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Évolution des modèles de distribution dans le secteur de la grande distribution : tendances et enjeux

SOMMAIRE

INTRODUCTION

PARTIE I : LA GRANDE DISTRIBUTION

Chapitre I : Présentation de la grande distribution. 2

  1. Définition. 3
  2. Caractéristiques de la grande distribution. 3
  3. Historique. 4
  4. Les grands groupes de distribution. 6

Chapitre II : Les différents modèles de distribution et leur évolution. 8

  1. Les modèles de vente avant l’arrivée de l’internet 9
  2. L’e-commerce. 9
  3. Évolution prévisionnelle des modèles de distribution. 12

Chapitre I : Généralité sur le marketing. 14

  1. Définition. 14
  2. Les composants du marketing. 16

Chapitre II : Analyse de l’évolution du marché de la grande distribution. 17

  1. Analyse de l’évolution des ventes. 18
  2. Analyse marketing de l’environnement général de la grande distribution suivant le modèle PESTEL 19

Chapitre I : Les sociétés de grande distribution françaises face à la concurrence internationale. 33

Chapitre II : Les sociétés de grande distribution française en lice dans la conquête de la France. 36

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

 

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

La grande distribution est un secteur en pleine évolution et occupe une place de choix au cœur de la société tout en étant l’un des secteurs les plus importants de l’économie. En 2012, la grande distribution représentait 10% du PIB français[1] et a permis à la France de se positionner à la troisième place dans le TOP 20 des plus grands distributeurs alimentaires. Connaissant des phases de vie successives, ce secteur fait face à deux nombreux facteurs qui mettent la majeure partie des acteurs dans une situation de pression permanente. L’augmentation de la concurrence ainsi que la croissance des nouvelles technologies sont les facteurs les plus conséquents. Ces deux facteurs ont largement impacté les activités du marché et ont engendré de nouveaux concepts surtout au niveau de la commercialisation. Par ailleurs, les différents formats de distribution classiques tels que les hypermarchés et les supermarchés ont également connu de grandes transformations. Face aux exigences des clients sur la qualité des produits et les prix, les supermarchés ont commencé à augmenter leur surface et à diversifier leurs produits.

Les divers changements ont eu comme conséquence une transformation des modèles de distribution vers une nouvelle forme de commercialisation : l’e-commerce. Initié seulement par quelques groupes au début, ce nouveau système est devenu actuellement un axe de priorité pour la plupart des enseignes et leur permet d’écouler leurs marchandises autrement. La principale raison étant de s’adapter aux préférences et aux comportements des consommateurs influencés de jour en jour par les services offerts par internet. Les groupes qui n’arrivent pas à suivre la course perdent en part de marché et laissent la place à d’autres groupes qui sont plus innovants.

L’objectif de ce travail est ainsi d’analyser l’évolution des tendances dans le secteur de la grande distribution depuis l’an 2000 tout en apportant une vision globale sur l’évolution des modèles de distribution actuels dans un contexte environnemental.

Pour ce faire, ce travail se divise en trois grandes parties. La première partie est tout simplement consacrée à la grande distribution. La présentation du secteur sera entamée en premier lieu avant d’entrer ans les différents modèles de distribution et leur évolution. La deuxième partie quant à elle concerne l’analyse marketing de l’évolution du marché. Enfin, la troisième et dernière partie est destinée à un aspect plutôt financier.

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE I : LA GRANDE DISTRIBUTION

Chapitre I : Présentation de la grande distribution

1.      Définition

D’une façon générale, la grande distribution désigne le commerce de détail d’un ensemble très varié de produits de consommation à destination du grand public. Le commerce dans la grande distribution s’effectue en libre service au sein de deux types de commerce : intégré ou associé.

D’après  Marianne Riou, la grande distribution rassemble des magasins, de tailles diverses et qui n’ont rien à voir avec le petit commerce indépendant. Les produits sont en libre-service dans la plupart des cas, le personnel nombreux. Le regroupement des magasins en chaînes leur permet de mener des opérations de communication d’envergure. Ils fonctionnent selon une politique d’achats groupés qui leur permet de jouer sur les prix. Là où ils sont implantés, ils créent un certain dynamisme de par leur attractivité. Parmi le type de magasins concernés : les hypermarchés, les supermarchés, les supérettes, les magasins populaires, les grands magasins (plutôt en centre ville), les grandes surfaces spécialisées et enfin les magasins de hard discount.

La grande distribution est caractérisée par des achats groupés. Cela permet aux enseignes de jouer sur les prix en diminuant le prix de certains produits et en récupérant la perte sur d’autres. Le commerce dans la grande distribution requiert une surface minium de vente. L’espace commercial se présente en général sous deux formats différents : les hypermarchés et les supermarchés[2]. À part ces deux formats, il y a également les hard discounts et les commerces de proximité.

En 2009, la France comptait 667 hypermarchés équivaut à une surface totale de 9,3 millions de m2, 5 437 supermarchés[3] soit 7 millions de m2   de surface totale et 4 531 de hard discount pour une surface totale de 3,2 millions de m2. Depuis 2009, ces chiffres ont largement évolué :

Tableau : Évolution du nombre de grandes surfaces entre 2009 et 2013

2 009 2 011 2013
Nombre Hypermarchés 667 1376 1968
Nombre Supermarchés 5 437 4599 5702
Nombre Hard Discounters 4 531 4241 4694

Source : Chaine alimentaire, des tendances du marché au mangeur de demain

 

2.      Caractéristiques de la grande distribution

Le secteur de la grande distribution est caractérisé par une diversité de modèles organisationnels et contractuels. Le marché est représenté par plusieurs groupes de distribution mais les plus connus sont : Auchan, Carrefour,  Casino, Leclerc, ITM Entreprises et Système U. Dans leurs activités de distribution, les distributeurs ont le choix entre deux types de réseaux : faire appel à des réseaux intégrés ou faire appel à des distributeurs indépendants. Par exemple, les trois premiers groupes ont recours aux réseaux intégrés et les trois derniers effectuent leur distribution à partir de magasins indépendants regroupés et appartenant à des structures coopératives :

  • Les groupes adoptant le modèle de groupement d’indépendants représentent 40% du secteur
  • Ceux des groupes intégrés couvrent 30% du secteur
  • les 30% restants sont couverts par les groupes familiaux.

Par ailleurs, pour se protéger de la concurrence, tous les groupes de distribution, qu’ils intègrent des structures coopératives ou des réseaux intégrés, ont souvent recours à des distributeurs indépendants via des contrats de franchise ou d’intermédiations[4]. Les contrats contiennent des clauses de non-concurrence et de non-affiliation. Ces clauses prennent effet à la fin des relations commerciales entre les parties.

3.      Historique

Actuellement en France, la grande distribution constitue 70% du marché alimentaire et 39% sont représentés par des ventes d’artisanat et de commerce de détail. Selon le rapport présenté à l’Assemblée nationale en 2000, « les rapports entre les producteurs de biens de consommation (70.000 entreprises et 400.000 agriculteurs) et les 60 millions de consommateurs sont analogues au passage dans le goulot d’étranglement d’un sablier. Au point d’étranglement, 5 groupements de distributeurs contrôlent la vente de plus de 90% de produits de grande consommation »[5].

  • Les origines de la grande distribution

Auparavant, jusqu’au 18e siècle, le commerce était assez différent de ce qu’il est aujourd’hui. En effet, il était juste représenté par quelques boutiques de vente situées dans les villes et ne desservait que les personnes se trouvant dans leurs environs. À cette époque, les distributeurs s’occupaient eux même de toutes les fonctions de distribution et de vente. C’est seulement à partir de la révolution industrielle et la concentration massive de la population dans les zones urbaines que se manifeste l’intermédiation entre les producteurs et les consommateurs. La création d’épicerie alimentaire a été favorisée par l’accroissement de la classe ouvrière. Par ailleurs, l’accroissement de la bourgeoisie citadine a encouragé la création de grands magasins de distribution.

Le secteur de la grande distribution a fait sa première apparition en pleine « trente glorieuses ». En ce temps-là,  la majorité du chiffre d’affaires du commerce, soit plus de 80%,  appartenait aux commerçants de détail. Pourtant à l’époque, la plupart des Américains faisaient déjà leurs courses dans de grands magasins sous forme de hangars qui étaient situés en périphérie des villes.

  • Les dates marquantes[6]
  • En 1948, l’épicerie en libre service a fait sa première apparition à Paris. Cette pratique a été importée des États-Unis.
  • En 1949, un autre magasin en libre service a été ouvert par Michel Édouard Leclerc. Malgré sa petite surface de seulement 50m2, ce magasin a marqué quelque temps après la phase de développement de la grande distribution. Il fut la base de fondement du secteur de la grande distribution.
  • En 1957, le premier supermarché fait son apparition à Paris.
  • En 1963, Carrefour ouvre le premier hypermarché à Sainte-Geneviève-des-Bois.
  • Depuis les années 60, la consommation des ménages a commencé à se développer. Celle-ci a évolué de 4,5% entre 1950 et 1960. Marqué de plus en plus par une consommation de masse, le terme commerce qui consistait en un échange maitrisé entre les commerçants et les consommateurs s’est vite transformé en une fonction logistique qui n’avait pour seul objectif que d’écouler les produits. C’est de cette façon que naisse le terme « distribution ».
  • L’année 1960 est également marquée par l’entrée en concurrence de deux modèles de grande distribution : les indépendants et les chaines non indépendants.
  • Adoption d’une stratégie offensive par les grands groupes de distribution

En raison de l’impossibilité de développement des parts de marché dans l’alimentaire en France, les enseignes de distribution ont cherché de nouvelles voies pour étendre leur chiffre d’affaires :

  • L’internationalisation

L’internationalisation comme son nom l’indique consiste pour un distributeur de s’implanter dans un pays étranger tout en y apportant son savoir-faire. Carrefour était le premier groupe de distribution qui a lancé le premier magasin à l’étranger en ouvrant un hypermarché à Barcelone dans les années 1973.

  • La croissance externe

La croissance externe est destinée à des opérations de fusion et d’acquisition. Cette technique permet à une enseigne de renforcer sa position pour faire face à des futures confrontations avec des grands distributeurs étrangers comme Wall Mart ou Tesco.

  • La diversification

Enfin, la diversification a pour objectif d’élargir et de diversifier les offres en mettant sur les rayons d’autres produits que l’alimentaire.

