Impact du Shiatsu sur les douleurs de dos
Impact du Shiatsu sur les douleurs de dos
SOMMAIRE
Introduction ………………………………………………………………….
Conclusion ……………………………………………………………………. Bibliographie …………………………………………………………………. Annexe ……………………………………………………………………….. |
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Introduction
Parfois, le dos subit les effets néfastes des activités quotidiennes lorsque celles-ci se prolongent sans y prêter attention. Aussi, les tensions émotionnelles de l’individu sont parmi les facteurs de contractions musculaires entraînant des douleurs et des raideurs, et le dos en est la première victime. Sachant qu’en grande partie, le poids de l’homme est supporté par le dos, celui-ci reçoit en premier les impacts des mobilités pénibles et des muscles tendus.
Dans la plupart des cas, une personne en surpoids se trouve attaquée par des pressions au niveau du dos, surtout le bas du dos. Le surpoids peut également favoriser l’aggravation d’autres maladies comme la maladie du squelette (l’ostéoporose), l’inflammation d’une articulation provoquant une lésion du tissu osseux qui attaque cette articulation (l’ostéo-arthrite) voire la maladie auto-immune qui provoque une inflammation chronique des articulations, le vieillissement des disques, les sténoses et le spondylolisthésis qui est une affection caractérisée par le glissement d’une structure de la colonne vertébrale vers l’avant. Les résultats de certaines études confirment que la les douleurs au bas du dos pendant la grossesse concernent plus de la moitié des femmes enceintes. Parfois, dans certains cas, la douleur devient insupportable et empêche l’exercice professionnel.
La lombalgie ou le mal en bas de dos pendant la grossesse, possiblement aggravée par la fatigue au travail est liée à l’augmentation des contraintes mécanismes, et peut-être aussi liée à des facteurs hormonaux. La lombalgie se manifeste parfois au début de la grossesse, mais elle peut être ne pas liée au développement du poids de la femme et du fœtus (Swensson et al. 1990), sachant que les mensurations transversales et sagittales de l’abdomen n’ont pas beaucoup d’impact sur le bas de dos.
Les activités sportives et de loisirs se sont amplement développées pendant ces dernières années, et parallèlement le nombre de blessures liées au sport s’est accru, donnant par exemple les chiffres suivants : en Grande Bretagne, plus d’un million cinq cent d’athlètes, et aux Etats-Unis plus de 3,7 millions sont amenés aux urgences. Sauf les blessures temporaires, certains sportifs subissent des lésions durables qui touchent notamment le système musculo-squelettique. Les accidents résultent, dans la plupart des cas, d’un accident ou d’un échauffement insuffisant ou d’une utilisation d’équipement inadapté.
Certaines déformations musculaires trop importantes, surtout l’impact au dos, doivent être évitées et un échauffement ou/et une série d’étirements bien équilibrés avant l’activité sportive elle-même sont nécessaires en l’occurrence. En effet, si les activités sportives ne sont pas pratiquées à bon escient, elles provoquent le vieillissement rapide des différentes structures du dos.
Avant d’entamer les études reliant la pratique du shiatsu sur les douleurs de dos, nous allons tout d’abord parler des origines du mal de dos, puis quelques notions sur les massages pour remédier le mal de dos. Par la suite, nous allons prendre connaissance de l’équilibre énergétique. Quelques réflexions sur le mal de dos en lien au shiatsu avec quelques démonstrations de cas pratiques vont compléter cet écrit de recherche.
La première partie est employée pour parler de la généralité sur le mal de dos. On va discuter sur les origines et les causes du mal de dos pour mieux le comprendre. On va parler des traitements et aussi des massages pour le prévenir et pour le soulager. Toujours dans cette première partie, on va parler de quelques notions sur l’équilibre énergétique.
Dans la deuxième partie, il s’agit de discuter les relations entre shiatsu et le mal de dos. Tout d’abord, on va entamer les quelques notions de la médecine chinoise corrélées à théorie énergétique, puis dans la section subséquente le yin et le yang, et enfin on va terminer par des études de cas pratiques du shiatsu
- Généralité sur le mal de dos
Dans la plupart de nos activités quotidiennes, le dos est le plus exposé à des durs exercices. Evidemment, les travaux de force revendiquent essentiellement la contribution de la colonne vertébrale. Cependant, pour les travailleurs qui n’ont pas à trop bouger, donc ils ne sont pas habitués à mobiliser plus souvent le dos, juste un faux mouvement pourrait provoquer un mal de dos. Les médecins ne sont donc plus surpris du mal de dos qui devient l’un des premiers motifs de consultation.
La colonne vertébrale, ou tout simplement le « dos » s’avère l’élément primordial de l’organisme de l’homme et assure à cet effet l’équilibre de l’ensemble du squelette. La colonne vertébrale est composée de 7 vertèbres cervicales, de 12 vertèbres dorsales et de 5 vertèbres lombaires auxquelles s’ajoutent les vertèbres sacrées et coccygiennes, en bas et sont soudées. Partant de cette structuration, nous allons entrer dans les origines et les causes du mal de dos.
- Les origines et causes du mal de dos
La colonne vertébrale qui soutient le dos, tel que nous l’avons annoncé supra se subdivise en 3 principales régions. A cet effet, le mal de dos peut concerner chaque étage de la colonne et à chaque type de mal de dos est affecté le nom de l’endroit touché. Pour les trois régions, on a affecté les noms : les cervicalgies, les dorsalgies et en bas les lombalgies. Quelle que soit la région, c’est-à-dire la partie supérieure, le milieu de dos ou le bas de dos, les douleurs ressenties se manifestent en deux types dont :
(i) La douleur aiguë : ce type de douleur se manifeste d’un coup et d’une manière intense mais ne dure pas longtemps ; et
(ii) La douleur chronique : ce type de douleur s’installe d’une manière progressive avec une intensité moins forte, mais la douleur dure longtemps sinon elle est récidivante.
Lorsque la douleur est récidivante et aiguë, il est nécessaire de consulter le médecin qui doit réaliser un diagnostic plus précis. Le fait d’éviter le médecin en cas de douleur en bas ou au milieu du dos, car on les sous-estime, peut entraîner l’aggravation de la maladie. D’abord, voir un médecin généraliste, et le cas échéant, la consultation d’un rhumatologue ou un médecin spécialiste en rééducation fonctionnelle est indispensable. Ces spécialistes peuvent préciser le mal à l’aide des examens complémentaires comme le scanner, la radiologie, peut-être même l’analyse du sang.
Il est connu que les adultes et les personnes âgées sont surtout concernés par le mal de dos. Et les femmes sont les plus touchées, lorsqu’elles sont enceintes. Autant la grossesse avance dans le terme, le ventre de la femme augmente et le centre de gravité se déplace. Le relâchement des tissus est entraîné par les hormones de la grossesse. Par conséquent, le dos est attaqué par ces facteurs, il se courbe et des douleurs locales s’accentuent.
Avec l’âge, les crampes musculaires, plus précisément l’ostéoporose, provoquent chez la femme des souffrances vertébrales. Cette affection se manifeste surtout après l’âge de 60 ans, malgré l’existence des traitements contre cette maladie à l’heure actuelle.
Cependant, pour bien interpréter le mal de dos, il ne faut pas se limiter à l’examen de la colonne vertébrale. Il faut considérer les parties qui l’entourent comme les tendons, les ligaments, les nerfs et les muscles. Il est possible que ce sont les articulations entre les vertèbres qui sont à l’origine des douleurs, ou peut-être les disques entre les vertèbres. Des muscles aux entourages de la colonne qui souffre d’une contracture sont aussi une source de mal de dos.
Certes, l’imagerie médicale peut identifier facilement certaines pathologies liées au mal de dos s’il s’agit d’hernies discales ou d’arthrose. Mais il est par contre pénible d’identifier un élément significatif qui peut expliquer la venue d’une dorsalgie ou de sa prolongation. Le médecin doit rechercher ces éléments significatifs pour bien préciser les interventions à faire.
Peut-être des rétractions musculaires sont les facteurs qui provoquent la douleur, peut-être une dissymétrie vertébrale. Les crampes peuvent se manifester suite à un déséquilibre musculaire qui est causé par des activités physiques dissymétriques ou par des mauvaises positions prolongées au travail ou lors d’un maniement de poids lourds. Il ne faut pas omettre que des facteurs psychologiques peuvent être également des causes de mal de dos : le stress, l’anxiété, la dépression peuvent déclencher le mal de dos, sinon le rendre plus grave.
- Les massages pour prévenir le mal de dos et les pratiques pour le soulager
A l’heure actuelle, on connaît déjà plusieurs traitements. La précision de la pathologie est un élément nécessaire pour bien orienter les interventions. Par exemple : une hernie discale a besoin d’un repos au lit associé à des médicaments y afférents. Pour le cas d’ostéoporose par exemple, on a déjà mis sur le marché nombreux médicaments.
