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Gestion du Risque de Change et Instruments Financiers: Analyse du Marché des Changes et Couverture pour les Entreprises

SOMMAIRE

 

Introduction

 

  1. Introduction à la gestion du risque de change
  2. Le risque de change
    • Définition
    • Pourquoi faut-il gérer le risque de change
    • Comment gérer le risque de change
  3. Les étapes de la gestion du risque de change
    • Définition des besoins
    • La couverture de change
    • Les instruments financiers
  4. Le risque des changes sous ses différentes formes
    • Les risques de base
    • Les risques spécifiques relatifs aux instruments financiers

 

  1. Le marché des changes
  2. L’importance du marché des changes
    • Les différents types de marché des changes
    • Aspect quantitatif du marché des changes
    • Approche pratique des marchés de change
  3. La gestion du risque des changes et les entreprises
    • Les problèmes de gestion du risque des changes
    • La gestion du risque de change et les sociétés multinationales
    • Le comportement des entreprises face à la gestion du risque de change
  4. La couverture du risque des changes face aux aléas commerciaux
    • La couverture du risque des changes : cas des entreprises belges
    • Comparaison entre le marché de change belge et français

 

  • Couverture au risque de change à travers les instruments financiers
  1. La comptabilité de couverture
    • Les instruments de couvertures
    • Les éléments couverts par les instruments financiers
    • La comptabilisation des couvertures de juste valeur
  2. Se protéger du risque des changes
    • Identification du risque de change
    • Définition de la stratégie de couverture
    • Prise en compte des techniques et instruments financiers de couverture
  3. Spéculation dans la gestion du risque des changes
    • La gestion interne du risque de change
    • La gestion externe du risque de change
    • Les procédés de spéculation et de couverture de risque

 

Conclusion

 

Bibliographie

 

 

 

INTRODUCTION

 

L’aléa et l’évolution du marché des changes marquent la grande volatilité du système monétaire international. Cela     se traduit par les risques de change, une réalité bien pesante pour les entreprises évoluant sur les échanges commerciaux. Ces risques sont, cependant, inévitables et font parties des activités économiques. En effet, même si l’intégration de l’euro a soulagé les échanges commerciaux internationaux, les importantes devises  comme le dollar, le yen, le livre sterling tiennent toujours une place importante dans le commerce international. C’est pour cette raison que les entreprises accordent une grande importance à ces risques, qui sont considérées comme importants en risques financiers.

 

Les opérations de change se résument à la vente et l’achat de produits en monnaie étrangère ; et comme chaque pays a sa devise, le risque de change est donc en rapport avec ces conditions commerciales. Une base ou référence de cours d’échange est ainsi établie lors de l’engagement mais peut être modifiée lors de l’opération de change, expliquant la présence de risque de change. Aussi, un change stratégique peut avoir lieu quand la concurrence a un impact sur la valeur de l’entreprise d’où la présence d’un autre risque, le risque de change économique. Il est alors à comprendre que nous distinguons différentes sortes de risques liées au marché international des changes.

En général, les risques sont de nature industrielle, commerciale ou financière. Ce dernier étant relatif aux fluctuations des taux de change, des taux d’intérêt ainsi que des matières premières. C’est justement ce dernier risque qui nous intéresse car les deux premiers sont des risques déjà bien connus, dits des risques traditionnels. Les uns comme les autres, ces risques affectent autant les résultats financiers que la valeur du patrimoine ou encore la pérennité de l’entreprise.

 

Les entreprises ne sont donc pas à l’abri des risques. Des risques considérables en matière de risques financières, notamment pour les entreprises implantées dans la zone euro car face à la variation de la principale monnaie d’échanges, le dollar, ces entreprises doivent mener une étude sur le risque de change et savoir maîtriser les marges afin de réagir compte au manque de compétitivité et à la baisse du marché.

Aussi, il est important de noter que cet aléa et cette évolution autour de l’activité économique de marché ont nécessairement des répercussions sur l’évolution des instruments financiers. Instruments qui régissent la gestion du risque de change, d’où des risques de conjoncture. Par ailleurs, un risque d’inflation peut aussi avoir des répercussions sur les investisseurs car il est fort probable qu’ils connaissent de grands problèmes au niveau pécuniaire suite à une dévaluation de la monnaie. La fluctuation des devises créée également un risque de change quand les instruments financiers sont convertis en monnaie étrangère. Le cours des pays est donc influencer par le taux d’inflation, les taux d’intérêt relatifs à l’étranger, l’évaluation de la conjoncture, le contexte politique dans le monde et le niveau de sécurité de l’investissement.

 

C’est ce qui nous mène à poser les questions suivantes : d’où provient le risque de change ? Quelle est l’importance du marché des changes ? Comment comprendre le risque de change afin d’y faire face. Le risque de change est fonction du marché des changes. Là où les négociations s’effectuent, là où la comparaison entre l’offre et la demande se fait, nous avons un cours de change. DEBELS, DESMULIERS et DUBUS 1992 affirment d’ailleurs que : « le   système monétaire international peut être défini comme l’ensemble des mécanismes et des   procédures permettant d’ajuster l’offre et la demande de devises pour aboutir à la formation   d’un  prix : le cours de change »

 

L’opération de change, dont l’offre et la demande, dans la zone euro est régie par des intervenants. Ces intervenants sont entre autres les Banques Centrales, ayant pout rôle d’intervenir sur le marché des changes pour satisfaire les besoins de leur clientèle ainsi que des Banques Centrales étrangères ; les Grandes Banques qui interviennent sur le marché des changes des particuliers, professionnels ou entreprises et des banques ;  et les Intermédiaires ou entreprises d’investissement, qui se concentrent sur la diffusion des prix et des informations ainsi que sur la mise en relations des contreparties.

 

Le marché des changes est un sous-jacent de la « Théorie des options » appuyées par Black et Scholes en 1973, lors de leurs travaux théoriques. Le marché de changes est mieux structuré depuis ces travaux et ce, jusqu’à nos jours, mais il est aussi est devenu problématique puisque le risque n’est pas totalement négociable du fait que les échanges commerciaux sont très liquides. D’où la réplique des stratégies de couverture pour atténuer la variation de la valeur des monnaies de change sur la rentabilité des entreprises.

Et depuis l’application des nouvelles règles, notamment de la norme ISO 39, des changements se profilent. Des changements qui exigent une régulation comptable plus rigoureux suite aux scandales financiers, particulièrement de l’affaire Enron. Dans ce cas, la couverture de change connait alors un risque étant donné que ces nouvelles normes impliquent nécessairement des changements au niveau des instruments financiers.

 

Cela nous conduit à construire la problématique de la présente recherche qui se résume ainsi : « compte tenue le système de changes flottant impliquant la fluctuation des taux de change, quelles sont les possibilités pour les entreprises de se couvrir avec les différents instruments financiers ? »

 

Dans le cadre de cette étude, nous allons ainsi essayer de ressortir ces différentes possibilités de couvertures en faisant premièrement la description détaillée du risque de change. Dans cette partie du mémoire, l’introduction à la gestion du risque de change sera mise en avant où les définitions du risque de change, les étapes et ses différentes formes nous permettront de comprendre le risque de change. Aussi nous mettrons en évidence qu’il existe plusieurs autres risques, que ceux cités plus haut, que les entreprises peuvent courir et qui sont relatifs aux instruments financiers ; des risques de base que nous tenons à décrire tout au long de cette partie.

 

Dans un deuxième temps, nous analyserons le marché des changes proprement dit car c’est dans ce dernier que toute négociation se fait. Donc pour ce faire, nous montrerons les différents aspects du marché de change, à savoir son aspect quantitatif et son aspect qualitatif. Et pour mieux comprendre les problèmes de gestion de risque, une étude de cas, dont celui des entreprises belges, sera présentée.

Aussi, dans ce cadre, nous allons réaliser une petite comparaison entre la couverture du risque de change belge et française afin de déterminer la spécificité des risques dans les principaux instruments financiers. Autrement dit, nous allons établir les caractéristiques spécifiques des principaux instruments financiers ainsi que les risques y rattachés.

 

Nous analyserons en dernière partie la couverture au risque de change afin de répondre à notre problématique car ce sera à travers les instruments financiers que nous allons essayer de dégager les différentes possibilités pour une entreprise de se couvrir.

 

 

 

  1. Introduction à la gestion du risque de change

 

Le dollar, le yen et la livre sterling sont très instables sur les marchés internationaux, ce qui explique, d’ailleurs, le problème d’exportation des entreprises. Cette situation est confirmée par les fluctuations des taux de change des monnaies de change sous transaction. Il devient alors compliqué pour ces exportateurs de fixer un prix et de déterminer leur taux de rentabilité étant donné que la transaction se fait avec la monnaie de l’acheteur qui lui est étranger. Mais ce ne sont pas seulement les entreprises qui connaissent des fluctuations à court terme qui sont touchées par les risques de change puisque mêmes les entreprises connaissant des fluctuations à long terme assument également un risque de change.

 

C’est pourquoi dans cette première partie, nous allons définir le risque de change, citer les étapes à suivre dans la gestion du risque de change pour enfin déterminer les différentes formes de risque de change ; tout cela dans le but de décrire en détail le risque de change.

 

  1. Le risque de change

 

  • Définition

 

Le risque de change se traduit par le risque couru par les entreprises en vendant des produits et services à l’étranger pour ensuite se faire payer en monnaie étrangère. Dans tous les cas, ces entreprises sont soumises à un risque de change de transaction, possiblement du à une fluctuation en défaveur du taux de change. L’entreprise, dans ce cas, n’obtient pas le montant prévu et au contraire, reçoit une somme inférieure.

A part ces risques de transaction, des risques de change comptable et économique peuvent aussi avoir lieu. Le risque de change comptable se réalise dès lors que des éléments d’actifs et de passifs conclus dans une monnaie étrangère sont convertis en monnaie local et ce, à des fins comptables.

Dans tous les cas, ce risque présente un problème pour les entreprises détenteurs de filiales à l’étranger et pour les entreprises qui sont dans l’import-export car cette conversion représente soit une perte de change, soit un gain de change. Le risque de change économique se concrétise, de son côté, en fonction de la portée des fluctuations des taux de change sur la valeur de l’entreprise.

 

En général donc, sur ce plan les entreprises se concentrent tous dans la gestion du risque de change afin de couvrir le risque de transaction. En prenant le cas des entreprises qui travaillent sur des projets, donc fonctionnant sur des appels d’offres, la définition du risque de change telle nous l’avons définie peut être bien comprise.

 

En gros, les profits ou « outputs », en terme financier, générés par les entreprises fonctionnant par projet sont produits sur un long terme et suivant une grande valeur unitaire. Ces entreprises se caractérisent par les gros montants de leurs produits mis en vente où le risque de change fait apparition au moment de la remise de l’offre. A cette date, les clauses (techniques et financières) de l’offre sont définies. Hors, c’est aussi à ce moment précis que les entreprises reçoivent les éventuels encaissements en devises étrangères alors que l’offre n’a pas encore été acquise étant donné que les réponses de l’appel d’offre découleront des négociations.

Ainsi il n’est toujours pas évident de faire l’évaluation de change à ce moment donné, cependant si à la remise de l’offre la réponse est négative, le risque de change n’existe plus ; et le cas échéant, le risque de change est bien réel si le contrat est concluant.

  • Pourquoi faut-il gérer le risque de change

 

La gestion du risque de change est bien souvent considérée comme étant une action complexe, impliquant dépense en liquide et en temps. Certaines entreprises estiment que le problème réside dans la maîtrise des instruments et techniques de couverture où l’essentiel des opérations de couverture est une spéculation.

Mais ces entreprises qui pensent que la gestion du risque de change est complexe, donc elles préfèrent de ne pas gérer leur risque de change en spéculant que les taux de change leur sera toujours favorable.