  • La grande distribution en France aujourd’hui 

La France est actuellement le pays européen disposant de la plus importante concentration de grandes surfaces au m2. En effet, d’après l’Atlas de la distribution paru en 2008, la France compte10 692 grandes surfaces alimentaires avec 25 000 points de vente. Ces chiffres représentent en tout dans les 20 millions de mètres carrés de magasins. D’après INSEE, cette vaste étendue a permis d’accueillir plus 630 000 employés en 2007.

En 2006, la grande surface disposait d’un chiffre d’affaires cumulé de 233 milliards selon les études menées par LSA. Leclerc était en tête de ligne suivi très près par carrefour.

Le développement de la stratégie de fusion-acquisition ajouté au développement de la création de centrales d’achat a changé l’habitude des magasins de distribution. Ces derniers n’effectuaient plus leur approvisionnement auprès des producteurs mais le fait directement auprès d’une centrale d’achat. Et depuis, toutes les grandes enseignes de distribution disposent d’au moins un centrale d’achat : Interdis pour Carrefour, Galec pour Leclerc, Lucie pour Leclerc et Système U, ITM pour Intermarché, Opéra pour Cora et Casino et Auchan France pour Auchan.

4.      Les grands groupes de distribution

Les principaux grands groupes de distribution français représentent 90% du marché de la grande distribution. Ils sont au nombre de 6 : Carrefour, Auchan, Leclerc, Casino, Intermarché et Système U.

Ces grands groupes de distribution disposent tous à la fois de supermarchés et d’hypermarchés comme le monte le tableau ci-après :

Tableau : Parc des grands groupes de distribution

Hypermarchés Supermarchés Hard Discounts Parc de drives
Carrefour 220 934 888 204
Auchan 141 390 66
Leclerc 560 51 272
Intermarché 105 1336 340 514
Casino 153 630 131
Système U 64 739 171 505
Total 1243 4080 1399 1692

Source : Chaine alimentaire des tendances du marché,  mangeur de demain[7]

  • Carrefour

Le premier magasin Carrefour a été créé en 1959. En 1960, le groupe ouvre son premier magasin à Annecy en Haute Savoie.

  • En 1963, le groupe carrefour invente une nouvelle forme de commerce : l’hypermarché. Le premier magasin hypermarché a été implanté dans la région parisienne à Sainte-Geneviève-des-Bois.
  • En 1976, le groupe a développé une ligne de produits sous sa marque distributeur. En 1985, Carrefour a commencé à lancer des produits portant sa propre marque.[8]
  • En 1999, le groupe Carrefour s’est fusionné avec la société Promodès. Cette fusion a donné naissance à un groupe européen devenu deuxième groupe mondial de distribution.

Actuellement, Carrefour compte plus de 11 900 magasins répartis dans plus de 30 pays dont 5 680 en France, 4 711 en Europe (hors France), 396 en Asie, 840 en Amérique Latine, et 283 dans d’autres implantions comme Maghreb, Moyen-Orient et la République Dominicaine[9].

Auchan a été créé en 1961 par Gérard Mulliez par le lancement d’un hypermarché à Roubaix. En 1967, le groupe ouvre un autre hypermarché. En 1996, Auchan s’est fusionné avec Docks de France et par conséquent a fait doubler sa taille. Peu de temps après cette fusion, en 1999, le groupe Auchan lance sa propre marque de distributeur.

Actuellement, le groupe est devenu une fédération d’entreprises autonomes ayant pour raison d’être : l’ « Améliorer le pouvoir d’achat et la qualité de vie du plus grand nombre de clients, avec des collaborateurs responsabilisés, professionnels, passionnés et considérés » et est le 3ème groupe de distribution français dans le monde.

Le groupe Auchan couvre 16 pays éparpillés dans l’Europe occidentale, l’Europe centrale de l’Est, l’Asie et l’Afrique.

Leclerc est un groupement de commerçants indépendants créé en 1949 par Édouard Leclerc. Le premier magasin a été ouvert à Landerneau en Bretagne. Depuis, le groupe n’a cessé de se développer au niveau national et international. Actuellement, Leclerc dispose de plus de 590 magasins éparpillés dans toute l’Europe.

  • Dans les années 1960, 95 centres se sont retirés du groupe pour créer Intermarché.
  • En 1964, les centres indépendants du groupe sont organisés en groupement d’achat et le premier magasin à Landerneau est devenu le premier hypermarché E.Leclerc.
  • En 1992, le groupe commence à se développer en Europe en ouvrant un premier magasin à Pampelune.
  • Intermarché[12]

Intermarché a vu le jour en 1969 sous le nom d’Ex Offices par Jean-Pierre Le Roch. Le groupe est né suite à la scission de 95 centres avec Édouard Leclerc. Le premier magasin a été installé à Issy-les-Moulineaux.

  • En 1974, le groupe Intermarché décide de multiplier ses magasins. Il double son parc et élargit ses activités dans l’hexagone.
  • À partir de 1988, Intermarché commence à se développer sur le plan international en ouvrant des magasins en Espagne, en Belgique au Portugal (1992) et en Pologne (1997).
  • En 2010, Intermarché diversifie ses services en se déclinant en : hypermarché, supermarché, Intermarché contact, Intermarché Express.

Actuellement, le groupe Intermarché compte aux environs de 2 300 points de vente et se situe parmi les leaders dans le secteur de la grande distribution européenne.

Casino est l’un des premiers groupes de distribution alimentaire français. Le groupe a été fondé par Geoffrey Guichard.

  • En 1948, Casino ouvrait son premier magasin en libre service à Saint-Etienne.
  • En 1960, le premier supermarché a été ouvert à Grenoble. Le premier hypermarché a été ouvert à Marseille en 1967.
  • En 2006, le groupe Casino disposait d’un parc de 9 537 unités, hypermarchés, supermarchés, supérettes et magasins discounts confondus.

Actuellement, le groupe Casino compte plus de 14 000 magasins en France et à l’international.

Système U est un groupement de commerçants indépendants groupés au sien d’une coopérative constituée uniquement de Sociétés Anonymes.

Le groupement Système U a vu le jour en 1898. L’enseigne Hyper U a été lancée en 1989 suite à la volonté des associés à évoluer vers une structure nationale plus imposante.

  • En 1987, le groupe a commencé a lancé le concept de libre service
  • En 2012, Système U s’est rallié avec 46 magasins Coop Atlantique. Cette union a fait augmenter le parc du groupe jusqu’à plus de 1500 magasins.
  • Les groupes de distribution français couvrent 25 pays en Europe[15]:
  • Auchan est présent dans 10 pays différents
  • Carrefour est également présent dans 10 pays
  • Leclerc couvre 7 pays
  • Casino quant à lui, en raison de sa présence au niveau international, est faiblement présent dans les pays d’Europe.
  • Enfin, Système U renforce sa position dans l’hexagone.

 

 

Chapitre II : Les différents modèles de distribution et leur évolution

Depuis l’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’écoulement des produits dans le secteur de la grande distribution n’a cessé d’évoluer. La vente directe dans les différents magasins ne suffisait plus pour répondre aux besoins des consommateurs qui sont de plus en plus exigeants et qui demandent de plus en plus de facilité. Si l’apparition du libre service a fait la une ces 50 dernières années,  en ce temps révolu, d’autres modèles se montrent beaucoup plus intéressants. À part les anciens modèles de distribution comme les ventes en magasin, il existe d’autres modèles de distribution qui se base sur le Big data, notamment l’e-commerce.

1.      Les modèles de vente avant l’arrivée de l’internet [16]

  • La vente directe dans les magasins

La vente directe en magasin est une méthode de distribution traditionnelle qui consiste à permettre aux clients d’acheter les produits dont ils souhaitent auprès d’un point de vente. Bien que concurrencée par d’autres modèles de distribution différents, la vente en magasin reste le modèle de distribution le plus utilisé. Cette technique est caractérisée par un dialogue entre le vendeur et l’acheteur. Elle favorise ainsi le contact et met le facteur humain au sommet des conditions de réussite des ventes.

Le libre service

Le libre service est une technique de distribution amenée par les américains. Se basant sur une vente visuelle, cette technique permet au client de se servir lui-même dans les différents rayons d’un magasin et de payer par la suite à la caisse. Ainsi, le libre service ne nécessite aucune intervention du vendeur,  ce dernier dispose juste les produits pré-conditionnés avec leur prix dans les rayons et donne un libre accès au client. Le dialogue entre le client et le vendeur est remplacé par des techniques de marchandising qui a pour objectif de perfectionner l’emplacement des articles et de les rendre attractifs.

  • Le discount

Le discount quant à lui est assez différent de la vente directe et du libre service. Il désigne plutôt un type de magasin, qui pour optimiser les ventes, met en place des politiques de vente attractives. La baisse des prix en permanence est la technique la plus souvent utilisée. Ce type de modèles de distribution est caractérisé par des stratégies reposant sur la réduction des coûts et par conséquent, une représentation minimalistes des produits en magasin. Seuls les produits de grande consommation avec des qualités moyennes sont mis en vente.

2.      L’e-commerce

Avec l’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la grande distribution prend peu à peu le pouvoir sur l’e-commerce français. Actuellement, les consommateurs sont de plus en plus tentés par les nouvelles méthodes de distribution et plusieurs ne font plus leurs courses comme avant. Par conséquent, le secteur de la grande distribution est se trouve confronter à une évolution constante des modes de consommations. Face à cette situation, le secteur est obligé de relever des défis importants et d’adopter des stratégies adaptées.

L-e-commerce est une technique de vente par correspondance qui ne nécessite aucun contact physique entre le distributeur et le client. La vente se fait via les sites internet qui servent de base pour la présentation des différents produits mis en vente par un magasin. Actuellement, bon nombre de groupes de distribution font appel à cette technique étant donné que les besoins des consommateurs évoluent en fonction de l’évolution de la technologie.

Par ailleurs, l’e-commerce est devenu un outil idéal qui a permis à plusieurs groupes de distribution français de progresser. Le schéma ci-après nous montre les sites de distribution en ligne les plus visités

Source : JDN, l’économie demain[17]

La première enseigne de distribution française à distinguer est Carrefour qui se situe à la 5ème place en couvrant 16,2% de la population et 557 000 visiteurs par jour. E-Leclerc se trouve au 10 ème rang avec une couverture de 11,9% de la population et 451 000 visiteurs par jour. Auchan quant à lui s’établit en 13ème position avec un taux de couverture de 10,5% et 364 000 visiteurs par jour.

