Histoire et Défis du Vin Français face à la Mondialisation et l’Internet
INTRODUCTION
Le vin est une boisson alcoolisée obtenue par la fermentation alcoolique, totale ou partielle, de raisins frais, foulés ou non, ou de moûts de raisin. Le vin a existé depuis la nuit des temps, depuis que les hommes vivent près de vignes sauvages.
La première domestication et culture de la vigne remontent au IVe millénaire avant J.-C. Chez les Grecs, les plus anciennes traces de vinification ont pu être datées de -6500 et chez les Romains, durant la domination de Rome, des lois ont été instaurées pour protéger la production romaine ce montre déjà la réputation du vin à l’époque. Chez les égyptiens, les fouilles archéologiques ont prouvé que la vigne a déjà été cultivée il y a 3 500 ans avant notre ère en Egypte et que la viticulture était très organisée à cette époque. La culture de la vigne et la production de vin s’est beaucoup développée grâce à ces Cités. Les grecs ont amené de nouveaux cépages et l’occupation romaine a permis à la vigne de s’étendre dans de nombreux pays. En ce qui concerne la France, les débuts de la viticulture sont très controversés or on sait que durant la domination romaine, le vin de Gaule a été très prisé. Le christianisme a également favorisé l’expansion de la vigne et sa culture, les monastères avaient chacun leurs vignes et récoltaient leurs vins. La révolution française a ensuite bouleversé la production vinicole, le vignoble français qui appartenait essentiellement aux seigneurs et aux communautés religieuses a été complètement démantelé. Au cours du XIXème, un autre bouleversement s’est produit à la suite du développement des moyens de transports avec la création des chemins de fer qui facilite le commerce du vin et avec l’apparition d’un minuscule puceron appelé Phylloxéra qui ravage tous les vignobles de l’Europe. Depuis l’année 2000, les exportations françaises de vin ont fléchis alors qu’ils constituent l’un des piliers de la balance commerciale du pays. Le phénomène s’est déjà produit en 1992, au cours de cette année, le volume des exportations françaises a commencé à diminuer. Ce phénomène a pour principal origine la diminution de la consommation de vin non seulement en France mais également chez les autres pays producteurs tels que l’Italie et l’Espagne.
Le marché mondial a continué à progresser alors que les exportations françaises sont tombées en valeur. Ensuite, la situation du secteur viticole français s’est encore aggravée avec l’émergence de nouveaux pays exportateurs sur le marché mondial tel que l’Afrique du Sud, le Chili, l’Australie et de nombreux autres pays. Les ventes se sont dégradées en 2003 et 2004 puis elles se sont reprises depuis 2005. Toutes les régions viticoles ont souffert de la crise aussi bien celles dans les zones d’appellation comme le bordelais que celles de vin de table et de pays. La crise n’a cependant pas été totalement écartée, les exportations en valeur des vins de table et de pays ont continué à diminuer alors que les exportations en volume ont progressé. Quand aux vins d’appellation, ils ont repris leurs progressions à l’exportation en 2006. Le secteur ne s’est cependant pas totalement remis et des effets à long terme de la crise continuent à se produire. Concurrencée de toutes parts, la France ne cesse de se faire grignoter des parts de marché par les vins étrangers. Sa part du marché mondial s’érode en valeur (17% en 2009 contre 25% en 1990) et en volume (34% en 2009 contre 51% en 1990).
La France doit faire face à ses problèmes dans le secteur viticole et pour prospérer à nouveau, elle doit être performante au niveau de la concurrence. Les producteurs peuvent utiliser les techniques du marketing et les nouvelles technologies de communication issus de la mondialisation des échanges et notamment l’internet qui est devenu un outil utile voire même indispensable au fonctionnement de toute entreprise mais qui est également un moyen de publicité pour se faire connaître et attirer les consommateurs. L’internet est un réseau télématique international accessible aux particuliers comme aux professionnels et sert à la diffusion, à la recherche et au partage d’informations et de données. Les techniques de concurrence sont nombreuses or l’internet est un outil tout à fait nouveau ayant été mis en évidence par la mondialisation des échanges. Cette promotion du vin français ne devrait pas rester au niveau national et n’attirer que les consommateurs étrangers, l’exportation est une utilité de grande valeur pour l’économie de la France et le vin français peut valoir un chiffre d’affaire inestimable si le gouvernement français, les vignerons indépendants ou non, les consommateurs s’y mettent.
La question est alors de savoir quel est la place du vin français dans le monde par rapport à la mondialisation et quel est le rôle d’internet dans cette concurrence ? Il s’agit de déterminer si internet constitue une opportunité ou une menace pour les vins français face à la mondialisation des échanges.
Dans la théorie, le vin français est reconnu comme étant un vin de meilleure qualité mais récemment dans la pratique et dans la réalité, le vin français rencontre de grande difficulté à cause des vins produits par les pays européens ou les pays du nouveau monde. Internet est le meilleur issu trouvé par les vendeurs de vin pour faire face à la concurrence et pour rester dans la compétition nationale et internationale. Ce sujet mérite une attention particulière car le marché du vin français risque de perdre son excellence et internet semble avoir un rôle à jouer dans ce maintien du secteur viticole français au premier rang.
Pour mieux cerner notre étude et afin de répondre aux questions, une étude particulière sur le secteur viticole de la France est importante, la place qu’elle occupe dans le monde afin de déterminer les changements apportés par la mondialisation des échanges et afin de savoir si internet puisse jouer un grand rôle dans la compétition internationale. Pour ce fait, le plan sera divisé en cinq grandes parties :
I-La place du vin français dans le marché mondial
II-La rénovation apportée par la mondialisation des échanges
III-Les apports de l’internet sur le marché du vin français
IV-La règlementation des boissons alcooliques et la publicité via internet
V-Les recommandations et les solutions
SOMMAIRE
- La place du vin français dans le marché mondial
I.1-La spécificité du vin français
I.1.1-Les différentes catégories de vin
1.1.1- Les vins de qualité produits dans les régions déterminées
-Les vins d’appellations d’origine contrôlée
-Les vins délimités de qualité supérieure
1.1.2- Les vins de table
– Les vins de table proprement dits
– Les vins de pays
I.1.2-La catégorie de consommateurs concernés
I.2-La notoriété du vin dans le marché mondiale
I.3-La concurrence internationale
I.3.1-La place du vin dans l’économie française
3.1.1-La production
3.1.2-L’exportation
3.1.3-La consommation
3.1.4- Les obstacles à la prospérité du marché intérieur
– La baisse de la fréquence de la consommation
– Les importations
-L’affluence d’autres produits alcooliques sur le marché
-Justification chiffrée
I.3.2- Les impacts de la concurrence internationale
3.2.1- Le poids de la concurrence internationale
3.2.2- L’apparition d’un nouveau monde viticole
3.2.3- L’existence d’une surproduction
- La rénovation apportée par la mondialisation des échanges face au marché du vin français
II.1-Brève histoire sur la crise rencontrée par la France en matière de vin
II.2- Le concept de la mondialisation des échanges par rapport au vin français
2.1-Influence de la mondialisation des échanges sur le marché du vin français
2.2–Les apports possibles de la mondialisation des échanges sur le marché du vin français
2.2.1-L’augmentation de la demande
2.2.2-L’évolution du commerce de vin
2.2.3-Diminution du prix du vin français
II.3- Les problèmes rencontrés par la France par rapport aux autres producteurs régionaux et internationaux
II.4-le système d’appellation française : force et entrave du vin français face à la mondialisation
II.5-L’internet : une grande innovation de la mondialisation
II.6-Le rôle de l’internet sur le marché du vin français
- Les apports d’internet sur le vin français
III.1-Le lien entre l’internet et le vin
III.2- La situation actuelle concernant le business du vin sur internet en France
2.1-Le frein du marché
2.2-Les ventes privées
2.3-Les artisans du net et les discounters
III.3- Les causes du retard de la France en matière de communication : frein majeur pour la remontée du vin français face à la mondialisation des échanges
3.1-Une législation rigide et rigoureuse
3.1.1-Evolution lente de la législation
3.1.1.1-La situation avant la loi Evin
3.1.1.2-La loi Evin
3.2.2-Discussion sur le quid de l’internet
3.2-Libéralisme des pays du nouveau monde
III.4- Internet : le meilleur moyen de vendre le vin français
III.5- Les avantages et les inconvénients sur l’achat du vin par internet
5.1-Les avantages d’internet sur le marché du vin français et son influence sur les internautes
5.1.1-La connaissance du vin par la population française
5.1.2-Le e-commerce de vin
5.1.3-La réussite du marché du vin sur internet
5.1.4-Les avantages de la vente à distance
5.1.5-Les internautes et le vin : la catégorie de personnes intéressées
5.2-L’utilité primordial d’internet comme moyen de relancer le marketing du vin français
5.2.1-Le consommateur français demande plus d’informations
5.2.2-Le vin et la gastronomie font partie des sujets préférés des internautes sur les forums et les blogs :
5.2.3-4 fois plus d’achat que dans le domaine offline :
5.3-Les inconvénients que présentent internet sur le marché du vin français
5.4-Les risques et les faiblesses d’internet sur le vin français
III.6- L’exportation et les opportunités apportés par internet pour la promotion du vin français : exemple concret de la Russie
- La règlementation de la publicité via internet
IV.1-Les productions et ventes interdites
1.1-Au niveau national
1.1.1-La loi n° 93.949 du 26 Juillet 1993 portant code de la consommation
1.1.2-Les autres textes régissant le vin
1.1.3-Le sors des produits non conformes à la règlementation
1.2-Les règlements portant organisation du marché vitivinicole au niveau communautaire
1.3-L’application des règlements à internet
IV.2-la loi n° 91-32 du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme
- Suggestions et recommandations
V.1-Pour l’ensemble du secteur viticole en général
V.2-Pour le vin face à internet
-Annexes
-Glossaire
Première partie : LA PLACE DU VIN FRANCAIS DANS LE MONDE
Dans cette première, une étude générale sur la production mondiale a été emmenée afin de placer le vin français, seront étudiées la spécificité du vin français, sa notoriété dans le monde ainsi que la rude concurrence internationale qui se constate actuellement.
I.1-La spécificité du vin français
Afin de spécifier le vin français, l’énumération des différentes catégories de vin produit par les vignerons et importante, de même pour la catégorie de consommateurs qui serait intéressée par l’achat de vin français.
I.1.1-Les différentes catégories de vin
A la suite de l’harmonisation européenne, portant sur la règlementation et le contrôle dans le secteur viticole, les vins français ont été regroupés en deux grandes catégories à savoir les vins de qualités produits dans des régions déterminées et les vins de table.
1.1.1 Les vins de qualité produits dans les régions déterminées
Les premiers concernés par cette catégorie sont les vins d’appellations d’origine contrôlée qui ont été consacrés par le statut viticole de 1935, ensuite il y a les vins délimités de qualité supérieure.
– les vins d’appellations d’origine contrôlée
Ils sont produits dans des zones déterminées présentant des caractéristiques climatologiques et historiques bien précises. Cette catégorie concerne toutes les grandes régions viticoles françaises. Elles peuvent s’appliquer à une région, à une sous-région, à une commune, voire à un seul cru. Ce sont des vins haut de gamme en vertu de l’exigence de production qui est plus sévère par rapport à d’autres types de vins. Ces exigences portent notamment sur l’aire de production, le rendement, le degré minimum, les analyses, la dégustation, et la rigueur quand à la sélection en vue de la délivrance de certificat d’agrément ainsi que d’autres caractéristiques. On peut citer à titre d’exemple le vin d’appellation d’origine contrôlée de la célèbre région de Bordeaux provenant des terres à vignes du département de la Gironde dont la superficie est de 48795 ha.
– les vins délimités de qualité supérieure
Ils doivent également remplir certaines exigences définies et contrôlées. Il s’agit d’une catégorie intermédiaire entre les vins d’appellation d’origine contrôlée et les vins de table. Comparés à ceux qui sont de consommation courante, ils diffèrent de par leur notoriété et leurs conditions de production. Les vins délimités de qualité supérieure ne peuvent être mises en vente qu’accompagnées d’un label de garantie délivré après analyse et dégustation.
1.1.2- Les vins de table
Il y a d’abord les vins de table proprement dits puis ensuite il y a les vins de pays.
– les vins de table proprement dits
Par rapports à ceux cités précédemment, cette catégorie n’est soumise qu’à une règlementation minimale. Ils ne font l’objet d’aucun agrément spécifique, et en aucun cas, leurs dénominations ne peuvent se référer à une appellation d’origine ou à toute autre mention valorisante or s’ils sont d’origine française, ils ont droit à la dénomination de vins de table français. La commercialisation est faite le plus souvent sous un nom de marque.
– les vins de pays
Exceptionnellement, ces derniers peuvent mentionner une indication géographique d’origine. Ils doivent respecter des exigences se rapportant à l’encépagement et au degré alcoolique. Les conditions imposées sont toutefois moins sévères par rapport à celles exigées pour les vins de qualité. Les vins de pays regroupent les vins de pays à dénomination régionale, les vins de pays à dénomination départementale et les vins de pays à dénomination de zone. Les vins de pays regroupent en tout près de 150 vins différents.
I.1.2-La catégorie de consommateurs concernés
Auparavant, le vin accompagnait le repas d’un consommateur sur deux en moyenne, actuellement, cette proportion est d’environ un sur quatre seulement avec l’avènement de l’eau en bouteille et des boissons gazeux. Ces derniers prennent petit à petit la place du vin lors des repas. Les préférences des jeunes âgés entre 20 et 25 ans ne correspondent pas avec celles des moins jeunes quand au type d’alcool qu’ils vont consommés, au moment du repas, seulement 15% de ces jeunes consomment du vin. En dehors de leurs domiciles, ils préfèrent les bières ainsi que les spiritueux tels que l’whisky ou la vodka, alors que les statistiques montrent que la plus grande partie de la consommation de vins est faite en dehors des domiciles des buveurs, dans les bars, restaurants ou cafés c’est pourquoi le vin est actuellement rattrapé par ces dernières en matière de vente. Cependant, la viticulture constitue la principale source d’alcool pour les français qui consomment à peu près 57 litres de vin par an et par français. Il va sans dire que ce sont les moins jeunes qui en sont les principaux consommateurs. Comparé à d’autres pays, les français restent les plus importants consommateurs de vins.
I.2-La notoriété du vin dans le marché mondiale
La production française de vin tourne autour de 55 millions d’hectolitres par an sur 1million d’hectares ce qui place la France en tête des pays producteurs de vin à l’échelle mondiale. La filière viticole de la France ne représente qu’à peu près 15% de sa production agricole.
En volume, la France est le premier exportateur dans le monde, l’Italie et l’Espagne viennent après. La principale destination de exportations françaises est l’Unions européenne, ensuite il ya le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Japon, la Suisse et le Canada. On peut remarquer que les plus grands importateurs de vins français dont font partie l’Italie et l’Espagne sont eux-mêmes des producteurs de vins. Ces derniers importent le vin français non seulement parce-que leur production nationale n’arrive pas à satisfaire les besoins des consommateurs mais également en raison de la qualité du vin. Même les non connaisseurs ont surement entendu parler des vins bordelais qui se démarquent tout d’abord par leurs prix, ensuite par leurs âges et finalement et non la moindre par la qualité. En valeur, la France est également le premier exportateur avec un chiffre d’affaire estimé à 5 milliards d’euro et même plus lors des périodes de prospérité du secteur viticole français comme c’était le cas en 2002 avec le chiffre d’affaire réalisé de 5.7 milliards d’euro.