Dans d’autres cas, la prescription de médicaments peut être suffisante pour atténuer les douleurs. On peut énumérer par exemple les antalgiques, les décontracturants musculaires, les anti-inflammatoires. Si le malade est entraîné à des problèmes psychologiques, le médecin se décide parfois de prescrire des antidépresseurs.
En cas de dissymétrie vertébrale, la correction des déplacements peut suffire en indiquant des techniques de manipulation ou des techniques d’ostéopathie, de la kinésithérapie, des séances de rééducation avec des massages.
Bien nécessairement, la prévention du mal de dos est à noter, et il est préférable de favoriser les sports équilibrés comme la natation, le vélo. Il faut également encourager la perte de poids et les patients sont invités à se muscler, à éviter les stress. Pour les professions à risque, il s’agit de conseiller la bonne manipulation des objets lourds, il s’agit de recommander le bon maintien postural.
En effet, stress, fatigue, conditions climatiques et tant d’autres facteurs soumettent notre dos à plusieurs tensions. Dans la plupart des cas, une zone d’inconfort provoque des réelles souffrances au dos. C’est à partir de cette observation que nous parlons de l’intérêt des massages. Il faut esquiver la propagation des douleurs et il faut apaiser les tensions en soutenant plus de mobilité et de souplesse.
Avant d’enchaîner, nous allons donner quelques définitions : la massothérapie ou le massage en terme courant, est l’application des techniques de la main visant le bien-être de l’homme. C’est donc l’exécution de mouvements de main sur les différentes parties du corps et qui ont des impacts sur les tissus mous que sont la peau, les muscles, les tendons et les ligaments. Et ces mouvements de main tendent à améliorer la santé aussi bien physique que psychique.
La massothérapie ou le massage en terme courant rassemble alors des techniques qui partagent des principes et des méthodes, qui, malgré les différences philosophiques et les différences d’application, se fixent communément l’objectif d’inciter la détente musculaire et/ou nerveuse, de favoriser la bonne circulation du sang, la bonne digestion d’aliments, la destruction des toxines, le bon fonctionnement des organes et la promotion de l’éveil psychocorporel. En fait, le massage participe à la diminution du stress et à la prévention de certaines maladies. Le massage a donc plusieurs effets positifs sur la santé des personnes à savoir la structure et la posture du corps, le fonctionnement de tout organisme, les plans sensoriels et psychomoteurs, les plans émotionnels et psychologiques.
Sur le plan structure du corps et sa posture, le massage allège le mal de dos. Le massage fait du muscle un tissu mou plus souple et plus extensible, le massage aide à la décontraction des tensions, le massage rend meilleure la mobilité articulaire et encourage positivement une plus grande variation des mouvements.
En ce qui concerne le bon fonctionnement des organes vitaux, le massage atténue, attendrit et diminue la douleur. Le massage rend meilleurs le sommeil et le fonctionnement de l’appareil respiratoire et l’appareil digestif. La circulation du sang et la santé de la peau reçoivent également les bienfaits du massage.
Concernant le psychomoteur et le sensoriel, le massage renforce la conscience de son corps. Le massage ranime le sens du toucher en aiguisant les perceptions, et aussi le massage encourage une grande mobilité de l’énergie.
Sur le plan émotionnel, le massage augmente la conscience de ses émotions et sur le plan psychologique, le massage accroît l’estime de soi en contribuant à l’ouverture d’esprit qui aide également à la résistance au stress.
- Quelques notions sur l’équilibre énergétique
Comment peut-on définir l’équilibre énergétique ? Quelle est réellement l’importance de l’équilibre énergétique et comment le maintenir ?
Depuis toujours, l’être humain s’est arrangé pour vivre en rapport étroit avec la nature. Il a su trouver des plantes qui lui font des biens et qui lui aident à éviter les maladies. L’homme a toujours su où trouver de l’endroit pour dormir et pour se tenir à l’écart. L’homme a toujours su écouter son ressenti en liaison avec la plus ancienne partie de son cerveau qui est la partie lui permettant de percevoir l’environnement délicat hors d’accès des cinq sens usuels. L’énergie naturelle atteint à cet effet l’être humain.
L’énergie naturelle qui touche l’homme tourne à l’image d’une coulure cohérente et structurante qui nourrit ses champs énergétiques, et ce, depuis les champs énergétiques visibles jusqu’au noyau le plus vital dont l’ADN. La structure de l’ADN, elle-même, fonctionne pareillement à un résonateur qui permet le captage et la réémission des « photons ». L’ensemble des interactions de l’être humain capitule la cohérence ou la non cohérence de ses informations énergétiques en s’adjoignant au flux d’énergie cosmo-tellurique. En fait, ce que l’homme pense, ce qu’il vit, ce qu’il mange, ce qu’il boit, ce qu’il respire, son lieu d’habitation, ses influences naturelles, ses attirances artificielles auxquelles il est soumis déterminent d’une manière permanente son équilibre ou son déséquilibre énergétique, et la vitesse de l’impact dépend de la personne concernée.
La médecine traditionnelle chinoise (MTC) confirme que l’énergie est en mouvement dans le corps humain. L’énergie Qi (prononcé Tchi) qui est vitale se trouve également autour de l’être humain. Par l’intermédiaire des points énergétiques, une énergie est en mouvement dans l’organisme de l’homme. Ces points énergétiques sont nommés : point méridiens, points nandis et points chakras. Au cas où l’énergie ne circule pas bien, peut-être même bloquée, un déséquilibre énergétique se manifeste et ce déséquilibre provoque des perturbations sur la santé des organes touchés.
Il est donc capital de rechercher l’équilibre énergétique qui, selon la médecine traditionnelle chinoise, garantit la bonne santé de l’homme. La dislocation de l’équilibre énergétique est un facteur de divers troubles qui causent dans la plupart des cas et au bout d’un certain temps une maladie. Ces troubles peuvent être d’ordre organique, psychique ou simplement émotionnel. Il est donc très important de maintenir l’équilibre énergétique dont les domaines d’application sont nombreux. Observons par exemple un cas de figure :
Une personne ne maîtrise plus la situation, elle est en déséquilibre énergétique car tout le temps elle a peur de perdre son travail. Au quotidien, elle va au travail avec une immense anxiété. Cet état de peur se termine par un état de stress perpétuel qui entraîne par exemple le retard au métro, le ralentissement de la préparation des enfants le matin, et c’est l’énervement qui domine car la peur de devoir quitter l’emploi rejaillit en permanence.
De cet exemple il faut retenir que si la personne concernée n’arrive pas à saisir qu’elle tire trop sur la corde et n’arrive pas à relativiser la situation, les risques de souffrir de migraines et de troubles du sommeil sont imminentes. Si le stress se prolonge trop, cette personne peut même finir par se provoquer un ulcère.
Pour cette personne, l‘équilibre énergétique est brisé. Des nœuds énergétiques peuvent alors faire leurs apparitions. Dans un premier temps, pour résoudre les problèmes apparents, il faut tout d’abord aider la personne à se comporter au mieux : écarter les crises d’anxiété, les insomnies, les migraines, et ensuite il faut observer les causes de la perturbation et comprendre cette « peur de perdre son travail ». Evidemment, c’est cette peur de perdre son travail qui est à l’origine de toutes les crises. A la suite de cette observation, le médecin traitant doit inciter le patient à se détendre, à lâcher prise et à adapter son alimentation.
Aux vues de cette chaîne de solutions, on peut comprendre la MTC qui utilise des exercices pour le corps et l’esprit et qui s’approprie une diététique corporelle, outre la pratique de l’acupuncture. Ces outils sont en effet complémentaires dans cette approche holistique de la personne en cours de traitement.
La recherche de l’équilibre énergétique est donc la base de certains traitements développés durant ces dernières années. Ces traitements sont appelés médecines alternatives, et on peut en énumérer la réflexologie, la psycho-bio-acupressure, le Jin shin Jyutsu, et le shiatsu. Le shiatsu fait l’objet de la section suivante, relié avec le mal de dos.
- La médecine chinoise et le Yin Yang
Du japonais, la réalité du shiatsu peut se comprendre : Shi se traduit par « doigts » et atsu par « pression », shiatsu se prononce « shiattsou ». Le spécialiste du shiatsu, avec ses doigts, surtout avec ses pouces, réalise des pressions qui sont plus ou moins longues et plus ou moins appuyées suivant les méridiens qui sont des canaux qu’on ne voit pas à l’œil nu. Dans ces canaux circulent pourtant l’énergie. Le « an-ma » qui est un ancien massage japonais est l’ancêtre du shiatsu qui devient une médecine complète au Japon vers 1954.