L’e-commerce dans la grande distribution se fait en général par trois méthodes : le drive, la zone marché et le m-commerce.

  • Le Drive

Pour maintenir leur position et accroitre leur chiffre d’affaires face à l’évolution rapide la technologie, les groupes de distribution se trouvent obliger de mettre en place des stratégies de mutations profondes qui consistent à anticiper les évolutions du comportement du grand public et surtout de mettre à leur disposition de nouvelles expériences dans les magasins.

Le drive a fait son apparition dans les années 2000. Cette invention française a été brevetée par le groupe Mulliez et a connue une forte croissance et cela jusqu’à maintenant. Le drive est une technique qui permet aux clients d’acheter directement en ligne et de récupérer sa commande sur le parking d’un supermarché ou d’un entrepôt sans même avoir besoin de sortir de leur voiture. La vente en drive regroupe essentiellement des produits « secs » préenregistrés comme les conserves et les produits lourds comme les boissons. Les produits frais sont rarement concernés étant donné que ces derniers ne peuvent pas être préenregistrés. Actuellement, le drive est en pleine explosion et constitue un véritable facteur de croissance pour les grands groupes de distribution.

En 2012, le drive a affiché une croissance de plus de 130%, ce qui équivaut à près de 3 ouvertures par jour. Le groupe Auchan était le premier à adopter cette technique en créant un chronodrive à Marcq-en-Ba­rœul (Nord). Prenons également l’exemple de Leclerc. Pour ce groupe, 78% de ses clients drive ne faisaient même pas partie de leur consommateur réel auparavant. Cela lui a valu 23% de croissance[18].

Malgré les nombreux avantages qu’il offre, le drive est actuellement accusé de cannibaliser les modèles de vente traditionnels qui se faisaient directement dans les supermarchés. Cette accusation est reliée au fait que depuis sa création, le drive a fait diminuer la fréquentation physique des magasins de distribution de 15%.[19]

  • La zone marché

La zone marché sous un concept multifrais est un modèle de distribution qui a tout à fait les mêmes techniques que le drive mais propose avantages en plus d’autres. La plus grande différence entre zone de marché et drive se trouve au niveau des caractéristiques des produits. En effet, la zone marché met en avant des produits frais contrairement au drive qui ne met en vente que des produits secs. En mettant en ligne des produits frais, ce modèle se positionne comme un outil de séduction. À part les produits frais, la zone marché propose également rapidité et praticité tout en développant l’esprit commerçant.

  • Concilier drive et zone marché pour plus d’efficacité

Bien que très pratique et avantageux pour les consommateurs, le drive laisse constater que les magasins physiques ne restent cependant pas indispensables pas la seule raison que les produits frais ne sont pas « drivable ». Les consommateurs ont tous les jours besoins de fruits et légumes et il est important de les faire bénéficier d’une nouvelle expérience en cohabitant le drive et la zone marché. Cette situation pousse les distributeurs à chercher un moyen pour concilier ces deux outils qui peuvent très bien aller ensemble pour plus d’efficacité. Cette technique est déjà adoptée par Auchan qui a décidé d’implanter une enseigne spécialisée à proximité d’un Auchan Drive. Leclerc a également évolué dans ce sens en implantant sur un même site un Leclerc Frais et en Leclerc Drive.

  • Le M-commerce

Le m-commerce ou commerce mobile est un modèle de distribution appartenant à l’e-commerce. Il a fait son apparition en 2012. Le m-commerce favorise l’utilisation des objets connectés comme les téléphones et les tablettes et repose sur la technologie NFC (Near Field Communication). Casino était le premier groupe de distribution qui a adopté cette technique. Depuis, les rayons dans les magasins Casino sont équipés d’interfaces qui permettent l’échange de données NFC.[20] Grâce à la technique de m-commerce, les consommateurs ont la possibilité de faire leurs achats en ligne via des applications adaptées. À partir de ces applications, le client a la possibilité de scanner les articles qu’il souhaite acheter et de régler en ligne son achat à partir d’une carte bleue. La croissance fulgurante du taux d’équipement en appareils mobiles et l’évolution des technologies de la communication ne sont pas les principales raisons qui ont poussé les distributeurs à faire appel à ce nouveau modèle de distribution. Le concept de e-commerce repose surtout sur le fait de permettre au consommateur d’effectuer leurs achats n’importe où et donc en mobilité.

3.      Évolution prévisionnelle des modèles de distribution

Compte tenu des avantages qu’ils offrent aux consommateurs et aux distributeurs, il est fortement possible que les modèles de vente actuels évoluent encore plus pour donner d’autres formats plus intéressants et plus faciles d’utilisation et qui raviveront les offres et la valeur des magasins. Selon une étude menée par le cabinet de conseil en stratégie Booz & Company, si les distributeurs ne s’activent pas, ils subiront une forte pression engendrée par les ventes en ligne et verront la productivité de leurs points de vente se détériorer avec des rentabilités médiocres. Encore d’après ce cabinet, de nouveaux formats se développeront très prochainement et créeront des expériences beaucoup plus intéressantes pour les consommateurs :

  • Les espaces dédiés

Avec les espaces dédiés, les distributeurs peuvent mettre en place un nouveau type de grands magasins. Une partie des espaces commerciales sera dédiée à un portefeuille spécifique de produits en renouvelant sans cesse des marques indépendantes et en formulant des propositions attractives pour les clients.

  • Les points de vente éphémères:

Les points de vente éphémères mettent en avant les magasins itinérants qui se déplacent au fil des évènements, les « pop-up stores » ou les « one-wheels ». Ces derniers se présentent comme des outils permettant de créer  du buzz marketing et sont destinés à attirer l’attention du public.

  • Les showrooms virtuels

Le showrooms virtuels est un outil qui propose aux consommateurs une interface numérique installée dans les magasins. Avec cet outil les différentes marques auront la possibilité de présenter leurs produits en intégralité. Bénéficiant d’une connexion au monde digital, les showrooms virtuels permettent de maintenir une cohérence et une continuité entre les offres en ligne et les expériences dans les magasins.

  • Les magasins micro-ciblés

Les magasins micro-ciblés sont destinés à répondre aux besoins spécifiques des grandes marques et à dédier plusieurs points de vente à un segment particulier de consommateur.

Pour mieux appréhender à ces changements, les acteurs dans de la grande distribution seront obligés de faire face à des défis qui peuvent se montrer contradictoires afin de maintenir leur part de marché et cela malgré la concurrence engendré par l’e-commerce.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE II : ÉVOLUTION DU MARCHE DE LA GRANDE DISTRIBUTION DEPUIS L’AN 2000

Avant d’entrer dans l’essentiel de cette deuxième partie c’est-à-dire l’analyse marketing, nous allons commencer par quelques notions concernant le marketing, sa définition et ses différents composants. Cela va nous permettre de mieux comprendre le fonctionnement du marché de la grande distribution ainsi que le comportement des acteurs qui y sont présents.

Chapitre I : Généralité sur le marketing

1.      Définition

Le marketing, bien que très connu, revêt de différentes terminologies qui sont assez complexes et souvent difficiles à cerner. Bien plus qu’une simple théorie, le marketing est une science qui s’applique surtout dans la pratique. Souvent utilisé pour maximiser la part de marché d’une entreprise, le marketing est un ensemble de démarches bien menées et est destiné à mieux comprendre et à mieux satisfaire les besoins des consommateurs. Il existe plusieurs définitions du mot « marketing » mais nous n’en retiendrons que quelques-unes :

  • D’après Yvan Valsecchi, le marketing est un mécanisme économique et social par lequel individus et groupes satisfont leurs besoins et désirer au moyen de l’échange de produits et autres entités de valeur pour autrui. Ainsi, le marketing est un ensemble d’activités interdépendantes par lesquelles les hommes d’affaires cherchent à satisfaire les besoins de la société en échange d’un profit[21].
  • Jean Marc Lehu : Le marketing désigne l’analyse des besoins des consommateurs et l’ensemble des moyens d’action utilisés par les organisations pour influencer leur comportement. Le marketing crée de la valeur perçue par les clients et adapte l’offre commerciale de l’entreprise aux désirs des consommateurs[22].
  • Bertrand Bathelot : Le marketing peut être défini comme l’ensemble des actions ayant pour objectifs d’étudier et d’influencer les besoins et comportements des consommateurs et de réaliser en continu les adaptations de la production et de l’appareil commercial en fonction des besoins et comportements précédemment identifiés.[23]
  • Le marketing est la stratégie d’adaptation des organisations à des marchés concurrentiels, pour influencer en leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent, par une offre dont la valeur perçue est durablement supérieure à celle des concurrents. Dans le secteur marchand, le rôle du marketing est de créer de la valeur économique pour l’entreprise en créant de la valeur perçue par les clients[24]. (Mercator 11e édition)

Depuis ces quelques définitions, nous pouvons constater que le marketing se base sur quatre éléments essentiels : besoins, consommateurs, produits et actions. Chaque élément dispose de son importance mais tous tendent vers la réalisation d’un échange efficace et satisfaisant entre un demandeur et un offreur et où chaque partie possède quelque chose qui est susceptible d’avoir une réelle valeur pour l’autre. En agissant sur ces différents éléments, le marketing a pour rôle de créer de la valeur économique pour une firme.

  • Les besoins

Les besoins se créent à partir d’un sentiment et d’une sensation de manque éprouvés par un individu. D’après Maslow, ces besoins s’expriment en cinq étapes essentielles :

Source : la pyramide des besoins de Maslow et l’autarcisme

Les besoins sont des éléments essentiels avec lesquels les entreprises tentent de satisfaire à travers le marketing. Pour satisfaire leurs besoins, les gens sont prêts à investir la somme nécessaire et cela selon l’importance qu’ils accordent aux besoins qu’ils souhaitent satisfaire. C’est dans ce sens que les professionnels au sein des entreprises tentent de trouver les meilleurs produits et services qui soient afin que ceux qui éprouvent un manque par rapport à un objet donné se tournent vers leurs offres. Toutefois, les besoins sont limités mais les désirs pour les satisfaire sont largement diversifiés. Chez chaque individu, la réponse à un désir peut évoluer et changer à chaque fois que les offres sur le marché se diversifient. Selon le type d’utilisateur, un produit peut être un bien de consommation, destiné en général pour les particuliers, ou un bien d’équipement destiné aux entreprises.