La France est réputée pour produire les meilleurs vins du monde. Sa réputation est d’abord fondée sur la qualité des terroirs avec le climat qui est très favorable pour ce type de culture. Ensuite, elle est aussi fondée sur l’expérience du viticulteur qui se transmet depuis des générations lointaines sur la maitrise des procédés de vinification auxquels on peut ajouter les progrès de la technologie et les produits des recherches ayant été effectuées par des œnologues et des laboratoires. Il existe une grande variété de vins français selon les régions où ils sont produits, par exemples, dans le département du Rhône, la partie septentrionale est caractérisée par des vins fermes mais fins, alors que la partie méridionale produit des vins plus souples aux saveurs plus méditerranéens ; dans la région du Champagne qui est d’ailleurs la dénomination d’une boisson très appréciée lors des grandes occasions, il y a le vin issu d’un cépage rouge à jus blanc appelé le pinot noir avec un goût plus charpenté et il ya aussi le vin issu du pinot meunier à goût plus rustique.
I.3-La concurrence internationale
La concurrence internationale en matière de production de vin est un sujet qui mérité toute une attention. Afin de situer la France dans cette compétition, il faut d’abord voir la place des vins français dans l’économie du pays avant d’entamer les impacts de la concurrence mondiale proprement dite.
I.3.1-La place du vin dans l’économie française
Les français dans le secteur viticole se démarquent au niveau de la production, de l’exportation et de la consommation. Cependant le marché du vin est actuellement confronté à certains obstacles.
3.1.1-La production
Tout le raisin récolté n’est destiné à la fabrication de vin. A peu près 5% sera vendu sous forme de raisin frais, de jus ou de moûts. Le raisin peut être utilisé comme dessert ou constituer un ingrédient dans une recette de cuisine. Ensuite, 50% de la vendange est vinifié en cave et ne seront commercialisé que des années plus tard, ils nécessitent un séjour en cave plus ou moins long selon la qualité recherchée, c’est le vieillissement.
En effet, plus le vin est âgé, plus il est apprécié. En moyenne, la production nationale varie entre 55 Mhl et 60 Mhl par an. Elle peut être inférieure ou supérieure à l’intervalle précité selon la situation du marché, en 1999 par exemple on a enregistré une production de 63 Mhl alors que en 2003, la récolte a été estimée à 47 Mhl en raison de la sècheresse.
Quant à la répartition régionale de la production, les vins d’appellation d’origine contrôlée sont produits dans les Charentes et dans la région d’Armagnac, pour les vins délimités de qualité supérieure, ils sont produits dans la région d’Aquitaine, dans la région du Languedoc d’où proviennent près de la moitié de la production. En ce qui concerne les vins autres que les deux catégories précitées, ils viennent des Charentes et de Languedoc-Roussillon.
3.1.2- L’exportation
En volume, la France devance l’Italie de très peu avec en moyenne une exportation de 15 Mhl par an. En valeur, l’exportation française et le premier et de loin sur le marché mondial avec à peu près 5 Mrd d’Euro par an. L’exportation dans le secteur viticole français a connu son apogée dans la période entre 1998 et 2000 avec 5.8 Mrd d’Euro en valeur. Ces exportations représentent en total un chiffre d’affaires de 5,6 Mrd d’Euro par an. La région de Bordeaux est la première exportatrice, après elle vient le Beaujolais, la Bourgogne, le Languedoc, les Côtes du Rhône et de l’Alsace et les derniers ce sont les Côtes de Provence.
3.1.3- La consommation
Le marché intérieur français est le premier marché mondial quand à la consommation de vin. Les deux tiers des vins sont consommés au domicile et un tiers en dehors du domicile dans les restaurants, cafés et autres lieux publics. Les ménages s’approvisionnent généralement au niveau des grandes distributions tels que les supermarchés ou hypermarchés ou se présentent un très large choix. Ce sont surtout les connaisseurs et les restaurateurs qui s’approvisionnent dans les magasins spécialisés, certains se déplacent même dans les régions où sont produits les vins pour s’assurer de la qualité et pour avoir un bon prix exempt de toute spéculation de la part des grossistes et revendeurs.
3.1.4- Les obstacles à la prospérité du marché intérieur
La baisse de la fréquence de la consommation est à l’origine d’un recul du marché intérieur et les importations de même que l’affluence d’autres produits alcooliques sur le marché nuisent au commerce intérieur.
–La baisse de la fréquence de la consommation
Il s’agit d’un phénomène sociologique qui frappe non seulement la France mais également tous les pays producteurs de vins comme l’Italie ou l’Espagne et de nombreux autres. Cette notion de baisse de la fréquence de la consommation classe les consommateurs en trois classes à savoir ceux qui consomment régulièrement, ceux qui consomment occasionnellement et enfin les non-consommateurs.
Les consommateurs réguliers sont représentés par ceux qui sont âgés de plus de 45 ans et qui considèrent le vin comme faisant partie de leur ration quotidienne. Quand aux consommateurs occasionnels, est principalement composés de personnes plus jeunes, ils ne consomment que lors des repas d’agrément, lors des repas des week-ends avec des invités par exemple. Pour les non-consommateurs, il y a les vrais abstinents qui ne touche jamais à l’alcool et les faux abstinents qui consomment mais moins qu’occasionnellement.
Depuis toujours en France, le vin a été une consommation d’accompagnement du repas, or actuellement, l’eau en bouteille est devenue la boisson principale, de plus, il y a l’apparition des boissons rafraîchissantes sans alcool qui prennent de la place au vin, ce sont surtout les jeunes de moins de 25 ans qui sont concernés par ce type de consommation. La proportion des personnes déclarant ne pas boire du vin augmente de plus en plus et les consommateurs occasionnels augmentent aussi en nombre.
Logiquement, il y a une régression dans la proportion des consommateurs réguliers qui sont pourtant les principaux consommateurs dans le marché intérieur. On peut également observer un changement d’habitudes alimentaires de génération en génération qui penche petit à petit vers un abandon de la consommation du vin. Ces transformations collectives de comportement sont généralement liées à des évènements marquant la société et principalement les progrès aux progrès de la recherche sur la sécurité alimentaire Tous ces changements ont nécessairement des répercussions sur l’économie de la filière. Le marché du vin en France connaît actuellement un ralentissement à cause de cette diminution structurelle de la consommation de vin. Le ralentissement des ventes a pour conséquence le gonflement des stocks, les excédents ne tarderont pas à peser sur le prix, les cours vont ensuite diminuer ce qui va causer une dégradation du résultat des exploitations viticoles. Tout cela aura des conséquences négatives non négligeables pour l’économie nationale qui mise beaucoup sur ce secteur.
-Les importations
L’importation est l’un des principaux constituants de la ressource en vin du marché français. La quantité importée en moyenne par année est de 5.4 Mhl. Les importations sont fournies par moitié par l’Italie, le quart provient de l’Espagne et la partie restante est répartie entre les Etats-Unis, l’Afrique de Sud, l’Australie, le Chili, le Maghreb et d’autres pays.
La France n’est cependant pas le plus gros importateur mondial, elle se situe à la troisième place après l’Allemagne et le Royaume-Uni. Ces importations affectent ne serait-ce que sensiblement l’écoulement des produits locaux. Le marché français étant le plus convoité, la qualité des vins provenant d’autres pays n’est pas non plus à mésestimer et ont leurs propre renommée. Il faut également tenir compte du fait qu’il n’y a pas que des français en France, il y a des personnes de toutes les nationalités qui ont chacune leur préférence en vin.
-L’affluence d’autres produits alcooliques sur le marché
La production et la consommation de bière témoigne d’un développement très important. A la différence du vin, elle se consomme dans l’année même de sa production ce qui constitue déjà un avantage considérable, le vin a besoin de plusieurs années pour murir. Actuellement, les jeunes préfèrent boire la bière car la tendance dans la Société va dans ce sens, le vin attire beaucoup plus des clientèles plus âgées. De plus, une bouteille de bière coûte beaucoup moins chère donc est à la portée des bourses des étudiants qui sont encore sans emploi, et elle est plus pratique, n’a pas besoin de tire-bouchon pour son ouverture. L’Europe, les Etats-Unis et le Canada sont les plus grands producteurs de bière et représentent actuellement près de 60% de la production mondiale. Les spiritueux ce sont des boissons alcooliques distillés, à l’exclusion de l’éthanol. La croissance de la production et la consommation de spiritueux constitue également un facteur qui cause la régression de la consommation de vin. Les principaux pays producteurs de spiritueux sont l’URSS, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne et certains de ces pays se situent également parmi les premiers pour la consommation. Les spiritueux sont seuls boissons alcooliques qui peuvent véritablement concurrencer le vin en matière de qualité, certains eaux-de-vie, whisky et d’autres spiritueux ne sont commercialisés que lorsqu’ils comptent plusieurs années d’âge et le délai qui s’écoule entre la production et la consommation peut être très long.
I.3.2-Les impacts de la concurrence internationale
Le poids de la concurrence au niveau international et l’apparition d’un nouveau monde viticole produisent certaines conséquences sur la part de marché occupée par le vin français sur le marché mondial et sur le marché en général notamment l’existence d’une surproduction. La dernière sous-partie justifiera en chiffre la véracité de la théorie avancée
3.2.1- Le poids de la concurrence internationale
Auparavant, le vin était consommé là où il est produit et heureusement ou malheureusement, le monde est condamné à évoluer. Actuellement, par l’effet du dynamisme des échanges internationaux, la consommation indigène ne représente plus que trois quart de la consommation totale de vin.
Les principaux concurrents de la France mais également les plus grands importateurs de vin français sont l’Italie, la France, l’Espagne, l’Allemagne et le Portugal. Avec l’ouverture au marché extérieur, l’importation accroît son poids avec une offre varié. Or ce sont les personnes qui ne consomment qu’occasionnellement et qui deviennent de plus en plus nombreux qui cèdent le plus facilement à la variété. La concurrence entraîne la baisse des prix qui est perceptible actuellement et qui affecte le rendement des viticulteurs, les conséquences négatives s’enchainent et aboutissent à la dépréciation de la qualité du vin ainsi qu’à une surproduction.
3.2.2- L’apparition d’un nouveau monde viticole
La France doit faire face à la concurrence mondiale qui s’intensifie avec l’apparition d’un nouveau monde viticole constitué par de nouveaux producteurs tels que l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Argentine, le Chili, les Etats-Unis et l’Afrique du Sud et dont les exportations sont de plus en plus en hausse. Les apports des nouveaux pays producteurs vont nécessairement réduire petit à petit la part de marché occupée par le vin français au niveau mondial et la France sera obligée de faire diminuer les volumes exportés. Malgré cela, la France reste le premier producteur et également le premier consommateur dans le monde.
La performance des exportations françaises, destinées avant tout au marché européen puis ensuite aux autres marchés tels que celui de la Grande Bretagne ou des Etats-Unis, est un facteur qui conditionne la bonne santé du secteur viticole français. Pour sauver le secteur viticole, faire face à la concurrence et séduire le consommateur, les producteurs doivent utiliser les techniques de marketing et de communication et auxquels sera consacrée la seconde partie.
3.2.3- L’existence d’une surproduction
Il est tout à fait normal qu’il y ait une surproduction lorsque la production de vin dépasse largement les besoins des consommateurs, il en a été le cas pendant la période entre 1996 et 2000, l’écart mesuré entre consommation humaine et production a été de 47 millions d’hectolitres par an, cet écart s’est ensuite stabilisé en raison de circonstances climatiques, il s’est réduit à 40 millions d’hectolitres. L’excédent est ensuite réapparu en 2004 avec 63 millions d’hectolitres et est passé à 40 millions d’hectolitres en 2006. Une différence de 35 millions à 40 millions d’hectolitres n’est pas véritablement considérée comme un excédent car est nécessaire pour les usages industriels. Tout cela démontre l’instabilité du marché qui n’est et ne sera jamais totalement à l’abri d’une rechute. La baisse de la production en France actuellement persiste et est accompagnée par une modification des habitudes vers la recherche de la qualité au détriment de la quantité.
&4-Représentation chiffrée de la production et de la consommation
La représentation chiffrée de la production et de la consommation mondiale du vin est présentée dans un tableau en annexe selon les bases données par l’OIV, ces tableaux sont présentés en annexe.
Commentaires des tableaux sur la production et la consommation mondiale du vin (voir annexe 1 pour la présentation chiffrée)
La production de raisin dans les 5 continents de 1986 à 2007 et présentée dans le tableau 01 permet de faire les remarques ci après :
– au total la production a augmenté en passant de 606 279 mille qx à 665 218 mille qx avec des baisses en 1991- 1995 (552 473 mille qx) et en 2007 (885 218 mille qx)
– par rapport à la production 1986 – 1990 celle de 2007 en Afrique en Amérique en Asie et en Océanie est largement supérieure par contre celle de l’Europe accuse une forte baisse.
Tableau 01. Production de Raisin par Continent de 1986 à 2007 (mille qx)
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001-2005 | 2005 | 2006 | 2007 |
AFRIQUE | 24 195 | 26 187 | 30 594 | 35 473 | 39 476 | 41 682 | 40 549 |
AMERIQUE | 105 072 | 104 843 | 114 604 | 126 408 | 142 351 | 130 372 | 141 578 |
ASIE | 84 110 | 100 857 | 119 496 | 147 034 | 158 862 | 165 299 | 171 194 |
EUROPE | 383 989 | 311 365 | 323 368 | 310 633 | 304 103 | 308 499 | 294 543 |
OCEANIE | 8 913 | 9 221 | 12 184 | 18 769 | 21 685 | 21 662 | 17 354 |
TOTAL | 606 279 | 552 473 | 600 246 | 638 317 | 666 477 | 667 514 | 665 218 |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
En pourcentage et pour la même période le tableau 02 indique une hausse constante de la production en Asie tandis une baisse croissante est constatée en Europe sauf en 2006. Il est à remarquer que l’Europe produit plus de la moitié de la production mondiale de raisin de 1986 jusqu’en 2000, à partir de 2001 ce pourcentage n’est plus atteint.
Tableau 02. Production de Raisin par Continent en Pourcentage de 1986 à 2007
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001-2005 | 2005 | 2006 | 2007 |
AFRIQUE | 3,99% | 4,74% | 5,10% | 5,56% | 5,92% | 6,24% | 6,10% |
AMERIQUE | 17,33% | 18,98% | 19,09% | 19,80% | 21,36% | 19,53% | 21,28% |
ASIE | 13,87% | 18,26% | 19,91% | 23,03% | 23,84% | 24,76% | 25,74% |
EUROPE | 63,34% | 56,36% | 53,87% | 48,66% | 45,63% | 46,22% | 44,28% |
OCEANIE | 1,47% | 1,67% | 2,03% | 2,94% | 3,25% | 3,25% | 2,61% |
TOTAL | 100% | 100% | 100% | 100% | 100% | 100% | 100% |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
En ce qui concerne la production totale de vin celle de 2007 avec 265 995 est largement inférieure à 1986 qui est de 304 191. Pour les mêmes années l’Afrique, l’Amérique, l’Asie, l’Océanie ont leur production en hausse tandis que celle de l’Europe est en baisse.