Le shiatsu a pour vocation de conserver et de réconforter l’énergie vitale l’être humain. Cette énergie appellée « Ki » au Japon ou Qi en Chine, est en mouvement libre et de manière équilibrée à travers les méridiens. Un mouvement inaccoutumé des organes internes ou une stimulation externe anormale qui se manifestent marque la stagnation de l’énergie entraînant par conséquent la maladie. Pour guérir cette maladie donc, il faut que l’énergie soit régularisée et libérée, selon Maître Masunaga dans Zen Shiatsu (Trédaniel, 1985), qui devient le livre de référence de plusieurs thérapeutes français.
En référence aux principes de la MTC, le shiatsu excite les points d’acupuncture qui marquent de la défaillance énergétique et au contraire il libère les points qui accumulent beaucoup trop d’énergie. Le praticien du shiatsu met précisément le doigt sur le point où çà fait mal au patient. Le shiatsu attaque les causes et non pas les symptômes, c’est pourquoi les effets attendus ne se manifestent pas tout de suite. Il est probable que lors des premières séances de shiatsu, le patient constate les mêmes douleurs, et peut-être il sent de nouvelles mélancolies comme les insomnies ou les névralgies. Le patient ne doit pas s’inquiéter car c’est le moment où le corps se libère des manques d’énergie ou du trop-plein. On peut dire que le corps est comme un lac, que lorsqu’un travail en profondeur y est réalisé, des vagues peuvent s’extérioriser. Nous allons donc creuser un peu la médecine chinoise qui est liée étroitement avec l’équilibre énergétique avant de revenir en profondeur au shiatsu dans une section subséquente.
- Quelques approfondissements sur la médecine chinoise corrélée à l’équilibre énergétique
Il est important de rappeler que la MTC est principalement fondée sur une hypothèse de déambulation de l’homme en bonne santé sur le plan physiologique, sur le plan anatomique et non moins sur le plan psychologique. La MTC essaye aussi d’expliquer les origines des maladies et les mécanismes biologiques et psychiques qui en découlent. La MTC n’arrête pas de chercher à interpréter l’homme dans son ensemble, en bonne santé ou en situation d’handicap sanitaire, sur le plan extérieur ou du point de vue invisible, elle réalise cette recherche par une gestion de l’équilibre de l’énergie interne dénommée Qi ou Tch.
La MTC est une médecine élaborée depuis plus de 3.000 ans avant J-C. Le premier document portant sur la MTC (Le Huangdi Nei Jing) a décrit par exemple les cinq organes nommés Wu Zang et les six entrailles nommées Liu Fu, appuyés par des schémas. La MTC semble poser de problèmes non négligeables pour la biodiversité parce que la pharmacopée chinoise se soutient de par des organes d’espèces qui se raréfient déjà, par exemple les os de tigres et ses moustaches, la bile de l’ours, la corne de rhinocéros, etc.
En outre, la MTC a toujours recherché à mettre l’accent sur l’exercice physique suivi de soins alimentaires, puis a toujours élaboré l’harmonisation des activités humaines et l’hygiène de vie, a toujours pris conscience de l’adaptation de l’environnement. La MTC a mis au point la diététique énergétique chinoise appelée « Shi laio », puis des exercices pour entretenir la santé comme le « Tai Ji Quan , Qi Gong ». Elle a également conçu les massages thérapeutiques dits « Tuina » et l’herbologie appelée « Ben Cao » puis l’acuponcture qui est actuellement la plus usitée en Occident. La MTC précise que chaque individu doit intégrer dans sa vie de tous les jours les fondements de santé de chacun de ces domaines.
Mais au préalable, la MTC veut que l’homme soit nécessairement en harmonie avec l’univers. L’être humain doit donner essentiellement un sens à la vie car c’est vital pour la santé.
L’observation du monde et tout l’environnement naturel inspire les chinois jusqu’à l’imagination que la compréhension originale de l’univers doit être fondée sur les notions d’Energie, de l’impulsion dynamique, et doit être basée sur l’interdépendance de l’homme avec la nature. Ces notions structurées comme des lois sont le fondement même de la théorie médicale chinoise. Ces lois doivent permettre de saisir le fonctionnement de l’être humain dans ses apparences physiologiques et dans ses aspects psychologiques.
Il est à faire remarquer que tous les termes chinois se rapportant à la médecine commencent toujours par une majuscule, sachant que ces termes font référence à des notions énergétiques et il faut éviter de les confondre avec les notions occidentales reliées aux mêmes termes. A titre d’exemple, le Foie avec une majuscule dans la médecine chinoise représente des rapports étroits avec l’Utérus (en majuscule) et le Sang (en majuscule) et il est rattaché à un aspect fonctionnel qui n’est pas du tout semblable à l’organe connu en anatomie et en physiologie occidentale. Il faut aussi faire remarquer les termes empruntés à la nature qui se mettent en majuscule pour donner des aspects très précis tels que le Vent, le Feu, le Froid, etc. qui n’ont rien de symbolique.
- Le « yin » et le « yang »
Il est porté à notre connaissance que la médecine traditionnelle chinoise a favorisé l’approche systémique qui considère d’ailleurs des grilles variées classifiant les influences de l’environnement et les composantes du corps humain selon leurs attraits et des grilles variées qui éclaircissent des lois pouvant décrire l’évolution des relations entre les organes de l’être humain et l’environnement immédiat de celui-ci.
Cette longue démarche est constituée principalement par les théories du Yin Yang croisées aux théories des cinq éléments. Les théories du Yin Yang ne sont pourtant pas des théories médicales au sens strict du terme. Ces théories sont basées sur une philosophie et des richesses culturelles, spirituelles et sociales. Ces bases ont été utilisées par la médecine traditionnelle chinoise afin de concevoir ses propres théories sur les « méridiens » ; sur la « physiologie des organes » ; sur les « causes des maladies » ainsi que les traitements y afférents. Si on essaie de schématiser les théories de Yin Yang et des cinq éléments, pour faciliter la compréhension, il s’agit de faire une analogie aux pratiques du photographe : c’est-à-dire que le Yin Yang reflète les dispositifs noir et blanc et les cinq éléments représentent les couleurs.
Les théories de Yin Yang considèrent la réalité comme le fonctionnement de deux forces qui créent des nuances de gris à l’infini que sont la lumière et l’ombre. Ces deux forces s’opposent et se complètent dans le corps de l’être humain, et c’est analogue dans le reste de l’univers. On résume que le Yang est la force active et émettrice et le Yin est la force passive et réceptrice. Les rapports de force de Yin et de Yang évoluent d’une manière cyclique, prévisible ou non, croissante ou décroissante à l’exemple de la lumière du soleil qui croît du petit matin à midi et qui décroît du midi au crépuscule. Dans le domaine de la médecine, cette hypothèse décrit l’équilibre de l’organisme humain en termes de composantes qui s’opposent mais qui se complètent. Au cas où cet équilibre se dérègle, c’est-à-dire qu’il y a excès ou insuffisance dans un organe, une certaine maladie et/ou des symptômes peuvent apparaître.
Egalement, la théorie des 5 éléments, à l’image de la lumière susceptible de se décomposer en couleurs complémentaires, nous incite à analyser la réalité basée sur cinq filtres résolus. En effet, ces filtres nous permettent de voir clairement par exemples : la réalité ou la partie de la réalité ; la succession des saisons ; la diversité des saveurs ; l’organisation des organes. En approfondissant les théories de Yin Yang, la théorie des 5 éléments donne la possibilité d’améliorer l’étude des dynamismes assidus au sein de l’organisme et la possibilité de décrire au mieux l’impact de l’environnement sur l’équilibre interne de l’être humain. En effet, cette théorie nous informe sur les cinq saisons, les cinq saveurs, les cinq climats qui excitent ou qui attaquent les 5 grands ensembles d’organes qui sont responsables de l’équilibre du corps humain.
En résumé, Yin Yang symbolise l’univers comme le résultat de deux forces opposées mais simultanément complémentaires. En effet, tout mouvement, toute existence découlerait du passage inévitable du Yin au Yang et du Yang au Yin. Il s’avère utopique de parler de physiologie, de pathologie ou de traitement sans se référer au Yin Yang dont les symptômes ont été différencié à l’origine, déjà entre la période [158-166], par Zhāng Zhòngjǐng. Ce chercheur est vu comme l’Hippocrate chinois, et on le nomme « l’inventeur de la symptomatologie et de la thérapeutique chinoise ».
Les 2 forces opposées et complémentaires expriment en effet le dynamisme de l’énergie. L’agitation, la chaleur, la lumière, le mouvement sont les signes de Yang tandis que le calme, le froid, l’obscurité, l’inertie sont les signes de Yin. A l’éclat et à l’activité Yang viennent le noir et le répit de Yin. L’équilibre doit être garanti pour que l’énergie vitale s’accumule de ce synchronisme. Si la force Yang s’impose, le fonctionnement des organes s’emballe et le mouvement énergétique s’accélère entraînant l’agitation de l’individu exprimée par des palpitations ou par des insomnies. Si cette force Yang est faible, l’appétit ne vient pas et l’individu peut devenir las et frileux.