  • Les consommateurs

Les consommateurs, réels ou potentiels, sont ceux qui éprouvent des besoins et qui consomment déjà un produit donné ou qui sont susceptibles de le consommer à un moment donné. Cela dit, les entreprises, à travers le marketing, ne créent par les besoins mais tentent juste d’influencer le désir des consommateurs en leur proposant les moyens nécessaires pour le satisfaire. Par exemple, un constructeur d’automobile peut proposer à un individu que telle voiture peut servir à satisfaire son besoin d’estime sans pour autant créer le besoin d’estime chez cet individu, il propose juste une solution pour le satisfaire.

  • Les produits

Le produit, un des éléments essentiels de ce que les marketeurs appel les 4P : produit/prix/place/promotion, est le moyen proposé par une entreprise pour satisfaire les besoins des consommateurs. Cet élément peut être considéré comme le centre des autres éléments du 4P étant donné que du produit dépendent la détermination du prix, la méthode de distribution ainsi que les actions de communication. Un produit est en quelque sorte une promesse donnée par une entreprise de répondre à un type de besoin bien déterminé contre paiement d’un prix par celui qui en bénéficie. Le produit peut être un bien matériel (objet) ou un bien immatériel (service). Le produit ne se définit donc pas tout simplement par ses caractéristiques techniques mais surtout par ses capacités à satisfaire un besoin ainsi que les avantages qu’il offre aux consommateurs.

  • Les actions

Les actions marketing au sein d’une entreprise peuvent varier selon l’objectif qui a été établi. Les actions sont les activités mises en œuvre pour favoriser la circulation d’un produit sur le marché. Ainsi, elles sont destinées à optimiser l’échange entre les consommateurs et les vendeurs ou offreurs. Elles se tournent autour des 4P.

2.      Les composants du marketing

Le marketing se compose de 3 éléments essentiels selon les politiques menées : le marketing d’études, le marketing stratégique et le marketing opérationnel. À chaque composant correspond des actions bien déterminées comme telles déterminées par le schéma ci-après :

Source : les 3 composants majeurs du marketing, Henri M. Missola – Mars 2014

La figure ci-dessus récapitule tous  les éléments importants du marketing. Chaque élément permet de replacer les diverses fonctions marketing selon leur contexte.

  • Le marketing d’études

Le marketing d’étude comme montré par le tableau ci-dessus consiste à la réalisation de trois actions essentielles : l’étude de marché ayant pour objectif de lancer ou de relancer un produit ou un service, l’analyse de la position concurrentielle et le contrôle de l’efficacité des différentes actions marketing. Depuis ces éléments, nous pouvons constater que cette étape est cruciale étant donné qu’elle conditionne la réussite du lancement d’une entreprise ou plutôt les produits d’une entreprise sur un nouveau marché. C’est donc une étude qui se porte sur l’environnement global d’une afin d’évaluer les caractéristiques du marché, notamment la taille, les demandes existantes ainsi que les acteurs qui y sont déjà présents. Suivant le type d’axe d’analyse, l’étude marketing peut être menée sous trois points essentiels :

  • L’analyse quantitative et qualitative : ce type d’analyse se fonde essentiellement sur des données chiffrées relatives à un marché donné : structure, évolution des ventes, évolutions des demandes, etc.
  • L’analyse des acteurs : l’analyse des acteurs consiste à évaluer le comportement de tous les acteurs sur le marché afin de comprendre leurs actions ainsi que l’impact de ces actions sur les activités de l’entreprise qui effectue l’analyse.
  • L’analyse environnementale : l’analyse environnementale comme son nom l’indique consiste à comprendre tous les facteurs environnementaux qui entourent une entreprise et qui peuvent impacter ses offres.
  • Le marketing stratégique 

Le marketing stratégique se concentre sur la recherche d’opportunité attractive pour une entreprise. Cette deuxième étape consiste à déterminer 5 points essentiels : le choix des cibles, le positionnement d’un produit ou d’une marque, la conception des produits et/ou services, le choix des canaux pour la distribution des produits ainsi que la mise en place des stratégies de communication.

  • Marketing opérationnel 

Le marketing opérationnel se concentre plutôt sur les actions à mettre en place. Les différentes actions menées dans le marketing opérationnel  tendent vers l’atteinte des objectifs déterminés dans le marketing stratégique : mise en place des campagnes de publicité et de promotion, définition des actions de vente et du marketing direct, politique de distribution des produits et gestion des relations clients.

Le marketing opérationnel est plutôt consacré pour la mise en œuvre des actions stratégiques définies dans le deuxième composant du marketing, le marketing stratégique.

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre II : Analyse de l’évolution du marché de la grande distribution

L’analyse marketing est une étude qui doit permettre de réunir des informations pertinentes par rapport à un marché. Les différentes informations recueillies depuis les analyses effectuées ont pour objectif de comprendre le marché afin de réduire tous les risques possibles face aux éventuels changements de comportement des différents facteurs sur ce marché. La recherche d’informations est indispensable car c’est seulement à partir de données réelles et pertinentes qu’une entreprise peut asseoir des plans et des actions marketing efficaces. En plus d’être un outil d’aide à la mise en place des stratégies, l’analyse marketing permet également de faire le suivi et le diagnostic des plans déjà mis en œuvre ou de ceux retenus.

L’analyse marketing peut se porter sur différents éléments : environnement, consommation, acheteurs, concurrence, produit, distribution, prescripteurs, etc., mais pour faciliter l’analyse, des outils ont été mis en place. Les outils d’analyse marketing permettent d’étudier tous ces éléments.

Pour mieux comprendre et mieux évaluer l’évolution du marché de la grande distribution, nous allons en premier lieu analyser l’évolution des ventes et ensuite effectuer une analyse de son environnement global.

1.      Analyse de l’évolution des ventes

Tableau : Évolution des ventes des grandes surfaces entre 2002 et 2011

  Évolution des ventes TTC en % 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
En

Valeur

Grandes surfaces d’alimentation générale 3,0% 3,8% 1,7% 1,2% 2,0% 3,8% 3,8% -2,9% 1,3% 3,0%
Supermarchés 3,6% 3,3% -1,8% -0,8% 0,6% 3,5% 5,2% -2,0% 3,2% 4,7%
Hypermarchés 3,0% 4,3% 4,3% 2,8% 3,0% 2,9% 2,8% -3,3% -0,2% 1,6%
En

Volume

Grandes surfaces d’alimentation générale 1,4% 1,9% 0,6% 0,1% 0,5% 2,4% -0,5% -0,9% -0,4% 0,0%
Supermarchés 1,9% 1,0% -3,4% -2,6% -1,5% 2,2% -0,2% -0,2% 0,9% 1,1%
Hypermarchés 1,5% 2,6% 3,4% 2,1% 1,9% 2,5% -0,8% -1,2% -1,5% -0,9%

 

Source : Insee, comptes du commerce 2011, publication en 2012, calculs : DGCCRF

Depuis ce tableau, nous pouvons remarquer que par rapport au taux de vente en valeur, le taux de vente en volume des grandes surfaces d’alimentation générale est en baisse depuis 2002. Cette tendance est la même que ce soit pour les supermarchés ou les hypermarchés. Ce phénomène s’explique par une augmentation du taux d’inflation au détriment du taux de croissance de la consommation.

À partir de 2003, la croissance moyenne des ventes dans les grandes surfaces d’alimentation générale, en valeur et en volume, a diminué. En valeur, celle-ci est passée de 3,8% en 2003 à 1,2% en 2005. En volume, le taux de croissance de 1,9% en 2003 est passé à 0,1 en 2005.

Par ailleurs en 2007, le taux de croissance de la vente a largement rebondi à 3,8% en valeur et 2,4% en volume et a dépassé celui de 2002 qui était seulement de 3%. Par contre, avec la crise économique et financière de 2008, le taux de croissance de la vente en valeur s’est montré négatif en 2009 et en 2010 soit respectivement de -2,9% en valeur et de -0,9% en volume. En effet, la consommation en 2009 a largement ralenti et a pesé considérablement sur le secteur de la grande distribution. Par contre, les taux de croissance des ventes en valeur se sont stabilisés à partir de 2011, notamment à cause de la hausse des prix[25], +14,1% pour les carburants et +1,9% pour les produits alimentaires.

  • Évolution pour les supermarchés

Dans un vue d’ensemble, nous pouvons constater que les supermarchés s’en sortent mieux par rapport aux hypermarchés pour les ventes en volume et en valeur et cela malgré le ralentissement des ventes entre 2004 et 2006. Ceci s’explique par le fait que les consommateurs préfèrent surtout les magasins plus spécialisés comme les supermarchés surtout dans le domaine alimentaire. Également, nous pouvons constater que seuls les supermarchés ont des taux de ventes en volume significatifs en 2010 et en 2011 même si les ventes ont connues des reculs en 2008 et en 2009.

  • Évolution pour les hypermarchés

Les ventes en valeur des hypermarchés ont largement diminué depuis 2008. En 2011, celles-ci ont rebondi notamment pour les mêmes raisons que celles évoquées plus haut : la hausse des prix du carburant et des produits alimentaires. Par contre, les ventes en volume ont largement diminué en 2011 soit -0,9% contrairement aux ventes en valeur qui ont connues une évolution de 1,6%. Plusieurs facteurs sont à l’origine du recul des ventes dans les hypermarchés : la crise du modèle de l’hypermarché, l’essor des magasins spécialisés, la crise économique et la maturité du secteur de la grande distribution.

 

2.      Analyse marketing de l’environnement général de la grande distribution suivant le modèle PESTEL

Plusieurs outils sont disponibles pour réaliser une analyse marketing. L’utilisation des outils dépend de l’objectif de l’entreprise étant donné que chaque outil a ses propres spécificités. Pour analyser l’environnement général du marché de la grande distribution, nous avons choisi le modèle PESTEL.

PESTEL est un outil d’analyse marketing destiné à comprendre l’environnement externe d’une entreprise. L’environnement externe comprend des éléments sur lesquels l’entreprise n’a pas la possibilité de contrôler mais grâce à l’analyse PESTEL, celle-ci aura la possibilité de mettre en œuvre des actions préventives notamment par rapport aux éventuels changements. Les facteurs mis en exergue par le modèle PESTEL peuvent avoir des rôles non négligeables et par conséquent pourront se traduire comme des opportunités pour une entreprise. Par ailleurs, il est également possible que ces éléments constituent de grandes menaces.

L’utilisation du modèle PESTEL dans l’analyse marketing de la grande distribution permet de prendre en compte de façon méthodique l’ensemble des facteurs qui y sont présents. Il permet ainsi d’avoir une vision globale du marché en mettant en exergue les facteurs environnementaux qui l’entourent.