Tableau 03. Production de Vin par Continent de 1986 à 2007 (en millier d’hl)
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001-2005 | 2005 | 2006 | 2007 |
AFRIQUE | 9 259 | 9 494 | 9 091 | 9 582 | 10 181 | 11 078 | 11 236 |
AMERIQUE | 48 595 | 42 776 | 44 815 | 47 533 | 52 380 | 48 867 | 49 901 |
ASIE | 4 448 | 6 968 | 11 703 | 13 385 | 13 832 | 13 723 | 13 663 |
EUROPE | 237 165 | 198 602 | 199 000 | 188 899 | 188 393 | 193 886 | 180 099 |
OCEANIE | 4 724 | 5 253 | 7 948 | 13 380 | 15 321 | 15 595 | 11 096 |
TOTAL | 304 191 | 263 093 | 272 557 | 272 779 | 280 107 | 283 149 | 265 995 |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
En pourcentage le tableau 04 montre que l’Europe produit plus de la moitié de la production mondiale de vin.
Tableau 04. Production de Vin par Continent en Pourcentage de 1986 à 2007
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001-2005 | 2005 | 2006 | 2007 |
AFRIQUE | 3,0% | 3,6% | 3,3% | 3,5% | 3,6% | 3,9% | 4,2% |
AMERIQUE | 16,0% | 16,3% | 16,4% | 17,4% | 18,7% | 17,3% | 18,8% |
ASIE | 1,5% | 2,6% | 4,3% | 4,9% | 4,9% | 4,8% | 5,1% |
EUROPE | 78,0% | 75,5% | 73,0% | 69,2% | 67,3% | 68,5% | 67,7% |
OCEANIE | 1,6% | 2,0% | 2,9% | 4,9% | 5,5% | 5,5% | 4,2% |
TOTAL | 100,0% | 100,0% | 100,0% | 100,0% | 100,0% | 100,0% | 100,0% |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
En ce qui concerne la consommation de vin une hausse est constatée en se référant aux deux années 1986 et 2007 du tableau 05 avec respectivement 239 473 et 249 190. La hausse est surtout constatée pour la consommation africaine, américaine, asiatique et pour l’Océanie.
Tableau 05. Consommation de Vin par Continent de 1986 à 2007 (en millier hl)
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001-2005 | 2005 | 2006 | 2007 |
AFRIQUE | 5 266 | 5 567 | 6 145 | 6 242 | 6 380 | 6 629 | 6 825 |
AMERIQUE | 48 453 | 43 460 | 43 587 | 47 341 | 50 614 | 51 547 | 53 284 |
ASIE | 4 583 | 7 325 | 13 641 | 15 703 | 16 691 | 17 361 | 17 784 |
EUROPE | 177 363 | 163 147 | 157 185 | 160 130 | 159 242 | 162 907 | 165 498 |
OCEANIE | 3 808 | 3 657 | 4 070 | 5 041 | 5 460 | 5 555 | 5 799 |
TOTAL | 239 473 | 223 156 | 224 628 | 234 457 | 238 387 | 243 999 | 249 190 |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
En pourcentage d’après le tableau 06 la consommation européenne a diminué annuellement en passant de 74,06% en 1986 à 66,41% en 2007. En contrepartie la consommation de vin en Asie a progressé annuellement
Tableau 06. Consommation de Vin par Continent en Pourcentage de 1986 à 2007
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001-2005 | 2005 | 2006 | 2007 |
AFRIQUE | 2,20% | 2,49% | 2,74% | 2,66% | 2,68% | 2,72% | 2,74% |
AMERIQUE | 20,23% | 19,48% | 19,40% | 20,19% | 21,23% | 21,13% | 21,38% |
ASIE | 1,91% | 3,28% | 6,07% | 6,70% | 7,00% | 7,12% | 7,14% |
EUROPE | 74,06% | 73,11% | 69,98% | 68,30% | 66,80% | 66,77% | 66,41% |
OCEANIE | 1,59% | 1,64% | 1,81% | 2,15% | 2,29% | 2,28% | 2,33% |
TOTAL | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
Deuxième partie : LA RENOVATION APPORTEE PAR LA MONDIALISATION DES ECHANGES FACE AU MARCHE DU VIN FRANCAIS
Le vin de l’ancien monde, c’est à dire, celui des producteurs traditionnels de la France, s’est présenté en même temps sous un aspect positif et un aspect négatif. Ensuite, les viticulteurs ont diminué en nombre, pour ne pas dire rayés de la carte, ceci en raison des cataclysmes naturels et surtout les changements apportés par la mondialisation des échanges.
Les pays du nouveau monde, Australie, Nouvelle Zélande, les Etats Unis, l’Amérique du Nord, le Chili, l’Argentine, l’Amérique du Sud et l’Afrique du Sud se sont ensuite investis dans la viticulture. Le vin français se trouve en concurrence rigoureuse avec la production de ces autres pays du monde. La mondialisation des échanges touche en profondeur le vin français, elle présente des opportunités et des inconvénients sur la production et le marché du vin. Il est nécessaire d’étudier les nouvelles technologies de la mondialisation des échanges touchant le marché du vin en France puisque son influence s’intègre d’une manière suffisamment rapide.
Le vin, en tant que produit de luxe, le vin ne touche qu’une catégorie de consommateurs et le rôle de la mondialisation est de procéder à un changement sur ce fait car le secteur viticole a un grand rôle à jouer dans l’économie de la France.
Un petit rappel précis et bref sur la crise récemment rencontrée par la France, plus précisément en 2008 due aux changements apportés par la mondialisation des échanges s’avère opportun avant d’entamer la réalité sur la mondialisation des échanges en général et sur son impact sur le vin français.
II.1-Brève histoire sur la crise rencontrée par la France en matière de vin
Depuis toujours, la France a été considéré comme le plus grand producteur de vins les plus fins du monde et c’est le pays qui est à l’origine de la notion de terroir. Le vin français est devenu un modèle pour plusieurs viticulteurs éparpillés dans le monde entier comme les grands vins de la Bourgogne, Du Bordelais et de la Champagne. Mais en 2005, la popularité du vin français est en jeu, les consommateurs domestiques et étrangers ont diminué en nombre. En 2005, la consommation est passée de 160 litres par habitant à 70 litres selon l’Office national interprofessionnel des vins.
De même, les pays du nouveau monde ont trouvé les moyens de concurrencer l’Hexagone. Ces pays dominent actuellement presque tous les marchés de vin que ce soit en Europe ou en Amérique. Les viticulteurs et les producteurs français n’arrivent plus à entrer dans cette compétition mondiale.
Face à cette baisse de consommation et à cette insuffisance en matière d’exportation, la France fait de la surproduction, une grande difficulté apparaît dans l’écoulement du stock, de plus que la consommation de la population française a même diminuée de moitié. Les vignerons français se trouvent dans un grand tournant qui risque d’emmener tout droit à la faillite et à un revenu moindre, la valeur du vin français même a diminué. Une manifestation de la part des vignerons a été déclenchée à cause de ces effets insupportables de la mondialisation des échanges afin de faire bouger le gouvernement français.
Mais toute cette tension ne signifie pas que c’est la fin de l’industrie viticole de la France, elle possède des vins fins qui gardent toujours les mêmes valeurs dans l’échiquier mondial comme les vins produits par les domaines prestigieux de la Bourgogne et du Bordelais, côté financier, ces grands domaines n’ont pas de problème et ne risquent pas d’être touchés par les effets de la mondialisation des échanges. Malgré les changements apportés par la mondialisation, le vin français est toujours reconnu mondialement pour sa qualité mais il faudrait juste faire face à la concurrence pour évoluer l’économie du pays. Ce sont les milliers de vignerons français qui doivent aller de l’avant et chercher les moyens et les technologies adéquats pour relancer et pour remonter la valeur du vin français. Le but étant d’augmenter d’abord la consommation domestique du vin et ensuite de passer par l’exportation internationale mais ces vignerons doivent néanmoins suivre le système de règlementation des appellations. La volonté de tous les vignerons, des producteurs, des entreprises qui assurent le maintien de la France dans la compétition mondiale. Mais pour ce faire, ils doivent suivre et adopter les nouvelles technologies de la mondialisation elle-même, les consommateurs actuels exigent d’abord plus d’informations sur les produits qu’ils vont acheter.
II.2- Le concept de la mondialisation des échanges par rapport au vin français
La mondialisation, en générale, est une notion large qui se traduit par des changements et des évolutions importantes sur plusieurs domaines. Du côté du vin français, les nouvelles technologies par la mondialisation sont nombreuses et ne cessent de s’accroître. La plus grande rénovation concerne l’internet, un moyen de communication fiable et efficace et qui permet une remontée de la production du vin mais aussi une connaissance du vin par le grand public.
2.1-Influence de la mondialisation des échanges sur le marché du vin français
Il a été déjà précisé auparavant que le vin constitue un produit de luxe, un produit qui n’intéresse qu’une catégorie limitée de la population, plus précisément, les riches et les personnes âgées. Pourtant, le marché du vin constitue une source de revenus importante pour un Etat, surtout pour la France puisqu’elle fait partie des pays meilleurs producteurs de vin dans le monde. La vulgarisation de la connaissance en matière de vin s’avère indispensable. La mondialisation a apportée sa part dans cette vulgarisation, le marché du vin a connu des changements importants au cours des dernières années.
La facilitation des échanges par le biais de la communauté Européenne, le développement des moyens de transport ont exercé leur influence sur le marché du vin en général y compris celui de la France. La mondialisation des échanges a aussi conduit à une concurrence mondiale, les producteurs de vin français se doivent d’être vigilent et trouver le moyen d’améliorer sa publicité et le commerce de leur production viticole. La concurrence actuelle en matière de vin est une concurrence mondiale, le marché du vin dans le monde présente aujourd’hui une diversité, c’est pourquoi le vin français doit se démarquer tout en gardant sa notoriété.
La reforme du secteur viticole en France est due à l’influence de la mondialisation des échanges, afin de résister à la compétition qui se constate entre différents pays et surtout envers les pays du nouveau monde. La règlementation de la production du vin dans ces pays du nouveau monde constituait une source d’inspiration pour les producteurs européens, cette forme de similarité est due à la mondialisation des échanges.
Mais la mondialisation n’a pas apporté que des malheurs pour la France en matière de marché de vin, elle a poussé les vignerons français à adopter les nouvelles technologies afin de faire face à la concurrence. Malgré le retard de la France en matière de marketing de vin par internet, par rapport aux beaucoup d’autres pays, ils ont pu maintenir leur rang mondial qui est revenu en premier rang en 2010, il n’est pas encore trop tard, il suffit de répondre aux besoins des consommateurs que ce soit domestiques ou internationaux car le vin français reste toujours au centre du monde.
2.2-Les apports possibles de la mondialisation des échanges sur le marché du vin français
Depuis la crise rencontrée par l’hexagone, les vignerons se sont efforcés et commencent à suivre les nouvelles tendances de marketing de la mondialisation. Des grands changements ont récemment été rencontrés par la France en matière de marché du vin. Les changements concernent tout le circuit du marché, partant des producteurs jusqu’aux consommateurs.
De même, la production de l’alcool fort a pris un grand élan et le système de marketing de ces boissons ont attiré un bon nombre de consommateurs, touchant toutes les catégories de consommateurs.
Par conséquent, le marché du vin a pris du recul, les producteurs doivent chercher un moyen d’attirer toutes les catégories de consommateurs afin de redonner une force au marketing du vin. Les nouvelles exigences de la mondialisation en matière de consommation ne doivent pas être négligées par les vignerons qui s’en tiennent à leur terroir et pensent que s’ils ne suivent pas ces nouvelles technologies, l’excellence française sera toujours gardée. Mais actuellement, les producteurs français ont pris conscience de cet en enjeu et la vente et les informations sur internet sont abondantes et ont permis le redémarrage de l’industrie viticole.
Au cours des dernières années, la consommation du vin français a connu une forte croissance, une augmentation de la demande a été remarquée grâce aux nouvelles technologies de la mondialisation des échanges, en particulier, l’internet.
2.2.1-L’augmentation de la demande
Les nouvelles technologies apportées par la mondialisation sont plusieurs, comme les moyens de transport adéquats à l’importation ou à l’exportation, les moyens de communication qui permettent de faire connaître les avantages du vin français par rapport aux autres vins des autres pays producteurs ou par rapport à d’autres boissons alcoolisées. Suite à ce développement, le nombre des cavistes en France atteint un nombre considérable, plus de 2500 cavistes indépendants. Les grandes surfaces, les ventes au domaine, la restauration permettent également de répondre à la demande croissante de la population. De plus en plus de consommateurs français s’intéressent aux vins grâce à l’évolution de son commerce préconisée par les producteurs.
2.2.2-L’évolution du commerce de vin
La production du vin en France ne se transmet plus par héritage, le secteur viticole intéresse de plus en plus d’agriculteurs du fait que c’est un produit de renom international et aussi un produit qui attire des milliers d’investisseurs.
Le commerce du vin français est assuré par les 2500 cavistes indépendants, les grandes surfaces, les restaurateurs. Mais cela ne s’arrête pas là, l’internet permet actuellement un commerce très bénéfique pour le vin, la vente en ligne facilite largement l’achat des vins au choix multiples. Les consommateurs préfèrent en acheter via internet pour éviter les déplacements nécessitant encore plus de dépenses.
Le maxidiscompte est également une forme de commerce apportée par la mondialisation des échanges, il s’agit de vendre des vins français à des prix attractifs. Mais ce système semble être une défaite.
2.2.3-Diminution du prix du vin français
Connu comme étant un produit de luxe, le vin français a été toujours d’une relative cherté. C’est à cause de ce prix relativement cher que les consommateurs préfèrent les autres boissons alcooliques et les jeunes choisissent de s’en passer définitivement. Face à la concurrence mondiale actuelle, les producteurs français ont procédé à une diminution du prix pour assurer la compétitivité tout en assurant la qualité notoire du vin. Le prix sur internet est également très varié, le choix est multiple. Mais cette diminution du prix ne signifie pas pour autant que la qualité du vin change, le vin français se reconnaît parmi tant d’autres.
Mais malgré les apports de la mondialisation des échanges, le vin français se trouve bloqué face à la concurrence internationale à cause des problèmes d’infrastructure que l’on ne peut changer.
II.3- Les problèmes rencontrés par la France par rapport aux autres producteurs régionaux et internationaux
Dans le commerce de tous produits agroalimentaires, l’objectif est la continuation d’une exportation qui permet de renflouer un chiffre d’affaire considérable. La mondialisation a engendré une concurrence mondiale, tant entre la France et les autres régions de l’Europe qu’entre la France et les autres pays du monde. Face à cette concurrence, la France rencontre des problèmes majeurs dans la viticulture à cause des infrastructures qui ne permettent en aucune manière une compétition envers ces pays du nouveau monde.
L’exportation que vise la France est celle qui touche les consommateurs anglais, américains et canadiens. Pourtant, pour avoir une bonne qualité de vin, le terroir doit bénéficier des meilleures conditions structurelles et naturelles que la France ne peut se permettre de s’offrir par rapport aux producteurs du nouveau monde. Le nouveau monde avance dans la qualité de leurs vins et peut réellement entrer en compétition avec la France. Il possède un climat sec et chaud qui permet un rendement considérable en matière de production et qui permet également de maintenir la qualité du vin. Ensuite, les producteurs du nouveau monde possèdent des terres à bon marché ainsi qu’une large main d’œuvre, ce qui leur permet de concurrencer à bon élan la France en matière de secteur viticole.