Yin et Yang nous donne alors une certaine compréhension du dynamisme de l’énergie et les 5 éléments nous permettent de localiser le lieu du déséquilibre et de retracer les origines de ce déséquilibre et son évolution.
Il s’agit ici d’informer que la branche Yin du Méridien, parcourant le long de la colonne vertébrale, prend en charge sur chacun des repères d’acupuncture captivés le caractère Yin de chacun des organes qui leur sont directement reliés. La branche extérieure qui s’avère subtile, assure le même modèle de liaison selon alors un caractère Yang.
- Etudes de la pratique du shiatsu sur les personnes
Nous allons entamer cette section « études de la pratique du shiatsu » par le témoignage d’une femme qui a déclaré comme suit : « Mes insomnies qui ont perturbé ma santé en général m’a incitée à pratiquer le shiatsu. Seulement en une séance, le praticien a résolu mon problème », et une autre femme de déclarer également « A cause de mes troubles digestifs qui me font sentir des nœuds dans le ventre et des raideurs dans le cou, je suis allé consultée un praticien de shiatsu. La séance de shiatsu m’a tellement relaxée, m’a rendue plus légère. Les douleurs dans les appareils digestifs se sont atténuées quelques heures plus tard »
La surprise que nous réserve le shiatsu est son aptitude à guérir, ou du moins alléger, les maux du corps et certainement les maux de l’âme. Il a été constaté que des gens qui viennent se soigner d’une maladie du corps repartent atténués d’une souffrance de l’âme. Il ne faut pourtant pas classer le shiatsu comme étant une thérapie miracle. On ne peut pas soigner en une séance les maladies chroniques, les problèmes de dépendance ou d’intoxication, les dépressions nerveuses, mais le shiatsu peut en apporter des aides non négligeables, selon les dires d’une praticienne et enseignante en Saône-et-Loire et auteur du livre « Shiatsu, voie d’équilibre » (Désiris, 1999). Isabelle Laading, la praticienne, a d’ailleurs déclaré que le centre d’intoxication où elle travaille a marqué le meilleur taux de réussite par rapport aux autres services. Par contre, le shiatsu ne guérit pas pour le cas de maladies comme le sida, l’Alzheimer, le cancer. Dans tel cas, le shiatsu ne peut que soulager. Certains praticiens, dans telle circonstance, garantit l’atténuation des effets secondaires d’une « trithérapie » ou d’une « chimiothérapie ».
Les contre-indications qu’il faut respecter dans la pratique du shiatsu sont montrées en cas de malformations importantes, en cas d’inflammation, d’ulcères ou de blessures. La pratique du shiatsu est déconseillée aux personnes en situation cardiaque ou asthmatique. La fragilité osseuse ne permet la pratique normale du shiatsu, il faut y aller doucement surtout quand on traite les personnes âgées ou les petits enfants et les femmes enceintes.
Le shiatsu peut provoquer un bouleversement psychique si le praticien arrive à débloquer l’énergie du patient. En effet, les mémoires du corps, travaillés en conséquence d’une pression, peuvent manifester et/ou extérioriser les sentiments où certains se souviennent de leur passé, ou tout simplement ils rient ou ils pleurent. Ces manifestations résultent de la libération du « ki », et par la suite la libération du passé ou des chocs psychologiques cachés au fond de l’individu. Selon Claude Didier, « le shiatsu est une forme psychique manuelle », quant à Isabelle Laading, elle confirme que le shiatsu est une incontestable ouverture intérieure.
En cas de tristesse ou de déprime, le shiatsu est efficace pour que le patient se trouve mieux dans sa peau et dispose des facultés de pleine conscience par rapport à son schéma corporel. Le massage effectué de la tête aux pieds, effectué de face comme de dos, fait ressentir au patient chaque fraction de son corps et lui fait percevoir son corps dans son ensemble. Les patients ont toujours tendance à parloter sur la table de traitement que le shiatsu leur fait découvrir et retrouver corps et âme. Claude Didier6 de rappeler que la force de shiatsu se trouve indubitablement dans le contact quasiment peau à peau, et rien ne vaut d’être touché par quelqu’un d’autre (Anne Béatrice, ostéopathe et auteur de Do-in, la voie de l’énergie). Et puis, Danielle Chavillon qui est élève de Masunaga, en sa qualité de praticienne et d’enseignante, certifie que la relation établie entre le praticien et le patient est fondamentale sachant que c’est dans cette relation que la thérapie va se réaliser.
- Réflexions sur le mal de dos en lien au shiatsu
- Soulager le mal de dos :
Selon la méthode originale, le shiatsu agit comme de l’acupuncture sur les méridiens, mais au lieu d’utiliser des aiguilles, le praticien se sert de ses pouces. Parcourant le corps du patient, le praticien essaie de localiser les points douloureux le long de ces méridiens. Au cas où ces points indiquent un dysfonctionnement, ces points indiquent également les points de traitement. Afin d’arrêter les douleurs, le praticien intervient sur ces points pour faire circuler l’énergie.
Le shiatsu est efficace pour estomper le mal de dos car il agit tout d’abord à un double niveau, c’est-à-dire que le praticien intervient au préalable sur la colonne vertébrale, plus précisément sur le méridien de la vessie et sur les points « shu » selon les dires de Jean-Guy De Gabriac, puis le praticien va traiter à distance l’origine de la douleur à travers ces points qui sont reliés à différents organes. Dans la plupart des cas, l’origine de la douleur ne se trouve pas directement dans le dos.
Aussi, le shiatsu ne se limite pas sur les origines physiques du mal de dos. Jean-Guy De Gabriac de préciser que « la deuxième branche du méridien de la vessie est aussi un point à traiter à cause de son intervention sur le plan émotionnel qui écarte les tensions psychologiques ». C’est une intervention plus délicate qui n’agit pas directement, ou agit peu, sur les organes mais elle peut démontrer le shiatsu comme étant une thérapie corps-esprit adaptée tout essentiellement à la complexité du mal de dos.
- Le mal de dos vu par la médecine traditionnelle chinoise
Le collectif des médecins annonce au préalable que le mal de dos n’est pas une maladie en soi. Ces médecins disent plutôt que c’est un symptôme et la compréhension de l’origine des maux de dos n’est pas encore très développée actuellement. Cependant, le mal de dos est une pathologie qui s’avère très dense. Les indicateurs suivants vérifient les faits, notamment les lombalgies pour les français :
- 80% des français ont souffert de lombalgie ou continuent à souffrir, et on a enregistré que six millions de français par an se font consulter à cause des problèmes de lombalgie
- Chez les français moins de 45 ans, les lombalgies restent la première cause d’invalidité
- En médecine générale en France, les lombalgies sont le deuxième motif de consultation
- Les lombalgies se trouvent au premier rang des causes d’arrêts de travail
- 13% des accidents de travail avec arrêt sont causés par les lombalgies
- Les lombalgies chroniques environ 5 à 10% des lombalgies identifiées figurent les 70 à 80% des coûts relatifs au « mal de dos »
- 60 à 85% des cas de lombalgies sont récidives
- Pour la France, les prises en charge des lombalgies s’élèvent à 2,5 milliards par an
- La croissance des lombalgies est exorbitante du fait qu’on a enregistré la fréquence multipliée par 3 au cours des dix dernières années.
Aux vues de ces indicateurs, le mal de dos coûte relativement cher pour le secteur de la santé publique française. Il s’agit ici d’observer le mal de dos vu par la MTC. Il est annoncé supra que le mal de dos peut être provoqué par les dérangements vertébraux et discaux, mais d’autres facteurs peuvent jouer ce rôle provocateur. En effet, les douleurs de dos peuvent provenir également des perturbations ligamentaires, des perturbations vasculaires, des troubles tendineux et articulaires, des agitations névralgiques, viscérales et lymphatiques. Ces perturbations peuvent arriver seules ou simultanément. Peut-être que la médecine traditionnelle chinoise pourrait apporter des meilleures solutions pour alléger le mal de dos dont la médecine occidentale tend à y faire des dépenses énormes.
La pratique chinoise essaie d’exprimer que le dos peut être lui-même dans l’expression de ses douleurs, et de ce fait, nous allons enchaîner cet écrit par l’observation du traitement du dos selon Masunaga..
- Le traitement du Dos selon « Shizuto MASUNAGA »
Il s’agit ici de remettre à leur place les vertèbres qui sont déplacées qu’on appelle couramment « déplacement de la colonne vertébrale ». La médecine occidentale tend à appliquer une forte pression sur la région concernée pour la remise en place, sinon on exerce parfois une traction à cette région déjà douloureuse. Constats ont été faits que ces méthodes de traction et de forte pression sur la région concernée font augmenter la douleur. Le problème risque de se prolonger au cas où le praticien n’applique pas ces méthodes correctement, par conséquent le corps va se guérir difficilement. Pour cette raison, on va observer le traitement du dos selon l’expert et maître chinois Masunaga.