Le schéma ci-après montre les points essentiels à étudier dans l’analyse PESTEL :

Source : Les outils d’audit et d’analyse en marketing stratégique

 

  • Politique

Le marché de la grande distribution, pour assurer la sécurité des consommateurs, est soumis à des politiques nutritionnelles qui sont depuis quelques années devenues la priorité de la santé publique. Par exemple en France, il y a l’omniprésence des messages PNNS qui symbolise l’intervention de l’État en soutenant les aliments qui sont jugés bons pour la santé et en éradiquant ceux qui sont jugés mauvais. Le Programme national de nutrition santé sous l’acronyme PNNS a vu le jour en janvier 2001[26]. Lors de son élaboration, l’État avait pour objectif l’amélioration de la santé de la population en favorisant l’un des éléments les plus déterminants qui est la nutrition. Le programme a déjà connu 2 prolongations, en 2006 et en 2011.

Se présentant comme une mesure de santé publique, les PNNS sont des messages sanitaires qui sont destinés à sensibiliser le public. Le secteur de l’agroalimentaire est le plus touché par les facteurs politiques.

  • Économique

L’environnement économique du marché de la grande distribution est marqué par deux facteurs essentiels : l’impact de la crise économique de 2008 et l’accroissement de la concurrence.

  1. Impact de la crise économique de 2008

La crise économique de 2008 a eu une grande influence dans le secteur de la grande distribution non seulement sur le pouvoir d’achat des consommateurs mais également sur les ventes.

  • Impacts chez les consommateurs

Depuis la crise de 2008, les consommateurs ne cessent de chercher le plus bas prix sur le marché. C’est devenu leur priorité. À cause de la crise, la hausse des salaires a été largement modérée. Beaucoup ont également perdu leurs salaires à cause des périodes de chômage. La crise économique a durablement impacté le pouvoir d’achat de ménages.

  • Impact chez les distributeurs

Les hypermarchés ont été les plus touchés par cette crise avec des ventes qui ont largement diminué entre les années 2008 et 2011 surtout pour les produits alimentaires. En effet, en raison de l’explosion des cours internationaux, les prix des produits de première nécessité et des carburants ont beaucoup augmenté et ont tout de suite le pouvoir d’achat des consommateurs. Ce phénomène s’explique par de nombreuses raisons[27] :

  • Crise du modèle de l’hypermarché
  • Croissance du hard discount
  • Développement du e-commerce et du drive
  • Essor des magasins qui se spécialisent sur une gamme unique de produits : biens d’équipement, bien technologiques, etc.
  • Maturation du marché
  1. Extension de la concurrence accompagnée d’une forte augmentation des grandes surfaces et d’une guerre des prix

Le marché de la grande distribution est caractérisé par deux tendances : l’accroissement du nombre des magasins dans l’enceinte commerciale avec l’extension des surfaces et le développement conséquent de la concurrence.

  • Accroissement du nombre des magasins et des surfaces commerciales

L’accroissement du nombre des magasins commençait déjà à se montrer depuis les années 1990. Cette tendance s’est accompagnée d’un élargissement de surface dans les magasins de taille moyenne. Pour les hypermarchés, l’accroissement du nombre de magasins a étoffé leur parc commercial pourtant leur surface moyenne ne cesse de diminuer. Par ailleurs pour les supermarchés, l’accroissement du nombre de magasins leur est favorable puisque leur surface commerciale moyenne a été augmentée à 1300 m2. Leur parc commercial s’est considérablement développé en 2011 avec un ajout de 210 magasins soit +5% même si ceci a connu un léger ralentissement entre 2004 et 2010[28].

Le tableau ci-après donne des détails plus précis sur l’évolution du parc commercial de la grande distribution entre 2007 et 2011.

Tableau : Évolution du parc commercial français

2 007 2 008 2 009 2 010 2 011
Nombre d’hypermarchés 1 256 1 594 1 667 1 745 1 880
Surface moyenne des hypermarchés en m2 5 617 5 573 5 561 5 535 5 416
Nombre de supermarchés 5 501 5 478 5 437 5 381 5 591
surface moyenne des supermarchés en m2 1 256 1 271 1 284 1 288 1 304

Source : Panorama Tradedimension 2011[29]

Depuis 2007, le nombre des hypermarchés n’a cessé d’augmenter même si la taille de leur surface moyenne diminue chaque année. Le parc commercial des supermarchés a sensiblement reculé depuis 2007 avec un léger rebond en 2011. Par contre depuis 2007, leur surface moyenne a continué à se développer.

  • Accroissement de la concurrence

Le marché de la grande distribution est également caractérisé par une forte concurrence. L’ouverture de nouveaux magasins signifie l’arrivée de nouveaux concurrents et peut diminuer le niveau des ventes des magasins déjà existants. En effet, en ayant le choix entre plusieurs magasins, les consommateurs sont de plus en plus poussés à effectuer des arbitrages avant de choisir entre un magasin déjà existant ou un nouveau magasin qui tous deux se trouvent dans la même zone de chalandise. Pour les distributeurs qui subissent des pressions concurrentielles, cette situation leur pousse à adopter des actions commerciales et politiques tarifaires offensives et voire même agressifs afin de se différencier de leurs concurrents. Toutefois, cet accroissement de la concurrence signifie qu’il y a aussi des demandes et des besoins à subvenir dans la zone de chalandise en question, autrement, aucun magasin ne va s’y implanter.

Ci-après un schéma montrant la part de marché des enseignes les plus importantes sur le marché de la grande distribution alimentaire en 2009.

Source : Projet de loi renforçant les droits, la protection et l’information des consommateurs, étude d’impact, juin 2011[30]

Depuis ce schéma, nous pouvons remarquer que Carrefour est l’enseigne qui dispose de la plus grande part sur le marché de la grande distribution. Celle-ci est suivie par Leclerc et Intermarche avec respectivement 16,9% et 13,6% de part de marché, viennent ensuite Auchan 11,8%, Casino 10,3% et Systeme U 9,1%. L’ensemble des autres magasins moins significatifs occupe les 11,8% du marché.

En 2011, la part des grands groupes de distribution a largement évolué. Cette progression a continué en 2012. La part de marché de Leclerc a grimpé à 18,40% et arrive presque à rattraper Carrefour qui est juste à 19,80%. Carrefour a donc perdu les 4% de sa part de marché.

Tableau : Part de marché des grands groupes de distribution

2009 2011 2012
Carrefour 23,90% 23,00% 19,80%
Auchan 11,10% 11,00% 10,80%
Leclerc 16,90% 17,00% 18,40%
Intermarché 13,60% 13,00% 14,40%
Casino 10,30% 10,00% 7,90%
Système U 9,10% 9,00% 10,80%

Source : Grande distribution et croissance économique en France par Olympe TARTERET et Hugo HANNE,  DGCCRF

 

Carrefour est devenu et reste le leader sur le marché de la grande distribution à prédominance alimentaire même s’il a connu un léger recul entre 2009 et 2011, – 0,6 point de pourcentage. Par ailleurs, Leclerc continue à durant ces dernières années. Cette évolution est notamment liée a sa politique de prix bas[31] qui n’a fait que renforcer sa position. La concurrence sur le marché de la grande distribution est en perpétuelle évolution avec de plus en plus de distributeurs : Lidl, Monoprix,  Simply market, Leader price, Cora, Aldi, Dia etc.

  • Guerre des prix entre les concurrents

La guerre des prix reste un élément marquant dans le secteur de la grande distribution. Dans le but de gagner la plus grande part de marché, les enseignes de distribution se lancent sans relâche dans une bataille de prix. Cette bataille a pour objectif d’asseoir les prix les plus bas sur le marché, notamment pour les produits les plus achetés des consommateurs. En 2014, le phénomène de guerre de prix a fait diminuer les tarifs des magasins de distribution de 1,8%. Ainsi en trois 3 ans, les prix ont baissé entre 4,5% et 8%. Cette situation a fait baisser le chiffre d’affaires des acteurs du marché.[32] Le schéma ci-après nous montre l’évolution du prix des produits de grande consommation entre 2007 et 2015.

Tableau : Évolution des indices des prix des produits de grande consommation dans la grande distribution.

Par ailleurs, la guerre des prix constitue un réel avantage pour les consommateurs car les bas prix leur permettent de consommer mieux et plus cher.

  • Social
  • Démographique

Le vieillissement de la population et la réduction de la taille des ménages sont des phénomènes bien marqués en France. Cette situation impact le secteur de la grande distribution vu qu’elle renforce les exigences de proximité et de praticité au détriment des grandes surfaces alimentaires. Également, les problèmes de santé s’aggravent et la restriction pour certains produits s’intensifie. Par conséquent, la consommation alimentaire baisse pour donner plus d’avantages à d’autres pôles de consommation.

  • Tendance de consommation des consommateurs

Les tendances de consommation influencent l’activité dans le marché de la grande distribution. En effet, les consommateurs sont en général considérés comme infidèles par rapport à la fréquentation des magasins de distribution. En effet, les consommateurs du marché ont tendance à fréquenter différentes enseignes tout en jouant sur la diversité de l’offre de chacun des concurrents plutôt que de se contenter d’une seule. Ce phénomène s’explique en grande partie par la spécialisation des magasins de distribution sur un ou plusieurs produits. Face à cette situation, les groupes de distribution sont dans l’obligation de réagir et de renforcer leur stratégie de fidélisation.

  • Évolution des problématiques liées à la santé

Depuis le début, des courants successifs ont caractérisé le marché de la grande distribution. La production de masse à moindre prix était un outil pour permettre l’accroissement des ventes. Bien que bénéfique pour les distributeurs, cette pratique était menée au détriment de la qualité des produits et par conséquent impactait la santé des consommateurs. Des problèmes de santé publique commençaient alors à faire surface, notamment en raison de la présence de molécules chimiques dans la composition des produits. Les consommateurs sont alors devenus très méfiants et depuis, exigent hygiène et qualité dans la garantie des produits.