Cependant, les études ont montré que le risque de change peut être atténué grâce à des méthodes de gestion efficaces basculant à l’avantage des entreprises :

 

  • sur les marges bénéficiaires, la gestion du risque de change apaise les suites causées par les fluctuations des taux de change
  • la prévisibilité des éventuels mouvements de trésorerie est accrue
  • le besoin de faire des prévisions précises sur le sens de l’évolution des taux de change est écarté
  • sur les marchés d’exportation, la gestion du risque de change permet de mieux déterminer avec facilité les prix des produits vendus
  • dans l’appréciation des monnaies de change, elle protège à moment donné la compétitivité des entreprises

 

Ainsi, quand le coût du risque peut être atténué, il en dérive de cela une prise de mesure en conséquence, de la part des gestionnaires des entreprises. Dans ce contexte, il est nécessaire de passer à l’achat d’instruments de couverture de change relative à une souscription en assurance et où l’assurance du risque de change fait référence à une baisse sur la position de trésorerie et les marges bénéficiaires. Ces derniers sont dus à la défaveur de l’évolution des  taux de change.

Dans le cadre de ce risque assuré, les entreprises procèdent en général à la protection de leurs comptes clients afin de prévenir le non paiement ; mais elles optent aussi pour la souscription de leurs biens afin d’anticiper le risque de catastrophes.

 

  • Comment gérer le risque de change

 

Selon les études réalisées autour du risque de change, sa gestion suit certaines étapes. Pour illustrer cela, nous allons nous inspirer du processus de gestion du risque de change dressé par l’EDC au Canada, dans son « Livre Blanc ».

Ce livre présentant l’introduction à la gestion du risque de change, le processus comprend 4 étapes bien précises.

 

  • La définition et la mesure de l’exposition au risque de change
  • L’élaboration de la politique de l’entreprise sur le risque de change
  • La couverture du risque grâce à des transactions ou d’autres techniques
  • L’évaluation et l’ajustement périodique

 

  • La définition et la mesure de l’exposition au risque de change

 

Cette première étape du processus repose dans la définition et la mesure du risque de change à atténuer. Si nous prenons le cas des entreprises qui optent pour la gestion du risque de transaction, mesurer le risque de change pour une société d’exportation payé en Euro revient à soustraire les paiements en euros que celle-ci a prévu de toucher sur un an de la somme de la même monnaie d’échange (dollar) nécessaire à la réalisation de ses paiements en euro pour cette même année. Le résultat de cette soustraction définie le risque à couvrir. Et dans le cas où la société dispose de l’euro dans son compte bancaire, le solde de celui-ci est également à soustraire afin d’avoir l’exposition net.

 

  • L’élaboration de la politique de l’entreprise sur le risque de change

 

Une fois le risque défini et mesuré, vient alors la formulation de la politique de change de l’entreprise. Cette deuxième étape du processus émane de la Direction, ce qui, d’ailleurs, permet de répondre aux questions en rapport avec cette politique :

 

  • Quand est-ce que l’entreprise doit-elle couvrir le risque de change ?
  • Quels instruments mettre en œuvre et comment les utiliser ?
  • A qui revient la responsabilité de cette gestion du risque de change ?
  • Comment mesurer les résultats des opérations de couverture ?
  • Quelles sont les implications des opérations de couverture du risque de change par rapport à la communication de l’information ?

 

Nous pouvons donc dire qu’il est important d’évaluer scrupuleusement le moment propice pour couvrir le risque de change d’une entreprise car dans la foulée nous avons le risque de transaction et le risque comptable ; qui tous deux sont précédés d’un risque préalable à la transaction étant donné la mondialisation des marchés financiers où les prix de vente sont déjà bien fixés et rarement modifiables.

Ci-dessous un schéma montrant les trois risques de change cités supra :

 

Schéma 1 : Les risques de change

 

Commande reçue d’un acheteur étranger

 

Réception du paiement en monnaie étrangère
Prix courant offre
Production
Facturation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Accountancy (septembre 2002) et Service de recherche d’EDC

 

 

  • La couverture du risque grâce à des transactions ou d’autres techniques

 

Dans cette troisième étape, le processus repose sur la mise en place des couvertures appropriées à la politique de l’entreprise définie dans la deuxième étape. Cette couverture du risque peut se faire par des transactions ou d’autres techniques telles la procuration d’instruments de couvertures financières dans une banque.

Les instruments et techniques de couvertures qui sont les plus courant sont donc entre autres : la couverture naturelle et la couverture financière. Ces deux méthodes constituent en général, la gestion de risque de change des entreprises.

 

La couverture naturelle a un objectif bien précis : la réduction des sommes perçues et des sommes versées de l’entreprise et ce, dans une monnaie étrangère. Cette méthode permet de temps en temps d’atténuer le risque de change mais comme c’est une couverture de manière naturelle, sa mise en œuvre est plutôt pour une couverture à long terme.

 

Quant à la couverture financière, c’est une méthode qui fait référence à un achat d’instruments de couverture de change tel nous l’avons plus haut auprès des banques ou encore des courtiers de change. Les instruments les plus utilisés pour cette méthode sont les options de devise, les swaps, les contrats de change à termes.

 

  • L’évaluation et l’ajustement périodique

 

L’évaluation et l’ajustement périodique sont la dernière et quatrième étape du processus de gestion du risque de change proposé par l’EDC.

Les instruments de couverture doivent être évalués périodiquement afin de déterminer la capacité de ces instruments à atténuer le risque couru par l’entreprise. Un ajustement périodique doit aussi se faire dans la mesure où la politique qui a été élaborée ne convient pas à l’évolution du taux de change ; car ce dernier pourrait par exemple, évoluer en faveur de l’entreprise.

 

  1. Les étapes de la gestion du risque de change

 

Dans le processus de gestion du risque de change, différentes possibilités sont à mettre en œuvre pour gérer les risques de change. Pour ce faire, les entreprises se doivent de suivre des étapes compte à l’influence que porte la valeur des monnaies sur leur rentabilité.

 

  • Définition des besoins

 

Dans tous les cas, il est important de définir la couverture de change pour une entreprise donnée car cette dernière doit être en mesure de définir ses besoins. Si l’entreprise requiert une couverture, elle doit de ce fait adopter un instrument adéquat à sa situation.

 

Les questions qui se posent dans cas sont souvent en rapport avec:

 

  • le pourcentage des comptes-clients, compte-fournisseur de l’entreprise ; un pourcentage défini en devises étrangères et selon toujours le chiffre d’affaires de la dite entreprise
  • l’appréciation de la variation du taux de change (faire en sorte que la rentabilité ne soit pas affectée)
  • la conjonction des dates butoirs des comptes-clients et comptes-fournisseurs de l’entreprise dans une même devise
  • la possibilité de l’entreprise à facturer son client sur les pertes de change encourues et donc, par rapport à l’augmentation des prix.
  • la possibilité de l’entreprise à détenir, pour un court terme, d’importants investissements, des flux monétaires stables
  • la possibilité de l’entreprise à établir un accord de partage de gain ou de perte avec les clients

 

C’est seulement après avoir répondu à ces questions que l’entreprise pourra à l’étape suivante.

 

  • La couverture de change

 

La couverture de change telle nous l’avons vu, fait référence à la gestion du risque de change proprement dite. Pour gérer, couvrir et même éliminer ce risque, il est primordial de prendre des mesures de taille et qui correspondent à la situation de l’entreprise. Cette étape est donc relative à l’élaboration de la politique de l’entreprise sur le risque de change (cf. comment gérer le risque de change), une politique qui dépend des besoins de cette dernière.

 

  • Absence de couverture: où l’entreprise décide de subir les risques de change sans agir. En général, les entreprises qui refusent la couverture attendent les gains ou les méconnaissances sur les risques encourus. Les effets de cette non-couverture sont regrettables en ce qui concerne la rentabilité de l’entreprise.

Cependant, la couverture du risque de change s’avère être inapproprié quand la part sur les transactions internationales sont négligeables.

 

  • Couverture sélective : où l’entreprise décide de déterminer le quand et le comment de la politique de couverture du risque de change. C’est une couverture sélective telle le cas d’une entreprise qui décide de ne couvre qu’une partie de ses opérations étrangères et où elle à déjà définie à l’avance le risque couru tout en optimisant sur l’évolution des cours des devises.

Cette politique sélective peut aussi être mise en œuvre en partant du principe de moins value et de plus value ; donc les couvertures à l’origine de cela doit être fermée, d’où la prise de pertes ou de profits. Mais la couverture sélective dépend, toutefois, des besoins de l’entreprise qui ont été définis dans la première étape. Sans quoi même si le taux de change est favorable à l’entreprise, la gestion du risque de change est un processus.

Donc la couverture sélective n’a lieu que si les anticipations du taux de change sont en faveur de l’entreprise, dans ce cas, cette dernière pourra décider d’adopter une stratégie de couverture sélective tout en ne couvrant qu’une part de ses compte-clients

 

  • Couverture systématique: où l’entreprise décide de faire une couverture systématique au moment même où un avoir en devise ou un engagement fait surface.

En pratique, rares sont les entreprises qui s’engagent à couvrir entièrement et systématiquement leur position car le principe est que : « plus les flux en devises    étrangères d’une entreprise sont importants pour sa croissance ou le remboursement  de ses dettes, plu la proportion du risque couvert par l’entreprise sera élevée ». C’est pour cette raison que la couverture systématique n’est utilisée que par peu d’entreprises.

 

  • Les instruments de change

 

Quand une entreprise décide de couvrir ses risques, cela signifie qu’elle doit choisir des instruments de change efficace pour pouvoir atténuer les effets de la fluctuation des devises.

 

  • La position naturelle

 

Pour une entreprise, la position naturelle est « la position » capitale car c’est elle qui définie le risque couru par l’entreprise par rapport aux devises. Les entreprises réalisant des transactions d’affaires dans une devise étrangère ont une position naturelle. Mais cette position naturelle signifie aussi, au cours de ces opérations, que l’entreprise doit couvrir d’éventuels risques dans la devise étrangère.

 

  • Change à terme : les contrats à terme et swaps

 

Le change à terme est défini comme étant un instrument mais un instrument de privilège pour couvrir le risque de change. Il est appelé ainsi en raison de sa souplesse et de sa liquidité dans les devises courantes, où les risques résiduels n’ont pas leur place car les dates et les montants ont la possibilité d’être admis au moment de la transaction commerciale.

Toutefois, cet instrument de couverture n’est pas au profit des cours de devise car sont utilisation ne permet pas de bénéficier de leur évolution favorable.

 

  • Le contrat à terme: par définition, est un accord définissant la conversion d’une monnaie en une autre et où le montant, le taux de change et la date de la transaction sont déterminés pendant la prise  du contrat

 

  • Le swap : est un instrument qui sert à réaliser, en sens inverse et simultanément, une opération au comptant et à terme pour les entreprises à comptes-clients et comptes-fournisseurs. Donc, c’est une opération exécutée dans une même devise mais à des dates différentes.

 

  • Option d’achat et option de vente

 

L’option est une autre couverture, une sorte de police d’assurance donnant le droit aux entreprises d’effectuer des achats ou des ventes de devise selon une date et un cours définis. Ainsi, bien qu’il y ait le paiement de prime, l’option n’est donc un droit et non une obligation.

Dans la mesure où l’évolution des taux de change n’est pas à l’avantage de l’acheteur de l’option, ce dernier sera bien couvert. Et si les taux sont favorables, il réalisera un profit et n’aura pas besoin d’exercer l’option.

 

Voyons un par un ces options :

 

  • Option d’achatou Call : c’est une option qui présente deux scénarios.