Pour Masunaga Shizuto, si ce sont les vertèbres lombaires qui sont concernés par les déplacements, notamment à partir de la dixième vertèbre, sa méthode utilisée paraît fondamentale et efficiente.
Pour que le traitement soit efficace, le praticien de la méthode de Masunaga doit connaître avec précision les méridiens, les muscles, l’emplacement des organes sur le dos et le « haras ». Il faut allonger le patient sur le dos et le praticien se tient sur son côté gauche. Le praticien place sa paume gauche sur la région du « haras » se rapportant à la région du dos où est localisée la vertèbre déplacée. Le praticien place son bras droit sous les genoux du patient pour les plier et les soulever. Cette méthode facilite la localisation de la vertèbre déplacée, le cas échéant il doit suivre la méthode générale pour localiser indirectement la vertèbre. Si le praticien maîtrise bien cette technique, il est fort probable que les douleurs du bas de dos se guérissent une bonne fois pour toute et dès la première séance.
Toutefois, si s’agit du bas du corps qui subit les douleurs chroniques, les organes y afférents et les muscles ne reprennent pas tout de suite leurs fonctionnements après les premières interventions dans la région du dos. Il est encore fort probable que « le déplacement de la colonne vertébrale » se reproduise. Donc, il faut continuer les séances pour arriver à un rétablissement total, et dans tel cas, il faut généraliser le travail sur le patient et résoudre les déséquilibres énergétiques qui provoquent les tensions qui sont probablement les causes des déplacements des vertèbres. Selon les recherches effectuées par Masunaga, voici quelques indications sur les correspondances entre les vertèbres déplacées et les organes internes concernés afin de traiter correctement le mal de dos :
- Lorsque les vertèbres dorsales se trouvant entre les 10ème et 12ème sont déplacées, c’est le méridien de la Rate-Pancréas qui est concerné et c’est la région du nombril qui est touché sur le « haras ». En effet, c’est sur les 11ème et 12ème vertèbres de la colonne que se trouvent les points « Shu » d’assentiment de l’estomac et de la rate et se reflètent sur le nombril dans la zone du ventre.
- Si ce sont les 3 premières vertèbres lombaires correspondantes à l’intestin grêle qui sont déplacées, les déplacements se produisent possiblement de manière latérale ou verticale
- Les vertèbres dorsales aux 3èmes et 4ème rang correspondent au méridien du rein, et les patients sentent des faiblesses dans le bas ventre au cas où ce sont ces vertèbres qui sont déplacées.
- Si ce sont les 4ème et 5ème vertèbres lombaires qui sont déplacées, Masunaga confirme qu’elles correspondent au méridien de la vessie.
Les douleurs de bas de dos, selon les observations des japonais, se manifestent vers l’âge de 40 ans, voire vers le groupe d’âge 20-30 ans selon leurs récentes études. Les organismes comme le CRAM et l’INRS ont même identifié ces douleurs chez des jeunes de 12 ans.
Les douleurs de bas de dos qui sont en fait un terme global ou générique incluent les déplacements de vertèbres et également les glissements de disques et la sciatique. Il est annoncé supra que les douleurs au bas du dos sont causées par les interactions entre le corps et les émotions de l’être humain, mais il ne faut pas oublier que les maux de dos peuvent aussi résulter des faux mouvements ou des problèmes osseux, et non moins du mauvais fonctionnement de certains organes internes. Dans tel cas alors, un diagnostic précis s’avère important, et la pression et/ou l’étirement que recommandent la médecine occidentale ne font que soulager temporairement le mal de dos. Il faut prendre en compte dans sa globalité le patient.
Le glissement de vertèbres qui peut déformer la région lombaire entraîne par exemple une hernie suivie probablement d’un pincement d’un nerf. Dans tel cas, le corps en souffrance transmet aux vertèbres lombaires les douleurs « en gardant sa forme droite ». Dans la médecine occidentale, on en utilise des appareils de maintien. Cependant, la vision globalisante du shiatsu s’avère efficace dans telle circonstance.
La chiropraxie, élément de la médecine moderne occidentale, essaie de remettre en place la zone déplacée par une forte pression, tandis que shiatsu ne presse jamais une zone déplacée. Au contraire, le shiatsu essaie d’aboutir à une souplesse totale dans la région des vertèbres lombaires pour que celles-ci retrouvent leurs positions habituelles.
Pour ce faire, on cherche d’abord les méridiens « kyo » et les œuvrer par la suite en liaison avec le shiatsu du « haras ». Les manipulations à effectuer consistent à plier et faire tourner les jambes. Le shiatsu de haras encourage la souplesse et la flexibilité le long des muscles de la poitrine afin de pouvoir remettre à l’ordre les perturbations dans la région lombaires. Ces techniques de relaxation de muscles, qui traitent également le patient dans sa globalité, permettent à la colonne vertébrale de retrouver sa place originale. C’est notamment la technique proposée par Shizuto Masunaga où l’on se retrouve confronté aux méridiens des reins, de la vessie, de la rate pancréas, de l’intestin grêle et du gros intestin.
- D’autres expériences en Shiatsu
Il est primordial de parler un peu de la prévention du mal de dos, surtout dans le domaine de la sécurité au travail. Il s’agit parfois de la méconnaissance de la machine humaine, particulièrement les jeunes n’en font pas attention. Il s’agit également d’insuffisance de réflexion et d’anticipation vis-à-vis des tâches ordonnées aux travailleurs, de même aux femmes au foyer. Si vraiment le mal de dos s’installe essentiellement, tel qu’on a annoncé plus haut, dans la région lombaire, la pratique régulière du shiatsu renforcée par des expérimentations continues, fait découvrir avec précision que le dos ne se limite pas à cette surface anatomique composée uniquement de 5 vertèbres. Les douze autres vertèbres dorsales, avec les 7 vertèbres cervicales, demandent malencontreusement « leur part de douleurs », sans oublier les tensions, la perte de mobilité et les déséquilibres.
Il faut pourtant se conformer que le shiatsu et sa pratique ne garantit pas à 100% le praticien du pouvoir de détention de la moindre fraction de vérité. Par ailleurs, l’entassement mécanique de ces 5 lombaires, de ces douze vertèbres dorsales et 7 cervicales ne s’effectue pas simplement à cette ossature qui compose la colonne vertébrale qui serait à l’origine de tous nos maux. Il faut se souvenir que le dos est un ensemble d’os, de muscles, de tendons, de ligaments, d’articulations et de méridiens.
Avant de repérer les méridiens, qui sont des éléments fraîchement mis en vogue dans la pratique du shiatsu, et avant de pouvoir suivre également leurs trajets, le shiatsu nous enseigne concernant le dos qu’il faut commencer par le regarder, le toucher, le presser, et il faut savoir repérer les vertèbres, les omoplates et les autres « crêtes iliaques ».
Au préalable, on observe le dos dans ses mouvements, sa posture et par conséquent on en discerne les tensions. Bien que le patient garde encore ses vêtements, ce préalable doit permettre de fournir de précieuses indications au praticien. Par la suite, il s’agit de toucher le dos, d’abord d’une manière globale pour s’informer sur la texture, la tension, le relâchement, les bosses et les creux. L’étape suivante s’agit d’observer avec précision et de localiser les points à traiter.
En effet, suite au travail global sur les zones du dos effectué uniquement à la paume, les pouces vont intervenir en longeant la colonne vertébrale et localiser le méridien de la vessie. Il est très intéressant de localiser ce méridien car il a la propriété de présenter certains points appelés « points d’assentiments » ou « point Shu ». Ces points SHU sont en effet liés, chacun, à un organe et a pour rôle de fournir des données sur leur état énergétique. Cet état peut être « Jitsu », ou état en plénitude, ou peut être « Kio » ou état de vide énergétique. Cette situation est développée dans la section 2.2. ci-haut, relative à Yin et Yang.
En parlant de plénitude énergétique ou de vide, selon le cas, au contact du pouce, on peut obtenir à partir de ces points Shu des données sur l’état de l’organe concerné. Les renseignements obtenus doivent permettre de renforcer le caractère propre à chaque point en reliant l’organe et le point méridien y afférent. Au fait, le shiatsu se caractérise particulièrement par la qualité du contact établi entre le praticien et le patient, et il ne faut pas minimiser la mention qu’avec les expériences, le praticien peut avoir la capacité de diagnostiquer sans toucher le dos du patient. Et ceci se réalise, tout simplement, en promenant les mains au dessus des grandes zones énergétiques et en ressentant un lien immatériel entre le Ki du patient et celui du praticien. Possiblement, la connaissance du lien entre le Ki des deux parties renseigne sur la vitalité du patient.