De plus, leur règlementation en matière de vin n’est pas aussi contraignante que celle de la France, l’investissement dans le marché est donc facile à accéder et permet de produire beaucoup plus et de ravitailler en temps voulu et en nombre voulu les pays importateurs de vin. Il est à remarquer que par rapport aux vins produits par les pays du nouveau monde, la qualité du vin Français garde toujours son excellence mais le problème réside dans le fait que les importateurs préfèrent acheter des vins de bonne qualité à bon marché.
La France, de par sa règlementation, de sa fiscalité en matière de vin ne peut se permettre de réduire le coût de sa production, en plus, sa production est insuffisante pour ravitailler tous les importateurs. L’Italie est aussi parmi les grands producteurs de vins reconnus mondialement et qui constitue le plus grand concurrent de la France en plus des pays du nouveau monde.
La France se trouve en difficulté face à la concurrence puisque les investisseurs ne sont pas plusieurs à cause de la cherté de la terre cultivable en France, le climat qui change constamment n’est pas favorable à la plantation et peut endommager la qualité du vin, la règlementation trop contraignante ainsi que la fiscalité qui ne permettent pas une liberté. C’est pour toute cette compétition que la France a préconisé la vente et la publicité du vin via internet afin de pouvoir redémarrer la diffusion du vin français, internet étant une grande innovation de la mondialisation des échanges.
II.4-le système d’appellation française : force et entrave du vin français face à la mondialisation
L’appellation est le résultat d’un système de règle élaboré en France concernant les terroirs. Chaque terroir productif de vin doit avoir une appellation pour que la qualité du vin produit reçoive l’authenticité. Il s’agit de suivre des réglementations précises pour mieux contrôler le vin produit et pour mieux assurer sa qualité. L’authenticité du vin, après respect de la réglementation, garantit une qualité supérieure du vin et lui permet de se démarquer dans le monde entier comme le célèbre vin de Bordeaux. Le système français de l’appellation connu sous le sigle VQPRD ou Vins de qualité produits dans des régions déterminées a conduit tous les pays de l’Europe à adopter le même système et à l’insérer dans leur propre législation, une force que la France peut utiliser comme arme face à la mondialisation et à la concurrence.
Sachant que ce système peut être aussi une entrave du fait que la règlementation en son sein est trop stricte pour certains et ne leur permettent pas de survivre à la compétition. Les règles sont basées sur des anciennes théories, elles sont désuètes et les attentes des consommateurs ne pourront ne pas être honorées. La mondialisation a imposée des nouvelles tendances, des nouvelles voies et ce système d’appellation paraît constituer un frein pour le suivi des exigences de la mondialisation. Or, le monde nage en plein cœur de ces changements et la France aussi, des efforts de grande taille doivent être entrepris au plus vite possible.
II.5-L’internet : une grande innovation de la mondialisation
L’internet joue un grand rôle dans l’évolution du marché du vin, il permet la vente à distance ou la vente en ligne. En tant que grande innovation de la mondialisation, l’internet constitue le sauveur du marché du vin français, surtout face à la concurrence et à l’émergence des pays du nouveau monde. La vente directe à la propriété est actuellement en recul face à la vente à distance. La vente directe nécessite un esprit de volonté. Ce mode d’approvisionnement réduit la catégorie des consommateurs, seuls les connaisseurs et les adultes auront la volonté de passer une commande. Quant à la vente à distance ou le e-commerce, les producteurs peuvent faire une publicité sur la qualité de leurs vins, et ce mode d’approvisionnement permet d’attirer plus de clientèle que dans la vente directe. Les amateurs de vins haut de gamme auront, dans ce cas, avoir une offre très variée. Le marché du vin via internet contribue à améliorer l’économie française, c’est ce qui est d’ailleurs le cas en ce moment.
Internet a donc un grand rôle à jouer en matière de la relance du marché du vin français face à la concurrence.
II.6-Le rôle de l’internet sur le marché du vin français
Face à la concurrence qui s’impose au vin français, les viticulteurs, les entreprises qui investissent dans le marché du vin se devaient de chercher un autre moyen de communication qui pourrait remettre la valeur du vin français par rapport aux vins produits par les Etats Unis et ceux du nouveau monde. Pour ce fait, l’internet est le moyen de communication idéal pour la relance du vin français. L’internet a un rôle de reforme, il permet d’étaler toutes les sortes de vins produits par les viticulteurs de l’hexagone, de relancer la notoriété du vin français qui a perdu son excellence face à l’entrée massive de la production américaine. L’internet joue un rôle dans l’accroissement de l’exportation puisque suite aux changements apportés par la mondialisation des échanges, la France a perdu une grande partie du marché international, en particulier au niveau de l’exportation. Le e-commerce permet de toucher un plus grand nombre de consommateurs par le biais de la publicité qui s’exerce facilement sur internet. Les problèmes rencontrés par la France en matière foncière, de climat et de main d’œuvre peuvent être surmontés par l’utilisation de l’internet en tant que moyen intermédiaire qui pourrait compléter le vide irréversible. Le rôle qu’internet peut jouer sur le vin français pourrait être bénéfique mais cela peut également présenter des menaces que nous étudierons dans une autre partie.
Troisième partie : LES APPORTS D’INTERNET SUR LE VIN FRANÇAIS
Les apports d’internet sur le vin français peuvent se présenter sous diverses formes. Internet peut présenter des inconvénients, des faiblesses ou des risques mais également des avantages et des opportunités. Pourtant, son utilité pour le vin est capitale et que les vignerons français ne pourront s’y passer. Mais avant de décider sur ces apports, il faut étudier s’il existe des liens entre ces deux concepts et lesquels, connaître la situation actuelle en France. Il est à noter aussi que la France est en retard en matière de communication et les causes de ce retard méritent d’être étudiées.
III.1-Le lien entre l’internet et le vin
Par une première vue, internet et vin riment bien, c’est un mariage heureux, or, le vin fait partie du monde réel, c’est un produit qui nécessite une dégustation en temps réel avant de consommer et l’internet quant à lui est une nouvelle technologie présent dans un monde virtuel. Pourtant, entre eux, des liens sont tout à fait possibles.
En fait, un achat en ligne se termine par un achat dans le monde réel, dans le même circuit que celui du circuit traditionnel mais juste que les activités faites sur internet font le double de celui sur le circuit traditionnel. Il est alors évident qu’il existe un lien bien précis entre internet et vin. C’est le cas des amateurs de vins qui dégustent chacun du vin chez eux, dans le monde réel pour après se donner des informations sur les blogs de discussion comme Twitter ou Facebook. Le partage d’information est dans ce cas virtuel mais suite à une dégustation dans le monde réel. D’autres sites de producteurs organisent une soirée de dégustation ou seront présents les vins produits et exposés dans leurs sites, c’est une manière de concilier deux relations, une relation producteurs-clients via internet et une relation réelle entre les deux entités eux même.
Les Hommes du monde du marketing utilisent alors les nouvelles technologies de la mondialisation, en particulier internet pour mieux séduire et toucher les consommateurs, la seule condition étant de faire la dégustation dans le monde réel. Ce lien permet d’affirmer que l’internet ait un grand rôle à jouer dans la relation entre les vins fins de la France et les consommateurs domestiques et internationaux, l’enjeu est donc de permettre une vente en ligne en conciliation avec une dégustation réelle.
III.2– La situation actuelle concernant le business du vin sur internet en France
Le business du vin sur internet est montré du doigt comme une explosion, un business qui va pousser avec une forte croissance le marché du vin français. Pourtant, en 2010, la vente de vin sur internet ne représentait que 5% de la vente totale en France. La présence d’un grand nombre de sites qui se spécialisent dans la vente du vin atteignant le nombre de 300 ne permet pas d’atteindre un bon part de marché puisqu’il y a beaucoup trop d’offre que de demande, de nouveaux sites sont encore en vue. Beaucoup d’acteurs sont entrés dans le domaine en un rien de temps et même la vente privée a aussi trouvé sa place. Les critères de réussite ne sont pas remplis par certains, leur seul but est de vendre que ce soit des vins bio ou des vins du monde, cela ne permet pas non plus d’atteindre le vrai objectif en matière de business du vin sur internet. Le succès n’est pas garanti en totalité même si les critères de bases sont remplis par ces sites, il y a encore beaucoup d’autres critères qui doivent être pris en compte.
2.1- Le frein du marché
Il existe des sites qui ne sont même pas des professionnels en matière de vin mais qui veulent juste essayer de démarrer une carrière dans le secteur viticole surtout après la crise rencontrée par la France. Ces vendeurs n’ont même pas des expériences en la matière alors qu’ils augmentent en nombre par rapport à ceux qui ont du savoir faire sur le secteur. Ces sites font de la publicité exagérée sur la qualité de vin, le but étant juste de ramasser des paquets alors que cela constitue un inconvénient majeur sur le marché en général, il devrait peut être y avoir une règlementation en matière de création de sites de vente de produits alimentaires surtout sur les produits alimentaires dont le vin en fait partie. Les débutants se perdent facilement dans ces conditions et les consommateurs préfèrent acheter des produits qu’ils connaissent déjà et qu’ils pas besoin de beaucoup plus d’informations.
La recherche des meilleurs sites est aussi très difficile pour les internautes puisqu’il n’ y a pas moyen de savoir exactement si les informations fournies pas un site quelconque sont vraies ou inventées. D’ailleurs, il existe des sites web qui font une publicité grandiose alors qu’en réalité, ils n’arrivent pas à satisfaire les commandes que ce soit en matière de quantité que qualité.
2.2-Les ventes privées
Les ventes privées, c’est à dire la vente à la propriété, sont devenus une tendance en France en matière de vente, ils augmentent aussi en nombre puisque les consommateurs semblent s’intéresser plus à ce style de vente. Dans ce système, les prix sont négociables et le marché est encore en plein essor, pourtant, l’offre est encore réduite et les produits vendus ne sont pas très variés. En France, ce nouveau mode du virtuel semble partir du bon pied.
2.3-Les artisans du net et les discounters
Les discounters ne sont pas des expérimentés en matière de vin, en réalité, ce sont juste ceux qui se débarrassent du stock, les consommateurs se méfient des produits vendus par ces derniers du fait que ce ne sont des professionnels et sont capables de faire de la publicité mensongère. Concernant les artisans du net, c’est la dernière nouveauté en France, ce sont des sites spécialisés qui se focalisent sur une structure bien déterminée, leur offre n’existe que sur cette seule structure. Par exemple, le vin bio, les vins du monde, les vins effervescents ou les vins en boîte. Ces artisans du web connaissent la matière dont ils choisissent pour limiter leur offre et ils sont en étroite collaboration avec les producteurs pour pouvoir arriver à honorer les commandes. Mais ils n’ont pas les moyens suffisants et les savoir-faire suffisants pour faire face à différentes difficultés de grande taille. En tout cas, leur évolution permet de consolider les informations recherchées par les français, et en quelque sorte, leur expansion peut valoriser la vente en ligne car leur spécificité et leur conception unique attirent beaucoup plus de clientèle.
III.3– Les causes du retard de la France en matière de communication : frein majeur pour la remontée du vin français face à la mondialisation des échanges
L’internet fait partie de la communication, un outil important même de la communication que le reste du monde prenne une grande avancée par rapport à la France. L’Hexagone a un grand retard sur le plan de la communication avec ses règles rigides et rigoureuses alors que pour faire face à la mondialisation des échanges, il est obligatoire d’appliquer les phénomènes qu’elle a elle même engendré.
3.1-Une législation rigide et rigoureuse
En principe, partout dans le monde, la publicité des boissons alcooliques est strictement interdite, surtout, une grande restriction a été apportée par la loi Evin en France. Une histoire de l’évolution de la règlementation permet de voir et de constater à quel point la rigidité de la législation a été une cause principale du retard de la France en communication par rapport aux autres pays producteurs du vin dans le monde.
3.1.1-Evolution lente de la législation
3.1.1.1-La situation avant la loi Evin
En 1987, les boissons alcoolisées ont été classées par les législateurs français en 5 groupes et c’est en fonction de ce classement que la publicité soit autorisée ou non. Le vin faisait partie de la classe 2 où la publicité n’a pas été soumise à une restriction particulière et les autres classes étaient soumises à des restrictions plus rigides que les autres comme pour les appétitifs et le whisky. Cette discrimination de la législation française apparaît injuste pour les professionnels qui exercent leurs activités dans le commerce des boissons alcooliques qui se trouvent dans la classe subissant une très grande restriction. Pourtant, leurs concurrents ne subissent pas les mêmes restrictions qu’eux. Face à ce mécontentement, le législateur a supprimé la classification des boissons alcooliques et la publicité en générale est interdite dans certains domaines comme dans les livres pour enfants par exemple.
3.1.1.2-La loi Evin
Les partisans qui luttent pour la protection de la santé ont catégoriquement refusé cette loi de 1987, d’ou l’adoption de la loi Evin du 10 janvier 1991 sur l’usage de la publicité sur l’alcool et le tabac. Le principe de la loi Evin en matière de publicité est l’interdiction pour toutes les boissons alcooliques mais certains supports publicitaires visés par la loi peuvent en faire. Pourtant, l’internet ne faisait pas partie de cette énumération, or, internet est utilisé par tous les concurrents dans le monde et c’est ce qui leur permet d’entrer en force contre la France, leur législation est plus souple et ouvre une grande voie au développement de leur secteur viticole. A cause de cette loi Evin, le frein de la France a été confirmé.
3.2.2-Discussion sur le quid de l’internet
Il est sans contestation qu’un site internet est un support publicitaire puisqu’il a le pouvoir de faire passe un message au public, un message qui vante d’un produit, et par quelque forme que ce soit. Pourtant, la loi Evin n’énumère pas le réseau internet comme étant un support publicitaire autorisé. Puisque la loi ne vise pas le réseau internet parmi les autorisés, la publicité en son sein est donc illicite. Et même, le tribunal de Grande Instance a confirmé cette position qu’une seule publicité sur un site internet constitue un trouble et donc illicite pour l’ensemble de son contenu. Mais en 2008, deux propositions de loi qui se penchent en faveur de la publicité par internet ont réussi à faire entrer le réseau internet comme support publicitaire autorisée à publier les boissons alcooliques y compris le vin.
Pour en conclure donc, les législations précédentes ont largement contribué à ce retard de la France en matière de communication, ce qui ne lui a pas permis d’être à niveau face à la compétition apportée par la mondialisation.
3.2-Libéralisme des pays du nouveau monde
Par rapport à la France, la législation et les règlementations touchant le secteur viticole est plus libéral que celles de la France, les producteurs de vins dans ces pays peuvent chercher tous les moyens pour faire face à la concurrence, sans avoir à être soumis à une règle quelconque. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucune règle, mais elles sont largement plus souples que celles de l’Hexagone, même la publicité sur internet n’est qu’une simple formalité normale et automatique pour attirer les consommateurs, contrairement à la France ou la discussion sur l’internet a nécessité plus d’une année pour être accepté comme étant un support publicitaire.
Le problème en France est que personne n’a jamais pensé que, étant le seul producteur de vin et également le meilleur après l’entrée d’autres pays, le marché du vin pourrait tomber dans le panier de la mondialisation. La concurrence est devenue une mauvaise surprise et le retard est évident puisque les vignerons n’ont pas pensé un peu plus tôt à évoluer le marché au fil du temps.