A l’échéance de l’option d’achat, le détenteur de l’option  peut procéder à l’achat de la devise à un taux  le taux prédéterminé qui lui est favorable car à ce moment, le prix d’exercice est inférieur au taux de change à la fin de l’option. Le deuxième scénario, c’est le cas contraire. A l’échéance de l’option, le détendeur de l’option perd l’avantage à exercer son droit étant donné que la devise sur le marché peut être achetée moins chère car à ce moment, le prix de l’exercice est supérieur au taux de change à la fin de l’option. Dans ce cas, le détenteur de l’option perd seulement la prime payée assurant l’option au départ.

 

  • Option de vente ou Put: cette option présente également deux scénarios se réalisant toujours à l’échéance de l’option. Le premier scénario dessine le fait qu’à l’échéance de l’option, la vente d’exercice n’est pas en faveur du détenteur de l’option car le taux de change à l’échéance est supérieur au prix d’exercice. Sur le marché, se devise peut être vendu à un meilleur prix et seul la primé payée initialement sera perdue.

Le deuxième scénario quant à lui soulève qu’à l’échéance de l’option, le taux de change est inférieur au prix d’exercice, impliquant que la vente de devise au prix d’exercice est favorable au détenteur d’ l’option.

 

  1. Le risque des changes sous ses différentes formes

 

Tel nous n’avons dit, le risque de change se présente sous différentes formes. Nous nous proposons ainsi d’établir quelques risques de base (risques de conjoncture, d’inflation, pays, de change, de liquidité, etc.) et risques spécifiques (le risque obligataire, le risque des actions, le risque des options, le risque futurs) inhérents aux caractéristiques essentielles des instruments financiers.

 

  • Les risques de base

 

  • Le risque de conjoncture : est un risque couru par les instruments financiers étant donné que leur évolution dépend des changements qui se produisent au niveau de l’économie de marché. C’est, en effet, le rythme de l’économie (régressif ou en essor conjoncturel) qui défini la fluctuation des cours tant sur la durée et l’étendue que les effets de ce rythme sur les secteurs de l’économie.

C’est donc un cycle conjoncturel variant selon les pays.

 

  • Le risque d’inflation : est un risque de niveau pécuniaire couru par l’investisseur en cas de dévaluation de la monnaie.

 

  • Le risque pays : est un risque crée à partir d’une instabilité politique ou encore économique d’un pays. Un débiteur solvable peut parfaitement ne pas être en mesure de payer les intérêts ainsi que ses dettes à l’échéance pour la simple raison que son pays d’origine ne dispose pas des capacités et disponibilités de transfert nécessaires. Donc si les instruments financiers sont ici émis dans une monnaie étrangère, l’investisseur court le risque d’être payé dans une devise ne pouvant plus être convertible à cause de ces limitations de change.

Pour ce genre de risque, il est difficile voir même improbable de s’y protéger contre.

 

  • Le risque de change : est un risque relatif aux instruments financiers détenus en monnaies étrangères. Le risque de change a donc lieu en raison de la fluctuation des cours des devises. Le cours des devises est sous l’influence de certains éléments, provoquant ainsi le risque de change ; ce sont les taux d’intérêt, les taux d’inflation, la situation politique et économique du pays, l’estimation de la conjoncture.

 

  • Le risque de liquidité : est un risque en rapport avec l’insuffisance de liquidité sur le marché où la vente d’instruments financiers par l’investisseur risque de ne pas pouvoir se faire. C’est l’illiquidité du marché qui se distingue par l’offre la demande mais aussi par la relation inhérente entre l’instrument financier et le marché.

 

  • Les risques psychologiques : sont des risques créés par des facteurs irrationnels mais qui de leur côté sont en mesure d’influencer l’évolution des cours en général. Les visions et situations financières sont, certes, en nette évolution mais ces risques psychologiques refont toujours surface, telles les rumeurs, les tendances, les appréciations qui sont eux, des facteurs irrationnels pouvant faire diminuer considérablement les cours.

 

  • Le risque crédit : est un risque supplémentaire couru par l’investisseur, atteint lors des achats d’instruments financiers à crédits. L’investisseur peut par exemple, perdre les moyens de rembourser les prêts car sa disposition à le faire est influencée par les cours des instruments financiers prospères.

 

  • Le risque fiscal : est un risque qui apparait quand la législation de l’aspect fiscal des instruments financiers est floue. Cette imprécision au niveau de l’aspect fiscal des instruments financiers est due à des confusions d’ordre familial (divorces, testaments, …), législative, conventionnelle, etc.

 

  • Les risques spécifiques relatifs aux instruments financiers

 

  • Les risques obligataires ou les obligations

 

Par définition, les obligations sont des titres qui peuvent être cessibles, nominatifs, au porteur ou dématérialisés. Ces titres sont émis soit par une société commerciale, soit par une société collective publique en guise d’emprunt avec une valeur nominale divisible par le montant global du prêt. Les obligations sont ainsi sous forme d’intérêts fixes et d’intérêts variables. Et quand on parle d’emprunt, il est ainsi question de créancier et de débiteur où le créancier est celui qui achète les obligations et le débiteur l’émetteur des obligations.

 

Ces obligations se caractérisent généralement par le rendement, la durée, le paiement et les intérêts. En sachant que le rendement dépend de certains éléments comme la durée, le prix d’acquisition ou encore le prix de remboursement ; que la durée varie selon des cycles (court terme, moyen terme ou long terme) ; que le paiement se fait à la fin de l’obligation ou à des dates tiré au sort ; que les intérêts dépendent du système de l’emprunt ; présentons alors ci-dessous les risques courus par l’émetteur et l’acheteur d’obligations.

 

  • Risque d’insolvabilité : est un risque relatif à l’incapacité de l’émetteur à rembourser correctement son emprunt. En effet, l’émetteur peut à un certain moment, être insolvable pour une période provisoire ou définitive. Ce statut s’explique par l’évolution de l’économie mais aussi par les changements se passant au sein de l’entreprise au cours de l’emprunt.

Ces changements peuvent être d’origine conjoncturelle ou encore en rapport à l’entreprise, au secteur d’activité du pays touché, à la situation politique (cause de dégâts économiques) ; tous ont des répercutions qui ne sont pas à l’avantage de l’évolution du cours des instruments financiers.

 

 

  • Risque de taux : est un risque relatif à la baisse du cours (évolution incertaine des taux d’intérêts) subie par l’acheteur des instruments financiers quand les taux d’intérêts sont en hausse. C’est au dépend du reste de la durée à courir ainsi que du niveau nominal des intérêts que la sensibilité des obligations par rapport à l’évolution des taux est exprimée.

 

  • Risque de remboursement anticipé : est un risque du aux changements de rendement attendu au cours d’un remboursement anticipé. En effet, l’émetteur d’une obligation a le droit d’anticiper le remboursement de son emprunt si le niveau des taux d’intérêt du marché est en baisse.

 

  • Risque des obligations à lots : est un risque relatif à des changements inattendus dans un rendement attendu. C’est le cas des emprunts amortissables qui adopte le principe du tirage au sort.

 

  • Le risque des actions

 

Comme les obligations, les actions sont aussi des titres négociables, nominatifs, au porteur ou dématérialisés mis à la disposition des actionnaires pour voir ses droits dans la société. C’est donc dans les sociétés de capitaux que se présente les actions.

 

Ces actions se caractérisent par :

 

  • le rendement : possibilité d’accroissement et de dividendes de cours ;
  • les droits de l’actionnaire : les sociétés émettrices définissent les droits pécuniaires et droits de participation de l’actionnaire ;
  • la cession d’action : formalités des cessions d’action au porteur et cessions d’action nominatives.

 

Pour ces actions, les risques courus sont :

 

  • Risque d’entreprise : risque en rapport au risque que peut courir l’acheteur d’actions car étant apporteur de capital, il est par conséquent, actionnaire de la société de capitaux. C’est pour cette raison que ses actions concourent aussi bien à l’évolution de la société qu’aux risques et chances entrainer par cette évolution.

Suivant les cas, l’investissement de la société peut connaître des développements inattendus ou pires, peut être soumise à une perte totale sur investissement car elle est susceptible de faire faillite.

 

  • Risque de cours : risque de perte du aux fluctuations inattendues des cours des actions. Dans ce cas, il s’avère improbable de déterminer la durée des cours à court, moyen ou long terme car ils augmentent ou diminuent en fonction des fluctuations.

Mais en l’occurrence, il est important de savoir faire la différence entre le risque général dans le marché et le risque spécifique lié à l’entreprise bien que l’un comme l’autre est en mesure d’influencer l’évolution du cours des actions.

 

  • Risque de dividendes : risque relatif au bénéfice de la société où les dividendes des actions sont définis par des pertes ou de faibles bénéfices.

 

 

  • Le risque des options

 

Instruments dérivés qui évoluent en fonction du sous-jacent, les options définissent le Call et le Put où le droit d’acquérir revient à celui qui achète et le de vendre à celui qui vend. Le Call est donc la partie qui achète et le Put, la partie qui vend l’actif sous-jacent déterminé selon une échéance ou une période définie.

 

Les options se caractérisent par :

 

  • la durée de l’option : de la période de souscription à la période de l’échéance du droit d’option) ;
  • la relation option / sous-jacent : en rapport avec le nombre d’unités de sous-jacent que peut acquérir ou vendre, dont le Call ou le Put, le titulaire de l’option de part la mise en application de son droit d’option ;
  • le prix de base : prix auquel le titulaire peut réaliser un Call ou un Put pendant l’exercice de son option, mais à un prix défini bien avant l’opération ;
  • l’effet de levier : en rapport avec le changement de prix de la valeur sous-jacente, un changement provoquant un impact plus important au niveau du prix de droit d’option ;
  • l’achat d’un Call ou d’un Put : pendant la durée de l’option, le prix de la valeur sous-jacente peut être à l’avantage de l’acheteur d’une option Call, ce qui privilégie la valeur de son droit d’option. Et pour l’acheteur d’une option Put, c’est quand le prix baisse, qu’il peut réaliser des bénéfices ;
  • le vente d’un Call ou d’un Put : la vente d’un Call peut être anticipé par le vendeur suivant la diminution de la valeur sous-jacente. Et le vendeur d’une option Put peut réaliser des bénéfices quand le prix de la valeur sous-jacente est en hausse.

 

Ainsi pour ces options, les risques courus par l’acheteur et le vendeur sont :

 

  • Le risque de cours : est un risque de perte de valeur d’option provoqué par les changements des cours de la valeur sous-jacente, de la valeur du temps et de la valeur de la volatilité de ces mêmes changements.

La loi de l’offre et de la demande, les traitées en bourse et hors bourse soumettent les options à l’existence d’un marché  pouvant être plus liquide et à celle d’une évolution tangible ou attendue du cours de la valeur sous-jacente qui s’y rapporte.

 

  • Le risque de l’effet de levier : est un risque de perte relatif à la portée de l’effet de levier de l’option au moment de l’achat d’une option. Effectivement, les risques de perte causés par l’effet de levier sont plus importants par rapport au bénéfice car en général, les changements de prix de la valeur sous-jacente réagissent en hausse.

 

  • L’achat d’une option : lors d’un achat d’option, l’acheteur court réellement le risque de perdre l’ensemble de la somme investie en achat de prime et dans la foulée, perdre la commission car cette opération présente une grande marge de volatilité faisant qu’à l’échéance, l’option n’ai plus aucune valeur.

 

  • La vente d’une option : lors d’une vente d’option, le risque de perte est aussi très probable car bien l’option ait obtenue un prix fixe, le vendeur de l’option est exposé à des risques importants entrainant des pertes plus importantes que l’achat en lui-même.

Donc si le prix de marché ne fluctue pas en faveur de l’activité sous-jacente, le vendeur de l’option se doit de maintenir sa position en adaptant obligatoirement des marges de garanties.

 

D’autres risques inhérents aux instruments financiers sont cependant, de mise étant donné que les entreprises qui évoluent dans le domaine de l’import-export sont toutes exposées à des risques de change. Dans cette partie du devoir, nous avons mis en relief les principaux risques de base ainsi que ses caractéristiques.