- Réflexions générales sur la pratique de Shiatsu.
Il est à rappeler que le shiatsu peut se pratiquer sous différents styles. Le shiatsu peut se pratiquer dans un environnement très simple et modéré, par exemple à même le sol sur un « tatamis » qui reflète le style traditionnel, ou sur une table de massage simple. La table de massage est très fonctionnelle de manière à ce que les patients aux douleurs importantes puissent se relaxer plus commodément, puis la table permet d’avoir une bonne sensibilité lorsqu’on intervient au niveau des épaules et surtout au niveau de la tête. Et en cas de besoin, les techniques d’ostéopathie peuvent être introduites plus facilement.
Quoi que le style simple soit adopté, la pratique du shiatsu doit au moins respecter le cadre thérapeutique pour que le patient soit installé aisément, et ce dans un endroit paisible. En effet, le lieu du traitement ne doit choquer le patient et le praticien lui-même doit être à l’aise.
Le bon contact entre le praticien et le patient doit être bien établi après deux ou trois séances, sinon il faut réfléchir sur la relation thérapeutique, par exemple référer le patient à un autre praticien ou peut-être même le brancher à un médecin de formation occidentale. Certes, il n’est pas possible de se prononcer à l’avance sur le nombre de séances nécessaires pour soulager complètement les maux du patient. Mais au fur et à mesure des séances, les deux parties peuvent se rendre compte de l’avancement de l’état de santé du patient. En fin de compte, le client est libre de continuer ou d’arrêter le traitement, pourtant il faut qu’il aille jusqu’à la deuxième ou troisième avant de décider. Sachant que, selon la gravité de l’état sanitaire, le processus thérapeutique doit se mettre progressivement et que celui-ci se transforme en centre d’attention fournissant les critères à considérer dans le traitement.
Le praticien doit se soucier des conditions du patient en choisissant le style de shiatsu à adopter, surtout quand on parle de l’énergie physique lors du traitement. Il ne faut pas brusquer le patient, c’est-à-dire lui faire de mal, alors qu’il se sent déjà assez mal, mais il ne faut pas non plus promettre l’éradication totale de la souffrance lors du traitement. En fait, le patient doit être convenablement à l’aise et relaxé et pour ce faire, le praticien doit être conscient de la réaction du corps du patient. Quoi qu’il en soit, le patient est libre de revenir suivre les séances ou non, sans qu’il ait à justifier ses décisions. Mais c’est mieux s’il s’adresse au praticien et faire des commentaires afin que celui puisse améliorer ses prestations. Le shiatsu est en fait un échange. Sur la base des commentaires par exemple, le praticien peut choisir entre différentes approches, entre autres : l’ostéopathie non structurelle, l’ostéopathie énergétique non manipulatoire, le mouvement respiratoire primaire, l’intégration posturale.
Tel qu’il est annoncé supra, le traitement peut aller au delà d’une séance. Il est possible que le patient extériorise des effets secondaires, par exemple des signes de grippe. Mais il faut reconnaître, que les signes dépendent du patient et surtout de l’habitude du patient à travailler avec son corps.
Suivant le degré de contact entre le patient et le praticien, il est peut-être préférable de partager avec le patient certains commentaires, de lui expliquer davantage, si nécessaire, le modèle de la médecine traditionnelle chinoise, mais il faut être réservé parce qu’il s’agit de favoriser une prise de conscience mais non d’enseigner toutes les vérités difficiles à saisir. Il faut être conscient que le shiatsu est du chinois, et tout le monde n’a pas l’aptitude de le saisir en quelques mots.
Nous allons enchaîner cette observation de la pratique du shiatsu par les faits qu’on peut obtenir d’un traitement shiatsu.
- Que peut-on espérer obtenir d’un traitement de Shiatsu ?
Cette question est très délicate dans la mesure où l’on doit prendre chaque maladie en référence à la médecine moderne et d’observer pour chaque maladie si le shiatsu peut en apporter ses efficacités. Cette démarche axée plutôt à la médecine moderne peut être étudiée à travers un texte d’introduction en rapport au shiatsu, à savoir Jarmey, Chris (1996). « Thorsons Principles of Shiatsu » (Thorsons, San Francisco, CA) ou encore : Bouheret, Bernard (2012). « Vade-mecum de Shiatsu thérapeutique » (Editions Quintessence). Mais il faut s’attendre à y trouver des explications contradictoires comme « le shiatsu aide convenablement » ou « la pratique du shiatsu n’est pas intéressant pour certain cas, par exemple en cas de thrombose.
Cette approche n’est pas aussi facile à maîtriser bien qu’elle soit très intéressante, du fait que la connaissance sur les maladies est nécessaire pour mieux diriger un traitement. Il faut être conscient que le shiatsu se réfère au modèle de la MTC où un diagnostic non médical est couramment effectué. A l’issu duquel diagnostic, une même maladie peut présenter plusieurs causes. Ce modèle basé sur la médecine traditionnelle chinoise fait en sorte que le shiatsu agit sur des grandes fonctions, à savoir, comme il a été annoncé supra, les douze méridiens ou les huit principes de la MTC.
A la lumière des pratiques effectuées, on a pu enregistrer que le shiatsu ait pu améliorer l’état de santé de plusieurs patients ayant subi le traitement. Ces patients ont été aidés pour retrouver une meilleure santé, et il ne faut pas omettre que certains ont utilisé d’autres approches. Une séance de shiatsu peut guérir le patient si le cas n’est pas encore chronique. Nous avons déjà mentionné plus haut que le shiatsu agit sur le système énergétique du corps et l’objectif est d’équilibrer ce système énergétique. Ce faisant, le shiatsu tend à améliorer la mobilité du corps et à libérer les systèmes musculaires, viscérales, respiratoires, circulatoires. Le shiatsu donne une chance au patient de sentir l’organisation de ses tensions, et ce dans le sens que puisse fournir Stanley Keleman.
A titre d’illustration, voici quelques exemples de résultats de la pratique de shiatsu : un patient qui souffrait de torticolis répétitifs a constaté son problème éliminé en une seule séance. Selon le diagnostic du praticien, les torticolis étaient dus possiblement à une certaine faiblesse sur un méridien, et cette faiblesse est due à des causes émotionnelles ou peut-être à des causes environnementales. L’expérience vécue était que la praticienne travaillait sur les jambes du patient et que celui sentait les douleurs à la nuque dissimuler. Avant la séance, le patient n’était pas encore convaincu de l’efficacité du shiatsu.
Une autre illustration : un patient, qui était anxieux à cause des travaux intenses dus à ses études, a ressenti son énergie revenir et son esprit calmer juste après une seule séance de shiatsu. Ses tendances à combler le mal en mangeant n’importe quoi ont disparu. Le patient a senti le lien entre ses pensées et les réactions de son corps.
- Quelques témoignages de patients
- Je m’appelle Laurent.
Je connaissais le Shiatsu, et j’avais eu l’occasion d’en recevoir deux séances. Août 2007, une nouvelle fois, le Shiatsu croise mon chemin. En effet, je reçois un Shiatsu par une intervenante de l’Association Shiatsu Arts et Culture, lors de la première journée de l’Art au travers du toucher. Le résultat du travail de démonstration, sur les épaules et le dos (bloqués par le stress de la vie courante) me surprend : un bienfait immédiat et un grand soulagement des tensions.
Cependant ce n’est qu’une année plus tard que je reçois un Shiatsu, et ce fut une révélation. Au delà des points douloureux que je ne soupçonnais pas et qui ont fini par disparaître, au fur et à mesure des pressions sur les méridiens, j’ai découvert la subtilité du Shiatsu. Je lâche prise ; sans doute aidé par le touché de la praticienne qui avait des mains que j’avais qualifiées « d’enveloppantes « . Des images de périodes de mon enfance, me viennent en mémoire et laissent apparaître une certaine émotion. J’avais en fin de séance éprouvé le besoin d’en parler, et pris rendez-vous pour une nouvelle séance. Je venais de prendre conscience que le Shiatsu pouvait aller au-delà de la simple détente.
Laurent (http://www.shiatsu-arts-culture.com/temoignages-1.html )
- Je m’appelle Mélanie
Lors de l’été dernier, je suis allée faire 2 séances de shiatsu, sur les conseils de ma mère. Je ne connaissais pas vraiment et m’attendais à un massage comme on en propose souvent dans les instituts. Ces 2 séances ont pour moi été très surprenantes, et très bénéfiques. Habituée à souffrir légèrement du dos en permanence et à avoir un dos très tendu, j’ai ici vécu une action qui a agit sur le temps de la séance, mais aussi dans les jours et les semaines qui ont suivi. Je me suis réellement sentie plus légère, comme s’il l’on m’avait retiré un « carcan » qui oppressait ma respiration. Merci pour votre générosité !