Malgré ces retards, la France est toujours reconnu mondialement comme étant le producteur du meilleur vin de renommé international comme celui du Bordelais et de la Bourgogne par exemple. Il faut juste penser à trouver les moyens de suivre le cours de la mondialisation et ne pas se perdre dans le moyen âge
III.4– Internet : le meilleur moyen de vendre le vin français
La question qui se pose dans toute l’histoire est de savoir si l’internet est vraiment le meilleur moyen de vendre le vin puisque la production du vin fait partie de la culture française, les viticulteurs n’ont aucun problème sur ce domaine mais c’est de la vente qui est en difficulté. Pour confirmer que l’internet est un meilleur moyen de réussir la vente et surtout l’exportation, il va falloir démontrer la difficulté de vendre sur le circuit traditionnel.
La façon de transmettre le vin jusqu’au consommateur est un grand défi pour le secteur viticole en général. Sachant que le marché est actuellement en pleine compétition, les marques venant de plusieurs pays du monde, les nouvelles étiquettes poussent les entreprises françaises à trouver d’autres moyens pour mieux vendre les vins fins de la France. Or, les producteurs, dans le circuit traditionnel doivent faire en sorte que leur produit plaise aux revendeurs comme les supermarchés, les grandes chaînes de magasins.
Le producteur doit se préoccuper pour avoir en même temps une bonne qualité de vin mais avec un prix qui va attirer la clientèle qui lors d’un achat d’une bouteille de vin se base sur ces deux caractères. Le vin doit donc garder son luxe avec un prix abordable.
III.5– Les avantages et les inconvénients sur l’achat du vin par internet
L’internet est la plus grande technologie apportée par la mondialisation. C’est un moyen de communication qui procure un bénéfice considérable en matière de marché de tous les produits alimentaires y compris le vin. Son rôle n’est plus sujet à discussion car nul n’ignore que internet permet un commerce rentable, rapide et efficace.
Le vin français n’a pas perdu sa valeur au niveau mondial malgré la concurrence accrue que la mondialisation des échanges a introduit mais pour ne pas sombrer dans l’oubli et pour demeurer parmi les pays les meilleurs producteurs de vins, l’emploi d’internet dans le marché du vin contribuerait à l’économie du pays et à attirer les pays importateurs de vin, les consommateurs de toutes les catégories.
Le commerce de vin par internet est une tendance internationale et que la France applique également, certes, cette pratique peut être une opportunité pour la France face à la mondialisation des échanges mais elle peut être aussi une menace pour le marché du vin en général. Avant de voir ces deux facettes que peuvent présenter internet pour le vin français, il est nécessaire de faire une étude sur l’influence d’internet sur le marché du vin français ;
L’emploi d’internet comme instrument de marketing est comme une obligation pour la France, c’est le seul issu puisque on ne peut s’en tenir à l’histoire seulement pour pouvoir rester premier dans un quelconque domaine et surtout en matière de vin. Et malgré le retard de la France dans le domaine du marketing sur internet, les vignerons doivent s’y appliquer rudement afin de rattraper ce retard.
Internet, en tant que technologie, présente en même temps des avantages et des inconvénients pour le vin français même si cela semble être le seul remède pour faire face à la concurrence qui s’attaque à pleine vitesse au secteur viticole français.
5.1-Les avantages d’internet sur le marché du vin français et son influence sur les internautes
Presque toute la population de la France passe leurs activités sur internet que ce soit en matière d’achat, de vente, de publicité et d’information. Suite à une enquête effectuée au niveau des internautes français, leur connaissance en matière de vin nécessite une information d’une importance capitale car pour pouvoir acheter du vin, les français ont besoin de s’informer, allant de l’encépagement jusqu’à la production finale. L’internet constitue une source d’information plus intéressante que la presse écrite ou les différents guides, de ce fait, ce système d’information donne un élan à la vente du vin. Les apports d’internet sont nombreux et il exerce une très grande influence sur les internautes, du moins, c’est le cas actuellement.
5.1.1-La connaissance du vin par la population française
Pour pouvoir réussir une percée internationale, le vin français doit d’abord attirer sa propre clientèle, cela permettrait aussi d’éviter la surproduction au cas où l’exportation rencontre encore des doutes. En général, une majeure partie des français considère que le vin est un produit qui n’est pas dans la classe des autres alcools et d’autres s’estiment être débutants en la matière. Le vin est donc un produit inconnu de la population française alors que sa diffusion s’avère capitale pour augmenter la consommation du vin français par ses propres citoyens, mais cela ne s’arrête pas là avec internet, il touche toute la population du monde.
Il est connu de tous que la catégorie de consommateurs de vin est moindre car il est considéré comme un produit de luxe et sa consommation nécessite une connaissance particulière en la matière, ce sont les personnes âgées qui s’y préoccupent le plus, et en plus, ceux qui sont riches. Par contre, les jeunes se passent totalement du vin et n’en consomment que lors d’une réception, ils préfèrent les alcools forts qui sont de moindre coût. Face à cette réticence d’une partie de la population, internet entre en force, les entreprises de fabrication de vin français offrent de plus amples informations sur la variation et sur le prix selon que ce soit des vins rosés, des vins rouges ou des vins blancs.
La publicité sur internet est plus intéressante que la publicité médiatique par télévision puisque la réglementation en matière de boissons alcoolisées interdit toute forme de publicité alors que sur internet, la voie paraît libre et permet une très grande compétitivité entre tous les concurrents. Il appartient à chaque site de vin de créer les artifices qui attirent le plus de clientèle, de réviser son prix ou de faire des promotions, des cadeaux, comme par exemple, par l’achat d’une bouteille de vin de Bordeaux, on gagne une autre bouteille de vin de qualité un peu plus inférieure.
5.1.2-Le e-commerce de vin
Il s’agit de la vente du vin en ligne, la commande se fait à distance et il n’y a pas besoin de se déplacer dans les terroirs éloignés de la ville ou les caves à vins. L’achat dans les supermarchés est envisageable mais par rapport à la vente en ligne, cela nécessite quand même un déplacement et les informations sur le vin que le consommateur recherche ne seront pas complètes que sur internet, en ligne. Le e-commerce favorise la vente du vin français car auparavant, les consommateurs n’avaient pas le choix que d’aller directement dans les caves à vin et auront une difficulté sur le choix ou une réticence à cause du prix, or, sur internet, les prix sont très variés, les vendeurs aussi et le choix appartient totalement aux consommateurs, la compétitivité est assurée dans ce cas. La décision d’achat de la part du consommateur est donc plus favorable en nombre que lors d’un circuit traditionnel offline, l’achat sur le web est de quatre fois supérieur à l’achat offline alors que l’achat sur internet revient au monde réel de la vente et de l’achat.
5.1.3-La réussite du marché du vin sur internet
Les sites de vente de vins se multiplient comme l’exemple notoire de SOWINE, cette multiplication des sites a réussi à insérer le vin dans le domaine d’internet, les informations sont sur mesure et les consommateurs commencent à connaître efficacement la variété des vins, leur qualité et tout ce qui les concerne. Des professionnels en matière de production de vins de qualité ont actuellement leur site sur internet et les internautes n’hésitent plus à faire leur commande. Les sites qui vendent des vins en France sont aujourd’hui au nombre de 300 et cette montée en nombre augmente, le problème sur les sites de vente est que des nouveaux venus sans expérience y sont parmi et cela pose des problèmes en matière de livraison car le stock n’arrive pas à couvrir les commandes. Mais il ne faut pas encore s’emballer puisque les ventes de vin sur internet n’affichent que 5% du marché en général mais cela est déjà une réussite pour le marché du vin.
Actuellement, la tranche d’âge de 35 à 44 ans dépasse la commande passée par la tranche d’âge de 55 ans à 64 ans de par le fait que la première utilise internet pour leur achat et c’est plus rapide tandis que la seconde opte pour les revues et les magasines comme source d’information. Le domaine du vin sur internet est tout récent et ce n’est que le début mais on a pu remarquer que la nouvelle génération s’intéresse de plus en plus au secteur viticole, d’ici quelques années, le vin français pourrait se vendre comme beaucoup d’autres produits alimentaires et la concurrence, dans ce cas, ne poserait plus d’aussi grand problème pour la France et sa production de vin. Mais la vente en ligne constitue encore une concurrence au niveau national car les vendeurs de vins sur place se trouvent confrontés aux vendeurs sur internet.
5.1.4-Les avantages de la vente à distance
La vente à distance permet aux consommateurs de ne pas se déplacer, ce système est plus pratique que le fait de se déplacer pour l’achat du vin. Par cet achat online, beaucoup plus de clients sont attirés par rapport à la vente directe. La livraison à domicile est encore un autre avantage de cette vente en ligne par opposition à la vente directe qui nécessite une très grande volonté, ce qui n’arrivera pas pour les jeunes et d’autres catégories de la population. Par contre, cette facilité a un prix et le coût est plus élevé par rapport au prix du vin lors de la vente directe. De même, dans la vente directe, c’est à dire, le fait de se déplacer au niveau des caves à vins ou des grandes surfaces permet aux consommateurs de toucher, de goûter ou d’avoir des conseils plus appropriés et plus intéressants que dans la vente à distance ou toutes les variétés de vin sont exposés et au cas ou l’on ne trouve pas suffisamment d’information, le client est dans l’obligation de procéder aux discussions dans les forums et va devoir attendre une réponse pertinente sur la question.
5.1.5-Les internautes et le vin : la catégorie de personnes intéressées
Ce sont les hommes qui s’intéressent le plus au vin par rapport aux femmes, le revenu de chaque consommateur compte aussi puisque ceux qui n’ont pas un revenu mensuel suffisant ne peuvent se permettre d’acheter du vin sur internet ou ailleurs, le vin n’est plus d’ailleurs considéré comme un produit alimentaire de base et peut ne pas être la première préoccupation d’une personne à faible revenu. L’âge entre aussi dans cette implication des internautes à la consommation du vin, le vin est un produit expérientiel, ce sont les personnes âgées qui ont le plus de connaissance en matière de vin et peuvent être fidèle à une marque, contrairement aux plus jeunes qui n’ont pas d’expériences optent pour les vins qu’ils croisent par hasard.
L’initiative d’achat en matière de vin reste encore dérisoire, on constate une faible connaissance du vin par la majorité de la population, ce qui diminuerait l’achat en général du vin français. De même, le choix du vin nécessite une grande connaissance car dès fois, le choix en matière de vin s’avère difficile et les non connaisseurs préfèrent opter pour d’autres boissons de choix facile et connu par tous.
C’est pour toutes ces difficultés que les entreprises de production, les producteurs, les cavistes choisissent internet pour augmenter la connaissance de plus de consommateurs la variété, la qualité et la rareté d’un tel vin mais cette entrée de l’internet peut se présenter sous deux facettes. Certes, l’internet peut se présenter comme étant une opportunité pour le vin face à la rude concurrence et en même temps comme une menace très risquée face à la mondialisation des échanges.
5.2-L’utilité primordial d’internet comme moyen de relancer le marketing du vin français
Il est normal que l’internet puisse influencer en plein cœur le marché du vin français puisque c’est la meilleure technologie de tous les temps jusqu’à aujourd’hui. Il attire plus de clientèle par rapport aux autres moyens d’information, des milliers d’avantages sont procurés par ce système de marketing, du moins pour l’industrie viticole française. Son rôle est primordial pour faire face à la concurrence internationale ainsi que pour rester dans la compétitivité. Le marketing du vin par internet est capital de quelques manières que ce soit, la France n’a aucun d’autre issu.
5.2.1-Le consommateur français demande plus d’informations :
L’emploi d’internet est obligatoire pour les vignerons français car les français ignorent encore le classement du vin par rapport aux alcools forts et les autres boissons à part, beaucoup se demandent si c’est une boisson à part, différente des alcools en général. D’autres français n’y connaissent rien du tout et n’en boivent que lors des événements festifs. Des informations claires et précises sont nécessaires pour ces français avant d’acheter du vin pour ne pas se faire avoir ou tromper de choix. Or, la presse écrite et les guides en matière de produits n’arrivent pas à étaler plus d’informations qu’internet. Dans ce dernier, même si l’information que le consommateur cherche ne figure sur un site déterminé, il peut passer sur un autre site ou entamer une discussion dans un forum où des connaisseurs pourraient donner leur réponse.
5.2.2–Le vin et la gastronomie font partie des sujets préférés des internautes sur les forums et les blogs :
Les producteurs possèdent déjà des sites web dans lesquels passent les ventes en ligne, les publicités et les informations nécessaires sur la variété des vins, leur production, leur goût, leur meilleure utilisation et beaucoup d’autres encore. Ces sites permettent d’avoir une idée de ce que l’on veut boire comme vin pour un tel événement. En plus de ces sites, les blogs et les forums constituent une source d’information qui permettent à tous les amateurs et les connaisseurs des vins fins de la France de se donner des informations, ce qui garantit une grande confiance à chacun des consommateurs , dans ce cas, l’information est plus sure selon les lecteurs puisque ce sont ceux qui y connaissent qui répondent et les débutants ne font que poser toutes les questions qu’ils jugeront utile.
5.2.3–4 fois plus d’achat que dans le domaine offline :
Le circuit traditionnel n’arrive pas atteindre le nombre d’achat exercé sur internet qui arrive à 4 fois plus que le premier.
5.3-Les inconvénients que présentent internet sur le marché du vin français
Le fait d’acheter du vin sur internet présente des inconvénients pour les consommateurs. Des sites non professionnels s’amusent de faire des publicités de grande taille sur leurs produits alors qu’en réalité, leur stock n’arrive pas à suivre les commandes. Ils emploient beaucoup trop d’artifices, juste pour attirer la clientèle au détriment des autres sites alors qu’une fois les commandes faits, il n’y a pas de livraison ou il y aura un retard de livraison. Ce qui conduit les consommateurs à acheter son vin aux supermarchés ou directement aux cavistes indépendants, or, la volonté ne sera pas pareille comme dans l’internet. Et le consommateur serait amené à substituer le vin par une simple boisson alcoolique.
Le vide juridique en la matière est aussi un sujet qui mérite une certaine attention puisque les sites se créent librement en vertu de la liberté d’expression et la loi qui a autorisé la publicité sur le vin. Ce n’est pas la publicité qui pose problème, elle est même capitale puisque comment attirer la clientèle si on ne fait pas de publicité, de plus que le vin ne peut pas être considéré comme de l’alcool car c’est une culture même de la France sans compter sa vertu pour la santé, c’est la modération qui est juste la condition à respecter. C’est la création des dites qui devrait être réglementée, surtout en matière de vin, c’est un produit d’excellence, un produit ancien et typique de l’Hexagone, les législateurs ne devraient pas autoriser la création des sites vendeurs de vins sur internet si les fondateurs ne sont même pas des professionnels ou n’ayant aucune connaissance en la matière. Ces amateurs doivent au moins suivre des formations spécialisées sur les vins de la France car leur échec contribue à l’échec de tout le système et freine automatiquement le e-commerce du vin en général de la France.