  • Les actions sociales menées par les groupes de distribution
  • En 2003, le groupe Leclerc a mis en œuvre des audits sociaux avec l’aide d’un laboratoire indépendant selon le référentiel commun élaboré par la Fédération du commerce et de la distribution. Cette action continue jusqu’à maintenant et tous les ans, le groupe rend compte de ses implications par rapport à l’éthique et à l’environnement[33].
  • En 2001, le groupe Carrefour a adhéré au Pacte Mondial des Nations Unies. Ce pacte engage le groupe à respecter 10 principes en ce qui concerne le droit de l’homme, les normes de travail et les normes environnementales. Dans le terme de cet engagement, Carrefour travaille avec la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme depuis 1998. Cette coopération le pousse également à respecter et à faire respecter par ses fournisseurs les droits fondamentaux relatés par l’OIT (Organisation Internationale du Travail.
  • Pour favoriser le commerce éthique, le groupe Auchan a mené des actions destinées à inciter ses fournisseurs à respecter les droits élémentaires de l’homme et de l’enfant. Parmi les actions, il y avait également des séminaires accompagnés de formations et de sensibilisations aux droits de l’homme destinés à l’attention de ses clients ainsi que de ses prospecteurs internationaux.
  • Technologique

La grande distribution est un secteur d’activité qui évolue constamment. Depuis leur création les groupes de distribution n’arrêtaient pas de modifier leur façon de servir les consommateurs suivant l’évolution de la société. Aujourd’hui la vie sociale des ménages est caractérisée par l’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Face à cela, chaque groupe se met à développer des stratégies adaptées pour ne pas être à côté des nouveaux systèmes.

  • Nouvelles tendances de consommation

Le marché de la grande distribution est marqué par un développement de nouvelles tendances de consommation, notamment le e-commerce et le drive. Depuis l’arrivée des ces nouvelles méthodes d’achat, faire des courses dans les magasins sont devenus comme une corvée pour certaines personnes. Face à cette situation, les magasins de distribution sont menés à développer des stratégies de vente plus adaptées : les ventes à domicile, le « pur drive » et le « packing-magasin ». Les deux techniques s’appuient toutes sur le e-commerce.

Le « pur-drive » est une technique de ventre qui consiste, pour le consommateur, à récupérer tout simplement sa commande après avoir commandé en ligne. La récupération se fait en général dans l’entrepôt du vendeur. Le « packing-magasin » est en outre un système qui consiste à récupérer directement les commandes passées en ligne auprès du magasin.

La vente de produits alimentaires en ligne représente pas plus de 1% du marché de la grande distribution. Par ailleurs, la vente à domicile ne s’est pas encore vraiment développée notamment en raison de l’existence des frais de déplacement qui sont à la charge des consommateurs.

Le développement du drive caractérise également le marché de la grande distribution. Avec le drive, les distributeurs ont la possibilité de couvrir des zones dans lesquelles ils ne sont pas encore installés sans avoir besoin d’y ouvrir des points de vente. En 2012, des études ont montré que 5,8% des consommateurs sont déjà passés par le drive ce qui équivaut à 2,3 millions de personnes et la moitié des acheteurs sont des acheteurs réguliers[34]. D’après les études menées par le DGCCRF, le drive est une technique qui permet d’une part de bénéficier de plusieurs avantages et d’autre part de perdre certains privilèges comme déterminés par le tableau ci-après :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau : Les gains et les pertes pour les distributeurs par rapport à l’utilisation du drive

Gains –    La baisse de fréquentation dans les hypermarchés est plus que compensée par la nouvelle clientèle que permet le drive
–    Les clients achetant en drive continuent à acheter aussi dans les magasins => hausse globale des ventes
–    Le drive permet de fidéliser Le client et peut être de Le réorienter vers l’enseigne
–    Le drive ne concerne pas Les mêmes catégories de population que celles en magasins
–    Le montant du panier moyen est plus élevé en drive qu’en magasin (69 euros)
–    Le coût d’installation et d’exploitation du service de drive est moins coûteux que son tarif
–    Le coût d’installation et d’exploitation du service de drive rend ce type d’achats plus bénéfique que lorsque le client se déplace et achète en hypermarchés
Pertes –    La baisse de fréquentation des hypermarchés n’est pas compensée par les clients du drive
–    Les deux modes de ventes se cannibalisent et Le gain de client d’une part entraine une perte de clients de l’autre. Cela est possible si les mêmes catégories de population sont concernées
–    Le coût d’installation et d’exploitation du service de drive est plus coûteux que son tarif
–    Le coût d’installation et d’exploitation du service de drive rend ce type d’achats plus bénéfique que lorsque le client se déplace et achète en hypermarchés

Source : étude DGCCRF, septembre 2012

Se positionnant comme une nécessité pour répondre aux nouveaux besoins des consommateurs, le drive est également considéré comme une nouvelle source de revenus pour les distributeurs. Plusieurs grands distributeurs y ont déjà recours comme Auchan et carrefour qui utilisent le Chronodrive, Leclerc qui utilise le « pur-drive » et Intermarché et Système U qui utilisent l’emporté-magasin[35].

  • Environnemental

La grande distribution est un secteur qui n’a cessé de se développer depuis les années 60. Aujourd’hui, seules quelques enseignes dominent le marché. Si auparavant, la production servant la grande distribution disposait de ressources inépuisables pour assurer la qualité des produits, actuellement,  elle fait face à un enjeu plus important : la pollution engendrée par la surproduction d’avant. Également, l’utilisation croissante des ressources pour répondre à toutes les exigences de qualité a favorisé l’épuisement des capacités de la planète. En plus des facteurs produits, plusieurs éléments en relation avec les activités de distribution impactent également sur l’environnement tels que les transports, les déchets, la consommation d’énergie et bien d’autres encore. Par rapport au phénomène de destruction de l’environnement dû aux activités des acteurs sur le marché, des règles ont été établies sur le plan national et international. En effet, les producteurs et les enseignes sont tenus de communiquer des informations sur les produits, notamment la composition en termes de qualité et de nocivité, les quantités de molécules chimiques, l’origine et les précautions à prendre. Parmi les règles, il y a également la suppression de l’utilisation des sacs en plastique mis en vigueur en 2010 par un texte adopté à l’Assemblée nationale.

En plus de ces règles, chaque enseigne a le droit de renforcer les actions en prenant ses propres initiatives et en créant ses propres  démarches environnementales par exemple en adoptant la RSE ou la responsabilité sociale des entreprises. Pour une enseigne de distribution, le RSE peut se présenter de différentes manières. Il y a également les normes ISO qui permettent de mettre en valeur la participation des groupes dans la préservation de l’environnement.

Depuis son développement, la grande distribution est devenue acteur un fondamental sur le domaine de la préservation de l’environnement. Pour agir en faveur de la protection de l’environnement et gagner la confiance des clients, plusieurs grands groupes de distribution tels que Leclerc, Carrefour et Auchan mènent des actions de prévention développées. En effet, servir ne doit pas seulement être la préoccupation des distributeurs, il est également essentiel que les clients aperçoivent les actions qu’ils mènent par rapport à l’environnement.

  • Les actions de protection de l’environnement menées par les grands groupes de distribution
  • Leclerc

En 1996, Leclerc était le premier groupe à mener des actions pour la préservation de l’environnement[36]. Les actions étaient menées sous la campagne « Ensemble, protégeons l’environnement ». La compagne a été marquée par l’arrêt de l’utilisation des sacs de caisse en plastique. Ces derniers étaient remplacés par des sacs réutilisables et qui sont payants. Les actions menées par le groupe destinées à la préservation de l’environnement ne se terminaient pas à cette première campagne, plusieurs opérations s’en suivaient :

  • En 1998, le groupe a lancé une opération intitulée «  Nettoyons la nature ». Avec l’aide de nombreux volontaires, cette opération est destinée à nettoyer plusieurs sites en triant leurs déchets et en les recyclant ou en les détruisant par le biais de structures agréées.
  • En 1999, le groupe s’est également lancé à la diffusion de produits locaux regroupant une gamme de plus de 200 produits. Cette action était baptisée «  Nos régions ont du talent »[37].
  • Courant de l’année 2000, le groupe Leclerc a lancé la « Marque repère ». Cette dernière était marquée sur une gamme entière de produits respectueux de l’environnement : lessives sans phosphates ni nitrates, aérosols sans gaz propulseur, etc. Les produits sous cette marque avaient des caractéristiques spécifiques destinées à favoriser la réduction d’impacts à chaque utilisation et les sites de production des produits bénéficiaient d’une certification ISO 14001. Avec les produits de « Marque repère », l’objectif du groupe était entre autres de contribuer à la réduction de la consommation d’énergie et à l’amélioration de la biodiversité.

 

  • Carrefour

Carrefour est également parmi les grands groupes de distribution développant des actions destinées à la protection de l’environnement.

  • En 1992, le groupe Carrefour lance ses premières «  Filières Qualité ». Cette opération était destinée à garantir l’origine et la traçabilité des produits qu’il met en vente.
  • En 1997, Carrefour lance une gamme de produits biologiques. Les produits sous cette gamme sont certifiés et sont disponibles sous une marque créée par le groupe même : « Carrefour Bio ».
  • Depuis les années 2000, le groupe n’a cessé de lancer plusieurs politiques pour la préservation de l’environnement. Parmi tant d’autres, il y a la réduction de l’effet de serre et la réduction des emballages en y intégrant des critères environnementaux.

Actuellement, le groupe Carrefour se veut être la première référence de la distribution moderne dans le domaine de la protection de l’environnement, la sécurité du consommateur ainsi que de son environnement. Pour atteindre cet objectif, le groupe a décidé de fixer des engagements importants en termes de développement durable : promouvoir une distribution mondiale responsable, maîtriser la chaîne du producteur au magasin, et encourager le dialogue et la qualité de vie. Ces engagements ont mené le groupe à mettre en œuvre une liste de priorités[38] entre les années 2002 et 2005 :

  • Favoriser le partage des bonnes pratiques entre les pays et les enseignes ;
  • Renforcer le dialogue avec les parties prenantes ;
  • Garantir la sécurité des produits des clients et du personnel ;
  • Développer les produits et emballages dans un plus grand respect de l’environnement ;
  • Limiter les émissions de CO2 liées au transport des produits ;
  • Limiter l’impact environnemental des magasins ;
  • Promouvoir des relations pérennes avec les fournisseurs ;
  • Respecter et faire respecter les droits de l’homme ;
  • Assurer la formation et l’évolution de leurs collaborateurs ;
  • Promouvoir une information complète et la liberté de choix pour les clients.
  • Auchan

Pour participer à la préservation de l’environnement, le groupe Auchan a mis en place une politique environnementale basée sur 3 axes de travail :

  • Diminuer l’impact environnemental de son activité
  • Favoriser une consommation respectueuse de l’environnement
  • Intégrer les centres commerciaux dans leur environnement

Le groupe s’est également créé une devise « le développement d’un mode de management responsable dans la durée et dans l’espace qui réconcilie l’économie, le social et l’écologie dans une démarché éthique »[39]. Dans cette devise figure une action qui consiste à réduire l’empreinte écologique.