J’ai à présent hâte de retrouver quelqu’un pratiquant votre art près de chez moi dans le Nord.
Mélanie (http://www.shiatsu-arts-culture.com/temoignages-1.html )
Conclusion
Il a toujours été dit que les exercices et un mode de vie sain sont des facteurs qui empêchent l’apparition d’un mal de dos. Ceci n’est pas toujours vrai. Tel que nous avons vu ci-haut, des activités provoquant de forts impacts augmentent possiblement les chances d’endurer d’un mal de dos. Néanmoins, l’exercice physique est bon pour la santé en général, et des activités douces comme la natation, la marche, le vélo rendent meilleure la forme physique sans contraindre le dos.
Le shiatsu a vraiment un effet positif sur le mal de dos, du moins dans certains cas, et à condition que le patient y croît et qu’il soit effectivement patient. Cependant, il faut reconnaître que le shiatsu ne peut pas être pratiqué sans que le praticien ait reçu les formations adéquates.
Au fur et à mesure de la pratique, le shiatsu permet au patient de reprendre contact avec son corps, il se sent de mieux en mieux dans sa peau. Cependant, dans certains cas, certains patients ont besoin des approches psychothérapeutiques si les causes des problèmes d’anxiété remontent dans un temps lointain. Dans d’autres cas, le shiatsu peut servir et compléter un processus thérapeutique ou psychothérapeutique. Si des émotions surgissent chez le patient, celui-ci est conseillé de les accepter au lieu de les refouler, sans pour autant que le praticien exploite ces commentaires comme un travail psychologique. En outre, le patient est sollicité à faire des exercices physiques et à apprendre des conseils de santé et de comportement pour changer leur façon de vivre afin d’éviter le mal de dos. Ci-après, nous allons montrer quelques témoignages de patients pour vérifier l’impact du shiatsu sur le mal de dos.
Bibliographie
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http://www.shiatsuverband.ch/index.php/Anwendungsge
http://www.iramkunz.name/shiatsu.htm
ANNEXE 01
Shiatsu-acupuncture
Les neuf différences avec l’acupuncture :
1) Le shiatsu est une discipline japonaise qui date des années 50. L’acupuncture, l’un des pans de la médecine traditionnelle chinoise remontant au IIe millénaire avant Jésus-Christ
2) Le shiatsu se pratique avec les pouces ; l’acupuncture, avec des aiguilles.
3) Le shiatsu travaille sur l’ensemble des méridiens ; l’acupuncture traite des points particuliers.
4) Seul le shiatsu inclut des étirements, donc un travail sur les articulations et les muscles.
5) En shiatsu, il y a fusion du diagnostic et du traitement : chaque pression détermine l’état énergétique et le traite en même temps.
6) L’intuition et le ressenti jouent une part plus importante en shiatsu.
7) Par l’action du toucher, le praticien de shiatsu « partage » les souffrances de son patient ; l’acupuncture est plus « médicale ».
8) Le shiatsu peut se pratiquer sur soi ou en famille, dans un but de détente, sans visée thérapeutique.
9) L’acupuncture est généralement pratiquée par un médecin, ce qui n’est pas le cas du shiatsu.
ANNEXE 02
Quelques compléments de données sur le shiatsu
Le mal de dos est une préoccupation commune. En France, environ 70 à 80 % de la population est concernée au moins une fois au cours de sa vie. A un instant donné, le mal de dos affecte 5 % de la population, soit trois millions de personnes.
Aux États-Unis, 90 % des personnes sont touchées, au moins une fois au cours de leur vie, l’épisode se reproduit pour 50 % d’entre elles. Le mal de dos est la seconde raison invoquée pour arrêt de travail. C’est aussi l’une des principales raisons amenant à consulter un médecin. Le mal de dos peut revêtir différentes causes mais bien souvent aucune raison particulière n’est trouvée et la douleur s’arrête ; en effet, pour 90 % des personnes, une amélioration des symptômes a lieu au cours des deux mois suivant le déclenchement des douleurs, sans qu’une raison particulière soit trouvée. Dans tous les cas, chaque patient doit discuter de ses symptômes avec son médecin qui saura alors établir un diagnostic et lui conseiller le meilleur traitement. La douleur est qualifiée d’aiguë si elle est présente depuis moins d’un mois et chronique si elle dure depuis plus longtemps. D’autre part, des anomalies au niveau des organes au sein de l’abdomen, du pelvis ou de la poitrine telles que l’appendicite, les anévrismes, les maladies rénales ou encore les infections intestinales pelviennes ou ovariennes, peuvent engendrer des douleurs dans le bas dos : on parle alors de douleur référée9. Afin de mieux comprendre la cause des douleurs rencontrées chez leurs patients, les spécialistes du rachis ont pour habitude de faire le distinguo entre les douleurs d’origine mécanique et celles d’origine neurologique
.
L’efficacité du shiatsu vue par nos clientes et clients
De 2009 à 2011, l’Association Suisse de Shiatsu a reçu et évalué 325 formulaires d’évaluation de la qualité du traitement, remplis par les clientes et clients de ses membres actifs (1). Raisons pour le recours au shiatsu thérapeutique Environ la moitié des personnes a mentionné diverses douleurs du dos, des épaules, de la nuque et du bassin, des douleurs et tensions générales, ainsi que de la fibromyalgie, des douleurs de tête et migraines. Environ un quart des client-e-s venait pour les conséquences du stress, pour diminuer le stress en général, pour trouver un équilibre dans des crises de vie, pour les suites de traumatismes et de burn-out, ainsi que pour des angoisses ou dépressions. Environ un huitième des client-e-s venait au shiatsu pour traiter la fatigue, l’épuisement et/ou les tensions intérieures, mais aussi pour faire circuler l’énergie et améliorer les performances. Environ autant venaient expressément pour la prévention de santé, pour améliorer le bien-être général, pour comprendre leur maladie ou harmoniser leurs aspects physiques, psychiques et spirituels. Plus rarement ont été mentionnés l’accompagnement durant la grossesse, le désir de concevoir, les troubles du sommeil, de la digestion, l’hypertension, les’acouphènes et le psoriasis.
Effets du shiatsu : Le shiatsu a agi de manière positive sur le bien-être général et corporel à 99% (53% allaient beaucoup mieux et 46% mieux), et sur les douleurs à 98% (37% beaucoup mieux et 61% mieux). La perception corporelle s’est améliorée dans environ 90% des cas. Particulièrement ont été relevés l’effet de détente, le soulagement ou la disparition des douleurs, le gain d’équilibre, d’énergie, un meilleur sommeil, une meilleure perception du corps en tant qu’unité, moins de consultations médicales et consommation de médicaments. Au niveau psychique le shiatsu a agi positivement à 91% sur l’équilibre intérieur, à 85% sur la sensation de charge et à 83% sur la perception des émotions. En général, les client-e-s ont constaté un meilleur équilibre, davantage de résistance au stress et de sérénité, de même que plus de calme et de clarté intérieure et plus de contentement. Le shiatsu aide à lâcher prise et donne de l’espace pour percevoir ses limites, pour la réflexion et le changement. La confiance en soi et en la vie grandit et la personne peut mieux se développer. Le shiatsu aide également à mieux gérer la relation à soi et à l’entourage: environ 85% des client-e-s arrivent à mieux gérer leurs ressources, leur santé et leur entourage et constatent de meilleures performances. C’est l’amélioration de la santé qui agit positivement sur ces compétences. Les client-e-s sont plus centré-e-s et plus aimables envers eux-mêmes, le sentiment face à la vie devient positif, joyeux, ouvert et détendu. La relation envers les thérapeutes est décrite comme étant de très haute qualité , la confiance des client-e-s est favorisée notamment par l’empathie, l’acceptation et le travail sans pression de temps. Elles/ils apprécient également les retours, les conseils et l’accompagnement de leur processus et sont à 100% content-e- du shiatsu. Le shiatsu est primordial pour la promotion de la santé et la prévention . Il est utilisé par 42% des client-e-s comme seule méthode, par 58% en complément d’autres mesures médicales ou thérapies
De 2003 à 2005, l’Association Suisse de Shiatsu a fait effectuer 26 études de cas pour documenter le travail thérapeutique approfondi en shiatsu (9). 22 des 26 client-e-s étaient des femmes. Pour plus de la moitié, elles/ils avaient 30 à 50 ans et étaient actifs professionnellement à 100%. Comme exemples typiques pour la combinaison de problèmes physiques et psychiques, ces études ont montré :
- douleurs du dos liées au stress ou aux problèmes professionnels et personnels
- douleurs de la nuque et des épaules liées à l’épuisement et à la dépression
- nervosité et troubles du sommeil en lien avec les problèmes de couple
- douleurs du ventre et de la tête en lien avec les états d’angoisse.
