus grande satisfaction et une motivation au dépassement une fois l’activité ou l’objectif de jeu en question réalisés. Un peu de créativité s’y insert même dans le sens où ces élèves essaient de comprendre leur fonctionnement et trouvent leur propre technique. Ils font ainsi en sorte que leurs mouvements s’adaptent à eux et réalisent l’exploit à leur propre manière.
- 55% soit plus de la moitié des élèves se disent être stressés. La peur que leur corps ne soutienne pas l’effort, la peur de décevoir l’enseignant, la peur de se ridiculiser face aux autres créent un mélange de panique anesthésiant et inhibant encore plus l’effort et donc les résultats. Une plus grande irritabilité et des nausées ponctuelles sont également enregistrées.
- Enfin, une minorité à 5%, « ni chaud ni froid », réalisant ce qui leur est demandé et s’arrêtant lorsqu’ils n’en peuvent plus sans que cela ne leur crée une quelconque tension interne.
2.2.3. Les différentes activités
En parlant d’activités, le cours d’EPS en regroupe un bon nombre identifiées soutiennent chacune un objectif précis. Ces activités se présentent comme suit :
Les sports collectifs :
- Après observation des élèves durant la séance, les sports collectifs aident surtout à favoriser leur propre organisation (conception d’action, anticipation, choix de la meilleure option). En effet, une fois , les règles de jeu comprises et maîtrisées, les élèves organisent leurs propres déplacements, agencement et stratégie. Souvent, après un bon quart d’heure de jeu, ou deux élèves prennent naturellement la position de leader en rappelant la stratégie ou encore l’organisation prévue et aide les « maillons faibles » de son équipe. Ce rapport de force s’installe naturellement et est accepté par l’ensemble de l’équipe, ce qui lui permet d’avancer.
- Outre cet esprit d’organisation et de gestion de groupe, les sports collectifs permettent aux élèves de faire respecter les éléments de la culture sportive et des règles de jeu. Donc cela les initie à la prise de connaissance des possibilités, objectifs et limites.
- Enfin, avec les changements de position, les sports collectifs, notamment les jeux d’opposition aident alors à faire assumer aux élèves des rôles variés (attaquant-défenseur-etc…).
Les activités athlétiques :
Outre le fait de leur faire prendre conscience de leur capacité motrice, les activités athlétiques ont permis aux élèves de gérer leurs efforts avec efficacité et sécurité. Ils prennent tous le temps de réfléchir aux mouvements à faire effectuer à leur corps en réalisant des projections mentales de leur évolution.
Les jeux de raquette :
Les jeux de raquette favorisent l’engagement individuel ou en groupe limité, c’est-à-dire met l’élève sur le devant de la scène. Ils permettent de dégager l’état d’inhibition des élèves timides ou manquant de confiance en soi.
Nous avons les résultats tels que nous avions posé les hypothèses au départ. Toutefois, interrogés globalement sur les bienfaits psychologiques que l’EPS leur aurait apporté, environ 80% des élèves se disent plus en forme et alertes. Presque 65% d’entre eux ont davantage confiance en eux contre une minorité à 5% qui n’ont toujours pas confiance en eux. La moitié sont détendus alors que 10% sont stressés. Presque les ¾ des élèves ont un meilleur sommeil contre 10% souffrant de problèmes d’insomnie. Seulement 10% disent avoir plus de mémoire.
2.2.4. Les différentes morphologies
Il est à noter que les enfants qui constituent notre base d’étude sont encore en pleine phase de développement donc les essais de mise en liens dans cette dernière section à prendre plus délicatement. En recensant les différentes morphologies des élèves que nous avons rencontrés, nous avons pu distinguer trois typologies.
Une majorité du type « frêle »
Les élèves de ce premier type sont du type longiligne, leur poids est assez en dessous de la normale pour leur taille. Ces élèves manquent généralement de force et de coordination de mouvements, surtout de leurs membres. Ce sont les élèves qui restent la plupart du temps en retrait et se laissent diriger lors d’activités collectives.
Une bonne proportion du type « normal »
Ces élèves sont assez bien proportionnés. Ce sont en général les bons meneurs en sports d’équipe. Ils sont enthousiastes et battants. Ils se distinguent par une bonne vitesse et une bonne résistance face à l’effort.
Une minorité du type « trapu »
Les élèves de cette dernière catégorie sont les élèves pourvus d’un embonpoint marqué. Ces élèves sont généralement enthousiastes aussi mais les résultats ne sont pas les mêmes que pour ceux du type « normal ».
Partie 3 : Discussions et recommandations
Cette troisième et dernière partie servira à vérifier les hypothèses de départ et à émettre les recommandations relatives à notre thème.