  • En 1995, le groupe Auchan a commencé à distribuer des produits issus uniquement de l’agriculture biologique.
  • En 2004, le groupe a signé un contrat avec l’opération « printemps Bio » destinée à la promotion de l’agriculture biologique.
  • Légal

La grande distribution française connait certaines limites face à l’existence de diverses lois. En effet,  il existe trois lois qui sont destinées à défendre les intérêts des consommateurs et à contrôler les activités menées par les acteurs du marché de la grande distribution : la Loi Raffarin de 1996, la Loi Galland de 1996 et les Lois sur les Nouvelles Régulations Economique de 2001.

  • La Loi Raffarin de 1996

La Loi Raffarin a été établie dans le but d’apporter des rénovations à la loi Royer mise en place en 1973. Cette précédente loi consistait à soumettre toute création ou tout agrandissement d’un magasin de distribution de plus de 1000 m² à l’autorisation des pouvoirs publics[40]. Avec la nouvelle Loi Raffarin entrée en vigueur en 1996, la surface de 1000 m² a été abaissée à 300 m² carrées avec des autorisations par m². Cette nouvelle loi s’est également accompagnée de restrictions par rapport à l’area de distribution dans un périmètre déterminé par les autorités locales. Bien que protégeant les petits commerces du développement anarchique de secteur de la grande distribution, la Loi Raffarin a fait naître des conséquences plus ou moins néfastes à la fois sur la concurrence et sur le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le fait de soumettre les magasins de plus 300 m² à des procédures d’autorisation a freiné l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché. Ce phénomène de sélection a renforcé la position des distributeurs qui ont déjà leur place sur le marché et par conséquent a entrainé une croissance de la distribution au niveau national et au niveau local ainsi qu’un impact inflationniste important. Toutefois en se souciant des petits commerces et en favorisant l’implantation de grandes surfaces, il a été décidé par une nouvelle loi sur la modernisation de l’économie le 04 août 2008[41], de relever le seuil des procédures d’autorisation à 1000 m². Cette nouvelle loi de 2008 a également rendu plus négociables les contrats passés entre les fournisseurs et les distributeurs :

  • Abolition des marges arrière
  • Possibilité pour les fournisseurs de varier les tarifs en fonction de la qualité des distributeurs
  • Un raccourci des délais de paiement aux fournisseurs

Depuis cette nouvelle loi, les hypermarchés sont tenus de mentionner leurs producteurs. De nouvelles répartitions des taxes sur les surfaces commerciales ont également surgi. Se faisant en fonction du CA, cette dernière favorise les conditions des petits commerçants. Par ailleurs, cette Loi de Modernisation économique s’est également accompagnée d’autres caractéristiques constituant de réels avantages pour les commerces de proximité[42] :

  • Existence d’un nouvel indice par rapport aux loyers des baux commerciaux
  • Augmentation des soutiens destinés aux activités commerciales et artisanales afin que les petits commerces puissent faire face au marché de la grande distribution.
  • La Loi Galland de 1996

La loi Galland mise en vigueur en 1996 est une loi destinée à [43]:

  • Interdire la revente à perte et les prix relativement bas tout en redéfinition les règles de calcul du Seuil de revente à perte. La redéfinition des règles de calcul du SRP interdit la répercussion des marges arrière dans les prix de vente aux consommateurs finaux ;
  • Autoriser le refus de vente lorsque les fournisseurs ne disposent pas d’une position dominante ;
  • Interdire la rupture d’approvisionnement de la part des fournisseurs ;
  • Interdire le déférencement de la part des distributeurs sans préavis ni justification ;
  • Interdire la demande d’une prime de référencement de la part des distributeurs qu’en échange d’un volume d’achat en proportion.

Ainsi, cette loi favorise d’une part la coexistence entre les petits commerçants et les grands distributeurs agressifs sur le marché et d’autre part la prévention de toutes les actions qui risquent de créer un abus par les distributeurs en raison de leur position dominante.

La loi Galland a été assouplie par la Loi Jacob-Dutreil[44] mise en vigueur en 2006. Cette nouvelle loi autorise la réduction de prix à un distributeur à condition qu’il y ait une réduction équivalente sur ses marges arrière. Également, la redéfinition des règles de calcul du SRP a été modifiée par une loi appelée la Loi Châtel[45] entrée en vigueur en 2008. Depuis, les distributeurs ont la possibilité d’intégrer dans le prix d’autres avantages financiers comme les rabais, les remises et les ristournes.

  • La Loi des Nouvelles Régulations Economiques de 2001

La Loi des Nouvelles Régulations Economiques de 2001 a pour objectif de réguler les contrats passés entre les distributeurs et les fournisseurs. Cette loi prend effet en cas de rupture des contrats commerciaux avec les fournisseurs et détermine les préavis selon la catégorie des produits concernés. Elle a également pour charge de vérifier les retards de paiement des acheteurs, c’est-à-dire des distributeurs qui s’approvisionnent auprès des fournisseurs, et les condamnent s’il n’y a non respect des délais de paiement[46].

Le tableau ci-après récapitule tous les éléments importants marquant l’environnement général du marché de la grande distribution :

 

 

 

 

Tableau : Analyse PESTEL du marché de la grande distribution

PESTEL Composants
Politique

 

–          Politiques  nutritionnelles pour la sécurité des consommateurs

–          PNNS

Économique

 

–          Impacts de la crise économique de 2008 chez les consommateurs et les distributeurs

–          Extension de la concurrence

–          Augmentation du nombre des grandes surfaces

–          Guerre des prix

 

Social

 

–          Vieillissement de la population

–          Évolution des problématiques liées à la santé entrainant des restrictions par rapport à l’alimentation (allergies, obésité, intolérances alimentaires, etc.)

–          Tendances de consommation

Technologique

 

–          Nouvelles modes d’achat
Environnemental

 

–          Existence d’activités favorisant la détérioration de l’environnement

–          Actions environnementales pour la préservation de l’environnement

Légal

 

–          Existence de lois qui empêchent l’évolution de la grande distribution française : la Loi Raffarin de 1996, La Loi Galland de 1996, La Loi des Nouvelles Régulations Economiques de 2001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE III : ASPECT ANALYSE FINANCIERE

Chapitre I : Les sociétés de grande distribution françaises face à la concurrence internationale

L’année 2013, la société de grande distribution française Carrefour se hisse dans la course parmi les 10 premiers distributeurs mondiaux. Si en 2012, elle se retrouve en quatrième position, 2013 a été une réussite. Carrefour figure parmi les trois premiers distributeurs en tenant la troisième place (voir tableau de classement). En matière de chiffre d’affaires, Carrefour a atteint un peu plus de 99 milliards de dollars US.

Que ce soit en Europe ou dans le monde, Carrefour reste un des leaders dans la grande distribution. La preuve, les CA réalisés atteignent plus de 75milliards d’euros. Le groupe dirige plus de 10 000 magasins comprenant 1421 hypermarchés, 2917 supermarchés et 6000 points de vente de types magasins de proximité… Sur la période de 2007-2012, sa croissance de vente était de 0,9% contre une baisse de 0,1% pour la période de 2012-2013. Entre 2011-2012, le taux de croissance du bénéfice était de 200,5%.

Dans le classement de Deloitte en 2013, Carrefour concurrence avec 5 entreprises américaines, quatre entreprises allemandes et une entreprise britannique. Ces résultats montrent que Carrefour domine longuement dans la distribution par rapport à ces concurrents français tels E. Leclerc, Auchan, Intermarché ou Casino. Ci-dessous un tableau de classement des dix premiers distributeurs mondiaux en fonction du CA réalisé et leur part de marché. Parmi les sociétés de grande distribution française, Carrefour est la seule qui arrive à s’afficher avec les grandes sociétés de distribution internationales.

 

 

 

 

Chapitre II : Les sociétés de grande distribution française en lice dans la conquête de la France

Les hypermarchés français se retrouvent dans une impasse actuellement. À l’exemple d’Auchan en recul de 2,6%, et qui en 2012 tenait la quatrième place, il a cédé sa place à Super U, qui auparavant se trouvait en bas de la liste. Selon son Directeur général, Vincent Mignot, Auchan a su faire face dans la bataille de la clientèle. Pour lui, savoir garder sa clientèle : « est fondamental. La fréquence des visites a un peu baissé, les dépenses moyennes aussi, mais pas la taille de notre clientèle. » Pourtant, trois mois après cette déclaration, Auchan a décrété un gel des investissements.

Pour Casino, qui se retrouve en 9e place, l’année 2013 a été encore plus rude avec plus de 700 millions d’euros de chiffre d’affaires. Malgré cela, le Patron du groupe, Jean-Charles Naouri,  pense que Casino sera de retour dans le vert des ventes de Géant en France au deuxième trimestre 2014. Il a indiqué par la suite que « la politique de prix pour l’année à venir est un secret d’affaire, je n’en dirai rien, expliquait le PDG en février. Cela dit, avec une croissance en volume de 8%, ça va, le client répond bien. On est à un niveau prix satisfaisant. »[47]. Contrairement aux autres, E. Leclerc reste en tête et garde sa place de première enseigne de grande distribution en France. Elle se positionne devant Intermarché et Carrefour avec 1,3 milliard de CA de plus, +1,7% devant Intermarché.

Source : http://www.lsa-conso.fr/classement-lsa-les-100-premieres-enseignes-en-france,182807

 

Classement des grandes enseignes de distribution en 2012 :

En première position, on retrouve E.LECLERC. Les points de vente E.Leclerc occupent la première place du classement des enseignes de distribution en France. Les études qui ont permis de ressortir ces chiffres ont été réalisées par le cabinet PwC et le magazine LSA. Avec un CA environnant les 40,7 milliards d’euros en 2012, un taux de progression de 7,5%, E. Leclerc s’impose et confirme sa dynamique. En 2012, E.Leclerc a gagné un point de part de marché à 18,6%, de ce fait, il talonne le leader Carrefour (20,6%).

En deuxième position, on retrouve Intermarché. En termes de CA, Intermarché pèse environ 28,4 milliards d’euros en 2012 avec une hausse de 6,6%. Par rapport à E. Leclerc, il se  tient en tant que concurrent potentiel.