 

  • Les risques futurs

 

Contrat standard en rapport avec l’organisation et la règlementation du marché. Ce contrat implique que le client achète ou vend des matières ou produits sous-jacents selon un prix convenu au terme du contrat mais où la date de livraison sera déterminée ultérieurement.

 

Les futures se caractérisent donc par le sous-jacent, donc par l’achat ou la vente de matière première ou de produit financier. Le contrat en question se fonde, pour les matières premières, sur la quantité ; et pour les produits financiers, sur le nominal où le pourcentage ou la valeur est le mode de cotation. Ainsi, c’est la valeur nominale du prix ou le « Tick » qui est la base de la valeur de contrat bien que ce soit ce dernier qui défini le mode de liquidation et l’échéance.

 

Les risques futurs sont donc :

 

  • Le risque d’effet de levier : qui en est rapport à l’évolution du marché. Dans le cas où l’évolution du marché ne correspond pas aux espérances de l’investisseur, l’effet de levier peut être préjudiciable pour celui-ci, de manière à provoquer une grande perte.

 

  • Le risque de pertes : qui est relative aux pertes suite à un achat ou une vente à terme. Pour le cas d’un achat à terme, une chute de titre signifie que le risque de perte est limité au montant de l’achat. Et pour celui de la vente à terme à découvert, autrement dit, sans le titre dans le portefeuille, la perte future n’est pas envisageable du fait qu’il n’existe pas de limite théorique pour ce genre de cas.

Donc, titre vendu à découvert égal, perte élevée si le titre en est hausse car effectivement, le vendeur se doit de remplir ses obligations en rachetant au prix très cher le titre vendu.

 

  • Le risque de contrepartie : qui expose les parties à un risque de non engagement venant des contreparties étant donné que ces dernières ne sont connues.

 

  • Le risque de change : qui est élevé pour les devises volatiles mais qui est, cependant, abrogé pour les contrats en Euro.

 

  • Le risque de volatilité du cours : étant donné que le marché des futures est très liquide, les futures connaissent une négociabilité importante impliquant nécessairement la hausse de la volatilité des sous-jacents.

 

  • L’absence de revenu : est en rapport avec le fait que les futures ne donnent pas droit à des revenus.

 

  1. Le marché des changes

 

Dans cette deuxième partie, nous allons parler du marché des changes, donc des opérations de change qui régissent l’offre et la demande de devises dans le monde. Pour cela, nous allons mettre en avant l’importance du marché de change pour pouvoir faire le lien entre les entreprises de part la gestion du risque de change.

 

Dans ce cadre, ci-dessous l’organigramme structurel des marchés de change :

 

 

Schéma 2 : La structure des marchés financiers

 

Source : Yves Jégourel « Le marché des changes et gestion du risque de change »

 

 

 

 

  1. L’importance du marché des changes

 

Avant de nous lancer dans l’importance du marché de change, il nous semble essentiel de faire le point sur la situation du système monétaire international actuel, étant donné que c’est au dépend de ce dernier que les importantes décisions de trésorerie dans les entreprises se font.

Le système monétaire international tel que nous la connaissons est un système de changes très fluctuant marqué par 4 périodes bien distinctes où son évolution est à situer à travers l’histoire :

 

  • La première période de l’histoire du système monétaire international a été mise en place en 1850 jusqu’en 1914. Connu sous le nom de « l’étalon or », selon David (1985), le système monétaire de cette époque se basait sur la « convertibilité-or de chaque monnaie et correspondait à  un  ensemble  de  parités fixes ». Mais au final, le système convertibilité-or s’est vu suspendu par les gouvernements en raison de la première guerre.

Ce système à été préféré à un système de contrôle des changes beaucoup plus drastique.

 

  • En 1922, en application de la conférence de Gênes, un système alternatif s’est vu petit à petit mis en place, d’où le nom de « l’étalon de change or ». Ce système fournissait une sorte de garantie aux banques centrales en ce qui concerne la convertibilité de leur monnaie car elles avaient la possibilité de convertir en or leur monnaie de réserves.

 

  • Le système de l’étalon de change or n’a, cependant pas réussi à rétablir les cours de change fixes, c’est pour cette raison qu’en 1944, lors de la conférence de Bretton Woods, la création du Fonds Monétaire International a permis de mettre en place de nouvelles règles concourant avec une coopération internationale.

Le système de l’étalon de change or s’est donc vu maintenu mais corrigé par les nouvelles règles faisant que les devises égales au dollar américain variaient aux environs de 1%. Mais même avec ces nouvelles dispositions, il s’est avéré que maintenir la convertibilité-or du dollar n’est pas chose évidente. Et logiquement, le 15 août 1971, le système de l’étalon de change or a été suspendu.

 

  • La dernière période de l’histoire du système monétaire international (1973) a été marquée par l’adoption définitive du système de change flottant. Et avec les accords de Kingston (1976), ce système de change flottant fut réellement confirmé.

Mais dans ce cadre, certains pays ont préféré lier leur monnaie au dollar américain, au franc français,… et plus tard donc à l’euro. D’autres de leur côté, ont décidé de mettre en place un système monétaire qui vise à limiter les variations et ce jusqu’à la mis en place de l’euro, d’où le Système Monétaire Européen.

 

L’évolution de ces systèmes de change permet alors de comprendre que les uns comme les autres, ils ont des avantages et des inconvénients. Celui portant sur les parités fixes, par exemple, permet de faciliter les échanges commerciaux tout en pratiquant des spéculations sans risque. Le système portant sur les changes flottants, par ailleurs, engendre un risque dans les échanges commerciaux car les risques d’opérations de spéculation sont plus probables mais en même temps, théoriquement parlant, est en mesure de les freiner.

 

 

  • Les différents types de marché des changes

 

Dans l’optimisation des stratégies de couverture du risque de change, il est important de déterminer et comprendre les différents types de marché des changes.

 

  • Le marché des changes au comptant ou SPOT

 

Par définition, le marché ou encore l’opération de change au comptant est une démarche qui vise à échanger immédiatement les devises d’un achat ou d’une vente en un cours convenu lors de l’opération. C’est ce cours que l’on entend par cours au comptant ou cours spot.

 

Donc comme c’est une démarche opérant sur deux devises, l’opération de change porte sur une devise de base et une devise de contre-valeur. Dans ce couple de devise, le sens de l’opération s’applique à la première devise, donc la devise de base (exemple : EUR/USD)

 

  • Le marché des changes à terme ou Forward

 

Le marché des changes à terme se rapporte toujours à une opération où les échanges des deux devises (achat et vente d’une devise) sont définis au moment de l’opération, à un cours convenu. Cependant, la date de livraison est fixée postérieurement, toujours suivant un commun accord. C’est donc ce cours convenu qui est appelé cours à terme.

 

Dans tous les cas, le marché des changes est régit par un contrat à terme, signé et approuvé par la banque et l’entreprise. Les deux intervenants s’engagent à respecter et ce, jusqu’à son échéance, les termes dudit contrat.

Donc dans ce sens, le contrat équivaut au montant de l’opération ou le nominal, à l’échéance de la date d’achat ou de vente des devises, aux devises proprement dites ainsi qu’au cours convenu.

 

De ce fait, le calcul du cours à terme se fait en fonction du cours spot de la devise concernée étant donné que le cours à terme est défini par une opération par laquelle les deux devises sont échangées (opération de prêt/emprunt).

 

  • Le marché optionnel

 

Contrairement à l’opération de change à terme, le contrat de l’opération optionnel n’oblige pas les deux parties à se conformer aux termes du contrat. Pour le marché optionnel, l’acheteur est conféré à un droit d’acheter ou de vendre une option, soit une part des devises bien déterminée et fixée à un prix défini à l’avance. Le vendeur de son côté, est obligé de s’appliquer dans la mesure où l’acheteur exerce son droit.

 

En fonction de l’évolution favorable des cours, l’acheteur d’une option détermine le plafond et le plancher des cours, de façon à définir la fonction d’une option telle la fonction d’une assurance. Le prix de l’option est ici en relation au paiement d’une prime.

Le calcul du cours de l’option dépend alors du strike ou cours garanti, du cours comptant (lors de l’opération), de la maturité ou de l’échéance de l’option, de la volatilité des devises sur le marché touché, du type d’option voulu.

 

Il est donc important de bien choisir le type d’option que l’on souhaite adopter car ce choix renvoie à déterminer la période d’exécution du droit d’acheteur de l’option.

Ainsi, nous spécifions entre autres :

 

  • les options à l’américaine: permettent aux parties d’exercer à tout moment leur droit (pendant et à la fin de l’option)
  • les options à l’européenne : permettent aux parties de n’exercer leur droit qu’au moment de la date d’échéance.

 

  • La nature des options

 

Les options sont de natures différentes, d’où les options « vanille » ou « plain-vanilla » et les options « exotiques » ou de « seconde génération ». Cette dernière est une option sophistiquée, bien élaborée qui joignent aux options dites standard, des conditions de réalisation. Contrairement à l’option plain-vanille ou vanille (traduction littérale), qui elle, est une option de base, non sophistiqué utilisée généralement pour les options standards cités plus haut.

 

  • Le sens de l’option

 

Tel nous l’avons défini supra (cf. Les instruments de change /2.3.), les options d’achat ou Call, d’une part, donne « le droit d’acheter ou non des devises » à un prix déterminé au départ et ce, avec une possibilité de paiement de prime.

Alors que les options de vente ou Put, d’autre part, donne « le droit de vendre ou non des devises » toujours à un prix déterminé au départ.

 

Dans ce sens, si nous considérons le cas d’un importateur qui anticipe la hausse des devises étant donné une baisse de la valeur de l’euro, celui-ci procèdera logiquement à un achat de Call afin de d’avoir une meilleure garantie de son achat en devises.

Et pour le cas d’un exportateur qui craint une baisse de devise, contrairement à cela, avec la hausse de l’euro, il fera un achat en Put afin d’assurer un cours de vente en devises.

 

Après négociation sur l’option, l’opération peut se résumer ainsi :

 

  • l’option n’est pas exercée : le prix du marché est beaucoup plus intéressant par rapport au prix d’exercice, impliquant une option non exercée
  • l’option est exercée : le prix du marché est moins intéressant que le prix d’exercice, d’où une option exercée.

 

Il est donc évident que les entreprises exerceront leurs options si et seulement si, l’exercice de ces dernières leur est bénéfique par rapport au prix du marché. Ainsi, dans ces cas précis, les importateurs optent pour une couverture de change d’une importation par achat d’un Call et les exportateurs, pour une couverture de change d’une exportation par achat d’un Put.

 

  • Aspect quantitatif du marché des changes

 

Une enquête sur le marché de change a révélé que celui-ci n’est pas des plus importants en ce qui concerne les volumes échangés. En effet, la Banque des Règlements Internationaux (BRI), en 2001, atteste ce fait grâce à une enquête effectuée sur le marché des changes. Le volume échangé sur le marché de change au comptant, à terme, et swaps cambistes est moyennant les 1 200 milliards de dollars américains par jour. Ce volume échangé est à peu près égal au PIB annuel de la France. Et d’après une information transmise par la BRI (2001), les montants échangés dérivés des swaps et options de change sont, par ailleurs, égale à 875 milliards de dollars par jour.

 

Ces transactions sont pour la plupart des dérivés d’investissements directs à l’étranger, résultant des différents marchés financiers, et où seulement 1% sont liées à des opérations commerciales » (Derrick, 2002). Les volumes échangés à un montant important se font, cependant, rapidement car outre ces montants échangés, le marché est bien connu pour sa liquidité. Mais cela n’affecte en rien les cours de change.