3.1.Discussions
3.1.1. Vérification de l’hypothèse n°1 : La durée des activités proposées en EPS influence les comportements mentaux des enfants en milieu scolaire
Nous avons vu que pour cette étude, la variation de la durée n’a pas vraiment d’impact pouvant être enregistré. De plus, la durée de la séance et du cycle d’EPS déjà fixés, leur variation reste à peine perceptible pour les élèves. Quant aux séances de durée normale d’EPS, elle favoriserait chez les élèves un bon sommeil, et donc même si ces extensions n’ont pas été directement évoquées, un repos réparateur, plus de concentration au lendemain et un sentiment d’apaisement.
3.1.2. Vérification de l’hypothèse n°2 : L’intensité des activités proposées en EPS influence les comportements mentaux des enfants en milieu scolaire
Contrairement à la durée, l’intensité des activités à réaliser apporte de plus nettes réactions auprès des élèves. En effet, l’augmentation de cette intensité fait ressortir au moins trois grandes typologies d’élèves selon leur facilité d’adaptation et les comportements adoptés.
3.1.3. Vérification de l’hypothèse n°3 : La nature des activités proposées en EPS influence les comportements mentaux des enfants en milieu scolaire
Des trois paramètres que nous avions voulu mesurer (durée, intensité, nature des activités), c’est celle-ci qui a le plus d’impact généralisé sur les comportementaux mentaux au niveau des élèves en milieu scolaire. En effet, selon la nature des activités proposées, les objectifs et comportements recherchés sont bien définis : esprit d’équipe, esprit d’initiative et d’engagement, confiance en soi, meilleure image de soi, leadership, sentiment de sécurité, organisation, autonomie, créativité, vision, etc…
3.1.4. Vérification de l’hypothèse n°4 : Les changements de comportementaux mentaux des élèves à la suite d’un programme d’EPS peuvent être expliqués par la physiologie, la psychophysiologie ou la biomécanique du sport
Ici, la principale remarque que nous faisons concerne la vérification a priori du lien entre la physionomie (donc découlant d’une part de physiologie) avec la psychologie. En effet, nous avons découvert des comportements différents des élèves selon leur forme extérieure. Ceci peut toutefois tirer ses explications à travers une étude plus poussée et l’utilisation de matériels complexes portant sur la physiologie (la structure musculaire, le système cardio-vasculaire, le système respiratoire, la sécrétion d’hormones etc…) et la biomécanique (mouvements, forces, etc…).
3.2.Recommandations
Nous avons donc pu vérifier les bienfaits psychologiques apportés par la pratique du sport à travers le cycle d’EPS. Ces constats se rapprochent alors de ceux des résultats de recherches se rapportant à ce thème notamment :
- « Pour les individus en bonne santé, le principal bénéfice psychologique de la pratique d’activité physique est la prévention, comparativement aux individus qui souffrent de maladies émotionnelles légères ou plus sévères où l’exercice devient un traitement efficace» (Source : Raglin, J. S. (1990) « Exercise and Mental Health : Beneficial and Detrimental Effects ». Sports Medicine, 9 (6), p. 323-329. ).
- « L’activité physique est l’un des moyens les plus faciles et les moins coûteux d’améliorer la santé physique et mentale de la population » (Source : Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, www.cflri.ca).
A part cela, nous avions aussi vérifié l’application de la psychophysiologie. Nos résultats confirment les typologies déjà distinguées par Edgar Thill et Raymond Thomas à savoir : les schizothymes (athlétiques et asthéniques) et cyclothymes (pycniques ou endomorphes).
Conclusion
Nous avions voulu démontrer si l’EPS avait de quelconques impacts sur les états psychologiques des enfants de 9 à 12 ans, âge stratégique pour l’enfant dans son développement et sa croissance tant physique que mentale. De la même manière, nous avions souhaité établir le lien avec les différentes théories liées à la physiologie, la psychophysiologie ou encore la biomécanique du sport. Le choix de notre méthodologie reposant sur des recherches documentaires, des entretiens et observations de classes de cycle 3 sur une période de 10 semaines, nous avons pu constater comme principaux résultats : 1) l’intensité et la nature des activités sportives proposées en EPS impactent davantage sur les comportements mentaux des élèves. Ces impacts pouvant être positifs (esprit d’équipe, esprit d’initiative et d’engagement, confiance en soi, meilleure image de soi, leadership, sentiment de sécurité, organisation, autonomie, créativité, vision) ou négatifs (stress, anxiété, insomnie, irritabilité). 2) Les comportements mentaux des élèves varient suivant leur physionomie, résultats faisant allusion aux principes admis dans la psychophysiologie du sport. La question que l’on peut se poser maintenant que nous avions pu constater les similitudes entre les effets du sport sur les adultes et les enfants en croissance est : est-ce qu’il faut ainsi considérer l’enfant comme un mini-adulte en termes de pratique physique ?
Bibliographie et webiographie
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