De même, un autre inconvénient est l’impossibilité de dégustation au moment de la commande, c’est le handicap majeur de ce mode d’approvisionnement. Le consommateur doit alors s’attendre à recevoir une bouteille de vin qui ne répond pas réellement à ses attentes, c’est le risque à courir lors d’un achat à distance. Il existe des consommateurs qui préfèrent faire son achat de vin auprès d’un producteur ou d’un caviste pour s’assurer de la qualité du vin. Lorsqu’on achète une bouteille de vin en ligne, sa qualité ne répond pas forcément aux informations ou à la publicité, c’est pour cela qu’il est essentiel de consulter les guides indépendants qui répertorient les sites par domaines et par pays.
La vigilance est donc exigée lors d’une consultation sur internet afin de trouver les sites professionnels en la matière.
Le marché du vin en ligne est une filière très étroite en France et il a été déjà dit qu’il représente simplement 5% du marché mondial de vin car le marché mondial est estimé à 2 milliards d’euros. En plus, dans les 200 sites qui ouvrent leur toile en France, seuls 3 parmi eux sont considérés comme principaux acteurs dans le marché du vin français, ce sont 1855.com, Chateauonline.com, Wineandco.com. Ils représentent un chiffre d’affaires de plus de 5 millions d’euros. Ces acteurs principaux ne suffisent pas à lancer le marché en ligne en France, les sites doivent être des professionnels pour que ce marché trouve son élan.
5.4-Les risques et les faiblesses d’internet sur le vin français
Même si les achats de vin en ligne ne sont pas encore proportionnels aux attentes de tous, sa croissance est en pleine vitesse. Comme tout mode d’approvisionnement, il existe des risques et des faiblesses.
Dans la vente en ligne, il n’y a pas de place pour les vins de gamme moyenne et de bas de gamme puisque les vignerons indépendants ne vendent que des vins qui sont déjà des renommés, ceux qui suivent les règles d’appellation. Les consommateurs les plus intéressés sont ceux qui veulent économisés leur temps. Le vin est un produit d’une grande valeur, les frais logistiques qu’il engendre sont très élevés, c’est ce qui limite ce circuit de distribution. Le non déplacement aussi a un prix.
De même, la livraison des vins après leur commande pose toujours un problème car certains vignerons n’arrivent pas à suivre les commandes, dès fois, il y a une erreur lors de la livraison et les consommateurs peuvent ne pas être satisfaits dans la majeure partie des cas.
Les faiblesses de la vente de vins en ligne peuvent être classées en 3 catégories bien distinctes :
- La dégustation du vin est impossible via internet, les consommateurs ne vont pas acheter du vin auquel ils ne reconnaissent pas, des vins nouveaux ou des vins sans importance. De ce fait, les vignerons sont obligés de limiter leur offre seulement pour vins qui sont déjà reconnus, des vins de grande marque qui possèdent déjà une marque, une appellation ou produits dans les grands domaines comme celui de Bordeaux.
- Toute la population n’est pas forcément des internautes, d’autres aiment acheter dans le circuit traditionnel pour pouvoir déguster en personne, aller vers le caviste et recevoir des conseils plus précis, ou seulement acheter dans les supermarchés pour éviter les mauvaises surprises engendrées par l’achat en ligne.
- Les coûts de la logistique sont très chers, de même pour le frais de la livraison. l’achat sur internet n’est donc pas intéressant si l’on veut acheter une ou deux bouteilles, avec les frais de logistique et de livraison, le client peut avoir jusqu’à 4 bouteilles aux grandes surfaces. L’e-commerce est intéressant dans la mesure où le produit est un produit rare et de qualité, un produit haut de gamme et que le consommateur en commande pour une grande quantité.
III.6– L’exportation et les opportunités apportés par internet pour la promotion du vin français : exemple concret de la Russie
La communication online a permis aux vins français d’attirer la clientèle russe, l’effort des vignerons ne reste pas au niveau des consommateurs domestiques, les étrangers sont aussi à conquérir et l’exportation actuelle vers la Russie en matière de vin est spectaculaire. Les consommateurs russes ont soif d’informations sur les vins français et les producteurs en profitent pour leur en donner afin de les inciter à acheter. Le rythme d’évolution de l’internet comme une source d’information se constate en Russie, et plus particulièrement, les internautes s’intéressent visiblement aux vins fins de la France, de plus qu’internet publie les vins de grandes marques.
En Russie, les internautes ont des revenus stables, ce sont des personnes très actives. L’achat du vin français dans le pays est en pleine croissance et risque d’exploser, cela dépasse même la consommation dans l’Hexagone. C’est le client cible de la France et la bataille ne devrait pas s’arrêter là. Les dépenses constatées pour le vin français atteint les 5% de la consommation de vin en générale, c’est déjà un grand pas pour les vignerons français, cette statistique a été étudié en 2009, actuellement, la vente en ligne des vins français est tout simplement grandiose en Russie.
Dans les moteurs de recherches russes, les demandes se penchent vers les vins français, la population russe s’intéresse de plus en plus aux vins produits par les vignerons français, ceci est dû à leur qualité et leur notoriété.
Mais la France n’est plus le seul pays producteur de vins dans le monde, comme dans l’ancien monde, les concurrents sont de partout et la commercialisation par internet n’est qu’une stratégie comme beaucoup d’autres.
Quatrième partie : LA REGLEMENTATION AU COMMERCE DU VIN VIA INTERNET
Cette quatrième partie sera consacrée au système de règlementation en France, surtout en matière de publicité sur internet puisqu’il s’agit de vendre le vin français en ligne.
IV.1-Les productions et ventes interdites
Différents textes régissent la production et la commercialisation en matière de vin et auxquels doivent se conformer les viticulteurs et producteurs de vin non seulement au niveau national en France mais également au niveau communautaire.
1.1-Au niveau national
1.1.1-La loi n° 93.949 du 26 Juillet 1993 portant code de la consommation
Les dispositions de la règlementation en matière de produits alcoolique dont fait partie le vin régissent en premier lieu les Appellations d’Origine Contrôlée dans ses articles L115-1 et suivants. Le texte prévoit tout d’abord que l’appellation d’origine contrôlée ne sera délivrée que sous respecte des dispositions du code et rural et après homologation de l’autorité compétente en la matière. Il interdit ensuite l’usage frauduleux ou l’utilisation d’une appellation qui est inexacte. Les infractions précédemment citées sont punies d’une peine d’emprisonnement et d’une d’amende.
Dans un second temps, la loi sanctionne les pratiques commerciales interdites notamment l’utilisation de publicités mensongères. La notion de pratiques commerciales interdites est très vague tant par les moyens qui peuvent être utilisés, par la nature des pratiques que par les sujets concernés. Le texte ici tend à protéger le consommateur, le producteur est tenu d’une obligation de loyauté dans ses actes et il ne doit pas utiliser de manœuvres trompeuses qui auront pour objectif d’attirer plus de clientèle. Les articles 121 et suivants du code de la consommation définissent les pratiques commerciales trompeuses comme des allégations, indications ou présentations de nature à induire la clientèle en erreur et qui portent sur l’existence, la disponibilité ou la nature du bien ou du service, ou sur les caractéristiques essentielles du produit ou du service.
Puis, les professionnels sont tenus de certaines obligations auxquelles ils sont tenus lors de la première mise sur le marché, les produits doivent répondre aux prescriptions en vigueur relatives à la sécurité et à la santé des personnes, à la loyauté des transactions commerciales et à la sécurité des consommateurs. Des agents publics ont pour charge de contrôler la conformité des produits aux prescriptions en vigueur lors de la première mise sur le marché des produits alcooliques. Les dispositions sur ces obligations des professionnels sont prévues dans les articles L212-1 et suivants du code.
En ce qui concerne les fraudes et falsifications, le code punit ceux qui falsifieront des boissons destinés à être vendus. La jurisprudence a défini la falsification comme étant la fabrication de produits dans des conditions qui ne sont pas conformes à la règlementation. La falsification peut résulter d’une adjonction, d’une soustraction ou d’une substitution d’un élément dans le produit. A titre d’exemple, constitue une falsification l’enrichissement avec du sucre, le fait de procéder à un traitement quelconque du vin pour la conservation, ou bien le non respect des conditions de traitement et de conservation.
Autre infraction consiste à la fausse indication de provenance, qui est matérialisée par l’altération des mentions et indications initialement portées sur le produit, par la délivrance de certificats d’origine mensongère, ou même par une affirmation verbale contestant les mentions sur le produit qui auront fait croire qu’il proviendrait d’une autre région ou d’un autre pays. La fausse indication de provenance est prohibée par l’article L 217-7 du code de la consommation.
1.1.2-les agents chargés de mettre en application le code de la consommation
Nombreux agents peuvent intervenir dans la répression des infractions commises dans le cadre du code de la consommation. Néanmoins, Ceux qui sont habilités à intervenir en matière de qualité de produits et répression des fraudes et qui procèderont à la recherche et à la constatation des infractions ceux sont les agents énumérés limitativement dans l’article L 215-1 du code de la consommation et dont font partie les agents de la DGCCRF, ceux de la DGDDI, ceux de la DGI, de la VINIFLHOR, de l’INAO, de la SCOSA, les vétérinaires inspecteurs ainsi que les Officiers de police judiciaire et les agents de police judiciaire. Ces agents peuvent procéder à la saisie de documents et moyens qui peuvent contribuer à l’accomplissement de leur mission. Ils peuvent consulter les Administrations publiques, les établissements et les organismes spécialisés qui seront tenu de collaborer dans les enquêtes et investigations effectuées. Ils peuvent exiger du producteur la délivrance d’un échantillon qui fera l’objet d’une analyse pour la détermination de la qualité. Dans certains cas strictement règlementés, en cas de menace pour la santé publique et cas d’urgence, les agents peuvent procéder à des mesures conservatoires notamment à la saisie et à la consignation des produits, ces mesures auront la qualité d’actes de police administrative et pourront avoir une portée nationale sur tout le territoire français
1.1.3-Les autres textes régissant le vin
Le vin est régit par une centaine de textes, c’est principalement le code de la consommation précité qui concerne la communication et donc la publicité dans la production du vin. Il y a des textes qui régissent le droit de la vigne, la responsabilité civile, la commercialisation le tout se rapportant à la viticulture. Il ya également le code rural dont les dispositions ont été mises en place pour se conformer à la règlementation communautaire. Le droit du vin est en constante évolution, chaque année, de nouveaux textes apparaissent et des remaniements sont opérés pour améliorer la qualité du vin et renforcer le contrôle. Le principal objectif des textes est donc la valorisation du secteur viticole français.
1.1..4-Le sors des produits non conformes à la règlementation
Il appartient à l’Administration de décider quand au sors des produits qui ne respectent pas la règlementation. Elle peut ordonner la saisie et la destruction des produits, elle peut exiger l’envoi des produits à la distillerie, à la vinaigrerie ou à d’autres usages industriels. Ca sera le cas pour les produits ayant fait l’objet de pratiques œnologiques non admises ou des produits qui ont été altérés au moyens de techniques ne respectant pas la règlementation. L’Administration peut aussi au cas où c’est encore possible ordonner la mise en conformité avec la règlementation en vigueur, et pendant la période de mise en conformité, les ventes et la mise sur le marché feront l’objet d’une suspension.
1.2-Les règlements portant organisation du marché vitivinicole au niveau communautaire
Le R CE1493/1999 portant organisation commune du marché vitivinicole constitue le texte initial, ensuit en 1998 il a été abrogé plus précisément le 1er Aout par un plan de règlement du conseil portant organisation commune du marché vitivinicole. Aussi bien l’ancien que le nouveau texte concerne la production et la commercialisation du vin au niveau communautaire. L’objectif de cette règlementation est de stabiliser le marché dans l’ensemble des pays de l’Union Européenne et d’assurer un niveau de vie équitable aux viticulteurs. Il succède à différents règlements communautaires ayant eu le même objet mais qui ont eu besoin de remaniement en raison des progrès et de la crise qui existe dans le secteur viticole.
Le règlement prévoit des mesures de gestion du marché du vin tendant à réguler l’offre en limitant la production et en optimisant la demande. En raison de la présence d’excédents de production à l’issue de la crise, cette règlementation communautaire a été mise en place pour trouver des débouchés à la surproduction. C’est ce texte communautaire qui est à l’origine du classement des vins français en deux grandes catégories à savoir les vins de qualité produits dans une région déterminée et les vins de pays. Dans les vins de qualité produits dans une région déterminée, il y a les vins d’appellation d’origine contrôlée et les vins délimités de qualité supérieure tendis que dans les vins de table, il y a les vins de table proprement dit et les vins de pays.
Les différences entre les différentes catégories et sous catégories ont déjà été traitées dans la première partie. Il faut cependant remarquer que le classement est basé sur des impératifs de qualité et les deux catégories doivent être parfaitement étanches, les vins de qualité produits dans une région déterminée ne peuvent être reclassés dans les vins de table et inversement les vins de table ne peuvent être reclassés dans les vins de qualité.
Exceptionnellement, les vins de qualité produits dans une région déterminée présentant un défaut organoleptique et ayant perdu sa qualité sous le respect d’une procédure très règlementée peuvent faire l’objet d’un déclassement. Avant la mise en vente ils doivent avoir été préalablement traités afin de remplir les exigences minimales auxquelles doivent répondre les vins de table. Le contrôle exercé au niveau communautaire quand à lui dépend de chaque pays, d’un ministère ou d’une institution parapublique de l’Etat. Chaque pays doit désigner une instance nationale de contact qui sera l’interlocuteur de la commission européenne. Chaque Etat membre doit veiller à ce que les agents désignés par les organismes qui seront chargés du contrôle puissent exercer leurs attributions, notamment, ils doivent pouvoir accéder aux documents et informations nécessaires au déroulement de l’enquête, ils doivent également pouvoir accéder aux locaux du producteur, prélever des échantillons, prendre des mesures conservatoires appropriées concernant l’élaboration, la détention et la commercialisation du produit concerné. Les différentes instances de contrôle des pays de l’Union Européenne sont tenues d’une obligation de collaboration par la transmission d’informations si les produits ont déjà été suspectés de fraude. Au cas où l’infraction nécessite des investigations et une collaboration avec un pays autre que ceux qui sont membres dans la communauté européenne, les échanges se feront par l’intermédiaire des ambassades.
1.3-L’application des règlements à internet
Les textes nationaux précédemment cités et les prohibitions qu’ils prévoient concernent le marché du vin au niveau de la production et de la commercialisation, l’internet fait partie des supports de commercialisation et les producteurs sont les principaux assujettis. La fabrication et la vente de certains produits sont interdits, les personnes qui diffusent des informations mensongères sur des produits viticoles peuvent être poursuives, et peuvent également être sanctionnés ceux qui commercialisent des produits falsifiés sur internet.
Même si internet n’occupe qu’une petite place dans la commercialisation du vin, la vente n’en est pas moins règlementée. On peut citer à titre d’exemple le cas de producteurs qui pour faciliter la commercialisation de ses produits utilisent internet car à la différence des circuits normaux de distribution, le contrôle de produits y est moins stricte voir même inexistantes, dans la majorité des cas, les produits livrés à la suite de commandes passées par des personnes sur internet ne sont pas conformes aux catalogues présentés sur internet et à la publicité à laquelle le consommateur s’est fié, c’est à ce moment que le consommateur peut traduire le producteur devant la justice pour utilisation de publicité mensongère. Après contrôle au cas où le producteur a été condamné, et s’il est avéré que la fabrication et la vente sont illégales, l’Administration peut en conformité aux textes précités ordonner la saisie et la destruction des produits, elle peut aussi suspendre la commercialisation. Le code de la consommation n’a pas précisément délimité le domaine d’application de la loi mais prévoit seulement l’interdiction de la commercialisation des produits falsifiés, donc tous les moyens qui permettent de mettre le produit sur le marché sont concernés.