D’ailleurs, le FMI (1996) à travers ses données confirme que : « des transactions portant sur plusieurs centaines de millions de dollars américains ne sont pas exceptionnelles. Les cours peuvent changer jusqu’à 18 000 fois par jour sur les devises plus actives ».

Dans l’optique de cet aspect quantitatif du marché des changes, il est important de noter que les enquêtes ont aussi montré que les devises les plus échangées dans les transactions sont :

 

  • le dollar américain : intervenant dans 45% des transactions
  • l’euro : intervenant dans 19% des transactions
  • le Yen ; intervenant dans 11% des transactions
  • la livre sterling : intervenant dans 7% des transactions

 

Et pour ce qui est de la pace la plus importante en montants échangés, nous avons entre autres :

 

  • le Royaume-Uni : avec 31% des montants échangés
  • les Etats-Unis : avec 15% des montants échangés
  • le Japon : avec 9% des montants échangés
  • la France : avec 3% des montants échangés (la France qui n’est, cependant pas à la 4ème place mais à la 9ème place mondiale)

 

  • Le fonctionnement du marché

 

Le marché des changes n’arrête pas de fonctionner à tout moment de la journée et de la nuit. 24 heures sur 24 heures, des opérations de vente ou d’achat de devises se font régulièrement. Sur le marché des changes, les opérations ne sont pas au dépend d’une quelconque autorité car c’est un marché de gré à gré non garantie.

 

  • Les intervenants

 

Nous retenons différents types d’intervenants sur le marché de change : les banques, les courtiers, les banques centrales et les clients.

Voyons un par un ces intervenants afin de définir leur rôle dans le marché de change :

 

  • Les banques : ont pour rôle d’intervenir et pour leur compte mais aussi pour celui de leurs clients, une intervention qui se caractérise par le « Market Making » où les banques se proposent d’intervenir à un cours de change à la vente et à l’achat. Et lors des transactions menées par d’autres intervenants, elles peuvent également se porter contrepartie.

 

  • Les courtiers : interviennent dans la recherche de contreparties qui leur est confiée. Une commission lui est alors accordée grâce à cette prestation.

 

  • Les banques centrales : ont un rôle ponctuel qui vise à influencer la valeur de leur monnaie.

 

  • Les clients : sont des intervenants dans les opérations commerciales ou financières. Comme certaines entreprises commerciales ou financières n’accèdent pas directement au marché des changes, elles voient réaliser des opérations de change relatives à ces opérations commerciales et financières mais sur le plan international.

 

Les motivations de ces intervenants à maintenir leur rôle sur le marché des changes dépendent bien entendu de la spéculation, de la couverture, de l’arbitrage et de la transaction :

 

  • La motivation de spéculation : consiste à anticiper l’évolution de la valeur d’une devise dans le marché. Cette prise de position comprend la motivation de l’ensemble des opérations car c’est la spéculation en question qui génère la liquidité du marché. Elle a une grande influence sur la volatilité des cours de change.

 

  • La motivation de couverture : consiste à éliminer le risque couru en position initiale. L’intervenant doit être dans une position de certitude concernant sa situation et ce, peu importe l’évolution des cours de change.

 

  • La motivation d’arbitrage : une autre prise de position de l’intervenant qui consiste à libérer un avantage sans risque direct par rapport aux anomalies temporaires des prix. C’est donc une prise de décision qui concourt pleinement à équilibrer le niveau des prix et les différents marchés.

 

  • La motivation de transaction : est une motivation relative à l’obtention des devises indispensables afin d’honorer le paiement.

 

  • Approche pratique des marchés de change

 

Le marché des changes est régit par des normes qui sont relatives aux instruments financiers. Ces normes sont entre autres la norme IAS, et la norme IFRS. Ces normes se concentrent sur la notion de justice dans l’objectif d’apprécier à sa juste valeur la situation économique des entreprises. L’IAS, plus précisément, l’IAS 39 indique alors l’évaluation mais aussi la comptabilisation des instruments dérivés tout en désignant le comportement comptable des opérations de couverture.

 

Dans ce sens, l’IAS 39 de part ses principes généraux, sont traduits de manière différente selon l’organisation et la méthode de gestion des risques des entreprises. La norme IAS 39 conduit à la volatilité des résultats étant donné qu’elle est soumise à l’évolution du marché de change, ce qui implique d’ailleurs, la nécessite d’utiliser des procédures nouvelles incluant le besoin de documentation.

 

C’est ainsi qu’intervient la notion de juste valeur, une méthode anglo-saxonne qui repose sur l’obligation d’estimer à sa juste valeur, les produits dérivés. Ce concept a été perçu comme étant une réforme au tout début du 20ème siècle jusqu’un 1998, une réforme qui visait les produits financiers.

Les normes IFRS se prêtent à donner des informations économiques aux investisseurs, cela signifie alors que ‘elles optent pour la notion de juste valeur.

C’est donc cette méthode de la juste valeur qui s’est aussi vu repris par l’IASB afin de constituer la toute première norme et qui par la suite, a amené à la mise en place de la réforme de comptabilisation des instruments financiers.

 

La méthode de la juste valeur se fonde, de ce fait, sur la valeur proclamée sur le marché, hors les instruments financiers peuvent échangés sur un marché règlementés. Cela signifie qu’il est ici question d’estimation et son d’une constatation de la valeur du marché, d’où la nécessité da faire un calcul pour déterminer cette juste valeur.

La valeur de marché enregistrée, les valeurs estimées suites aux calcules économiques et aux modèles internes des entreprises rassemblent donc la notion de juste valeur

 

La norme IAS 39 est identique pour toutes les entreprises quant à son domaine d’application car ce domaine renferme les instruments financiers à terme (options, swaps, etc.), certains instruments financiers issus des produits dérivés (dérivés de crédit : contrats forward et achat d’options), les engagements de financement, les comptes bancaires, les prêts, les comptes clientes et les comptes fournisseurs.

 

L’IAS 39 résume, en ces termes, que les instruments financiers ayant les caractéristiques que nous allons citer ci-après sont des produits dérivés :

 

  • La valeur dérivée découlant de la valeur d’un sous-jacent
  • L’investissement financier au terme du contrat est soit nul, soit faible
  • La date d’échéance est déterminée ultérieurement

 

Ces normes sensées régir les instruments financiers n’arrange, cependant, en rien l’établissement des états financiers des entreprises car au contraire elles limitent la possibilité des instruments financiers d’être un instrument de couverture. La couverture de comptabilité ne satisfait donc pas la gestion des risques qui sont propres à l’entité.

 

  1. La gestion du risque des changes et les entreprises

 

La gestion du risque des changes demeure problématique pour les entreprises. Dans cette section, nous allons voir ces problèmes tout en dégageant la gestion du risque de change des sociétés multinationales ainsi que le comportement des entreprises face à la gestion du risque de change.

 

  • Les problèmes de gestion du risque des changes

 

Sur le marché des changes, un schéma se dessine en ce qui concerne le gain et la perte de change des entreprises :

 

Exportateur                                                                               Perte de change / gain de change

 

Importateur                                                                               Perte de change / gain de change

 

Prêteur                                                                                       Perte de change / gain de change

 

Emprunteur                                                                               Perte de change / gain de change

 

Ces risques tels nous l’avons décrit plus haut, se présente sous différentes formes.

Ils se résument en trois grandes catégories portant préjudice à l’entreprise :

 

  • Risque de change de transaction: se caractérise par l’existence, au bilan de l’entreprise, de créance ou de dettes libellées en devises
  • Risque de change de consolidation : se caractérise par la consolidation des comptes de filiales étrangères dans les comptes de la société holding
  • Risque de change économique : se caractérise par l’ambiguïté de la contrepartie en monnaie nationale des flux futurs en devises

 

Le risque de change requiert, à cet effet, une gestion rationnelle qui commence par définition de la position de change, pour ensuite établir la variation du taux de change et ce, afin de calculer les coefficients de risque d’où la décision de se couvrir du risque de change grâce aux stratégies de couvertures mises en œuvre.

Mais la gestion du risque de change du point de vue de l’évolution du marché est très problématique laissant place à deux alternatives. La première alternative est de se couvrir face au risque de change ; alors que la deuxième est de ne pas se couvrir étant donné que les fluctuations les estimations des taux changes peuvent être favorables.

C’est là que toute la problématique de gestion tient tout son intérêt car ces alternatives n’impliquent pas toujours l’objectif de la gestion du risque de change qui est de : « minimiser, au moindre coût, les pertes susceptibles d’affecter le patrimoine ou les revenus de l’entreprise libellés en devises, du fait des variations des cours de change ».

 

  • La gestion du risque de change et les sociétés multinationales

 

Les sociétés multinationales ont une gestion du risque de change très pertinente. La maison participe activement au capital des filiales concernant la gestion du risque de change. En effet, la maison mère adapte le montant de l’investissement ce qui facilite la circulation des flux financiers entre elle et ses filiales.

 

La gestion du risque de change des sociétés multinationales repose aussi sur la compensation multilatérale. Une compensation qui permet de mesurer au mieux l’exposition des groupes multinationaux au risque de change. Cette attention portée sur la mesure d’exposition permet de réduire l’exposition au risque tout en réduisant aussi, à cet avantage, les montants à couvrir. Et comme les montants à couvrir sont réduits, s’en suit logiquement de paire la diminution des frais financiers (frais de couverture, modalités dans les banques, taux de change supérieur).

 

Mais cette compensation réclame, toutefois, des conditions préalables car il est primordial de mettre en place une organisation minutieuse ; de déterminer des dates de règlement qui tombent au même moment ; de concentrer les opérations financières sur un nombre de banque limité.

 

  • Le comportement des entreprises face à la gestion du risque de change

 

Dans la gestion du risque de change, différents instruments sont mis en œuvre afin de se couvrir du risque de change. Ces instruments sont notamment, les contrats (forward et futures), les avances en devises, les swaps, les options (marché interbancaire et marché organisé) et enfin les produits optionnels.

 

Cependant, ces options, dites de deuxième génération, et ces produits opérationnels ne sont pas très adoptés par les entreprises de par leur complexité en tant qu’instrument financier, leur inadéquation à répondre aux vrais besoins des entreprises, leur illiquidité, leur problème relatif au Back Office, le manque d’offres et donc aussi de valorisation.

Par ailleurs, ces instruments doivent naturellement être utilisés sur le marché, dont les marchés de gré à gré et les marchés organisés.

 

Le tableau ci-dessous nous explique brièvement le comportement des entreprises européennes face aux risques de change :

 

Entreprises Comportement face aux risques de change
Passif Facturation en euro Facturation en devises et couverture systématique Acceptation du taux de change annoncé par la banque Vente immédiate de devise
Actif Négociation du taux de change avec la banque Exportation : arbitrage permanent Non couverture systématique sur les monnaies fortes  
Très actif Passage en direct avec la table de change Facturation en multiples devises et en euro Suivi de la position de change Couverture éventuelle de la position de change

 

Source : Finance internationale, 9ème édition

 

 

  1. La couverture du risque des changes face aux aléas commerciaux

 

Le marché des changes est un marché très structuré qui s’applique à un sous-jacent commercial très incertain ; de façon à soumettre la couverture du risque de change à la liquidité des échanges de call et de put européens.

Comme la couverture du risque de change est imprévisible sur les sous-jacents, il s’est avéré que les risques ne peuvent pas tous être immobilisés. Effectivement, une partie du risque n’est pas assurée, d’où le terme de « marché incomplet » ; mais peut cependant, être garantie par la mise en œuvre d’une stratégie de couverture optionnel. C’est pour cette raison que les entreprises veulent garder leur résultat opérationnel en devise en procédant à la couverture du risque, ce afin de se protéger de l’évolution du marché des changes et des aléas commerciaux.