Pour les problèmes purement corporels, des symptômes ou une combinaison de plusieurs symptômes ont été documentés, par exemple
- douleurs lombaires
- problèmes digestifs
- règles douloureuses
- vertiges, fatigue, difficultés de concentration, déprime
- crampes du ventre, douleurs de tête et de la nuque.
Causes
Le stress (7x), les crises de vie (6x) et les suites des traumatismes (10x) ont été mentionnés par les client-e-s de ces études comme cause principale ou concomitante
pour leurs troubles physiques et psychiques. Comme facteurs de stress ont notamment été mentionnés la pression dans le temps, la surcharge générale, les charges émotionnelles, la peur de l’examen et le chômage. Comme crises de vie ou conditions de vie difficiles ont été mentionnés le manque de sens du travail/le burnout, la crise au sein du couple, la peur générale du futur et le manque d’orientation, les doutes et l’anxiété, ainsi que l’attitude négative et destructrice face à la vie. Les traumatismes mentionnés ont été soit actuels, soit très anciens, ils concernaient des accidents, opérations , violences sexuelles et physiques, la mort de proches et des traumatismes d’enfance.
Objectifs
Les client-e-s avaient des idées claires de ce qu’elles/ils souhaitaient du shiatsu. Les objectifs sont divers et en lien avec les aspects physiques et psychiques :
- être libre de douleur
- vivre sans ou avec moins de médicaments
- amélioration des problèmes de digestion
- amélioration de la qualité de vie
- stabiliser la santé
- détente corporelle et psychique et amélioration de la situation générale
- percevoir mieux le corps et stabilisation psychique
- davantage de liberté intérieure, de sérénité, clarté et de joie de vivre
- sortir de la dépression, se sentir mieux et souffrir moins
- diminuer la peur, devenir plus calme.
Effets
Les commentaires des client-e-s sur les effets ressentis directement après les séances individuelles concernent les effets physiques et psychiques. Ils montrent que les objectifs ont été atteints et qu’elle/il se sent détendue et calme
- n’a plus de douleurs pendant quelques jours
- a dit que le médecin avait trouvé des meilleures va leurs sanguines après les traitements de shiatsu
- sent mieux venir le stress et peut agir plus vite de façon préventive
- sent l’énergie circuler et que l’estomac est mieux irrigué
- se sent plus équilibré et plus serein face à la vie
- sent de la force et de l’énergie
- se sent plus légère, plus libre et large dans son corps, « vraiment bien »
- a moins de réticences et davantage de courage
- se sent entier
- peut mieux lâcher prise
- a la sensation de paix et de confiance
- perçoit mieux son corps
Meilleure compétence de santé
A la fin de toute la thérapie de shiatsu (après plusieurs séances), les client-e-s faisaient preuve d’une meilleure compétence de santé et commentaient qu’elle/il
- ne prend plus que rarement des médicaments
- n’a plus de douleurs de règles
- n’a plus que rarement des douleurs du dos et n’en ressent plus de perturbation
- va beaucoup mieux en général
- a appris à mieux écouter son corps
- peut mieux s’accepter et a trouvé le calme intérieur
- sent que la santé dépend du bien-être psychique et que le retour dans les vieux schémas cause les douleurs
- sent qu’elle a besoin de plus de temps et de calme pour soi-même
- ressent tout son corps comme unité, toutes les parties du corps sont intégrées
- fait avec succès des exercices physiques contre les troubles du sommeil
- se sent bien dans sa peau
- a commencé à s’occuper de ses problèmes personnels
- a davantage de confiance et de joie de vivre
- a perdu du poids et n’a plus besoin du ventre comme protection
- a perdu ses vieilles peurs et pu reconstruire ses relations avec les hommes.
Source : Magnier Carole, « Contribution à la compréhension de la dégénérescence discale – Interaction entre le comportement osmoticomécanique du disque intervertébral et le transport et le métabolisme de ses nutriments », Thèse en sciences du mouvement humain soutenue le 12 mai 2009
ANNEXE 03
Le mal de dos : Risques psycho – sociaux et organisationnels
La relation entre stress et pathologie lombaire est connue en occident depuis la fin du 19e siècle avec les lombalgies des voyageurs des trains Anglais effrayés par ce nouveau mode de transport. Les contraintes psycho – sociales au travail (« on ne m’aide pas », « on m’en demande trop », « on m’impose tout », « on ne me récompense pas ») sont susceptibles de favoriser des pathologies ostéo– articulaires et en particulier leur passage à la chronicité par :
- Un effet direct sur l’intensité des contraintes mécaniques.
- Une augmentation de la tension des muscles, génératrice de fatigue musculaire.
- Une réduction de l’irrigation sanguine des ligaments et des tendons.
- Une diminution des capacités de forme anti inflammatoire.
- Une impossibilité de prendre des pauses pour récupérer. Les données concernant les effets de la fatigue, de l’insatisfaction au travail sur la lombalgie sont controversées.
On note malgré tout, certaines études faisant apparaître une association entre les symptômes de stress dus au travail et les problèmes de dos. Il est classiquement admis que les contraintes physiques sont plutôt des facteurs de risques de lombalgies aigues, alors que les contraintes psycho – sociales participent au passage à la chronicité des lombalgies. Quelques chiffres ….
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Une enquête de 2005 démontre que 25 % des salariés se plaignent de maux de dos.
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On estime que 60 à 90 % des personnes souffriront de lombalgies à un moment ou à un autre de leur carrière.
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21 % des jeunes entre 12 et 14 ans souffrent du dos
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42 % des jeunes entre 19 et 21 ans souffrent du dos
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70 % des personnes en âge de travailler ont été victime au moins une fois de lombalgie.
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Le tiers d’entre elles a du prendre un arrêt de travail suite à ce problème.
Les dossiers de la Sécurité Sociale montrent que les lombalgies sont à l’origine d’un quart des accidents de travail avec arrêt….
ANNEXE 04
ZEN SHIATSU. Comment équilibrer le yin et le yang pour une meilleure santé
Un nombre constamment croissant de personnes à travers le monde se trouve dans la catégorie que l’on peut appeler des demi-malades.
Chez eux quelque chose ne va pas soit mentalement soit physiquement mais ils ne sont pas assez malades pour consulter un médecin. Pour remédier à leur condition beaucoup de personnes insatisfaites de la médecine, et des traitements occidentaux se tournent vers les systèmes orientaux tels que l’acupuncture, le massage, le shiatsu et la méditation Zen. En Occident la médecine a suivi une voie hautement scientifique, déterminant la nature de la maladie sur la base de ses symptômes et de ses causes, lui donnant un nom convenable et enfin la traitant.
Cependant la tendance naturelle d’un organisme vivant est de, se guérir lui-même. En conséquence le moyen le plus naturel et le plus efficace pour guérir d’une maladie est de stimuler sa propre force de guérison. L’approche de la médecine orientale est de mettre l’accent sur les forces naturelles d’auto-guérison et de développer une thérapeutique qui s’harmonise parfaitement à l’ensemble de l’organisme du patient.
Le shiatsu est l’une de ces disciplines médicales orientales qui ont fait progresser à pas de géant une telle thérapeutique. La conception commune que le shiatsu n’est pas davantage que l’application d’une forte pression des doigts sur des points du corps ne reflète pas la vérité.Le shiatsu est basé sur un système médical oriental complet qui explique le corps humain en termes d’un réseau de méridiens à travers lequel s’écoule une énergie appelée Ki en japonais.
Si l’écoulement du Ki à travers les méridiens est régulier la personne est en bonne santé. Si l’énergie se met à stagner la personne tombe malade. La nature du courant d’énergie est analysée sur la base de la conception chinoise du Yin et du Yang à travers deux états appelés Kyo et Jitsu. Dans l’état Kyo le Ki stagne et les fonctions corporelles sont engourdies. Dans l’état Jitsu l’écoulement du Ki est trop rapide et les fonctions sont hyperactives.
Une thérapeutique qui ne prend pas en compte ces états ne peut que ralentir davantage les fonctions engourdies et stimuler davantage celles qui sont hyperactives. En bref une telle thérapeutique ne produit aucun effet bénéfique. Le moyen de rétablir le bon équilibre du système d’énergie Ki est le sujet de ZEN SHIATSU le premier livre sur le sujet publié en langue française. Dans cet ouvrage abondamment illustré l’auteur a minutieusement étudié le principe de tonification-dispersion et le shiatsu des méridiens (Zen shiatsu).
En plus de son travail de thérapeute il a consacré de nombreuses années à l’étude et s’est efforcé de développer de nouvelles idées au sujet du shiatsu. ZEN SHIATSU est le résultat de tous ses efforts. L’introduction d’un chapitre sur le self-shiatsu en fait un ouvrage hors du commun et précieux pour les personnes intéressées par les remèdes familiaux.
Source : Shizuto MASUNAGA (1990): “Zen Shiatsu”: Ed. Guy Trédaniel
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