Pour règlementation au niveau communautaire, les producteurs doivent respecter la répartition par catégorie des vins et doivent se conformer aux autorisations de commercialisation qu’ils ont obtenue à la suite des procédures administratives de contrôle de qualité. Ils ne peuvent pas reclasser ou déclasser à leur guise un vin sans une autorisation spéciale délivrée par l’Administration. Néanmoins, la publicité sur internet est strictement règlementée pour les alcools y compris le vin, la loi n° 91-32 du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme est celle applicable en la matière.
IV.2-la loi n° 91-32 du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme
C’est la loi dite loi Evin du nom de son Auteur Claude Evin. Dans ses dispositions concernant l’alcool, elle limite le droit de faire de la publicité pour les boissons alcoolisées afin de protéger les jeunes qui sont plus naïf et qui sont les plus vulnérables des opérations de marketing. La publicité pour l’alcool sur internet est autorisée à l’exclusion des sites principalement destinés à la jeunesse et sera soumise aux dispositions de la loi Evin. La loi Evin dispose que la propagande ou la publicité, directe ou indirecte en faveur de boissons alcooliques dont la vente et la fabrication ne sont pas interdites sont autorisées exclusivement sous formes d’affiches et d’enseignes dans les zones de production, sous forme d’affichettes et d’objets à l’intérieur des lieux de vente à caractère spécialisé, l’internet étant assimilé à un lieu de vente, et le professionnel n’est autorisé à faire de la publicité que dans son lieu de vente c’est-à-dire donc uniquement sur son propre site web. Cette privation concerne non seulement le producteur mais surtout le distributeur lorsque ces deux rôles sont exercés par des personnes différentes. Les propagandes et publicités indirectes d’après la loi sont des publicités en faveur d’un organisme, d’un service, d’une activité, d’un produit ou d’un article autre qu’une boisson alcoolique qui, par son graphisme, sa présentation, l’utilisation d’une dénomination, d’une marque, d’un emblème publicitaire ou de tout autre signe distinctif, rappelle une boisson alcoolique. Il s’agit donc de publicités de produits sans rapport avec un produit alcoolique visé mais qui mentionne par exemple la marque d’une boisson alcoolique. La publicité qui est autorisée pour les produits alcooliques est limitée à l’indication du degré volumique d’alcool, de l’origine, de la dénomination, de la composition du produit, du nom et de l’adresse du fabricant, des agents et des dépositaires ainsi que du mode d’élaboration, des modalités de vente et du mode de consommation du produit. La publicité peut en outre comporter des références à des terroirs de production. Toute publicité en faveur des boissons alcooliques doit être assortie d’un message de caractère sanitaire précisant que l’abus de l’alcool est dangereux pour la santé. L’autorisation de publicité prévue par la loi Evin exclu bien sûr les sites dédiés à la jeunesse et au sport. Les infractions aux dispositions précitées sont sanctionnées par une peine d’amende qui peut être assortie de l’interdiction de vente des produits alcooliques qui ont fait l’objet de l’opération illégale. Le tribunal peut également ordonner l’enlèvement de la publicité interdite.
Cinquième partie : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
V.1-Pour l’ensemble du secteur viticole en général
Pour faire face à la concurrence, rétablir le secteur viticole français et stabiliser le marché du vin, les producteurs peuvent avoir recours à des techniques de marketing. Les entreprises françaises doivent mettre en place des stratégies marketing offensives adaptées à l’évolution du marché et aux attentes de nouveaux consommateurs. L’internet est un bon moyen de faire face à la concurrence malgré la règlementation stricte qui s’impose en matière de boissons alcooliques, en effet, il s’agit d’un moyen moins couteux par rapport à d’autres moyens de communication comme l’audiovisuel et il a une portée internationale et qui peut atteindre même les régions et pays les plus reculés et inaccessibles du Monde mais qui ont accès à internet. Même si la consommation en volume des nouveaux pays importateurs est modeste, les entreprises françaises doivent y installer des filiales, le marché de certains de ces nouveaux consommateurs comme l’Inde ou le Japon ont un très grand potentiel et est constante évolution. Les producteurs peuvent également procéder à la réduction des prix et jouer sur l’économie d’échelle, le marché est constamment proche de la surproduction d’où la réduction des prix contribuera non seulement à l’écoulement rapide des produits sur le marché donc à prévenir une surproduction mais également à l’augmentation du nombre de consommateurs.
Des subventions étatiques sont nécessaires pour la préservation de la qualité du vin. En cas de faiblesse du rendement du viticulteur, la qualité de la production sera nécessairement affectée, le viticulteur par exemple peut être tenté de mettre en vente ses produits avant que ces derniers n’atteignent la maturité escompté or le viticulteur prend un très grand risque en ne respectant pas les normes de qualité car s’il se fait prendre, il sera condamné à une peine d’amende alors qu’il est déjà en situation difficile et de plus, ses produits risqueront de faire l’objet d’une destruction.
Pour faire face à la concurrence mondiale, qui devient de plus en plus rude par la mondialisation, une amélioration de la quantité est nécessaire tout en préservant la qualité des produits. Le secteur viticole constitue un des grands piliers de l’économie française et une participation financière de l’Etat dans le secteur constituera nécessairement un bon investissement dans la mesure où la France est encore le plus le plus grand producteur, le plus grand exportateur, et le plus grand consommateur de vin.
V.2-Pour le vin face à internet
Avant de pouvoir décider des mesures à adopter pour l’utilisation d’internet comme moyen de concurrence et en vue de l’amélioration de la commercialisation, une enquête doit être effectuée en raison de l’insuffisance de données pour pouvoir véritablement positionner les produits. L’enquête servira à déterminer qui pourront être les clients potentiels en fonction des personnes fréquentant l’internet, leur âge, de leur préférence en matière de boisson alcoolique. L’enquête servira ensuite à déterminer qui sont les concurrents déjà présents sur internet, quels sont leurs parts de marché respectifs, dans quel pays ils se trouvent, les produits qu’ils proposent et leurs compétitivités. L’enquête servira également à déterminer la rentabilité d’internet pour le producteur et ses produits, or généralement, la création de site web est gratuite, c’est seulement si le producteur vise une clientèle précise et qu’il désire insérer sa publicité dans une page consacré à autre chose qu’il devra payer.
Ce n’est qu’après cette enquête que l’on pourra déterminé si internet constitue une opportunité ou une menace pour le vin français, en tout cas, les inconvénients sont moins nombreux que les avantages. Ce qui est désormais sur est que par le biais d’internet, la vente du vin français a connu une croissance, une amélioration est encore utile surtout au niveau de la création des sites, la matière de la publicité étant déjà réglée. La vente de vin en ligne nécessite, à vrai dire, de beaucoup de professionnalisme pour obtenir la confiance des consommateurs domestiques et étrangers.
La mondialisation des échanges ne cessera d’apporter des changements, il suffit de redéployer les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour suivre les changements. Internet n’est pas non plus le seul moyen de rester dans la compétitivité, à lui seul, c’est impossible mais en combinaison avec d’autres nouvelles technologies et des stratégies étudiées et professionnelles en promettent beaucoup.
CONCLUSION
Pour en conclure, la mondialisation a apporté un grand changement au monde du vin. Auparavant, la France était le seul producteur de vin dans le monde alors qu’aujourd’hui, en plus des pays comme l’Italie, les pays de nouveau monde ont fait leur entrée massive dans le marché du vin. La concurrence était donc de mise et la France a rencontré des pertes de grand marché à l’exportation ainsi de la surproduction.
Malgré ce désagrément pour le secteur viticole de l’Hexagone, elle demeure le premier producteur mondial et le premier consommateur de vin dans le monde entier. Son excellence n’est pas encore perdue mais ce qui inquiète les vignerons français et les fanatiques des vins français est la durée de cette place que tient la France actuellement puisque la concurrence monte en flèche et cela risque de dévaloriser le secteur viticole français. La France risque de perdre son excellence et on ne sait pas jusqu’à quand cela va-t-il durer.
Face à cette inquiétude, le gouvernement a adopté des lois considérées comme plus souples que les règlementations d’avant pour permettre aux vignerons de garder ce rang leader dans le monde. L’internet est parmi les moyens d’espoir pour le maintien de cette place. Cette source d’information est elle-même apportée par la mondialisation et elle permet de vendre les vins en ligne et attire beaucoup plus de consommateurs que dans le circuit traditionnel, son expansion est fortement remarquée en matière d’exportation. L’internet offre les informations tant recherchées par les consommateurs mais il présente aussi des inconvénients et des faiblesses.
En France, trop peu d’acteurs ont réellement réussi à s’imposer sur le marché de la vente de vin en ligne, la part des achats est encore faible jusqu’à aujourd’hui mais elle est en pleine croissance et promet de maintenir la place de la France au niveau mondial. La menace qu’on craint pour le vin français est l’apparition de plusieurs sites de vente de vins français qui ne sont même pas des professionnels, cela risque de détruire la valeur du vin au niveau international même. Ces sites donnent des informations et des publicités mensongères, et même si cela ne frappe aujourd’hui que certains internautes qui ont fait le mauvais choix, au fil des années, cela peut détruire le circuit en entier.
En réalité, face à la mondialisation des échanges, l’internet représente une grande opportunité pour le vin français car sa croissance est promettant et les avantages qu’il procure sont nombreux par rapport aux menaces de son emploi. Par le réseau internet, la notoriété de la France en matière de qualité de vin peut encore se maintenir pour les quelques années à venir. La continuation de l’emploi de l’internet comme mode d’approvisionnement est vivement conseillée et quelques règlementations adéquates sur la création des sites s’avèrent indispensables.
La publicité sur internet est déjà réglementée en France après plusieurs manifestations et des révisions de loi en passant par la fameuse loi Evin.
Il est important de connaître que le vin est le produit type de la France, elle renferme une culture et doit être traité par tous les citoyens français comme étant un produit de luxe, de valeur qui se déguste avec modération dans les moments de convivialité, c’est ce qui fait sa différence avec les boissons purement alcooliques. La plantation du vin est un art et son secteur doit être protégé, surtout en France, le premier producteur de vin dans le monde.
ANNEXE I
LOI no 91-32 du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme (extraits)
TITRE II
DISPOSITIONS RELATIVES
A LA LUTTE CONTRE L’ALCOOLISME
Art. 10. – Le code des débits de boissons et des mesures contre l’alcoolisme est ainsi modifié:
I. – Au troisième alinéa (1o) de l’article L.1er, les mots: « un degré » sont remplacés par les mots: « 1,2 degré » et au cinquième alinéa (2o) du même article, le chiffre « 1 » est remplacé par le chiffre « 1,2 ».
-
– L’article L.13 est ainsi rédigé:
Art. L.13. – La délivrance de boissons alcooliques au moyen de distributeurs automatiques est interdite.
III. – Au premier alinéa de l’article L.17, les mots: « messages publicitaires » sont remplacés par les mots: « publicité directe ou indirecte » et les mots « un degré » sont remplacés par les mots « 1,2degré ».
-
– A compter du 1er janvier 1993, l’article L.17 est ainsi rédigé:
Art. L.17. – La propagande ou la publicité, directe ou indirecte, en faveur des boissons alcooliques dont la fabrication et la vente ne sont pas interdites sont autorisées exclusivement:
-1o Dans la presse écrite à l’exclusion des publications destinées à la jeunesse, définies au premier alinéa de l’article 1er de la loi no 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse;
– 2o Par voie de radiodiffusion sonore pour les catégories de radios et dans les tranches horaires déterminées par décret en Conseil d’Etat;
-3o Sous forme d’affiches et d’enseignes dans les zones de production, sous forme d’affichettes et d’objets à l’intérieur des lieux de vente à caractère spécialisé, dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat;
-4o Sous forme d’envoi par les producteurs, les fabricants, les importateurs, les négociants, les concessionnaires ou les entrepositaires, de messages, de circulaires commerciales, de catalogues et de brochures, dès lors que ces documents ne comportent que les mentions prévues à l’article L.18 et les conditions de vente des produits qu’ils proposent;
-5o Par inscription sur les véhicules utilisés pour les opérations normales de livraison des boissons, dès lors que cette inscription ne comporte que la désignation des produits ainsi que le nom et l’adresse du fabricant, des agents ou dépositaires, à l’exclusion de toute autre indication;
-6o En faveur des fêtes et foires traditionnelles consacrées à des boissons alcooliques locales et à l’intérieur de celles-ci, dans des conditions définies par décret;
-7o En faveur des musées, universités, confréries ou stages d’initiation œnologique à caractère traditionnel ainsi qu’en faveur de présentations, de dégustations, dans des conditions définies par décret.
-Toute opération de parrainage est interdite lorsqu’elle a pour objet ou pour effet la propagande ou la publicité, directe ou indirecte, en faveur des boissons alcooliques.
- – Après l’article L. 17, il est inséré un article L. 17-1 ainsi rédigé:
Art. L. 17-1. – Est considérée comme propagande ou publicité indirecte toute propagande ou publicité en faveur d’un organisme, d’un service, d’une activité, d’un produit ou d’un article autre qu’une boisson alcoolique qui,
par son graphisme, sa présentation, l’utilisation d’une dénomination, d’une marque, d’un emblème publicitaire ou de tout autre signe distinctif, rappelle une boisson alcoolique.
Toutefois, ces dispositions ne sont pas applicables à la propagande ou à la publicité en faveur d’un produit autre qu’une boisson alcoolique qui a été mis sur le marché avant le 1er janvier 1990 par une entreprise juridiquement ou financièrement distincte de toute entreprise qui fabrique, importe ou commercialise une boisson alcoolique.
- – L’article L.18 est ainsi rédigé:
Art. L. 18. – La publicité autorisée pour les boissons alcooliques est limitée à l’indication du degré volumique d’alcool, de l’origine, de la dénomination, de la composition du produit, du nom et de l’adresse du fabricant, des agents et des dépositaires ainsi que du mode d’élaboration,
des modalités de vente et du mode de consommation du produit.
Cette publicité peut comporter en outre des références relatives aux terroirs de production et aux distinctions obtenues.
Le conditionnement ne peut être reproduit que s’il est conforme aux dispositions précédentes.
Toute publicité en faveur de boissons alcooliques, à l’exception des circulaires commerciales destinées aux personnes agissant à titre professionnel, doit être assortie d’un message de caractère sanitaire précisant que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.
VII. – L’article L. 19 est ainsi rédigé:
Art. L. 19. – Un décret en Conseil d’Etat fixe les conditions dans lesquelles le ou les initiateurs d’une opération de mécénat peuvent faire connaître leur participation par la voie exclusive de mentions écrites dans les documents diffusés à l’occasion de cette opération.
VIII. – L’article L. 21 est ainsi rédigé:
Art. L. 21. – Les infractions aux dispositions des articles L. 17, L. 18, L. 19 et L. 20 sont punies d’une amende de 50000 F à 500000 F. Le maximum de l’amende peut être porté à 50 p. 100 du montant des dépenses consacrées à l’opération illégale.
En cas de récidive, le tribunal peut interdire pendant une durée de un à cinq ans la vente de la boisson alcoolique qui a fait l’objet de l’opération illégale.