 

Afin de d’analyser au mieux cette évolution des changes et ces aléas commerciaux, nous allons présenter le cas des entreprises belges, notamment des principaux instruments financiers utilisés ainsi que les risques y afférents. Et c’est par la suite qu’une comparaison entre le marché belge et le marché français sera effectué en vue de faire le point sur le marché des changes.

  • La couverture du risque des changes : cas des entreprises belges

 

Les entreprises dans l’import-export sont tous exposées à des risques de change tel le cas des entreprises en Belgique. Ces risques relatifs aux instruments financiers dans les entreprises belges seront développés dans cette partie, et plus particulièrement les risques sur les produits d’investissement spécifiques aux instruments de placements : les placements à revenu fixe et les placements à revenu variable.

 

3.1.1.   Les placements à revenu fixe

 

Concernant ces placements, trois points caractérisent le marché en Belgique:

 

  • Les dépôts et les bons de caisse: les institutions, pour le compte de leurs activités, ont des dépôts de fonds (dépôts à vue, à terme, à préavis) accordés avec ou sans intérêts et en Euro ou en devises étrangères.

Quand aux bons de caisses, qui sont aux des titres au porteur, ils peuvent être des bons de caisse ordinaires, à taux d’intérêt ascendant, de croissance et de capitalisation.

 

Ces placements sont exposés aux :

 

  • Risque de change (pour les monnaies étrangères)
  • Risque de faillite (cas des entreprises consignataires des avoirs ou émetteurs de bons de caisse)

 

  • Les titres du marché monétaire : le Ministère des Finances belge a établi que ces titres se référent aux :

 

  • Certificats de trésorerie (titres dématérialisés qui indique un droit de créance, émis uniquement par attribution, par le Ministère des Finances et pour une durée de 3 à 6 mois)
  • Bons d’Etat de droit belge (droit de créance proféré par le Ministère des Finances à taux d’intérêt fixe ou modifiable, et pour une durée de 3 à 7 ans)
  • Bons de trésor de droit belge (droit de créance émis par le Ministère des Finances pour une durée de 1 an maximum, ce droit est applicable pour les titres dématérialisés libellés en monnaies étrangères)
  • Billets de trésorerie (droit de créance proféré par des sociétés, l’Etat Régions, Provinces,…belges ou étrangères)
  • Certificats de dépôt (droit de créance proféré par des agences de crédits qui opèrent en Belgique)

 

Ces titres sont toutefois exposés à des risques, notamment :

 

  • Un risque de change (risque relatif à l’évolution des taux de change sur la devise de référence, une évolution qui influence le « return » du placement)
  • Un risque de moins-value (cession de titres avant échéance)
  • Un risque de faillite (risque couru par l’émetteur pour les billets de trésorerie et les certificats de dépôt)
  • Un risque d’illiquidité (toujours pour les billets de trésorerie et les certificats de dépôt)

 

  • Les placements obligataires : tel nous l’avons vu plus haut, les placements obligataires ou obligations sont des titres de créance qui se caractérisent par un taux fixe, un taux réformable, un taux variable, le warrant, etc.

Les risques relatifs à ces placements sont donc :

 

  • Un risque de non-paiement (la solvabilité de l’emprunteur expose au risque de non-paiement d’intérêts ou de non-remboursement en capital investi)
  • Un risque de moins-value (l’obligation est mise en vente bien avant la date butoir)
  • Un risque de change (risque couru par les placements obligataires : euro-obligations et obligations libellées)
  • Un risque d’illiquidité (limitation du marché secondaire des obligations)

 

  • Les placements à revenu variable

 

Pour les placements à revenu variable, les instruments financiers adoptés par les entreprises belges sont :

 

  • Les actions : tirés de la brochure instruments financiers, édité par Mercier Vanderlinden, « une action est un titre de copropriété émis par une société, belge ou étrangère, qui donne droit à son porteur, au prorata de sa participation, à la perception de dividendes éventuellement distribués par la société et, sauf stipulation contraire des statuts, à l’exercice d’un droit de vote aux assemblées générales, souvent proportionnel au capital détenu dans la société ».

A cet effet, ces actions sont face à des risques :

 

  • D’absence de revenus (risque en rapport à la variabilité du dividende, d’où une certaine dépendance vis-à-vis de la rentabilité et de la politique d’attribution de la société)
  • De volatilité (la politique de gestion et le contexte financier, économique conjoncturel rendent les cours boursiers très volatiles)
  • De faillite (risque couru par la société qui profère les actions)
  • De change (risque couru par les actions étrangères)
  • D’illiquidité (limitation du marché secondaire des obligations)

 

  • Les organismes de placement collectif ou OPC : ils couvrent la forme un fonds communs de placement et la forme des sociétés d’investissement.

Les risques peuvent être :

 

  • Des risques identiques (identiques aux actions, obligations et d’autres placements collectifs)
  • Un risque d’illiquidité (limitation du marché secondaire des obligations pour les organismes de placements collectifs)

 

  • Les autres valeurs : des valeurs qui sont entres autres dérivés des produits structurés, des warrants, du contrat de change à terme, des swaps, du certificat immobilier et de l’or.

Les produits structurés sont exposés à des risques de perte de valeur de sous-jacent et à un risque d’illiquidité. Les warrants, sont par ailleurs, soumis à des risques de volatilité de cours, de perte (se référant aux pertes d’option) et d’illiquidité. Le contrat de change à terme est lié à des risques de perte (comme auparavant), de faillite de la contrepartie et d’illiquidité. Quant aux swaps, les risques sont des risques de perte telles les pertes en options, de faillite de la contrepartie et d’illiquidité. Le certificat immobilier, lui est exposé à un risque de plus-value aléatoire mais seulement à l’échéance d’exercice, à un risque d’absence de revenus (le bien représenté n’est pas loué) et à un risque d’illiquidité. Et l’or de son côté peut connaître un risque de volatilité du cours et un risque de change sur le prix fixe de celui-ci.

 

  • Hedge Funds : en Belgique, le Hedge Funds caractérise également les principaux instruments financiers utilisés car l’objectif de ce genre de placement est de mettre en œuvre une stratégie d’investissement qui n’est pas traditionnelle et donc évoluant sans les situations économiques ou même l’évolution du secteur sous-jacent. Le Hedge Funds reprend donc tout un véhicule d’investissement qui se veut d’atteindre la meilleure des performances.

La capacité d’investissement du Hedge Funds est liée à la stratégie de gestion qu’il adopte, aux actions, aux obligations, aux liquidités des cours, aux matières premières et aux instruments à effet de levier. Mais ce sont ces stratégies en question qui génèrent le plus la performance mais aussi le risque en placement Hedge Funds :

 

  • Stratégie « Relative value » : stratégie moins risquée car pas très volatile étant donné qu’elle consiste à exploiter le dysfonctionnement des prix d’instruments financiers
  • Stratégie « Event driven » : consiste exploiter certaines situations sur le cas des sociétés qui proposent des opportunités à court terme.
  • Stratégie « Opportunistic » : consiste à faire faire des investissements dans le but de faire profits. Ces investissements touchent tous les types d’actifs, donc agissent sur tous les marchés. Le principe repose sur l’achat et la vente à découvert grâce à l’effet de levier. Comme cette dernière stratégie est plutôt accrocheuse, elle est de ce fait, très volatile donc aussi risquée.

 

Les risques relatifs au Hedge Funds sont ainsi des risques de volatilité, de perte, d’illiquidité et de change.

 

  • Les opérations sur instruments dérivés : ces placements en instruments dérivés sont les options et les futures.

Si nous revenons sur l’explication des ces instruments financiers, leurs définitions selon les analystes sont les suivantes : « les l’option est un droit, mais non une obligation, d’acheter (option d’achat appelée « call ») ou de vendre (option de vente appelée « put »), à un prix donné (le prix d’exercice), un nombre déterminé d’actifs sous-jacents (actions, devises, matières premières, indices…), pendant une période déterminée (option de type américain) ou à une échéance déterminée (option de type européen »). Et « le future est un contrat ayant pour objet l’achat ou la vente d’un actif sous-jacent (actions, obligations, devises, matières premières, indices…) à une date et à un prix fixés lors de la conclusion du contrat. Le paiement des actifs sous-jacents n’est effectué qu’à la livraison de ces actifs ».

 

Donc, se référant à ces définitions, les risques courus par les instruments financiers des entreprises belges sont, pour les options, des risques de volatilité  de cours, de perte, de l’acheteur, du vendeur et d’illiquidité. Et pour les futures, les risques peuvent être un risque  de volatilité de cours, un risque de perte et toujours un risque d’illiquidité.

  • Comparaison entre le marché belge le marché français

 

Dans le cadre d’une analyse comparative, nous allons dans cette section parler du marché belge et du marché français. Plus précisément, de l’attitude que les entreprises belges et français adoptent face au risque de change.

Il est alors important de savoir, tel nous l’avons évoqué mainte et mainte fois que toute entreprise ne peut échapper dès que celle-ci se met à faire une activité économique (opérations industrielles, commerciales, financières). Mais ce risque tel nous l’avons également dit, peut être géré grâce à des méthodes de gestion opérationnelle des risques et l’utilisation d’instruments financiers adaptés à l’entreprise.

Le Belgique comme la France, ont recourt à ces méthodes et notamment, aux instruments financiers de couverture.

 

  • Pour le Belgique, prenons le cas d’une entreprise qui traite des produits manufacturés exportés aux Etats-Unis où les clients procèdent à paiement en US dollars. Le problème de cette entreprise se rapporte alors au coût de la production (salaire du personnel, coût des matières premières) qui sera en Euro. Le risque de change prend son ampleur car le cours du dollar face à l’euro peut varier à tout moment, que ce soit au moment de la signature du contrat ou à la date de paiement de la facture. La valeur du dollar est, en effet, en baisse ce qui implique une perte sur la marge bénéficiaire de l’entreprise.

Et le cas échéant, une entreprise qui connaît d’importants importants (produit exportés à l’étranger, achat de matière première dans un autre pays, le pays producteur de matière première fait un transite à l’étranger pour la finition) est face à un risque de change car les  marges bénéficiaires de l’entreprise dépendent entièrement de la variation de ces différentes monnaies de change.

 

Face à cette situation, l’attitude adoptée par les entreprises belges se rapporte aux points suivants : délocalisation de la production afin de limiter le risque de change et mis en place d’une couverture financière. La délocalisation s’est faite obligatoirement dans le pays où l’entreprise est le plus exposée au risque.

 

  • Pour la France, les entreprises sont bien souvent exposées à des risques financiers. Une enquête sur le comportement de ces entreprises face aux risques financiers a révélée qu’elles sont pour la plupart exposées à un risque de taux de change pouvant de 83%, à un risque de taux d’intérêt de 73% et à un risque de prix des matières de 40%.

Ainsi par rapport à ces risques de change et d’intérêts, les résultats de l’enquête montrent que face à cette situation, la plupart des entreprises tentent de les gérer et 21% essayent de les éviter. Cependant, elles n’essayent nullement pas de les supporter ni encore moins de spéculer étant donné que la spéculation enfonce un peu plus le conflit actionnaire – créancier.

 

Les attitudes des entreprises face aux risques sont donc différentes mais en général, soient elles évitent les transactions qui augmentent le risque ; soient elles le gèrent en diminuant les effets des fluctuations qui ne leur sont pas favorable.

 

Donc, dans ce sens, nous pouvons dire que chaque entreprise adopte des attitudes différentes face aux risques et ce, selon les pays (étant donné la variation des cours) ; mais ces positions sont en général relatives à la gestion et à la couverture du risque de change.

  • Couverture au risque de change à travers les instruments financiers

 

D’après la littérature théorique de Stulz (1984) ; Smith et Stulz (1985); Myers et Smith (1987) ; Froot et al., (1993), la couverture de change est « un moyen qui permet d’augmenter la valeur de l’entreprise parce qu’elle aide à réduire les impôts à payer, augmenter la trésorerie, et réduire les coûts du financement externe, améliorer la capacité d’endettement, éviter la faillite et rassurer les créanciers ».