Avec un CA de 21,8 milliards d’euros en 2012, les enseignes de Carrefour perdent une place dans le classement par rapport à 2011. Côté vente, ils ont aussi reculé de 1,9%. Par rapport à E. Leclerc et Intermarché, Carrefour est en mauvaise posture.

Quant à AUCHAN, l’enseigne du groupe Mulliez, elle occupe la 4e place du classement PwC et LSA. Il se rapproche petit à petit de Carrefour, les ventes ont progressé de 3,2% en 2012 en atteignant 18,8 milliards d’euros. En ce qui concerne sa part de marché, on peut dire qu’elle est stable à 11,5% dans la vente de produits de grande consommation.

2012 a été aussi une année de réussite pour Super U puisqu’il a enregistré un CA de 16,8 milliards d’euros en 2012, une hausse de 3,4% comparé à 2011. C’est ce qui le met en 5e position du classement. Et derrière Super U, on retrouve CARREFOUR MARKET avec un CA de 13,3 milliards d’euros. Il y a eu une progression de 1,4%. Les magasins Carrefour Market permettent au grand groupe de se rattraper et de compenser légèrement la baisse des ventes des hypermarchés.

CONCLUSION

Se présentant comme un moyen de démocratiser la consommation de masse, la grande distribution est actuellement confrontée à une évolution sociale importante et à un progrès sans relâche du processus d’individualisation. L’agrandissement du par commercial a créé une rude concurrence et a au fur et à mesure engagé les grands groupes de distribution dans une grande bataille de prix afin de développer leur chiffre d’affaires. En effet, plus le secteur évolue, plus la concurrence de vient plus exacerbée surtout dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. La multiplication des grandes surfaces commerciales se multiplie alors que le pouvoir d’achat des consommateurs est en baisse. En outre, l’évolution démographique de la population ainsi que le changement de la taille des ménages ne sont pas à négliger. La constitution des ménages ainsi que les problèmes de santé liés au vieillissement de la population modifient la manière d’être des individus et les poussent dans des stratégies d’achat différentes en privilégiant des produits présentant les valeurs qu’ils défendent, notamment la santé l’écologie.

Parallèlement, les besoins des consommateurs ont évolué et de nouvelles habitudes de consommation ont pris place. Les modèles de distribution traditionnels se détériorent pour privilégier d’autres modèles plus innovants. Si auparavant, le commerce se basait essentiellement sur des modèles traditionnels comme la vente directe dans les magasins, le libre service et le discount, actuellement, il a largement évolué pour adopter d’autres modèles en ligne qui sont plus attractifs.

Les différents modèles de distribution basés sur l’e-commerce sont d’autant plus des facteurs conséquents dans le développement des activités de la grande distribution. Le drive et la zone marché sont devenus l’apanage des grands groupes de distribution comme Carrefour, Auchan, Leclerc, Casino, Intermarché et Système U. Ces derniers ne cessent de développer des stratégies de vente en ligne pour mieux répondre aux besoins des consommateurs et ainsi augmenter leur chiffre d’affaires. Toute fois, même si les outils de commercialisation sont plus que jamais évolués, d’autres facteurs conditionnent les ventes des distributeurs tels les facteurs sociaux, économiques,  légaux et environnementaux. Dans la course à la première place, Carrefour se démarque puisqu’en 2013, il se retrouve à la troisième place face à des sociétés de grande distribution américaines, allemandes et britanniques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

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  • La grande distribution s’engouffre massivement dans le drive, Even Vallerie. http://www.entreprises.ouest-france.fr/node/72641
  • Définitions marketing, http://www.definitions-marketing.com/Definition-Grande-distribution
  • Assemblée nationale, projet de loi renforçant les droits, la protection et l’information des consommateurs, étude d’impact, juin 2011
  • DGCCRF, Grande distribution et croissance économique en France, Olympe TARTERET et Hugo HANNE
  • Dialogue, propositions, histoires pour une citoyenneté mondiale, brève histoire de la grande distribution en France, http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-8556.html
  • Document de référence, Rapport Financier Annuel Carrefour 2012
  • Direction des relations internationales de l’enseignement, Chambre de commerce et d’industrie de Paris
  • Enjeux et projets des acteurs de la grande distribution alimentaire en France, Observatoire de la grande distribution
  • La grande distribution et l’évolution de notre société, eurogroup consulting, Les rencontres industrie et commerce 2ème édition.
  • La guerre des prix a relancé les ventes en grandes surfaces, Keren Lentschner, Service infographie du Figaro, 27/01/2015
  • La réforme de la grande distribution en France le 18/07/2008, La documentation Française
  • L’élargissement de l’Union européenne : Stratégie pour l’imputation de la grande distribution à Chypre, Chapitre IV
  • Marketing pou PME, Le cadre législatif de la distribution Martine AUGAIT /Directeur Marketing Distribution Ellipsa
  • Source Parcs hypers, Supers, Grande proxi  et HD : Nielsen TradeDimensions et Linéaires d’après enseignes – Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 – Hors DomTom
  • La grande distribution prend peu à peu le pouvoir sur l’e-commerce, Flore Fauconnier, http://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/retailers-top-15.shtml
  • L’implication environnementale de la grande distribution française, université de Cergy-pontoise
  • Les différentes méthodes de distribution, http://www.petite-entreprise.net/P-2608-136-G1-les-differentes-methodes-de-distribution.html
  • Présentation du géant de la distribution en France : les centres E.Leclerc, Paul Pernez, Junior Digital Project Manager
  • Site Franchise magazine, http://www.franchise-magazine.com/franchise/intermarche-663.html

[1] La grande distribution et l’évolution de notre société, eurogroup consulting,  Les rencontres industrie et commerce 2ème édition.

[2] Définitions marketing, http://www.definitions-marketing.com/Definition-Grande-distribution

[3] Assemblée nationale, projet de loi renforçant les droits, la protection et l’information des consommateurs, étude d’impact, juin 2011

[4] Assemblée nationale, projet de loi renforçant les droits, la protection et l’information des consommateurs, étude d’impact, juin 2011

[5] Source : http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-8556.html

[6] Dialogue, propositions, histoires pour une citoyenneté mondiale, brève histoire de la grande distribution en France,  http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-8556.html

[7] Source Parcs hypers, Supers, Grande proxi  et HD : Nielsen TradeDimensions et Linéaires d’après enseignes – Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 – Hors DomTom

[8] L’implication environnementale de la grande distribution française, université de Cergy-pontoise

[9] www.carrefour.com

[10] http://www.groupe-auchan.com/

[11] Présentation du géant de la distribution en France : les centres E.Leclerc, Paul Pernez, Junior Digital Project Manager

[12] Site Franchise magazine, http://www.franchise-magazine.com/franchise/intermarche-663.html

[13] http://www.groupe-casino.fr/fr/le-groupe/timeline/

[14] http://systeme-u-sud.com/la-centrale-regionale/chiffres-cles-systeme-u-sud.html

[15] La grande distribution et l’évolution de notre société, eurogroup consulting,  Les rencontres industrie et commerce 2ème édition.

[16] Les différentes méthodes de distribution, http://www.petite-entreprise.net/P-2608-136-G1-les-differentes-methodes-de-distribution.html

[17] La grande distribution  prend peu à peu le pouvoir sur l’e-commerce, Flore Fauconnier, http://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/retailers-top-15.shtml

[18] Consommation. La grande distribution s’engouffre massivement dans le drive, Even Vallerie. http://www.entreprises.ouest-france.fr/node/72641

[19] Consommation. La grande distribution s’engouffre massivement dans le drive, Even Vallerie. http://www.entreprises.ouest-france.fr/node/72641

[20]http://www.carnetsdubusiness.com/Quand-la-grande-distribution-prend-le-tournant-du-m-commerce_a483.html

 

[21] Cours d’initiation au marketing, Yvan Valsecchi

[22]L’encyclopédie du marketing, Jean Marc Lehu

[23] Définition marketing selon Bertrand Bathelot, http://www.definitions-marketing.com/Definition-Marketing

[24] http://www.mercator-publicitor.fr/lexique-marketing-definition-marketing

[25] DGCCRF, Grande distribution et croissance économique en France, Olympe TARTERET et Hugo HANNE

[26] Manger bouger, le Programme National Nutrition Santé

http://www.mangerbouger.fr/pnns/le-pnns-c-est-quoi.html

[27] Grande distribution et croissance économique en France par Olympe TARTERET et Hugo HANNE,  DGCCRF

[28] Grande distribution et croissance économique en France par Olympe TARTERET et Hugo HANNE,  DGCCRF

[29] Grande distribution et croissance économique en France par Olympe TARTERET et Hugo HANNE,  DGCCRF

[30] http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl3508-ei.asp

[31] Grande distribution et croissance économique en France par Olympe TARTERET et Hugo HANNE,  DGCCRF

[32] La guerre des prix a relancé les ventes en grandes surfaces, Keren Lentschner, Service infographie du Figaro, 27/01/2015

[33] L’implication environnementale de la grande distribution française, université de Cergy-pontoise

[34] Grande distribution et croissance économique en France par Olympe TARTERET et Hugo HANNE,  DGCCRF

[35] Grande distribution et croissance économique en France par Olympe TARTERET et Hugo HANNE,  DGCCRF

[36] L’implication environnementale de la grande distribution française, université de Cergy-pontoise

[37] L’implication environnementale de la grande distribution française, université de Cergy-pontoise

[38] L’implication environnementale de la grande distribution française, université de Cergy-pontoise

[39] L’implication environnementale de la grande distribution française, université de Cergy-pontoise

[40] Marketing pou PME, Le cadre législatif de la distribution Martine AUGAIT /Directeur Marketing Distribution  Ellipsa

[41] La réforme de la grande distribution en France le 18/07/2008, La documentation Française

[42] Marketing pou PME, Le cadre législatif de la distribution Martine AUGAIT /Directeur Marketing Distribution  Ellipsa

[43] Marketing pou PME, Le cadre législatif de la distribution Martine AUGAIT /Directeur Marketing Distribution  Ellipsa

[44] Marketing pou PME, Le cadre législatif de la distribution Martine AUGAIT /Directeur Marketing Distribution  Ellipsa

[45] Marketing pou PME, Le cadre législatif de la distribution Martine AUGAIT /Directeur Marketing Distribution  Ellipsa

[46] Global market information database. Reatail trade International. France. http://www/euromonitor.com/gmid/

[47] lsa-conso.fr/classement-lsa-les-100-premieres-enseignes-en-france,182807

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