Le tribunal peut, compte tenu des circonstances de fait, décider que les personnes morales sont en totalité ou en partie solidairement responsables du paiement des amendes et des frais de justice mis à la charge de leurs dirigeants ou de leurs préposés.
Le tribunal ordonne, s’il y a lieu, la suppression, l’enlèvement ou la confiscation de la publicité interdite aux frais des délinquants.
La cessation de la publicité peut être ordonnée soit sur réquisition du ministère public, soit d’office par le juge d’instruction ou le tribunal saisi des poursuites. La mesure ainsi prise est exécutoire nonobstant toutes voies de recours. Mainlevée peut en être donnée par la juridiction qui l’a ordonnée ou qui est saisie du dossier. La mesure cesse d’avoir effet en cas de décision de non-lieu ou de relaxe.
Les décisions statuant sur les demandes de mainlevée peuvent faire l’objet d’un recours devant la chambre d’accusation ou devant la cour d’appel selon qu’elles ont été prononcées par un juge d’instruction ou par le tribunal saisi des poursuites.
La chambre d’accusation ou la cour d’appel statue dans un délai de dix jours à compter de la réception des pièces.
- – Après l’article L. 49-1-1, il est inséré un article L. 49-1-2 ainsi rédigé:
Art. L. 49-1-2. – La vente et la distribution de boissons des groupes 2 à 5 définis à l’article L. 1er est interdite dans les stades, dans les salles d’éducation physique, les gymnases et, d’une manière générale, dans tous les établissements d’activités physiques et sportives.
Des dérogations peuvent être accordées par arrêté conjoint du ministre chargé du tourisme et du ministre chargé de la santé pour des installations qui sont situées dans des établissements classés hôtels ou restaurants de tourisme.
Le préfet peut, dans des conditions fixées par décret, accorder des dérogations temporaires aux dispositions du premier alinéa pour des raisons liées à des événements de caractère sportif, agricole ou touristique.
- – Après le deuxième alinéa de l’article L.68, il est inséré un alinéa ainsi rédigé:
Il est interdit de vendre des boissons alcooliques à emporter, entre vingt-deux heures et six heures, dans les points de vente de carburant.
- – L’article L.80 est ainsi rédigé:
Art. L.80. – Dans les débits de boissons et tous commerces ou lieux publics, il est interdit de vendre ou d’offrir gratuitement à des mineurs de moins de seize ans des boissons alcooliques à consommer sur place ou à emporter.
XII. – L’article L.85 est ainsi rédigé:
Art. L.85. – Il est interdit de recevoir dans les débits de boissons des mineurs de moins de seize ans qui ne sont pas accompagnés de leur père, mère, tuteur ou de toute personne de plus de dix-huit ans en ayant la charge ou la surveillance.
Toutefois, les mineurs de plus de treize ans, même non accompagnés peuvent être reçus dans les débits de boissons assortis d’une licence de première catégorie.
XIII. – L’article L.96 est ainsi rédigé:
Art. L.96. – Les associations dont l’objet statutaire comporte la lutte contre l’alcoolisme, régulièrement déclarées depuis au moins cinq ans à la date des faits, peuvent exercer les droits reconnus à la partie civile pour les infractions aux dispositions du présent code.
XIV. – Après l’article L.97, il est inséré un article L.97-1 ainsi rédigé: Art. L.97-1. – Les campagnes d’information menées dans le cadre de la lutte antialcoolique doivent comporter des messages de prévention et d’éducation. Ces messages ne doivent pas présenter de caractères discriminatoires entre les différents produits.
Art. 11. – A compter du 1er janvier 1993, par dérogation aux dispositions de l’article L.17 du code des débits de boissons, l’exécution des contrats en cours au 1er janvier 1991 et relatifs à des opérations de publicité dans l’enceinte des débits de boissons est poursuivie jusqu’au 31 décembre 1993 au plus tard.
Art. 12. – [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par décision du Conseil constitutionnel no 90-283 DC du 8 janvier 1991.]
Art. 13. – Un rapport d’évaluation de la présente loi devra être soumis par le Gouvernement au Parlement pour le 1er janvier 1993 et pour le 1er janvier 1995.
La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.
Loi n° 93.949 du 26 Juillet 1993 portant code de la consommation (extraits)
Article L.115-16 : Est puni de deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 37 500 euros le fait :
1º De délivrer une appellation d’origine contrôlée sans satisfaire aux conditions prévues à l’article L. 642-3 du code rural ;
2º De délivrer une appellation d’origine contrôlée qui n’a pas fait l’objet de l’homologation prévue à l’article L. 641-7 du code rural ;
3º D’utiliser ou de tenter d’utiliser frauduleusement une appellation d’origine ;
4º D’apposer ou de faire apparaître, par addition, retranchement ou par une altération quelconque, sur des produits, naturels ou fabriqués, mis en vente ou destinés à être mis en vente, une appellation d’origine en la sachant inexacte ;
5º D’utiliser un mode de présentation faisant croire ou de nature à faire croire qu’un produit bénéficie d’une appellation d’origine ;
6º De faire croire ou de tenter de faire croire qu’un produit assorti d’une appellation d’origine est garanti par l’Etat ou par un organisme public. Le tribunal pourra, en outre, ordonner l’affichage du jugement dans les lieux qu’il désignera et son insertion intégrale ou par extraits dans les journaux qu’il indiquera, le tout aux frais du condamné.
art. L. 121-1 : Une pratique commerciale est trompeuse : (…)
2° Lorsqu’elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur et portant sur l’un ou plusieurs des éléments suivants :
- a) L’existence, la disponibilité ou la nature du bien ou du service ;
- b) Les caractéristiques essentielles du bien ou du service, à savoir : ses qualités substantielles, sa composition, ses accessoires, son origine, sa quantité, son mode et sa date de fabrication, les conditions de son utilisation et son aptitude à l’usage,
Les agents peuvent exiger du responsable d’une pratique commerciale la mise à leur disposition ou la communication de tous les éléments propres à justifier les allégations, indications ou présentations inhérentes à cette pratique.
Article L. 221-1. – Les produits et les services doivent, dans des conditions normales d’utilisation ou dans d’autres conditions raisonnablement prévisibles par le professionnel, présenter la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre et ne pas porter atteinte à la santé des personnes.
Article L. 221-1-3. – Lorsqu’un professionnel sait que des produits destinés aux consommateurs qu’il a mis sur le marché ne répondent pas aux exigences de l’article L 221-1, il en informe immédiatement les autorités administratives compétentes, en indiquant les actions qu’il engage afin de prévenir les risques pour les consommateurs.
Les modalités de cette information sont définies par arrêté du ministre chargé de la consommation et des ministres intéressés. Le professionnel ne peut s’exonérer de son obligation en soutenant n’avoir pas eu connaissance des risques qu’il ne pouvait raisonnablement ignorer.
Article L. 213-1 : Sera puni d’une emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de 250 000 F au plus ou de l’une de ces deux peines seulement quiconque, qu’il soit ou non partie au contrat, aura trompé ou tenté de tromper le contractant, par quelque moyen ou procédé que ce soit, même par l’intermédiaire d’un tiers : – soit sur la nature, l’espèce, l’origine, les qualités substantielles, la composition ou la teneur en principes utiles de toutes marchandises
Article L. 213-3 : Seront punis des peines portées par l’article 213-1 :
1°/ ceux qui falsifieront des denrées servant à l’alimentation de l’homme ou des animaux, des substances médicamenteuses, des boissons et des produits agricoles ou naturels destinés à être vendus ;
2° ceux qui exposeront, mettront en vente ou vendront des denrées servant à l’alimentation de l’homme ou des animaux, des boissons et des produits agricoles ou naturels qu’ils sauront être falsifiés ou corrompus ou toxiques;
3°/ ceux qui exposeront, mettront en vente ou vendront des substances médicamenteuses falsifiées.
4°/ ceux qui exposeront, mettront en vente ou vendront, connaissant leur destination, des produits, objets ou appareils propres à effectuer la falsification et ceux qui auront provoqué à leur emploi par le moyen de brochures, circulaires, prospectus, affiches, annonces ou instructions quelconques.
article L. 214-1 : il sera statué par des Décrets en Conseil d’Etat sur les mesures à prendre pour assurer l’exécution des chapitres II à VI du présent titre, notamment en ce qui concerne :
1°) la fabrication et l’importation des marchandises ainsi que la vente, la mise en vente, l’exposition, la détention
2°) les modes de présentation ou les inscriptions de toute nature
3°) la définition, la composition et la dénomination des marchandises de toute nature, les traitements licites dont elles peuvent être l’objet, les caractéristiques qui les rendent impropres à la consommation ; (…)
Article L.214-2 : les infractions aux décrets seront punies comme contraventions de 3e classe (amendes de 450 € au plus, éventuellement cumulables).
ANNEXE II
SITUATION ET STATISTIQUES DU SECTEUR VITIVINICOLE MONDIAL EN 2007 (Office internationale de la Vigne et du Vin : Bulletin de l’OIV)
Production mondiale de vin en Milliers d’Hl
Consommation mondiale de vin en Milliers d’Hl
ANNEXE III
Synthèse de la production et consommation mondiale de vin par continent
Evolution de la Production Mondiale de Vin dans les 6 Continents de 1986 à 2007 ((en millier hl)
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001 -2005 | 2 005 | 2 006 | 2 007 |
AFRIQUE | 9 259 | 9 494 | 9 091 | 9 582 | 10 181 | 11 078 | 11 236 |
AMERIQUE | 48 595 | 42 776 | 44 815 | 47 533 | 52 380 | 48 867 | 49 901 |
ASIE | 4 448 | 6 968 | 11 703 | 13 385 | 13 832 | 13 723 | 13 663 |
UE 15 | 189 497 | 164 101 | 167 970 | 159 129 | 163 342 | 165 098 | 149 046 |
PECO | 30 023 | 20 441 | 20 633 | 17 387 | 12 630 | 15 358 | 16 361 |
EX-URSS | 16 314 | 12 814 | 9 141 | 11 229 | 11 360 | 12 354 | 13 605 |
Autres EUROPE | 1 331 | 1 246 | 1 256 | 1 154 | 1 061 | 1 076 | 1 087 |
OCEANIE | 4 724 | 5 253 | 7 948 | 13 380 | 15 321 | 15 595 | 11 096 |
TOTAL | 304 191 | 263 093 | 272 557 | 272 779 | 280 107 | 283 149 | 265 995 |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
Evolution en Pourcentage de la Production Mondiale de Vin dans les 6 Continents de 1986 à 2007
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001 -2005 | 2 005 | 2 006 | 2 007 |
AFRIQUE | 3,04% | 3,61% | 3,34% | 3,51% | 3,63% | 3,91% | 4,22% |
AMERIQUE | 15,98% | 16,26% | 16,44% | 17,43% | 18,70% | 17,26% | 18,76% |
ASIE | 1,46% | 2,65% | 4,29% | 4,91% | 4,94% | 4,85% | 5,14% |
UE 15 | 62,30% | 62,37% | 61,63% | 58,34% | 58,31% | 58,31% | 56,03% |
PECO | 9,87% | 7,77% | 7,57% | 6,37% | 4,51% | 5,42% | 6,15% |
EX-URSS | 5,36% | 4,87% | 3,35% | 4,12% | 4,06% | 4,36% | 5,11% |
Autres EUROPE | 0,44% | 0,47% | 0,46% | 0,42% | 0,38% | 0,38% | 0,41% |
OCEANIE | 1,55% | 2,00% | 2,92% | 4,91% | 5,47% | 5,51% | 4,17% |
TOTAL | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
Evolution de la Consommation Mondiale de Vin dans les 6 Continents de 1986 à 2007 ((en millier hl)
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001 -2005 | 2 005 | 2 006 | 2 007 |
AFRIQUE | 5 266 | 5 567 | 6 145 | 6 242 | 6 380 | 6 629 | 6 825 |
AMERIQUE | 48 453 | 43 460 | 43 587 | 47 341 | 50 614 | 51 547 | 53 284 |
ASIE | 4 583 | 7 325 | 13 641 | 15 703 | 16 691 | 17 361 | 17 784 |
UE 15 | 138 205 | 130 968 | 127 524 | 128 969 | 129 069 | 128 259 | 128 263 |
PECO | 18 148 | 15 960 | 16 601 | 14 993 | 11 663 | 15 275 | 16 016 |
EX-URSS | 17 574 | 12 914 | 9 623 | 12 551 | 14 922 | 15 832 | 17 511 |
Autres EUROPE | 3 436 | 3 304 | 3 437 | 3 618 | 3 588 | 3 541 | 3 707 |
OCEANIE | 3 808 | 3 657 | 4 070 | 5 041 | 5 460 | 5 555 | 5 799 |
TOTAL | 239 473 | 223 155 | 224 628 | 234 458 | 238 387 | 243 999 | 249 189 |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
Evolution en Pourcentage de la Consommation Mondiale de Vin dans les 6 Continents de 1986 à 2007
CONTINENT | 86-90 | 91-95 | 96-00 | 2001 -2005 | 2 005 | 2 006 | 2 007 |
AFRIQUE | 2,20% | 2,49% | 2,74% | 2,66% | 2,68% | 2,72% | 2,74% |
AMERIQUE | 20,23% | 19,48% | 19,40% | 20,19% | 21,23% | 21,13% | 21,38% |
ASIE | 1,91% | 3,28% | 6,07% | 6,70% | 7,00% | 7,12% | 7,14% |
UE 15 | 57,71% | 58,69% | 56,77% | 55,01% | 54,14% | 52,57% | 51,47% |
PECO | 7,58% | 7,15% | 7,39% | 6,39% | 4,89% | 6,26% | 6,43% |
EX-URSS | 7,34% | 5,79% | 4,28% | 5,35% | 6,26% | 6,49% | 7,03% |
Autres EUROPE | 1,43% | 1,48% | 1,53% | 1,54% | 1,51% | 1,45% | 1,49% |
OCEANIE | 1,59% | 1,64% | 1,81% | 2,15% | 2,29% | 2,28% | 2,33% |
TOTAL | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% | 100,00% |
Source : G. Dutruc-Rosset G. Situation du Secteur Vitivinicole Mondial de en 2007
GLOSSAIRE
–Caviste : personne ayant la charge d’une cave à vins, chez un producteur, un restaurateur
–Cépage : plant de vigne considéré dans sa spécificité ; variété de vigne
– E-commerce : vente et achat sur internet
–OIV : Office Internationale du Vin
–ONIVINS : Office National Interprofessionnel des Vins
–Spiritueux : boissons qui contient beaucoup d’alcool
–Terroir : c’est l’association entre un type de sol, un climat, une variété de vigne et le savoir-faire de l’homme.
-VAO : Vins d’Appellations d’Origine Contrôlée
-VDQS : Vins Délimités de Qualité Supérieure
-Vendange : récolte du raisin pour la fabrication du vin
-Vigne : arbrisseau grimpant cultivé, produisant un fruit, le raisin, consommé tel quel ou dont le moût est utilisé pour la fabrication du vin
– Vigneron : personne qui cultive la vigne, qui fait du vin
–Vinification : Transformation du raisin ou du moût en vin, ensemble des techniques mises en œuvre pour cette transformation
–Viticulture : culture de la vigne
-VQPRD : Vins de Qualité Produits dans des Régions Déterminées
Vin : boisson alcoolique obtenue par fermentation et pressage du raisin
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