 

L’étude de cas réalisée dans la deuxième partie nous a permis de détecter les différents risques courus par les entreprises belges et français, mais aussi de tous les entreprises en général. Ces risques auxquels ils sont exposés leur ont poussé à mettre en œuvre des méthodes de gestion suivies d’une couverture de change y afférent.

 

C’est cette réaction active compte à l’utilisation de ces instruments de couverture qui nous conduit dans cette troisième partie du présent mémoire car nous allons ainsi analyser la couverture du risque de change à travers les instruments financiers ; pour ensuite dégager une analyse relative à la spéculation. Cette dernière faisant l’objet de perplexité auprès des entreprises, du fait qu’elles préfèrent adopter une couverture sélective ou partielle et non spéculative. Spéculer qui est par définition « se livrer à des opérations susceptibles de procurer des bénéfices important mais aléatoires » (encyclopédie Larousse).

Hors, l’on entend par couverture sélective « une tentative de tirer profit d’une fluctuation favorable de la variable à gérer », d’où la nécessité de parler de spéculation dans cette partie de l’analyse.

 

  1. La comptabilité de couverture

 

Depuis à certain moment, la relation entre la gestion des risques d’une entité et la comptabilité de couverture est souvent évoquée car un projet sur les couvertures annonce que les termes de la norme IAS 39, en rapport avec la comptabilité de couverture, serait susceptibles d’être modifiés.

 

  • Les instruments de couverture

 

L’UAS 39 est une norme qui limite le champ d’action de l’instrument financier en tant que couverture de change, outre les instruments de couverture dérivés. Cependant, le risque de change n’est pas régit par ce principe de limitation car l’instrument financier non dérivé peut le couvrir.

 

Dans ce sens, les instruments non dérivés qui font une évaluation à juste valeur peut être considéré comme étant un instrument de couverture. Il est alors défini en commun accord qu’outre les instruments financiers comptabilisés à la juste valeur et donc par contrepartie du reste du résultat global, tout instrument financier couvrant le risque de change est un instrument de couverture.

 

Aussi, il est essentiel que l’instrument financier en question soit global pour pouvoir être indiqué instrument de couverture. Mais encore, l’instrument ne doit pas être limité « à l’un des risques propres à cet instrument ». C’est dans ce sens que l’on rapporte souvent cette définition à l’IAS 39 car cette norme présente les mêmes dispositions dont le cas de figure suivant : « seule la valeur intrinsèque d’une option détenue peut être désignée comme instrument de couverture ».

  • Les éléments couverts par les instruments financiers

 

La norme IAS 39 stipule que seule quelques risques courus par l’entité est défini, instruments financiers ; donc tous les autres instruments qui ne couvrent pas les risques financiers ne disposent pas d’une comptabilité de couverture sauf sur l’ensemble des risques produits par l’instrument.

 

C’est précisément pour cette raison que cette révision sur la norme IAS 39 repose car l’objectif est développer le champ d’action de la comptabilité de couverture sur un bon nombre de risques résultant des éléments non financiers. Mais ce champ sera limité par le flux de trésorerie dans la mesure où les risques en question sont discernés de manière à évaluer, dans les meilleures des conditions, leur juste valeur.

 

A part ces extensions de la comptabilité de couverture, la révision de la norme repose aussi sur la possibilité de la position à être couverte par le couple risque et dérivé.

Et outre cette possibilité, la position couverte concerne aussi un groupe « d’éléments individuellement éligible », d’où l’établissement d’une position brute ou nette. Donc les flux de trésorerie de ces éléments individuellement éligibles doivent affecter le résultat d’une même période pour le cas des positions nettes.

 

  • La comptabilisation des couvertures de juste valeur

 

Le principe de la norme IAS 39 concernant la comptabilisation des couvertures de juste valeur stipule que : « la variation de la juste valeur de l’instrument dérivé de couverture est comptabilisée en résultat, tandis que la variation de la juste valeur de l’instrument couvert, au titre seulement du risque couvert, donne lieu à un ajustement de sa valeur au bilan, par la contrepartie du résultat ». Toutefois, l’inconvénient de ces deux moyens réside dans le fait qu’ils bouleversent le mode de valorisation de la couverture.

La réforme sur la norme IAS repose sur les points suivants :

 

  • comptabilisation de la variation de la juste valeur à différents éléments du résultat global
  • Présentation du profit ou de la perte de l’élément couvert où la contrepartie est représentée par d’autres éléments du résultat global. Le profit ou la perte est donc à présenter distinctement dans le bilan
  • Transfert de la partie du profit ou de la perte qui ne s’est pas avérée efficace. Ces variations sont relatives à la comptabilité de couverture et donc à transférer dans le résultat du bilan.

 

Dans la comptabilisation des couvertures de juste valeur, il est important de savoir appliquer un rééquilibrage des couvertures car dans le cas où l’un de ces dernières ne parvient plus à atteindre son objectif d’efficacité, l’entité se doit de procéder à un rééquilibrage de la couverture en question. Cette inefficacité est de mise si l’entité concernée n’a pas changé sa gestion du risque, impliquant nécessairement un ajustement relatif à la couverture.

Il est aussi à noter que ce processus ne signifie en aucun cas, que la comptabilité de couverture ne tient plus bien le rééquilibrage soit de suite, comptabilisé en résultat.

D’où il est uniquement question de cessation de la comptabilité de couverture si et seulement si, la dite couverture ne cesse de remplir les objectifs de gestion du risque ou encore les conditions d’éligibilité de l’entité. Cette cessation n’a lieu qu’après la mise en œuvre d’un processus de rééquilibrage qui a échoué.

  1. Se protéger du risque des changes

 

En 2007, une nouvelle règlementation instaurée par la Directive des Marchés d’Instrument financiers met en application 4 objectifs bien précis, valable pour tous les prestataires de service d’investissement de l’Espace Economique Européen.

 

Ces objectifs sont rapportés ci-dessous :

 

  • « Renforcer la connaissance des clients pour mieux les conseiller et adapter les produits et services proposés au profil d’investisseurs et aux objectifs de chaque client » ;
  • Harmoniser les conditions de commercialisation des instruments financiers » ;
  • Fournir une information exacte, claire et non trompeuse aux clients avant la souscription d’un instrument financier » ;
  • Garantir aux clients les meilleures conditions d’exécution de ses ordres (en terme de prix, de délai, de sécurité,…)

 

A cet effet, les banques ont de nouvelles obligations à remplir pour ses clients car la directive MIF a décidé de mettre en vigueur avec ces nouvelles dispositions, la segmentation des investisseurs. Cette segmentation se définie de par les connaissances et les expériences de ces clients sur le marché financier, les divisant ainsi sous trois catégories : les clients de détail, les clients professionnels et les contreparties éligibles.

 

A tout moment, le client a le droit de faire une demande de changement de catégorie mais sous quelques conditions imposées par la directive MIF ; étant donné que c’est elle qui définie les critères de segmentation, le degré de protection pour chaque investisseur (selon le profil et l’expérience cités plus haut).

 

Dans le cadre de cette nouvelle règlementation, les banques doivent alors procéder à une évaluation minutieuse de chaque investisseur tout en s’assurant de :

 

  • sa connaissance (marché financier, produit de placement mais aussi instruments financiers)
  • son expérience
  • sa situation financière
  • son acception du risque
  • ses objectifs sur le plan investissement ou gestion

 

En tenant compte de cas nouveaux règlementations, comment alors identifier le risque de change ; comment définir la bonne stratégie de couverture et comment connaitre les bonnes techniques et instruments financiers de couverture ?

 

  • Identification du risque de change

 

Tout au long de ce mémoire, nous avons vu que le risque, bien souvent, varie en fonction de l’évolution des cours de change mais aussi en fonction de la négociation qui se déroule entre l’acheteur et le vendeur au cours de l’opération commerciale.

Ces risques relatifs aux opérations commerciales des entreprises peuvent ainsi être identifiés selon leur typologie et leur nature et c’est seulement après cette identification que la stratégie de couverture pourra être mise en œuvre.

Du point de vue typologique, les risques de change peuvent être :

 

  • Budgétaire : risque qui se crée à la date d’émission du prix au cours des opérations commerciales. « Le prix étant fixé pour une période donnée »

 

  • Par contrat : risque toujours relatifs aux opérations commerciales où « le prix d’achat ou de vente en devises est négocié contrat par contrat ». Il est de mise à la date de la signature su contrat et dépend des conditions du marché.

 

Voici alors un schéma résumant la nature du risque de change pour que nous puissions l’identifier facilement.

 

Schéma 3 : Le risque de change

 

 

Source : Guide Pratique « Comprendre le risque de change pour mieux s’en protéger »

 

Nous comprenons à travers ce schéma que le risque de change est régi par un processus circonscrit dans le temps où il y a une entrée du risque de change et une sortie du risque de change. Aussi, il est important de noter que les risque si l’on se réfère à ce schéma, est soit un risque aléatoire, soit un risque potentiel ou soit un risque certain. Ces risques dépendent des prix, des engagements ou encore des dates d’échéance (délai de règlement).

 

 

  • Définition de la stratégie de couverture

 

Quand une entreprise décide de gérer le risque de change, cela implique obligatoirement une mise en relation avec la définition d’une stratégie de couverture qui doit être en mesure de rallier la sécurité à l’optimisation. Autrement dit, la couverture doit sécuriser un cours minimal de vente et un cours maximal d’achat tout en optimisant les marges de l’entreprise.

 

Toutefois, définir une stratégie de couverture pourrait aussi signifier que l’entreprise souhaite avoir profit d’une évolution favorable de la devise de facturation car ce profit lui permettrait de rester dans la compétition.

 

Ainsi, définition de stratégie de couverture implique un choix important pour l’entreprise car il existe plusieurs sortes de stratégie, mais qui ne sont pas toutes adéquates à l’activité et forme de l’entreprise. En gros, l’entreprise peut choisir entre se couvrir ou non des risques de change.

 

  • Non couverture au risque de change

 

L’entreprise peut donc décider ne pas se couvrir et faire dépendre son sort sur le cours de change du jour. Les opérations qu’elle opère sont au comptant, hors, ne pas se couvrir soumet l’entreprise à des risques très importants pouvant aller jusqu’à mettre en danger son équilibre financier.

Ne pas se couvrir se rapporte ici à la spéculation, une stratégie très exposée au risque mais qui, cependant, peut rapporter gros si l’évolution du cours de change de la devise en question lui est favorable. La stratégie spéculative est une stratégie assez dangereuse d’autant plus que l’entreprise doit surveiller de près et ce, chaque jour, l’évolution du marché de change.

 

  • Couverture systématique de la totalité des risques

 

Cette stratégie consiste à immobiliser le cours de change dès lors qu’un engagement ou un avoir en devise survient. C’est une stratégie qui permet à l’entreprise de sécuriser ses marges mais qui, néanmoins, ne lui permet pas de bénéficier de l’évolution favorable de la devise

 

  • Couverture sélective du risque de change

 

Cette stratégie fixe en interne les règles de gestion tout en prévoyant l’existence d’une structure de gestion du risque de change au sein même de l’entreprise. Et ce sera au dépend de la nature de l’opération, du montant de l’opération et de l’échéance de l’opération que l’entreprise prendra une mesure, soit de se couvrir ou non au risque de change.

 

  • Prise en compte des techniques et instruments financiers de couverture

 

Une fois la stratégie de couverture définie, il faut prendre en compte de différentes techniques et instruments financiers de couverture à adopter. Dans ce cadre, connaitre et maitriser les techniques de couverture est de mise, dans un premier temps primordial, avant d’acheter un instrument financier de couverture, car ces techniques permettent aussi de limiter, voir même supprimer l’exposition de l’entreprise au risque de change. Pour la plupart des entreprises européennes, ces techniques sont entre autres les techniques  de couverture propre à l’entreprise et les techniques de couverture mise en œuvre avec l’aide d’un partenaire banquier ou d’un intermédiaire.

 

  • Les techniques de couverture propre à l’entreprise

 

  • La devise de facturation : le choix entre 2 devises de facturation s’impose dans cette première technique : la facturation en euro et la facturation en devise.
  • La facturation en euro est une stratégie qui vise à soutenir l’entreprise du risque de change. Elle permet à l’entreprise d’imposer un règlement en euro et donc aussi de ne facturer qu’en euro.
  • La facturation en devise, quant à elle, est une stratégie qui consiste à gérer le risque global couru par l’entreprise. Le principe repose sur l’achat et la revente dans une même devise ; et sur la parité entre l’euro et une devise étrangère favorable à l’entreprise. Outre ces raisons financières, la facturation en devises peut être aussi de nature commerciale. Effectivement, pour l’acheteur, facturer en devise c’est aussi faire un comparatif de prix de marchandises qui ont été achetées.

 

  • Netting ou compensation : technique de couverture qui repose sur la limitation du risque de change et la compensation, dans une même devise, des encaissements et des décaissements. Autrement dit, « le règlement d’une créance en devise sera affecté au paiement d’une dette libellée dans la même devise ». Et où « la position ne porte alors que sur le solde ».

 

  • Les techniques de couverture mise en œuvre avec l’aide d’un partenaire banquier ou d’un intermédiaire.

 

  • Le change à terme : n’est de mise qu’avec l’accord de la banque, la technique de change à terme permet à l’entreprise de bénéficier d’un garanti sur le cours de change pour un contrat d’achat ou de vente à terme. L’importateur dans ce cas, est protégé contre la hausse des cours de change et l’exportateur contre la baisse des cours de change ;

 

  • L’option de change : permet à l’entreprise de bénéficier d’un garanti sur le prix d’exercice pour le paiement de la prime. ET selon les droits de change : « l’option conférant à son acheteur un droit et non une obligation », c’est pour ainsi dire que l’entreprise à le droit de choisir entre exercer ou non son option.

Ici, l’importateur d’une option Call est protégé contre la hausse des cours de change et l’exportateur d’une option Put est protégé de la baisse des cours de change ;

 

  • Les autres techniques de couverture : en ce qui concerne ces produits de couverture, ils se basent sur la combinaison de certains instruments financiers qui dérivent des techniques de couverture simples comme la couverture à terme ou la couverture optionnelle. Cette combinaison permet d’avoir une certaine marge de sécurité sur le cours tout en profitant de l’évolution favorable du marché des changes.

 

Certes, nous avons pu constater que les techniques et instruments de couverture de change se présentent sous différentes formes. Aussi, ils ont chacun leurs avantages et inconvénient. Les techniques de couverture sont fonctions de la stratégie de couverture que l’entreprise décide de mettre en œuvre ainsi que de la typologie et nature de risque de change encouru.

 

Afin de donner une vision globale des techniques de couverture, ci-dessous un tableau récapitulatif les présentant sous ses différents types tout en mettant en évidence leurs avantages et inconvénients.

 

 

Tableau 1 : Tableau récapitulatif des différents types de techniques de couverture

 

 

 

Source : Guide Pratique « Comprendre le risque de change pour mieux s’en protéger »

 

  1. Spéculation dans la gestion du risque des changes

 

Chaque entreprise a sa propre politique pour faire face aux risques de change encourus. Les entreprises, dans la plupart des cas, tentent de gérer ces risques à travers des ajustements politiques ou en utilisant des produits dérivés. Tel nous l’avons décrit dans études de cas plus haut, la couverture sélective est préférée à la couverture systématique de totalité. L’attitude des entreprises laisse prévoir qu’elles établissent des stratégies de compromis pour la recherche de stabilité des cash flows et des gains de spéculation. En effet, bien que la spéculation ne soit pas la méthode de prédilection des entreprises sous prétexte qu’elle fait office d’incertitude, une couverture sélective revient pourtant à dire que l’entreprise tente d’avoir des gains sur la fluctuation favorable de la variable à gérer. Donc de dire que les entreprises qui choisissent cette technique se livrent à la spéculation de manière indirecte.

 

D’ailleurs Stulz en 1996, affirme que « la gestion des risques n’implique pas leur minimisation par le biais de programmes de couverture qui réduisent la variance. Elle  suppose aussi d’accepter certains risques pour d’autres considérations, comme par exemple, l’espoir de réaliser un rendement anormal en prenant une position particulière ». Il estime aussi que « la couverture un moyen d’´eviter la faillite, en préservant la flexibilité indispensable pour saisir les opportunités d’investissement ».

 

Dans ce sens, c’est le comportement financière et la structure du capital de l’entreprise qui défini les dispositions de celle-ci à supporter une perte en raison d’une spéculation. Donc le principe de spéculation s’appuie sur le calcul de fluctuations du marché, d’où l’adoption d’un niveau de couverture assez faible.

 

  • La gestion interne du risque de change

 

Quand les entreprises choisissent de spéculer, donc d’adopter un faible niveau de couverture, ils ont notamment recours au Netting et au Pooling, aux centres de refacturation ou encore au Termaillage.

 

  • Le Netting est un système de compensation qui vise à supprimer les opérations de transfert de devises entre les sociétés. Le Netting gère les fluctuations (à l’entrée et à la sortie) internes d’un groupe et réduit les volumes de change qui y circulent.

 

  • Le Pooling rassemble les différentes opérations en devises relatifs au groupe, d’où le besoin en devise est faible par rapport besoins des autres systèmes

 

  • Les centres de refacturation permettent de remplacer des paiements divisibles en devises étrangères par un paiement périodique. La gestion du risque de change est alors plus facile.

 

  • Le Termaillage est un système qui active les recettes de trésorerie et ajourne les décaissements. Il rassemble le « leading » et le « legging », autrement dit « devancer » en cas de paiement dans une devise puissante ou de réception de fonds dans une devise faible ; et « retarder » en cas de réception de fonds dans une devise puissante ou de de paiement dans une devise

 

Le tableau ci-dessous résume ce leading et legging :

 

  Importateur Exportateur
Devise forte
(anticipation d’une hausse)
Devancer le paiement
(lead)
Retarder le paiement
(lags)
Devise faible
(anticipation d’une baisse)
Retarder le paiement
(lags)
Devancer le paiement
(lead)

Source : www.cambiste.info

 

  • La gestion externe du risque de change

 

Les instruments externes de couverture de change sont entre autres le change à terme, le contrat à terme, les options de change, …

 

  • Le change au comptant : instrument de couverture d’une opération de change mais souvent utilisé également, pour compenser les autres instruments financiers tels les dépôts ou encore les swaps.

 

  • Swap et le change à terme : instrument de privilège des entreprises dans la gestion du risque de change, le change à terme se caractérise par sa souplesse et sa liquidité dans les devises commerciales courantes. Le risque résiduel n’a donc pas place car les dates de transaction comme les montants sont convenus de façon précise.

 

D’autres instruments de change à terme sont aussi mis en œuvre par les banques dans le but de parfaire le change à terme. C’est le cas des swaps de change, instrument très utilisés par les banques de par sa grande efficacité.

 

  • Les options de change : instrument souple tel le change à terme, et qui permet aux entreprises et banques de spéculer de l’évolution du cours de change. Même si ces derniers ont mal anticipé l’évolution du cours de change, le cours est tout de même en leur faveur.

 

  • Les procédés de spéculation et de couverture de risque

                                                                                                 

Les procédés de spéculation et de couverture de risque dans les contrats financiers sont deux techniques très souvent utilisées pour les produits dérivés de change. Dans le marché financier, le marché au comptant est la plus étendue avec comme produits dérivé, le marché à terme. La technique de couverture est très utilisée pour réduire le risque de change encouru par les entreprises ; alors que la technique de spéculation s’intéresse plutôt à la prise de risque.

 

La question qui se pose est alors de savoir lequel du marché à terme et au comptant permet d’identifier le plus les opportunités d’investissement ? En effet, le marché à terme étant un produit dérivé de change présente des avantages tels les spreads, la réduction des coûts de transaction ou encore un effet de levier plus favorable. Mais son inconvénient réside dans le fait qu’il requiert un capital de base assez important.

 

Hors, si nous définissons le terme spéculation, nous convenons de dire que c’est « un procédé qui se base sur le profit ». Et comme le marché des changes ne permet pas trop de différencier les opérations à terme des opérations au comptant, l’établissement des avantages et inconvénients des contrats financiers sur le marché à terme admet que les stratégies sur le marché au comptant se rapprochent de près à celles utilisées en spéculation.

CONCLUSION

 

Tout au long de ce mémoire, nous avons essayé de mettre en évidence les objectifs qui ont été fixé dès le départ, à savoir décrire de manière détaillée le risque de change afin de déterminer les différentes possibilités, pour une entreprise, de se couvrir à ce risque grâce notamment, à l’utilisation de différents instruments financiers.

 

Cela nous a permis entre autres, de comprendre les différents enjeux financiers des entreprises face aux offres en devises étrangères mais aussi face à la volatilité des cours de change. C’est qui nous a, d’ailleurs conduit à mettre en œuvre des solutions de taille, des solutions qui sont en accord avec notre problématique, afin de protéger les entreprises des fluctuations incessantes des taux de change pour ensuite les permettre de contrôler les impacts comptables.

 

En effet, le grand problème qui s’était posé au tout début de notre analyse faisait référence à la fluctuation des taux de change. Ce problème requiert bien évidement des solutions, d’où la recherche des différentes possibilités, pour les entreprises, de se couvrir avec les différents instruments financiers.

Comme la couverture de change du marché commercial est assez complexe, se couvrir, pour une entreprise, relève donc d’une mure réflexion car pour ce faire, les managers doivent élaborer une stratégie très efficace. La lourde tâche de présenter les bonnes méthodes de couverture pour ensuite les évaluer afin de voir les impacts comptables que cela implique, revient toutefois au trésorier.

 

Ainsi, nous pouvons affirmer, suite à ces différentes investigations que nous avons effectué tout au long de ce mémoire, qu’il existe plusieurs techniques et instruments de couverture et ce, que ce soit pour la gestion interne ou la gestion externe du risque de change. Cependant, nous ne pouvons pas affirmer que tel ou tel instrument, telle ou telle technique est la plus efficace, mais il faut juste en conclure que la gestion du risque de change varie selon les entreprises, donc selon les pays ; d’où la solution idéale n’existe pas.

 

Et avec l’entrée en vigueur des nouvelles normes comptables, IAS et IFRS, le problème n’est pas plus réglé car elles multiplient davantage la volatilité dans les comptes des entreprises. Le grand problème produit par ces nouvelles se résumerait donc en ces termes : pour les entreprises, « le danger est de qualifier ces opérations comme spéculatives alors qu’elles ont pour objectif la couverture économique de l’entreprise ». C’est pourquoi certaines entreprises choisissent de ne pas se couvrir contre les risques de change et préfèrent plutôt courir les risques de dépréciation des devises.

 

Certes, bien que certaines entreprises optent pour la non-couverture au risque de change, les chiffres et enquêtes citées dans les études de cas que nous avons réalisé montrent que la majorité des entreprises, notamment françaises utilisent belle et bien, différents types d’instruments de couverture.

Ce fait renvoie à la conclusion suivante : les instruments financiers sont la marque de développement des produits dérivés et de l’orientation des entreprises à vouloir  de plus en plus se courir des risques de change. Et la révision effectuée sur le champ d’action de la norme IAS 39, constituera davantage une raison probante, pour les entreprise, de gérer leur exposition au risque de change.

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Livres

 

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Articles

 

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Nombre de pages du document intégral:56

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